ADN de plante ou dâanimal
ADN GM de plante ou dâanimal
99,9% sont soit des plantes résistant à un herbicide, soit des plantes produisant un pesticide
Dans les champs :
Ăvaluation de lâimpact sur la santĂ© et lâenvironnement, traçabilitĂ©, Ă©tiquetage
Soumise à la réglementation européenne :
ADN exogĂšne
= TransgénÚse
OGM âactuelsâ
LĂ oĂč ils sont dĂ©jĂ cultivĂ©s, il sâagit de plantes rĂ©sistant Ă un herbicide.
Dans les champs :
Pas de mesures spécifiques définies
OU
Statut légal en attente de clarification :
Enzymes permettant de couper une partie prĂ©cise de lâADN de plante ou dâanimal
OU
Insérer un ADN extérieur
Ajouter un ADN extĂ©rieur pour que lâADN de la plante ou de lâanimal le «copie»
Laisser lâADN se rĂ©parer lui-mĂȘme et sĂ©lectionner les «bonnes» mutations
ensemble de techniques de laboratoire permettant de modifier lâADN dâun organisme vivant. La plupart utilisent des enzymes pour «couper» des parties de gĂ©nome. Le gĂ©nome se «rĂ©pare» ensuite lui-mĂȘme. Le rĂ©sultat est une insertion, un remplacement ou une disparition de morceaux dâADN.
= techniques «dâĂ©dition de gĂšnes»:
Ce terme recouvre lâĂ©dition de gĂšnes (la plus prometteuse pour les industriels, expliquĂ©e ci-dessous), lâĂ©pigĂ©nĂ©tique mais aussi de nouvelles façons dâutiliser les OGM âactuelsâ.
Nouveaux OGM
Les OGM sont de retour et ils sont pires quâavant
Comprendre le débat technique et le combat des écologistes
LES ĂCOLOGISTES AU PARLEMENT EUROPĂEN SE BATTENT POUR :
Lâinterdiction totale de lâusage des OGM dans lâagriculture; âą
Lâinclusion de ces nouvelles biotechnologies dans la rĂ©glementation sur les OGM; âą
Une Ă©valuation prĂ©alable des nouveaux OGM, rĂ©alisĂ©e sur la base dâĂ©tudes scientifiques vraiment indĂ©pendantes tenant compte des impacts sociaux, environnementaux et Ă©conomiques; âą
Un Ă©tiquetage clair des produits issus de ces techniques afin de respecter le droit des consommateurs et Ă ne pas ĂȘtre trompĂ©s sur ce quâils achĂštent; âą
ReprĂ©senter les citoyens de lâUnion EuropĂ©enne dans le processus de dĂ©cision concernant le statut lĂ©gal de ces nouveaux OGM.
LES VERTS/ALE AU PARLEMENT EUROPĂEN 60, rue Wiertz â 1047 Bruxelles www.gmo.greens-efa.eu www.verts-ale.eu
Les Ă©cologistes europĂ©ens ont toujours Ă©tĂ© opposĂ©s Ă lâutilisation dâOGM en agriculture, une position qui nâa jamais variĂ©. Dans lâUnion EuropĂ©enne, les OGM sont soumis Ă une rĂ©glementation spĂ©cifique1, qui comprend une procĂ©dure dâĂ©valuation sanitaire et environnementale. MenĂ©e par lâAutoritĂ© EuropĂ©enne de SĂ©curitĂ© Alimentaire2 (lâAESA), elle dĂ©bouche parfois sur une autorisation de mise en culture ou dâutilisation dans lâalimentation humaine et animale. Si lâĂ©tiquetage âcontient des OGMâ est obligatoire pour lâalimentation humaine, il ne lâest toujours pas pour lâalimentation animale. Cette rĂ©glementation est donc loin dâĂȘtre parfaite, car elle ne permet toujours pas aux agriculteurs et aux citoyens de faire leur choix en connaissance de cause. Le fait quâune seule variĂ©tĂ© de maĂŻs gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ© soit autorisĂ©e Ă la culture dans lâUE, et produite seulement sur quelques dizaines de milliers dâhectares montre le succĂšs de la mobilisation des agriculteurs et des citoyens sur cette question, notamment celle des faucheurs volontaires en France dĂšs 1997.
1. Plusieurs textes composent cette rĂ©glementation, notamment la Directive 2001/18. 2. Dont les lacunes et lâabsence de transparence ont Ă©tĂ© fortement critiquĂ©es rĂ©cemment. 3. Des exemples de ces techniques sont la cisgĂ©nĂšse ou la mutagĂ©nĂšse dirigĂ©e par oligonuclĂ©otides. Une liste de 7 techniques a Ă©tĂ© Ă©tablie par la Commission europĂ©enne mais elle est incomplĂšte car elle ne tient pas compte des techniques les plus rĂ©centes telle que CRISPR Cas9, la plus efficace dâentre elles, et qui attire toute lâattention des industries semenciĂšres.
Nouvelles techniques...
...mĂȘme logique
Mais lâagro-industrie nâest pas satisfaite de cette situation et continue Ă vouloir placer lâagriculture sous le joug de la manipulation du vivant ! Ces derniĂšres annĂ©es ont ainsi vu lâexplosion des âNouvelles techniques de sĂ©lectionâ (NBTs en anglais), un terme crĂ©Ă© par des agences de relations publiques afin de les assimiler Ă la sĂ©lection traditionnelle. Elles permettent pourtant de modifier le gĂ©nome des plantes, des animaux, des bactĂ©ries et mĂȘme des ĂȘtres humains3 . AppliquĂ©es Ă lâagriculture, ces manipulations du vivant causent des modifications gĂ©nĂ©tiques contrenature. Elles nâapportent rien en termes de sĂ©curitĂ© pour la santĂ© humaine et pour lâenvironnement (perte de biodiversitĂ© cultivĂ©e et sauvage, pollution par lâutilisation accrue de pesticides, apparition de plantes sauvages rĂ©sistantes aux herbicides...).
locales. Si ce mode de sélection est plus long, il travaille sur la plante entiÚre sans la réduire à un ou plusieurs gÚnes spécifiques.
MĂȘmes risques...
Nous sommes clairement face Ă de nouveaux OGM! Pour nous les âvendreâ, lâagro-industrie dĂ©ploie une batterie dâarguments fallacieux : supprimer la faim dans le monde, produire des plantes rĂ©sistantes aux inondations ou Ă la sĂ©cheresse, rĂ©duire lâusage de pesticides, et bien plus encore. Ces promesses sont exactement les mĂȘmes que celles avancĂ©es dans les annĂ©es 90. En rĂ©alitĂ©, nouveaux OGM ou transgĂ©nĂšse, la logique est la mĂȘme: nous imposer de nouvelles plantes rĂ©sistantes Ă un ou plusieurs herbicides chimiques tels que le glyphosate (composant principal du Roundup de Monsanto), ou de vĂ©ritables plantespesticides produisant elles-mĂȘmes un poison pour les insectes.
Un vieux concept dans un nouvel emballage
LâAESA a confirmĂ© les risques pour deux techniques de produits de nouveaux OGM, la cisgĂ©nĂšse et lâintragĂ©nĂšse. Ces derniĂšres âpeuvent produire des effets inattendus, dont la frĂ©quence et la sĂ©vĂ©ritĂ© sont variables. La frĂ©quence des modifications non souhaitĂ©es peut diffĂ©rer entre les techniques de sĂ©lection, leur occurrence ne peut ĂȘtre prĂ©vue Ă lâavance et doit donc ĂȘtre Ă©valuĂ©e au cas par cas 5.â Une dĂ©claration dâautant plus alarmante quâelle vient dâune Agence qui a validĂ© pour lâEurope plus de 60 OGM pour lâutilisation en alimentation humaine ou animale et plusieurs pour la culture au fil des annĂ©es. Certaines de ces techniques sont par ailleurs trĂšs bon marchĂ©, facilement accessibles et trĂšs difficiles Ă tracer. Lâune dâelles, CRISPR-Cas9, a mĂȘme Ă©tĂ© classĂ©e comme potentielle arme bio-terroriste par lâUS Intelligence Community. Faire de la recherche biotechnologique au laboratoire est une chose, dissĂ©miner ses rĂ©sultats dans la nature en est une autre.
Lâutilisation dâherbicides a augmentĂ© partout dans le monde Ă la suite de lâutilisation de plantes tolĂ©rantes Ă ces produits chimiques. RĂ©sultat: des mauvaises herbes rĂ©sistantes se sont mises Ă prolifĂ©rer, augmentant le travail des agriculteurs et les risques pour leur santĂ©. Le glyphosate est par exemple lâobjet dâune controverse scientifique Ă propos de ses propriĂ©tĂ©s cancĂ©rigĂšnes4. Quant Ă la recherche de caractĂ©ristiques plus complexes chez les plantes - telle que la rĂ©sistance Ă la sĂ©cheresse, elle est en fait bien plus efficace par la sĂ©lection classique, avec des variĂ©tĂ©s traditionnelles
En plein champ, la contamination gĂ©nĂ©tique des autres plantes est aussi probable quâavec les OGM classiques. Une telle contamination toucherait directement les agriculteurs biologiques et serait contraire Ă la demande citoyenne de produits sans OGM. Sans traçabilitĂ© ni Ă©tiquetage âOGMâ, ces techniques seraient imposĂ©es aux agriculteurs et aux consommateurs, sans choix possible.
... mĂȘme privatisation du vivant
Enfin, sans étiquetage de ces techniques, agriculteurs et semenciers pourraient utiliser sans le savoir des semences brevetées et risquer des poursuites judiciaires.
Les ânouvelles techniques de sĂ©lectionâ sont des OGM!
Ces nouvelles techniques et les organismes quâelles produisent seront brevetĂ©s. Ceci accĂ©lĂšrera la privatisation du vivant et la monopolisation de la nature par une poignĂ©e de compagnies agrochimiques. Ces brevets sont chers, ce qui crĂ©erait des prix plus Ă©levĂ©s, ainsi quâune concentration accrue dâune filiĂšre dĂ©jĂ bien oligarchique. Le brevetage des semences implique Ă©galement des contraintes importantes pour leur croisement, reproduction et rĂ©utilisation, ce qui dĂ©savantage tout particuliĂšrement les petits semenciers et les agriculteurs.
Ces techniques impliquent une manipulation gĂ©nĂ©tique du vivant et doivent ĂȘtre interdites dans lâUE tant que la Commission europĂ©enne nâa pas mis en place une nouvelle procĂ©dure dâĂ©valuation de leurs impacts (sur la santĂ©, la biodiversitĂ©, lâutilitĂ© sociale, lâenvironnement, les impacts sociĂ©taux et lâĂ©vasion fiscale...)6 . Cela nĂ©cessite quâelles soient officiellement reconnues comme des OGM dans le cadre de la rĂ©glementation sur les biotechnologies, contrairement aux demandes de lâagro-industrie et de certains Etats membres qui souhaitent une dĂ©rĂ©gulation complĂšte.
4. Le CIRC, une agence de lâOMS, considĂšre le glyphosate comme âprobable carcinogĂšneâ, alors que lâAESA lâestime inoffensif. 5. http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/2561
6. Tel que demandé par le Conseil Européen en 2008.
Les Ă©cologistes europĂ©ens ont toujours Ă©tĂ© opposĂ©s Ă lâutilisation dâOGM en agriculture, une position qui nâa jamais variĂ©. Dans lâUnion EuropĂ©enne, les OGM sont soumis Ă une rĂ©glementation spĂ©cifique1, qui comprend une procĂ©dure dâĂ©valuation sanitaire et environnementale. MenĂ©e par lâAutoritĂ© EuropĂ©enne de SĂ©curitĂ© Alimentaire2 (lâAESA), elle dĂ©bouche parfois sur une autorisation de mise en culture ou dâutilisation dans lâalimentation humaine et animale. Si lâĂ©tiquetage âcontient des OGMâ est obligatoire pour lâalimentation humaine, il ne lâest toujours pas pour lâalimentation animale. Cette rĂ©glementation est donc loin dâĂȘtre parfaite, car elle ne permet toujours pas aux agriculteurs et aux citoyens de faire leur choix en connaissance de cause. Le fait quâune seule variĂ©tĂ© de maĂŻs gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ© soit autorisĂ©e Ă la culture dans lâUE, et produite seulement sur quelques dizaines de milliers dâhectares montre le succĂšs de la mobilisation des agriculteurs et des citoyens sur cette question, notamment celle des faucheurs volontaires en France dĂšs 1997.
1. Plusieurs textes composent cette rĂ©glementation, notamment la Directive 2001/18. 2. Dont les lacunes et lâabsence de transparence ont Ă©tĂ© fortement critiquĂ©es rĂ©cemment. 3. Des exemples de ces techniques sont la cisgĂ©nĂšse ou la mutagĂ©nĂšse dirigĂ©e par oligonuclĂ©otides. Une liste de 7 techniques a Ă©tĂ© Ă©tablie par la Commission europĂ©enne mais elle est incomplĂšte car elle ne tient pas compte des techniques les plus rĂ©centes telle que CRISPR Cas9, la plus efficace dâentre elles, et qui attire toute lâattention des industries semenciĂšres.
Nouvelles techniques...
...mĂȘme logique
Mais lâagro-industrie nâest pas satisfaite de cette situation et continue Ă vouloir placer lâagriculture sous le joug de la manipulation du vivant ! Ces derniĂšres annĂ©es ont ainsi vu lâexplosion des âNouvelles techniques de sĂ©lectionâ (NBTs en anglais), un terme crĂ©Ă© par des agences de relations publiques afin de les assimiler Ă la sĂ©lection traditionnelle. Elles permettent pourtant de modifier le gĂ©nome des plantes, des animaux, des bactĂ©ries et mĂȘme des ĂȘtres humains3 . AppliquĂ©es Ă lâagriculture, ces manipulations du vivant causent des modifications gĂ©nĂ©tiques contrenature. Elles nâapportent rien en termes de sĂ©curitĂ© pour la santĂ© humaine et pour lâenvironnement (perte de biodiversitĂ© cultivĂ©e et sauvage, pollution par lâutilisation accrue de pesticides, apparition de plantes sauvages rĂ©sistantes aux herbicides...).
locales. Si ce mode de sélection est plus long, il travaille sur la plante entiÚre sans la réduire à un ou plusieurs gÚnes spécifiques.
MĂȘmes risques...
Nous sommes clairement face Ă de nouveaux OGM! Pour nous les âvendreâ, lâagro-industrie dĂ©ploie une batterie dâarguments fallacieux : supprimer la faim dans le monde, produire des plantes rĂ©sistantes aux inondations ou Ă la sĂ©cheresse, rĂ©duire lâusage de pesticides, et bien plus encore. Ces promesses sont exactement les mĂȘmes que celles avancĂ©es dans les annĂ©es 90. En rĂ©alitĂ©, nouveaux OGM ou transgĂ©nĂšse, la logique est la mĂȘme: nous imposer de nouvelles plantes rĂ©sistantes Ă un ou plusieurs herbicides chimiques tels que le glyphosate (composant principal du Roundup de Monsanto), ou de vĂ©ritables plantespesticides produisant elles-mĂȘmes un poison pour les insectes.
Un vieux concept dans un nouvel emballage
LâAESA a confirmĂ© les risques pour deux techniques de produits de nouveaux OGM, la cisgĂ©nĂšse et lâintragĂ©nĂšse. Ces derniĂšres âpeuvent produire des effets inattendus, dont la frĂ©quence et la sĂ©vĂ©ritĂ© sont variables. La frĂ©quence des modifications non souhaitĂ©es peut diffĂ©rer entre les techniques de sĂ©lection, leur occurrence ne peut ĂȘtre prĂ©vue Ă lâavance et doit donc ĂȘtre Ă©valuĂ©e au cas par cas 5.â Une dĂ©claration dâautant plus alarmante quâelle vient dâune Agence qui a validĂ© pour lâEurope plus de 60 OGM pour lâutilisation en alimentation humaine ou animale et plusieurs pour la culture au fil des annĂ©es. Certaines de ces techniques sont par ailleurs trĂšs bon marchĂ©, facilement accessibles et trĂšs difficiles Ă tracer. Lâune dâelles, CRISPR-Cas9, a mĂȘme Ă©tĂ© classĂ©e comme potentielle arme bio-terroriste par lâUS Intelligence Community. Faire de la recherche biotechnologique au laboratoire est une chose, dissĂ©miner ses rĂ©sultats dans la nature en est une autre.
Lâutilisation dâherbicides a augmentĂ© partout dans le monde Ă la suite de lâutilisation de plantes tolĂ©rantes Ă ces produits chimiques. RĂ©sultat: des mauvaises herbes rĂ©sistantes se sont mises Ă prolifĂ©rer, augmentant le travail des agriculteurs et les risques pour leur santĂ©. Le glyphosate est par exemple lâobjet dâune controverse scientifique Ă propos de ses propriĂ©tĂ©s cancĂ©rigĂšnes4. Quant Ă la recherche de caractĂ©ristiques plus complexes chez les plantes - telle que la rĂ©sistance Ă la sĂ©cheresse, elle est en fait bien plus efficace par la sĂ©lection classique, avec des variĂ©tĂ©s traditionnelles
En plein champ, la contamination gĂ©nĂ©tique des autres plantes est aussi probable quâavec les OGM classiques. Une telle contamination toucherait directement les agriculteurs biologiques et serait contraire Ă la demande citoyenne de produits sans OGM. Sans traçabilitĂ© ni Ă©tiquetage âOGMâ, ces techniques seraient imposĂ©es aux agriculteurs et aux consommateurs, sans choix possible.
... mĂȘme privatisation du vivant
Enfin, sans étiquetage de ces techniques, agriculteurs et semenciers pourraient utiliser sans le savoir des semences brevetées et risquer des poursuites judiciaires.
Les ânouvelles techniques de sĂ©lectionâ sont des OGM!
Ces nouvelles techniques et les organismes quâelles produisent seront brevetĂ©s. Ceci accĂ©lĂšrera la privatisation du vivant et la monopolisation de la nature par une poignĂ©e de compagnies agrochimiques. Ces brevets sont chers, ce qui crĂ©erait des prix plus Ă©levĂ©s, ainsi quâune concentration accrue dâune filiĂšre dĂ©jĂ bien oligarchique. Le brevetage des semences implique Ă©galement des contraintes importantes pour leur croisement, reproduction et rĂ©utilisation, ce qui dĂ©savantage tout particuliĂšrement les petits semenciers et les agriculteurs.
Ces techniques impliquent une manipulation gĂ©nĂ©tique du vivant et doivent ĂȘtre interdites dans lâUE tant que la Commission europĂ©enne nâa pas mis en place une nouvelle procĂ©dure dâĂ©valuation de leurs impacts (sur la santĂ©, la biodiversitĂ©, lâutilitĂ© sociale, lâenvironnement, les impacts sociĂ©taux et lâĂ©vasion fiscale...)6 . Cela nĂ©cessite quâelles soient officiellement reconnues comme des OGM dans le cadre de la rĂ©glementation sur les biotechnologies, contrairement aux demandes de lâagro-industrie et de certains Etats membres qui souhaitent une dĂ©rĂ©gulation complĂšte.
4. Le CIRC, une agence de lâOMS, considĂšre le glyphosate comme âprobable carcinogĂšneâ, alors que lâAESA lâestime inoffensif. 5. http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/2561
6. Tel que demandé par le Conseil Européen en 2008.
Les Ă©cologistes europĂ©ens ont toujours Ă©tĂ© opposĂ©s Ă lâutilisation dâOGM en agriculture, une position qui nâa jamais variĂ©. Dans lâUnion EuropĂ©enne, les OGM sont soumis Ă une rĂ©glementation spĂ©cifique1, qui comprend une procĂ©dure dâĂ©valuation sanitaire et environnementale. MenĂ©e par lâAutoritĂ© EuropĂ©enne de SĂ©curitĂ© Alimentaire2 (lâAESA), elle dĂ©bouche parfois sur une autorisation de mise en culture ou dâutilisation dans lâalimentation humaine et animale. Si lâĂ©tiquetage âcontient des OGMâ est obligatoire pour lâalimentation humaine, il ne lâest toujours pas pour lâalimentation animale. Cette rĂ©glementation est donc loin dâĂȘtre parfaite, car elle ne permet toujours pas aux agriculteurs et aux citoyens de faire leur choix en connaissance de cause. Le fait quâune seule variĂ©tĂ© de maĂŻs gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ© soit autorisĂ©e Ă la culture dans lâUE, et produite seulement sur quelques dizaines de milliers dâhectares montre le succĂšs de la mobilisation des agriculteurs et des citoyens sur cette question, notamment celle des faucheurs volontaires en France dĂšs 1997.
1. Plusieurs textes composent cette rĂ©glementation, notamment la Directive 2001/18. 2. Dont les lacunes et lâabsence de transparence ont Ă©tĂ© fortement critiquĂ©es rĂ©cemment. 3. Des exemples de ces techniques sont la cisgĂ©nĂšse ou la mutagĂ©nĂšse dirigĂ©e par oligonuclĂ©otides. Une liste de 7 techniques a Ă©tĂ© Ă©tablie par la Commission europĂ©enne mais elle est incomplĂšte car elle ne tient pas compte des techniques les plus rĂ©centes telle que CRISPR Cas9, la plus efficace dâentre elles, et qui attire toute lâattention des industries semenciĂšres.
Nouvelles techniques...
...mĂȘme logique
Mais lâagro-industrie nâest pas satisfaite de cette situation et continue Ă vouloir placer lâagriculture sous le joug de la manipulation du vivant ! Ces derniĂšres annĂ©es ont ainsi vu lâexplosion des âNouvelles techniques de sĂ©lectionâ (NBTs en anglais), un terme crĂ©Ă© par des agences de relations publiques afin de les assimiler Ă la sĂ©lection traditionnelle. Elles permettent pourtant de modifier le gĂ©nome des plantes, des animaux, des bactĂ©ries et mĂȘme des ĂȘtres humains3 . AppliquĂ©es Ă lâagriculture, ces manipulations du vivant causent des modifications gĂ©nĂ©tiques contrenature. Elles nâapportent rien en termes de sĂ©curitĂ© pour la santĂ© humaine et pour lâenvironnement (perte de biodiversitĂ© cultivĂ©e et sauvage, pollution par lâutilisation accrue de pesticides, apparition de plantes sauvages rĂ©sistantes aux herbicides...).
locales. Si ce mode de sélection est plus long, il travaille sur la plante entiÚre sans la réduire à un ou plusieurs gÚnes spécifiques.
MĂȘmes risques...
Nous sommes clairement face Ă de nouveaux OGM! Pour nous les âvendreâ, lâagro-industrie dĂ©ploie une batterie dâarguments fallacieux : supprimer la faim dans le monde, produire des plantes rĂ©sistantes aux inondations ou Ă la sĂ©cheresse, rĂ©duire lâusage de pesticides, et bien plus encore. Ces promesses sont exactement les mĂȘmes que celles avancĂ©es dans les annĂ©es 90. En rĂ©alitĂ©, nouveaux OGM ou transgĂ©nĂšse, la logique est la mĂȘme: nous imposer de nouvelles plantes rĂ©sistantes Ă un ou plusieurs herbicides chimiques tels que le glyphosate (composant principal du Roundup de Monsanto), ou de vĂ©ritables plantespesticides produisant elles-mĂȘmes un poison pour les insectes.
Un vieux concept dans un nouvel emballage
LâAESA a confirmĂ© les risques pour deux techniques de produits de nouveaux OGM, la cisgĂ©nĂšse et lâintragĂ©nĂšse. Ces derniĂšres âpeuvent produire des effets inattendus, dont la frĂ©quence et la sĂ©vĂ©ritĂ© sont variables. La frĂ©quence des modifications non souhaitĂ©es peut diffĂ©rer entre les techniques de sĂ©lection, leur occurrence ne peut ĂȘtre prĂ©vue Ă lâavance et doit donc ĂȘtre Ă©valuĂ©e au cas par cas 5.â Une dĂ©claration dâautant plus alarmante quâelle vient dâune Agence qui a validĂ© pour lâEurope plus de 60 OGM pour lâutilisation en alimentation humaine ou animale et plusieurs pour la culture au fil des annĂ©es. Certaines de ces techniques sont par ailleurs trĂšs bon marchĂ©, facilement accessibles et trĂšs difficiles Ă tracer. Lâune dâelles, CRISPR-Cas9, a mĂȘme Ă©tĂ© classĂ©e comme potentielle arme bio-terroriste par lâUS Intelligence Community. Faire de la recherche biotechnologique au laboratoire est une chose, dissĂ©miner ses rĂ©sultats dans la nature en est une autre.
Lâutilisation dâherbicides a augmentĂ© partout dans le monde Ă la suite de lâutilisation de plantes tolĂ©rantes Ă ces produits chimiques. RĂ©sultat: des mauvaises herbes rĂ©sistantes se sont mises Ă prolifĂ©rer, augmentant le travail des agriculteurs et les risques pour leur santĂ©. Le glyphosate est par exemple lâobjet dâune controverse scientifique Ă propos de ses propriĂ©tĂ©s cancĂ©rigĂšnes4. Quant Ă la recherche de caractĂ©ristiques plus complexes chez les plantes - telle que la rĂ©sistance Ă la sĂ©cheresse, elle est en fait bien plus efficace par la sĂ©lection classique, avec des variĂ©tĂ©s traditionnelles
En plein champ, la contamination gĂ©nĂ©tique des autres plantes est aussi probable quâavec les OGM classiques. Une telle contamination toucherait directement les agriculteurs biologiques et serait contraire Ă la demande citoyenne de produits sans OGM. Sans traçabilitĂ© ni Ă©tiquetage âOGMâ, ces techniques seraient imposĂ©es aux agriculteurs et aux consommateurs, sans choix possible.
... mĂȘme privatisation du vivant
Enfin, sans étiquetage de ces techniques, agriculteurs et semenciers pourraient utiliser sans le savoir des semences brevetées et risquer des poursuites judiciaires.
Les ânouvelles techniques de sĂ©lectionâ sont des OGM!
Ces nouvelles techniques et les organismes quâelles produisent seront brevetĂ©s. Ceci accĂ©lĂšrera la privatisation du vivant et la monopolisation de la nature par une poignĂ©e de compagnies agrochimiques. Ces brevets sont chers, ce qui crĂ©erait des prix plus Ă©levĂ©s, ainsi quâune concentration accrue dâune filiĂšre dĂ©jĂ bien oligarchique. Le brevetage des semences implique Ă©galement des contraintes importantes pour leur croisement, reproduction et rĂ©utilisation, ce qui dĂ©savantage tout particuliĂšrement les petits semenciers et les agriculteurs.
Ces techniques impliquent une manipulation gĂ©nĂ©tique du vivant et doivent ĂȘtre interdites dans lâUE tant que la Commission europĂ©enne nâa pas mis en place une nouvelle procĂ©dure dâĂ©valuation de leurs impacts (sur la santĂ©, la biodiversitĂ©, lâutilitĂ© sociale, lâenvironnement, les impacts sociĂ©taux et lâĂ©vasion fiscale...)6 . Cela nĂ©cessite quâelles soient officiellement reconnues comme des OGM dans le cadre de la rĂ©glementation sur les biotechnologies, contrairement aux demandes de lâagro-industrie et de certains Etats membres qui souhaitent une dĂ©rĂ©gulation complĂšte.
4. Le CIRC, une agence de lâOMS, considĂšre le glyphosate comme âprobable carcinogĂšneâ, alors que lâAESA lâestime inoffensif. 5. http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/2561
6. Tel que demandé par le Conseil Européen en 2008.
ADN de plante ou dâanimal
ADN GM de plante ou dâanimal
99,9% sont soit des plantes résistant à un herbicide, soit des plantes produisant un pesticide
Dans les champs :
Ăvaluation de lâimpact sur la santĂ© et lâenvironnement, traçabilitĂ©, Ă©tiquetage
Soumise à la réglementation européenne :
ADN exogĂšne
= TransgénÚse
OGM âactuelsâ
LĂ oĂč ils sont dĂ©jĂ cultivĂ©s, il sâagit de plantes rĂ©sistant Ă un herbicide.
Dans les champs :
Pas de mesures spécifiques définies
OU
Statut légal en attente de clarification :
Enzymes permettant de couper une partie prĂ©cise de lâADN de plante ou dâanimal
OU
Insérer un ADN extérieur
Ajouter un ADN extĂ©rieur pour que lâADN de la plante ou de lâanimal le «copie»
Laisser lâADN se rĂ©parer lui-mĂȘme et sĂ©lectionner les «bonnes» mutations
ensemble de techniques de laboratoire permettant de modifier lâADN dâun organisme vivant. La plupart utilisent des enzymes pour «couper» des parties de gĂ©nome. Le gĂ©nome se «rĂ©pare» ensuite lui-mĂȘme. Le rĂ©sultat est une insertion, un remplacement ou une disparition de morceaux dâADN.
= techniques «dâĂ©dition de gĂšnes»:
Ce terme recouvre lâĂ©dition de gĂšnes (la plus prometteuse pour les industriels, expliquĂ©e ci-dessous), lâĂ©pigĂ©nĂ©tique mais aussi de nouvelles façons dâutiliser les OGM âactuelsâ.
Nouveaux OGM
Les OGM sont de retour et ils sont pires quâavant
Comprendre le débat technique et le combat des écologistes
LES ĂCOLOGISTES AU PARLEMENT EUROPĂEN SE BATTENT POUR :
Lâinterdiction totale de lâusage des OGM dans lâagriculture; âą
Lâinclusion de ces nouvelles biotechnologies dans la rĂ©glementation sur les OGM; âą
Une Ă©valuation prĂ©alable des nouveaux OGM, rĂ©alisĂ©e sur la base dâĂ©tudes scientifiques vraiment indĂ©pendantes tenant compte des impacts sociaux, environnementaux et Ă©conomiques; âą
Un Ă©tiquetage clair des produits issus de ces techniques afin de respecter le droit des consommateurs et Ă ne pas ĂȘtre trompĂ©s sur ce quâils achĂštent; âą
ReprĂ©senter les citoyens de lâUnion EuropĂ©enne dans le processus de dĂ©cision concernant le statut lĂ©gal de ces nouveaux OGM.
LES VERTS/ALE AU PARLEMENT EUROPĂEN 60, rue Wiertz â 1047 Bruxelles www.gmo.greens-efa.eu www.verts-ale.eu
ADN de plante ou dâanimal
ADN GM de plante ou dâanimal
99,9% sont soit des plantes résistant à un herbicide, soit des plantes produisant un pesticide
Dans les champs :
Ăvaluation de lâimpact sur la santĂ© et lâenvironnement, traçabilitĂ©, Ă©tiquetage
Soumise à la réglementation européenne :
ADN exogĂšne
= TransgénÚse
OGM âactuelsâ
LĂ oĂč ils sont dĂ©jĂ cultivĂ©s, il sâagit de plantes rĂ©sistant Ă un herbicide.
Dans les champs :
Pas de mesures spécifiques définies
OU
Statut légal en attente de clarification :
Enzymes permettant de couper une partie prĂ©cise de lâADN de plante ou dâanimal
OU
Insérer un ADN extérieur
Ajouter un ADN extĂ©rieur pour que lâADN de la plante ou de lâanimal le «copie»
Laisser lâADN se rĂ©parer lui-mĂȘme et sĂ©lectionner les «bonnes» mutations
ensemble de techniques de laboratoire permettant de modifier lâADN dâun organisme vivant. La plupart utilisent des enzymes pour «couper» des parties de gĂ©nome. Le gĂ©nome se «rĂ©pare» ensuite lui-mĂȘme. Le rĂ©sultat est une insertion, un remplacement ou une disparition de morceaux dâADN.
= techniques «dâĂ©dition de gĂšnes»:
Ce terme recouvre lâĂ©dition de gĂšnes (la plus prometteuse pour les industriels, expliquĂ©e ci-dessous), lâĂ©pigĂ©nĂ©tique mais aussi de nouvelles façons dâutiliser les OGM âactuelsâ.
Nouveaux OGM
Les OGM sont de retour et ils sont pires quâavant
Comprendre le débat technique et le combat des écologistes
LES ĂCOLOGISTES AU PARLEMENT EUROPĂEN SE BATTENT POUR :
Lâinterdiction totale de lâusage des OGM dans lâagriculture; âą
Lâinclusion de ces nouvelles biotechnologies dans la rĂ©glementation sur les OGM; âą
Une Ă©valuation prĂ©alable des nouveaux OGM, rĂ©alisĂ©e sur la base dâĂ©tudes scientifiques vraiment indĂ©pendantes tenant compte des impacts sociaux, environnementaux et Ă©conomiques; âą
Un Ă©tiquetage clair des produits issus de ces techniques afin de respecter le droit des consommateurs et Ă ne pas ĂȘtre trompĂ©s sur ce quâils achĂštent; âą
ReprĂ©senter les citoyens de lâUnion EuropĂ©enne dans le processus de dĂ©cision concernant le statut lĂ©gal de ces nouveaux OGM.
LES VERTS/ALE AU PARLEMENT EUROPĂEN 60, rue Wiertz â 1047 Bruxelles www.gmo.greens-efa.eu www.verts-ale.eu