Cahier médiateur_BD

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Le cahier du médiateur

Version révisée

Février 2008

© P. Mignot

© D. Vallauri

Il vous raconte la vie de la forêt naturelle …


Les concepteurs souhaitent remercier de leur aide précieuse : Hervé Brustel (ESAP), Benoit Dodelin (Université de Savoie) et Jean André (Université de Savoie) pour leur précieuse expertise scientifique ; Bernard Boisson, Daniel Bernardin, Yves Bernoud, Didier Borgarino, Hervé Brustel (ESAP), Gyorgy Csoka, Benoît Dodelin (Université de Savoie), Stanislav Krejcik, Andrej Kunca, Louis-Michel Nagaleisen (DSF), Jacques Martin, Patrick Mignot (Evolition SARL), Réserve Naturelle de la Massane, Arnaud Ville pour la mise à disposition gracieuse de certaines photos utilisées ; Najda Ortakaragoz pour sa relecture attentive ; Giulia Azzolini (WWF) pour son aide concernant la version italienne de l’arbre pédagogique.

Pour tout savoir sur la vie d’Hector • www.wwf.fr/s_informer/nos_missions/forets/education_a_la_foret Forum d’échange Yahoo : • http://fr.groups.yahoo.com/group/hector_arbre_pedagogique/


Sommaire / 3

Sommaire I. Objectifs et cible

III. Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Objectifs pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Publics visés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Atelier 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Lieux susceptibles d’accueillir Hector. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Atelier 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Atelier 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

II. Conseils d'utilisation

Atelier 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Mise en place et en valeur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Atelier 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Conditions d’une utilisation réussie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Atelier 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Préconisation pour les animateurs et les enseignants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Atelier 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Séance encadrée type. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Atelier 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

Temps nécessaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Atelier 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Atelier 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Atelier 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Atelier 12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Qui a fait quoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87


Š Webster/WWF-Canon


Objectifs et cible / 5

I. Objectifs et cible Objectifs pédagogiques L’objectif général de cet outil pédagogique est de faire découvrir la formidable diversité de la vie dans l’écosystème forestier naturel et la nécessité de la protéger.

• • • •

Les objectifs particuliers des différents ateliers que nous vous engageons à découvrir sont les suivants : créer un intérêt pour un environnement riche, complexe et méconnu ; développer la mise en relation d’informations et de connaissances pour créer un tissu de compréhension générale de l’écosystème forestier ; développer une démarche de questionnement puis de recherche chez les visiteurs ; puis au-delà des connaissances, faire comprendre la responsabilité qu’ils ont dans la protection de la nature et en particulier dans celle des forêts, ici et ailleurs, en incitant à traduire en actes cette responsabilité.

Publics visés L’arbre a été surtout conçu pour un travail en groupe, sous la conduite d’animateurs et d’enseignants. En effet les phases d’appropriation du questionnement, de manipulation, de débat et de compte-rendu des informations collectées, en se reposant sur la dynamique de groupe et sur l’échange permet aux « explorateurs » de développer également leurs capacités relationnelles, la compréhension de leur responsabilité et de leur capacité d’action collective. Toutefois, l’arbre a été conçu de telle sorte que son utilisation par un individuel non encadré soit possible. Les fiches « explorateurs » et « réponses » permettent un travail de découverte en autonomie. Les ateliers développés sur cet arbre pédagogique ne visent pas une tranche d’âge particulière et sont susceptibles d’intéresser un public de 7 à 77 ans. L’approche de la forêt naturelle se fait par le thème lui-même et n’est pas rattachée aux programmes d’un cycle

scolaire spécifique. Toutefois les relations avec de multiples disciplines (dont les sciences naturelles, le français, les mathématiques...) et des pistes de développement sont données plus loin. Ainsi les enseignants, avec ou sans le soutien d’animateurs, devraient pouvoir sans grand souci adapter l’utilisation de l’arbre pédagogique à l’âge de leurs élèves, et ce à partir du cycle 2.

Lieux susceptibles d’accueillir Hector Hector est parfaitement adapté à une utilisation fixe. Les lieux pouvant l’accueillir sont alors évidemment les maisons de la nature et de l’environnement, les lieux d’accueil des réserves naturelles et des parcs, les muséums ainsi que de tout autre lieu consacré à la nature et/ou à la science. Hector a été conçu pour lui permettre d’être également mobile et donc potentiellement itinérant. Les lieux qui peuvent l’accueillir sont alors très nombreux : ce peut être des écoles, des collèges, des halls au sein de bâtiments publics tenus par des mairies, des conseils généraux ou régionaux. Dans les deux cas, une utilisation optimale de ces ateliers nécessite une place relativement importante (minimum de 15-20 m2), tel que décrite plus loin.


6 / Conseils d'utilisation

II. Conseils d'utilisation 1. Mise en place et en valeur • Emplacement nécessaire Pour une utilisation optimale de l’arbre pédagogique, il est nécessaire de prévoir une place suffisante pour permettre à un nombre important de personnes d’en faire le tour. L’espace idéal est un cercle minimum de 2 à 3 m autour de l’arbre. Il est également nécessaire de pouvoir bénéficier d’un espace de dégagement qui permette après extraction hors de l’arbre des fiches « explorateurs », de les manipuler en groupes séparés. Au total, un minimum 15-20 m2 est nécessaire. > Voir fiches de construction • Environnement idéal Pour pouvoir bénéficier des meilleures conditions de travail il est souhaitable d’installer l’arbre dans un des coins de la salle pour pouvoir disposer sur deux murs les 3 « voiles » d’exposition qui assurent un fond « naturel » à l’arbre et participent à sa mise en scène. > Voir fiches de construction

© Daniel Vallauri

2. Conditions d’une utilisation réussie • Utilisation en petits groupes encadrés Ce qui a été vu plus haut sur l’emplacement nécessaire est encore plus vrai avec les classes qui doivent pouvoir se diviser en groupes pour que tous les enfants puissent avoir une activité en même temps. Cette division des groupes impliquera bien souvent de la part des enseignants, en amont de la visite de l’arbre, une préparation préalable en lien avec l’animateur de la structure accueillante. > Voir fiches « Médiateur »


Conseils d'utilisation / 7

• Utilisation libre L’utilisation en groupe n’est pas la seule possible et les fiches des ateliers sont conçues pour permettre une utilisation en autonomie, individuellement, en groupe autonome ou en famille. Le bénéfice sera sans doute moindre que le travail en groupe encadré faute de temps pour manipuler tous les ateliers, mais les objectifs de modifier la « vision » que nous avons de la forêt et de découverte de la forêt naturelle restent atteignables.

3. Préconisation pour les animateurs et les enseignants Le travail dans chaque atelier en autonomie est possible ; il est même souhaitable pour une meilleure appropriation de la problématique et une responsabilisation des enfants. Toutefois, une préparation concertée de la « visite » de l’arbre par l’animateur et l’enseignant permettra de répondre aux questions prévisibles ou non des enfants et renforcera l’animation elle-même. Quelle que soit sa formation, littéraire ou scientifique, l’enseignant découvrira probablement des angles et thématiques nouvelles pour lui. Nous l’engageons dès lors à rencontrer l’animateur et à pratiquer au préalable l’ensemble des ateliers pour en découvrir la cohérence globale et les relations. Il découvrira alors que les ateliers ne présentent pas forcément de réelles difficultés d’approche. Nous engageons également les enseignants à lire certains des ouvrages conseillés s’ils veulent approfondir leurs connaissances de la forêt naturelle. > Voir fiches « Médiateur »

4. Séance encadrée type Le déroulement souhaitable d’une séance est le suivant. Il a été testé sur différents groupes d’explorateurs d’âges variés. Si le temps disponible est inférieur à la demi-journée, nous vous proposons : • En amont, préparation de la classe par l’enseignant à la visite de l’arbre et travail sur

l’atelier 1 pour introduire la problématique. Il n’est pas souhaitable que les enfants aillent plus loin dans la connaissance du milieu forestier. Ce sont les ateliers suivants et la mise en commun qui créeront la compréhension globale. L’atelier 1 peut s’effectuer en classe. • Le jour de la visite, répartition des enfants en cinq équipes sur les 10 ateliers, pour que chaque équipe fasse un « cycle » sur un thème cohérent. Les enfants travaillent en autonomie avec ou sans l’appui de leur enseignant et de l’animateur. Les fiches des ateliers permettent un travail autonome. • En aval, l’atelier 12 permet la mise en commun des ateliers avec éventuellement les explications complémentaires de l’animateur, ainsi que la mise en relation des informations recueillies par les enfants. C’est un atelier de conclusion qui permet la compréhension globale et propose des prolongements à réaliser en classe (rédaction, dessin). Si le temps disponible est plus long, ou si plusieurs visites sont envisagées, les équipes peuvent manipuler d’autres cycles ce qui renforce la découverte des thèmes variés abordés et l’échange final.

5. Temps nécessaire Il n’y a évidemment pas de temps idéal. Celui que vous pourrez y consacrer sera de toute façon le bon... Mais il semble que disposer de trois périodes de temps au minimum (de durée variable) est important : • Le temps de la découverte du thème de la forêt avec le cycle de l’introduction (indispensable, éventuellement en classe). • Le temps des ateliers 2 à 11 qui font découvrir la richesse des forêts. C’est évidemment sur ces 5 cycles que votre investissement en temps peut être variable : d’une seule visite à plusieurs rencontres avec Hector. • Le temps de la synthèse est tout aussi primordial si l’on veut que les « explorateurs » aient envie de prolonger de leur côté cette initiation à la forêt.


8 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Présentation Fiche Médiateur

III. Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Objectifs de l’arbre pédagogique Découvrir la formidable biodiversité de la forêt naturelle, ses processus d’organisation et de fonctionnement. Comprendre le rôle des très vieux arbres et du bois mort.

Pistes pédagogiques • Un atelier d’introduction (à faire en classe entière). • 5 cycles de deux ateliers (à réaliser en équipe). • Un atelier de synthèse et des prolongements (à faire en classe entière).

Vue synthétique du contenu des ateliers L’arbre pédagogique a été creusé en de multiples endroits pour laisser la place à des tiroirs, des portes et un pont-levis. Derrière chacun, se cache tout ou partie d’un atelier que les visiteurs individuels ou les classes pourront découvrir et manipuler. > Voir tableau ci-après

Structuration des fiches Les fiches qui permettent de sélectionner tel ou tel atelier se trouvent dans un tiroir reconnaissable par le nom « Questions » inscrit dessus. Dans ce tiroir, on trouve toutes les fiches « Explorateur ». Dans le tiroir reconnaissable par l’inscription « Réponses » sont rassemblées toutes les fiches « Réponses ». Les fiches décrivant les différents ateliers répartis sur l’arbre sont construites de la même façon. Pour chaque atelier, l’utilisateur individuel ou l’équipe en charge de cet atelier dispose d’une fiche « Explorateur » qui, après une courte présentation du sujet abordé par Hector lui-même, vous incite à jouer et vous indique le matériel nécessaire.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 9

Elle est doublée (dans le tiroir « Réponses ») d’une fiche présentant les réponses à destination de l’utilisateur individuel ou à disposition de l’animateur pour distribution aux groupes pour l’autocorrection ou non. Cette fiche « Réponses » est complétée par une proposition d’action pour chacun. Elle se termine par des informations complémentaires permettant d’approfondir le sujet abordé dans un paragraphe intitulé « Pour en savoir plus ». Le cas échéant des « conseils de lectures » sont donnés.

Cycle

Atelier

Activité

Disciplines

Introduction

n°1

Voyage au cœur d’une forêt vierge

Invitation à la découverte de la forêt naturelle, lecture orale.

Français (lecture)

Questions d’âge

n°2

La mémoire d’un arbre

Calcul, replacer quelques événements de l’histoire des forêts du monde dans la chronologie de la vie d’Hector.

Mathématiques Histoire-géographie

n°3

L’âge de la forêt vue du ciel

2 puzzles à reconstruire et calcul d’un âge moyen.

Ecologie Mathématiques

n°4

La métamorphose de la forêt sans souches

Retrouver le fonctionnement et la structure de la forêt naturelle.

Ecologie

n°5

Rien ne se perd, rien ne se crée...

Décomposition de la matière et recyclage dans la nature, énigme policière à résoudre.

Ecologie

n°6

Biodiversité à tous les étages

Reconnaître les formes de vie, colorier.

Sciences naturelles

n°7

Le grand inventaire

Classer les formes de vie et retrouver les proportions des espèces dans une forêt naturelle.

Sciences naturelles Mathématiques

n°8

Il est super mon HLM !

Oiseaux/mammifères cavicoles et vie en société animale

Zoologie Ecologie

n°9

Microcosmos

Cycle de vie des insectes, qui mange quoi et quand, qui habite où et quand ?

Entomologie Ecologie

n°10

J’hallucine !

Découvrir la diversité des champignons

Mycologie Ecologie

n°11

L’association fait la force

Le rôle des champignons et de l’association dans la forêt.

Mycologie Ecologie

n°12

Laissez vivre Hector !

Expression : échanger, résumer, rédiger, dessiner.

Français (expression, rédaction), dessin

Conseils de lecture en général Pour approfondir la problématique de la forêt, nous vous engageons d’ores et déjà à :

Fiche technique

Vie et mort

• visiter le site internet du WWF : www.wwf.fr/forets www.panda.org • lire l’un des ouvrages suivants qui traitent des forêts naturelles : - Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. Biodiversité

- Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages. - Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages.

Habitats

- Vallauri et al. (coord., 2005). Bois mort et à cavités, une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Paris, 462 pages. L’une comme l’autre des alternatives vous apporteront des éclairages instructifs utilisables pour toutes les fiches. Mondes méconnus

Le CD-rom Un CD-rom est joint à ce document. Il contient tous les originaux des fiches des jeux pour une duplication et une utilisation plus facile ; de même il permet de remplacer d’éventuelles fiches détruites ou “empruntées”.

Synthèse


10 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Présentation Fiches « Explorateur ».

> Présentation Fiches « Réponses ».

Présentation Fiches Explorateur

Présentation Fiches Réponses

HECTOR : « Je m’appelle Hector. Je suis dans cette forêt

Dans ce tiroir marqué « Réponses », vous trouverez toutes les fiches présentant les réponses aux ateliers, accompagnées d’explications (« Pour en savoir plus ») et de « Conseils de lecture ».

depuis tant de temps que j’en vacille. Mais si je ne suis peut-être plus « vivant » pour vous, l’ancêtre que je suis se tient fièrement debout et sert encore de perchoir à mes amis les oiseaux, et à bien d’autres animaux ou plantes. Je suis la mémoire de la forêt. Laissez-moi vous conter un peu de ma longue vie. Vous allez ainsi découvrir les richesses de la forêt naturelle... »

Votre matériel Dans ce tiroir marqué « Questions », vous trouverez toutes les fiches présentant les ateliers disséminés dans l’arbre. Les 12 ateliers sont rassemblés en 5 cycles de deux ateliers, auxquels s’ajoutent 2 cycles ne comportant qu’un seul atelier, « Introduction » et « Synthèse », à faire impérativement si l’on veut avoir une vision complète de la forêt naturelle ! Cycle

Atelier

Fiche technique

Introduction

Voyage au cœur d'une forêt vierge

n°1

Questions d’âge

La mémoire d’un arbre L’âge de la forêt vue du ciel

n°2 n°3

Vie et mort

La métamorphose de la forêt sans souches Rien ne se perd, rien ne se crée...

n°4 n°5

Biodiversité

Biodiversité à tous les étages Le grand inventaire

n°6 n°7

Habitats

Il est super mon HLM ! Microcosmos

n°8 n°9

Mondes méconnus

J’hallucine ! L’association fait la force

n°10 n°11

Synthèse

Laissez vivre Hector !

n°12

Mais en attendant, prenez déjà le temps de noter ces premiers « Conseils de lecture » : Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Pour les grands Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages. Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages. Vallauri et al. (coord., 2005). Bois mort et à cavités, une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Paris, 462 pages.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 11

Introduction

ATELIER 1 FICHE MÉDIATEUR

Voyage au cœur d’une forêt vierge... Objectifs de l’atelier Faire émerger les caractéristiques des forêts naturelles par une approche sensible basée sur l’analyse de citations d’auteurs célèbres (autres valeurs de la forêt naturelle, différence à la forêt connue, diversité des structures, des formes de vies, biodiversité...).

Pistes pédagogiques • Pour les grands Par groupe 1. Chaque équipe choisit une des 7 photos. 2. Une personne fait la lecture à l’équipe du texte (verso) puis lit les 7 « mots bonus ». 3. En relisant le texte, les enfants tentent d’insérer chaque « mot bonus » au bon endroit. Tous ensemble 4. Une personne de l’équipe fait la lecture à tous du texte reconstitué (dans l’ordre des n° des photos). Corrigez au fur et à mesure. 5. Concours : Quelle équipe va gagner ? Le médiateur peut, s’il le souhaite, dynamiser l’atelier en mettant en place un concours basé sur les points accumulés par chaque équipe. Chaque mot bien placé compte 1 point. • Pour les plus petits Pour les plus jeunes, un des textes peut leur être lu... ou vous choisissez un texte plus simple. Vous leur faites alors exprimer leurs sentiments, leurs émotions par la parole ou alors par le dessin, celui-ci ayant toute chance de révéler ce qui les a frappé.

Pour en savoir plus Le terme de forêt vierge (naturelle, sauvage) désigne une forêt peu ou pas modifiée par les actions de l’homme. Elle se caractérise notamment par la présence d’arbres de différentes espèces et de tous les âges. On y observe des arbres très vieux, parfois aux dimensions spectaculaires et beaucoup de bois mort. Dans le monde, les forêts d’Amazonie, du bassin du Congo, de Bornéo et de Sibérie constituent les derniers très grands massifs de forêts vierges. En Europe de l’ouest, moins de 1% des forêts peuvent être considérées comme présentant des caractères hautement naturels. C’est peu. Une majorité des forêts sont cependant dites semi-naturelles. Les forêts naturelles sont primordiales pour la conservation de la biodiversité, des équilibres du climat, des bassin-versants et comme espaces témoin sources d’inspiration. Les forêts semi-naturelles, plus ou moins fortement modifiées, peuvent aussi être riches, bien que de façon moindre... tout dépend de la sagesse des transformations induites par nos usages.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique L’atelier 1 est une introduction par la littérature à une approche sensible de la forêt. Bien d’autres beaux textes ont été écrits sur la forêt par des auteurs célèbres et forment une grande source d’inspiration littéraire pour le travail en classe, dictée, lecture, rédaction... De nombreux liens à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique peuvent être fait, notamment l’atelier 12 pour un prolongement littéraire. Pour mieux comprendre la richesse des forêts naturelles et l’aborder d’un point de vue des sciences naturelles nous vous proposons de croiser certains thèmes évoqués par les écrivains et poètes dans les citations avec les ateliers suivants : - Biodiversité (5, 6, 7, 8, 9, 10, 11) - Forêt vierge (notamment 3, 4, 5) - Arbres creux ou à cavités (8, 9) - Tempête (4) - Décomposition, recyclage (5) - Insectes (9) - Champignons (10, 11) - Le temps qui passe/évolution de la forêt (2, 4)

Conseils de lectures (littéraires) - Albaut, C. (1998). Comptines des secrets de la forêt. Actes Sud, 62 pages. (poésie) - Jean, G. (2001). L’arbre en poésie. Folio Junior, 177 pages. (poésie)


12 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 1, fiche « Explorateur », 1/1.

Introduction

ATELIER 1

FICHE EXPLORATEUR

Voyage au cœur d’une forêt vierge... HECTOR : « Le voyageur, qu’il soit simple amoureux de la nature ou poète, a toujours été le bienvenu ici. Ma forêt a pu rester naturelle car l’homme y est toujours resté discret. Il n’a jamais coupé ses arbres, chassé ses animaux,... ni même modifié l’esprit des lieux. De nombreux voyageurs ont emporté d’irremplaçables souvenirs. »

A vous de jouer... HECTOR : « Certains des voyageurs sont devenus célèbres. Découvrez ce qu’ils ont photographié ou écrit. Que de belles feuilles ! Choisissez une photo et replacez les mots aux bons endroits. »

Votre matériel Le tiroir 1, comprenant 7 cartes. Au recto, une photo d’un très grand photographe amoureux des forêts naturelles ; au verso de chaque carte, un texte d’auteur célèbre, suivi des 7 « mots » à replacer. Aidez-vous d’un cahier ou bien de morceaux de papier pour remettre les mots dans l’ordre. Puis allez vérifier sur la fiche « Réponses » si vous avez gagné.

> Atelier 1, fiche « Réponse », 1/3.

Introduction

ATELIER 1

> FICHE RÉPONSES <

Voyage au cœur d’une forêt vierge... Les réponses Citation 1 : « Souvent difficile à pénétrer, la forêt réclame de celui qui s’y enfonce [des] concessions (...). Son horizon vite clos enferme un univers réduit, qui isole aussi complètement que les échappées désertiques. Un monde d’herbes, de fleurs, de champignons et d’insectes y poursuit librement une vie indépendante, à laquelle il dépend de notre patience et de notre humilité d’être admis ». (Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques)

Citation 2 : « A mesure cependant que nous avancions, les dernières traces de l’homme s’effaçaient. Bientôt (...) nous eûmes devant nous le spectacle après lequel nous courrions depuis si longtemps, l’intérieur d’une forêt vierge. (...) La vie et la mort sont ici comme en présence, elles semblent avoir voulu mêler leurs œuvres ». (Alexis de Tocqueville, Quinze jours dans le désert américain)

Citation 3 : « Les oiseaux sont cachés dans le creux des pins noirs, et tous les animaux ferment leurs reposoirs Sous l’écorce, ou la mousse, ou parmi les racines Ou dans le creux profond de vieux troncs en ruines. L’orage sonne au loin, le bois va se courber, de larges gouttes d’eau commencent à tomber ; Le combat se prépare et l’immense ravage entre la nue ardente et la forêt sauvage. » (Alfred de Vigny, Les destinées)


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 13

> Atelier 1, fiche « Réponse », 2/3.

Citation 4 : « Il venait un bruissement immense ; les troncs, tout à l’heure cachés sous un moutonnement de verdure, étaient dénudés par les secousses du vent ; on voyait leurs membres fragiles et gris tendus par l’effort comme un lacis de cordages. Et ils succombaient, ils succombaient, - un craquement sec préludait à la chute (...) et les géants s’engloutissaient. » (Julien Gracq, Au château d'Argol)

Citation 5 : « Il n’y a aucun autre lieu où la vie et la mort soient aussi intimement unies et enchevêtrées. Voici l’arbre tombé, et des milliers d’êtres qui tirent leur nourriture de ses fibres en décomposition : tout un peuple de champignons, d’insectes, de vers, de fougères, de mousses, de lichens (...). » (Fosco Mariani, Tibet secret)

> Atelier 1, fiche « Réponse », 3/3.

Pour en savoir plus Le terme de forêt vierge (naturelle, sauvage) désigne une forêt peu ou pas modifiée par les actions de l’homme. Elle se caractérise notamment par la présence d’arbres de différentes espèces et de tous les âges. On y observe des arbres très vieux, parfois aux dimensions spectaculaires et beaucoup de bois mort. Dans le monde, les forêts d’Amazonie, du bassin du Congo, de Bornéo et de Sibérie constituent les derniers très grands massifs de forêts vierges. En Europe de l’ouest, moins de 1 % des forêts peuvent être considérées comme présentant des caractères hautement naturels. C’est peu. Une majorité des forêts sont cependant dites semi-naturelles. Les forêts naturelles sont primordiales pour la conservation de la biodiversité, des équilibres du climat, des bassin-versants et comme espaces témoins sources d’inspiration. Les forêts semi-naturelles, plus ou moins fortement modifiées, peuvent aussi être riches, bien que de façon moindre... tout dépend de la sagesse des transformations induites par nos usages.

Citation 6 : « Comment dire l’excitation bizarre que produisent à la longue ses chairs vertes, ses troncs monstrueux pavoisés de mousses ruisselantes ? Ah ! Ces caresses de feuilles, vastes et luisantes, sur la peau des mains ! Le contact des écorces, l’enivrement des parfums et des odeurs. »

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique

(Fosco Mariani, Tibet secret)

Conseils de lecture

Citation 7 : « Il me plaît de savoir que ces arbres n’ont été plantés, coupés, élagués par personne, que la nuit des temps m’offre ce paysage en prélude à l’éternité. Il y a deux mois, je promenais mon spleen sous les chênes de Tronçais, et j’étais pareillement ému, pour une raison inverse : Colbert les a plantés, chaque génération régule leur élan. Il faut de tout pour faire une forêt intérieure, des arbres sauvages et des apprivoisés. » (Denis Tillinac, Le bar des palmistes)

J’ai compris... je fais. La forêt naturelle, c’est une richesse biologique mais aussi une richesse pour tous les humains, qu’ils soient photographes, poètes ou simples promeneurs. Aimer la forêt, c’est respecter tous ces habitants et usagers animaux ou humains. J’essaie de ne pas les déranger.

Un prolongement littéraire de cette introduction est proposé à l’atelier 12.

Albaut, C. (1998). Comptines des secrets de la forêt. Actes Sud, 62 pages. (poésie) Jean, G. (2001). L’arbre en poésie. Folio Junior, 177 pages. (poésie)


14 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Questions d'âge

ATELIER 2 FICHE MÉDIATEUR

Pour en savoir plus • La croissance d’un arbre Beaucoup de facteurs influencent la croissance d’un arbre, en hauteur comme en diamètre. Parmi ceux-ci : - l’espèce d’arbre. Chaque arbre a des besoins spécifiques et des préférences. Certains sont plus adaptés que d’autres au froid, à la sécheresse, à l’inondation... ; - la chaleur. S’il fait trop froid, les arbres vivent au ralenti ; s’il fait trop chaud, ils se protègent aussi et arrêtent de produire des cellules ;

La mémoire d’un arbre Objectifs de l’atelier Acquérir une première compréhension du fait que l’arbre vivant dépend des conditions de son environnement : froid, chaleur, sécheresse, humidité, accès à la nourriture, compétition... Son environnement dirige sa vie et sa mort.

Pistes pédagogiques L’utilisation de la tranche de l’arbre est simplifiée par la présence d’un point rouge indiquant l’année 1976, année de sécheresse. Le cerne y est très étroit. L’épaisseur des cernes (la croissance de l’arbre en diamètre) vous permettent de travailler sur les conditions d’environnement vécues par l’arbre. L’année 1976 est une année repère qui permet : • en « descendant » le temps vers aujourd’hui, vous pourrez retrouver l’année 1992 puis l’année de la mort de l’arbre ; • en « remontant » le temps vers le cœur de l’arbre, en fonction de l’exemplaire d’arbre « Hector », vous pourrez ou non remonter à l’année 1861 et vous pourrez approcher l’année de sa naissance. NB. Chaque exemplaire d’arbre « Hector » est original et unique. Les âges sont donc variables d’un arbre à l’autre (nombre de cernes variable).

- la lumière. Elle est indispensable pour la photosynthèse, qui est le moteur de la vie et de la croissance des végétaux. C’est la photosynthèse qui permet à l’arbre de fabriquer de nouvelles cellules quand les conditions sont favorables. S’il faisait toujours nuit, il n’y aurait pas d’arbres ; - l’eau. C’est l’élément indispensable à la vie, végétale, animale comme humaine. Sans eau, l’arbre arrête de pousser (en hauteur comme en diamètre). Ainsi, lors des années de grande sécheresse, les cernes annuels de bois sont très fins voir absents, les branches nouvelles sont plus courtes ; - les minéraux dans le sol. Pour édifier une structure suffisamment solide pour monter vers le ciel, l’arbre a besoin de puiser des minéraux (carbone, azote, phosphore, potassium...). Il en trouve une grande partie dans le sol ; - la compétition avec les autres arbres ou plantes alentour (pour l’eau, la lumière, les minéraux...). Par exemple, un jeune semis qui est à l’ombre d’un vieil arbre devra patienter quelques années pour prendre sa place. Parfois, il n’accède à la lumière qu’après la mort de son aîné ; - l’association avec d’autres formes de vie. Par exemple, grâce aux champignons des racines (les mycorhizes, voir atelier 11) les arbres deviennent plus forts. Ils s’installent, grossissent et poussent plus vite. • La croissance radiale : une histoire de cernes Les régions tempérées et boréales ont un climat marqué chaque année par au moins un arrêt de la croissance lié au climat hivernal défavorable. La croissance en diamètre s’exprime sous forme de cernes annuels bien différenciés, car composés d’une partie claire (bois initial composé de grosses cellules au printemps et dans de bonnes conditions de croissance) et d’une partie brun sombre (bois final composé de cellules plus petites, dans les périodes difficiles, fin d’automne notamment). > Voir schéma ci-après A noter que dans les régions du monde sans hiver (zones tropicales), la croissance est continue, sauf période de grande sécheresse (fréquence pas toujours régulière et annuelle) : il est donc bien plus difficile de connaître l’âge d’un arbre de la forêt tropicale.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 15

• Un peu d’histoire géographie de la protection des forêts 2002. Création du plus grand espace forestier protégé du monde, le Parc national de Tumucumaque (Brésil) avec l’aide du WWF. A la frontière avec la Guyane française, il couvre une superficie de 38,874 kilomètres carrés (soit presque la taille de la Suisse) et va garantir la protection d’une importante partie de la forêt amazonienne. Il abrite une biodiversité exceptionnelle. 1992. A l’initiative de l’ONU, lors du sommet dit « de la Terre » à Rio do Janeiro (Brésil), tous les chefs d’état du monde ont pour la première fois essayé de résoudre les problèmes d’environnement et notamment la déforestation ; 1861. Création à Fontainebleau (France) de la première réserve forestière au monde. Cette réserve, dite réserve artistique, a été crée sous la pression de la mobilisation des peintres, écrivains et poètes qui voulaient préserver le caractère authentique de la vieille forêt.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 3 pour comprendre comment s’exprime l’âge des arbres dans les forêts naturelles et dans les forêts gérées.

Conseils de lecture - Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. - Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages - Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.

La croissance radiale d’un arbre, ici un chêne.


16 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 2, fiche « Explorateur », 1/1.

Questions d'âge

ATELIER 2 FICHE EXPLORATEUR

La mémoire d’un arbre HECTOR : « Savez-vous qu’on peut évaluer l’âge d’un arbre en comptant ses cernes, ces traces concentriques dans son tronc ? Vous vous demandez peut-être d’où ils viennent ? Au printemps et si l’été n’est pas trop sec, l’arbre produit de nombreuses nouvelles cellules tout autour du tronc, sa croissance est rapide, il fabrique alors un bois clair. Quand le temps est sec ou froid, l’arbre grandit au ralenti, les cellules sont moins nombreuses, plus serrées, le bois produit est sombre. En hiver, il arrête même d’en produire. Un an correspond donc à un cerne composé d’une alternance de bois clair et de bois plus foncé. Ainsi, vous pouvez connaître mon âge... »

A vous de jouer... HECTOR : « Grâce à cette tranche de mon tronc, vous pouvez reconstruire l’histoire de tous les jours ou la Grande Histoire. Par exemple : 1. Repérez le cerne marqué d’un point rouge, c’est le cerne de l’année 1976. Quelle épaisseur fait-il ? Pouvez-vous expliquer la raison de sa faible croissance cette année là ? 2. Cherchez les années les plus pluvieuses ; 3. Pouvez-vous retrouver l’année 1992, année du fameux sommet de la Terre à Rio do Janeiro (Brésil) ; 4. D’après vous, est-ce que j’étais né lors de l’année 1861, année fameuse de la création de la première réserve forestière au monde ? »

Votre matériel Le tiroir 2 présente une coupe transversale du tronc d’Hector. Une loupe.

> Atelier 2, fiche « Réponse », 1/3.

Questions d'âge

ATELIER 2 > FICHE RÉPONSES <

La mémoire d’un arbre Les réponses 1. Le cerne marqué en rouge (1976) est très fin. L’arbre n’a pas beaucoup poussé cette année là car le printemps et l’été ont été très secs. C’était même la sécheresse dans bien des régions d’Europe ; 2. Les années les plus pluvieuses sont celles ayant le plus gros cerne annuel ; les avez-vous bien repérées ? 3. L’année 1992 est à marquer d’une pierre blanche dans les annales. Cette année là, à l’initiative de l’ONU, tous les chefs d’état du monde ont pour la première fois essayé de résoudre les problèmes d’environnement et notamment la déforestation, lors du sommet dit « de la Terre » à Rio do Janeiro (Brésil) ; 4. L’année 1861 a vu la création à Fontainebleau (France) de la première réserve forestière au monde. Cette réserve, dite réserve artistique, a été crée sous la pression de la mobilisation des peintres, écrivains et poètes voulant préserver le caractère authentique de la vieille forêt.

J’ai compris... je fais. La forêt naturelle vit sur des pas de temps très long. La protéger est donc une tâche qui demande beaucoup de sagesse, de précaution et de persévérance. Par contre, l’abîmer de façon irrémédiable peut prendre seulement quelques secondes (exemple d’un incendie). Je reste vigilant.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 17

> Atelier 2, fiche « Réponse », 2/3.

> Atelier 2, fiche « Réponse », 3/3.

Pour en savoir plus La croissance d’un arbre Beaucoup de facteurs influencent la croissance d’un arbre en diamètre comme en hauteur. Parmi ceux-ci : l’espèce d’arbre, la chaleur, la lumière, l’eau, les minéraux du sol, la compétition avec les autres arbres, l’association avec d’autres formes de vie (par exemple avec les champignons). Les régions tempérées et boréales ont un climat marqué chaque année par au moins un arrêt de la croissance lié au climat hivernal défavorable. La croissance en diamètre s’exprime sous forme de cernes annuels bien différenciés.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 3 pour comprendre comment s’exprime l’âge des forêts.

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Pour les grands Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.

La croissance radiale d’un arbre, ici un chêne.

A noter que dans les régions du monde sans hiver (zones tropicales), la croissance est continue, sauf période de grande sécheresse souvent variable dans le temps : il est donc bien plus difficile de connaître l’âge d’un arbre de la forêt tropicale.


18 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Questions d'âge

ATELIER 3 FICHE MÉDIATEUR

L’âge de la forêt vu du ciel ! Objectifs de l’atelier Mise en évidence des différences entre forêt naturelle et forêt-champs d’arbres. La différence ne se fait pas sur l’âge moyen mais sur la diversité des espèces et des âges individuels.

vent, moins de 1% des forêts présentent un âge supérieur aux 2/3 de la durée de vie potentielle des arbres. Dans les forêts naturelles, toutes les classes d’âge des arbres sont représentées. Il n’est pas rare de trouver de très vieux arbres (plus de 200 ans), des arbres sénescents ou à cavités, du bois mort sur pied ou au sol. Des modes de sylviculture novateurs s’inspirant plus fortement du fonctionnement de la forêt naturelle existent, surtout dans les forêts de montagne, mais représentent une minorité. • Régénération naturelle ou plantation ? Une forêt naturelle se renouvelle spontanément (on parle de régénération naturelle) : les arbres qui meurent sont remplacés par de plus jeunes. La régénération naturelle est issue de l’ensemencement spontané par les arbres proches. Cette régénération peut être continue et progressive ou brutale, à la suite de l’ouverture de trouées par les tempêtes. Le terme de régénération artificielle s’applique aux plantations qui, après une coupe d’exploitation par exemple, mettent en terre des plants produits en pépinière. Outre le fait d’être beaucoup moins coûteuse, la régénération naturelle est écologiquement plus intéressante car les semis s’installant, enfants des grands arbres déjà installés, sont en général plus diversifiés et mieux adaptés au milieu et aux aléas environnementaux. Leur installation ne demande pas de travaux coûteux et perturbant les sols (travail du sol), mais nécessite d’être patient (2 à 5 ans).

Pistes pédagogiques L’utilisation des puzzles peut se faire en trois temps : • séparation des pièces des puzzles, observation des pièces et des différences entre les arbres de la forêt mosaïque et ceux de la forêt-champ d’arbre ; collecte des âges de tous les arbres des deux puzzles ; • réalisation des puzzles et observation des caractéristiques visibles des deux forêts “vues d’avion” ; • calcul de l’âge moyen des forêts, débat sur les résultats et mise en évidence de la différence entre les forêts.

• A âge égal... A âge moyen égal, une forêt naturelle comporte généralement une beaucoup plus grande diversité de formes d’arbres. Arbres d’espèces variées, d’âges variés, trouées, bois mort... c’est cette diversité qui fait qu’à un instant donné il y a toujours plus de nourriture ou d’habitats disponibles pour la faune dans la forêt naturelle. Ainsi, là où une plantation artificielle d’une seule espèce de résineux n’abrite que quelques centaines d’espèces, une forêt naturelle européenne peut en abriter des milliers. Combien ? Nous vous invitons à le découvrir dans l’atelier 7.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Pour en savoir plus • Sylviculture Science et technique empirique permettant de gérer les forêts. La sylviculture rassemble l’ensemble des interventions que l’homme réalise sur la forêt (plantations, éclaircies, coupes et travaux), notamment en vue de la production durable de bois. Le modèle de sylviculture dominant depuis 1950, que l’on appelle la futaie régulière, produit une forêt dont tous les arbres ont le même âge. Dans les futaies régulières, les arbres âgés ou très âgés (plus de 120 ans) sont éliminés au fur et à mesure de l’exploitation du bois lors de coupes. Les forêts s’en trouvent fortement rajeunies et modifiées. En Europe, le plus sou-

Pour mieux comprendre la structure et le fonctionnement d’une forêt naturelle, atelier 4.

Conseils de lecture - Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. - Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 19

> Atelier 3, fiche « Explorateur », 1/1.

Questions d'âge

ATELIER 3 FICHE EXPLORATEUR

L’âge de la forêt vu du ciel ! HECTOR : « Dans une forêt naturelle, il est possible de rencontrer des arbres de tous les âges. Comme dans votre famille, il y a des enfants, des parents, des grand-parents. Mais nous autres les arbres, nous prenons le temps de grandir. Les adolescents ont 50 ans, les adultes 150 ans, les retraités sont multicentennaires et même une fois morts nous restons encore longtemps présents parmi les vivants sous forme de bois mort. A l’opposé, dans la forêt-champs d’arbres plantée par l’homme pour produire uniquement du bois, tout est bien plus simple. »

A vous de jouer... HECTOR : « A vous de reconstituer les deux puzzles. Ils représentent l’image de deux forêts vues du ciel. A partir de la forme de leurs cimes, vous pouvez distinguer les espèces d’arbres, leur taille et donc approximativement leur âge... Les deux forêts sont-elles identiques ? Sinon, en quoi sont-elles différentes ? A partir de l’âge individuel des arbres vivants, inscrit sous chaque pièce, calculez l’âge moyen de la forêt : - quelle est la forêt la plus âgée ? - pour chaque forêt, pouvez-vous déterminer l’âge de l’arbre le plus vieux (maximum) et le plus jeune (minimum) ? »

Votre matériel Le contenu du tiroir 3 : 2 puzzles de 20 pièces, l’un pour la forêt mosaïque (forêt naturelle) et l’autre pour la forêt-champs d’arbres (plantation artificielle).

> Atelier 3, fiche « Réponse », 1/2.

Questions d'âge

ATELIER 3 > FICHE RÉPONSES <

L’âge de la forêt vu du ciel ! Les réponses On peut dire que les deux forêts ont à un an prés le même âge moyen, mais : - la forêt mosaïque compte une plus grande variété d’arbres différents ; - la forêt mosaïque compte des arbres jeunes et de très vieux arbres ; - dans la forêt-champ d’arbres, les arbres sont tous de la même espèce et ont tous le même âge. Forêt mosaïque (forêt naturelle)

Forêt-champs d’arbres (plantation artificielle)

Nombre d’arbres

20

20

Somme des âges

2420 ans

2400 ans

Age moyen

121 ans

120 ans

Age minimum

10 ans

120 ans

Age maximum

600 ans

120 ans

J’ai compris... je fais. Il y a forêt et forêt. Les forêts les plus naturelles sont souvent protégées car elles méritent une attention particulière et des usages sages. Toutes sont également utiles pour produire des matériaux renouvelables (le bois) et recyclables (papier, liège par exemple). Toutefois, nous consommons parfois trop et recyclons encore insuffisamment. Je fais attention à ne pas gaspiller et je recycle mon papier !


20 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 3, fiche « Réponse », 2/2.

Pour en savoir plus La sylviculture rassemble l’ensemble des interventions destinées à gérer les arbres de la forêt. Le modèle de sylviculture dominant depuis 1950, que l’on appelle la futaie régulière, produit une forêt dont tous les arbres ont le même âge. Dans les futaies régulières, les arbres âgés ou très âgés (plus de 150 à 200 ans) sont éliminés au fur et à mesure de l’exploitation du bois lors de coupes. Les forêts s’en trouvent fortement rajeunies et modifiées. En Europe, très peu de forêts présentent un âge supérieur aux 2/3 de la durée de vie potentielle des arbres. Des modes de sylviculture novateurs s’inspirant plus fortement du fonctionnement de la forêt naturelle existent mais ne représentent que quelques % des forêts. Une forêt naturelle se renouvelle spontanément. Les arbres qui meurent sont remplacés par de plus jeunes. C’est la régénération naturelle. Elle peut s’installer de façon progressive ou brutale, à la suite de tempêtes. Le terme de régénération artificielle s’applique aux plantations qui, après une coupe d’exploitation, mettent en terre des plants produits en pépinière. La régénération naturelle est écologiquement plus intéressante car les semis s’installant sont en général plus diversifiés et mieux adaptés au milieu. A âge égal, une forêt naturelle comporte généralement une beaucoup plus grande diversité. Ainsi, là où une plantation artificielle d’une seule espèce de résineux n’abrite que quelques centaines d’espèces, une forêt naturelle européenne peut en abriter des milliers. Pour savoir combien, nous vous invitions à faire l’atelier 7.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Pour mieux comprendre la structure et le fonctionnement d’une forêt naturelle, atelier 4.

Conseils de lecture

© Bernard Boisson

• Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 21

Vie et mort

ATELIER 4 FICHE MÉDIATEUR

La métamorphose de la forêt sans souches

La structure verticale de la forêt offre un grand nombre de possibilités de nidification, de cachettes et de nourriture... • Dynamique de la forêt naturelle Les différentes phases évoquées dans l’atelier décomposent la dynamique forestière naturelle. Ainsi, la forêt est une véritable société d’arbres d’âges et d’essences variés. Il y a ceux qui aiment la lumière, et ceux qui tolèrent l’ombrage. Il y a une mosaïque de bébés (jeunes semis), d’enfants et d’adolescents (jeunes arbres), d’adultes (arbres mâtures) et de vieillards (arbres très âgés) qui finalement meurent et se décomposent lentement (arbres morts). C’est cette diversité de structure, qui se constitue avec le temps, qui est à l’origine de la biodiversité incroyable des forêts naturelles. L’évolution de l’énergie et de la matière dans la forêt naturelle suit dans le temps le même cycle. Ce dernier comprend deux processus fondamentaux et opposés : - l’organisation, résultat de la photosynthèse (autotrophie) ;

Objectifs de l’atelier Mettre en évidence l’évolution dans le temps d’une forêt naturelle.

- la désorganisation, résultat de l’activité des organismes décomposeurs du bois (hétérotrophie). La mort de l’arbre et la création de la trouée sont l’événement qui inverse radicalement le rapport de ces deux activités dans la forêt : c’est la clé du renouvellement de l’écosystème forestier et de sa biodiversité.

Pistes pédagogiques La dynamique de l’atelier est simple. 4 fiches représentent les différentes phases de vieillissement et renouvellement de la forêt. Après discussions et débats, chacune des pièces est placée dans des rainures, dans l’ordre chronomogique. L’ensemble tourne pour visualiser le cycle de la forêt. L’erreur faisant partie de la démarche scientifique, il n’est pas inutile de faire travailler le groupe d’enfants en autonomie pour après coup re-débattre du placement respectif des éléments si les enfants se sont trompés.

Hétérotrophie

Autotrophie Ecroulement Vieillissement

Pour en savoir plus • Strates verticales Dans la forêt, les végétaux chlorophylliens se répartissent naturellement en fonction de leur hauteur, en plusieurs niveaux appelés strates. On distingue classiquement plusieurs strates :

Maturité Croissance Régénération Installation Temps

- la strate des mousses, au niveau du sol (feuilles mortes, champignons et restes d’animaux), - la strate des herbes (plantes à fleurs, fougères),

Cycle I

Cycle II

- la strate des arbustes (jeunes arbres et arbustes), - la strate des arbres (arbres élevés), - la strates des arbres émergeants (les quelques géants qui toisent tous les autres).

Sources : André, J. 2005 - Activité et diversité des organismes hétérotrophes : les clés du bouclage des cycles biogéochimiques et sylvigénétiques. In Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud D. (eds). 2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, pp. 89-98.


22 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 4, fiche « Explorateur », 1/1.

• Causes de la mort des arbres Dans la forêt naturelle, les arbres meurent seulement de mort naturelle. C’est pour cela qu’on les appelle parfois les « forêts sans souches » puisque aucun arbre n’a jamais été coupé à la hache ou à la tronçonneuse. Les causes de la mort d’un arbre dans une forêt naturelle peuvent être variées : vieillesse, tempête, avalanche, sécheresse... Dans les forêts tempérées de l’Europe, les tempêtes sont un des facteurs les plus importants de la dynamique des forêts naturelles. Ce sont toutes ces petites et grandes catastrophes qui organisent sa biodiversité. Si les arbres meurent, ce n’est pas le cas de la forêt... sauf bien sûr quand l’Homme décide de la défricher ou de la brûler pour créer des champs ou construire une route ou une ville à la place.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 3, pour expliquer l’origine de la forme en mosaïque de la forêt naturelle.

Conseils de lecture - Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. - Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.

Vie et mort

ATELIER 4 FICHE EXPLORATEUR

La métamorphose de la forêt sans souches HECTOR : « Dans ma forêt naturelle, il n’y a pas de souches. De mémoire d’arbre, aucun arbre n’a jamais été coupé. Aussi, beaucoup sont très très vieux et meurent de leur belle mort. Quand un arbre meurt et tombe, la lumière pénètre à nouveau dans la forêt. Une trouée se forme et laisse de la place pour la croissance de nombreux bébés arbres, les semis. Les vieux arbres sont les véritables piliers de ma forêt naturelle. Les arbres morts sont quant à eux la mémoire de centaines d’années de vie de la forêt. »

A vous de jouer... HECTOR : « La tempête est finie. A coté de vous, le très vieil arbre vient de mourir, cassé et renversé par le vent de la tempête. Vous êtes au milieu de la toute nouvelle trouée. Sauriez-vous replacer dans le bon ordre chronologique les différents épisodes à venir dans la trouée. Cette reconstitution accélérée de la « métamorphose de la forêt sans souches » vous permettra de retrouver le cycle immuable d’une forêt naturelle. Placez les 4 stades dans les rainures du pontlevis, dans le bon ordre chronologique et c’est gagné ! L’ensemble tourne pour visualiser le cycle de la forêt. »

Votre matériel © Bernard Boisson

Les 4 fiches amovibles du tiroir 4 et le tiroir pont-levis lui-même.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 23

> Atelier 4, fiche « Réponse », 1/3.

> Atelier 4, fiche « Réponse », 2/3.

Vie et mort J’ai compris... je fais.

ATELIER 4

L’arbre meurt mais pas la forêt naturelle. La vie de la forêt naturelle est rythmée par les morts et les naissances... Comme dans toute société, les vétérans sont importants : ce sont eux qui représentent la mémoire de la forêt naturelle. Respect l’ancien !

> FICHE RÉPONSES <

La métamorphose de la forêt sans souches Les réponses Ordre chronologique :

>

>

>

Le vieil arbre meurt Dans la forêt naturelle, l’arbre mort est celui par qui tout commence... et recommence, et recommence... Sa mort ouvre une nouvelle trouée dans laquelle la lumière s’engouffre. La matière organique de son tronc, en se décomposant, sert de nourriture à de nombreuses espèces ; un pic noir vient creuser une loge pour sa nichée. L’arbre mort se transforme L’arbre mort a été renversé par la tempête. La base du tronc a résisté aux vents : debout, elle sert de perchoir aux oiseaux. Dans la loge de pic noir, une chouette s’est installée. Au sol, la partie renversée commence à se décomposer sous l’actions des champignons et des insectes. La forêt se renouvelle Au soleil, les jeunes semis d’arbres et les plantes à fleurs se développent. Ils profitent du terreau produit par la décomposition de l’arbre mort. D’ici quelques années, les jeunes arbres auront colonisé et reboisé toute la trouée. Encore quelques décennies et ils seront devenu de grands arbres. On appelle ce phénomène la régénération naturelle de la forêt. La forêt adulte La forêt a poussé et a entièrement refermé la trouée ; l’ombre est revenue. Certains arbres sont âgés de plus d’un siècle. Un gros arbre domine. Seule sa mort ouvrira prochainement une nouvelle trouée. Dès la prochaine tempête, le cycle de la forêt va recommencer...

Pour en savoir plus Strates verticales Dans la forêt, les végétaux se répartissent en plusieurs niveaux appelés strates : la strate des mousses, la strate des herbes, la strate des arbustes, la strate des arbres, la strates des très grands arbres. La forêt naturelle est une véritable société d’arbres d’âges et d’essences variés. Il y a ceux qui aiment la lumière, et ceux qui tolèrent l’ombrage. Il y a une mosaïque de bébés (les jeunes semis), d’enfants et d’adolescents (jeunes arbres), d’adultes (arbres mâtures) et de vieillards (arbres très âgés) qui finalement meurent et se décomposent lentement (arbres morts). C’est cette diversité de structure, qui se constitue avec le temps, qui est à l’origine de la biodiversité incroyable des forêts naturelles. Dynamique de la forêt naturelle L’évolution de l’énergie et de la matière dans la forêt naturelle suit dans le temps le même cycle. Ce dernier comprend deux processus fondamentaux et opposés : - l’organisation, résultat de la photosynthèse (autotrophie) ; - la désorganisation, résultat de l’activité des organismes décomposeurs du bois (hétérotrophie). La mort de l’arbre et la création de la trouée sont l’événement qui inverse radicalement le rapport de ces deux activités dans la forêt : c’est la clé du renouvellement de l’écosystème forestier et de sa biodiversité. Causes de la mort des arbres Dans la forêt naturelle, les arbres meurent de mort naturelle. C’est pour cela qu’on les appelle parfois les « forêts sans souches » puisque aucun arbre n’a jamais été coupé à la hache ou à la tronçonneuse. Les causes de la mort d’un arbre dans une forêt naturelle peuvent être variées : vieillesse, tempêtes, avalanche, sécheresse... Dans les forêts tempérées de l’Europe, les tempêtes sont un des facteurs les plus importants de la dynamique des forêts naturelles. Ce sont toutes ces petites et grandes catastrophes qui organisent sa biodiversité.


24 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 4, fiche « Réponse », 3/3.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 3, pour expliquer l’origine de la forme en mosaïque de la forêt naturelle.

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Pour les grands Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages.

© Bernard Boisson

Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 25

Vie et mort

ATELIER 5 FICHE MÉDIATEUR

Rien ne se perd, rien ne se crée... Objectifs de l’atelier Illustrer la notion de recyclage dans la nature ; montrer que toutes les formes de vies y participent, par des actions mécaniques, chimiques ou biologiques.

- certains champignons (dont les fameuses « pourritures ») attaquent la cellulose et la lignine du bois et les ramollissent suffisamment pour que d’autres organismes poursuivent ensuite la décomposition ; - le pic noir creuse à deux titres différents dans l’arbre. Lors de la recherche des larves d’insectes dont il se nourrit, il réduit en copeaux des centaines de kilogrammes de bois mort. Pour établir son nid à l’abri de la pluie et des prédateurs, il creuse chaque année de grandes cavités au cœur des troncs ; - de très nombreuses autres espèces participent au recyclage du bois, jusqu’à le réduire en fines poussières et à l’incorporer à l’humus puis au sol, comme le fait le ver de terre. • Cycles de la matière dans la forêt naturelle et dans la forêt exploitée Les flux énergétiques et de matière dans une forêt naturelle (en blanc sur la figure) et dans une forêt exploitée (beige) sont sensiblement différents. La gestion forestière, qui récolte des troncs vivants, court-circuite le cycle naturel. Les phases de vieillissement sont alors exceptionnelles ou absentes, ainsi que les flore, fonge et faune qui y sont inféodées. Seule la matière des branchettes, des souches et des feuilles retourne au sol et participe à la fertilité du système.

Pistes pédagogiques En « dramatisant » la question de l’équilibre entre les arbres et les êtres vivants qui l’attaquent, le but est d’entraîner une réflexion plus large sur l’équilibre des écosystèmes et sur l’absence de « bons » et de « méchants » dans la nature... il n’y a que des équilibres changeants entre des êtres qui vivent ensemble. Cette approche peut être le point de départ d’une première réflexion encore plus large sur notre vision de la nature, bien souvent répartie entre plantes et animaux nuisibles et ceux que l’ont considère comme utiles voire « nobles ».

Ecroulement

Régénération

Accroissement Mort

COURT CIRCUIT

Pour en savoir plus • Recyclage Le recyclage de la matière est indispensable dans la forêt naturelle, sinon son sol s’appauvrirait et les déchets de bois, feuilles, aiguilles... s’accumuleraient. Mais recycler, c’est un travail long et complexe. Cela demande des capacités variées à percer le bois dur, ramollir la matière, digérer des composés chimiques complexes... Ce sont surtout les insectes et les champignons qui font ce fastidieux travail dans la forêt naturelle. Ainsi : - certains coléoptères comme le Typographe ou la Rosalie des Alpes percent leurs galeries pour nourrir de bois leurs larves et les cacher dans des arbres affaiblis, en train de mourir ou fraîchement mort ;

Vieillissement

AMPUTATION

Maturité

EXPLOITATION

Sources : André, J. 2005 - Activité et diversité des organismes hétérotrophes : les clés du bouclage des cycles biogéochimiques et sylvigénétiques. In Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud D. (eds). 2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, pp. 89-98.


26 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 5, fiche « Explorateur », 1/1.

Conséquences : quand la matière est exportée avec excès, les espèces qui dépendent de cette nourriture disparaissent ou se raréfient. En retour, la dégradation de la matière organique qui reste se fait plus difficilement ; le recyclage complet est moins rapide.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 4 pour comprendre le cycle de la forêt dans le temps.

Conseils de lecture Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud D. (eds). 2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, 405 pages.

Vie et mort

ATELIER 5 FICHE EXPLORATEUR

Rien ne se perd, rien ne se crée... HECTOR : « Au fil des ans, je perds un peu de ma mémoire : comme les feuilles, le bois mort de mes branches et de mon tronc se décompose. Il rejoint petit à petit le sol de la forêt naturelle. Des milliards d’êtres vivants participent à la lente décomposition. Au final, la matière organique s’est transformée. Une partie est minéralisée dans le sol et à nouveau absorbée par les plantes et les arbres ; une autre partie a été consommée par les animaux ; une dernière partie est libérée dans l’atmosphère sous forme de gaz, comme le CO2 par exemple. Car comme le disait Antoine-Laurent de Lavoisier, un grand scientifique français du XVIIIe siècle, “dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”. »

A vous de jouer... HECTOR : « Qui est le coupable ? Vous devez mener l’enquête ! Sortez du tiroir les 5 clichés de la police scientifique. Chaque échantillon représente un bout de bois en cours de décomposition. Sortez les 6 portraits-robot des suspects. Associez à chaque échantillon le portrait-robot du coupable de la dégradation du bois. Il n’y a que 5 coupables. Attention à l’erreur judiciaire ! Votre seule arme : l’observation minutieuse des clichés de la police scientifique et l’étude des portraits-robot. »

© Bernard Boisson

Votre matériel Dans le tiroir 5, les 5 clichés de la police scientifique et les 6 portraits-robot.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 27

> Atelier 5, fiche « Réponse », 1/2.

> Atelier 5, fiche « Réponse », 2/2.

Vie et mort

ATELIER 5 > FICHE RÉPONSES <

Rien ne se perd, rien ne se crée... Les réponses Cliché 1. Le responsable est la bande au typographe (portrait-robot 5) Cliché 2. Le responsable est le terrible Pic noir (portrait-robot 1) Cliché 3. Le responsable est le gang des pourritures (portrait-robot 3) Cliché 4. Le responsable est une responsable, c’est la belle Rosalie (portrait-robot 2) Cliché 5. Le responsable est la bande de Lombric-à-brac (portrait-robot 4) Le seul vraiment innocent c’est Joe le mulot (portrait-robot 6) ! Mais en fait aucun ne peut véritablement être condamné, car ce qu’ils ont fait ne dégrade pas la forêt. Au contraire chacun participe grandement au recyclage du bois dans la forêt. S’ils n’étaient pas là, imaginez-vous tout le bois qui s’accumulerait ?

Ainsi : - certains coléoptères comme le Typographe ou la Rosalie des Alpes percent leurs galeries pour se nourrir de bois et cacher leurs larves ; - certains champignons (dont les fameuses « pourritures ») attaquent la cellulose et la lignine du bois ; - le pic noir réduit en copeaux des centaines de kilogrammes de bois mort pour établir son nid ou chercher les larves dont il se nourrit ; - de très nombreuses autres espèces participent au recyclage du bois, jusqu’à le réduire en fines poussières et à l’incorporer à l’humus puis au sol, comme le fait le ver de terre. Cycles de la matière dans la forêt naturelle et dans la forêt exploitée Les flux énergétiques et de matière dans une forêt naturelle et dans une forêt exploitée sont sensiblement différents. La gestion forestière, qui récolte des troncs vivants, court-circuite le cycle naturel. Les phases de vieillissement sont exceptionnelles ou absentes, ainsi que les flore, fonge et faune qui y sont inféodées. Seule la matière des branchettes, des souches et des feuilles retourne au sol et participe à la fertilité du système. Conséquences : quand la matière est exportée avec excès, les espèces qui dépendent de cette nourriture, disparaissent ou se raréfient. En retour, la dégradation de la matière organique qui reste se fait plus difficilement ; le recyclage complet est moins rapide.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique J’ai compris... je fais. Toutes les espèces sont utiles dans la forêt naturelle. Il n’y a pas d’espèces nuisibles, même si certaines nous dérangent parfois, nous autres les humains. Je les respecte donc toutes !

Pour en savoir plus Recyclage Le recyclage de la matière est indispensable dans la forêt naturelle, sinon son sol s’appauvrirait et les déchets de bois, feuilles, aiguilles... s’accumuleraient. Mais recycler, c’est un travail long et complexe. Cela demande des capacités variées à percer le bois dur, ramollir la matière, digérer des composés chimiques complexes,... Ce sont surtout les insectes et les champignons qui font ce fastidieux travail dans la forêt naturelle.

Atelier 4, pour comprendre le cycle de la forêt dans le temps.

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Pour les grands Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud D. (eds). 2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, 405 pages.


28 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Biodiversité

ATELIER 6 FICHE MÉDIATEUR

Biodiversité à tous les étages

- 950 000 espèces d’insectes ; - 270 000 espèces de plantes à fleurs et fougères ; - 70 000 espèces de champignons ; - 45 000 espèces de vertébrés (dont une espèce, Homo sapiens, l’homme). Toutefois, si les scientifiques connaissent assez bien les plantes à fleurs, les oiseaux et les mammifères, la biodiversité mondiale comprend encore de vastes zones d’ombres (bactéries, champignons, insectes) et pourrait comprendre 10 fois plus d’espèces. • De l’art de classer les formes de vie Pour étudier et distinguer les formes de vie, les scientifiques utilisent des classifications taxonomiques. Le tableau ci-après en reproduit une classification simplifiée pour les espèces de la forêt.

Objectifs de l’atelier Connaître la diversité des formes de vie de la forêt naturelle, celles qui sont vues habituellement et celles qui existent mais dont on ignore bien souvent l’existence. Faire comprendre que les plantes et les animaux que nous voyons ne sont que la petite partie émergée de l’iceberg.

Pistes pédagogiques Il est très important de noter que le résultat du travail des « explorateurs » et le comptage qu’ils auront effectué sur l’affiche a de très fortes chances d’être éloigné des vraies proportions dans la nature. L’atelier 7, complémentaire de celui-ci, est dès lors indispensable pour découvrir les proportions réelles. Il est tout aussi important de faire remarquer aux « explorateurs » que leurs premiers résultats obtenus dans l’atelier 6 n’est pas un « échec » mais qu’ils montrent simplement la difficulté d’établir les inventaires des multiples formes de vie. Les scientifiques sont confrontés aux mêmes problèmes.

• La biodiversité forestière « Dis monsieur des bois, il y a combien d’animaux et de plantes dans ta forêt ? » Voilà une question bien enfantine dont la réponse n’est pas aisée pour le scientifique, car tout dépend du type de forêt, de sa naturalité et de la qualité de sa gestion (un champs d’arbres, ne comportant que peu de micro-habitats favorables, est pauvre en espèces), de la surface considérée (arbre isolé, bois ou massif forestier) et des groupes taxonomiques qui ont été oubliés ou sous-estimés parce qu’on les connaît mal. En ce domaine, une fois de plus, les forêts naturelles et les espaces forestiers protégés sont une référence incontournable d’information. Une forêt naturelle, du fait de sa structure, offre le gîte et le couvert à plus de 5 000 espèces. A titre de comparaison une plantation artificielle d’une seule espèce d’arbre n’abrite que quelques centaines d’espèces. Sa biodiversité est donc incroyablement plus faible.

• Vous avez-dit biodiversité ? La biodiversité ou diversité biologique désigne la variété des espèces vivantes qui peuplent la planète. Prise au sens le plus simple, la biodiversité peut se mesurer par le nombre total d’espèces différentes qui vivent. Au niveau mondial, tous milieux confondus, la biodiversité connue par les scientifiques (inventaire, dénomination des espèces...) comprend environ 1,7 millions d’espèces, dont :

© Jacques Martin

Pour en savoir plus


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 29

Embranchement ou sous-embranchement

Animal

Annélidés Mollusques Arthropodes

Classe ou super-classe

Insectes

Ordre

Hyménoptères Coléoptères Lépidoptères Diptères

Myriapodes Arachnides Vertébrés

Poissons Amphibiens Reptiles Mammifères

Oiseaux

Végétal

Phanérogames Gymnospermes Phanérogames Angiospermes

Cryptogames vasculaires Bryophytes Champignons Voir atelier 10 Lichens Algues

Insectivores Chiroptères Carnivores Artiodactyles Rongeurs Lagomorphes Ciconiformes Ansériformes Accipitriformes Falconiformes Galliformes Columbiformes Cuculiformes Strigiformes Caprimulgiformes Coraciiformes Piciformes Passériformes

Nom commun et exemples d’espèces Ver de terre Escargot Abeille Scarabées Papillons Mouches Mille-pattes Araignées Truite, saumon Grenouille Vipère, lézard Hérisson, musaraignes Chauve-souris Ours, loup, lynx Sanglier, cerf Castor, écureuil Lièvre Cigogne noire Canards Aigles Faucons Grand tétras, perdrix Pigeon ramier Coucou Chouettes, hiboux Engoulevent Huppe fascié, guépier Pics, torcol Mésanges, sittelles, pinsons…

Pin, sapin Monocotylédones Dicotylédones

Graminées, orchidées Chênes, gui, géranium des bois Fougères Mousses

© Jacques Martin

Règne

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 7, indispensable pour apprendre comment s’exprime la richesse réelle des formes de vies dans une forêt naturelle.

Conseils de lecture - Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. - Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages - Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages. - Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.


30 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 6, fiche « Explorateur », 1/1.

> Atelier 6, fiche « Réponse », 1/4.

Biodiversité

ATELIER 6 FICHE EXPLORATEUR

Biodiversité

ATELIER 6 > FICHE RÉPONSES <

Biodiversité à tous les étages HECTOR : « Dans la forêt naturelle, il y a vraiment des espèces d’animaux et de plantes extraordinaires, de toutes les couleurs, de toutes les formes. Je suis sûr que vous en connaissez quelquesunes. Certaines se ressemblent. Les scientifiques les inventorient, leurs donnent des noms, les classent et les comptent. Quelles sont les formes de vie que vous connaissez, celles les plus visibles ou encore les plus nombreuses dans la forêt naturelle ? »

Biodiversité à tous les étages Les réponses Le premier inventaire des formes de vie de la forêt naturelle est d’après le dessin :

Couleur

Nombre de pièces coloriées

Proportion (nombre de pièces / nombre total x 100)

Règne Animal Invertébrés

A vous de jouer... HECTOR : « Pourriez-vous m’aider à : - retrouver sur l’image couleur les espèces numérotées ; - les associer à l’une des formes de la grande classification de la vie ? - colorier chaque forme de vie de la couleur la symbolisant ? - compter le nombre d’espèces dans chaque forme de vie ; - calculer la proportion de chaque forme de vie dans le dessin (proportion = nombre de pièces/nombre total x 100 ; ici il y a 40 pièces, chaque pièce correspond à 2,5 %). » HECTOR : « A votre avis quelles sont les formes de vie qui sont les plus nombreuses dans la forêt naturelle ? »

Insectes (coléoptères, abeille et fourmi) et autres arthropodes (mille-pattes, araignée...)

Jaune

8

20 %

Autres invertébrés (vers, escargot...)

Orange

2

5%

Mammifères

Bleu

7

17,5 %

Oiseaux

Violet

6

15 %

Reptiles et amphibiens (lézard, grenouille...)

Rouge

1

2,5 %

Vert

11

27,5 %

5

12,5 %

40

100 %

Vertébrés

Règne Végétal Arbres, plantes à fleurs et fougères

Autres Règnes Champignons

TOTAL

Marron

Votre matériel Dans le tiroir 6, un dessin avec n° des pièces à colorier, l’image originale en couleur, 7 feutres (violet, bleu, jaune, orange, rouge, vert clair, vert foncé, marron), la classification simplifiée des formes de vie et le tableau de comptage.

Ce premier inventaire correspond aux espèces les plus connues. Mais le nombre d’espèces comme l’équilibre entre les formes de vie n’est pas toujours celui que l’on voit. Pour découvrir les résultats du vrai inventaire des scientifiques, vous êtes invité à faire l’atelier 7.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 31

> Atelier 6, fiche « Réponse », 3/4.

> Atelier 6, fiche « Réponse », 3/4.

J’ai compris... je fais.

LA CLASSIFICATION DU VIVANT Règne

Embranchement ou sous-embranchement

Animal

Annélidés Mollusques Arthropodes

Classe ou super-classe

Insectes

Ordre

Hyménoptères Coléoptères Lépidoptères Diptères

Myriapodes Arachnides Vertébrés

Poissons Amphibiens Reptiles Mammifères

Oiseaux

Végétal

Phanérogames Gymnospermes Phanérogames Angiospermes

Cryptogames vasculaires Bryophytes Champignons Voir atelier 10 Lichens Algues

Insectivores Chiroptères Carnivores Artiodactyles Rongeurs Lagomorphes Ciconiformes Ansériformes Accipitriformes Falconiformes Galliformes Columbiformes Cuculiformes Strigiformes Caprimulgiformes Coraciiformes Piciformes Passériformes

Nom commun et exemples d’espèces Ver de terre Escargot Abeille Scarabées Papillons Mouches Mille-pattes Araignées Truite, saumon Grenouille Vipère, lézard Hérisson, musaraignes Chauve-souris Ours, loup, lynx Sanglier, cerf Castor, écureuil Lièvre Cigogne noire Canards Aigles Faucons Grand tétras, perdrix Pigeon ramier Coucou Chouettes, hiboux Engoulevent Huppe fascié, guépier Pics, torcol Mésanges, sittelles, pinsons…

Dans la nature, il y a les formes de vie que je connais, les grandes stars (le chêne, l’ours, l’écureuil...), mais il y en a bien d’autres dont j’ignore l’existence. Comme elle sont toutes utiles, et qu’il faudrait 30 années scolaires pour les connaître toutes mieux, je reste curieux de nature et me promène sans détruire leurs milieux de vie.

Pour en savoir plus Vous avez-dit biodiversité ? La biodiversité ou diversité biologique désigne la variété des espèces vivantes qui peuplent la planète. Prise au sens le plus simple, la biodiversité peut se mesurer par le nombre total d’espèces différentes qui vivent. Au niveau mondial, tous milieux confondus, la biodiversité connue par les scientifiques (inventaire, dénomination des espèces...) comprend environ 1,7 millions d’espèces, dont : - 950 000 espèces d’insectes ; - 270 000 espèces de plantes à fleurs et fougères ; - 70 000 espèces de champignons ; - 45 000 espèces de vertébrés (dont une, Homo sapiens, l’homme). Toutefois, si les scientifiques connaissent assez bien les plantes à fleurs, les oiseaux et les mammifères, la biodiversité mondiale comprend encore de vastes zones d’ombres (bactéries, champignons, insectes) et pourrait comprendre 10 fois plus d’espèces que nous n’en connaissons aujourd’hui. Dans une seule forêt naturelle, du fait de sa structure, de l’offre du gîte et du couvert, plusieurs milliers d’espèces animales et végétales peuvent vivre. A titre de comparaison une plantation artificielle d’une seule espèce d’arbre n’abrite que quelques centaines d’espèces. Sa biodiversité est donc incroyablement plus faible.

Pin, sapin Monocotylédones Dicotylédones

Graminées, orchidées Chênes, gui, géranium des bois Fougères Mousses

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 7, indispensable pour apprendre comment s’exprime la richesse réelle des formes de vies dans une forêt naturelle.


32 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » > Atelier 6, fiche « Réponse », 4/4.

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Pour les grands Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages.

© Bernard Boisson

Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 33

Biodiversité

ATELIER 7 FICHE MÉDIATEUR

Le grand inventaire Objectifs de l’atelier Découvrir l’ampleur réelle de la biodiversité d’une forêt naturelle, en terme de nombre comme de proportion des principales formes de vie.

Pistes pédagogiques Si la correspondance entre les formes de vie et les différents règnes ne doit à priori poser aucun problème, la conduite de la suite de l’atelier peut se révéler plus complexe, aussi nous vous proposons la démarche suivante : • l’indice 1 permet de placer sur le camembert vierge les invertébrés et par soustraction par rapport à l’espace disponible, les « explorateurs » peuvent placer les vertébrés ; • l’indice 2 permet de retrouver les deux parts du règne végétal (ou tout au moins de trouver celui des plantes à fleurs) ; • l’indice 3 permet de retrouver les autres règnes (notamment celui des champignons). Il permet également de vérifier qu’on ne s’est pas trompé en remplissant le camembert !

Pour en savoir plus • Biodiversité des forêts naturelles Les chiffres relatifs à la biodiversité restent perfectibles et variables suivant le lieu, le type et la taille de la forêt. Une très grande forêt tempérée (de plus de 20 000 ha) peut compter plus de 10 000 espèces quand une petite forêt naturelle de 300 ha en compte de l’ordre de 5 000. Il est trop difficile de savoir partout et avec exactitude combien d’espèces vivent en un endroit. Certains groupes d’espèces sont aujourd’hui encore mal ou peu connus en Europe, par exemple les champignons ou les insectes. Toutefois, les ordres

de grandeur de l’atelier sont très instructifs. La richesse en espèce est dominée par les Insectes (coléoptères, papillons, mouches, abeilles et fourmis...), alors que les espèces animales que nous voyons et que connaissons le mieux (mammifères, oiseaux) représentent à peine 2 à 3% de l’ensemble. Les arbres et arbustes quelques dizaines d’espèces au plus. A titre de comparaison, les forêts-champs d’arbres comptent souvent quelques centaines d’espèces au plus. Les forêts naturelles sont de fantastiques réserves de vies qu’il faut protéger. • Hauts lieux Le tableau ci-après rassemble quelques données disponibles sur trois forêts européennes dont la biodiversité a été étudiée au mieux (espèces forestières et des milieux annexes confondus) : - Forêt de Bialowieza (Pologne) : Réserve de chasse puis réserve naturelle intégrale pour partie depuis le début du XXe siècle, massif forestier de 125 000 ha, données d’après Falinski (1991) ; - Forêt de Fontainebleau (France, 77) : Forêt domaniale, 25 000 ha, 6 % en réserves en 1904 et jusque dans les années 1970 avant démantèlement, surface en réserve intégrale égale à 0,5 % en 2000, données du site internet du MAB France, Cantonnet et al. (1997) et Gibeaux (1999) ; - Forêt de La Massane (France, 66) : Réserve intégrale sur 10 ha depuis 1954, Réserve naturelle depuis 1973 portant sur 336 ha, données d’après Travé et al. (1999) et Joseph Garrigue (communication personnelle, 2002). Le contexte biogéographique est différent. Toutefois, tentons de tirer de ces données quelques grandes lignes sur la biodiversité d’une forêt : - une forêt naturelle de petite surface (300 ha) accueille un nombre d’espèces de l’ordre de 5 000 ; une grande (plusieurs milliers d’ha) accueille plus de 10 000 espèces ; - la diversité de la faune représente plus des deux tiers des espèces ; elle est elle-même composée à plus de 90 % d’insectes. Les Coléoptères et les Hyménoptères sont les plus nombreux. Les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les amphibiens cumulés représentent au plus 3 % de la biodiversité forestière. Ce chiffre est important à souligner car ce sont généralement les seuls groupes animaux qui sont « visibles » pour tout un chacun ; - la diversité des végétaux compte pour 10 à 20 % environ des espèces ; - La diversité des autres Règnes et formes de vie (soit tout de même 15 à 33 % des espèces) est principalement le fait des champignons (saproxylophages, mycorhiziques...), soit plus de 2 000 espèces dans une grande forêt.


34 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Règne

Embranchement ou sous-embranchement

Animal

Annélidés Mollusques Arthropodes

Classe ou super-classe

Insectes

Ordre

Hyménoptères Coléoptères Lépidoptères Diptères

Myriapodes Arachnides Vertébrés

Poissons Amphibiens Reptiles Mammifères

Oiseaux

Végétal

Phanérogames Gymnospermes Phanérogames Angiospermes

Cryptogames vasculaires Bryophytes

Insectivores Chiroptères Carnivores Artiodactyles Rongeurs Lagomorphes Ciconiformes Ansériformes Accipitriformes Falconiformes Galliformes Columbiformes Cuculiformes Strigiformes Caprimulgiformes Coraciiformes Piciformes Passériformes

Nom commun et exemples d’espèces Ver de terre Escargot Abeille Scarabées Papillons Mouches Mille-pattes Araignées Truite, saumon Grenouille Vipère, lézard Hérisson, musaraignes Chauve-souris Ours, loup, lynx Sanglier, cerf Castor, écureuil Lièvre Cigogne noire Canards Aigles Faucons Grand tétras, perdrix Pigeon ramier Coucou Chouettes, hiboux Engoulevent Huppe fascié, guépier Pics, torcol Mésanges, sittelles, pinsons…

Pin, sapin Monocotylédones Dicotylédones

Graminées, orchidées Chênes, gui, géranium des bois Fougères Mousses

Forêt de Bialowieza

Règne Animal

Forêt de Fontainebleau

Forêt de La Massane

8 833

71 %

> 6 038

52 %

2 891

65 %

≈ 8 500

68 %

> 5 700

49 %

2 776

63 %

Hyménoptères

3 000

24 %

-

-

165

4%

Coléoptères

2 000

16 %

> 3 500

30 %

1 434

33 %

Lépidoptères

1 000

8%

1 700

15 %

340

8%

800

6%

-

-

423

10 %

62

<1%

55

<1%

33

<1%

228

2%

260

2%

60

1%

Reptiles et Amphibiens

19

<1%

23

<1%

20

<1%

Poissons

24

<1%

-

-

2

<1%

1 244

10 %

1 810

15 %

879

20 %

990

8%

1 350

11 %

694

16 %

953

8%

-

-

676

15 %

Fougères

37

<1%

-

-

18

<1%

Mousses et hépatiques

254

2%

460

4%

185

4%

Autres Règnes

> 2 334

19 %

3 875

33 %

634

15 %

Champignons

> 2 000

16 %

2 700

23 %

353

8%

334

3%

675

6%

281

7%

-

-

500

4%

-

-

> 12 411

100 %

> 11 638

100 %

4 404

100 %

Insectes

Diptères Mammifères Oiseaux

Règne Végétal Plantes Plantes à fleurs

Lichens

Champignons Voir atelier 10

Algues Lichens Algues

Total des espèces


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 35

> Atelier 7, fiche « Explorateur », 1/2.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 6 pour une première approche ludique de la biodiversité, ateliers 8, 9, 10, 11 pour mieux connaître quelques groupes importants de la forêt naturelle (oiseaux et mammifères, coléoptères, champignons).

Conseils de lecture - Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. - Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages. - Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages. - Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.

Biodiversité

ATELIER 7 FICHE EXPLORATEUR

Le grand inventaire HECTOR : « Dans ma petite forêt naturelle, la plupart des espèces sont moins visibles que nous autres les arbres qui ne pouvons pas courir nous cacher quand un visiteur arrive. Mes amis se cachent et vous observent à chaque fois que vous marchez en forêt ! Les scientifiques ont besoin de les connaître, de comprendre leurs rôles, leurs comportements. Ces dernières années, ils ont bien avancé le grand inventaire des formes de vies. Mais, ils n’ont pour l’instant laissé qu’une longue liste de noms bizarres écrite en latin. Et pourquoi pas en chinois ! Comment vais-je faire pour m’y retrouver ? »

A vous de jouer... HECTOR : « J’ai besoin de votre aide ! Vous allez m’aider à analyser et compter les espèces découvertes ici. Je les ai déjà regroupées par ressemblance et je les ai comptées une à une dans chaque groupe. Pour y voir plus clair, il ne reste plus qu’à présenter les résultats. Chaque part découpée du camembert est proportionnelle au nombre d’espèces dans le groupe. Le camembert entier représente 100 % des espèces. Il y a 6 parts de tailles différentes, il s’agit de les attribuer aux 6 formes de vie suivantes : - les invertébrés (insectes, mille-pattes, vers de terre...) ; - les vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles,...) ; - les arbres et plantes à fleurs ;

© Bernard Boisson

- les fougères et mousses ; - les champignons ; - les lichens.


36 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 7, fiche « Explorateur », 2/2.

> Atelier 7, fiche « Réponse », 1/3.

Biodiversité Comme les scientifiques, travaillez avec méthode, par étapes : 1. En dehors du plateau de jeu, faites correspondre à chaque règne (animal, végétal, autres) les formes de vie qui correspondent, en répartissant les étiquettes « formes de vie » (invertébrés, vertébrés, etc) ; 2. grâce aux indices suivants, associez à chaque étiquette « formes de vie » une part du camembert et placez celle-ci sur le plateau de jeu. Indice n°1 : parmi tous les êtres vivants, les Invertébrés sont de loin les plus nombreux. Indice n°2 : dans le Règne végétal, les plantes à fleurs (parmi lesquelles on retrouve les arbres), sont trois fois plus nombreuses que les autres espèces.

ATELIER 7 > FICHE RÉPONSES <

Le grand inventaire Les résultats du grand inventaire Dans la petite forêt naturelle d’Hector, la répartition des espèces par règne est la suivante :

Indice n°3 : il y a presque autant d’espèces de lichens que de champignons. 3. Maintenant, pouvez-vous calculer le nombre total d’espèces de la forêt ? »

Votre matériel

Lichens 281

Champignons 353

Autres règnes

Fougères et mousses 203

634

Invertébrés 2 776

Le tiroir 7 contenant : Règne végétal

- le plateau de jeu, - les différentes portions du camembert,

879

Plantes à fleurs 676

Règne animal

- les étiquettes « règnes » (3) et « formes de vie » (6).

2 891

Vertébrés 115

La biodiversité de la petite forêt naturelle est donc grande. Le nombre total d’espèces inventoriées à ce jour est de 4 404. En fait, vu les groupes non encore bien connus ou inventoriés, le nombre des espèces doit dépasser les 5 000. Auriez-vous parié qu’il y en aurait autant ?


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 37

> Atelier 7, fiche « Réponse », 2/3.

Règne animal

> Atelier 7, fiche « Réponse », 3/3.

2 891

65 %

2 776

63 %

115

<3 %

Règne végétal

879

20 %

Plantes à fleurs

676

15 %

Fougères et mousses

203

<5 %

Invertébrés Vertébrés

634

15 %

Champignons

Autres règnes

353

8%

Lichens

281

7%

4 404

100 %

Nombre total des espèces

A titre de comparaison, les forêts-champs d’arbres comptent souvent quelques centaines d’espèces au plus. Les forêts naturelles sont de fantastiques réserves de vies qu’il faut protéger.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 6 pour une première approche ludique de la biodiversité, ateliers 8, 9, 10, 11 pour mieux connaître quelques groupes importants de la forêt naturelle (oiseaux et mammifères, coléoptères, champignons).

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Pour les grands

Les chiffres utilisés ici sont ceux d’une forêt bien réelle, celle la Réserve naturelle de la forêt de La Massane (France, Pyrénées orientales).

J’ai compris... je fais. Protéger la biodiversité est un enjeu mondial. La biodiversité des forêts tropicales est cruciale, mais celles des forêts d’Europe est importante aussi. Après tout, même en ville, je vie un peu dans la biodiversité... à moi de savoir la voir, la connaître, l’apprécier et la protéger.

Pour en savoir plus Ces chiffres restent perfectibles et variables suivant le lieu, le type et la taille de la forêt. Une très grande forêt tempérée (de plus de 20 000 ha) peut compter plus de 10 000 espèces quand une petite forêt naturelle de 300 ha en compte de l’ordre de 5 000. Il est trop difficile de savoir partout et avec exactitude combien d’espèces vivent. Certains groupes d’espèces sont aujourd’hui encore mal ou peu connus, par exemple les champignons ou les insectes. Toutefois, les ordres de grandeur sont très instructifs. La richesse en espèce est dominée par les Insectes (coléoptères, papillons, mouches, abeilles et fourmis...). Les animaux que nous voyons et que nous connaissons le mieux (mammifères, oiseaux) représentent à peine 2 à 3 % de l’ensemble ; les arbres et arbustes quelques dizaines d’espèces au plus.

Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages. Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages. Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.


38 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Habitats

ATELIER 8 FICHE MÉDIATEUR

Il est super mon HLM !

ment, dans une forêt exploitée peu d’arbres meurent véritablement de vieillesse. Dans la forêt naturelle les arbres morts sont nombreux, de telle sorte que l’on peut en rencontrer des dizaines par hectare, représentant jusqu’à 30 % du volume de bois vivant. • Importance pour la biodiversité Quatre oiseaux forestiers sur 10 dépendent des cavités pour nicher, hiverner, se mettre à l’abri des prédateurs. Pics, chouettes, mais aussi chauve-souris, mulot, coléoptères sont cavicoles (ils fréquentent les cavités). Ils y trouvent un site privilégié pour nicher, mais aussi de la nourriture dans le bois pourrissant de la cavité. Les pics sont des cavicoles primaires : ils recherchent de vieux arbres d’un diamètre suffisamment important pour qu’ils puissent y creuser leur loge. Chaque espèce choisit la taille de sa cavité ; aussi peut-on reconnaître l’espèce qui a creusé. Par la suite, d’autres oiseaux arrivent et utilisent ces cavités (cavicoles secondaires). Selon la taille, la sittelle, les mésanges, les chouettes etc.

Objectifs de l’atelier Faire découvrir que les arbres morts restés debout (chandelles) ou les arbres présentant des cavités sont indispensables à nombre d’espèces de vertébrés (oiseaux ou mammifères).

Pistes pédagogiques Il n’y a pas de consignes particulières à donner aux « explorateurs ». En cherchant les portes et en découvrant les animaux qu’ils renferment et leurs modes de vie, l’atelier « miment » une situation que connaissent bien les naturalistes : une attention de tous les instants, la découverte de lieux de vie, l’observation et la compréhension de modes de vie.

Pour en savoir plus • Arbre à cavités ou creux Creux et cavités dans les arbres peuvent avoir plusieurs origines : blessures de l’arbre, gel, tempêtes, maladies ou action d’un animal (Pic ...). Selon le cas, on rencontre des cavités au pied, dans le tronc ou les branches. Ces cavités constituent une multitude de micro-habitats qui s’étagent sur l’ensemble de la structure verticale de la forêt et favorisent la reproduction, la protection et l’alimentation de nombreuses espèces. • Arbre mort Dès sa naissance, l’arbre est en compétition avec d’autres pour obtenir de l’eau et de la lumière. Certains arbres sont éliminés par cette compétition. Ils doivent aussi survivre à l’exploitation forestière, aux incendies, aux tempêtes, à la foudre, la sécheresse... Finale-

• Biodiversité à tous les étages Une typologie synthétique simplifiée des habitats des arbres vétérans et morts est présentée page suivante, illustrée par quelques exemples d’espèces associées.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 9 pour préciser la diversité des habitats des espèces en prenant l’exemple de cinq espèces de Coléoptères.

Conseils de lecture - Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. - Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages - Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages. - Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud, D. (eds). (2005). Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, 406 pages.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 39

> Atelier 8, fiche « Explorateur », 1/1. Description de l’habitat

Exemples d’espèces associées

Arbres vétérans vivants

Large cime d’arbres vétérans (perchoir et nidification)

Grands rapaces et Cigogne noire

Cime et tronc intact

Lichens et mousses spécifiques

Grosses branches (perchoir et nidification)

Nombreux oiseaux, écureuil

Fissures d’écorce, fourches, grandes cavités

Chauve-souris

Cavités de tronc

Pics, Chouette de Tengmalm

Cavités de pied

Petits mammifères

Arbre sénescent ou récemment mort

Coléoptères mangeurs de bois frais, punaises sur écorce, mousses, champignon langue de boeuf, bactéries/algues

Arbre cassé debout, plus ou moins dégradé

Champignon langue de boeuf, lichens, mousses, fougères, invertébrés et pics, chouettes

Arbre cassé debout, avec grande cavité intérieure

Ours brun et autres mammifères

Arbre cassé debout, avec grande cavité contenant du terreau

Coléoptères cavicoles, comme le Pique-prune

Racines d’un arbre déraciné

Nids de merle noir, troglodyte, rossignol...

Arbre déraciné récemment

Champignon langue de boeuf, coléoptères mangeurs de bois frais

Arbre déraciné commençant à se dégrader

Pourriture blanche ou rouge

Arbre déraciné dégradé

Coléoptères mangeurs de bois pourri et diptères, mousses et champignons

Arbre déraciné presque entièrement décomposé

Régénération d’arbres, mousses et lichens, mille-pattes...

Débris de bois mort grossiers

Régénération d’arbres, mousses

Fragments fins de bois mort incorporés au sol

Régénération d’arbres, champignons associés aux racines des arbres

Bois mort dégradé dans les ruisseaux et rivières

Refuge pour les poissons, tortues cistude,...

Bois mort debout

Bois mort sur le sol

Bois mort dans le sol et les eaux

Sources : d’après Vallauri, D. (2005). Le bois dit mort, une lacune des forêts en France et en Europe. In Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud, D. (eds). (2005). Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, pp. 9-17.

Habitats

ATELIER 8 FICHE EXPLORATEUR

Il est super mon HLM ! HECTOR : « La forêt naturelle présente une diversité extraordinaire d’habitats, grâce à la mosaïque des milieux, des âges et du mélange des espèces d’arbres, avec tous ces très vieux arbres et ces arbres morts qui semblent au premier abord ne servir à rien. L’architecte de la forêt naturelle a tout bien conçu : il y a des HLM (habitats à loyer modéré) pour tout le monde. Parmi les meilleurs gîtes, les plus recherchés, il y a les cavités dans les très vieux troncs. Ce sont sans nul doute nos HLM 5 étoiles Luxe ! »

A vous de jouer... HECTOR : « Sauriez-vous retrouver sur moi 4 des animaux cavicoles qui habitent sur mon tronc : pic, chouette, sittelle, et campagnol ? Recherchez bien la porte d’entrée de leur logis. En ouvrant la porte vous découvrirez comment ils ont été construits et aménagés. »

Votre matériel Dans l’arbre, les 4 cavités à chercher.


40 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 8, fiche « Réponse », 1/2.

> Atelier 8, fiche « Réponse », 2/2.

Habitats

ATELIER 8 > FICHE RÉPONSES <

Il est super mon HLM ! Les réponses Avez-vous trouvé les 4 cavités ? Celles du Pic noir, de la Chouette de Tengmalm, de la Sittelle torchepot et du campagnol roussâtre ? Bravo ! Si vous êtes patient et observateur, peut-être vous aurez le privilège de voir vivre ces animaux un jour dans la nature.

bres meurent véritablement de vieillesse. Dans la forêt naturelle les arbres morts sont nombreux, de telle sorte que l’on peut en rencontrer des dizaines par hectare, représentant jusqu’à 30% du volume de bois vivant. Importance pour la biodiversité Quatre oiseaux forestiers sur 10 dépendent des cavités pour nicher, hiverner, se mettre à l’abri des prédateurs. Pics, chouettes, mais aussi chauve-souris, mulot, coléoptères fréquentent les cavités. Ils y trouvent un site privilégié pour nicher, mais aussi de la nourriture dans le bois pourrissant de la cavité. Les pics sont des cavicoles primaires : ils recherchent de vieux arbres d’un diamètre suffisamment important pour qu’ils puissent y creuser leur loge. Chaque espèce choisit la taille de sa cavité ; aussi peut-on reconnaître l’espèce qui a creusé la cavité. Par la suite, d’autres oiseaux arrivent et réutilisent ces cavités. Selon la taille, la sittelle, les mésanges, les chouettes etc.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique J’ai compris... je fais. Même tordu, creusé, mort, un arbre est « vivant » par les kyrielles d’espèces qui l’habitent. Supprimer les arbres vétérans et le bois mort perturbe ou réduit la biodiversité des forêts naturelles. Comme toutes les espèces ont droit à un logement décent en forêt, je protège aussi ces atypiques !

Pour en savoir plus

Atelier 9 pour préciser la diversité des habitats des espèces en prenant l’exemple de cinq espèce de Coléoptères.

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Pour les grands

Arbre à cavités ou creux Creux et cavités dans les arbres peuvent avoir plusieurs origines : blessures de l’arbre, gel, tempêtes, maladies ou action d’un animal (Pic ...). Selon le cas, on rencontre des cavités au pied, dans le tronc ou les branches. Ces cavités constituent une multitude de micro-habitats qui s’étagent sur l’ensemble de la structure verticale de la forêt et favorisent la reproduction, la protection et l’alimentation de nombreuses espèces. Arbre mort Dès sa naissance, l’arbre est en compétition avec d’autres pour obtenir de l’eau et de la lumière. Certains sont éliminés par cette compétition. Ils doivent aussi survivre à l’exploitation forestière, aux incendies, aux tempêtes, à la foudre, la sécheresse... Finalement, dans un forêt exploitée peu d’ar-

Gilg O. (2004). Forêts à caractère naturel : caractéristiques, conservation et suivi. Montpellier, ATEN/RNF, 96 pages. Schnitzler A. (2002). Ecologie des forêts naturelles d’Europe. Biodiversité, sylvigénèse, valeur patrimoniale des forêts primaires. Editions Tec & Doc, Paris, 271 pages Vallauri, D. (coord., 2003). Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France. Forêts métropolitaines. Lavoisier, Tec & Doc, Paris, 261 pages. Vallauri, D., André, J., Dodelin, B., Eynard-Machet, R., Rambaud, D. (eds). 2005 - Bois mort et à cavités. Une clé pour des forêts vivantes. Tec & Doc, Lavoisier, Paris, 406 pages.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 41

Habitats

ATELIER 9 FICHE MÉDIATEUR

Microcosmos Objectifs de l’atelier En prenant l’exemple de 5 espèces de coléoptères forestiers, l’atelier vise à : • approcher la diversité et le cycle de vie des insectes, le groupe le plus riche en espèces de la forêt ; • faire comprendre concrètement la différence entre la systématique (le nom), la biologie (le mode de vie) et l’écologie (le milieu de vie), trois modes importants de rangement utilisés par le scientifique pour étudier la biodiversité de la forêt ; • approcher la complexité de la forêt naturelle.

Pistes pédagogiques Après avoir expliqué aux enfants les principaux stades du cycle de la vie des insectes (voir explication ci-après), en l’illustrant par les photos des cubes, l’atelier est une recherche d’indices dans les textes des cubes pour ranger les 5 espèces de coléoptères présentées suivant deux logiques, l’une biologique (régime alimentaire), l’autre écologique (milieu de vie). Faire retrouver aux enfants les indices qui permettent de ranger les 5 coléoptères suivant : • ce qu’ils mangent ; • où ils habitent. On obtient des regroupements différents, avec les mêmes espèces. Cela dévoile un peu de la complexité de la vie de la forêt naturelle. Imaginez le même exercice sur les milliers d’espèces découvertes à l’atelier 7. La forêt naturelle, quelle complexité !

Pour en savoir plus La vie de la forêt est le résultat des potentialités du milieu, de la vie de chaque espèce et de leur inter-relations. Mais si un écosystème forestier est intéressant, complexe... et fragile, c’est que le nombre d’espèces est grand (voir atelier 7) et que chaque espèce a des exigences de vie propres. • Classifications Le scientifique classe les espèces en fonction de leurs affinités morphologiques et génétiques puis il les nomme : c’est ce que l’on appelle la Systématique (ou taxonomie). Les principes de cette discipline des Sciences de la Nature a été définie par Carl von Linné dès le XVIIIème siècle. Toutefois, il est aussi utile au scientifique de classer les espèces selon leurs exigences écologiques ou biologiques. Par exemple, pour les coléoptères qui nous intéressent ici, la connaissance du comportement alimentaire et de l’habitat, à la fois au stade de larve ou à l’âge adulte, sont la clé pour comprendre le rôle des espèces dans l’écosystème. • Le cycle écologique des insectes Le cycle de vie des insectes présente quatre stades successifs de développement bien déterminés. L’insecte est d’abord œuf puis larve (chenille) puis nymphe puis adulte. Les stades « œuf » et « nymphe » sont des formes de « repos » pour passer un hiver ou quand les ressources alimentaires se font rares. Le stade « larve » est très long (plusieurs années) dans les milieux très pauvres en énergie (bois par exemple pour les coléoptères qui nous intéressent ici). L’adulte vit un temps limité (quelques semaines), se déplace plus ou moins selon l’espèce, et se reproduit avant de mourir. • Exigences écologiques des insectes Chaque espèce a ses exigences. Mais pour les insectes la question est plus complexe car chaque stade (larve, adulte notamment) ont des exigences différentes. Ainsi on obtient des regroupements écologiques différents, avec les mêmes espèces, selon que l’on classe les larves ou les adultes. Facteur de complexité dans l’écosystème, cette diversité des exigences des espèces, dans l’espace et dans le temps, est la base de la répartition des espèces. Elle permet de multiplier les possibilités d’exploiter toutes les ressources offertes par la forêt (bois, feuilles...). Il peut y avoir partage ou compétition pour les ressources. Les exigences de nourriture ou d’habitat les plus strictes poussent certaines espèces à se spécialiser, mais elles sont plus sensibles à la disparition de leur habitat ou nourriture et sont donc parfois rares. D’autres espèces, que l’ont dit généralistes, s’adaptent à ce qu’elles trouvent et sont donc plus fréquentes.


42 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 9, fiche « Explorateur », 1/2.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Ateliers 6 et 7 sur le classement et répartition des espèces (taxonomie).

Conseils de lecture - Chinery, M., 1988. Insectes de France et d’Europe occidentale. Arthaud, 320 pages. - Du Chatenet, G., 2000. Coléoptères phytophages d’Europe, tome 1. Nature Art Planète (Vitry-sur-Seine), 366 p. - Rougerie, R. 2006. Etonnants insectes. Editions Fleurus, collection “Voir les animaux”, 80 pages (avec DVD du film BBC 2000. La grande parade des Coléoptères). - En DVD. Microcosmos, le peuple de l’herbe (film documentaire de Claude Nuridsany, Marie Pérennou), 1996, Editions Montparnasse.

Habitats

ATELIER 9 FICHE EXPLORATEUR

Microcosmos HECTOR : « Les insectes représentent plus de la moitié des espèces d’une forêt naturelle. Parmi eux, on rencontre des Coléoptères (scarabées), des Hyménoptères (abeilles et fourmis), des Lépidoptères (papillons) et des Diptères (mouches et moustiques). Certains insectes ne vivent que sur du bois mort ; d’autres que sur des champignons qui ne vivent que sur du bois mort... les chaînes de la vie sont parfois longues et complexes. Comprendre qui mange quoi (et quand ?), qui habite où (et quand ?) est une affaire de spécialiste… »

A vous de jouer...

© Réserve naturelle de la Massane

HECTOR : « Aidez-moi à comprendre ! A partir des cubes, rangez les espèces en fonction de leur régime alimentaire et de leur habitat et retrouvez les deux combinaisons gagnantes. Dans la famille des scarabées du bois mort, je voudrais... 1. Sur le tapis Je mange donc je suis : a. celui dont la larve mange des débris animaux divers et l’adulte jeûne, b. celui dont la larve mange du bois de chêne fraîchement mort et l’adulte jeûne, c. celui dont la larve mange du bois de hêtre fraîchement mort et l’adulte jeûne, d. celui dont la larve mange du bois pourri et l’adulte jeûne, e. celui dont la larve mange du bois pourri et l’adulte ne mange qu’occasionnellement de la sève. 2. Notez la première combinaison de chiffre obtenue.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 43

> Atelier 9, fiche « Explorateur », 2/2.

> Atelier 9, fiche « Réponse », 1/2.

Habitats 3. Sur le tapis J’habite donc je suis : a. celui dont la larve et l’adulte habitent la grande cavité remplie de terreau d’un vieil arbre, b. celui dont la larve habite dans du bois mort de hêtre, et l’adulte habite sur l’écorce de hêtres fraîchement morts ou coupés, c. celui dont la larve et l’adulte habitent une cavité du pied du vieil arbre, d. celui dont la larve habite dans du bois fraîchement mort de vieux chênes et l’adulte habitent sur leurs écorces, e. celui dont la larve habite dans du bois pourri et l’adulte erre dans la forêt de feuillus. 4. Notez la seconde combinaison de chiffre obtenue. »

Votre matériel Dans le tiroir 9, les 5 cubes illustrés, le tapis Je mange donc je suis et J’habite donc je suis.

ATELIER 9 > FICHE RÉPONSES <

Microcosmos Les réponses La combinaison de chiffres du jeu Je mange donc je suis est : 5 2 3 1 4 La combinaison de chiffres du jeu J’habite donc je suis est : 1 3 5 2 4 On obtient des comportements écologiques et classement différents, avec les mêmes espèces. Cela dévoile un peu de la complexité de la vie de la forêt naturelle. Imaginez le même exercice sur les milliers d’espèces de la forêt naturelle : quelle complexité !

J’ai compris... je fais. Les insectes sont les plus nombreux dans la forêt naturelle, comme sur la planète. Leur cycle de vie est complexe, car il change de forme, passant du stade de larve (chenille) à celui d’adulte. Détruire les chenilles, détruirait les beaux insectes adultes.

Pour en savoir plus Classifications Le scientifique classe les espèces en fonction de leurs affinités morphologiques et génétiques puis il les nomme : c’est ce que l’on appelle la Systématique (ou taxonomie). Toutefois, il est aussi utile au scientifique de classer les espèces selon leurs exigences écologiques. Par exemple, pour les coléoptères qui nous intéressent ici, la connaissance du comportement alimentaire et de l’habitat, à la fois au stade de larve ou à l’âge adulte, sont la clé pour comprendre le rôle des espèces dans l’écosystème. Le cycle écologique des insectes Le cycle de vie des insectes présente quatre stades successifs de développement bien déterminés. L’insecte est d’abord œuf puis larve (chenille) puis nymphe puis adulte.


44 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 9, fiche « Réponse », 2/2.

Les stades « œuf » et « nymphe » sont des formes de « repos » pour passer un hiver ou quand les ressources alimentaires se font rares. Le stade « larve » est très long (plusieurs années) dans les milieux très pauvres en énergie (bois par exemple pour les coléoptères qui nous intéressent ici). L’adulte vit un temps limité (quelques semaines), se déplace plus ou moins selon l’espèce, et se reproduit avant de mourir. Exigences écologiques des insectes Chaque espèce a ses exigences. Facteur de complexité dans l’écosystème, cette diversité permet de multiplier les possibilités d’exploiter toutes les ressources offertes par la forêt (bois, feuilles...). Il peut y avoir partage ou compétition pour les ressources. Les exigences de nourriture ou d’habitat les plus strictes poussent certaines espèces à se spécialiser, mais elles sont alors plus sensibles à la disparition de leur habitat ou nourriture et sont donc parfois rares. D’autres espèces, que l’ont dit généralistes, s’adaptent à ce qu’elles trouvent et sont donc plus fréquentes.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Ateliers 6 et 7 sur le classement et répartition des espèces (taxonomie).

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Rougerie, R. 2006. Etonnants insectes. Editions Fleurus, collection “Voir les animaux”, 80 pages (avec DVD du film BBC 2000. La grande parade des Coléoptères). Pour les grands

Du Chatenet, G., 2000. Coléoptères phytophages d’Europe, tome 1. Nature Art Planète (Vitry-sur-Seine), 366 pages. En DVD Microcosmos, le peuple de l'herbe (film documentaire de Claude Nuridsany, Marie Pérennou), 1996, Editions Montparnasse.

© Réserve naturelle de la Massane

Chinery, M., 1988. Insectes de France et d’Europe occidentale. Arthaud, 320 pages.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 45

Mondes méconnus

ATELIER 10

Règne

Classe

Sous-classe

Ordre

Nom commun et exemples d’espèces

Champignons

Ascomycètes

Pyrénomycètes

Hypocréales Sphériales

Nectria Hypoxylon en forme de fraise

Discomycètes

Discales operculés Discales inoperculés Tubérales

Gyromitre en turban Bulgarie bleue Truffes

Homobasidiomycètes

Agaricales

Amanite, coprin, agaric, pleurotes, Lactaire Cèpe Polypores, amadouvier, tramètes

FICHE MÉDIATEUR

J’hallucine !

Basidiomycètes

Astérosporales Bolétales Aphyllophorales

Objectifs de l’atelier Hétérobasidiomycètes

Connaître un peu mieux la biodiversité méconnue des champignons, leur biologie et leur rôle écologique.

Pistes pédagogiques Comme pour l’atelier sur les animaux cavicoles, laisser découvrir aux « explorateurs » les caractéristiques des champignons, ces êtres dont ils connaissent pour certains le nom mais ignorent bien souvent tout du mode de vie. Les enfants se trouvent dans la situation du naturaliste qui visite une forêt et en fait un inventaire intéressé puisque destiné à orienter la cueillette des seuls champignons comestibles. Le champignon est en effet trié par son intérêt pour l’homme. On verra dans l’atelier 11 que les champignons ont bien sûr d’autres intérêts écologiques que celui de « servir » de nourriture à l’homme.

Pour en savoir plus • Les mondes oubliés et inconnus Quand on dresse l’inventaire des espèces d’une forêt naturelle, on oublie souvent les plus nombreuses... celles qu’on ne voit pas, celles qu’on ne connaît pas. Les champignons et les lichens sont de celles-là. Parmi les champignons, on ne connaît que les espèces que l’on mange. Et encore, les connaît-on bien ? L’une des raisons de cette mauvaise connaissance est le fait que la diversité des champignons est forte et leur biologie complexe. Une autre raison est qu’on ne voit, pendant quelques jours, que ceux qui produisent des formes aériennes, les champignons dits à chapeau. Le scientifique dénombre plus de 6000 espèces de champignons visibles à l’œil nu en Europe. La classification simplifié des espèces forestières est la suivante :

Gastéromycètes

Excidie glanduleuse Gastérales Phallales

Géastre

• Photosynthèse contre hétérotrophie Les champignons ne sont pas capables de produire eux-mêmes leur nourriture. Contrairement aux arbres et plantes vertes qui transforment les éléments minéraux, qu’ils puisent dans le sol, en matière organique grâce à l’énergie du soleil (photosynthèse), les champignons ne peuvent capter l’énergie du soleil. Heureusement d’autres sources d’énergie existent dans la nature. Certains champignons peuvent utiliser par exemple l’énergie contenue dans la matière organique déjà produite, comme le bois par exemple : en la dégradant, il la transforme en « biocarburant » pour leur vie à eux. Les champignons réussissent ainsi à vivre et joue un rôle clé et original de recyclage dans l’écosystème.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 11 pour mieux comprendre le rôle écologique des champignons dans la forêt naturelle.

Conseils de lecture - Knudsen, H., Petersen, J.H. 2005. Les champignons dans la nature. Collection « les guides du naturaliste », Delachaux et Niestlé, Paris, 312 pages. - La Hulotte n°14 Spécial champignon (guide).


46 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 10, fiche « Explorateur », 1/1.

Mondes méconnus

ATELIER 10 FICHE EXPLORATEUR

J’hallucine ! HECTOR : « Dans une grande forêt naturelle, il peut y avoir plus de 2 000 espèces différentes de champignons. Ils sont très discrets. Ils vivent le plus souvent cachés dans le sol, dans le bois, en attendant les conditions optimales pour fructifier, en dépliant parfois leurs beaux chapeaux. Les champignons n’ont pas de chlorophylle (ce qui donne aux plantes leur couleur verte). Mais à quoi bon être vert quand on peut être multicolore ? Si vous veniez souvent, vous hallucineriez de les voir ! Vous seriez émerveillés des discrets feux d’artifices de formes et de couleurs qu’ils orchestrent dans les sous-bois. »

> Atelier 10, fiche « Réponse », 1/2.

Mondes méconnus

ATELIER 10 > FICHE RÉPONSES <

J’hallucine ! Les réponses Après leur classement par comestibilité, les deux groupes de champignons sont les suivant : Comestibles

Dangereux voire mortel ou sans intérêt culinaire

Morille comestible

Amanite tue-mouches

Cèpe de Bordeaux

Hypoxylon en forme de fraise

Truffe noire

Amadouvier

Trompette de la mort

Armillaire couleur de miel

Oreille-de-Judas

A vous de jouer... HECTOR : « Dans le tiroir, les champignons cueillis dans la forêt ont été mélangés. Il faut m’aider. A partir des cartes d’identifications (photo et texte), pouvez-vous les reclasser en 2 groupes en fonction de leur comestibilité (“comestible” ou “dangereux voire mortel, sans usage culinaire”). Attention, lisez bien le texte, toute erreur peut-être fatale ! »

Pleurotes en huître

Les formes, les couleurs et les noms des espèces sont parfois bien trompeurs. Ainsi, les noires trompettes de la mort sont un délice, alors que l’Hypoxylon en forme de fraise ou l’Armillaire couleur de miel sont peu recommandables !

J’ai compris... je fais.

Votre matériel Dans le tiroir 10-11, 10 cartes d’identification d’espèces de champignons.

Le monde des champignons est vaste et varié. Quand je cueille un champignon en le coupant délicatement avec mon couteau pour ne par détruire son pied, je consulte mon pharmacien pour être sûr de ne pas m’empoisonner.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 47

> Atelier 10, fiche « Réponse », 2/2.

Pour en savoir plus Les mondes oubliés et inconnus Quand on dresse l’inventaire des espèces d’une forêt naturelle, on oublie souvent les plus nombreuses... celles qu’on ne voit pas, celles qu’on ne connaît pas. Les champignons sont de celles-là. Parmi les champignons, on ne connaît que les espèces que l’on mange. Et encore, les connaît-on bien ? L’une des raisons de cette mauvaise connaissance est le fait que la diversité des champignons est forte et leur biologie complexe. Une autre raison est qu’on ne voit, pendant quelques jours, que ceux qui produisent des formes aériennes, les champignons dits à chapeau. Le scientifique dénombre plus de 6000 espèces de champignons visibles à l’œil nu en Europe. Photosynthèse contre hétérotrophie Les champignons ne sont pas capables de produire eux-mêmes leur nourriture. Contrairement aux arbres et plantes vertes qui transforment les éléments minéraux, qu’ils puisent dans le sol, en matière organique grâce à l’énergie du soleil (photosynthèse), les champignons ne peuvent capter l’énergie du soleil. Heureusement d’autres sources d’énergie existent dans la nature : certains champignons peuvent utiliser par exemple l’énergie contenue dans la matière organique déjà produite, comme le bois par exemple : en la dégradant, il la transforme en « biocarburant » pour leur vie à eux. Les champignons réussissent ainsi à vivre et joue un rôle clé et original de recyclage dans l’écosystème.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 11 pour mieux comprendre le rôle écologique des champignons dans la forêt naturelle.

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. La Hulotte n°14 Spécial champignon (guide). Pour les grands

© Bernard Boisson

Knudsen, H., Petersen, J.H. 2005. Les champignons dans la nature. Collection « les guides du naturaliste », Delachaux et Niestlé, Paris, 312 pages.


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Mondes méconnus

ATELIER 11 FICHE MÉDIATEUR

L’association fait la force Objectifs de l’atelier Montrer à quoi « servent » les champignons dans la forêt naturelle, et comprendre le rôle plus important que l’on pense de l’association et l’entraide entre les espèces dans la nature.

Pistes pédagogiques L’intérêt de l’atelier est de faire émerger : • en premier, le rôle « positif » des champignons qui permettent la croissance des arbres alors que les champignons sont souvent associés à une vision plutôt « négative » de pourrissement et de dégradation ; • en deuxième, de faire débattre les « explorateurs » sur la notion d’utilité pour leur faire comprendre que les notions de positif et négatif n’existent pas pour les champignons... ils sont tous « utiles ».

derniers, enfouis dans le sol, enveloppent les racines fines : on parle de mycorhizes (champignon-racine) et de symbiose entre le champignon et le végétal. La symbiose est une association à bénéfices réciproques. L’arbre et la racine offrent un support et des sucres élaborés au champignon ; c’est une aubaine car ce dernier ne peut les élaborer seul (pas de capacité de photosynthèse). En retour, le champignon facilite l’absorption par la racine des minéraux du sol, notamment l’azote, stocke certaines substances pour l’arbre, synthétise des enzymes, des vitamines et même des antibiotiques. Il les transmet à l’arbre quand cela est nécessaire. Sans cette aide, un jeune plant risque de ne se développer qu’avec beaucoup de difficultés et de ne pas être compétitif. Aussi, par exemple, les pépiniéristes de nos jours inoculent les champignons aux racines des plants d’arbres destinés à la plantation en milieux pauvres. Chaque arbre s’associe naturellement avec un champignon différent : le mélèze avec le bolet élégant, l’épicéa avec l’amanite tue-mouches, le chêne avec la truffe... Il s’agit là d’un plus incontestable, clé de la régénération des arbres dans la forêt naturelle. • Les champignons mangeurs de bois L’autre grand rôle écologique des champignons dans la forêt naturelle, c’est de participer au recyclage des déchets. Si les champignons ne sont pas les seuls acteurs pour cela (voir le rôle des insectes dans les ateliers 5 et 9), ils jouent un grand rôle dans la décomposition du bois mort, car ils sont capables de dégrader les chaînes chimiques complexes de la cellulose, de l’hémicellulose et de la lignine. Au passage, ils en retirent pour eux une grande provision de sucres pour vivre. La diversité des champignons « mangeurs de bois » est grande dans la forêt naturelle, car chaque espèce est liée à des arbres différents ou des stades de décomposition du bois précis. La forêt naturelle en étant un mélange d’arbres d’âge et d’espèces variés soutient une grande diversité des champignons. Sur un seul hectare de forêt de montagne, un scientifique a même réussi à dénombrer plus de 300 espèces différentes ! Enfin, comme dans la forêt naturelle les choses sont bien faites, certains chercheurs ont montré que la régénération de la forêt naturelle était également facilitée par les champignons du bois mort. Dans les forêt de montagne, si l’on supprime le bois mort, les jeunes plants ne trouvent plus leurs alliés et les fragiles semis ont beaucoup plus de mal à s’installer.

Pour en savoir plus Seul le spécialiste saurait étudier et faire l’inventaire fastidieux de tous les champignons, en utilisant son microscope. Il est plus facile et important d’essayer de comprendre en quoi ils sont des acteurs clé dans la vie de la forêt naturelle. Nous insisteront ici sur deux rôles écologiques majeurs de certains champignons, qui dirigent la vie de la forêt naturelle : l’association aux racines et la dégradation du bois. • Les champignons, acteurs clé de la régénération des forêts 100% des arbres et 95 % des autres plantes ne sont pas capables de survivre sans ces filaments ténus, quasiment invisibles et souvent oubliés, que sont les champignons. Ces

• Forêt naturelle : la loi de la jungle ? On a longtemps réduit la nature à la loi du plus fort. Ne parle t-on pas souvent de loi de la jungle ; la « jungle », c’est la forêt sauvage en anglais. En fait, c’est une idée fausse. Même si, par exemple, la concurrence pour la lumière joue pleinement entre les arbres (il y a compétition), dans la forêt naturelle il existe des arbres de toutes sortes, sains et morts, grands et petits, droits et tordus. Chaque arbre joue son rôle et a sa place, si petite soit-elle. Il en est de même pour les autres espèces. L’association est plus répandue qu’on ne le croit. D’autres arbres (exemple de l’aulne) s’associent aux bactéries et présentent autour des racines des nodosités contenant des bactéries permettant la fixation de l’azote (Rhizobium) : la plante est ainsi fertilisée en


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 49

> Atelier 11, fiche « Explorateur », 1/1.

continu par l’association avec la bactérie ! Sans l’association, certaines formes de vie originales n’existeraient même pas. C’est le cas par exemple des très nombreux lichens, ces êtres vivants bien étranges qui sont issus d’une association entre un champignon et une algue et dont la reproduction est spécifique à l’association. Il en existe de nombreux dans la forêt naturelle. Voilà encore un monde nouveau à découvrir !

Mondes méconnus

ATELIER 11 FICHE EXPLORATEUR

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 10.

L’association fait la force

Conseils de lecture - Knudsen, H., Petersen, J.H. 2005. Les champignons dans la nature. Collection « les guides du naturaliste », Delachaux et Niestlé, Paris, 312 pages. - Pelt, J.M., Steffan, F. 2004. La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains. Fayard, 198 pages. - Numéro 51 et 52 de La hulotte sur « L’aulne et la symbiose »

HECTOR : « A quoi ça sert la biodiversité ? Pour vous, au mieux, une plante, c’est bon à manger ? En fait, il y a bien plus d’entraide et d’êtres vivants sociables que vous ne le pensez ! Par exemple, un champignon, à quoi ça peut bien servir dans la forêt naturelle ? Certains, les « mangeurs de bois », participent à dégrader et recycler la matière du vieil arbre et ainsi maintenir la fertilité du sol. D’autres participent au renouvellement de la forêt, en vivant en association avec les arbres : on parle aussi de symbiose. Dans la vie, s’associer cela rend plus fort. L’association fait la force. »

A vous de jouer... HECTOR : « Reprenez les cartes précédentes. Relisez chaque fiche avec pour but de les classer par rôle écologique principal, à savoir : - les champignons associés aux racines d’un arbre, - les champignons parasites, - les champignons décomposeurs de la litière (feuilles au sol), - les champignons décomposeurs du bois mort. Lesquels aident le plus les arbres à pousser et grandir ? Lesquels sont les plus utiles à la forêt ? »

Votre matériel © Bernard Boisson

Le tiroir de l’atelier 10-11 contenant 10 cartes d’identification d’espèces de champignons.


50 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 11, fiche « Réponse », 1/3.

> Atelier 11, fiche « Réponse », 2/3.

Mondes méconnus Pour en savoir plus

ATELIER 11

Les champignons, acteurs clé de la régénération

> FICHE RÉPONSES <

L’association fait la force Les réponses Après leur classement écologique, les groupes d’espèces de champignons sont : Champignons associés aux racines d’un arbre

Champignons parasites

Champignons décomposeurs de la litière

Champignons décomposeur du bois mort

Cèpe de Bordeaux

Armillaire couleur de miel

Morille comestible

Oreille-de-Judas

Truffe noire

Pleurotes en huître

Trompette de la mort

Amadouvier

Amanite tue-mouches

Hypoxylon en forme de fraise

Les champignons qui aident le plus les arbres à pousser et grandir sont ceux qui s’associent aux racines. Les champignons qui sont le plus utiles à la forêt sont... tous ! Ils ont tous un rôle écologique dans la forêt naturelle.

J’ai compris... je fais. Certaines espèces aussi grandes et fortes que les arbres ont besoin des microscopiques champignons pour vivre. Le champignon aide le grand arbre et le grand arbre aide le champignon. L’association, voilà une vraie solution. Et si j’en faisais autant ?

100% des arbres et 95 % des autres plantes ne sont pas capables de survivre sans ces filaments ténus, quasiment invisibles et souvent oubliés, que sont les champignons. Ces derniers, enfouis dans le sol, enveloppent les racines fines : on parle de mycorhizes (champignon-racine) et de symbiose entre le champignon et le végétal. La symbiose est une association à bénéfices réciproques. L’arbre et la racine offrent un support et des sucres élaborés au champignon. En retour, le champignon facilite l’absorption par la racine des minéraux du sol, notamment l’azote, stocke certaines substances pour l’arbre, synthétise des enzymes, des vitamines et même des antibiotiques. Sans cette aide, un jeune plant risque de ne se développer qu’avec beaucoup de difficultés. Aussi, par exemple, les pépiniéristes de nos jours inoculent les champignons aux racines des plants d’arbres destinés à la plantation en milieux pauvres. Il s’agit là d’un plus incontestable, clé de la régénération des arbres dans la forêt naturelle. Les champignons mangeurs de bois L’autre grand rôle écologique des champignons dans la forêt naturelle, c’est de participer au recyclage des déchets. Si les champignons ne sont pas les seuls acteurs pour cela (voir le rôle des insectes dans les ateliers 5 et 9), ils jouent un grand rôle dans la décomposition du bois mort, car ils sont capables de dégrader les chaînes chimiques complexes de la cellulose, de l’hémicellulose et de la lignine. Au passage, ils en retirent pour eux une grande provision de sucres pour vivre. La diversité des champignons « mangeurs de bois » est grande dans la forêt naturelle, car chaque espèce est liée à des arbres différents ou des stades de décomposition du bois précis. La forêt naturelle en étant un mélange d’arbres d’âge et d’espèces variés soutient une grande diversité de champignons. Sur un seul hectare de forêt de montagne, un scientifique a même réussi à dénombrer plus de 300 espèces différentes ! Forêt naturelle : la loi de la jungle ? On a longtemps réduit la nature à la loi du plus fort. Ne parle t-on pas souvent de loi de la jungle ; la « jungle », c’est la forêt sauvage en anglais. En fait, c’est une idée fausse. L’association est plus répandue qu’on ne le croit. D’autres arbres (exemple de l’aulne) s’associent aux bactéries et présentent autour des racines des nodosités contenant des bactéries permettant


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 51

> Atelier 11, fiche « Réponse », 3/3.

la fixation de l’azote (Rhizobium) : la plante est ainsi fertilisée en continu par l’association avec la bactérie ! Sans l’association, certaines formes de vie originales n’existeraient même pas. C’est le cas par exemple des très nombreux lichens, ces êtres vivants issus d’une association entre un champignon et une algue.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Atelier 10.

Conseils de lecture Pour débuter Durand, J-B, Feterman G. 2002. La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Numéro 51 et 52 de La hulotte sur « L’aulne et la symbiose ». Pour les grands

© Daniel Vallauri

Knudsen, H., Petersen, J.H. 2005. Les champignons dans la nature. Collection « les guides du naturaliste », Delachaux et Niestlé, Paris, 312 pages.


52 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

Synthèse

ATELIER 12 FICHE MÉDIATEUR

Laissez vivre Hector ! Objectifs de l’atelier Faire la synthèse collectivement des connaissances acquises par chaque groupe au cours de chaque atelier et échanger sur ce que les explorateurs ont découvert, retenu et compris. Mais peut-être aussi les aider à concrétiser ces découvertes par une nouvelle approche ou vision de la forêt, de leur responsabilité dans la sauvegarde d’autant de richesses. Prolonger la séance par un appel à l’imagination des enfants (rédaction, dessin). Donner des pistes pour agir.

Pistes pédagogiques Cette activité n’a pas pour vocation de vérifier que les enfants ont « bien » tout retenu, mais plutôt de faire émerger chez eux « l’essentiel » de ce qu’ils retiennent... ce qu’ils vont emporter dans leur bagages, éventuellement pour la vie. Dans le prolongement proposé, c’est à leurs émotions que l’on parle. Ce sont leurs émotions, leur mémoire, leur créativité et amour de la forêt qu’ils sont appelés à révéler en partie dans l’écriture des « mémoires d’Hector l’arbre mort ».

Pour en savoir plus Voir tous les « Pour en savoir plus » des ateliers 1 à 11.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Tous les autres ateliers. Le prolongement littéraire peut être précédé par l’atelier 1.

Conseils de lecture - Zalberg, C. 2002. Les mémoires d’un arbre. Editions du Cherche Midi, Paris, 120 pages. - Début et fin de la rédaction proposée sont des extraits respectivement du début du roman (page 1) et de la fin de l’avant dernier chapitre (page 118). Envie de savoir ce que Carole Zalberg a imaginé ? Une très intéressante lecture assurément.


Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses » / 53

> Atelier 12, fiche « Explorateur », 1/2.

> Atelier 12, fiche « Explorateur », 2/2.

Synthèse

ATELIER 12 FICHE EXPLORATEUR

Vous avez toute la liberté du grand écrivain ! Pour ceux qui préfèrent dessiner, n’oubliez pas d’illustrer l’ouvrage par de grands dessins... à commencer par la couverture du Grand livre des mémoires d’Hector l’arbre mort. » Le début* :

Laissez vivre Hector ! HECTOR : « En dehors des forêts protégées dans les réserves naturelles, peu d’arbres ont le temps de devenir aussi vieux que moi, et de mourir de leur belle mort, car ils sont coupés pour leur bois, ce noble matériau écologique. La biodiversité des forêts sans très vieux arbres et bois mort est réduite. Imaginez, sans moi, beaucoup des animaux, des plantes et des champignons que vous avez vu ne seraient pas là. Heureusement, de nos jours, les gestionnaires forestiers sont encouragés à favoriser une gestion plus proche de la forêt naturelle. »

A vous de jouer... HECTOR : « Qu’en pensez-vous ? Qu’avez-vous appris ? Chaque explorateur ou équipe peut-elle résumer, pour moi et les autres, les deux découvertes principales. En 5 minutes. Top chrono ! »

Et pour jouer encore et toujours...

> Le grand livre des mémoires d'Hector l'arbre mort HECTOR : « Et si m’aidiez à sauver des vieux arbres ? A vous de transmettre et d’inventer une histoire arrivée durant ma longue vie, ou celle de mes nombreux amis de la forêt, dans le but de faire comprendre l’importance de conserver la forêt naturelle. Je vous fournis le début et la fin de l’histoire. A vous d’imaginer le reste.

« Au plus profond que me ramènent mes racines emmêlées depuis des siècles à cette terre, au plus loin que m’emportent les retours du vent dans mes feuilles maintes et maintes fois tombées et repoussées, je me souviens... » A vous de poursuivre le récit, comme vous l’entendez, de la longueur que vous voulez, sans oublier de l’illustrer de beaux dessins ! La fin* : « Mais si je me sens vide et diminué, si je me languis de mes branches arrachées, si j’ai soif et faim d’air et de lumière, si je peux encore me souvenir de ce que j’étais, c’est que je suis VIVANT. N’est-ce pas ? »

Votre matériel Du papier et un crayon.

* Extraits de Zalberg, C. 2002. Les mémoires d’un arbre. Editions du Cherche Midi, Paris, 120 pages.


54 / Cahier médiateur, fiches « Explorateur » et « Réponses »

> Atelier 12, fiche « Réponse », 1/2.

> Atelier 12, fiche « Réponse », 2/2.

Synthèse

ATELIER 12 > FICHE RÉPONSES <

Laissez vivre Hector ! Les réponses Pour une fois il n’y a pas de réponses, sauf ce que vous ferez de votre nouvelle relation la forêt ? Cela vous regarde ; c’est votre affaire maintenant ! Permettez nous pourtant de vous donner quelques conseils. On ne sait jamais, ils vous seront peut-être utiles ?

J’ai compris... je fais. La forêt naturelle est une réserve immense de vies, je la protège : > J’emprunte uniquement les chemins autorisés afin de conserver des espaces de quiétude pour la faune ; > Je tiens mon chien en laisse pour qu’il ne fasse pas peur aux animaux en leur courant après, même si c’est pour jouer ; > Je ramène des souvenirs uniquement dans ma tête. J’évite toute cueillette inutile : certaines plantes pourraient être rares et protégées ; > Je ramène tous mes déchets dans mon sac à dos ; > Je respecte l’écorce des arbres et n’inscris pas de graffitis. J’imagine que si on me gravait au couteau sur la peau « Je t’aime, signé Hector », cela me ferait souffrir ; > J’évite de grimper aux branches ou sur les arbres morts, je n’y donne pas de coup de pied, car je pourrais détruire l’habitat de certaines espèces... et je risque de recevoir une branche ou l’arbre sur ma tête ! > J’évite d’aller en forêt quand il y a des vents forts et des tempêtes car cela peut être dangereux.

Pour en savoir plus Voir tous les « Pour en savoir plus » des ateliers 1 à 11.

Lien à d’autres ateliers de l’arbre pédagogique Tous les autres ateliers. Le prolongement littéraire peut être précédé par l’atelier 1.

Conseils de lecture Pour débuter Bouttier-Guérive G., Thouvenot, Th. 2005. Planète attitude junior. Seuil jeunesse, 144 pages. (pratique) Durand, J-B, Feterman G. (2002). La forêt à petits pas. Actes sud Junior, 79 pages. Pour les grands Zalberg, C. (2002). Les mémoires d’un arbre. Editions du Cherche Midi, Paris, 120 pages. (roman) Vallauri D., Poncet L., Hancok C. (2004). Mémento de la protection des forêts. WWF, Paris/Marseille, 40 pages.


Š Bernard Boisson


Resum Hèctor, l'arbre mort és un recurs pedagògic que té com a objectiu fer descobrir la formidable biodiversitat dels boscos naturals i la necessitat de protegir-los. Els 12 tallers que hi ha al tronc d'aquest verdader arbre de mida real permeten : 1) desvetllar interès per un ecosistema desconegut, 2) desenvolupar la curiositat dels visitants, 3) relacionar informacions i coneixements diversos per entendre, de manera global, l'ecosistema forestal, 4) comprendre la necessitat de ser respectuós al bosc per tal de protegir-lo. L’arbre ha estat ideat principalment per treballar amb grups, amb el guiatge o ajuda d’educadors. Tanmateix, la seva utilització individual sense monitoratge és possible, per a un accés lliure (descobriment en autonomia). L’Hèctor es pot utlitzar amb grups-classe i també amb el gran públic (a partir de 7 anys) de les cases de natura, museus de ciències naturals i de tot altre lloc dedicat al medi ambient i/o a la ciència. Gràcies al seu desmuntatge i transport fàcils, pot ser itinerant a escoles, instituts, edificis públics, fires, exposicions... Per una utilització òptima es necessita un espai mínim de 15-20 m2.

Resumo Heitor, a árvore morta é um instrumento pedagógico cujo objectivo é fazer descobrir a formidável biodiversidade das florestas naturais e a necessidade de protege-las. Os 12 jogos contidos no tronco desta verdadeira árvore de tamanho real visam : 1) criar um interesse por um ecossistema desconhecido, 2) desenvolver ao pé do visitante uma atitude de questionamento, 3) pôr em relação informações e conhecimentos vários para uma compreensão global do ecossistema florestal, 4) fazer compreender a necessidade de uma atitude responsável para a protecção das florestas. A árvore foi sobretudo concebida para um trabalho em grupo, com o auxílio de um educador. No entanto, a sua utilização por um indivíduo não enquadrado é possível, para um acesso livre e grande público (descoberta em autonomia). Heitor é adaptado para as classes e o grande publico (7 a 77 anos) das casas da natureza, dos museus e todos outros locais dedicados à natureza e/ou a ciência. Pelo facto de se desmontar e transportar facilmente, pode igualmente deslocar-se em colégios, salões de estabelecimentos públicos… Uma utilização óptima necessita um mínimo de 15-20 m2.

Riassunto Ettore, l’albero morto è uno strumento didattico il cui l’obiettivo è di fare scoprire l’eccezionale biodiversità delle foreste naturali e la necessità di proteggerle. I 12 laboratori didattici contenuti nel tronco di questo vero albero a grandezza naturale mirano a : 1) creare un interesse per un ecosistema misconosciuto, 2) sviluppare nei visitatori una serie di domande, 3) far loro mettere in relazione varie notizie e conoscenze per una comprensione globale dell’ecosistema forestale, 4) far loro comprendere il bisogno di un comportamento responsabile per la protezione delle foreste. L’albero è stato concepito soprattutto per un lavoro di gruppo guidato dagli insegnanti. Tuttavia la libera utilizzazione da parte di un singolo individuo é possibile, per un accesso libero e del grande pubblico (scoperta in autonomia). Ettore è adattato per le classi e per il grande pubblico (7 a 77 anni) che frequenta le case della natura, i musei di storia naturale e ogni altro luogo dedicati alla natura e alla scienza. Grazie ad un facile smontaggio e trasporto , può essere utilizzato anche in modo itinerante nelle scuole e negli ingressi di edifici publici. Per un’utilizzazione ottimale, uno spazio di 15-20 m2 minimo é necessario.


Qui a fait quoi ? Partenaires. « Hector, l’arbre mort » a été conçu en collaboration par :

« Hector, l’arbre mort » est un outil pédagogique ©WWF Conception et pédagogie. Inspiré d’un premier travail développé en 2004 par le CPIE des Hautes-Vosges avec WWF et RNF, ainsi que d’autres arbres pédagogiques et animations à l’étranger sur les thèmes du bois mort, de la biodiversité et de la forêt naturelle (Pologne, Italie, Angleterre, Suisse...), « Hector, l’arbre mort » a été développé sous sa forme actuelle en 2006 par Daniel Vallauri (WWF) et Georges Emblanc. Direction scientifique. Daniel Vallauri (WWF), Christian Schwoehrer (Réserves Naturelles de France). Illustrations. Dessins : Alexis Nouailhat (©WWF), Florence Clément (©WWF). Photos : Bernard Boisson, Daniel Bernardin, Yves Bernoud, Didier Borgarino, Hervé Brustel (ESAP), Gyorgy Csoka, Benoît Dodelin (Université de Savoie), Stanislav Krejcik, Andrej Kunca, Louis-Michel Nagaleisen (DSF), Jacques Martin, Patrick Mignot (Evolition SARL), Réserve Naturelle de la Massane, Arnaud Ville, Daniel Vallauri (WWF). Graphisme. Bertrand Dubois. Conception et réalisation technique. Patrick Mignot (Evolition SARL). Coordonnées : Les Faures, 38420 Revel. Tél./Fax : 04 76 89 44 72.

Mis à jour avec l’appui financier du MEDAD, dans le cadre de la convention MEDAD/WWF 2007


Résumé Hector, l’arbre mort est un outil pédagogique dont l’objectif est de faire découvrir la formidable biodiversité des forêts naturelles et la nécessité de les protéger. Les 12 ateliers contenus dans le tronc de ce vrai arbre grandeur nature visent à : 1) créer un intérêt pour un écosystème méconnu, 2) développer une démarche de questionnement chez les visiteurs, 3) leur faire mettre en relation des informations et connaissances variées pour une compréhension globale de l’écosystème forestier, 4) leur faire comprendre le besoin d’une attitude responsable pour la protection de forêts. L’arbre a été surtout conçu pour un travail en groupe, sous la conduite d’enseignants. Toutefois, son utilisation par un individuel non encadré est possible, pour un accès libre et grand public (découverte en autonomie). Hector est adapté pour les classes et le grand public (7 à 77 ans) des maisons de la nature, des muséums et de tout autre lieu consacré à la nature et/ou à la science. Du fait de son démontage et transport facile, il peut être également itinérant dans les écoles, collèges, halls de bâtiments publics... Une utilisation optimale nécessite un minimum de 15-20 m2.

Summary Hector, the ancestor is an educational toolkit that aims to help discovering the amazing biodiversity of ancient forests and the needs to protect them. The 12 topics embedded in the trunk of this genuine tree aims 1) to create an interest for this misknown ecosystem, 2) to develop a learning approach for visitors, 3) to help them connecting the various information and knowledge, for a global understanding of the forest ecosystem, 4) to help them understanding the needs for a responsible attitude towards forest protection. The tree has been conceived for groups working under the supervision of teachers. However, its utilisation by individual visitors is possible, by a free access (autonomously). Hector is adapted to schools and general public (7 to 77 year-old) of Nature's houses, museums and all sites dedicated to nature and sciences. Because of its easy manipulation and transport, it can be also used as a mobile toolkit for schools, high schools, public halls... An optimal use requires a minimum of 15-20 m2.

Hector, l’arbre mort est un outil pédagogique fruit d’une collaboration entre WWF-France et Réserves Naturelles de France.

Resumen Zusammenfassung Hector, der tote Baum ist ein pädagogisches Mittel im Dienste der Wahrnehmung und des Schutzes der außerordentlichen Biodiversität der natürlichen Wälder. Die 12 in dem Stamm dieses echten naturgetreuen Baumes untergebrachten Werkstätten haben folgende Bestimmungen : 1) Das Interesse für ein wenig beachtetes Ökosystem wecken, 2) Das Fragestellen bei den Besuchern fördern, 3) Die Verknüpfung von Informationen und unterschiedlichem Wissen im Sinne eines Gesamtverständnisses des Waldökosystems, 4) Das Vermitteln einer verantwortlichen Einstellung zu den Waldökosystemen. Der Baum ist vor allem zur Gruppenarbeit unter Betreuung von Lehrern bestimmt. Die Nutzung durch Einzelne ohne Betreuung ist allerdings für einen freien Zugang und für das Publikum auch möglich (Entdeckung auf eigene Initiative). Hector ist für alle Schichten von Schulklassen bis hin zum. Publikum gedacht (7 bis 77 Jahre) und eignet sich auch für Naturzentren und Museen oder sonstige naturkundlichen oder wissenschaftlichen Einrichtungen. Leicht auseinander zu nehmen und zu transportieren, eignet er sich als Wandereinrichtung für Grundschulen und Gymnasien oder öffentliche Einrichtungen wie Gemeindezentren. Zum optimalen Einsatz ist eine Minimalfläche von 15 bis 20 m2 erforderlich.

Héctor, el árbol muerto es un material pedagógico cuyo objetivo consiste en hacer descubrir la formidable biodiversidad de los bosques naturales y la necesidad de protegerlos. Los 12 talleres contenidos en el tronco de este verdadero árbol tamaño natural permiten: 1) despertar el interés por un ecosistema descononido, 2) desarrollar la curiosidad de los visitantes, 3) relacionar información y conocimientos para entender el ecosistema forestal de forma global, 4) comprender la necesidad de ser respetuoso con el bosque para protegerlo mejor. El árbol se concibió principalmente para trabajar en grupos, bajo la conducta de guías o educadores. No obstante, su utilización individual sin monitoraje es posible, para un acceso libre (descubierta en autonomía). Héctor se puede utilizar con grupos-clase y con todo público (a partir de 7 años) visitante de oficinas o casas de naturaleza, de museos y de cualquier otro lugar dedicado a la naturaleza y/o a la ciencia. Gracias a su desmontaje y transporte fáciles, puede ser ambulante en las escuelas, institutos, edificios públicos, ferias, salones exposiciones... Una óptima utilización requiere un espacio mínimo de 15-20 m2.

Resum, Resumo, Riassunto, p. 56.

* WWF-France œuvre depuis plus de 30 ans pour la conservation de la nature en métropole et dans les Dom-Tom. La forêt est l’un des axes prioritaires, en termes de conservation de la biodiversité comme de gestion durable. Contact : Daniel Vallauri, WWF-France, bureau Méditerranée, 6 rue des Fabres, F-13001 Marseille, France. dvallauri@wwf.fr

Réserves Naturelles de France est le porteparole du réseau des réserves naturelles nationales, régionales et corses qui protègent plus de 570 000 hectares en France. Contact : Christian Schwoehrer, R.N.F., 6 rue de la gouge, BP 100, F- 21803 Quetigny Cedex, France. c.schwoehrer@parc-ballons-vosges.fr


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