1ER SEMESTRE 2023
Table des matières
Introduction
Engel & Völkers vous souhaite la bienvenue à son rapport semestriel du marché canadien de l’immobilier de luxe. Les données sur le terrain émanant des experts locaux Engel &Völkers jumelées aux données du marché alimentent nos analyses et nous servent de base afin de définir les tendances et les prévisions qui impactent le marché immobilier au Canada. Les propriétés dont le prix se situe entre 1 million et 3,99 millions de dollars et celles de plus de 4 millions de dollars, selon les inscriptions MLS, ont été évaluées sur le premier semestre de l’année. Ce rapport présente les résultats pour le marché résidentiel à Halifax, Montréal, Ottawa, Toronto et Vancouver.
Présentation nationale
Dans un contexte d’incertitude économique, de fluctuation des taux d’intérêt et de menace de récession, les marchés immobiliers de luxe les plus recherchés ne faiblissent pas. À l’échelle nationale, on observe une stabilité du marché et une demande soutenue pour un parc immobilier de plus en plus restreint.
À Halifax, les résidences unifamiliales de plus d’un million de dollars représentent aujourd’hui près de 10 % du marché, contre 4,6 % pour l’ensemble de l’année 2022. La valeur des propriétés à Westmount et à Outremont a augmenté de près d’un million de dollars en 10 ans. À Ottawa, le prix des propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars a augmenté de 3 % de janvier à juin 2023. À Toronto, le prix médian de vente des propriétés résidentielles situé entre 1 et 3,99 millions de dollars a augmenté de 3,7 % par rapport à janvier 2023. À Vancouver, sous l’impulsion de la position d’attente et de recul des vendeurs, les prix médians des biens immobiliers dans le segment de 1 à 3,99 millions de dollars se maintiennent, ne baissant que de 5,59 % par rapport au sommet enregistré en février 2022.
Au Canada, les propriétaires fonciers fortunés considèrent désormais leur maison comme un actif générationnel.
En Europe, un bien immobilier est traditionnellement transmis de génération en génération, particulièrement dans les villes où la demande internationale est forte. La transmission intergénérationnelle du patrimoine par le biais de la propriété familiale gagne du terrain au Canada, particulièrement en ces temps où les jeunes générations perdent leur pouvoir d’achat en matière d’actifs immobiliers. Cette tendance est influencée par un certain nombre de facteurs, notamment la rareté des biens immobiliers, les prix inabordables pour les acheteurs d’une première maison et le manque d’inventaire inapproprié pour les baby-boomers qui souhaitent emménager dans des espaces de vie plus petits.
Les baby-boomers en mode veille, avant de réduire leur surface habitable
Selon les conseillers Engel & Völkers au Canada, les babyboomers souhaitant réduire leur surface habitable changent d’avis. Après avoir observé les conditions actuelles du marché,
Le marché de l’immobilier de luxe affiche une croissance forte et stable dans les principales grandes villes du Canada.
ils choisissent de rester sur place, car ils ne trouvent pas de biens adéquats à acheter, tels que de grandes copropriétés et des pavillons de plain-pied. Ceux qui auraient tendance à louer leur logement choisissent de ne pas le faire en raison de la flambée du prix des loyers dans les grandes villes du pays. Ce décalage sur le marché de l’immobilier affectera le cycle de l’offre de logements pour les prochaines années, et les baby-boomers continueront d’être les principaux acteurs de l’écosystème du marché de l’immobilier.
10% Pourcentage des propriétés unifamiliales inscrites à plus de 1 million de dollars à Halifax
Les millénariaux dont les parents ne sont pas une ressource financière sont exclus du marché
Les baby-boomers dépensent plus d’argent que d’habitude pour soutenir leurs enfants, qui luttent pour faire face au coût élevé de la vie. Dans ce cas, de nombreux babyboomers estiment qu’il n’est pas judicieux de financer un loyer, les loyers étant presque équivalents aux versements de prêts hypothécaires. Au contraire, les parents aident de plus en plus leurs enfants à financer leur logement en leur versant des sommes importantes pour l’acompte et les mensualités du prêt hypothécaire. Cette tendance n’est certes pas nouvelle, mais les sommes investies sont de plus en plus importantes. Bien que le transfert de patrimoine plus tôt que prévu affecte les plans de retraite de certains babyboomers, ceux-ci considèrent toujours qu’il s’agit d’une opération « intelligente ». Ils sont motivés par la certitude que l’immobilier reste un bon investissement offrant plus de profit et de stabilité à long terme que le marché boursier, et ils veulent cette stabilité pour leurs enfants. Ils comprennent que la richesse transférée aujourd’hui apportera plus de circonstances opportunes que si elle est transférée plus tard.
Pénurie de terrains prêts à bâtir et de maind’œuvre dans les principales villes canadiennes
Ce n’est un secret pour personne : l’accessibilité à la propriété dans les grandes villes canadiennes est un défi depuis de nombreuses années. L’un des principaux facteurs à la source de ce problème est la faiblesse historique de l’offre de logements disponibles. À cela s’ajoute une pénurie de terrains constructibles dans des villes comme Toronto, Montréal et Vancouver. Une étude récente menée par le Centre for Urban Research & Land Developement de l’Université métropolitaine de Toronto1 rapporte une pénurie de terrains prêts à être aménagés pour la construction de logements au sol dans la région élargie du Golden Horseshoe. À Vancouver et à Montréal, les promoteurs sont confrontés à des défis similaires auxquels s’ajoute un environnement opérationnel de plus en plus difficile, caractérisé par une hausse des coûts de la main-d’œuvre et des matériaux. Selon une nouvelle étude de KPMG2 auprès de l’industrie canadienne de la construction, 86 % des personnes interrogées affirment que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée ou de métiers a une incidence sur leur capacité à présenter des soumissions pour des projets ou à respecter les échéances. Cette proportion passe à 90 % en Colombie-Britannique et à 94 % au Québec.
L’interdiction des acheteurs étrangers concerne les athlètes professionnels et les cadres supérieurs
Engel & Völkers a constaté que l’interdiction des acheteurs étrangers (officiellement connue sous le nom de Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par des non-Canadiens) a des conséquences inattendues sur les athlètes professionnels et les cadres supérieurs, malgré les amendements apportés par le gouvernement fédéral à la loi permettant à certains détenteurs de permis de travail d’acheter des maisons et des terrains vacants. Indépendamment de ces modifications, les taxes provinciales, telles que la taxe de spéculation de 25 % imposée aux non-résidents en Ontario, continuent de créer des obstacles pour les professionnels fortunés qui souhaitent acheter un bien immobilier pendant qu’ils travaillent au Canada. Ainsi, ces derniers sont essentiellement contraints de louer leur logement. À long terme, cela pourrait créer des frictions pour les organisations qui attirent des talents internationaux de premier plan au Canada.
Bienvenue à Halifax
La Région municipale de Halifax demeure le marché immobilier le plus important au Canada à surveiller. Au cours de l’année dernière, la ville a été témoin d’un nombre constant d’acheteurs, dont la plupart travaillent de l’extérieur et sont attirés par les prix abordables et la beauté naturelle de la région. L’environnement maritime de la Nouvelle-Écosse est sans conteste l’un de ses plus grands attraits, le littoral pittoresque et les paysages scéniques attirant aussi bien les acheteurs locaux qu’internationaux. Le paysage n’est cependant pas le seul attrait. Le gouvernement et l’industrie ont en effet collaboré afin d’attirer des travailleurs qualifiés particulièrement dans le secteur technologique.
À ce jour, en 2023, 250 résidences unifamiliales de plus d’un million de dollars ont été inscrites à Halifax, ce qui représente 9,4 % du marché. En 2020, 164 inscriptions avaient été enregistrées dans cette même catégorie, ce qui représentait alors 2,4 % du marché. Au cours du premier semestre de cette année, le prix médian des propriétés résidentielles évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars était de 1 344 279 $.
Alors que le nombre de propriétés résidentielles sur le marché de Halifax augmente, le nombre de copropriétés de plus d’un million de dollars est peu élevé, augmentant cependant lentement. De nouveaux projets de copropriétés fleurissent un peu partout à Halifax, notamment le projet du Cogswell District, l’un des plus grands projets de construction urbaine de l’histoire de la ville lancé cette année.
La vente importante d’une maison de plus de 4 millions de dollars a été enregistrée en avril 2023 à hauteur de 4 320 000 $. Les propriétés d’une telle envergure sont généralement somptueuses, offrant une vue imprenable sur le front de mer et un niveau d’intimité sans égal. Elles sont extraordinaires à tout point de vue et demeurent souvent
sous-évaluées par rapport aux propriétés de même ampleur des autres régions du Canada. Seules six propriétés dans cette gamme de prix ont été mises en vente au cours du premier semestre 2023, ce qui en fait une nouveauté et non la norme.
“La population d’Halifax a été recensée à 480 523 habitants en janvier, et, selon les prévisions, elle sera d’un million de personnes en 2025. Parmi les nouveaux résidents de Halifax, 74,4 % étaient âgés de 15 à 44 ans, soit le plus grand nombre de personnes de ce groupe d’âge jamais enregistré. La plupart sont originaires de l’Ontario, de Vancouver et de l’Alberta, et ont accumulé un capital immobilier sur ces marchés. Cela se traduit par des offres multiples sur le marché des propriétés évaluées en 1 et 3,99 millions de dollars, ainsi que sur le marché conventionnel.
Donna Harding partenaire franchisée, Engel & Völkers Nouvelle-ÉcosseSur le premier semestre 2023, les maisons unifamiliales de plus de 1 million de dollars représentent près de 10 % du marché, par rapport à 4,6 % en 2022.
Répartition des ventes de propriétés résidentielles
Le début de l’année 2023 a été marqué par un regain d’intérêt pour le marché immobilier de Halifax, particulièrement pour les propriétés évaluées à moins d’un million de dollars. Selon Engel & Völkers, cette tendance a commencé à la mi-décembre 2022, peu de temps après l’annonce de la Banque du Canada prête à interrompre son cycle agressif de hausse de son taux directeur. Tandis que les acheteurs se sont précipités sur les propriétés de moins d’un million de dollars, les ventes de propriétés de plus d’un million de dollars ont diminué sur douze mois, reculant de 17 à 13 en janvier. Bien que moins d’unités aient été vendues, le prix médian de vente a augmenté de 3,18 % sur douze mois, et les nouvelles inscriptions ont augmenté de 18 à 27 sur douze mois.
Le rythme s’est maintenu en février, et si les taux d’intérêt ont eu un certain effet, il a été bien moins prononcé que sur d’autres marchés du pays. La tendance des prix de vente est à la baisse dans certains secteurs du marché, mais les valeurs en général demeurent plus élevées qu’en 2020. Sur le marché conventionnel, l’Association des agents immobiliers de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Association of Realtors – NSAR) a indiqué que le prix médian d’une propriété en Nouvelle-Écosse en février 2023 était de 403 032 $, soit 4,6.% de moins qu’en février 2022, mais 56,5 % de plus qu’en février 2020.
En mars, les prix du marché conventionnel ont poursuivi leur baisse ; malgré cela, Halifax est restée un marché fort de vendeurs en raison du peu d’inscriptions et de la demande constante. Le nombre d’unités vendues évaluées entre 1 et
3,99 millions de dollars est à la baisse de 37 à 15 sur douze mois, alors que le nombre d’inscriptions a augmenté de 31 à 38 sur douze mois. Malgré la hausse des offres, le prix médian dans cette gamme de prix en mars a augmenté de 1 155 500 $ à 1 325 076 $.
Cette tendance sur le segment des propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars s’est poursuivie en avril, avec la vente de quelques unités et une hausse des inscriptions. Les prix médians ont dépassé ceux de l’année précédente. Sur le marché conventionnel, l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a souligné que les secteurs de Halifax et de Dartmouth ont enregistré la plus forte hausse de prix des logements en avril, avec un bond de 7,6 % d’un mois sur l’autre.
Le taux de logements vacants dans la Région municipale de Halifax s’est maintenu à 1 % en 2022, et les effets de cette pénurie d’offres à long terme impactent les loyers d’avril 2023. En avril, le loyer mensuel moyen pour un appartement avec une chambre à coucher a fait un bond de près de 25 % à 2 089 $ par mois. Le loyer moyen pour des appartements avec deux chambres à coucher a augmenté de 21 % pour atteindre une moyenne de 2 483 $ par mois. Cette flambée est probablement due à la forte demande, mais aussi au loyer à durée déterminée qui permet aux propriétaires de contourner les plafonds de loyer à l’échéance d’un bail à durée déterminée d’un an.
En mai, dans la fourchette de propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars, l’inventaire a augmenté de 22,4 % d’un mois sur l’autre. Malgré cette hausse, l’offre est restée précaire dans toute la province. À la fin du mois de mai, l’ACI
a rapporté 2,6 mois d’inventaire en Nouvelle-Écosse, une hausse par rapport au 1,9 mois enregistré à la fin du mois de mai 2022. Ce chiffre est inférieur à la moyenne de longue date des 6,1 mois typiques pour cette période de l’année et se situe 20,8 % en dessous de la moyenne décennale pour le mois de mai.
Le 27 mai, un vaste incendie de forêt s’est déclaré à Hammond Plains, en banlieue de Halifax. Cet incendie s’est rapidement propagé, forçant l’évacuation de plus de 16 000 personnes et détruisant 151 résidences. Entretemps, au même moment, un deuxième foyer s’est déclaré près du lac Barrington, à l’extérieur de Halifax, brûlant sur son passage quelque 23 522 hectares et détruisant une soixantaine de résidences principales et secondaires. Le gouvernement et les municipalités de la province ont déclaré l’état d’urgence local dans les communautés touchées par ces incendies, avec la fermeture des écoles et des coupures d’électricité aux abords de Halifax pendant deux semaines. Les transactions immobilières ont été largement interrompues et les acheteurs qui tentaient de conclure des affaires dans les régions sinistrées ont eu du mal à contracter une assurance habitation en raison de l’immobilisation temporaire des biens.
Ce hiatus des transactions s’est maintenu en juin, alors que les Haligoniens s’organisaient pour venir en aide à leurs voisins sinistrés. Le nombre d’inscriptions a maintenu son niveau, mais le nombre d’unités vendues dans la catégorie des propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars a
chuté par rapport aux attentes, soit un recul de 43,7 % d’un mois sur l’autre.
Aperçu du marché
Halifax reste un marché de vendeurs pour les propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars. Les propriétés de plus de 4 millions de dollars sont classées comme un marché d’acheteurs, ce qui est typique pour cette gamme de prix. Engel & Völkers s’attend à ce que le rythme du marché du premier semestre se poursuive sur le second semestre, à l’exception d’une accalmie de six à huit semaines en raison des incendies de forêt. Les projections de croissance de Halifax et l’offre limitée suggèrent que le marché restera un marché de vendeurs solides.
La migration record a mis le marché de Halifax dans l’embarras. Certains vendeurs veulent réduire leur budget, mais n’ont nulle part où aller, et sont donc pieds et points liés dans un marché bloqué. Le peu de propriétés inscrites à la vente continuera de définir le marché de Halifax.
Le peu de logements locatifs est préoccupation majeure et la construction de ce type de logement sera nécessaire pour combler les lacunes de l’offre. Les nouvelles constructions sont rapidement absorbées et répondent difficilement à la demande croissante des habitants de Halifax et des nouveaux arrivants.
QUARTIERS À SURVEILLER Halifax
+ 4M $ 1. Kingsburg 2. Grand Lake 3. Halifax Peninsula 1 - 3,99M $ 4. Hammonds Plains 5. Fall RiverMontréal
Bienvenue à Montréal
Montréal est une ville influente avec une population de 4,3 millions d’habitants, reconnue pour le raffinement de sa culture, le miracle de son architecture et ses paysages légendaires. Elle occupe une place amplement méritée parmi les nombreuses listes qui classent les villes où il fait bon vivre, particulièrement pour les étudiants. Les effets récents de la pandémie ont eu un impact indéniable sur le marché immobilier de la ville, entraînant une hausse importante des prix des logements et rendant l’accès au marché de plus en plus difficile pour certains acheteurs. Parallèlement, le marché immobilier de Montréal demeure relativement abordable par rapport à Toronto et Vancouver.
Après un début d’année difficile marqué par une pénurie d’acheteurs et de vendeurs, le marché immobilier montréalais montre des signes de normalisation. Les acheteurs manifestent une plus grande confiance à la suite de la stabilisation des taux d’intérêt et sont davantage ouverts à l’achat.
Montréal est une île d’environ 50 km de long et 16 km de large, à son point le plus large. Les terrains les plus prisés sont limités, ce qui en fait un lieu exclusif pour les maisons de luxe. En 2022, Engel & Völkers a remarqué une constance des ventes record dans la catégorie des propriétés de luxe. Ces acheteurs ont investi dans des rénovations personnalisées, avec l’intention de vivre dans leur résidence pour les prochaines décennies. Ces nouveaux investissements combinés à la rareté des terrains signifient une réduction de l’inventaire de biens immobiliers de luxe à Montréal.
De janvier à juin 2023, le prix médian des ventes des propriétés résidentielles évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars était de 1 462 568 $, alors que le prix médian pour une copropriété dans cette même catégorie était de 1 334 534 $.
Dans la catégorie résidentielle, douze propriétés ont été vendues à plus de 4 millions de dollars, pour une valeur moyenne de 5 012 708 $. La propriété la plus chère de cette catégorie s’est vendue en mars pour 5 775 000 $ dans le quartier Ahuntsic-Cartierville.
“
L’an dernier, nous avons régulièrement enregistré des ventes record, les unes après les autres. Ces acheteurs ont acheté des propriétés qu’ils ont l’intention d’habiter sur un long terme. Cela signifie qu’un grand nombre de propriétés vendues pendant cette période ne reviendront pas sur le marché avant 20 ans et que l’offre des propriétés de luxe sera limitée. Montréal est comme Manhattan : c’est une île et il n’y a que très peu d’endroits où l’on peut aller.”
Patrice Groleau partenaire franchisé, Engel & Völkers MontréalLa valeur des propriétés à Westmount et à Outremont a augmenté de près d’un million de dollars en 10 ans.
Répartition des ventes de propriétés résidentielles
Des divergences de point de vue entre acheteurs et vendeurs ont marqué le début de l’année 2023. Les vendeurs ont défini la valeur de leur propriété sur les prix en vigueur en 2021 et 2022, alors que les acheteurs cherchaient à négocier. Les données de janvier ont traduit cette tension : elles démontrent en effet que les unités vendues dans la gamme des propriétés résidentielles et des copropriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars ont chuté de 53 % sur douze mois.
Lors des premières semaines de l’année, les vendeurs n’ayant pas reçu d’offres à la hauteur du prix demandé ont retiré leur propriété du marché. La hausse des taux d’intérêt a compromis le budget de certains acheteurs, tandis que pour
les acheteurs fortunés, les taux d’intérêt n’ont pas été un facteur déterminant.
Février a accusé un ralentissement et les ventes de propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars ont chuté de 47 % sur douze mois, mais ont augmenté de 109 % d’un mois à l’autre. Tandis que la demande recule, le prix médian des propriétés dans cette catégorie s’est maintenu, avec une baisse de 2 % sur douze mois.
En mars, le marché a commencé à s’animer, les acheteurs et les vendeurs commençant à se rassembler après s’être adaptés aux hausses du taux directeur de la Banque du Canada. Dans la fourchette des propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars, le nombre des ventes a augmenté de 45 % d’un mois à l’autre. Les nouvelles inscriptions ont
augmenté de 40 % d’un mois sur l’autre et de 15 % sur douze mois. Les facteurs économiques sous-jacents affectant le marché n’ont pas complètement disparu, mais l’achat et la vente de biens immobiliers ont pu reprendre en toute sécurité.
Avec l’arrivée du mois d’avril, un vent d’optimisme soufflait quant à la fin de la hausse des taux d’intérêt, mais l’offre demeurait un problème. De mars à avril, période sur laquelle les données sur les nouvelles inscriptions sont généralement à la hausse, les chiffres ont baissé de 20 % par rapport au mois précédent pour les propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars.
En mai, la question de l’offre a connu une accalmie avec une hausse des inscriptions de propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars de l’ordre de 38,5 % d’un mois
sur l’autre. Les nouvelles inscriptions des propriétés de plus de 4 millions de dollars ont enregistré une hausse de 11 en avril à 17 en juin. Sur le marché conventionnel, les nouvelles inscriptions ont affiché uniquement une chute de 5 % par rapport à l’année précédente.
Comme le veut la saison, le marché de juin a ralenti d’un mois sur l’autre, mais l’activité s’est maintenue au printemps. Les hausses des taux d’intérêt ont eu un effet négligeable sur le marché, les acheteurs s’étant désormais acclimatés. D’un mois sur l’autre, les nouvelles inscriptions ont reculé de 14,95 % et de 1,7 % depuis juin 2022. Les prix affichent une stabilité, reculant de seulement 3 % sur douze mois pour les propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars. Les ventes ont reculé de 15,98 % sur douze mois, ce qui a permis de reconstituer l’inventaire sur le marché.
Aperçu du marché
Selon les prévisions d’Engel & Völkers, Montréal poursuivra sa lancée vers un marché équilibré au second semestre pour s’y maintenir. La balance ne penchera pas nécessairement en faveur des acheteurs.
Le marché sera toujours marqué par un faible inventaire, au point de devenir un sujet sensible dans les prochaines campagnes politiques. Cet énorme fossé de l’offre entre le marché conventionnel et le marché des propriétés de prestige doit être surveillé. Montréal vit actuellement une transition et le fossé économique s’élargit. Les nouveaux
projets de copropriétés arrivent sur le marché, mais de nombreux acheteurs restent dans la perspective d’être propriétaire à part entière, ce qui devra changer pour les Montréalais de classe moyenne.
Engel & Völkers demeure optimiste quant au retour du cycle immobilier d’avant la pandémie. Au fur et à mesure que le marché s’ajuste, il sera important de travailler avec des professionnels de l’immobilier avisés qui sont des experts en matière de prix et de négociation de propriétés.
QUARTIERS À SURVEILLER Montréal
+ 4M $ 1. Westmount 2. Mont-Royal 3. Outremont 1 - 3,99M $ 4. Le Plateau Mont-Royal 5. Rosemont 6. Villeray | Ahuntsic À VENIR 7. Est de l’île | Hochelaga Maisonneuve 8. LasalleCroissance de l’immobilier de luxe prévue pour le reste de l’année 2023, les prix des propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars ayant augmenté de 3% entre janvier et juin 2023.
Bienvenue à Ottawa
Ottawa reste l’un des marchés avec une croissance des plus rapides pour l’immobilier de luxe, offrant des prix abordables, un fort retour sur investissement et la stabilité du marché. Ottawa demeure ainsi une ville attrayante pour les investisseurs et les familles qui souhaitent s’installer à long terme. Cependant, ce marché doit encore relever certains défis, qui pourraient être attribués au fait que les acheteurs potentiels hésitent à se lancer en raison des taux d’intérêt hypothécaires élevés et de l’inflation.
Alors que la tendance des prix des propriétés du marché conventionnel est à la baisse, ils sont à la hausse dans le segment des résidences de prestige. De janvier à juin 2023, le prix médian de vente des propriétés et des appartements en copropriété évalués entre 1 et 3,99 millions de dollars était de 1 362 852 $, soit une hausse de 3,18 % par rapport à la moyenne de l’année dernière pour la même période, qui s’établissait à 1 320 835 $. Il y a eu trois ventes notables de propriétés rares dont le prix dépassait 4 millions de dollars en janvier (6 300 00 $), en février (4 220 000 $) et en mai (4 500 000 $).
Bien qu’une telle fourchette de prix soit limitée, de nombreuses inscriptions avoisinent le seuil des 4 millions de dollars, avec des prix allant de 2,5 à 3 millions de dollars. La fourchette de prix la plus demandée se situe entre 1,5 et 2,5 millions de dollars, ce qui est certainement accessible à certaines personnes. En fait, une propriété dont le prix compétitif se situe entre 1,3 et 2,2 millions de dollars devrait être achetée rapidement, généralement dans un délai d’une à deux semaines. Bien que le marché des propriétés de luxe
en soit encore à ses premiers pas par rapport à Toronto et Vancouver, des signes prometteurs indiquent que le marché de luxe d’Ottawa est prêt à poursuivre sa croissance.
“Le rythme effréné du marché, caractéristique des deux dernières années, se dissipe lentement et les acheteurs prennent plus de temps pour prendre une décision. Nous voyons encore un certain nombre de propriétés vendues dans le cadre d’un processus d’enchères, mais les acheteurs sont plus circonspects. Alors que le marché retrouve des schémas saisonniers plus typiques, les acheteurs et les vendeurs doivent être bien informés des conditions actuelles du marché et faire appel à un expert pour les aider à comprendre les nuances en temps réel du quartier dans lequel ils achètent et vendent.”
John King partenaire franchisé, Engel & Völkers Ottawa CentralPar rapport aux tendances actuelles, le marché des appartements en copropriété se porte bien, mais il n’est pas exceptionnel. Les propriétés individuelles situées dans des quartiers recherchés ont été absorbées et vendues de manière régulière, tandis que la vente des appartements en copropriété a nécessité plus de temps. Depuis le début de l’année, seuls 18 appartements de plus d’un million de dollars ont été vendus, ce qui indique que le marché est relativement petit. Les transactions locatives haut de gamme sont en hausse, ce qui suggère que certains propriétaires choisissent de louer leurs biens plutôt que de les vendre sur un marché encore maussade. Le manque d’inventaire décourage d’autres acheteurs potentiels et ils choisissent entretemps de louer.
Répartition des ventes de propriétés résidentielles
Les prix et les ventes de propriétés du marché conventionnel d’Ottawa ont baissé en janvier 2023 en raison de la hausse des taux d’intérêt et des enjeux d’accessibilité. De nombreux acheteurs se sont abstenus dans l’espoir d’une conjoncture plus favorable. Les conditions hivernales rigoureuses ont également contribué à ce lent démarrage. La baisse du prix médian des propriétés en janvier n’indique pas nécessairement une tendance à la baisse du marché, mais plutôt une évolution vers un marché plus équilibré après un marché hyper vendeur pendant la période COVID.
En février, il semblait que les acheteurs commençaient à revenir sur le marché, même si l’instabilité de l’environnement des taux d’intérêt maintenait encore un grand nombre
-
de transactions à l’écart. L’incertitude entourant les taux d’intérêt et les prix de l’immobilier a fait hésiter les acheteurs potentiels et les ventes ont stagné jusqu’à la mi-mars.
Les prix des propriétés neuves sur le marché conventionnel d’Ottawa ont considérablement reculé sur douze mois, avec un prix médian de vente de 710 070 $, une baisse de 17 % par rapport aux 853 615 $ en 2022 – la baisse sur douze mois la plus importante en 2023 jusqu’à présent. Les appartements en copropriété ont également connu une baisse de 13 % avec un prix médian de vente de 418 670 $. Cependant, les prix ont augmenté d’un mois sur l’autre de février à mars, selon la Chambre immobilière d’Ottawa (Ottawa Real Estate Board – OREB). Dans le segment des propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars, le prix médian a légèrement baissé sur douze mois, de seulement 2,4 %. Pour les appartements en copropriété de cette catégorie, le prix médian est passé à
1 893 333 $, soit une hausse de 48 % sur douze mois, mais ce segment est sujet à de fortes fluctuations en raison du faible nombre d’unités vendues.
Une hausse significative des inscriptions a été enregistrée en avril et en mai, ce qui a entraîné une augmentation de l’inventaire et une stabilisation des prix. De nombreuses propriétés dont le prix est supérieur à 1 million de dollars se sont vendues rapidement. Si le prix d’une propriété se situe dans la gemme de 1 à 3,99 millions de dollars, elle se vend en une ou deux semaines, mais si son prix est légèrement supérieur à sa valeur, elle reste invendue plus longtemps. Telle une symphonie, tout doit être en parfaite harmonie pour que la vente soit réussie. Certains vendeurs qui ont mis leur maison en vente sans avoir fixé un prix réaliste n’ont pas eu de succès, et beaucoup ont annulé et relancé la mise en vente à un prix inférieur.
En mai, le nombre d’unités vendues a augmenté de 25,6 % d’un mois sur l’autre, mais a reculé de 26,2 % sur douze mois. La hausse des coûts d’emprunt a incité de nombreux acheteurs potentiels à reconsidérer leur budget logement et leur liste de souhaits. La confiance des consommateurs s’est accrue, ce qui a également incité davantage d’acheteurs à revenir sur le marché. Les guerres d’enchères sur le marché du logement sont devenues de plus en plus fréquentes en raison de l’augmentation de la demande de propriété. Une croissance démographique forte et constante et un marché locatif tendu ont également contribué à l’augmentation des ventes de logements. Le marché des résidences individuelles dans des zones recherchées a été plus probant que celui des appartements en copropriété, en particulier sur le marché haut de gamme.
Les ventes en juin ont été bien inférieures aux tendances saisonnières, bien qu’Engel & Völkers Ottawa ait enregistré un mois de ventes record. Dans l’ensemble, 160 unités ont été vendues pour toutes propriétés de plus d’un million de dollars. La valeur des propriétés immobilières se maintient malgré la baisse de l’activité de vente, et le prix des résidences et des copropriétés résidentielles évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars s’élevait en moyenne à 1 397 711 $ en juin. Les nouvelles inscriptions ce mois-ci ont totalisé 311 unités pour les propriétés dont le prix se situe entre 1 et 3,99 millions de dollars, et trois pour les résidences de plus de 4 millions de dollars.
Aperçu du marché
Selon les prévisions Engel & Völkers, l’embellie actuelle continuera à montrer sa vigueur jusqu’à la fin de l’année. Cela indique un retour à un modèle saisonnier plus traditionnel, ce qui est rassurant pour les acheteurs et les vendeurs qui espèrent conclure des transactions à la lumière de ces nouvelles conditions plus stables. Le marché devrait se consolider au cours des quatre à six prochains mois. Le marché des propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars demeure un marché de vendeurs, ce qui est typique pour cette catégorie de prix.
Un certain degré d’incertitude caractérise le marché du logement, notamment en raison de l’évolution du taux directeur de la Banque du Canada et des prévisions de récession. Par conséquent, les locations haut de gamme demeurent un secteur du marché à surveiller. De nombreux propriétaires choisissent de louer leurs biens plutôt que de les vendre, ce qui entraîne une augmentation du nombre de biens locatifs haut de gamme. Parallèlement, certains acheteurs éprouvent des difficultés à trouver des biens répondant à leurs besoins, tandis que certains vendeurs hésitent à s’engager dans des transactions en raison de la faiblesse actuelle du marché.
Néanmoins, il semble que certains de ces vendeurs commencent à reconsidérer leur position, car la tendance des prix est à la hausse. Il reste à voir comment le marché se stabilisera et quel sera l’impact sur les chiffres du marché locatif. Il est rassurant de constater que de nombreux vendeurs possèdent les ressources financières nécessaires pour louer leurs biens en attendant le moment opportun pour vendre.
QUARTIERS À SURVEILLER
Ottawa
+ 4M $ 1. Rockcliffe 2. Manotick 3. Rothwell Heights 1 - 3,99M $ 4. Glebe 5. Old Ottawa South 6. McKellar Park À VENIR 7. Bel-Air Heights 8. New EdinburghEn juin, le prix médian de vente des propriétés résidentielles évaluées entre
1 million et 3,99 millions de dollars a augmenté de 3,7 % par rapport à janvier.
Bienvenue à Toronto
Le marché immobilier de Toronto s’est stabilisé après des années de croissance effrénée et de perturbations du schéma saisonnier. Cependant, le processus de normalisation est entravé par un manque d’offres, alors que la demande de logements demeure forte dans cette ville importante marquée par une croissance rapide. Malgré les dernières hausses des taux d’intérêt, l’impact sur la valeur du marché a été minime en raison du problème récurrent d’inventaire et de la stabilité des prix. Les nouvelles offres restent limitées, ce qui signifie que la Région du Grand Toronto (RGT) subira probablement une pénurie de logements au cours des prochaines années.
Les dates de dépôt des offres sont de plus en plus fréquentes sur le marché actuel, et de nombreuses résidences unifamiliales sont vendues à un prix supérieur à celui demandé dans le cadre d’offres multiples. Les résidences unifamiliales inscrites à 999 999 $ sont généralement vendues à une date d’offre supérieure à la demande pour un montant d’environ 1 300 000 $. Certains vendeurs qui continuent d’accepter des offres au-delà d’une date précise modifient leur approche du jour de l’offre en fonction du niveau d’activités qu’ils constatent, ce qui peut amener plusieurs acheteurs à faire une offre pour une même propriété. Les acheteurs se doivent de travailler avec des professionnels expérimentés et de rester flexibles et bien informés lorsqu’ils naviguent dans le processus d’achat d’une propriété, en particulier sur un marché où les négociations peuvent être difficiles.
Les propriétés résidentielles de plus de 4 millions de dollars se vendent toujours, certes, mais à un rythme plus lent. Les acheteurs de ce segment ont tendance à penser au long terme. Ils sont dès lors plus hésitants à acheter selon les
conditions du marché d’aujourd’hui. Le début de l’année a été marqué par un rythme lent, mais le nombre d’unités vendues dans cette fourchette de prix a progressé régulièrement au cours du premier semestre, de 17 unités en janvier à un pic de 54 en mai. Depuis janvier, dix propriétés de plus de 8 millions de dollars ont été vendues.
“Plus que jamais, nous constatons un transfert du patrimoine des parents à leurs enfants par les mises de fonds ou une aide permanente pour rendre les prêts hypothécaires plus abordables. Les baby-boomers réalisent que l’immobilier est un investissement viable et qu’une propriété valant 1 million de dollars aujourd’hui pourrait valoir 2,5 à 3 millions de dollars dans les dix prochaines années.”
Anita Springate-Renaud partenaire franchisée, Engel & Völkers Toronto Central
Selon Engel & Völkers, la vente de propriétés dont le prix se situe entre 10 et 20 millions de dollars est plus lente que d’habitude. La vente de cette gamme de propriétés est généralement plus longue, mais les jours de présence sur le marché ont notablement augmenté sur douze mois.
De janvier à juillet 2022, les propriétés dans cette gamme ont affiché 40 jours d’inscription sur le marché avec sept ventes. Au cours de la même période en 2023, les jours de présence sur le marché ont augmenté à 112 et cinq unités ont été vendues. Les locations destinées à ce marché ont tendance à augmenter, en corrélation avec la baisse du nombre d’acheteurs. Les conseillers Engel & Völkers soulignent que les acheteurs étrangers représentent le principal marché pour ces propriétés. Ils attribuent ces
changements de la demande en partie à l’interdiction des acheteurs étrangers au Canada.
De janvier à juin 2023, le prix médian de vente des propriétés résidentielles et des copropriétés était de 1 527 163 $ dans la fourchette des propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars, un recul de seulement 1 % sur la moyenne de 2022 établie à 1 542 375 $ pour la même période et de 14 % depuis le pic de 1 783 923.$. Dans la gamme des propriétés de plus de 4 millions de dollars, le prix médian d’une propriété résidentielle et d’une copropriété de janvier à juin était de 5 049 907 $, un recul de 5,8 % pour la même période l’an dernier, pour un total de 5 362 579 $.
Répartition des ventes de propriétés résidentielles
Malgré les ventes record de janvier 2023, le manque d’offres a maintenu le caractère concurrentiel du marché de la RGT. Le prix médian s’est établi à 1 038 668 $, soit un recul de 16,4 % sur douze mois par rapport à 1 242 793 $. Dans le segment des propriétés haut de gamme, le prix médian pour les propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars n’a baissé que de 4,15 %, s’harmonisant avec la tendance de la fin de l’année 2022 qui a vu les propriétés de luxe maintenir leur valeur alors que les marchés se rééquilibraient.
En février, les offres multiples concernaient les propriétés résidentielles dont la demande était élevée, plus particulièrement des propriétés évaluées environ à 1 million de dollars. Les unités vendues de février à mars ont
augmenté de 38,56 % pour toutes les propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars et de 23,52 % pour les propriétés résidentielles et les copropriétés de plus de 4 millions de dollars.
Le prix des propriétés en mars s’est légèrement contracté dans la gamme des propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars, soit de l’ordre de 2,4 % pour les propriétés résidentielles et les copropriétés. Les ventes ont été en partie stimulées par les nouvelles inscriptions, rares en raison de la retenue des vendeurs à la suite de l’instabilité et de l’éloignement du sommet des prix établi en 2022. Dans le même temps, l’inventaire étant limité, la concurrence s’est intensifiée pour les résidences les plus attrayantes dans les quartiers les plus recherchés de la Région du Grand Toronto. Le marché de printemps a maintenu sa stabilité, essentiellement en raison du manque d’offres en réponse
à la demande des acheteurs. Par conséquent, le nombre de logements locatifs dans la RGT a notablement augmenté. Le premier scénario commun serait que les acheteurs potentiels ne pourront trouver une propriété convenable à acheter et décideront de louer à court terme. Le second scénario est le manque d’accessibilité financière, dû aux prix des logements et aux taux d’intérêt élevés.
Au printemps, bien que de nombreux acheteurs aient adopté une approche de recul, d’autres souhaitaient revenir à la table des négociations. Les vendeurs n’étaient pas aussi enthousiastes et ont évité de prendre des risques sur un marché fluctuant. La pénurie de l’inventaire a compliqué la situation pour ceux qui souhaitaient progresser sur le marché et d’autres hésitaient à mettre leur maison en vente par crainte de ne pas trouver d’autre bien à acheter une fois qu’elle serait vendue. Cette impasse a contribué à la stabilité
des prix de janvier à avril, avec une croissance de 7,27 % dans la gamme des propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars et une baisse de seulement de 0,93 % d’une année sur l’autre.
En mai, le prix de vente a continué à progresser pour les propriétés résidentielles évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars, mais il a reculé pour les copropriétés. Le nombre des unités vendues a augmenté dans toutes les catégories de prix d’un mois sur l’autre, à l’exception des copropriétés de plus de 4 millions de dollars, pour lesquelles le nombre d’unités vendues est resté le même. Les nouvelles inscriptions ont continué à se multiplier dans toutes les catégories de prix d’un mois sur l’autre, mais une fois encore, le nombre de copropriétés de plus de 4 millions de dollars sur le marché a diminué.
En juin, la Banque du Canada a rehaussé son taux directeur, ce qui a eu un impact négligeable. L’activité sur le marché a été comparable au mois de mai, même si les ventes des propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars ont légèrement reculé de 1 478 à 1 206 unités vendues. En général, la demande pour devenir propriétaire sur le marché conventionnel a augmenté par rapport à 2022, alors que les acheteurs se sont habitués à la conjoncture économique et à l’environnement immobilier. En raison d’un manque persistant d’inventaire, certains acheteurs restent sur la touche, ce qui pourrait aggraver le problème de la pénurie d’offres dès qu’ils reviendront sur le marché.
Aperçu du marché
Selon les prévisions d’Engel & Völkers, le marché de Toronto maintiendra cet été un rythme lent d’activités. L’été peut représenter cependant une belle occasion pour les acheteurs, avec une concurrence moins active qu’au printemps. Ainsi, sous l’impulsion d’une concurrence réduite
et d’une atmosphère potentiellement plus détendue, les acheteurs pourront trouver la bonne propriété sans se sentir dépassés. En revanche, il est important de ne pas oublier que même en été, les offres sont multiples et la concurrence demeure pour les propriétés les plus convoitées.
Le segment des propriétés évaluées entre 1 million et 3,99 millions de dollars reste un marché de vendeurs à la fin du premier semestre 2023, alors que le marché des propriétés de plus de 4 millions de dollars est équilibré. D’après le dernier recensement de la population de Toronto, la ville reine compte aujourd’hui 6 372 000 habitants, avec un taux de croissance de 0,93 %. Bien que de nombreux résidents aient quitté la ville pour des contrées plus abordables, l’arrivée de nouveaux résidents attirés par les aménagements urbains et l’attrait de qualifier Toronto comme leur chez-soi maintient ce taux de croissance. Toronto demeure ainsi dans le peloton de tête des villes nord-américaines enregistrant la plus rapide croissance.
QUARTIERS À SURVEILLER
Toronto
+ 4M $ 1. The Annex 2. Banbury-Don Mills 3. The Kingsway 1 - 3,99M $ 4. Cabbagetown 5. Riverdale 6. Mimico À VENIR 7. Birchcliffe 8. The JunctionVancouver
minimal sur le prix médian des résidences du segment de 1 à 3,99 millions de dollars, qui n’a baissé que de 5,59.% par rapport au point culminant de février 2022.
Bienvenue à Vancouver
À Vancouver, le premier semestre 2023 a été marqué par une période d’incertitude. En début d’année, les acheteurs et les vendeurs ont été dans l’attente de la décision de la Banque du Canada sur le taux directeur. En février, elle a annoncé qu’elle maintiendrait ses taux et les acheteurs ont estimé qu’il était temps de revenir sur le marché. Les vendeurs de Vancouver n’ont pas fait preuve de la même vigueur, ce qui a déséquilibré le marché. Les acheteurs ont commencé à s’arracher les propriétés et les offres se sont à nouveau multipliées sur le marché.
Au printemps, le marché a présenté un problème aux vendeurs, particulièrement à ceux qui souhaitaient augmenter ou réduire leur surface habitable. Tandis que les vendeurs étaient convaincus de pouvoir trouver une propriété de remplacement rapidement, ils n’étaient pas aussi sûrs de pouvoir trouver une nouvelle propriété répondant à leurs critères.
Cette tension entre l’hésitation des vendeurs et la demande des acheteurs est à la base de la flambée des prix, non seulement sur le marché conventionnel, mais aussi dans le segment de l’immobilier de luxe où la valeur générale de l’inventaire a augmenté. À titre d’exemple, on compte aujourd’hui dans les quartiers de North Vancouver davantage de biens immobiliers évalués entre 4 et 6 millions de dollars, ce qui est une première. Dans le quartier East Vancouver, l’inventaire se situe maintenant à 2 millions de dollars, alors qu’il atteignait habituellement 1 million de dollars.
Dans la catégorie des propriétés résidentielles évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars, le prix médian de vente a
augmenté continuellement d’un mois à l’autre de janvier à juin 2023. Mai a été le mois culminant avec une médiane de 2 038 395 $, ce qui représente une baisse de 1,3 % sur douze mois. Le prix médian des copropriétés dans cette catégorie a été établi à 1 404 413 $.
“La forte demande sur le marché intermédiaire fait de cette période le moment idéal pour les vendeurs qui souhaitent passer à la vitesse supérieure. Nous conseillons à nos clients de profiter des conditions du marché qui favorisent les vendeurs sur le marché intermédiaire et de la demande tempérée sur le marché supérieur qui est équilibré.”
Andrew Carros chef de l’exploitation, Engel & Völkers VancouverL’attitude d’attente des acheteurs n’a eu qu’un impact
Au cours du premier semestre 2023, le prix médian de vente des résidences et des copropriétés confondues était de 1 675 485 $ dans la catégorie des propriétés dont le prix se situe entre 1 à 3,99 millions de dollars, soit un recul de 7,22 % par rapport au premier semestre 2022. Lors du premier semestre 2023, 6 047 unités ont été vendues, contre 8 085 pour la même période en 2022.
Dans la catégorie des propriétés de plus de 4 millions de dollars, le prix médian de janvier à juin 2023 se situait à 6 744 892 $ pour les résidences et les copropriétés confondues, une augmentation de 17,22 % entre janvier et juin 2022, probablement en raison de la vente importante d’une propriété haut de gamme. Les ventes d’unités dans cette catégorie ont reculé au cours du premier semestre, soit de 381 unités en 2022 à 283 en 2023.
Répartition des ventes de propriétés résidentielles
Les ventes de biens immobiliers ralentissent généralement en janvier 2023, mais cette baisse d’activités a été plus prononcée que d’habitude cette année. La vente d’unités a considérablement reculé pour toutes les propriétés dont le prix se situe entre 1 et 3,99 millions de dollars, soit un recul de 59 % sur douze mois. La tendance s’est étendue à la gamme des 4 millions de dollars et plus, où les ventes ont baissé de 60 % sur douze mois.
En février, la Banque du Canada a suspendu la hausse de son taux directeur, signalant aux acheteurs qu’il pouvait à nouveau négocier en toute sécurité. Les nouvelles inscriptions ont repris à un rythme effréné. Les vendeurs potentiels ont cependant pour la plupart hésité à mettre
leur propriété en vente, alors que peu d’acheteurs se sont manifestés. L’activité de vente pour le mois a été inférieure à la moyenne, avec une baisse de 53 % passant de 1 558 unités vendues en 2022 à 733 en 2023.
Alors que l’activité des acheteurs a repris en mars, les économistes ont été surpris de constater la hausse de la valeur des propriétés malgré l’augmentation des coûts d’emprunt et la baisse des ventes sur le marché global. En mars, le marché de printemps était déjà en passe de déjouer les prévisions pour 2023 qui annonçaient une baisse des prix ou une croissance modeste de moins de 2 %. La hausse des prix peut être attribuée aux niveaux historiquement bas des nouveaux stocks. Le mois de mars n’a enregistré que 1 965 nouvelles inscriptions dans la fourchette des propriétés entre 1 et 3,99 millions de dollars, contre 3 750 en 2021 et 3 157 en 2022.
Selon les chiffres publiés par le Real Estate Board of Greater Vancouver (REBGV) pour le mois d’avril, le prix de référence pour toutes les propriétés résidentielles de la région métropolitaine de Vancouver se situait à 1 170 700 $, un recul de 7,4 % par rapport à avril 2022, mais une hausse de 2,4 % sur mars 2023. Toute catégorie de biens immobiliers confondus, 4 307 nouvelles inscriptions ont été enregistrées en avril, soit un recul de 29,7 % par rapport à avril 2022 et une baisse de 22 % sur la moyenne saisonnière établie sur 10 ans de 5 524. Dans la fourchette des propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars, le prix médian s’est établi à 1 791 275 $ par rapport à 1 817 466 $ l’an dernier. Le prix médian des propriétés évaluées à plus de 4 millions de dollars s’est maintenu à 5 818 583 $ en 2023 comparativement à 5 858 135 $ en 2022.
En mai, le coût médian du pied carré pour une propriété résidentielle évaluée entre 1 et 3,99 millions de dollars était de 808 $, alors que pour une copropriété, un segment qui propose un plus grand choix pour les acheteurs, le prix médian du pied carré était de 1 079 $. Et si de nombreux acheteurs ont franchi le pas, beaucoup ont continué à hésiter parce qu’ils n’étaient pas sûrs du moment et de leur stratégie. Les biens immobiliers de qualité se sont vendus, tandis que ceux de qualité médiocre sont restés sur le marché.
En juin, le marché a été marqué par le retour de la dynamique saisonnière, avec un recul des ventes d’unités alors que les gens commençaient à profiter de l’été. Dans la catégorie des propriétés résidentielles et des copropriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars, les ventes ont reculé de 13,2 % sur douze mois, passant de 1 471 à 1 276 unités vendues. Dans la gamme des propriétés de plus de 4 millions de dollars, le nombre d’unités vendues a chuté de 25 %, de 68 à 51 unités. Les inscriptions ont également légèrement reculé d’un mois sur l’autre., avec une légère reprise sur douze mois. Il y a eu 2 577 nouvelles inscriptions combinées pour les propriétés résidentielles et les copropriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars par rapport aux 2 503 inscriptions en juin 2022. La tendance s’est maintenue dans la gamme des propriétés de plus de 4 millions de dollars, avec 256 inscriptions en juin 2023 contre 251 l’an dernier.
Aperçu du marché
Engel & Völkers prévoit un ralentissement l’été, alors que les acheteurs et les vendeurs sont généralement distraits par le beau temps et les vacances. Cette tendance s’inscrit dans les tendances saisonnières historiques du marché de Vancouver qui reste actif de janvier à juin, avec une baisse en été et une reprise en automne. Si les taux d’intérêt poursuivent sur leur lancée, les vendeurs pourraient rester en attente, alors que les acheteurs veilleront à conclure des transactions, avec néanmoins une certaine hésitation.
Il reste cependant difficile d’évaluer si le marché actuel est un réel marché de vendeurs pour les propriétés évaluées entre 1 et 3,99 millions de dollars en raison du faible nombre d’unités en vente sur le marché. Si l’inventaire maintient le niveau de 2021 ou 2022, le marché retrouvera un semblant d’équilibre.
Pour Vancouver, une collaboration avec un professionnel est importante : cela permettra d’établir une différence entre les conditions du marché en temps réel et les rumeurs ambiantes. L’une des clés de la réussite sera de tenir compte de la situation financière et du mode de vie de chacun au moment de prendre des décisions sur le marché actuel.
QUARTIERS À SURVEILLER Vancouver
+ 4M $ 1. West Vancouver 2. Edgemont 3. Point Grey 1 - 3,99M $ 4. East Vancouver 5. North Vancouver 6. South Surrey À VENIR 7. South Surrey 8. Coquitlam©2023 Engel & Völkers Canada, inc. Tous droits réservés. Chaque franchisé est indépendant et autonome. L’information contenue dans ce rapport, recueillie par Engel & Völkers Canada, inc. fait référence aux données du marché provenant des associations MLS à travers le Canada et aux commentaires de ses partenaires franchisés et conseillers immobiliers de confiance. Les résultats réels peuvent varier et nous ne pouvons pas garantir que le contenu soit exact ou complet. Ce rapport sur le marché est présenté à titre d’information générale seulement et ne doit pas être invoqué de quelque façon que ce soit. Engel &Völkers Canada, inc. et ses affiliés n’assument aucune responsabilité pour toute perte ou tout dommage pouvant résulter de l’utilisation, de la confiance ou de la référence aux informations fournies dans cette étude de marché. Ce document ne constitue pas une offre de franchise et, lorsque la loi l’exige, une offre ne peut être faite que 14 jours après la remise du document d’information sur la franchise applicable.