R e m e r c I e m e n t
Je tien à remercier en premier lieu mon encadreur, d’avoir accepté de diriger et d’orienter ce travail. Merci aussi pour tous les enseignants qui ont contribué à ma formation, et le personnel de notre département merci aussi pour tous les organismes administratives qui participent à leur tour à notre aide.
D é d i c a c e
Par la force des choses, et par un souci de forme de nos mémoires, on a souvent tendance à dédier nos travaux à nos chère amis à notre chère famille, mais dans ce cas c’est le cœur d’un fils qui s’adresse à sa mère, pour lui dire les beaux mots qui ressurgissent de ses émotions, et qui ne peuvent en aucun cas remplacer la tendresse, l’amour, la peur, et la fierté que ma mère tient pour moi, merci ma mère… Et à toi mon père…toujours présent…merci. Et je dédie ce travail à mes chères frères, Sami, Samir, et ma petite sœur Ryma, ainsi que tous mes amis, et aussi à deux personne, que l’une nous a quitté « BENGHALI Rachida » et l’autre, toujours présente, et bonne vivante …
S
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A
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CHAPITRE 1: I : INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 II : QUESTIONNEMEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 III : OBJECTIFS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 IV : DEMARCHE METHODOLOGIQUE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 V : RESULTATS DE L’INVESTIGATION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 VI : PROBLEMATIQUE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
CHAPITRE 2 : VII : CHOIX DU SITE ET MOTIVATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22 VIII : ANALYSE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21
CHAPITRE 3 : IX : ANALYSE THEMATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26
CHAPITRE 4 : X : PROJET ARCHITECTURAL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 XI : CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69
ANNEXE : ILLUSTRATION PROJET ARCHITECTURAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71 QUESTIONNAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
BIBLIOGRAPHIE
« …Mais la crise du logement des années d’après guerre à reçue une réponse dans laquelle il y avait pas place pour l’improvisation et la rêverie. A la maison légère et dynamique de Prouvé, on a préféré une autre vision de l’industrialisation de l’habitat, des grands ensembles, une solution banale, lourde, et onéreuse, mais qui avait le grand avantage de répondre vite à l’énormité de la demande… »
Extrait : vidéo La maison de Jean Prouvé collection architectures, Stan Neumann 2004, retranscription de
l’interview par l’étudiant 1
Introduction
1 2
I : INTRODUCTION Le logement constitue pour l’Homme l’une de ses préoccupations majeures. Il ne cesse d’œuvrer perpétuellement à améliorer son habitation. Actuellement, nombreux sont les architectes, les sociologues qui travaillent sur ce thème. Parmi les principales questions auxquelles les chercheurs essayent de répondre figure le problème de la standardisation du logement. I-a : Aperçu historique sur la standardisation du logement C’est dans l’entre-deux guerres que la question du « logis provisoire et transitoire » s’est posée, car les pays touchés étaient confrontés au problème de relogement de leur peuple, dans des délais restreints vu la conjoncture. Les solutions préconisées à l’époque et précisément après la deuxième guerre mondiale (1952-1954), étaient de construire des logements légers, modulables, répétitifs, faciles à monter, et basée sur la production en série, appelé communément standard 1
>>> Principe de standardisation Le Corbusier « casier à bouteille »
>>> Prototype Jean Prouvé
Parmi les architectes qui ont travaillé sur ces principes de standardisation : Jean Prouvé maison de Jean Prouvé 1954 à Nancy, France Le Corbusier L’unité d’habitation 1947-1952 Marseille, France 1
3
I-b : L’apparition du logement standard en Algérie Après l’indépendance du pays, et le départ massif de la population européenne, un mouvement migratoire (conjoncturel) s’est déclenché en Algérie : la population rurale s’est ruée vers les villes qui disposaient de logements vacants. Seulement au bout d’une quinzaine d’années la diminution de la capacité d’accueille en matière de logement devenait de plus en plus prononcée. Ajoutons à cela, une explosion démographique due à un taux de croissance naturel plus au moins élevé (3,2% /ans), d’où une forte demande sans cesse croissante du logement à laquelle l’Etat doit répondre surtout quand on sait que le logement est un droit constitutionnel. Seulement pour faire face à cette situation (crise de logement) l’état a recouru en premier lieu à des prescriptions techniques et fonctionnelles, qu’on a appliquées au logement notamment le social dans le but de réduire les délais et les coûts de réalisation Dans le même ordre d’idées on constate : Une production en masse du logement par les marchés immobiliers afin de répondre à la forte demande qui dépasse toujours l’offre Tenant compte de ces règles normatives, l’architecte joue un rôle relativement « passif» Résultat, une standardisation, qui a produit des milliers de logements semblables, qui se distinguent seulement par des éléments décoratifs et des moulures sur façades. une typologie standard du logement pour de différents types de ménages, ce qui a rendu le logement un « préjugé construit » ce qui a pour conséquence de négliger l’autonomie et la variabilité des exigences d’habitation2 , et généralement les typologies proposées tiennent compte seulement de souci du nombre des enfants ou bien le nombre de lits pouvant être installés3.
2
DEILMANN Harald, KIRSCHENMANN J-C, PFEIFFER Herbert, Wohnungsbau. The dwelling. L'habitat, K. Kramer (Stuttgart) 1973
3
Claude LAMURE, Adaptation du logement à la vie familiale éditions Eyrolles 1976
4
Un autre aspect aussi, pour différencier un type de logement par rapport à un autre on se contente de la simple appellation: logement pour enseignants, pour fonctionnaires, pour médecins…etc. Mais en réalité il a été montré que les catégories socioprofessionnelles et le revenu des familles ne suffisaient pas pour définir leurs exigences en matière de logement4, et a plus grandes échelle, les quartiers son appelés 800 logements, 345, 200, en fonction d’un nombre fixé par le programme. dès l’acquisition du logement disant standard, on commence à lui faire subir des transformations qui visent tous les aspects fonctionnels ou esthétiques du logis
4
Ibid.
5
II : QUESTIONNEMENT Avant que tout produit soit standardisé, il faut qu’il passe par la normalisation ce qui signifie en quelque sorte faire régner le bon sens. Un objet ou un principe ayant été normalisé est apte, désormais, à franchir l’étape du standard cela signifie aussi que ses dimensions sont fixés, les matières qui le constitue sont déterminées, et que sa forme, sa finition sont préétablies, puis on passe aisément à la production5. Cet état de fait ne passe pas sans créer des questionnements, quand il s’agit d’y réfléchir dans le contexte de notre pays : A quel point les habitants et leurs habitudes quotidiennes peuvent influencer sur l’élaboration de ces normes, et par voie de conséquence sur l’organisation interne du logement ? est-ce que la standardisation implique également les dimensions plus transcendantes telles que la notion du bien-être spirituel, c’est-à-dire d’un habitant en « plein euphorie dans son logis » De point de vue norme, existe-t-il une hiérarchie des priorités, que peut-on normaliser préférablement, ou alors doit-on éviter cela nécessairement dans certains cas ? quelle sont les mesures à prendre pour concilier entre quantité et qualité ? et ce rapport est-t-il lié au principe économique, de l’offre et la demande. faire construire un logement, et dans le but de vouloir bien loger le citoyen ou plutôt c’est un simple produit sur le marché pour répondre à un besoin d’un consommateur ? (principes économique, offre et demande)
5
Jacques Sbirglio, Le Corbusier l’unité d’habitation de Marseille, éditions Parenthèse 1992
6
III : OBJECTIFS Malgré le nombre du logement qu’on construit, concevoir l’habitat tributaire d’une empreinte spécifique ne semble pas utopique, mais en même temps le personnaliser à chaque individu de notre société parait exagéré. Notre étude ne sera pas exhaustive mais plutôt limitée à un nombre d’individus, un échantillon, auquel nous essayerons d’adapter une démarche méthodologique particulière. Si pourvoir d’un abri est la fonction passive de la maison, son but actif est la création de l’environnement le mieux adapté au mode de vie d’un peuple, en d’autre termes, une unité sociale de l’espace. 6 Notre préoccupation va à la production d’un logement doté d’une qualité spatiale meilleure, sans avoir l’outrecuidance d’aspirer à un logement viscéralement algérien. En effet, il ne s’agit pas pour nous d’une démarche populiste, car il serait inopportun de parler d’opération particulière si cela doit être systématiquement interpréter par le recensement des pratiques, des us et des costumes « parfois en désuétudes ». Ces us, en mutation forcée par l’évolution de la société, rendrait cela inexorablement caduque. Nous traiterons finalement de l’aspect normatif et standardisant du logement dans le contexte de la production locale, dans le but de trouver des voies d’améliorations qui viseraient à faire apparaitre d’autres typologies « qualitatives ».
Amos Rapoport, Pour une anthropologie de la maison, collection aspects de l’urbanisme éditions DUNOD 1972 Paris. 6
7
IV : DEMARCHE METHODOLOGIQUE: Dans un souci méthodologique, nous avons jugé utile de présenter d’abord une partie du cahier des charges commun à tous les appels d’offre de maîtrise d’œuvre concernant l’habitat. Il s’agit aussi de limiter notre intervention au domaine spécifique du logement dit LSP 7 et de formuler un premier corpus8 d’étude. Notre approche méthodologique sera composée de deux corpus, le premier sera tiré du constat direct porté sur les ressources écrites, à savoir les cahiers des prescriptions spéciales remis aux architectes dans le cadre des projets d’habitat. Quand au second corpus, il s’agira d’une enquête menée auprès des praticiens dont nous ne ciblerons qu’une seule catégorie : Les architectes. Les actions de lecture, d’interprétation et de croisement des données relatives aux deux corpus nous permettront d’aboutir à une série d’indicateurs opérationnels sur la méthode de projection idéale. Cette démarche méthodologique s’inscrit donc dans une approche duelle, à la fois « déterministe9 » et « procédurale10 » comme nous le démontrons par le schéma suivant : (page ci-après).
7
Logement social participatif
8
Ensemble de données à étudier
9
C’est-à-dire adhérent à la doctrine selon laquelle un rapport de cause à effet conditionne tous les faits de la nature, y compris les actes humains. 10
Visant la modélisation de l’action 8
9
Nous essayerons de démontrer le lien de causalité entre la qualité spatiale de l’habitat et les indications du CPS, puis nous tenterons d’éclaircir les actions à mener dans l’hypothèse d’un résultat meilleur. IV-a : Constitution du premier corpus, la lecture : Dans un premier temps, et dans la perspective d’effectuer une approche en va-et-vient entre ordonnateur et praticien, nous avons opté pour une lecture globale des cahiers de charges remis aux architectes dans le cadre de la maîtrise d’œuvre. Nous tenterons ainsi de prendre acte des prescriptions relatées dans ces cahiers de charges. IV-a-1 : Option de lecture, cible : Les éléments ciblés à travers la lecture des cahiers de charges sont principalement les indications claires et précises convergentes vers la démarche de projection et s’adressant directement à l’architecte. Nous avons donc consulté les cahiers des prescriptions spéciales, les données quantitatives et les indications qualitatives relatives au projet. IV-b-2 : Structure de lecture et échantillonnage : Sans prétendre à une démarche épistémologique maîtrisée, nous avons essayé de retranscrire et d’interpréter des passages en survolant un nombre élevé de cahier de charges –sans en préciser le nombre- dont le point commun est d’avoir à traiter d’un projet d’habitat de type LSP relevant d’organismes de promotion immobilière différents. Nous avons regroupé ces passages dans des ensembles liés par des axes sémantiques 11 communs, tels que la qualité, l’apport environnemental, la nature sociale, la norme en vigueur, l’aspect architectural, etc.
11
Porteur d’un sens et faisant office d’autorité de référence 10
IV-b : Constitution du second corpus, l’enquête : Afin d’appuyer notre première approche et de confirmer ou d’infirmer nos constats liés à l’étude des CPS, nous avons opté pour une consultation des avis des professionnels (architectes praticiens) à travers l’enquête. Il s’agit alors d’un second corpus d’étude dont l’interprétation des résultats sera croisée aux résultats du premier corpus afin d’aboutir à une problématique visant la démarche opérationnelle de notre projet. IV-b-1 : Option d’enquête, le questionnaire : Le questionnaire est un outil méthodologique composé d’une série de questions s’enchaînant de manière structurée. Dans le cadre de notre enquête, il nous a permit la collecte méthodique d’informations de façon directe (sans intermédiaire) à travers un document papier à remplir.
IV-b-2 : Structure du questionnaire et échantillonnage : Le questionnaire a été conçu de manière à mettre l’accent sur le rapport implicite du praticien au CPS et son incidence sur la démarche de projection architecturale de ce dernier. Il tente donc de démonter le lien de causalité entre les démarches de normalisations et leur degré d’incidence sur l’esprit créatif ou le bien-être intellectuel -ou a contrario le malaise- de l’architecte. A cet effet, l’échantillon consulté est constitué principalement d’architectes exclusivement praticiens -ayant leur propre bureau d’études- ou alors ayant une expérience professionnelle avérée. Pour des raisons pratiques et relatives au contexte de notre projet, nous nous sommes limités à un groupe de 10 personnes et principalement dans la ville de Mostaganem.
11
Quand à la nature des questions posées, elles s’articulent –comme pour la première phase de lecture- autour d’axes sémantiques, ou en d’autres termes de sujets généraux, tels que l’aspect qualitatif, les normes, la standardisation, etc. Pour cela, les questions sont parfois précédées d’une note explicative et sont de nature ouverte, semi directive ou fermée.
12
V : RESULTATS DE L’INVESTIGATION : Nous allons présenter dans ce chapitre les résultats dissociés des deux démarches d’investigation et proposer en conclusion un croisement des interprétations qui nous guiderons vers la problématique de notre projet ainsi que des indicateurs de choix du site et de précision de la thématique abordée. V-a : Lecture du Cahier des Prescriptions Spéciales : Dans leur globalité, les cahiers des prescriptions spéciales12 mentionnent entre autres : « …Les
objectifs recherchés à travers cette consultation doivent traduire la volonté du maître d’ouvrage à trouver les meilleures solutions de manière à répondre qualitativement à une production de logements… …Les préoccupations liées à la conciliation des pratiques culturelles et sociales diversifiées à un habitat fonctionnel doivent être impérativement prises en charge…. …De même, le sentiment d’identification que doit procurer tout quartier doit être affirmé afin que l'occupant puisse s'identifier non plus à un numéro mais plutôt à un aspect, un reflet ou simplement à un traitement particulier… …Dans le cadre de ce projet, le Maître de l’œuvre aura à faire des propositions qui expriment cette volonté par la présentation d’études visant les solutions optimales en la matière…. …Il s’agira de veiller principalement à : Proposer des cellules de logements fonctionnelles et adaptées au mode de vie de la population concernée Produire un cadre de vie cohérent et harmonieux et en parfaite intégration avec le lieu d’implantation Améliorer la qualité architecturale et urbanistique de la ville ; Viser l’introduction des nouvelles technologies du bâtiment et des systèmes constructifs de manière à réduire les délais et les coûts de réalisation…
12
Voir la liste d’échantillon des CPS consultés sur : www.mhu.gov.dz 13
A : Premières constations : Il n’échappera pas aux lecteurs que les indications du maître d’ouvrage aspirent à l’aspect qualitatif lié principalement à la nature sociale et culturelle de la démarche. D’un autre coté, nous ne décelons entre les lignes aucune prescription concernant l’impératif d’une approche sociologique de la tranche de population visée par le projet, ni des recommandations concernant la formation d’une équipe pluridisciplinaire visant à embrasser la multiplicité de l’approche, par exemple à travers la participation de sociologues, statisticiens, paysagiste, etc. A contrario, la cellule en elle même est exagérément décrite à travers des prescriptions fonctionnelles et techniques visant les surface à respecter pour chaque espace en m2 (ex : séjour de 19m2 à 21m2, cuisine 10 m2 …etc.) avec une tolérance de +-3% concernant la surface totale ou alors poussant la standardisation aux types d’ouvertures et à leurs tailles (ex : porte fenêtres :
1.04X2.17m, fenêtres :1.20X1.20m, porte intérieures :0.85X2.10m 0.7X2.10m) B : Secondes constations :
Il semble, à priori, que les CPS13 tout en étant assez précis sur les objectifs d’humanisation de la démarche reviennent très vite et en détail sur des normes qu’ils présentent comme des balises mais qui ne sont en réalité qu’une série de chiffres et de pourcentages à suivre à la lettre. Or, une balise est par définition un dispositif de repérage, un jalon posé le long d’une route, une sorte de repère qui n’est pas là pour limiter l’action mais seulement l’orienter ou la corroborer. A partir de là nous nous demandons, si l’architecte n’est pas réduit à un simple opérateur (projeteur) vue que la qualité spatiale du logement est carrément mise de côté lors de l’élaboration du projet ?
13
Abréviation que nous utiliserons désormais pour « Cahiers des prescriptions spéciales » 14
V-b : Sondage auprès des architectes : Le questionnaire soumis aux architectes est structuré en trois axes sémantiques principaux qui sont : La qualité du logement actuel La normalisation et la standardisation La méthodologie de conception Le dernier axe, traité de manière non directive tente de faire apparaitre la position de l’architecte sondé par rapport à la triple composante : Architecte, Acte créatif, Commanditaire. A : Premières constations : Le traitement fait des données relatives au sondage a été envisagé sous la forme de résultats d’avis positifs ou négatifs par rapport à deux indicateurs principaux : 1er indicateur : le positionnement de l’architecte par rapport à l’axe sémantique traité ; 2ème indicateur : les interractions résultantes par l’avis de l’architecte entre les différents axes sémantiques. Il apparait alors à travers l’analyse du contenu que : Les sondés ont une appréciation mitigée de la qualité architecturale actuelle du logement (dans sa définition large). Plus de deux tiers des sondés donne une appréciation positive de la notion de normalisation dans le projet d’habitat. 15
Néanmoins, les mêmes sondés (dans les même rapports) pensent que les processus actuels de conception ne portent pas très loin la réussite du projet ; Ceci étant, les résultats ne peuvent être probant sans y ajouter des dimensions plus englobantes telles que les interactions entre les différents axes sémantiques ; il est apparu à travers un dialogue direct avec les sondés que les questions trop directives ne permettaient pas d’embrasser une certaine complexité de pensée.
Interactions
A cet effet, il semble que : L’avis négatif des sondés par rapport à la méthodologie du concepteur est influencé par l’impression de fermeture occasionnée par un excès normatif. Une position néanmoins mitigée par rapport à l’importance de la norme dans la production qualitative du logement démontre leur conviction dans la nécessité de cette dernière. Les architectes restent convaincus du bienfait d’une approche méthodologique préliminaire, une sorte de feed-back sur la démarche d’élaboration du projet. Bien entendu, ces résultats basés sur des données quantitatives ne sauraient faire force de loi, une interprétation des réponses ouvertes nous donnera plus d’indications et de précisions.
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B : Secondes constations : Les réponses aux questions fermées du sondage ont été étayées par la dernière partie du questionnaire où des questions posées sous forme d’avis à soumettre nous on permis de déceler d’autres orientations de pensées des architectes sondés. Nous appellerons ces orientations « axes indépendants » car elles ne s’insèrent pas dans le système d’axes sémantiques que nous avons formé au préalable. En effet, il semblerait que les avis des architectes soient plus édulcorés ou mitigés et nous pouvons donc en tirer les avis suivants : Une considération pouvant être considérée d’altruiste serait de « faire appel aux éventuels occupants, et leur permettre de participer à l’élaboration de leurs logis ». Cela ne serait pas une première car ces démarches participatives ont souvent été abordées. Néanmoins, dans le contexte purement professionnel, la question semble plutôt appartenir à l’utopie. Pourquoi ? D’une part, chaque problème qui se pose à l’habitant le touche personnellement et c’est lui qui le traite (6), mais un inconvénient de tentatives de participation qui resteraient partielles tient au fait qu’elles peuvent être l’occasion d’une affirmation des intentions du constructeur, alors ce dernier peut rendre plus difficile l’adaptation. Une procédure de participation qui ne serait pas complète et donc longue, pourrait être pire que l’absence totale de procédure. D’autre part, il se trouve souvent tout bonnement que les habitants intéressés sont inconnus du constructeur et la participation ne peut se limiter à la définition de quelques équipements collectifs lorsqu’une partie suffisante de la population est installée ; Afin d’éviter une typologie désuète et une certaine rigidité de l’habitat en tant que lieu, « il faut qu’on mette le doigt sur les normes et les prescriptions techniques et
fonctionnelles qui peuvent être d’une façon ou d’une autre un obstacle pour l’élaboration d’autres variantes et qui s’étendrait à la diversification du milieu ».
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La question de la norme reste intimement liée à celle du processus de création, c’est-à-dire de la méthodologie appliquée au projet. Il faut tout d’abord savoir et connaitre quels sont les intérêts, les influences qui marquent le processus d’établissement des projets d’habitat. Les logements et bâtiments doivent être conçus et réalisés pour pouvoir évoluer dans le temps et ainsi permettre de répondre au besoin d’espace, d’intimité, et de s’adapter aux évolutions de la composition des familles, on n’est plus dans le type de logement figé. Dans un cadre plus pragmatique, et pour fournir des statistiques et des programmes aux architectes, « on pourrait par exemple prévoir pour un programme très
important, tel pourcentage de logements ayant une grande pièce et une très petite cuisine (% ?), tel pourcentage ayant une cuisine qui puisse servir pour les repas familiaux(% ?), tel pourcentage ayant une cuisine incorporée dans la salle de séjour (% ?) », et ceci reste une locomotive pour d’autres travaux de recherche que nos futurs architectes aborderont. La question abordée ici est celle de la malléabilité du programme qui laisserait une liberté d’action à l’architecte sans pour autant dénuer le projet d’assise normative. En fait, si les CPS abordaient le « programme » d’un point de vue plus qualitatif, les architectes pensent que cela influencerait positivement –non pas le résultat final- mais surtout leur manière de faire.
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VI : PROBLEMATIQUE : Pourquoi ne devrait-on respecter que les normes exprimées en valeurs réelles (surfaces, largeur de couloir, dimensions des ouvertures, hauteurs sous plafond) tout en omettant presque délibérément les instructions d’ordre qualitatif citées dans les cahiers des charges ? Pour peu que celles-ci existent. S’agit-il d’un problème de confection du cahier des charges ou alors d’un défaut d’interprétation du lecteur ? Car, si l’accent n’est pas mis sur la valeur qualitative de la démarche, celle-ci n’est pas pour autant écartée. Une expérience bénéfique dans l’élaboration des projets d’habitat pourrait-elle être considérée comme un modèle pilote dans la genèse d’un nouveau type de prescriptions à l’avenir ? Notre problématique tente la démonstration en légitimant le raisonnement que nous avons proposé en en faisant la base d’une expérience et en prouvant la valeur de notre démarche expérimentale en essayant d’en faire la base d’un raisonnement14. Nous en proposons une réponse dans les pages qui suivent.
En référence à la démarche épistémologique décrite par Gaston Bachelard in Gaston Bachelard, la philosophie du non éditions Gallimard, Paris, 1968 14
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Site
2 20
VII : CHOIX DU SITE ET MOTIVATIONS Confronter cette norme en vigueur restera la tâche principale à accomplir, que les bâtiments semblables et analogues constituent le support matériel, et qui a produit des idéologies stagnantes chez les architectes comme créateurs. En fait, l’école des géographes tels que la Blache, Febvre, Sorre et Brunhes a été appelée « possibiliste » parce qu’elle insiste sur le fait que l’emplacement géographique n’offre que des possibilités, non des impératifs, et que c’est à l’homme, et non au site ou au climat, de décider15. Sur le plan pratique, le site, présente des potentialités et des contraintes données, et celui le plus approprié à nos intentions est localisé à proximité des cités déjà réalisées (cité 348 logements) afin de s’imposer à ces bâtiments excessivement standardisées, ou de moins proposer une contrevaleur.
15
Amos Rapoport, Pour une anthropologie de la maison, collection aspects de l’urbanisme éditions DUNOD 1972 Paris 21
En réalité le site choisi, c’est par rapport aussi au P.O.S proposé par l’URBOR qui vise à projeter des équipements publics, des aires de jeux, et notamment de l’habitat. L’assiette de l’intervention (surface) 21912.31m2 équivalent à peu près de 2ha, constitue un véritable facteur modifiant, par les possibilités et la liberté offerte d’une part, et de l’importance qu’elle donne à la projection d’autre part. Un autre aspect aussi que notre terrain possède, c’est celui de la liaison fluide avec le centre ville on Empruntant soit la RN 90, soit la rue Meskine Fellouh VIII : ANALYSE A l’échelle territoriale, la ville est en quête d’une dynamique capable de relier habitat et équipements publics, et la zone nord de la ville de Mostaganem (Kharrouba) s’inscrit dans ce dynamisme. Cette dernière, a connue une évolution urbaine très importante, voire les tentatives et les interventions nombreuses des collectivités locales, qui ont pour but la création d’une nouvelle centralité d’équilibre prévue par le PDAU.
>>>Schéma de déroulement de l’analyse du site
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VIII-a : Situation et repère Le terrain possède une situation marquante du fait qu’il se trouve en amont de cette nouvelle zone à urbaniser (Kharrouba), et les zones déjà urbanisées, du coté sud de notre site en empruntant la rue Meskine Fellouh, des équipements soit à caractère sanitaire (Urgences), soit administratif (CASNOS, CNAS), soit éducatif (lycée de Tijdtitt) longent ce parcours « centre ville-site » et le jalonne. Du côté nord, prenant la RN 11 des équipements marquants ce deuxième parcours peuvent être cités, la faculté de médecine, le nouveau hôpital en cours de construction, la protection civile, et le CFPA qui fonctionnent déjà.
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VIII-b : Lecture Morphologie VIII-b-1 : Limites et accessibilité A l’échelle urbaine, le P.D.A.U met en action des voies secondaires et d’autres principales afin de délimiter la parcelle, qui est destinée en grande partie par le P.O.S à l’habitat. Il préconise aussi des rues, des ilots, ce qui crée une certaine fluidité concernant la circulation mécanique et l’accessibilité a notre terrain. En fait les voies projetées constituent de véritables limites, notamment le prolongement de la rue Meskine Fellouh bordant notre site à la partie est, et le sépare de la forêt avoisinante. Une autre limite aussi que nous considérons comme « symbolique » du fait qu’elle n’est pas physique. Et en fait c’est à double sens, d’une part pour les habitants de la cité 348 logements, qui ne la franchissent jamais, et d’autre part symbolise la séparation, non pas spatiale ou matériel, mais plutôt le but voulu dans la partie Choix du site et motivations, limite de la norme actuel à la norme retouchée. En réalité l’intérêt que porte les deux voies, celle projetée par le P.D.A.U, et qui nous sépare des 348 logements c’est plutôt, la fréquentation modeste de cette dernière en terme de circulation mécanique qui nous donne la possibilité de mieux placer notre accès
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VIII-b-2 : Forme bâtie et topographie Avec une distance de 12OO m de la mer, cela nous fait penser qu’un quartier résidentiel dans cette zone profitera de l’agréable vue sur mer, mais la forme bâtie environnante principalement dans la direction ouest, présente un obstacle physique par sa hauteur maximale qui atteint les R+5 (18m) une hauteur qui paraît assez modeste, mais avec la faible pente que présente le terrain, le rôle de cet obstacle persiste encore VIII-c : Lecture Paysagère Par conséquence en termes de paysage, de percées visuelles cela va être préjudiciable, surtout côté ouest, mais on s’orientant vers le sud c’est la verdure, c’est sain, c’est naturel, en même temps cela nous exhorte, et nous incite, à penser à ce que nos futurs occupants, auront comme agréable à voir.
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3
Thématique
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IX : ANALYSE THEMATIQUE Voici un schéma de déroulement de la phase suivante : analyse thématique, qui consiste à présenter la démarche voulue, à travers la définition du thème précédemment évoquée, l’analyse bibliographique qui illustre les exemples thématiques choisis, et puis l’enquête.
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IX-a : Choix des exemples, aménagement et plan de masse A : Concepts d’aménagement Tout projet ne peut compter exclusivement que sur un apport riche de son environnement immédiat. Une cité posée en plein milieu urbain, ne peut compter que sur l’apport endogène de son plan de masse, en d’autres termes, l’architecte doit avoir cette liberté de générer au sein du projet, l’apport environnemental visuellement agréable. Pour que cet apport environnemental soit rationnel, et véritablement mené au bout, on s’est basé sur des objectifs bien établis : Créer des paysage des échappées et des lointains ainsi, des lignes de fuite. Donner une qualité architecturale au logement en grand nombre dans la ville, et penser l’espace public comme un espace à habiter, et non comme un vide indifférent et résiduel. La fragmentation : c’est au lieu de faire un objet fini, on le divise en morceaux, pour créer des séquences et pour faire respirer les lieux entre ce qui est intérieur et fermé. Des traversées, afin de permettre à chaque bloc les différentes orientations, pour en bénéficie automatiquement de la lumière naturel, et de l’ensoleillement. Parmi les architectes qui ont essayé d’interpréter ces objectifs (paysage, fragmentation, traversée, lumière) et les mettre dans un cadre à la fois théorique et pratique, on cite l’architecte Français Christian de Portzamparc qui a théorisé le concept de l’îlot ouvert mais dans son cas, c’était à sa manière propre à lui, un îlot qui s’impose à l’îlot Haussmannien fermé, à la manière Portzampartienne, qui se manifeste à l’échelle urbaine et architecturale, mais le but et l’objectif et commun :favoriser l’utilisation de l’espace semi-publique par les usager de la ville et les occupants et les propriétaires du quartier
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B : Exemples thématiques B-1 : Exemple 01, les hautes formes Architectes : Christian de Portzamparc En 1975, Portzamparc conçoit un ensemble de logements, rue des hautes formes, dans le XIIIe arrondissement de Paris qu’il édifiera en association avec Georgia Benamo, achevée en 1979, cette réalisation porte en elle toute les règles architecturales et urbanistique qui sont sa marque, est met en évidence les principes illustré ci-dessous (paysage, fragmentation, traversée, lumière)
Rue Baudicourt
Le projet occupe une parcelle de 16720m2 , en plein centre ville de Paris, limitée dans les deux côtés nord et sud par une mitoyenneté, dans la direction est par la rue Nationale, côté ouest par la rue Baudicourt.
>>> Croquis illustrant les principes d’aménagement
16720 m2
>>> Plan de masse
>>> Modélisation 3D 30
L’architecte voyait un véritable contraste entre l’utilisation de la place publique en France et en Italie . . . ce que l’Italie abhorre, c’est la place courant d’air, à la française, lieu de passage et non lieu de refuge, de reprise, de resserrement . . . Portzamparc réfléchit : place de la Concorde ou piazza del Popolo ? Place de Vendôme ou piazza Navone ? Et se découvre définitivement italien. Commence dès lors à s’échafauder sa théorie de « l’îlot ouvert », et met en évidence l’utilisation d’un espace public (place), cette dernière fait partie de la ville et la constitue vue l’échelle qu’occupe les placettes dans les villes, en d’autre termes favoriser la pratique de la ville et ses espaces hors les murs intimes du foyer.
>>> Place de la Concorde
>>> Piazza del Popolo
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Rue Baudicourt
L’architecte crée la placette centrale convoitée, reliée aux deux rues (rue Nationale et Bandicourt) par une rue traversante, cette placette a été aménager en un espace vert, donc rue et paysage trouvent place
>>> Modélisation 3D (rue traversante, placette
Puis on constate un paysage subitement fragmenté en sept immeubles reliés par des arcades et des portes autour d'un passage ouvert et d'une petite place calme et lumineuse…des jeux de volumes et de rythmes, donc la mise en évidence de la lumière et de percées visuelles.
centrale)
Fragmenter
Rue Baudicourt
>>> Rue traversante, placette centrale)
Fragm enter
ter
en gm Fra
Fra gm en
ter Fragmenter
>>> Fragmentation, percée visuelles, placette, lieux de transition se créent
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>>> DĂŠgagement, lieu de transition
>>> Rue ouverte
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B-2 : Exemple 02, jardin de la Lironde (55 logements) Architecte de la ZAC : Christian de Portzamparc Architectes : Studio Bellecour A Montpellier, la liberté d’un parc paysagé conduit, Christian de Portzamparc à offrir des prescriptions architecturales plus marquées. C’est par un autre biais qu’il est amené à marquer la cohérence et la cohésion des éléments bâtis. "Loin de subir ce qui pourrait sembler dogmatique, nous avons joué de cette palette de création. Elle permet de rester en harmonie avec nos voisins tout en étant particulier", souligne Wilfrid Bellecour.
L’îlot regroupant les trois plots
>>>Plan de la ZAC : Christian de Portzamparc, avec l’îlot qui regroupe les trois plots
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La spécificité de ce projet c’est que face à un nombre considérable de contraintes et de règlements les architectes ont pu s’exprimer avec liberté. Ces règles se manifestent à l’échelle urbaine et architecturale : Le plan de la ZAC indique l’emplacement précis des plots et définis l’affectation des espace entre bâtis et non bâtis, quand à l’échelle architecturale, l’implantation plus libre des constructions est rendue cohérente par l’imposition plus forte d’éléments marquant de l’architecture. Ainsi un béton texturé, une palette de couleurs pour les corps de bâtiments et des sur-toitures de couleur identique sont imposés.
>>> Le béton texturé, et les sur-toitures
>>>Le socle de béton imposé dans toute la ZAC
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B-2-a : Interprétation Puisque l’emplacement des plots et bien défini, une placette centrale se crée entre les bâtiments, de la verdure entourant l’îlot côté ouest, un paysage naturel conservé. Un autre avantage que présente le positionnement des volumes c’est les orientations et les vus multiples offerte pour chaque bâtiment, en fait, le défi que portent les architectes dans ce projet s’est exprimé dans leur traitement singulier des volumes, et leur jeu de couleurs contrasté et bien équilibré malgré qu’elles aient été imposées.
>>>Le plot n°1 est orienté sur le parc. De ce côté, l'architecte a
>>>Les plots définis par la ZAC
4860m²
>>>La sur-toiture débordante offre
privilégié les vues en le tournant résolument vers la coulée verte. Un non seulement une protection contre la volume en avancée est comme enchâssé dans le reste du bâtiment, il chaleur, mais aussi contre le soleil pour forme une sorte de longue-vue vers la nature. les terrasses des derniers niveaux.
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Donc, Rouge pour les plans de fond, Blanc pour les parties en avancée, Gris pour les parties intérieurs de l'îlot
B-2-b : Le fonctionnement du projet L’ensemble du projet regroupe 55 appartements – du F2 au F4 – répartis dans les trois plots. Les deux plots sur rue, dits bâtiments 2 et 3, comportent 5 niveaux sur rez-de-dalle et abritent respectivement 17 et 16 appartements. Le plot sur parc, dit bâtiment 1, comporte 7 niveaux sur rezde-dalle et abritent 22 appartements. Le socle lui-même abrite pour l’essentiel un parc de stationnement couvert, organisé en boxes fermés (69 places couvertes), dispositif complété par 28 places extérieures, soit un total de 97 places. Les deux plots sur rue sont accessibles à la fois depuis la rue et depuis le socle grâce à un hall sur deux demi niveaux, qui permet également l’accessibilité aux handicapés depuis la rue à tous les niveaux des bâtiments et au socle à l’aide de l’ascenseur double service prévu. Le plot sur parc est accessible depuis le jardin privé qui borde l’île et depuis le socle grâce à un hall sur deux niveaux. Le socle est accessible indépendamment des bâtiments par un jeu d’emmarchements entre les bâtiments 1 et 2. Il est ainsi possible de rejoindre chacun des trois bâtiments depuis l’intérieur de la propriété et en particulier depuis le parking extérieur.
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B-2-c : Façades Un autre aspect aussi qui se manifeste au niveau des façades, c’est le prolongement des appartements par des balcons qui sortent en porte-à-faux et principalement dans le côté ouest donc côté parc, une manière de prolonger le logis vers un espace sein, naturel, un paysage agréable, contrairement aux façades nord c’est plutôt des petites ouvertures qui anime ces façades
>>>Façade ouest
>>>Façade nord
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B-3 : Exemple 03, 26 logements sociaux à Gennevilliers Architecte : atelier du Pont Le plus frappant dans ce projet la variante exprimée à traves son fonctionnement et à travers l’intérêt que les architectes aient donné à la qualité visuelle, comme une manière d’interpréter un logement de qualité Sur une parcelle rectangulaire à l'angle des avenues Chandon et Couturier, le programme prévoyait un bâtiment d’angle sur rue de 12m d’épaisseur à R+3 que les architectes n'auraient sans doute eu aucun mal à réaliser. Sauf qu'Atelier du Pont a proposé une alternative inspirée : occuper toute la parcelle mais monter moins haut (R+2) avec du logement intermédiaire, soit «une forme urbaine qui synthétise une transition agréable entre centre ville et zone périurbaine ». Et c'est un autre travail qui a commencé.
>>>1ere proposition d’aménagement
B-3-a : Le projet Le projet est composé de petits groupes de 1 à 6 logements conçus à la manière de maisons de villes accolées, sans hall, avec des parties communes à l’air libre. Sans parcours classique, il n'y a pas de couloir,"l’îlot dessine un quadrillage de venelles colorées menant aux logements et de
percées perpendiculaires ménageant les accès aux jardins et terrasses. Il est ouvert sur la ville et facilement perméable. Le rouge clair qui illumine les passages intérieurs est soutenu et chatoyant. Cette couleur caractérise et distingue clairement les espaces collectifs. Le projet crée un paysage intérieur agréable, gai, vif, tranchant avec le contexte périurbain dans lequel il se situe" écrivent les architectes.
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>>> Schéma générale de découpage et de parcellaire
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Les volumes, découpés en retrait, offrent des espaces extérieurs de qualité et des vues multiples. Cette composition générale permet d’offrir à tous les appartements de grandes terrasses, une multitude de vues, du soleil et l’éclairage naturel des pièces secondaires (salles de bains éclairées naturellement, circulations larges et lumineuses pour servir de petit bureau, de coin ordinateur, etc.). B-3-b : Dispositifs et gestes Au final, alors même que la densité du projet est importante et que les appartements sont en réalité très proches les uns des autres, chaque logement fonctionne réellement de façon autonome en étant parfaitement ou presque protégé des vis-à-vis (un peu moins en rez-de-chaussée en attendant que poussent les haies), pour cela les architectes ont mis en œuvre des paravents ou pergolas en clins de bois brut suppriment les vues plongeantes et directes sur les espaces privatifs des logements. Les garde-corps pleins de terrasses assurent la même fonction.
>>>Une densité importante du projet 44
>>>Croquis illustrant l’idée de pergolas
>>>mise en œuvre 45
Donc, les architectes à travers ce projet ils ont pu renverser l’image que le logement sociale possède à travers les qualités qu’il y est dans cet ensemble de logements sociaux, la curieuse notion d’«individuel collectif » prend tout son sens. «Collectif » cet îlot de 26 logements à R+ 3 maximum l’est assurément, avec son quadrillage de venelles et de passages, ses cages d’escalier parées d’un magenta très vif et de clins de bois comme pour mieux les souligner. « Individuels », ces logements le sont jusqu’au particularisme : pas une façade de la même couleur mais un camaïeu de gris, pas un logement identique au voisin mais une variété de surfaces et d’expositions, pas une vue semblable à l’autre mais une multitude de terrasses, de décrochements et de jardinets. Partout cependant, la même qualité de vie et le même soin du détail pour un ensemble très graphique, très pur, presque éthéré, qui parvient à conjuguer densité et sérénité, élégance et rationalisme.
>>>Rez-de-chaussée
>>>1er niveau
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B-4 : Exemple 04, les quartiers modernes de Frugès Architectes : Le Corbusier
>>>vue satellite du quartier moderne de Frugès La construction de cette cité entre 1924 et 1926 est à l’époque une véritable révolution, tant sur le plan de l’habitat social que sur celui de l’architecture. Elle est le fruit de la rencontre de deux personnalités : celle d’un industriel sucrier, Henry Frugès, et celle d’un architecte urbaniste audacieux, Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier. Le premier, curieux de toutes les innovations artistiques et architecturales du moment, souhaitait loger des ouvriers sur "une vaste prairie entourée de bois de pins, pour y édifier une cité-jardin". Le second, muni d’un esprit d’avant-garde, avait déjà abordé les problèmes liés à l’urbanisme, l’habitat collectif et les maisons standardisées. 48
B-4-a : Concepts B-4-a1 : Série et standardisation « Petit à petit, les chantiers s’industrialiseront, l’introduction des machines dans le bâtiment conduira à l’établissement d’éléments-type ; le plans du logis lui-même sera transformé, une économie nouvelle y régnera ; les éléments-type apporteront l’unité de détail et l’unité de détail est une condition indispensable à la beauté architecturale…les villes perdront alors l’aspect chaotique qui les flétrit aujourd’hui. L’ordre régnera et les tracés des rues nouveaux, plus vastes, plus riches en solutions architecturale offriront à nos yeux des spectacles magnifiques. Grace à la machine, grâce au type, grâce à la sélection, grâce au standard, un style s’affirmera… » Le Corbusier La « série » et la « standardisation » notamment sont défendues par d’autres architectes aux premiers rangs desquels Gropius et Wachsmann. En France même, elles sont prônées par André Lurçat, et d’autres
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Donc Le Corbusier, a introduit ce concept pour la création de soixante-dix maisons, pas toutes semblables, mais répartis en quatre typologies :
>>>Jumelées « grattes ciel »
>>>arcades
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>>>IsolĂŠes
>>>Zigzag
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>>>Quiconque
B-4-a2 : Rationalisme…et affection des surfaces La surface totale des maisons n’était pas supérieur à normal, mais la particularité tient dans le cadre ce que les petites pièces sont réduites au maximum, selon la théorie de Le Corbusier, inspirée des bateaux modernes et des wagons-lits ; ces espaces, cuisine, salle de bains étant considérés comme des « laboratoires » dans lesquels chaque chose est à sa place et pas un centimètre carré ne doit normalement être perdu. Il en résulte de la place récupérée pour les autres pièces, et a partir de là le conflit se manifeste entre l’architecte et les occupants. B-4-b : Trouver une approche du problème des altérations Partant que, ces altérations sont l’expression matérielle même du comportement de fait des habitants La solution fut trouvée en se situant à un niveau beaucoup plus général et, au lieu d’analyser le détail des transformations, en les considérant dans leur ensemble. (8) (8) Philippe Boudon, Pessac de Le Corbusier, collection aspects de
l’urbanisme éditions DUNOD 1977 Paris. 52
Pour comprendre ces altérations aussi, il faut savoir que les gens vivant l’échoppe bordelaise* en tendance à ajouter d’eux-mêmes des parties à leur habitation, au point que ces ajouts contingent d’apparence étaient plutôt des règles.
>>>caractéristiques de l’échoppe bordelaise
* L'échoppe bordelaise est un type de maison urbaine communément répandu dans la ville de Bordeaux. Définition wikipedia 53
Malgré que les appréciations des gens au départ étaient pratiquement contradictoires, et ne fait pas penser que des altérations et des transformations aussi importantes peuvent se produire, mais l’échec et présent mais l’approche et l’étude socio-architecturale qu’a été faite auprès des habitants fût ressortir un point très important : B-4-c : Le foyer dans sa dualité
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B-4-d : Pessac et polychromie B-4-d1 : Conduire l’individuel dans le collectif « Nous avons appliqué une conception entièrement neuve de la polychromie, poursuivant un but nettement architectural ; modeler l’espace grâce à la physique même de la couleur, comme nous l’avions fait avec les formes. C’était ainsi conduire l’architecture dans l’urbanisme. » Le Corbusier Le Corbusier à tenter d’unifier l’individuel au collectif, par un aspect qui est la couleur, donner à une série de maisons juxtaposée ou jumelles une couleur unifié, pour jouer à l’aspect collectif des maisons individuelle donc conduire l’individuel dans le collectif.
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Projet
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X : PROJET ARCHITECTURAL Ce chapitre met en évidence tout les intentions voulues, à travers une réponse architecturale et une interprétation palpable par un projet d’habitat, qui doit être muni et doté d’une qualité spatial meilleure. La conception du projet était mitigée entre une liberté rationnelle et une conduite réaliste, en d’autres termes, entre la phase créative et la phase de mise en contexte.
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X-a : Plan de masse X-a-1 : affectation des espaces entre bâtis et non bâtis Dans cette phase du projet on devrait avoir un découpage parcellaire qui repend à la fois à des intentions architecturales, paysagères et environnementales, qui visent : La création des lieux de transitions entre le quartier et l’environnement voisin dans les trois coins de la parcelle qui se convergent à la fin Vers une placette centrale. Des passages guidés par les bâtiments et qui devraient être des rues ouvertes et non pas des corridors qui nous mènent vers la placette Ouvrir l’ilot par des percées visuelles à l’échelle humaine dans leurs dimensions.
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Bâtiment 2 de type Barre
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Bâtiment 1 de type fragmentÊ
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X-b : Organisation et fonctionnement des unités L’idée du projet c’est d’avoir le maximum d’autonomie pour chaque logis et de le pensé individuellement comme une sorte de maison de ville, cela s’exprime en volumétrie par un principe d’emboitement qui nous donne une lecture globale de l’organisation interne de l’unité X-b-1 : Circulation verticale et distribution A : bâtiment 1, de type fragmenté Les logements vont être distribués à partir des cages d’escaliers autonomes, c'est-à-dire que chaque cage distribue un nombre bien déterminé, qui donnent à leur tour vers de larges coursives qui desservent à la fin aux accès des logements.
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A partir de la il y eu l’idée de fragmenter le volume afin, d’accentuer l’autonomie à l’intérieur même de chaque unité.
>>> Croquis illustrant le principe de fragmentation dans une unité
>>> L’autonomie de la circulation et les accès aux logements s’accentue
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B : bâtiment 2, de type barre On se base sur le même principe d’organisation interne de l’unité mais dans ce cas c’est plutôt une unité qu’a l’allure d’une barre.
Cette forme de barre c’est imposé au niveau du plan de masse et suivant leurs emplacement d’entré sud du quartier. Elles vont jouer le rôle d’un corps accompagnant soit coté rue soit coté quartier.
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X-c : Notion de boite urbaine Dans l’appréhension de l’environnement urbain, plusieurs composantes s’offrent aux usagers dont certaines sont claires et d’autres demandent un effort de conceptualisation. Il est facile d’identifier les éléments récurrents tels que le bâti et le non bâti, les voies, les espaces verts ou les éléments particuliers. Certains éléments sont plus abstraits mais constituent néanmoins une partie non négligeable de la lecture du paysage urbain, nous voulons par là la notion de boîte urbaine. C’est, selon le dictionnaire des notions urbaines liées à l’urban planning, la qualité des espaces immatériels ressentis en élévation par l’addition de plusieurs facteurs physiques ou/et sensibles tel que l’alignement, l’effet de clôture, l’appartenance et le gabarit qui donnent à un espace clôt ou semi ouvert la qualité d’un volume alors qu’en réalité il s’agit plutôt d’une masse d’air. Souvent, on identifie un espace public dont le fond est uni et dont les contours sont matérialisés par un alignement continu d’arbres de même taille, gabarit et forme comme une boîte urbaine plutôt que comme un vide urbain. X-d : Série et standardisation La Série et la standardisation est adapté a une échelle plus grande, c'est-à-dire penser l’unité d’habitation comme l’élément fondamental à utiliser, mais au niveau de l’unité elle-même le concept était utilisé d’une façon illusoire, c'est-à-dire quand on a une vue d’un niveau d’organisation fonctionnelle on a tendance à voir une variante de plan et presque pas de logement semblable dans le même niveau X-e : Organisation interne et typologie Le projet contient en tout triez typologies, réparties entre bâtiment 1, type fragmenté et bâtiment 2, type barre, de type simplex, duplex…, selon la situation, dans leurs agacement et organisations on trouve une référence à l’espace urbain au sein du bloc d’habitation : 64
Ruelle Impasse placette A : bâtiment 1, de type fragmenté
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B : bâtiment 2, de type barre
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XI : CONCLUSION Ce travail synthétise une vision prescriptive pour l’élaboration des projets d’habitat liée à une lecture « raisonnée » des cahiers des charges. Il ne s’agit nullement pour nous de porter une critique absolutiste des pratiques actuelles, qu’elles émanent des concepteurs des cahiers de charge ou des concepteurs des projets. Nous avons voulu démontrer que l’élaboration du projet architectural gagnerait à être traitée en amont avec une vision proactive, avant même d’être confronté aux indications et aux prescriptions des mandataires. Il s’agit alors d’une méthodologie de la conception architecturale, consciente des limites d’une interprétation exclusive et fixiste des différents critères d’élaboration du projet. Bien entendu, notre travail n’est pas abouti car il n’est pas exhaustif et relègue à l’arrière plan beaucoup de facteurs déterminants tel que l’économie, la gestion du chantier, les techniques observées ou tout simplement la politique du moment. Nous voulons néanmoins édifier une première pierre dans le mur de la réflexion autour du sujet de la qualité architecturale liée l’inertie intellectuelle du praticien. Des recommandations vis-à-vis de l’élaboration des cahiers des charges peuvent également naître de cette réflexion, nous laisserons au lecteur la liberté de déduire de se modeste essai toutes les possibilités qui émaneraient de cette démarche introspective, commune et plurielle.
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A N N E X E 70
A : bâtiment 1, de type fragmenté
A-1 : Façades
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B : bâtiment 2, de type barre
B-1 : Façades
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C : Plan de masse
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QUESTIONNAIRE : 1.
Pensez-vous que la qualité de l’habitat (tout type confondu) produit actuellement est satisfaisante? Pas du tout 1
2
3
4
5 très satisfaisante
2. Pensez-vous que les problèmes liés à la production architecturale de l’habitat reviennent à: 2-a Des conditions économiques (pauvreté architectonique) 2-b Des problèmes de maitrise d’ouvrage (gestion du projet) 2-c Des problèmes de maitrise d’œuvre (créativité et liberté) 2-d Autre :……………………………………….
3. D’après-vous, les remaniements des logements par leur habitants résultent : 3-a D’une inadéquation de la conception avec les besoins de la société 3-b D’une difficulté de réponse de l’architecte à une solution spatiale 3-c D’un problème récurent émanant de la société elle-même
4. Pensez-vous que les contraintes de standardisation des logements types influencent négativement la production architecturale ? Oui
non
5. Est-ce que une norme implique obligatoirement que la qualité spatiale du logement sera mise à l’écart ? Oui
non 75
6. Pensez-vous qu’on puisse se passer dans la production de l’habitat d’une norme de standardisation ? Oui
non
7. Pensez-vous que les cahiers des prescriptions architecturales fournis aux architectes soumissionnaires ont : 7-a Une valeur indicative nécessaire 7-b Une liberté d’interprétation possible 7-c Un aspect restrictif de la créativité 8. Pensez-vous que les bâtiments d’habitation produits en Algérie se différencient d’un projet à l’autre dans l’aspect formel et fonctionnel Pas de différence 1
2
3
4
5 très différents
Formel Fonctionnel 9. Pensez-vous que les cahiers des prescriptions architecturales (CPA) influence à la création de ces logements semblables et analogues ? Pas d’influence 1
2
3
4
5 très influent
10. Pensez-vous qu’un remaniement des cahiers des CPA influencerait favorablement la création dans l’habitat ? Pas d’influence 1
2
3
4
5 très influent
11. Sur quel point le remaniement du CPA serait le plus positif : 11-a Les dimensions spatiales (largeurs, surfaces) 76
11-b Les normes de standardisation (CES, menuiseries) 11-c L’aspect méthodologique (forme, agencement des espaces) 11-d L’aspect formel (façade, couleurs, matériaux) 11-e L’aspect économique 12. Enfin, en tant qu’architecte et selon votre expérience, comment estimez-vous un logement de qualité, dans le contexte actuel, quel seront ces réformes, les méthodes ou ces processus qui pourront aboutir à une création raisonnée du logement ? (Vous pouvez répondre par des mots clefs ou des phrases) A : notion de logement de qualité :
............................................................................................................................................. B : contrainte actuelles (contextuelles)
............................................................................................................................................. C : réforme à envisager
............................................................................................................................................. c-1 : dans le processus d’élaboration de CPA
............................................................................................................................................. c-2 : dans la méthodologie de conception
............................................................................................................................................. c-3 : autre
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BIBLIOGRAPHIE: DEILMANN Harald, KIRSCHENMANN J-C, PFEIFFER Herbert, Wohnungsbau. The dwelling. L'habitat, K. Kramer (Stuttgart) 1973. Claude LAMURE, Adaptation du logement à la vie familiale éditions Eyrolles 1976. Jacques Sbirglio, Le Corbusier l’unité d’habitation de Marseille, éditions Parenthèse 1992. Amos Rapoport, Pour une anthropologie de la maison, collection aspects de l’urbanisme éditions DUNOD 1972 Paris. Philippe Boudon, Pessac de Le Corbusier, collection aspects de l’urbanisme éditions DUNOD 1977 Paris.
SITE INTERNET www.mhu.gov.dz www.cyberarchi.com
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