terre de Rugby N° 9

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Grenoble

Terre de rugby LE MAGAZINE DU FC GRENOBLE RUGBY

Dossier

FCG-COMITE DES ALPES

Numéro 9

Novembre 2011


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SOMM AIRE

BILLET D’HUMEUR............................... p

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Max Micoud La Parole à............................................. p

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Marc Baïetto Histoire....................................................... p

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La naissance du rugby grenoblois Equipe pro................................P

7 à 10

Edito

Les couleurs de l’Automne…

Michel Martinez Ma première fois … Raphaël Eymond Dans l’intimité de …Hugo & Lucas Dupont En coulisses … Roro Dossier....................................... p

12 à 15 FCG et Comité : le creuset d’une Elite internationale

zoom.............................................................. p

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Des coachs briefés à l’excellence Portrait.................................................. p

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Jean Garcia Portrait.................................................. p

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Clément Darbo Jeunes ....................................... p

20 à 21 Les stages d’été prennent de la hauteur

tournois ............................... p

22 à 23

Une saison qui démarre bien Evènements ..................................... p

Cela présagerait-il d’un printemps lumineux ? A cet instant nous n’en savons rien, mais tout le monde travaille d’arrache-pied pour faire franchir un nouveau palier à notre FCG. Joueurs, salariés, entraineurs, dirigeants, bénévoles, actionnaires, partenaires, tous unis vers un même but : GAGNER DES TITRES ! C’est tout ce qu’il manque aujourd’hui à notre Club, et chacun de nous doit avoir maintenant cet objectif à l’esprit. Allez le Club !

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Forum des sports et Vitalsport Brèves.......................................p

L’automne est la saison de la mélancolie, du souvenir, …. Pour nous, c’est le moment où l’on pose les bases d’un hiver laborieux, rigoureux, avant un printemps de lumière et de fête. Le début de saison est brillant pour toutes les équipes du Club, de l’école de rugby jusqu’à l’équipe Pro.

Daniel Jennepin

Président de l’Association du FC Grenoble Rugby

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Grenoble Terre de Rugby n° 9 - Magazine de l’Association du FC Grenoble Rugby - 4° trimestre 2011 Siège : Stade Lesdiguières - Avenue Albert Reynier- 38100 Grenoble - Tél 04.76.44.09.63 - Fax 04.76.44.20.28 - E-mail : fcgrenoble.asso@wanadoo.fr. - Site internet : www.fcgrugby.com Directeur de publication : Daniel Jennepin, président de l’Association du FCG - Rédacteur en Chef : Hervé Senebier Comité de rédaction : André Hequet - Jacques Gregoire - Yves Fornier - Gérard Deplace - Jean Pierre Henry - Alain Garnier Rédaction : Isabelle Doucet-Sardin, G.G - Crédit photos : Peppino / Thomas Bianchin / archives FCG - Régie publicitaire : Association FCG - Editeur : OPTICAT - 8, rue du Château 38320 Eybens - Tél 04.76.25.94.25 - Maquette : Extrem-K - Flashage, Impression, Façonnage, Routage : Esat Esthi St Martin d’Hères- Dépôt légal à parution - ISSN 2103-7930

Terre de Rugby n°9 - Novembre 2011

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Billet d’humeur... Max Micoud

M

ême en sport les plus doués doivent prendre le temps d’apprendre s’ils veulent être de bons professionnels. C’est en cela que la formation est essentielle pour atteindre l’excellence. De fait, au-delà de la compétition sportive, le rugby reconnu pour ses valeurs, altruisme, respect de l’adversaire, courage et fierté, trouve son creuset dans les écoles de rugby comme dans la chaleur des clubs et dans l’orgueil de ses éducateurs, lorsque les “petits” brillent sur le pré, que ce soit au challenge Alberto ou plus tard comme Vincent Clerc, en coupe du monde. L’apprentissage de la technique est certainement fastidieux, mais toucher du ballon doit être une récompense comme l’accès à l’odeur d’un vestiaire et la fierté de porter le maillot. Ces quelques lignes soulignent à l’envie qu’en rugby formation et éducation sont deux concepts indissociables. Ce qui fait la valeur et la force d’un club à se renouveler n’est que partiellement lié aux résultats sportifs de son équipe première, fut-elle

professionnelle, mais tout autant à l’appartenance de ses membres aux années passées à vaincre la peur d’avant match, à souffrir dans les frimas d’hiver, à serrer son copain au plus près, à chanter les soirs de victoire dans la chaleur de l’amitié et le respect de soi au regard de ses coéquipiers. La société d’aujourd’hui offre bien des lacunes : famille diluée voire absente, destruction individuelle dans la fumée des collectivités urbaines, désir de l’immédiat dans l’oubli de l’effort et même en sport, l’éthique bafouée par l’irruption déviante de l’argent. Voilà pourquoi l’éducatif rugbystique ne doit pas être un seul refuge sociétal mais une étape pour un mode de vie qui se poursuivra au-delà d’une jeunesse heureusement encore insouciante, au cours de laquelle le rugby est surtout une rencontre où la réalité arrive parfois à éblouir même le rêve.

Pour conclure ces quelques lignes, que reste-t-il à un ancien président du FCG, quand le temps a effacé ses obligations et les émotions du passé ? Entendre le cri libérateur d’un enfant qui marque un essai avec le ballon parfois plus gros que lui, mais transmis par un copain. C’est aussi être persuadé que la maison “Rouge et Bleue” est éternelle parce qu’elle repose sur des fondations qui relèvent autant de la passion que de l’humanisme de ses membres, l’un et l’autre transmis en grande partie par cette race de pionniers que sont les éducateurs et les entraineurs.

Max MICOUD

C’est dans son éducatif sportif que se forme souvent l’homme de demain, capable de donner un sens à sa vie, comme il a essayé dans sa jeunesse de maîtriser la trajectoire d’un ballon capricieux.

La parole à… Marc Baïetto

Y

a t-il une école de la vie plus riche que le rugby ? Y a t-il un lieu où l’on apprend la solidarité, le sens du collectif, l’altruisme ? Ici, nul ne peut briller seul ! Qui dira le travail en commun de huit avants qui conquièrent le ballon dans une poussée collective ? Quelle plus belle illustration de la vie Grenobloise ?

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Une agglomération riche de 27 communes chacune porteuse d’un peu du génie du lieu, une agglomération innovante qui prend à contre-pied les professeurs “tant pis”, une agglomération s’appuyant sur le triptyque université, recherche, industrie, un territoire qui marie plaines et montagnes. Le rugby c’est l’image de ce que nous vivons chacun au service de tous, chacun attentif à tous avec un seul but : vaincre ; et pour nous, vaincre la pauvreté, surmonter les crises, transformer les idées en actions.

Oui, le rugby est beau comme nos montagnes.

Marc Baïetto Terre de Rugby n°9 - Novembre 2011


Histoire

La naissance du rugby grenoblois Présente à Grenoble depuis maintenant près de cent vingt ans, l’ovalie a fait ses premiers rebonds dans la cour du lycée Champollion. Petit retour historique sur les origines du rugby rouge et bleu.

N

é en Angleterre en 1823 de la tricherie de William Webb Ellis, slalomant ballon en main lors d’une partie de football (la réalité historique diffère peut-être un peu de la légende), le rugby se développe rapidement chez nos voisins d’Outre Manche durant la deuxième partie du 19ème siècle. Dès les années 1870, des expatriés britanniques commencent à importer le rugby dans l’Hexagone, d’abord en Normandie, et dans la région parisienne. C’est justement dans un lycée parisien que le jeune Paul Gambier entend parler pour la première fois de ce sport étrange qui se joue avec un ballon ovale… Son père, général, étant transféré à Grenoble, le jeune Paul effectue sa rentrée de l’année 1892 au lycée Champollion. Le temps de faire connaissance avec ses nouveaux camarades, le néo grenoblois ne tarde pas à leur parler de ce jeu qu’on appelle encore à l’époque le football rugby.

A l’automne 1892, dans la cour du lycée Champollion, une dizaine de lycéens isérois écoute donc, attentive et passionnée, le récit et les explications de leur camarade Paul. Louis Dalban, Jean de Crozals, Auguste Clément, Victor Eymard, Claudius Rodolphe, Paul Marmonnier, Jean Giraud et leurs camarades Berlioz, Bouzoud, Bouchayer, Briffaud, Combes Jordan ou Gay s’enthousiasment très vite pour le rugby. Accompagnés des étudiants anglais, Henry et Wallace Benson et Charles Duckit, ils créent le tout premier club de rugby grenoblois, l’Association Athlétique du Lycée dont la devise est “mens sana in corpore sano” ! Avec l’aide bienveillante de leur proviseur, Monsieur Muller, les jeunes pensionnaires de Champollion commencent à caresser le cuir ovale sur un terrain situé cours Jean-Jaurès, proche du lycée Vaucanson, que bien des espoirs grenoblois fréquenteront quelques décennies plus tard… Les premières rencontres de rugby disputées à Grenoble opposent les lycéens de la ville à leurs homologues lyonnais. Ces premières rencontres scolaires suscitent un réel engouement et différents clubs civils font leur apparition dans l’agglomération. Alors que des transfuges de l’athlétisme fondent le Cercle Sportif Grenoblois sous l’égide de Charles Piccardy, la “bande de Champollion” réplique, sous l’impulsion de Louis Dalban, avec la création du Stade Grenoblois. Les deux clubs se partagent la suprématie locale jusqu’à l’apparition de l’Union Athlétique Grenobloise au début du 20 ème siècle… Souhaitant être plus forts face à la concurrence (notamment celle de Romans, déjà…), les trois clubs grenoblois décident de fusionner pour créer un grand club dans la capitale des Alpes. Près de vingt ans après l’arrivée du rugby à Grenoble dans le cartable de Paul Gambier nait ainsi, en 1911, le Football Club de Grenoble, notre FCG ! G.G. Terre de Rugby n°9 - Novembre 2011

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L’ENTRETIEN

Michel Martinez, vice-président du Directoire

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“Nous sommes prêts” Pour Michel Martinez, le vice-président du Directoire, le FCG est désormais armé pour accueillir la montée en Top 14. Reste au secteur sportif à valider l’énorme travail réalisé en coulisses. Terre de Rugby : Michel, comment et depuis quand êtes-vous un acteur majeur du FCG ? Quel est votre rôle, précisément ? Michel Martinez : “Je suis dirigeant au club depuis sa remontée en Pro D2 (2006). Au départ j’appartenais au bureau directeur et, avec le changement opéré lors de la saison dernière, je suis désormais vice-président du Directoire qui compte 2 membres, Marc Chérèque (président du Directoire) et moi-même. Avec Marc nous animons l’équipe opérationnelle du club. En parallèle, il existe un Conseil de surveillance fort de quinze membres, et qui a une action transverse au FCG. Mais avant cela, j’ai toujours été un des sponsors du club au travers de la société que je dirige (AED, Appareillage Electrique Dauphinois, ndlr). Depuis plus de 20 ans AED soutient le FCG. L’année de la remontée, Marc a souhaité que j’intègre son équipe, ce que j’ai fait avec grand plaisir. Ma sensibilité, mon métier, se tournent davantage vers le commerce, le marketing et le management. Avec Nicolas (Trichet, directeur commercial et marketing, ndlr), qui a accompli un énorme travail depuis plusieurs années, depuis plusieurs années, nous nous attachons a créer une offre commerciale la plus pertinente possible et adaptée aux besoins de nos partenaires. Notre finalité satisfaire nos clients afin de développer notre chiffre d’affaires et dégager ainsi les moyens nécessaires au développement du FCG.

TdeR : A ce titre, vos objectifs sontils atteints ? MM : Nous avons tablé dès le début de l’aventure sur une croissance annuelle de notre chiffre d’affaires de 1 M€ et cela a été tenu.

TdeR : Comment définiriez-vous la teneur de votre mission ? MM : C’est avant tout une belle aventure humaine, initiée il y a plus de cinq ans. Nous Terre de Rugby n°9 - Novembre 2011

avons fait beaucoup de choses, nous avons su analyser ce qui n’a pas toujours fonctionné. Mais je suis heureux de l’évolution du FCG.

TdeR : Il ne manque qu’un retour en Top 14... MM : Tous les ingrédients sont réunis pour monter cette année. Commercialement et au niveau de ses infrastructures, le club est prêt. Je crois pouvoir dire que nous l’étions déjà la saison dernière. Cela fait cinq ans que l’on bâti les fondations, avec patience, méticuleusement. Nous arrivons au but, il faut franchir la dernière marche de préférence cette année. Le rugby à Grenoble est viable en Top 14, plus difficilement en Pro D2.

TdeR : Il s’en est fallu de peu, que cela se produise la saison dernière. MM : Nous avons été très déçu de cet échec en demi-finale, même si l’ensemble de la saison a été remarquable. Je souhaite que cette défaite face à Bordeaux soit bénéfique en termes d’expérience. La pression que nous avons mal gérée à cette époque doit nous rendre plus forts. Cette saison nous avons, il me semble, toutes noschances de monter et de terminer à la 1ère place. Notre effectif le permet.

études et des enquêtes. On espère pouvoir déposer un permis de construire en fin d’année 2012.

TdeR : En quoi consistera-t-il ? MM : Nous voulons fabriquer des espaces multi-activités, qui balayeront à la fois les secteurs tertiaires, ceux de l’hôtellerie, du commerce et du logement et qui se situeront du côté des tennis. Sur la partie du stade à proprement parlé, nous désirons fermer l’espace entre les tribunes Finet et Nord, et reconstruire de nouvelles tribunes à leur place.

TdeR : De quoi êtes-vous le plus fier ? MM : Je suis fier d’avoir initié une politique d’investissement, qui nous a permis de nous développer. Et je suis fier de travailler avec les hommes qui composent le FCG, que ce soit Marc, les salariés du club, les gens de l’association ou les entraîneurs.

Tde : Quels sont vos plus beaux souvenirs, jusque-là ? MM : Il y a deux belles victoires, à La Rochelle

TdeR : Comment jugez-vous le championnat de Pro D2 ? MM : Il est bien plus homogène que les an-

en mai 2008 (20-17), et à Oyonnax la saison dernière (26-19). Et j’espère que les prochaines victoires seront autant de bons souvenirs (rires).

nées précédentes. Beaucoup de favoris seront là, et nous pourrions assister à des surprises. De notre côté nous bénéficions d’un bon effectif avec un bon encadrement. On essaie de produire du jeu, sans oublier les fondamentaux et je crois que nous sommes capables de le faire de manière efficace et spectaculaire.

TdeR : Est-ce que la montée en Top 14 représenterait une fin en soi ? MM : Non. Ce sera une grande fierté, un

TdeR : Pouvez-vous nous dire où en est le projet du stade Lesdiguières ? MM : Je souhaiterais vraiment que le projet Lesdiguières soit définitivement lancé d’ici la fin de l’année. L’année 2012 sera celle des

vrai aboutissement, parce que finalement on est là pour cela. Mais il ne va pas falloir s’endormir, il y aura au moins autant de travail à accomplir. Une autre aventure commencera et nous aurons peu de temps pour savourer, il faudra rapidement se mettre dans d’autres dispositions. Parce que la montre, finalement, ne s’arrête jamais...” Propos recueillis par G.G.

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MA PREMIERE FOIS

équipe pro

Raphaël Eymond Aligné à une aile de l’attaque de l’équipe professionnelle lors des trois premières journées de championnat, Raphaël Eymond compte bien regoûter aux joies de la Pro D2.

“Tout faire pour revenir” Terre de Rugby : Raphaël, comment as-tu accueilli ce début de saison très positif d’un point de vue personnel ? Raphaël Eymond : “C’est toujours une surprise d’être appelé en équipe fanion. J’ai joué mes premiers matchs avec les professionnels et j’ai été ravi que le staff m’accorde sa confiance. Je pense que j’ai bénéficié d’une très bonne préparation avec le groupe pro et peut-être aussi des opportunités qui se sont présentées. Ceci dit, j’ai joué ma chance à 100 % et je suis ravi d’avoir pu goûter à l’aventure.

TdeR : Tu avais fait toute la préparation d’avant-saison. Penses-tu que cela a joué en ta faveur ? RE : J’ai eu la chance de pouvoir participer à la préparation. Ce fut très bénéfique pour moi, surtout que celle-ci fut très intéressante en termes de contenus. Suite à cette période de préparation, j’étais dans une grande forme et j’ai joué tous les matches amicaux de début

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de saison. Je n’osais pas penser que le staff technique me donnerait encore sa confiance lors des matchs de championnat, même si cela trottait dans un coin de ma tête... Mais je le répète, ce fut une grande et belle surprise. Et jouer à Lesdiguières devant tant de monde, ma famille et mes amis, ce fut émotionnellement très fort. Même si j’avais déjà foulé la pelouse de Lesdiguières avec les Espoirs, cela a une saveur particulière.

TdeR : Comment envisages-tu l’avenir, désormais ? RE : Il ne faut surtout pas brûler les étapes. J’ai profité au maximum du temps de jeu qui m’a été offert, mais le plus dur est à venir. C’est déjà une immense satisfaction pour moi, et j’espère de nouveau mériter la confiance des entraîneurs. Mais je sais que le chemin est encore long, avant de devenir un titulaire de ce groupe. Mais malgré tout, je ferai tout pour y revenir.” Propos recueillis par G.G. Terre de Rugby n°9 - Novembre 2011


dans l’intimité de...

equipe pro

Hugo & Lucas Dupont Un ballon dans les mains Avec à peine 18 mois d’écart, Lucas et Hugo Dupont ont toujours vécu les événements de la vie côte à côte. Aujourd’hui, leur rêve s’accomplit : ils évoluent tous les deux sous le maillot rouge et bleu de l’équipe professionnelle qui a accompagné leur enfance.

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epuis leur plus tendre enfance, l’ovale les berce. A peine 18 mois d’écart pour Lucas et Hugo Dupont qui ont fini par accomplir leur rêve de gosse et porter ensemble la tunique rouge et bleu des professionnels de Grenoble. La complicité qui les unit est franche et sincère, scellé du poids de l’amitié et de la fraternité entre deux gamins très tôt portés par le jeu. Ils sont nombreux, les souvenirs, à s’accrocher à leur mémoire d’adulte, entre les parties de ballons dans le jardin d’Echirolles, et les face à face, à qui prendra le meilleur, dans le couloir qui mène aux chambres. “Nous avons vraiment vécu beaucoup de choses fortes entre 0 et 10 ans. Nous étions indissociables, toujours ensemble. Et nous avions les mêmes amis”, se souvient Hugo, l’aîné des deux frères. Le rugby est leur trait d’union, indéfectible passion qui nourrit leur enfance. Mais la famille tient une place majeure dans leur cœur, et les sorties avec la famille Iss, amie du couple, les entraîne sur d’autres chemins. “Nous faisions beaucoup de randonnées, avec ces amis. Le fils de la famille, Robin n’a que quelques jours de plus que moi, et nous sommes très potes. Certes, on râlait un peu au moment d’aller marcher en montagne, mais nous étions finalement très heureux”, sourit Lucas. Dans la maison proche du stade de la Commanderie, à Echirolles, les premiers cadrages-débordements s’écrivent au rythme de l’affrontement. Un trou dans le grillage limitant l’enceinte du stade avait suffi à faire naître les premiers un contre un. “Parfois, on se battait très dur et nos parents nous séparaient. Un quart d’heure plus tard,

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nous éprouvions de nouveau ce désir indescriptible de nous retrouver pour jouer”, raconte Hugo. C’était le temps de l’insouciance, de la joie de croquer à pleines dents les grands espaces et de se construire des rêves communs. “On s’est toujours tiré la bourre tous les deux, mais avec le but de se rendre mutuellement plus fort. Nous avons des visions identiques de la vie, nos goûts sont les mêmes. Et nous pouvons dire que nous avons des caractères de sportifs” justifient-ils, en chœur. A la maison, pendant l’adolescence, les consoles de jeu qui fleurissaient les chambres de leurs potes étaient absentes de leur environnement. Loin de leur préoccupation. Dans la famille, c’est à l’air libre qu’on bâtit sa vie. “On regardait très peu la télévision, nous n’avons jamais eu de consoles de jeu. Nous, on était tout le temps dehors, un ballon à la main. Nos copains nous parlaient de certains dessins animés, et nous ne les connaissions pas du tout...” La chance de pouvoir vivre des choses communes, liée à un âge rapproché, et une éducation saine, ont suffi à leur enseigner les bases de la vie. Leur proximité est forte, elle ressemble à l’union sacrée et unique qui existe chez les enfants jumeaux. “Lucas, c’est la seule personne pour laquelle je n’ai pas de secret”, rapporte Hugo. “Je sais que s’il existe une seule personne sur laquelle je peux compter, c’est Hugo”, lui répond Lucas. Sans doute parfois difficile à atteindre pour le commun des mortels, la dimension affective qui les rassemble se renforce chaque jour un peu plus. Et elle n’est pas prête de s’éteindre. G.G.

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en coulisse

equipe pro

“Roro”, dans son élément Natif de Perpignan, “Roro” a rejoint le FCG il y a un peu plus de deux ans. Aujourd’hui, il est en charge de la logistique du stade.

Terre de Rugby : Roro, quels sont vos fonctions et votre rôle au sein du FCG ? Roro : “Je suis adjoint logistique. Je m’occupe de la panneautique du stade, qu’elle soit fixe ou déroulante. Mon travail consiste en l’entretien et la mise en place de nouveaux panneaux. Parallèllement, je gère la mise en place de tous les espaces de réception. Que ce soit les loges ou le chapiteau. Je m’occupe de tout ce qui concerne les boissons dans ces espaces. Je commande, gère les stocks pour les loges, le carré des chefs et ce sont les prestataires qui distribue. A ce titre, c’est le Chardon Bleu qui s’occupe des loges et La Fine Fouchette qui tient la place au chapiteau.

TdeR : Vous êtes un nouveau salarié du FCG... Roro : Absolument. Je suis salarié à temps plein, je fais mes 150 heures par mois. Là, je vais avoir beaucoup de travail pour le derby au Stade des Alpes contre Bourgoin, car il faut rapatrier tout le matériel vers le stade. Cela va demander une grosse organisation, car il risque de manquer un peu de matériel à disposition dans le stade, sur place. Aussi, je ne suis pas opérationnel uniquement les jours de matchs. Je suis à la disposition des commerciaux, pour la mise en place des espaces, lorsqu’il y a des réunions programmées avec les partenaires, par exemple. Je m’occupe également des repas des joueurs, du repas du président qui a lieu le vendredi, et de toute la logistique du stade, les commandes et la mise en place. Cela réclame beaucoup de temps, on n’a pas matière à s’ennuyer...

TdeR : D’où êtes-vous originaire ? Roro : Je suis né à Perpignan et de ma chambre d’enfant, j’avais une vue sur Aimé-Giral (le stade de Perpignan, ndlr). Ma sœur est la voisine de Nicolas Mas (le pilier international de l’USAP, ndlr), et nous connaissons bien les Catalans. Personnellement, j’ai appartenu pendant 35 ans à l’armée de l’air. J’étais parachutiste et, à partir de 1992, j’ai été muté à l’Ecole des Pupilles de l’Air de Montbonnot. D’ailleurs je suis toujours moniteur de parapente. Depuis deux ans et demi je suis à la retraite, et il n’était pas question pour moi de rester inactif. Je ne me voyais pas sans rien faire, à attendre que le temps passe ! J’ai toujours baigné dans le monde du rugby, j’ai moi-même pratiqué ce sport lorsque j’étais étudiant. Au lycée Arago à Perpignan, tout le monde jouait au rugby. Là-bas, il n’y a que ce sport qui existe ! Et puis j’avais beaucoup de copains qui œuvraient en faveur du FCG, alors je les ai rejoints. C’est un pur bonheur, car j’aime particulièrement l’ambiance du rugby. Et au FCG celle-ci est formidable entre les joueurs, le staff et les dirigeants.” Propos recueillis par G.G.

TdeR : Que faisiezvous auparavant ? Roro : J’avais le même emploi, à mi-temps. L’autre mi-temps était consacrée aux buvettes. Mais depuis cette saison, je fais cela à temps plein.

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DOSSIER

FCG-COMITE DES … LE CREUSET

En resserrant les liens avec les clubs amis et grâce au soutien du Comité des Alpes, le FCG entend s’appuyer sur une base solide qui garantit le meilleur à l’ensemble de ses collectifs, des juniors jusqu’aux professionnels. Depuis trois ans, c’est un dispositif large et efficace qui a été mis en place par l’association sportive du FCG. Il commence à porter ses fruits.

Christian Dullin, président du Comité des Alpes, affiche haut sa volonté d’une collaboration forte avec le FCG.

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“N

ous entretenons une relation privilégiée avec le FCG, qui s’articule autour de l’association sportive. Depuis trois ans, cette véritable collaboration est construite par des hommes sur la même longueur d’onde. Nous poursuivons le même but : que les meilleurs jeunes du Comité viennent jouer à Grenoble. C’est important d’avoir une élite régionale de jeunes car cela évite le départ de ces joueurs vers d’autres clubs”. Christian Dullin, le président du Comité territorial des Alpes, affiche haut ce nouvel état d’esprit, basé sur une entente constructive, qui lie désormais le Co-

mité et son club phare, le FCG. Une entente gravée dans le marbre : en 2008, la SASP du FCG, l’association sportive du FCG et le Comité des Alpes ont en effet signé un accord tripartite, instituant le principe du FCG comme club élite du Comité. Pour repartir du bon pied, les acteurs de la scène rugbystique territoriale ont opéré une remise en question complète. C’est sans nul doute le choc de la relégation de l’élite qui a initié ce changement. Le constat dressé en 2006 est sensible. Dans un climat difficile, les meilleurs joueurs sont happés par des clubs comme Bourgoin-Jallieu et Lyon. Grenoble a payé cher son éloignement de sa base. Et il n’est pas rare pour le FCG de jouer contre des équipes constituées de joueurs issus des Alpes et du creuset grenoblois. “Le travail mené par l’association depuis trois ans commence à porter ses fruits. Il y a moins de pertes. L’image de marque s’inverse”, constate le président du Comité, qui se réjouit de voir désormais les membres du club participer aux réunions du Comité. Rappelons également que trois éducateurs du FCG sont aussi membres du Comité des Alpes. Les éducateurs et les cadres techniques du Comité sont en contact permanent avec ceux de l’association. Les relations demeureront donc toujours les plus étroites, même après le déménagement du Comité à Montbonnot-Saint-Martin.


ALPES : …

D’UNE ELITE TERRITORIALE Deux axes de travail

C

oncrètement, les relations entre le Comité et le FCG se traduisent sur deux axes : le travail avec les clubs et le soutien du Comité. La mise en place d’une commission des relations avec les clubs amis, animée par Jacques Grégoire, permet que désormais les discussions ne se déroulent plus à sens

unique, notamment lorsqu’il s’agit de parler du prélèvement d’un joueur. “Une fois par an, nous invitons les clubs et leurs équipes premières pour un avant match. Lors de cette réunion, nous présentons le Comité des Alpes et le FCG. Notre intérêt est clairement exposé. Le président du Comité est garant de ce qu’il n’y ait pas d’abus. Si des arbitrages doivent avoir lieu, c’est le rôle du Comité. Les clubs et le FCG sont à l’écoute de ces décisions” précise Daniel Jennepin, président de l’association sportive du FCG. Le dialogue avec les clubs représente la

pierre angulaire de ce dispositif. Tous les clubs du Comité, ceux de l’Isère et des Savoie, sont concernés. Le cas du joueur Marvin O’Connor, qui arrive d’Annemasse en Haute-Savoie est à ce titre exemplaire. Le président de l’association présente un bilan annuel en nette progression : la saison 20102011 a vu s’opérer 130 mouvements entre les clubs et le FCG dont 70 à 75 vers Grenoble et une soixantaine en sens inverse, vers les clubs amis. “Nous travaillons avec 54 clubs dont plus de 40 appartiennent au Comité des Alpes”, précise Daniel Jennepin.

La Maison du Rugby Le Comité des Alpes porte le projet de son nouveau siège depuis sept ans. Peu à peu, l’idée de quitter Lesdiguières s’est imposée et le Comité est parti en quête de 3.500m² pour construire sa Maison du Rugby. C’est la municipalité de Montbonnot-Saint-Martin qui s’est montrée intéressée par l’arrivée de la structure au cœur de ses installations sportives du Pré de l’eau. Ce bâtiment de 900m², où travaillent onze salariés, sera bientôt livré. Il a été pensé comme une agora, un lieu de formation, d’échanges et de rencontres. “C’est la maison de tout le monde ”, insiste le président Christian Dullin. Elle offre 500m² de salles modulables destinées à accueillir des réunions de cinq à 150 personnes. Le Comité s’est en effet inscrit dans une politique de formations qualifiantes. Il ambitionne de devenir une antenne CFA et un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BP JEPS) a déjà été mis en place depuis l’an dernier. Avec cet équipement, le Comité désire s’ouvrir vers le monde de l’entreprise - il est situé à une passe d’Inovallée - ainsi que vers le grand public. Car la Maison sera aussi un espace culturel, lieu d’accueil d’expositions et de conférences. Le Comité a signé un bail pour le terrain avec la mairie de

Montbonnot-Saint-Martin et investi 1.2 M€ HT dans la construction du bâtiment ; un montant financé par des fonds propres et des subventions de la Région, du département, de la Fédération française de rugby et de Jeunesse et sports. Le terrain synthétique, homologué par l’International rugby board (IRB) ainsi que les vestiaires viennent d’être livrés. Un fonds spécifique au titre de l’avant-dernière coupe du monde de rugby, a servi de levier à la construction de cet équipement, lancée sur l’initiative du syndicat intercommunal. Uniquement dédié à la pratique du rugby, l’utilisation du terrain sera réservée en priorité au RC Grésivaudan, puis au Comité des Alpes pour ses besoins sportifs et éducatifs. Equipé d’une ligne droite d’athlétisme, il sera aussi ouvert aux écoles. Seul hic, après le déménagement du siège il n’y aura plus la même proximité entre le FCG et le Comité. En revanche, le FCG qui souffre d’une pénurie de terrains, attend des créneaux sur le nouveau pré synthétique de MontbonnotSaint-Martin. Mais en quittant Lesdiguières, le Comité laisse 400m² de salons et de salles qui permettront au FCG de se développer.

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DOSSIER

Des ententes et des P

our renforcer ses liens avec les autres clubs, le FCG met en place des ententes et des regroupements, en particulier sur les collectifs -15 ans à Grenoble et dans les tournois. Grande première, une balandrade, c’est-à-dire un rassemblement Elite favorisant la pratique de haut niveau, est désormais effective avec Seyssins sur la catégorie -19 ans (Crabos). En effet, pas moins d’une quarantaine de joueurs constituent ce collectif, de sorte que certains, notamment dans les premières années, jouent peu. C’est donc avec Seyssins qu’ils peuvent trouver du temps de jeu. Parallèlement, un éducateur du FCG participe au travail des -19 ans outre-Drac. “Les clubs demandent avant tout des joueurs et des échanges”, explique Daniel Jennepin, c’est ainsi que Grenoble et Seyssins partagent les mêmes tournois et le même bus. Depuis que le FCG a développé sa capacité à être au contact des autres clubs, le mouvement entériné, fait que les clubs, les joueurs et surtout les éducateurs respectifs se parlent et se rencontrent. Les Espoirs du FCG atteints par la limite d’âge sont aussi réorientés vers les clubs amis, à la seule restriction près que le Comité ne

compte pas d’équipe en Fédérale1, la plus proche étant Romans-sur-Isère. Le FCG aurait donc beaucoup à gagner à ce que des clubs alentour se hissent en Fédérale1 et y restent. L’école de rugby, qui constitue le gros des troupes des quelque 500 licenciés du FCG, accueille pour sa part de nombreux jeunes dans les catégories -14 et -15, dont une grande partie joue pour la première fois. Pour une intégration rugbystique réussie, des passerelles sont mises en place avec des clubs amis du FCG comme Seyssins, SaintMartin-d’Hères ou le Guc, dont ces jeunes

complètent les effectifs. Le responsable de l’école de rugby, Guillaume Cognard, suit leur parcours. Le principe demeure toujours le même pour ces joueurs, qui gagnent ainsi du temps de jeu tout en restant attachés au FCG. C’est ainsi que les collectifs du FCG peuvent continuer à jouer au plus haut niveau du championnat. En tant que club professionnel, le FCG est incité à intégrer des jeunes de plus en plus tôt. Le règlement de la Fédération française de rugby impose en effet qu’à partir des catégories -16 ans, au moins quinze joueurs sur les 22 de la feuille de match sont licenciés depuis deux ans au club. Logiquement, ces jeunes arrivent des catégories -14 ans et ont été identifiés parmi les meilleurs des -13 ans. Au calendrier des manifestations, le club organise également des matches amicaux délocalisés, comme ce fut le cas cette année des Espoirs contre le Lou à Saint-Egrève, des juniors à Tullins ou des Pro à Voiron.

www.alpesrugby.com

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regroupements

FCG-COMITE DES ALPES

Avec les Amazones de Sassenage, ce sont Enfin, un représentant du FCG est désormais des passerelles techniques qui permettent systématiquement présent dans les réunions aux joueuses de l’élite, qui évoluent en Top de clubs de Fédérale. Le dialogue et des 10, de progresser. Fred Courcel et Gilles Piéchanges sont entérinés. “On commence à chon-Martin les voir un travail inépaulent dans Le rugby, de retour téressant avec les leur préparation, à Grenoble comme clubs”, constate en leur apporDaniel Jennepin. fédérateur d’une tant conseils et Certes, il existe identité régionale moyens. Cette toujours des tendémarche a été initiée par le Comité des sions, elles se jouent en particulier sur les Alpes dans le but de développer le rugby fé- sélections régionales. Les bons jeunes sont minin. très sollicités. Le FCG travaille donc sur l’élaPar ailleurs, les éducateurs des clubs amis boration de ce calendrier de rencontres avec sont invités à participer à des journées de le Comité des Alpes. séances techniques spécifiques avec les édu- De la réussite de ce dispositif dépend l’homocateurs du FCG. généité de tous les collectifs du FCG. “C’est

un travail de fond qui paie, insiste le président de l’association. Pour la première fois, il n’y a pas de trou dans les équipes. Nous sommes désormais en capacité de restituer tous les ans au rugby des Alpes des joueurs de qualité. Nous avons voulu initier un mouvement. Nous sommes sur la bonne voie. C’est un travail mis en route pour les quinze à vingt prochaines années et qui fait de Grenoble un club enraciné dans sa région”. Pour les années à venir, le FCG tient à consolider la démarche qu’il a engagée en continuant sur sa lancée. Redevenu club référent, il se doit de toujours être plus attractif, surtout si le Top 14 pointe au bout de la saison. Isabelle Doucet-Sardin

Une pyramide en construction Le Comité des Alpes compte 59 clubs. Son territoire recouvre l’Isère Sud, la Savoie et la Haute-Savoie. Jamais un seul club n’a joué en Fédérale 1 en Isère. La pyramide des clubs est encore en construction. Aujourd’hui, un seul club évolue en Pro D2 (le FCG), six clubs jouent en Fédérale 2 et sept en Fédérale 3. Seules les Amazones de Sassenage jouent au plus haut niveau, dans le Top10 féminin. Le président du Comité reconnaît cependant que le niveau sportif ne suffit pas si les financements ne sont pas au rendez-vous.

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zoom

Des coachs briefés à l’excellence Il a été fortement question de formation et de résultats lors de la réunion de rentrée qui a rassemblé tous les intervenants sportifs, entraîneurs, préparateurs physiques et dirigeants des équipes jeunes, soit une cinquantaine de personnes, responsables des catégories moins de 16 ans à moins de 23 ans.

“L

e début de championnat est plutôt satisfaisant”, constate Jean-Pierre Henry, vice-président sportif de l’association sportive du FCG. A ce jour, les collectifs -16ans, -19ans et -21ans sont les leaders invaincus de leurs poules. Un signe positif pour un effort qualitatif engagé déjà depuis plusieurs années. Mais le temps n’est pas à l’autosatisfaction. La saison 2011-2012, sera tendue vers la réussite du collectif le plus à même d’accéder au niveau le plus élevé des phases finales de championnat. La commission sportive prendra alors les décisions qui s’imposent pour renforcer cette équipe. On a donc beaucoup parlé résultats lors de cette réunion de rentrée qui s’est déroulée en septembre au Saint-Jacques à Echirolles ; des résultats lisibles en externe et porteurs d’une dynamique en interne. Ce temps fort dédié à la communication et à l’échange a permis de rappeler les objectifs du FCG pour ses équipes jeunes. A commencer par l’excellence de la formation et l’accession au meilleur niveau national. Classé treizième club formateur français, le FCG veut entrer au top ten et voir son centre de formation passer de la catégorie 2 à 1 en 2012. Jean-Pierre Henry, rappelle que la saison dernière a vu les seize collectifs concernés accéder aux phases finales des championnats. “Obtenir un titre national serait un signe fort”, insiste le vice-président. La formation grenobloise peut s’enorgueillir d’afficher des collectifs homogènes. Et de citer les -19 ans et les -21 ans, des équipes à très beau potentiel. Sans parler des -23 ans où jouent des joueurs surclassés, et qui réalisent un très beau début de saison.

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Des points de progression Pour autant, certains manques ont été mis en évidence. Alors que les objectifs gagnent en précision, il convient en effet de déterminer les rôles de chacun. Ce qui a fait poindre le besoin d’une coordination générale. C’est la raison pour laquelle l’association sportive envisage à terme l’ouverture d’un poste de directeur de la formation en charge du pôle formation et de l’école de rugby. Par ailleurs, l’encadrement fait preuve d’une relative stabilité, qui lui permet de monter en puissance. La coordination entre les collectifs est réelle et l’ensemble est désormais cohérent. Notons l’arrivée de Lionel Enselmoz, ancien du FCG, au poste d’entraîneur des -16 ans ainsi que de Sébastien Dupoux,

conseiller technique au Comité des Alpes et ancien entraîneur de l’équipe de France -18 ans, qui s’occupera des -21 ans. Titus Jean entraînera désormais les -23 ans et David Dussert prend les fonctions d’entraîneur adjoint de la pépinière. Néanmoins, les intervenants pointent des conditions d’entraînement difficiles avec des infrastructures limitées. Le travail reste dépendant des conditions météo et les dirigeants regrettent l’absence de perspective quant à l’amélioration de l’accueil des joueurs. I.Doucet-Sardin

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Portrait

Jean Garcia

Sous le signe du bénévolat Le responsable de la Commission insertion scolaire et professionnelle n’a jamais raccroché les crampons. Il redonne aux jeunes ce que le rugby lui a apporté.

E

ducateur depuis 1965 ! Jean Garcia n’a jamais quitté le monde du rugby. Joueur, éducateur, ingénieur-chimiste : la balle ovale l’a accompagné tout au long de sa carrière. A 70 ans, il reconnaît que le sport est pour lui source d’énergie.

le monde de l’entreprise. “Pour l’heure, le réseau fonctionne surtout grâce aux personnes qui siègent à la commission”, reconnaît néanmoins Jean Garcia.

Une mission

Jean Garcia est aussi un cyclotouriste affranchi et un bouliste polyvalent, aussi à l’aise à la pétanque qu’à la lyonnaise. Il est depuis quatre ans le responsable de la commission insertion scolaire et professionnelle (CISP). “J’ai rejoint le FCG l’année de la remontée en Pro D2. J’ai été vice-président chargé des sportifs, je me suis occupé des Espoirs et j’ai mis en place cette commission”, explique le rugbyman. Le constat est simple. Les collectifs -17 ans, Crabos, Reichel et Espoirs comptent environ 140 joueurs, auxquels il convient d’ajouter l’effectif du centre de formation et du pôle espoirs du Comité. “Très peu ont un suivi scolaire et professionnel. Les parents nous questionnent”, explique le bénévole en charge de

Depuis un an, la CISP a mis en place un système de parrainage. Un membre de la CISP suit le dossier d’un jeune en particulier et reste le point de contact privilégié avec ses parents. C’est un véritable coaching dont il bénéficie, de l’élaboration du CV à la préparation à l’entretien d’embauche. “Nous connaissons bien le jeune dont nous proposons le profil à une entreprise”, insiste Jean Garcia. “Nous avons eu des résultats, poursuit-il. C’est une commission qui dure dans le temps. Pour cela, il faut savoir se remettre en cause et attirer du sang neuf, des gens qui aiment le sport, qui aiment les jeunes et souhaitent leur apporter leur expérience”. La CISP a traité 63 dossiers en 2011 et bénéficie d’une réelle reconnaissance de la part du club, des parents et des jeunes. Pour Jean Garcia, être auprès des jeunes, c’est avant tout une mission. “Des personnes se sont

l’animation de la CISP. Pour cela, il entend développer des relations avec le réseau de l’Association des partenaires et attend à ce titre que les entreprises partenaires du FCG expriment leurs besoins en termes de ressources humaines. Il insiste sur l’image positive que véhiculent ces jeunes rugbymen dans

occupées de moi lorsque j’étais jeune. Je dois au rugby ce qu’il m’a apporté”. Il se pose aussi en ardent défenseur de la condition des bénévoles, qui ne demandent pas plus qu’un accès au stade, pour eux et les entreprises qui les aident. I.D.S.

Un sportif accompli

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publicitĂŠ


Portrait

Clément Darbo

Darbo, intégration éclair E

n l’espace de quelques semaines seulement, Clément Darbo s’est fondu avec habileté dans le paysage rugbystique grenoblois. Rencontre avec un demi de mêlée bien dans ses baskets, décidé à faire partie d’un groupe qui donnera des ailes nouvelles au FCG.

Dimanche 31 janvier 2010, stade du Hameau. La Pro D2 dispute sa 19ème journée, le FCG est toujours dans les clous pour rejoindre le fameux cercle des barragistes et c’est à Pau, pied et porte des Pyrénées, que tous les Grenoblois vont faire connaissance avec Clément Darbo. Ce jourlà, à lui seul, le demi de mêlée ecoeurera les Isérois et jettera un gros trouble sur les ambitions alpines. 26-3, score final, et Clément Darbo, auteur d’un essai, trois pénalités et deux transformations, fut le grand bonhomme de la partie. Cela, évidemment, n’a pas échappé au staff technique du FCG, qui se décide logiquement à faire les yeux doux à ce demi de mêlée plein d’audace et de culot.

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“Cela faisait 2 ans que nous étions en contact”, confirme Clément Darbo, “et cette année-là, j’ai réalisé ma plus belle saison avec Pau. J’avais été sollicité par plusieurs clubs de Top 14, mais cela n’avait pas abouti. Au final, j’ai refait une saison à Pau, bien moins efficace. Nous étions 3 demi de mêlée, nous tournions beaucoup, j’avais beaucoup moins de temps de jeu. Mais Grenoble a continué à s’intéresser à moi, et le discours m’a plu. Les dirigeants m’ont certifié que nous ne serions que 2 demi de mêlée, et l’ambition de monter a fini par me séduire”, affirme encore le cornac rouge et bleu. Le changement fut profond, entre les Pyrénées et les Alpes. “Ici, les entraînements sont beaucoup plus long qu’à Pau. Tout est plus précis aussi, on rentre davantage dans les détails”, argumente-t-il. Et Clément Darbo s’est rapidement adapté à ses nouvelles couleurs. Intégré à l’effectif à la vitesse de l’éclair, il convainc l’ensemble du peuple isérois dès ses premières sorties. “Ici, je n’ai pas de pression”, sourit-il. Les perches grenobloises furent instantanément conquises par le prodige qui, dès sa première titularisation contre Mont-deMarsan, lors de la 3ème journée, montra des arguments flatteurs. Avec 17 points inscrits sur 22 au total, pour une victoire 22-16, Clément Darbo est adopté par le public de Lesdiguières. “J’ai voulu montrer qu’on pouvait compter sur moi”, témoigne celui qui juge “le début de saison plutôt positif.” Avec Jonathan Pelissié “très bon joueur, capable de prendre des initiatives et souvent désarmant pour les adversaires”, le club peut se targuer de posséder deux excellents demi de mêlée. “Le groupe vit bien, on commence à se trouver, on est dans les clous. Mais attention, la saison est longue et je crois qu’il faut attendre la période de Noël pour en savoir davantage. Le championnat est de plus en plus difficile mais je suis ici avec les mêmes ambitions que celles du FCG, à savoir retrouver le parfum de l’Elite.” Avec un tel joueur dans ses rangs, Grenoble a déjà fait un premier pas. G.G.

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Jeunes

Les stages d’été prennent La deuxième édition des stages d’été, qui accueillent des jeunes de 10 à 15 ans, a rencontré un franc succès. Les organisateurs songent déjà à l’organisation des prochaines sessions ouvertes à tous les rugbymen en herbe.

L

a première semaine du mois de juillet sonne le rassemblement des jeunes joueurs de rugby autour des stages de rugby lancés en 2010 par le FCG. “La première année, nous avons accueilli 60 jeunes et la deuxième 90 jeunes”, note Guillaume Cognard, le responsable du pôle jeune du FCG. Ces stages ont été mis en place par Nicolas Rizzi dans le cadre de sa formation BP JEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport). Ils s’adressent à tous les jeunes joueurs de rugby, licenciés du FCG (pour 40% des inscrits) ou d’autres clubs (60% des participants) et se déroulent en journée, de 9 heures à 17 h 30, en demi-pension, sur les installations de Bachelard et à la Bodega de Lesdiguières. L’encadrement est assuré par des éducateurs issus de plusieurs clubs amis (Guc, RC Chartreuse-Néron ...) et ceux des collectifs juniors du

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FCG. Des animatrices prennent les enfants en charge hors des temps sportifs autour de jeux, de séances vidéo ou de visite des installations.

Un approfondissement Les jeunes sont réunis en groupes de niveau et en groupes d’âge. Les classes -11 ans, -13 ans et -15 ans sont les plus représentées. ”Entre 10 et 15 ans, ce sont des enfants autonomes et certains évoluent à une période charnière de leur apprentissage sportif. Pour certains, nous assistons à une progression, pour d’autres, c’est une découverte. Ces stages sont très différents des entraînements qu’ils connaissent au FCG ou dans leurs clubs. Ils profitent d’une approche et d’un encadrement plus poussés. C’est un vrai stage de perfectionnement, un approfondissement“, explique le responsable du pôle jeune. “Les joueurs ne viennent pas pour les loisirs extérieurs. Ils sont là pour progresser et découvrir le milieu professionnel, les lieux où s’entraînent les pros du FCG. Ils sont heureux de côtoyer l’élite des jeunes. Ce n’est pas un centre de loisirs”, insiste-t-il. Il en profite pour

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stage été

de la hauteur préciser que le FCG ne mène pas d’action de recrutement au travers de ces opérations. Les participants tirent les bénéfices de ces stages tout au long de leur année rugbystique. Portés par l’ambiance qui se dégage durant cette semaine entre les licenciés de tous clubs, ils se retrouvent dans un esprit de camaraderie sur les terrains au mois de septembre. Ce qui est vrai pour les jeunes l’est aussi pour les éducateurs qui se revoient sur les tournois tout au long de l’année. “Cela crée du lien entre les clubs ”, constate Guillaume Cognard. Des clubs qui découvrent le FCG de l’intérieur et peuvent le constater “ce n’est pas qu’une machine à gagner où les enfants sont poussés !”

Rencontre à l’Alpe d’Huez Le point d’orgue de la dernière session fut bien entendu la rencontre à l’Alpe d’Huez avec les pros qui préparaient leur nouvelle saison. Lors de cette journée en altitude, les jeunes stagiaires, qui sont montés avec le bus du FCG, ont assisté à l’entraînement des collectifs, mais aussi à des séances plus spécifiques de musculation de combat et de technique rugbystique, participé à une séance de photos et d’autographes et pour les plus grands, bénéficié d’une session de décryptage autour d’une vidéo de jeu. “Jeunes et joueurs étaient contents de cette journée”, déclare Guillaume Cognard qui tire un bilan positif de ce rapprochement privilégié. Cet essai réussi sera reconduit dans les prochaines éditions. “Les pros sont très dispos et prennent le temps de discuter avec les jeunes”, poursuit le responsable.

Les stages ont de l’avenir En 2012, les organisateurs envisagent d’ouvrir une deuxième semaine de stage d’été, peut-être au mois d’août, pour accueillir deux fois 90 participants. Car la demande est soutenue, notamment du côté du public jeune, c’est-à-dire jusqu’aux moins de 13 ans. “Les moins de 15 ans sont moins intéressés car pratiquant beaucoup de rugby dans l’année, ils ont besoin d’une coupure”, explique Guillaume Cognard. Ces stages commencent à être connus des clubs extérieurs, d’autant que leur prix est attractif. L’information sera alors plus largement diffusée. Les organisateurs envisagent aussi la création d’un blog agrémenté de photos. Isabelle Doucet-Sardin

Du rugby, mais pas que… La semaine s’articule autour de six séances de rugby et d’un tournoi. Elle est ponctuée d’activités en dehors du rugby comme l’accrobranches ou une sortie au bord d’un lac. Les premiers jours, les jeunes sont évalués dans le jeu, mais aussi physiquement. Les après-midis sont consacrés aux ateliers techniques : travail aux postes ou individuel (passes, jeu au pied…)

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La dernière journée de stage est souvent un temps multi jeux. Cette année, les enfants ont clôturé leur stage à la piscine Flotibulle au Pont de Claix. Puis les parents sont invités à une remise de récompenses. Les joueurs les plus compétitifs, les plus fair-play de chaque catégorie sont distingués. Les jeunes repartent aussi avec leur dotation souvenir : casquette et tee-shirt du stage.

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tournois

Une saison qui T

en quelque sorte, à leur Coupe du Monde à eux : le tournoi de Rodez, ous les feux sont au vert en ce début de saison pour les véritable Everest de la catégorie.“C’était notre première participation quelques deux cent vingt enfants et plus de trente éducateurs et bénévoles de l’école de rugby du FCG qui enreà ce tournoi prestigieux qui regroupe des équipes venues d’Ecosse, gistre des premiers résultats très satisfaisants ! Chez les Espoirs, le d’Irlande, d’Afrique du Sud, d’Argentine, d’Allemagne, d’Italie ou de sourire est également de mise puisque les jeunes grenoblois ont pris Belgique” se réjouit Guillaume Cognard. Et pour une première, elle est la troisième place du championnat de France de rugby à 7 début sepplutôt réussie puisque les benjamins grenoblois ont pris une très hotembre. Retour sur un début de saison réussi… norable douzième place.“Nous perdons en huitième face à Toulon qui “Nous sommes bien rentrés dans notre saison” se félicite Guillaume va en finale après avoir terminé deuxièmes de notre poule derrière Cognard, directeur de l’école de rugby du FCG qui, en bon éducateur Toulouse qui gagne le tournoi…” raconte Guillaume qui entraîne la catégorie en compagnie de Dominique Lastella, Pierre Moreno, Alain qu’il est, souligne très vite que ces bons débuts sont “à confirmer”.“On a senti un petit effet Coupe du Monde avec Bassani et Franck Mathurin. “Nous n’aurions Les espoirs l’arrivée de nouveaux enfants qu’il a fallu bien pas dû perdre face à Toulouse” regrette le digrenoblois au intégrer” souligne l’ancien trois-quarts centre recteur de l’école de rugby tout en soulignant troisième rang des Espoirs grenoblois, visiblement ravi de l’imque ce tournoi a permis aux jeunes isérois de hexagonal ! plication de toute une équipe d’éducateurs et toucher du doigt le “haut-niveau de leur cabénévoles soudée et tournée vers des objectifs tégorie”. communs très forts. “De la catégorie -7 ans jusqu’au -13 ans, on est Accompagnés des minimes, les benjamins ont ensuite pris la direcvraiment dans un rugby purement éducatif où l’on recherche avant tion du Nord et du tournoi de Lille où ils ont pu se consoler de leur tout le plaisir de jouer. A partir de la catégorie -15 ans, on rentre dans déception rodezienne avec une victoire ! Invaincus sur l’ensemble une dynamique de préparation à la compétition et on commence à de la compétition, ils ont ainsi confirmé les bonnes dispositions enintégrer la notion de résultat” détaille Guillaume Cognard qui aimerait trevues dans l’Aveyron dans un tournoi lillois“un peu moins relevé”, voir les minimes rouge et bleus participer aux phases finales du Super dixit Guillaume Cognard, pas peu fier néanmoins que ses protégés Challenge en fin de saison… inscrivent leur nom au palmarès du tournoi pour la deuxième anPour commencer la saison, les petits -13 ans grenoblois ont eu droit, née consécutive ! Les – 15 ans eux aussi ont effectué un très bon

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JEUNES

démarre bien !

tournoi en prenant une belle cinquième place. Après de franches victoires, aux accents internationaux, face aux belges de Boisfort (14 à 0), aux Allemands de Francfort (26 à 0) et aux Anglais de Windsor (7 à 0), les Grenoblois se sont seulement inclinés, et ce malgré une nette domination, face à Suresnes, futur vainqueur du tournoi. Une large victoire (36 à 0) et un solide match nul (0 à 0) face aux anglais de Market Bosworth et Battersea Ironsides leur ont ensuite permis d’accrocher la cinquième place d’une compétition où ils auraient pu espérer mieux. Cela reste tout de même une réelle satisfaction pour une catégorie qui ne compte pas moins de 70 licenciés et dont les équipes devraient prendre leurs marques progressivement au fil de la saison. Du côté de l’équipe Espoirs, le début de saison est plutôt positif également. Les tournois à 7 de début de saison ont permis à Jérôme Vernay et François“Titus” Jean d’effectuer une large revue d’effectif parmi un groupe fortement rajeuni durant l’intersaison avec l’intégration, notamment, de plusieurs joueurs de la génération 1992. Les jeunes espoirs grenoblois ont brillamment passé la première Terre de Rugby n°9 - Novembre 2011

étape du championnat de France de rugby à 7 en terminant 2ème de la poule Sud-Est par un très bel après-midi de septembre à Aix-en-Provence. Seulement dominés par le RC Toulon, les jeunes grenoblois ont pris ce jour-là la mesure de Montpellier, Lyon et du PARC. Les 17 et 18 septembre, les 24 équipes qualifiées à l’issue des poules régionales étaient réunies à Portet-sur-Garonne pour la finale. Le groupe grenoblois dominait lors de la phase de poules Aurillac (26 à 10), Bayonne (21 à 12) et Oyonnax (33 à 0). Après cette première journée réussie, tous les espoirs étaient permis pour les phases finales prévues le lendemain… En quart de finale, les espoirs grenoblois venaient à bout de Tarbes (19 à 12). Malheureusement, après la demifinale Crabos de la saison dernière, c’est une nouvelle fois le CA Brive qui contrariait les plans grenoblois en éliminant nos jeunes “rouge et bleu” à l’issue d’une demifinale très serrée où l’on joua une prolongation et une “mort subite”… Malgré ce final rageant, cette expérience à 7 est une réelle satisfaction pour les Espoirs grenoblois qui terminent quand même au troisième rang hexagonal ! Excusez du peu ! G.G

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forum LE FCG AU FORUM DES SPORTS

E

vénement incontournable organisé par l’office municipal des sports (OMS) de Grenoble, le forum des sports s’est tenu à la rentrée, le samedi 10 septembre, dans la galerie commerciale de Grand Place à Grenoble. Le FCG a tenu son rang, au milieu de tous les stands des clubs

sportifs locaux. Isabelle Pourcelot et Sylvie Moreno ont enregistré une belle fréquentation du stand “Rouge et Bleu”. Il faut dire qu’il attirait l’œil avec ses couleurs, ses maillots et ses affiches de l’équipe première. Parents et enfants ont pu recueillir sur

place tous les renseignements possibles quant aux modalités d’inscription, aux horaires des entraînements, aux licences,… Ce point info est surtout l’occasion de reprendre contact dès la rentrée, d’échanger avec le public, de parler rugby, mais aussi, de rassurer les parents.

TOUS AU VITALSPORT DE LA TRONCHE

L

a manifestation pilotée par l’enseigne Decathlon à La Tronche a une nouvelle fois fait le plein les 10 et 11 septembre derniers. A cheval, en roller, avec une raquette, un arc ou sur une poutre : pas moins d’une quarantaine de sports étaient proposés à la découverte du jeune public de pratiquants. Pas moins de 10 000 personnes ont fréquenté la manifestation sur le week-end. Le FCG a créé l’attraction cette année grâce à la structure gonflable - hautement visible – empruntée au Comité des Alpes. Le stand n’a pas désempli durant deux jours. A raison de deux enfants toutes les cinq à dix minutes, non stop de 9 heures à 19 heures ; cela fait beaucoup de monde. Le but du jeu : aller marquer un essai entre les deux poteaux avec un ballon, tout en étant attaché à un élastique. Attention, grosses sensations ! Côté FCG, il a fallu mobiliser les troupes pour faire tourner le stand où se sont relayés bénévoles et éducateurs. Décoré aux couleurs du FCG, le repère rouge et bleu a fait forte sensation. “Une année de coupe du monde, il fallait marquer le coup”, affirme Guillaume Cognard, chargé de l’animation. I.D.S.

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breves PEPPINO B

ien que totalement bénévole, il était présent depuis plus de 20 ans à toutes les manifestations, à l’occasion de tous les matchs et lors de nombreux déplacements, que ce soit pour les équipes de ProD2 ou pour l’Association. Il ne faisait d’ailleurs pas de différence. Pour lui tous les joueurs étaient des rugbymen, qu’ils aient 6 ans ou qu’ils soient adultes et professionnels. Il était d’une gentillesse remarquable, serviable et généreux. Il offrait ses magnifiques clichés à ceux qui le souhaitaient et ses photos illustraient bien volontiers notre revue. Peppino s’est éteint subitement en ce début de juillet dernier dans la tribune de Lesdiguières, alors qu’il venait de prendre une retraite méritée. Nous rendons à Antonio un hommage ému.

La rentrée de la Pépinière

C

ette année, une vingtaine de jeunes apprentis à potentiel ont rejoint la Pépinière du FCG. Logeant au centre de formation, ils possèdent ainsi toutes facilités pour bénéficier des séances de formation qui leurs sont dédiées. C’est ainsi qu’ils disposent de préparations physiques spécifiques et de séquences de musculation supplémentaires, ainsi que d’entraînements complémentaires avec l’appui du directeur technique de la formation et le coaching de David Dussert. Les jeunes de la Pépinière lors l’une des séances d’entraînement

Un accès privilégié aux tribunes pour les anciens internationaux

L

e Président de la SASP, Marc Chérèque offre, à compter de cette saison, une carte d’abonnement personnalisée aux anciens internationaux ayant défendu les couleurs grenobloises. C’est

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naturellement l’Association “Rouge et Bleu” qui est chargée de recenser ces grands joueurs comme André Morel, Jean De Grégorio, Partick Mesny, Christian Boujet, Claude Chenevay, Alain Lorieux et

d’autres encore qui viennent très régulièrement encourager notre équipe première. Saluons cette initiative fédératrice et reconnaissante.

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breves Rouge et Bleu

I

l fallait bien donner une suite à l’implication de ceux qui étaient investis dans la gestion du Centre Educatif et Sportif depuis 1997 et qui assuraient le fonctionnement du centre de formation du FCG lorsque celui-ci en juin 2009, a dû s’intégrer complètement aux structures de l’Association du FCG. C’est ainsi que les anciens se sont regroupés autour de leur président Jean-Marie Ostian et ont rebaptisé le Centre Educatif et Sportif du FCG Rugby : Association “Rouge et Bleu”. La finalité de l’Association est de rassembler en un “collectif agissant” tous ceux qui ont contribué à la vie et au développement du FCG, qu’ils soient anciens joueurs, dirigeants, entraîneurs, bénévoles ou supporters Un groupe de travail se réunit à périodicité mensuelle et organise ainsi des réunions et repas, et apporte son soutien aux équipes de jeunes au travers des manifestations que le FCG organise (repas d’avant-match, tournoi Georges Alberto..). Les “Rouge et Bleu” ont également investi quelques 50 abonnements, permettant à ses adhérents de se regrouper lors des matchs à Lesdiguières.

Contact : lesrougeetbleu38@gmail.com

L’assemblée Générale de l’Association réunie à Seyssins

C’

est dans les locaux du club des Boulistes de Seyssins qu’a eu lieu en Juin dernier l’Assemblée Générale de l’Association du FCG. Dommage que le temps pluvieux n’ai pas encouragé plus de sociétaires ou familles de joueurs à rejoindre cette

Assemblée. En tout cas, ceux qui étaient présent ont pu apprécier les rapports et projets présentés et échanger avec le président Daniel Jennepin et différents responsables du Club. L’Assemblée s’est prolongée de façon conviviale avec un apéritif et un touarnoi de pétanque endiablé.

Le Président Daniel Jennepin, au four et au moulin.

La CISP en réunion chez COTHERM

A

près avoir été reçu chez DPF par Didier Madaire ou encore par Gilbert Poggioli chez ISEA France, les membres de la Commission d’Insertion Scolaire et Professionnelle se sont regroupés le 21 septembre dernier à Vinay chez COTHERM, accueillis par Jean-Pierre Serigny son dirigeant et en présence de Pascal Mercier, Président de AISG (Association des Industries du Sud Grésivaudan). David Dussert a de son côté présenté le projet Job D Pro , développé avec SOGETI, et qui vise à préparer la reconversion des joueurs Pro et semi-Pro. Les membres de la commission ont ensuite fait le point des actions en cours et de la situation de chacun des jeunes pris en charge. Il a été souligné l’intérêt de la démarche de parrainage mise en place depuis la dernière saison, qui favorise les relations avec les jeunes et permet un meilleur suivi des différents dossiers.

Les membres du CISP

Contact : jean.garcia23@wanadoo.fr; Tél : 06 07 16 71 85

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Terre de Rugby n°9 - Novembre 2011


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