Claude Garrec Président de Contribuables Associés
Paris, le 12 octobre 2015 Cher ami contribuable,
« En matière de ressources, je demande fromage et dessert » lançait le 31 août Delphine Ernotte, la nouvelle présidente de France Télévisions. Et elle n’était en poste que depuis à peine 8 jours ! Ça promet… et c’est aussi, Ô combien, révélateur de l’esprit de ceux qui vivent de l’argent de vos impôts : taxer encore et toujours plus le contribuable, plutôt que chercher à faire des économies ! Alors que le débat a fait rage ces dernières semaines, pour savoir s’il fallait accroître la « Contribution à l’audiovisuel public » (ex-redevance audiovisuelle), l’étendre aux ordinateurs, smartphones et tablettes, ou encore rétablir la publicité après 20h sur les chaînes publiques, la question est : De qui se moque-t-on ?
Il faut supprimer tout financement public de l’audiovisuel, ni plus, ni moins ! Le débat ne devrait pas être de savoir comment saigner encore un peu plus les contribuables, mais comment arrêter de les plumer, en se posant les vraies questions sur la légitimité de cet impôt stupide et injuste ! Stupide, car qui va vérifier si vous regardez les chaînes publiques ou si vous êtes scotché sur TF1, ou si vous écoutez France Musique plutôt que RMC ? Injuste, car le système est purement déclaratif, d’où de nombreuses fraudes. Même si constater par la fenêtre que le foyer est équipé d’un téléviseur est juridiquement valable, le fisc n’a aucun droit à entrer dans les habitations pour vérifier la présence, ou non, d’un poste ! De plus, si la vocation de base du service public est, soi-disant, d’informer, d’éduquer, de distraire et de rayonner à l’étranger, force est de constater, vous en conviendrez, qu’à part quelques très rares émissions culturelles, les grilles de nos programmes publics ne sont guère meilleures que celles de leurs homologues du privé ! Enfin, est-ce bien le rôle de l’Etat de financer le « divertissement » et le « rayonnement » quand les Français sont confrontés à un chômage de masse, au matraquage fiscal, à une baisse de leur pouvoir d’achat, et n’en peuvent plus de se serrer la ceinture ?
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Ensemble, nous devons exiger moins d’Etat ! L’argent public a suffisamment coulé à flot. Il est temps de fermer le robinet. Faisons mieux avec moins ! Je ne sais pas si vous mesurez bien l’honteuse gabegie de notre audiovisuel public et sa désastreuse gestion. Bien qu’ultra subventionnées, France Télévisions(1) et Radio France(2) sont respectivement déficitaires cette année de 10 et 21 millions d’euros. Les chaînes et radios privées, elles, se débrouillent très bien toutes seules sans pourtant bénéficier des largesses de ce racket (pardon, de cette « contribution ») qui rapporte 3,5 milliards d’euros par an(3) !
Alors pourquoi le public s’en sort-il moins bien, me direz-vous ?
Eh bien, je dirais sans doute en raison de ses effectifs pléthoriques, de ses avantages délirants, de ses dépenses totalement incontrôlées ou encore de ses grèves à répétition, le tout hyper syndicalisé ! Car, oui, pour un service public, on repassera ! La grève à Radio France a duré 28 jours entre mars et avril 2015. Un mois sans la moindre diffusion sur nos antennes ! Mais qu’importe pour eux, votre argent tombe du ciel ! Côté effectifs, il n’y a aussi qu’à voir. France Télévisions compte plus de 10 000 salariés contre à peine 2 950 collaborateurs au sein de TF1, soit 3 fois plus de salariés pour une audience globale à peine supérieure ! Une note confidentielle de Bercy révèle d’ailleurs que, si on appliquait les mêmes règles pour le temps de travail et les congés que dans le privé, 1 222 postes pourraient être supprimés au sein de France Télévisions. Une note que notre gouvernement s’est encore une fois bien gardé de nous révéler… Mais après tout, tout cela n’a rien d’étonnant quand on voit la gestion calamiteuse de France Télévisions dont le premier poste budgétaire est l’information, à hauteur de 644 millions d’euros par an, soit 13 fois plus que BFM TV, une chaîne d’information en continu ! La gestion de France Ô, une chaîne que personne ne regarde, illustre bien, aussi, l’ampleur du désastre. Oui, avec le plus souvent 0% de part de marché (soit entre 0 et 4000 personnes devant leur écran), France Ô perçoit tout de même la coquette somme de 30 millions d’euros par an. Ça fait cher du téléspectateur ! Et si la presse a beaucoup médiatisé en mars dernier l’onéreuse réfection du bureau de Mathieu Gallet, PDG de Radio France, - 105 000 € tout de même ! -, il semble que ce soit une pratique courante au sein de notre audiovisuel public… Dans la même veine, nommé au 1er décembre 2014 directeur des rédactions TV de France Ô et d’Outre-mer 1ère, Stéphane Bijoux a jugé son bureau trop petit à son goût à son arrivée et a de suite engagé des travaux de rénovation. A vos frais bien sûr ! Mais pourquoi se priver et ne pas se préoccuper de son petit confort (plutôt que de chercher à redresser l’audimat…) quand on n’a pas à mettre la main au portefeuille ?!
Mais je n’en dis pas plus, vous avez compris.
(1) France Télévisions : France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô et Outre-mer 1ère (2) Radio France : France Inter, France Info, France Bleu, France Culture, France Musique, Fip et Mouv’ (3) La Contribution à l’audiovisuel public finance France Télévisions, Radio France, Arte-France, France Médias Monde (France 24, rfi, MCD), TV5 Monde et l’Institut national de l’audiovisuel.
Alors, je vous le demande : A-t-on besoin d’autant de stations et de chaînes publiques ? Et pour quel bénéfice au vu de ce que nous propose déjà le privé ?
Franchement, qui regarde France 24 ou écoute Le Mouv ? Pas grand monde !
Moins on les regarde, plus il y a de chaînes publiques à financer ! Le hic, c’est que nous n’avons plus les moyens d’entretenir tout ce petit monde. La France croule sous les déficits et le seuil maximal d’impôt tolérable par les citoyens est largement dépassé !
Alors, arrêtons l’enfumage ! Exigeons la suppression de tout financement public des télés et radios. Et, n’ayons pas peur des mots : Privatisons ! Après tout, cela ne semble pas vraiment avoir nui à TF1 d’avoir été privatisée en 1986… Ni, dans un autre domaine, à France Télécom en 2004. Alors, je vous le demande : Mobilisez-vous sans attendre à nos côtés avant que la situation ne soit pire encore… Comme vous avez dû le constater sur votre feuille d’imposition, le coût de la redevance audiovisuelle, 136 € cette année, ne cesse de s’alourdir (+20 € depuis 2009, date de l’arrêt de la publicité après 20h). Alors, arrêtons de financer ce puits sans fond !
Privatiser l’audiovisuel public, c’est :
• Dire adieu à la redevance et à son coût de collecte ! Vous économiseriez près de 140 € par an !
• Inciter les chaines et radios à faire enfin des économies drastiques,
ce qu’elles ne feront jamais tant que votre argent continuera à les alimenter...
• Rendre leur liberté aux antennes, en mettant un terme aux nominations politiques à leurs têtes et aux petits recasages entre amis.
Croyez-moi. Si nous restons les bras croisés, les hausses de redevance ne sont pas près de s’arrêter. Pour preuve, la nouvelle présidente de France Télévisions et son idée totalement ubuesque de créer une nouvelle chaine d’information en continu, comme si nous n’avions déjà pas suffisamment de chaînes sur le sujet ! Et quand on voit que LCI est à deux doigts de mettre la clé sous la porte, on mesure bien toute l’absurdité de cette démarche ! Alors, allons-nous subir la dictature fiscale de Delphine Erniotte, une technocrate qui ne pense qu’à mettre la main sur votre porte-monnaie, sans que nous réagissions ?
Ensemble, obligeons la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, à économiser notre argent ! Privatisons une bonne fois pour toutes pour mettre un terme aux déficits !
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Déjà en 1999, Contribuables Associés s’était mobilisée. Nous exigions à l’époque d’ajouter une case « redevance » sur la déclaration d’impôt sur le revenu afin de limiter son coût de collecte (600 millions de francs à l’époque, soit 91.5 millions d’euros). Nous avions obtenu gain de cause en 2005 avec son rattachement à la taxe d’habitation. Et, dès 2006, notre action faisait économiser plus de 50 millions d’euros par an à l’Etat !
Aujourd’hui encore, l’Etat doit nous écouter et mettre en œuvre nos propositions de bon sens.
Notre pays est au bord du gouffre. Les Français n’en peuvent plus d’être ponctionnés de toute part. Ils ont besoin de sas de décompression. Alors privatisons et supprimons la redevance. Les radios et télés peuvent très bien être autonomes, et les programmes n’en seront pas moins bons ! Croyez-moi, ensemble, nous avons le pouvoir de changer le cours des événements. Il faut que des citoyens comme vous et moi soient entendus pour que les dirigeants cessent leurs grotesques saupoudrages de subventions et leurs taxations abusives. Pour ce faire, je vous demande de remplir, signer et me renvoyer au plus vite la pétition ci-jointe adressée à la ministre.
Mais pour donner une ampleur nationale à cette campagne, qui nous concerne tous, j’ai aussi besoin de votre appui financier. Car, sans vous, je n’arriverai pas à gagner cette bataille. Oui, pour que cet appel à mobilisation générale parvienne à un maximum de foyers, pouvez-vous m’aider en joignant un don à votre pétition ? Vous le savez, nos efforts seront vains et nous continuerons à subir d’inlassables augmentations, si nous ne parvenons pas à mobiliser des dizaines de milliers de personnes à nos côtés. Votre générosité est le seul moyen d’organiser une campagne massive d’information. Alors aidez-moi par un don aussi généreux que possible, selon vos possibilités. Avec votre aide, avec votre don et votre pétition, je pourrai exiger des engagements concrets de la ministre.
Je
toute
compte
ma
sur
vous
gratitude.
et
vous
exprime
d’avance
Sincèrement,
Claude Garrec Président P.S. : Seule votre protestation, et celles de centaines de milliers d’autres contribuables, pourront stopper ce racket délirant ! En choisissant de soutenir Contribuables Associés, vous contribuez à l’amélioration de notre société future. Sans votre soutien, nous ne pourrions assurer notre mission. Alors, je vous le demande, ne soyez pas un spectateur des événements mais un acteur en faveur de la bonne cause. Aidez-nous à gagner la bataille de l’information. Faîtes votre maximum pour nous envoyer un don.
Merci.