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BILLET DE LA RÉDAC'
from femmes 229
TEXTE : ALISSIA LE JEUNE
HAPPY BIRTHDAY !
Impossible de ranger les bougies ici, les anniversaires s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. Joyeux anniversaire à Mathieu, the Bold’ Rédac chef et Margaux, notre nouvelle commerciale de choc !
ENTENDU À LA RÉDAC'
Les mails, ce n’est pas que je les perds, c’est que je ne les retrouve pas…
Maria
Des retraités belges en camping-car m'ont fait un doigt d'honneur, j'ai pas compris
Alissia
ALL I WANT FOR CHRISTMAS IS… UN MIRACLE
Je viens de couper ma télévision afin de respecter ma santé mentale. Je vous laisse deviner le programme un mercredi aprèsmidi à 15h sur les chaînes commerciales. Dans le mille :« Une bague pour Noël ». Il n’y avait plus assez d’imagination pour le titre, ils ont tout donné pour le scénario…
Avez-vous déjà remarqué que dans les films de Noël, ce sont souvent des journalistes qui trouvent l’amour parfait, le coup de foudre sous le sapin ? Le pitch est simple : elles sont surbookées, trop occupées à vouloir écrire l’article de leur vie, qu’elles n’ont ni la place ni le temps pour les sentiments. Seulement, un jour, elles déménagent dans un trou paumé du Wisconsin et tombent en moins de 3 minutes chrono sur un très (trop ?) beau mec en train de retaper un chalet, seul avec son chien et sa chemise de bûcheron super sexy. Boum, coup de foudre dans les 10 premières secondes du film ! Boum, mariage, enfants et golden retriever dans les 10 dernières. Laissez-moi vous parler un peu de la réalité. tousse. Le pitch est encore plus simple. Elles déménagent dans un trou paumé. Fin. Ni jeune bûcheron en mal d’amour, ni chiot devant la porte du bureau avec un nœud autour du cou pour vous dire à quel point son maître a merdé en s‘enfuyant il y a 10 ans. Non, rien, nada. Les réalisateurs de notre propre vie se sont clairement moins creusés les méninges. J’ai bien essayé de proposer le concept de la vraie vie à Netflix et Prime Video, mais en réponse j’ai reçu un paquet de mouchoirs et une boîte de chocolat. Je crois que ça veut dire non ? Bref, je ressens bien en écrivant ces lignes que ma jalousie du conte de fées dégouline sur la page. Aussi, je viens de réaliser que si la période des films de Noël est ouverte, cela signifie que celle de la dépression saisonnière est close. On est d’accord que le mois de novembre est absolument inutile au calendrier ? Il fatigue les organismes, les corps et les cœurs et renfloue les caisses des pharmaciens.
Personnellement, je passerais volontiers de la saison mojito à la saison vin chaud sans détour. L’automne c’est beau, c’est coloré, c’est poétique, mais ça saute, byebye. Même Verlaine le disait : « les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone ». Tout est dit et rien qui ne donne envie de danser la lambada nue sous la neige. Alors, merci de remballer les citrouilles, on sort les guirlandes kitsch, les pères Noël flippants du grenier et on va chercher les rois mages en Galilée. On prend rendez-vous une dernière fois chez son psy avant d’affronter le tant redouté repas de Noël et sa hotte de questions indiscrètes. On a beau s’y préparer, chaque année c’est pareil.« Ça va les amours ? » Oui, autant que la dinde en train d’agoniser dans le four. Passe-moi le vin. Je vais garder la bouteille, merci.
Joyeux Noël !
P.S. : S’il y a un beau jeune homme qui retape un chalet avec une chemise à carreaux dans le coin… je suis intéressée par le chien.