DOSSIER PEDAGOGIQUE LIBRE COUR(T)S À L’ENVIRONNEMENT PROGRAMME DE COURTS-MÉTRAGES INÉDITS - 3
MOTS CLÉS
[ écologie environnement adaptation littéraire documentaire société de consommation destruction science fiction animaux en captivité conscience de la planète humour noir ]
I. INTRODUCTION AU FILM II. ACTIVITES PEDAGOGIQUES LES FILMS L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES de Frédéric Back Animation / 1987 / Canada / 30’ D’après Jean Giono. L’ÎLE AUX FLEURS de Jorge Furtado Documentaire / 1989 / Brésil / 13’ FERRAILLES de Laurent Pouvaret / Animation d’objets / France / 1996 / 6’40 MORE de Mark Osborne Animation / 1998 / Etats-Unis / 7’ ZOOLOGIC de Nicolle Mitchell
rédaction : Carmen Leroi conception : Valérie Zard pour l’epcccy - 2013
La plupart de ces films sont disponibles en ligne, facilitant ainsi la préparation de la séance par l’enseignant ainsi qu’un travail d’analyse en classe suite à la séance.
I. INTRODUCTION AU PROGRAMME Genre Durée
Courts-métrages 56 min
Ce programme inédit de courts-métrages a été spécialement conçu pour le festival avec pour film phare L’Homme qui plantait des arbres de Frédéric Back. Adapté d’une nouvelle de Jean Giono narrée par Philippe Noiret, ce chef d’œuvre évoque la vie d’un berger, qui entreprit un peu avant la première guerre mondiale de planter des arbres dans une région déserte aux confins des Alpes et de la Provence : un véritable manifeste de la cause écologiste et une œuvre incontournable lorsque l’on aborde l’écologie au cinéma. Pour l’accompagner, ce programme réunit des films aux esthétiques, univers, et genres des plus divers : films d’animation et films en prise de vue réelle, documentaires et fictions, films d’anticipation et comédies corrosives. Des paysages de Provence de L’Homme qui plantait des arbres à une décharge à Porto Alegre de L’Île aux fleurs en passant par un zoo ou encore une ville morose, les décors des films parcourent en outre une diversité d’environnements. Un point commun cependant à travers ces films : celui de nous amener à nous interroger sur ce qu’est l’écologie et sur les conséquences des comportements humains sur l’environnement et les générations futures. Et parce que l’écologie ne se restreint pas à la question de la protection de la nature, ce programme traverse une conception de l’écologie dans ses différentes dimensions : scientifiques, sociales, politiques…
II. ACTIVITES PEDAGOGIQUES L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES
Un récit de Jean Giono dit par Philippe Noiret Court métrage d’animation - 1987 - 30’ Durée de production : 5 ans - Nombre de dessins : 20 000 Technique : Crayons Prismacolor sur acétates dépolis, fonds au pastel, vernis L’homme qui plantait des arbres raconte l’histoire d’Elzéard Bouffier, un berger provençal, qui reboise patiemment un coin de pays d’où la vie s’était retirée. La fascination du narrateur pour l’homme et sa mission l’amènent à retourner à la montagne à plusieurs reprises. Il y voit un paysage désolé et balayé par les vents se transformer graduellement : des sources, des champs cultivés et des villages bourdonnants de vie renaissent au cœur d’une incroyable forêt issue du travail tenace d’un seul homme habité d’une rare générosité. MOTS CLÉS
[adaptation littéraire, arbres, geste écologique, dévouement, générosité, solitude]
TECHNIQUE D’ANIMATION ET DÉMARCHE DU RÉALISATEUR
La majorité des plans se succèdent au montage en fondus enchaînés et mix successifs faits de passes multiples parce que le flot du récit ne permet pas de coupes. « J’ai utilisé des crayons à la cire sur l’acétate dépoli, ce qui permet de travailler à plusieurs niveaux les transparences. J’ai dû recommencer une grande partie au début parce que je voulais avoir une image plus riche au niveau de la matière et plus douce aussi. J’avais essayé des encres qui venaient en transparence par dessus l’image, mais n’ayant pas obtenu les résultats souhaités, j’ai dû abandonner ces ajouts. Le plus important était de créer une progression dans un récit où celle-ci est presque imperceptible. C’est comme regarder un arbre pousser, ça ne se remarque pas trop, mais à la fin…» F. Back Ce film est un projet exceptionnel ne serait-ce que parce que c’est la première fois qu’un texte littéraire lu par un comédien est transposé en film d’animation. Frédéric Back entreprend d’abord un voyage à Paris, chez Gallimard et en Provence pour PRIX des démarches auprès des filles de Jean Giono afin de libérer L’Homme qui plantait des arbres a reçu de très les droits sur le texte. Il en profite pour se documenter sur les nombreux prix, et notamment : paysages et l’architecture des lieux. Il faudra encore par la suite 1987 : Festival international du cinéma convaincre Philippe Noiret, le narrateur choisi et trouver dans d'animation à Annecy, France : Grand prix ex l’agenda chargé de l’acteur le moment d’enregistrer le texte. æquo, Prix du public et Prix Canal + 1987 : 6ème Édition du Festival international Le cinéaste mettra cinq longues années d’un travail acharné du film sur l'environnement et la nature, Royan, sur ses dessins qu’il doit souvent travailler à la loupe! Tout ça France : Grand Prix. sans parler des traitements médicaux, greffes et autres soins 1987 : Festival international d'animation, douloureux qui n’arriveront pas à sauver un œil blessé lors de Hiroshima, Japon : Grand Prix. 1987 : 6ème Festival du cinéma international l’application d’un vernis sur un dessin du film Crac!. d'Abitibi-Temiscamingue, Canada : Prix Télébec Le sujet de ce film incite Frédéric Back à s’en tenir à un dessin très sobre ne s’imposant pas par une animation trop prédominante afin que les gens prêtent attention au texte. «Plus on anime, moins on entend, car il y a toujours conflit
"Meilleur court métrage". 1988 : Festival du court métrage de ClermontFerrand, France : Ex æquo. Prix spécial du jury et Prix du public. 1988 : Académie canadienne du cinéma et de la télévision, Canada : Gémeaux, Catégorie animation. 1988 : Festival international d'animation d'Ottawa, Canada : Grand Prix du Festival et Prix du public. (…)
I. AVANT D’ALLER VOIR LE FILM
1... LA NOUVELLE DE JEAN GIONO Avant d’aller voir le film, la nouvelle de Jean Giono constitue une première source de travail en classe. Pour les plus jeunes, la nouvelle a été éditée en album illustré par les éditions Gallimard suite au succès du film. Pour les plus grands, une analyse littéraire du texte est une première approche de l’œuvre, que le film enrichira. Jean Giono, L’Homme qui plantait des arbres, 1953 Extrait : « La société de cet homme donnait la paix. Je lui demandai le lendemain la permission de me reposer tout le jour chez lui. Il le trouva tout naturel, ou, plus exactement, il me donna l'impression que rien ne pouvait le déranger. Ce repos ne m'était pas absolument obligatoire, mais j'étais intrigué et je voulais en savoir plus. Il fit sortir son troupeau et il le mena à la pâture. Avant de partir, il trempa dans un seau d'eau le petit sac où il avait mis les glands soigneusement choisis et comptés. Je remarquai qu'en guise de bâton, il emportait une tringle de fer grosse comme le pouce et longue d'environ un mètre cinquante. Je fis celui qui se promène en se reposant et je suivis une route parallèle à la sienne. La pâture de ses bêtes était dans un fond de combe. Il laissa le petit troupeau à la garde du chien et il monta vers l'endroit où je me tenais. J'eus peur qu'il vînt pour me reprocher mon indiscrétion mais pas du tout : c'était sa route et il m'invita à l'accompagner si je n'avais rien de mieux à faire. Il allait à deux cents mètres de là, sur la hauteur. Arrivé à l'endroit où il désirait aller, il se mit à planter sa tringle de fer dans la terre. Il faisait ainsi un trou dans lequel il mettait un gland, puis il rebouchait le trou. Il plantait des chênes. Je lui demandai si la terre lui appartenait. Il me répondit que non. Savait-il à qui elle était ? Il ne savait pas. Il supposait que c'était une terre communale, ou peut-être, était-elle propriété de gens qui ne s'en souciaient pas ? Lui ne se souciait pas de connaître les propriétaires. Il planta ainsi cent glands avec un soin extrême. Après le repas de midi, il recommença à trier sa semence. Je mis, je crois, assez d'insistance dans mes questions puisqu'il y répondit. Depuis trois ans il plantait des arbres dans cette solitude. Il en avait planté cent mille. Sur les cent mille, vingt mille était sortis. Sur ces vingt mille, il comptait encore en perdre la moitié, du fait des rongeurs ou de tout ce qu'il y a d'impossible à prévoir dans les desseins de la Providence. Restaient dix mille chênes qui allaient pousser dans cet endroit où il n'y avait rien auparavant. C'est à ce moment là que je me souciai de l'âge de cet homme. Il avait visiblement plus de cinquante ans. Cinquante-cinq, me dit-il. Il s'appelait Elzéard Bouffier. Il avait possédé une ferme dans les plaines. Il y avait réalisé sa vie. Il avait perdu son fils unique, puis sa femme. Il s'était retiré dans la solitude où il prenait plaisir à vivre lentement, avec ses brebis et son chien. Il avait jugé que ce pays mourait par manque d'arbres. Il ajouta que, n'ayant pas d'occupations très importantes, il avait résolu de remédier à cet état de choses. Menant moi-même à ce moment-là, malgré mon jeune âge, une vie solitaire, je savais toucher avec délicatesse aux âmes des solitaires. Cependant, je commis une faute. Mon jeune âge, précisément, me forçait à imaginer l'avenir en fonction de moi-même et d'une certaine recherche du bonheur. Je lui dis que, dans trente ans, ces dix mille chênes seraient magnifiques. Il me répondit très simplement que, si Dieu lui prêtait vie, dans trente ans, il en aurait planté tellement d'autres que ces dix mille seraient comme une goutte d'eau dans la mer. »
POURQUOI LIRE L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES DE JEAN GIONO ? Ariane FRANÇOIS et Guillaume PIN, PLP lettres histoire, font part de leurs réflexions sur l'étude de L'Homme qui plantait des arbres, nouvelle de Jean Giono publiée en 1953 pour traiter l'objet d'étude "Au XXe siècle, l’homme et son rapport au monde à travers la littérature et les autres arts" et répondre à la question : "comment la lecture d’oeuvres littéraires permet-elle de s’interroger sur le rapport de l’homme au monde ?" 1 – L’ENGAGEMENT : Cette nouvelle présente l’intérêt de valider des connaissances antérieures et de poser la question de l’engagement : • engagement du personnage principal, Elzéard Bouffier : « Il avait jugé que ce pays mourait par manque d’arbres. […] il avait résolu de remédier à cet état de choses. » • engagement de l’auteur : Giono cède ses droits sur cette nouvelle, parue dans Trees and Life. Informant sur ce sujet un de ses lecteurs dans une lettre datée de 1957, il écrit : « C’est un de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un centime et c’est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit. » Ces formes d’engagement, connues des élèves, sont peu présentes dans les propositions de lectures. Dans L’intellectuel engagé, anthologie publiée chez « folioplus classiques » par Christine Lhomeau (octobre 2011), ressource intéressante par rapport à l’objet d’étude « l’homme et son rapport au monde », aucun texte ne permet d’aborder un engagement de type « environnemental ». 2 – LA CONFUSION DES GENRES ? Le deuxième centre d’intérêt réside en l’ambiguïté de certaines fictions de Jean Giono : le mélange des genres, qui surprend dès 1947 avec la publication de Un roi sans divertissement est tout aussi évident face à ce court récit. L’homme qui plantait des arbres correspond-il à la relation d’un fait réel ? S’agit-il d’un récit de vie ? D’une utopie ? D’une fable ? Ou bien d’un conte ? D’un récit biblique ?... La recherche d’une définition avec des élèves peut permettre de « réviser » les genres littéraires. Ce sera l’occasion également de comprendre le rapport au monde de cet auteur original : « J’aime mon métier. Il permet une certaine activité cérébrale et un contact intéressant avec la nature humaine. J’ai ma vision du monde ; je suis le premier (parfois le seul) à me servir de cette vision, au lieu de me servir d’une vision commune. Ma sensibilité dépouille la réalité quotidienne de tous ses masques ; et la voilà, telle qu’elle est : magique. Je suis un réaliste. » (Noé, 1948, chapitre III)
3 – RÉALITÉ OU FICTION ? Réfléchir autour de l’ancrage (ou pseudoancrage) dans la réalité est une piste d’entrée dans le récit : les dates qui structurent le récit selon un axe apparemment chronologique correspondent à des moments clés de l’histoire du XXème siècle : 1914, la démobilisation, 1939, juin 1945… Mais parfois, le récit se fait rétrospectif et oblige à mesurer les conséquences de l’action du héros sur un territoire pastoral. Au narrateur-enquêteur se substitue progressivement un narrateur-allié, à la quête de sens après deux conflits mondiaux: « Quand je réfléchis qu’un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable. » Pour mieux appréhender la complexité de ce récit, il est possible de demander aux élèves de réfléchir à sa structure et à l’effet produit par l’emploi des temps verbaux. Par exemple : • un apologue rédigé au présent de vérité générale, suivi d’un long passage où dominent passé simple et imparfait ; une chute constituée d’une seule phrase au passé composé correspondant à la mort du personnage principal. On pourra mettre en parallèle la clôture de cette nouvelle avec la chute d’autres textes écrits par Giono à des dates différentes : Le grand théâtre (1961), Le Déserteur (1966)… • au sein d’un même paragraphe présentant une unité de sens, l’alternance passé/ présent est à remarquer : « Cet homme parlait peu. C’est le fait des solitaires, mais on le sentait sûr de lui et confiant dans cette assurance. » Travailler sur l’opposition entre la description des villages avant et après l’intervention d’Elzéard permettra de travailler avec la classe sur les jeux d’opposition lexicales ou syntaxiques : « l’ambition irraisonnée s’y démesure, dans le désir continu de s’échapper de cet endroit » s’oppose à « l’espoir était donc revenu […] C’était désormais un endroit où l’on avait envie d’habiter. » Au « squelette de village abandonné » s’oppose un village où les gens « savent rire et ont repris goût aux fêtes campagnardes ». 4 – LE LEXIQUE : Plusieurs pistes de travail sur le lexique peuvent être tentées avec les élèves : les mots pour dire cette renaissance d’un pays revoient à un vocabulaire biblique : « Lazare hors du tombeau, un athlète de Dieu, résurrection, œuvre digne de Dieu… », donnant ainsi à ce récit une apparence d’universalité. La nouvelle est également traversée par le champ lexical du bonheur : le personnage principal a trouvé
la sérénité. Les personnages secondaires sont tous à la recherche de ce bonheur : « Il a trouvé un fameux moyen d’être heureux ! » L’allusion à la première guerre mondiale puis à la seconde renforcent les intentions de ce récit, et proposer aux élèves de la classe la lecture cursive de textes pacifistes pourra enrichir pour eux la problématique initiale : Refus d’obéissance, publié en 1937 qui renvoie à la participation de Jean Giono au premier conflit mondial, ou bien Le poids du ciel, écrit en 1938. 5 – LE THÈME DE LA NATURE : La nature est un thème littéraire souvent proposé comme clé d’entrée dans l’œuvre de Giono : la description du hêtre, dans Un roi sans divertissement, peut être lue en parallèle de la nouvelle, afin de comprendre que la relation de l’homme à la nature se traduit chez Giono par une esthétique particulière puisque l’arbre est assimilé au Dieu des Aztèques, Quetzalcoatl : l’arbre « aux mille bras entrelacés de serpents verts … jouant avec des serpents de plumes, des lanières d’oiseaux » est le dieu serpent à plumes, « un être d’univers » (Agnès Castiglione). Le thème de l’eau, source de vie, trace également un parcours de lecture à travers L’Homme qui plantait des arbres. A la gourde du début se substitue l’énumération de termes au pluriel : « les vieilles sources, les pluies et les neiges, les eaux, les bassins des fontaines… ». Le sud évoqué dans cette nouvelle échappe d’ailleurs largement au cadre provençal traditionnellement attribué à Giono: le troisième paragraphe délimite une région qu’il est facile de cartographier et qui a connu dès le début du XXème siècle une politique de reboisement. D’où la confusion d’un lecteur de Giono, Conservateur des Eaux et Forêts, qui lui écrivit en 1957, croyant à la réalité du personnage d’Elzéard Bouffier, et que l’auteur dût renseigner sur ce sujet. 6 - LES PERSONNAGES : Comme tous les personnages gioniens, Elzéard Bouffier, le héros, est un être solitaire, un errant, un homme qui n’a pas d’attaches : il illustre ici la figure du sauveur. On sait qu’après guerre le schéma de la bienfaisance, du don de soi au bénéfice d’un groupe menacé ne fonctionne plus dans les ouvrages de Giono. Elzéard chemine seul ici, sans souci d’autrui, sans s’intégrer à la communauté villageoise mais « la société de cet homme donnait la paix », confie le narrateur. Les rares personnages qui apparaissent dans cette nouvelle sont soit dans l’incompréhension de ce qu’ils prennent pour une forme de « miracle naturel » soit dans l’empathie et la complicité avec le héros (le narrateur, l’ami du narrateur). Source : http://www.ac-paris.fr
AUTOUR DE LA NOUVELLE Dans une lettre adressée en 1957 au Conservateur des Eaux et Forêts de Digne, Giono exprime de manière très claire sa volonté de renoncer à ses droits sur le texte pour favoriser sa diffusion et servir ainsi la cause des arbres : « Cher Monsieur, Navré de vous décevoir, mais Elzéard Bouffier est un personnage inventé. Le but était de faire aimer l’arbre ou plus exactement faire aimer à planter des arbres (ce qui est depuis toujours une de mes idées les plus chères). Or, si j’en juge par le résultat, le but a été atteint par ce personnage imaginaire. Le texte que vous avez lu dans Trees and Life a été traduit en Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien, Anglais, Allemand, Russe, Tchécoslovaque, Hongrois, Espagnol, Italien, Yddisch, polonais. J’ai donné mes droits gratuitement pour toutes les reproductions. Un Américain est venu me voir dernièrement pour me demander l’autorisation de faire tirer ce texte à 100 000 exemplaires pour les répandre gratuitement en Amérique (ce que j’ai bien entendu accepté). L’Université de Zagreb en fait une traduction en Yougoslave. C’est un de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un centime et c’est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit. J’aimerais vous rencontrer, s’il vous est possible, pour parler précisément de l’utilisation pratique de ce texte. Je crois qu’il est temps qu’on fasse une « politique de l’arbre » bien que le mot politique semble bien mal adapté. »
2 ... DE LA NOUVELLE À L’ÉCRAN « En lisant ce récit pour la première fois, j’ai été très ému par cette générosité qui ne cherchait de récompense nulle part. C’est l’essence même du bonheur puisque la récompense est dans le geste lui-même et dans la vision de ses conséquences bénéfiques. Habituellement un film d’animation se déroule sur un rythme enlevé, avec de nombreux changements de situation, des drôleries et des thèmes qui sont de préférence en dehors de la réalité. Le sujet appelait plutôt une certaine dignité, mais j’étais persuadé que le dessin animé, même traité de manière réaliste, était le meilleur moyen de toucher un vaste public et de donner au récit un caractère qui n’ait pas l’aspect d’un film documentaire » Frédéric Back. Ecologiste convaincu, pacifiste, poète délicat et sensible, Frédéric Back présente bien des affinités avec l’esthétique et l’éthique de Giono et lutte, avec ses armes de cinéaste idéaliste, contre la dégradation de la planète. Il a servi très fidèlement la nouvelle, lue avec une conviction émue, dans sa presque intégralité (les coupures sont minimes), par Philippe Noiret, avec une voix profonde et une diction aérée qui fait respirer les mots et les suspend hors du temps. Les quelque vingt mille dessins, très raffinés, de ce film lyrique d’une demi-heure, au mouvement et à la couleur si maîtrisés, accompagnés d’une musique inspirée de Normand Roger, ont été salués par une critique enthousiaste et ont reçu 32 prix dont un Oscar.
II. APRES AVOIR VU LE FILM 1 – ANALYSE DU FILM. UNE CONCORDANCE ENTRE LE FOND ET LA FORME. La sobriété de la ligne concorde avec la personnalité d’Elzéard Bouffier et le message écologiste du film. Il en est de même de la voix, grave et chaleureuse, et de la diction lente et tranquille de Philippe Noiret. A l’instar d’Elzéard Bouffier qui prend son temps, minutieusement, pour planter des arbres, car cette entreprise en nécessite, le narrateur prend son temps pour nous conter son histoire. Une lenteur et une tranquillité qui correspondent à l’attitude du personnage, en retrait du monde, de vivre dans un autre temps, de choisir son rythme. La voix n’est pas celle d’Elzéard Bouffier mais celle du narrateur, personnage de l’histoire, qui raconte des années après sa rencontre avec ce personnage hors du commun. On peut penser que cette rencontre lui a enseigné une certaine sagesse, qui se retrouve dans le timbre de sa voix. On note une évolution dans l’esthétique du film, correspondant à l’avancement du récit et aux conséquences des actes du personnage : la plantation des arbres. En effet, dans la deuxième partie du film, lorsque le narrateur est revenu de la guerre et découvre que les arbres ont poussé, les couleurs sont plus vives et plus riches.
RÉFÉRENCES PICTURALES « Au début du film, c’est à Bruegel et Goya qu’il fait allusion et, à mesure que la végétation revient, il évoque la peinture des Impressionnistes. Certains verront enfin un rappel de Léonard De Vinci dans les traits du personnage à la fin de sa vie. » (site Internet du réalisateur : http://www.fredericback.com/)
QUESTIONS :
-> Qu’apporte le film à la nouvelle de Jean Giono ? -> Décrivez l’esthétique du film. -> Quels sont les caractères de la voix et de la diction de Philippe Noiret ? Qu’apporte-t-elle au récit ? -> Notez-vous des évolutions dans l’esthétique tout au long du film ?
2 - AUTRES PISTES DE TRAVAIL: L’APPORT DES ARBRES POUR NOTRE ENVIRONNEMENT. L’homme qui plantait des arbres, de par son message, peut être l’occasion de traiter en classe de l’importance des arbres pour notre environnement. -> Question : Quelles sont les fonctions des arbres pour l’environnement et pour l’homme ? EX : Fonctions écologiques (producteur d’oxygène, source de biodiversité, purificateur d’air, …), esthétiques (élément architectural), sociales (source de bienêtre des citadins, espaces verts lieux de détente et de récréation, …), médicinales, économiques (production fruitière, attrait touristique, économiseur d’énergie, économie de la matière ligneuse…), … LE GESTE ÉCOLOGIQUE. A travers le personnage d’Elzéard Bouffier, écologiste avant l’heure, on peut étudier le geste écologique de manière générale. C’est un geste désintéressé, du moins à court terme. Agir pour l’environnement ne rapporte pas de bénéfice immédiat, sauf peut-être le sentiment personnel positif d’avoir bien agi. Les conséquences peuvent n’être visibles que dans un très long terme. En outre, de nombreux gestes ne sont utiles que si tout le monde s’y met. Les bénéfices sont pour la collectivité entière et les générations futures. L’attitude d’Elzéard Bouffier révèle une personnalité très soucieuse de l’environnement et des autres, qui contraste avec son apparente solitude et retrait de la société. En effet, le dévouement et la générosité le caractérisent et ses gestes auront d’importantes conséquences pour le bien-être de la nature et des hommes dans sa région. -> Question : Quels gestes peut-on faire pour préserver l’environnement ?
QUESTIONS :
-> Quels sont les effets de la plantation des arbres dans le film ? -> D’après vous, pourquoi Elzéard Bouffier a-t-il décidé de planter des arbres ? Que pensez-vous de son geste ? -> Comment qualifierez-vous l’attitude de Elzéard Bouffier
POUR ALLER PLUS LOIN
Le site de l’artiste constitue une source riche en informations. On peut y trouver notamment le story board ou scénario illustré du film, une vidéo dans laquelle Frédéric Back explique à des enfants comment il a fait le film, (...) http://www.fredericback.com/
L’ILE AUX FLEURS
Titre original : Ilha das Flores Réalisation : Jorge Furtado . Scénario : Jorge Furtado Brésil . Couleurs . Documentaire, court métrage . 12’ . 1989 Porto Alegre, au Brésil. Nous suivons le trajet d’une tomate depuis sa plantation, via une narration en voix-off. Cet itinéraire sera l’occasion de multiples digressions, apparemment anodines mais qui se révèleront finalement chargées de sens et de cynisme, sur l’homme, l’argent et notre société de consommation. Le film décrit des mécanismes parfaitement intégrés comme normaux dans l’esprit occidental de la fin du XXe siècle en les explicitant à l’extrême sans jamais mettre en doute leur légitimité, laissant ce soin au spectateur. Un documentaire surprenant et percutant. « J’ai voulu montrer à un visiteur inter-planétaire comment est la Terre. Caetano Veloso dit de la baie de Guanabara que nous ‘sommes aveugles de tant la voir’. J’ai fait la même chose avec la misère brésilienne. Nous sommes devenus insensibles à force de la voir sans cesse» Jorge Furtado. MOTS CLÉS
[documentaire, parodie, réalité/fiction, ironie, tomate, mondialisation, société de consommation, économie, gaspillage, pollution, inégalités, décharge, XXème siècle]
AUTOUR DU FILM
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce court-métrage est un film de commande. En 1989, Jorge Furtado est chargé par l’université de Rio Grande do Sul de réaliser une vidéo sur le traitement des déchets. Choqué par ce qu’il découvre tout près de chez lui (il vit à Porto Alegre), il met huit mois pour écrire un scénario auquel il donnera cette forme étonnante, inattendue, sardonique, comme si, pour lui, la dérision était le seul moyen d’avancer face à une réalité à ce point tragique et honteuse.
I. AVANT D’ALLER VOIR LE FILM DÉCOUVRIR LE FILM PAR L’AFFICHE ET LE TITRE.
Le film ne cesse de dérouter le spectateur, de le diriger vers de fausses pistes, et d’abord par le titre du film. Une analyse de celui-ci ainsi que de l’affiche peuvent donc s’avérer un travail intéressant en amont de la séance. Suite à la séance, l’on pourra revenir sur ce que l’on avait imaginé et le comparer avec le film lui-même.
QUESTIONS
-> Que voyez-vous sur l’affiche ? -> Quel continent est visible sur la vue satellite de la terre ? -> Que vous évoque le titre « L’île aux fleurs » ? -> Imaginez l’histoire/ le sujet du film.
II. APRES AVOIR VU LE FILM
1 – ANALYSE DU FILM. LE GENRE DU FILM : DOCUMENTAIRE, PARODIE. L’île aux fleurs est un documentaire d’un genre particulier. Il s’agit d’une parodie de documentaire ou de vidéo pédagogique/film didactique/film éducatif. Le ton employé par la voix-off est scientifique (des définitions du dictionnaire s’enchaînent sur fond de schémas et autres documents scientifiques) mais le film s’oriente finalement vers une dénonciation politique, fondée sur des situations bien réelles. Le film joue ainsi sur l’opposition réalité/fiction et sur le genre documentaire. Il est évident que certains personnages (Mme Annette et sa famille) ne sont pas réels : ils jouent et même sur-jouent, à l’image des personnages de films éducatifs. Et pourtant, le film récuse d’entrée tout caractère fictionnel. “Ceci n’est pas un film de fiction” sont les premiers mots du générique et nous avons toutes les raisons de prendre cette annonce au sérieux, comme le montre, ironiquement et tristement, la seconde partie du film. LE MONTAGE NOTION DE CINÉMA : QU’EST CE QUE LE MONTAGE? Il s’agit, selon une conception très large, de « l’organisation des plans d’un film dans certains conditions d’ordre et de durée » (Marcel Martin). Le montage sert la chronologie et la logique de l’histoire. Plus précisément, cette opération comprend à la fois le choix des plans, l’organisation du récit, la mise en place des plans les uns par rapport aux autres et des raccords, la détermination des points de coupe, les modes de transition (coupe franche, fondu, …), ainsi que la recherche de rythme. L’association provoquée par deux plans l’un par rapport à l’autre crée chez le spectateur un certain sens. Cf L’effet Koulechov : le théoricien russe Lev Koulechov a démontré par une expérience que les images ne prennent un sens que les unes par rapport aux autres, en faisant suivre l’image d’un homme sans expression particulière d’un plan sur une assiette de soupe, sur une jolie femme ou sur un enfant dans un cercueil. Les spectateurs avaient successivement interprété que l’homme ressentait la faim, puis le désir, puis la tristesse.
L’Ile aux fleurs est un film de seulement 12 minutes de films mais une multitude de plans se succèdent. Une information donnée par la voix off se traduit presque automatiquement par une nouvelle information visuelle, d’où un montage très rapide. On a ainsi un flot continu d’informations qui plonge le spectateur, passif, dans le film. Le spectateur est comme happé par l’information en image et en bande-son. Dans L’Ile aux fleurs, l’ironie découle de l’enchaînement des images, de leur répétition ou de l’association des images à la voix-off. Ces associations ou répétitions vont provoquer divers effets : décalage, humour, cynisme, choc …
QUESTIONS :
-> Quel est le genre du film ? -> De quoi parle le film ? -> Résumez le film en quelques lignes -> En quoi ce documentaire par sa forme, son fond et son titre est-il ironique ? -> Quel est le rythme du film ? Comment ce rythme est-il constitué ? Quel est l’effet sur le spectateur ? -> Le film est constitué d’un montage d’une multitude d’images. Quels différents types d’images pouvez-vous voir ? A quoi font-elles référence ? -> « La liberté, personne ne peut l’expliquer mais tout le monde peut la comprendre ». Comment comprenez-vous la citation de l’écrivain brésilien Cecilia Meireles qui clôt le film ?
2 – AUTRES PISTES DE TRAVAIL EN RAPPORT AVEC LES THÈMES ABORDÉS - La mondialisation et les injustices en résultant. - La société de consommation - La société occidentale, modes de vie.
«Pendant huit mois, j’ai essayé d’écrire le texte, un texte qui traduisait mon malaise. Et en approfondissant les causes de ce malaise, je suis arrivé à la conclusion que cela me dérangeait parce que c’était une chose qui était à la fois logique et immorale. Cette chose-là fait tout à fait sens ; le propriétaire du terrain était plus clément que les autres parce que, lui, au moins, ouvrait son terrain aux pauvres. Il fallait juste, d’une certaine manière, organiser tout cela car ce serait rapidement devenu anarchique. […] Ce texte, je l’ai finalement écrit en trois jours. J’ai regroupé les données que j’ai obtenues dans un certain ordre, qui est le mien. Je voulais un texte comme un message envoyé à Pluton, comme si j’allais expliquer la situation à une personne qui ne connaissait pas la différence entre une poule et un être humain. Cette logique soustend ce texte. Mais le problème résidait dans le fait qu’il pouvait s’achever n’importe où. En liant une chose à une autre, cet exercice de langage pouvait durer indéfiniment. La fin de mon texte reprenait en fait mon malaise initial: existe-t-il quelque chose de plus grand que la logique, quelque chose de plus puissant que le raisonnement? J’ai alors emprunté une phrase de Cecilia Meirelles pour finir. C’est une formule circulaire, un casse-tête, une métaphore en forme de spirale: ‘Liberté est un mot que le rêve humain alimente. Il n’existe personne qui l’explique et personne qui ne le comprenne’. Ainsi, si on ne sait pas pourquoi les choses ne vont pas, on n’a aucun moyen de les expliquer c’est une caractéristique de l’être humain» Jorge Furtado
QUESTION TRANSVERSALE :
-> -> -> COMPAREZ L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES ET L’ÎLE AUX FLEURS. Quelles différentes conceptions de l’humanité et de l’environnement sont à l’œuvre dans les deux films ? Par quels comportements se traduisent-elles ? Quelles conséquences induisent-elles ?
PRIX
FERRAILLES
de Laurent Pouvaret France . 1996 . 6’ . Production Folimage LE GENRE : film d’animation, film fantastique TECHNIQUE : animation d’objets en volume – stop motion/image par image. Dans un univers hétéroclite de pièces détachées réorganisées en un monde fantastique, d’étranges personnages métalliques s’acharnent en vain à faire fonctionner une vieille usine improbable.
- Prix du Jury, Festival d’Odense, Danemark 1997 - Prix Spécial du Jury, Festival du Court Métrage, Grenoble 1997 - Prix à la Qualité CNC, Paris 1997 - Lauréat de la Casa Velasquez, 1997 - Mention Spéciale du Jury, Festival Méridiens, Aubagne 1997 - Mention Spéciale d’Animation, Festival du Film Court, Lille 1998
MOTS CLÉS
[engrenages, robots, aliénation, travail, argent, organique/mécanique, naturel/industriel, liberté, plantes, nature] ANALYSE
Nous sommes dans une atmosphère sombre, un univers mécanique, déshumanisé, robotisé. C’est un endroit qui parait être enfermé, sous terre, où ne passe pas la lumière du jour. C’est un univers assez angoissant et claustrophobique. La seule référence directe à l’humain est le morceau des Pink Floyd en trame sonore. Mais en référence indirecte : l’usine des robots est calquée sur des usines existantes dans notre société.
LES PERSONNAGES
- des robots : ils sont faits de boulons, de pièces de métal et de câbles. Leur organisation pour travailler ressemble à celle des hommes : des ouvriers, un contre-maître. - La plante : elle apparaît très contrastée par rapport aux robots et à l’usine, que ce soit par sa couleur, sa forme ou sa texture. Elle représente la vie et la nature, l’organique par rapport au mécanique.
RÉFÉRENCES
- Money des Pink Floyd. Le morceau est utilisé dans Ferrailles : La musique est présente dès le début du film. Dès que l’usine s’arrête, la musique également, et lorsque l’usine reprend, la musique aussi. Sous-entendu : le fonctionnement de l’usine par le travail des robots implique de l’argent, voire même n’est destiné qu’à cela. A travers ce choix de morceau, comme à travers les paroles de celui-ci, une dénonciation s’opère. - On peut voir aussi dans les engrenages de l’usine de Ferrailles une référence au film Les Temps modernes de Charles Chaplin, qui traitait, sur le ton burlesque, du travail à la chaîne et de l’aliénation par le travail.
QUESTIONS :
-> Décrivez le décor, l’atmosphère et l’esthétique du film. -> Comment le travail est-il décrit dans Ferrailles ? -> Quelle interprétation donnez-vous à la fin du film ?
LE SAVIEZ-VOUS ?
MORE
Réalisation et scénario : Mark Osborne Etats-Unis . 1998 . 6’ . Musique : New Order Genre : film d’animation, science fiction Technique : animation d’objets en volume – stop motion/image par image
Mark Osborne, le réalisateur de More, a également réalisé le fameux Kung Fu Panda
Dans un univers urbain morose et gris, un ouvrier d’usine assemble des dispositifs qui promettent le bonheur. Durant ses temps libres, il bricole pour créer quelque chose de mieux, et réussit enfin à perfectionner son invention : des lunettes qui permettent de voir une vie toute en couleurs. Cette invention lui vaudra un grand succès, mais il devra en payer le prix … MOTS CLÉS
[science fiction, anticipation, film d’animation, film noir, société de consommation, bonheur artificiel]
AVANT D’ALLER VOIR LE FILM : DÉCOUVRIR LE FILM PAR L’AFFICHE QUESTIONS :
-> Que voyez-vous sur l’affiche ? -> Décrivez le personnage. -> Que signifie le titre « More »? Qu’évoque-t-il pour vous ?
QUESTIONS TRANSVERSALES :
-> -> -> A TRAVERS UNE COMPARAISON ENTRE L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES ET MORE, réfléchissez en quoi notre environnement peut influer sur notre état psychologique. -> -> -> A TRAVERS UNE COMPARAISON ENTRE L’ILE AUX FLEURS ET MORE, réfléchissez aux conséquences de nos modes de vie actuels sur la vie en société. -> -> -> ANALYSEZ FERRAILLES ET MORE : quelles conceptions du monde du travail sont à l’œuvre dans ces films ?
ZOOLOGIC
Réalisation, animation : Nicole Mitchell Etats-Unis . 2007 . 5’ . Illustration lémurien : Daniel Miller Film d’études réalisé au California Institute of the arts. Un gardien de zoo méticuleux vient troubler la tranquillité des animaux pour les « remettre en place », mais ceux-ci ne vont pas se laisser faire.
PRIX
Médaille d’or du film d’animation - Academy of Motion Picture Arts and Sciences’ 2008 Student Academy Awards® competition.
MOTS CLÉS
[film d’animation, zoo, animaux, captivité, clichés, caricature, réputation, cartoon, comédie] L’ESTHÉTIQUE DU FILM
Le film est composé de dessins au crayon animés, colorisés. L’esthétique du film est fortement inspirée du livre pour enfants Crictor de Tomi Ungerer, célèbre dessinateur et auteur français (Les Trois brigands, Jean de la lune, …).
Zoologic de Nicole Mitchell
Crictor de Tomi Ungerer
NOTRE REGARD SUR LES ANIMAUX SAUVAGES.
Dans les années soixante, Tomi Ungerer entame à New York une série d’albums consacrés aux animaux mal aimés, mal vus, très peu traités dans les livres pour enfants. Crictor, le boa constrictor, est l’un d’eux. Dans cette entreprise graphique de réhabilitation, suivent Rufus, la chauvesouris ; Orlando, le vautour, Emile, la pieuvre et Adélaïde, le kangourou. Toutes ces bêtes font, par le truchement de Tomi Ungerer, mentir leur réputation et révèlent ainsi leurs qualités, se montrant par là-même souvent plus humains que les humains qui ne les aimaient guère. Ces qualités sont également celles des animaux de Zoologic, qui se comportent de manière originale tels le pingouin qui rêve d’Hawaï ou le gorille sentimental. Zoologic est une comédie qui traite, à travers l’humour et dans un style cartoonesque, de notre regard sur les animaux et sur la nature. Le gardien du Zoo qui cherche à faire changer les animaux pour que leur image reste conforme à ce que l’on attend d’eux en fera les frais.
SUR YON LA ROCHE 16-21 OCTOBRE 2013
4e ĂŠdition
festival international du film www.fif-85.com
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