Le guide des super parents de jumeaux by Fleurus Editions

Caroline Franc-Desages Illustrations Marygribouille

Le guide des super

PARENTS

de jumeaux

SOMMAIRE

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Le premier trimestre et l’annonce. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Les premiers signes éventuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’échographie qui dit tout. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La réaction du père. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La réaction de la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La réaction de l’entourage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La question des « vrais » et « faux » jumeaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Méthode Coué : avoir des jumeaux, c’est vachement génial !. . . . . . .

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Le deuxieme trimestre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 La prise de poids qui s’emballe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La fatigue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le choix de la maternité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Des grossesses davantage suivies. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’haptonomie, un bon moyen de communiquer avec ses bébés. . . . . L’annonce à l’aîné. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Le troisieme trimestre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Une fin de grossesse parfois (souvent ?) alitée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les bobos de fin de grossesse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le matériel indispensable à préparer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Faites le plein de moments à deux (et de sommeil) . . . . . . . . . . . . . . . .

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L’accouchement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 La césarienne, une option probable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 L’accouchement par voie basse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Des bébés parfois en néonat’. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

Les premiers mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Les nuits. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 L’allaitement des jumeaux : une aventure à part…. . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Les différentes aides possibles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Gérer le regard des autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Est-ce que je m’occupe autant de l’un que de l’autre ?. . . . . . . . . . . . . . 98 Le caractère des jumeaux, des différences qui se voient très vite. . 103 La petite enfance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 L’apprentissage de la marche chez les jumeaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le langage des jumeaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’apprentissage de la propreté… en double aussi !. . . . . . . . . . . . . . . . . La question des vêtements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Est-ce qu’on peut les séparer ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le gros point positif des jumeaux : ils jouent ensemble . . . . . . . . . . . Le gros point négatif des jumeaux : ils se disputent (beaucoup). . . Crèche ou nounou ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Les jumeaux a l’ecole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Ensemble ou séparés ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comment préparer les jumeaux à cette séparation ?. . . . . . . . . . . . . . Ne jamais comparer les résultats scolaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Et les anniversaires, on les fait ensemble ou séparément ?. . . . . . . . Les activités extrascolaires : ensemble ou séparés ? . . . . . . . . . . . . . .

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L’adolescence, une nouvelle etape dans l’individualisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 Le cas des jumeaux garçon-fille. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le cas des jumeaux de même sexe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les premières amours des jumeaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les premiers choix d’orientation scolaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les principales questions que se posent un jour les parents de jumeaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les 10 commandements pour survivre à l’arrivée de jumeaux. . . . . Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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L’ÉCHOGRAPHIE QUI DIT TOUT Aux alentours de la 12e semaine, parfois plus tôt si vous avez la chance d’être suivie par un gynéco obstétricien qui possède sa propre machine et qui est enclin à s’en servir, se déroule la première échographie. C’est la plupart du temps à ce moment-là, donc, que l’on apprend la big news. À savoir que notre utérus est en réalité une colocation. Parfois, l’évidence est immédiate, pour l’échographe et/ou pour les jeunes parents, d’autant plus si ces derniers ont déjà assisté à cet examen. Pour d’autres, il faut un peu plus de temps avant de réaliser. En ce qui me concerne, par exemple, lorsque ma gynécologue a commencé à regarder avec plus d’attention le moniteur, j’ai d’abord pensé qu’il y avait un problème. Lorsqu’elle m’a montré le premier cœur Votre utérus est qui battait, puis le second, j’ai cru qu’elle m’annonçait en réalité tout simplement que nous avions conçu le premier être une colocation pourvu de deux palpitants. Cela peut sembler idiot mais même après qu’elle a continué à me dire « Et là, donc, nous avons deux paires de petits pieds », j’ai persisté à penser que j’étais enceinte d’un bébé qui avait tout en double. Il a fallu qu’elle mette les points sur les i en me regardant droit dans les yeux, « Vous attendez des jumeaux », pour que l’information se crée un chemin dans mon cerveau. Mon mari en revanche avait capté depuis déjà cinq minutes. Ce qui expliquait sans doute qu’il soit en hyperventilation, une main sur la porte de secours, hésitant sans doute à prendre ses jambes à son cou sans plus jamais se retourner. Bref, vous l’aurez compris, il est possible que pour certains la nouvelle soit prise avec calme et sourire, « quand y en a pour un y en a pour deux ». Mais dans une grande majorité de cas, de tous les sentiments, c’est tout de même la peur qui domine. Par conséquent, ne vous en voulez pas trop si vous n’avez pas littéralement sauté de joie à cette annonce, cela ne fait pas déjà de vous de mauvais parents (vous aurez plein d’autres occasions pour entrer définitivement dans cette catégorie, ne vous inquiétez pas).

HA ! HA ! C'EST UNE

CAMÉRA CACHÉE ?! COUCOU ! ELLES SONT OÙ, LES CAMÉR AS ??!

NS ! FÉLICITATIO S JUMEAUX ! CE SONT DE

LES BOBOS DE FIN DE GROSSESSE Toute fin de grossesse possède son lot de petits bobos plus ou moins handicapants. Je ne vous surprendrai pas en vous annonçant que lorsqu’on attend des jumeaux ces bobos sont… multipliés par deux.

Les brûlures d’estomac

Un bébé qui prend votre estomac pour un hamac, c’est un peu pénible. Mais deux lardons de 2 ou 3 kg qui jouent à sautemouton sur votre estomac… c’est le feu dans l’œso- Tentez d’identifier phage après la moindre bouchée avalée. Il existe des ce qui provoque médicaments que votre médecin a le droit de vous les plus grosses prescrire si vous êtes sujette au reflux. N’hésitez pas brûlures à les prendre, au risque sinon de ne plus parvenir à dormir. Prévoyez de bons oreillers pour ne pas être totalement allongée, fractionnez vos repas, évitez tout aliment acide et tentez d’identifier ce qui provoque les plus grosses brûlures.

Les douleurs sciatiques

Là aussi, la sciatique est un mal assez répandu chez les femmes enceintes. Non seulement le poids pris peut provoquer des douleurs dorsales, mais les hormones jouent aussi contre vous. Alors forcément, le fait de porter deux bébés, deux sacs amnio- Demandez à votre tiques ainsi qu’une dizaine de kilos pris parce que sage-femme vous avez sincèrement cru que vous deviez manger les meilleures pour trois… pof ! Sciatique. Si vous avez encore le positions droit de bouger, essayez la piscine, demandez à votre sage-femme de vous montrer les meilleures positions pour atténuer la douleur, voyez éventuellement un ostéopathe (mais en accord avec votre médecin).

Les vergetures

Ah, les vergetures… Là encore, on n’est pas égales face à ce petit « effet Kiss Cool » de la grossesse. Mais si les femmes enceintes d’un singleton peuvent y échapper, je préfère une fois de plus être sincère : c’est plus compliqué quand on attend des jumeaux. La peau du ventre est en effet énormément sollicitée en fin de grossesse et il n’est pas rare qu’elle finisse par déclarer forfait. C’est une femme convaincue Se masser avec de d’avoir hérité d’un épiderme de compétition et qui se l’huile d’amande vantait à son 7e mois de ne pas avoir l’ombre d’une douce minimise vergeture qui vous parle. Sauf qu’un matin, à quelques les dégâts jours de l’accouchement, je me suis réveillée avec le ventre strié de part en part. Une marinière naturelle, en gros. Cela étant dit, pas de panique, les vergetures s’effacent peu à peu. Et si les crèmes hors de prix censées les prévenir ne font pas toutes leurs preuves, se masser avec de l’huile d’amande douce tous les jours semble cependant minimiser les dégâts…

Les galipettes des bébés

Même s’ils n’ont plus beaucoup de place à partir du 7e mois, les bébés bougent en général beaucoup jusqu’à la fin. Certes, ils n’ont pas vraiment la possibilité de faire des loopings, mais c’est assez extraordinaire de sentir leurs interactions. Un vrai bonheur, même, pour C’est assez la future maman, de parvenir à identifier qui des deux extraordinaire est réveillé, a le hoquet ou… tente de vous déboîter de sentir leurs une côte. Parce que, oui, c’est merveilleux de sentir ses interactions enfants en soi. Ça l’est un peu moins quand ils décident de se rappeler à votre bon souvenir à 4 heures du matin en jouant au ping-pong avec vos intestins ou tout autre organe qu’ils ont pris pour un hochet. Il n’empêche que même lorsqu’ils vous réveillent ou vous filent des coups, vous verrez, c’est magique. Surtout quand vous pourrez presque deviner leurs doigts de pied en relief sur votre ventre. Un petit côté alien, certes, mais magique quand même (si, si).

L’ACCOUCHEMENT PAR VOIE BASSE En dehors des cas précités, l’accouchement par voie basse n’est pas contre-indiqué dans les grossesses gémellaires. Plus d’une fois sur deux, c’est la solution privilégiée. Dans ce cas, l’accouchement se déroule quasiment comme un accouchement simple, à la différence près que le personnel médical est plus nombreux, pour pouvoir Plus d’une fois s’occuper rapidement des deux bébés et parer à la sur deux, c’est moindre urgence. la solution Le premier bébé sort généralement comme s’il était seul. privilégiée Le second lui emboîte le pas dans les minutes qui suivent. S’il est en bonne position, tête la première, le passage se fait aisément, facilité par la sortie du premier. S’il est en siège, il est extrait par les pieds, là encore le premier passage ayant ouvert la voie. S’il est en position transverse, le médecin fait une petite manipulation pour l’aider à sortir. Attention, il arrive parfois que malgré un passage facile du premier bébé par voie basse, il faille extraire le second par césarienne. Il faut donc toujours bien garder à l’esprit que les voies naturelles ne sont jamais garanties à 100 %. Par ailleurs, la péridurale est largement recommandée, notamment pour pouvoir procéder rapidement à une césarienne, l’anesthésie étant d’ores et déjà effective.

C'EST QUI, LA P

ATRONNE ?! HEIN, C'EST QU I ?!!!!!!

OUIIIIIIINN OUIIIIIIIIIIN

LES PREMIERS

MOIS Qu’ils aient effectué un petit ou long passage en néonat’ ou que vous soyez rentrés à la maison dès la sortie de la maternité, ils sont donc là. Et vous êtes passés non pas de deux à trois, comme la plupart des nouveaux parents, mais de deux à quatre. Voire de trois à cinq. Voire… de quatre à six (au-delà, je ne peux rien pour vous, vous en savez sûrement bien plus que moi sur tout ça !!!). Bref, qu’il s’agisse de vos premiers enfants ou simplement de vos premiers jumeaux, il va falloir vous or-ga-ni-ser. Ou tout au moins survivre à ce tsunami, tant bien que mal. Parce que deux nouveau-nés à chérir en même temps… c’est du sport. Mais aussi de l’amour et du bonheur. Mais du sport. Vous m’avez comprise (bonne chance, quoi).

LES NUITS On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt. Les nuits avec un nouveau-né sont hachées. Les nuits avec des jumeaux nouveaunés… sont en pointillé. Plusieurs cas de figure s’offrent à vous. Et le plus merveilleux (je vous avais promis du merveilleux, en voilà), c’est que d’une nuit sur l’autre, les scénarios peuvent se succéder. Première leçon par conséquent : ne prenez jamais rien pour acquis et ne criez pas sur les toits que ça y est, « ils se sont calés sur le même rythme » (ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle d’ailleurs) [vous allez comprendre].

Premier cas de figure : ils se réveillent au même moment

Lorsqu’on est novice, on pense donc sincèrement que si nos petits choux pouvaient avoir les mêmes horaires de réveil la nuit, ce serait bien plus simple. Oui… mais non. À savoir que si les deux parents sont sur le pont de manière égale, cela peut en effet être un bon point. On nourrit les deux, on les change, on les recouche et pof ! c’est Mieux vaut reparti pour quatre heures de sommeil. Ça, c’est dans vraiment être deux vos rêves. Déjà, si la maman allaite, le fait que ses bébés sur le pont crient famine au même moment implique qu’elle en mette un à chaque sein. C’est sans doute possible, beaucoup le font, personnellement je n’y suis jamais arrivée, ça ne marchait pas, un sein coulait et l’autre non, ils n’aimaient pas la position dans laquelle j’étais obligée de me mettre, etc. Bref, je préférais largement qu’ils soient légèrement décalés. Mais vous allez vite apprendre une des règles d’or de la parentalité : ce sont eux qui décident. Donc si vos bébés ont le même rythme la nuit, eh bien… soit la maman apprend à donner le sein aux deux en même temps, soit le papa se lève pour donner un biberon pendant que la maman allaite ou donne aussi un biberon. En gros, mieux vaut vraiment être deux sur le pont.

4 HEURES DU MAT', SYNCHRONISATION DES BIBERONSÂ !!!

LES

JUMEAUX A

L’ECOLE Ça y est. Après trois ans de garde à domicile, chez une nounou ou en crèche, voici venu le temps de l’école. Un moment autant attendu que redouté. Qui dit école dit fin des dépenses de garde et début de l’autonomie. Mais qui dit école dit aussi apparition DU dilemme des parents de jumeaux : on les met dans la même classe ou on les sépare ? Sachant que, parfois, enseignants et parents ne sont pas d’accord sur la réponse.

CHACUN SA ROUTE, CHACUN SON CHEMINâ&#x20AC;¦

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ENSEMBLE OU SÉPARÉS ? Dans 99 % des cas, le personnel éducatif est formel : mieux vaut séparer les jumeaux dès la première année de maternelle. La plupart des écoles ont d’ailleurs une politique très ferme en la matière et imposent cette solution aux parents, qui n’ont que leurs yeux pour pleurer s’ils ne sont pas sur cette longueur d’onde. Parfois au contraire, dans le cas des toutes petites structures, le choix inverse n’est pas négociable : s’il n’y a qu’une seule classe, les enfants se retrouvent ensemble. Mais disons que dans la majorité des établissements, les petits jumeaux sont répartis dans deux classes distinctes. Ce qui rend l’entrée en maternelle doublement compliquée pour ces enfants. N’oublions pas quand même que les premiers jours d’école sont synonymes de séparation avec les parents et sources souvent pour les enfants d’une certaine anxiété. Le fait d’avoir à affronter en plus la séparation avec celui ou celle qu’ils n’ont pas quitté(e) depuis leur conception rend cette rentrée scolaire encore plus déterminante.

Les arguments pour la séparation

Cela étant dit, les arguments allant dans le sens d’une séparation dès la petite section sont nombreux et font sens. – Premièrement, les jumeaux n’ont pas vocation à faire leur vie ensemble. Leur donner la possibilité très tôt d’avoir leur propre espace d’apprentissage et de sociabilisation est une façon de leur faire comprendre qu’ils sont certes très proches, mais qu’ils devront cependant construire leur existence tout seuls. – Être seul dans sa classe, c’est aussi se faire ses propres amis, sans se sentir observé par l’autre ou se sentir coupable envers l’autre. – Tous les jumeaux n’ont pas forcément les mêmes aptitudes scolaires. Être dans la même classe les expose à des comparaisons incessantes de la part des enseignants qui ne sont pas toujours très diplomates.

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LES PREMIÈRES AMOURS DES JUMEAUX Qui dit puberté dit aussi premières amours. Ce qui est d’une manière générale assez compliqué pour n’importe quel adolescent. Mais là encore, la gémellité apporte du piment à l’affaire. Parce qu’il n’est pas systématique que les jumeaux rencontrent l’âme sœur (ou l’amour d’un soir, d’un jour ou d’une semaine) au même moment. Ce qui forcément provoque quelques remous et crises de jalousie.

Chez les jumeaux de sexe différent

Bien sûr, il n’y a pas de lois, encore moins en amour. Mais chez les jumeaux de sexe différent, même lorsqu’ils ont acquis une véritable autonomie affective, l’arrivée d’un tiers se vit souvent comme un séisme par l’autre, celui qui n’a pas encore franchi le pas. Normalement, si Les choses se vous avez bien fait votre boulot, vos enfants ont intégré passent mieux le fait qu’ils ne se marieront pas ensemble (j’ai l’air de quand le tiers plaisanter, mais beaucoup de petits jumeaux de sexe vient d’ailleurs différent se vivent inconsciemment comme une sorte de miroir du couple parental et ont besoin, régulièrement, qu’on leur rappelle qu’ils ne sont justement pas un couple). Ce qui n’empêchera pas votre fils de voir arriver le petit copain de sa sœur d’un très mauvais œil. Ou votre fille de saboter consciencieusement les tentatives de rapprochement de son frère avec ses copines. Parce que c’est bien là que réside souvent le problème. Les jumeaux de sexe différent disposent d’un vivier naturel de conquêtes potentielles, vivier constitué par les amies ou amis de leur frère ou sœur. Ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient. Un avantage parce qu’ils n’ont pas besoin de chercher bien loin, en général ils n’ont qu’à toquer à la porte de la chambre d’à côté. Un inconvénient parce que souvent, les potes, c’est chasse gardée. Et que quand ça ne l’est pas, l’intimité de la relation amoureuse est toute relative. Sans parler des conflits générés :

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« Elle m’a volé mon pote », « Tu ne touches pas à ma copine, la dernière ne me parle plus depuis que tu l’as larguée ». Difficile d’instaurer une règle d’or selon laquelle on ne courtise pas les amis de l’un ou de l’autre. Mais honnêtement, les choses se passent généralement bien mieux quand le tiers vient d’ailleurs. Parce que ne nous leurrons pas, tomber amoureux « comme par hasard » du best friend de son jumeau, ça n’est pas la meilleure façon de prendre son indépendance. Mais quand ça arrive, les parents peuvent avoir un rôle à jouer, en consolant celui ou celle qui a la sensation d’avoir été « cambriolé » et en expliquant à l’autre que certes il ou elle a le droit d’aimer n’importe qui, mais que pour le bien-être de tout le monde, il va falloir aussi parfois laisser son copain ou sa copine à son Certains peuvent éprouver quelque frère ou sa sœur. D’une manière générale, il est normal que voir son chose ressemblant alter ego tomber amoureux déstabilise l’autre jumeau. à de l’abandon En revanche, si l’un des jumeaux prend particulièrement mal le fait d’être « délaissé » au profit d’un autre garçon ou d’une autre fille, cela peut vouloir dire qu’il a besoin d’en parler à « quelqu’un ». Ça n’est pas à prendre à la légère, les relations gémellaires sont fusionnelles et certains peuvent éprouver quelque chose ressemblant à de l’abandon. Souvent également, les jumeaux de sexe différent ont du mal à tomber véritablement amoureux tout simplement parce que personne n’arrive à la hauteur de cette relation quasi parfaite qu’ils entretiennent depuis la naissance. C’est à nouveau aux parents de veiller à ce que cette gémellité ne devienne pas un obstacle à l’amour. En expliquant que ce qu’ils ont entre eux est unique, certes, mais n’a rien à voir avec une relation conjugale. Et en les rassurant, aussi : leurs amours futures n’entreront pas en compétition avec leur gémellité. Ces deux relations seront complémentaires.

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AVOIR DES JUMEAUX, C’EST FANTASTIQUE… MAIS AUTANT ÊTRE BIEN PRÉPARÉ ! Passé la surprise de l’annonce, il faut se rendre à l’évidence : si vous allez avoir deux fois plus d’amour, de câlins, de premiers sourires… tout va se passer en même temps. Et c’est là tout le défi ! L’auteure, maman de jumeaux adolescents, vous guide avec humour et bon sens, sans dramatiser ni rien occulter des difficultés à venir. Parce qu’elle est déjà passée par là, elle distille conseils avisés et retours d’expériences pour que votre parcours du combattant soit (presque) facile… De la grossesse à l’adolescence, vous aurez ainsi une vision complète et fidèle de l’aventure ! Les illustrations de Marygribouille donnent vie à cet incroyable mélange de joie et de surprises.

avec son temps, Une collection en phase et tendresse qui aborde avec humour té : grossesse, les grands sujets de socié vie de famille… éducation, parentalité,

MDS : 63358 12,95 €