Syndicats #3 MAI 2022
La
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lutte sociale ne s’arrête pas !
Cette histoire, c’est notre histoire, camarades ! Celle du mouvement ouvrier, celle de la journée des 8 heures, celle des congés payés, celle du suffrage universel, celle des libertés syndicales et des droits sociaux… qu’il nous faudra sans cesse protéger et étendre. C’est l’histoire de femmes et d’hommes qui décident de se mettre en mouvement, en danger parfois, pour construire un monde meilleur, en 1886 comme en 2022. Chaque victoire est le fruit d’un rapport de forces… Thierry Bodson, Président de la FGTB
En tant que syndicat, nous ne sommes pas seulement les défenseurs des droits acquis. Nous sommes surtout les créateurs de nouveaux droits. Nous chérissons ce qui a été construit, et améliorons ce qui doit l’être par le biais de la concertation sociale. Nous sommes sur les barricades, pour une société qui ne laisse personne de côté. Miranda Ulens
A
u fil de ce dossier, vous lirez que la lutte sociale a permis d’incroyables avancées pour le monde du travail. Les grandes victoires sociales, ou la sécu telle que nous la connaissons aujourd’hui, ont dû être arrachées, aux 19e et 20e siècles. Il n’a pas suffi de demander poliment à ceux qui tenaient les rênes politiques et économiques de l’époque... Des massacres ont eu lieu, des travailleurs ont perdu la vie. En 1921, la journée de travail de huit heures a été introduite dans notre pays. Pas sans une lutte acharnée. Elle a commencé à la fin du XIXe siècle, aux États-Unis. Le 1er mai 1886 et dans les jours qui suivirent, la lutte des travailleurs est poussée à son paroxysme. Il y a eu des morts et des blessés. Des condamnations injustes de leaders syndicaux. Vous en lirez plus dans ces pages. Le progrès social ne tombe pas du ciel. Dans les années 30, de violentes grèves ont eu lieu pour obtenir, notamment, les congés payés. En 1936, les travailleurs obtiennent une semaine de congés payés par an. Ce droit a ensuite évolué, pour atteindre la situation que l’on connaît d’aujourd’hui. Les combats de la classe ouvrière, chez nous et ailleurs, n’ont jamais été de tout repos. Mais les victoires en valent la peine. Au fil de l’histoire, les opposants à ces combats ont levé les bras au ciel face aux revendications du monde du travail. Au fil de l’histoire, les mêmes ont cherché à faire taire les mouvements syndicaux. C’est encore le cas aujourd’hui. Nous défendrons notre droit de mener ces luttes pour plus d’égalité, plus de solidarité, pour de meilleures conditions de vie et de travail pour toutes et tous. La FGTB entame une campagne sur les libertés syndicales. « Nos droits, nos combats ». Parce que ça nous concerne tous.
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