Syndicats n°01 du 11/01/2008

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N°01 • BIMENSUEL • 63ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

11 JANVIER 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

notre dossier - pages 7 à 9

Du beurre dans les épinards: index +2% Résultat de la flambée des prix fin 2007: le thermomètre, c’est-à-dire l’indice des prix à la consommation, s’est emballé. Sa version light expurgée des prix des carburants, des alcools et du tabac, c’est-à-dire l’indice santé lissé a dépassé, en décembre, le taux pivot de 106.22 entraînant l’augmentation automatique de 2% de toutes les allocations sociales et du salaire minimum interprofessionnel. Grâce à notre campagne pour une amélioration du pouvoir d’achat, les minima et forfaits, ainsi que les allocations de chômage des isolés 2e période et des cohabitants 1ere période, ont bénéficié d’une hausse supplémentaire de 2 à 6%. Cela met un peu de beurre dans les épinards des ménages en difficulté face à la hausse du coût de la vie. Mais cela ne suffit évidemment pas. Le Gouvernement intérimaire annonce déjà qu’il ne faut pas attendre monts et merveilles d’un budget de l’Etat étriqué. Pourtant, dit la FGTB, il y a des pistes pour dégager des moyens supplémentaires, à condition de vouloir s’attaquer à l’inéquité fiscale et aux superbénéfices du secteur de l’énergie… (voir édito en page 3 et notre dossier «montants sociaux» en pages centrales).

FORUM SOCIAL MONDIAL

CINÉMA

FIN DE CARRIÈRE

24 heures pour faire bouger le monde

It’s a free world...

Du neuf du côté des prépensions

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La FGTB a tiré le bon numéro pour les élections sociales 2008



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RÉGIONS

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Namur

Brabant

«Le 15 décembre 25.000 personnes manifestaient pour le pour une sécurité sociale forte et fédérale, pour une augmentation du pouvoir d’achat et pour une fiscalité plus équitable. La FGTB Brabant Wallon était présente en masse. Ci-contre une vue d’une petite partie de la délégation avant le départ de la manifestation».

Nous augmentons légèrement le montant de nos cotisations à partir du 1er janvier 2008; tout simplement pour suivre l’augmentation du coût de la vie et l’index.

Voici tous nos nouveaux montants: ✓ Ouvrier de plus de 20 ans 14,4€ ✓ Ouvrière: Jeune ouvrier(ère) entre 18 et 20 ans 14,2€ ✓ Prépensionnés et temps partiels 10,7€ ✓ Pensionnés 3,3€ ✓ Travailleur(euse) sans emploi 8,7€ Malade de longue durée ✓ Ouvrier(ère)s du secteur des ETA 7,6€ Bien entendu le montant de nos avantages sociaux augmente également, que ce soit en cas de naissance d’un enfant (40€), de mariage ( 26,5€ après un an d’affiliation, 40€ après 2 ans), de retraite (maximum de 53€), de décès (2,6€ par année d’affiliation avec un maximum de 53€) Si vous avez un ordre permanent, prévenez votre banque ! Si vous êtes en médiation de dettes, prévenez au plus vite votre médiateur! N’hésitez pas à nous téléphoner si vous avez la moindre question: Bernard LACROIX (081/64.99.67); Anne DOMBRECHT(081/64.99.66)

INFO SERVICE GEMBLOUX: Fin d’une permanence A partir du 1er janvier 2008, pour des raisons personnelles, le Camarade Francy CAREME met fin à la permanence qu’il tenait tous les samedis dans les locaux du service chômage à Gembloux. Nous profitons de ce petit article pour le remercier. Si vous alliez cherchez vos cartes de pointage lors de cette permanence, il faudra dorénavant vous rendre au service chômage de la FGTB de Gembloux pendant les heures d’ouverture des bureaux (de 8h30 à 11h30 sauf le jeudi de 12h30 à 14h30)

«Le 20 décembre 2007, une soirée-débat consacrée à la Palestine a eu lieu dans les locaux de la Centrale Générale. Après un exposé de Jacques MICHIELS, secrétaire général de la CG, accompagné d’un montage photo, les participants ont entendu l’intervention du Pr Bichara KHADER sur la situation actuelle en Palestine. Il y a malheureusement peu de raisons d’être optimiste dans les prochains mois; raison de plus pour

accentuer notre solidarité avec le peuple palestinien. Une dégustation de la TAIBEH, seule bière palestinienne, et de petits gâteaux venant de la même région ont clôturé la soirée. Ci-dessus une vue d’une partie de l’assemblée.»

Luxembourg

Nous augmentons légèrement le montant de nos cotisations à partir du 1er janvier 2008; tout simplement pour suivre l’augmentation du coût de la vie et l’index.

Le CENTRE D’EDUCATION PERMANENTE ET DE PROMOTION SOCIALE DES TRAVAILLEURS en collaboration avec la FGTB vous invite à sa soirée philosophique sur le thème

«La Re-Co-(n)naissance» «Sans la reconnaissance l’individu ne peut se penser en sujet de sa propre vie» Axel Honneth avec Anne-Marie ROBERT Joseph BURNOTTE et Thierry TILQUIN

Voici nos nouveaux montants: Actif Temps partiel Prépensionné Pensionné Travailleur sans emploi Temps partiel minimum Ouvrier(ère)secteur ETA

13,00€ 11,80€ 10,45€ 3,35€ 9,75€ 8,00€ 8,25€

Si vous avez un ordre permanent, prévenez votre banque !

le 8 janvier 2008 à 20h Galerie Ara Lunae rue Porte Neuve, 83 6700 ARLON

N’hésitez pas à nous téléphoner si vous avez la moindre question: Françoise MARCHAL: 061/530.162

Entrée gratuite Informations complémentaires: CEPPST /Isabelle BUYSSENS 063/21.91.83

Nous souhaitons à tous nos affiliés une excellente année 2008!


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BRUXELLES

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Bâtir les solidarités de demain «Qui peut croire que le profit suffise à faire une société qui soit humaine? (…) nous avons besoin aussi de justice, de liberté, de sécurité, de paix, de fraternité, de projets, d’idéaux… Aucun marché n’y pourvoit. C’est pourquoi il faut faire de la politique: parce que la morale ne suffit pas, parce que l’économie ne suffit pas.» André COMTE-SPONVILLE i la formation du gouvernement fédéral «intérimaire» a quelque peu «calmé le jeu», de nombreuses incertitudes restent aujourd’hui pendantes quant à l’avenir institutionnel du pays, de Bruxelles en particulier.

S

Soucieuse du sort réservé aux travailleurs bruxellois, notre Interrégionale mène, depuis plusieurs mois, une réflexion en profondeur sur l’avenir de Bruxelles. Les premiers résultats des travaux réalisés avec les militants syndicaux et les acteurs des politiques urbaines ont fait l’objet de deux publications, consacrées respectivement à la politique d’expansion économique et au développement social de la ville (lire, à ce propos, les pages bruxelloises des Syndicats des 16 novembre et 14 décembre 2007). Chacun le sait: le mouvement syndical n’a pas pour vocation de traiter des questions institutionnelles; ce qui lui importe, de prime abord, ce sont les politiques menées au profit de l’amélioration des conditions de travail et des conditions de vie de la population. Cependant, il ne saurait rester indifférent au débat institutionnel actuel.

Trois points de rupture Dans la perspective de la nouvelle réforme institutionnelle annoncée par le gouvernement intérimaire, notre organisation syndicale a identifié à tout le moins trois points de ruptures, dont la mise en œuvre serait totalement inacceptable pour le monde du travail: 1. le démantèlement des solidarités interpersonnelles Notre système de sécurité sociale doit rester indivisible et maintenir les solidarités interpersonnelles entre tous les travailleurs du pays. La FGTB a déjà clairement manifesté son opposition à toute forme de régionalisation de la sécurité sociale et des relations collectives du travail. Elle ne changera pas d’avis! 2. le repli bruxellois La FGTB de Bruxelles s’oppose à la remise en cause de l’action des deux Communautés à Bruxelles. Les propositions de transfert des compétences communautaires à la Région bruxelloise reposent sur un repli identitaire élitiste, offrant peu de prise aux solidarités du monde

du travail et aux enjeux économiques et sociaux du plus grand bassin d’emplois du pays. La régionalisation des compétences communautaires aurait comme conséquence, évidemment inacceptable, de transformer les droits culturels en «droits du sol», ne reposant plus sur un choix individuel: le droit de se former, de s’éduquer, de se divertir en français ou en néerlandais que l’on soit Flamand, Bruxellois ou Wallon. 3. régionaliser pour mieux… libéraliser? Troisième écueil: pour Mateo Alaluf (ULB), l’exigence de réformer l’Etat pourrait fort bien n’être qu’un moyen pour développer une politique néolibérale, favorable aux entreprises, supprimant les «entraves» (les protections sociales) pour libérer le marché, diminuer les dépenses publiques, la fiscalité, les cotisations sociales (autant de «charges» pour les entreprises), de manière à doper la compétitivité; ce ne serait donc pas le séparatisme qui serait l’agenda caché de la réforme de l’Etat, mais le démantèlement de l’Etat social…

Trois nécessités bruxelloises Si, de prime abord, la FGTB de Bruxelles n’est pas demandeuse d’une nouvelle réforme en profondeur des institutions bruxelloises, elle n’en juge pas moins nécessaire d’en améliorer le fonctionnement, et cela dans le but de répondre à trois grandes nécessités: 1. le refinancement structurel des politiques d’aide aux personnes A Bruxelles, les politiques d’intégration des personnes handicapées, de la formation professionnelle des travailleurs et de l’aide sociale et sanitaire sont, pour l’essentiel, du ressort de la Commission communautaire française (la «Cocof»). Nonobstant le fait que ce gouvernement des Bruxellois francophones ne dispose pas d’une capacité fiscale propre et que ses recettes dépendent de la Région, elle consacre une part importante de ses moyens au refinancement de la Communauté française; de son côté, la Région wallonne, qui a également reçu la charge, en 1993, de ces matières personnalisables, peut mobiliser à cette fin d’importants moyens fiscaux… Une solution durable doit donc être

trouvée pour lever le carcan budgétaire qui empêche tout développement des politiques «sociales» à Bruxelles (au sens large de cette expression), notamment dans le champ de la formation professionnelle (seulement 3% de croissance annuelle du budget de BruxellesFormation, alors que les défis de la formation sont immenses…). 2. la maîtrise des interdépendances économiques et sociales entre les 3 régions Comme le montre bien le dernier Dossier de la FGTB de Bruxelles, Bruxelles constitue véritablement un pôle central du développement économique et social du pays. Ainsi, l’avenir de notre Région dépend très fortement des politiques menées autour de Bruxelles (par la Région flamande et par la Région wallonne). En ce sens, il faut à tout prix privilégier la coopération plutôt que la concurrence territoriale, qui est stérile et anti-sociale. Tout au contraire, il convient de mobiliser les leviers économiques aux mains du gouvernement fédéral, mais aussi ceux des trois régions afin de structurer, ensemble, une politique volontariste de relance de l’emploi à Bruxelles et dans l’ensemble de son bassin économique, qui rayonne sur une part de plus en plus importante du territoire des deux autres Régions.

3. le renforcement de la mobilité des personnes et des services non marchands, concernant l’éducation, la culture, la formation et l’aide sociale. Si, du côté néerlandophone, la mobilité des personnes et des services non marchands est assurée dans le cadre de la Communauté flamande, du côté francophone, l’éclatement du champ communautaire entre la Cocof, la Communauté française et la Région wallonne rend cette mobilité difficile. Il importe d’œuvrer à l’unification fonctionnelle du champ communautaire francophone, à la fois pour favoriser la mobilité des usagers et pour solidariser davantage les services dans les domaines, notamment, de la formation et de l’aide aux personnes.

Concrètement Aujourd’hui, en période de forte incertitude politique, l’avenir de Bruxelles dépend et dépendra, avant toute chose, de la capacité qu’auront ses responsables, ses habitants, ses «interlocuteurs sociaux» de définir un projet de ville ambitieux et mobilisateur, pour les travailleurs et la population en général. C’est dans cet état d’esprit, déjà, que la FGTB avait décidé de signer, en début de législature régionale, le Contrat pour l’économie et l’emploi. En s’investissant de la sorte dans un dialogue économico-social avec le gouvernement régional et les représentants des employeurs, elle avait très clairement marqué

son ambition d’aller plus loin et d’engager, avec les pouvoirs publics et les forces économiques, la négociation des termes d’un véritable nouveau Pacte de croissance urbaine. Pour le mouvement syndical, un tel Pacte urbain devrait mobiliser toutes les ressources d’action, tant publiques que privées, et relever, à tout le moins, trois grands défis, d’importance égale: - le défi d’un essor économique juste et durable de la ville, créateur de richesses bénéficiant à l’ensemble de la collectivité urbaine; - le défi d’une amélioration substantielle des conditions de travail et des droits sociaux, pour tous les travailleurs bruxellois; - et enfin le défi des services et équipements collectifs, donnant à tous l’accès à la santé, au bienêtre, à l’éducation, aux loisirs et à la culture. L’état fédéral et les deux autres régions doivent être associés à la négociation de ce projet de Pacte, dans la perspective d’une gestion coordonnée du bassin économique de Bruxelles (son aire métropolitaine). Les villes de Lille et de Berlin mènent des expériences très intéressantes en ce sens, via la mise en place de Communautés urbaines.

Lorsqu’il aboutira, un tel projet sera immanquablement bénéfique aux travailleurs des trois régions…il contribuera donc, on le voit bien, à bâtir les solidarités de demain…

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RÉGIONS

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Charleroi-Sud hainaut

Centre

La Centrale Générale FGTB Charleroi/Sud-Hainaut Journée de Mobilisation et de Fête

>Déménagement de la permanence de Couillet/Marcinelle

Les prochaines «Élections Sociales» se dérouleront du 05 au 18 Mai 2008. Dans le cadre de notre campagne de mobilisation, nous profiterons de cet événement pour organiser le 05 Avril 2008, notre traditionnelle remise des décorations à nos anciens membres, militants et délégués au C.E.M.E. (Ancien Centre Fourcault) à la Rue des Français à Dampremy. Nous invitons dès à présent nos affiliés à prendre bonne note de ce rendez-vous. Nous proposons à nos affiliés ayant plus de 25 ans d’affiliation à la CG-Charleroi et qui n’ont pas encore reçu leur décoration, de nous contacter ou de contacter la délégation d’entreprise avant le 31.01.2008 afin d’introduire leur demande. Pour Rappel: * + 25 ans d’affiliation: insigne d’argent + cadeau + diplôme * + 35 ans d’affiliation: insigne d’argent + cadeau + diplôme * + 45 ans d’affiliation: insigne d’or + cadeau + diplôme * Militant ou Délégué d’une Commission Professionnelle Régionale (+ 20 ans): insigne d’or + cadeau + diplôme Nous vous invitons cordialement à participer à cette cérémonie accompagné de votre conjoint. Après cette partie académique, nous vous convions à la partie festive (repas, animation musicale) dont les frais de participation s’élèvent à 12,50€ par personne (repas).

Organisation Pratique: Partie Académique 15H00 Accueil des décorés 15H15Discours 15H45 Remise des décorations Partie Festive 18H00 Accueil des participants - Apéritif 18H30 Discours 19H00 Repas (Buffet) – Animation musicale - Bal

Signature:

Heures d’ouverture (pas de changement): Lundi, Mardi: de 8h30 à 11h30 Mercredi et vendredi: FERMÉ Jeudi: de 14h à 16h30. Permanence complémentaire uniquement pour les chômeurs temporaires jusque 18h (supprimée de Juillet à Septembre) Permanence téléphone (pas de changement): Lundi, Mardi, Mercredi de 13h à 16h et le Jeudi de 8h30 à 11h30.

En 2007, l’augmentation des prix a encore un peu plus creusé le fossé de la dualisation sociale. La Régionale FGTB de Tournai Ath Lessines l’a bien compris et a été sur la brèche de nombreux mois: par le biais de dossiers, de sensibilisations et d’actions, nous avons demandé sans relâche la mise en place de mesures en faveur des allocataires sociaux et des travailleurs pauvres qui ont subit de plein fouet l’augmentation sauvage du coût de la vie. En 2008, nous continuerons ce combat, avec les différentes instances de la FGTB afin d’assurer une qualité de vie décente à chacun. Cette problématique reste et restera au cœur de nos principales préoccupations. Je vous souhaite en mon nom et en celui de mes collaborateurs mes meilleurs vœux pour l’année 2008.

Mons-Borinage >AVIS AUX MILITANTS DE LA CENTRALE

Ronald Duval Secrétaire Fédéral

GENERALE FGTB MONS BORINAGE Hommage à nos militants: Les élections sociales 2008

>Quelques jours avant la manifestation du 15 décembre

Les prochaines élections sociales auront lieu du 5 au 18 mai 2008 Dans le cadre de la campagne électorale, LA CENTRALE GENERALE F.G.T.B. MONS-BORINAGE a décidé d’organiser une cérémonie d’hommage en l’honneur de ses militants chevronnés. Nous procéderons donc à la traditionnelle remise de décorations le vendredi 11 avril 2008 à la Maison du Peuple de BOUSSU-BOIS dans le courant de l’après midi. Dès à présent, nous invitons tous nos militants à noter ce rendezvous dans leur agenda. Nous proposons donc, à nos militants et affiliés ayant au moins 25 ans d’affiliation à notre Régionale et qui n’ont pas encore reçu leur décoration, de nous contacter avant le 15 février 2008. Alors, si vous comptez au 31 décembre 2007: - 25 ans d’affiliation: vous recevrez votre insigne en argent et votre diplôme; - 35 ans d’affiliation et 20 ans en qualité de délégué syndical: vous recevrez votre insigne en or et votre diplôme; - 45 ans d’affiliation: vous recevrez votre insigne en or et votre diplôme Les Camarades concernés sont priés de nous renvoyer directement le formulaire ci-dessous avant le 15 février 2008 ou le remettre à leur délégué syndical. La date de la Cérémonie est fixée au vendredi 11 avril 2008 à la Maison du Peuple de BOUSSU-BOIS.

Jean-Pierre MEYERS Secrétaire

Pas de changement pour les N° de téléphone et N° de fax Tél: 071/60 68 88 – Fax: 071/ 60 68 89

Tournai-Ath-Lessines

Bulletin de participation et de réservation à renvoyer avant le 31/01/2008 à la Centrale Générale FGTB-Charleroi , Bld Devreux N° 36-38 à 6000 Charleroi. Tel.: 071/641.370. Je soussigné………………………….………, domicilié à………………….……………….. N° de Registre National………………………….............................................................. ❏ Postule pour l’obtention de la décoration pour plus de * 25 ans d’affiliation * 35 ans d’affiliation (BIFFER LES MENTIONS INUTILES) * 45 ans d’affiliation ❏ Réserve……………. place(s) pour le repas de cette soirée du 05.04.2008 et verse la somme correspondante au compte n° 6353592501-60 de la Centrale Générale de Charleroi. Date:

Depuis le 10 janvier 2008, la permanence Couillet/ Marcinelle a été transférée à l’adresse suivante: route de Philippeville 399 à 6010 COUILLET.

Alain DE NOOZE Secrétaire Régional

Le pouvoir d’achat baisse et les prix flambent, c’est la réalité du quotidien Inquiétudes: ce mot résume à lui seul ce que ressentent des centaines de milliers de personnes qui, jour après jour, voient les prix grimper à des niveaux toujours plus élevés. Particulièrement dans les familles à bas revenus qui ne voient pas leurs allocations sociales ou leurs (petits) salaires augmenter à la même vitesse que leurs dépenses… On en est même loin. Et pourtant, les chômeurs, les allocataires du CPAS et les travailleurs pauvres doivent aussi composer avec les hausses tarifaires. La liaison automatique de toutes les allocations sociales au bien être est plus que jamais nécessaire : les augmentations constantes des prix des denrées de base le démontre.

Je soussigné, NOM:……………………….……… Prénom: …………………….……………………………… Adresse: rue………………….………………………………………………...........……………… Code Postal: …………Localité: ……………………………….....................……………… N° de registre National: ……….………………..…/……../………….....……………… Dernière entreprise: …….………………………………………………….....……………… N° de téléphone (éventuel): ….……………………………………….....……………… Délégué syndical de La Centrale Générale F.G.T.B. depuis le..........................................................................................................……………… Affilié à la Centrale Générale depuis……………………..…….....……………… Demande la remise de mon insigne D’OR – D’ARGENT (biffer la mention inutile) Conditions d’octroi : - Médaille d’or: 45 ans d’affiliation à la Centrale Générale FGTB ou 35 ans d’affiliation et 20 ans en tant que délégué syndical. - Médaille d’argent: 25 ans d’affiliation à la Centrale Générale FGTB. Date: ………………..……....... Signature:……………………………………………………… Formulaire à retourner au Cde Alain DE NOOZE, Secrétaire Régional, La Centrale Générale F.G.T.B., rue Lamir, 18-20 à 7000 MONS, pour le 15 février 2008 au plus tard

Formation informatique de base pour les personnes sans emploi, prépensionnées et pensionnées Traitement de texte et internet Ces formations à l’informatique (avec Attestation du Ministère de la Région Wallonne) se déclinent par cycles de 36 heures à raison de 12 séances de 3h00, par groupe de 10 personnes, généralement les lundis et vendredis au sein des locaux de la FGTB Centre. Notre but est de démystifier l’outil informatique et de proposer une utilisation simple des programmes de base comme Word, Excel et de l’Internet. Si elles sont GRATUITES pour les personnes sans emploi et les personnes prépensionnées ; la modification des dispositions décrétales, dans lesquelles évolue notre partenaire dans le projet et dispense les formations, ne permet plus de garantir la gratuité pour les personnes pensionnées. Pour les personnes pensionnées, le coût de revient pour suivre la formation complète est de 180€ par personne. Afin de réduire partiellement ou totalement le coût de la formation pour les personnes pensionnées, nous avons consulté les Centrales Professionnelles de la FGTB Centre afin que celles-ci interviennent dans la prise en charge financière de la formation en faveur de leurs affilié(e)s. Des formulaires d’inscription sont disponibles au CEPRé afin d’introduire votre demande d’intervention auprès de votre Centrale professionnelle. Pour tout complément d’information ou inscription, contactez l’asbl CEPRé Centre d’Education Populaire Régional (asbl CEPRé) Rue Henri Aubry, 23 – B 7100 LA LOUVIERE Tél. +32(0)64.23.61.20 - Fax +32(0)64.23.61.68 E-mail: asblcepre@hotmail.com Si vous êtes actif dans une association, ou autre régionale, et que vous souhaitez organiser des formations à l’informatique: contactez le CEPRé.

Nouvelles formations: fin avril, début mai 2008

> INFO: Exposition du 28 janvier 2008 au 29 février 2008

«SAM» A travers ses peintures à l’huile, Anne-Marie Simon nous fait partager son plaisir de travailler avec les épaisseurs de matières. Vernissage le vendredi 25 janvier dès 18h30. Où? SETCa Centre – Galerie phosphorescence Place communale, 15 à 7100 La Louvière. Exposition accessible durant les heures d’ouverture de bureaux soit Lundi de 8h30 à 17h00 sans interruption Mardi de 8h30à 12h30 et de 13h00 à 16h30 Du mercredi au vendredi de 8h30 à 12h30. Entrée gratuite

Peut-on accepter une société où une grande partie de la population n’arrive plus à payer sa facture de mazout? Non Peut-on laisser le pouvoir d’achat baisser autant sans réaction politique? La réponse est encore non!

Formulaire à compléter en vue de l’obtention de la décoration LA CENTRALE GENERALE F.G.T.B. MONS-BORINAGE

dernier, la Régionale FGTB de Tournai-Ath-Lessines s’exprimait devant la presse pour dénoncer la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat.

> ASBL CEPRÉ-FGTB CENTRE

Qu’attend la population ? Des réponses claires et rapides à leurs problèmes présents! Pas de «rustines» ou de «centime au litre» mais de vraies réponses ! La Régionale FGTB de Tournai Ath Lessines demande entre autres: - une vraie maîtrise des prix (particulièrement pour l’énergie) - l’amélioration des revenus - une réelle liaison automatique des allocations sociales au bien être - pas de remise en compte de l’indexation automatique des salaires et des indemnités sociales - l’accès au fonds mazout pour toute personne disposant d’un revenu maximum de 20.000€. - un vrai contrôle des loyers et le respect par les banques de la nouvelle loi sur les garanties locatives: le rejet sur les

L’asbl CEPRé présente jusqu’au 28 janvier 2008 une exposition intitulée

«Au fil de l’Eau»

Quatre grands thèmes y sont abordés: le cycle de l’eau, les usages de l’eau, la pollution, l’épuration. Accessible gratuitement dans le hall d’accueil du Bâtiment de la FGTB CENTRE rue Henri Aubry 23 à 7100 La Louvière (Jolimont) du lundi au vendredi de 8h30 à 12h15 et de 13h15 à 16h30 Une rencontre débat portant sur les thèmes présentés par les 25 panneaux de l’exposition se tiendra en l’auditorium du 2 e étage, le lundi 21 janvier, de 14h00 à 16h00, avec la participation de Monsieur Marc CULOT, Professeur à la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (FUSAX) C’est avec plaisir que nous vous convions à assister au débat


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RÉGIONS

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Liège-Huy-Waremme Dans le cadre du FORUM SOCIAL MONDIAL DECENTRALISE, qui se tiendra du 21 au 26 janvier 2008 et en tant que membre de la Coordination D’autres Mondes: La FGTB Liège-Huy-Waremme et l’asbl «Promotion & Culture» organisent une journée de réflexion et de sensibilisation, à destination du public scolaire.

La Mondialisation A la découverte de ses réalités et enjeux Le mardi 22 janvier 2008 FGTB Liège-Huy-Waremme, Place St-Paul à LIEGE

Au programme … La pièce «Kyoto, mon amour» réalisée par le Théâtre du Copion (Belgique) et l’association «Asmade» (Burkina Faso). Le spectacle aborde les changements climatiques, du développement industriel et la responsabilisation de chacun. «Que l’on habite ici ou là-bas, la gestion de notre environnement et la sauvegarde de notre planète sont essentiels». Le jeu Sudestan réalisé par le SCI (Service Civil International). Entre 2 et 3 heures de mise en situation… Plongés dans 4 pays imaginaires, les ministres doivent, face à certaines situations, prendre des décisions politiques afin d’offrir l’accès aux besoins élémentaires à leurs populations. Ils doivent composer avec l’emprunt (et donc la dette), les revenus fiscaux, l’attrait des investisseurs....

Le mardi 11 décembre, la commission des travailleurs sans emploi a invité Anne Demelenne, Secrétaire fédérale et Présidente de la FGTB wallonne. Après une brève introduction de Thierry Bodson, Anne Demelenne a répondu dans le détail et avec précision aux quatre pages de questions que les militants de la commission lui avaient adressées. Tout ou presque fut balayé au cours des réponses : la «chasse aux chômeurs» et sa «non évaluation qualitative», la remise en cause des assimilations, les titres-services, le temps partiel et les heures supplémentaires, le pacte dit «des générations», les rapports nord-sud au sein de la FGTB, la participation et la représentation des TSE au sein de la FGTB, le problème accru du pouvoir d’achat du point de vue des TSE, l’explosion du coût de l’énergie, des transports et des loyers, etc. Bref, un champ tellement vaste à couvrir qu’il fallut bien toute la durée de la réunion pour y répondre. Anne Demelenne a émis le souhait de pouvoir revoir la commission mais dans un scénario inversé, c’est-à-dire de pouvoir à son tour écouter les difficultés, les remarques et les propositions de militants de la commission. Accord a été pris sur le principe de la revoir dans le courant du premier semestre 2008 afin d’aller plus loin dans l’échange.

Verviers

De bonnes résolutions pour 2008? Vous êtes demandeur d’emploi; vous constatez chaque jour que votre pouvoir d’achat se dégrade et qu’il est toujours plus difficile de finir le mois; vous ne trouvez pas normal que l’ONEm vous oblige à une quantité sans cesse croissante de démarches alors qu’il n’y a toujours pas plus d’emplois disponibles; vous avez vécu des situations qui vous paraissent anormales dans le cadre de vos recherches d’emploi, de formation ou d’intérim; etc. Vous avez décidé de prendre de bonnes résolutions pour 2008: parmi celles-ci vous avez décidé qu’il était temps de réagir!

Réagir, oui mais comment? Où? Avec qui? Depuis plusieurs années, la FGTB de Liège-Huy-Waremme organise une commission des travailleurs sans emploi justement pour permettre à tous ceux qui cherchent un lieu d’expressions, de réflexions et d’actions pour toutes les personnes privées d’emploi et qui souhaitent agir pour la défense de leurs droits. Pour plus de renseignements, prenez contact avec l’animateur de la commission des travailleurs sans emploi: Didier BRISSA: 0800/25603 (n° vert gratuit) ou didier. brissa@fgtb.be

Verviers


ÉDITO

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

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> ÉDITO

Gouvernement intérimaire: de la parole aux actes La FGTB se félicite d’avoir pu contribuer à ce que le pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux soit désormais clairement à l’agenda politique des discussions du Gouvernement intérimaire. Nous étions parmi les premiers à souligner l’urgence de la question et le monde politique en a pris maintenant conscience. Comme elle l’avait annoncé, la FGTB suivra d’un oeil critique et vigilant les discussions et arbitrages en cours en vue de l’adoption du budget 2008.

Des fins de mois difficiles pour beaucoup La FGTB, reste en effet extrêmement préoccupée par la situation financière et sociale des Belges, a fortiori des plus fragilisés d’entre eux. Nous sommes inquiets des dernières déclarations de Guy Verhofstadt concernant les moyens budgétaires limités dont disposerait le Gouvernement intérimaire en vue de prendre les mesures nécessaires pour augmenter le pouvoir d’achat des citoyens. Le Premier ministre annonce déjà en début d’année qu’il ne faut pas se bercer d’illusions

car il n’y a pas d’argent dans les caisses pour prendre des mesures conséquentes pour améliorer le sort des petits et moyens revenus. Pour la FGTB, les marges existent. Ce n’est qu’une question de choix politiques. Nous appelons dès lors le Gouvernement à opérer les arbitrages en fonction de priorités. Pour la FGTB, il faut éviter le saupoudrage et concentrer les efforts là où les difficultés sont les plus cruciales, c’est-à-dire vers les citoyens et les travailleurs qui en ont le plus besoin! Il ne sera en effet pas possible d’aider significativement les plus fragilisés si, par ailleurs, le ministre des finances Didier Reynders, poursuit, sans évaluation préalable, une politique de réduction de charges ou de fiscalité vers les entreprises. Nous continuons d’ailleurs à demander une évaluation urgente de la déduction des intérêts notionnels et nous nous opposons à toute mesure qui viserait à profiter du gouvernement intérimaire pour obtenir

Les prix de l’énergie sont exagérés Nous rappelons la nécessité de prendre des mesures urgentes pour freiner la hausse des prix de l’énergie et rendre les possibilités d’économie d’énergie accessibles à tous! Ces mesures doivent être financées, entre autres, par les bénéfices énormes réalisés sur des centrales nucléaires et à charbon amorties dans un marché trop peu concurrentiel, mais il faut aussi mettre à contribution le secteur pétrolier qui réalise des bénéfices scandaleux.

Mais nous ne nous contenterons pas d’analyser et le cas échéant de critiquer: nous allons faire des propositions concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat des gens, tout particulièrement pour ceux qui ont le plus de mal à nouer les deux bouts.

Nous restons vigilants La FGTB restera très attentive aux décisions prises par le Gouvernement intérimaire. Tout comme elle examinera avec soin les propositions de réforme de l’Etat avancées par le dit «groupe des 12», ainsi que les résultats du groupe de travail Reynders chargé de dessiner les contours d’une politique économique et environnementale.

Anne Demelenne Rudy De Leeuw Secrétaire Générale Président

> INDEX

Activation des chômeurs... … bien agités et toujours sans emploi! Le 1er février 2008 à l’Espace solidarité rue de Namur, 47-5000 BEEZ

Derrière l’intitulé de ce dispositif se cache un a priori: si le chômeur connaît la précarité, c’est en grande partie parce qu’il n’aurait pas les bons réflexes pour se positionner sur le marché de l’emploi. Les chômeurs porteraient largement la responsabilité de leur propre situation

Les propositions, programmes et décisions de ces deux groupes de travail ne vaudront en effet pas seulement pour les 75 jours que doit durer le gouvernement intérimaire mais détermineront la politique pour les prochaines années.

Les marges existent!

> COLLOQUE DU CEPAG

Le plan d’activation des chômeurs existe depuis maintenant plus de 3 ans. Ce plan concerne aujourd’hui l’ensemble des demandeurs d’emploi de 18 à 50 ans. Il a atteint aujourd’hui son rythme de croisière et il sanctionne de plus en plus de demandeurs d’emploi au point que les CPAS wallons tirent la sonnette d’alarme. Au 31 octobre 2007, les CPAS prenaient en charge 2 163 bénéficiaires ayant subi une sanction de l’Onem. Ce chiffre représente 6,3% du total des bénéficiaires du revenu d’intégration mais indique surtout une hausse spectaculaire en l’espace de 2 ans de 580%.

le retrait de la nouvelle taxation des plusvalues sur les fonds à capital variable, une taxe qui devrait servir à renforcer le financement de la sécurité sociale dans le cadre du vieillissement de la population.

et du chômage. Afin de mieux comprendre les fondements et les enjeux de certaines politiques relevant de « l’Etat social actif », le CEPAG organise un colloque sur le plan d’activation des chômeurs le 1er février à L’Espace Solidarité à Beez. Durant la matinée, deux chercheurs universitaires (ULB), présenteront les grandes caractéristiques des différents modèles de politiques actives de l’emploi, de même que la dynamique spécifique qui a cours en Belgique. Seront ensuite abordées les conséquences directes du plan car derrière les mots et les chiffres il y a des êtres humains. Enfin, une table ronde mettra en présence des acteurs qui vivent de près le plan d’activation. Inscriptions (pour le 22 janvier au plus tard) par mail (odette.lejeune@cepag. be), par téléphone 081/26.51.53, ou par fax 081/26.51.51, en mentionnant bien vos coordonnées et/ou celles de votre organisation.

Les accidents du travail repartent à la hausse En 2006, il y a eu au total 185.039 accidents du travail, soit une augmentation de 2,5% alors qu’au cours des cinq dernières on avait enregistré une diminution constante Le nombre d’accidents du travail mortels s’élevait à 178 en 2006 (194 en 2005), dont 79 accidents sur le chemin du travail (76 en 2005). Le nombre d’accidents entraînant une incapacité permanente a diminué de 6,6% (13.160 cas contre 14.090 en 2005), le nombre d’accidents entraînant une incapacité temporaire a augmenté de 3,3% (82.400 contre 79.788 en 2005) et le nombre d’accidents sans suites a augmenté de 3,4% (de 66.666 à 68.932). Le nombre d’accidents du travail mortels dans les entreprises de moins de 50 travailleurs est particulièrement criant: 56 victimes, soit 56,6% du total (contre 55,9% en 2005 et 51,8% en 2004) ! Il y a donc une tendance à la hausse constante. Les accidents entraînant une incapacité permanente dans les entreprises occupant en moyenne moins de 50 travailleurs représentent 47,2% du total contre 44,6% en 2005 et 50,3% en 2004.

L’index-santé: 107,44 en décembre Augmentation maximale des loyers: 2,64% en janvier Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

Mois

2006 (convertis en base 2004=100)

2007

Index Normal

IndexSanté

IndexSanté Lissé

Index Normal

IndexSanté

IndexSanté Lissé

Janvier

103,48

102,82

102,66

105,20

104,92

104,63

Février

103,93

103,31

102,89

105,77

105,46

104,91

Mars

103,89

103,23

103,03

105,78

105,23

105,07

Avril

104,40

103,60

103,24

106,26

105,58

105,30

Mai

104,79

103,95

103,52

106,13

105,34

105,40

Juin

104,77

103,93

103,68

106,12

105,28

105,36

Juillet

105,13

104,25

103,93

106,57

105,70

105,48

Août

105,26

104,38

104,13

106,44

105,67

105,50

Septembre

104,96

104,36

104,23

106,54

105,71

105,59

Octobre

104,75

104,32

104,33

107,10

106,19

105,82

Novembre

105,01

104,58

104,41

108,10

106,93

106 ,13

Décembre

105,15

104,68

104,49

108,40

107,44

106,57

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune influence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Par rapport à décembre 2006, l’index normal a augmenté de 3,09 %. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 2,64 % pour les baux conclus en janvier 2007. Allocations sociales: L’indice pivot de 106,22 a été dépassé en décembre 2007. Par conséquent, les allocations sociales et les salaires dans la fonction publique seront indexés, c’est-à-dire augmentés de 2%, respectivement en janvier 2008 et février 2008. Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales (pensions, chômage...) est de 108,34 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de décembre 2007 (107,44/ base 2004 = 100) correspond à 122,23 (base 1996=100). Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.


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ACTUALITÉS

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

>FORUM SOCIAL MONDIAL 2008

24 heures pour faire bouger le monde Un autre monde est possible

ngie est une jeune femme moderne. Cette mère célibataire d’une petite trentaine d’années enchaîne les petits boulots. Dernier en date: un job dans une agence de recrutement qui trouve ses travailleurs dans les pays de l’Est.

A

Licenciée pour mauvaise conduite, cette Anglaise ambitieuse veut s’en sortir et, pourquoi pas, avoir elle aussi une part du gâteau. Elle décide de profiter de son expérience et de monter son propre cabinet de recrutement avec sa colocataire. Après tout, ce ne sont pas les travailleurs immigrés à la recherche de travail - n’importe quel travail - qui manquent en Grande-Bretagne… Dans son dernier film It’s a free world, le réalisateur Ken Loach parle de la traite des êtres humains qui sévit en Grande-Bretagne et dans tout l’Europe de l’Ouest. Il a décidé d’aborder cette question en nous montrant le point de vue de celle qui exploite les travailleurs migrants. Ces derniers n’ont souvent pas d’autre choix que d’accepter n’importe quel job pour s’en sortir.

En Belgique, du 19 au 25 janvier 2008, différentes activités auront lieu près de chez vous: à Liège – Namur – Charleroi – Bruxelles – Louvain-La-Neuve – Huy – Verviers – Herve – Gand - Hasselt – Louvain – ZO Vlaanderen - Luxembourg

Quelques étapes à découvrir

Un Parcours guidé inédit à Bruxelles

✓ Gagnez une heure de salaire et découvrez ce que signifie le travail dans certains pays au travers d’un jeu proposé Place de la Monnaie. ✓ Depuis les marches de la Bourse, délectez-vous durant la comédie sur les secrets bancaires. ✓ Les économies d’énergie n’auront plus de secret pour vous si vous vous rendez Place du Nouveau Marché aux Grains. ✓ Découvrez la face cachée de l’industrie pharmaceutique Boulevard Anspach…

Départ: Grand-Place de Bruxelles entre 12h45 et 13h45, Durée de la visite guidée: 2h40

Si vous désirez vous passer d’un guide et organiser vous-même un itinéraire en compagnie de votre famille ou de vos amis, c’est possible grâce à une brochure et un plan de Bruxelles qui seront disponibles.

It’s a free world... de Ken Loach

Le Forum social mondial est un lieu de rencontre ouvert à tous et où nous construisons ensemble un monde plus respectueux des personnes et de l’environnement, un monde de paix, un monde où l’économie doit être au service de l’humanité et non le contraire. Depuis 2001, le FSM a été organisé chaque année, en janvier, au quatre coins du monde. Cette année, il n’y aura pas de Forum Social Mondial en janvier 2008… Du moins pas de façon classique car à la place d’un évènement unique, ce sont des centaines d’évènements qui auront lieu en même temps dans le monde.

Le samedi 26 janvier 2008, vous pouvez participer, en famille, à une visite guidée inédite et gratuite dans les rues de Bruxelles. Des guides professionnels vous accompagneront dans le cœur de la capitale. Lors de cette visite, vous pourrez choisir 4 thèmes (parmi les 12 proposés*) qui vous seront présentés de manière originale et ludique par des associations actives en Belgique et sur la scène internationale.

>CINEMA

Des animations aux Halles St-Géry pour terminer cette journée La visite de Bruxelles se terminera aux Halles St-Géry où des animations musicales, un DJ world-music, de l’information, de la nourriture et des boissons chaudes vous seront

proposés de 15h30 à 21h00. Vous pourrez interagir avec les autres actions organisées dans le monde grâce à Internet et aux écrans géants mis en place pour l’occasion.

Après un accueil sous forme d’une vidéo illustrant le

Informations - Programme détaillé des activités - pré-inscription à la visite de Bruxelles sur le site du Forum Social de Belgique www.wsf.be . contact: info@wsf.be ou au 02/250.12.68 * Les 12 thèmes sont: Paix - Santé - Souveraineté alimentaire - Travail décent - Responsabilité fiscale - Liberté d’expression - Droit au logement - Environnement - Migration - Eau - Financement et développement – Services publics

travail décent dans la perspective Nord-Sud, l’atelier propose une visite guidée au travers des 4 revendications-clés du droit syndical: liberté syndicale, abolition du travail forcé, abolition du travail des enfants et abolition des discriminations. Monsieur OIT et Monsieur Economie se chargeront de guider les visiteurs, accompagnés d’un sbire. En fin de parcours, les participants seront invités à signer la pétition internationale pour le travail décent.

>BROCHURE GRATUITE

Se soigner moins cher Maladies d’hiver ou d’été, maladies chroniques, accidents, faiblesses passagères, bobos… Quand la santé en prend un coup, le portefeuille aussi! Se soigner coûte plus ou moins cher selon la maladie, sa gravité, sa durée… mais aussi selon nos habitudes ou nos manières de réagir! Nous pouvons diminuer nos frais de santé en faisant certains choix. Le premier? Poser des actes favorables à la santé le plus souvent possible au jour le jour (alimentation, exercice physique, sommeil…) Si cela ne suffit pas, la sécurité sociale a prévu des mesures et avantages qui permettent de réduire no-

L’héroïne, ou plutôt l’anti-héroïne, ambiteuse et vulnérable, entrera dans la spirale de ce système économique impitoyable. Mettant de côté sa conscience et ses principes, elle poussera l’exploitation jusqu’au bout en s’attaquant à des «proies» faciles: les immigrés clandestins, les sans-papiers qui vivent cacher et sont prêts à tout pour nourrir leur famille.

Nous ferons savoir aux femmes et hommes politiques quels sont les enseignements de la journée et quelles sont nos demandes par rapport à ce défi qu’est la mondialisation.

Un atelier organise par la fgtb en collaboration avec CSC-ACV, le CNCD- 11.11.11, place de la monnaie Plongez-vous dans la vie des travailleurs du Sud! Face à la course à la compétitivité et à la mise en concurrence, il faut renforcer la solidarité entre les travailleurs. Il est nécessaire de mondialiser les libertés syndicales et d’intégrer le «travail décent» comme stratégie globale via la coopération entre Etats et la régulation des acteurs privés

Angie est en réalité une «madame tout-le-monde» qui, pour survivre et garder la tête hors de l’eau, adhère et participe à l’actuel système économique. Un système qui exploite celles et ceux qui n’ont pas le choix, qui quittent leur terre pour un eldorado de façade et qui, pour survivre, acceptent de travailler pour presque rien dans des conditions déplorables et précaires.

tre facture médicale sans pour autant ôter quoique ce soit à la qualité des soins. Encore faut-il bien les connaître! C’est désormais possible grâce à la brochure publiée par l’Union Nationale des Mutualités Socialistes. Cette brochure est gratuite (à raison d’un exemplaire par personne). Elle est disponible dans les guichets de la Mutualité Socialiste ou sur simple demande auprès du Département Communication de l’UNMS: Rue Saint-Jean, 32-38 – 1000 Bruxelles (Johanna Biasetto 02/515.05.59 – Fax: 02/512.52.74) – Email: unms@mutsoc.be. Vous pouvez également la télécharger sur le site www.mutsoc.be.

Un film social et militant Dans la lignée des films de Ken Loach, It’s a free world est avant tout un film social qui montre une réalité, la réalité vécue par des centaines de milliers d’immigrants venus en Grande-Bretagne depuis l’élargissement de l’Union européenne en 2004. Celle de femmes et d’hommes arrivés en terre étrangère avec l’espoir d’échapper au chômage et de travailler pour un salaire correct. Pourtant, au lieu de cela, ils se retrouvent ouvriers temporaires, ignorant chaque matin s’ils vont travailler ou non ce jour-là et ce, pour un salaire misérable. «J’ai rencontré des ouvriers qui ont été escroqués et jetés à la rue – au sens littéral, explique Paul Laverty, le scénariste du film. Certains avaient travaillé sur un site, puis sur un autre, et un autre encore, et n’avaient jamais été payés. D’autres avaient été abusés: ils avaient travaillé dans des fermes pour un salaire de misère, bien inférieur au salaire minimum. D’autres encore avaient réchappé de blessures graves, et racontaient comment ils avaient failli connaître un sort terrible… (…) Après mes discussions avec un grand nombre d’ouvriers, j’ai eu la curieuse sensation que 150 ans de syndicalisme et de progrès social s’étaient brusquement évanouis en fumée.» It’s a free world de Ken Loach, prix du Meilleur Scénario au Festival du Film de Venise 2007, sortira en salle le 16 janvier prochain.

Borzée-en-Ardennes Semaines familiales de vacances en pension complète. Nombreuses activités pour tous. Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans. Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14H Adultes : 232e tout compris. Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/ 7-10 ans : 139e/11-13 : 180e Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8% RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE. Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03 e-mail : reservation@borzee.be site : www.borzee.be


FIN DE CARRIÈRE

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Du neuf du côté des prépensions Nous avons bataillé ferme contre le Pacte des Générations et obtenu, lors des négociations pour un accord interprofessionnel, des aménagements au nouveau système de prépensions de manière à permettre aux travailleurs usés d’accéder plus facilement à la prépension. Ces améliorations ont fait l’objet d’un accord entre employeurs et syndicats au Conseil national du Travail. Celui-ci a signé le 20 décembre 2007 plusieurs conventions collectives de travail qui règlent les questions restées en suspens en matière de prépensions depuis l’adoption du Pacte des Générations. Il sera ainsi possible dès le 1er janvier 2008 d’accéder à la prépension à 56 ans (au lieu de 58) si on justifie d’une carrière de 40 ans. De même la prépension à 58 ans avec 35 ans de carrière (au lieu de 38 ans) sera possible sous certaines conditions pour les travailleurs qui ont des problèmes physiques graves après avoir exercé un métier particulièrement pénible.

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Métiers pénibles: 58 ans et 35 ans de carrière Le Pacte des Générations a relevé les conditions de carrière à 38 ans pour accéder à la prépension mais a tout de même prévu – sous la pression des syndicats - des dérogations pour ce que l’on a appelé les «métiers pénibles». A charge pour les interlocuteurs sociaux d’en apporter une définition un peu plus précise. En attendant un accord sur ce point, le travail en équipe, le travail de nuit et en horaires interrompus était déjà reconnu comme métier pénible ouvrant le droit à la prépension à 58 ans après 35 ans de carrière (au lieu de 38). Patrons et syndicats ont conclu un accord au Conseil national du travail le 20 décembre 2007 qui y ajoute deux catégories: la prépension à 58 ans sera accessible après 35 ans de carrière aux travailleurs moins valides ou souffrant de problèmes physiques graves. Avant toute chose, il faut se remettre en mémoire le calendrier du Pacte des Générations parce qu’il relève les conditions de carrière mais selon un calendrier différencié pour les hommes et pour les femmes. Prépension à 58 ans

Prépension à 56 ans pour carrière longue Rappelons que le Pacte des Générations n’ouvre le droit à la prépension à 58 ans que si on peut justifier d’une carrière de 38 ans (en 2012 pour les hommes, en 2014 pour les femmes). Nous avons, au cours des négociations pour un accord interprofessionnel 2007-2008, pu obtenir des aménagements notamment pour les travailleurs qui ont commencé à travailler très jeunes. Restait à finaliser techniquement l’accord, ce qui est aujourd’hui chose faite. Ainsi les travailleurs qui ont commencé à travailler à 14, 15 ou 16 ans peuvent accéder à la prépension à 56 ans à condition : • qu’ils aient travaillé avant l’âge de 17 ans au moins 78 jours avec paiement de cotisations ONSS ou presté 78 jours sous contrat d’apprentissage ; • qu’ils puissent faire valoir une carrière de 40 ans. La difficulté étant de savoir quelles années comptent pour le calcul de cette carrière, notamment pour ceux qui sont entrés dans le monde du travail par un apprentissage.

Comptent pour arriver à 40 ans de carrière ✓ Tous les jours prestés sous contrat dans le secteur privé c’est-à-dire: o les jours de travail, o mais aussi le chômage temporaire, o les périodes de maladie,

o les jours de grève, o le petit chômage… o les jours de travail à temps partiel volontaire au prorata : un travailleur à mi-temps peut comptabiliser 6 mois. ✓ Plus au maximum 3 années calendrier assimilées à des jours prestés pour: o la période de service militaire ou de service civil, o les prestations de travail en tant qu’apprenti, o le chômage, o le travail à temps partiel avec maintien des droits, o le crédit-temps et interruption de carrière, interruption de travail pour l’éducation d’un enfant de moins de 6 ans. Attention: pour ce qui est du crédit temps à temps plein sans motif, les deux premières années seront exclues des périodes assimilées.

Comment compter les périodes assimilées? On reçoit un pot de 936 jours calendrier (3 x 312 jours) d’assimilations. Le travailleur ayant presté 12 mois de service militaire pourra utiliser 312 jours du pot. Le travailleur qui a été au chômage pendant trois mois pourra utiliser 78 jours pour faire prendre en compte ces trois mois. Le travailleur en crédit temps 4/5e pendant un an (1 jour/semaine X 52), pourra puiser ces 52 jours non

Carrière A partir de

H

F

2008

35 ans

30 ans

37 ans

33 ans

travaillés dans le pot. Et ainsi de suite jusqu’à épuisement des 936 jours assimilés.

2010

Attention: s’il s’agit de temps partiel sous la forme de journées à temps partiel (par ex. 6 heures/jour pendant un an), chaque journée incomplète coûtera 1 jour du pot, soit 312 jours pour l’année. Si par contre le temps partiel se présente sous la forme de journées entières à raison, par exemple, de 4 jours de 8h par semaine et un jour sans travail, on ne puisera qu’un seul jour par semaine, soit 52 jours par an à retirer du pot de 936 jours.

2013

Comment faire la demande? Il faut vous adresser à la FGTB pour vous assurer que vous remplissez les conditions. Au besoin, l’Onem sera invité à confirmer que vous avez bien 40 ans de carrière. Ensuite, l’employeur doit être disposé à vous licencier entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2009. Vous devez aussi fêter votre 56e anniversaire dans cette période et vous devez justifier d’une carrière professionnelle de 40 ans à la fin de la période de préavis ou au moment où vous êtes payé. Ce régime pourra être prolongée après 2009. Le calcul du complément de l’employeur peut encore être amélioré par CCT conclue dans le secteur ou dans l’entreprise.

2011 2012

2014

38 ans

35 ans 38 ans

Ce qu’il faut retenir de ce tableau, c’est que la condition de carrière de 35 ans ne devient plus intéressante que le régime général qu’à partir de 2010 pour les hommes et 2014 pour les femmes puisque ce sont les deux caps où la carrière exigée dépasse les 35 ans.

Conditions • Le travailleur doit remplir les conditions générales suivantes : • Avoir été licencié par l’employeur (sauf pour motif grave); • Terminer son contrat entre 2010 et 2012 (même si le préavis a débuté plus tôt); • être âgé de 58 ans à la fin du contrat de travail; • avoir une carrière de 35 ans au moment de la cessation du contrat de travail; A ce moment là, il pourra accéder à la prépension à 58 ans à condition de satisfaire certains critères spécifiques. 1°) Soit appartenir à une des catégories suivantes a) Travailleur en incapacité de travail permanente de plus de 65% résultant d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. b) Travailleur en atelier protégé et en atelier social. c) Les personnes reconnue handicapées par l’Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées (AWIPH) en Wallonie, ou la Vlaams Agentschap voor Personen met een handicap (VAPH) en Flandre, ou le Service bruxellois des personnes handicapées ou encore le Service de la Communauté germanophone des personnes handicapées. d) Les personnes handicapées bénéficiant d’une allocation de remplacement de revenu ou d’intégration. Il n’est pas nécessaire de recevoir effectivement l’allocation, il suffit de répondre aux conditions médicales pour avoir droit à l’allocation. 2°) Soit souffrir de problèmes physiques graves Entrent dans cette catégorie : a) les travailleurs qui ont été exposé à l’amiante avant 1993 pendant deux ans minimum. b) les travailleurs qui ont reçu une attestation du Fonds des Accidents du travail. Pour obtenir cette attestation, il faudra bien entendu passer des examens et faire reconnaître par les médecins du FAT et du FMP composant la commission d’experts : - que le problème est grave; - qu’il a été causé au moins en partie par l’activité professionnelle exercée; - que le problème physique empêche de manière significative la poursuite de cette activité professionnelle. Les critères retenus sont à la fois très larges puisqu’ils ne figurent dans aucune liste limitative, mais assez restrictifs puisqu’il faut démontrer un lien étroit entre la profession exercée, l’incapacité et la poursuite de l’activité. Les décisions se prendront donc au cas par cas. Mais si on possède déjà un dossier auprès du Fonds des Accidents du Travail ou du Fonds des Maladies Professionnelles, il ne faudra pas nécessairement repasser des examens. ATTENTION: lors de la demande, le travailleurs doit être en activité. Il ne sera pas possible de demander la prépension si on est en invalidité, c’est-à-dire que l’on bénéficie d’une indemnité d’invalidité de la mutuelle après un an d’incapacité de travail. SI c’est le cas, il faudra reprendre le travail. Et puis, à côté du dossier médical, il faudra avoir un dossier administratif prouvant que l’on satisfait aux conditions de carrière. Théoriquement, le dossier doit être bouclé en 6 mois maximum.

Disponibilité Le travailleur prépensionné sur cette base : • ne doit pas rester disponible pour le marché du travail; • n’est pas obligé de demander l’outplacement.


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SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Nouvelle convention de Genève pour 30.000.000 de pêcheurs Lors de la Conférence de Genève de juin 2005, il manquait tout juste une voix pour conclure une nouvelle convention qui aurait impliqué une amélioration considérable des conditions de vie et de travail de 30 millions de travailleurs à bord des bateaux de pêche partout dans le monde. Depuis juin 2005, la section «Pêche» de l’Organisation internationale des Ouvriers du Transport a mis les bouchées doubles pour faire une nouvelle tentative à l’occasion de la Conférence de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève en juin 2007, et ce à travers le dialogue social dans le cadre d’une concertation bilatérale avec, à la fois, les organisations patronales et les gouvernements des grandes nations de pêche.

Efforts récompensés Les nouveaux textes bénéficient d’un soutien beaucoup plus important qu’en 2005 comme le montre le résultat du vote: 437 voix pour, 2 voix contre et 22 abstentions. D’autre part, une recommandation qui accompagne la nouvelle Convention (la Recommandation n° 199) a également été approuvée. La «Convention sur le travail dans la pêche 2007» (Convention n° 188) instaure une série de normes minimales qui visent à garantir aux travailleurs du secteur de la pêche: - de meilleures conditions sanitaires et de sécurité au travail, des soins médicaux en mer et à quai pour les marins blessés ou malades; - des temps de repos suffisants pour leur santé et leur sécurité; - la protection d’un accord d’engagement valable et - la même protection de sécurité sociale que les autres travailleurs (sur terre). Les dispositions de la Convention visent aussi à garantir que les bateaux de pêche soient construits et entretenus de manière à ce que les travailleurs du secteur aient des conditions de vie dignes et décentes à bord. La Convention met également en place un mécanisme qui assure le respect et la mise en œuvre de ses dispositions par les États. La nouvelle Convention met donc en œuvre un standard minimum international qui est d’application également à la petite pêche artisanale et qui constitue un instrument efficace dans la lutte contre la pêche illégale, clandestine et non réglementée, réputée pour ses situations de travail inacceptables. Il est évident qu’avant de ratifier la Convention qui vient d’être approuvée, de nombreux pays seront amenés à procéder à des modifications de loi et à créer des instances adéquates. Pour ce qui concerne la Belgique, tout un travail de préparation a déjà été accompli au cours des dernières années. Pour permettre une ratification rapide, la Convention prévoit l’introduction progressive d’un certain nombre d’articles spécifiques. Etant donné le fait que les conditions de vie et de travail des marins pêcheurs peuvent varier considérablement en fonction de la nature, de la taille et de la condition des bâtiments de pêche, mais aussi des techniques de pêche mises en œuvre, de l’imprévisibilité des éléments naturels et de la rémunération basée (ou non) sur une partie de la prise, la nouvelle convention fournit un cadre juridique contraignant important qui devrait permettre de faire barrage aux excès de la mondialisation que subit également le secteur de la pêche et garantir que la profession de marin pêcheur puisse être exercée dans des conditions attractives et durables. Pour entrer définitivement en vigueur, la Convention doit être ratifiée par au moins dix pays membres de l’OIT (dont huit pays côtiers). Étant le seul représentant du secteur de la pêche appartenant à la délégation internationale des travailleurs au sein du comité de rédaction des conférences de Genève de 2005 et de 2007, j’ai eu l’occasion de témoigner des avantages que cette nouvelle Convention pourra apporter aux nombreuses communautés de pêcheurs moins développées dans le monde. Nous attendons maintenant du gouvernement belge qu’il mette tout en œuvre pour procéder dans les meilleurs délais à la ratification de la Convention.

Ivan VICTOR Secrétaire fédéral de la Pêche maritime Pour plus d’informations sur la nouvelle Convention, visitez http://www.ilo.org

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

L’équipe ITF belge fait son entrée au cinéma… Suite à la décision de la maison mère de l’ITF à Londres de réaliser un film de courte durée sur le fonctionnement d’un Inspectorat, l’équipe ITF belge a été filmée en pleine action au cours de l’été écoulé. L’ITF (International Transport Workers’ Federation) est une fédération internationale de travailleurs du transport qui réunit les syndicats de transport de 148 pays. Elle est composée des départements suivants: maritime, chemin de fer, transport routier, aviation aérienne, ports, navigation intérieure, pêche maritime et tourisme. Par ces actions et campagnes de solidarité à une échelle mondiale, l’ITF défend les intérêts de quelque 4,5 millions de travailleurs du transport. Une de ses missions principales dans le domaine du secteur maritime, constitue la campagne contre les pavillons de complaisance (Bahamas, Libéria, etc.). Cette campagne, lancée en 1948 suite à une action de solidarité entre travailleurs portuaires et gens de mer, a pour objectif de base de forcer le repavillonnement au pays d’origine (la nationalité du propriétaire n’est pas la même que celle du navire). Les Inspecteurs ITF surveillent le respect des CCT, ils revendiquent les salaires arriérés et font le nécessaire pour améliorer les conditions de travail à bord. Ainsi, en 2007, des salaires arriérés d’un montant de 697.564,97 Euro ont été payés aux équipages étrangères. Au total, 175 Inspecteurs et Coordinateurs sont actifs dans le monde entier. L’équipe ITF belge est composée

Le coordinateur ITF J. De Hert interpelle le capitaine B. Van der Wiel du navire Rasill sous l’œil vigilant de l’équipe de tournage de l’ITF.

de 3 collaborateurs, dont 2 sont en service de l’UBOT: le Coordinateur Joris De Hert et l’Inspecteur UBOT Marc Van Noten. Annuellement, l’équipe belge contrôle entre 300 et 400 navires. Mais retournons un peu aux caméras. Le film éducatif, qui montre les activités journalières d’un inspecteur, servira de matériel visuel pour la formation de nouveaux inspecteurs. Si l’équipe belge a été élue pour tourner ce film, ce n’est pas par hasard. En effet, le Coordinateur et les Inspecteurs belges ont été complimentés à plusieurs reprises, à l’occasion de congrès internationaux, pour leur excellent travail en équipe.

montage. Sachant que le film ne dure que 30 minutes, ce chiffre est impressionnant. Lorsqu’on regarde les images, on pense que tourner un film est simple comme bonjour, mais en réalité, beaucoup de travail se cache derrière l’écran. Le projet est encore en pleine production, mais l’ITF a déjà fait part de son appréciation pour notre aimable collaboration. L’équipe de filmeurs était d’ailleurs impressionnée par l’hospitalité belge. La réputation de notre équipe servira donc d’exemple pour les aspirants inspecteurs partout dans le monde. Voilà comment un petit pays peut avoir un grand impact.

Pendant une semaine entière on a filmé à plusieurs endroits. Au total, on disposait de 70 heures de

Joris De Hert Coordinateur ITF Belgique www.itf.org.uk

Road Show Transport routier & Logistique Vous recevrez bientôt la visite de l’UBOT Comme chauffeur, vous faites de longues journées, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les temps de conduite et de repos, les heures supplémentaires, votre salaire, ... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café. Où pourrez-vous nous trouver dans les mois à venir? Voici les endroits où vous trouverez notre bureau mobile qui sera ouvert de 11h00 à 18h00. les 7 et 8 janvier 2008: Bruxelles - Brucargo - Aéroport les 10 et 11 janvier 2008: Zeebrugge - Port les 14 et 15 janvier 2008: Gand - Skaldenpark - Port le 23 janvier 2008: Anvers - Port - Rive droite Quai 702 le 24 janvier 2008: Anvers - Port - Deurganckdok les 4, 5 et 6 février 2008: Limbourg les 7 et 8 février 2008: Zeebrugge - Port les 11 et 12 février 2008: Bruxelles - Brucargo - Aéroport les 13 et 14 février 2008: Welkenraed - Zoning Logistique les 18 et 19 février 2008: Gand - Skaldenpark - Port les 20 et 21 février 2008: Liège - Zoning de Grâce Hollogne le 22 février 2008: Rekkem - LAR le 27 février 2008: Anvers - Port - Rive droite Quai 702 le 28 février 2008: Anvers - Port - Deurganckdok

Pour de plus amples informations sur le Roadshow de l’UBOT: Appelez l’UBOT - Transport routier & Logistique au n° 03/224 34 34 ou envoyez un mail à veronique.de.roeck@btb-abvv.be - www.ubot-fgtb.be

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be


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> SALAIRES ET MONTANTS SOCIAUX AU 1ER JANVIER 2008

Allocations sociales + 2 % Bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat: toutes les allocations sociales vont être augmentées de 2% au 1er janvier 2008. C’est le résultat des hausses de prix qui ont fait grimper l’index plus vite que prévu. L’indice pivot de 106,22 qui commande l’indexation des allocations sociales, des plafonds et des salaires de la fonction publique a été dépassé en décembre 2007. Ajoutons-y un petit plus pour certaines catégories grâce à la campagne de la FGTB pour la revalorisation des allocations les plus basses et des allocations de chômage: • les minima et forfaits de chômage bénéficient d’une augmentation de 2% en plus de l’index • les chômeurs isolés en 2e période voient leur allocation augmenter de 6% (qui s’ajoutent au 2 % d’indexation) puisque le taux d’indemnisation passe de 50 à 53% du salaire de référence; • les chômeurs cohabitants en 1ière période toucheront 58% du salaire de référence au lieu de 55 % ce qui correspond à une augmentation de 5,5% (qui s’ajoutent au 2% d’indexation). • le minimex est augmenté de 2% en plus des 2% d’indexation; Nous donnons dans ce dossier les montants officiels disponibles. Nous publierons les montants manquants (pensions, maladie-invalidité, crédittemps) dès qu’ils seront connus.

Le salaire minimum garanti aux ouvriers et aux employés (hommes et femmes) d’au moins 21 ans occupés à temps plein est de:

d’ancienneté dans l’entreprise. Ces minima sont garantis aux travailleurs à temps partiel, en proportion de la durée du travail.

1.309,59 € à 21 ans; 1.344,98 € à 21 ans et demi avec au moins 6 mois d’ancienneté; 1.360,71 € à partir de 22 ans, avec au moins un an

Depuis le 1er janvier 2003, la durée légale du travail est de 38 heures par semaine. Pour obtenir un salaire horaire brut, il faut appliquer au salaire mensuel les diviseurs suivants:

Montants mensuels (en euros)

Régime 38 h Diviseur 164,66

Régime 37 h Diviseur 160,33

Régime 36 h Diviseur 156

1.309,59

7,953298

8,168091

8,394808

1.344,98

8,168225

8,388823

8,621667

1.360,71

8,263756

8,486933

8,7225

- 20 ans: 94% soit 1.231€ - 19 ans: 88% soit 1.152,44€ - 18 ans: 82% soit 1073,87€ L’accord interprofessionnel 2007-2008 prévoit de supprimer progressivement d’ici au début 2009, ce système de dégressivité à l’égard des salaires des jeunes travailleurs mais rien n’est encore fait.

En net Les montants ci-dessus sont des montants bruts. Pour obtenir le montant net (salaire-poche), il faut retirer la cotisation de sécurité sociale et le précompte professionnel dont le montant varie en fonction de la situation familiale (selon que le conjoint travaille ou non et selon le nombre d’enfants). La cotisation ONSS est de 13,07 % du salaire pour un employé. Pour un ouvrier, la cotisation ONSS est aussi de 13,07% mais elle est calculée sur un salaire gonflé à 108% pour tenir compte du pécule de vacances sur lequel aucune cotisation sociale n’est prélevée.

Bonus crédit emploi pour les bas salaires Les bas salaires (inférieurs ou égaux à 1.309,59€, notamment pour les temps partiels) reçoivent en outre un « bonus » de 154,44€ (ouvriers) ou 143€ (employés) par mois sous forme de réduction de cotisations sociales.

le bonus est réduit selon une formule dégressive en fonction du salaire gagné:

Cet avantage décroît si le salaire est plus élevé selon la formule suivante.

La FGTB a mis au point un module de calcul sur son site www.fgtb.be pour déterminer précisément le bonus auquel vous avez droit et votre salaire net.

Ouvriers: 154,44€ – (0,1910 X [salaire brut – 1.309,59]) Employés: 143€ – (0,1768 X [salaire brut – 1.309,59])

Si votre salaire se situe entre 1.309,59€ et 2.118,21€,

Et les primes? Dans certains secteurs, il est expressément prévu que le minimum garanti tienne compte des primes et avantages divers. Ainsi, un salaire de 1.250€ brut peut être considéré comme correct si, en fin d’année, l’entreprise paie une prime de 1.250€. Le revenu mensuel moyen devient alors égal à 1.354€, ce qui est au-dessus du minimum.

Les montants maximaux s’élèvent à: Montant maximum • Cohabitant • Isolé • Personne vivant exclusivement avec une famille à sa charge avec enfants

455,96€ 683,95€ 911,93€

Pour le taux «cohabitant», le C.P.A.S. doit tenir compte des ressources du conjoint ou concubin, peut tenir compte des ressources du père, de la mère et des enfants majeurs, ne peut pas tenir compte des ressources des autres personnes (sœur, oncle…).

Le R.I. «étudiant» Le jeune sans revenu qui n’a pas terminé le secondaire ou qui veut obtenir un premier diplôme dans une université ou une haute école peut demander le R.I. étudiant. Il doit être disposé à travailler pendant les périodes compatibles avec ses études. Dans ce cas le revenu du travail autorisé pour bénéficier du R.I. est limité à 208,28 euros par mois pour les non boursiers et à 58,08 euros pour les boursiers.

Cumul R.I. (petit) salaire Le bénéficiaire du R.I. remis au travail comme salarié (pas comme indépendant) peut, pendant 3 ans, cumuler R.I. et salaire dans les limites qui suivent: Le revenu mensuel autorisé est égal au montant du R.I. + 208,28€. Exemple: R.I. de 683,95€ et salaire de 400 soit 1.083,95€ Le cumul autorisé est de 683,95€ + 208,28 soit 892,23€ Le surplus de 191,72€ sera donc retiré du R.I. N.B. Pour une activité artistique le cumul autorisé est fixé à 2.499,28€/ an.

Avances sur pensions alimentaires Les personnes dont les revenus sont inférieurs à 1.175€ net par mois + 58€ par enfant à charge peuvent obtenir, auprès Service des Créances Alimentaires (SECAL), des avances sur les pensions alimentaires des enfants qui ne sont pas payées à temps. L’avance atteint un maximum de 175€ par mois et par enfant.

Les prépensions Les prépensionnés ont droit à l’allocation de chômage, égale à 60% du salaire brut plafonné, quelle que soit la durée de leur inactivité et la composition de leur ménage. S’ajoute à cette allocation un complément mensuel payé par l’employeur égal à la moitié de la différence entre l’allocation et le salaire net perdu. La rémunération nette est cependant calculée au départ de la rémunération brute plafonnée à 3.325,20€ (1er janvier 2008).

Le licenciement collectif cas, ce sont évidemment les barèmes les plus favorables qui sont d’application. Les travailleurs payés en dessous du salaire minimum ont intérêt à prendre contact au plus tôt avec la FGTB. Il est d’autant plus important de faire régulariser la situation que les travailleurs payés en dessous du minimum, s’ils perdent leur emploi, n’ont pas droit aux allocations de chômage.

Attention à l’ONEm Il s’agit de minima absolus, la plupart des branches d’activités prévoient des minima plus élevés. Dans ce

A partir du 1er janvier 2008, le revenu d’intégration est majoré de 2% qui s’ajoutent à l’indexation de 2%. Il est payé par le C.P.A.S. et est destiné aux adultes de 18 à 63 ans, sans revenus ou aux revenus insuffisants, mais disposés à travailler «à moins que des raisons de santé ou d’équité les en empêchent». A partir de 64 ans (65 ans en 2009), la personne sans ressource peut bénéficier de la GRAPA, garantie de revenu aux personnes âgées. On distingue trois catégories d’ayant droit: les cohabitants, les isolés et les personnes avec charge de famille.

Le salaire minimum garanti: 1.309,59€, 1.344,98€, 1.360,71€ brut

Les différentes commissions paritaires ont généralement fixé des taux dégressifs pour les jeunes. Quand ce n’est pas le cas, ils ont droit au pourcentage suivant du minimum interprofessionnel garanti :

Le revenu d’intégration (ex-minimex)

Les chômeurs qui se verraient refuser le droit aux allocations sur cette base ont également intérêt à prendre contact avec la FGTB.

La convention (CCT n° 10) sur les licenciements collectifs s’applique aux entreprises de plus de 20 personnes qui licencient (en 60 jours au maximum): - entreprises de 20 à 59 travailleurs: au moins 6 travailleurs. - entreprises de 60 travailleurs ou plus: au moins 10 % des travailleurs La victime d’un licenciement collectif a droit, durant 4 mois, à la moitié de la différence entre son allocation de chômage et sa rémunération nette perdue. La rémunération nette est calculée sur un salaire plafonné à 2.847,50€. Les travailleurs qui touchent une prime de fermeture et les travailleurs de la construction n’y ont pas droit.


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> SALAIRES ET MONTANTS SOCIAUX AU 1ER JANVIER 2008

Les allocations familiales Allocation de naissance 1 re naissance

1.086,11€

e

2 naissance et suivantes

817,17€

Jumeaux – triplés

1.086,11€ par enfant

Prime d’adoption

1.086,11€

S’il s’agit du premier enfant de l’un des parents d’un ménage recomposé, le montant pour une première naissance est accordé.

Apprentis-enseignement en alternance

Allocations familiales ordinaires 1 er enfant

80,17€

2 e enfant

148,34€

3 e enfant et suivants

221, 47€

Allocation unique de rentrée scolaire 12 -17 ans

72,83€

Le montant au delà duquel l’apprenti ou l’étudiant en alternance (école + travail) cesse de toucher des allocations familiales est de 461,83€ brut par mois.

Job étudiants L’étudiant continue à bénéficier du droit aux allocations familiales s’il travaille à condition de ne pas dépasser un certain nombre d’heures.

Attention: l’octroi des allocations familiales est limité à l’âge de 25 ans.

Allocations majorées Les chômeurs complets indemnisés ou à temps partiel avec maintien des droits ainsi que les prépensionnés ont droit, après 6 mois, à des allocations familiales majorées si les revenus du ménage ne dépassent pas un certain plafond: Isolé avec enfants: les revenus ne peuvent pas dépasser 1.774,98€ brut par mois. Ménage avec un seul revenu: le revenu ne peut pas dépasser 2.048,60€ brut par mois. Ménage avec deux revenus (du travail ou allocation sociale): le total des revenus des deux partenaires ne peut pas dépasser € 2.048,60 brut par mois.

Le jeune qui a terminé ses études et s’est inscrit comme demandeur d’emploi continue à bénéficier des allocations familiales pendant le stage d’attente. Il peut également travailler comme étudiant pendant les vacances d’été (sans limite de rémunération) ou comme salarié ou indépendant à condition et que la rémunération ne dépasse pas 463,83€ brut par mois.

Le travail de nuit

Attention: les revenus pris en compte ne souffrent quasiment plus d’exception. Seules les allocations familiales, l’allocation forfaitaire pour l’aide d’une tierce personne, les indemnités de frais payées aux gardien(ne)s d’enfants par l’ONE et les pensions alimentaires ne sont pas prises en compte pour le calcul des revenus. Tous les autres revenus (RI, allocation de handicap, chèques ALE, complément d’ancienneté chômeur âgé, pension extralégale, etc.) entrent en ligne de compte.

Les travailleurs âgés qui ont effectué des prestations de nuit durant 20 ans et qui ont atteint 50 ans (sur avis médical) ou 55 ans (sans autre condition) peuvent demander un emploi de jour. Si l’entreprise ne peut le leur fournir, et que ces travailleurs se retrouvent sans emploi, ils ont droit à un complément au chômage de 121,14€ par mois (1 er janvier 2008). Ce complément ne peut être ajouté à une prépension ou aux compléments prévus pour les chômeurs âgés.

- pour enfants de chômeurs et de pensionnés 1 er enfant

120,98€ (allocation de base + 40,81€)

2 e enfant

173,64€ (allocation de base + 25,30€)

3 e enfant et suivants

225,91€ (allocation de base + 4 , 44€)

L’indemnité horaire minimale (en plus du salaire normal) à payer au travailleur de nuit est de 1€ (1,20€ à partir de 50 ans).

- pour enfants de travailleurs malades et invalides 1er enfant

167,98€ (allocation de base + 87.81€)

e

173,64€ (allocation de base + 25.30€)

e

225,91€ (allocation de base + 4.44€)

2 enfant 3 enfant et suivants

Saisies Saisies sur salaire

Les cessions et saisies sur salaire sont limitées. Les sommes versées sur un compte bancaire sont désormais elles aussi protégées de la même façon.

Supplément pour familles monoparentales Allocations Supplément Supplément familiales de famille mono- famille mobase parentale noparentale chômeurs + 6 mois pensionnés

Supplément famille monoparentale malades + 6 mois invalides

On ne peut pas tout saisir, il faut laisser un minimum vital à la personne saisie. Rappelons que les limites ci-dessous ne s’appliquent pas en cas de pension alimentaire non payée: dans ce cas, tout le salaire peut être saisi.

80,17€

20, 40€

40,81€

87,81€

2 enfant

148,34€

20, 40€

25,30€

25,30€

Lorsqu’il y a des revenus du travail, les plafonds suivants sont d’application:

3 e enfant et suivants

221, 47€

20, 40€

4 , 44€

4 , 44€

1 er enfant e

• • • • •

Allocations d’orphelins Par orphelin

307,97€

(Si le parent survivant se remarie ou se met en ménage, l’allocation majorée est supprimée)

Allocations supplémentaires pour enfants handicpés (- 21 ans) Dépendance

Par enfant handicapé

3 points

360,66€

4 , 5, 6 points

394 ,79€

plus de 6 points

422,03€

Jusqu’à 944€: aucune saisie ou session De 944€ à 1014€: maximum 1/5 De 1014€ à 1119€: maximum 30% De 1119€ à 1224€: maximum 2/5 Au-dessus de 1224€: tout peut faire l’objet d’une saisie ou une cession.

+ 58€ par enfant à charge

Les différents montants des barèmes ci-dessus sont augmentés de 58€ par enfant à charge.

Saisies sur allocations

Les allocations sociales (chômage, pensions,...) peuvent aussi être saisies mais les limites ne sont pas les mêmes que pour les salaires puisqu’elles ne comportent que quatre tranches au lieu de cinq. Les montants en vigueur en 2008, sont les suivants: • • • •

Enfants nés après le 1er janvier 1996 Un nouveau système, qui tient compte des répercussions du handicap sur la famille mais n’exige plus une invalidité à 66%, est entré en vigueur pour les enfants nés après le 1er janvier 1996. Il prévoit 7 suppléments, selon le type et l’importance du handicap et ses conséquences sur l’entourage : 4 à 6 points

70,30€

6 à 8 points

93,63€

9 à 11 points dont – de 4 de handicap physique ou mental

218, 49€

6 à 14 points dont + de 4 de handicap physique ou mental

360,66€

15 à 17 points

410,10€

18 à 20 points

439,39€

+ 20 points

468,68€

Jusqu’à 944 euro: aucune saisie ou session De 944 Euro à 1014 euros: maximum 1/5 De 1014 Euro à 1224 euros: maximum 2/5 Au-dessus de 1224 euros: tout peut faire l’objet d’une saisie ou une cession.

Exemple: une allocation nette de 1.200€. On peut saisir 118,80€, soit: • 20% de 67€ (974 – 907 = 67) = 13, 40€, • 40% de 201€ (1.175 – 974 = 201) = 80, 40€ • Tout ce qui dépasse 1.175€ = 25€

Les revenus qu ne peuvent être saisis ou cédés • • • • •

les allocations familiales; les allocations de handicapés; les remboursements de dépenses de santé par la mutuelle; le revenu garanti aux personnes âgées, le revenu d’intégration et l’aide sociale.


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Les allocations de chômage Les allocations de chômage sont proportionnelles au salaire brut perdu, plafonné à 1.832,49€/mois (01.01.2008) pour les nouveaux chômeurs. Les allocations de celui qui gagne 2.230€ sont donc calculées sur 1.832,49€. Les allocations varient en fonction de la durée du chômage et de la composition du ménage du chômeur

1. Le chef de ménage Le chômeur qui a à sa charge un conjoint ou un partenaire est toujours chef de ménage même s’il y a, dans le ménage, d’autres personnes disposant de revenus. Attention cependant: un chômeur dont le partenaire perçoit le revenu d’intégration ne peut être considéré comme chef de ménage. Il devient cohabitant. On distingue trois catégories de chefs de ménage: 1. Les chômeurs mariés, qui vivent avec leur conjoint à charge. 2. Les chômeurs qui vivent avec un partenaire à charge. Pour être «à charge» le conjoint (ou le partenaire) ne peut pas travailler, sauf s’il s’agit d’un travail salarié qui rapporte moins de 406,38€ net par mois. Le conjoint ne peut pas non plus toucher d’allocations sociales, sauf s’il s’agit d’un revenu d’une pension, d’une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle, inférieure à 492,02€. L’âge et le sexe ne comptent pas, tout le monde (sauf exceptions) peut être «partenaire». Les exceptions sont les suivantes: ne peuvent être considérés comme partenaires… • Les père, mère, grands-parents, petits-enfants, oncles, tantes, frères, sœurs, neveux et nièces du chômeur (et les conjoints d’une de ces personnes) • Les enfants pour lesquels un membre du ménage obtient des allocations familiales • Les enfants à charge d’un parent auquel s’impose une obligation alimentaire. Le partenaire doit faire savoir à l’ONEm (par l’intermédiaire du service «chômage» de la FGTB) qu’il est à charge du chômeur. 3. Si le chômeur n’a ni conjoint ni partenaire, il peut être chef de famille dans les cas suivants: • Le chômeur vit exclusivement avec des enfants et touche des allocations familiales pour au moins un d’entre eux (si cette condition est remplie pour au moins un enfant les revenus éventuels des autres enfants ne comptent pas). • Le chômeur vit exclusivement avec des enfants pour lesquels il ne touche pas d’allocations familiales mais qui disposent de revenus inférieurs à 357,10€. Pendant la première année, le revenu du jeune qui vient d’entrer au travail ne compte pas. Le parent, s’il est chef de ménage, le reste pendant 12 mois. • Le chômeur vit - avec un ou plusieurs enfants et touche des allocations familiales pour au moins un d’entre eux et - avec des parents ou alliés jusqu’au troisième degré inclus: père, mère; grands-parents; frère, sœur; neveu, nièce, oncle, tante qui ne touchent pas de revenus professionnels et pas d’allocations sociales. • Le chômeur vit seul avec des parents ou alliés jusqu’au troisième degré inclus (père, mère, grands-parents…: voir ci-dessus) qui n’ont pas de revenus (exception faite du revenu d’intégration).

Divorce, pension alimentaire et garde alternée En cas de séparation d’un couple, marié ou non, celui qui vit seul et qui paie effectivement une pension alimentaire sur base d’une décision judiciaire ou d’un acte notarié est chef de ménage. En cas de garde alternée des enfants après divorce, le chômeur isolé, séparé ou divorcé, qui héberge son ou ses enfants pendant au moins deux jours par semaine en moyenne (une nuit) est considéré comme chef de ménage même pour les jours d’absence de l’enfant. Le père et la mère peuvent donc obtenir l’un et l’autre le statut de «chef de ménage»

Parents pensionnés à charge Le chômeur qui vit avec ses parents ou ses grands-parents qui ont une pension, donc un revenu, peut aussi, dans certains cas, être considéré comme chef de ménage. Deux situations sont prévues : • Le chômeur vit avec ses enfants, dont un au moins a droit aux allocations familiales et avec son père et/ou sa mère (ou grands parents) retraités. Dans ce cas, le statut «chef de ménage» est accordé si la ou les pensions ne dépassent pas 1.830,20€/mois. • Le chômeur vit seul avec son père et/ou sa mère (ou grands-parents) retraités. Il a droit au taux chef de ménage si le montant de la ou des pensions est inférieur à 1.128,35€. Ce montant est toutefois porté à 1.830,20€/mois si un parent est handicapé (manque d’autonomie de 9 points au moins).

2. Les isolés Les chômeurs qui vivent seuls sont les isolés (sauf s’ils payent une pension alimentaire: ils sont chefs de ménage).

3. Les cohabitants Les chômeurs qui ne sont ni chefs de ménage, ni isolés sont cohabitants.

Les allocations des chômeurs ordinaires admis sur base d’un travail à temps plein Chefs de ménage Les chefs de ménage obtiennent 60% du salaire perdu plafonné à 1.832,49€/mois avec : - minimum 949,52€ - maximum: 1.099,54€

Isolés Les isolés touchent : • Pendant les 12 premiers mois, 60% du salaire, avec: - minimum: 797,94€ - maximum: 1.099,54€ • Après un an de chômage, 53% du salaire, avec: - minimum: 797,94€ - maximum: 971,10€

Cohabitants Les cohabitants touchent: • Pendant les 12 premiers mois, 58% du salaire, avec: - minimum: 598€ - maximum: 1062,88€ •Après un an de chômage, 40% du salaire, avec: - minimum: 598€ - maximum: 732,94€ • Après 15 mois de chômage + 3 mois par année de travail avant la perte de l’emploi, les cohabitants: - qui n’ont pas une carrière professionnelle de 20 ans ou plus, - ou qui ne sont pas handicapés à 33% ou plus (le handicap doit avoir été reconnu avant le passage au forfait),

Chômage temporaire des ouvriers L’allocation pour chômage temporaire, pour cause économique, intempéries, etc., est accordée uniquement pour des journées où il n’y a eu aucune activité (donc, pas question de travailler 2 heures puis de chômer le reste de la journée). L’allocation est de 60% (cohabitants) ou de 65% (chefs de ménage, isolés) du salaire plafonné avec un minimum journalier de:

• chefs de ménage et isolés - minimum: 36,52€ - maximum: 45,81€

• cohabitant - minimum: 23€ - maximum 42,29€ En outre, tous les travailleurs y ont droit, même s’ils ne remplissent pas les conditions exigées pour obtenir des allocations pour chômage complet (pas assez de journées de travail, études qui ne permettent pas d’obtenir des indemnités d’attente).

touchent un forfait de 421,20€. Quand un ménage est formé de 2 chômeurs cohabitants, mariés ou concubins, le forfait de 421,20€.est porté à 552,76€ si l’allocation (de chômage uniquement) du conjoint est inférieure à 28,19€ par jour ou 732,94€ par mois. Quand les deux chômeurs sont indemnisés au forfait de 421,20€ le supplément est accordé à chacun d’entre eux. Il est perdu pour les deux dès qu’il y a un autre revenu dans le ménage même pour un seul jour dans le mois (maladie, pécule, etc.).

Pour récupérer les «bonnes» allocations Pour récupérer les «bonnes» allocations de la première période (60 ou 58 %) le chômeur doit avoir retravaillé soit à temps plein pendant au moins 12 mois [en 15 mois], soit à temps partiel pendant 24 mois [en 30 mois] à 36 mois [en 42 mois] (selon l’importance du temps partiel). Ces durées sont doublées pour les chômeurs qui retrouvent un emploi A.C.S., T.C.T., Prime… Les montants mensuels publiés ici ont été obtenus en multipliant le montant journalier par 26, ce qui correspond au nombre d’allocations obtenues pendant un mois «normal». Certains cohabitants touchent moins que ce qui est indiqué car un précompte de 10,09 % est retiré du montant…

Allocations d’attente pour les jeunes Les jeunes qui ont quitté l’école et qui n’ont pas d’emploi, peuvent obtenir des allocations d’attente, à condition d’avoir terminé les «bonnes» études*. Aucun délai n’est exigé pour l’inscription au chômage sur base des études. La seule condition: ne pas avoir 30 ans à la fin du stage d’attente. S’ils n’ont pas trouvé d’emploi entre-temps, les jeunes qui ont quitté l’école cet été toucheront leurs premières allocations en mai 2008, pour autant qu’ils se soient inscrits comme demandeur d’emploi avant le 1er août 2007. Les montants sont les suivants: • jeunes chefs de ménage: 925,08€ • jeunes qui habitent seuls: - 18-19-20 ans: 413,14€ - 21 et plus: 684,32€ • jeunes cohabitants: - 18 ans et plus: 359,58€ • jeunes cohabitants avec un conjoint ou un partenaire vivant d’une allocation sociale: 383,24€

Temps partiel avec allocation de garantie de revenus (AGR) Le travailleur qui travaille à temps partiel mais remplit les conditions pour obtenir le «maintien des droits» et qui, en plus, reste demandeur d’emploi à temps plein, peut dans certains cas obtenir (il faut le demander) un complément horaire appelé «allocation de garantie de revenus» (A.G.R.) pour le travail dépassant 55h/mois. Il s’élève à: • Chef de ménage: 2,71€/h • Isolé: 1,90€/h • Cohabitant: 1,08€/h

Régime transitoire Les travailleurs qui relèvent de l’ancien système appelé à s’éteindre en 2009 touchent les montants suivants quelle que soit la durée de travail à temps partiel:

Chef de ménage 160,30€/ mois Isolé

128,24€/ mois

Cohabitant

96,17€/ mois

Un module de calcule sur le site www.fgtb.be Vu la complexité du calcul, la FGTB a mis au point un module de calcul sur son site Internet. Si vous n’avez pas accès à Internet, les services régionaux de chômage de la FGTB pourront vous aider à y voir plus clair.


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SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

> POINT DE VUE

> UN EXEMPLE A SUIVRE A IXELLES

Battons-nous pour le pouvoir d’achat

Demandeurs d’emploi se préparent pour le gardiennage

ne bonne santé, beaucoup de bonheur et de solides amitiés, c’est ce que nous souhaitons à chacun pour 2008. Les souhaits ne suffisent toutefois pas. Encore faut-il qu’ils puissent se réaliser et c’est ce qui nous amène à la lutte de notre syndicat socialiste en faveur d’une société sociale et solidaire. Ne rêvons pas: aucun cadeau de Nouvel An garantissant nos droits sociaux ne nous attend. Prenons le pacte des générations, histoire de retomber directement sur terre. Le plan qui atteindra sa vitesse de croisière en 2008 remet en question un pan important de la protection sociale au lieu de faire ce qu’il était censé faire, c’est-à-dire promouvoir les emplois stables et de qualité qui offrent une chance réelle aux travailleurs de demeurer actifs. Si aujourd’hui quelques rudesses de ce plan ont été adoucies, le mérite en revient uniquement à la FGTB car elle fut la seule à initier l’opposition à ces mesures. Certains ont tendance à l’oublier un peu vite, maintenant que des corrections sont annoncées. Ainsi, les personnes handicapées bénéficient dorénavant du statut de métier lourd de sorte qu’elles ont accès à la prépension à 58 ans après une carrière de 35 ans. Il s’agit là d’une bonne chose mais ne nous demandez pas d’applaudir le pacte des générations pour autant... bien au contraire. D’après ce qui a été convenu récemment, l’accès à la prépension pour motif de métier lourd est limité à 1200 travailleurs par an. C’est tout à fait insuffisant pour donner accès, à tous les travailleurs de l’industrie lourde, au statut de métier lourd et au régime de prépension correspondant comme le demandent de nombreuses CCT sectorielles. La Centrale Générale de la FGTB trouve cela clairement insuffisant et insiste pour que ces dispositions soient adaptées. Entre-temps, nous devons surtout continuer à nous battre pour notre pouvoir d’achat. Notre message au gouvernement qui a finalement été mis sur pied est clair. Nous exigeons des mesures qui sauvegardent notre pouvoir d’achat, des contrôles des prix et des mesures de soutien qui gardent les personnes à faibles revenus hors de la zone dangereuse de la pauvreté. Les prix des combustibles et de l’énergie sont la priorité. A ce propos, nous attendons de toute façon que le Fonds Mazout soit élargi et qu’un chèque énergie soit prévu pour les familles aux revenus modestes ou moyens. En outre, la TVA sur l’essence et le diesel doit être dim inuée. L’Etat ne doit pas supporter cette intervention seul. Les entreprises pétrolières et les producteurs d’énergie doivent puiser dans leurs plantureux bénéfices pour y contribuer. Les membres socialistes du gouvernement font des propositions qui vont clairement dans notre sens. Mais le premier ministre Verhofstadt laisse entendre qu’il ne faut pas attendre beaucoup. Soyons clairs, nous ne nous contenterons pas d’un geste symbolique pour calmer les esprits. Arriver à libérer de l’argent pour la baisse des charges patronales mais pas pour des mesures sociales nécessaires, nous ne l’accepterons pas. Nous ferons entendre notre voix avec force et sans retenue. La force de notre syndicat constitue un des enjeux des élections sociales du mois de mai. Avec une FGTB plus forte, nos droits sociaux ne peuvent que mieux se porter. A ce propos, un deuxième vœu de Nouvel An est de mise! Nous souhaitons à tous les candidats FGTB ainsi qu’à tous nos militants une campagne couronnée de succès. Et nous espérons que de très nombreux travailleurs les soutiendront de manière à sortir de ces élections plus forts. (7 janvier 2008)

U

Jacques Michiels Secrétaire général

Alain Clauwaert Président

> TITRE-SERVICES

Augmentation des salaires dès le 1er février Dès le 1er février, les salaires dans les entreprises des titres-services seront indexés. Cela signifie qu’ils seront augmentés de 2 %. Le nouveau salaire horaire minimum que vous devez au moins gagner s’élèvera donc à: - Durant la première année de travail: 9.11e - A partir de la deuxième année (chez le même employeur): 9.47e - A partir de la troisième année (chez le même employeur): 9.59e Attention, il s’agit toujours de minima. Votre employeur peut certainement vous payer plus. Si vous gagnez plus que le salaire minimum, votre salaire sera lui aussi augmenté de 2 % au 1er février. Il est en outre utile de savoir que de nombreux employeurs dans les titres-services paient plus que le salaire minimum. Si vous désirez vous lancer dans ce secteur ou même si vous y êtes déjà occupé, il est toujours intéressant d’entendre les offres de plusieurs employeurs. Votre section locale de la FGTB pourra vous fournir plus d’informations à ce propos.

Des missions locales pour l’emploi sont actives dans aide donc bel et bien à sortir les gens du chômage. plusieurs communes bruxelloises. Une en particulier, Les élèves ont eu aussi une rencontre à la Centrale celle d’Ixelles. Les demandeurs d’emploi sont orientés Générale. Ils ont ainsi été informés sur leurs droits vers un job et obtiennent, pour cela, les formations sociaux et sur le fonctionnement du syndicat. Une adaptées. Avec succès d’ailleurs, c’est ce que nous ra- bonne formation serait effectivement incomplète content Samir Olamal et Rudy Houbion. La formation sans cette information importante. qu’ils ont suivie avec six autres candidats les prépare pour un job dans le secteur du gardiennage. «Nous avons appris à connaître la profession à fond» nous dit Samir. «Il ne s’agissait pas uniquement du travail en tant que tel, mais aussi de toutes les aptitudes nécessaires comme, par exemple, la gestion de conflits ou la communication interculturelle. Il y avait même un cours élémentaire de néerlandais. Particulièrement intéressant et motivant.» Et Rudy ajoute que les stages pratiques étaient très enrichissants: «Avec ces stages tu vois vraiment ce qui arrive sur le terrain. Et tu noues aussi des contacts avec les sociétés dans lesquelles tu peux aller travailler. Les employeurs apprennent à nous connaître et viennent eux-mêmes nous chercher pour Samir Olamal (à gauche) et Rudy Houbion (à droite) ont manifesté beaucoup d’intérêt pour leurs un job». L’accompagnement de job droits sociaux dans le secteur du gardiennage.

Adaptation des salaires en janvier 2008 Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale - FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er janvier 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be. Janvier 2008 N° commission paritaire

Secteur

Type d’adaptation

Augmentation des salaires

102.01

Petit granit Hainaut

Indexation salaires minimum et réels

+1%

102.02

Petit granit Liège-Namur

Indexation salaires minimum et réels

+1%

102.04

Grès et quartzite royaume

Indexation salaires minimum et réels

+1%

102.07

Tournaisis

Indexation salaires minimum et réels

+1%

106.01

Ciment

Indexation salaires minimum

+ 0,4146 %

113.04

Tuileries

Indexation salaires minimum et réels

+ 0,61 %

114

Briqueteries

Indexation salaires minimum et réels Augmentation CCT salaires minimum et réels Suppression barèmes jeunes

+ 0,5 % + 0,05e

116

Industrie chimique

Augmentation CCT salaires minimum et réels

+ 0,10e

117

Industrie et commerce du Pourcentage à appliquer sur salaire de base pétrole Augmentation CCT - salaires minimum

106,57 % + 0,27e

121

Nettoyage

Indexation salaires minimum et réels

+ 0,92 %

124

Construction

Augmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant aux minimums Augmentation CCT - salaires minimum et réels

+ 0,45976 % + 0,05e

125.01

Exploitations forestières

Indexation salaires minimum

+ 0,45 %

125.02

Scieries et industries connexes

Indexation salaires minimum et réels

+ 0,45 %

125.03

Commerce du bois

Indexation salaires minimum et réels

+ 0,45 %

126

Ameublement et transformation du bois

Augmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant aux minimums

+ 0,59 %

128

Cuirs

Indexation salaires minimum et réels

+ 0,62 %

129

Production de papier

Indexation salaires minimum et réels

+ 1,5 %

133

Tabac

Indexation salaires minimum et réels

+ 0,61 %

136

Transformation du papier Indexation salaires minimum et réels et du carton Attention: voir ci-dessous

+ 0,96 %

142.03

Récupération du papier

Augmentation CCT salaires minimum

+ 0,50%

142.04

Récupération de produits Indexation salaires minimum et réels divers

+ 1,99 %

317.00

Gardiennage

Diverses adaptations de primes sur base de la CCT 2007/2008. Plus d’info sur le site ou dans votre section.

323

Concierges

Indexation salaires minimum et réels

+ 2,7 %

327.02

ETA de la Région bruxelloise

Indexation salaires minimum et réels

+2%

327.03

ETA de la Région wallonne Indexation salaires minimum et réels et de la communauté germanophone

+2%

330

Soins de santé

+2%

Indexation salaires minimum et réels

Transformation du papier et du carton (CP 136) A partir de janvier 2008, un nouveau système d’indexation prévoit une adaptation des salaires tous les 6 mois, en fonction de l’évolution de l’indice-santé. Elles seront appliquées au 1er janvier et 1er juillet. Ce nouveau système permet une adaptation des salaires plus proche de l’évolution réelle du coût de la vie. Plus d’informations sur notre site (www.accg.be) ou dans votre section régionale.


SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

11

> CAMPAGNE POUR UN TRAVAIL DÉCENT DANS LE SECTEUR DU

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NETTOYAGE

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2 en une he m 0 0 7 ue r e te blag nettoy ette cet

Eric Neuprez plaide pour des temps de travail normaux

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«Sortez les techniciennes de surface de l’ombre et donnez-leur la reconnaissance qu’elles méritent.» C’est avec ces mots qu’Eric Neuprez précise pourquoi une campagne pour des conditions de travail décentes dans le secteur de nettoyage est menée durant un an. Eric Neuprez est secrétaire fédéral à la Centrale Générale de la FTGB et responsable de ce secteur qui lui tient particulièrement à cœur. Il y a bel et bien un problème, mais il y a aussi des solutions, raison pour laquelle des actions sont menées un peu partout. e vendredi 11 janvier, alors que ce numéro de Syndicats paraît, des actions ont lieux à travers le pays afin d’attirer l’attention sur le sort des travailleurs des entreprises de nettoyage. Le plus souvent, il s’agit de femmes. La journée d’action entre dans le cadre d’une campagne de longue haleine qui veut clairement faire comprendre au public, mais aussi aux sociétés qui font usage des services d’entretien, que les nettoyeuses méritent plus de respect et de meilleures conditions de travail. Nous avons demandé à Eric Neuprez quelle était l’ampleur du problème.

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MALADIE/ACCIDENT DU TRAVAIL

La bataille juridique continue, la mobilisation aussi La fameuse loi de 1983 fait encore parler d’elle. Il s’agit d’une loi qui réduit très fortement les indemnités de maladie professionnelle et/ou d’accident de travail dès que le travailleur entre en pension. Cette même loi avait été déclarée illégale par la Cour de Cassation début 2006, c’est l’Arrêt Gallez. Mais le gouvernement s’était alors empressé de publier une nouvelle loi, avec effet rétroactif, copie conforme de la loi de 83. Où en est-on aujourd’hui? Depuis le début, la Centrale Générale s’est toujours opposée et à cette loi antisociale qui prive des victimes d’accident du travail et/ou de maladie professionnelle de leur dû juste parce qu’elles entrent en pension. Pour certains pensionnés, cela représente plusieurs centaines d’euros en moins alors que les séquelles de la maladie ou de l’accident de travail restent inchangées.

Délégation massive Après plusieurs procédures, l’affaire est traitée devant la Cour Constitutionnelle de Bruxelles. Des recours en annulation et en suspension ont été introduits. Le 18 décembre dernier, 80 ouvriers mineurs, verriers, sidérurgistes et ouvriers de la construction, originaires de Liège, du Limbourg, du Hainaut ou d’Anvers, ont assisté à l’audience publique. Les avocats doivent à présent démontrer les effets néfastes que ces décisions ont sur la vie de pensionnés qui continuent à souffrir des blessures ou maladies encourues au travail. Un docker anversois viendra notamment témoigner que l’argent attribué par des tribunaux du travail et donc dû aux victimes est raboté unilatéralement par ces décisions gouvernementales. C’est un manque flagrant de respect pour les travailleurs. En quittant la salle, les mineurs en vêtement de travail et les autres représentants de près de 100.000 victimes du travail, se sont donnés rendez-vous dans quelques semaines quand la décision juridique tombera après un combat de plus de 15 ans contre cette injustice. Durant des années, ces travailleurs ont contribué à l’essor économique de la Belgique et au moment de leur pension, on devrait les sanctionner? Aucun doute que, quel que soit le verdict, le prochain gouvernement devra tenir compte de cette demande de réparation.

La mobilisation était grande devant la Cour Constitutionnelle de Bruxelles, les mineurs notamment, venus en habit de travail.

Eric Neuprez: De plus en plus de gens quittent le secteur du nettoyage et entrent dans le système des titres-service. Ca mérite quand même réflexion. En effet, avec les titres-service, le salaire est moins bon et la protection sociale n’est pas la même. Mais les travailleuses donnent la priorité à la qualité du travail, elles recherchent de meilleures conditions de travail que dans les entreprises de nettoyage. Le fait que la proportion d’hommes et de femmes dans le secteur change est lui aussi révélateur. Alors que le pourcentage de femmes était de 75%, il tombe aujourd’hui à 60%. Pour les femmes, qui doivent généralement aussi s’occuper d’une famille, la charge de travail est plus difficile à supporter que pour les hommes. On observe donc une fuite du secteur. Les gens cherchent ailleurs, aussi parce que c’est un travail difficile à vivre. Les salaires ne sont pas mauvais, mais les travailleuses n’ont pratiquement aucune chance de trouver un job à plein temps. Et beaucoup de gens ne s’en sortent naturellement pas.

A quel point les conditions de travail sont-elles mauvaises? Eric Neuprez: Cela a déjà été dit et redit. La charge de travail est intenable parce que les sociétés de nettoyage sont confrontées à une concurrence féroce. Les gens doivent nettoyer en dehors des heures de travail normales, tôt le matin ou tard le soir, comme s’ils étaient trop sales pour être vus des autres travailleurs. Et avec ces temps de travail coupés, les contrats à temps plein sont très rares. Les employeurs les évitent même. Les déplacements constituent aussi un grand problème. Certains doivent parfois se déplacer jusqu’à trois fois par jour, d’un chantier à l’autre. Cela coûte du temps et de l’argent. Et pendant ce temps, ils ne peuvent pas prester des heures payées. Il y a bien une indemnité équi-

valente au tarif des transports en commun. Mais avec les heures de travail matinales ou tardives, il vaut mieux utiliser une voiture. Il faut remédier à ces situations de toute urgence.

Et si rien ne bouge? C’est tout le secteur qui risque de s’écrouler? Eric Neuprez: En tout cas, si tout le monde garde ses œillères, le secteur chutera lourdement. Car, si rien n’arrive, l’exode continuera. Et Neuprez: «Les employeurs n’ont pas toujours conscience de l’imla seule façon Eric portance de la qualité des emplois». de le contrer, la sous-traitance soit tout simplec’est de créer de ment interdite. meilleures conditions de travail. Les sociétés de nettoyage doivent Mais avec tout cela, la charge de arrêter de céder aux exigences travail ne diminue pas encore. Pour permanentes de leurs clients afin cela, la concurrence féroce doit être d’économiser sur les contrats d’enendiguée. tretien. Cela mène à une charge de travail inhumaine. Mais l’exigence Eric Neuprez: Les obligations lors la plus importante est qu’il faut de la reprise d’un contrat d’entreencourager le travail de jour. Tout tien peuvent certainement être le monde serait gagnant. Pour les plus sévères. Cela permettrait employeurs et leurs clients, cela d’éviter la concurrence sauvage signifie plus d’efficacité et des et donc de garder des cadences hutravailleurs plus motivés. Et pour maines. Aujourd’hui, lorsqu’une les travailleurs eux-mêmes, cela entreprise de nettoyage reprend signifie du travail décent, du resun contrat, elle doit reprendre le pect et plus de chance de travailler personnel occupé, mais seulement à plein temps. pour une période de 6 mois. Après, ces gens peuvent être remerciés. Mais si c’est mieux pour tout Nous voulons que cette période le monde, qu’est-ce qu’on soit allongée. Nous estimons aussi attend encore? que le nouvel employeur ne doit pas pouvoir changer les heures Eric Neuprez: Les employeurs n’ont et la mission du personnel repris. pas vraiment conscience de l’imDe cette manière, ce sera déjà portance de la qualité du travail. beaucoup plus difficile pour les Ils devraient aller à l’étranger voir entreprises de faire des offres de ce qui s’y passe, des expériences prix qui font faire des économies très instructives sont faites avec irréalistes. Et cela apporterait aux le travail de jour. techniciennes de surface un peu Ici, nous n’en sommes pas encore là. plus de sécurité. Il y a par exemple un système qui permet aux travailleuses, et bien Qu’y a-t-il d’autre à l’agenda entendu au ssi aux travailleurs, de syndical? faire savoir s’ils sont intéressés par des heures supplémentaires. C’est Eric Neuprez: Notre campagne une étape qui aide les gens à avoir dure de toute façon un an. Et la plus de travail. Mais les employeurs semaine prochaine aura lieu notre ne montrent pas d’intérêt. Lorsqu’il congrès du secteur du nettoyage. y a du travail supplémentaire, ils Nous mettrons l’accent sur la quafont appel à la sous-traitance et lité des jobs dans le nettoyage. souvent, cela débouche sur du traC’est la priorité pour les gens. Si le vail au noir, meilleur marché. secteur veut perdurer, il faut offrir du travail décent. C’est la seule Nos délégués syndicaux doivent manière de résoudre le problème d’ailleurs être plus vigilants à ce de pénurie de main-d’œuvre. C’est propos. Pour le nettoyage classidonc dans ce sens que nous allons que nous devons arriver à ce que orienter notre action syndicale.


12

MÉTAL

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

> POINT DE VUE

Pour que l’année soit bonne t nous voici donc en 2008. Une année cruciale, sans doute, mais y a-t-il des années qui ne soient pas cruciales quand on défend les travailleurs? Le moindre défaut de vigilance, vous le savez bien, se paye toujours cash…

E

Une année que je vous souhaite personnellement excellente, tout d’abord. Une santé sans accrocs, une vie familiale, professionnelle, sociale et militante épanouie : voilà des vœux classiques, sans doute, mais tellement essentiels à chacun d’entre nous. Ce sont les vœux que je formule, et que vous présentent, à mes côtés, tous ceux qui travaillent au sein de notre MWB. Mais une année cruciale, donc. Cruciale pour notre organisation, puisque c’est celle du quadriennal rendez-vous des élections sociales. A ce chapitre, il est sans doute inutile de formuler des vœux de victoire : je ne doute pas que ce sera le cas, puisque nos valeurs sont les mieux à même de défendre les intérêts des travailleurs face à un patronat qui, quelles que soient les modernisations industrielles ou économiques, n’a en aucune façon changé de visage. Cruciale aussi sur un plan politique. Là, c’est peu dire qu’en ce début d’année, on part dans le brouillard. Il a fallu six mois pour mettre sur pied un gouvernement intérimaire, où l’on retrouve d’ailleurs les socialistes. Pour y faire quoi? Limiter les dégâts? Mais ils étaient déjà loin d’y arriver dans une coalition bien plus favorable pour eux en termes de rapports de forces. Pour tenter de forcer la porte du gouvernement «définitif»? Mais il faudrait de solides garanties qu’une politique vraiment sociale soit menée, et cela m’étonnerait quand même. C’est, sans doute, la plus grande menace qui pèse sur 2008. Il y a gros à parier que le gouvernement définitif, même s’il ne devait pas être purement «orange bleu», ne nous donnera pas de grandes satisfactions au niveau de la défense des travailleurs et des allocataires sociaux. Alors qu’il y a urgence. Le coût de la vie, une nouvelle fois, a recommencé à flamber. Les indicateurs de l’inflation sont à la hausse, mais il n’y a pas besoin de consulter les courbes économiques pour le constater. Il suffit de jeter un œil sur la facture de mazout, ou sur le ticket de caisse du supermarché. Et pendant ce temps, les profits des entreprises…. Peut-on espérer une surprise? Peut-on formuler le vœu que cela aille mieux en 2008 et que vos problèmes soient pris en compte? Bof… Je crains bien que, sur ce plan, et quels que soient nos souhaits, nous n’ayons à compter que sur nos propres forces pour empêcher cela. 2008 sera une année de combats, assurément, parce que le résultat des élections de 2007 a remis en selle ceux qui défendent, toujours et encore, les objectifs de régression sociale qui étaient à la mode dans les années quatre-vingts.

Nico CUE Secrétaire général

Photo Bob Van Mol

D’ores et déjà, mobilisons-nous. Sachons que le combat sera long, et risque bien de dépasser le cadre de la seule année 2008. Une nouvelle fois, la préservation de ce que nous avons gagné dans nos combats antérieurs est à ce prix. L’année sera bonne, si nous le réussissons.

Décès de Joseph Allelyn, ancien secrétaire de la régionale de Liège de la FGTB-Métal Nous avons appris le décès de Joseph Allelyn à l’âge de 64 ans. Joseph avait été secrétaire des métallos de la Régionale FGTB de Liège entre décembre 1988 et mai 1999. Il avait succédé à Karol Gluza avant de lui-même céder la place à Thierry Grignard. Plus tôt, Joseph Allelyn avait été délégué principal chez GEMS à Loncin.

Les nouveaux barèmes Electriciens et Récupérations sont disponibles dès à présent sur notre site www.mwb-fgtb.be

En route vers la victoire !

Cette fois c’est parti. Depuis le 7 décembre dernier, la campagne élections sociales 2008 a officiellement commencé. Les Métallos de la MWB-FGTB ont voulu cette campagne innovante et percutante. Si, comme par le passé, nous continuerons à utiliser affiches, tracts et autres supports pour défendre nos idées et porter nos couleurs, nous avons souhaité recourir également aux nouvelles technologies en matière de communication. Fidèles à notre fil conducteur : “rendre la parole aux militants”, nous souhaitions poursuivre dans la foulée de nos cartes blanches publiées dans “Syndicats” et mises en ligne sur notre site : www.mww-fgtb.be. Nous souhaitions cependant aller plus loin. De là est partie l’idée d’un nouveau site, spécialement dédié aux élections sociales sous l’appellation “FGTB”. Pourquoi ce choix? Parce que lorsqu’on vote en entreprise, on ne vote pas Centrale Générale, SETCa ou encore MWB, ... On vote FGTB, CSC ou CGSLB : rouge, vert ou bleu ! Il nous paraissait donc évident de jouer la carte de la simplicité. Les Métallos MWB joueront donc plus que jamais la carte du rouge et se présenteront sous leur nom de famille : FGTB. www.jevotefgtb.be sera mis en ligne dès le 14 janvier prochain.

Qu’y trouvera-t-on sur ce site ? Du pratique et de la com’. La première colonne d’onglets sera essentiellement réservée au déroulement des élections sociales. Vous y aurez la possibilité de consulter les bases légales fixant ces élections, ainsi qu’un agenda en ligne calculant pour vous les dates essentielles de la procédure ou encore nos résolutions de Congrès d’orientations politiques. La seconde colonne sera celle des messages adressés par nos candidats ainsi que par nos porteparoles fédéraux, interrégionaux, provinciaux et régionaux. Nous resterons bien évidemment joignables par tous sur info@mwb-fgtb.be ou info@jevotefgtb.be. Revenant quelques instants sur l’aspect percutant de notre campagne, nous avons, vous le verrez, opté pour un langage plus franc et direct, pour des images plus vraies et parlantes que par le passé. La vie en entreprise est loin d’être une partie de plaisir, les politiques patronales et celles de la rue de la Loi nous poussent parfois à bout. Tantôt « Basta », tantôt « Fini de chipoter »… nous aurons l’occasion tout au long de cette campagne de pousser plusieurs coups de gueule. Nous prendrons également le temps de faire connaître la vision qu’est la nôtre d’une société fraternelle et solidaire. “Soyons réalistes, demandons l’impossible”.

«Marichal Ketin» sauvé par la détermination des travailleurs Le fabricant de cylindres de laminoirs établi à Sclessin semble remis sur les rails. Il s’en est fallu d’un poil que l’entreprise ne passe pas 2004… «Ketin» ou «MK», comme on l’appelle souvent, était alors au cœur de la tourmente. Elle avait pris de plein fouet la hausse des prix de l’acier et des composants d’alliage. Les cylindres vendus alors l’étaient à perte, les prix ayant été fixés bien avant les hausses des matières premières. Aujourd’hui, et c’est une très bonne chose, la situation de Marichal Ketin s’est considérablement améliorée tant au niveau des commandes, que de la profitabilité de celles-ci. Ainsi, le carnet de commande est déjà assuré jusqu’à fin 2009… On frappe même à la porte pour 2011! «Pas mal» pour une entreprise qui fêtera son centenaire en 2010! Cette amélioration est d’abord due à une refonte des conditions des contrats à la clientèle désormais soumises à une «clause alliage». En gros, on suit le cours des prix en temps réel. Mais elle est également due à l’envie d’y croire des travailleurs, qui y sont tous allés de leur poche. En effet, le personnel de l’entreprise - ouvriers et employés - ,conscient des difficultés de «MK» mais aussi persuadé de la viabilité de cette activité à très haute valeur ajoutée en région liégeoise, a luimême consenti d’importants sacrifices financiers. Ainsi, le temps de travail effectif est passé par le mécanisme de la suppression du paiement de la demi-heure de table, à huit heures par jour payées 7h30. Synthétisant à l’extrême, on retiendra que ce mécanisme a été établi sur base d’une convention «prêt» valable le temps de sauver l’entreprise et remboursable en deux salves. L’une a déjà eu lieu en juin 2007, la deuxième est fixée à juin 2008. Soulignons par ailleurs qu’en deux ans et demi, plus de 25 embauches ont pu être réalisées. De 87 travailleurs, on est passé à 113 (101 CDI et 12 CDD). La Délégation MWB-FGTB de «Ketin» ressort de cette aventure plus forte et plus déterminée que jamais. Elle remercie aujourd’hui l’ensemble des

travailleurs de l’usine. Tous ensemble, ils ont fait preuve de lucidité, de solidarité et ont réussi à sauver leur avenir. C’est bien connu, c’est dans les périodes sombres que les liens les plus forts se soudent. Il existe désormais un véritable rapport de force rouge au sein de l’entreprise. La Direction connaît aujourd’hui la valeur des interlocuteurs avec lesquels elle négocie. Le message que les Métallos FGTB souhaitent adresser aujourd’hui à cette même Direction est très clair. Continuons! Si nous devons reconnaître que depuis le redressement de l’usine, des efforts ont été consentis en matière de rénovation de locaux (douches, wc, cantine), il est impératif de continuer ces efforts. Des efforts en matière de sécurité, en matière d’embellissement et de remise en conformité,… Des efforts en matière de formation professionnelle puisqu’une trentaine de pensions se profilent à l’horizon et que c’est autant de savoir qu’il s’agit de transmettre. Continuons également à plancher sur l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs. Ils le méritent bigrement!

La Délégation MWB-FGTB


TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

13

Lundi Perdu 2008 e samedi 5 janvier 2008, Johan Lievens a accueilli 320 participants à la fête du Lundi Perdu qui était organisée cette année dans les Ardennes flamandes et plus précisément à Ruien. Le thème du débat était: «Est-ce que le socialisme a de l’avenir?». En effet, la FGTB recherche un parti qui soutient ses revendications, ce qui n’était pas toujours le cas ces dernières années avec le SP.a. Les participants au débat étaient Rudy De Leeuw, président de la FGTB, Caroline Gennez, président du SP.a, Rik Van Cauwelaert, directeur de la revue Knack. Le modérateur du débat était Walter Pauli, journaliste du quotidien De Morgen.

L

Dans son introduction, Walter Pauli a avancé quelques données chiffrées sur les résultats électoraux de la gauche en Flandre. La gauche en Flandre (SP.a, Groen et Klein Links) n’obtient même pas 25% des voix. Dans les pays voisins tels que les Pays-Bas et l’Allemagne, la gauche obtient le double du pourcentage. Le recul du SP.a a commencé en 1991. A ce moment, les socialistes ont gagné moins de 20% des voix pour tomber à 16% en 1999 et en 2007. Rik Van Cauwelaert trouve que le socialisme a de l’avenir, mais qu’il fait face à trois problèmes. Au niveau européen, c’est le modèle libéral qui domine et auquel les socialistes s’opposent très peu

puisqu’ils ont affaire à une division interne. En outre, la Troisième Voie a entièrement échoué au niveau flamand, ce qui se traduit par exemple en un taux de pauvreté croissant et en un coût des soins de santé qui flambe pour le citoyen. Le gouvernement actuel, auquel participe le PS et non le SP.a, pourrait éventuellement poser des problèmes supplémentaires. Caroline Gennez était d’accord avec une partie de cette analyse. Le socialisme doit, selon elle, de nouveau donner la priorité aux valeurs telles que la liberté, la sécurité et la solidarité. Le SP.a doit également formuler une réponse aux thèmes comme la sécurité et la société multiculturelle. A la demande de Walter Pauli, Rudy De Leeuw a traité de la relation entre le parti et le syndicat. Il a souligné que le fait que le SP.a ait participé au dernier gouvernement a rapporté des points positifs. Pensons à la liaison des allocations au bien-être. Le plus grand os était toutefois le pacte des générations. Caroline Gennez reconnaît qu’il y a eu trop peu de concertation à ce sujet. Elle déplore également que les diverses sections du mouvement socialiste voient la poussière dans l’œil de leurs camarades et ne voient pas la poutre dans l’œil de la partie adverse.

Suite au débat, les participants dans la salle ont eu l’occasion de poser leurs questions. Erwin Blondeel a demandé si le moment n’était pas venu de se débarrasser du cartel avec Spirit et de coopérer davantage avec le syndicat. Caroline Gennez a répondu qu’elle ne fera pas sauter le cartel puisqu’il n’est pas opportun de diviser davantage les forces progressistes en Flandre. Theo Kues se demande si nous n’avons pas besoin d’un autre système d’index puisque les prix de certains produits de base augmentent rapidement. Rudy De Leeuw a remarqué que notre système d’indexation automatique des salaires est unique et qu’il est hors de question d’y bricoler. La FGTB trouve toutefois important d’avoir un meilleur contrôle des prix vu que certaines entreprises abusent des augmentations des prix pour gonfler leurs bénéfices. Gerard Thelinge a avancé la problématique de la hausse énorme de la facture d’électricité. Caroline Gennez a répondu que deux choses sont nécessaires dans ce contexte: fixer les prix minimum et augmenter le paquet de base pour l’électricité gratuite de sorte que les personnes qui sont économes avec leur énergie n’ont pas de factures élevées. Joseph Van Hamme a pris la parole en dernier et a lancé un appel urgent aux responsables politiques et syndicaux pour passer à l’action

car les personnes âgées reçoivent une pension trop basse, les actifs risquent de perdre leur emploi et les personnes avec un petit revenu paient trop d’impôts. Donald Wittevrongel a terminé la matinée avec son discours de Nouvel An. Il a spécialement remercié les francophones pour leur participation à la fête du Lundi Perdu. Il a ensuite traité du proche avenir de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. 2008 sera une année importante pour la Centrale. On prépare la fusion avec la centrale du métal, qui s’inscrit dans l’innovation et le regroupement syndicaux. La FGTB

doit en effet s’adapter au changement de la réalité. Le pouvoir d’achat reste le point central. C’est pourquoi nous demanderons l’application de la nouvelle CCT n°90 qui permet l’octroi des avantages liés au résultat. Enfin les élections sociales du mois de mai 2008 finalement sont un défi important. Nous envisageons ces élections en toute confiance car, dans les entreprises où elles sont organisées, nos délégués se sont engagés pendant 4 ans pour y améliorer les conditions de travail et, en tant qu’organisation, nous avons réussi à conclure de bonnes CCT dans tous les secteurs.

Dominique: bienvenu!

Suite à une décision du comité national de notre Centrale, Dominique Meyfroot, secrétaire des sections de Tielt/Bruges/Ostende/Furnes/ Dixmude/Roulers, a été désigné en tant que secrétaire national de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant. Dominique a beaucoup d’expérience en tant que secrétaire professionnel et avait déjà travaillé auparavant pour la FGTB. Son mandat a commencé le 1er janvier 2008. Tyno Parmentier lui succédera dans ses sections. Nous leur souhaitons beaucoup de chance pour leur nouvelle fonction.

Indexation Les salaires augmentent de 1% à partir du 1er janvier 2008 dans le secteur du textile. Dans le secteur de l’entretien du textile, les salaires augmentent de 0,73% à partir du 1er janvier 2008.


ALIMENTATION-HORECA-SERVICES presque parfois jour et nuit. Je suis crédible mais jamais contente. J’embête ma direction: on a tout de même vécu une restructuration en 1995».

Surnommée «Lily» dans les ateliers où flottent en permanence l’odeur enivrante du chocolat, Liliane Minner travaille depuis 1976 chez Godiva. Distantes seulement de quelques encablures de la cinquième plus grande église au monde - la basilique de Koekelberg -, les installations du géant de la praline belge sont passées sous la bannière de la multinationale agroalimentaire américaine Campbell (24.000 employés dans 120 pays) au début des années 70. Fin décembre 2007, cette major essentiellement des potages condensés, a revendu l’activité aux Turcs d’Ulker Cikolata (Yildiz holding), la plus grosse firme agroalimentaire de Turquie. Commercialisant biscuits, chocolat et boissons, Ulker fournissait déjà les noisettes du chocolatier de luxe pour le fourrage de certaines de ses pralines.

Revendicatrice dans l’âme

Craintes diffuses Lors de ce tout premier mandat, Liliane Minner se frotte et s’aguerrit

Rayes©Gettyimages

Chez Godiva, rue de l’Armistice, la jeune femme est versée à l’emballage, avant d’interrompre provisoirement sa nouvelle carrière. Pour mettre au monde - bien entendu la deuxième «merveille du monde». Le temps de mettre sur les bons rails cette double progéniture - «je suis stricte mais juste» -, Liliane reprend le chemin de l’usine en 1984. La mère de famille décharge désormais les robots avant de mettre sur plancher. Quatre ans plus tard, le CDI tant convoité survient. «J’ai toujours dit que je voulais faire partie de la représentation syndicale, mais tant que je n’avais

Cette magistrature d’influence convaincra très vite les permanents de la régionale FGTB-Alimentation Bruxelles de confier à la camarade Minner un rôle plus marqué et surtout officiellement reconnu. Il restait encore à transformer l’essai dans l’urne. Ce fut chose faite en 1991. «Je me suis présentée au suffrage de la représentation ouvrière. Pour les ouvriers, aussi bien au Conseil d’entreprise qu’au Comité pour la prévention et la protection au travail, les mandats FGTB sont nettement majoritaires. C’est normal, on est les plus revendicatifs, très proches de la base. D’ailleurs chez Godiva, 100% des ouvriers sont syndiqués et votent aux élections sociales».

d’abord aux thématiques sécuritéhygiène au sein du CPPT. Dans la ligne de mire, les conditions d’exercice du métier sur des «machines pas sécurisées» à une époque où la législation n’était pas aussi regardante et, à raison, tatillonne qu’aujourd’hui. «Il fallait des gants à certains postes, de réelles protections – comme des casques - pour faire face aux décibels trop élevés, des lunettes lorsque certains d’entre nous nettoyaient les poussières à l’aide de souffleries. Avant ça, on en bouffait plus que les machines». «Quand ça n’a pas un coût trop élevé, on se fait facilement entendre de la direction, mais quand c’est beaucoup de fric alors là, tout à coup, elle jouait les abonnés absents. On est revenu là-dessus continuellement, à chaque réunion mensuelle jusqu’à ce qu’on ait gain de cause». La jeune déléguée prend pourtant vite conscience que l’ensemble des relations sociales et les vrais bras de fer se jouent au Conseil d’entreprise. Elle veut en être. Elle le sera à l’échéance électorale suivante. «Je me suis investie à fond comme mes co-listiers élus. Hier, mes camarades de travail m’apostrophaient au réfectoire, aujourd’hui ils me téléphonent

Travailleur-«kleenex»? «Ce qui importe aujourd’hui c’est moins de revendiquer que le maintien des acquis», plaide la désormais quasi quinqua jamais lassée de répercuter aux 267 ouvriers et ouvrières du chocolat les vrais enjeux d’une garde à ne jamais baisser. Ces droits capitalisés en quinze ans ont commencé par la chasse aux discriminations salariales entre hommes et femmes. «Avec les autres mandataires FGTB, on a travaillé là-dessus deux ans et j’en suis fière. L’ouvrier homme entrait directement en 3e catégorie, la femme en 1re. Quand les deux devenaient responsables, le premier brigadier, la deuxième de l’emballage, la différence était de quelques milliers de francs à la fin du mois! On a aussi obtenu l’assurance complémentaire en cas de maladie longue durée pour tous et les mêmes droits pour les saisonniers inscrits dans une CCT propre à l’entreprise». Désormais, avec la finalisation de la vente aux Turcs d’Ulker et face à l’augmentation effrénée des ca-

Don Smetzer©Gettyimages

«

qu’un contrat temporaire précaire, c’était évidemment hors de question. Ce qui ne m’empêchait pas de dire toujours ce que je pensais: tout le monde connaissait mon tempérament. J’ai toujours été dire ce qui n’allait pas aux représentants de la délégation». En leur tenant régulièrement pour langage: «j’estime que pour ceci, ou pour cela, «vous devez faire quelque chose».

Ragnar Schmuck©Gettyimages

J’ai été élevée», raconte Lily, «dans une famille ouvrière de cinq enfants - quatre filles et un frère - où je suis très vite apparue comme la rebelle de service. C’était dû à mon tempérament, ça a toujours été comme ça. Je n’ai jamais accepté l’injustice. Devenue jeune maman très tôt, j’ai quitté l’école en 2e secondaire. Je n’ai pas attendu que mon fils ait 7 mois pour commencer à travailler. L’Onem m’a alors dirigé vers Godiva qui engageait des saisonnières pour les périodes de haute saison, généralement de fin août à la fin de l’année et à Pâques».

En août dernier, Campbell annonce vouloir se défaire de son activité chocolat (marque Godiva). Immédiatement, la rue de l’Armistice tremble sur ses bases. «Les gens vivent, ici à l’usine, dans l’incertitude permanente. Il n’y a pas de menace réelle de la délocalisation mais tout le monde se pose mille questions. Une mauvaise ambiance s’est installée». Tout le contraire de celle qui prévalait quand Lily a débuté chez Godiva: «je n’ai pas peur de le dire, c’était gai même si le travail était tout aussi astreignant».

dences, d’une direction obnubilée par la profitabilité «à n’importe quelles conditions», le travailleur Godiva pourrait bien devenir «un kleenex». «On ressent que les gens craignent pour leur emploi, qu’on ne restructure de nouveau. C’est l’inconnu total sur les intentions des nouveaux acquéreurs. Comme le reste de la délégation, Liliane n’en oublie pas pour autant 16 ans d’exercice syndical pur et dur, parfois gagnés sur le pavé. «Récemment, on a encore eu le problème d’une personne employée licenciée, qui s’était mis comme représentante syndicale de sa catégorie. On n’a pas obtenu sa réintégration mais des indemnités convenables. Toute l’usine était à l’arrêt. Ce sont les ouvriers solidaires qui ont déclenché le mouvement. Après tout, on est tous des salariés: ouvriers, employés, cadres. A la direction, ils ne nous entubent pas. Mais si on lâche, ils font ce qu’ils veulent. C’est pour ça que je me représente en mai prochain. Même si on me fait passer pour une fouteuse de m…, je ne lâcherai pas».

Philippe Golard

Monty Rakusen©Gettyimages

Lily, rebelle de service

Baoba Images©Gettyimages

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SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

CANDIDAT(E) AUX ÉLECTIONS SOCIALES ? LES ÉLECTIONS SOCIALES : QU’EST-CE Q U E C ’ E ST ?

k s’occupe de la prévention des accidents de travail ;

SUIS-JE PROTÉGÉ(E) SI JE ME PRÉSENTE AUX ÉLECTIONS

Tous les 4 ans, vous avez l’occasion d’élire vos représentants dans

k veille à l’application de la médecine du travail, etc.

SOCIALES ?

votre entreprise pour défendre vos droits auprès de la direction.

La direction n’a pas le droit de s’opposer à la création d’organes DES ÉLECTIONS SOCIALES AURONT-ELLES LIEU DANS MON

prévus légalement. Les candidats sont protégés, même avant

ENTREPRISE ?

le dépôt des listes de candidats. Ils ne peuvent donc plus être

Des élections doivent être organisées dans toute entreprise

licenciés, sauf pour un motif grave ou économique. Et l’em-

Le Conseil d’entreprise

qui occupe au moins 50 travailleurs (pour un CPPT) ou 100

ployeur doit prouver ce motif: ça ne peut pas être un simple

k reçoit toutes les informations concernant la situation éco-

travailleurs (pour un Conseil d’entreprise).

prétexte. Une fois que l’on participe aux élections sociales, élu

LE CE ET LE CPPT : À QUOI ÇA SERT ?

ou non, la protection reste acquise et ce pour une période de 4

nomique et financière de l’entreprise et des évolutions en matière d’emploi ; k doit être informé et consulté en cas de fermeture de l’entre-

QUI PEUT ÊTRE CANDIDAT(E) ?

ans (sauf si un candidat se présente pour la deuxième fois sans

Tout salarié âgé de 18 à 65 ans.

être élu: dans ce cas, la protection est de 2 ans).

prise et/ou de licenciements collectifs (loi « Renault ») ; k élabore et modifie le règlement de travail ;

SERAI-JE AIDÉ(E) PAR LA FGTB ?

k gère les œuvres sociales de l’entreprise ;

Nos candidats sont soutenus, conseillés et aidés. Vous partici-

k discute de tout ce qui concerne la vie de l’entreprise, les

perez à des formations pour apprendre à vous débrouiller avec

conditions de travail, les dates de vacances, l’introduction de

la législation sociale, à prendre la parole en public ou à organi-

nouvelles technologies, etc. ;

ser des assemblées du personnel.

k veille à l’application des lois et conventions, etc.

DES QUESTIONS ? WWW.HORVAL.BE Prenez contact avec la délégation de votre entreprise ou avec votre section régionale.Vous pouvez aussi nous aider à trouver des candidats. Vous connaissez des collègues qui sont intéressés ? Parlez-en avec eux.

Vous recevrez également des magazines, des brochures, des tracts qui vous aideront, de manière simple et concrète, à ef-

Le Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT)

fectuer votre travail syndical. En outre, il vous est possible à

k envisage toutes les questions relatives à la qualité de vie et à la

tout moment de recourir à l’expérience et aux connaissances

santé au travail (stress, bruit, sécurité, surcharges de travail…);

de nos permanents régionaux.

P O U R A M É L I O R E R L A Q U A L I T É D E V I E A U T R AVA I L , A U G M E N T E R L E S S A L A I R E S , A SS U R E R L’ É GA L I T É E N T R E H O M M E S E T F E M M E S : VO S C O L L È G U E S ON T B E S O I N D E VO U S ! BRUXELLES Avenue de Stalingrad, 86 · 1000 Bruxelles · 02/512.63.61 CCMBW (CHARLEROI/CENTRE/MONS/BRABANT WALLON) Boulevard Devreux, 36-38 · 6000 Charleroi · 071/31.34.77 LIÈGE Place St Paul, 9-11· 4000 Liège · 04/221.96.66 MOUSCRON Rue du Val, 3 · 7700 Mouscron · 056/85.33.33 NAMUR/LUXEMBOURG Rue Dewez, 28 · 5000 Namur · 081/22.33.19 TOURNAI Rue Dorez, 6 · 7500 Tournai · 069/89.08.30 VERVIERS Rue de Bruxelles, 19 · 4800 Verviers · 087/29.24.58


EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

Je suis candidat(e) aux élections sociales en mai 2008 Continuons sur cette page la série des entretiens avec des militants du SETCa occupés à préparer leur candidature aux élections sociales. Ils espèrent aussi inciter de nombreuses autres personnes à franchir ce pas, pour défendre les collègues. Michel Delval ne manque pas d’expérience syndicale! Militant actif du SETCa depuis vingt ans, il partage à présent avec un de ces collèges l’animation de la délégation syndicale d’Euler Hermes Assurances. Son histoire a commencé lorsque le délégué principal lui a demandé de rejoindre l’équipe du SETCa. Michel: «J’étais déjà syndiqué. Le SETCa avait besoin de jeunes et de candidats représentants les divers départements de l’entreprise pour étoffer notre liste aux Elections sociales.»

Vingt ans plus tard, que vous inspire cette ‘décision’ de carrière? Michel: «Ce choix fut et reste très positif pour moi. Je n’ai aucun regret! Lors de mon premier mandat, j’étais suppléant. L’occasion de me familiariser avec ce boulot. La deuxième fois, j’ai été élu à un mandat effectif. Le début d’une période qui m’a apporté, malgré trois sérieuses restructurations, beaucoup de satisfactions personnelles. Depuis la dernière restructuration, je suis devenu, avec un collègue, délégué principal. Une situation de duo qui nous convient très bien. Parce qu’on a plus de temps pour vraiment parler avec nos militants et nos affiliés au sein de l’entreprise. Parce que lorsque nous nous retrouvons face à face à la direction, à deux nous sommes plus fort! Pour paraphraser le slogan phare du SETCa: Ensemble, nous sommes plus forts!»

Quels problèmes spécifiques

à votre secteur rencontrez-vous? Michel: «L’emploi ainsi que la sécurité d’emploi maximale est notre premier souci et notre principale revendication. Mettre cette priorité en avant, n’est pas toujours évident. Ce qui nous aide beaucoup, c’est qu’au SETCa, il existe des comités professionnels spécifiques à chaque secteur. Nous y rencontrons les délégués des autres entreprises d’assurances, une vingtaine de personnes. Les employeurs de nos entreprises coordonnent eux-aussi leur stratégie. Heureusement, notre forte solidarité et notre bonne communication syndicale par secteur empêche nos directions de nous monter les uns contre les autres..»

Que diriez-vous pour convaincre des candidats potentiels à s’engager comme délégué? Michel: «Les jeunes, ce n’est pas forcément évident de les enthousiasmer! Mais, après quelques années de carrière, ils prennent conscience de la valeur du travail syndical. Avant les élections, nous dressons le bilan de nos réalisations des quatre années précédentes. Sur ces bases, je m’adresse

15

Vous pouvez encore être candidat(e)! L’année des élections sociales a donc débuté. Comme vous le savez, ces élections auront lieu entre le 5 et le 18 mai. Dès que nous afficherons les listes de candidats en mars, la campagne pourra battre son plein dans chaque entreprise. Le SETCa recherche encore, dans plusieurs entreprises, des employé(e)s qui veulent se porter candidat pour représenter le personnel au Conseil d’entreprise et/ou au CPPT (Comité de prévention et de protection au travail). Qui peut être candidat(e)? Il faut compter six mois d’ancienneté au sein de l’entreprise et avoir entre 18 et 65 ans pour pouvoir être candidat(e) aux élections sociales.

Serai-je aidé(e) par le SETCa? Nos candidats sont soutenus, conseillés et aidés par le SETCa. Nous organisons des formations (pendant les heures de travail) pour vous informer et apporter une réponse à toutes vos questions. En outre, il vous est possible de recourir à tout moment à l’expérience et aux connaissances des permanents régionaux et des services juridiques du SETCa.

Suis-je protégé(e) si je me présente aux élections sociales? Les candidats sont protégés à partir de la date X-30 (qui, en fonction de la date des élections dans votre entreprise, varie donc entre le 6 et le 19 janvier 2008). Alors, ils sont protégés même avant le dépôt des listes de candidats (entre le 11 et le 24 mars). La protection contre un licenciement n’est pas un privilège: c’est une garantie pour permettre au représentant du personnel de remplir sa tâche en toute indépendance, sans craindre d’éventuelles «représailles» du patron. Cette protection interdit à l’employeur de licencier un(e) candidat(e) ou un(e) élu(e) au Conseil d’entreprise ou au CPPT (effectif ou suppléant), sauf dans deux cas précis: - le motif grave, après que celui-ci ait été reconnu par le Tribunal du Travail; - des raisons économiques ou techniques (fermeture de l’ensemble ou d’une partie de l’entreprise, par exemple), après que ces raisons aient été reconnues par la Commission Paritaire. personnellement à nos affiliés. J’insiste sur l’importance de présenter une liste aussi diversifiée que possible. Une liste qui tienne compte de toutes les catégories d’âge, des divers départements et de toutes les fonctions. Souvent les gens ont peur du surcroît de travail que cela entraine. Mon expérience me permet de les rassurer. Nous avons d’abord besoin de contacts partout dans l’entreprise. Une part du travail peut-être faite par les permanents. Bien-sûr, si quelqu’un aime les défis et est disposé à prendre plus de responsabilités, c’est encore mieux!»

Que se passe-t-il si un employeur licencie quand même un(e) candidat(e) ou délégué(e)? Une procédure devant le Tribunal du Travail établira ce qu’il y a lieu de faire. Cette procédure sera menée par les services et avocats du SETCa. Durant la procédure, le travailleur licencié a droit à son revenu net, même s’il est suspendu de l’entreprise. Dans ce cas, les allocations de chômage sont complétées par l’employeur. Si l’employeur ne respecte pas la procédure ou si ses motifs ne sont pas reconnus comme valables par les instances compétentes (Tribunal du Travail ou Commission Paritaire), il doit réintégrer le délégué. S’il refuse de le faire, il doit lui payer un dédommagement qui dépend de l’ancienneté du délégué, à savoir: la durée du mandat restant à courir (donc, jusqu’aux élections sociales suivantes) + 2 ans de salaire pour une ancienneté de moins de 10 ans; + 3 ans pour une ancienneté entre 10 et 20 ans; + 4 ans pour une ancienneté supérieure à 20 ans.

INDEXATION DE SALAIRE PAR SECTEUR (JANVIER 2008) FINANCES

CP

306

Entreprises d’assurances

308

Banques d’épargne (sociétés de prêts hypothécaires, d’épargne et de capitalisation)

309

COMMERCE

Secteurs concernés

à partir du

1 jan. 2008

1 jan. 2008

Quel salaire?

Augmentations salariales

Salaires barémiques

Salaire précédent x 1,0070875

Salaires réels

Salaire précédent + montant de l’augmentation des salaires barémiques

Salaires barémiques

Salaire précédent x 1,0071

Salaires réels

Salaire précédent + montant de l’augmentation des salaires barémiques

Salaires barémiques

Salaire précédent x 1,007088

Salaires réels

Salaire précédent + montant de l’augmentation des salaires barémiques Salaire précédent x 1,0071

Sociétés de bourse

1 jan. 2008

310

Banques

1 jan. 2008

Salaires barémiques seuls

311

Grandes entreprises de vente au détail

1 jan. 2008

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,02

NON-MARCHAND

330

Secteurs fédéraux de santé

1 jan. 2008

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,02

INDUSTRIE

203

Employés Carrières de petit granit

1 jan. 2008

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,01

204

Carrières de porphyre du canton de Lessines, 1 jan. 2008 de Bierghes-lez-Hal et de Quenast (empl.)

Salaires barémiques seuls

211

Employés Industrie et commerce du pétrole

1 jan. 2008

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,02

214

Employés Industrie textile et bonneterie

1 jan. 2008

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,02

220

Employés Industrie alimentaire

1 jan. 2008

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,0158

221

Employés Industrie papetière

1 jan. 2008

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,015

222

Employés Transformation du papier et du 1 jan. 2008 carton

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,0096

216

Employés de Notaires

Salaires réels et barémiques Salaire précédent x 1,0056

SERVICES

1 jan. 2008

Salaire précédent x 1,00928

218

CPNAE

1 jan. 2008

Indexation barémiques

Salaire précédent x 1,0182

302

Horeca

1 jan. 2008

Salaires minimum

salaire précédent x 1,01647


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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

SYNDICATS • N°01 • 11 JANVIER 2008

de ce nouveau gouvernement. Le premier, sous la direction d’Y. Leterme, portera sur la réforme de l’Etat. Nous continuerons de répéter que l’on ne peut pas toucher au caractère fédéral de la sécurité sociale et du droit du travail (individuel et collectif). Le deuxième groupe de travail sera placé pour sa part sous la direction de D. Reynders. Il préparera la politique socio-économique future. Nous pouvons nous attendre à des orientations ultralibérales pour les travaux de ce groupe. Ici encore, nous devrons être plus qu’attentifs et, au besoin, réagir en temps voulu. Nous ne voulons certainement pas opposer une politique surrégulée à une politique ultralibérale. Toutefois, l’Etat doit jouer son rôle et diriger l’économie de marché de sorte à pouvoir poursuivre la construction d’une société sociale et juste.

HAPPY [2008] ENSEMBLE

ON EST PLUS FORTS

Ou comme le chantait Jean Ferrat, il y a quelques années déjà:

«Et dans ce monde à la dérive Son chant demeure et dit tout haut Qu’ il y a d’autres choix pour vivre Que dans la jungle ou dans le zoo»

appy 2008, voilà ce que nous souhaitons à tous nos membres. Nous percevons bien que ceci ne sera pas évident à réaliser. Mais, ensemble on est plus forts et en tout cas suffisamment forts pour faire front aux attaques à prévoir contre les acquis sociaux et arracher de nouvelles avancées sociales.

H

Le gouvernement intérimaire Verhofstadt III ne va pas tout bouleverser en trois mois, mais nous serons et nous devons rester vigilants. Nous attendons de ce gouvernement transitoire qu’il mette en œuvre une amélioration effective du pouvoir d’achat des travailleurs actifs et non-actifs. Par ailleurs, nous n’accepterons

pas que l’on touche à l’indexation automatique des salaires. Des conventions collectives de travail ont été conclues pour 2007-2008, elles doivent être respectées, y compris par les employeurs. L’appel de la FEB à freiner l’évolution salariale à travers des systèmes all-in est inacceptable ! Toutes les allocations doivent être liées

automatiquement à l’évolution du bien-être (indexation + augmentations salariales réelles). Le véritable défi nous attend cependant après Pâques. D’ici là, un nouveau gouvernement plus définitif devrait être constitué. Entre-temps, deux groupes de travail élaboreront le programme

Nous souhaitons à tous nos membres une année 2008 chaleureuse, sociale et juste. Et à tous nos candidats aux élections sociales de mai 2008: une brillante victoire.

Myriam Delmée Vice-présidente SETCa-BBTK

Erwin De Deyn Président SETCa-BBTK

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