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République Tunisienne
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université de Carthage
Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis
Mémoire d’architecture : Habiter autrement le Ksar « Ouled Mehdi » à Beni Khédache : ‘Un héritage ancestral vers une nouvelle alternative de développement durable’
Elaboré par : Ben Rajah Firas Dirigé par : Mme Arfaoui Wided Juillet 2022
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Dédicaces
Je dédie ce travail :
À l’âme de « Beya », une femme si sûre d'elle, pleine d’amour et de sagesse qui a toujours su me motiver et me conseiller.
J’espère qu’elle apprécie cet humble geste comme une preuve de gratitude …
A mes chers parents Najet et Imed,
A Traki , à Awatef et à Chokri
A mon cher frère Rami
Aucune dédicace chère famille, ne pourrait exprimer la profondeur des sentiments que j’éprouve pour vous.
Ce travail est le témoin des sacrifices innombrables que vous avez consentis et du soutien que vous ne cessez de manifester.
J'espère que vous y trouverez le fruit de vos efforts incessants et qu'il sera la preuve de ma grande fierté d'appartenir à cette famille. J’implore Dieu, tout puissant, de vous accorder santé, longévité et bonheur
A mes amis qui se reconnaîtront, vous êtes ma deuxième famille, merci d’être toujours à mes côtés
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Remerciements
Par le biais de ce mémoire, je tiens à remercier toute personne qui a contribué de près ou de loin à la réalisation de cet humble travail.
En premier lieu, je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à ma directrice du mémoire ; Madame Arfaoui Wided. Je vous remercie pour vos efforts considérables, vos conseils orientés et votre dévouement pour aboutir ce mémoire.
Veuillez trouver dans ce travail le témoignage de ma gratitude et mon profond respect.
Je tiens à remercier spécialement Monsieur Dhaouadi Kilani, qui fut le premier à me faire découvrir le sujet qui a guidé mon mémoire.
J’exprime respectueusement ma reconnaissance aux membres du jury pour l’honneur qu’ils me feront durant l’évaluation de ce travail.
Il apparaît opportun d’adresser mes sincères remerciements à tous mes enseignants de l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis, qui ont orienté mes réflexions durant toutes ces années d’étude
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Introduction
En s'aventurant dans le royaume du temps, les êtres-humains ont laissé les traces de leur passage, des traces éternelles matérielles et immatérielles qui a marqué leur existence, leurs connaissances et leurs croyances aux générations futures. C’est ce qui se traduit par le terme ‘un patrimoine ancestral’ .
Ifriqiya, l’ancienne appellation de la Tunisie, est le témoin d’un amalgame et de métissage de civilisationsetdecultures:antique,amazigh,arabo musulmane,chrétienne…quiontparcouru les divers reliefs : mer, désert, foret, montagne et plaine et ont survécu aux conditions climatiques particulières de notre terre avec une adaptation des pratiques et des savoir faire.
Lefaitdeconserverlesstratesdel’histoireavecunepréoccupationdel’avenirprésenteunsouci majeur principalement dans les zones comme celle du Sud tunisien doté d’un contexte assez spécifique. Un paysage qui s’étale du Grand Sahara avec des dunes sans limites ressemblant à des larmes d’or, insinué d’éclat d’émeraude par des oasis de palmiers, des vastes plaines couronnées par les bosses de Dhahar qui sont incrustées de topaze de roche et d’argile pour enfin rencontrer la mer, couleur de saphir, qui rejoint l’horizon.
Ses richesses ont fourni, au Sud tunisien, une réserve de joyaux naturels et culturels qui en s’appuyant sur des savoir- vivres locaux transmis d’une période à la suivante, ont répondu aux besoins spacio-économiques des localités. Les greniers collectifs nommés ainsi « Ksour » représentent le fruit de l’ingéniosité et de l’intégration de l’architecture intelligente « sans architecte » du Sud Est de la Tunisie.
Ce paysage distinctif et ses composantes originelles et authentiques peuvent jouer le rôle d’une échappatoire de toute la densité qu'offre les villes, visant à booster l'économie locale, voire régionale à l’aide d’un maillage de circuits écologiques et culturels, d’où le tourisme alternatif.
“Où que j'aille, je suis un morceau du paysage de mon pays.” (Arapi)
Mais malgré son importance patrimoniale cruciale le système ksourien souffre, en dépit des tentatives publiques et des efforts privés fournis, d’une insuffisance et d’une inadvertance qui le rend en état pitoyable et déplorable en rapport avec sa grande valeur patrimoniale et sociale.
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Problématique
Transcendant l’espace et le temps pour marquer les traces de l’Homme, les « Eco-dar » connus aussi comme le système Ksourien sont l’unité représentative du patrimoine spécifique du SudEst tunisien
Le concept de ksar a pris naissance afin de fournir un havre de paix pour garder en sécurité les provisions : les olives, les céréales et les produits de l'élevage à l’abri des invasions dans des cellulesappeléesGhorfa.Leksaratantjouélerôled’uneplateformedémontrantlaconvivialité et la solidarité dans les échanges socio-économiques entre les tribus du Sud tunisien. Cet organisme complexe reflète lesprouesses de l'hommeksourien et sa capacité d’intégration et d’adaptation dans son contexte immédiat rigide pour subvenir à ses besoins vitaux.
Dans le cadre de ce rapport, mon travail s'est orienté vers la délégation de Béni Khédache à Médenine, ma ville natale, comme cas d'étude qui abrite une variété riche de ksours ayant perdu leur fonction d’origine en tant que forteresse de sable et sont à mutuellement soumise de plus en plus aux ravages du temps.
Malgré la valeur patrimoniale indéniable des ksours, ils sont en voie de disparition et souffrent d’un état d’abandon et de négligence vu l’évolution des besoins et des modes de vie des originaires de la région.
Le Ksar Ouled Mehdi, à titre d’exemple, présente un joyau inédit situé dans un milieu rural particulier qui suscite la réflexion autour d’une approche analytique des limites et des potentialités afin de sauvegarder et de réintégrer ce ksar dans la dynamique de la ville.
La conservation de ce patrimoine culturel exige des initiatives et des opérations qui permettent d’injecter de nouvelles pratiques qui seraient en harmonie avec le contexte matériel et immatériel ancestral assez distinctif, tout en considérant les besoins de la région.
En effet, la cultivation de ce support d’étude peut paver le chemin pour la redynamisation du monument aussi bien à l’échelle locale de Béni Khédache, qui est devenue une zone d’ombre dû à l’exode et le manque d’emploi, qu’à l’échelle globale relative à toute la zone d’où sa réintégration dans le circuit économique et culturel.
À partir de ce constat et de cette décision, nous posons une série de questions : Comment reconnecter et revitaliser les ksour dans le cadre d'un dynamisme urbain et socio économique de la ville actuelle ?
Comment parvenir à une réponse spatiale et fonctionnelle conformes aux besoins et aux attentes de la population, sans compromettre le génie du lieu?
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Méthodologie :
Ce mémoire vise à réactiver le « Ksar Ouled Mehdi » afin d'élaborer des réponses appropriées qui s’alignent avec les questions posées dans la problématique Dans ce but, nous avons mené une approche qui se révèle sur cinq grands chapitres.
•Le premier chapitre portera de prime abord, sur le premier contact avec la région de la Jeffara en mettant l’accent sur le contexte général et ses potentialités naturelles et culturelles qui ont dicté des réponses bien spécifiques pour la survie de l’Homme.
•Le deuxième chapitre se focalisera sur la redécouverte de l’héritage tangible et intangible de la région de Sud Est tunisien. Ayant le ksar comme réponse architecturale, on va entamer sa genèse, ses diverses typologies et ses composantes uniques au mode de vie des ksouriens De plus, on va présenter la richesse immatérielle socio culturelle et les activités artisanales spécifiques à la zone pour mieux cerner les pratiques à injecter dans le projet d’intervention.
• Le troisième chapitre sera dédié à l’analyse de « ksar Ouled Mehdi » comme support d’étude, où j’ai élaboré des relevés des ksours existants et j’ai repéré les différentes séquences afin de dégager son état actuel, ses potentialités et ses limites tout en mettant l’accent sur les projets de l’état ayant comme but la valorisation du patrimoine inédit de la délégation de Béni Khédache.
• Le quatrième chapitre sera consacré à l’analyse des projets ayant répondu aux enjeux similaires tout en dégageant les concepts et les principes à utiliser dans le choix d’intervention.
• Le cinquième chapitre s’intéressera à la genèse du projet et à l’analyse du site tout en justifiant les choix réalisés afin de répondre à la problématique pour chaque échelle. Ce chapitre présentera le parti architectural de ce projet ainsi que son programme fonctionnel dans le but d’avoir une intervention qui fortifie la relation entre l’homme et son contexte immédiat.
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I. Chapitre 1 : Le Sud Tunisien : Etat de l’art et du savoir : INTRODUCTION
I.1. Introduction du sud tunisien :
LarégionduSud Ests’étendsurletiersduterritoirenational.Unediversitédeszonesnaturelles peut y être distinguée : entre la mer, la montagne, le Grand Erg Oriental et les Basses Plaines Méridionales.
Ces régions diffèrent quant à leur aptitude et à leur vocation et donnent à cette zone une immense potentialité tel que :
La forte adaptation de la faune, la flore, et des populations au conditions climatiques particulières.
Les grandes capacités balnéaires du littoral.
La richesse et la diversité des milieux et des lieux
Un paysage vaste étendu de terres sablonneuses, des ergs et des croûtes.
L’extension des sols salés, des sebkhas et des chotts.
Le Sahara et la mer, qui sont deux pôles opposés, ont fourni un climat fluctuant et spécifique pour la région : aride sur 30 % du territoire et hyper aride saharien sur le reste. La pénurie d'eau et les vents violents ayant une forte amplitude thermique diurne, qui soufflent à longueur d’année, affectent la culture et les pratiques de la région. Toutefois, si ces éléments seront mobilisés, ils peuvent être considérés comme un pilier pour assurer le développement.
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Figure 1: Coupe schématique de la géomorphologie du sud tunisien, Source : Auteur.
I.2. Le Sud Tunisien : un Héritage millénaire
I.2.1. Mise en contexte formelle : La genèse de la forme
Le Sud Est tunisien était recouvert, Il y a environ 250 millions d’années, par une mer appelée la Téthys qui reculait petit à petit jusqu’au point de disparaitre définitivement à la fin de l'ère secondaire. Sa disparition a fait place à la plaine de la Jeffara et a donné naissance à un massif montagneux culminant entre 600 700 mètres d'altitude.
« Le ruissellement des eaux a façonné forme, paysage des montagnes tourmentées par des entailles profondes, des vallées, des versants et des cuvettes. Ce décor minéral s'est teinté de rouge sous l'action du vent qui a déplacé des poussières de sables argileux. » (BETTAIEB, 2010)
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2: La genèse de la plaine de Jeffara
L'ère Tortonien (s'étend de 11,63 à 7,246 millions d'années.) L'ère Pliocene supérieur ( 5,332 millions à 2,588 millions d'années) Etat Actuel
Figure
. Source : Auteur
I.2.2. Mise en contexte géographique
I.2.2.1.
Une topographie représentative :
Cette région s'étale du Djebel de Matmata vers le Djebel de Demmer, et continue jusqu'au Djebel Nefoussa en Libye, formant une sorte d'arc montagneux qui délimite le plateau saharien (qui s'étend sur une centaine de kilomètres, s'incurvant de la mer à la mer) et la plaine de la Jeffara
Figure 3: Carte montrant la situation géographique de la zone d’étude. Source : Auteur
Les crêtes qui forment le bord du plateau saharien sont appelées Djebel (montagne).
Figure 4: Carte sommaire du Djebel Demmer et Nefoussa. Source : Despois 1935, p. 2.
La montagne Demmer communément appelée Djebel Demmer, forme la limite orientale de la plate forme saharienne. Son massif se déploie des monts Matmata au Sud Ouest de Gabés jusqu'à Djebel Nefoussa au Sud Ouest de Tripoli, accusant ainsi un immense arc montagneux qui s'élève à plusieurs dizaines de mètres au dessus de la plaine de la Jeffara. A sa hauteur déchiquetée et inaccessible, s'est attaché des villages berbères et les ksour objet de cette étude.
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Figure 5: Le mont Demmer. Source : Auteur
La plaine de la Jeffara: qui a desservi comme un passage pour les civilisations anciennes, est formée d’un mélange d’argile et de sable relativement gypseux couronné par des croûtes calcaires. L'altitude moyenne de la Jeffara dépasse les 100 mètres à l‘ouest, et décroît progressivement vers l‘est où elle rejoint la Méditerranée.
Le Dhahar coïncide avec l'opposé de Cuesta1 de Matmata, qui descend doucement vers le bassin du Grand Erg. Son altitude moyenne est d'environ 400 450 mètres. Il s'agit d'une zone nettement désertique avec des affleurements calcaires du Crétacé.
Le Dhahar est une zone de parcours très vaste qui est considérée comme une richesse par les éleveurs.
Le littoral: Le versant oriental de la Jeffara plonge sous la Méditerranée et s’étend le long du golfe de Gabès jusqu’à la frontière tuniso libyenne avec des lacs, des presqu'îles et des bas fonds salés (sebkhas).
Une méfiance totale vis à vis de la mer, pour les indigènes : la mer est I‘ antipode du désert, c’est le signe de I‘ impuissance
1 Cuesta n.f : Forme de relief dissymétrique dégagée dans une structure monoclinale de résistance contrastée, superposant une couche résistante à une couche tendre. (Https://www.larousse.fr)
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Figure 6 : La Plaine de la Jeffara. Source : Auteur
Figure 7: Le Dhahar. Source : Auteur
Figure 8 : La falaise du Djorf à Djerba . Source : Auteur
I.2.2.2. Les ressources naturelles :
I.2.2.2.1.
Les ressources hydrauliques :
Le réseau hydrographique prend naissance dans la zone montagneuse en traversant les glacis et les plaines centrales afin de se déverser dans les oueds et parcourir une distance plus grande pour rejoindre la mer. L’indigence de la région en eaux superficielles à cause des faibles taux des précipitations est relativement compensée par ses ressources hydrauliques souterraines. Le Sud tunisien recèle 25 % des réserves d'eau du pays dont 10 % sont des eaux de surface (Mzabi, 1988).
o Les eaux souterraines :
La région est riche en formations aquifères : nappes phréatiques et nappes profondes. Les nappes phréatiques : sont de faible importance. Elles se localisent dans les vallées des oueds. Il s'agit de nappes d'Underflow 2 . On distingue dans notre zone d'étude :
Les nappes côtières : la nappe phréatique de Djorf -La nappe du bassin versant de Sidi Makhlouf -La nappe phréatique de l'oued Métameur aval (El Fjé) qui est constituée de deux entités : la nappe du bassin versant de l'oued El Fjé et la nappe de l'oued Métameur.
Les nappes profondes : La nappe Miocène de la Jeffara : s'étend sur l'oued Lakkarit au nord jusqu'à la région de Zarzis au sud en passant par l'oued Zeuss au sud de Mareth et l'oued Oum Jessar au niveau du Djorf dans la presqu'île de Mhabeul (Mzabi, 1988).
La nappe des grès du Trias a été reconnue par les forages dans l'ensemble des régions de Médenine, Sahel d’Abbas, Bir Lahmar et Kirchaou.
La nappe du Jurassique de Béni Khédache : se présente comme une zone d'alimentation préférentielle à l'ouest. Cette nappe peut être captée par des ouvrages ayant 200 à 300 m de profondeur. Elle est actuellement captée par trois forages mais elle est exploitée par un seul forage.
2 Leur alimentation dépend de l'importance du ruissellement et l’intensité des précipitations.
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Les eaux de surface :
Les ruissellements des eaux superficielles sont particulièrement irréguliers dû aux quantités de précipitations annuelles oscillant entre 150 et 180 mm.
Réseau hydrographique
La région de Jeffara est caractérisée par une forte densité du réseau hydrographique s'articulant autour de quatre grands oueds3 qui descendent de la chaîne des Matmata et drainent les eaux de pluies jusqu'à la mer au niveau du golfe de Gabès ou vers des sebkhas.
Les grands Oueds sont :
L’oued Zeuss : L'oued Zeuss prend naissance au niveau des djebels Souinia, Saikha (302 m) et Zemlet Leben (214 m) pour se déverser, avec l'oued Koutine, dans la sebkha d'Oum Jessar.
L’oued Oum Jessar : L'oued Oum Jessar est le plus important des oueds de la région d'étude, en raison de la densité de son réseau et de l'importance de la surface de son bassin versant. Il prend naissance au niveau de la régiondeBéniKhédache,surles reliefs de djebel Moggor (669 m) et draine la partie ouest du Téjra el Kébira (270 m), djebel Rouiss et la partie est de Zemlet Leben pour se déverser dans sebkhet Oum Jessar selon Mr Derouiche, 1997.
La forme du bassin versant de l'oued est allongée, donnant ainsi lieu à un ruissellement lent.
Figure 10: réseau hydrographique. Source: Christine Chauviat, IRD, Tunis 2006, modifiée par l'auteur
L’oued Zigzaou : L'oued Zigzaou prend naissance au niveau des djebels Remtzia (315m), Souinia (202 m) et Tébaga (327 m). Lavaleur de ladénivelée spécifique permet de classer ce bassin versant parmi les bassins à relief assez fort.
L’oued Sidi Makhlouf : L'oued Si di Makhlouf draine un bassin versant de 134 km2 de superficie et de 60 km de périmètre.
Les oueds prenant naissance non loin de la ligne de crête et s'écoulent sur des pentes relativement faibles vers l’Ouest et le Sahara, alors que vers l'Est, leur haut bassin versant est façonné dans un secteur de pentes très fortes.
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I.2.2.2.2. La faune et la flore :
Une mosaïque végétale :
Vu la carence des ressources hydrauliques et la nature sèche et désertique du relief, la végétation de la région a souffert d’une dynamique régressive.
On remarque une extrême raréfaction de sa végétation arbustive, cantonnée dans les quelques secteurs du djebel. Son remplacement par d'autres types de végétation steppique a engendré la soumission d’une importante pression humaine. Ainsi, la végétation actuelle de la Jeffara peut être divisée entre :
Un matorral bas sur les djebels
Une steppe à graminées pérennes sur les piémonts et les plaines se développent essentiellement sur de vastes secteurs autour de Médenine, Bengardane et Zarzis.
Une pseudo steppe dans les bas fonds
Une végétation azonale diversifiée dans le secteur de sebkhas.
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Genévrier
Pistachier
Olivier
Armoise Halfa Guetat Romarin Lavande Moricande Erodium
Tgoufit
Figure 11: La Flore de la Jeffara. Source : Auteur
Un assemblage animal :
La gerboise
La gerbille
Parmi les mammifères les plus fréquents, on cite le lièvre à pelage, le fennec, l'hyène, la gerbille, la gerboise du désert elle ainsi que le porc épic à crête.
Le sirli
Le hibou grand duc
L'aigle royal
la perdrix
L'hyène
Le fennec
Le lièvre à pelage
Le porc épic à crête.
De nombreux oiseaux sédentaires sont spécifiques du Dhahar et on peut les observer tout au long de l'année tel que l'aigle royal, le milan noir ou la perdrix. D'autres espèces migratoires font halte dans cette région pendant leur traversée tel que le hibou grandduc ou le sirli du désert.
Le milan noir
Les reptiles caractérisent le Sud tunisien et le milieu désertique et sont la plupart du temps dangereux pour l'homme tel que le cobra, la vipère à cornes et le fouette queue qui est une espèce protégée.
Le cobra
Le fouette queue
Le scorpion
La vipère à cornes
Le criquet migrateur.
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Figure 12: La faune de la Jeffara. Source : auteur
Synthèse : Cette hétérogénéité apparente dans le cadre végétal et animal couplé à un contexte géographique assez particulier démontre, en fait, une richesse diversifiée et offre une immense potentialité à exploiter.
Figure 13 : Un cadre naturel riche et diversifié. Source : Auteur.
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I.2.3. Une stratification historique :
L'acculturation
C’est le « processus par lequel un individu apprend les modes de comportements, les modèles et les normes d'un groupe de façon à être accepté dans ce groupe et à y participer sans conflit ». Selon le Lexique des sciences sociales (1969),par A. et R. Mucchielli .
Les transformations qui peuvent être réciproques, concernent la manière de penser, de percevoir, de juger, d'agir , de travailler, de parler, etc. L'acculturation peut prendre plusieurs formes :
Spontanée : lors d’un contact libre entre les cultures.
Forcée, organisée, imposée par un groupe en cas de la colonisation ou de l'esclavage
Planifiée, contrôlée, dans le but de construire à long terme une nouvelle culture
Figure 14: Nuage de mots sur l'acculturation. (Auteur)
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La Tunisie a toujours été une terre d'accueil et de particularité pour sa mixité culturelle et ethnique. Grâce au relief du Djebel Demmer, elle présentait le chemin sûr vers la route centrale qui desservait l'Ancienne Ifriqiya et les diverses conquêtes. Parmi les différentes civilisations qui l'ont traversée, la civilisation Berbère représente celle qui l'a le plus occupée
Les Berbères ont gravé sur ce territoire des traces incontournables de leur passage. Ces empreintes peuvent être observées principalement dans les traditions, l'art, l'artisanat, la langue et l'architecture.
Avant l’arrivée des arabes
Au premier siècle Av J-C, les Amazighs se divisent en d’autres tribus : les Tehenu, Temehu et les Libyens. Après la destruction de leur ville (Baigna et Tripoli) par les Hellènes, ces derniers cherchent refuge en Afrique. Ils se sédentarisent alors dans une région à l’ouest du fleuve Triton sur les côtes tunisiennes. Durant la période byzantine du Vème siècle jusqu'au début du XIe siècle, ils ont dominé la plaine de la Jeffara.
Les Berbères face à l’Arabisation
Figure 15: Carte de réseau des routes passant par Ifriqiya. Source : McCormick et al. 2013 Modifié par l’Auteur.
Au moitié du XIe siècle, Les Berbères, qui étaientsédentaires,ontétécontraintsdeseréfugierdanslesmontagnesavecl'arrivée des Arabes, nomades et envahisseurs, lors des invasions hilaliennes du 11 e siècle. Les tribus arabes (Beni Helal et Beni Soulaym) ont conquis les plaines, tandis que les tribus berbères se sont retirées dans les montagnes pour combattre les Romains. Selon André Luis, Le temps a permis à ces deux races de se mêler, générant une nouvellesociétéetunenouvellearchitectureetlespremiersksoursontprisnaissance entre 1051 et 1232, avec un mouvement de peuplement très riche.
Par conséquent, le territoire a accueilli deux modes de vie différents, qui sont le nomadisme des arabes pratiquant le pastoralisme (l'élevage extensif) et la Sédentarité des berbères développant des techniques agricoles adéquates.
XVI siècle, les tribus sont unies par la bannière des marabouts de l'Islam. Ils ont organisé une alliance appelée Ouerghemma qui est considérée comme le premier noyau de ralliement.
Ces tribus ont conquis la Jeffara et construisent le premier rassemblement des ksour.
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Le Palimpseste ethnique :
En raison de sa position géographique, le sud est de la Tunisie a constitué à travers l’histoire, pour le Maghreb, la porte de l'orient et également une voie de passage vers le sud du Sahara et le Soudan. Ces caractéristiques ont fait du sud est de la Tunisie une zone marquée par une diversité de ses paysages et par une grande richesse de son patrimoine témoin de la succession de plusieurs civilisations.
On peut classer la population du sud tunisien suivant 3 grandes catégories :
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Les Berbères autochtones • LesAtaiya : des nomades • Les Zénètes :anciens berbères seminomades de la plaine • Les Demmer • Les Hamdoun Les Berbères arabisés • Les Houaia : de Djebel Béni Khedache • Les Touazines • Les Ouerghemma • Les Ghomrassen Les Arabes • Ouled Chéhida • Ouled Debbeb • Les Moudenine ( Médenine) • Les Djelidat • Les Traifa • Les M'khelbaet
Figure 17: Les communautés traversant le sud-tunisien . Source : Auteur.
Figure 16: Les populations actuelle de la zone d'étude. Source : IRD Tunis ,2003
Les habitants du Sud Est tunisien ont hérité du kharijisme un sens intransigeant au niveau des croyances et des pratiques, ce qui s’est reflété sur tout leur comportement. Concernant le style architectural, on remarque l’absence de toutes formes de luxe ou de confort. En effet, le style adopté était sobre et sévère. Il est à mentionner que la rudesse du caractère jebelien tient beaucoup de cette doctrine religieuse.
Traditions et coutumes :
Elles sont nombreuses et variées, et puisent leur authenticité de chaque région du sud tunisien. On va essayer de repérer celles spécifiques aux occupants de la région :
L’Achoura : c’est une fête religieuse qui se manifeste par l’impression tragique d’un deuil. Cet évènement est marqué par plusieurs rituels, notamment la danse autour du feu et le jet des pierres sur un arbre pour symboliser leur colère et leur vengeance contre les ennemis du Hussein.
La Ziara : Il s’agit d’une visite au sanctuaire du saint qui est l’ancêtre de la tribu. On y présente les bêtes offertes au saint et on y passe l’après midi et une bonne partie de la nuit à faire le Dhikr.
L’équitation et la chasse : Elles sont un symbole de force, de courage et d’honneur pour les Ksouriens. La chasse est une activité qui vise à produire plutôt que jouer, c’est pour cela que les Ksouriens la maitrisent à perfection. L’arme du chevalier est un symbole de force et de sécurité.
Le mariage : C’est une occasion grandiose qui concerne toute la famille et même toute la tribu. C’est l’un des plus grands évènements de joie de la communauté.
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Figure 18: Les coutumes du Sud Est tunisien. Source : Photos d'archive / Auteur.
Synthèse :
La plaine orientale ou Jeffara s'étend entre la chaîne des Matmata et la mer sur une superficie d'une largeur de 100 Km et d'une longueur de 150 Km en moyenne dans le territoire tunisien et de 300 Km en Tripolitaine.
Cette unité géographique bénéficie d’un climat moins rude que le reste de la région. Dans ce cadre, on témoigne un changement par rapport au mode d’exploitation et de l’occupation de l’espace et du milieu écologique. Il s’est avéré que ce changement est en effet, la conséquence de plusieurs transformations touchant plusieurs composantes, à savoir, les structures économiques, sociales, et spatiales, et ce depuis la période coloniale et même avant sous la régence tunisienne.
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Figure 19: la polyvalence de la région du Sud Est tunisien. Source : Auteur
II. Chapitre 02 : A la redécouverte de l’héritage « Ksourien »
INTRODUCTION
II.1.Un héritage culturel matériel :
Introduction :
Les caractéristiques de chaque sujet créent des ambiancesetunvécuspécialàchaquesite.Parmi les dimensions traitées, on distingue la dimension socio culturelle. Elle est fondamentale et à partir de laquelle on peut interpréter et produire les symboles et les signes particuliers de chaque architecture.
L’architecture se concrétise par le biais des formes créées par l’homme pour rendre perceptible l’espace qu’il occupe ou qu’il exploite dans toutes ses manifestations.
C’est un complexe qui exprime l’interaction contextuelle de l’ensemble des phénomènes naturels, humains et spirituels qui déterminent cette dimension existentielle de l’homme.
Figure 20: Schéma des principes SEA Les paramètres déterminants l’architecture. Source : Ali Djerbi réinterprété par l'Auteur.
L’héritage culturel matériel construit une grande partie de l’identité d’une certaine région et de sa population locale. L’héritage matériel est constitué essentiellement de paysages construits, de l’architecture et de l’urbanisme, des sites archéologiques et géologiques, de certains aménagements de l’espace agricole ou forestier, d’objets d’art et mobiliers etc.
D’après l’héritage culturel, on peut déduire toute une histoire, tout un mode de vie, tout un vécu. Il s’agit en effet des traces matérielles laissées par nos ancêtres, des traces qui marquent notre passé et nous aident à évoluer dans le futur.
La préservation de l’héritage culturel matériel contribue à l’évolution des pratiques sociales ancestrales et de connaitre leurs origines, afin de les mettre en relation avec des pratiques récentes. C’est dans cet esprit que l’héritage culturel évoque la volonté de la sauvegarde et la mise en valeur des vestiges historiques, artistiques et paysagères de la région.
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II.1.1. Héritage paysager
Un paysage culturel est, au sens de la terminologie de l'UNESCO, un paysage représentatif d'une région du monde : « Œuvres conjuguées de l'être humain et de la nature, ils expriment une longue et intime relation des peuples avec leur environnement », on distingue trois types de paysages :
Le paysage culturel créé intentionnellement.
Les paysages culturels évolutifs, reliques (fossiles) ou vivants. Les paysages associatifs.
Le relief de la zone d’étude est dominé par la chaîne montagneuse de Matmata qui s’étend vers le Sud dans le gouvernorat de Tataouine et même en Libye. Cette chaîne sépare deux régions bien distinctes :
La plaine de Jeffara à l’Est,
Le bassin du grand Erg oriental à l’Ouest.
les monts de Matmata sont formés d’une succession d’escarpements correspondants à un relief de cuesta4 Son paysage se caractérise par un relief ayant l’aspect lunaire et par l’intégration du village dans le paysage ce qui le rend invisible au premier lieu, incitant ainsi la curiosité des visiteurs lors de leur découverte.
Figure 21:Le paysage mixte . Source : Auteur.
4 ‘’Cuesta’’ est le nom espagnol de la notion « côte ». C'est une forme du relief dissymétrique constituée d'un côté par un talus à profil concave, en pente raide et, de l'autre, par un plateau doucement incliné en sens inverse. Les cuestas sont à trouver aux bordures des bassins sédimentaires peu déformés.
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Le sud tunisien couvre les 2/3 de la surface du pays. Il se caractérise par un climat qui varie entre semi aride, aride et saharien. Avec un savoir vivre spécifique, la région du sud tunisien offre une perspective paysagère authentique. Ce paysage comporte plusieurs composantes, on en cite :
Oasis, palmeraie :
Le paysage de l’oasis est composé essentiellement par des palmeraies étendues à perte de vue. Ce sont des parcelles agricoles destinées à la culture des palmiers. Elles abritent généralement des palmeraies de palmier dattier. Les palmiers sont plantés en rangées en désordre apparent espacés les uns des autres de plusieurs afin qu’ils ne se fassent pas trop d’ombre mutuellement.
Sahara, désert :
Le paysage du Sahara représente l’un des plus beaux paysages du pays et l’un des plus appréciés destinations touristiques. En effet, quand un village est entouré par le désert, ses habitants adoptaient généralement un mode de vie simple et préservaient toujours leurs traditions et coutumes.
Dans le désert, on peut trouver également les tentes des nomades qui quittaient périodiquement leurs habitations pour trouver la vie et le pâturage pour leurs animaux.
Le Sahara offert un paysage construit d’éléments topographiques diversifiés : des steppes d’hauteurs variables et des collines étendues de sable.
Figure
Canyons et oasis de montagne :
Les oasis de montagne offrent un mariage, surprenant de montagnes de gypse, de sable couleur ocre, de palmeraies et de sourcesd’eaunaturelles.Danscetypederelief,onpeuttrouver des fossiles et des minéraux colorés.
Figure 24: Illustration montagne et Canyons. Source : Auteur.
28
Figure 22: Illustration Oasis. Source : Auteur.
23: Illustration Sahara. Source : Auteur.
II.1.2. Héritage urbain et logique d’organisation de l’espace ksourien :
Le développement de la composition spatiale du village au sud tunisien était toujours lié à plusieurs facteurs physiques et politiques spécifiques pour chaque zone.
En premier lieu, nous aborderons les spécificités des villages piétonniers. Les systèmes économiques sédentaires et semi sédentaires ont pu construire une certaine structure urbaine, définie et compréhensible.
On remarque alors que ces villages s'organisent selon une configuration particulière, ayant en commun la convergence autour d’un élément central -La forme en spirale :
Une spirale est une série de progressions qui se manifestent dans les directions horizontale et verticale. Il part d'un centre qui s'inscrit dans une évolution permanente selon un axe vertical ou incliné, en passant par la première baie résidentielle, jusqu'au sommet, la citadelle (kalâa) c'est le sommet du lien montrant le début de l'ascension spirituelle. Il est à noter que ce type de déplacement présente un certain degré d'inaccessibilité, qui exprime le caractère sacré du lieu.
Parcours Habitation
Figure 26:Plan schématique. Source : Auteur
Parcours Habitation
Figure 27: élévation schématique. Source : Auteur
Figure 25:Illustration Kalâa Douiret . Source : Auteur
Parcours Habitation
Figure 28:Plan schématique. Source : Auteur
Le développement de la spirale assure ladifficultéd'accèsauksar,augmentant ainsi le degré de sécurité. Ainsi, l’omniprésence de la mosquée montre son importance comme une articulation entre les divers circuits.
Parcours Habitation
Figure 29: Elévation schématique. Source : Auteur
La forme radiale :
Ce type d'organisation, se centralise autour d’un noyau duquel s'entourent les différents espaces de vie. Les utilisateurs ont la liberté d’utiliser le potentiel du site selon leurs préférences et leurs besoins. Ce centre est un élément qui domine le site par son rayonnement convergent ou divergent dans toutes les directions.
Pour les nomades, ce tissu met en valeur leur élément d'attachement et symbolise la solidarité. Cette centralité sert à assurer la continuité de vie, à emmagasiner divers produits, à se réunir, à s'approvisionner, etc.
Figure
Figure 31:Noyau centrale de la ville de Médenine. Source : Zaied. A 2006 Modifié par Auteur.
C'est un lieu qu'ils doivent visiter régulièrement.
30
30:Illustration Kalâa Guermassa. Source : Auteur.
II.1.3. Héritage architectural : Une ingéniosité sculpturale :
Figure 32: Genèse du ksar. Source : Auteur.
Le maillage entre les populations berbères autochtones et arabes conquérantes, qui s’est réalisé au fil de temps, a fait orienter les types d’organisation spatiale des occupants allant des sommets de Djebel jusqu’à la plaine de la Jeffara. D’où la naissance d’une pluralité des dispositifs spatiales convenables aux conditions militaires et naturels tels que les constructions troglodytiques, les ksour et les villages perchés en pierres.
1 Troglodyte en profondeur à 2 niveaux.
2- Troglodyte en profondeur à un niveau.
3 Trogl. Latéraux.
4 Semi troglodytes
Figure 33:Carte du troglodytisme dans le sud Tunisien.
Source : Revue du centre des arts et traditions populaires.
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II.1.3.1. Les troglodytes verticaux :
Habiter le sol en creusant : c’est une des réponses choisies par les autochtones de sud est Tunisien pour se protéger contre le climat abrupt, les menaces et surtout pour profiter de la terre comme matière de construction.
Parmi les agglomérations troglodytiques correspondent chaabet Elchemlali à Matmata.
Plan
Coupes
Figure 35: Eléments graphique d’un habitat creusé.
Source : André Louis.
Les établissements de la typologie des fosses à patio sont situés dans des zones plates et ouvertes, sans abris naturels, et disparaissent complètement de la surface de la terre.
La cavité est creusée verticalement d’une profondeur d’environ 10m dans le sol et est de forme circulaire ou carrée.
Les quartiers d'habitation sont créés en poursuivant l'excavation dans une direction horizontale desservie à partir de la cour centrale. Les pièces ayant des dimensions différentes, peuvent être munies ou non munies de portes en bois, créant un microclimat frais et adaptable à l’intérieur selon les saisons.
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Figure 34: Troglodyte en profondeur. Source : Auteur.
II.1.3.2. Les villages perchés en pierres:
Appelés aussi « Kalâa » ou « citadelle », ils présentent une agglomération qui a pris refuge au sommet des montagnes. Vu l’évolution des conditions de sécurité, une sorte de forteresse, qui épouse les crêtes de la montagne, a pris naissance. Ainsi elle parait presque inexistante dans le paysage.
Figure 37: Relevé topographique du village de Chenini.
Source : l’Institut National de Patrimoine (INP)
Figure 36: Plan et coupe d’une maison perchée. Source : André Louis.
Ces constructions semi troglodytiques ayant la roche comme fondation et toit mêlent pour former un maillage urbain riche composé : des habitations,une infrastructure diverse (ruelles, impasses …) et des escaliers sculptés assurant la connexion entre les étages de l’escarpement naturel
33
Figure 38:Croquis d'une maison perchée . Source : Auteur.
II.1.3.3. Les Ksours:
L’insuffisance des précipitations, leur inégalité, ainsi que les vents chauds et précoces (chhili et chergui) sont souvent la cause des faibles récoltes. En revanche, une bonne année se traduit généralement par des moissons d’une incroyable abondance qu’il faut impérativement emmagasiner pour les périodes sèches dans les greniers bien protégés que sont les ksours.
La raison première de l’existence des ksour est la prévoyance : il s’agissait de conserver les récoltes en prévision des aléas du climat
La menace venait essentiellement des nomades du désert ou des steppes d’où la prévoyance se double ici d’un besoin de sécurité contre le pillage
Ces greniers occupent des sites diversifiés selon les nécessités économiques et historiques : allant des sommets de montagnes jusqu’aux plaines qu’on va plus développer dans la continuité de ce rapport.
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Figure 39: L’emplacement des Ksour de Sud Est Tunisien. Source : Zaied. A 2006.
Ksar
II.1.3.3.1. Typologie des ksours : une adaptation intuitive
Les Ksours de montagnes :
Les ksours de montagne appelés aussi « ksours kalâa » ou « ksours citadelle » jouent le rôle d’un équipement défensif sans compromettre son rôle de grenier. Ils s’intègrent dans son relief assurant la sécurité. Exemple : kalâa Chenini, Douiret, Guermassa ...
:
Les Ksours de collines :
Se situent sur les plates formes des sommets des montagnes d’où la sécurité. Un rôle principalement agricole. Exemple : ksar Hallouf, ksar Ouled Soltane…
Figure 42: Ksours de collines. Source : Auteur
Figure 43 : Ksar Ouled
Source : Auteur
à
35
Debbab
Tataouine.
Figure 40:
Ksours de montagne. Source : Auteur Figure 41:Vue aérienne sur le village de Chenini. Source : Vidéo : Chenini, Tataouine | Drone |
Les ksours de plaine :
C’est la phase finale de l’évolution des ksours et leur descente progressive des crêtes vers la plaine.
Etant installé sur la plaine, il présentait une contrainte directionnelle qui a introduit aux nomades de nouveaux rythmes de déplacement, il les a mis sur la voie de la sédentarisation. Instaurés et développés par le protectorat français, c’est l’origine de la création des centres urbains dans des villes comme Tataouine, Médenine, Ben Guerdane …
Conclusion :
Le Ksar semble être en effet la clé de ce monde. Les grands évènements historiques de la zone étaient le moteur principal pour l’apparition et l’évolution de chaque Ksar. Ses emplacements étudiés, d’abord au djebel puis adopté par le Jeffara, justifient sa qualification comme étant une institution agricole, sociale et militaire à la fois. Pour les Jébalias, il présente une entité centrale (noyau) autour de laquelle naissent leurs villages.
La deuxième perspective tient compte de la coexistence et de la consolidation des deux ethnies arabe et berbère, étant tous les deux des usagers des Ksours. Cette coexistence était possible grâce aux concessions et d’alliances consenties en fonction des rapports de force et des opportunités.
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Figure 44: Ksours de la plaine. Source : Auteur. Figure 45: Ksar El Souk, Om Ettameur. Source: Auteur
II.1.3.3.2. Les composantes d’un ksar :
1- La Sguifa 2- La cour 3- Le couloir 4- Les escaliers 5- La ghorfa
Figure 46: Axonométrie du Ksar Ouled Oun. Source : Auteur inspiré par Gli Ksour.
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1 2 5 3 4
L’entrée : Sguifa
L’entrée du Ksar est généralement unique et protégée par une porte en bois d’olivier de même largeur que la Sguifa . Ce dispositif s’étale ,parfois , sur un ou plusieurs étages et peut être aménagé par des banquettes en pierres sculptées au sol et d’escaliers menant au 1er niveau là ou réside le gardien .
La cour :
La juxtaposition des ghorfas en forme d’une boucle fermée, clôturée par un accès unique reflète un esprit introverti qui est symbole d’une appartenance tribale . L’organisation n’était jamais préalablement planifiée mais elle dépendait du nombre des familles composant la tribu propriétaire des « ghorfas » . C’est l’espace de rencontre et d’activité commerciale.
Figure 48: :Les typologies de la Cour. Source: Auteur
Figure 49: Cour ksar Médenine . Source: photo d’archive modifié par l’Auteur.
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Figure 47:Sguifa du Ksar Om Ettameur. Source: Auteur
Le couloir :
C’est un espace à ciel ouvert qui sert à distribuer les ghorfas ,comme la cour centrale Ayant une longeur variable, la largeur est réduite et arrive jusqu'à 1 m pour les ksours de montagnes. Ceux des ksours de plaine sont plus ou mois larges. Cette largeur peut dépasser les 3m.
L’escalier et l’etage :
Figure 50: Couloir ksar jlâta, Gettoufa. Source: Auteur
Il est difficile de distinguer les étages car ils ne sont pas sur la même ligne de hauteur . On ne peut y accéder que depuis le sol, non pas par des escaliers, mais à l'aide d'un système de lattes de bois situées sur les murs, hautes et distantes d'un mètre ou deux. Si nécessaire, une corde peut passer dans ces rails comme une poulie pour accrocher le produit à stocker à son extrémité et tirer la corde hors de la porte de la ghorfa. Non loin de là, devant l'ouverture de la cellule, se trouve une dalle de pierre qui ressemble à un balcon, où l'on peut se tenir debout et tamiser facilement les produits dans la cellule. Dans certains ksour, comme ceux de Médenine et de Om Ettameur, des escaliers très étroits ont été installés, parallèles aux murs et en lignes brisées, afin de desservir les différentes ghorfas.
Figure 51: : l’élévation du l'escalier.
Source: Auteur.
Figure 52: Escalier du Ksar Om Ettameur. Source: Auteur
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L’ascension aux ghorfas à l’ étage est assurée par divers dispositifs :
- Des escaliers de formes et d’emplacements différents :
Ils ne sont pas conformes aux règles logiques et ne présentent aucun élément de protection. Pas de garde corps et chaque marche et contre marche possèdent des dimensions propres et différentes aux autres. Des poutres de bois d’oliviers . Ces dispositifs mènent vers des pierres plates encastrées dans le mur appelées « Roukiba » qui jouent le rôle des paliers devant chaque ghorfa .
Figure 53: La typologie des escaliers du ksar. Source : Auteur
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Figure 54:Roukiba Du Ksar Jraa. Source : Auteur
La Ghorfa :
Vue l’aridité climatique aggravée encore par l’irrégularité de la pluviometrie, la necessité d’avoir un espace pour entreposer les denrées a donné naissance à la «ghorfa » qui est une sorte de grenier servant comme le systeme unitaire de Ksar.
La ghorfa mesure entre 1 et 2.5 métres de largeur et entre 3.8 et 8 métres de longueur. Elle est couverte d'une voûte en berceau de hauteur environnement 2 mètres. La superposition de ces cellules donne l’allure d’une muraille aveugle et compact .
Composantes
La ghorfa est couverte en voute de pierre. La partie mezzanine peut être exécutée en voute. Elle peut être aussi en toiture plate faite de bois de palmier « Sannour » sur lequel sont posées des pierres plates
Cette cellule peut être compartimentée pour garder à chaque produit stocké une place indépendante. Une ouverture de communication avec une autre cellule est aussi possible.
Sur les 2 côtés de la ghorfa s'encastrent souvent des niches réservées aux objets de petites dimensions.
Figure 56: Coupe-perspective de la ghorfa. Source: Auteur
P : Porte d’entrée, F : Outre de peau de chèvre contenant de la farine, R : Rounya contenant des dates, J : Jarre de l’huile, B : Bidon d’huile.
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Figure 55:
de la ghorfa. Source: André Louis
Figure 57: Ghorfa à ksar Ouazzen. Source: André Louis
II.1.3.3.3. Matériaux de construction : le savoir faire
L'architecture de ksar exige peu de matériaux de construction. Il suffit d’avoir du gypse et des pierres.
La pierre :
La pierre présente le matériau le plus employé dans la construction. Elle sert à construire les fondations, les murs et les linteaux pour les portes. Selon leurs Sonnes et leurs dimensions, les fondations sont exécutées avec les roches massives. Les pierres de taille moyenne sont utilisées dans la maçonnerie des murs porteurs. Celles de petite taille pour cloisonner et pour la réalisation des niches décoratives et des minces plaquettes comme linteau des ouvertures La pierre se diffère des autres matériaux par sa performance et ses caractéristiques mécaniques, physiques et chimiques ainsi son intérêt économique grâce à son abondance et la facilité de son extraction.
le plâtre :
Le gypse est extrait facilement des gisements très nombreux dans ces régions. Porté à la température de quelques dizaines de degrés dans un four creusé dans le sol , il se décompose facilement en un produit poudreux qui constitue, mélangé à l'eau,lesélémentsessentielsdumortier.IIpossèdemêmeune adhésion rapide comme le ciment. Ce mortier sert aussi au revêtement intérieur de la ghorfa. la
chaux
La cuisson de la pierre calcaire dans des fours spéciaux nous produit la chaux Le malaxage de ce matériau avec du sable nous donne un mortier qui sert d’un enduit étanche intérieur et extérieur. La chaux est utilisée aussi comme un badigeon .Pour la fixer, elle devrait être trempée dans l'eau pendant plus de deux semaines avec du sel ou « Chabb = alun ».
Figure
42
Figure 58: Mur en pierre. Source: Auteur.
59: fours à chaux. Source: Auteur.
Tronc de palmier :
Le palmier est considéré comme la première source de bois, c’est le symbole de la force jaillissante.Ilestutilisé dans laconstructionsous forme de solives, des poutres, des linteaux et Miasar de l'huilerie.
Le bois de palmier est utilisé aussi pour la fabrication des portes. En effet, les troncs sont coupés suivant une longueur bien définie en semelles taillées puis ils sont accolées les unes aux autrres et fixées a plusieurs traverses de bois ou de fer avec des clous de bois d'olivier.
1/2 tronc Planche ¼ du tronc
Figure 60: section de tronc de palmier. Source: Auteur
Tronc d'olivier
Le tronc d'olivier est généralement utilisé comme :
poutre pour la toiture de la sguifa de ksar. Il est parfois associé avec le bois du palmier pour construire des toitures plates.
Figure 61:Usage du tronc d'olivier. Source: Auteur
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Etapes de construction d’une ghorfa
Superposer les pierres de la plus grande à la plus petite en montant pour faire des murs de soutainement.
Effectuer un coffrage en montant des silos à grain en tresses d’halfa.
Couvrir le coffrage avec des nattes d’halfa pour donner l’aspect d’une voute.
Etaler sur ce coffrage une couche d’argile, puis signer sur l’argile fraiche en laissant les marques de ses mains et ses peids. Ensuite , on coule sur l’ensemble une couche de platre à base de gypse et on remblaye dessus avec des pierres et un liant.
Le décoffrage .
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Figure 62: Etapes de construction d'une ghorfa. Source : André louis. Tunisie du sud, ksars et villages de cretes.1975
Figure 63 : étapes de la construction de la ghorfa en 3D. Source : vidéo : les ruches de Ouerghemma 2015
L’extension au niveau des Ghorfa :
A l’échelle horizontale :
Figure 64: l'extension de la ghorfa. Source: Auteur Tout en conservant la continuité de l'espace selon la forme et la direction de la pièce, l'extension de la ghorfa est dirigée vers l'intérieur de la cour.
A l’échelle verticale :
Figure 65:Coupe sur ksar Aouadid. Source: Controspazio 2003
Des extensions en hauteurs sont dictées, généralement, par la surface réduite du ksar, empêchent le propriétaire de faire des extensions horizontales. La typologie de l’extension verticale peut être rectiligne ou bien en gradins, ayant l’ascension de la montagne comme référence.
Le ksar est constitué de divers types de ghorfa qui se différencient selon leur type d'aménagement. On distingue :
•
La ghorfa simple.
• La ghorfa Khannaba.
•
La ghorfa avec khannaba (petite ghorfa aménagée au dessus des goussia).
45
• La ghorfa avec goussia d'un seul côté.
• La ghorfa avec goussia (arcade) dans deux côtés.
• La ghorfa avec Sedda (mezzanine).
Le confort thermique :
La « ghorfa » comme étant grenier de stockage, avait une mission précise de préservation des aliments contre la rudesse du climat.
Or, la plaine de Jeffara se caractérise par un climat semi-aride où les étés sont chauds et secs et les hivers sont irrégulièrement pluvieux ce qui lui confère son caractère extrêmement instable Ainsi pour s’adapter, la « ghorfa » disposait de petits percements dotant les murs extérieurs, agencés en hauteur afin d’assurer le dégagement de l’air chaud diffusé à partir des portes juste en face. Par suite, on obtient une ventilation naturelle de la cellule.
Air froid
Air chaud
Figure 67:Ksar Haddada. Source: Gli Ksour
Outre la réduction des dimensions des ouvertures, les murs en pierre du « ghorfa » étaient d’épaisseur qui varie entre 50cm et 60cm ce qui permet une transmission lente de la chaleur assurant ainsi une atmosphère fraiche contrastée avec l’extérieur.
Figure 68: trous d'aération. Source: auteur
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Figure 66:Mur en pierre du Ghorfa. Source : Auteur
II.1.4.Héritage architectonique :
L’espace intérieur de « ghorfa » était adapté à son rôle de stockage où son volume intérieur était sculpté de façon à créer des niches et des lieux de préservation :
La Harai: c'est un mur à hauteur basse de 50a 70cm qui sert à diviser la ghorfa en divers sous espaces dans le but de diviser et séparer les différents produits céréales tels que le blé, orge...
Figure 69: La Harai. Source: Auteur
La Goussia :
Ce sont des arcades dont la profondeur varie entre 20 et 100cm. Elles permettent le stockage des grandes jarres d'huile el d'olive.
La Khannaba :
Figure 70: La Goussia. Source: Auteur
C'est une petite ghorfa aménagée au dessus de goussia difficile d'accès. C'est dans cet espace les aliments rares el les objets sont en sécurité. Parfois, elle est indépendante de laghorfa.Elleestconstruitesurdesarcades(goussisa)pour des raisons purement structurelles.
Le Màalag : c’est en bout de tronc d'olivier encastré dans le mur au dessus des portes de ghorfa de l'étage supérieur.
•La Roukiba :
Il s'agit d'une pierre de 20 cm environ plate et encastré dans le mur. Elle permet d’y poser les pieds au cours de la montée à l'étage.
Figure 71: La Khannaba. Source: Auteur
Figure 72: Le Màalag et la Roukiba. Source: Auteur
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II.2. Un héritage culturel immatériel :
Le ksar était un symbole de souveraineté tribale sur leurs terrains. Le style de vie semi nomade des tribus occupant le sud est de la Tunisie a exigé l’adaptation à divers besoins :
Agriculture et élevage :
Un cadre naturel riche en épices et plantes médicinales.
Le Sud Est tunisien est une zone dominée par l'agriculture et l'élevage. En raison des conditions bioclimatiques arides, l'agricultureestdominéeparl'arboriculture,enparticulierlaculture de l'olivier. Le reste de la plantation se compose d'amandiers, de figuiers, de pommiers et d'autres espèces.
Figure
Le paysan vit au rythme des saisons : la moisson et le dépiquage, l'arrachage de l'Halfa destinée à être tressée et celle qui sert de nourriture aux animaux, le séchage des figues el la récolte des olives.
Les outils agricoles :
Le « mesha : pour enlever les plantes parasites.
Le « mihrath » : l’outil pour le labour de la terre.
Le « fes » : utilisé pour la recherche d’eau.
Figure 74: Les outils agricoles . Source: Auteur.
Le menjel » : utilisé pour la moisson.
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73: les plantes spécifiques à Béni Khédache. Source : Auteur.
Le commerce :
Le forgeron et le menuisier : Chaque ksar est muni d'une officine réservée au forgeron et à l’atelier de menuiserie. Les 2 unités sont souvent réunies dans le même atelier. Dans la sguifa, à l’entrée du ksar, les clients viennent causer avec l'un des deux artisans et lui confier un soulier à réparer, une serrure à arranger, un couteau à aiguiser. Cette activité est souvent héréditaire. Le travail manuel et artisanal, jugé avilissant, est confié à quelques personnes des classes très moyennes de la tribu ou à des étrangers.Laforgeet la menuiserie se plientà cette considération, malgré l'importance de ces services qu'elles rendent. Ces artisans travaillent irrégulièrement suivant la demande ou les jours de marché.
Figure 75: Les forgerons de ksar de Médenine.
Source : auteur
Savoir faire artisanal :
La vannerie : L’halfa appélée aussi « gueddim » est utilisée comme aliment pour les animaux mais également pour la fabrication des outils agricoles tels que : - ‘’Adilas ‘’ et "kanbouts" permettaient de transporter n'importe quel produità dos d'âne,c'est à direde grands paniersservantàstocker les céréales, notamment l'orge et le blé.
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Figure 76: Les produits de vannerie. Source : Auteur
Les textiles :
Le tissage est une activité féminine par excellence chez toutes les anciennes populations des ksour. La laine, produit de base, serait transformée en produits artisanaux selon la typologie du métier : soit horizontal ou vertical .
El mensej horizontal : Un dispositif démontable qui assure le métier horizontal dans le ghorfas , sous la i’icha ( la tente ) ou même à l’extérieur .
Figure 77: El mensej horizontal . Source : Auteur.
Les produits dérivés :
El mensej posé horizontalement sert à tisser les i’cha ou Bit ch’ar (les tentes ), les Ghrara (des sacs à grains) et des saccoches avec l'ajout de poils de chèvres et de chameaux pour la consolidation de la laine .
Figure 79:Les Ghrara . Source : auteur.
50
Figure 78: Illustration de Bit ch'ar . Source : Auteur.
El mensej vertical :
Vulatempératurequasiconstanteetlefaibledegrésd'humidité,cedispositifestinstallésouvent à l'intérieur des Ghorfas .
Les produits dérivés : El mensej vertical donne une production plus variée que celui horizontal . Parmi les produits on a : Des produits à usage domestique :
Le Klim et Le margoum :
A base de la laine, teinté à l’aide des produits naturels (les pelures de grenade,La curcumine) afin d’avoir une coloration qui persiste .
On a recours à l’eau de mer pour eviter les pourritures de la laine .
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Figure 81 :Le Klim et le Margoum. Source : Auteur
Figure 80 : Mensej vertical. Source : Auteur.
Des produits vestimentaires :
El Burnous : Fait de laine pure , c’est un cape masculin muni d’un capuchon et peut être bordé des motifs.
Le Bakhnoug : utilisé comme un châle en laine pour les femmes ,le Bakhnoug a été réservé pour les occasions spéciales. Il peut être porté de différentes façons, comme une écharpe sur les épaules ou pour couvrir la tête.
Les Bakhnougs sont tissés avec des fils en coton de couleur blanche ou multicolores et décorés par des motifs géométriques berbères .
-El wazra : ayant un lainage épais , ce produit est utilisé comme manteau pour homme .
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Figure 83: El wazra. Source : Auteur.
Figure 83: Le Bakhnoug. Source : Auteur
Figure 82: Le Burnous. Source: Auteur
L'artisanat de cuir : c’est l’art de la sellerie et de la broderie sur cuir qui inclue la fabrication de la chaussure traditionnelle (balgha), parfois bordée en soie avec des fils d'argent en motifs d'arabesque.
On a aussi recours au pot en cuir pour conserver l’huile d’olive ou le beurre fondu
La taille du bois :
Il s'agit de la fabrication des ustensiles de cuisine et des composantes du métier du tissage. Les opérations délicates sont confiées à l’artisan menuisier duksar qui taille minutieusement des outils comme la manche d'une pelle, d'une sape ou d'une fourche à partir d'une branche d'olivier séchée.
Les motifs berbères :
La douleur du tatouage amazigh est au nom de la beauté et de la connexion du corps à sa terre mère....
Les tatouages chez les Berbères sont associés à la sagesse, à la beauté, aux chants chaleureux, aux contes de grand mères… Ce ne sont pas de simples dessins, mais la mémoire d'une histoire complète et d'une culture unique qui s'est étendue sur des siècles, puis a progressivement disparu avec le départ des mères et des grands mères. C'est une identité esthétique complète en voie d'extinction.
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Figure 84: Outils et produits de l'artisanat de cuir. Source : Auteur
Figure 85: Verrou en bois d'une Ghorfa . Source : Auteur.
Les signes et les motifs berbères démontrent tout un code de valeurs éthiques et de normes sociales :
Figure 86: motifs berbères. Source: André Louis La décoration et les inscriptions :
La décoration était faite par des motifs faits sur les murs, les toits et les produits artisanaux et non pas avec la peinture. Il s'agit d'une habitude pour garder le souvenir de l'œuvre : des reliefs de pieds, de mains ou de marteaux.
La khomsa (trace de la main) est un signe de divinité, c'est l'une des manifestations de l'art populaire tunisien, et elle est omniprésente depuis l'antiquité.
On trouve également l'introduction des sourates du coran avec des motifs sous forme de formules pieuses et de boutades. Des compositions spontanées sont exprimées à travers des formes géométriques (triangle, losange, cercle, arc.) ainsi que des lignes droites et d'autres ciliées.
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Figure 87:les inscriptions à l'intérieur du ksar. Source : Auteur.
La Poésie et le chant :
Ces échanges et ces relations socio économiques permettent l’établissement d’un dialecte de communication compréhensible et consolidant pour les différentes catégories sociales. Ceci inclue les individus de même tribu, ceux de tribus alliées et même entre les tribus ennemies, ce qui donne naissance à un lien socio culturel contribuant à l’unité de la confédération des Werghemma.
Ce qui persiste de cette oralité et de ce pouvoir verbal est un registre référentiel qui englobe un patrimoine culturel tribal envahi de contes, de poésies et de citations des sages. Ce registre renvoie à une mémoire qui nous transmet vers une histoire comblée de détails, de messages, de moments de paix et de guerre de chaque tribu et de ses relations avec l’autre, tout en citant le pouvoir, le riverain et le lointain.
Cette tradition orale retient tout de bouche à oreille, sans oublier les relations avec la religion, le sacré, les tabous etc…ou les détails dans le monde végétal, animal, humain…
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Figure 88: Poésie et chant. Source: Auteur
Synthèse :
Dans le cadre d'un mode de vie fondé sur la transhumance5 et un climat aride et dur dans la zone , l’activité agricole est devenu en état de péril d’où le besoin d’avoir un espace pour emmagasiner les biens. Pour assurer le stockage sécurisé des approvisionnements, le ksar était la réponse spatiale la plus adéquate.
Figure 89: Synthèse des ksours. Source : Auteur
5 Il s’agit d’un déplacement migratoire saisonnier des troupeaux à la recherche d’une zone de pâturage dans le but de se nourrir et faire des escales.
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III. Chapitre 03: Ksar Ouled Mehdi :
Un joyau valorisable en marge de deuil
INTRODUCTION
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III.1. Etude de cas : Beni Khédache, un joyau désertique :
III.1.1. Milieu Physique :
En prenant la route C113 vers le sud ouest de la ville de Médenine et après 35 km à peu près, un paysagemontagnard et quasi désertique commence à s’étaler sur le long du champ visuel.
Béni Khédache se trouve limitée à l'est par la délégation de Médenine nord, à l'ouest par Kébili, au nord par Gabès et au sud par le gouvernorat de Tataouine
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Figure 90: La zone d'étude. Source : Auteur.
Figure 91: Panorama d' Ain el Anba . Source : Auteur.
Située entre le Djebel Dhahar et le Grand Erg oriental, avec leur aspect monumental et rigide de couleur ocre, la délégation de Beni Khédache couvre une superficie de 1250 km2 répartie en 13 Imadas (circonscriptions administratives), dont 12 en milieu rural tels que : Ouerjijen, Zammour et quelques uns portant les noms des Ksours tels que : Ksar Hallouf, Ksar Jouamaâ, et Ksar Jraa où se trouve l’objet de notre étude. La superficie est répartie comme suit selon Mr Lissir H, 2003 : + SAU (La surface agricole) : 36038 ha ; + terres incultes : 18279 ha ; + Forêt : 1559 ha ; + Parcours : 79724 ha.
L’accès à la zone d’étude :
Le Dhahar s’érode peu à peu dû au vent et à l’infiltration des eaux de pluie dans les microfissures du couche dures du calcaire et d’argile. Ces facteurs ont donné naissance au panorama d’Aïn El Anba6 ,ouvert sur la plaine de la Jeffara , qu’est le 1er arrêt du circuit géologique autour de Béni Khédache et l’entrée principale à la zone .
60
La topographie du site d’intervention :
La région peut être subdiviser en trois zones selon un zonage homogènes différenciées par le relief comme élément, le bioclimat, les ressources, le mode d’exploitation et le statut foncier :
La zone de Dhahar, connue pour sa vocation exclusivement pastorale et son statut foncier soumis au régime forestier (CRDA, 1999).
La zone de Djebel (montagne) marquée par son relief, sa vocation agricole et son statut foncier qui est à la fois privé en terme d’usage et en grande partie soumis au régime forestier, La zone de Jeffara, située dans la plaine Est, qui constitue depuis quelques années la nouvelle zone oléicole7 et de mise en place des périmètres irrigués.
Le Djebel de Beni Khédache constitue la partie de la chaîne de Matmata qui appartient au bassin versant de Zeuss Koutine. Il s'agit d'un escarpement dominant la plaine de Jeffara et avec une variation d'altitude de 200 à 600m.
7 L'oléiculture est la culture et l'exploitation des oliviers afin de produire des olives de table ou de l'huile d'olive.
61
Figure 92: Les altitudes des montagnes de la région du sud tunisien. Source: Mapbox modifiée par l'Auteur
La richesse historique du site :
Beni Khédache est un carrefour de civilisations qui forme une synthèse des différentes cultures amazighe (berbère), romaine, ibadite, arabe (husseinite), etc…, qui ont laissé plusieurs traces matérielles et immatérielles :
37 Ksar : pour emmagasiner, commerce montagneuse
43 Balad : peut être d’origine romaine, berbère ou arabe, c’est un lieu de résidence pour une famille (tribu) précise.
30 Les Mraguebs : équipement militaire.
Les Qalâa : équipement étatique.
15 Mazarat et Maraked : équipement de culte
-Mosquées troglodytes ibadites.
-30 équipements d’artisanat
Figure
62
93: La carte des vestiges archéologiques du Béni Khédache. Source : APKCPBK modifié par l'Auteur.
III.1.2. Ksar Ouled Mehdi: une forteresse en voie d’oubli :
III.1.2.1 Situation de la zone d’étude :
La colline de Khechem el Hofra est à l'est de Djebel Ouled Mahdi (2½ km à l'ouest) a une altitude de 495 mètres. Khechem el Hofra est à proximité de Bir el Kherachefa, Kherbet Jouiema el Yhoudi et Ksar el Jouamaâ et ksar Jraa.
III.1.2.2 Le Bâtiment : Ksar Ouled Mehdi :
Le ksar est construit sur une butte étroite de forme ovale, limité par un escarpement. C'est un complexe non restauré et partiellement effondré, avec plusieurs voûtes décorées.
Composé de 3 étages, il est doté d’une porte principale et compte 106 ghorfas.
Installations environnantes : ancienne mosquée
Situation par rapport au village/ville (Km) :
À 1.7 Km du village Ksar Jraa
-Construit sur : 0.30 Hectares
-Surface : 0.24 Km
-Appartenance tribale ou familiale :
Ouled Mehdi
Date de construction : 1844 AP. JC
63
Figure 94: Situation du Ksar. Source: Mapbox modifié par l’Auteur
Figure 95 : Entrée du Ksar Ouled Mehdi . Source : Auteur.
L’accessibilité :
Figure 96: L'accès au site d'intervention. Source : Auteur.
Le contexte immédiat :
Figure 97: Le contexte immédiat du projet . Source: Auteur.
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Les constructions avoisinantes :
Figure 98: Les constructions avoisinantes du projet . Source : Google maps modifié par l'Auteur.
- La mosquée : C’est une mosquée sans minaret qui jouait le rôle d’une école coranique et un lieu de rassemblement pour les habitants de la localité avoisinante.
Figure 100: Plan restitué de la mosquée .
Source : Relevé et mise au propre par l'Auteur
Figure 99: Façade de la mosquée .
Source : Auteur
65
L’Huilerie ( Maasra) :
Figure 101: Plan restitué de l'huilerie .
Source : Relevé et mise au propre par l'Auteur
Figure 102: L'entrée de l'huilerie .
Source : Auteur
- Le Balad (les grottes) : c’est le lieu de résidence pour une famille (tribu) précise : la famille de « Ouled Mehdi » pour notre cas d’étude.
Figure 104: Plan restitué d'une grotte au Balad .
Source : Relevé et mise au propre par l'Auteur
Figure 103:L'entrée d'une grotte au Balad .
Source : Auteur
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III.1.2.3 Etat des lieux : Etat actuel du Ksar
Figure 105: Plan RDC restitué du Ksar Ouled Mehdi . Source : Relevé et mise au propre par l’Auteur.
67
68
Figure 106: Elévations existantes du Ksar Ouled Mehdi . Source : Auteur.
Diagnostic générale :
69
Figure 107: Axonométrie montrant l'état actuel du Ksar Ouled Mehdi. Source : Auteur.
70
2 1 3 4 5
Figure 108: Diagnostic pathologique du Ksar Ouled Mehdi. Source : Auteur
Les potentialités du site :
71
Figure 109: Les potentialités du Ksar Ouled Mehdi .Source : Auteur
Les limites du site :
Conclusion :
Vue la valeur patrimoniale indispensable et les potentialités des Ksours, l’état a fait des tentatives de remise en patrimoine de ces joyaux vu leurs état dégradé
72
Figure 110: Les limites du Ksar Ouled Mehdi .Source : Auteur
III.1.3. Les politiques de l’état :
Les ksours comme héritage archéologique et historique ne sont pas inclus dans aucune mesure ou décret de classement qui le protège contre l’affaissement et la dégradation.
Mais, il existe des associations locales dédiées à remise en valeur et la protection du patrimoine tangible et intangible de la région :
L’Association de la Protection des Ksours et de la Conservation du Patrimoine de Béni Khédache (APKCPBK) :
C’est une association culturelle et artistique fondée en 2001 et basée à la maison de culture de Béni Khédache. Ayant comme objectifs :
La conservation du patrimoine culturel matériel et immatériel de la région .
Faire revivre et connaitre le patrimoine de la zone à l’échelle locale , régionale voire nationale.
Faire partie des programmes de restauration et de sauvegarde des monuments.
L’encadrement des groupes de recherche et les étudiants.
L’Association des Jeunes de Zammour AJZ :
L’association est fondée en 1991 et avait comme fonction d’origine l’animation de la région précisément durant les périodes estivales.
L’association a collaboré, à partir de 1996, avec des institutions de recherche et de développement dans le but de revaloriser le patrimoine pluridisciplinaire de la région et faire promouvoir l’activité commerciale et agricole.
Le travail de ces associations entre dans la démarche de susciter les gens à exploiter les vestiges naturels et architecturaux sans abimer l’authenticité des sites et des paysages.
=> C’est une forme du tourisme alternatif
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III.1.3.1
Le tourisme alternatif :
Définition :
Contrairementautourismedemassequifocaliseavantsurlalucrativitéduprojet,letourisme alternatif met l’accent sur le fait de voyager dans les vestiges naturels sans compromettre la sérénité des localités et de l’environnement.
Ce type de tourisme vise à laisser une trace neutre voire positive, la plupart du temps, sur les destinations fréquentées.
Le tourisme écologique est une nouvelle tendance du tourisme traditionnel. Au sein de ses activités, il met en priorité la conservation de l'environnement, la durabilité, et renforce la nature-culture L'éco-tourisme est promu comme tourisme éthique car il privilégie le bien être des populations locales et de leur environnement
Caractéristiques de l’écotourisme :
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Figure 111: Schéma de l'éco-tourisme. Source : Auteur
Observer et apprécier les richesses naturelles et les cultures traditionnelles qui dominent la zone, et ce en rassemblant les formes de tourisme qui s’intéressent à la nature.
Sensibiliser les visiteurs et les habitants locaux à l’importance de l’écosystème.
Fournir des emplois à la population locale et encourager la notion du développement durable.
Mettre en premier lieu la préservation de la biodiversité culturelle et des espaces naturels.
Minimiser les impacts négatifs que le tourisme peut causer sur la nature et la culture.
Les aspects de l'éco-tourisme :
Figure 112: Les aspects de l'éco-tourisme. Source : Auteur
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Les spécificités de l'écotourisme :
Figure 113: Les spécificités de l'écotourisme. Source : Auteur
Principes et critères du tourisme écologique :
Le tourisme écologique comprend des principes spécifiques qui le particularisent de l’urbanisme durable :
Contribuer à la conservation du patrimoine naturel et culturel.
Inclure les communautés locales et indigènes dans sa planification, son développement et son exploitation et contribue à leur bien être.
Proposer aux visiteurs une interprétation du patrimoine naturel et culturel.
Mieux se prêter à la pratique du voyage individuel et/ou aux voyages organisés pour de petits groupes.
Les types de l’écotourisme :
Figure 114:
écologique .Source : Auteur.
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Types de tourisme écologique Tourisme durable ou responsable Tourisme social Tourisme solidaire ou équitable Tourisme participatif Tourisme lent /slow travel Tourisme rural Tourisme d’aventure
Types
tourisme
de
III.1.3.2
Exemples de projets du tourisme
Le projet ‘Ksour et Jessour’ de Béni Khédache :
Présentation du projet :
alternatif :
Situé à la délégation de Béni Khédache au sud est tunisien, Le projet ‘Ksour et Jessour’ est un exemple de projet de développement rural intégré. Il vise à inventer et conceptualiser de nouvelles méthodes de développement pour les zones rurales difficiles.
Le projet s’intègre sous le programme ‘leader méditerranée’ ainsi que le programme ‘Innovation rurale en zones difficiles’ développé par quelques partenaires du gouvernorat de Médenine et du département de l’Héraut.
L’ADD (association de développement durable) de Médenine a porté le projet afin de valoriser les ressources agricoles, artisanales, paysagères et patrimoniales locales de Béni Khédache.
Objectifs généraux du projet :
Plusieurs constats ont été relevés qui ont contribué à la genèse du projet, on en cite :
Baisse de l’émigration.
Augmentation du taux de chômage et de la population surtout celui des jeunes diplômés.
Difficulté du développement agricole traditionnel à cause des limites biologiques.
Ces constats ont incité les acteurs locaux à adopter une stratégie des zones rurales déshydratées du nord afin d’engager un processus de développement du territoire pour aboutir à ‘la valorisation des ressources locales’.
Depuis un diagnostic général de la zone, on a pu relever les différents secteurs en besoin de développement, à savoir l’artisanat textile bédouin, les produits agricoles locaux, et la mise en valeur du patrimoine historique et culturel, en prenant en compte la rareté de l’eau sur le territoire.
Les choix architecturaux adoptés sont :
La réalisation de chambres d’hôtes en zone rurale.
L’établissement de différents dispositifs touristiques dans les Ksours, à savoir des points d’informations, des expositions, des stands de vente de produits artisanaux, des plans de signalisation touristiques etc.
L’aménagement de circuits de randonnées pédestres balisés.
La création d’un programme de formation des jeunes femmes artisanes ainsi qu’une filière de l’artisanat bédouin.
La création d’un programme de commercialisation touristique, incluant des produitsàdestinationsdiverses :laclientèlenationale,celleenséjoursurlazone touristique et enfin celle du tourisme alternatif.
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Exemple de projets muni par l’association de sauvegarde des ksours de Béni Khédache :
Projet de valorisation des figues d’El Houaia : « Le festival Gharbouz » ( Décembre 2021-Novembre 2023)
Le but de ce projet est la valorisation de patrimoine culinaire de la région et bien spécifiquement le tribu des Houaia : « le Gharbouz » . Connu aussi sous le nom « Cheriha », ce produit est le résultat d’une technique ancestrale de séchage des figues propre à la région qui est en voie de modernisation pour satisfaire aux demandes du marché actuel.
2022: Participer à la 8ème édition du festival de l'olivier à Beni Khédache
2021: participer au projet d'intégration de la tribu Ghbonten au programme de l'UNESCO
2022: Projet 'Taghimite Djebel Demmer' à Beni Khédache (présenté au ministère)
2020: l'exécution du projet 'Tawaleb' de la musique et des fêtes à Beni Khédache
2004 à 2010/ 2014 à 2017: participer au festival des villages et des Ksour djebeliens de Beni Khédache.
2003: la collecte du recueil du poète 'Mabrouk Hamdi'
2001 et 2002: la collecte de fables des sages de Beni Khédache.
Projets touristiques/Sportifs :
Béni Khédache Rando : 29 Mai 2022
Desert camp Béni Khédache 2022
L’évènement Zammour TREKKING : C’est une manifestation annuel sportive et culturelle favorisant le tourisme solidaire prenant place au sein du village berbère Zammour . À quelques kilomètres de Béni Khédache situé sur la montagne de Matmata.
L’évènement a comme but :
La promotion d’un tourisme alternatif ciblé pour des randonneurs et des voyageurs passionnés visant la découverte des villages et des modes de vie ancestrales.
Participer au développement des régions arides par la valorisation des richesses socio culturelles, architecturales et paysagères.
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Figure 116: Photo du groupe Randonnée Béni Khédache. Source: Radio Béni Khédache.
Figure 117: Zammour Trekking. Source: Site web Tekiano.com
Figure 115: Le Gharbouz (Cheriha) .Source : Auteur
Synthèse :
Le ksar Ouled Mehdi se caractérise par un contexte immédiat assez riche et particulier avec des vestiges de nature variés (paysage pittoresque, relief distinctif, équipements divers …). En effet lors des visites effectuées, on a pu dégager ses potentialités et ses limites en se basant sur des relevés élaborés sur place. Malgré les tentatives faites par l’état en vue de redonner vie et de préserver le système Ksourien, notre site reste écarté de ces politiques et en marge de deuil. De ce fait, le tourisme alternatif se pose comme étant une solution adéquate à cet état de marginalisation de par les activités qu’il propose (les randonnées, les expéditions, le Trekking…)
Figure 118: La réponse adéquate à l'état actuel du ksar. Source : Auteur.
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1. Ksar Ouled Debbab Tataouine, Tunisie 2. C’an Terra House Minorque, Espagne 3. Sharaan
Al ‘Ula, Arabie Saoudite
IV. Chapitre 04: Corpus référentiel : INTRODUCTION INTRODUCTION
Resort
IV.1.1.
Projet : Ksar Ouled Debbab
Présentation générale du projet :
Localisation : Tataouine, Tunisie
Cadre d’intervention : Dans le cadre d’un mouvement de mise en valeur et de restauration, dirigé par l’INP
Type d'intervention : Restauration et reconversion.
Maitre d'œuvre : Béchir Mrabet : Architecte tunisien.
Surface : 12480 m2
Année de construction : 1760
Année d’intervention: 2004
Programme : il s'agit d’un ksar reconverti en un musée, hôtel, restaurant et ayant une salle polyvalente d’une capacité de 120 personnes
Figure 120: Vue d'ensemble du ksar Ouled Debbab . Source : Auteur.
Figure 119:Situation du projet . Source : Google maps modifié par l’Auteur.
Ksar Ouled Debbab
Tataouine
IV.1.2. Origine :
Ksar Ouled Debbab prend le nom de la tribu de « Ouled Debbab » qui se sont établis dans cette région environ 300 ans en arrière. Il s’étale sur un ensemble de 600 ghorfas sur un ou deux niveaux autour de deux cours. Le ksar avait comme fonction initiale : biens et des provisions.
IV.1.3. L’intervention
Le ksar se divise en deux parties qui s’étalent sur une distance de 300 mètres.
Au nord ouest, on trouve la partie ancienne ayant au centre des ghorfas qui occupent la cour.
Au sud est, se trouve l'accès par la route à la partie réaménagée. Une porte récente a été ajoutée entre les deux
L'intervention consiste à :
Figure 121: Vue aérienne du Ksar Ouled Debbab . Source : Photo d'archive .
Figure 122: Réparation des interventions sur le Ksar . Source : Auteur.
Figure 123: Façade intérieure du Ksar. Source : Auteur.
La manipulation des espaces intérieurs selon les besoins en introduisant des nouvelles activités.
Figure 124: Exemple des interventions effectuées sur un fragment du Ksar .Source : Plan du ksar modifié par l'auteur.
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Les concepts de l’intervention :
La hiérarchisation fonctionnelle : A l’échelle du ksar :
Figure 125 : Le programme fonctionnel du ksar Ouled
Figure 126: Les équipements du Ksar Ouled Debbab . Source : Auteur.
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Debbab. Source : Google earth modifié par l 'Auteur.
A l’échelle de la ghorfa :
Ksar Ouled Debbab est composé d’un ensemble de 21 Chambres « Ghorfas » qui allient le confort et les traditions toutes décorées d’une manière distinctive:
•19 Chambres conçues pour un couple et 2 enfants chacune.
•2 Suites avec deux chambres et un salon ( de 1 à 4 personnes)
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Figure 127: Fragment des ghorfas reconverties. Source : Plan du Ksar Ouled Debbab modifié par l’Auteur.
Figure 128:Les composantes d'une ghorfa reconvertie. Source : Auteur.
Marquage d’Accès :
Le ksar se trouve au sud de Tataouine à environ 7 km du centre habité. Construit sur une colline, on peut facilement le rejoindre à travers un parcours de routes goudronnées.
Figure 129: Accès et circulation du ksar Ouled Debbab. Source : Auteur.
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Les ambiances quadripartites :
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Figure 130:Ambiance du Ksar Ouled Debbab . Source: Auteur.
Approche critique :
Lors d’une visite personnelle faite le 16 octobre 2021 au cours de laquelle j’ai fait :
Une immersion dans le site/contexte du ksar
Une étude des interventions faits par l’architecte
Une enquête auprès des occupants et des usagers du projet.
La démolition des ghorfas pour laisser la place à une terrasse de distribution à l’entrée du projet sans aucune consultation préalable des autorités compétentes.
=> Défiguration spatiale.
Les dispositifs de climatisation et les installations électriques sont apparents.
=> Défiguration de la façade.
J’ai jugé nécessaire de mentionner que malgré les initiatives de restauration et de remise en valeur, le projet souffre toujours de quelques problèmes qui menace l'authenticité du bâtiment d'origine tels que :
La folklorisation : ce qui signifie de ne conserver d'une culture que le pittoresque et la rendre marginale selon Larousse.
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Figure 131: Les problèmes du Ksar Ouled Debbab. Source : Auteur.
Synthèse :
Figure 132: Synthèse Ksar Ouled Debbab. Source : Auteur
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IV.2.1 Présentation générale du projet :
Projet : Ca’n Terra House
Localisation : Minorque, ESPAGNE
Figure 133:Situation du projet . Source : Google maps modifié par l’Auteur.
Type d'intervention : Réhabilitation et reconversion
Maitre d'œuvre : Ensamble Studio : c’est une équipe espagnole pluridisciplinaire fondée en 2000 et dirigée par les architectes Antón García Abril et Débora Mesa.
Surface : 1000 m2
Année : 2020
Programme : il ne s'agit pas d'une habitation conventionnelle, mais plutôt d'un lieu de camping. Les membres de l'équipe d'Ensamble y passent leurs vacances et y amènent des étudiants pour des excursions.
Figure 134 : Vue d'ensemble du site . Source : Ensamble studio
IV.2.2 Origine :
L’endroit a été exploité par l'industrie au 20e siècle. Dans les années 1930, après la guerre civile espagnole, les militaires ont utilisé la carrière comme entrepôt de munitions. Il avait même été cloisonné et installé avec une cuisine.
Le site est adjacent à un mégalithe de l'âge du bronze appelé Talaiot.
IV.2.3 L’intervention :
L’équipe ont passé au bulldozer et à la pelle et ont retiré une immense quantité de gravats et aussi les cloisons et les murs qui avaient été érigés lorsque le site était un dépôt de munitions.
93
Figure 135: Talaiot de sa Clova des Xot. Source : Albireo
Les débris à enlever
Figure 136:L'état initial du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur
Le nettoyage à la pression de toutes les surfaces en pierre des moisissures et de la saleté accumulée.
Figure 137: Lavage à la pression . Source : Metalocus modifié par l'Auteur.
L’utilisation de la technologie LIDAR8, afin de déterminer la véritable échelle de l'espace qu'ils vont mettre à jour.
Figure 138:Coupe longitudinale. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur.
Figure 139: Les étapes du creusage d puit de lumière. Source : Metalocus modifié par l'Auteur.
Le creusage de trois puits de lumière dans les coins les plus sombres pour l’éclairage naturelle et la ventilation l'espace.
8LIDAR (Light Detection and Ranging), une forme de balayage laser utilisée en archéologie et dans les mines.
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Programme fonctionnel de l’intervention :
Figure 140: Axonométrie de l'état initial du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur.
Figure 141: Programme fonctionnel du projet .Source: ArchDaily modifié par l'Auteur.
95
Les concepts de l’intervention:
Le processus d'adaptation et d'habitation de Ca'n Terra était progressif et les interventions à l’intérieur était aussi minimes que possible. Elle focalisait principalement sur l’ajout des quelques pièces de mobilier sans compromettre l’authenticité de relief. Des panneaux solaires, une fosse septique et une citerne d'eau permettent l’exploitation de ce projet hors réseau.
- La hiérarchisation fonctionnelle
Figure 142: Coupe montrant la hiérarchisation fonctionnelle du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur.
L’intégration dans le relief :
Il s'agit d'une falaise rocheuse de 18.29 m de haut, recouverte de fourrés d'oliviers sauvages et de cactus, qui ombragent plusieurs points d'entrée, certains pouvant atteindre 9 .14 m de haut, menant à un complexe de chambres creusées dans la roche.
96
Figure 143:Coupe façade du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur.
Figure 144: Les aménagements intérieurs du projet . Source: ArchDaily modifié par l'Auteur.
- La fluidité de la circulation :
Figure 145: Dispositif d’entrée du projet .
Source : ArchDaily modifié par l'Auteur.
Figure 146: Planche de la circulation du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur.
L’accès au projet était permis à travers plusieurs ouvertures formées de feuilles fines en plastique translucides ressemblant à des briques de verre. L’aspect léger des cloisons permet une osmose entre l’intérieur et l’extérieur sans défigurer la façade.
Figure 147:La hiérarchie des plans à l'intérieur du projet. Source : Designboom modifié par l'Auteur.
La succession des plans offre une perspective continue qui augmente la fluidité de la circulation et estompe la rigidité de la pierre massive.
97
Les ambiances quadripartites:
Figure 148: Ambiance du projet . Source: ArchDaily modifié par l'Auteur
"Il s'agit d'un projet qui recherche avec audace un équilibre entre la nature et l'artifice, entre les histoires et les époques, entre les personnes et l'environnement." Ensamble Studio
98
Synthèse :
Les concepts retenus pour l’intervention :
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Figure 149: Synthèse C'an Terra House . Source : Auteur
IV.3.1.Présentation générale du projet :
Projet : Sharaan Resort
Localisation : Al ‘Ula, Arabie Saoudite
Cadre d’intervention : Ce centre de villégiature historique vise à célébrer l'extraordinaire beauté des civilisations passées.
Type d'intervention : Un travail avec le paysage existant sans le compromettre. Maitre d'œuvre : Jean nouvel : un Star Architecte français.
Surface : près de 100000 m2
Année de construction : première annonce en août 2019 et prévu pour l’année 2024
Programme : Sharaan comptera 40 chambres, trois villas et 14 pavillons.
Al ‘Ulaa
Figure 150:Situation du Sharaan Resort . Source : Google maps modifié par l’Auteur.
Figure 151: Vue d'ensemble du Sharaan Resort . Source : Atelier Jean Nouvel.
IV.3.2.L’Origine :
Al Ula est plus connu et réputé pour Madâin Sâlih précisément par Hégra, étant le premier site classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO en Arabie saoudite. La cité antique au sud du Royaume nabatéen couvre 52 hectares et se compose de plus de 100 tombeaux parfaitement préservés sculptées dans la pierre.
IV.3.3.L’intervention :
Taillées à même la pierre, l’architecte compte suivre le relief du rocher afin d’abriter des nouvelles fonctions sans défigurer le paysage naturel millénaire.
Figure 152:Site archéologique de Hégra. Source : UNESCO World Héritage Centre.
102
Les ouvertures à creuser
Figure 153: L'intervention sur la façade du Sharaan Resort. Source : Metalocus
Les concepts de l’intervention :
- Reconnecter avec l’air et la terre :
L’architecte s’inspire du travail du vent et des traces gravées par le passage du temps sur la masse rocheuse pour créer des moucharabiehs La relation avec l’extérieur est assurée par ses tamis de lumière qui permettent de profiter des panoramas pittoresques renommés du site.
Figure 154: Vues des moucharabiehs des chambres . Source : Metalocus modifié par l'Auteur.
- L’ouverture sur l’extérieur est assurée aussi par une sphère injectée dans la pierre d’après laquelle, les perspectives s’ouvrent sur les halls et les chambres.
=> La sphère joue le rôle d’un immense patio central qui assure la ventilation naturelle et présente un lieu de rencontre et de détente pour les visiteurs .
103
Figure 155: Le patio central du Sharaan Resort .Source : Auteur inspiré par l’interview avec Jean nouvel.
Une circulation axiale :
La circulation est prévue être par le biais d’un ascenseur panoramique qui traverse un trajet de 80 m de profondeur. La gaine d’ascenseur va jouer le rôle d’un puit de lumière qui met en valeur les inscriptions aux murs d’inspiration nabatéenne.
104
La circulation principale. La circulation secondaire. Puit
de lumière
Figure 157: Ambiance fournie par la gaine d'ascenseur.
Source : Atelier Jean nouvel modifié par l'Auteur.
Figure 156: Coupe montrant les types de circulations du Sharaan Resort. Source : Metalocus modifié par l'Auteur.
Les ambiances quadripartites :
105
Figure 158: Ambiances du Sharaan Resort . Source : Metalocus
Synthèse :
pour
106
Les concepts retenus
l’intervention : Inspiration des traces de la terre L’ouverture sur le paysage La Dureté
Figure 159: Synthèse Sharaan Resort .Source : Auteur
Synthèse de Projets de référence :
Projets Architecte Le contexte Les concepts de l’architecte
1/ Ksar Ouled Debbab En 2004
Béchir Mrabet : Architecte tunisien .
• Ksar Ouled Debbab dans le gouvernorat de Tataouine.
Comporte : un musée, un café, un restaurant, un centre d'artisanat et un hôtel.
La réaffectation fonctionnelle.
• La restauration
• L’intégration dans le contexte immédiat
• Implication des savoir faire locaux
2/Ca'n Terra House Année: 2020
Ensamble Studio une équipe inter fonctionnelle fondée en 2000 et dirigée par les architectes Antón García Abril et Débora Mesa.
3/Sharaan resort, AlUla Prévu pour 2024
Jean Nouvel : un Star architecte
• Dépôt de munitions pendant la guerre civile espagnole et abandonné plus tard, pour être redécouvert des décennies plus tard et devenir habiter.
• Inspiration des merveilles nabatéennes voisines d’Hégra.
• La préservation de la beauté naturelle des lieux.
• Habiter la pierre.
• Mise en valeur par la lumière
• L’intégration optimale dans le relief.
• Sculpter à l'intérieur du paysage.
• Reconnecter avec la terre.
• la modernisation des savoir vivre anciens.
107
Points retenus
Une intégration optimale dans le site
✓ ✓ ✓ Raviver la mémoire du lieu ✓ ✓ Allier habitation et terre
✓ ✓ ✓ Assurer une mixité sociale ✓ ✓ ✓ Manipuler la pierre Dans ces différents échelles .
✓ ✓ ✓
108
C’’an Terra Ksar Ouled Debbab Sharaan Resort
V. Chapitre 05: Emergence de l’intervention : Ksar Ouled Mehdi ,vers un renouveau polyvalent : INTRODUCTION INTRODUCTION
V.1 Récapitulatif de l’enquête :
Pour mieux étudier les pratiques et le comportement des citoyens de la zone d’étude. On a eu recours à une enquête sociale au niveau de la ville de Médenine et la délégation de Béni Khédache plus précisément.
Cette enquête a été menée sur un échantillon aléatoire de citoyens afin de construire une stratégie participative qui intègre le citadin dans la conception de son espace vécu. Les réponses des habitants nous facilitent la définition d’un programme fonctionnel convenable aux besoins .
On a reçu 120 réponses, voici la répartition des âges et le taux de satisfaction des usages de l’espace.
DES ÂGES
TAUX DE SATISFACTION DE L'ÉTAT ACTUEL DE LA ZONE
Figure 160:Distribution des âges . Source: Auteur.
Figure 161: Taux de satisfaction de l'état actuel de la zone d'étude. Source : Auteur.
De plus, lors d’une enquête semi directive ,encadré par un sociologue ,on a pu dégager 4 exemplaires des réponses pour ces 3 grandes questions :
a Que pensez vous de la délégation de béni Khédache ?
b Que pensez vous des ksours ?
c Comment les voyez vous dans l’avenir ?
Figure 162: Les résultats de l'enquête semi directive . Source : Auteur.
110
6% 76% 13% 5%
55+ 14 6 16 22 20 22 6 9 4 0 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
DISTRIBUTION
...<18 ans 18-35 ans 35-55 ans
V.2 Plan d’action :
V.1.2.1 L’échelle globale :
A la suite des analyses effectuées sur le site, nous avons recensé plusieurs problèmes. Une des défaillances est au niveau de l’urbain.
Figure 163: Plan d'action à l'échelle globale . Source : Auteur.
111
112
V.1.2.2 L’échelle locale :
Figure 164:Plan d'action à l'échelle locale . Source : Auteur.
113
114 Figure 165:
. Source : Auteur.
Plan d'action à l'échelle locale
V.3 Les opérations d’intervention:
Nécessité d’intervention :
La plupart des anciens bâtiments à caractère patrimonial et dont la valeur architecturale est remarquable sont en voie de dégradation et la crainte de leur disparition grimpe avec le temps. Ceci peut être dû aux circonstances climatiques, à l'abandon et au manque d'entretien. Il est donc urgent d'intervenir sur ces sites pour assurer leur préservation etsurvie,etleurmise en valeur en tant qu’héritage. Pour une intervention appropriée, une stratégie d'intervention bien élaborée doit être établie. À cette fin, nous présentons ci dessous les diverses techniques d'intervention
La restauration :
Figure 166: Les opérations d'intervention sur le patrimoine. Source : Auteur
La restauration consiste en la prise de mesures et d’actions pour assurer la préservation d'une œuvre d’architecturale et d’éviter sa démolition en trouvant des solutions à des problèmes qui menacent sa survie, compte tenu de sa valeur historique.
La restauration selon Violet Le Duc :
Violet le Duc qui prône la restauration stylistique considérait que la restauration consiste à la réinterprétation d’un bâtiment, ce n’est pas un simple mimétisme mais c’est plutôt son rétablissement dans un état bien précis au complet.
Exemple de projet qui a été restauré :
Restauration de l’église de la Cebala et sa reconversion en une maison de culture au sein de l’église.
La maison de culture de Mornag est un exemple de valeur à la fois historique et esthétique, et ce, parce qu’il a tenté de souffler un air de renouveau à une église désacralisée et lui donner une fonction utile à la société.
Figure 167: photos avant/après de l'Eglise de la Cebala . Source : : idéo magazine
115
Figure 168: Façade du projet après l'intervention. Source : idéo magazine modifié par l'Auteur.
La reconversion : C’est le processus d’adaptation de l’espace à de nouveaux besoins ; toute intervention visant unancienbâtimentayantperdusafonctioninitialepourlerendreutileetl’adapterauxnouveaux besoins de la société et ainsi lui essouffler une nouvelle vie. C’est une juxtaposition entre le nouveau et l’ancien en distinguant les différentes parties et les différentes périodes historiques.
Exemple de projet de reconversion : Mine Pas De Calais-France
Le projet consiste en la reconversion de la plus ancienne cité des électriciens en France, en un complexe culturel, abritant diverses fonctions comme l’exposition, la résidence d’artistes ou le centre d’interprétation.
L’intervention est en harmonie avec le langage architectural de l’ancien édifice, par le recourt à un même style architectural et des matériaux légers qui permettent de distinguer l’ancien au nouveau.
Figure 169 :Mine Pas De Calais France. Source : ArchDaily
Figure 170: Synthèse. Source : Auteur
116
La greffe architecturale :
C’est un concept qui consiste à injecter une nouvelle entité, permanente ou temporaire, à un bâtiment existant, permettant de lui redonner vie, tout en intégrant une certaine innovation architecturale. Cette nouvelle implantation dans une entité existante exige une réflexion à plusieurs niveaux :
Le niveau urbanistique, architectural et aussi fonctionnel.
Le défi essentiel c’est d’avoir une bonne compréhension de l'existant, l'étudier minutieusement, afin que l'entité greffée soit en harmonie avec l'édifice existant tout en valorisant ses potentialités.
Le travail de l'architecte Cédric Price autour des typologies de greffes architecturales ou transformations architecturales constitue une simplification du concept car elle est basée sur le type de lien entre l'existant et le nouveau.
Ils'agitde6 stratégiesd'interventiondéfiniespardescroquis simples et efficaces : La réduction, l’addition, l’insertion, la connexion, la démolition et l’expansion.
Figure 171: Les 6 stratégies d'intervention . Source : Cédric Price
Exemple de projet : La distillerie Bombay Sapphire au royaume uni : Anciennement une papeterie à eau, le projet est signé par l’architecte anglais Thomas Heatherwick, qui a réalisé un espace singulier tout en conservant le style industriel du 18ème siècle. C’est une distillerie de fabrication de Gin, qui vite devenue ouverte au public. L’intégration est assurée par une expansion qui vise à agrandir l’espace par l’ajout des parties annexes. Ces extensions fournissent un bioclimat favorable selon les besoins.
117
Démolition Expansion Insertion Connection Addition Réduction
La greffe
Figure 172:La Greffe sur la distillerie Bombay Sapphire . Source : ArchDaily modifié par l'auteur.
L’architecture réversible :
Il s’agit d’une solution d’anticipation consistant à concevoir un projet neuf pour qu’il puisse indifféremment accueillir des logements ou des bureaux, au moyen de modifications minimes.
=>Concevoir des bâtiments qui puissent changer d’usage avec le temps face à la pénurie de logements et aux défis environnementaux du secteur du bâtiment, la réversibilité pourrait changer la donne.
La réversibilité, qu’elle soit partielle ou totale, contre l’obsolescence urbaine.
Exemple de projet : les tours
Black Swans, à Strasbourg :
Les Black Swans, "cygnes noirs" strasbourgeoises illustrent un renouvellement du tissu urbain
La pertinence de ce projet tient à : L’unité de son esthétique qui ne distingue aucunement la partie tertiaire et hôtelière grâce à une trame commune qui permet la réversibilité des surfaces.
Figure 173: les tours Black Swans, à Strasbourg.
Source : chroniques architecture.
Il s'agissait de penser un programme dont la destination n'était pas figée au moment de la consultation. En d'autres termes, dissocier l'acte de construire de celui d'en préciser le contenu pour retarder autant que nécessaire l'affectation des surfaces construites.
La réversibilité est un modèle possible pour que les investissements privés sortent d'un mode de production auquel l'état actuel les oblige et qui met sur le marché des produits de plus en plus pauvres.
Figure 174: Le programme fonctionnel réversible des Black Swans.
Source : Le moniteur.
118
V.4 Genèse du projet :
La démarche conceptuelle :
Suite à l’approche participative et l’analyse de divers projets ayant un contexte similaire à celui du nôtre cas d’étude , on a pu dégagé quelques concepts afin de mettre en valeur notre projet :
Figure 175: Genèse du projet . Source : Auteur.
Figure 176: Le parti architectural du projet d'intervention .Source : Auteur
119
Giter le passé :
Selon LAROUSSE :
Gîte nom masculin (de gésir)
C’est un Lieu où l'on trouve à se loger, où l'on couche habituellement ou temporairement d’une façon éphémère.
Mon intervention consiste à fournir un espace tampon pour accueillir toute personne curieuse de la zone de Jeffara et son contexte assez distinctif.
D’après l’enquête faite auprès des citoyens on a remarqué que la majorité des enquêtées ont montré leur intérêt quant à la découverte de la zone. On trouve ci-après leur répartition socioprofessionnelle:
Etes vous intéressé à explorer la plaine de Jeffara et la chaîne de montagnes Dhahar ? oui non
les personnes intéressées par cette activité 89%
Les étudiants Les familles les chercheurs Les retraités
Figure 177: Niveau d'intérêt à la découverte de la zone .Source : Auteur
L’impact sur la population locale :
11%
Le projet d’intervention présente un noyau attrayant qui va impliquer les occupants de la zone afin de promouvoir leur richesse culturelle en voie de disparition. La modernisation des savoir vivre ancestrales produira une synergie entre le passé et le présent au sein d’un contexte assez favorable.
C’est par la connexion du site avec les circuits de tourisme alternatif (les randonnées et les parcours à vélo …) Qu’on peut raviver la mémoire du ksar Ouled Mehdi.
120
20 30 40 50
0 10
60 70 80 90
Les intentions :
La hiérarchisation fonctionnelle :
Figure 178: La hiérarchisation fonctionnelle du projet . Source : Auteur.
121
Les ambiances :
Figure 179: Les intentions des ambiances. Source: Auteur.
L’esquisse du programme :
Le programme fonctionnel : Selon l’enquête faite auprès des citoyens on a remarqué que la question: Quelle est l’activité qu’on peut l’intégrer ? a donné les résultats suivantes :
Figure 180: Organigramme fonctionnel du projet . Source : Auteur.
123
36,7% Centre artisanal 31,7% Camping 68,3% Espace d’évènements
Le projet d’intervention :
Réponse sur l’échelle urbaine
Figure 181: Plan masse du projet d'intervention . Source : Auteur.
124
L’intervention sur les constructions avoisinantes :
- L’huilerie : réhabilitation et restauration de la fonction initiale.
- La mosquée : transformation en une salle polyvalente.
- Le Balad (les grottes) : la réhabilitation et la transformation des grottes en un espace viable et vivable.
125
Figure 182: L'intervention sur les grottes . Source : Auteur
Figure 183: Axonométrie de l'intervention sur une grotte . Source : Auteur
126
Figure 184: Les ambiances à l'intérieur d'une grotte . Source : Auteur
Réponse sur l’échelle locale :
Figure 185: Plan projet d'intervention sur le Ksar Ouled Mehdi . Source : Auteur.
127
Les éléments graphiques :
128
Figure 186: Les éléments graphiques du projet d'intervention .Source : Auteur
Les ambiances :
Figure 188: Vue aérienne du Ksar Ouled Mehdi . Source : Auteur
Figure 187: Vue d’ensemble du projet Ksar Ouled Mehdi. Source : Auteur.
130 Visualisation 3D
131
Entrée du Ksar Ouled Mehdi Placette évènementielle intérieure
Figure 189:Les ambiances intérieures du projet d'intervention . Source : Auteur.
Exposition temporaire extérieure
132
Extension du restaurant
Figure 190: Les ambiances extérieures du projet d'intervention . Source : Auteur.
Conclusion Générale :
Les Ksours du Sud Est tunisien représentent une entité patrimoniale et architecturale de valeur identitaire ancestrale. Cependant, aujourd'hui, ils sont majoritairement en piètre état de conservation menaçant ruine dans la plupart du temps.
Ainsi, ce mémoire de fin d'étude a visé comme objectifs de revitaliser, protéger et donner un nouveau souffle à l'un de ces espaces emblématiques. Il s'agit, d'une part à faire surgir une opération de résurrection de cet héritage ancestral par l'injection d'une gamme d'activités le mettant en valeur et d'autre part, tout dans le cadre d'une approche participative, de questionner la communauté des lieux sur leurs besoins et attentes afin de recadrer l'intervention dans le cadre du développement durable local
Notre proposition finale s'est focalisé sur le concept de giter le passé par l’intermédiaire d'un gîte rural; une échappatoire qui coupe court avec la densité et le rythme urbains. Avec l'insertion de ce monument dans un circuit du tourisme alternatif à travers un ensemble d'activités comme le trekking, le camping, les parcours à vélo... qui semblent permettre de mieux contempler et apprécier le paysage pittoresque de la plaine de Jeffara et la chaine montagnarde de Dhahar.
133
Références bibliographiques :
Ouvrages :
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Herbert Popp ; Abdelfattah Kassah (2010), les ksour du sud tunisien : Atlas illustré d'un patrimoine culturel.
Le monde du ksours du sud Tunisien Texte imprimé Abdesmad Zaied
Entre Désertification et Développement La Jeffara tunisienne, IRD, 2006
Marinel Laarena Paola Raffa, « Ksour della Regione di Tataouine », Edition Kappa,2017.
Mémoires et thèses :
Yahyaoui Nizar (2003), Ksour(les) : une vision d’avenir. ENAU
Mokhtar Mars (2004), A la découverte du monde ksourien : un gite d’étape à Ghomrassen. ENAU
Mefteh Ezzedine (2016), Revalorisation du patrimoine ksourien. ENAU
Ellouze Nesrine (2019), Design social et design d’évènement dans le sud est tunisien : l’hétérotopie de l’espace ksourien. Une recherche projet.
Lachiheb Amal (2019), Vers une nouvelle vie aux ksours de « Om ettameur ». Réactiver le système ksourien.
Sanaa Moussalim (2007) Contribution à l’évaluation des projets de développement rural local : le projet « Jessour et Ksour de Béni Khédache ».
Abderrahmane Abdelkebir, « Les mutations socio spatiales, culturelles et aspects anthropologiques en milieu aride : cas de la Jeffara tuniso libyenne 1837 19s », Thèse de Doctorat, 2003.
Articles :
Laroussi Kamel, « le gasr : vestige des temps nomades » in Revue des régions arides, 2008.
LES SITES WEB:
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https://boowiki.info/art/architecture berbere/ghorfa.html
http://kapitalis.com/tunisie/2019/07/13/la metamorphose de medenine quand lart remplace les dechets/
https://www.facebook.com/media/set/?vanity=4100Mednine&set=a.27704511242043 2
https://www.leaders.com.tn/article/28871 ksar ouled debab
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ksar_Ouled_Debbab
http://ksarouleddebbab.tn/gallery 3 columns with caption/
https://www.leaders.com.tn/article/28871 ksar ouled debab
https://www.facebook.com/Maisons dhôtes Tunisie 100474568722641/
134
https://www.jetsetmagazine.net/FR.1.magazine.life_style.decouvrez_lrhotel_ksar_oule d_dabbeb_ _un_joyau_architectural_a_tatouine.1037
https://www.prnewswire.com/news releases/le dernier concept de jean nouvel devoile une nouvelle ere architecturale un complexe touristique chef d oeuvre unique au monde cache dans la cite sculptee a meme la roche d al ula au nord ouest-de-l-arabie-saoudite-863218697.html
https://worldarchitecture.org/article links/egmez/ensamble studio carves out former military sandstone quarry to design ca n terra house in menorca.html
Yellowtrace : https://www.yellowtrace.com.au
ArchDaily : https://www.archdaily.com
Metalocus : https://www.metalocus.es
Designboom : https://www.designboom.com
Videos:
Chenini : https://m.tube2.me/view/GFMe6evJE2w.htm
les ruches de Ouerghemma : https://www.youtube.com/watch?v=lgiZdmccdfM
Jean Nouvel reveals cave resort in Saudi Arabia's AlUla desert https://www.youtube.com/watch?v=k31nneJFKYI&t=7s
Dictionnaire et encyclopédies : Dictionnaire l’internaute
Le Petit Larousse
Citation
Arapi, F. (s.d.). Adieu.
BETTAIEB. (2010). Dans Tunisia seen by the sk (p. 179). Tunisia: Alif.
135
Table des figures :
Figure 1: Coupe schématique de la géomorphologie du sud tunisien, Source : Auteur. 11
Figure 2: La genèse de la plaine de Jeffara . Source : Auteur 12
Figure 3: Carte montrant la situation géographique de la zone d’étude. Source : Auteur 13
Figure 4: Carte sommaire du Djebel Demmer et Nefoussa. Source : Despois 1935, p. 2. 13
Figure 5: Le mont Demmer. Source : Auteur 13
Figure 6 : La Plaine de la Jeffara. Source : Auteur 14
Figure 7: Le Dhahar. Source : Auteur 14
Figure 8 : La falaise du Djorf à Djerba . Source : Auteur 14
Figure 9: Schéma représentatif des ressources hydrauliques de la zone. Source : Auteur 15
Figure 10: réseau hydrographique. Source: Christine Chauviat, IRD, Tunis 2006, modifiée par l'auteur 16
Figure 11: La Flore de la Jeffara. Source : Auteur 17
Figure 12: La faune de la Jeffara. Source : auteur 18
Figure 13 : Un cadre naturel riche et diversifié. Source : Auteur. 19
Figure 14: Nuage de mots sur l'acculturation. (Auteur)...........................................................20
Figure 15: Carte de réseau des routes passant par Ifriqiya. Source : McCormick et al. 2013 Modifié par l’Auteur. ...............................................................................................................21
Figure 17: Les communautés traversant le sud tunisien . Source : Auteur..............................22
Figure 16: Les populations actuelle de la zone d'étude. Source : IRD Tunis ,2003 ................22
Figure 18: Les coutumes du Sud Est tunisien. Source : Photos d'archive / Auteur. ................23
Figure 19: la polyvalence de la région du Sud Est tunisien. Source : Auteur..........................24
Figure 20: Schéma des principes SEA Les paramètres déterminants l’architecture. Source : Ali Djerbi réinterprété par l'Auteur..........................................................................................26
Figure 21:Le paysage mixte . Source : Auteur.........................................................................27
Figure 22: Illustration Oasis. Source : Auteur..........................................................................28
Figure 23: Illustration Sahara. Source : Auteur........................................................................28
Figure 24: Illustration montagne et Canyons. Source : Auteur................................................28
Figure 25:Illustration Kalâa Douiret . Source : Auteur............................................................29
Figure 26:Plan schématique. Source : Auteur..........................................................................29
Figure 27: élévation schématique. Source : Auteur .................................................................29
Figure 28:Plan schématique. Source : Auteur..........................................................................30
Figure 29: Elévation schématique. Source : Auteur.................................................................30
Figure 30:Illustration Kalâa Guermassa. Source : Auteur. ..................................30
Figure 31:Noyau centrale de la ville de Médenine. Source : Zaied. A 2006 Modifié par Auteur. 30
Figure 32: Genèse du ksar. Source : Auteur. 31
Figure 33:Carte du troglodytisme dans le sud Tunisien. Source : Revue du centre des arts et traditions populaires. 31
Figure 34: Troglodyte en profondeur. Source : Auteur. 32
Figure 35: Eléments graphique d’un habitat creusé. Source : André Louis. 32
Figure 36: Plan et coupe d’une maison perchée. Source : André Louis. 33
Figure 37: Relevé topographique du village de Chenini. Source : l’Institut National de Patrimoine (INP) 33
Figure 38:Croquis d'une maison perchée . Source : Auteur. 33
136
Figure 39: L’emplacement des Ksour de Sud Est Tunisien. Source : Zaied. A 2006. ............34
Figure 40: : Ksours de montagne. Source : Auteur..................................................................35
Figure 41:Vue aérienne sur le village de Chenini. Source : Vidéo : Chenini, Tataouine | Drone |.................................................................................................................................................35
Figure 42: Ksours de collines. Source : Auteur 35
Figure 43 : Ksar Ouled Debbab à Tataouine. Source : Auteur 35
Figure 44: Ksours de la plaine. Source : Auteur. 36
Figure 45: Ksar El Souk, Om Ettameur. Source: Auteur 36
Figure 46: Axonométrie du Ksar Ouled Oun. Source : Auteur inspiré par Gli Ksour. 37
Figure 47:Sguifa du Ksar Om Ettameur. Source: Auteur 38
Figure 48: :Les typologies de la Cour. Source: Auteur 38
Figure 49: Cour ksar Médenine . Source: photo d’archive modifié par l’Auteur. 38
Figure 50: Couloir ksar jlâta, Gettoufa. Source: Auteur 39
Figure 51: : l’élévation du l'escalier. Source: Auteur. 39
Figure 52: Escalier du Ksar Om Ettameur. Source: Auteur 39
Figure 53: La typologie des escaliers du ksar. Source : Auteur 40
Figure 54:Roukiba Du Ksar Jraa. Source : Auteur 40
Figure 55: Composantes de la ghorfa. Source: André Louis 41
Figure 56: Coupe perspective de la ghorfa. Source: Auteur 41
Figure 57: Ghorfa à ksar Ouazzen. Source: André Louis 41
Figure 58: Mur en pierre. Source: Auteur. 42
Figure 59: fours à chaux. Source: Auteur. ...............................................................................42
Figure 60: section de tronc de palmier. Source: Auteur...........................................................43
Figure 61:Usage du tronc d'olivier. Source: Auteur.................................................................43
Figure 62: Etapes de construction d'une ghorfa. Source : André louis. Tunisie du sud, ksars et villages de cretes.1975 .............................................................................................................44
Figure 63 : étapes de la construction de la ghorfa en 3D. Source : vidéo : les ruches de Ouerghemma 2015...................................................................................................................44
Figure 64: l'extension de la ghorfa. Source: Auteur.................................................................45
Figure 65:Coupe sur ksar Aouadid. Source: Controspazio 2003.............................................45
Figure 66:Mur en pierre du Ghorfa. Source : Auteur...............................................................46
Figure 67:Ksar Haddada. Source: Gli Ksour ...........................................................................46
Figure 68: trous d'aération. Source: auteur...............................................................................46
Figure 69: La Harai. Source: Auteur........................................................................................47
Figure 70: La Goussia. Source: Auteur....................................................................................47
Figure 71: La Khannaba. Source: Auteur.................................................................................47
Figure 72: Le Màalag et la Roukiba. Source: Auteur ..............................................................47
Figure 73: les plantes spécifiques à Béni Khédache. Source : Auteur.....................................48
Figure 74: Les outils agricoles . Source: Auteur. 48
Figure 75: Les forgerons de ksar de Médenine. Source : auteur 49
Figure 76: Les produits de vannerie. Source : Auteur 49
Figure 77: El mensej horizontal . Source : Auteur. 50
Figure 78: Illustration de Bit ch'ar . Source : Auteur. 50
Figure 79:Les Ghrara . Source : auteur. 50
Figure 80: Mensej vertical. Source : Auteur. 51
Figure 81 :Le Klim et le Margoum. Source : Auteur 51
137
Figure 82: Le Burnous. Source: Auteur...................................................................................52
Figure 83: Le Bakhnoug. Source : Auteur ...............................................................................52
Figure 84: Outils et produits de l'artisanat de cuir. Source : Auteur........................................53
Figure 85: Verrou en bois d'une Ghorfa . Source : Auteur. .....................................................53
Figure 86: motifs berbères. Source: André Louis 54
Figure 87:les inscriptions à l'intérieur du ksar. Source : Auteur. 54
Figure 88: Poésie et chant. Source: Auteur 55
Figure 89: Synthèse des ksours. Source : Auteur 56
Figure 90: La zone d'étude. Source : Auteur. 59
Figure 91: Panorama d' Ain el Anba . Source : Auteur. 59
Figure 92: Les altitudes des montagnes de la région du sud tunisien. Source: Mapbox modifiée par l'Auteur 61
Figure 93: La carte des vestiges archéologiques du Béni Khédache. Source : APKCPBK modifié par l'Auteur. 62
Figure 94: Situation du Ksar. Source: Mapbox modifié par l’Auteur 63
Figure 95 : Entrée du Ksar Ouled Mehdi . Source : Auteur. 63
Figure 96: L'accès au site d'intervention. Source : Auteur. 64
Figure 97: Le contexte immédiat du projet . Source: Auteur. 64
Figure 98: Les constructions avoisinantes du projet . Source : Google maps modifié par l'Auteur. 65
Figure 99: Façade de la mosquée . 65
Figure 100: Plan restitué de la mosquée . Source : Relevé et mise au propre par l'Auteur......65
Figure 101: Plan restitué de l'huilerie ......................................................................................66
Figure 102: L'entrée de l'huilerie .............................................................................................66
Figure 103:L'entrée d'une grotte au Balad . ............................................................................66
Figure 104: Plan restitué d'une grotte au Balad ......................................................................66
Figure 105: Plan RDC restitué du Ksar Ouled Mehdi . Source : Relevé et mise au propre par l’Auteur. ...................................................................................................................................67
Figure 106: Elévations existantes du Ksar Ouled Mehdi . Source : Auteur.............................68
Figure 107: Axonométrie montrant l'état actuel du Ksar Ouled Mehdi. Source : Auteur........69
Figure 108: Diagnostic pathologique du Ksar Ouled Mehdi. Source : Auteur........................70
Figure 109: Les potentialités du Ksar Ouled Mehdi .Source : Auteur.....................................71
Figure 110: Les limites du Ksar Ouled Mehdi .Source : Auteur..............................................72
Figure 111: Schéma de l'éco tourisme. Source : Auteur..........................................................74
Figure 112: Les aspects de l'éco tourisme. Source : Auteur....................................................75
Figure 113: Les spécificités de l'écotourisme. Source : Auteur...............................................76
Figure 114: Types de tourisme écologique .Source : Auteur...................................................76
Figure 115: Le Gharbouz (Cheriha) .Source : Auteur..............................................................78
Figure 116: Photo du groupe Randonnée Béni Khédache. Source: Radio Béni Khédache. 78
Figure 117: Zammour Trekking. Source: Site web Tekiano.com 78
Figure 118: La réponse adéquate à l'état actuel du ksar. Source : Auteur. 79
Figure 119:Situation du projet . Source : Google maps modifié par l’Auteur. 82
Figure 120: Vue d'ensemble du ksar Ouled Debbab . Source : Auteur. 82
Figure 121: Vue aérienne du Ksar Ouled Debbab . Source : Photo d'archive . 83
Figure 122: Réparation des interventions sur le Ksar . Source : Auteur. 83
Figure 123: Façade intérieure du Ksar. Source : Auteur. 83
138
Figure 124: Exemple des interventions effectuées sur un fragment du Ksar .Source : Plan du ksar modifié par l'auteur...........................................................................................................84
Figure 125 : Le programme fonctionnel du ksar Ouled Debbab. Source : Google earth modifié par l 'Auteur. ...............................................................................................................85
Figure 126: Les équipements du Ksar Ouled Debbab . Source : Auteur. 85
Figure 127: Fragment des ghorfas reconverties. Source : Plan du Ksar Ouled Debbab modifié par l’Auteur. 86
Figure 128:Les composantes d'une ghorfa reconvertie. Source : Auteur. 86
Figure 129: Accès et circulation du ksar Ouled Debbab. Source : Auteur. 87
Figure 130:Ambiance du Ksar Ouled Debbab . Source: Auteur. 88
Figure 131: Les problèmes du Ksar Ouled Debbab. Source : Auteur. 89
Figure 132: Synthèse Ksar Ouled Debbab. Source : Auteur 90
Figure 133:Situation du projet . Source : Google maps modifié par l’Auteur. 92
Figure 134 : Vue d'ensemble du site . Source : Ensamble studio 92
Figure 135: Talaiot de sa Clova des Xot. Source : Albireo 93
Figure 136:L'état initial du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur 93
Figure 137: Lavage à la pression . Source : Metalocus modifié par l'Auteur. 94
Figure 138:Coupe longitudinale. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur. 94
Figure 139: Les étapes du creusage d puit de lumière. Source : Metalocus modifié par l'Auteur. 94
Figure 140: Axonométrie de l'état initial du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur. ..................................................................................................................................................95
Figure 141: Programme fonctionnel du projet .Source: ArchDaily modifié par l'Auteur........95
Figure 142: Coupe montrant la hiérarchisation fonctionnelle du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur. ................................................................................................................96
Figure 143:Coupe façade du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur.......................96
Figure 144: Les aménagements intérieurs du projet . Source: ArchDaily modifié par l'Auteur. ..................................................................................................................................................96
Figure 145: Dispositif d’entrée du projet . Source : ArchDaily modifié par l'Auteur..............97
Figure 146: Planche de la circulation du projet. Source : ArchDaily modifié par l'Auteur....97
Figure 147:La hiérarchie des plans à l'intérieur du projet. Source : Designboom modifié par l'Auteur.....................................................................................................................................97
Figure 148: Ambiance du projet . Source: ArchDaily modifié par l'Auteur............................98
Figure 149: Synthèse C'an Terra House . Source : Auteur.......................................................99
Figure 150:Situation du Sharaan Resort . Source : Google maps modifié par l’Auteur........101
Figure 151: Vue d'ensemble du Sharaan Resort . Source : Atelier Jean Nouvel. ..................101
Figure 152:Site archéologique de Hégra. Source : UNESCO World Héritage Centre..........102
Figure 153: L'intervention sur la façade du Sharaan Resort. Source : Metalocus .................102
Figure 154: Vues des moucharabiehs des chambres . Source : Metalocus modifié par l'Auteur. 103
Figure 155: Le patio central du Sharaan Resort .Source : Auteur inspiré par l’interview avec Jean nouvel. 103
Figure 156: Coupe montrant les types de circulations du Sharaan Resort. Source : Metalocus modifié par l'Auteur. 104
Figure 157: Ambiance fournie par la gaine d'ascenseur. Source : Atelier Jean nouvel modifié par l'Auteur. 104
139
Figure 158: Ambiances du Sharaan Resort . Source : Metalocus..........................................105
Figure 159: Synthèse Sharaan Resort .Source : Auteur.........................................................106
Figure 160:Distribution des âges . Source: Auteur................................................................110
Figure 161: Taux de satisfaction de l'état actuel de la zone d'étude. Source : Auteur. ..........110
Figure 162: Les résultats de l'enquête semi directive . Source : Auteur. 110
Figure 163: Plan d'action à l'échelle globale . Source : Auteur. 111
Figure 164:Plan d'action à l'échelle locale . Source : Auteur. 113
Figure 165: Plan d'action à l'échelle locale . Source : Auteur. 114
Figure 166: Les opérations d'intervention sur le patrimoine. Source : Auteur 115
Figure 167: photos avant/après de l'Eglise de la Cebala . Source : : idéo magazine 115
Figure 168: Façade du projet après l'intervention. Source : idéo magazine modifié par l'Auteur. 116
Figure 169 :Mine Pas De Calais France. Source : ArchDaily 116
Figure 170: Synthèse. Source : Auteur 116
Figure 171: Les 6 stratégies d'intervention . Source : Cédric Price 117
Figure 172:La Greffe sur la distillerie Bombay Sapphire . Source : ArchDaily modifié par l'auteur. 117
Figure 173: les tours Black Swans, à Strasbourg. Source : chroniques architecture. 118
Figure 174: Le programme fonctionnel réversible des Black Swans. Source : Le moniteur. 118
Figure 175: Genèse du projet . Source : Auteur. 119
Figure 176: Le parti architectural du projet d'intervention .Source : Auteur 119
Figure 177: Niveau d'intérêt à la découverte de la zone .Source : Auteur.............................120
Figure 178: La hiérarchisation fonctionnelle du projet . Source : Auteur..............................121
Figure 179: Les intentions des ambiances. Source: Auteur...................................................122
Figure 180: Organigramme fonctionnel du projet . Source : Auteur.....................................123
Figure 181: Plan masse du projet d'intervention . Source : Auteur........................................124
Figure 182: L'intervention sur les grottes . Source : Auteur ..................................................125
Figure 183: Axonométrie de l'intervention sur une grotte . Source : Auteur.........................125
Figure 184: Les ambiances à l'intérieur d'une grotte . Source : Auteur .................................126
Figure 185: Plan projet d'intervention sur le Ksar Ouled Mehdi . Source : Auteur...............127
Figure 186: Les éléments graphiques du projet d'intervention .Source : Auteur...................128
Figure 187: Vue d’ensemble du projet Ksar Ouled Mehdi. Source : Auteur.........................129
Figure 188: Vue aérienne du Ksar Ouled Mehdi . Source : Auteur.......................................129
Figure 189:Les ambiances intérieures du projet d'intervention . Source : Auteur.................131
Figure 190: Les ambiances extérieures du projet d'intervention . Source : Auteur. ..............132
140
Annexes:
Enquête sociale : Profil du participant
A quelle catégorie d'âge appartenez vous?
Adolescents (moins 18 ans)
Jeunes (18 à 35 ans) Adulte (35 à 55 ans) Aînés (55 ans et plus)
Que représente pour vous la délégation de Béni Khédache ?
Un lieu de travail Un lieu de vie et d’étude Une destination touristique
Cherchez vous à participer au développement de la région ?
Toujours De temps en temps Ça ne m’intéresse pas
Combien de fois participez-vous à des randonnées et à des activités sportives ?
Je le fais toujours Quand j'en aurai l'occasion Ça ne m’intéresse pas
Expériences et avis par rapport à l'existant
Dans quelle mesure étiez-vous satisfait de l’état actuel de la zone ? * (1-10)
Très satisfait Peu satisfait Non satisfait
La délégation de Béni Khédache est renommée pour... ?
Son architecture : les Ksours et les mosquées
Ses Activités artisanales : vannerie et tissage
Ses produits alimentaires : figues séchées (Gharbouz) et huile d’olive
Autre :
Selon vous, qu’elle est la fonction des ksours ?
Un espace de stockage seulement
Un espace de rencontre et de commerce
Un espace polyvalent pluridisciplinaire
Autre :
Que Pensez vous du modèle constructif des ksours ?
Une réponse adéquate au conditions rigides de la zone
Une réponse inadéquate au conditions rigides de la zone
141
Que Pensez vous du tourisme alternatif ? (Le fait de voyager dans les vestiges naturels sans compromettre la sérénité des localités et de l’environnement.)
C’est très intéressant Ça vaut la peine d'essayer Ça ne m’intéresse pas
Attentes et vision future
Comment pouvons nous faire revivre les ksours ? *
La restauration
L’injection des nouvelles activités Laisser les tomber
Est-ce vous êtes pour une intervention sur les ksours ?
Oui Non
Si oui, est ce vous les visiteraient
Est ce que vous connaissez « ksar Ouled Mehdi » à ksar Jraa, Béni Khédache ?
Oui Non
Quel type de fonction peut on y injecter ?
Habitation : centre de camping
Centre artisanal Espace évènementiel Autre :
Quelles catégories des personnes, pensez vous, sont les plus intéressées par cette activité ? *
Les étudiants
Les familles
Les chercheurs
Les retraités Autre :
Pensez-vous que l’intégration de « ksar Ouled Mehdi » dans les circuits touristiques va redynamiser la zone ?
Oui, absolument Non, pas du tout
142
143
Les résultats de l’enquête :
7 91 16 6 ...<18
18-35
35-55
55+ 0 50 100
7% 18% 75%
22 55 43 toujours
0 10 20 30 40 50 60
Profil du participant
ans
ans
ans
Distribution des âges
Représentation de la délagation de Béni Khédache lieu de travail lieu de vie et d'étude destination touristique
de temps en temps ça ne m'intéresse pas
TAUX DE participation à des activités de développement de la région
La délégation de béni khédache est renommée pour
L'architecture : les Ksours et les mosquées Les activités artisanales : vennerie et tissage Les produits alimentaires : figues séchées et huile d'olive autre
Taux de satisfaction de l'état actuel de la zone
La fonction des ksours
Le modèle constructif des ksours
Une réponse adéquate au conditions rigides de la zone
Une réponse inadéquate au conditions rigides de la zone
144
14 6 16 22 20 22 6 9 4 0 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Expériences et avis par rapport à l'existant
55% 10% 32% 3%
18 3 79 Un espace de stockage seulement Un espace de rencontre et de commerce Un espace polyvalent pluridisciplinaire 0 20 40 60 80 100
:
80% 20%
Attentes et vision future
Connaissez vous « ksar ouled mehdi » à Ksar Jraa, Béni Khédache ?
Est-ce vous êtes pour une intervention sur les ksours ?
Comment pouvons nous faire revivre les ksours ? La restauration L’injection des nouvelles activités Ne pas intervenir
Quel type de fonction peut on y injecter?
145
79% 21%
37% 59% 4%
41% 59%
oui
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Centre
Oui non
non
Habitation : centre de camping
artisanal Espace évènementiel
Etes-vous intéressé à explorer la plaine de Jeffara et la chaîne de montagnes Dhahar ?
120
100
Combien de fois participez-vous à des randonnées et à des activités sportives?
Pensez-vous que l’intégration de « ksar ouled mehdi » dans les circuits touristiques va redynamiser la zone ?
Oui, absolument Non, pas du tout
80
60
40
20
102 12
0
6
Je le fais toujours Quand j'en aurai l'occasion Ça ne m’intéresse pas
Que pensez-vous du tourisme alternatif ?
C’est très intéressant Ça vaut la peine d'essayer Ça ne m’intéresse pas
Ça vaut la peine d'essayer
oui non 55
3 C’est très intéressant
42
Ça ne m’intéresse pas 0 10 20 30 40 50 60
146
89% 11%
99% 1%
Relevé personnel :
147
148
149
150
151
152
153
154
155
156
Table
des matières :
Dédicaces: ..............................................................................................................................3 Remerciements:......................................................................................................................4
Sommaire: ..............................................................................................................................5 Introduction:...........................................................................................................................7
Problématique: .......................................................................................................................8 Méthodologie: ........................................................................................................................9
I. Chapitre 1 : Le Sud Tunisien : Etat de l’art et du savoir :...........................................10
I.1. Introduction du sud tunisien :...................................................................................11
I.2. Le Sud Tunisien : un Héritage millénaire 12
I.2.1. Mise en contexte formelle : La genèse de la forme 12 I.2.2. Mise en contexte géographique 13 I.2.2.1. Une topographie représentative : 13 I.2.2.2. Les ressources naturelles : 15 I.2.2.2.1. Les ressources hydrauliques : 15 I.2.2.2.2. La faune et la flore : 17 I.2.3. Une stratification historique : 20
II. Chapitre 02 : A la redécouverte de l’héritage « Ksourien »..........................................25
II.1. Un héritage culturel matériel : 26 II.1.1. Héritage paysager 27 II.1.2. Héritage urbain et logique d’organisation 29 de l’espace ksourien : 29 II.1.3. Héritage architectural : Une ingéniosité sculpturale : 31 II.1.3.1. Les troglodytes verticaux : 32 II.1.3.2. Les villages perchés en pierres: 33 II.1.3.3. Les Ksours: 34 II.1.3.3.1. Typologie des ksours : une adaptation intuitive 35 II.1.3.3.2. Les composantes d’un ksar : 37 II.1.3.3.3. Matériaux de construction : le savoir faire 42 II.1.4. Héritage architectonique : 47
II.2. Un héritage culturel immatériel : 48
III. Chapitre 03: Ksar Ouled Mehdi : Un joyau valorisable en marge de deuil 57
III.1. Etude de cas : Beni Khédache, un joyau désertique :...............................................59 III.1.1. Milieu Physique :............................................................................................59
157
III.1.2. Ksar Ouled Mehdi: une forteresse en voie d’oubli :.......................................63
III.1.2.1 Situation de la zone d’étude :.........................................................................63
III.1.2.2 Le Bâtiment : Ksar Ouled Mehdi :.....................................................................63
III.1.2.3 Etat des lieux :....................................................................................................67 Etat actuel du Ksar ...........................................................................................................67
Les potentialités du site :..........................................................................................71
Les limites du site :...................................................................................................72
Conclusion : 72
III.1.3. Les politiques de l’état :..................................................................................73 III.1.3.1 Le tourisme alternatif :...................................................................................74 III.1.3.2 Exemples de projets du tourisme alternatif :..................................................77
Le projet ‘Ksour et Jessour’ de Béni Khédache : ..................................................77
Exemple de projets muni par l’association de sauvegarde des ksours de Béni Khédache : 78
Projets touristiques/Sportifs : 78
IV. Chapitre 04: Corpus référentiel : 80
IV.1.1. Présentation générale du projet : 82 IV.1.2. Origine : 83 IV.1.3. L’intervention : 83
Les concepts de l’intervention : 85
La hiérarchisation fonctionnelle : 85
Marquage d’Accès : 87
Les ambiances quadripartites : 88
Approche critique :.............................................................................................89 Synthèse : .................................................................................................................90 IV.2.1 Présentation générale du projet :........................................................................92 IV.2.2 Origine :......................................................................................................93 IV.2.3 L’intervention :...................................................................................................93
Programme fonctionnel de l’intervention :............................................................95
IV.3.1. Présentation générale du projet :......................................................................101 IV.3.2. L’Origine :....................................................................................................102 IV.3.3. L’intervention :.............................................................................................102
Les concepts de l’intervention : .......................................................................103 - Une circulation axiale : ....................................................................................104
158
Les ambiances quadripartites :.........................................................................105
Synthèse de Projets de référence : 107
V. Chapitre 05: Emergence de l’intervention : Ksar Ouled Mehdi ,vers un renouveau polyvalent : 109
V.1 Récapitulatif de l’enquête : 110
V.2 Plan d’action : 111
V.1.2.1 L’échelle globale :.....................................................................................111 V.1.2.2 L’échelle locale :...........................................................................................113 ....................................................................................................................................114
V.3 Les opérations d’intervention: .............................................................................115
V.4 Genèse du projet : ...............................................................................................119
La démarche conceptuelle : .................................................................................119
Les intentions :.....................................................................................................121
La hiérarchisation fonctionnelle : 121
Les ambiances : 122
L’esquisse du programme : 123
Le projet d’intervention : 124
Conclusion Générale :............................................................................................................133
Références bibliographiques :................................................................................................134
Ouvrages : ..............................................................................................................134 Mémoires et thèses : 134 Articles : 134 Dictionnaire et encyclopédies : 135
Table des figures : 136
Annexes : 141
Enquête sociale : 141 Relevé personnel : 147 Table des matières : 157
159
160