Mémoire d'Architecture - Architecture et Pouvoir : Nouveau Siège de la Présidence du Gouvernement by Firas Ben Younes

UNIVERSITÉ PRIVÉE TUNIS CARTHAGE

ÉCOLE SUPÉRIEURE PRIVÉE DES SCIENCES ET DE L’INGÉNIERIE DE CARTHAGE

Année universitaire 2017/2018

MÉMOIRE D’ARCHITECTURE Classe : 5ème A. Architecture

Élaboré par l’étudiant : Mohammed Firas Ben Younes Sous la conduite de : Mr. Taoufik Ben Hadid Madame Donia Madani Intitulé : Architecture et Pouvoir, Nouveau Siège de la Présidence du Gouvernement Session de soutenance : Juin 2018

Dédicaces Je dédie ce modeste travail à ceux qui ont contribué a forger l’homme que je suis, sans eux je n’aurai jamais réussie... Mère, père, frère, aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours eu pour vous Je dédie également ce travail... A tous les membres de ma famille, petits et grands A tous mes amis et tous ceux qui me sont chers A tous mes enseignants depuis l’école primaire jusqu’à mon cursus universitaire.

Mohammed Firas Ben Younes

Remerciements Je tiens a remercier vivement mes encadrants Monsieurs Taoufik Ben Hadid, Enseignant à l’université Tunis Carthage et architecte en chef du Bureau TASMIM et Madame Donia Madani pour leurs précieux conseils et leurs aides durant toute la période du travail. Je remercie aussi Mr.Ahmed Fehri, Responsable au sein de la présidence du gouvernement, pour ses bonnes explications qui m’ont éclairé le chemin et sa collaboration dans l’accomplissement de ce modeste travail. Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à ma mémoire en acceptant d’examiner ce travail de l’enrichir par leurs propositions. Toute ma gratitude envers le staff de l’université Tunis Carthage pour leur hospitalité.

Sommaire I) Introduction II) Problématique III) Méthodologie IV) Partie 1: A) Chapitre 1 : Architecture et pouvoir 1. Introduction 2. Concepts clés, étymologie et définitions 2.1. Etat 2.2. Système politique 2.3. Pouvoir 3. Architecture et pouvoir, un aperçu historique 3.1. Mode de vie, abstraction et culture 3.2 Édifices et schéma de pouvoir 4. Étude diachronique 4.1. Les pyramides de Gizeh 4.2. Les temples grecs 4.3. Le Colisée de Rome 4.4. La cité interdites 4.5. Palais Topkap 4.6. Le château de Versailles 4.7. Les temps modernes 4.8. Synthèse 5. Régime politique et architecture 5.1. Introduction 5.2. Architecture stalinienne 5.3. Architecture fasciste 6. Changement politique et architecture 6.1. Introduction 6.2. Le palais du Reichstag 7. Synthèse 8. Architecture et pouvoir : le contexte Tunisien 8.1. Historique des sièges de pouvoir 8.2. Première république 8.3. La dualité Publique/Politique 8.4. Tunisie Post-révolution B) Chapitre 2 : Projets de références 1. Introduction : 2. National Congress, Brasilia 2.1. Introduction 2.1.1. Présentation du projet 2.1.2. Aperçu historique 2.1.3. Justification du choix 2.2. Analyse 2.2.1 Environnement, implantation et paysage 2.2.2 Le plan de Lucio Costa 2.2.3. Analyse Fonctionnelle 2.3. Formes, symbolique et pouvoir

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Ministère de la défense , Paris 3.1. Introduction 3.1.1. Présentation du projet 3.1.2. Justification du choix 3.2. Analyse 3.2.1. Zone d’intervention 3.2.2. Parcelle Valin 3.2.3 Performance énergétique 3.3. Symbolique et pouvoir Ministère des affaires étrangère à Riyad, Arabie Saoudite 4.1. Introduction 4.1.1. Présentation du projet 4.1.2. Justification du choix 4.2. Analyse 4.2.1. Situation 4.2.2. Programme et organigramme 4.2.3. Organigramme fonctionnel 4.3. La réponse de Larsen 4.4. Formes, symbolique et pouvoir

Partie 2 A) Chapitre 3 : Etats des lieux : 1. Introduction 2. La Kasbah : le siège de pouvoir actuel 3. Palais Dar el Bey 3.1. Présentation du bâtiment 3.2. Fonction 3.3. Plan et volumétrie 3.4. Situation 3.5. Implantation et accessibilité 4. Sécrétariat de l’état 4.1. Présentation 4.2. Fonction 5. Beb Laasal 5.1. Présentation 5.2. Fonction 5.3. Situation 6. Bâtiment Av. de la Liberté 6.1. Présentation 6.2. Fonction 6.3. Situation 7. Immeuble Centre urbain nord 7.1. Présentation 7.2. Fonction 7.3. Situation 8. Bâtiment le lac 8.1. Présentation 9. Structure et fonctionnement 10. Implantations des bâtiments et déplacements des fonctionnaires

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56 Ressources et optimisation 56 11.1. Dar el Bey, patrimoine condamné 56 11.2. Contraintes économiques 56 11.3. Ecologie et vision durable 57 12. Synthèse 58 B) Chapitre 4 : Choix et analyse du site : 59 1. Introduction 59 2. Choix du site 59 2.1. Critères du choix 59 2.1.1. Région 60 2.1.2. Symbolique du lieu 60 2.1.3. Accessibilité 60 2.1.4. Sécurité 60 2.1.5. Environnement immédiat 60 2.2. La Kasbah, siège historique et actuel du pouvoir 61 2.3. La colline de la Kasbah 61 2.4. Tunis, capital de l’Ifriqiya 61 2..5. Carthage, entre antique et siège de la république 62 2.6. Lieux de pouvoir et axe historique 63 2.6.1 Axialité et centralité 63 2.6.2. Activités et fonctions 64 2.6.3. Attractivité politique 67 2.6.4. Avenue Habib Bourguiba et caractère politique 68 2.6.5. Avenue Habib Bourguiba, depuis l’horloge jusqu’aux fleuristes. 69 2.7. Projet d’aménagement du Lac 3 69 2.7.1 Présentation du projet 72 2.8. Choix du secteur A 72 2.8.1. Compatibilité avec les critères de choix 73 2.8.2. Terrain 74 2.8.3. Passage aérien, navigabilité et limites en hauteur 75 2.8.4. Variation de la hauteur 75 2.8.5. Accessibilité 76 2.8.6. Connexions internes projetées 76 2.8.7. Limites et développement 77 C) Chapitre 5 : Le projet : 78 1. Introduction 78 1.1. Fonctionnalité 78 1.2. Expression du pouvoir dans le contexte Tunisien 78 1.3. Enjeux actuels environnementaux 79 2. Organigramme 84 3. Accessibilité et mobilité 86 4. Programme 88 5. Genèse du projet : 88 5.1. Paramètres et axes de réflexions 88 5.1.1. Interventions sur l’environnement immédiat et relation avec le site 5.1.2. Matérialisation de la relation «politique/publique» selon le nouveau 88 contexte socio-politique 88 5.1.3. Prestation de pouvoir selon la vision de l’état Tunisien. 11.

5.2. Premières intentions 5.2.1. Axialité et terminaisons 5.2.2. Place publique et place privée (cour d’honneur) 5.3. Premières esquisses 5.4. Premier développement 5.5. Deuxième développement 5.5.1. Schéma isométrique 5.5.2. Plan masse 5.6. Troisième développement 5.6.1 Schéma isométrique Le projet 6.1. Les trois bandes 6.2. La tour 6.3. Bâtiment 1 6.4. Bâtiment 2 et 3 6.5. Déformation de la tour 6.6. Toiture et liaison 6.7. Plan masse 6.8. Coupe 6.9. Paroi Conclusion

VI) Conclusion générale VII) Listes des figures VIII) Sources des figures IX) Sitographie X) Bibliographie

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Introduction Comme tous les jeunes Tunisiens et après les événements politiques que la Tunisie a vécu, diverses questions portantes sur la politique de l’état et sur l’état même, ont été posées. Etant un disciple du premier art, la question autour de l’architecture et son implication politique se pose également. C’est surtout le « senti » lors d’une visite à la mairie, au tribunal ou même à la poste de police que cette question me vient à l’esprit ; Pourquoi cette architecture ? pourquoi ces formes ? Depuis l’antiquité, la question de l’architecture et du pouvoir s’est posée, malgré le fait que l’architecture fût exclusivement religieuse, la corrélation entre religion, pouvoir et architecture peut être identifiée. Ce n’est pas par hasard que des courants architecturaux se sont liés à des régimes politiques, l’exemple de l’architecture « autoritaire ». quel rapport à l’architecture avec le pouvoir ? qu’est ce qu’il fait que l’architecture du pouvoir change d’un pays à un autre ou d’une civilisation à une autre?

Problématique De la monarchie à la deuxième république, la Tunisie a vécu plusieurs changements politiques. A chaque régime politique qui s’installe, un nouveau système de gouvernance. Depuis le règne de Lamine Bey, dernier représentant de la dynastie Husseinite, Dar El Bey n’a cessé d’abriter le siège des chefs de gouvernements malgré le changement du régime. Bien que le bey Hammouda Bacha le Mouradite possédait un palais à la rue sidi ben Arous, il édifiait à la capitale de la régence un palais neuf destiné principalement aux réceptions et aux cérémonie officielles, dans la partie haute de la cité. Dar le Bey se place en tête du centre religieux (mosquée Zitouna) des quartiers résidentiels aristocratiques et du centre économique. Ce palais beylical, situé à la place de la Kasbah et construit au 17ème siècle (modifié au 19ème par Hammouda bacha Husseinite), a été le lieu où plusieurs postes ont été occupés : Grand vizir, Premier ministre et Président du gouvernement Malgré ces changements, l’émergence de nouveaux besoins n’a pas induit un changement d’espace ou sa réadaptation. Ce palais reste toujours l’hôte d’une activité politique majeure. Aujourd’hui, la présidence du gouvernement s’étale sur cinq bâtiments différents (Trois bâtiments à la Kasbah, un à Beb Laasal et un au Lac Nord). Le palais du gouvernement est un patrimoine condamné à être occupé exclusivement par l’administration. Six ans après le dernier changement politique, Dar El Bey est-il encore l’espace le plus adéquat pour accueillir la présidence du gouvernement ? D’après ces constats, l’inadéquation du palais Dar el Bey comme siège du gouvernement est claire. Un nouveau siège de la présidence du gouvernement doit être envisagé. Doit-on repenser l’espace où s’exerce la majorité du pouvoir exécutif de la deuxième république ? Ce palais beylical doit-il être réservé uniquement aux administrateurs ? Quelle symbolique doit avoir un bâtiment accueillant la présidence du gouvernement ?

Quel site choisir pour le nouveau siège du pouvoir ? Etant un bâtiment à forte charge symbolique, le choix du site est une question complexe et qui exige une réponse pertinente. En effet tout choix sera un choix politique favorisant une zone ou non une autre. Un choix non étudié peut engendrer des problèmes politique (problèmes à caractère régional où social peuvent émerger) Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour le choix du terrain d’intervention : la région, la symbolique du lieu, l’accessibilité, la sécurité, la commodité et l’environnement immédiat.

Méthodologie Pour répondre à la problématique, j’ai décidé de suivre la démarche suivante : Une première partie aura pour but de comprendre la relation entre architecture et pouvoir. A partir des lectures établies, une compréhension des liaisons entre le système politique, l’architecture et le pouvoir seront plus facile. Notre projet, étant politique, commence par la question « comment aborder la question du pouvoir ». Pour répondre à cette question une lecture sur l’architecture politique au cours de l’histoire sera présentée. Une deuxième étape traitera les projet de références. En observant des projets à dominance politique, une vision claire sur le manière dont l’architecture moderne peut interagir avec le pouvoir de l’état sera possible. Ces interactions peuvent être sur le plan symbolique, au niveau du programme ou même aux niveaux des aspects spécifiques liés au fonctionnement d’un projet d’état à haute importance tels que la sécurité et le protocole. Une troisième partie décrira l’état des lieux actuelles. Une étude sur terrain sera faite afin de comprendre le fonctionnement de l’actuelle présidence du gouvernement. Recherches, enquêtes et interviews seront réaliser afin de rédiger l’organigramme actuel de l’organisme étudié et d’établir l’état des lieux. Une quatrième partie traitera le choix du site. Un projet politique admet une relation forte avec son environnement, les critères du choix étant une partie intégrante de la problématique, seront étudié afin de choisir et argumenter l’assise de notre futur projet. Une rale

cinquième selon les

partie études

présentera la faites pendant les

réponse parties

architectuprécédentes.

Chapitre 1 Architecture et pouvoir

Introduction

Nous allons aborder quelques concepts et idées relatives au pouvoir et à l’architecture. A travers cette recherche, une meilleure compréhension du sujet sera possible. Quel rapport entre architecture et pouvoir ? L’expérience que vivent les individus en visitant une église, une mosquée, un parlement ou bien un tribunal sont souvent décrits comme particulière. Une atmosphère imposante, écrasante, transcendantale est décrite par ces individus. Les sciences humaines ont abordé la question de l’interaction entre le bâti et l’individu et son effet sur sa perception et son système cognitif. De ce fait, l’espace peut susciter divers sentiments chez l’homme, ce qui donne au métier de l’architecte toute sa complexité. Bien que ces interactions semblent difficiles à saisir, leurs incidences sur les organisations sociales peuvent être importantes ; prenant l’exemple d’un bâtiment de l’état, Un citoyen s’attend que le bâtiment qui visite (et qui le soumet directement sous son autorité) est à la hauteur des idéaux sur lesquels le concept de l’état est bâti. Dans le cas échéant, un sentiment de dé-plaisance est vécu, une sorte de déception expliqué par la faite que « ce citoyen ressent l’absence de son état ». Cette relation entre l’homme et le bâti est donc complexe à étudier, encore plus ses incidences.

Concepts clés, étymologies et définitions :

2. 1. Etat Etymologie : État vient du latin status, dérivé du verbe stare qui signifie au sens premier « se tenir debout », et au sens figuré « la position ». Le mot « État » apparaît dans les langues européennes dans son acception moderne au tournant des XVe et XVIe siècles. Au XVIIIe siècle, l’État signifie également la condition d’une personne, son « état civil ». Selon Hannah Arendt, le mot vient du latin status rei publicae (mot-à-mot = état de la chose publique) qui signifie « la forme de gouvernement ».* Définition : Les sciences humaines définissent l’état comme est un ensemble de personnes vivant sur un territoire déterminé et soumis à un gouvernement donné. Cette définition rejoint celle de la première édition du dictionnaire de l’Académie française de 1696. Larousse définit l’état comme : - Une société politique résultante de la fixation, sur un territoire délimité par des frontières, d’un groupe humain présentant des caractères plus ou moins marqués d’homogénéité culturelle et régi par un pouvoir institutionnalisé. (En droit constitutionnel, l’État est une personne morale territoriale de droit public personnifiant juridiquement la nation, titulaire de la souveraineté interne et internationale et du monopole de la contrainte organisée.) - Éléments centraux de l’Administration, ensemble des pouvoirs publics, par opposition aux citoyens.**

Références * https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat ** https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%89tat/31318

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Au-delà de cette définition, l’état est aussi un concept philosophique qui à couler beaucoup d’encre. L’histoire a démontré, en opposant la définition de la pensée marxiste à celle du nationalisme allemand par exemple, qu’il est quasiment impossible de considérer l’état comme une instance dont la définition est fixe, inébranlable et invariable au fils du temps. Entrer dans la compréhension philosophique de l’état cependant n’est pas le sujet de cette mémoire. Face à ce problème complexe, il est nécessaire de s’arrêter sur quelques constats simples : L’état est celui qui détient le pouvoir. L’état est souverain. L’état est le sommet d’un peuple. L’état par définition abordées est l’organisme qui gouverne sur un territoire, et souverain responsable d’un peuple à travers un système politique. On comprend par cette définition que les éléments nécessaires pour qu’un état peut exister c’est le territoire, le peuple et le système politique.

2. 2. Système politique Un système politique est la « démarche » ou la « stratégie » que l’état adopte afin de gouverner. Le système politique englobe dont : - Le régime politique : Présidentiel, parlementaire ou hybride | Monarchique constitutionnel ou constitutionnel à régime parlementaire | dictature militaire - Structure économique : Mode d’organisation et de fonctionnement de l’activité économique dont les caractéristiques influencent la production des biens et services, les relations sociales et le fonctionnement du marché du travail. - Organisation sociale : ensemble de relations sociales entres individu liant les parties, entre elles et au tout dans une organisation. Elle est constituée de population, administrations, gouvernement central et structure décentralisées de décision et d’exécution, services publics, société civile, associations et organisations non gouvernementales.

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2. 3. Pouvoir : Puisque l’état est celui qui détient le pouvoir, il est nécessaire de décortiquer cette notion Définition par Larousse : - Faculté, possibilité que quelqu’un ou quelque chose a de faire quelque chose : Il a un remarquable pouvoir d’adaptation. - Ascendant de quelqu’un ou de quelque chose sur quelqu’un : Il n’avait plus aucun pouvoir sur son fils. Un des penseurs sur la thématique du pouvoir est « Michel Foucault ». Sa thèse propose que le pouvoir ne soit pas l’attribut de l’état, malgré qu’elle l’exerce, ce qui explique la difficulté de définir l’état. Foucault propose une lecture du pouvoir en termes de rapports de formes multiples et d’ampleur microsociologique et qui structure les activités de l’individu en société. Cette perspective laisse penser que le pouvoir est un flux, une sorte de monnaie dont l’essence et le « savoir » : Prenant l’exemple d’un étudiant et son enseignant, leur relation est, malgré qu’elle puisse être amicale, professionnelle, elle est tout d’abord basé sur le pouvoir. L’enseignant plus de savoir par rapport à l’étudiant. Cela entraine l’élève à être respectueux envers son tuteur, et met ce dernier dans l’obligation de donner une bonne éducation à son élève, le cas échéant entraînera peut-être une « rébellion » en absence de pouvoir de l’enseignant. Depuis cette lecture, on peut dire que si l’état est celle qui détient le pouvoir, elle est par obligation une organisation qui « sait » gouverner.

Architecture et Pouvoir, un aperçu historique :

3. 1. Mode de vie, abstraction et culture Au cours du cursus universitaire et en étudiant les civilisations et les communautés antérieurs, on arrive au constat que toute forme de communauté est commandé par une entité qui domine les autres et les guides. Cet acteur qui règne, agit, entre autres, en manipulant l’espace.

3. 2. Édifices et Schéma de pouvoir : Depuis l’antiquité, l’architecture été une conduit pour afficher le «Pouvoir». C’est à travers l’analyse de notions essentiels telles que le système de gouvernance, la croyance du peuple, sa culture et le produit architecturale en lui-même qu’on peut comprendre cette relation qui lie architecture et pouvoir :

Système de gouvernance

Croyance et culture

Architecture Figure 1 Interaction entre système de gouvernance, croyance et culture et architecture Page 14

Étude diachronique :

Introduction : Dans le partie précédente de ce chapitre, deux notions clefs semblent justifier l’existence de la relation entre le bâtiment et l’image du pouvoir qu’il reflète. C’est en analysant le système politique et en comprenant l’influence du vécu commun sur la définition du pouvoir (ou du sacré) que les choix architecturaux se justifient dans l’architecture du pouvoir de cette société donnée. Afin de comprendre d’avantage cette relation, on prendra quelques exemples d’édifices dans l’histoire et on essaiera d’identifier l’expression du pouvoir.

Figure 2 Schéma montrant l’ordre chronologique des projets choisis

4. 1. Les pyramides de Gizeh : Bien qu’il s’agit d’un édifice funéraire, les pyramides de Gizeh restent un bâtiment du pouvoir : L’univers égyptien considérait le pharaon comme un dieu et garant de l’unité Homme-Nature. La pyramide et l’éternel demeure d’un dieu. C’est par la conception du «sacré» que ce bâtiment est considéré comme bâtiment du pouvoir. La monumentalité et la technicité employés afin de réaliser cet ouvrage (bien qu’il intrigue les égyptologues d’aujourd’hui) ont fait aussi, en deuxième lieux, le pont entre l’architecture et le pouvoir. Figure 3 Étude diachronique : Pyramide de Gizeh

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4. 2. Les temples grecs : Dans l’exemple de l’architecture grecque, Le régime politique adopté dans cette société était les premières formes de la démocratie. La notion du sacré par contre réside dans les dieux anthropomorphique que les grecs vénèrent. Les temples sont, s’agissant des demeures des dieux, les édifices représentant le pouvoir. L’urbanisme en lui-même est la projection du cosmos (planètes et étoiles) sur la terre dont le temple est la pièce centrale. Figure 4 Temple d’Artémis à Éphèse

4. 3. Colisée de Rome : Bien qu’il s’agit d’un équipement public, le Colisée de Rome parait être l’un des bâtiments du pouvoir pendant l’ère impériale. Comme expliqué plutôt, l’empereur assume d’ors et déjà le rôle des dieux. Le pouvoir ici se matérialise dans la capacité de l’empereur à réaliser de telle prouesse technique et de tel bâtiment dont la monumentalité est impressionnante. Figure 5 Colisée de Rome

4. 4. La cité interdite, La Chine :

Située à Pékin et construite entre 1409 et 1420, la cité interdite est le palais de l’empereur Yongle, Troisième empereur de la dynasitie Ming. Non destiné au trône, Yongle se proclame empereur après le décès de son frère aîné. Le trône aurait naturellement revenir au premier petit-fils de ce dernier. Or dans le monde chinois, la légitimité de l’empereur est une chose essentielle. Yongle passera sa vie à légitimer son poste, multipliant les constructions censées être bénéfiques à son peuple pour s’en attirer la bonne grâce. L’une de ces premières actions sera de déplacer sa capitale de Nanjing à Pékin et d’en faire un palais sur 72 Ha interdite au publique. Le pouvoir se matérialise, entre autres par l’exclusion d’une catégorie d’homme d’un territoire. Figure 6 Entrée de la cité interdite

4. 5. Palais Topkapi :

Figure 7 Vue aérienne du Palais Topkapi

Situé au cœur d’Istanbul, le palais de Topkapi est l’un des lieux les plus emblématiques de la ville. Chargé d’histoire, le palais englobe différents genres et différentes époques au sein de ses cours et de ses bâtiments. S’agissant d’une ville dans la ville, sur une superficie de 700 000 m², Topkapi comprend des cours, des jardins, des bâtiments administratifs, des appartements privés, des kiosques et des pavillons de plaisance. Construit sur les ruines de l’ancien acropole de l’antique Byzance, Topkapi domine le Bosphore par son emplacement et sa monumentalité, se nourrissant alors de la symbolique de l’héritage byzantin et annonçant le règne de l’empire ottoman. Page 16

4. 6. Château de Versailles : Initialement prévu pour être un château de chasse, Le château de Versailles est aujourd’hui une pièce qui structure l’urbanisme tout autour de son périmètre. Construit selon les idéaux du classicisme français, le château est un monument historique français qui se situe dans les Yvelines, en France. Il fut la résidence des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Motivé par l’admiration et de l’inspiration de l’Antiquité, la construction du palais avait pour rôle magnifier la gloire de Louis XIV puis rayonna dans toute l’Europe. Cette architecture devient à l’étranger le reflet de la puissance du roi de France. Figure 8 Cour d’honneur du Château de Versailles

4. 7. Les temps modernes :

Dans le contexte contemporain, les bâtiments de pouvoir semblent relevé un défi autre que la gloire : Avec l’installation des politiques nationalistes, la compétitions semblent tourner autour de l’avancement technologique et scientifique. Avec ces nouveaux enjeux et dans un contexte géopolitique plus compliqué que jamais, l’architecture de pouvoir s’orienter vers les enjeux planétaires et humanitaire.

Figure 9 Vue Générale Ministère de la défense Paris

Afin de mieux comprendre ce système qui influence l’architecture du pouvoir, on va détailler quelques exemples d’architecture dans différents époques. Le système de gouvernance, qui est la conception d’un peuple , avec les croyances et la culture de ce peuple, influencent naturellement le rapport entre l’architecture et le pouvoir, voir les bâtiments du pouvoir. Ce rapport d’influence peut être expliquer par l’étude de quelques exemples des civilisations antérieures. Jusqu’au moyen-âge, le pouvoir était principalement affiché dans l’architecture religieuse : -

L’Egypte antique :

Les travaux réalisés sur la culture Égyptienne proposent que l’énergie principale du cosmos égyptien soit le Soleil dont « Ré » est le roi. Le processus de conceptualisation et d’abstraction dans le monde égyptien est fortement influencer par la géographie de la zone. De ce fait, ce processus a abouti à une conception de « dieux » concrétisant et personnifiant des éléments naturels, en correspondance avec des propriétés animales et humaines. Cette conception des dieux a fait que la croyance égyptienne considère le Pharaon, l’homme et l’animal comme des parties d’un système générale et globale. L’homme fait un avec la nature. Cela ’implique aussi que la tête du système de gouvernance, Le Pharaon, symbole du caractère absolu et permanent de la totalité homme-nature n’est pas perçu comme un tyran personnel. Le rôle principal de la culture égyptienne est de préserver cette totalité du changement, une totalité voulue et vécu. L’architecture égyptienne, essentiellement religieuse, reflète ce mode de pensée, cela peut être observé sur plusieurs niveaux à savoir l’emplacement, le parcours et l’ordonnance spatiale des temples et des palais égyptiens. Croyance puis sacralité puis pouvoir Page 17

Exemple des temples : Selon l’ouvrage de «Schulz» les abstractions faites par la pensé égyptienne suggèrent que l’homme égyptien est «toujours en chemin... Dans un éternel pèlerinage». Cette notion peut non seulement justifier l’axialité dans la configuration spatiale des temples égyptien, mais aussi la manière dont l’espace intérieur est conçu : Les espaces intermédiaires entre les colonnes des salles hypostyles : Le volume de ces espaces intermédiaires est souvent plus petit que celui des masses; Par conséquent, les espaces paraissent fragmentés et n’invitent pas au repos.

Figure 10

Temple funéraire d haspshepsout

Axonométrie du Temple Haspshepsout montrant l’axialité dans la configuration spatiale. -

Figure 11

Temple Karnak

Salle hypostyle du temple Karnak montrant le volumes des vides entres les colonnes qui est inférieur au volume de la colonne.

Grèce antique :

Le même processus égyptien de pensée a été développé dans la Grèce antique aussi. Ils transforment en dieux les significations dont ils prenaient conscience, mais contrairement aux égyptiens, les grecques se concentrent plutôt sue l’aspect humain : les dieux donc sont une projection de la personnalité grecque dans des objets extérieurs (La déesse de la fertilité et une femme jalouse ; déesse protectrice des villes, Athéna est une femme avec tous ces aspects humain) La réflexion dans ce cas se fait autour de la question « comment l’homme acquit de la connaissance de soi-même et du monde ? » d’où l’émergence des dieux anthropomorphiques. La conception du cosmos du monde grec, qui est étymologiquement beauté et ordre, fait que le système de gouvernance doit être compatible avec l’idéal grec (qui est une unité harmonieuse de forces liées entre elles). Les décisions d’état son prise par un comité qui représente le peuple, les premières traces de la démocratie. Ce système laisse les temples le type d’architecture incarnant le pouvoir. Temple d’Héra, un temple dédié à la protectrice des femmes, la déesse du mariage et la gardienne de la fécondité. à la recherche d’une harmonie avec l’environnement et un idéale esthétique, l’architecture grec prend comme édifice du pouvoir les temples. Ces derniers rendent hommage aux dieux vénérés de la mythologie grecque. Figure 12

Temple d’Héra

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Rome antique :

La conception du cosmos dans le monde romain revient essentiellement à l’affirmation qu’il y a une loi et une mère patrie. Cette vision considère que la nature est un vaste système où chaque détail faisait partie d’un plan divin et où l’action humaine est une pratique de l’histoire. Cette reconnaissance de l’histoire nécessite une nouvelle conception de dieux : contrairement aux dieux grecs, qui sont des abstractions des phénomènes naturels, les dieux romains sont plutôt conçus comme des agents d’un processus historique, des forces plutôt que des personnalités. (Mars : dieux de la guerre | Jupiter : protecteur des villes contre les invasions) Pendant la période impériale, l’empereur assume de plus en plus les fonctions des dieux, ses actes sont donc une manifestation de la volonté divine. L’environnement construit devient donc une concrétisation de l’état romain cosmique et de son histoire. L’empereur devient donc un centre signifiant : « Là où est l’empereur là où se trouve Rome » Les influences de cette configuration sociale et culturelle sur l’architecture été présente dés les premières constructions. Les romains était un peuple très organisé qui possédait une richesse technologique importante. Cette maitrise de la nature et de la construction a fait que les romains employaient la même image spatiale fondamentale, une image qui représentait un ordre universel résultat d’interaction de phénomènes naturels (tel que les points cardinaux, le verticale «spirituel» et l’horizontale «profane») et des concepts de centre et de parcours.

4. 8. Synthèse : En passant par quelques civilisations antérieures, plus spécifiquement les civilisations antiques, on remarque que l’architecture prend son essence de la culture de ce peuple et de ces conceptions des choses. En revenant sur l’architecture du pouvoir, c’est essentiellement la religion qui est assimilé au pouvoir : les temples égyptiens et grecs était la matérialisation du pouvoir dans leurs architectures pendant que les romains ont attribué les rôles des dieux à l’empereur. De ce fait, les palais, les forums et les thermes deviennent l’architecture de l’autorité puisqu’ils s’agissant finalement d’une intervention divine. L’ensemble des abstractions faites par un peuple ou une société donné définie naturellement «le sacré». Cette notion est à l’origine du l’organisme qui détient le pouvoir, et, par conséquent, le discours qu’il communiquera à travers l’architecture. Dans un contexte plus compliqué que la compréhension du sacré, les temps modernes par exemples, le système politique semble influencer l’architecture du pouvoir, ce qu’on va aborder à la suite.

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Régimes politique et architecture

5. 1. Introduction Tout comme la culture d’un peuple et sa conception du sacré, le système politique semble avoir une influence sur l’architecture du pouvoir. Pendant les deux guerres mondiales, l’humanité a été témoin des pires génocides dans l’histoire, elle a été aussi témoin de formes d’architecture dont les noms sont associées aux régimes politiques ou aux leaders de ces régimes. Exemples : l’architecture stalinienne, l’architecture de Fasciste de Mussolini, l’architecture Nazie... Un régime politique selon Larousse est un «ensemble d’institutions, de procédures et de pratiques caractérisant un mode d’organisation et d’exercice du pouvoir ; les institutions et le personnel politique en place»*. Cet ensemble est le fruit d’un exercice de pensé et d’abstraction basé sur des idées fondamentales et des idéaux. Dans des cas comme les régimes basés sur un sentiment d’appartenance, de fiérté et d’unité, tel que le nationalisme allemand ou le fascisme italien, l’architecture semble hérité des principes dont le régime est basé.

5. 2. Architecture stalinienne

Joseph Staline

Né le 18 décembre 1878 à Gori (Empire russe, actuelle Géorgie) et mort le 5 mars 1953 à Moscou, est un révolutionnaire bolchevik et homme d’État soviétique d’origine géorgienne. Il dirige l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) à partir de la fin des années 1920 jusqu’à sa mort en établissant un régime de dictature personnelle absolue. Les historiens le jugent responsable, à des degrés divers, de la mort de trois à plus de vingt millions de personnes

Figure 13 Couverture du livre «Staline» d’Oleg Khlevniuk

L’architecture stalinienne

Ou style impérial stalinien, classicisme stalinien, ou encore gothique stalinien, sont les noms donnés à l’architecture de l’Union soviétique entre 1933, quand les esquisses de Boris Lofane pour le palais des Soviets furent officiellement approuvées, et 1955, quand Nikita Khrouchtchev condamna les « excès » des décennies passées et a dissous l’Académie soviétique d’architecture.

Figure 14

Théâtre académique central de l’Armée russe

Références * http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/r%C3%A9gime/67629

Page 20

Traits caractéristiques Dans la politique soviétique de rationalisation du pays, toutes les villes devaient être reconstruites selon un nouveau plan d’urbanisme. Chacune était divisée en arrondissements découpés selon la géographie des villes. Des projets étaient établis pour les arrondissements entiers, transformant en profondeur l’aspect architectural des villes. L’interaction de l’État avec les architectes constituait le facteur déterminant de cette époque. Le même bâtiment pouvait être déclaré comme étant un blasphème formaliste, puis, l’année suivante, recevoir la plus haute récompense de l’État. Des styles recherchés comme le néo-renaissant d’Ivan Joltovski, le néoclassicisme pétersbourgeois d’Ivan Fomine ou l’adaptation de l’Art déco d’Alexeï Douchkine et Vladimir Chtchouko coexistaient avec de pâles imitations et des éclectismes en tout genre qui sont devenus emblématiques de cette période.

Figure 15 Le palais des soviets et les immeubles de grande hauteur de la période stalinienne Figure 17

Tour du palais des soviets

Figure 16

«Douma» le parlement Russe

Figure 18 Proposition de L’architecte Vesnin du projet de l’aménagement de la place rouge

Conclusion : À la recherche de la gloire, l’architecture stalinienne semble s’inspirer de l’antiquité en utilisant la monumentalité et l’ordonnance afin de communiquer ces idées politiques. Grandeur, monumentalité et ordre, c’est l’architecture qui correspond à la pensé stalinienne politique. Page 21

5. 3. Architecture fasciste

L’étymologie prend son origine de l’Italien « faisceaux de combat » qui sont un assemblage de verges liées autour d’une hache dans la Rome antique créées en 1919. Les bâtiments symbolisaient l’union et l’autorité. Mussolini, à la tête du régime qui contrôlait l’Italie de l’avant-guerre, reprit ce terme pour désigner son pouvoir politique. Le mouvement architecturale en lui même est un style architectural rationaliste de la fin des années 1920 promu et pratiqué au début par le Gruppo 7/ MIAR (un mouvement architecturale qui avait pour vocation de suivre les principes du Mouvement moderne en remplacement du langage classique architectural en suivant une logique rationnelle) Figure 19

Palazzo della Civiltá del Lavoro/ Palais de la civilisation italienne :

Palais des Congrès, district de Rome, Italie

Le Palais de la civilisation italienne (Palazzo della Civiltà Italiana) ou Palais de la civilisation du travail (Palazzo della Civiltà del Lavoro) ou Colisée carré est un monument emblématique de l’architecture fasciste de style néoclassique épuré du XXe siècle, situé dans le quartier d’affaires EUR (Esposizione Universale di Roma) de Rome en Italie. Resté longtemps vide et inoccupé, depuis 2015, il abrite le siège de la marque de luxe Fendi. Figure 20

Palais de la civilisation Italienne / siège de Fendi

Le bâtiment a été conçue par Giovanni Guerrini, Ernesto Bruno La Padula et Mario Romanoas, faisait partie de la fantaisie illusoire de Mussolini pour créer un «nouvel Empire romain». les inspirations d’un passé lointain sont claires : la recherche d’une justesse esthétique combinée par une recherche de la monumentalité font de l’architecture fasciste de Mussolini une réincarnation de l’architecture de l’empire antique.

Figure 21

Façade Colisée de Rome Figure 22 Façade Palais de la civilisation Ressemblance frappante du Colisée de Rome et de palais de la civilisation italienne

Le nouveau style moderne d’architecture inspiré par Rome Impérial était une façon d’aider à construire la vision d’un fasciste d’une l’Italie unifiée. Encore une fois le régime politique, motivé par des idéaux, influence l’architecture du pouvoir de l’époque. Page 22

Changement politique et architecture :

6. 1. Introduction Si on a abordé l’influence du régime politique et sa liaison avec l’architecture, le changement d’un régime politique doit nécessairement conduire à un changement au niveau de l’architecture du pouvoir.

6. 2. Le palais du Reichstag Le palais du Reichstag est un bâtiment de Berlin en Allemagne, construit pour abriter le Reichstag (Assemblée du Reich) à partir de 1894 et jusqu’à son incendie le 27 février 1933. Il abrite le Bundestag de la République fédérale d’Allemagne depuis le retour des institutions à Berlin en 1999.

Figure 23

Façade de l’actuel palais du Reichstag

Construit en 1884, Ce palais néoclassique symbolisait le pouvoir du peuple au sien de l’empire allemand. Le palais affichait ces traits régalien issues de l’antiquité : référence incontournable du l’ordre et du pouvoir occidentale.

Le projet de Foster Apres réunification de l’Allemagne, le parlement gouvernementale fédérale déménage à Berlin. Foster conçoit une dôme en verre recouvrant une rampe circulaire accessible au publique. C’est le peuple désormais qui contrôle la chambre des députés et la voient. Figure 24

L’ancienne façade du palais

«Notre transformation du Reichstag est ancrée dans quatre questions connexes: l’importance du Bundestag en tant que forum démocratique, la compréhension de l’histoire, l’engagement envers l’accessibilité publique et un agenda environnemental vigoureux.» -Sir Norman FosterFigure 25

Coupole transparente du Reichstag Page 23

Synthèse

L’analyse de quelque notions théoriques et l’étude de quelques projets d’architecture et de régimes politique, le pouvoir dans l’architecture peut se comprendre en analysant deux variables : - Le système politique : le régime politique, la structure économique et l’organisation sociale donne à l’organisme au pouvoir une manière de gouverner. Cette manière de gouvernance incite à la communication de idées et de messages dont fait partie le discours architecturale. - L’influence du vécu commun sur la définition du «pouvoir» : cette notion revient sur la considération du «sacré» dans une société donnée. L’idée du sacré est notamment véhiculé par l’architecture et fait le lien entre architecture et pouvoir.

Bâtiment du Pouvoir Système politique

Vécu commun

Prestation de pouvoir

Figure 26

Prestation de pouvoir dans un bâtiment

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Architecture et pouvoir, le contexte Tunisien :

8. 1. Historique des sièges de pouvoir :

La Tunisie, région d’Ifriqya, a été toujours une plaque tournante de la géopolitique locale. Depuis l’antiquité, Carthage, cité punique, contrôlait la trafic maritime commerciale sur une partie du méditerranée. Cette importance politique de la ville rend Carthage l’un des acteurs majeurs de l’antiquité, notamment par son rôle dans les guerres puniques.

Illustration du port punique de Carthage

Figure 27

Figure 28

Marche d’Hannibal sur Rome

Après la chute de Rome et le règne des byzantins, la région tombe sous les mains des arabes. Des ommayades aux Aghlabites aux Fatimides jusq’aux Husseinites, la région a été sous le règne arabo-musulman jusqu’à l’installation du régime beylicale.

Figure 29

Le ribat de Sousse

Figure 30

La grande mosquée de Kairouan

Le beylicat de Tunis, parfois appelé royaume de Tunis par des sources occidentales anciennes, est le régime politique de facto de la Tunisie du 15 juillet 1705 au 12 mai 1881. Il a été instauré par Hussein Ier Bey après sa victoire sur les deys et la fondation de la dynastie des Husseinites. En ce qui concerne l’architecture, les palais beylicaux sont la forme d’architecture du pouvoir la plus répandus.

Figure 31

Palais de Bardo

Figure 32

Palais de la rose, Manouba

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8. 2. Première république :

Après l’indépendance, Habib bourguiba, figure du Nationalisme Tunisien, conduit le pays pendant sa première république. Il choisie Carthage pour installer son palais et laisse la Kasbah, siège du pouvoir de Tunis depuis 1200, le siège du premier ministre. Héritage des beys, La kasbah reste d’un poids politique important, malgré que Carthage est le véritable siège de pouvoir. Le coup d’état de Ben Ali n’a pas changé la configuration initiale

8. 3. La dualité Publique/Politique :

Pendant la première république, la relation entre l’autorité et le peuple à radicalement changé : Après l’indépendance, c’est le régime soutenue par le peuple qui règne. À la fin du règne de Bourguiba et pendant la période de Ben Ali, l’autorité est conduite par la dictature. Pauvreté, corruption et censure dessinent le paysage socio-politique, ce qui fait que la relation entre le publique et le publique devient conflictuelle.

8. 4. Tunisie Post-révolution :

Les événements du 14 janvier 2011 amènent avec eux des changements politiques s’étendent du régime (qui devient hybride entre présidentielle et parlementaire) à la création d’une nouvelle constitution. «Dignité et liberté» tels étaient les slogans de la révolution Tunisien. Le peuple demande désormais un changement politique majeur et finit par réussir. Un nouveau paysage politique s’installe appelant à la liberté à la transparence et à la démocratie. Les Tunisiens comprennent que le paysage politique ne peut se dessiner qu’avec les efforts communs de l’état, à travers les hommes politiques et les hommes d’état, et le peuple, par le bais de la société civil. C’est la réconciliation entre le monde public et le monde politique qui caractérise le paysage politique et qui donne forme, en quelque sorte, au pouvoir comme un produit d’un contexte socio-politique.

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Chapitre 2 Projets de rĂŠfĂŠrences

Introduction :

Nous allons aborder dans cette partie les projets qui, dans leurs réponses, sont similaires au projets de notre mémoire. Les projets sont donc choisis selon leurs vocations tout d’abord et la prestation du pouvoir dont ils communiquent donc le rapport entre architecture et pouvoir.

1. 1. Limites et problèmes :

Le projet, s’agissant du nouveau siège de la présidence du gouvernement, est appelé à afficher le pouvoir dans son contexte Tunisien actuel. Hors les sièges de pouvoir, partout dans le monde, occupent comme bâtiment des palais historique dont la valeur est tiré de la «majesté du passé». Trouver des projets récent et qui reflètent le pouvoir était le défi.

1. 2.Critères de choix :

C’est la relation entre l’architecture et le pouvoir dans le contexte actuel ou récent qui est déterminante lors du choix du projet. Le projet ne doit pas nécessairement être un siège de la présidence du gouvernement, mais une intervention qui matérialise le pouvoir d’organisme qui dirige le pays. les projets peuvent être des ministères, des palais de justice ou des mairies...

National Congress, Brasilia

Architecte : Oscar Niemeyer Lieu : Place des trois pouvoirs, Brasilia, Brasil Année : 1960

2. 1. Introduction : 2. 1. 1. Présentation du projet :

Figure 33

Façade principale du Narional Congress

Réalisé par le disciple de Le Corbusier, Le National Congress de Brasilia est lieu de pouvoir par excellence à Brasilia. Situé à la tête du Plan Pilote de Lucio Costa, Ce Bâtiment est l’aboutissement de l’axe monumentale du plan d’aménagement.

2. 1. 2. Aperçu historique : Cet édifice s’inscrit dans le contexte d’un projet de la création d’une nouvelle capitale à l’intérieur des terres afin de mieux répartir les richesses et la population, largement concentrées sur les côtes, et de mettre fin à la rivalité entre Rio de Janeiro, capitale politique et culturelle, et São Paulo, capitale économique. Cette volonté est d’ailleurs inscrite dans la Constitution de 1891 où le territoire du projet est défini. Ce n’est qu’en 1956 que le président Juscelino Kubitschek décide de concrétiser le projet de Brasilia. Les premières infrastructures et les premiers bâtiments furent construits en seulement 1 000 jours, avant son inauguration le 21 avril 1960.

2. 1. 3. Justification du choix : Projet Politique : La réalisation d’une capitale est une opération rare dans l’histoire de l’humanité, c’est dans ce sens où Brasilia est un projet à étudier. Le National Congress est l’un des éléments les plus iconique de ce projet. Son emplacement lui met en valeur par rapport à son entourage. La place des trois pouvoirs, à sa droite Palais du Planalto et à sa gauche le Tribunal suprême fédéral. L’image du projet : Deux coupoles, l’une inversée et l’autre régulière, entre eux deux tours jumelles qui marque la fin d’un axe urbain.

Figure 34

Vue panoramique sur la place des trois pouvoirs Page 28

2. 2. Analyse : 2. 2. 1. Environnement, implantation et paysage : La place des trois pouvoir est la fin de l’axe monumentale prévu par Lucio Costa dans son plan pilote pour la ville de Brasilia faisant de cette place le « cockpit de l’avion ». Encore, Le National Congress est exactement au milieu de cette place, il est donc le seul bâtiment dans l’axe urbain.

Figure 35

Axe monumentale de Brasilia

2. 2. 2. Le plan pilote de Lucio Costa Brasilia a été connue pour la forme de son plan : en forme d’un oiseau où un axe monumental qui sera le corps et la tête, et un axe véhiculaire qui sera les ailes de cet oiseau.

Figure 36

Plan original de la ville Brasilia Page 29

2. 2. 3. Analyse fonctionnelle : S’élevant au-dessus du toit plat, deux « coupoles » indiquent les chambres d’assemblée de la législature bicamérale du Brésil. Auparavant logé dans deux bâtiments séparés à Rio de Janeiro, Niemeyer a réuni les deux chambres législatives à Brasília. Reflétant d’autres sièges du pouvoir, comme le Capitole des États-Unis à Washington ou la basilique Saint-Pierre à Rome, la coupole au-dessus de la salle du Sénat prend la forme d’un dôme parabolique peu profond. En revanche, pour la plus grande Chambre des députés, Niemeyer a inversé le dôme symbolique pour créer une forme de cuvette.

Plan rez de chaussée

La première coupole abrite la salle du Sénat, La deuxième, inversée, abrite la chambre des députés. Les tours jumelles de 27 étages sont des bureaux administratifs chacune pour partie du bâtiment.

Plan premier étage Figure 37

Plans National Congress

Une longue rampe mène d’une allée au bâtiment. Divisé en deux segments, une section de rampe mène à l’entrée du bâtiment, tandis que l’autre section mène au toit. Initialement conçu comme une place publique, le toit est aujourd’hui fermé pour des raisons de sécurité.

Figure 38

Photographie 1 du National Congress Brasilia Page 30

2. 3. Formes, symbole et pouvoir : Etant un chef-d’œuvre de la modernité, ce n’est pas étonnant que le projet soit d’une simplicité énorme. En prenant avantage de son emplacement, le National Congress se présente comme deux courbes inverses, aux deux côtés de tours jumelles. Le tout sur un volume transparent qui s’incruste dans la terre. C’est tout d’abord un équilibre plastique, inspiré de corps féminin que Niemeyer est entrain de communiquer. Cet équilibre, cherché dans ses moindres détails, fait que les tours jumelles sont plus proche de la coupole la plus petite, afin de donner l’espace à la cuvette. Statique et léger, tel est l’expression que le National Congress, le seul monument sur l’axe urbain.

Figure 39

Photographie 2 du National Congress Brasilia

Page 31

Ministère de la défense, Paris

Architecte : ANMA Lieu : Balard, Paris, France Année : 2015 Supérficie : 17000 m²

3. 1. Introduction :

Figure 40

Vue aérienne ministère de l défense, Paris

3. 1. 1. Présentation du projet : Marquant un tournant important dans l’histoire de l’armé française, Le nouveau ministère de la défense à Balard regroupe les différents États-majors de l’armé. Cette ville dans la ville est un complexe de bâtiments renovés et nouveaux qui abritent environ 10000 fonctionnaires, civils et militaires.

3. 1. 2. Justification du choix :

Similaire à notre problématique, les différentes composantes du ministère de la défense étaient dispersées sur 15 bâtiments éparpillés sur Paris. L’acte de centraliser les corps centraux du ministère s’inscrit dans une logique rationaliste visà-vis de l’efficacité, de la gestion et de la gouvernance. Le président Français François Hollande à décrit le projet comme « un lieu qui montre la volonté de la France, car ce lieu est un symbole de notre capacité à assurer notre défense et a nous protéger de toutes circonstances»*. Cette dimension politique du projet lui rend porteur de message et reflétant le rôle que joue l’armé française étant un acteur principale de la scène géopolitique internationale. * https://www.youtube.com/watch?v=qkHMSlanWKU Video : Hexagone Balard, le nouveau ministère de la Défense 8:16

Figure 41

Vue d’ensemble Ministère de la défense Page 32

3. 2. Analyse : 3. 2. 1. Zone d’intervention : Aux bords de la Seine et au cœur du centre ville, le nouveau complexe de l’armé française s’installe sur un tissu urbain à double nature : Le Balard étant une zone destiné a être restaurée, le ministère s’offre un siège sur une terrain où une partie est à restaurer et à rénover et où une partie dont les bâtiments existants seront démolis.

Figure 42

Situation du ministère

Corne Ouest

Immeuble et Bureaux pour entreprises, Conçue pour générer des recettes au ministère pour financer les projets de l’armé.

2 Figure 43

Parcelle Valin

Bâtiment principale du ministère

Fragmentation du projet

Parcelle Victor

Entre démolition et rénovation, cette parcelle est la zone de vie du projet. Appelée «cité d’air», elle regroupe bureaux, restaurant, salle de sport et une piscine. Page 33

3. 2. 2. Parcelle Valin : Le bâtiment principal du ministère s’installe principalement sur la parcelle Valin, quelques bâtiments de la parcelle Victor ont été incluses dans ce bâtiment aussi. D’une allure dynamique et imposante, ce siège est conçu comme une machine naturelle qui fonctionne d’une manière autonome 80% du temps.

Figure 44

Croquis illustrant les première intentions

Dès les premiers croquis, les intentions de faire un bloc monolithique d’où se décrochent 3 volumes sont bien visibles. Ces décrochements sont les espaces réserves aux chefs d’états-majors, leurs géométries permettent d’en faire des «cheminées» qui ont un rôle énergique qu’on développera plus tard.

Figure 45

Plan étage courant

Le plan est basé sur une forme dynamique qui commence par un hexagone et s’étend ensuite dans plusieurs directions. Pour des raisons de sécurité, le quartier général militaire est situé au centre, loin des fonctions moins sensibles situées dans les bâtiments périphériques, tandis que le centre de commandement et de contrôle se trouve dans un bunker souterrain en béton.

Figure 46

Schéma de principe Page 34

La structure en béton du mur extérieur est cachée sous une façade à double paroi de verre sérigraphié et de verre céramique posé sous forme de lattes horizontales dans différents tons de blanc, la couleur de la paix. L’entrée principale officielle est formée par une crevasse imposante avec une façade en acier gris foncé, continuant à partir des plis du toit. À l’intérieur, les façades des patios sont recouvertes de panneaux de verre coloré dans les tons de vert et de bleu. Les panneaux sont disposés en surfaces pixélisées et conçus pour suggérer un camouflage militaire

Figure 47

Figure 48

Façades

Entrée du nouveau bâtiment

Figure 49

Rues et façades intérieures

Page 35

Le toit du bâtiment peut être vu depuis le boulevard périphérique, ressemblant à un énorme origami sombre. Cette cinquième façade affiche le genre de lignes dentelées qui évoquent la technologie militaire de «l’avion furtif» rappelle l’architecte. Il est dominé par les trois imposantes cheminées d’aération de 45 mètres.

Figure 50

Façade du coté de la périphérique

Le nouvelle construction s’est étendu sur le projet conçu par les frères Perret en 1934 qui, à son tour, a été réhabilité. Son coin irrégulier se connecte aux bras étendus du ministère. Adoptant la même approche que celle utilisée pour les nouvelles constructions, le bâtiment Perret est recouvert d’un toit en métal, ce qui lui confère une cohérence visuelle avec l’ensemble du projet

Figure 51

Jonction entre le nouveau bâtiment et le projet des frères Perret

Figure 52

Cour d’honneur du projet

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3. 2. 3. Performance énergétique : Une machine naturelle Le projet est conçu pour être une machine naturelle capable d’utiliser l’énergie renouvelable produite sur site pour fonctionner de manière autonome 80% du temps. Ses 128 000 m2 de bureaux sont équipés de fenêtres ouvrantes et ne sont pas climatisés. La consommation totale d’énergie du site (ventilation, climatisation, eau chaude et éclairage) est de 43 kWh par m² et par an. Les 6 500 m² de panneaux photovoltaïques fournissent jusqu’à 80% des besoins énergétiques du site. Quatre puits géothermiques répondent à presque tous les besoins de refroidissement, soit par échange direct dans les plafonds rayonnants, soit par deux pompes récupérant les calories du centre de données et pouvant couvrir environ 70% des besoins de chauffage et fournir 100% d’eau chaude sanitaire. L’air frais, refroidi par les plantes et l’eau, est harnaché dans les cours et extrait naturellement par les grandes cheminées grâce au gradient thermique et au vent.

Figure 53

Ventilation naturelle

Page 37

3. 3. Symbolique et pouvoir : L’agence ANMA à su transcrire les idéaux des l’armée Française en une architecture et cela en concevant un bâtiment composite, régalien et monumentale mais aussi discret et furtif. Sa façade extérieure est comme une longue enceinte blanche formée de strates qui expriment en quelque sorte la complexité et la sérénité, le siège d’une pensée qui travaille à préserver les équilibres du monde... Une façade monumentale vivante qui vibre avec la lumière, protège le ministère et sécurise son intérieur. Sur le périphérique, le bâtiment s’incline, laissant plus voir sa toiture. Une grande topographie insolite et étrangère dans le paysage parisien qui s’identifie comme une architecture furtive composée de pans métalliques assemblés comme dans un origami et de trois cheminées symbolisant les trois corps de l’armée réunis. Le tout forme une géométrie dynamique qui s’enroule autour d’un cœur hexagonale, lieu des hautes autorités et du pôle opérationnel. Le bâtiment donc reflète l’importance et le rôle de l’armée et les exprime sur plusieurs plans : la volumétrie, l’intégration dans l’urbain et la considération des enjeux actuel tel que l’énergie. Le pouvoir et l’autorité sont bien présents.

Figure 54

Vue aérienne du projet avec la tour Eiffel

Page 38

Ministère des affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, Riyad

Architecte : Henning Larsen Lieu : Riyad, Arabie Saoudite Superficie : 48 735 m² Année : 1989

Figure 55

Entrée du ministère

4. 1. Introduction : 4. 1. 1. Présentation du projet : Lors du déplacement de son capitale de Jiddah à Riyad, L’Arabie Saoudite a lancé un concours d’architecture international afin de faire le nouveau siège du ministère des affaires étrangères. Le projet choisie est celui de Henning Larsen.

4. 1. 2. Justification du choix : La commande a fait que le nouvel édifice doit respecter l’identité et la culture du pays et être à hauteur de la mission accordé au ministère. Ce dernier a pour missions d’élaborer et de mettre en œuvre une politique international qui soit compatible avec les objectifs internationaux du royaume et conforme aux valeurs de l’Islam. Cette dualité fait de ce projet un exemple où l’identité culturelle et la vision de l’état sont identifiables dans un même édifice.

Figure 56

Vue générale

Page 39

4. 2. Analyse:

4. 2. 1. Situation : Le projet est installé sur un terrain délimité par trois voies véhiculaires. Ayant 3 côtés, ce terrain s’ouvre le plus du côté sud-est qui donne sur une esplanade prévue dans le plan d’aménagement.

Figure 57

Plan Masse

4. 2. 2. Programme et Organigramme : Un organigramme qui décrit les relations fonctionnelles a été communiqué lors du concours. Avec les directives telles que les objectifs et les concepts du projets. Henning Larsen a pu en faire un projet dont les critères sont conformes à la commande.

Objectifs - Une image qui valorise la mission et les aspirations du ministère - Créer un environnement de travail qui stimule le sens de la responsabilité - Assurer la sécurité de l’information, des personnes et des équipements - Faciliter les communications internes - Prendre en comptes les futurs changements organisationnels - Prévoir l’emploi éventuel de personnel féminin - Budget adéquat/Durable - Créer un symbole contemporain des idéaux de l’islam et intégrer la tradition architecturale de Riyad

Concepts

- Porte d’entrée du Royaume - Entité autonome et lisible - Points d’entrées limités au maximum - Concilier entre existence de zones de haute sécurité et fluidité des circulations internes - Importance des salles de réunions et des salons de réceptions - Département comme élément de structuration - Nécessité d’un contrôle d’ensemble

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4. 2. 3. Organigramme Fonctionnel :

Figure 58

Extrait 1 Organigramme

Figure 60

Figure 59

Extrait 2 Organigramme

Organigramme Complet

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4. 3. La réponse de Larsen : Suivant les contraintes citées, Larsen opte pour une plate-forme au lieu du mur d’enceinte ce qui est compatible avec la volonté de donner un caractère de prestige et d’élégance à l’édifice. Trois « Corps d’angle » et deux volumes arrondis forment alors les grandes lignes de la composition. Un angle est réservé au ministre et ces différentes cellules, un autre abrite la section politique, économique et culturelle et le dernier abrite l’administration. Dans les volumes circulaires, ceux sont les fonctions publiques, telle que la salle de conférence ou la mosquée qui sont abritées

Figure 61

Plan Rez de Chaussée

Page 42

4. 4. Forme, symbolique et pouvoir : Larsen a abouti à un projet ou l’identité arabe et musulmane est identifiable : Le volume monolithique; avec peu de percé, est directement inspiré de cette architecture introvertie, qui n’affiche que le minimum à l’extérieur et qui recrée l’image de l’Eden à l’intérieur. D’une autre partie, le projet doit symboliser le pouvoir de l’état et être à la hauteur de son rôle sur la scène internationale. Cette dualité fait de ce projet une sorte de forteresse qui domine son environnement et qui n’affiche rien de ce qui se passe à l’intérieur. Ce caractère, évoqué aussi par les matériaux utilisés qui rappellent l’architecture locale, témoin d’une autre organisation sociale, se nourrit de l’identité et la culture de la zone dont « ils sont fières ». de ce fait, le bâtiment s’alimente de sa fonction et de la culture qu’il fait référence afin qu’il soit un bâtiment reflétant le pouvoir de l’état, d’une nation

Figure 62

Façade principale du projet

Page 43

Chapitre 3 Etats des lieux

Introduction

La compréhension de la symbolique du pouvoir afin de la matérialiser en une architecture revient tout d’abord à comprendre le fonctionnement de l’actuel présidence du gouvernement. Le siège actuel se trouve à la Kasbah, place historique qui regorge en patrimoine de diverses époques : des vestiges romaines aux équipement militaires des premières dynasties arabes jusqu’aux palais beylicales dont Dar El Bey le palais Hafside qui en fait partie (actuel siège de la présidence du gouvernement)

La Kasbah : Le siège du pouvoir actuel

Depuis l’indépendance, la Kasbah a été considéré comme le siège du pouvoir de l’état moderne. Cet héritage des ages beylicales est toujours le lieu où le pouvoir se matérialise, tout d’abord par la présence de la place la Kasbah, une place politique par excellence, ensuite par la présence de siège de la présidence du gouvernement, la secrétariat de l’état et l’hôtel de ville de Tunis. Ministère des Finances Secrétariat de l’état Hôtel de ville de Tunis

Présidence du gouvernement Ministère de la défense Nationale Bâtiments gouvernementales

Figure 64

Figure 63

Carte de la kasbah

Place du gouvernement depuis l’hôtel de ville

Figure 66

Hôtel de ville de Tunis

Places publiques

Figure 65

Figure 67

Place du gouvernement

Entrée du Ministère de la défense Page 45

Palais Dar El Bey Palais de la présidence 3. 1. Présentation du bâtiment : Symbole historique du pouvoir depuis le 17ème siècle, Dar el Bey est le premier bâtiment sous l’autorité de la présidence du gouvernement. Ce palais est le siège du gouvernement où le président du gouvernement exerce quotidiennement son travail. Figure 68

Dar el Bey

3. 2. Fonction : D’une superficie de plus de 9800m², Le palais Dar el Bey compte à présent plus que trente (30) pièces au Rez de chaussée à lui seul, qui s’articulant autour de 3 patios. Aux Rez-de-chaussée, les pièces sont utilisées comme magasins, archives, entretiens et divers bureaux appartenant aux divers départements présents dans le palais. Au Rez-de-chaussée, on y trouve le bureau du Mofti de la République, ainsi que la direction administratif et financière (DAF) qui occupe la quasi-totalité des pièces disponibles. A l’étage, les bureaux des conseillers juridique, DEFS (Direction économique, financière et sociale) et les cellules de la présidence du gouvernement. Ces dernières contiennent le Diwen (Cabinet du président du gouvernement) qui englobe le bureau du chef du cabinet, le bureau du président du gouvernement et le bureau du président de la république (Dénommé Salle du gouverneur suprême). Bien qu’il soit le bâtiment principale du pouvoir, la présidence du gouvernement est, faute de superficie, étalée sur 5 autres bâtiments.

Figure 69

Illustration de la salle du Trône au Palais Dar el Bey montrant le siège du Bey devant une grande bai vitrée donnant sur la place de la Kasbah (19ème siècle ) Page 46

3. 3. Plan et Volumétrie: Adjacent à un mausolé du coté de la rue Sidi Ibn Zied, Le Palais s’articule autour de trois patios. L’accès diplomatique est réservé par l’entré depuis la Place du Gouvernement. Les fonctionnaires et les visiteurs accèdent par la rue Sidi Ibn Zied et cela pour des raisons sécuritaires.

3. 4. Situation :

Figure 70

Plan Rez de chaussée

Située au pied de la place du gouvernement, face au siège du ministère de la finance, Dar el Bey est cerné par trois rues importants de la Médina : Rue de la Kasbah, Rue Sidi Ibn Zied et le boulevard Bab Menara. L’entrée principale est par le côté nord-ouest donnant sur la place du gouvernement.

3. 5. Implantation et accessibilité : Dar el Bey est à la périphérie de la médina, l’aboutissement d’un parcours piéton qui commence de port de France et qui se termine à la place de la Kasbah. Ce tissu urbain hybride entre un le quadrige de l’occident et les ruelles sinueuses de l’urbanisme arabo-musulman fait toute la richesse et l’unicité du tissu urbain de Tunis ; Cela pose, d’un autre côté, des problèmes d’accessibilité et de sécurité du bâtiment, de ces utilisateurs et des biens qu’il abrite. Ce mélange urbain ne favorise pas les accès véhiculaires, le moyen de transport principale pour les ministres et les hommes de l’état. L’accès par hélicoptère, moyen de transport pratique en cas d’urgence, est totalement impossible vue l’inadéquation de la structure du bâtiment face aux charges engendrées par le décollage et l’atterrissage de tel engin. Medina : Urbanisme Arabo-Musulman Figure 71

Plan en Damier

Tissue Urbain de Tunis

Une des caractéristiques de la Médina est la forte densité. Bien que le nombre des habitants est en déclin, le flux piétons est important dans cette zone, cela revient à l’attractivité de la Médina et les activités qu’elle en est l’hôte. Cette attractivité est souvent accompagnée d’un embouteillage véhiculaire important compliquant ainsi les contrôles et la sécurité des déplacements des personnes d’importance politique.

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Le déplacement des hommes politiques est sensible, le cas le plus évident est le trajet entre Carthage et La Kasbah. Que la kasbah soit le point de départ ou le point d’arriver, l’infrastructure actuelle impose qu’il faut « contourner » le centre-ville pour arriver à l’autre rive du pouvoir. De la Kasbah à Carthage, Trois Scénarios sont possibles :

Figure 72

Déplacements entre Kasbah et Carthage

1. Atteindre le boulevard 9 Avril vers Beb Saadoun, prendre le rue Meftah Saadallah pour rejoindre la RR21 (Route X) vers l’Aéroport pour regagner la RN9 vers la Marsa-Carthage 2. Atteindre le boulevard 9 avril vers la sortie ouest, Prendre l’intercommunale sud vers l’autoroute A1 pour rejoindre la RN9 ou la RN23 (Route la Goulette) vers Carthage. L’arrivé à la kasbah est encore plus problématique, quotidiennement, les routes sur le trajet du président du gouvernement actuel sont bloquées exclusivement pour son passage L’emplacement du palais du gouvernement fait en sorte que les déplacements entre la présidence du gouvernement et la présidence de la république soient difficiles. Il faut impérativement contourner le centre-ville pour arriver sans bloquer la route pour les citoyens. Autre point important : Selon l’enquête faite auprès des fonctionnaires de la présidence du gouvernement, une bonne partie des fonctionnaires de cet organisme habitent dans la banlieue sud de Tunis, précisément à Mourouj. Ce fait est expliqué par le fait qu’un programme d’acquisition de logement a été mise en place par le premier ministre à la faveur de ces employés. De ce fait et vue l’embouteillage quotidien que le Grand Tunis connait, surtout le matin, les fonctionnaires trouvent des difficultés énormes pour atteindre la Kasbah. La question de parking aussi pose problème, chaque année la présidence du gouvernement dépense une somme colossale pour louer une partie du parking de la Kasbah pour ces employés.

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4. Secrétariat de L’Etat Bâtiment Central, Kasbah 4. 1. Présentation : Séparé d’une rue du palais du gouvernement, le bâtiment du secrétariat est annexé au palais pour abriter les autres fonctions faute d’espace. Ce bâtiment de 4 étages et de 8700 m² environ a été rénové en 2015 pour avoir plus de superficie disponible. Aujourd’hui, des coins du bâtiments restent vides et d’autres sont loués dans les 4 coins de Tunis pour abriter des départements directement sous la direction du Secrétariat.

Figure 73

Secrétariat de l’état

4. 2. Fonction : Hiérarchiquement, le secrétariat de l’état est directement sous la direction du cabinet du président du gouvernement. Tous les autres départements sont sous la direction du secrétariat, faisant de cet organisme un élément clé dans le fonctionnement de la présidence du gouvernement. Le bâtiment en lui-même contient différents départements : - Le secrétariat général - Le comité de la fonction publique - La direction générale de l’information

4. 3. Situation : Comme le cas du palais Dar el Bey, Ce bâtiment est dans une intersection de rues donnant sur la place du gouvernement. Par rapport à cette place, Le secrétariat occupe une place centrale, laissant Dar el bey et le ministère de la finance se contempler, et contemplant à son tour, hôtel de ville de Tunis.

Figure 74

Situation du bâtiment

Avec cette disposition et après la construction de l’hôtel de ville de Tunis, le palais du gouvernement n’est plus au sommet d’une colline, n’est plus un centre. il est désormais dominé par le volume de ce nouveau bâtiment. La question ici se pose : est-il admissible de soumettre le siège du pouvoir sous la dominance d’un bâtiment dont la hiérarchie et clairement moins importante.

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5. Beb Laasal, Les trois instances de Contrôle

Figure 75

Immeuble Beb Laasal

5. 1. Présentation : Soumet hiérarchiquement sous le secrétariat de l’état, ce bâtiment abrite les instances de contrôle relatives à la présidence du gouvernement. Une volonté de regrouper ces instances est bien évidente, afin de garantir plus d’efficacité vu la nature du travail de ces instances et leurs échanges perpétuels. Cette volonté se manifeste aussi en observant l’état de ce bâtiment : un bâtiment bien entretenue. Un autre constat peut être intriguant : Aucune signalétiques, aucune plaque ou enseigne qu’indique la fonction de ce bâtiment.

5. 2. Fonction : « Deux bâtiments reliés par une passerelle ». C’est la configuration de ce bâtiment qui ne s’affiche pas trop comme un édifice d’état : un bâtiment dans une zone non administratif, au pieds d’un quartier résidentiel avec une clôture transparente et une sécurité inaperçu qui contraste avec l’image des bâtiments gouvernementaux comme le palais du gouvernement ou le ministère de l’intérieur.

Figure 76

Situation du bâtiment

Le bâtiment de Bab Laasal abrite en totalité trois directions : - Le comité général de contrôle des dépenses publiques - Le comité des contrôleurs de l’état - La haute instance de la commande publique Page 50

5. 3. Situation : A environ 10 minutes de la Kasbah et à une distance 1630 mètre vol d’oiseau, Le bâtiment de Beb Laasal est difficilement accessible compte tenu de l’embouteillage véhiculaire surtout dans les heures de pointes, vue sa situation. Près d’une ligne de métro, le bâtiment n’est pas dans un tissu urbain à dominante historique.

Figure 77

Situation du bâtiment par rapport à la kasbah

Bâtiment Av. Liberté

6. 1. Présentation : Ancien siège de l’UTICA, la présidence du gouvernement achète cet édifice afin de regrouper un ensemble de direction dans un bâtiment indépendant. Ce bâtiment est à 10 minutes environ de la Kasbah (2.2 km)

6. 2. Fonction :

Figure 78

Façade du bâtiment de l’av. de la Liberté

Ce bâtiment de R+5 abrite deux directions : - La direction générale des entreprises publiques - La direction générale de la productivité des entreprises publiques Page 51

6. 3. Situation : A L’avenue de la liberté, une des avenues les plus sollicitée des Tunis, l’ancien siège de L’UTICA se trouve près du parc Belvédère, dans une zone dense en ambassades et connecté à l’avenue Mohammed V, Artère principale de Tunis.

Figure 79

Situation de bâtiment

Immeuble Centre Urbain Nord

Figure 80

Immeuble Centre urbain nord

7. 1. Présentation : Ancien siège du ministère de l’environnement, cet immeuble R+6 parait l’un des plus accessible des bâtiments de la présidence du gouvernement. Ce bâtiment loué abrite des fonctions qui nécessitent pas une grande connexion avec le quartier générale à la Kasbah.

7. 2. Fonction : Ce bâtiment abrite principalement la direction générale de la gouvernance, précédemment un ministère indépendant, la direction de l’administration électronique, la direction de communication et de média et le comité chargé des affaires médicales (longues durées et les accidents de travail).

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7. 3. Situation : A 16 minutes (9.9km) de la Kasbah et dans un quartier administratif, le bâtiment du centre urbain nord est à la première intersection de la RN8 et le boulevard de la Terre, artère principale du centre urbain nord (CUN). Tout près de la RN8, ce bâtiment parait accessible. Malgré son emplacement, l’atteindre peut-être difficile pendant les heures de pointes en raison de l’embouteillage à l’entrée de la Charguia, qui est le seul accès au CUN Figure 81

depuis la RN8.

Situation du bâtiment

Bâtiment le Lac

8. 1. Présentation : A 31 minutes environ de la Kasbah (15.8km) et Occupé comme siège pour la présidence du gouvernement lors des manifestations de la Kasbah 1 et Kasbah 2, ce bâtiment départagé maintenant avec le ministère des finances et abrite les directions suivantes : -

Le comité général des parte-

nariats public-privée -

Direction générale d’investis-

sement

Figure 82

Situation du bâtiment

Page 53

Structure et Fonctionnement :

Suivant l’enquête effectuée sur terrain et les interviews faites avec les fonctionnaires de la présidence du gouvernement, une première organisation peut être visualisée : Les 6 bâtiments travaillent selon une hiérarchie dont Dar El Bey est le summum. Le secrétariat est la structure intermédiaire qui entre Dar el Bey et les autres organismes de la présidence du gouvernement.

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Une recherche sur l’organisme nous a mené à une liste élaborée par le site Leaders.tn à partir de la publication au Journal officiel de la République Tunisienne (JORT)

 • Le chef du gouvernement  • Le ministre auprès du chef du gouvernement, chargé de la coordination et du suivi des affaires économiques  • Le secrétaire d’Etat auprès du chef du gouvernement, chargé de la gouvernance et de la fonction publique  • Le secrétaire général du gouvernement  • Le chargé de mission auprès du chef du gouvernement, pour la supervision de la Commission supérieure des marchés et du comité de suivi et d’enquête.  • Le directeur de cabinet du chef du gouvernement Sont rattachées au directeur de cabinet les structures ciaprès :  • La cellule diplomatique  • La cellule du protocole  • La cellule d’information et de presse  • La cellule centrale d’encadrement des investisseurs  • Le bureau d’ordre central  • La direction générale des services communs  • Les services du conseiller juridique et de la législation  • Le comité général de la fonction publique • La direction générale de l’administration et de la fonction publique • La direction générale de la formation et du perfectionnement • Le bureau de l’organisation des services publics  • Le comité du contrôle général des services publics  • La direction générale des réformes et prospectives administratives • L’unité de l’administration électronique • L’unité de prospective et de veille administrative • L’unité de la qualité et des prestations administratives

•Le bureau central des relations avec le citoyen •La direction de la qualité du service public •La cellule de programmation et de suivi de l’action gouvernementale •La direction générale du contrôle des dépenses publiques •La commission supérieure des marchés ; cette structure comprend : •La commission spécialisée des marchés des bâtiments et de génie civil •La commission spécialisée des marchés des technologies de communication, de l’informatique, de l’électricité et de l’électronique •La commission spécialisée des marchés des matières premières et des produits revendus en l’état •La commission spécialisée des marchés relatifs aux commandes diverses • L’observatoire national des marchés publics (ONMP); •Le comité de suivi et d’enquête •Le comité de règlement amiable des litiges •La direction générale des études économiques, financières et sociales •Le comité des contrôleurs d’Etat •L’unité du suivi de l’organisation des établissements et des entreprises publics •L’unité du suivi des systèmes de productivité dans les établissements et les entreprises publics •La direction générale de la privatisation.

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10. Implantation des bâtiments et déplacements des fonctionnaires :

La configuration des emplacements des bâtiments de la présidence du gouvernement oblige les fonctionnaires à se déplacer entre les différentes directions afin d’accomplir leurs taches. Selon l’implantation des bâtiments le plus court déplacement peut prendre 8 min en voiture (soit 1.6km entre la kasbah et Beb Laasal) et le plus long peut même dépasser les 45mins en cas d’embouteillage. Cette configuration favorise la perte du temps du travail et influence le rendement des fonctionnaires.

Figure 83

11. Ressources et optimisation :

Implantation des différents bâtiments

11. 1. Dar el Bey, Patrimoine condamné Situé dans l’une des zones les plus attractives de Tunis, D’un point de vue touristique, le palais Dar el Bey est exclusivement accessible aux fonctionnaires de la présidence du gouvernement. Ce fait condamne cet édifice historique important de la ville de Tunis. D’autres palais beylicales ont été l’objet d’une mise en valeur par rapport à leur valeur patrimoniale tel que le palais du Bardo ou le Palais de la Rose à Manouba, Cette action a fait que ces monuments ne risquent pas la détérioration.

11. 2. Contraintes économiques Bien que la présidence du gouvernement soit étalée sur 6 bâtiments (dont le nombre de fonctionnaires est de 1600 personnes), beaucoup de bureau au palais Dar el Bey et au secrétariat de l’état sont vides. Les bâtiments utilisés sont choisis sur une base « d’économie de dépenses » (comme l’utilisation d’un ancien siège d’un autre ministère en payant le même loyer sans révision de prix)Cette situation finale n’est pas optimale en termes de déplacements, de places de parkings donc en temps et en ressources

11. 3. Ecologie et vision durable Puisque cette configuration engendre clairement des pertes en ressources et en temps, il est évident que les pertes en énergie sont existantes. Les déplacements, possible qu’en voiture vu inefficacité du transport publique, favorisent les émissions des gaz nuisant ainsi l’environnement. Il faut noter que la Tunisie s’est engagée dans la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques adoptée à Rio en 1992 et l’accord de Paris sur le climat adopté en 2015 et ratifié par la Tunisie en 2016

Figure 84

Logo du sommet de Rio 1992

Figure 85

Logo COP 21 Page 56

12. Synthèse : Dispersée sur plus que 6 bâtiments, La Présidence du Gouvernement occupe un palais historique et le rend exclusif aux fonctionnaires. En prenant en compte les points évoqués dans la partie «Ressources et optimisations», le déplacement de la présidence du gouvernement à un autre siège hors de la Kasbah s’impose. S’agissant d’un projet politique par excellence, un nouveau siège pour l’organisme au sommet de l’état doit être conçu selon le contexte Tunisien et ses étendus sur la relation entre architecture et pouvoir.

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Chapitre 4 Choix et analyse du site

Introduction :

Dans cette partie du rapport, le choix du site, du terrain et son analyse seront traités. Le site en lui-même est une partie intégrante de la problématique. S’agissant d’un projet politique, le choix doit se faire minutieusement car tout choix sera l’objet d’un jugement publique. L’analyse et le choix du terrain seront une mise au point des caractéristiques géométrique, technique et sociologique du terrain.

Choix du site :

2. 1. Critères de choix Dans la problématique, la complexité du choix du site a été évoqué. Des critères ont été fixés afin de choisir le site d’intervention : 1) La région 2) La symbolique du lieu 3) L’accessibilité 4) Sécurité 5) L’environnement immédiat

2. 1. 1.La Région : En prenant compte la nature du système administratif Tunisien centralisé, il n’est pas opportun de choisir un terrain hors la région Grand Tunis où toutes les institutions et les administrations sont concentrées.

Figure 86

Concentrations des institutions à caractère politique

Étalés sur le grand Tunis, Les centres politiques et administratifs se concentrent essentiellement au gouvernorat de Tunis. Quelques concentrations politiques et administratives sont en dehors de Tunis et c’est généralement le résultat d’un contexte historique. On peut cité quelques concentrations : Carthage, Le Bardo, La Kasbah...

Figure 87

Parlement du Bardo

Figure 88

Palais Carthage

Figure 89

Hôtel de Ville Tunis Page 59

2. 1. 2. La symbolique du lieu : L’action politique est toujours sujet à jugements et critiques; De ce fait, le choix du lieu qui va occuper le nouveau siège du pouvoir serait une action hautement sensible. Le lieu choisi, son histoire et son vécu seront une partie intégrante du projet.

2. 1. 3. Accessibilité : Les contraintes sécuritaires, fonctionnelles et protocolaires obligent le choix d’un terrain dont l’accès est facile. A part les réseaux de transports à prendre en compte, les communications, essentiellement véhiculaires, avec les autres institutions du pouvoir doivent être assurées.

2. 1. 4. Sécurité : Etant un projet qui recevra des personnalités importantes et critiques et qui sera l’hôte d’activités relevantes des secrets d’état, le nouveau siège du pouvoir doit s’offrir un site facilement contrôlable. Les topographies difficiles seront alors à éviter. Le site devrait posséder des caractéristiques qui facilitent le filtrage des flux et leurs contrôle.

2. 1. 5. Environnement immédiat : Le tissu urbain doit être choisi selon des spécificités qui aide un bâtiment de l’état à avoir son caractère emblématique.

2. 2. La Kasbah, siège historique et actuel du pouvoir : Après les derniers changements politique, la présidence du gouvernement devient l’organisme le plus important de l’état. Anciennement le centre politique beylicale, La Kasbah avait toujours une notoriété politique : pendant que le pouvoir s’est installé à Carthage pendant la première république, la Kasbah à abrité le siège du parti au pouvoir, l’ancien siège rassemblement constitutionnel démocratique,le palais de justice, l’hôtel de ville de Tunis, l’archive nationale, le ministère de l’éducation, le ministère des affaires culturelles, le ministère des finances, le ministère des affaires religieuses et le ministère de la défense.

Ministère de affaires religieuses Ministère des finances Présidence du gouvernement Ministère des affaires culturelle Ministère de la défense

Figure 90

Équipements à caractères politique à la Kasbah Page 60

2. 3. La colline de la Kasbah : Après la fin de la dominance byzantine vers le 7ème siècle, «Thynes», le petit bourg, établi sur les hauteurs de la colline de la Kasbah, au-delà du lac el bchira, est choisi pour succéder à Carthage, en tant que cité maritime et de négoce. Tout au long du IXe siècle, elle rivalise avec Kairouan. Avec Sicile, annexée à l’Ifriqiya (dont Kairouan est la capitale) depuis 872, Tunis commande l’entrée du détroit de Messine et tire l’essentiel de sa richesse du commerce méditerranéen.

2. 4. Tunis capitale de l’Ifriqiya En 1159, l’Ifriqiya devient province almohade, ni Kairouan ni Mahdiya ne seront choisies pour accueillir le siège du gouvernement mais Tunis. En 1229, le gouverneur Abou Zakariya el Hafsi, se proclame indépendant et fonde la dynastie hafside. De capitale de province, voila Tunis capital d’un état indépendant, privilège qu’elle ne cédera plus à aucune autre cité. Les hafsides règnent sur l’ifriqiya avec des fortunes diverses, pendant trois siècles et demi, Tunis connait un essor sans précédent. La configuration de la ville se confirme pour toujours. La Kasbah, entièrement reconstruite, domine la cité du haut de ses 48 mètres. Elle sera certes plusieurs fois remaniée, démolie, reconstruite mais elle restera pour toujours le siège du pouvoir.

2. 5. Carthage, entre antiquité et siège de la république : L’ancienne cité punique, détruite puis reconstruite par les Romains qui en font la capitale de la province d’Afrique proconsulaire, est aujourd’hui l’une des municipalités les plus huppées du Grand Tunis, résidence officielle du président de la République, regroupant de nombreuses résidences d’ambassadeurs ou de richissimes fortunes tunisiennes et expatriées. La ville possède encore de nombreux sites archéologiques, romains pour la plupart avec quelques éléments puniques, classés au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 27 juillet 1979. Son caractère historique et son rôle politique actuel laisse considéré Carthage non seulement comme un patrimoine, mais aussi comme un véritable siège de pouvoir de la première république.

Figure 91

Palais présidentiel de Carthage Page 61

2. 6. Lieux de pouvoir et axe historique : L’évolution des lieux de pouvoir laisser penser à la relation entre Carthage, Capitale de l’empire carthaginois, et la kasbah, symbole du pouvoir des dynasties Mouradites et Hafsides, et ancienne ville romaine. La première réflexion sur l’emplacement c’est fait alors sur l’axe reliant La Kasbah et Carthage

Carthage

La Kasbah

Figure 92

Figure 93

Place du gouvernement

Axe historique

Figure 94

Ruines Carthage

Figure 95

Coline Carthage

Cette axe historique symbolise le pendulation du pouvoir entre ces deux centres, un axe existant peut s’identifier à cet axe : L’avenue Habib Bourguiba. Le site choisi sera donc sur cette axe historique. Initialement appelé avenue de la Marine, cet axe important était la pièce maîtresse de l’urbanisme européen au pied de la médina de Tunis. À la veille de la Première Guerre mondiale, cet artère prend le nom de Jules-Ferry. À l’avènement de l’indépendance en 1956, l’avenue prend le nom du nouveau président Habib Bourguiba. De nouvelles constructions privées voient le jour telles que l’immeuble de la Société nationale d’investissements ou les hôtels Africa et Tunisia International. Le paysage devient alors un mélange de bâtiments européen d’art nouveau et d’art déco, et de bâtiments modernes de la reconstruction Tunisienne Figure 96

Perspective de l’avenue Habib Bourguiba Page 62

2. 6. 1. Axialité et centralité :

a Vers Carth

h Vers Kasba

Ville européenne

Médina

2. 6. 2. Activités et fonctions :

Figure 97

Axe de l’avenue Habib Bourguiba

S’agissant du cœur du centre ville, L’avenue Habib Bourguiba est pleine d’attractions : les activités commerciales et culturelles sont au rendez-vous.

Figure 98

Figure 100

Théâtre municipale

Cafés sur rue piétonne

Figure 99

Voie véhiculaire Av. Habib Bourguiba

Figure 101

Centre commercial Page 63

Une telle concentration commerciale engendre inéluctablement une concentration de service : les hôtels et les banques sont désormais une partie intégrante du paysage de l’avenue. Cette concentration peut s’expliquer par le fait que l’avenue Habib Bourguiba joue le rôle d’accès principale au centre historique et touristique qui est la médina.

Figure 102

Siège de Banque internationale arabe de Tunisie

Figure 104

Hôtel Africa

Figure 103

Agence Union bancaire pour le commerce et l’industrie

Figure 105

Hôtel El Hana International

2. 6. 3. Attractivité et caractère politique : L’avenue Habib Bourguiba est tout d’abord une esplanade dont le flux piétonne est impressionnant. C’est une volonté politique si l’avenue à cette largueur. La recherche de la monumentalité est bien présente. Une perspective recherchée accentué par deux rangés d’arbres font de l’avenue Habib Bourguiba une tentative de recréation des champs Elysées, tel voulu par le président.

Figure 106

Perspective Av. Habib Bourguiba

Figure 107

Les Champs Elysées Page 64

2. 6. 3. 1. Beb Bhar : Appelé aussi port de France, Beb Bhar est une placette qui marque l’entré de la médina depuis l’avenue Habib Bourguiba. Une ancienne porte de la médina, Beb Bhar est ce qui reste des murailles de la médina, désormais détruites, elle est le témoin d’une époque ancienne qui rappelle les Tunisiens du mode de vie de leurs ancêtres, une époque où le régime beylicale gouvernait. Ce n’est pas le seul exemple où une porte est mise en valeur, Beb Saadoun, entre autres, est aussi une ancienne porte qui domine maintenant le paysage à beb Saadoun. Ce genre d’opération est en réalité plein de message politique : elle dénote une certaine reconsilliation entre les deux ères, beylicale et républicaine. c’est une manière, aussi, d’appuyer sur la continuité de la souveraineté Tunisienne.

Figure 108

Figure 110

Beb Bhar

Place Beb Bhar

Figure 109

Beb Saadoun

Figure 111

Place Beb Bhar

2. 6. 3. 2. Place de l’indépendance, Statue d’Ibn Khaldoun : Encadrée par deux symboles de l’ancienne présence française, d’une part la résidence générale devenue l’ambassade de France en Tunisie et d’autre part la cathédrale Saint-Vincent-de-Paul, la place de l’indépendance est au croisement de rue de Rome et Jamal Abdel Nasser, ainsi que l’avenue de France. Encore une fois, une volonté politique est derrière l’appellation de la place et le choix de la figure à associer avec la place : Ibn Khaldoun, père de la sociologie moderne.

Figure 112

Ambassade de France

Figure 113

Ibn Khaldoun

Figure 114

Cathédrale Saint-Vincentde-Paul Statue Page 65

2. 6. 3. 3. Le théâtre municipale : Le Théâtre municipal, inauguré le 20 novembre 1902, est l’un des rares théâtres de style Art nouveau au monde. Partiellement démoli en 1909, il est transformé et agrandi pour être inauguré à nouveau le 4 janvier 1911. Une rénovation totale du théâtre est effectuée en 2001 en vue de son centenaire. L’espace devant le théâtre à jouer le rôle d’un coin de repos face à l’insuffisance de mobiliers urbains à l’avenue. Pendant la révolution, ses escaliers on servit d’estrade pour les manifestants. Il joue le rôle d’un forum. Figure 115

Figure 116

Manifestants devant le théâtre

Figure 117

Théâtre municipale

Manifestation devant le théâtre

2. 6. 3. 4. Ministère de l’intérieur : C’est devant ce bâtiment que, le 14 janvier 2011, de grandes manifestations amènent à la fin de la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali, qui est contraint de quitter le pays. Plus tard, de violentes manifestations ont lieu pour le départ de Mohamed Ghannouchi et de son gouvernement provisoire. Sous la dictature de Ben Ali, le ministère était l’arme de l’état contre ses opposants. c’est au fil du temps que, chez le vecu commun, le bâtiment devient un symbole de peur et de terreur du régime politique. Il a été aussi l’espace ou se faisait les arrestations politiques et les tortures, où la dictature prend toutes ses formes Figure 118

Ministère de l’intérieur

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2. 6. 3. 5. Place du 14 janvier : À l’est, c’est l’ancienne place d’Afrique qui est aujourd’hui appelée place du 14-Janvier 2011, en référence à la révolution tunisienne de 2011. La place prend le nom du «7 Novembre 1987» en référence à la date du coup d’État du nouveau président, Zine el-Abidine Ben Ali. Le « réveil-matin », comme l’appellent alors les Tunisiens. Après la fin des travaux de rénovation de l’avenue en 2001, l’ancienne horloge est remplacée par une nouvelle horloge obélisque de style moderne. Apres la révolution, un nouveau statue de Bourguiba sur un cheval s’installe sur l’extrémité de l’esplanade. Figure 119

Figure 120

Place 14 Janvier

Figure 121

Statue de Bourguiba et l’horloge

Alentours de la place

2. 6. 4. Avenue Habib bourguiba et caractère politique : L’architecture, tout comme l’urbanisme, est considérée par les hommes politiques comme un moyen de véhiculer un discours politique. C’est aux scènes les plus fréquentées que les discours atteignent le plus de récepteurs, c’est pour ça que les autorités choisissent les centres villes pour en faire leurs prestations d’autorités, leurs prestations de pouvoir, comme le montrent les exemples ci-dessus.

Figure 122

Manifestation lors de la révolution du 14 janvier

Au-delà du fait qu’il soit une scène politique, le tournure politique récente a fait de cet avenue un lieu de manifestations contre la dictature de Ben Ali. Après la révolution, Habib Bourguiba est devenu «l’avenue de la révolution» chez le vécu commun.

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2. 6. 5. Avenue Habib Bourguiba, depuis la montre jusqu’aux fleuristes : Après la place du 14 Janvier et vers la gare TGM, le flux pitonne commence à s’atrophier. Ce changement peut s’expliquer par la quasi- inexistence des commerces et par la coupure de l’avenue par l’avenue de la république, coiffée par un pont véhiculaire. Cette configuration trace, pour le moment une limite virtuelle de l’avenue Habib Bourguiba.

Pont de la république

Ville européenne Figure 123

Vieux port

Av. Habib Bourguiba et le pond de la république

Le pont de la république est concrètement une coupure de l’avenue Habib bourguiba. Cette coupure n’est pas seulement visuelle, elle aussi claire au niveau des activités : Bien que le caractère commerciale reste présent, le paysage de l’avenue après la Z4 se caractérise par un caractère industrielle, cela est du à la présence de dépôt abandonnés (friche industrielle) et quelque dépôts de la SNCFT. La gare Tunis-Goulette-Marsa et la gare Tunis-Marine contribuent aussi à ce changement de caractère puisqu’ils s’agissent d’équipements de transport périphérique. L’attraction de cette partie de l’avenue est moindre que l’autre partie entre Beb Bhar et la place 14 janvier.

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2. 7. Projet de l’aménagement du Lac 3 L’état actuel de l’avenue est dû a une différence d’attractivité. Cette différence influence le caractère politique de l’avenue. Cette situation va probablement changer cette configuration d’attractivité change. L’un des projets que la société de Promotion du Lac Tunis (SPLT) est en train d’entreprendre qui est le Projet du Lac 3, un aménagement, englobant la parcelle choisie pour le projet sujet de cette mémoire.

2. 7. 1. Présentation du projet :

Figure 124

Image de synthèse du Lac 3

Le territoire des Berges du Lac Nord couvre environ 1300 ha. Il est situé en position charnière entre le centre de Tunis et la banlieue nord. De ce fait, il représente un enjeu stratégique eu égard à la politique d’organisation spatiale de la capitale qui porte sur : - L’allègement de la pression foncière qui pèse sur Tunis - La structuration du littoral Nord menacé par l’urbanisation anarchique - L’amélioration de l’environnement naturel - La participation à l’intégration de la capitale dans son environnement national et international La SPLT a valorisé la position stratégique de ces terrains pour développer un parti d’aménagement faisant du projet du Lac la ville du troisième millénaire où les composantes environnementales et la qualité de l’espace urbain ont été le souci majeur dans l’organisation de la future agglomération. Le développement des berges du lac Nord de Tunis est réalisé en trois tranches principales à peu près d’égale importance. La tranche d’aménagement appelée El Khalij a été développée en premier. La deuxième tranche appelée Lac II est largement entamée. Reste la troisième tranche, celle située au NO‐SO des berges du lac qui est la plus proche de l’hyper‐centre de Tunis et dont les terrains ont été presque totalement remblayés.

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Une étude stratégique pour le développement intégré de la zone Nord-Ouest et Sud-Ouest des berges ainsi que du plan d’eau du Lac Nord de Tunis a été menée par la SPLT et finalisée en 2013. Cette étude a permis de définir les grandes lignes de l’urbanisation future de la zone NO‐SO formalisées par un Master Plan. L’étude du Plan d’aménagement de détail (PAD), de la zone Nord‐ouest et Sud‐ouest du lac Nord de Tunis, est basée sur ce Master plan.

Figure 125

Plan d’aménagement du Lac 3

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Figure 126

Vue aérienne du Lac 3

Figure 127

Volumétrie projetée

Figure 128

Image de synthèse

Page 71

2. 8. Choix du secteur A : (voir figure 125) Le choix de l’avenue Habib Bourguiba a été choisi sur la base de son caractère politique. la nouvelle configuration politique actuelle de la Tunisie inscite à une reconsillation entre le monde publique et le monde politique. C’est dans ce sens que la prolongement de la dite avenue Habib Bourguiba sur l’axe sur lequel le projet sera conçu.

Figure 129

Le Secteur A

D’une superficie de plus que 30 hectares, le secteur est l’un des 4 îlots du projet Lac 3. S’agissant d’un terrain vide, cet îlot parait valable pour recevoir le nouveau siège de la présidence du gouvernement comme symbole d’un nouveau départ, un nouveau chapitre dans l’histoire du pays.

2. 8. 1. Compatibilité avec les critères de choix : Région : Le Secteur A est au cœur du centre ville. Les sièges de pouvoir étant à Tunis, ce secteur s’adapte au système administratif adopté par l’état, cette proximité joue en faveur du caractère central de l’administration Tunisienne. La symbolique du lieu : l’avenue Habib bourguiba, axe historique du pouvoir et avenue politique par excellence est bien approprié a recevoir le siège de la présidence du gouvernement. Son prolongement le secteur A est un terrain à present vide et peut recevoir cet édifice. L’avenue Habib Bourguiba et l’avenue Mohammed V, contribue au dessin de la SkyLine de Tunis. Ce paysage constitue une image fortement gravée dans la mémoire collective des Tunisiens : l’hôtel du Lac, hôtel Abounaoues, hôtel l’Africa, ancien siège de l’RCD et le siège de la banque de l’habitat sont des bâtiments formellement reconnaissables. Dans ce sens, une intervention dans ce tissu sera une intervention sur la mémoire collective du peuple. Accessibilité : Le lac 3 du Tunis est inscrit dans un plan d’aménagement détail régie par des axes véhiculaires importants (R23, avenue Habib Bourguiba, Z4). Des différents réseaux de transport « alimentent » le terrain et le rendent fortement accessible tels que les réseaux de métros, de trains, etc. Sécurité : D’un point de vue sécurité, le secteur A est pratiquement une ile : délimitée de tout cotés par de l’eau, cette ile devient un périmètre facile à contrôler et à sécuriser Environnement immédiat : D’un premier abord, le Lac n’est pas le lieu le plus adéquat pour recevoir le siège de la présidence du gouvernement. Ceci est dû aux caractères administratifs et de loisir que possèdent le lac actuel. Puisque le projet sera une forme de réconciliation entre le monde publique et politique, le choix d’un tissu qui contient des activités commerciale et polyvalente, s’inscrit dans cette perspective. De plus, Cette configuration n’est pas étrangère aux Tunisois : Le palais de la Kasbah, siège de pouvoir juxtapose le marché du Bey (souk el bey), El Berka (commerce bijoutier) et Souk el Chaouachine. Page 72

2. 8. 2. Terrain : En travaillant sur l’axe historique du pouvoir et ces prestations, on remarque ces dernières s’alignent sur l’axe tout en étant des opérations ponctuelles. Cette axe, qui suggère un début et une fin, se trouve sans une terminaison prononcée. Le projet du Lac 3 propose une place publique à la fin de l’avenue, qui se connecte au corniche du lac. La fin du secteur A est alors choisi afin de travailler sur la terminaison de l’avenue Habib Bourguiba et la pensée en relation avec sa signification politique.

Terrain d’intervention

Figure 130

Situation du Terrain

D’une superficie d’environ 50000 m², cette partie du secteur A, qui est la fin de l’avenue Habib Bourguiba, est celle choisie comme terrain pour le projet.

Figure 131

Perspective du terrain

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2. 8. 3. Passage aérien, navigabilité, et limitation en hauteur : Un projet pour 1600 personnes peut obliger une monté en hauteur énorme. Afin de garder la construction en hauteur une option valable, il faut s’assurer des connes de nuisances et des passages aériens des avions, surtout que l’aéroport Tunis Carthage n’est pas loin.

Figure 132

Limites en hauteur

Les études faites proposent un niveau de calage du terrain entre 0 et 1,7 m (NGT) dans le projet, Le Secteur A est inclus aussi dans cette hypothèse :

Calage entre 0 m et 1,7 m (NGT)

Page 74

2. 8. 4. Variation de la hauteur :

< 45 m

Figure 133

< 73 m

Hauteurs par secteurs

< 98 m

Les limites imposées par les circuits aériens divisent le projets du Lac 3 en 3 catégories de bâtiments : Ceux dont la hauteur est minimale, moyenne et maximale. Le secteur A qui contient notre terrain est celle dont les bâtiments peuvent avoir la plus grande hauteur. Cette dominance en hauteur peut jouer en faveur du caractère politique dont on parlait. (Voir figure 125)

2. 8. 5. Accessibilité : Le parcelle choisie est à la fin de l’avenue Habib Bourguiba, beaucoup d’équipement de transport majeurs et de voies importantes sont à proximité du terrain.

Figure 134

Accès et moyens de transport Page 75

2. 8. 6. Connexions internes projetées : Le projet du lac 3 a été pensé comme une extension du centre-ville et une connexion au lac. Cela implique impérativement des connexions via des voies véhiculaires et des réseaux de transport en communs.

Figure 135

Transport public

Pour ce projet, 3 types de transport en communs ont été prévus : - Le bus : Lignes reliant le centre ville (Barcelone/passage/Tunis-Marine) par le Lac 1 en passant par le Lac 3 - La ligne RFR : Ligne qui relie le Lac 3 avec Barcelone. Il faut noter que Le projet RFR reliera essentiellement la banlieue ouest jusqu’au aujourd’hui insuffisamment connectée - Transport en commun site propre : Transport en commun interne propre au projet qui relira les différentes partie du Lac.

2. 8. 7. Limites et développement : Une des limites de ce projet est la future connexion avec le reste du lac sud. La connexion ne peut se faire que par le secteur A. Cela pose tout d’abord le problème de circulation et de connexion avec le reste de l’entourage du projet. Le secteur A sera alors une zone qui n’est pas accessible par le futur projet du lac sud. Ce qui entrainera des problèmes d’embouteillage et gestion de trafic. La solution sera alors de connecter le lac 3 par le lac sud à travers la zone du vieux port. Une solution pareille peut aussi nuire au projet du siège de la présidence du gouvernement où la zone du projet peut devenir une zone de transition et passage véhiculaire, ce qui peut nuire, au niveau sécuritaire, au fonctionnement du bâtiment. Page 76

Chapitre 5

Le Projet

Introduction :

Dans cette partie du rapport, on va détaillé les différentes étapes de l’élaboration du projet. Le projet aura pour but la conception du nouveau siège du gouvernement en tenant compte des donnés suivantes, dégager dans les chapitres précédents : - Fonctionnalité - Expression du pouvoir dans le contexte Tunisien - Enjeux actuels environnementaux

1. 1. Fonctionnalité : La configuration actuelle du la présidence du gouvernement ne favorise pas un fonctionnement sain de cet organisme. Les déplacements sont indispensables et la gestion des employer et des bâtiments devient difficiles : On trouve des bureaux vides dans un bâtiment et une surexploitation des espaces dans un autre. Le nombre des fonctionnaires a augmenté après la révolution, ce qui rend leurs gestion une tâche colossale.

1. 2. Expression du pouvoir dans le contexte Tunisien : Évoqué dans le chapitre «Architecture et pouvoir», la relation la conception du politique et les croyances des sociétés qui donne à l’architecture son caractère de puissance et de pouvoir. Le contexte socio-politique Tunisien actuel propose une configuration «d’imbrication» ou «d’entremêlement» du monde politique et du monde publique où les deux mondes sont plus proche que jamais, s’influencent et se produisent dans la même scène. La prestation du pouvoir en elle-même est la réponse des enjeux politiques régi par le contexte socio-politique : La Tunisie est un pays en cours de développement dont les ressources sont limités. la prestation du pouvoir doit donc être scientifique, technique mettant en avant l’intelligence et le savoir faire humain.

1. 3. Enjeux actuels environnementaux Un état qui aspire «prospérité et avancement» doit absolument agir en harmonie avec les enjeux planétaire. L’age industrielle a envoyer la planète vers sa destruction, c’est dans ce sens que les communautés internationales ont réagi afin de minimiser l’empreinte humaine sur la nature. Plusieurs conventions ont été signé par la Tunisie (exemple : Rio, COP 21). Les bâtiments de l’état doivent s’orienter vers les normes HQE (haute qualité environnementale) pour qu’ils donnent l’exemple aux acteurs privés.

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Organigramme

Vu la difficulté d’obtenir un organigramme contenant les surfaces exactes de chaque bâtiment occupé par la présidence du gouvernement, le nombre de fonctionnaires est connue : 1600 fonctionnaires. Cela nous donne une idée sur la grandeur du projet

15 m² par personnes x 1600 = 24000 m² Cet ordre de grandeur, complété par l’organigramme développé dans la partie « état des lieux » permet d’aboutir au programme du nouveau siège du la présidence du gouvernement.

Figure 136

Ancien organigramme

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L’analyse des données disponibles concernant le fonctionnement de cet équipement a abouti à un organigramme. A part l’organigramme initial et existant, l’ajout d’autres entités s’avère évident :

- L’organigramme initial : Composé de trois entités : 1) Espace de souveraineté 2) Espace exécutif 3) Espace de gestion

- Entités ajoutées : 1) Parking 2) Esplanade 3) Espaces communs 4) Espace accessible au public

Figure 137

Nouvel organigramme

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La structure initiale de la présidence du gouvernement propose trois type d’espace : - Espace de souveraineté : l’espace diplomatique et politique par excellence. il englobe le cabinet du président du gouvernement ainsi que ses cellules. Cet espace reçois des personnes à haute importance dont des diplomates, des présidents des ambassadeurs etc.. Cet espace joue aussi le rôle «d’affiche» de la présidence du gouvernement, c’est où les conférences de presse et les réunions télévisé ont lieu. - Espace exécutif : c’est l’espace bureau où les missions de la présidence du gouvernement se traitent. - Espace de gestion : c’est l’espace où la gestion de la présidence du gouvernement se fait, (gestion des biens matériels , ressources humaines, etc..) Espaces ajoutés dans le nouvel organigramme : - Espace communs : espace de restauration et de vie pour les 1600 fonctionnaires de l’organisme - Esplanade/Place public : Etant un projet politique qui cherche la réconciliation entre monde politique et monde publique, une place qui rapproche le public de la présidence du gouvernement serait une bonne alternative. - Esplanade/Place Privé : Comme tout bâtiment politique de cette importance, le siège de la présidence du gouvernement doit se doter d’un espace pour les cérémonie et les réception. Cette espace sera la cour d’honneur. - Parking : le nombre de personne travaillant dans cet organisme oblige la considération d’un espace parking important qui peut recevoir environ 1000 voitures.

Organigramme et sécurité : Comme indiqué dans la figure 134, les différentes composantes du projet sont classé selon une hiérarchie sécuritaire : - Espaces à base sécurité : Place publique - Espaces à sécurité moyenne : Parking - Espace à sécurité élevé : Espaces communs pour fonctionnaires et place privé (cour d’honneur) - Espace à sécurité très élevé : Espaces exécutif, espace accessible au public - Espace à sécurité maximale : Espace de souveraineté

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Organigramme complet :

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Figure 138

Organigramme complet

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Page 84

Accès et mobilité

Figure 139

Organigramme et accès

Comme l’indique la figure 139, les accès à l’organisme doit être étudier en fonction des utilisateurs : Les fonctionnaires accèdent à l’établissement par voiture ou par leurs accès spécifiques Les personnes importantes accèdent à l’espace de souveraineté par la cour d’honneur. L’espace de souveraineté est lié à une liaison maritime et un héliport pour les déplacements urgents.

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Programme

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Page 87

Genèse du projet :

5. 1. Paramètres et axes de réflexions : En tenant compte des objectifs du projets énoncés dans l’introduction, plusieurs «choix» ont été pris selon les axes suivants : - Interventions sur l’environnement immédiat et relation avec le site - Matérialisation de la relation «politique/publique» selon le nouveau contexte socio-politique - Prestation de pouvoir selon la vision de l’état Tunisien.

5. 1. 1. Intervention sur l’environnement immédiat et relation avec le site : En s’installant sur une avenue politique, le projet se nourrit du caractère de cet avenue afin de symboliser encore le pouvoir. L’intervention politique est généralement marqué par l’intervention sur l’environnement : L’état, propriétaire des espaces publiques, s’offre le privilège d’agir sur les lieux publiques contrairement aux acteurs privés. Cette actions en elle-même est une concrétisation de l’exercice du pouvoir que seul l’état possède.

5. 1. 2. Matérialisation de la relation «politique/publique» selon le nouveau contexte socio-politique : Ce qui a changé depuis la révolution Tunisienne en 2011, c’est la relation entre l’autorité et le peuple. l’état est désormais garant de libertés, se veut plus transparent pour poursuivre sa quête vers la prospérité.

5. 1. 3. Prestation de pouvoir selon la vision l’état politique : En s’installant sur une avenue politique, le projet se nourrit du caractère de cet avenue afin de symboliser encore le pouvoir. L’intervention politique est généralement marqué par l’intervention sur l’environnement : L’état, propriétaire des espaces publiques, s’offre le privilège d’agir sur les lieux publiques contrairement aux acteurs privés. Cette actions en elle-même est une concrétisation de l’exercice du pouvoir que seul l’état possède.

5. 2. Premières intentions : 5. 2. 1. Axialité et terminaison : Les premières intentions étaient d’interagir avec le site et de profiter de ces potentialités. Selon le projet de la société promotion du Lac de Tunis, une place à la fin de l’avenue Habib Bourguiba été programmé. Ce qui coïncide avec notre programme qui comprend une place publique.

Place prévue par l’SPLT

Figure 140

Ancienne place Page 88

Interventions politiques dans l’Av. Habib Bourguiba

Figure 141

L’avenue Habib Bourguiba, comme expliquer dans le chapitre «choix et analyse du site», est une avenue politique où plusieurs interventions ponctuelles ont eu lieux. C’est dans cette logique que la recherche d’un événement qui renforce cette axialité et joue le rôle d’une intervention politique et ouverte au publique. Cette intervention marquera la terminaison de l’avenue Habib Bourguiba et fera partie du discours politique que le projet va véhiculer.

Figure 142

La terminaison de l’Av, Habib Bourguiba

5. 2. 2. Place publique et place «privée» (Cour d’honneur) : Dans la continuité de l’idée de l’événement et de la terminaison, le choix est fixé sur la délimitation d’une place publique sur l’axe de l’avenue. Dédoublée par une cour d’honneur, tel prévu par l’organigramme, la place publique aura une communication avec la cour d’honneur qui sera une place événementielle et diplomatique.

Figure 143

Reconsidération du monde politique et du monde publique Page 89

5. 3. Premières esquisses : En tenant compte des paramètres énoncés, quelques esquisses ont été réalisées afin d’explorer plusieurs dispositions et manières d’implantations : Figure 144

Idée #1

Place Publique

Cour d’Honneur Bâtiment Cette esquisse permet l’utilisation de la majorité de la superficie du terrain. Les deux places sont orientées vers l’objet d’articulation mais la place publique reste sans cadrage clair et prisés. Figure 145

Idée #2

Cette esquisse permet une meilleur utilisation de l’élément d’articulation et permet le bâti d’avoir deux places. Une partie du terrain reste par contre à l’écart de la volumétrie générale (l’élément au nord). Figure 146

Idée #3

Place Publique

Cour d’Honneur

Le bâti dans cette esquisse prend forme en trois bandes qui encadrent les deux places. Cette esquisse offre une ouverture de l’avenue sur l’élément d’articulation et rend, au-même temps les places les composantes principales du projet. Page 90

5. 4. Premier développement : Après avoir explorer quelques idées, c’est l’idée #3 qui a été retenue pour l’explorer d’avantage. Cette configuration s’appuie sur la continuité de l’axe Habib Bourguiba en mettant le point sur les places prévues.

Bâtiment 1

Espace accessible au publique

En revenant sur les formes de bases, cette proposition est un ensemble de 3 bandes séparées par 2 places. Par rapport au programme et aux espaces prévus. le dispatching peut se faire de cette manière : - Bâtiment 1 : recevant les espaces accessible au publique telle que la bibliothèque et l’observatoire. - Bâtiment 2 : recevant les espaces de gestion et les espaces communs - Bâtiment 3 : recevant l’espace exécutif et l’espace de souveraineté

Place publique

Bâtiment 2

Espace de gestion Espace communs

Cour d’honneur Parking en sous-sol

Bâtiment 3

Espace exécutif Espace de souveraineté

Principe de base

Figure 147 B

RDC

R+6

RDC : reception e Espace de dre central Bureau d'or équipements des direction généraux tion et services communica ité) Direction cur (se nt me enregistre Entrée service

accée s fonctionnaire

Bureau d'ordre

Reception

Bureau d'ordre

R+6

Noyeau de la tour

R+5

Figure 148

Premier essai d’élaboration de plans Page 91

La recherche d’une disposition permettant une meilleur concordance avec le programme et une meilleur implantation dans le site continue avec quelques tentatives en esquisse. Figure 149

Tentative 1

Figure 151

Tentative 2

Figure 150

Tentative 3

Figure 152

Tentative 4

5. 5. Deuxième développement : Au cours du développement de l’idée, c’est la configuration en trois bandes de différents longueurs qui semble être la plus réussite : le volume de l’espace publique déborde sur le lac, l’espace pour fonctionnaires sépare les deux places et les espaces exécutif et de souveraineté s’alignent pour faire la bande la plus longue. Cette disposition fait de l’espace pour fonctionnaires une transition entre la place publique et la cours d’honneur. Un nouvel élément s’ajoute à la composition afin de relié les trois bandes : un bande horizontale surélevé du sol qui se connecte avec les autre volumes. Cet élément abrite l’espace de gestion lorsqu’il lie l’espace des fonctionnaires et l’espace exécutif, et joue le rôle d’une passerelle entre le volume de l’espace public et le l’espace des fonctionnaires.

Opération Public

Transition

Opération administrative /Diplomatique

Figure 153

Esquisse développée

Page 92

Dans le même logique, l’esquisse à été développé en utilisant des lignes en relations de l’objet de terminaison. les volumes prennent des formes irrégulières et se sculptent sur trois dimensions : Le bâtiment 1 s’élève pour ne pas toucher l’eau, créant ainsi une tension visuelle. Ce geste est tout d’abord une création d’un passage entre la place publique et le corniche afin de mieux composer avec l’environnement et ne pas avoir un corniche qui se termine avec un bâtiment.

Figure 154

Croquis de principe

Figure 156

Volumétrie générale

Figure 158

Passerelle

Figure 155

Figure 157

Figure 159

Esquisse développée

Image de synthèse

Volumétrie Page 93

5. 5. 1. Schéma isométrique :

Figure 160

Planche conceptuelle 1 Page 94

5. 5. 2. Plan masse

Figure 161

Plan Masse

Page 95

5. 6. Troisième développement : Dans cette étape du projet, une réflexion autour du rôle de la cour d’honneur a été faite. Jusqu’à l’étape dernière du développement de l’esquisse, la cour d’honneur été ouverte de deux sens, hors le rôle de cette dernière est de recevoir les événements diplomatique et orchestrer les entrés à l’espace de souveraineté. Une symétrie et un vis-à-vis ont été cherché. La forme de la tour et son rôle dans la composition ont été développer.

Figure 162

Figure 164

Tentative 1

Tentative 3

Figure 163

Figure 165

Tentative 2

Tentative 4

Page 96

5. 6. 1. Schéma isométrique :

Figure 166

Planche conceptuelle 2 Page 97

Le projet :

Le développement de l’esquisse a conduit à un ensemble de choix qu’on va expliciter dans cette partie :

Figure 167

Image de synthèse

6. 1. Les trois bandes

Le projet prend forme, en première étape, de trois bâtiments en bandes parallèles à l’axe Habib Bourguiba, formant ainsi 2 places. Le premier bâtiment déborde sur l’eau pour atteindre la même longueur que la bâtiment numéro 2. le bâtiment 3 est le plus long pour utiliser au maximum le foncier.

Figure 168

Trois bâtiments et deux places

Page 98

6. 2. La tour :

Figure 169

Ajout de la Tour

Une composante résultat des exigences fonctionnaires, la tour est un élément signalétique du projet et partie importante du projet puisqu’il abrite l’espace de souveraineté et l’espace exécutif. C’est là-ba où les événement diplomatique de la présidence du gouvernement auront lieu.

6. 3. Bâtiment 1:

Figure 170

Transformation du bâtiment 1

Le bâtiment 1 garde la totalité de son idée développé pendant les esquisse antérieures. le bâtiment se soulève pour libérer le passage entre la place publique et le corniche du Lac, intégrant encore plus ainsi le projet dans son environnement Page 99

6. 4. Bâtiment 2 et 3 :

Figure 171

Transformation des bâtiments 2et 3

Les bâtiments 2 et 3 s’offrent des ouvertures, des fenêtres urbaines, qui laissent la cours d’honneur communiquer visuellement avec la voie véhiculaire et la place publique, rapprochant ainsi encore plus le public à l’intérieur du bâtiment en contraste avec l’attitude exclusive de l’état pendant les régnes des régime antérieurs. C’est la nouvelle relation entre le monde publique et politique qui est mise en valeur. Une partie du bâtiment 3 s’arrache du reste et forme une fente qui donne sur le bâtiment 1 et délimitant la salle de conférence.

6.5. Déformation de la tour :

Figure 172

Transformation de la tour

Page 100

La tour se transforme également pour avoir une allure pointue. Cette déformation obtenue par la déformation de la section la plus haute de la tour en la rendant plus petite. Par conséquence, les parois de la tour deviennent inclinées dans le sens de la cour d’honneur, renforçant ainsi la centralité de la cours d’honneur.

Cour d’honneur

Figure 173

Perspective de la cour d’honneur

Figure 174

Schéma de transformation de la tour

6. 6. Toiture et liaison :

Figure 175

Toitures des bâtiments

Les toitures des bâtiments prennent une épaisseur importante est relient les bâtiments 2 et 3 avec la tour, unifiant ainsi la volumétrie et encadrant d’avantage la cours d’honneur. En prenant compte des enjeux environnementaux que le bâtiment considère, la toiture sera en partie végétalisée (pour minimiser les déperditions énergétiques et pour profiter de ces performances acoustiques et thermiques) et en partie couverte de panneaux solaires afin de couvrir une portion de ses dépenses énergétiques par une énergie renouvelables.

Page 101

6. 7. Plan Masse :

Figure 176

Plan masse

Page 102

6. 8. Coupe :

Figure 177

Coupe schématique

6. 9. Paroi : Afin d’unifier les façades des bâtiments, un système de façade a été mise au point : puisque on parle d’un bâtiment HQE, la paroi peut jouer le rôle d’un régulateur de température si l’étude la relation entre l’intérieur et extérieur soit faite : La façade sera alors un mur rideau dédoublé par une double peau qui contrôle la quantité de lumière qui pénètre dans les espaces. Inspirée des bais de l’architecture arabo-musulmane, les dimensions des bais sont définies par la quantités de lumière qui va pénétrer : si l’espace a besoin d’ouverture, les bais de la parois s’agrandissent, sinon, les bais se referment. L’architecture arabo-musulmane, une architecture dont l’influence à atteint les palais beylicales Tunisien, propose un rapport particulier entre l’intérieur et l’extérieur : il n’y a des bais que si ils sont nécessaires. Cette attitude est bien claire dans les exemples suivants :

Figure 178

Séquences mettant en avant les ouvertures, ruelles de la médina de Tunis

Page 103

Un autre équipement dont ce rapport se manifeste : les forts. Etant un équipement militaire, c’est essentiellement les meurtrières, qui sont des bais qui joue le rôle d’une station de tire (par les fusilles), qui matérialise cette relation. Leurs dimensions n’est pas uniquement dictées par le caractère militaire ou les limites constructifs, c’est surtout une attitude fonctionaliste qui en est la cause.

Figure 179

Ribat de Monastir

Il est a noté que le fort «Chikli», dont la valeur historique est importante, est un lieu très proche du terrain d’intervention. La double peau de la façade sera alors une trame carré dont les dimensions des carreaux varient, selon une logique paramétrique, pour laisser pénétrer une quantité bien déterminer de lumière.

Figure 180

Illustration des parois

Figure 181

Ribat de Monastir

Page 104

Figure 182

Image de synthèse illustrant les parois (ancienne volumétrie)

Figure 183

Image de synthèse illustrant les parois (ancienne volumétrie)

Figure 184

Image de synthèse illustrant les parois (ancienne volumétrie)

Page 105

Conclusion :

L’objectif du projet est de concevoir un bâtiment qui représente ou qui incarne le pouvoir. Cette tâche à été abordée premièrement par comprendre le pouvoir dans son contexte Tunisien, la relation entre le peuple et l’état est désormais une relation d’ouverture et de transparence. C’est par un bâtiment qui s’approche du peuple et de l’espace publique que cette relation se matérialise et s’exprime. Les prestations de pouvoir sont ceux qui véhiculent le discours politique. S’imposer sans pour autant dominer le public. Ces prestations sont diverses dans ce projet : le bâtiment dédié au public prend une forme élancée et survole le lac afin d’offrir un passage sous son volume et permet le corniche de ce connecter à la place publique. La cour d’honneur, espace diplomatique par excellence, s’ouvre, par les bâtiments 2 et 3 sur l’extérieur par des fentes permettant une connexion visuelle depuis la place publique ou depuis la voie véhiculaire. La paroi, en s’inspirant d’un registre architecturale antérieur mais connu par les Tunisien, se veut comme «pont» entre l’architecture et la vision de l’état, entre le passé et le futur. Son allure dynamique et sa conception paramétrique font d’elle un élément symbolique évoquant le pouvoir selon la thèse de Michelle Foucault qui associe pouvoir et savoir. La tour, un élément d’appel est à l’image d’un oblésique, s’élève à une hauteur de 100 m environ, atteignant ainsi l’une des plus grandes hauteurs jamais atteinte de la zone.

Page 106

Conclusion générale : A travers l’étude théorique, l’étude des références et l’application de ces résultats dans un projet architecturale, le «pouvoir» semble se dégager des «prestations du pouvoir». ces dernières sont le produit d’une interaction entre la conception du système politique et la conception du sacré d’une société donnée. L’étude de ces interactions conduit à une manière ou une logique conceptuelle lors de l’élaboration d’un projet architecturale représentant le pouvoir. C’est cette logique qui différencie une architecture du pouvoir d’un pays à l’autre. Cependant, ces prestations de pouvoir restent relié aux droits régaliens que l’état s’offre : l’état est le principale acteur de la création urbaine, ce qui lui permet de maîtriser mieux que d’autres acteurs les paramètres de son environnement et travailler sur sa symbolique. L’état est aussi détenteur de moyens financiers importants, permettant la production d’une architecture qu’aucun acteur privé ne peut la réaliser. Il est important de souligner que l’architecture est, à la fin, un moyen pour véhiculer un discours, qui peut être politique, religieux où philosophique; et si le discours change, l’architecture aussi...

Page 107

Liste des figures : Figure 1 Interaction entre système de gouvernance, croyance et culture et architecture Figure 3 Étude diachronique : Pyramide de Gizeh Figure 2 Schéma montrant l’ordre chronologique des projets choisis Figure 4 Temple d’Artémis à Éphèse Figure 6 Entrée de la cité interdite Figure 7 Vue aérienne du Palais Topkapi Figure 5 Colisée de Rome Figure 8 Cour d’honneur du Château de Versailles Figure 9 Vue Générale Ministère de la défense Paris Figure 10

Temple funéraire d haspshepsout

Figure 12

Temple d’Héra

Figure 11

Temple Karnak

Figure 14

Théâtre académique central de l’Armée russe

Figure 13

Couverture du livre «Staline» d’Oleg Khlevniuk

Figure 15

Le palais des soviets et les immeubles de grande hauteur de la période stalinienne

Figure 17

Tour du palais des soviets

Figure 16

«Douma» le parlement Russe

Figure 18

Proposition de L’architecte Vesnin du projet de l’aménagement de la place rouge

Figure 20

Palais de la civilisation Italienne / siège de Fendi

Figure 21

Façade Colisée de Rome

Figure 19

Palais des Congrès, district de Rome, Italie

Figure 22

Façade Palais de la civilisation

Figure 24

L’ancienne façade du palais

Figure 23

Façade de l’actuel palais du Reichstag

Figure 25

Coupole transparente du Reichstag

Figure 26

Prestation de pouvoir dans un bâtiment

Figure 29

Le ribat de Sousse

Figure 27

Illustration du port punique de Carthage

Figure 31

Palais de Bardo

Figure 30

La grande mosquée de Kairouan

Figure 28

Marche d’Hannibal sur Rome

Figure 32

Palais de la rose, Manouba

Figure 34

Vue panoramique sur la place des trois pouvoirs

Figure 33

Façade principale du Narional Congress

Figure 35

Axe monumentale de Brasilia

Figure 36

Plan original de la ville Brasilia

Figure 37

Plans National Congress

Figure 38

Photographie 1 du National Congress Brasilia

Figure 39

Photographie 2 du National Congress Brasilia

Figure 41

Vue d’ensemble Ministère de la défense

Figure 40

Vue aérienne ministère de l défense, Paris

Figure 43

Fragmentation du projet

Figure 42

Situation du ministère

Figure 44

Croquis illustrant les première intentions

Figure 45

Plan étage courant

Figure 46

Schéma de principe

11 12 12 13 13 13 13 14 14 15 15 15 17 17 18 18 18 18 19 19 19 19 20 20 20 21 22 22 22 22 22 22 25 25 26 26 27 27 28 29 29 30 30 31 31 31 Page 108

32 32 32 33 33 33 34 35 36 36 37 38 38 38 39 40 42 42 42 42 42

Figure 48

Façades

Figure 47

Entrée du nouveau bâtiment

Figure 49

Rues et façades intérieures

Figure 51

Jonction entre le nouveau bâtiment et le projet des frères Perret

Figure 50

Façade du coté de la périphérique

Figure 52

Cour d’honneur du projet

Figure 53

Ventilation naturelle

Figure 54

Vue aérienne du projet avec la tour Eiffel

Figure 56

Vue générale

Figure 55

Entrée du ministère

Figure 57

Plan Masse

Figure 58

Extrait 1 Organigramme

Figure 60

Organigramme Complet

Figure 59

Extrait 2 Organigramme

Figure 61

Plan Rez de Chaussée

Figure 62

Façade principale du projet

Figure 64

Place du gouvernement depuis l’hôtel de ville

Figure 66

Hôtel de ville de Tunis

Figure 63

Carte de la kasbah

Figure 65

Place du gouvernement

Figure 67 Figure 69

Entrée du Ministère de la défense Illustration de la salle du Trône au Palais Dar el Bey montrant le siège du Bey devant une grande bai vitrée donnant sur la

place de la Kasbah (19ème siècle ) Figure 68

Dar el Bey

Figure 70

Plan Rez de chaussée

Figure 71

Tissue Urbain de Tunis

Figure 72

Déplacements entre Kasbah et Carthage

Figure 74

Situation du bâtiment

Figure 73

Secrétariat de l’état

Figure 75

Immeuble Beb Laasal

Figure 76

Situation du bâtiment

Figure 77

Situation du bâtiment par rapport à la kasbah

Figure 78

Façade du bâtiment de l’av. de la Liberté

Figure 80

Immeuble Centre urbain nord

Figure 79

Situation de bâtiment

Figure 81

Situation du bâtiment

Figure 82

Situation du bâtiment

Figure 84

Logo du sommet de Rio 1992

Figure 83

Implantation des différents bâtiments

Figure 85

Logo COP 21

Figure 87

Parlement du Bardo

Figure 86

Concentrations des institutions à caractère politique

Figure 88

Palais Carthage

Figure 89

Hôtel de Ville Tunis

Figure 90

Équipements à caractères politique à la Kasbah

Figure 91

Palais présidentiel de Carthage

43 43 44 44 45 46 46 47 47 48 48 49 49 50 50 53 53 53 56 56 56 56 57 58 Page 109

Figure 93

Place du gouvernement

Figure 92

Axe historique

Figure 94

Ruines Carthage

Figure 96

Perspective de l’avenue Habib Bourguiba

Figure 95

Coline Carthage

Figure 100

Cafés sur rue piétonne

Figure 98

Théâtre municipale

Figure 97

Axe de l’avenue Habib Bourguiba

Figure 99

Voie véhiculaire Av. Habib Bourguiba

Figure 101

Centre commercial

Figure 102

Siège de Banque internationale arabe de Tunisie

Figure 106

Perspective Av. Habib Bourguiba

Figure 104

Hôtel Africa

Figure 103

Agence Union bancaire pour le commerce et l’industrie

Figure 105

Hôtel El Hana International

Figure 107

Les Champs Elysées

Figure 112

Ambassade de France

Figure 108

Beb Bhar

Figure 110

Place Beb Bhar

Figure 113

Ibn Khaldoun

Figure 109

Beb Saadoun

Figure 111

Place Beb Bhar

Figure 114

Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul Statue

Figure 116

Manifestants devant le théâtre

Figure 118

Ministère de l’intérieur

Figure 117

Manifestation devant le théâtre

Figure 115

Théâtre municipale

Figure 122

Manifestation lors de la révolution du 14 janvier

Figure 120

Place 14 Janvier

Figure 119

Statue de Bourguiba et l’horloge

Figure 121

Alentours de la place

Figure 123

Av. Habib Bourguiba et le pond de la république

Figure 124

Image de synthèse du Lac 3

Figure 125

Plan d’aménagement du Lac 3

Figure 126

Vue aérienne du Lac 3

Figure 127

Volumétrie projetée

Figure 128

Image de synthèse

Figure 129

Le Secteur A

Figure 130

Situation du Terrain

Figure 131

Perspective du terrain

Figure 132

Limites en hauteur

Figure 134

Accès et moyens de transport

Figure 133

Hauteurs par secteurs

Figure 135

Transport public

Figure 136

Ancien organigramme

Figure 137

Nouvel organigramme

59 59 59 59 59 60 60 60 60 60 61 61 61 61 61 61 62 62 62 62 62 62 62 63 63 63 63 64 64 64 64 65 66 67 68 68 68 69 70 70 71 72 72 73 76 77 Page 110

Figure 138

Organigramme complet

Figure 139

Organigramme et accès

Figure 140

Ancienne place

Figure 141

Interventions politiques dans l’Av. Habib Bourguiba

Figure 143

Reconsidération du monde politique et du monde publique

Figure 142

La terminaison de l’Av, Habib Bourguiba

Figure 144

Idée #1

Figure 145

Idée #2

Figure 146

Idée #3

Figure 147

Principe de base

Figure 148

Premier essai d’élaboration de plans

Figure 149

Tentative 1

Figure 150

Tentative 3

Figure 153

Esquisse développée

Figure 151

Tentative 2

Figure 152

Tentative 4

Figure 154

Croquis de principe

Figure 156

Volumétrie générale

Figure 158

Passerelle

Figure 155

Esquisse développée

Figure 157

Image de synthèse

Figure 159

Volumétrie

Figure 160

Planche conceptuelle 1

Figure 161

Plan Masse

Figure 162

Tentative 1

Figure 164

Tentative 3

Figure 163

Tentative 2

Figure 165

Tentative 4

Figure 166

Planche conceptuelle 2

Figure 168

Trois bâtiments et deux places

Figure 167

Image de synthèse

Figure 170

Transformation du bâtiment 1

Figure 169

Ajout de la Tour

Figure 171

Transformation des bâtiments 2et 3

Figure 172

Transformation de la tour

Figure 173

Perspective de la cour d’honneur

Figure 175

Toitures des bâtiments

Figure 174

Schéma de transformation de la tour

Figure 176

Plan masse

Figure 178

Séquences mettant en avant les ouvertures, ruelles de la médina de Tunis

Figure 177

Coupe schématique

Figure 180

Illustration des parois

Figure 179

Ribat de Monastir

Figure 181

Ribat de Monastir

Figure 182

Image de synthèse illustrant les parois (ancienne volumétrie)

Figure 184

Image de synthèse illustrant les parois (ancienne volumétrie)

Figure 183

Image de synthèse illustrant les parois (ancienne volumétrie)

80 81 85 86 86 86 87 87 87 88 88 89 89 89 89 89 90 90 90 90 90 90 91 92 93 93 93 93 94 95 95 96 96 97 97 98 98 98 99 100 100 101 101 101 102 102 102 Page 111

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78 : Ilustration google street view 79 : Carte personelle 80 : Ilustration google street view 81 : Carte personelle 82 : Carte personelle 83 : Carte personelle 84 : http://www.clubdesargonautes.org/histoirestem/livrecc/rio92logo.jpg 85 : http://splf.fr/wp-content/uploads/2014/06/Logo_COP_21_Paris_2015.png 86 : Carte personelle 87 : https://cdnfr2.img.sputniknews.com/images/103566/25/1035662503.jpg 88 : http://www.letemps.com.tn/sites/www.letemps.com.tn/files/styles/620px_wide/public/main/articles/699R4515.jpg 89 : https://theculturetrip.com/wp-content/uploads/2015/11/2892293334_f9b92129da_o.jpg 90 : Carte personelle 91 : https://www.ideomagazine.com/wp-content/uploads/2017/12/20141121183753__palais-de-carthage-copy.jpg 92 : https://www.google.com/maps | Carte personnelle 93 : http://fracademic.com/pictures/frwiki/75/Kasbah-Kassus.jpg 94 : https://i1.wp.com/www.aix-jumelages.fr/wp-content/uploads/2012/09/Carthage-22-sept-07-047.jpg 95 : https://c1.staticflickr.com/5/4121/4783711392_4611757aa8_m.jpg 96 : http://medias.radionationale.tn/wp-content/uploads/2014/03/TunisAveHabibBourguiba.jpg 97 : Carte personelle 98 : Photo personelle 99 : Photo personelle 100 : Photo personelle 101 : Photo personelle 102 : Photo personelle 103 : Photo personelle 104 : Photo personelle 105 : Photo personelle 106 : Photo personelle 107 : https://vse-dengy.ru/wp-content/uploads/Avenue-des-Champs---lys--es-parizh-samyie-dorogie-ulitsyi-v-mire.jpg 108 : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c0/Bab_Saadoun_Tunis.JPG Page 115

109 :Photo personelle 110 :Photo personelle 111 : Photo personelle 112 : Photo personelle 113 : Photo personelle 114 : Photo personelle 115 : Photo personelle 116 : https://img.aws.la-croix.com/2018/01/11/1200905141/manifestants-protestent-devants-Theatre-municipal-TunisTunisie-9-janvier-2018_0_1399_933.jpg 117 : http://www.nachoua.com/Jan-2011/Revolution-2011-01_24_35.JPG 118 : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e0/MinistereInterieurTunisie_Oct2014.JPG 119 :Photo personelle 120 : Photo personelle 121 : Photo personelle 122 : http://www.mohamedzitout.com/wp-content/uploads/2011/01/tunisia-protests.jpg 123 : Carte personelle 124 : Document fourni par la Société De Promotion du Lac De Tunis 125 : Document fourni par la Société De Promotion du Lac De Tunis 126 : Document fourni par la Société De Promotion du Lac De Tunis 127 : Document fourni par la Société De Promotion du Lac De Tunis 128 : Document fourni par la Société De Promotion du Lac De Tunis 129 : https://www.google.com/maps | Carte personnelle 130 : Plan personel 131 : Carte personelle 132 : Carte personelle 133 : Illustration personelle 134 : Carte personelle 135 : Document fourni par la Société De Promotion du Lac De Tunis 136 : Illustration personelle 137 : Illustration personelle 138 : Illustration personelle Page 117

139 : Illustration personelle 140 : Illustration personelle 141 : Illustration personelle 142 : Croquis personnel 143 : Illustration personelle 144 : Croquis personnel 145 : Croquis personnel 146 : Croquis personnel 147 : Croquis personnel 148 : Plan personnel 149 : Croquis personnel 150 : Croquis personnel 151 : Croquis personnel 152 : Croquis personnel 153 : Croquis personnel 154 : Croquis personnel 155 : Croquis personnel 156 : Illustration personelle 157 : Illustration personelle 158 : Illustration personelle 159 : Illustration personelle 160 : Illustration personelle 161 : Plan personel 162 : Croquis personnel 163 : Croquis personnel 164 : Croquis personnel 165 : Croquis personnel 166 : Illustration personelle 167 : Illustration personelle 168 : Illustration personelle 169 : Illustration personelle Page 118

170 : Illustration personelle 171 : Illustration personelle 172 : Illustration personelle 173 : Illustration personelle 174 : ScĂŠhma personnel 175 : Illustration personelle 176 : illustration personelle 177 : Illustration personelle 178 : https://www.doopedia.co.kr/_upload/image/1601/25/160125020061006/160125020061006_thumb_1024_w.jpg 179 : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/Monastir_Ribat.jpg 180 : Illustration personnelle 181 : https://i.pinimg.com/736x/c2/f9/73/c2f9739c307c880dd698413a91468f62--invisible-cities-extraction.jpg 182 : Illustration personelle 183 : Illustration personelle 184 : Illustration personelle

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Mohamed Firas Ben Younes 2018