Petit traitĂŠ sur Les
relations amoureuses
Par Florence Laloux
I. Introduction L’Homme étant un membre évolué de la grande famille des primates, il cherche, comme tout animal qui se respecte, à se reproduire afin d’assurer la pérennité de son espèce. Depuis la nuit des temps, la recherche du/de la partenaire idéal(e) a donc toujours été une de ses grandes préoccupations. Mais force est de constater que cette quête est devenue de plus en plus problématique avec l’évolution intellectuelle de l’australopithèque initial. Aux critères typiques de la sélection naturelle (fécondité, santé, vigueur,...) sont venus se greffer un nombre effrayant de critères secondaires compliqués et discriminatoires : l’Homme est devenu exigeant (pour ne pas dire difficile) ! Face à ce constat, de nombreuses questions naissent dans l’esprit de la plupart d’entre nous car qui ne s’est jamais heurté à cette cruelle réalité ? Le but de ce traité est d’apporter des réponses à toutes les victimes directes ou collatérales de cette complication des moeurs. Il explique pourquoi, d’un point de vue mathématique, la majorité des gens, célibataires mais aussi en couple, sont plus ou moins frustrés par leur situation.
II. les différentes identités Chaque individu est caractérisé par les quatre critères physiques et psychologiques suivants : A. Le genre physique On distingue deux genres physiques : le genre féminin (fig. 1) et le genre masculin (fig. 2). fig 1
fig 2
B. Le genre psychologique Tout comme le physique, la psychologie peut-être féminine (fig. 3) ou masculine (fig. 4). Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, un physique féminin n’implique pas forcément une psychologie féminine et vice-versa. Ainsi, on peut très bien trouver des hommes à psychologie féminine (ou l’inverse). fig 3
fig 4
C. L’attirance physique Tout individu a une attirance plus marquée soit pour le genre physique féminin (fig. 5) soit pour le genre physique masculin (fig. 6). fig 5
fig 6
Encore une fois, l’attirance physique ne dépend ni du genre physique de l’individu, ni de son genre psychologique. D. L’attirance psychologique Le quatrième et dernier critère, tout aussi indépendant que les autres, est l’attirance pour les psychologies féminines (fig. 7) ou masculines (fig. 8). fig 7
fig 8
E. Les 16 identités Lorsque nous assemblons les quatre critères, nous obtenons 16 combinaisons différentes (voir tableau). Ce sont les 16 identités les plus fréquentes et les plus basiques. Cela dit, c’est sans compter sur les cas particuliers évoqués au point suivant...
Les 16 identitĂŠs
Iii. Les Cas Particuliers Les 16 identités ne tiennent pas compte de certains cas particuliers. A. L’hermaphrodite Il y a deux types d’hermaphrodites : ceux qui possèdent les deux sexes physiques à la fois (fig. 9) et ceux qui n’en ont qu’un mais dont les caractéristiques physiques (carrure, poitrine,...) sont celles du sexe opposé (fig. 10). fig 9
fig 10
B. Le schizophrène et le mi-figue mi-raisin Le schizophrène (fig. 11) est, selon le moment, de psychologie féminine ou masculine. Le mi-figue mi-raisin (fig. 12), lui, est constamment partagé entre les deux. fig 11
fig 12
c. Le bisexuel et l’insatiable Le bisexuel (fig. 13) s’accomode des deux genres physiques tandis que l’insatiable (fig. 14) n’est satisfait que s’il a les deux en même temps. Ce dernier est souvent hermaphrodite. fig 13
fig 14
D. Le changeant et l’indécis Le changeant (fig. 15) a besoin tantôt d’une femme, tantôt d’un homme. Il change souvent de partenaire même lorsque celui-ci est schizophrène (car encore faut-il que son changement de personnalité corresponde au changement d’humeur du changeant). L’indécis (fig. 16) trouve son bonheur avec le mi-figue mi-raisin. fig 15
fig 16
E. Le blasé Le blasé (fig. 17) ne ressent aucune attirance physique et/ou psychologique. fig 17
iv. Les cas sans issue Certains cas, rares certes, mais pas inexistants, sont à plaindre car difficilement satisfaits : la nature est parfois mal faite... En voici quelques exemples :
Si vous vous sentez concernés, je ne peux que vous conseiller mon autre traité Vivre seul ou, pour les schizophrènes, le célèbre ouvrage Avant, nous étions plusieurs dans ma tête, aujourd’hui, nous allons mieux du Dr Gérard Manfroy. Si malgré tout, votre mal persiste, vous trouverez un schéma utile à la page suivante.
Le noeud du pendu
v. mise en situation
Quoi de mieux qu’un exemple pour bien comprendre à quel genre de situations tout cela peut nous conduire ? Prenons Sylvie.
Sylvie arrive à la fête d’anniversaire de Vanessa.
Là, elle repère 8 garçons accoudés au bar. Pedro
Jo
Alan
Sean
Alex Stephen Gwen
PierreHenri
Après avoir bu un verre avec chacun, Sylvie comprend que 4 d’entre eux ne méritent pas son intérêt. Elle invite les autres à danser.
Très vite, elle se rend compte qu’Alan et Pierre-Henri ont autre chose à faire que de danser avec elle.
Prenant son courage à deux mains, Sylvie tente sa chance avec Jo. Mais Jo en est certain : ils ne sont pas sur la même longueur d’onde !
Elle se tourne alors vers Stephen mais celui-ci, déçu de n’être qu’un second choix, se montre hésitant malgré l’extrême compatibilité qui règne entre eux.
Ce que Sylvie n’avait pas calculé, c’est que son amie Vanessa, qui s’était toujours montrée collante avec elle, était en fait bisexuelle !
Résultat : Vanessa, ne pouvant avoir Sylvie, lui pique Stephen !
Sylvie retourne au bar où Pedro la fera boire jusqu’à ce qu’il puisse la mettre dans son lit.
Postface Ainsi se termine ce Petit traité sur les relations amoureuses. J’espère qu’il vous aura été utile dans votre vie sentimentale grâce à une meilleure compréhension et donc à une meilleure acceptation de ce sentiment universel que j’aime appeler la « Grande Frustration ». Je vous laisse dès lors mener votre barque en vous souhaitant bon courage. Vous en aurez besoin. Amicalement, Florence Laloux