Les grenouilles et la photo #2

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LES GRENOUILLES

& LA PHOTO Le webzine ligérien des modèles et photographes Portraits : Photographe : Michaël Sanchez Modèle : Damien Poudret Impression : Les types de papiers et les formats Trucs et astuces pour les modèles : Les poses en X et en V Histoire de la photographie : Le numérique Séances photos : Comment trouver un photographe Photos des lecteurs : Vos meilleurs clichés

LES APPAREILS PHOTOS HYBRIDES Leurs avantages, leurs inconvénients Faut-il franchir le pas?

Bimestriel #2 Mars/Avril 2015


Edito Nous y voilà enfin. Après de longues semaines de dur labeur, le numéro 2 de «Les grenouilles & la photo» voit le jour. Pour ce nouveau numéro toujours consacré à la photographie et aux modèles photos, nous avons décidé d’apporter quelques modifications suite aux remarques des lecteurs du premier numéro (que nous remercions chaleureusement pour leur contribution à l’évolution du webzine, ainsi que les quelques 400 lecteurs du premier numéro). Mais ce n’est pas tout. Nous avons décidé de nous associer à la communauté Google+ «G+ photographie», communauté composée de plus de 7000 photographes. Ce nouveau partenariat nous permettra de diffuser plus largement le webzine, et de vous faire découvrir également quelques clichés sortis tout droit de la communauté. Nous avons donc fait une place à ces membres pour les concours et la rubrique photo des lecteurs. Qu’allez-vous trouver dans ce numéro 2? Fred vous a concocté un flash-back avec un articlé dédié à l’histoire de la photographie. Comme pour le précédent numéro il vous a également écrit un article sur une technique de pose pour vos séances portrait. Phuc a réalisé un nouveau portrait d’un photographe ligérien, et vous a également rédigé un article dédié aux appareils photo hybride, pour vous aider à avoir quelques informations avant de franchir le pas vers ce type d’appareil photo. Je vous ai de mon côté préparé une nouvelle interview d’un modèle (un homme cette fois) ainsi qu’un article pour vous donner des pistes pour trouver un photographe pour vos projets photos. Enfin notre imprimeur Richard a consacré sa rubrique aux types de papiers photos et aux formats, vous n’aurez plus d’excuses pour ne pas faire tirer vos clichés. Je tenais également à féliciter Christelle et Fabrice les 2 gagnants de notre concours qui consistait à proposer sa photo sur le thème de la couleur jaune, pour qu’elle fasse la couverture de ce numéro. Je vous souhaite à toutes et tous une bonne lecture, et vous donne rendez-vous au mois de mai pour le numéro 3 ! Florent, rédacteur en chef


Au Sommaire 4-7

Histoire de la photographie Le numérique à travers l’histoire

8-11

Portrait photographe : Michaël Sanchez

12-15

Les Hybrides : avantages et inconvénients

16-21

Portrait modèle : Damien Poudret

22-25

Trucs et astuces pour les modèles : Les poses en X et en V

26-29

Trouver un photographe pour ses projets

30-33

Impression : Les formats et les types de papiers photo

34-37

Photos des lecteurs du groupe “modèles et photographes ligériens”

38-51

Les photos des membres de “G+ Photographie”

“Les grenouilles & la photo” est partenaire de la communauté “G+ photographie”.


Histoire de la photographie

Tranche d’histoire de la photographie par Fred Tsedri


Je ne vais pas reprendre toute l’histoire de la Photographie. Sachez simplement que les grands principes (une boite avec un trou pour laisser passer la lumière) sont connus depuis des siècles. La difficulté technique réside dans la fixation durable de l’image sur un support. Il faudra attendre les travaux de Nicéphore Niépce pour avoir un premier résultat convenable, que voici: la photo ci-dessous est considérée comme la toute première photo, elle date de 1826 et le temps de pose se compte en jours !

Première remarque : elle n’est pas argentique, mais réalisée à l’aide de bitume de Judée (pas tout à fait le bitume de nos routes mais de la même famille). A partir de cette date, tout s’accélère. En 1828, Niépce commence à utiliser des sels d’argent et ouvre la voie à la photographie argentique. L’année suivante, il s’associe à Daguerre, qui va travailler sur la chimie, le support et surtout sur l’industrialisation du

principe. Ce qui était confidentiel s’offre au monde en 1839 quand la boîte (alors nommée Daguerréotype) et son procédé technique optique et chimique, est présentée officiellement à l’académie des sciences, puis au public. C’est un énorme succès ! Devant la démocratisation de la technique photographique, les dessinateurs et surtout les peintres de l’époque ont compris qu’ils ne devaient pas ignorer cette invention. Les premiers photographes étaient ces mêmes peintres, probablement sous le charme de cette magie. D’autres peintres craignaient au contraire cette technique: «La peinture est morte» disaient certains, en avançant l’argument suivant: le procédé photographique reste tellement fidèle à la réalité (celle de nos yeux) qu’il met en péril la conception de la beauté. Il faut bien comprendre que la peinture de l’époque est très élaborée et que les peintres vendent la beauté d’une part par ce qu’ils voient, et d’autre part par ce qu’ils ressentent et ce qu’il en ressort. Non pas que la beauté soit strictement le chasse gardée des peintres, mais beaucoup pensent qu’elle doit passer par les filtres humains comme les émotions. Un simple caillou peut devenir beau sous les pinceaux, pas avec un procédé photographique, bien trop proche de la réalité.


De là découle la seconde remarque: quelque chose de beau n’est pas forcément quelque chose de réaliste. Entre 1840 et 1880, de nombreux procédés virent le jour. Des dérivées argentiques pour la plupart, le plus beau selon moi étant le collodion humide1. Le point commun de ces techniques est le suivant: il forme et fixe une seule image, qui n’est pas reproductible. Ce n’est qu’en 1884 que le principe du négatif pouvant reproduire une infinité de fois une seule photo apparaît sous l’impulsion de Georges Eastman, le créateur de Kodak. C’est une avancée notable puisque outre la facilité de fabrication et d’utilisation de ce procédé, elle permet de donner vie à la profession. Etre photographe professionnel devient rentable en étant capable de vendre 1000 fois une image. Des cartes de visites, des cartes postales commencent à inonder les rues des villes à partir de cette période. L’autre grande avancée de l’époque est la mise au point par nos lyonnais préférés, Louis et Auguste Lumière, du procédé photographique en couleur, l’autochrome. Sur plaque de verre (donc non reproductible) et à base de fécules de pommes de terre, cette technique innovante est donc non argentique. Nous sommes là aux environ de 1910. Dans les 100 ans qui suivent, il y a certes beaucoup d’évolutions mais peu

d’invention révolutionnaire. A l’exception peut être du Polaroïd, procédé ludique et bon marché pour obtenir très rapidement une photo (non reproductible). Non, la véritable évolution, c’est le numérique. Le support change, il n’est plus argentique. Il reste reproductible. Il permet de toucher un public encore plus large. Je ne voudrais pas ouvrir à nouveau le débat argentique-numérique, mais je vais tout de même préciser quelques éléments de réflexions. «Le numérique, c’est pas de la photo» Deux arguments alimentent cette pensée: l’absence de matière et l’absence de procédé argentique. Le premier peut s’entendre volontiers: une photo est depuis 1826 un objet


(plaque de verre, de métal, papier, etc...) donc laisser une image dans un disque dur n’est pas tout à fait une photo. Dès l’instant où elle est imprimée par contre, nous sommes bien devant une photographie. Je vous invite d’ailleurs à lire notre dossier sur les impressions dans le numéro précédent. Le second argument ne tient pas longtemps. Si toute photographie se doit d’être argentique alors la toute première de Niépce ainsi que les fabuleux autochromes des frères Lumière ne sont pas des photographies. Tout le monde s’accordera pour dire que ce sont bien des photographies, non ?

définition.

En 2015, on peut dire que la photo numérique a environ 15 ans d’existence. Alors que la Photographie en a bientôt 200. Avant de vous lancer dans votre prochain débat argentique contre numérique, je vous invite chaleureusement et en toute amitié, à considérer les choses dans leur ensemble. A prendre en compte ces 200 ans, et toutes les inventions faites depuis le début. Faites vous votre propre opinion, au regard de l’histoire. Pour ma part...certes, je vois des photos affreuses avec le procédé numérique, Donc la photographie n’est pas que mais j’en vois aussi des magnifiques. argentique. L’essentiel est là: peu importe le procédé, Le numérique a autre chose de particulier: l’important est que telle photo évoque en il permet de manipuler les images, de les chacun de nous un petit quelque chose, modifier à volonté, de faire disparaitre provoque une émotion ou allume notre ou apparaitre des éléments. En bref, regard d’enfant. avec le numérique la photographie n’est Vive le numérique, vive l’argentique, plus forcément une représentation fidèle vive la pomme de terre, vive le bitume ! de la réalité. Ce qui permet alors de faire intervenir nos envies, nos émotions, *1 collodion humide: regardez cette vidéo nos sentiments dans la création d’une pour vous faire une idée plus précise. «beauté» propre à chaque photographe. http://vimeo.com/39578584 Je me permets de penser et de croire que les peintres des années 1830 auraient accepté beaucoup plus volontiers la photographie numérique que argentique. Vous ne croyez pas ? Dernier élément: photographie signifie littéralement «écrire avec la lumière». Clairement, le numérique répond à cette


Portrait d’un photographe

MichaĂŤl Sanchez

www.michaelsanchez.500px.com

par Phuc Nguyen


Bonjour Michael, peux-tu te présenter Oui, mais la technique ce n’est pas en quelques mots? tout? Je m’appelle Michael Sanchez, j’ai 32 ans et je suis marié avec deux enfants (3 et 1 an). Je vis à Rozier-enDonzy dans la Loire alors que je suis originaire de Grenoble. Je travaille sinon en tant qu’ingénieur avec une activité commerciale dans le domaine de la chimie. J’ai toujours été intéressé par l’art en pratiquant la musique et le dessin. C’est par la suite que je suis venu à la photo puisque c’est en 2008 que je me suis acheté mon premier Reflex un Canon EOS 450 D muni de son kit. Justement, que cherchais-tu à travers cet achat? J’étais assez admiratif devant certaines photos qui montraient un flou d’arrière plan (ce qu’on appelle aussi Bokeh dans le jargon des photographes) et voulais pouvoir obtenir le même effet sachant que ce n’était pas du tout évident avec mon bridge de l’époque. Frustré de ne pas pouvoir l’obtenir avec le kit fourni (18-55 mm) je m’équipe par la suite d’un objectif à focale fixe (50 mm) mais surtout à grande ouverture (F/1.8) car après avoir lu le Marabout du parfait photographe, j’avais compris qu’il fallait un peu de technique pour l’obtenir.

Non, non au contraire au fur et à mesure que j’avance dans la photographie, je me suis rendu compte que je recherchais bien plus l’émotion à travers les portraits que de savoir si j’avais des réglages parfaits ou pas, ce qui ne m’intéresse pas vraiment. Il n’empêche que je cherchais ensuite à m’équiper plus sérieusement puisque l’année d’après, je décide de vendre mon boitier pour en prendre un plus avancé le Canon EOS 50D avec un objectif plus lumineux (18-55 2.8). A coté de cela, je fais aussi des paysages mais j’ai une nette préférence pour les portraits.

Parle nous des portraits que tu fais justement? Pour l’instant je fais essentiellement des portraits de mes proches et aime les prendre justement quand ils ne posent pas ou à peine. J’aime prendre les gens qui ont des choses à montrer mais de façon


plus évident que les photos de mariage? J’avais du coup acheté les objectifs adéquats (135 f/2 et 70-200 f/2.8) pour ce fameux bokeh que j’affectionne tant. Pour l’instant j’ai 4 mariages à mon actif et j’arrive à justement capter les émotions prises sur le vif ce qui me donne beaucoup de satisfaction. complètement naturelle. Naturellement mes enfants sont les modèles naturels sur ce type de démarche puisqu’ils ne posent pas et se laissent aller à tout ce qui leur passe par la tête et les expriment sans retenue. Il m’arrive bien entendu de prendre en photo ma femme, ma sœur ou ma belle sœur. Reste maintenant à trouver des personnes qui accepteraient de se faire prendre en photo sans forcément un projet mais qu’au fur et à mesure des rencontres, il puisse y avoir des choses qui pourraient ressortir de leur personnalité et de ce qu’ils ont à exprimer. J’ai encore pas mal de travail à faire probablement pour arriver à ce que je veux. Quels sont tes projets? J’ai envie d’aller plus loin maintenant et c’est pour ça que j’ai décidé de me lancer dans la profession c’est à dire en tant qu’auto entrepreneur depuis septembre 2014. J’avais déjà monté en gamme en 2012 avec l’achat d’un Canon 6D EOS et je caressais l’espoir de pouvoir faire du reportage émotionnel, quoi de

Il me reste maintenant à explorer de nouveaux champs avec des personnes qui accepteraient de collaborer avec moi sur plusieurs sessions, de façon à ce que je puisse obtenir ce que je veux, tout en ayant conscience que ça prendra certainement du temps. Je suis à la recherche d’une certaine forme de complicité avec mes modèles qui me permettrait au fur et à mesure de trouver cette spontanéité que j’ai déjà avec mes enfants ou mes proches que je prends en photo. Reste maintenant à m’y mettre que ce soit des photos en extérieur de façon naturelle ou sur des mises en scène et j’ai déjà quelques idées là dessus.



MatĂŠriel photo

Pourquoi choisir un hybride? par Phuc Nguyen


Ce billet ne se veut pas objectif, il ne représente que mon point de vue sur la question, sachant que je suis de près l’actualité des boitiers toute marque confondue qui sortent chaque année. Finalement, il y a souvent des étapes pour toute progression et il suffit parfois de regarder comment les marchés évoluent dans ce domaine et c’est pour cela que j’ai voulu vous présenter une de ces étapes.

On peut dire pour l’instant que le reflex représente la catégorie reine des appareils photo étant donné qu’ils ont été présents à l’ère de l’argentique et ont pu garder la même présentation cosmétique une fois passé la transition vers le numérique à la fin des années 90. Le reflex reste emblématique d’un outil professionnel ce qui est souvent gage de qualité. Seulement voilà, à l’heure où les technologies avancent à grands pas, chaque année on voit fleurir des nouveaux concepts et l’hybride en fait partie (depuis 2008 cependant par

Panasonic, puis largement repris par Olympus). Alors qu’est ce qu’un hybride ? C’est un boitier en général plus petit et léger que le reflex car il n’a pas les mêmes contraintes que ce dernier. Il faut comprendre par là, qu’il n’a pas besoin d’un jeu de miroirs pour faire réfléchir l’image qui est face à l’objectif sur pour arriver sur le viseur optique. Dorénavant avec un appareil entièrement électronique, le viseur devient numérique (EVF ou Electronic View Finder) c’est-à-dire que ce qui est vu dans le viseur correspond à un petit écran qui fournit les mêmes informations qui sont habituellement affichées dans l’écran habituel au dos de chaque appareil actuel. L’avantage est donc multiple pour peu que ce dernier soit de qualité en terme de définition et de rafraichissement d’images, je commence donc par les points positifs.

Le premier est qu’il permet d’avoir une vue directe de ce qui sera pris en photo. Si jamais on décide de faire varier l’exposition (en général c’est une


affichées sont paramétrables et on peut à loisir choisir ce qui nous intéresse en fonction des conditions de prise de vue comme par exemple un histogramme qui donne une idée des images potentiellement sur ou sous-exposées.

échelle qui va de -3 à +3 en passant par 0), l’image obtenue correspond donc à ce qui est vu dans le viseur. Ceci est aussi variable lorsqu’on veut jouer sur l’ouverture ou la vitesse d’obturation. Très vite on peut donc voir ce qui va ou ne va pas au niveau de la lumière, de ce qui est bouché (les noirs sans informations) ou de ce qui est brûlé (les blancs sans informations et donc trop blanc). Ça n’a l’air de rien mais le confort et les réglages se font avec beaucoup moins de réflexion et d’expérience puisqu’on voit d’emblée le rendu final. L’autre point important, c’est l’horizon virtuel. Ce niveau permet de savoir si on est bien à l’horizontale ce qui a le mérite de ne pas avoir à recadrer une fois devant l’ordinateur avec l’inconvénient de tronquer sa composition initiale et de couper ce qu’on voulait intégrer à son image. Il se présente sous différentes formes selon les marques soit une ligne qui traverse l’écran (Fuji) ou des repères en bas du viseur (Olympus). Les informations que l’on veut voir

Les défauts de l’hybride face aux reflex résident pour certaines personnes dans ce même viseur. En effet, certaines personnes supportent mal de voir justement un écran à la place de la scène telle qu’elle est. Ceci ne se discute pas et après tout pour pouvoir bien travailler il est nécessaire pour ne pas dire indispensable, d’avoir des outils avec lesquels on se sent bien et le confort en fait partie. Très souvent l’autofocus du reflex reste ce qu’il y a de plus réactif et les hybrides souvent restent en deçà. Ceci est particulièrement important pour les photos sportives, sinon pour les autres scènes ou situations, l’AF de l’hybride remplit son rôle. Après avoir abordé ce fameux viseur qui joue un rôle important dans ce qui le différencie du reflex, il reste la taille. Bon nombre d’utilisateurs se plaignent du poids des boitiers reflex. A titre d’exemple le d800 pèse 1 kg alors que le Fujji X-T1 lui pèse 0.44 kg. J’ai pris des exemples de reflex et hybrides haut de gamme mais il est tout à fait possible de faire des recherches sur Internet pour se rendre compte de la différence de poids


et d’encombrement. Restent les objectifs qui eux restent à taille constante que ce soit un hybride ou un reflex. Ils peuvent varier en fonction de la taille du capteur, en général plus le capteur est petit, moins l’objectif est gros sachant qu’il faut tenir compte de l’ouverture qui peut jouer un rôle important. Pour l’instant le marché de l’hybride est en expansion. Il y en a des tout petits (GM1), des plus grands (X-T1) avec des capteurs de taille variable avec en des capteurs allant du micro 4/3 (dont Olympus est un peu le spécialiste ) jusqu’au plein format dont Sony a pour l’instant l’exclusivité. Fujifilm lui, utilise le capteur de taille APS-C avec souvent le modèle X-trans qui lui est propre. Alors pourquoi est ce qu’on passe à un hybride? Souvent le poids et l’encombrement restent un argument ... de poids (oui, je sais elle était facile celle là) surtout lorsqu’on veut le prendre pour une sortie, vacances ou faire un reportage photo. Le viseur pourra être pris en compte, encore que ce n’est souvent qu’une question d’habitude pour peu qu’on prenne le temps. Il faudra encore du temps pour se dire que le reflex soit détrôné mais je pense que ce n’est qu’une question de temps car pourquoi se priver d’un encombrement moindre pour une qualité équivalente?

Reste le viseur, et là aussi le temps fera son affaire lorsque nous nous serons habitué à ce que l’écran soit partout jusqu’à aller s’infiltrer dans un viseur. L’autre possibilité est que ces différentes gammes d’appareil photo continuent à cohabiter de façon à satisfaire le plus grand nombre de photographes, après tout pour un photographe de studio, la question du poids n’est pas primordiale. Quelques références dans le genre: hybrides haut de gamme: Fuji X-T1 et Sony A7 (R/S) et Olympus OMD E-M1 milieu de gamme: Fuji X-E2 - Sony A6000 et Olympus OMD E-M10 autres: Sony A5100 au bon rapport qualité/prix mais sans viseur électronique. Panasonic DMC-GM1 avec un encombrement très réduit sans rogner sur la qualité mais là aussi sans viseur. Quoiqu’il en soit, ne jamais oublier qu’un appareil photo est composé d’un boitier et d’une optique et qu’un choix doit se faire en considérant également le parc d’objectifs compatibles.


Portrait d’un modèle

Damien Poudret

https://www.facebook.com/DamienPoseLyon par Florent Mermoud


Bonjour Damien, tout d’abord merci d’avoir accepté cette interview. Pourrais-tu te présenter en quelques mots (qui es-tu, d’où viens-tu, etc ...) Merci à toi de m’offrir cette entrevue ! Je suis un Lyonnais d’une quarantaine d’années. J’en profite pour remercier les ligériens amateurs de photo de m’accueillir dans cette revue !

que cela évolue. En tout cas je suis loin d’être blasé. Ce qui me motive, c’est de pouvoir contribuer au travail de photographes dont j’apprécie l’univers ou l’approche plastique. J’aime quand les photos ne se contentent pas de montrer quelqu’un, mais racontent une histoire. Le fait de poser est également un moyen pour moi de m’accepter tel que je suis. Et j’aime aussi le fait de rencontrer des personnes intéressantes. Certains photographes deviennent mes amis car nous partageons les mêmes goûts.

Depuis combien de temps es-tu modèle photo car il me semble que tu es également photographe? La photo est mon hobby depuis une quinzaine d’années maintenant. Longtemps je suis resté du petit côté de l’appareil, jusqu’à ce qu’il y a deux ans environ, je me retrouve presque par hasard entre les pattes d’une photographe, à qui il manquait Mister Novembre pour terminer son calendrier masculin. Merci Jasminka !

On peut voir que tu as un style très marqué, un univers bien à toi. Comment le définirais-tu ?

J’aime les projets hors normes, qui privilégient l’audace de la mise en scène. Je suis chroniquement attiré par Qu’est-ce qui aujourd’hui te motive à le morbide, la souffrance, l’absurde. Je continuer à passer devant l’objectif ? ne crains pas trop de choquer, même si je ne crois pas que mes photos soient Alors déjà, je ne pose pas si souvent réellement choquantes. L’important ! Les modèles féminins restent plus c’est que le photographe ait une intention demandés, même si j’ai l’impression réelle. Photographes : page de gauche, Pierre Caby - colonne de gauche, Alyssa-Naïs Tourte - colonne de droite, L’Objectif de Clem


marqué, avec en commun un intérêt pour l’inhabituel et un sens de la provocation. J’aime également passer du temps dans des musées, la peinture classique et la sculpture dont des sources inépuisables d’inspiration pour quelqu’un qui pose. Tu poses beaucoup nu, pourquoi utilises-tu ce moyen pour t’exprimer ? Est-ce à la demande des photographes ou est-ce un réel choix artistique Es-tu à l’origine du choix des thèmes personnel ? de tes photos, ou te laisses-tu guider par les envies des photographes avec C’est essentiellement un choix personnel, qui tu travailles ? Ou alors s’agit-il qui me permet de privilégier ma propre d’un échange ? forme d’expression corporelle. A travers ce choix je me démarque également de Le plus souvent c’est le photographe qui la photo de «mode» au sens large. Ce est le maître du jeu, même si en général choix sert également mon goût pour une nous sommes déjà naturellement en phase certaine forme de provocation. Si le nu au niveau de l’univers photographique. féminin est amplement répandu, le nu Certains ont une idée très précise du masculin est un peu plus rare. J’essaie résultat recherché, tandis que d’autres ainsi de participer à une désexualisation initient un projet à partir d’une intuition, du nu photographique ! d’un lieu, d’un objet. Par contre, durant la séance, il s’agit le plus souvent d’un échange pour aboutir ensemble à quelque chose d’intéressant. Mais il m’est aussi arrivé de contribuer devant l’objectif à des mises en scène de mon cru. Où trouves-tu ton inspiration ? Je suis fan de quelques grands photographes, comme Mickael Ackerman, Sarah Moon, Diane Arbus, Bettina Rheims, ou encore Nan Goldin. Ils ont chacun un style différent et bien Photographes : colonne de gauche, Guilhem Barlerin - colonne de droite, Damien poudret - page de droite, MLF Photographie


Un exemple : ma première séance était pour une photographe qui faisait un clin d’oeil à une de ses amies qui affichait un calendrier de jeunes filles dénudées dans ses toilettes ! Ainsi, naturellement, ce choix du nu me permet de rencontrer des photographes qui partageront une vision similaire à la mienne.

si des gens ne prenant pas part à la séance y assistaient et faisaient des commentaires, ou bien si le photographe se montrait irrespectueux. Après une séance, je n’apprécierais pas que des photos soient publiées sans mon accord. Dans la pratique, le photographe montre généralement un aperçu des photos au fur et à mesure de la séance, donc Pour toi qu’est-ce qui définit une je sais à quoi m’en tenir et il n’y a séance photo réussie ? pas de problème. La question de mes limites est très pertinente, je me la Pour moi, une séance est réussie pose régulièrement. Dans la mesure quand j’ai pris plaisir à poser, quand le où le projet a du sens, je suis ouvert photographe et moi avons réussi à nous à pas mal de choses. Je pourrais par comprendre et à atteindre ensemble un exemple me prêter à des photos relevant bon résultat. La bonne humeur et la de l’iconographie transgenre ou gay, complicité entre le photographe et le modèle sont extrêmement importants. J’aurais du mal à poser pour quelqu’un de désagréable, si talentueux soit-il. Pour avoir l’impression d’avoir réussi ma séance, j’ai aussi besoin d’avoir l’impression d’avoir donné le meilleur de moi pour le projet. Le résultat final compte également énormément, bien sûr. Je suis fier de pouvoir montrer le résultat de mon engagement. Et au contraire qu’est-ce qui te mettrait mal à l’aise pendant et/ou après une séance photo ? Y a-t-il des choses que tu refuses de faire ? As-tu des limites dans ta pratique ? Je ne me suis jamais senti mal à l’aise durant une séance, jusqu’à présent ! Cela pourrait se produire par exemple


la demande est aussi moins grande de la part des photographes), si tu devais donner envie à un homme qui hésite à se lancer en tant que modèle, que lui dirais-tu ? Cette question est inattendue ! Je lui dirais de contacter un photographe dont les projets lui parlent, et de bien se mettre d’accord sur le projet ainsi que sur la façon dont seront diffusées les photos. Comme ça il sera en confiance. Ça vaut aussi le coup d’en discuter avec sa/son partenaire, histoire d’éviter tout malentendu ! Avec ces quelques basiques, il devrait se sentir en confiance. Ensuite, pour convaincre quelqu’un, je lui dirais que c’est très agréable de poser, car pendant la séance on oublie tout le reste ! C’est une bonne occasion de lâcher prise et d’être quelqu’un d’autre. Et la découverte des photos est toujours pourquoi pas. La photo n’est pas la réalité. un bon moment de surprise, de surprise Toutefois, j’ai quand même besoin de de soi. préserver un minimum mes proches et ma vie professionnelle. J’ai également Quelques mots à ajouter pour conclure certaines valeurs, que je voudrais (s’il y a un point important pour toi pas voir bafouées en photo. Ainsi, je que nous n’avons pas abordé) ? n’accepterais pas de photo incluant des personnes mineures, ou mettant Je dois tout aux photographes qui m’ont explicitement en scène la violence ou permis de vivre ces expériences, j’ai eu la torture, ou faisant l’apologie de toute la chance de rencontrer des gens très forme de discrimination. De même, si chaleureux et passionnés. Alors, à vous le nu ne me dérange pas, je refuserais tous, merci merci merci !!! de poser pour des photos sexuellement Et j’espère bien nouer davantage de bon explicites. contacts dans la Loire, dont le milieu

photographique semble très sympa. A Il y a peu d’hommes qui posent par bientôt ! rapport aux femmes (tu le soulignais


Photographes: page de gauche et page de droite, shirley boudakian, maxphotographie.book.fr


Trucs et Astuces pour les modèles

Les poses en X et en V par Frédéric Tsédri


Aujourd’hui, nous allons faire une photo X avec vous. Exprimé de cette façon..ce n’est pas très engageant... Mais n’ayez pas d’inquiétudes, il ne s’agit en aucun cas de photo pornographique ! Le précédent numéro mettait l’accent sur le contact épaule-menton, et les différentes rotations que vous pouvez faire devant un appareil photo pour à la fois ne pas rester statique, et donner au photographe des poses et attitudes intéressantes. Dans la même ligne, nous allons nous intéresser cette fois aux différents croisements des bras et des jambes. Ici, les exemples seront en position assise, mais rien ne vous empêche de les réaliser en position debout ou même allongée. Le scénario pourrait être le suivant: en studio, le photographe vous donne une chaise comme accessoire et vous demande de vous débrouiller avec ça. La plupart du temps, vous allez retourner la chaise et vous servir du dossier comme appui. Je vous propose donc de penser à utiliser la chaise normalement, de vous asseoir normalement, puis d’écarter les pieds, tout en maintenant les genoux collés.

Ce que l’image rendra, c’est une forme de V renversé. Et figurez-vous que cette forme est très féminine. L’Histoire de l’Art en dit long sur les V, je ne vais pas en parler ici, mais retenez que tous les V vous mettent en valeur ! Ils peuvent d’ailleurs se former de multiples façons, avec toutes les articulations (coude, main, épaule, cheville, genou, etc...). Le cas classique que vous connaissez peut-être déjà, c’est quand un photographe vous demande de vous cambrer et qu’il prend la cambrure en photo. C’est un V là aussi, même si l’absence d’articulation rend ce V très ouvert. Mais l’idée est bien la même: les V vous mettent en valeur. Allons plus loin: comme les formes V et V renversé sont correctes, si je place la première sur la seconde, je vais obtenir un X. Qui devrait lui aussi fonctionner. Voyons ça tout de suite en reprenant le scénario: vous avez les genoux collés et les pieds écartés l’un de l’autre. De là, vous pouvez très simplement poser les coudes sur les genoux et placer vos mains de part et d’autre du visage, formant ainsi un V avec les avants-bras et un V renversé avec les jambes, ce qui va donner un joli X. Vous l’avez compris, cette pose est également très élégante, très

photo de gauche : yannick von Grabowiecki - http://www.ygrabo.com


photogénique. Je vous laisse imaginer des variantes en jouant avec les mains, en penchant la tête, en écartant les bras, en brisant la parfaite symétrie des jambes, en étendant vos bras, en les croisant, etc... A chaque mouvement, vous fabriquez assez facilement une nouvelle pose qui fera une belle photo comme les deux présentées ici. Sur la première, Shanen nous montre que cette technique peut être efficace même si l’angle de vue n’est pas dans l’axe. On devine les formes, et notre cerveau est capable de les interpréter comme étant des V. Sur la seconde, Barbara utilise bien les deux triangles qui forment le X, et elle en rajoute même un en croisant les mains. Ce qui forme trois triangles (jambes, bras et mains) pour un résultat très élégant tout en restant naturel. A vous maintenant !

Photographe : www.jaja-photographie.com Modèle : Barbara dietemann https://www.facebook.com/pages/Barbara-mod%C3%A8le/1374955032754786



Séance photo

Comment trouver un photographe pour réaliser une séance photo

par Florent Mermoud


Vous êtes modèle, débutant(e) ou non, et vous avez des difficultés à trouver un photographe pour réaliser vos projets et alimenter votre book. Cet article est fait pour donner des pistes pour réaliser vos projets. Le monde de la photographie est connu pour être assez obscur voir malsain vu de l’extérieur, mais en y regardant de plus près et en suivant quelques règles de bon sens, trouver un photographe n’est pas très compliqué, et ce même si vous n’avez encore aucune expérience. Il est évident qu’avoir un book facilite beaucoup les choses, mais ce n’est en fait pas si simple que ça. Le Book photo parlons en !

de travailler avec vous. Inutile de créer un book avec comme contenu l’intégralité de vos dernières vacances à la mer, des selfies ou des photos prises avec votre smarpthone dans un miroir avec en fond le décor de votre salle de bain et le tas de linge non repassé gisant sur le sol. Vous comprendrez que cela n’a aucun intérêt et dessert complètement votre image. Tout photographe digne de ce nom (peu importe ses qualités, mais qui aime la photographie) ne s’attardera pas sur un tel book, et s’attardera bien plus longtemps sur un book qui donne envie. J’attire donc votre attention sur ces quelques règles de base : - Si vous n’avez pas de jolies photos de vous, ne créez pas de book, l’effet pourrait ne pas être productif du tout. - Pensez à l’image que vous donnez aux visiteurs, n’y mettez donc que des clichés que vous assumez et qui vous représentent - Mettez une description précise de ce que vous cherchez et ne cherchez pas, décrivez votre personnalité et votre expérience. Soyez honnête avec vousmême sur vos compétences (on est pas un modèle expérimenté avec 2 shoots au compteur)

Créer un book photo vous permet de mettre en avant vos qualités de modèle. Que ce soit sur une page facebook ou sur un site spécialisé, ou encore en créant votre propre site Internet, les solutions ne manquent pas. Je ne m’étendrai pas sur toutes les offres proposées, il en existe des gratuites et des payantes, mais sachez qu’il faudra passer par là si vous souhaitez évoluer et multiplier les séances photos. Cependant un book peut être à double tranchant. Il doit impérativement représenter votre vision de la photographie, votre univers de modèle, vos envies, vos qualités mais Si vous n’avez pas de photos il vous faut aussi vos défauts, toutes ces choses qui donc trouver un photographe. font de vous cette personne unique qui donnera envie ou non à un photographe


Première piste : l’entourage

des conditions idéales. Oui mais attention. Il y a pro et pro. Quelques précautions s’imposent. Vérifiez toujours si le professionnel est réellement déclaré (pour cela il est dans l’obligation de vous indiquer son numéro de SIRET, que vous pouvez contrôler par exemple sur le site infogreffe.fr ). Vérifiez également que les photos qu’il présente sur son book lui appartiennent (une recherche inversée avec google image par exemple), sans quoi vous risquez d’être déçu par la séance et ne pas avoir le résultat attendu.

On n’y pense pas toujours, mais avant de faire appel à des inconnus, il est souvent préférable de faire appel à des connaissances. Parlez autour de vous de votre projet, vous avez certainement un ami ou un ami d’un ami qui possède un APN et qui vous aidera volontiers à faire quelques photos à présenter et vous permettra de faire une première séance pour la réalisation de votre book. De plus vous serez bien plus en confiance avec une personne qui vous a été recommandée voire que vous connaissez, qu’avec le premier inconnu Troisième piste : les petites annonces qui passe et dont vous ne savez rien sur les réelles motivations. Que ce soit sur des sites spécialisés ou non, vous aurez la possibilité de Deuxième piste : Les professionnels consulter ou déposer une annonce pour vos recherches de séance photo. Encore Après tout c’est peut-être la solution la une fois quelques règles de bon sens plus facile. Encore faut-il vouloir sortir vous permettront de filtrer les vrais des le portefeuille de sa poche. Mais cette faux-tographes. solution est aussi une bonne solution Attention avant tout aux promesses pour réaliser une séance photo (surtout trop belles. Les agences sans numéro une première) et un début de book. Faire d’agrément, les photographes qui vous appel à un pro, c’est l’avantage de savoir promettent de faire de vous une star, de à quoi s’attendre. Il possède un book vous payer grassement, de vous rendre pour vous montrer son travail, vous riche et célèbre, de vous emmener dans avez la possibilité de vous renseigner une île paradisiaque tous frais payés … sur son sérieux, et il aura toutes les tout cela peut faire rêver, et les fauxcompétences pour vous aider à vous tographes le savent bien (voir affaire lancer en vous donnant ses conseils. Il «Elodie Morel» en 2005, et la nécessité vous proposera peut être d’avoir avec d’être prudent). vous une maquilleuse et une coiffeuse. Vous pourrez réaliser une séance dans


De nouveau quelques règles de base : - Si un photographe amateur vous propose une rémunération, demandezvous quelle est sa réelle motivation (et la raison pour laquelle il est obligé de payer ses modèles). Vous verrez en creusant un peu que très souvent, cette approche est en réalité faite pour vous proposer une séance de nu soit disant artistique. - Dans le cadre d’une collaboration, avec un amateur ou un professionnel, assurez vous que le photographe vous propose un contrat pour les droits de diffusion et les droits à l’image (la loi l’oblige), et ceci pour vous protéger d’une éventuelle diffusion des images - Lorsque vous postez une annonce, soyez comme pour la création de votre book, le plus précis possible sur vos attentes, votre expérience, et ne demandez pas la lune, restez réaliste (rien de plus rebutant qu’un modèle qui n’a pas d’expérience, qui demande à être rémunéré et à obtenir tous les clichés bruts et retouchés de la séance, et avoir toutes les exigences du monde au passage). Un petit mot sur les réseaux sociaux Il existe de nombreux groupes sur facebook, google + ou autre, rassemblant des modèles et des photographes à la recherche de collaboration (pour rappel une collaboration c’est un échange de bons procédés entre deux personnes, et non pas un échange financier).

Le groupe “modèles et photographes ligériens” sur facebook en fait partie, n’hésitez pas à nous rejoindre si vous avez des projets sur le département de la Loire (ou limitrophe), les photographes du groupe vous contacteront si vos projets les intéressent. Conclusion Contrairement à ce qui se dit souvent, tout le monde ne peut pas être modèle photo. Un vrai modèle, qui se passionne pour l’image, à besoin de travailler pour atteindre un bon niveau (poses, attitudes, connaitre ses défauts et ses qualités). Pour ces modèles là, il existe plein de solutions pour trouver un photographe qui leur correspond. Il suffit de prendre le temps et de ne pas se jeter sur les premières opportunités trop alléchantes, prendre le temps de découvrir la personne qui vous prendra en photo. Ecoutez votre sixième sens, prenez un peu de recul, et malgré tout faites attention. Le monde de la photo est très petit, et vous serez vite catalogué si vous faites de mauvais choix dès le début de votre aventure.


Impression

Les formats et les types de papiers photo par Richard Rey


Voici quelques indications pour sur dibond, sans plastification (donc plus vous aider à choisir votre support fragile qu’avec plastification, mais plus d’impression selon l’usage : économique, et avec peu de reflets). Papier brillant

Papier baryté Avec ce type de papier, on entre dans la gamme de papiers dit « fine art », qui ne seront en aucun cas plastifiés, puisque c’est l’aspect de surface qui fait l’originalité et la différence de tous ces types de papiers. Il est donc plus fragile qu’un papier plastifié, mais avec un superbe rendu, et peut bien sûr être contre collé sur dibond. Le papier baryté convient à tout type de photo, couleur ou noir et blanc, de tonalités sombres ou claires. C’est avec lui que l’on obtiendra les plus beaux tirages noir et blanc, puisque c’est actuellement le type de papier qui a la densité de noir la plus profonde, avec Papier satin des noirs encore plus denses que le Ce papier a les mêmes caractéristiques papier argentique correspondant. couleur que le papier brillant. Un beau tirage NB, même avec de Il peut être utilisé tel quel, pour les belles valeurs de gris, ne sera rendu tirages simples, mais aussi contre collé parfaitement qu’avec de très beaux Ce papier convient à tout type d’image. En jet d’encre, c’est aujourd’hui celui qui a le plus grand gamut (gamme de couleur reproductible). C’est pourquoi, pour avoir un maximum de nuances couleurs et de subtiles dégradés, je vous conseille d’utiliser le profil adobe RGB 98 puisqu’il est reproduit presque en totalité avec ce papier. Ce papier est rarement utilisé tel quel, sauf pour les tirages qui ne sont pas collés. Il est idéal, puisque parfaitement lisse, pour être protégé par plastification, puis pour collage.


noirs, très profonds, ce que permet le papier baryté. Les tirages couleur, avec de fortes saturations seront aussi très bien rendus avec ce papier. Son gamut est presque aussi important que celui du papier brillant. Papier fine art mat

Il vous restera à choisir le grain du papier, lisse ou texturé, et la blancheur du papier, allant du blanc au naturel (legerement plus chaud). C’est avec ces types de papiers que l’on obtient la meilleure longévité / conservation : grâce aux encres encapsulées et à ces papiers ayant une grande stabilité dans le temps, on peut annoncer des durées de conservation de l’ordre de 50/100 ans voir plus, selon le papier. La restitution des fins détails , contrairement à ce que l’on pourrait croire, et très bonne, même avec les papiers les plus texturés. Fine art mat lisse ou smooth

Ce sont des papiers type « papier à dessin », avec une structure qui va du parfaitement lisse jusqu’au très texturé, fabriqués généralement à partir de coton ou autres fibres végétales. Comme le papier baryté, il ne sera pas plastifié, mais pourra être contre collé sur dibond. Son gamut couleur est bien plus réduit Fine art mat texturé que celui du papier brillant, et certaines gammes de couleurs seront donc moins nuancées, notamment dans les couleurs sombres ; c’est pourquoi il vaut mieux privilegier les photos ayant une gamme de couleurs plutôt claires, qui sera aussi à même de mettre en valeur son rendu de matière.


Toile canvas

La distance à laquelle on regarde un document tenu à la main est de 35 cm (on regarde une photo à une distance comprise entre 2 et 3 fois égale à la taille de la diagonale de cette photo). Voici un tableau qui vous permet de connaître la résolution nécessaire en fonction de la distance d’observation. Ramenée au nombre de fois la dimension de la diagonale d’une photo, on en déduira Pour un aspect peinture, vous pouvez la qualité d’impression nécessaire ou imprimer vos images sur toile, et les suffisante d’une photo selon sa taille monter sur de vrais chassis bois de et son usage. Pour une photo 10×15 peintres par exemple la taille de la diagonale de Suivant les marques, la trame de la toile la photo est de 18 cm (et 36 cm est le est plus ou moins régulière. Existe en double de sa diagonale) on trouve que rendu mat ou brillant. la résolution nécessaire pour que l’œil distingue chacun des pixels imprimés à Quel format d’impression faire selon une distance de 36 cm (vision courante la distance ? d’un document tenu à la main) est bien de 300 PPP Format

10x15

Nom

carte postale

13x19

Distance min d’observation «confortable» (cm)

Taille du plus petit détail visible (mm)

Résolution à utiliser (dpi)

21

0,06

424

27

0,08

326

15x23

proche du A5

31

0,09

283

20x30

proche du A4

41

0,12

212

30x45

proche du A3

62

0,18

141

40x60

proche du A2

82

0,24

106

60x90

proche du A1

124

0,36

71

80x120

proche du A0

165

0,48

53

100x150

Metro

206

0,60

42

120x180

Abribus

247

0,72

35


Photos des lecteurs du groupe modèles et photographes ligÊriens

Nikon D90 1/125 f/10 26mm ISO200


Nikon D90 1/320 f/3.2 50mm ISO800

Olivier Liska

Nikon D610 1/80 f/11 35mm ISO320


Vivyana Jaraczewska Photography https://www.facebook.com/vivyanajaraczewska

Canon EOS 650D 1/100 f/5 60mm ISO100


Canon EOS 650D 1/250 f/3.2 50mm ISO1600 Retrouvez les modèles et les photographes sur le groupe facebook “Modèles et photographes ligériens” https://www.facebook.com/groups/modelesetphotographesligeriens/


Les photos des membres de G+ Photographie

“Les grenouilles & la photo” est partenaire de la communauté “G+ Photographie”, retrouvez ici une sélection des nombreuses photos des membres de la communauté. Pour en voir plus : https://plus.google.com/communities/105242644037946382910

Sylvie Armentier

Nikon D5100 1/13 f/6.3 66mm ISO800


Bruno Le guen

https://www.flickr.com/photos/129390502@N03/

Canon EOS 5D MarkIII 1/80 f/1.8 50mm ISO2000


Didier Girard

Canon EOS 6D 1/80 f/11 17mm ISO100


Fabjous

Canon EOS 60D 1/30 f/2.8 200mm ISO100


Eric Bonnet

https://plus.google.com/116133841391611104338

Nikon D7100 1/125 f/2.8 17mm ISO320


Nikon D7100 1/250 f/8 17mm ISO100


JB Bieuville

http://objectif-photographie.com

Nikon D700 1/8000 f/2.8 50mm ISO100


Michele Lisa

Panasonic DMC-TZ60 1/1000 f/3.3 4mm ISO160


Fabrice Fontaine

https://plus.google.com/101309255939434629042/

Canon EOS 60D 1/30 f/7.1 50mm ISO200


Canon EOS 60D 1/100 f/8 10mm ISO1000


Christelle Leduc

https://plus.google.com/116936044422489011066/

Panasonic DMC-FZ150 1/125 f/4 4mm ISO100


Florent Mermoud http://www.florent-m.fr

Nikon D800 1/250 f/14 52mm ISO100


Jean-Christophe Coutand-MĂŠheut https://www.flickr.com/photos/jeanchristophecoutand/

Nikon D5200 0.6s f/8 35mm ISO100


Joshua

https://www.flickr.com/photos/13007051@N06/

Samsung GT-S5830 1/4500 f/2.6 4mm ISO50


Crédits photos : Couverture : Christelle Leduc (https://plus.google.com/116936044422489011066/ ) Dernière de couverture : Fabrice Fontaine (https://plus.google.com/101309255939434629042/ ) Rédacteurs : Florent Mermoud Phuc Nguyen Richard Rey Fred Tsédri Contact : mail : webzine@outlook.fr page facebook : https://www.facebook.com/lesgrenouillesetlaphoto Groupe FB : https://www.facebook.com/groups/modelesetphotographesligeriens/ Page Google + : https://plus.google.com/107761122393477309554 Toute reproduction même partielle de ce webzine et de son contenu est soumis au code de la propriété intellectuelle et au droit à l’image, et ne peut donc pas être réalisée sans l’accord du ou des auteurs.


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