Franck Lozac’h Eléments biographiques
Version 2014 augmentée
1
Cette photo m’a semblé amusante. On y voit un petit bonhomme qui marche à peine, mais qui semble costaud et solide. La balle dans la main gauche semble déterminer en prescience ce qui sera l’intérêt que je porterai plus tard pour Football, discipline que j’ai pratiqué durant de nombreuses années sur ma jeunesse et mon adolescence.
2
J’ai
décidé
de
sélectionner ces images pour la
qualité
esthétique
du
figurant qui n’est autre que mon père. … On apprécie la merveille
plastique
de
ce
culturiste qui a fini, je crois, quatrième du championnat de France 55 ou 54 ou 56, je ne me souviens plus.
Le Président de la Fédération
lui
avait
demandé, dans une correspondance d’accepter de se présenter l’année suivante pour « réparer » en quelque sorte « l’oubli de la première » place le concernant. Les aléas de la vie l’ont empêché d’accomplir cette démarche.
A cette époque, tout se construisait par le muscle sans apport énergétique ou alimentaire. L’on observe là un homme qui a souffert cruellement des privations de l’adolescence liées à la Seconde Guerre Mondiale.
L’on
peut
apprécier
la
musculaire qu’il possèderait aujourd’hui.
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potentialité
J’apprécie ces deux clichés qui doivent dater de 59. On y découvre un couple uni, en parfaite harmonie et heureux … de sa progéniture.
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Ma mère a accompli une activité lyrique au théâtre de Rennes durant une quinzaine d’années - de 54 – 55 jusqu’en 70. Elle y est rentrée avec sa compétence de pianiste, mais a dû bifurquer et devenir artiste pour opéras et opérettes. Cette activité lui convenait totalement, et elle prétend que ces plus belles années datent de cette période. La photo doit dater de 66.
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Photo prise par ma mère – j’étais âgé de quatre ou cinq ans. La pose a dû lui sembler suffisamment curieuse pour justifier une tentative de photo. L’image a été réalisée dans le jardin de la maison du Pré-Bénaïs à Montauban.
6
Photo datant de 67, je suppose ; réalisée à l’établissement scolaire de Maurepas Nord-Est à Rennes. J’étais alors en classe de 9 e, si mon souvenir est exact.
7
Cette photo date de fÊvrier 70. Je devais être en 6e, je crois. Je patientais dans la gare de Montauban, attendant le train qui devait nous ramener ma mère et moi en Bretagne. Ceci explique le pardessus et le gros pull-over.
8
Jeune, je pratiquais le football. J’ai joué essentiellement dans deux clubs, l’un Aux Cadets de Bretagne et l’autre et au FC Lorient. J’occupais le poste du numéro 9. J’étais buteur mais je savais passer également.
9
Ma mère était artiste lyrique à L’Opéra de Rennes quand mon père était cadre chez BSN (Actuellement Danone) Elle faisait beaucoup de mannequinat. Il s’agit ici d’une série de photos d’intérieur.
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Voici deux photos de mes grand-mères, qui ont été d’une importance capitale pour me permettre d’être ce que je suis. Je crois qu’à tout jamais, je leur devrais des remerciements. Avec l’affection que l’on peut porter aux membres de sa famille.
11
Cette photo date de mars 89. Elle a été effectuée par un photographe professionnel. Il a su saisir un instant, et surtout placer la bonne lumière dans les cheveux.
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Photo classique - qui a servi de support
pour
illustrer
mes
cédéroms
premières générations. Elle me semble assez équilibrée, elle date de 93.
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A la Fondation Miro, à Barcelone. A l’arrière-plan une de ses œuvres … géniale. Novembre 93
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Photo prise à la Grande Motte. Le ciel était bleu électrique. Ces constructions pyramidales m’ont inspiré. En fait, je suis très rock … avec mes lunettes de soleil. OK, prends l’image !
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Photo prise à Nice, avant notre départ pour Monte-Carlo. Le studio loué était minuscule. Je ne me souviens plus où elle a bien pu poser … Cette robe lui allait parfaitement, du moins.
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Voilà l’une de mes photos préférées. Elle a été prise à Monte-Carlo sur les marches du jardin. Derrière au loin, dans une sorte de flou artistique, le casino avec ses lumières. Gladys est délicieuse et le couple s’équilibre. Nous avions demandé à un Italien de faire le clic. Ensuite nous sommes allés danser dans deux, trois boîtes différentes, pour finir au Jimmy’s peut-être.
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J’ai réalisé cette prise dans le délicieux village de Saint Paul de Vence où règne un nombre incalculable de marchands de tableaux. Pour l’anecdote, il faut savoir que l’endroit très touristique est noir de monde, mais que l’ensemble des passants s’était arrêté de circuler pour me permettre de prendre l’image.
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Gladys 91 - 94. Cette photo a été prise en Espagne, à Barcelone, dans son appartement. J’étais surtout satisfait de l’idée du placement de jambes, mais le modèle se prêtait fort bien à cet exercice.
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Michèle.
La
photo
semble
complète. La lampe, le tableau, les petits personnages en cuivre, le reflet dans la glace et le visage fort bien éclairé, dans mon bureau, au pavillon de la rue du PréBénaïs. 1995 .
20
Cette prise date de novembre 96, nous venions d’aménager nouvelle
dans habitation
Terrain
du
d’aviation.
L’atmosphère dégage
cette
de
qui cette
se photo
semble douce et sereine. Ceci est lié aux couleurs pastels du tableau et à la lampe qui derrière diffuse une lumière jaunâtre.
21
Photo datant de décembre 96. Je me positionne devant l’armoire pleine de livres élaborés par ma personne … Triomphe décontracté. Pourquoi pas !
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Avril 97 – Notre voisin a mis quatre chevaux dans le pré d’en face, qui se sont pris d’amitié pour nos personnes. Avec des pommes, des carottes ou des morceaux de pain sec, ils approchent aisément pour se faire caresser ...
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Michèle 94 – 97
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Photo datant du pavillon, prise par Michèle en 96, je suppose. Le décors, en arrière-plan, fait songer à une sorte d’abondance, relative et mensongère.
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Au coin de la cheminée – prise en août 98 – la lumière qui provient de la gauche, quasiment rajeunit
claire, d’une
façon
curieuse le visage qui semble illuminé.
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Cette
photo
est
récente, puisqu’elle date d’octobre 98. Elle a été prise dans le jardin de la nouvelle
maison
Terrain
du
d’aviation.
Quelques plantes vertes ici
et
là
commencer Elle
me
équilibrée, une
position
semblent à
pousser. semblait
même
dans
accroupie,
c’est pourquoi j’ai décidé de
l’insérer
dans
le
mouvement des documents.
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Christine 98. Repas Ă la maison. Elle semblait fort satisfaite du dĂŽner offert.
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Maïté. Marie-Thérèse Ausset, ma tante et remarquable dactylographe qui m’accompagne depuis tant d’années pour un résultat hypothétique et douteux, qui tape et tape, nettoie, corrige, transforme, construit des fichiers qui sont quasiment des pseudo-éditions. Qu’aurais-je pu obtenir réellement sans elle ? Ho ! Certes, des ouvrages eurent été transformés, mais jamais cette quantité-là n’aurait pu exister. Je la remercie encore, mais elle sait déjà cela depuis fort longtemps.
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En 2001 à mon bureau. L’écran plat n’existait pas encore. On travaillait sur des 15 pouce …
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Ces photos ont été prises à Conques, village classé par UNESCO et à Auvillars en 20012002. J’ai beaucoup apprécié me déplacer en Midi-Pyrénées et dans le Périgord …
31
32
Avec Marie, un tour dans Le PĂŠrigord, annĂŠe 2003
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J’aime les vieilles pierres ...
La photo a été prise en 2004 au Musée d’Auch
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Une mise au tombeau avec Marie de Magdala, Jean, La Vierge ĂŠgalement.
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Repas chez Marie, compagne depuis 2002 ‌
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Notre Dame d’Espis proche de Moissac. Apparitions de La Vierge Marie. Les Autorités religieuses ont étouffé un peu l’affaire craignant que ce site ne fasse de l’ombre au pèlerinage de Lourdes.
37
Lieu exact où La Sainte Vierge serait apparue …
Le musée d’Art contemporain de Toulouse est un lieu incontournable de la culture locale.
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Ci-dessus une toile du célèbre peintre Mathieu …
En 2009. Je révisais mes notes avant d’entreprendre l’enregistrement d’une vidéo. Ce qui semble paradoxal c’est que les vidéos sont fort peu prisées sur Internet. Le public lui préfère grandement les échantillons de livres voire les livres eux-mêmes.
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Me voilĂ Ă mon bureau et nous sommes en 2013.
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Nous sommes en été 2013 et avons décidé de visiter la Maison Payrol à Bruniquel dans Le Tarnet-Garonne. Il y avait une excellente petite exposition de peintures et de sculptures d’artistes régionaux.
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Quelques poèmes accompagnés de leur page manuscrite …
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À ma dormeuse
Je ne veux pas ce soir, licencieuse ennemie, Respirer en ton corps le doux parfum des songes Ni déplacer mon cœur sur tes seins endurcis Ni la jouissance facile où parfois tu me plonges.
J'espère sur cette bouche inventer un amour Puissant et immortel que tu composeras. Redorer cette nuit jusqu'aux lueurs du jour Dans la chambre lugubre offerte à nos ébats !
Qu'importe les espoirs de nos mains en détresse, Le souffle accéléré que réchauffaient nos yeux ! Je demande plus fort que houle et que tendresse,
Un bonheur sans silence pour l'esprit ingénieux. Car de son pur cristal où le génie descend Rêvent de vrais soupirs qu'avait soufflé l'enfant.
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À Sandrine
Repose sur ce sein que la paresse offense, Et brûle en ma raison tes prochaines fumées. De mon ravissement, embrasse mes carences Qui s'imposent sur ma joue frappée et profanée.
Alors pour ta liqueur, bois le fruit des délices Et organise un songe où tu reposeras Qu'importe, vraie beauté, les mouvements factices, Car l'appel de ta chair me redemandera.
Ah ! Courir sur les flots antiques de lumière ! Qu'une étincelle éclaire et chante tes fureurs ! À l'ombre du platane, je te vois, tu es fière ! ...
Parée de tes bijoux, de parfums délicats, Tu conçois des étoiles pour orner mes lueurs, Adorable beauté que j'aime, et qu'il brusqua !
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Au soleil, je m'avance
Au soleil, je m'avance par ce brûlant servage, Et l'ombre accoutumée à ma face soumise M'emporte là, tout près de toi, jusqu'au rivage. Mais ta substance aimée est déjà compromise !...
Que n'entends-je se plaindre ton rayon si brutal ? Est-ce la masse étonnante de son puissant métal ? À mes yeux tant cernés, l'étonnement est doux...
Prolonge en ma fraîcheur de longues accalmies ! De l'embellie si vive, le regard flambant neuf Consume les pensées obscures de ma nuit !...
J'accours sur ta mémoire rappeler en ton heure Ces somnolences rêvées et ces voix enivrantes, L'heureuse cérémonie sertie de ses candeurs Qui forte du miroir, fait ma lèvre tremblante !...
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Là-bas tu vois les feux
Là-bas tu vois les feux, les torches et les mourants Et le champ de bataille - c'est la bataille des Dieux.
Fantassins écrasés : - secousse et agonie.
Un convoi mortuaire poussé par un grand vent, Des habits délaissés dans le duvet des plaines, Et des râles continus jusqu'à l'heure du matin !
Si un monde s'efface, Un autre disparaît.
Les troupes de la gloire, l'ordre crié aux places. De superbes chevaux à la robe vibrante. La promptitude, la stratégie avec l'échec.
De la grandeur de l'homme ! Petite insouciance !
Pour le monde, pour la race, Si un autre naissait ?
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À Arthur Rimbaud
Il retiendra son souffle
Il retiendra son souffle, car lui ailé même dans les retombées de ses pluies, s'élève inlassablement. Il sonde les déluges, les tempêtes et les vents, et sous les vertes mers s'étalent les bruissements de ses eaux nouvelles.
Il confondra les cieux d'ocre, les horizons de l'amour, les vagues et les cataclysmes. Même dans la topaze de ses yeux, renaîtra l'éveil de l'enfance heureuse.
Au chant du golfe blanc, le visage de la vierge embrassera l'énergique appel du carillon du matin. Pour l'assaut de la nuit, circuleront les nuptiales rumeurs des astres étoilés. Et dans les miroitements des nébuleuses dorées, l'automne resplendira pour sa fatigue et sa langueur promises.
L'évasive multitude parmi les vapeurs brunes, bouche ouverte, lèche déjà les montagnes du printemps qui peintes aux couleurs de la lave mauve, trempent leur duvet de soie dans les lacs glacés.
L'empreinte diluée de son pas neigeux, et sa robe incrustée de minuscules diamants enveloppent le rivage de bronze et les couches de l'aurore.
Il détiendra la clé et du rêve et de l'instant de l'homme car lui seul est ange et poète ressuscités.
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Il brillait dans les yeux
Il brillait dans les yeux de ce rêveur ailé de lentes courses comme les fraîches vapeurs matinales se levaient dans les rayons à la teinture pastel.
Dans les sous-bois où la fleur suave abandonne un parfum printanier, ses souliers faisaient craquer les petites branches mortes. Et quand il eut franchi le vallon - le vallon de mousse - ses pas accompagnèrent l'écho lointain.
L'exil s'essayait à de folles transhumances, les fureurs s'enivraient de futiles préciosités et le jour descendait plus calme encore sur l'horizon limpide.
Il baignait et entourait son coeur de mélancolie. Son joug condamna d'admirables complaintes. Ses regards enflammés par un esprit malin changèrent en haine toute chose vécue.
Il but de ces liqueurs aigres et frelatées et transperça avec des aiguilles remplies de venin la face humainement désespérante.
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Il aurait voulu
Il aurait voulu des courses folles - démesurément folles - à travers la campagne, jouir des dernières chaleurs d'un automne avancé et marcher à la recherche d'espoirs perdus.
Il prévoyait dans toute sa candeur de fulgurantes et intensives excitations de l'âme, des sortes d'images transformées pourtant réelles suivant les lois internes de son esprit, suivant des pensées brutes tirées de son imaginaire.
Etaient-ce des rêves éveillés où le réel côtoie l'indécis, où l'excès est maître de ses interdits ? Une liberté d'action parfaite dans le miroir de sa jeunesse !
Une pierre jetée ricoche dans l'eau morne d'un bras de rivière et la lumière questionne le présent et son temporel.
Ce sont des vols d'étourneaux battant de l'aile, craintifs de la froidure. Ce sont des montagnes lointaines qui dansent là-bas. Puis la femme, belle et sensuelle qu'un espoir de conquête embrasse.
La magie est à répéter.
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Il est un minuit
Il est un minuit qui se perd et que tu enjambes malgré toi. Certaines concordances dissidentes naissent du coffre des ombres. Des feuillées d'abeilles tourbillonnent par-delà les minuits dans les grands regrets du mécanisme. Les tapis d'or placés sur les dômes d'azur ne sont que des succursales initiatrices de notre inconnu.
Léger comme l'envol virevoltant sur des incendies fraîchis, l'ange plonge dans les gaz et les étoffes et les mousselines argentées.
L'horloge teinte les douze doigts de la présente année et semblable aux modulations des cloches à venir, évade des sonorités comme l'Angélus ou la métamorphose du soir.
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Rien ne détruira
Rien ne détruira les frayeurs promises à son front si clair. Ni souffle ni violence n'épancheront de fièvres froides les douleurs de ses plaintes.
Il vit solitaire, et immortel, caché dans sa retraite au fond des bois. Il dort d'un sommeil paisible ou contemple la nuit les grands champs alentours. Encensez la sagesse de son cœur ! Embrassez son calme mortel ! Ce sont ces bouches qui vous parlent, écoutez-le !
On se joue de lui pour un écrin de perles ? Qu'importe ! Personne n'admirera le diadème qui l'habite. Son secret divinement gardé sera seulement dévoilé au maître des lieux.
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D'un soupir ancien
D'un soupir ancien naît l'indifférente gloire Qui éclaire de l'ennui le plus pur diadème D'hier. (On prétendrait mourir en ma mémoire Un or épais et ocre dispendieux à l'extrême...)
Fustigé à l'écart, éloigné des disciples, Je l'entends battre inexorablement en moi ! ... Vaste écrin d'amertume aux facettes multiples, Il fuit, meurt avorté sans l'ombre d'un émoi !...
Mais que demain traînant son horrible fardeau, Pour l'éveil purifié resplendisse son nom ! Peut-être testament au bas autel des maux...
Ô le soleil de chair contemplant un vain drame, Idole de toi-même marqué à l'unisson, Seras-tu des substances faire couler une larme ?
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Venise
Et dans ce lieu fétide où dorment des gondoles, L'eau morne et transparente fut raison de soupirs. Ô sanglots répétés et si mouvantes violes, Contre un ciel de grisailles qui semblait s'obscurcir.
De tendres barques glissaient sur l'étendue. Nos rêves Profonds comme l'amour s'inclinaient lentement, Et penchaient plus encore par la brise qui soulève, Tremblaient, espoirs perdus, bercés au gré du temps.
Et toi, ô calme soeur, tu chantais ma faiblesse Lorsqu'un vol de corbeaux foudroya le vrai ciel. Pour noircir les souffrances d'une odieuse paresse, Je vis dans tes yeux clairs les rayons d'un soleil,
D'un soleil pâlissant, or, rouge et fatigué Qui semblait se mourir à l'orée de tes yeux. J'y trouvais un déluge de larmes délaissées Croyant à l'avenir de nos étés heureux.
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Fraîcheurs spirituelles
Fraîcheurs spirituelles qui vagabondent à l'orée des moissons, envolées légères qui s'élèvent vers les cieux cristallins ! Jeune homme aux épaules solides, va et porte tes fruits sur les terres purifiées. Laisse l'insouciance et la rancune sur le seuil de ta porte. Là-bas les routes courbées et cahotantes déambulent. Mais l'effroi et la crainte unis et passionnés te font languir.
Je te préviens, ton orgueil doit me suivre. Moi, j'obscurcis tes secrets, je conjugue l'inertie, la force de tes vingt ans ! C'est le devoir aujourd'hui maudit, le bonheur de demain ! Toutes les voix de la délivrance mystifient le Temple court des repentirs. Toutes les traces des confrères sont à oublier. Il ne reste qu'une femme sensible qui indique la route à suivre...
... Sueurs qui transpirent déjà par mes veines ! Et meurtres de l'enfance que j'ai abandonnés ! Eterniser son malheur est raison du pauvre ! La magnifique satisfaction de l'enjeu ! Ô l'immense succès que le temps saura apprécier !
... "Le fruit qui savamment a mûri, n'est point cueilli ? Doit-il pourrir dans la terre déjà grasse, dans la terre si féconde ? C'était un jus fraîchi pour les haleines assoiffées..."
Ta vorace solitude grossit dans les bras d'un égoïste. L'aigreur se transforme en haine, et maudit toutes les facilités acquises par l'ordre des destinées, des forces présentes en ton esprit !
Que ton souffle enterré s'émeuve de chocs funèbres ! Ô justice de demain ! Et cette inexpérience, ce départ trop rapide seraient-ils les raisons des lugubres échecs ? Les précipitations d'une jeunesse impétueuse seraient-elles les principes de ces constantes erreurs ?
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L'éruption
L'éruption ainsi métamorphosée libère ses fruits. Les feux règnent sous les clartés blanchâtres, et de larges fumées roulent sur des cieux neigeux. Plus loin, les chocs des tonnerres, l'éclair et sa foudre tombent sur des laves encore incandescentes. Les traînées sanglantes, troupeau incessant, mordent la terre lavée, brûlent l'herbe tannée.
Elle gonfle les volcans de braises, épuise les soufres qu'elle respire. Elle remplit les tranchées, les gorges luxuriantes, comme elle monte des sommets, avec des chaînes d'esclaves et des bruits immortels ! Des vengeances de Dieux, et comme des drames humains les pleurs dévastateurs de nos pensées divines !
Les torrents de chaleur frôlent les bouches. L'impénétrable venin circule dans les ombres finies. Lorsque les mensonges éclatent, les airs soulevés, les bourrasques de mots répercutent les frayeurs.
59
Ainsi ai-je vu
Ainsi ai-je vu de lourds chevaux traîner de superbes cohortes de sel. C'était au sortir du rêve. Oisive, entretenue par la fatigue du matin, l'imagination jouit, reine du lieu de la chambre. Elle conduit le repos jusqu'aux ports de l'inconnu. Encore du drôle peuplé de romantisme, des croissants de bonheurs comme des étapes successives. Elle égrène sa course puisque le sommeil gagne et condamne les premières heures du lever ! Quand je distribue les rôles de chacun, par de mesquines allusions, je les sais composer l'image sacrée et transformer à leur goût les règles de mon propre jeu.
Silence, distorsions comme des cambrures sur de planes figures, puis des mouvements cycliques dans des bourrasques d'eaux pleines : Elle se plaît avec l'impossible, rit de ses nombreuses découvertes. Amie de l'absolu, du négatif, femme ou démoniaque Circé qui est-elle ?
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Il a perdu les esplanades
Il a perdu les esplanades enlacées sous les sourires de guerres et les charmes frileux. Et les baisers brûlants comme des soupirs florentins liquéfient les pâles signatures d'un demain. Il avait aimé les fibres mauves ouvertes aux pétales des insouciances, et bleus les esprits respiraient lentement. Sur des bouches, l'haleine chaude avec des satins de bonheur frôlaient les tendres silences et les neiges aussi. Comme abaissées, des pentes multiformes ivres et libres, et c'étaient des duvets pour des brises raréfiées. Les pas tremblaient sur les couleurs, mais les spacieuses plaies contaient les délices de l'air. Plus loin transposée dans des courbes, une pluie fine de battements montait vers des éclairs heureux.
Un jour la fluidité éloigna petit à petit l'étincelle verdoyante des fusions lourdes. Parfaite dans sa rondeur, elle dansait sur les fils bleutés de la vie et plongeait dans les intimités avares des silences. Contre les ailes d'or, les feuillages fondaient leurs écumes et leurs chaudes toisons. Les boutons de soie sous des sommeils de plaisirs ont soufflé les hymnes de froidures. Maintenant invitée pour les complaintes et les cris de l'enfance, elle laisse un à un les étés fuir dans les chaleurs boréales.
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Oui, aux portes des cieux
Oui, aux portes des cieux baignés d'anges étranges Où se mêle l'abandon, se pense un rêve qui change.
Dans le mouvement imperceptible des nuits, Cette angoisse morose est l'ennui de tes craintes, Et son effroi stérile, puissant et infini S'élève jusqu'à l'aurore imprégné de contraintes.
Ô soupirs vainement soufflés par mon orgueil ! Ô la lumière torve des derniers sacrements ! La racine interdite jette la feuille qu'elle cueille, Absence de blanche sève distribuée au temps.
Mais un délire encore m'arrache à mon sommeil. Je veux par l'alchimie l'impétueux effort, Et je renais d'or pur vers des faibles merveilles. Mon âme est consumée et sa raison s'endort !
Et l'espace agrandi en rimes de rumeur Offre l'objet stupide, tintamarre sans éclat, Au maître de mes lieux sans pitié pour mon cœur, Pourtant reconnaissant d'un quelconque débat !
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Bercées dans des pâleurs
Bercées dans des pâleurs tes mains se sont lassées, Ou enivrées dans l'or d'objets sonores, elles dansent Puis se meurent, abandons dans les échos lointains.
Lentement vers la chair ténébreuse de honte, La tienne roule encore sur la peau moite ou sèche Qu'accompagne une bouche nourrie de ses baisers.
L'amante longuement affaiblie de péchés Rêve sous ses douleurs à des pensées nuptiales Endormies... puis se dresse en fauve de désirs Pour une chair jamais reposée et renaît !
Extases des amours, vous forces inconnues, Existez dans le sein battant, hélas ! vaincu Qui se propose encore pour connaître une mort Plus précieuse, plus délicieuse que sa vie.
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Un désir
Un désir de changer d'existence secoua mon âme tout à coup. "Mon cœur, mon cher cœur défunt ne rêves-tu point à l'oubli et à la paresse ? Ne veux-tu pas noyer le chagrin qui t'obsède et t'éloigner, partir, fuir ? Regagner d'autres terres où ton corps travaillé par la vermine trouvera refuge ? Il te faut la langueur, la mollesse des hâles enivrants, parfumés de musc et de rêves des tropiques.
Oui, je crois voir une forêt de mâts baignés par la pureté bleue de l'Azur. Et j'entends déjà les chants lugubres des esclaves nègres, ivres de liberté, réconfortés par quelques bouteilles de rhum ! Comme tout ceci est beau et prenant mon cœur ! La houle berce mélodieusement ton corps et chasse l'ennui !"
Peut-être que le rêve et l'oubli m'éloignent de la triste réalité où mon âme s'était mise.
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Un oint
Un oint s'était emparé de la pure beauté. Il convoitait sa silhouette comme une ombre à histoire. Le rêve s'éclipse. La réalité apparaît. Que de plantureux soleils entre tes cuisses très douces ! Les lumineux rayons de l'amour resplendissent à la porte de la jouissance. Mais je me baigne pour ton corps dans les moiteurs de ton vagin !
Le jeune homme de ses dix-huit ans armés se transforme en prince vainqueur. Je t'épouse et te prends comme la folie accompagne les plus nobles !
Nos masses fumantes d'amour sont mortes évanouies sur le lit fatigué.
Le passé fraîchit. Hier s'éteint :
Que ne suis-je aujourd'hui qu'une forme d'ombre, qu'un spectre d'hallucinations ou de fantasmes ?
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Ô toi qui plonges
Ô toi qui plonges dans le lourd sommeil sans images, conçois quelque peu par cette substance autre... Tu m'es espoir par la pureté de l’Oint et sur l'onde inventive, tu oscilles ou tu penses y découvrir le futur d'un secret.
Ou mieux, tu es le souffle gonflé d'idées sereines, l'algèbre complexe d'un élixir à découvrir, à déceler là au plus loin, au plus proche pourtant de la raison diffuse.
Tu m'es l'approche insoupçonnée, la brise d'aile légère dans le battement envolé, et je dois te saisir, ombre belle d'idée fraîche comme une femme supposée.
Ou lentement tu descends les marches pour caresser le pur miroir d'eau fugitive, Princesse chaste aux pieds rêvés.
Et je dois te capturer dans la transparence de ma pensée, quand à peine saisie, tu m'es échappée.
Et je dois te concevoir dans la claire essence d'un concept supérieur...
Ô folie ! Ô l'audace ! Oser te comparer de la sorte à la femme, toi mon principe d'élévation, toi ma spéculation de l'esprit.
Je délaisse la terre de chair d'ombres et d'odeurs où la forme de femme est repos de mon corps.
Je vous cherche, grains de lumière pensés.
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Concevez plus sereinement, ô mes grains de lumière dans mon vide intérieur, comme météorites brûlées dans l'atmosphère. Mon ciel, ma mer dans leur calme apaisé, et c'est douceur encore sous l'égide de Pollux.
67
Ô femme alanguie
Ô femme alanguie dans sa chair, et qui repose entre mes bras au plus clair de la nuit, qui donc en moi écoute le pur gémissement de ta faiblesse. M'es-tu démon ? M'es-tu captive ? Ou le mal apaisé ? M'es-tu captive et soumise ou belle d'abandon dans l'évanouissement de ta chair ?
Solitude, au plus profond de l'homme ! Celle qui se répand sur mon épaule, lourde de chair et d'abandon, comprendra-t-elle un jour le secret de mon songe ?
Splendide solitude au sublime de l'homme... Je te hais seulement pour ta source de femme, je respire confusément tes paillettes d'or...
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Et cet oint sublimé
Et cet oint sublimé chez les hommes : Prophéties ! Prophéties ! Paroles naissantes inspirées par les Dieux, et tout ce souffle ailé, substances nourricières pour les générations autres, pour les fils et les filles plus pures peut-être... de comprendre l'annonce faite.
Nulle âme encore ne peut y prendre le message. Qu'on le ballonne donc ! Le convainc de se taire dans l'assemblée silencieuse, dans la haute assemblée insouciante des paroles d'avenir !
La belle perte de syllabes confuse roule dans la bouche de l'interdit, se mêle à la salive, à l'huile salivée. Les yeux lumineux brûlent d'un sel supérieur, et contemplent la beauté du Fils, soupirant, soupirant hélas !...
Je contemple et j'ai souci d'extase dans l'invisible à créer : ombre de femme et miel de femme, comme embarcation légère sur des mouvements de tangué et de voiles agitées encore.
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Voici l’amante
Voici l'amante endormie qui respire imprégnée de songe, soufflée de mensonges à la première heure bleue. Elle-même est fleur épanouie et reposée.
C'est elle qui sommeille dans la pénombre du jour dans son amas confus de formes lourdes et d'étoffes épaisses et drapées. Là dans son avalanche, elle dort.
Et moi, je veille celle qui ne m'entend pas.
Ô rêveuse jusqu'à moi hors de toi, temps d'images, qui médite dans l'inconnu des hommes, comme pensée très pure dans l'espace aérien, que n'es-tu donc que l'imperceptible certitude de vérité, qui côtoie le mensonge, le roule, le soude comme la femme experte ?
Observe-moi enfin : je m'éveille, je m'éclaire tout à coup, je prends science de ta haute naissance, le front marqué du sceau divin ; quel subtil bruissement approche encore tout près de toi ?
Vocation qui s'ouvre sur l'ordre, de l'illuminé de sphères et de lumières ! Ô splendeur de la Force sublime ! Ô Toi éternellement pur qui te consumes et renaîs dans l'instant, dois-je le dire?...
Me seras-tu promesse ? Prompte à m'enrichir dans ta plus haute estime, et dans l'imitation de toi-même ? Parle encore, ô sublime despote. Dans ton assiduité à revenir, veuille m'instruire pour la quête du plus pur.
Me seras-tu savoir ? Qui pousse en moi cet appel désespéré de l'avide à nourrir ? Je bois à ta lumière les rayons suprêmes de la connaissance.
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Baignée en chevelure
Baignée en chevelure comme cascade blonde Un flot de femme plonge dans la vasque azurée, Pressant une torsade par sa main épurée Elle sépare les gouttes qui dans la jarre tombent.
Et nue et éloignée en sa masse de chair Je vois confusément dans son miroir mêlé La forme abandonnée sur des voilures ailées Que des feux incertains par leurs renvois éclairent.
Tout s'encombre de vague : femme, glace et lumière, Et la confusion est sublime à dépeindre Parmi ce paysage offert à la lumière.
Ramasse mousseline à ses pieds pour se ceindre Tournoie, se précipite dans sa vague azurée Et d'un bond disparaît par le rêve éveillé.
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La chevelure si claire
La chevelure si claire comme flammes qui dansent, Ô mes soupirs si purs dans l'extase, légers, J'y enfouis mes yeux dans la masse, étrangers Vous bondissez, dormez comme femme en cadence !
Mais l'or de la blondeur en richesse d'extase M'émeut moi démuni d'orgasmes à espérer En chair de la plus pure que l'âme doit pleurer Dans sa confusion d'invisible et de gaze ;
De semer ces étoiles dans chevelures floues Tels diamants ou torches, je conçois à l'extrême Le charme éblouissant d'un vibrant diadème,
Et je veux compliquer par ce casque, j'avoue, Des droites fulgurantes pour la gloire de la femme Dans ce feu incessant de courbes et de flammes.
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Apparition bleue
Quoi ! Plus pure encore là dans l'invisible glace Que l'impossible esprit agite en ma faveur Et anime inconnue par cet air qui efface Sous la masse légère de mon effet rêveur
Mais proche et bondissante en mousseline nue Apparaît et sourit voltigeuse si claire En amas d'ombres jaunes de tête chevelue Comme beauté stérile foudroyant un éclair
Près du réveil soudain s'échappe l'irréelle Enveloppée de limbes et de pâles nymphes, elle Décor agonisant fuyant dans roses bleues
Que je sais murmurer pour un plus bref azur Eloignée mais si proche et s'enfuient à mesure Que l'âme se défait de ses volutes feues
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Cette blonde cascade
Cette blonde cascade de richesse bouclée Glissant en mes doigts purs, je la veux tourbillons D'écume et de vagues sur l'épaule azurée Que la lumière efface, voltige, ou papillon...
Non, c'est assez ! Offrons au miroir ennemi Quelque songe diffus d'un idéal de chair, Réveillons l'astre torve en soi-même endormi Et par l'art de ce fard faisons briller l'éclair.
Suis-je belle à présent ? Suis-je astre de soupir Parfumée d'une essence, encombrée de métal Dont les feux incessants exhortent le désir ?
Je m'apparais en toi, mon image fugace, J'offre ma nudité à l'oeil contemplateur, Sublime corps de femme qu'il supplie et embrasse.
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La pensée intérieure
La pensée intérieure s'ouvre et telle une corolle et un bouquet d'idées remplis de vertiges et d'images resplendit tout à coup sous ce vaste dôme :
Pyramides bleues, cyclones d'espoir, fluides lumineux qui jaillissent comme des boules multicolores, Tournesol voltigeant, oeil d'extase enivré de folies très légères, Puissances de sonorités, chambres de notes, monologues aigus et incompris, Souffles, raisons exquises enrubannées de douceurs adorables, Tourbillons, vapeurs rousses qui s'élèvent dans la nuit de jade, Envolées de lumières, ailes claires tachetées de blanc,
Je m'endormis, j'inventais mon sommeil, je contemplais la nuit se draper de signes lumineux : Femmes vivantes, bracelets de chair et de flammes, îles ardentes qui respirent les parfums aériens, Sources élégantes, chevelures floues et vaporeuses, bras de mouvances là-bas dans l'interdit, derrière la porte de sang.
Pourtant j'attendais stupidement qu'une présence féminine s'en vint. Rien que le silence énorme éclatant sous un soleil invisible d'ombre, de néant. Il y avait nul espoir de changement. Qui pouvait venir ? J'entendis une rumeur de pieds bruyants circuler dans les ruelles de l'esprit.
Parle-moi, ô fille ! Est-ce toi, fille de l'agonie ? Tu n'as pas de voix ? Il y a du sang, il y a des pieds déchiquetés, souffrants sur les ronces, des habits déchirés, Il y a ta chevelure d'or.
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N'y a-t-il pas de bouleversantes femmes qui tourbillonnent sur l'herbe sacrée, dans l'essaim vert et les feuilles d'or ?
Je crois entendre des cris là-bas de femmes claires qui circulent vers l'aube chantante. Non, il n'y a pas de mort, il y a la vie au bord de cette source aveuglée pourtant.
La beauté est difficile à voir. Je la cherche près de la source, loin des ruelles. Elle brillera peut-être dans la nuit immortelle.
Me voilà à présent assis sous l'arbre de tourmaline, quémandant quelques explications, tandis que de superbes vierges s'offrent voilées de mousseline.
Mais quelle importance ? Pour quelle utilité ? En moi-même se construit cette géométrie interdite de poète, cette volonté mathématique de chiffres et d'invisibles structures. Hélas, hélas ! Ce n'est qu'un mirage.
Voici la nuit saignante avec ses tessons de vers, ses corps de poignards dans la rose écartelée, voici la nuit avec cette fille de fleur qui hurle, et son sang gicle et se répand sur sa robe blanche. Voici la nuit avec ses lumières de laser coupantes, avec son silex moderne et ses invisibles douleurs, Voici la nuit qui arrache, qui écorche, Le poète souffre, hurle, plonge dans la poussière et supplie.
Faut-il ramper ? Faut-il gémir ? Quelles possibilités nouvelles pour que l'esprit inventif s'élève plus pur encore, pour que flammes et incendies irradient l'intérieur du crâne, pour que source et images viennent féconder l'univers spéculatif ?
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Fragment de ciel
I Ce fragment de ciel,
la poésie s’éteint nerveusement.
Là-bas, il y a la source nourrie de lumière. Encore des vérités d’écriture, de formes inconnues, anonymes, de jeunesse, de vieillesse, - à oublier, qui s’en iront mourir - (C’était à prévoir)
Vêtues de leur mieux, incomprises pourtant.
Mauvaise étoile, sale lune, blafarde et inutile. Rien ne scintille, rien ne brille, tout semble mort.
II
Sous ce fragment de ciel, est suspendue une fille éclatantes de douleurs
[Je sais
accrochée par ces mamelles
la marée baveuse, laiteuse remonte vers elle
étrange composition sans symbolique analytique]
ainsi je poursuis C’était donc le monde, le mien
refusé
monde unitaire où je courais, marchais, dormais (etc.)
construisant avec des accidents de langage, des débris éclatants sans génie, sans lumière, travail de rien - disaient-ils, disaient-ils et s’ils avaient raison ?
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irrésistiblement.
Je me jette, j’insiste, j’espère de nouveaux espaces de liberté Je déverse ma rage accumulant, accumulant encore Pour qui ?
III Sur ce fragment de ciel, l’agression noire
pluie de grêlons spectrale
le poème râle,
lutte pour survivre, “ je ne veux point mourir
- je dois survivre
Bien sûr qu’ils existent - Vous ne les voyez pas ? Vous ne les voyez pas ? N’ai-je pas lutté pour produire, moi ? ”
IV
Une nouvelle vague
auréolée de plumes constellée de clous, de couteaux etc.
Me voici tout à coup avec mes quatre laquais qui rôdent et agressent dans des vêtements invisibles rempli d’aigreurs et de haine
ainsi ça recommence et ce lieu parfait pour ma solitude d’invisibles à occire
quelle solitude ? entourée d’ombres,
je reprends le mouvement à produire
Oui, ici, encore, avec toute l’innocence d’une créature redescendue
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La chair est bafouée ? La chair ? Mais je le sais ! Ce n’est que du sang blanc, qu’ignorance ne voit (confession, pour qui ?)
Je poursuis : encore seul, avec mes Dieux sur ma terre déchirante, ceint d’ombres pour finir rampant, vieux vers détesté je m’enfonce dans le rien
V
Tu le sais, toi
qui pénètres dans le vent dépouillé de toute espérance sans lecture d’un littéraire nulle compréhension
bravant le suicide, - et pour cause !
Est-ce récitatif que ces morceaux de formes à coller, à accoupler ? Encore, j’écris :
je fus donc prophète, inconnu, irréel aux hommes, saint et
oint, mais qui le croirait ? J’existe et ma solitude est sublime mon avenir est désespérant
Il y a encore ce fragment de ciel
VI L’âme est ignorée : elle triomphe dans sa défaite elle se glorifie raison ?
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- a-t-elle
Non pas un monde, mais des mondes
Non pas un monde, mais des mondes inclus, s’ignorant dans des espaces où le temps varie où le temps décide de l’existence
avec un catalyseur un instrument de passage de convertibilité
pourtant incapables de communiquer les uns les autres, interdits d’accéder à du franchissable Passer d’un monde à l’autre Là-bas, j’étais mort
c’est mourir
je suis redevenu vivant
Là-bas, c’est la connaissance du futur donc un autre monde Là-bas, je serai
ici, je n’existe pas
Être ici est impossible mourir ce n’est pas être mais c’est s’en retourner à son néant
Je sais ma survie Je ne recherchai ni consolation ni espoir d’avenir pourtant
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Soir d’ignorance Soir d’ignorance
quelle médiocrité autour de moi, d’imbécillités et de bêtise ambulante
J’ai l’intensité d’une force inconnue époque où je marchais en moi-même de ma première jeunesse
invisible et pourtant puissante avide d’intelligence
remplis d’espoirs lugubres
comme autrefois
pénétrant les espaces inexplorés
constellé de lumières fluorescentes
la
pensée gravitait autour de moi Dieux, mes Dieux
et quelle certitude où j’espère allégrement comme un esprit léger
embraser un Moi puissant Ils étaient tapis dans l’ombre obscure avec présences de violences occultes chair, l’humiliant, l’abêtissant
accédant à la
aiguilles affûtées
Puis une graine de semence comme une parcelle d’avenir malgré le fardeau du mal voulais aller au fond
et je
la violence m’a pétrifié, frustré, interdit
Le Vouloir était fort
les choses associées à l’actif agité et fécond plongeaient dans la
profondeur Les femmes n’étaient que rêves de chair insoupçonnées et inutiles
c’est pourtant ces femmes
qui ponctionnent le temps et transforment le travail en plaisir délétère, éphémère, enfui
A présent je gémis l’écrit d’exception
conscient de mon impuissance crispant les poings
cherchant à imaginer
de perfection inaccessible
J’ai récolté des soupirs au milieu de sources d’espoirs avec résonances faibles
s’y exhale parfois un écho lointain d’oublis,
faibles
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Y surnagent des possibilités poétiques semblant s’aimer
O baiser aériens avec serments avec
discours Puis j’accède à cette extraordinaire beauté qui règne dans la plénitude absolue
avec été
resplendissant d’orgasmes Dieux, mes Dieux
et quelle certitude où j’espère Allégrement comme un esprit léger
embrasser un Moi puissant Cette inspiration offerte d’en haut qui illumine ma solitude intérieure, qui déplace les bornes de mes rêves et me permet Oui, friction d’idées de têtes pleines, doublement élaborées, avec poussées de volonté de savoir pour le livre nouveau !
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L’écrit/le risque/le cul L’écriture / la production/
La fille belle, invisible, ima
L’espoir / la volonté
ginée, d’impossible perfection /
Intellectuelle / l’avenir
Le sexe / le sexe / l’érection /
Mon manque / ma certitude
L’éjac / l’éjac cul / la tion
De faiblesse, d’inutilité /
Le fouet / les menottes / les pieds,
La formation / Dieu comprendra
La jouissance / dominant / dominé /
Le Saint aidera / - je m’en
Encu / Enculé au quotidien
Sortirai / Ils ont des consciences / Par les banques le pouvoir / Ils peuvent juger / le temps implac le travail / le profit etc. cable qui file, fuit, dis /
Tranche de vie - quoi ! -
Paraît. La crainte, constante / l’avertissement / La détermination / le risque / La bêtise, le ridicule / le vouloir Le progrès, le savant / Pourquoi Cette peur ? N’est-il pas là ? Pas là ?
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La coupe La coupe, qui la prend, voit à l’intérieur La peine ensanglantée sertie de glaires noires Et buvant le premier, je la rends détestable Aux hôtes du banquet conviés à ma table Car moi, ce flux de nectar, Pindare, n’est point fruit Pour l’esprit du vainqueur, ainsi je prophétise La lyre et le cristal dans l’apparat des flûtes Avec vrais crissements et douleurs du buveur
Ô puissante lignée par les jours éternels De mémoire, de mémoire aux futurs couronnés Ils habitent l’azur, tous ces princes en exil
Et je voudrais pour eux annoncer ces propos De la beauté certaine, toujours il faut s’instruire Aller vers l’avenir en cherchant le repos
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Pensé autrement C’est pensé autrement avec Syracuse Vous n’y êtes pas C’est cause
c’est la manière
on prend la pente
c’est Deguy
on glisse
Ses Naïades, ses sirènes en feu, la flamme Transparente auréolée Au coin de la rue
le temps de tourner c’est le bon sens - n’est-ce pas ?
Je te congédie, cherche ailleurs cette espèce de souk Fidèle à la modernité
boutiques de luxe, de sexe
Encore pour les hommes à l’affût
chair affamée
C’est conçu avec pertes avec Éléonore Avec l’église
le linge du Christ
J’ai besoin d’un endroit
les agences de location
Pourtant, fidélité au passé, aux antiques Que veut dire ce sonnet
est-ce un sonnet ?
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Contre-ut
Je ne sais que trembler, trembler parmi les fleurs, au centre de l’éphémère, de l’impalpable, du cristal, Par cette tension artistique qui électrise mes fibres émotives.
Je ne fais que vibrer Au plus profond du Moi, dans mon labyrinthe intellectuel. Je suis devenu une vibration Impossible, irréelle, délétère. J’accède à une forme de conscience épurée, translucide, je rejette la confusion. Je reconstruis le monde avec des concepts autres, nouveaux, interdits. Cette passion dévorante anime, produit de l’activité. Je veux aller outre, au-delà de cette fragilisation De moi-même. Je ne crains pas l’idée de la mort,
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Cascade Cascade, ô blonds cheveux, bondissant à l’extrême Comme foule excessive de lanières dorées, Je dirais : pose-toi tel un casque célèbre, Imite en sa chaleur ce généreux foyer.
Car pour te figurer, il sortirait des flammes, Ors fustigés, soupirs, clair joyau par le feu. Cette sainte parure qui nimbe toute femme Enivre le poète quand il plonge ses yeux. Ta souple nudité semble soupirer d’aise, Alanguie et riante contemplant le foyer Et l’exploit de beauté que cette chair apaise S’étale bienheureuse, murmure contre mon corps Un désir lancinant qu’il faudrait satisfaire Pour l’extase divine d’un merveilleux effort.
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Les mains très claires
Avec des mains très claires élevées vers les sphères Il m’arrive de croire non sans quelque ironie En une certitude de saint évanoui ; De moi-même élevé, dans l’azur idéal,
Éloigné à jamais de tout vice, de tout mal Refusant le Néant dont le démon s’honore, Recueillant des pensées et des actes parfaits De créatures fines comme idéalisées
Béates et célestes et de lumière blonde ... Mais proche d’accéder à ces temps éternels Moi défunt dans l’oubli de cette basse terre J’agonise peut-être selon un vain décor Et m’en irai vaquant possédé par le feu Retrouver la femelle saignante et belle et bleue.
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Toi délice Toi si pure et si chaste, toi délice d’un saint Et je songe parfois à quelque hostie vivante Élevée et soumise telle une humble servante À l’orbe rayonnant dont l’Eglise te ceint.
Te souviens-tu ? Pour moi, ce fut la certitude De pouvoir t’observer dans l’espace temporel Réservé à un Dieu, havre surnaturel, Langage murmuré de la béatitude. Ne peux-tu, s’il te plaît, prier en ma faveur Car voilà trop longtemps que ma raison soupire. Je délire et délire suppliant le Sauveur. Constamment possédé par l’âme maléfique N’en est-il pas assez de se savoir maudit, Subissant en sa chair d’abominables piques ?
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P.A.I.
Penchée
suçante
ta Phèdre
bandante
brune - et les yeux suppliant Hippolyte
Hippolyte, laisse-moi te sucer la b... ? Lui, cherchant à fuir condamnant l’artifice, le désir.
Puis Andromaque femme perfide et rusée glissant quelque poison rendant stérile Hermione amante et femme de Pyrrhus assez vicieuse à en... en fait et toi pureté d’Iphigénie pleurante, quémandante - sublime sacrifice sur l’autel tu t’offres silencieuse Toi, peut-être dans mon idéal impossible
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cheveux liés
B.I. 98
Fleuves impassibles ....... non, plus guidé par les haleurs OK, criards avec cibles Poteaux nus, naked black colors D’accord, équipages, blés flamands, du Rubens, Du Rembrandt, Vermeer aussi, ....puis ?
Laisse-moi aller où je veux, Laisse-moi, - je descendis, je glisse
L’hiver, toujours l’hiver et les cervelles vides Avec potentialité intellectuelle. Allez outre - plus loin - là-bas D’autres espaces, d’autres lieux, d’autres rives
Encore de la tempête, de la folie interne De la danse à l’intérieur, - c’est ça : bondir Ou rouler - roulé-boulé - OK rock Partir avec l’eau verte d’Arthur Du vin bleu, des vomissures, de l’ivresse, De l’alcool, de la défonce, pourquoi pas ?
Gouverne-toi, tiens le bon cap dans la fuite De la mer - astres, lactescent, azurs verts, C’est - : pensif, noyé, descends.
Ou folie avec bleutés, délires, rythmes lents,
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Accélérés, dingues - est-ce sexe ? Va-et-vient ? - avec lyres - électriques ? Ca fermente - ça devient - des sécrétions Vaginales. Tu bouffes - c’est bon - tu bouffes.
Donc des éclairs, des orgasmes - courants, des peuples Des colombes - c’est pas joli, ça ? Et voir ce que l’homme croit voir.
Voir nourri de vérités mystiques S’illuminer - fuir sur des figements violets,
Rêver de neiges éblouies, de sèves éternelles, De phosphores, d’éveils, d’élans purifiés
Heurter d’incroyables Florides, des panthères sexuelles À peaux de chair, des femmes-lynx scandinaves
Encore de la pourriture, des gouffres de honte Où l’on cache sa misère de poète, Son ridicule et sa médiocrité Ô soleils, ô cieux d’amour, Quelque miséricorde ! Parfums de haine ! C’est certain - toujours à la recherche de vents Supérieurs - ailes légères ou l’ère Peut se déplacer.
Il y a cette femme à genoux - toutes les Femmes à genoux - j’ai dit : toutes
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Recule, recule - je suis derrière. Ou encore : poète c’est-à-dire : Bateau perdu, ouragan, carcasse ivre d’eau, Hippocampes, planche folle, cieux ultramarins, Tremblements, angoisses, solitude, C’est bien dans ces nuits sans fond que tu dors Et t’exiles, ô puissance infinie, Ô vigueur inconnue
Des aubes scintillantes, des torpeurs sanglantes Des soleils amers Ou encore : le retour à l’enfance, Car on ne peut jamais - non jamais Supporter le fardeau de cette horrible vie. Non jamais.
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Je fixe le phosphore Je fixe le phosphore - l’œil du coq veille. Parfois dans mon désert, des fantômes d’idées Apparaissent. C’est espoir à satisfaire. L’alphabet - Abêtissez la substance des mots, la lettre c ... L’œil cligne pour le caché, l’intérieur. Le Poète Solitaire crache l’encre sur le papier. La cervelle Broie de la pensée brute, la malaxe, l’extirpe, La répand comme une substance dégueulasse De vomis, de sueurs, d’excréments, de pleurs, - La broie. Extases, jouissances, chiottes, - Va t’en, tu pues. Alors je déclenche l’acte De purification, prête sacrificateur, à l’esprit élevé, Au savoir parfait - j’exulte des stances claires Et belles. Le silence envahit ma bouche - je cherche.
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L’homme et son double L’homme et son double. Son Moi pensant, supérieur, Transcendé, qui condamne la chair, la repense - s’élève, Qui subit cette relation d’homme à l’être avec nécessités De satisfaire les besoins terrestres - Lui qui s’évanouirait Dans la transparence - qui est englobé, écrasé dans Cette chair ténébreuse et puante ! - Oui, d’autres limites, D’autres possibilités. Il est avec l’Autre, relation Étrange, détestable, de dominant-dominé, de Faible-fort-d’espoirs et de réalités. Cette bipolarité, Cette correspondance. L’homme tend vers la Terre, quand L’Esprit est attiré vers le Ciel. J’attends, je fais du sang, J’attends fébrilement la mort - la rupture, la coupure, La cessation, la fin - pour cette liberté spirituelle D’accession à l’Idéal parfait de la Divinité.
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L’errance L’errance. Pour découvrir une autre vérité. Au-delà De l’époque. Ignorer toutes les histoires passées Est-ce réellement possible ? Et je pense à Arthur L’errance, est-ce une erreur ? Moi, je lui ai préféré : La synthèse à l’intérieur avec les produits d’autrui. Et j’ai fait œuvre de jeunesse - de valeur inférieure. Cela va s’en dire, mais j’ai cherché également. J’ai insisté, sans faire preuve d’aberrance - avec fréquence Toutefois. Étais-je égaré ? Non, tout ceci était borné, Banalisé, sûr, certain, fort et grand - il me fallait Fusionner le savoir de l’autre, des autres - il fallait. Destin avec Destins. Alors “ la liberté-le sacrifice ” Ou “ le malheur-la réflexion ? ” Pour quelle détresse ? Quel homme ?
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L’être subissant Je suis l’être subissant la vie, qui ne comprend pas. Je séjourne dans un monde familier - je suis-dans, Mon corps, mon esprit dans cet espace - je cherche Une nouvelle dimension, plus vaste, plus ample - autre
Accéder à un état purifié pour changer mes relations Spirituelles, intellectuelles, de pénétration, de savoir. Ailleurs - là-bas, peut-être ! En exploitant le vrai, La logique, le sensible, le saut etc. les outils -
Rationalité, expérience, futur - le matériel, et D’autres encore ! J’ai donc besoin d’une interprétation Postérieure avec d’autres lieux et d’autres êtres.
Je dois me préparer - devenir apte - pour le vide. Éclairer l’être par la Lumière, la Sagesse et l’Amour. Finalité de l’homme - Est-ce but ultime de la vie ?
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La vocation de la pensée La vocation de la pensée, - appeler l’Être. Le Transmetteur de l’homme à l’Être. Transmetteur bourré D’énergie. La valeur de la Relation épurée. Abandonner tout instinct, toue spontanéité bestiale. De l’homme à l’Être, transmission et écoute, remise A l’essence supérieure. L’Agir comprend : de l’élan, De l’action, du mouvement, permet : l’élévation, la Compréhension, l’Application, - donne un sens à la vie. L’Essence accumule de l’expérience que lui offre l’homme. Elle n’est donc pas libre du matériel, mais possède Une pseudo-liberté d’analyse. Elle est dans l’Histoire,
Dans la tradition. Elle se meurt dans un espace historique Bien défini. C’est avec du matériel donné, qu’elle préTend, penser. Peut-elle réellement se situer au-dessus ?
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Du singe à l’ange Une pensée de la purification. Du singe à l’ange. Ce qui s’éclaire. De la caverne à la lumière. La clarté intérieure de l’être, la conscience, par la Sensibilité, d’un : autre chose, transcendant, supérieur ; Par le culte des morts ? Nécessité logique d’élévation. Car il faut accéder à l’Au-delà. Est-ce bonheur ? Ce qui explique la captivité de l’âme dans l’homme, De l’être dans l’homme, de l’essence dans l’être. Jaillit ! La vérité de son essence ! Vers l’ange ! Avec perceptions Plus fortes, plus grandes, plus amples. Enfin il comprend La possibilité mystérieuse et pénétrable. C’est déjà Une métaphysique positive, d’espoir, d’avenir épurés. Pourquoi cet abaissement ? Ce médiocre régime terrestre ? Tout n’est pas explicité par les Livres Sacrés. Ces Dieux ! !
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L’errance L’errance fantasmatique s’étale sur la ville. L’homme médium coule son fluide sur les objets De la cité, - il les contourne, les palpe, les perçoit, Tente de les saisir. Il va par sa substance Unificatrice associer des idées, des comportements, des Objets indépendants les uns des autres, fusionner, Condenser, symboliser, extraire, dériver, rejeter, Sélectionner et d’autres verbes encore ! Mais l’errance Pour choir, pour échouer, les risques, l’audace, Le ravin, le trou, la mort ? Les limites de l’errance ?
Pour le lieu de recherche, pour trouver, aller au hasard, Vie d’artiste ! Non pas l’erreur, mais l’autre chose, avec Égarements, outrance, le déplacement de l’habitude, Du vrai, par la non-conformité, - démarche heureuse ?
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L’audace spéculative L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître Possède un nuancier subtil ou contradictoire. AdMet l’embrouille, le manquant, le saut, le risque. Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile ! Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer. S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique. Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant. C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret Et du réel dans un dessein de futur accompli.
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Le laboratoire de papier
Un poème est un laboratoire pour le langage, une Sorte de risque chimique de combinaisons interdites, Explosives, denses, nouvelles. C’est un outil pour faire Avancer le génie de la langue.
Parfois bijou ciselé, Objet d’art, de retour éternel, - moyen de fixation De l’image mentale. C’est également un outil d’extraction De soi à soi, - pénétrer dans son inconnu, mixer, mélanger Du matériel nouveau par l’apport extérieur. De l’évolution de l’appareil intellectuel, du mécanisme interne Pour élaborer le produit différent. Recherche d’une Équivalence de valeur avec les autres disciplines - se situer Par rapport - être l’égal de … tirer autrui vers le haut. Mais c’est utopique, car ailleurs il y a mieux - en plus fort, Plus complexe, plus difficile, plus subtil, - comment leur dire ?
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La constellation irréelle
Est-ce toi, toi dans ta virtuelle réalité de mensonges, de doutes et d’audaces d’écriture ?
Tu te conduis avec raison
au quotidien
pour élaborer un édifice.
Ne sont-ce pas de vaines constructions délétères, infinies et inutiles ?
Est-ce élan ? Aptitude cérébrale qui offre et organisme des produits de l’intelligence ? N’est-ce pas faire preuve de prétention que d’oser employer un tel terme : intelligence ? Tout est pour l’intérieur. Autrui te détruit, te persifle, te ponctionne, te méprise. Cela ne les intéresse pas. Ils ont autre chose à faire. L’autre, oui - vous, non, répètent constamment les éditeurs Tu n’es pas réel - tu es un souffle transparent qui disparaîtra avec sa mort. Tu es le manque, o mon absent, mon silence, mon caché, cet encore un en-toi. S’il y a clameur, elle est interne - étouffée sachant à jamais confondue.
Pourtant tu le hurles sur cette feuille de papier. Quelle force t’impose à l’écriture,
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à le dire, à le proclamer ?
Ton désir est bien de construire sous la constellation irréelle des étoiles poétiques qui passent et disparaissent.
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La belle évaporée
Assoupie, endormie, rêvant encore un peu de soie divine sur un sofa d’extase fluide, alanguie, s’étirant, là, oui inachevée, mais s’étirant encore
sous une lumière lymphatique et pâle sublime énigme de confusion et de nonchalance qui semble régner impérialement
Elle conçoit dans son rêve des images claires qu’elle traverse nue Elle embrasse des souffles d’orgasmes et va cueillir des caresses nonchalantes tremblantes et fuyantes
Je secoue cette masse belle de femme qui tombe en poussière de songe devant mes yeux ahuris
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Soleils annonciateurs Soleils annonciateurs d’idées nouvelles Que l’on griffonne sur les vieux murs de sa raison
Inspiration qui souhaite repartir fortifiée à nouveau Dans le long chemin intérieur Avec l’intelligence à ses côtés Grand matin d’espoir avec conscience éveillée Dans le silence, l’attente et le désir
Avec les morts aimés, les grands révélateurs De la poésie d’hier - essayons de produire
Etendues reflétées sur le miroir littéraire Avec vagues, flous et audaces d’avancées Nouveaux espaces balayés par l’or des feux D’autrefois, avec beautés et ordres premiers L’élan créatif se veut agencements réguliers, Constructions claires sur le zéphyr inventif Amours poétiques sur l’aube éclairée de senteurs Nocturnes, désireux de chercher un soleil de grâce
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Que puis-je, moi avec tous ces éléments, ces images Audacieuses produire d’utile et d’enchanteur ? Tout s’en retournera, peut-être, à jamais dans le Dérisoire et le stupide du sommeil éternel
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Le coursier
Coursier fier, galopant Ta chevelure d’or clair Et tu sonnes la fière bande De ton allure, vainqueur Agile, tu embrasses l’étendue Ta forme et ta couleur Prennent de la hauteur Sur tes reins une femme est nue
Ho ! Les rêves construits par le Désir, le soupir et l’espoir Pour le pur exil des Dieux
Te nourrissant de myrrhe invisible Tu galvanises le vertige beau Par ton puissant rêve mystérieux
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Autres limbes J’avançais indistinctement dans ces limbes nocturnes, Où la confusion cotonneuse rend informe Tous les objets de la veille. Je glissais Dans ces espaces mystérieux où l’irréel côtoie Le possible, où l’interdit semble aboli, - sorte De transe imaginative offerte à la raison Toutefois.
Des élans de pensées jaillissaient çà et là, Surgissant devant mes yeux, jaunes ou phosphorescents. C’était une lumière nerveuse pénétrant l’esprit Accompagnée d’images indistinctes qui suggèrent Par recomposition et mémoire activée des souvenirs D’autrefois. Puis j’entendis douloureusement la voix Suave du Christ qui m’invitait à le suivre Et à l’imiter dans son impossible perfection céleste.
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L’architecture imaginaire
Les houles encore là-bas roulis qui sans cesse ressassent Pour recommencer encore le mouvement éternel des flux
Et cet écho perturbateur perdu dans le sel des choses Comme un prolongement de la pensée désire transmettre sa substance C’est encore une sorte de tracé sonore avec pureté de cristal et tempêtes au rythme de l’amertume et de l’oubli
Dans le fracas incessant de la rime, l’espace se déploie en lignes d’écriture et semble construire une architecture imaginaire
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L’homo desertus (l’homme du désert)
Waldlichtung, la clairière en forêt ; je Lui préfère le désert en soi - le vide - l’espace Infini, sans. C’est libre, c’est ouvert, c’est visible. C’est le rien. Avancer ou construire ? Avec quel Matériel ? C’est en marchant que l’on rencontre d’autres Paysages. Il faut donc accomplir de l’action. Les horizons du temps et la taille de l’espace, Ces dimensions universelles y sont également représentées. L’intensité de la lumière est fonction de la lucidité De l’œil. Prétendre constituer ou reconstituer Du vrai en marchant. Degré de subjectivité De la conscience ?
Pensée intuitive, pensée Spéculative - réside déjà la possibilité De choisir le mode d’actions - ébauche de liberté.
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Paysage d'en face
L'air arrache de vieilles feuilles à l'arbre malingre. Les yeux voient un squelette d'homme édenté et courbé. Que devient la matière revisitée par l'œil ? Le merle et la meule là-bas rappellent la quête éternelle de Manet. Quelques brebis comme des tâches blanches sur une herbe jaunie et brûlée par la violence d'un soleil.
Le jour écrase la campagne, la soumet à des forces de chaleurs implacables. Le jour refuse de disparaître, il est plaqué et dure comme un lutteur immobilisé par un adversaire.
Là-bas de l'autre côté, ce sont des vignes claires et chantantes nourries de soleil, lourdes de fruits à naître, par-dessous.
Un pigeonnier du dix-septième fatigué, branlant, soutenu par des bâtisses de consolidation. Une chemise rouge gesticule, - c'est le fils du voisin.
L'horizon éclaté offre mille saveurs de parfums, de brises, de lumière et de formes.
C'est une sorte de beauté désespérante, une fixation du réel qui donne au temps un goût d'éternité.
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L’air éclate
L'air éclate comme une séquence impossible, je Prétends voir la matière. Les doigts sont ouverts Au magma. Des effets lumineux très pervers. Un souffle crache de la poussière mentale. Le Long de ma paroi interne suinte de la vérité à Lécher. La pensée frappe les structures des tempes et Cherche à sortir. La fille se retire, la fille S'étire. J'embrasse ses paupières, elle disparaît.
Le jeu de la tête à représenter. La démonstration Verbale. Une vraie logique d'artiste avec du Manquant et de l'inspiration.
Où allons-nous tous deux? L'histoire d'un ridicule accouplement. Fade miroir de Ses yeux ou sublime sexuel ? Que dit-il lui le Lecteur voyeur, critique subtil, méprisant toutefois ?
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Séquences
Femmes, lesbiennes, léchées, léchantes, merci, merci Auguste buste, penchées et suppliantes. La dentelle Entre les doigts si fins - Formes, mouvements en Constance de changements - L'idéal statique ! Sources de vie et muscles souples. Le plaisir temporel Des caresses devant et derrière en vous serait si tendre Partout ensemencées
J'ai ta pluie d'or, doucement à L'oreille, en toi le puits, demeure accroché A tes mamelles le temps de l'extase est bref Je m'oublie dans tes prunelles vives
Et cette cervelle Impossible qui ne ressemble à rien Je n'entre pas Je butte à l'extérieur pensées de femelle ! La sérénade sensuelle d'appartenance de liberté
Le mâle est-il conçu pour comprendre la femme ?
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Son but
Se déplacer lentement dans l'étonnant labyrinthe De son âme était pour lui un jeu intellectuel, L'univers du poème un espace curieux à Concevoir. L'aventure d'un possible audacieux, parFois. Etait-ce une passion, un vice, une dose D'exercices quotidiens ? Il voulait tenter de Déterminer sa propre limite, reconsidérer son Complexe, élargir les moyens de comprendre. Y parvenait-il ? Il prétendait avec hésitations Régler l'ordre, l'agitation et le tumulte, Il prétendait... Mais ce n'était que chimères, Qu'espoirs vainement soufflés par l'orgueil du Moi, Que folie permise par un idéal poétique rêvé : La probabilité réelle de sa réussite était nulle.
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Les miroirs J. L Borges
Je me demande encore, après maint jour et mainte Nuit perplexe sous la variété des cieux, Par quel hasard étrange ou quel vouloir des dieux Tout miroir me saisit de malaise et de crainte.
Miroirs, cieux, surfaces, espaces
Fragile et éphémère, poète tremblant dans le Miroir de l'imaginaire, espace bariolé de reflets Infinis avec l'impossible qui côtoie L'invraisemblable - un univers de risques, de faux, Et de pulsions émotives ;
mais encore, - azur qui Parfois se déchire avec oiseaux migrateurs dans Un ciel irréel ; lac, surface lisse où La pureté d'un cygne vient troubler le Repos du dormeur.
Variétés, formes du hasard Pour l'intelligence complexe, c'est l'art de Tisser les lis avec subtilité !
Miroirs, cieux, Surfaces, espaces pensés et regardés comme un Hasard modulable, lieu du questionnement où L'audace poétique s'associe à la raison de l'écrivain.
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La paupière pense
La paupière pense. Activité retournée, intérieure, Vers le cerveau, - l'ami ! Les yeux fermés, il Ne dort pas - il conçoit ! Des mots à connecter. L'encre et le papier sont les supports seconds. Le Cerveau mêle, démêle, associe, combine. Il Prétend, et c'est peine perdue... la faiblesse L'accable. Depuis vingt-deux ans, il fixe le feu. Son feu. Envahi par du phosphore inconnu, inutile. " Pure imagination, disent-ils. Insignifiance, Non, rien. " De jour en jour, pour le dedans. Flot D'écriture qui se déverse au dehors par la bouche, Par la main sans avenir pour le papier qui finira Dans la poubelle de l'oubli. Tout sera-t-il écrit ? Un sentiment d'empoisonnement envahit mon âme.
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Des labyrinthes fangeux
Des labyrinthes fangeux, des structures internes Complexes et déplorables, un néant à combler Par le travail, par la studieuse constance pour Obtenir le : oui. Alors il avance bêtement, Besogneusement. Retours dans l'illusion, dans L'impensable, l'impossible - c'est ça : il avance. Seul, toujours seul.
Qu'importe d'être compris, d'être Lu, qu'importe ! Algèbre et ténèbre, solitude, oublis ! N'est-ce point là le lot de l'infortune poétique ?
Comment achever cette vie inutile faite de rejets, De déceptions et de pleurnicheries ? N'est-il pas Un séjour de paix où l'âme sera satisfaite ? Car de tombeau de gloire, il n'en est pas question ; Des labyrinthes fangeux, des structures internes.
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Piqué-avançant
Piqué-avançant, - dans la chair " Il t'est dur de regimber contre l'aiguillon ? " Obtenant du non-sens rêvé, à la table des fantômes.
Combine comme il faut, - algèbre et analyse, chimie et doute - audace et risque, choisis dans du variable conçu par la mémoire.
Crayon à bille qui roule, ligne noire éternelle, suis-moi puisque je produis. -
Me liras-tu ? - Toi en toi, de pensées exquises ou détestables ?
Le front éclate, l'or bouillonne et explose, résidus de scories.
Avance, idée gueulante et bavée !
Tête astrale, cherchant je-ne-sais-quoi d'instable et d'éphémère
Les lancées bleues pour le monde d'à-côté ! empanachées dans une explosion gerboyante et retombante... de médiocrité,... qu'ils disent
- Dans un feu de tempêtes ; mille folies d'étoiles bariolées !
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Déjà l'horloge du Temps m'ordonne de plier feuilles, de ranger livres, de me préparer au procès du Ciel avec accusateurs, sans défense... déjà !
Pureté d'un autre monde avec lettres belles aux lèvres, peut-être !
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Lola
Toi, toi changeante
(bouleversée, tu m’émeus)
Toi, toujours plus changeante Que l'on cherche à sonder à exploiter autrement
Tu vacilles de grillages en libertés de carcans en nudités
Tu oscilles dans l'éclatement de l'étonnement
Inutile de te prendre, de te capturer, La fausse mensongère qui invente, dissimule ; veut sortir un instant, halète, supplie, gémit - cendres et flammes avec profusion de Néant
J'étais toi, de toi à moi, habitudes qui coïncidaient avec l'orgasme cérébral pour des sortes d'effractions éphémères
Fulgurants coïts ou piétinements littéraires d'agencements ; - de nuit, phosphorescent et mielleux en neiges sanglantes
S'allonger, s'étirer comme une muqueuse sensuelle et sexuelle ; avec sécrétions - pour la très lourde
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inquiétude de n'obtenir RIEN Regarde où j'en suis – exclu ; Accouplons-nous en nuits chatoyantes et dorées
Encore, en vain, en de si nombreuses lignes inutiles ou perverses
O toi, tombée dans le mental pour ce peu Moi, je t'accompagne avec de méchantes douleurs les plus profondes - sombres
Deuils, deuils et morts, en décalage, sans stabilité, les tiens, les miens, à personne toujours dans notre attente...
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Accroché à la fièvre
Accroché à la fièvre
plongeant dans l'ire
Affûté de couteaux des petits monstres courent dans ma mémoire
Flux, poussés, lancés, Ténèbres et phosphores, neurones et chimie
Rimaille qui rime à quoi ?
(Ils dansent encore, tes petits monstres !)
La fièvre, l'ire, la volonté floue
Considère l'acte qui t'impose à manier, Guide l'instinct, imite le repos du poète
Puis, goulot et corps planté dans la terre du poème recherchant mes puissances, aux livres lié réactions d'écriture, crache
Autre séquence : N'ayant-jamais-voulu-être-lu, digne de l'oubli, spéculation en soi
Donc toujours cette fièvre
Consume-toi, imite-les
Travaille.
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Parce que tu changes
Parce que tu changes - encore toi - tu n'es pas la plus changeante mais tu balances de toi à moi
tu oscilles de pensées en extases de soumissions en exaltations étonnement toi
De t'accompagner à la poursuite de l'inutile peut-être pour saisir l'instant au dehors puis revenir
Tu n'y étais pas, tu habitais l'éphémère nos coïncidences étaient fortuites
De te tordre la taille pour la saisie aventureuse figurant coït ou danse de piétinements toute la nuit pour ta senteur embaumée de femme-miel neige de blondeurs etc.
Elancements sensuels pour ta très mouvante et délicieuse volte comme un orgasme enchanteur
Oui, nous en de si nombreuses lignes versées et renversées pour l'accumulation du rien, pleurs de pluies de fille gémissante, je m'emporte avec toi
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Puis je tords, je fouette ta chair et pour des douleurs et des jouissances aussi
Sexe-poésie, poésie-sexe d'écriture tendancieuse qui est pourtant mienne, fille que je conçois par l'impossible imaginaire
Toi à personne, en vérité à moi.
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Mouvements de pensée
Mouvements de pensées si subtilement maîtrisés Dans l'aurore virtuelle de l'esprit. Dodelinements De la tête de jeune éléphant qui active Sa mémoire et dit oui et dit non. Fibres et Fièvres de l'activité avec doutes parsemés d'éveil.
Dans ce Néant presque, haute entreprise ; les rayons À larges jets diffusent quelques élans clairs. Des vents légers et aériens ; le ciel se charge De rouge incandescent - c'est l'aurore explosive, Le brasier, les cendres rougeoyantes, la violence
De l'écriture, et des applications pour la feuille De papier. De ce magma, que restera-t-il Réellement d'utile ?
Des manières poétiques, Des élans stupides que tous rejetteront, en vérité.
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Toute chose...
Toute chose comme de produire n'importe quoi avec du matériel insignifiant, d'associer des sons et des idées, de symboliser l'abstraction, de dériver le centre, de rapprocher les traits, - toute chose avec la toile à plat pour déterminer l'équation exacte à déplacer. Et de produire, encore ! Ecrire, écrire !
Frappée de saveurs, elle n'est pourtant qu'un essai prémonitoire dans l'éphémère du temps. Elle purifie le symbole, reconsidère le signe, synthétise l'idée claire ou extrait des substances inconnues. Elle s'approprie un espace pour l'approbation de la suprême application.
Elle veut concevoir l'Unité, le vrai associé sur sa dimension de papier. A l'intérieur de l'intelligence elle a décidé de rapprocher les distances, de lancer des liens, de rendre compatible l'ambiance interne. C'est toutefois un espace de raison où l'imaginaire assure sa continuité.
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Echos d’orgasmes
Il y avait ce moment goût et âcre d'une fraîcheur non-démise et pourtant sensuelle. Une fuite exquise dans la jouissance cérébrale, - il y avait.
Vaguement exquis dans ce dénuement de taffetas et de liqueurs sexuelles.
Le plaisir somptueux bariolé d'orgasmes enchanteurs, dérivé sur la haute partie - et soudain, le déchirement.
Vaguement évasif, dans l'évanouissement de l'homme, d'humeur explosive pour le karma idéal.
A toute heure, sous la chair, contre la graisse besogneuse et vulgaire, il pousse, mugit.
Mon cher amour, pour quelques spasmes déclencheurs de folies maîtrisées - et ci - au plus profond - pour rien ? Pour ? Indécelable fonction génitrice.
Cependant l'autre fuite, vers l'extase saccadée, en rythmes fougueux - que saisje ? en parades d'excréments et d'urine, et d'éjacs faciales pour ton bonheur, ma splendide soumise en porte-jarretelles !
Encore moi t'attachant, chaînes pieds et mains, dors à mes côtés.
Un vent insignifiant roulait ta chair délicieuse. Faiblement le bruit des parois dans le matin. La voix désenchantée suppliante, implorante l'orgasme libérateur.
La quintessence d'une jouissance extrême, folie de feux explosant gémissant dans des hurlements de supplices bienheureux.
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Toi, constamment et encore - Toi.
Soudain, ce dernier rêveur illuminé et nu dans un rai d'élans, de lumière filant et clair.
Déchirement de squelettes inquiets à la fontaine ombreuse et vide. Qui sait ? Le feu et les œillades tourbillonnant. Mais ton songe complexe est couleur chaux.
Céleste froissement dans l'arcade de l'élan vert. Et toi, que dis-tu ?
L'imperceptible cillement de lumière, écrit Gracq parmi les intervalles et les palpitations molles. Est-ce ta carence veineuse ?
L'affaiblissement sexuel, et là-bas hagards les pensers voltigeant paresseux. Un vent pousse l'orgueil à se taire - à se suffire de rien.
Tu roules ta poitrine égarée, mielleuse et repue d'haleine suave - parfumée de cannelle.
Une autre pulsion physique.
Très claires, se ravivant dans l'espace, deux chairs dressées, combat de proue, et vagues infinies fuyant.
Claire et lente émergence vers le visage taciturne qui semble supplier encore.
Espace et chair, espace qui se remplit d'odeurs âcres et vagabondes dans l'aurore du plaisir.
Nonchalante après le Zénith de l'orgasme suggérant la volonté de jouir encore.
L'imperceptible fuite et l'horizon hagard se déplaçant sur ses nuées d'extase -
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là-bas, plus loin, ailleurs...
Les flux de lumière s'éteignent dans l'air cristallin, la fraîcheur vive s'exalte dans la fluidité matinale. Quel maître laboureur pour former le tableau ? Quel ? Céleste froissant son pourpre dans l'opale interdit ?
Les boules cotonneuses et jaunes comme suspendues dans ce ciel chargé ; et pourquoi ?
130
*
Dans l'extase - elles s'élèvent, ces filles bleues, avec ruissellements d'orgasmes - transpirant leur plaisir.
Les touffes jaunes bondissent, des silhouettes élégantes circulent dans le feu du cristal, et là-bas accrochées à d'autres fluidités, - ce sont nos orgasmes orgueilleux et moqueurs.
Mais le baiser fondu pour d'autres épreuves, en poussière d'orange salive quelque peu. Des supports de chair, de filles dangereuses nous harcèlent parfois.
Eclairé par l'ange dans l'évidence du nuage.
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Peut-être nue
Peut-être nue Tes vocalises d'orgasme répandues dans la fraîcheur Le souffle des roses
La chair glisse au point ultime du non-moi Je fonds dans l'oubli y retrouvant tes aises Le cœur au fond du gisement espère y chercher l'émoi répandu
La rumeur de nos haltes, les souffles accélérés, les murailles incomprises, et ce subtil parfum qui s'échappe nonchalamment de nos âmes
Nudité d'orgasmes littéraires inondée de rumeurs sensuelles
Sur les bords, à l'intérieur se rétractent les flux de pensers chauds
Nous sommes solitaires au fond de leurs chairs, prisonniers des muqueuses
Le plaisir illusoire sur des corps élastiques et la fuite inventive pour des combats nouveaux
Tu vois, j'agonise selon ta félicité
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Au peintre Mathieu Eclairer l’ombre même
I
Eclairer l'ombre même, le noir inoffensif Des rais foncées et rouges : l'orgueil des impuissants Suffis-toi de ces lignes elles circulent, elles éclatent Lance tes blancs tes crèmes invente des spirales Poudroie un sacrement qu'il explose à leurs yeux Condense l'énergie, va dans les fuites claires C'est encore un spectacle que tu veux inventer Cette création saura bien les surprendre Tous ces gestes magiques éclairent nos esprits Fuites, vitesses, vitesses vitesses encore dans ce Gerboiement de pensées éclatantes, avec ces flux Multicolores qui interpellent et nous imposent A considérer l'activité mentale, cérébrale Ou d'autres fuites ~ suites imaginatives
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Demeurée qui éclate
II
Deeurée qui éclate figurines explosées expirantes Danse sur le soleil au proche des catacombes Pour la lune éblouie et là-bas l'extase Dans l'or de la voyance pour l'orgasme sexuel Finitude de plaisir corrompre mes destinées C'est étrange, cet infiniment et fuir à tout jamais Regarde, croise le sommet interdit l'élégance Ce ne sont que des Empires encore la corruption On te dit d'éclairer l'ombre des sémaphores Un éveil de phosphores la fille désenchantée Croître pour ta portée indigne et méconnaître Avec ce savant mélange qui ruisselle dans la nuit La folie médusée la haine entrouverte la peur Qui te dit au lointain que tu conçois encore ?
134
Qui te dit d’expulser III
Qui te dit d'expulser cette semence même Dans la fuite du vent l'élégance s'impose Eléonore s'élève et la fuite est certaine Légère en transhumance la belle s'élabore Contre la sphère pure, elle invente des courbes Des spirales, des lignes elle invente toujours
Plus loin ce sont des anges dans l'évidence même Qui s'octroient des baisers de bouches purifiées Ce sont des robes claires dansant sur des nuages Sur des songes d'extase quémandant l'idéal
La blanche haleine vole vers les doux précipices Les sombres arabesques cachées dans les pénombres Sillonnent nuitamment espérant un exil Plus loin dans le lointain à l'orée des mensonges
135
De grandes fluidités
De grandes fluidités mauves envahissent l'horizon poétique puis vont se dispersant sous la tiédeur endormie.
Qui erre ici et là dans l'oubli fatal de l'infortune ? Pour l'amour infini interdit, es-tu ma délivrance ? Une vive éclaircie dans le lointain espère quelques flamboiements extrêmes. Sont-ce des illusions du tout au tout, du supposé possible à la rumeur absurde ?
Ou de chastes soupirs ~ de purs alanguissements ~ des sursauts sporadiques ?
Vous, dans cette diaspora universelle, ô comètes de l'esprit - je veux vous rassembler dans la synthèse subtile pour un bégaiement aléatoire.
Qui invoqua ces pseudos répliques mentales, ces intercesseurs de l'écriture, ces génies de la syntaxe ?
Au plus profond du Moi, quelqu'un y songe à mes dépens.
136
La belle obscure
De toi à moi, l'obscur - dans le foisonnement Intérieur - l'obscur. Que viennent tant d'ombres Sombres et d'obscurs ! Pour que surgisse la Lumière claire enchevêtrée d'amoncellements De synapses dans l'immense luxuriance du don !
Et paix sans l'accomplissement du Moi, paix tandis Que croît, s'élance et se fortifie la ramifiCation de feuillage obscur ! La belle en glissades De courbes, en fuites éperdues, en élans inCessants, en délires de dires et pour l'écrire - l'obscur !
Ne te précipite pas, ralentis cette course folle et Figurative, ou plonge encore dans l'immanence Insouciante de la raison, dans la vasque remplie De saveurs et de haine, d'amour et d'infini.
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Suspendue dans le feu
Suspendue dans le feu, cette fièvre rougeoyante Avec flux de pensées, toi ta danse scabreuse J'avance en songeant, je guide ton génie Du moins je le prétends. Ta beauté corporelle De femme lascive soumise et quémandante... Je te reprends encore
Ta chair, le puits profond, Corps défait, lié, ma fuite dans ton amertume Gémis, craintive, gémis avec gène adécoïte
Mon regard désireux espère quelques suppliques Je m'évanouis en toi, j'arpente tes méandres Au profond, dans tes labyrinthes, tes issues Interdites, impossibles, parcourant, parcourant encore
Ainsi je cherche en toi d'impensables secrets, D'inimaginables
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Sa vengeance
Sa vengeance ~ encore dans la jouissance Harnais contre la cuisse ~ le miracle sexuel Féminin - Tes chocs de lianes/fouet, triomphe Contre la décrépitude. L'éclat de ton sourire Perverse et soumise - prise et reprise ~ Très denses Avec les souffles caractéristiques de tes suppliques Implore encore - Qui te fait mal à l'image du Cheval.
Il s'agit de pieds, de ceintures, d'anges Noirs - femmes assises sur des hommes - le torse Ensanglanté offert - lui-même à l'envi et retourné.
Ventre, seins, chairs - invoquant les passions, les Délires, les fanges sublimes, l'ivresse et l'interdit Oui, invoquant.
Là, en abondance de poils, de Sang et d'excréments, on te devine vicieuse.
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Elle, et de ses mains, elle
Elle, et de ses mains, elle. Le pied de ma maîtresse Plaquée contre mon sexe. Supplie-moi à l'entrée.
Mes saccades orageuses frappant contre ta bouche. Ses désirs de femme-poulpe dans sa vulve visqueuse.
Encore une histoire de naufrage, de chair mouillée Et chaude. Engouffre-moi jusqu'au cœur, implore-t-elle.
Ce qu'elle a d'étroit. Toujours en son milieu. A l'inTérieur. La douceur parfumée. Aspirant à l'envi.
Déverse ton ivresse, répands-toi sur moi en avalanches De formes infinies. Apaise mon ravissement ébahi.
Est-ce certitude de bonheur avec ses attaches de cuir Et d'or, ce plaisir éternel supérieur ? Liée pour toi.
Quelles intentions avec ton buste qui se balance par deux ? Toujours mieux faire et de m'avoir. À genoux, gémissons.
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Entremêlées encore Entremêlées encore, s’accordant des formes vides, Des espoirs insipides, entremêlées encore pour un Joug d’écriture nouvelle, les filles s’élancent belles ; Une et mille, tissées et repensées dans l’éveil Du matin pâle, bouleversées en songe, oui Tissées ;
progressivement en germe de romance qui Jamais ne s’atténue, en germe flottant à L’abandon et se voulant mourir d’extase.
Le vent défleurit, défeuille là les nuées blanches, Les filles en volutes d’apparence semblent Disparaître, les filles supplient quelques gémissements Plaintifs.
Dans quel arôme de sueurs, dans quels Tourbillons fluides les ingénues en battements D’ailes parviendront-elles à m’inspirer un peu ?
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De prophétie et prédit en passant à toi, De Dit vers le haut
Paul Celan Reste charitable - dans la tourmente des excréments et dans les rancœurs de l’impossible - reste charitable !
Bouillonnant dans ta haine, réconcilie-toi un peu, apaise ces folies excessives apaise ! Il est vrai que cela dérive à l’infini, que le tout semble capturé au-dehors.
Lèvre pendante agrémentée de fiels et de folie - il te plaît de baver quelque chose, et dans ton âme parfois tu souris. Là ainsi - pour l’autre monde également.
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I Contre ta douleur - de gré à gré, m’entends-tu ?
Ta force et les infamies La fluidité exquise, les excroissances de l’âme Dans ton souffle nuageux s’ouvre un Temple d’extase
Collée à ton sang - ta liqueur sacrée
II
Se dit, se creuse : La fuite ballante dans l’orgueil inédit, l’air liquéfié bondissant Puis la rumeur éternelle du rendu avec mémoire et syllabes hurlantes Entends-tu, entends-tu ici-bas ? L’esprit suffoque et gémit dans l’ombre, interdit.
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L’une d’entre elles suspendue Filles saccadées dans l’exorcisme du Mal, Perçues dans l’œil - filles sifflantes et suppliantes, L’orgasme est à construire ! Arpentez l’âme, Traces de vers, enroulée maintenant dans Votre folie vibrante. A plus jamais, oui Portées dans l’obscur pour cet immense tissage Irréel ! L’une d’entre elles suspendue aux neurones De la conscience. Nous habitons dedans. Respire Pour qu’elle se détache, conseille Paul Celan. Voix pénétrantes à l’intérieur, voix pour construire Et pour se libérer de l’emprise mauvaise, il est doux D’avoir filles claires élaborées dans son Temps. Quand une giclée vicieuse venue de l’Inconnu Déchire le bel ensemble aboli à jamais.
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Le feu
Silence comme femmes en fusion, silence Dans des mains transpirant des cendres chaudes
Elles, bénies sous des flammes de soupirs, gémissantes De scories, hurlantes dans le feu passionnel
Brûlées et encerclées de flammèches, de cheVelure volante, habillées et nues, habillées Par la danse des flammes - toujours en soupirs Et implorant l’extase de l’orage, mais le feu.
Encore le feu pour les faire jouir - ces lueurs Rouges et écarlates dans la mouvance du vent
Toi, forgeron sous un flot de vin, effrayante Fumée d’extase et de délire, te voilà Calciné dans tes poussières de fantasme, ramassant Pelletées de femmes irréelles et pourtant vivantes.
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Encore qui germe Encore qui germe ~ formes d’avenir alanguies ; Des voix, et je parviens vers Toi. Toujours en ma deMeure. Mêlées et démêlées, filantes. Il est là, Il émerge. Cette survivance. Un et mille - je Vous offre le Tout. Saisis pour figurer l’oubli, Esprit, écris - Pensée, éjecte. Pour ces grands Aveugles - des lignages incessants. Dans l’œil Du poète, cette lumière assourdissante, bondissante D’ennuis et d’espoirs.
Les yeux éclaboussés. La pensée en dedans. L’audace qui voltige. Sur le bord de l’abîme. La réalité chancelante. Filles, flores, éternelles, revenez nourrir l’âme Désinvolte - redressez cette lourde masse de Chair spirituelle qui ploie fatiguée par les ans.
146
Le vieil Eros
Ô Eros fatigué comme un sexe lointain, nourri D'odeurs délétères oubliées,
De toutes ces manières sublimes et sensuelles De pures obscénités sillonnent mon âme.
Une à une, polygamies plantées dans un gouffre Abyssal, fermetures blondes ou noires.
Déjà la fièvre va se dissipant, Il semble bon de cultiver sa mémoire :
De grandes beautés inouïes tapissent Un horizon lumineux, et des jouissances rauques De sauvages défonçages, de concupiscence Activent un désir passionné.
Qui vont errant se touchant ces mains miennes Et tremblantes encore !
Vérités douces d'humus et de lèvres chaudes, De duvets et de rondeurs intimement aimés Ou d'agressions heureuses !
Belles en sursauts sporadiques puis de chairs En décombres, alanguis sur les lits après les Humeurs défaites !
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Ô mes amours, vous supposant, amours de vertiges Dans mon vaste amphithéâtre périmé !
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Les soupes tisanières
Encore, de toi à moi, - qui suis-je ? Excellent Nœud enchevêtré de circonstances désobligeantes Et obséquieuses. Gloires modiques et indices de Suffisance. Echos de redites en déplacés, échos Perturbateurs et mensongers. Les prémices de la révérence,
C'est l'art de l'esquive dans les soupes tisanières, sorte De repas de circonstance. " Insistez, venez voir", Imposent-ils ! Pour réduire, décomposer et limiter A l'extrême.
Ô forces sublimes, pour laisser un renom ! Se réduire à soi-même sous une ombre ignorée, quelQues rais de culture disséminés ici et là, une Fugace vie qui s'achève déjà - n'est-ce point la Raison que l'on doit implorer, bien éloigné de tout Ce brouhaha confus, inutile et fastidieux ?
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Elle ajoute
En purifiant, elle ajoute ~ abstractions, Symbolisations, simplifications, ~ elle ajoute. Les procédés ~ se pourfendre dans le vide ~ S'éclairer, s'éblouir dans son Néant. Elle Précède la lumière, elle anticipe la source.
Isolée, elle organise son désordre, s'invente Un impossible à atteindre, construit sur l'a-raison En liberté propre ~ sa liberté !
Alliée Et solitaire, qui voudrait la caresser ? Qui s'en Soucierait ?
Comprendre, penser et aller outre en Sensibilisant autrement le langage, voilà les Effets à tenir.
Mouvements des ondes créatives Incomprises et fuyantes, - espaces, espaces De l'invention où l'énergie doit se déployer.
150
Reconstituer la Vérité
Je reste constamment enfermé en moi-même comme si cet espace insignifiant allait me permettre de reconstituer la Vérité.
Toujours plongé, à la recherche de la lumière où le soleil fond comme une éclipse. Des labyrinthes épais ouverts sur des portes en trompe-l’œil. Je cherche pourtant. Je veux fixer l'immobilité du Réel sachant toutefois que cela est mensonge.
J'avance dans mon silence espérant y entendre le Cri. Encore, encore je suis immobile. J'impose à mon esprit de mieux penser. Halluciner est un moyen. Les Temples s'ouvrent devant mes yeux.
Ces espaces, ces espaces pour comprendre. Tu t'es enfoui dans l'intimité du Moi. La nuit est claire. Elle te nourrit de subtils savoirs.
J'abandonne mes pas poussé par une errance, titubant, titubant, avançant toutefois, quand une jetée de cendres me recouvre entièrement pour me plonger dans mon Néant.
151
Hors-lieu en moi
Hors-lieu en moi qui déjà s'incline comme une fleur-pensée offerte doucement - et cette pluie gracile où s'évaporent de tendres baisers - dans cette pure clairière l'air sylvestre est un enchantement.
Ô sucs, sucs de mon aube déjà mourante, le miroir tremble à l'approche de l'été. Fugues, fugues lointaines infiniment dormez, éternités d'espoirs, d'espoirs à oublier.
Là-bas une femme impossible semble apparaître, nue, vêtue d'une voilure bleue à la chevelure de feu - elle glisse sur le lac invisible.
Tout à coup un flot de sang renverse l'éternel paysage et l'image enchanteresse disparaît dans mon Néant de poète ignoré.
152
La belle abandonnée
Elle, et encore, elle pour de si clairs Parfums suaves ~ endormie dans La pâleur des fleurs
pour cette flottaison blême Accoudée à la lumière crue qui berce Ou balance des cordes à l'infini
Dans cette douce solitude exquise, elle de Lait dévêtue à la peau beige ;
ses formes Lourdes qui s'étalent dédaigneusement sur le Sofa fatigué, des formes épanouies chargées De mémoire, repues d'extase, abandonnées ~ là.
Généreuse, à la chevelure abondante, chatoyante Respire-t-elle, songe-t-elle aux flots d'orgasmes Satisfaits, aux nourritures charnelles d'autrefois ?
L'imperceptible frisson d'aile l'éveille tout à coup.
153
L'ange
Tu flottes mais ne penses guère ; tes envolées Nocturnes ne sont que des effets trompeurs.
Tu fluidifies ton vrai : l'extase s'enfuit Dans les méandres de l'inconnu ~ là-bas.
Je touche l'ombre aérienne, et la folie Tournoie dans l'interdit à pénétrer.
Les formes immortelles poudroient un impossible Froissement d'ailes - des flots de roses Envahissent ton âme - tu les respires confusément.
Beauté, ma toute pure, va rafraîchir tes seins Dans les frémissements clairs et les opales sublimes, Va quérir l'immensité fugace où l'éphémère Intemporel qui nimbe ton visage clair
~ une manière D'ange déploie tout à coup ses ailes purifiées.
154
En chairs si douces
Des tenues claires en Eve d'apparat avec de L'or entre les jambes. A l'infini, puisant et Remontant. Bel amant présomptueux en subtiles Tentatives rectales imaginant l'interdit. PousSières d'orgasmes en jaillissements multicolores. Bienheureuses après ruts tendres et désirs recomMencés.
Derrières elles, ou sur le flanc, rampant, Léchant - succulentes goulées nocturnes - ou Giclées en gelées exquises. A vous de prendre, à Vous. Quémandez, suppliez et implorez Encore !
Rendant heureuse l'intime prestation nocTurne de vos délires corporels, ensevelissant L'intelligence ou la réduisant à un état de vasSalité féminine, il est bon de mourir en chairs si douces !
155
Actions !
Non-sens, coupable. Positionne-moi sur du passé. Harangues. Quelles règles de déchets ! Toujours en Adoration du Moi. Ne sois pas à défaut. SouviensToi des acouphènes. Coups de pieds dans le symbolisme, Dans l'abstraction. Produis du " post ".
Encore : " Les femmes Sont belles ". Histoire de sacraliser. Superbe esprit, tu Deviens. Strictement déplacé vers. Pensée, quel Etait ton but ?
Rien au semblable, la nouveauté. Passant par la nuit noire. Impose-toi ici. Fais Osciller cet autre centre. Considère autrement.
156
Minimonologues
Minionologues - de soi à soi - cette autre Unité-là. Me répétant en. Toujours en ces Persiflages satisfaisants. Au banquet du soliTaire, jouissant d’une autocratie, se complaiSant encore.
: Traité de pureté - je soumettrai toute mes Carences - j'appliquerai avec Autrui. Les Grands frères invités dans mon royaume insensé.
Je vocifère et c'est risible, n'est-ce pas ? Le beau languir, et quelle prétention !
157
Ego cherche
Et par quels procédés, quelles fixations, quelles convergences ~ d'intellectualisation pure ~ pour quelles essences de soi à soi, en donnant à Autrui ? Quelles fluidités claires ou orageuses à expliquer ? Mais encore ? Avec du vent stellaire, le tout-possible des aïeux ~ où ?
Quelles dimensions extensives, en quelles rafales de souffles inédits ordonnées désordonnées, d'Alpha jusqu'à Oméga pour exploser en synthèses inconnues ?
Sublimes véhémences en plénitudes d'acquis avec des
poudroiements
différenciés dans des extases lyriques, ~ là encore, encore pour un déluge inconnu à inventer.
Ego cherche, ego vainement en attente insensée pour une aberrante potentialité universelle que jamais il ne parviendra à espérer.
158
Eve, Eva
Eve, Eva, fournies, fournies ! On va de Belles en belles formes. Et toujours alanguies Sur des sofas dorés - blondes d'abandon en Parures sexuelles et alléchantes ! À mille vignes De sevrage titillé ! Entrez au bois et passez Par le centre !
Concernant le charme : des flèches Sublimes avec tir à vue en boutonnières, en Bas pour le superbe !
Vos braises hurlantes en multi Couleurs de désirs. Adam futur, qu'en dis-tu ?
Multiplie-les par le désir - chairs allongées ! La mourre de beaucoup, retourne-les en cheveLures rouges ou platines ou noir métal, toisons Succulentes et poitrines dressées, parais-tu apaisé Nourri de tes fantasmes en chevauchées rêvées ?
159
La miséricorde
L'ombre des lointaines - ces silhouettes oubliées Qui vainement courent en mémoire - empreintes Grises, vous sillonnez encore dans une âme déserte !
Figurines floues qui appelez là-bas, Eternelles de temps vous apparaissez parfois !
Dans ces chemins tortueux, écrasés sous des Brouillards épais, je sais l'appel vers vos Ténèbres sombres.
Verdissez, verdissez encore Tiges légères de l'avenir ! Pliez-vous dans La brise du vent, indiquez-moi la voie Du lendemain.
L'âme libre, je m'en irai heureux, Espérant un nouvel exil, espérant et suppliant Un Dieu de me comprendre avec miséricorde, Avec mansuétude et pardon - je demanderai.
160
Le bannissement de l'Elue
S'est effacé insidieusement dans le domaine de L'Elue - en perspectives tiennes - ce pas aérien S'épaississait sur d'autres fleurs - les lignes droites Et les lacis de jambes - balcon et hyperboles, Mélanges de cheveux, visions bouillonnantes - la Chair des filles jaunes avec tilleuls et abricots.
J'avoue les vingt ans dans un état d'excitations miennes Le colloque de l'aveugle - en vexations d'interdits. Toutes Ces femmes positionnées en a-saintes de génuflexions Sexuelles - goulûment salives et sécrétions au plus profond -
Je me défais d'Elle - je soutiens d'autres lourdeurs Des vertus triplement visitables. S'est enfui tristement Dans l'usure de l'impossible, vaines désillusions d'autrefois. L'espoir est mort seulement encombré d'images inutiles.
161
Florence
Dans quelle profondeur, Florence, léchant tes Plaies, me repaissant encore de ma propre culture Avec amas de chair, de filles, de femmes - c'est ma Fuite inventive - nous deux collés dans ce pseudoMariage ~ notre volupté cérébrale ~ toi, si près, Toi, accrochée en moi - je connais l'horreur de L'étouffée ;
se comporte sans sourciller et s'imMobilise là dans ma symbolique sexuelle D'intentions ;
va succéder en applications mystiques, En entrelacements de forêts vierges, en bras ruisSelants de philtres sensuels pour plier ses genoux Et se soumettre encore.
Ma belle fluidité D'exquises saveurs, toi si longtemps suppliante, Je vomis sur tes fanges et je t'aime encore.
162
Les filles crues
Là, pliées, jetées, en amas de confusion Sur mon axe méditant l'orgasme - offertes Aux vignes verdoyantes - plus bas, mais rougeoyant Encore - des filles crues en cascades de cris Aigres : quelles plongées dans la béatitude Poétique ! Si chaud le vent hautain pour les faire Jouir à nouveau !
Tandis que des cuves de lait à Loisir semblent s'étaler sur des nuages clairs. Est-ce illusion ? Sensation de l'infortune à Satisfaire ?
Voici mon champ clos et la montée De mes tonnerres - À la volée, toutes mes semences Plaçant Octobre dans l'espoir d'un futur.
Filles, filles crues dans l'immense nature d'un moi-même Déployez-vous enfin, quémandez la vendange nouvelle !
163
La douceur azurée
Où la douceur azurée d'être plus haut dans la brise claire et fuyante d'un été
Douces douceurs d'extases suspendues en finitudes d'orgasmes
D'un éternel jamais
glorifie-toi, tu es ! Contemple tes dérives, décline en lassitude
Vers l'évasement d'un ciel poudreux appelant le soir de quelque subtil murmure, voile tes pénombres - là, endors-toi
Les sources jaillissent sonores, virginités belles et paresseuses
Les limbes d'une beauté limpide s'essoufflent nuitamment. Elles s'essaient à transluire vers la pâle clarté
D'évanouissement en évanouissement, des filles-ombres, des femmes-mousseline se nourrissent de vapeurs poreuses tout près, contre moi
Ombre délivrée de la chair fangeuse, pieuse et suppliante, éveille-toi enfin et fais s'enfuir l'impossible paysage.
Oui, là éveille-toi
164
I
Essences et apparences, et quelles
Fuyant la vague morne profondément en soi L’être, balançant en non-être et déviances sans questionner son infini
Vain centre crépusculaire en lassitudes inassouvies dans la mesure du déroulement tout en glissant Quel fameux bruissement d’ailes là-haut emporté par ce vent qui vivifie tandis qu’une plainte maladive semble encore supplier Les souffles frôlés s’élèvent insensiblement Ce qu’il croyait toujours évanoui dans l’ombre de son ombre, en poussières de lumière, en déchets entassés Et les présences émerveillées qui trament et retrament dans le sein de l’éther
Combien encore de marches inutiles, de conquêtes limpides dans le foyer boréal du Moi !
Endormi sous le charme mensonger de quelque vaine idole et contemplant les astres parfaitement posés Je, et quelle fraîcheur claire éparpille mes pas, je léger d’hypnoses neigeuses, m’élevant encore, là et là-bas dans l’errance où je diverge immensément ~ elles, sont des féeries dansantes
165
II
vois : je me désespère
mille éclats éclairés de lune affaiblie s'émerveillant sur le diamant activant son souffle en abondance de rêves là s'y essayant encore pour le comble du désir
III
qui s'étire vers de vaines directions entremêlées de spasmes suffocants, fuyant de pâles divagations inconnues
et encore : pour quelles perspectives ?
Finalement aveuglées là dans le tréfonds de l'âme
sublimes oublis espérant malgré tout...
166
I Ô habiter dans l’indécis Penchées en équilibre, vous m’élevez vers l’abandon
Songe et ne puis Halos halos de fuites évanouies en évanescences d’astres, ici point le clos mais lové en soi
renais et reviens en fumées déliées et là encore, oui là abandonné
II
Fragment joint au disjoint L’éclat des poussières devient phosphore devant mon front salvateur Le rayonné m’éclaire tout à coup La turgescence de l’être
Et cette finalité insignifiante qui noie ma brûlure dans le chagrin de la douleur C’est une fin subtile avec essence : me voici dans l’ombre Fébrilement troublé, léger sur ce fragment d’azur Ô yeux tournés vers l’intérieur, phares de la raison, que voyez-vous ? Quelles perceptions internes pouvez-vous décrire ?
167
Conçois le songe qui se propose en toi, vasque qui se dilate et ondoie sous l’effet de la pensée
168
Les vertiges
À l'intérieur sont les vertiges Et cette fille, plus qu'un corps interne En jouissances de dilatations Des ouvertures avec parois épaisses, Humides et de beaux mamelons souples
La consistance, et cette couleur qu'intimement Je pénètre - plaqué contre des lointains de phosphore, J'y pense quelque peu.
Nuit royale et bleue où l'infini est mal inspiré, j'y cueille des impressions de femelles en positions pyramidales, proposées à l'envers - belles heures dans le luxe de mon consentement.
La blonde nymphe invitée au partage de jouissance se tourne et se retourne c'est vrai là appuyée sur les côtés, jouant son protocole pour les labeurs domestiques.
Pourquoi doit-elle se frotter assidûment en trente-six statues déifiées ? Pourquoi ? Avec la nudité dans les feuillus vers cet impossible savoureux.
Fouette ces déesses avec moult accessoires pour le plaisir de voir irriguer entre tes mains des vulves de fournaise qui couleront leur sang bleu comme des chaleurs d'extase.
Qui s'allonge, s'allonge contre l'ennui des choses avec cette progression d'enchaînements
169
Sensuels et sexuels jusqu'au Fini de la mort vers l'éblouissement du néant.
Elle, de s'élargir en sa somptueuse chevelure, Elle, léchant les gouttes précieuses, dans mon désert ~ avec concupiscence, si gourmande et moi dormant à l'échéance du repu.
De douceur, comment l'aider sans bousculade ; si bien pensant sur des flotteurs avec nuance de mots adorables ?
Elle, de gémir d'aise.
170
Premier Livre des rois
Vieillesse de David
1 1 Le roi David était vieux, avancé en âge. On le couvrait d’habits sans qu’il se réchauffait. 2 Ses serviteurs lui dirent : “ Qu’on cherche pour mon seigneur Le roi, une jeune fille vierge, qu’elle se tienne en présence Du roi et qu’elle devienne sa gouvernante ! Alors Elle couchera sur ton sein, mon seigneur le roi Sera réchauffé ”.
3 Et dans tout le territoire D’Israël, on chercha donc une belle jeune vierge Ainsi l’on trouva Abisag, la Suramite, Qu’on amena au roi. 4 La jeune fille était Extrêmement belle, elle devint la gouvernante Du roi, elle fut à son service, le roi ne la Connut pas.
Le vieux David
Jeune fille, tu mêles à ma saveur une goutte de sperme d'Adam. Vieux, je suis, vieux je suis exténué subissant jour après jour, subissant les offrandes de ma bouche.
Mon visage se défait mois après mois. Les cris. Les affres. Les jouissances pour ces attouchements ~ puis la nausée car j'inventais - et je t'ai prise à rebours déchaussant mes pieds fébriles vers tes tétons érectés.
171
Le coq du désir carillonnait encore - moi nu et dénué, demeurant en plomb, je m'exhibais encore - j'ai fait grincer ta grande tête blonde...
Je te parle de sommeil et te supplie de venir gémir avec moi. M'entends-tu - dis-moi ? Et toi, jeune fille, La dernière fraîcheur, la dernière beauté - car après, que sera-ce ? - Un imaginaire de fortune, un retour au passé ?
Va vers tant d'hommes - je m'épuise et meurs à présent - et meurs à présent... Oui, grande tête de beauté claire...
172
Araignées-reines
Vous m'avez sublimé - de se donner dans l'aube - pour la fuite incessante de vos orgasmes nus. Ors, sécheresses et nocturnes infidélités d'araignées-reines succombant dans vos bras.
Ô feu ! Ô fraichissime équilibre de lumière crue dans les controverses de la jouissance et de l'interdit !
Mais le tout est à balayer - je vois : cercles profonds ou légers s'évertuer à naître.
Apprends-moi ! Apprends-moi toutes ces feintises en luxures cérébrales pour des potentialités hors-limites.
Ou encore avec scintillements, en circonférence, infusés en moi, - j'ai grincements narcissiques.
Mais vous - est-ce lumineux avec intuitions intellectuelles ? - Tout en demeurant vide, votre aura conçoit !...
Sous l'ombre ! Sous l'ombre dans le-comprendre - dans la-connaissance sans l'aveuglé oui, moi l'excès, moi l'à-peu-près invoquant l'impossible,
Je plonge dans mon Néant - lumière et infini - j'apprends puis prétends au plus fécond. Mais qu'est-ce ? Quel tourbillon d'extase en dénué offert ? Pour quelle splendeur ?
- Répondez-moi.
173
Le délétère s'évapore
Au plus profond du Moi surgit ma transparence, idéal et désir de pureté - un Christ et une Vierge sont aspirés vers l'Au-delà. J'attends dans l’ombre du miroir.
Libérez-moi de tous mes sangs et excréments de ma dégénérescence sauvage !
La main délaisse les limites de cette feuille car l'esprit s'échappe. Derrière les ombres dévore l'alignement obscur des signes.
Faut-il se conformer à ces actes ou penser autrement que ces signes à produire ? Le geste est-il étroit ? - La pensée peut-elle aller outre ?
Plonger là dans le vide au plus profond - je dois renverser la chute vers le léger. Dénué de toute forme, le délétère s’évapore et s'élève vers le baiser de l’être avant de retomber.
Alors pour retourner la chute, que faut-il inventer ? Ce sont des espaces de pureté inouïe inclus les uns dans les autres. Même forme pour l’ouvert à intégrer.
Enveloppée en moi devient une substance. Au versant je dégage l'opprobre, je fuis les excréments. Que puis-je encore ?
174
Dans la substance même Des pensées dans la substance même – immobilisées cherchant la transparence. Mais il n’y a plus personne. L'espoir en fusion sécrète quelques possibles incomplets.
J'essaie - je veux mais ne peux au plus loin dans ce labyrinthe fuyant.
Échos, échos d'autrefois et origines savantes de ces temps sacralisés.
Que puis-je moi avec mon insignifiance de poète civilisé ? Toute ma médiocrité s'exprime dans la forme. Je le sais : mon nom est rien.
L'obscurité et la lumière - la séquence fugitive de l'instant. La pensée avec sa transparence - le cristal du vrai qui deviendra Néant à son tour. Pense-moi. Sois. Deviens une autre lumière en suspension de l'instant car le vrai se déplace.
175
L'immense muet de l'Inconscient
La transparence disparaît et laisse place au silence - belle chute de cristal clair pour de nouveaux yeux bleus.
Tu seras peut-être plus prêt des choses comprenant les signes et la transposition, les courants et les subtilités croisés intelligemment.
L'Etre est toujours le contraire de ses idées - la configuration nouvelle le détruit. Futurs fragments, fleurs qui flétrissent, pure façon de raisonner.
Il y a cette plongée dans le noir céleste - la pensée s'y répand effrayamment - absolus, grands absolus, choses mêlées avec filaments dérivés et flottants, abandons dépouillés - qui peut savoir ? L'âme est poussée vers le désespoir, vers l'ombre inconnue. Le vide est à aimer.
Poursuivre. Poursuivre. Continuer. Les paroles s'épuisent. Oui, poursuivre et se taire. La porte du néant est fermée.
Mais à l'intérieur, il y a autre chose à vivre. Dans les élans successifs, vivre est une nouvelle alternative. C'est encore la beauté et la transparence qui explosent ici !
Enfin tout se pense dans l'immense muet de l'Inconscient...
176
Allégories et catacombes
Allégories et catacombes - je te sais renaître dans ce fer tyrannique pour la beauté des coups. Je te sais gémir pour l'interdit et l'impuissance - pour le vice et la cruauté. Pour l'idéal de la perversion. Je te sais : tu gémis - gémis et soupires de plaisirs.
Voilà ! Coups sur coups. Gémissements sur gémissements, ô mon amour qui te tords et te retords, tu le sais - je veux te suspendre dans les airs pour des jouissances inconnues.
Et te voilà interdite, bénéficiant de spasmes aériens - te voilà heureuse, prise et reprise dans des sangles de cuir - comme suspendue et léchant, suçant l'objet rare, en érection - en désir de vice et de vomissures... Car tu as envie de vomir, ma reine.
- Vois, je t'accompagne dans des hoquets de dégueulis légers. Vomis, crache, pleure et relèche. Comme tu es belle ! Comme !
À nouveau, fais-toi prendre et reprendre par derrière. Pour l'éjaculation sublime dans tes spasmes de vomis avec ta bouche pour lécher encore. Oui, lèche, lèche, lèche encore.
177
Ruptures et chutes
La fatigue disparaîtra dans la transparence. A sa place, ce seront ruptures et chutes, axes transmis sur le seuil des yeux ouverts. S'élèvera inlassablement le silence accompagné de choses asphyxiantes. Du moins un cristal acéré fendra de nouvelles ténèbres.
Oui, mais se formera lentement comme dans des contradictions consenties le génie furtif, prolongeant dans ses mains des formes étroites. Qui faudra-t-il invoquer ? Les invisibles actifs - les retraits de ses mains ? L'intelligence qui bouleverse l'ensemble saura répondre à la question.
178
Disparaît la transparence
Disparaît la transparence pour que s'épanouisse à sa place le silence. Chutes, ruptures, tout se fait ou luit face au cristal. Reste-là. Reste-là avec tes yeux ouverts ou invente un langage propre.
Tu affaiblis ma pensée - tu veux transposer ma réalité. L'inévitable contraire est validé tout à coup. Je conçois le possible dans mon esprit. Je suis là où la déflagration se détruit à tes pieds.
Tu me maudis et m'aimes pour que j'invente et anime un espace nouveau. Mais je suis caduque, vieil informe qui ne sait ce qui est. Voilà je t'implore un sublime idéal - tu m'expliqueras la configuration nette, la perfection à atteindre. Mais l'ombre déjà détruit...
Obscurément sont-ce des briques ou des courants nuitamment liés dans l'ordre de la construction ?
J'ai besoin d'écrire, de produire, de penser autrement. Crois-tu que tu me permettras d'extraire des pensées claires aptes à s'intégrer dans le schéma de l'écriture-mienne ? Je t'aime et veux savoir.
Ce sont des vannes obstruées. - l'Etre ne saurait s'y développer. L'énergie fond, le Néant s'extasie. Personne ne connaît le poids de la rose. La beauté se déploie et déploie son contraire.
179
Le lieu autre
Ploner là oui devant soi pour exploiter un nouvel espace, pour fondre dans un clair absolu et remplir un autre vide.
Il faut construire ce lieu dépouillé, y exercer une réelle liberté jamais connue.
Ce n'est pas un abîme, c'est un territoire vierge à construire.
Poursuivre et s'enfoncer où cela n'a plus de sens. Aller encore toutefois.
L'être disparaît mais que peut-il trouver ? Il y a descente dans le vide, sorte de saut retenu par les pensées qui ralentissent la chute.
Il finit par aimer le vide car cette attraction est certitude de lieu autre - lieu nouveau où l'intelligence pourra se déployer.
Le vol pour plonger dans la transparence, en témoigne cette lumière évidente obtenue par la vitesse et la fuite. L'on parvient à illuminer l'abîme.
Abîme ! Bel abîme ! Quels seront tes secrets ?
Je persévère dans l'extrémité la plus lente sans parvenir à achever ma chute.
J'ai parfois rêvé de me dresser à la verticale pour accéder aux extases célestes. Mais cela était luxe impossible, que salut inventif, que folle expectative...
180
Déterminations de profondeur
Déterminations de profondeur et de pénétration pour parvenir à trouver un nouvel espace.
Supposons que nous possédions cet espace - où se situe-t-il ? Que contient-il ?
N'est-ce pas un autre actif - je veux dire un langage différent avec du matériel de mots associé dans un ordre déplacé ? Et quel langage ? Car il s'agit de choix, de prélèvements, de distinctions.
Mais il se peut que l'espace détermine un autre fondement verbal de mots - que l'ensemble offre un inconnu totalement vierge de toute spéculation cérébrale - et c'est acte de créativité à l'état pur !
Ou encore une rare vérité d'images - d'extrapolations mentales ou de symbolisations autres - que sais-je !
Alors ! Comment déterminer ce nouveau vrai ? - Il faut qu'il soit suffisamment crédible pour se personnaliser dans l'espace poétique connu. Il faut que la critique - et quelle critique, - prétende que cet autrement est vrai pour l'intégrer à sa vérité poétique.
Certes - je suis naïf - mais je crois en la jeunesse - car elle saute les étapes, passe outre, ignore le passé, compresse, condense dans son présent. Oui, elle ignore l'expérience mais on peut lui donner la possibilité d'affiner ou de purifier son application offerte.
181
Le gouffre-néant
Ce gouffre-néant planté là devant soi gémissant dans le silence espérant quelques vérités de vie...
Obscur ! Obscur au bord du rien qui pourtant implore l'ultime d'une éclaircie, je te sais supplier d'extase.
Dans l'entrevoir, je sens les mots se déplacer pour combler ce vide, pour le nourrir d'ombres légères, de douces fluidités, de sens étranges et d'audaces inouïes.
Les fumées m'échappent - les larmes antiques de : "N'entre pas car ceci ferait violence à ta poétique", m'imposent à me comporter autrement.
Déjà je vocifère dans ce rien - j'espère et exploite une cendre nouvelle - déjà...Pourquoi ? Pour : demeurer en sans découverte aucune, sans espoir de substance supérieure.
O luxe de rien - me laisseras-tu gémir éternellement pour ce faible feu, pour ce Néant insignifiant ?
Des larmes chaudes se répandent sur le marbre noir car La Conscience sait pertinemment qu'elle ne peut obtenir quelconque objet inédit.
182
La poudre de printemps
Tes chevilles, jeune fille dans ta poudre de printemps
Fille élancée, beauté particulière Avec ces avancées hautes, altières Et glus de sang au fond de toi
Dans maints rêves, est cette fille svelte Je te vois légère sur tes pieds nus
Le bleu de l'étoffe caresse ton épiderme clair S'y jette une pluie de pourpre, de lumière et de feux entrecroisés encore
Le tout forme une seule ombre avec ton sourire de menthe douce sur ton visage
Tu es mon éden, cette floraison de vignes dans la beauté de l'idéal
Et moi, je te supplie humblement dans l'incandescence de ma vieillesse, me soumettant encore
183
Elle, égarée et nue
Elle, égarée et nue En jouissances saccadées
Suspendue, écartée, En toi, fleurissent tes odeurs
Elle s'immortalise dans mon foyer interdit Elle possède des dons surnaturels en spirales de fille prise qui accouche
Perverse, tu dois déglutir en saccades de rots et de plaisirs insignifiants - du moins pour le partage
Elle espère constamment que sa résistance s'achève, qu'il supplie humblement la fin de ses soupirs
Toute la nuit, elle a pensé l'étrangler
Fais-la circuler - écrase-la avec ses spasmes et ses désirs - elle accouche ses grains et ses raisins, rossés, en spirales.
Ton ingénuité est un orgasme. Défends-toi avec tes reliques.
184
Recherches
I
Toi, dans quel espace, avec quelle pensée, parviendras-tu à extraire des solutions nouvelles ? Tu désires ardemment sans réellement trouver quoi que soit d'utile.
Poursuis. Essaie la découverte ! Balaie les sortilèges. Avec l'or, tu sauras peindre. Tente d’obtenir des sucs ou des substances autres.
Nulle faillite en moi-même. Je puis penser encore. Je suis sous le vertige. J'extrapole toujours.
Je saurai reconstituer ta chair. Ta beauté m'éblouira.
II
Forme. Forme aveugle, emportée dans le Néant - j'imagine parfois un songe à extraire. Dans l'impossible fragilité de Être qui n'est rien.
Je me défais des particules absurdes. La pensée devient transparente. Je vais dans l'air bruissant, forçant vers la lumière.
III
L'avidité du rien. Le réel du peu. Je prononce ton mensonge. Je m'exorcise à Sodome.
185
Je mesure mon désarroi de cohabiter avec le Néant. Le silence glorifie ton message.
Plus loin dans la pauvreté, j'y vois un délice. La folie habituelle de désirer l'intensité.
Dans la mutation du possible. Espérant une nouvelle allégresse. Je considère la chute. J'espère un dessein.
186
Les absolus inconnus
Ce sont des poèmes envoûtés de fiels et d'excréments. Tout est dans l'art de l'hypnose avec le vice et l'interdit.
Je me déçois dans des humeurs maussades. J'exècre le tournant sexuel pervers.
Déploierais-je des folies musicales ? Des vérités nouvelles riches d'émotions ? Saurons-nous les comprendre ?
L'ordre est d'innover avec une acoustique soumise. Avec le dansant pour extraire de l'insolite.
Tu pourras toujours exploiter le diamant interne, pervers qui gémit d'aise qui se soumet également.
Ce sont des marchepieds pour l'Idéal prometteur, pour la finesse et la succulence sans l'ivresse.
Remplies de chaleur, tu peux les déterminer et les aimer au-delà de l'ire. Elles conçoivent des faits et s'accouplent dans des saisons vicieuses : tu sais pertinemment que cela correspond à leur principe - chair, lubricité et orgasmes destructeurs. Du moins, elles ressuscitent.
Mais toi, tu es étrange - tu pénètres l'interdit, te réjouis de ces folies et tu t'esclaffes pour ces grandeurs.
Quelque chose en toi est autre, immense peut-être et désire des absolus inconnus.
187
L'A-désir
Fuyants dans l'A-désir pour se sentir prêts Au-delà, au plus sauvage, et se prétendre, et délaisser l'effondrement Concevant sa lumière qui s'élevait, Ce sont de belle parties pour l'effraction !
Je t'abandonne là dans ta petite naissance avec des sources claires - reconnais-moi dans ton intimité.
Pour ma substance pure, tu es le plus léger. Si rarement pensé, peux-tu supposer de nouveaux équinoxes ?
Nous nous sommes aimés sous les déluges, écumant des haleines fraîches, - ô grande jeune fille bercée dans tes extases ! Je supplie tes innombrables délices - je défaille quelque peu.
Gisais-tu dans la crainte accumulant des sèves immortelles ?
Mes chères beautés, je vous supplie pour ce sublime idéal menteur.
188
La recherche éperdue
Je te cherche éperdument Les fruits de tes saveurs sont des souffles à espérer Massives sont mes caresses dans des délires de fille-perverse Je m’associe avec l'intime et te suppose éternelle Qui pourra entre nous deux déterminer l'ultime à pourfendre ?
Je te veux et ne suis ~ qui accueille les maléfices et les délires dans des folies obscures ?
Oui, douces abondances pour ces feux obséquieux ! Je m'exalte dans des profondeurs sinistres et je t'attends en moi éternellement.
Ce sont des pertinences de lait qui néanmoins se donnent jusqu'aux folies du lendemain.
Nos ombres douloureuses et sensibles s'esclaffent au-delà de la nuit.
Tu m'apparais dans mon délire. Et je t'octroie de nouvelles saveurs.
Va dans l'inconnu refléter tes mensonges - va plus loin dans l'extraordinaire - je te sais quémander un supplice - un maléfice.
Mais jamais je ne pourrai t'atteindre. Ta folie est une domination paisible au-delà de nos mœurs. Je te laisse soupirer et je ne puis, hélas !
189
L'apothéose de sa féminité À Matisse
Parfumée là dans un halo étrange Évaporée encore espérant quelque nudité C'est une aube à la robe sanguine Qui s'élève doucement hors de ses torpeurs nocturnes
Un vent d'accalmie semble la caresser Une figure fine disparaît dans la nuit Le plus léger circule vers l'imprévisible doux C'est un tracé subtil qui s'égare toutefois
Nul vertige ne vient plonger pour fragiliser mon âme Dans cette peinture irréelle et subtile Mais encore ce prolongement de soupirs Qui repense les vides et s'égare dans les sinuosités...
Arbitraire en bleue beauté exaltant ma rêverie De présence annonçant l'apothéose de sa féminité !
190
L'hyper-génialité
Son hyper-génialité L'intelligence de sa cervelle Sa capacité outre lui permettant de penser au-delà
Il pense, pense et repense Sa limite semble imprécise Il ne possède pas la possibilité scientifique Il est en de ça
Voilà un bouquet d'osmoses où il conçoit par extrapolation ~ l'idéal inutile rêvé
Il certifie un con ou un sur incompris dans la vérité de son présent. Sera-t-il intégré par le futur, par l'au-delà ?
À bon entendeur : incompris ~ telle est l'humeur du temps présent.
Sera-t-il un artiste savant, une capacité cérébrale Associant les deux lobes unifiés ? Une sorte de Kim Peek de l'écriture ou de la poésie ? Son intelligence est une chance. Il poursuit assidûment sa tache poétique. Dans la moiteur de l'estime, je le prétends mieux.
À partir de la tête, l'autre vrai est un possible acceptable.
Il n'y a pas d'amour ni d'intelligence ~
191
il n'y a qu'un vrai scientifique, mathématique qui prétend prouver la vérité.
Le génie n'est pas entendu - le génie ne s'entend pas. S'il cherche à se crédibiliser, sa personne est refusée.
Lui faut-il tenter de plaire ? Doit-il être auprès d'autrui ?
N'est-ce pas comédie de la vie que cette volonté gracile d'être ?
192
L'été profond
C'est un été étrangement profond, l'air pur de nos actes s'y consume stupidement. Ce sont d'anciennes survivances d'un passé aujourd'hui éteint. Je revois le combat épique de ces tristes Templiers et de rares traversées promises à la lumière divine ; - des spectacles, des allégories, enfin des particules infimes déployées contre les murs de la Cité.
Sont-ce des marchands que ces êtres mercantiles ? Les voilà qui usent de leurs bras pour produire des signes, et sur leurs ventres bedonnant ils protestent et réclament la vérité.
Vraiment, tout ceci semble absurde. C'est du luxe grandi, non point de la pureté. Des syllabes mâchées pour des constructions obscènes. On se doit de haïr de telles ignorances.
Marcher, marcher encore et soumettre ses idées dans un dépotoir visqueux car tout mélange est de règle et obtenir une rare place à l'ombre des infortunés. Voici la contribution latente pour nos incertitudes. Trébucher et parvenir. Oui, parvenir. Voilà le vain mot !
Je dirai les souffrances accumulées : ordre de l'architecture, déplacements erronés, fils d'espoirs et files d'attentes.
Ils veulent sublimer leur rêve barbare, leur réussite future ! Ils côtoient des images perçues et se certifient de leur magnificence.
Pourtant la Force logique parle, émet de puissants discours. Mais qui accepterait de se soumettre ? Un souffle de mots distribue la rançon comme un vent libérateur.
193
Sublime valeur, tu changes les visions. Oublie les règles et convoite un autre lieu !
Leurs détestables rigueurs entrent dans le jeu infernal et perpétuent une peine déchirante. Fuir pour l'inexorable feu. Fuir ! Ô l'éloignement assuré, la promesse du Temple ! Le présage de l'infortune peut-être, mais l'amour de la grandeur certainement.
25 octobre 1978/30 juillet 2008
194
L'immense fuite
Fuir, fuir ! Mais où ? Quelle destination sublime ou quel mal nous dépècera encore ? Quel regard qui m'a vu naître me tendra les bras ? Douteuses visions du passé accompagné d'hésitations, je féconde les traces de mon chemin.
Je suis parti. C'était hier. La route jonchée d'arbres immenses et de lumières fugaces frappe le blanc de l’œil.
Je suis parti. Une mélodie étrange d'évasion, un instant de solitude espéré depuis tant de mois... Et puis…la chute ! La mort avec de sinistres gémissements. Je compose la nuit pour prolonger mon enterrement. Un suicide sanglant ? Non ! Les mains sont propres. Là est le drame. Une cérémonie coûteuse sans fleurs ni couronnes. Point de prêtres. De vulgaires écritures. Voilà tout.
Je crie faiblesse. Je me conseille la patience. Je titube, la mémoire confuse, troublée de livres fort anciens. Ô l'incertitude, sœur de mon enchaînement, quand me délivreras-tu ?
Pourtant dans l'azur serein, je crois voir parfois les premières pierres d'un Temple, et je souris quand les rayons frappent d'un éclat vermeil les plus hautes fenêtres de ma demeure.
23 octobre 1978/31 juillet 2008
195
Les pensées élevées
Que le délassement assombrisse les pensées élevées ! Que l'or battu parmi les treilles inonde les pages de transparence ! Que l'orgueil envoûté par un maléfice inhumain use de troublantes paroles en ces décennies de perdition ! Oh ! Qu'une transfusion de sang neuf comme une gerbe d'allégresse emplisse mes veines !
Le passage étroit pour deux âmes accède aux caves de la déportation. Il nous faut être bien nés dans la solitude, - là est la dernière image de l'amour ! Vies de l'âme, ingratitudes des râles. La volupté bénie contemple le monde. Elle va, elle vient et s'étonne dans les profondeurs du Moi.
Stupide à noircir la feuille, dit l'Ancien. Heureux présage de l'enfant, dit l'Adulte. Déferlement animal, dit le Sage.
L'importance de l'enjeu n'est qu'une égratignure, ~ une morale vieille de deux mille ans. Le plaisir s'exporte dans la stérilité. Voilà où vous en êtes : un détroussement sauvage, un mépris bestial. Je parle de catastrophes mais nul n'entend.
Point de chorales ni de perceptions célestes. La Consternation considère la déplorable destinée de nos actes stupides. Amèrement je pleure. Je pleurerai encore.
18 octobre 1978/31 juillet 2008
196
Des lumières bleues
Des lumières bleues où l'exil couche ses floraison chantées. Une aube claire voilée de ses pures rosées, et l'écarlate divin exalté de vapeurs louant au ciel une étoile argentée. Des ondes bénéfiques, ivres de feux, en extase devant les lueurs et l'éveil - ô luxes grandis !
Plus loin, dans les chantiers des portes furieuses se fracassent continuellement. Les ouvriers tels des funambules de cirque réclament encore quelques pièces impossibles.
Là-bas un autre monde s'endort paisiblement - un monde composé de chantiers monstrueux où des astres argentés resplendissent et répandent leur fragilité au milieu des outrages et des sabbats. l'ensemble se mêle dans les couleurs - les contrastes s'épousent alors.
Que firent-ils donc quand le spectacle s'éteignit ? Adieu Malandrines, Aphrodites qui venaient tournoyer au milieu du Léthé !
Je poursuis mon rêve. Mes mains lèchent une rose noire. Des taches humiliantes constellent mon front immaculé de rouge. Mes os se disjoignent. Le cadavre s'étire tout à coup.
Ha ! Charniers de l'âme ! Atroces pécules ! Oserai-je quand vous dormirez ?
18 septembre 1978/3 août 2008
197
*
En fixité, elle ouvre la bouche La pluie est plus subtile Je la soupçonne en très mauvais
Je voudrais atteindre l'idéal des colombes Et me parachever dans l'Abstrait Tout est labyrinthe, laboratoire incompris Tout est dans le pernicieux et l'inutile, dans le non-vrai et l'audacieux - Enfin ! Comment mentir ?
Je veux transformer la perfection supposée pour accéder à la folie Je cherche l'immonde, histoire de l'écrire médiocrement
Laisse-moi abandonner mon ire - Côtoyant l'irréel, je me morfonds en invisibles pipeaux - ceci sera pour mon audace !
Je laisserai des parchemins, des tresses de gloire - j'irai maudire mon tout
J'obtiens - le voyez-vous ? - J'obtiens (bêtement en ce cas)
198
*
Elle pense, elle soupçonne avec absurdité. Elle est téléguidée dans son auditorium. Elle gémit des fragments jamais écrits. Elle accepte l'impossible.
Ma beauté est acoustique dans une sorte de transe visuelle. En vérité, elle suppose en 3D. Elle anticipe le paranormal et prétend au virtuel.
En ondes de survie avec du créatif - c'est la saison du scintillant le plus et son contraire s'éloignent.
Je : et avec toi essayant - aime-moi avec ténacité. Je plonge dans le plus dur. Je m'y croyais en vérité.
Pour tous ces monticules. Avec fragments de vrai, d'ancien ou de mauvais avec film et beauté absolue, je m'octroie quelques mensonges - je cherche à certifier de nouveaux faits.
Ô moi en insuffisance - j'essaie quelques exploits et me prétends meilleur.
199
Pensée complexe
Pensée complexe englobant le tout de nécessaire en spontané avec effusion/ effervescence d'orgasmes
De ta poitrine à mon Saint réels dangers de : voltigeons dans les corps
implusion/ : impulsion de chair avec contacts le double effort
Je me désouale en toi sur des images prohibées de miroitements phosphorescents, d'énigmatiques invraisemblances
Même pur, installé, j'y croyais
Mages, altercations, sauts de mine - j'inventais des obstacles, je déambulais dans mes absurdes
Des traces de limonaire - croyons au plus parfait
Je conçois à nouveau l'équilibre général le jugement limité les possibles erreurs
Je dois m'affliger dans mon déjà tôt
Je creusais en très mauvais
200
Et mes installations épurées, mes séquences abjectes // : il se targue encore dans sa bêtise
Recul et tel pour savoir en perpétuel
Dans ta logique irrésolue, veuille révoquer les informels
Je crache dessus - toujours impures ! - Fascinantes ces beautés aux trous étincelants, magnétisés
201
Le port
Toujours nos bouches ivres-abreuvées, encore buvantes Dans ce bar à putains où l'on vidait nos schnaps Valdingués-bourlinguant, frère avec frère les mêmes Chez la mère Clausen, elle, et nos fronts écarlates
Nos deux gabarres bleu-noir enflammées sur les bords Encore poussées longeant bouges au quai des Étoiles Docks en délire voguant à minuit assoiffés
Ô gué ! Ô gué ! Ô toi dans cette flottaison basse Ca chante dans le cœur avec ces bateaux-phares Qui viennent de très loin lourds de leur chargement
Lance ta chance aux dés et broie tes noirs jurons Fraie-toi une autre route sur la toison des mers Ou viens-t'en t'endormir, vieille poulie grinçante Allongé contre moi en contemplant le ciel
202
*
Là-bas encore quelques douceurs âcres ... comme l'épanouissement de son concept
Être là dans l'infiniment rien, espérant quelques déchirures - au plus profond de n'être pas
Je suis - je me pense - je sais -
Avec le sensible et l'invisible qu'elle déploie pour ma grandeur
Ce seront des profusions éternelles de désirs, de soupirs et d'amours spirituelles ~ ce seront
Je t'offre des larmes de tendresse pour que tu fondes en moi
Viens-t'en dans mon naturel et mon dérisoire
Ce sont vraiment des choses à approfondir avec Alpha, Bêta et Oméga
Dans la plus vive avec constatation
Vérités opiavées, violacées
Poudres de faussaire pour quel élixir à exprimer ou découvrir ?
Je me soupçonne dans mes défenses - j'agis pour l'accompli Je me comprends encore - mais puis-je réellement ?
203
*
Vertigineusement, au plus profond déjà Baille ma nudité belle. De calice, n'est point De néophyte sexuel prétendant en l'ardeur Telle de n'être pas ou de jouir en l'extrême.
De jaculat latent, fuyant vers des extases Pour la rousseur légère de ma vulve arrondie, Je m'enivre de sang et j'atteins diaphane La pureté émise par mes sources limpides.
Est-ce foutre de glaires ? De grâces interdites ? La beauté d'Aphrodite m'apparaît tout à coup Dans le néant obscur de cette somnolence...
Oui, je crois et je vois décliner l'irréel Comme un ange effrayé condamnant son vrai Ciel Soucieux quelque part de ma blanche agonie.
204
Muses qui conspirez dans l'Absolu
Muses qui conspirez dans l'Absolu, je sens se soulager en moi des possibilités délétères.
Avec son arc et sa virtuosité - de nouveaux symboles extravagants s'émancipent tout à coup !
C'est l'Art physique, l'éternelle réalité de nos deux corps !
Sois ombre en moi-même, dépourvu d'impossibles - croîs et invente un autre toit !
Il se peut que l'espace s'éclaircisse quelque peu et obtienne de vrais délires pensés dans le Concept !
- Stupides et debout - là ! dans l'air !
À quoi vais-je véritablement songé ? Quelles seront mes humeurs ?
Une pensée fétide m'envahit à présent.
Mille visions extrapolées surgissent dans les absurdes de l'invisible.
D'autres formes ruissellent, des beautés s'extasient, des inaccessibles s'enivrent dans le chatoiement.
Peux-tu breveter ces réalités acides ou te satisfaire de drôles à entrevoir ?
Tout est hors norme - la vitesse vacille stupidement.
205
Plus loin, ce seront des orgies et des perversités grotesques à percevoir avec vices et lubricités.
La crinière de ta chevelure lourde s'étale comme un plaisir éternel.
L'élan s'épanouit et cherche à ceindre.
J'existe tel quel et je t'implore.
Lumières et obscurités, fascinations d'orgasmes à concevoir.
Beauté qui procure son solide, femme à soupçonner avec son attelage beauté dominatrice, impériale avec aubes sublimes ou instantanées Femme flagellant sur son passage, abusive de mains et de fers, concevant ses pollens dans son immense mea culpa - je te sais délirer en toi-même.
Magicienne qui converge vers l'espace interdit La superposition des images insolites - l'inéquation qui sortirait de ces lieux, de ces lieux de jouissance.
Le tout qui va à rien et le nu qui s'octroie stupidement...
N'était-ce que cela ?
La Vision absolue espérait encore !
206
*
Ovule ongulée en A Toi, tu es mon mystère et ma pensée intérieure
Tout est en moi inversement Je respire des somptuosités exquises Je me déploie totalement
L'impossible finalité
Cela même - et le verbe m'indispose cela même - toute tentative m'apparaît abjecte
207
Deux photos rĂŠalisĂŠes dans des librairies toulousaine et parisienne
208
Le catalogue Poésie de Gallimard a été une source considérable où j’allais puiser mes lectures indispensables à l’écriture de mes poèmes. Quant à la Collection de La Bibliothèque de la Pléiade, je continue à penser que c’est l’une des toute premières collections de France. La qualité des contenus offerts est l’un des plus élaborés que je puisse connaître. Aujourd’hui Poésie Flammarion, Le Bleu du Ciel et Impeccables me permettent de faire avancer mes contenus post-contemporains.
209
Paul Valéry, Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud ont été ma première troïka. J’ai pu ainsi démarrer mon œuvre poétique. Puis Stéphane Mallarmé et Jean Racine m’ont considérablement appris à être qui je suis si j’ose employer cette formule sans prétention aucune.
210
Jean Racine et Pierre Corneille m’ont permis sur la période 81-87 de découvrir les lois invisibles et les codes dont parfois peuvent s’orner certaines tragédies ou certains poèmes.
211
De 1987 à 1992, je me suis engagé dans une incroyable aventure qui a consisté à traduire en alexandrins blancs CAD non rimés ces deux ouvrages colossaux de la culture mondiale. La Bible représente 100 000 vers et Le Coran 19 000 … Je ne regrette pas ces superbes années où j’ai pu entrer dans un monde extraordinaire de richesses et de cultures.
212
Virgile - Sénèque - Eschyle - Euripide J’ai eu le privilège de traduire en alexandrins blancs 10 des 12 chants de L’Enéide. J’ai pu également adapter la Phèdre de Sénèque, L’Orestie d’Eschyle et deux pièces travaillées par Racine Andromaque et Iphigénie d’Euripide de 1993 à 1995.
213
Paul Celan, Michel Deguy et Andrea Zanzotto forment ce que l’on pourrait appeler ma seconde troïka. Leur apport fut considérable. Je ne saurai oublier Robert Juarroz et André Du Bouchet, grands poètes que l’on sait.
214
A partir des années 1995, la présence de la littérature étrangère a été très importante , et de grands auteurs tels Ezra Pound, Octovio Paz ou Roberto Juarroz ont jalonné mon œuvre ou ont encore grandement participé à l’écriture de mes poèmes.
Octovio Paz, Nobel de Littérature
La fameuse Poésie verticale de Roberto Juarroz …
215
Anne-Marie Albiach
AndrĂŠ du Bouchet
216
Henri Bergson a été un auteur incontournable d’une très grande intelligence. Quasiment tous ses ouvrages ont été lus avec avidité et beaucoup d’intérêt. C’est toutefois L’évolution créatrice qui restera pour ma personne l’ouvrage clé dans son œuvre remarquable.
Lire Alain c’est apprendre à aimer La Philosophie. Alain vulgarise cette discipline le plus souvent amère, difficile et aride. Ces deux auteurs ont été d’un apport considérable pour l’élaboration de mes différents essais, et je pense à L’acte poétique ou encore à Eléments de réflexion
217
Anne-Catherine Emmrich et Sainte Faustina ont vu ou ont reçu des messages divins qui enrichissent de manière considérable les contenus établis dans les Evangiles. A bien des raisons, elles prolongent les enseignements et les révélations donnés dans le Nouveau Testament.
218
Ces deux femmes mystiques que ce sont Marie d’Agreda et Maria Voltorta ont vu des passages entiers de la vie de Jésus-Christ. Ces événements ont été consignés avec minutie dans des sortes de journaux ou cahiers écrits vingt ans après les faits ou encore régulièrement au quotidien. Il va s’en dire que ces personnes fort respectables ont été canonisées ou sont en cours de béatification.
219
Il est vrai que la religion est de faible attrait aujourd’hui mais en Midi-Pyrénées nous avons l’extraordinaire pèlerinage de Lourdes. Un site incontournable.
Plus discrète il est vrai, la basilique de Germaine Cousin à Pibrac près de Toulouse. Je ne saurais oublier Marie Lataste qui a reçu des révélations divines de Jésus-Christ.
220
Repas de Noël 2013 … chez Marie
221
Eléments biographiques
Franck Lozac'h est un écrivain français né le 27 mai 1958 à Rennes. Auteur fécond, il a abordé grand nombre de genres à l'exception de ceux de la nouvelle et du roman. Ecrivain indépendant ses ouvrages sont accessibles essentiellement en version numérique.
Parcours littéraire
Tout d'abord imprégné du XIXe siècle (Mallarmé, Baudelaire et Rimbaud) dès son œuvre de jeunesse, il va petit à petit s'intéresser aux tragédiens Jean Racine et Pierre Corneille pour remonter jusqu'à l'Antiquité avec des traductions en alexandrin blanc de Sénèque, Eschyle et Euripide. Sa démarche actuelle le pousse à explorer le domaine étranger - Roberto Juarroz, Luis Borges, Andréa Zanzotto. Mais sa vrai quête littéraire est d'atteindre L'Extrême contemporain français avec des Collections telles Bleu du Ciel, Flammarion Poésie, et Impeccables.
Principaux ouvrages
1978
L'Huile fraîche - Le Germe et la Semence -Parfums d'apaisement - Le Sac et la
Cendre - Le Buis et le Houx
1979
Le Moût et le Froment - Le Manuscrit inachevé - Le Croît et la Portée -
222
La racine et la source
1980
Collages - Louanges du feu - Losanges - Isabelle (roman) - Les Interdits - Les Oubliés
1981
Poïétique - Exil - Phrases - Prières - Ombres bleues - Sachet d’herbes
1982
Douleurs extrêmes - Sueurs sacrées - La reine Astride (Théâtre érotique)
1983
Le Livre blanc
1984
La Mort du Prince (Théâtre) - Alexandre (Tragédie) - Les Sonnets 84
1985
Camille et Lucille (Théâtre)
1986
La Pute (Théâtre)
1987-1992 Traduction de la Bible en alexandrins
1991-1992 Traduction du Coran en alexandrins
1993
Traduction de l'Enéide en alexandrins
1993
Traduction des Ecrits Intertestamentaires en alexandrins (Tomes IV de la Bible, collection Pléiade) -
1993
Souffles nouveaux I
1994
Traduction d'Andromaque d'Euripide - Traduction de Phèdre, de Sénèque
1995
Traduction d'Iphigénie d'Euripide - Traduction de l'Orestie d'Eschyle Souffles nouveaux II - Grappillages
223
1995
Messages I - II - III - L’Acte poétique
1996
Messages IV - V - VI - Eléments de réflexion
1997
Résonances I - II - III
1998
Résonances IV - V - VI
1999
Suites et Relances I - II - III
2000
Suites et Relances IV - V
2001
Pensées sculptées
2002
Endormies sur le feu
2003
Les Roses ensevelies
2004
Substances et Distances
2005
Variances
2006
Apparences
2007
Approches mutantes
2008
New Sessions - Errances
2009
Dissipations
2010
Ads And More - Diaphanes
224
2011
Cotangentes
2012
Enigmes(matiques)
1978 – 2013 Journal
1990-2012
Psaumes (Religion) - Sourates (Religion) - Pseudo-Isaïe (Religion) -
Pseudo-Jérémie - Verstes coraniques – Mosaïques (Religion) - Proverbes-Fragments (Religion)
Anthologies 1993
Florilège
1996
Le Livre des sonnets - Morceaux choisis I - II - III
1997
Morceaux choisis IV - V
1978 - 97
Textes érotiques
1999
Pièces courtes
2000
Femmes de papier
2001
Le Rosaire
2002
Mille Poèmes en prose I
2003
Mille Poèmes en prose II
2006
Quatrains, quatre lignes
2010
Le Nard et l'Ambroisie
2012
La Sagesse personnifiée
2013
Le parcours poétique
225
Liens externes http://www.flozach.fr/librairie/
http://flozach.free.fr/poesie/
http://issuu.com/home/publications#/
http://fr.scribd.com/my-uploads
http://fr.calameo.com/search.php
http://www.youscribe.com/Search?quick_search=franck+lozac%27h
https://www.facebook.com/lozach.franck
226
LISTE au Ier juin 2014
LISTE DES OUVRAGES REALISES PAR ORDRE ALPHABETIQUE
1.
Actes des Apôtres
2.
Ads And More
3.
Agamemnon
4.
Alain Bashung
5.
Alexandre
6.
Alexandre Acte I Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
7.
Alexandre Acte II Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
8.
Alexandre Acte III Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
9.
Alexandre Acte IV Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
10.
Alexandre Acte V Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
11.
Anatoles
12.
Andromaque
13.
Andromaque 85
14.
Anne-Catherine Emmerich Livre cinquième
15.
Anne-Catherine Emmerich Livre quatrième
16.
Apocalypse
17.
Apparences
18.
Approches mutantes
19.
Arpèges sur Paul Valéry
20.
Art et Esthétique
21.
Azurs
227
22.
Bécaud 2012
23.
Black Beauty
24.
Bleuités
25.
Blondeurs
26.
Camille et Lucille
27.
Camille et Lucille Rectifications manuscrites
28.
Certitudes
29.
Chansons de jeunesse
30.
Collages
31.
Collages Version 1980
32.
Corpus johannique
33.
Cotangentes
34.
Critique poétique
35.
Daniel
36.
Daniel Première version
37.
Deuxième livre des Rois
38.
Deuxième livre de Samuel
39.
Deuxième livre des Chroniques
40.
Deuxième livre des Maccabées
41.
Diaphanes
42.
Différents états du génie
43.
Dissipations
44.
Différents états de la Conscience
45.
Dominique Ingres
46.
Douleurs extrêmes
47.
Douleurs extrêmes Relevé de variantes
48.
Écrits qumrâniens 4 Règlement de la guerre
49.
Écrits qumrâniens 6 Psaumes Pseudo-Davidiques
50.
Écrits qumrâniens 7 Commentaires bibliques
51.
Écrits qumrâniens 2 Rouleau du Temple
52.
Écrits qumrâniens 1 Règle de la Communauté
228
53.
Écrits qumrâniens 3 Écrits de Damas
54.
Écrits qumrâniens 5 Hymnes
55.
Élans cassés
56.
Éléments de philosophie I
57.
Eléments de philosophie II
58.
Éléments de réflexions
59.
Endormies sur le feu Émergences
60.
Enigmes(matiques)
61.
Ensemble 84
62.
Ensemble 84 Inédits non dactylographiés
63.
Ensemble 86
64.
Entretiens imaginaires
65.
Ephémérides - De Dieu I
66.
Ephémérides - De Dieu II
67.
Ephémérides - De Dieu III
68.
Ephémérides - De Dieu IV
69.
Ephémérides - De Dieu V
70.
Ephémérides - De Dieu VI
71.
Ephémérides - Le Christ nouveau
72.
Ephémérides - Marie Curie
73.
Ephémérides - Marie de Magdala
74.
Ephémérides - Marilyn Monroe I
75.
Ephémérides - Marilyn Monroe II
76.
Ephémérides - Martine Carol
77.
Ephémérides - Personnages apparus
78.
Ephémérides - Sainte Véronique
79.
Épîtres de Paul
80.
Éros
81.
Errances
82.
Escapades rimbaldiennes
83.
Esdras Néhémie
229
84.
Évanescences
85.
Évangile selon Jean
86.
Évangile selon Luc
87.
Évangile selon Marc
88.
Évangile selon Mathieu
89.
Exercices 81-87
90.
Exercices 82
91.
Exercices 82 1 82 2 82 3 82 4
92.
Exercices 82 9
93.
Exercices 82 14 82 13 82 12
94.
Exercices 82 15 82 16 82 18
95.
Exercices 82 19 82 20
96.
Exercices 84
97.
Exercices 84-88
98.
Exercices 86 suivi de T42 Inédits non dactylographiés
99.
Exercices 87 1 - 87 2 Inédits non dactylographiés
100.
Ezéchiel
101.
Faits de guerre
102.
Fantômes d'idées
103.
Femmes de la Bible
104.
Femmes de papier
105.
Feuillets d'Eros
106.
Fioles mallarméennes
107.
Florilège
108.
Fluides d'intelligence
109.
Fragments d'intelligence
110.
Fragments poétiques
111.
Fragments religieux 2000 suivi d'Extraits du Nouveau Testament
112.
Fragments religieux 2012-2013
113.
Grappillages
114.
Hard Blues Rock Bertignac
230
115.
Helmuth Newton I Shot You
116.
Hénoch
117.
Histoire de Jacob
118.
Intertextes
119.
Interventions religieuses 2009-2010
120.
Invisibles 81
121.
Invisibles 81 17 Mars
122.
Invisibles 81 22 Avril
123.
Invisibles 81 23 Mai
124.
Invisibles 81 24 Juin
125.
Invisibles 81 25 Octobre
126.
Iphigénie
127.
Isabelle
128.
Isaïe
129.
Ivresses...
130.
Jérémie
131.
Jésus au milieu des docteurs
132.
Jésus marche sur les eaux
133.
Job
134.
Joseph
135.
Joseph et Aséneth Anne-Catherine Emmerich
136.
Josué
137.
Journal 78-79
138.
Journal 80
139.
Journal 81
140.
Journal 82-83
141.
Journal 87
142.
Journal 88-89
143.
Journal 90-91-92
144.
Journal 93
145.
Journal 94
231
146. 147.
Journal 95 Journal 96
148.
Journal 97
149.
Journal 98
150.
Journal 99
151.
Journal 2000
152.
Journal 2001
153.
Journal 2002
154.
Journal 2003
155.
Journal 2004
156.
Journal 2005
157.
Journal 2006
158.
Journal 2007
159.
Journal 2008
160.
Journal 2009
161.
Journal 2010 Janvier- Juin
162.
Journal 2012
163.
Journal 2013
164.
Journal de Jeunesse 78-83
165.
Journal Juillet 2010 Décembre 2011
166.
Journal mathématique
167.
Judith
168.
La Cité intérieure
169.
La Crucifixion
170.
La Genèse
171.
La Manne et La Rosée
172.
La Mort du Prince
173.
La Multiplications des pains
174.
La Pentecôte
175.
La Pute
176.
La Racine et la Source
232
177.
La reine Astride
178.
La Résurrection
179.
La Sagesse de Salomon Première version
180.
La Sagesse personnifiée
181.
La Thora d’Ezéchiel
182.
La Transfiguration
183.
L'Acte poétique
184.
L’Annonciation- La Visitation
185.
Le Buis et le Houx
186.
Le Cantique des Cantiques Première version
187.
Le Coran Sourates de I à VII
188.
Le Coran Sourates de VIII à XXIII
189.
Le Coran Sourates de XXIV à CXIV
190.
Le Croît et la Portée
191.
Le Deutéronome
192.
Le Germe et la Semence
193.
Le Grain et le Regain
194.
Le Grand Livre des Sonnets
195.
Le Lévitique
196.
Le Lin et la Laine
197.
Le livre blanc
198.
Le livre de Baruch
199.
Le Livre de la Consolation d’Israël
200.
Le livre de la sagesse
201.
Le Livre de l’Emmanuel
202.
Le Manuscrit inachevé
203.
Le Moût et le Froment
204.
Le nouvel éros
205.
Le parcours poétique
206.
Le poème et son double
207.
Le poète interne
233
208.
Le Politique - l'Économique
209.
Le Psautier
210.
Le roi David
211.
Le Rosaire
212.
Le Sac et la Cendre
213.
L'Ecclésiastique
214.
L'Énéide - Livres de I à X
215.
L'Épouse insoupçonnée
216.
Les affres de l’âme
217.
Les Bucoliques - Fragments
218.
Les chevelures claires
219.
Les Choéphores
220.
Les cinq rouleaux
221.
Les douze petits prophètes
222.
Les douze petits prophètes Première version
223.
Les Euménides
224.
Les Interdits
225.
Les Jubilés
226.
Les Juges
227.
Les méandres de l'esprit
228.
Les Noces de Cana
229.
Les Nombres
230.
Les notes d'Alexandre
231.
Les notes de la Mort du Prince
232.
Les Onctions de Jésus
233.
Les Oubliés
234.
Les Procès de Jésus
235.
Les Proverbes
236.
Les Proverbes Première version
237.
Les Psaumes
238.
Les Rejetés
234
239.
Les roses ensevelies
240.
Les Soupirs de l'esprit
241.
Les Testaments des douze Patriarches
242.
Les Turbulences du génie
243.
L'Exode
244.
L'Huile fraîche
245.
L'Infini-en
246.
Losanges
247.
Louanges du feu
248.
Maria Valtorta
249.
Marie de Magdala selon Franck Lozac’h
250.
Marie de Magdala selon Maria Valtorta I
251.
Marie de Magdala selon Maria Valtorta II
252.
Marie-Madeleine selon Anne-Catherine Emmerich
253.
Marie-Madeleine selon Marie d’Agreda
254.
Marilyn For Ever
255.
Marilyn Monroe Sexy Sexy
256.
Maxime
257.
Melchisédech Anne-Catherine Emmerich
258.
Messages I
259.
Messages II
260.
Messages III
261.
Messages IV
262.
Messages V
263.
Messages VI
264.
Mille poèmes en prose I
265.
Mille poèmes en prose II
266.
Miscellanées
267.
Morceaux choisis I
268.
Morceaux choisis II
269.
Morceaux choisis III
235
270.
Morceaux choisis IV
271.
Morceaux choisis V
272.
Morceaux choisis VI
273.
Morceaux choisis VII
274.
Morceaux choisis VIII
275.
Morceaux choisis IX
276.
Morceaux choisis X
277.
Morceaux choisis XI
278.
Morceaux choisis de I à XI
279.
Morceaux choisis Œuvre de jeunesse
280.
Mosaïques
281.
New Sessions
282.
Notes 87 1
283.
Notes 87 2 87 4
284.
Nouveaux prétextes
285.
Ombres bleues
286.
Parfums baudelairiens
287.
Parfums d'apaisement
288.
Paroles Figures Fragments
289.
Party !
290.
Pascal, Heidegger et quelques-uns...
291.
Pensées sculptées Surgissements
292.
Petite science conjecturale
293.
Phèdre
294.
Pièces courtes
295.
Pièces courtes de jeunesse
296.
Poèmes de l'Ancien Testament
297.
Poèmes de l'A-Science
298.
Poèmes du Nouveau Testament
299.
Poèmes en prose 78-83
300.
Poïétique
236
301.
Pré-Evangile de Jésus-Christ
302.
Préfaces
303.
Premier livre de Samuel
304.
Premier livre des Chroniques
305.
Premier livre des Maccabées
306.
Premier livre des rois
307.
Première année de la vie publique de Jésus-Christ
308.
Prières Phrases Exil
309.
Primitif Le Manuscrit inachevé
310.
Primitif Le Croît et la Portée
311.
Primitif Le Germe et la Semence
312.
Primitif Le Moût et le Froment
313.
Primitif L'Huile fraîche
314.
Primitif Parfums d'apaisement
315.
Prismes de Sonnets
316.
Prophéties 92-93
317.
Prophéties 94
318.
Prophéties 97-98
319.
Prophéties 99
320.
Prophéties 2011-2012
321.
Protévangile de Jésus-Christ
322.
Proverbes Fragments
323.
Psaumes
324.
Psaumes de Salomon
325.
Pseudo Isaïe
326.
Pseudo Jérémie
327.
Puretés raciniennes
328.
Quatrains, quatre lignes
329.
Questions de religion I
330.
Questions de religion II
331.
Ramassis
237
332.
Rectifications d'Alexandre
333.
Récupération d’ensemble
334.
Religion 95-96
335.
Religion 2002
336.
Religion 2003-2006
337.
Religion 2008-2009
338.
Résonances I
339.
Résonances II
340.
Résonances III
341.
Résonances IV
342.
Résonances V
343.
Résonances VI
344.
Sachet d'herbes
345.
Saint Joseph
346.
Salomon le magnifique
347.
Seconde année de la vie publique de Jésus-Christ I
348.
Seconde année de la vie publique de Jésus-Christ II
349.
SM Poésies
350.
Sonnets 84
351.
Sonnets de Jeunesse
352.
Souffles nouveaux I
353.
Souffles nouveaux II
354.
Sourates
355.
Substances et Distances
356.
Sueurs sacrées
357.
Sueurs sacrées Relevé de variantes
358.
Suites Relances I
359.
Suites Relances II
360.
Suites Relances III
361.
Suites Relances IV
362.
Suites Relances V
238
363.
T 29
364.
T 30
365.
T 41
366.
T 42
367.
T 43
368.
T2 T3 T5 T4
369.
T 24
370.
T 25
371.
T 28
372.
T 33
373.
T 40
374.
Ténèbres et Néant
375.
Testament de Moïse
376.
Textes érotiques I
377.
Textes érotiques II
378.
Textes érotiques III
379.
Textes érotiques IV
380.
Textes érotiques V
381.
Textes érotiques VI
382.
Textes érotiques VII
383.
Textes érotiques de jeunesse
384.
Textes et Prétextes
385.
The Naked Version
386.
Tobie Première version
387.
Tobit
388.
Tractacus philosophico-poeticus
389.
Trois esquisses...Hugo, Cocteau et Gide
390.
Troisième année de la vie publique de Jésus-Christ I
391.
Troisième année de la vie publique de Jésus-Christ II
392.
Troisième année de la vie publique de Jésus-Christ III
393.
Variances
239
394.
Variantes bibliques 88-92 Inédits non dactylographiés
395.
Variantes d'Alexandre
396.
Variantes de Collages
397.
Variantes de Losanges
398.
Variantes de Louanges du Feu
399.
Variantes de Poïétique
400.
Variations freudiennes
401.
Versets coraniques
402.
Vrac
240