UN JOUR AU CONCERT AVEC
BINET SABATIER CHALVIN
ELIAS GOTTLOB HAUSSMANN Portrait de Jean-SĂŠbastien Bach
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1746, Leipzig, City history museum huile sur toile
JEAN-SÉBASTIEN BACH Ouverture (Suite) n° 2 en si mineur BWV 1067, « Badinerie »
JEAN-SÉBASTIEN BACH Eisenach, 1685 – Leipzig, 1750
Ouverture (Suite) n° 2 en si mineur BWV 1067, « Badinerie »
À l’époque où Jean-Sébastien Bach compose ses quatre
composition), suivie par des danses et des morceaux plus
Ouvertures pour ensemble instrumental, de 1718 à 1723,
libres, de caractère divertissant.
à Köthen ou à Leipzig, deux styles dominent l’Europe. L’un, venu d’Italie, est fondé sur une écriture dynamique
Écrite pour flûte traversière et cordes, l’Ouverture n° 2 en
ou expressive des cordes. L’autre, d’influence française,
si mineur comprend une succession de pièces où figurent
se caractérise par une instrumentation plus colorée
quelques archétypes de la chorégraphie européenne,
de par l’usage des instruments à vent et un système
Sarabande, Bourrées I et II, Menuet, Polonaise et son
d’ornementation spécifique, particulièrement adapté
double, avec un Rondeau et la Badinerie finale, dont le titre
à la danse.
français relève d’un esprit de légèreté en adéquation avec les tendances hédonistes de Versailles ou Paris.
Bach explore ces deux tendances : à côté de nombreux concertos à la manière de Vivaldi ou de ses contemporains
Sous une apparente désinvolture, il s’agit cependant d’une
vénitiens, on peut donc entendre ces suites qui débutent
musique d’exécution difficile et qui, au même titre que toutes
par une ouverture (dont le nom s’applique à l’entière
les œuvres de Bach, exige un virtuose de très haut niveau.
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