Les affaires 24 octobre 2015

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ÉLECTIONS : RENÉ VÉZINA ET JEAN-PAUL GAGNÉ SUR LES DÉFIS DU PARTI LIBÉRAL INTERNATIONALp. 43

FRANÇOIS POULIOT p. i-12

YANNICK CLÉROUIN p. i-4

PLACEMENTS p. i-1

DES MUNICIPALITÉS LA CHINE AUSSI VALEANT OU COMMENT LES « ENNUYEUSES », CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR PLUS BRANCHÉES A BESOIN LA PHARMA JOUE L’ANTIDOTE POUR SUR L’INVESTISSEMENT QUE JAMAIS D’ENTREPRENEURS AVEC LE FEU VOTRE PORTEFEUILLE RESPONSABLE

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pp. 12 et 14

24 octobre 2015 — n o 35 — 68 pages

Pierre et Carl Vaillancourt, copropriétaires de Vaillancourt Portes et Fenêtres

E X C L U S I F Armand Rainville, président des Produits Fraco

Rémy Therrien, président de Croesus

PP40064924

Caroline Néron, présidente de Caroline Néron

Martial Vincent, chef de la direction du Groupe Varitron

® / MC Marque(s) de commerce de la Banque Royale du Canada. RBC, Banque Royale et Compte à 6 $ pour la petite entreprise sont des marques déposées de la Banque Royale du Canada. 1 Des frais supplémentaires s’appliqueront aux services et aux opérations excédant 6 $ par mois. Certaines restrictions s’appliquent. Ce compte ne rapporte aucun intérêt.


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03

24 octobre 2015

Promesses et PME

3 novembre

— Webinaire

gratuit

Leaders performants et tranquillité intérieure : mission possible ?

17 novembre — Fraude

La prévention au cœur de vos stratégies d’affaires

17 novembre — Formations

Femmes Leaders

Habiletés de réseautage

Également à venir

24 NOV. Sommet marketing B2B

1DÉC.

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Communication interne Maîtriser les leviers d’une communication efficace et engageante

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Les Canadiens ont choisi. Ils ont élu Justin Trudeau et le Parti libéral pour diriger le pays. C’est maintenant l’heure de tenir les promesses faites. Il y en a beaucoup. Concernant les entreprises, au-delà du vaste plan d’investissement dans les infrastructures, Justin Trudeau a promis de stimuler les exportations et l’innovation. Le crédit d’impôt fédéral consenti aux actionnaires des fonds de travailleurs devrait aussi être rétabli. Ces fonds offrent du financement aux entreprises. Les PME devraient donc être servies. C’est excellent, car, ne l’oublions pas, les PME constituent 99,9 % du tissu économique canadien, selon Industrie Canada. Notons aussi que 71 % des emplois créés au cours des 10 dernières années dans le secteur privé résultent d’actions prises par les PME, selon une étude de la Banque de développement du Canada publiée le 20 octobre. Actuellement cependant, pas une semaine ne passe sans une nouvelle sur le démarrage d’entreprise. L’entrepreneuriat a le vent dans les voiles au Canada, et c’est bien. Car il faut bien créer des entreprises pour bâtir des géants. Mais il ne faudrait pas oublier les PME déjà établies. Ces entrepreneurs dirigent des sociétés remarquables et très souvent méconnues. Tenez, la semaine dernière, KDC a annoncé une acquisition aux États-Unis. KDC fabrique des produits de soins personnels en sous-traitance pour de gros clients comme Procter & Gamble ou Unilever. Connaissiez-vous KDC ? Eh bien, sachez que cette entreprise affiche plus de 500 millions de dollars de revenus annuels et qu’elle vise à dépasser le milliard de dollars en 2016. Son siège social n’est pas à Montréal ni à Québec, mais bien à Lac-Brome. Elle est le plus gros employeur de la région avec, vous le devinerez sûrement… l’entreprise Canards du Lac Brome. Pas si mal. KDC m’a rappelé l’histoire de Camoplast, rebaptisée Camso l’été dernier. Tout comme KDC, Camso est plutôt discrète. Et pourtant. L’entreprise établie à Magog n’est rien de moins qu’une multinationale qui vend des pneus et des chenilles à des géants comme John Deere, pour 1 milliard de dollars par an. Ces PME sont même devenues sans tambour ni trompette de grandes entreprises. Il ne s’agit que de deux exemples. Dans nos pages cette semaine, vous pourrez découvrir notre classement exclusif des 300 PME les plus importantes du Québec. Elles constituent peut-être nos futurs fleurons québécois. Ce classement est un incontournable dans Les Affaires. Nous le publions chaque année grâce à une collecte d’informations minutieuse faite par notre équipe. Un outil de développement des affaires pour certains. Un beau moyen de découvrir des entreprises qui méritent toute notre attention.

5 Les 300 en chiffres Découvrez les faits saillants de notre classement des 300 plus importantes PME du Québec. Nombre d’emplois créés par secteur et par région, les plus fortes croissances sur un an et sur cinq ans, et plus encore.

12 27 i-1 actualités

René Vézina

Infrastructures : bien choisir comment investir

14 Jean-Paul Gagné Justin Trudeau devra faire de la politique autrement

stratégies

15 En manchette Palmarès des 300 plus importantes PME du Québec : la recette de celles qui affichent la plus forte croissance

Éditrice adjointe et rédactrice en chef, Groupe Les Affaires geraldine.martin@tc.tc @martingeraldine

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LA POSSIBILITÉ D’EN LAISSER PLUS À SES PROCHES POUR JOCELYNE PRÉVENANTE

Le classement des 300 plus importantes PME du Québec

38 Ressources humaines Des Y parlent à cœur ouvert

42 Vivre dans ses valises Avec Mélissa Harvey, de Zorah biocosmétiques

43 Personnalité internationale Calvin Chin, fondateur de Transist Impact Labs, parle de l’entrepreneuriat en Chine

Investissement responsable : c’est quoi, et c’est pour qui ?

i-4 Yannick Clérouin Les sociétés « ennuyeuses », le meilleur antidote à l’incertitude

i-6 Préparer sa succession Comment réduire son impôt successoral

i-8 Yves Bourget Coup d’œil sur l’Europe

Rédaction 514-392-4297 redactionlesaffaires@tc.tc Événements 514-392-4298 evenements@tc.tc Publicité 514-392-4660 ou 1-800-361-5479 lesaffaires.ventes@tc.tc

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Géraldine Martin

investir

@la_lesaffaires

i-12 François Pouliot Valeant : à quel point l’effronterie peut-elle payer ?

44 dossiers

Profession : ingénieur

Déménager ou se lancer en affaires pour relancer sa carrière

50 Villes intelligentes Des municipalités plus branchées que jamais

55 De bonne source

Annonces classées 514-392-7782 annonces@tc.tc Abonnements 1-800-361-7215 lesaffaires.com/abonnement lesaffaires@cdsglobal.ca Convention de la Poste-publications no 40064924

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24 octobre 2015

Les 300 c’est... Gaële Fontaine et Marie-Claude Morin

ir Pour vo nt les pe u c c o ng nt, quel ra du classeme , es s is e r ir p a e onn entr ont acti t leurs s n e i u q en s réalis ncore, où elle e s lu p t e ventes bleaux ta ez les lt u s n o c e 27. en pag

Évolution du nombre d’employés par région administrative

gaele.fontaine@tc.tc ; marie-claude.morin@tc.tc

Nombre d’emplois créés par secteur

05

Variation de 2014 à 2015

1 133

Services professionnels, scientifiques et techniques

659

367

Fabrication

219

+ 62

Bas-Saint-Laurent

+ 71

Capitale-Nationale

- 202

Centre-du-Québec

Transport

254

Abitibi-Témiscamingue

+ 162

Estrie

+ 108

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Finances et assurance

Commerce

+ 152

Laurentides

+ 369

Laval

+ 168 + 32

Montérégie

23 Construction

Montréal

Soins de santé et assistance sociale

0

Lanaudière

Mauricie

19

+ 73

Chaudière-Appalaches

Outaouais Saguenay–Lac-Saint-Jean

+ 474 + 1 210 0 -5

+ 2  674 Les plus grandes PME québécoises ont créé un total de 2  674 emplois au Québec de 2014 à 2015.

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24 octobre 2015

Les plus fortes croissances sur un an Nombre d’employés en 2015

Nombre d’employés en 2014

Croissance sur un an

Eddyfi

111

61

82,0 %

Les Aliments O’Sole Mio

170

100

70,0 %

Avril Supermarché Santé

221

133

66,2 %

Groupe Varitron

300

200

50,0 %

Caroline Néron

160

109

46,8 %

Les Produits Fraco

150

106

41,5 %

Utopia Image

300

220

36,4 %

Croesus

127

95

33,7 %

Groupe Lebel

300

225

33,3 %

Victrix

200

150

33,3 %

Fédération des coopératives du Nouveau-Québec

159

120

32,5 %

I.C.C. Compagnie de cheminées industrielles

205

155

32,3 %

Multi X

185

140

32,1 %

Orckestra

150

114

31,6 %

Equisoft

164

125

31,2 %

Vaillancourt Portes et Fenêtres

170

130

30,8 %

Groupe Forget

212

163

30,1 %

Les Industries et Équipements Laliberté

165

128

28,9 %

Gagnon Frères

204

160

27,5 %

Groupe Cambli

145

114

27,2 %

8

07

Elles ont quitté les 300

Des 300 entreprises de notre classement, huit ont plus du quart de leurs employés à l’extérieur du Canada. Quelque 250 n’en ont aucun.

Chaque année, des entreprises disparaissent de notre classement… pour une très bonne raison ! Affichant une belle croissance, elles ont franchi le cap des 300 employés, un de nos critères de base. C’est le cas, dans cette édition, des Aliments Krispy Kernels (305 employés), du Groupe Artitalia (329), de Behaviour Interactif (325), des Centres dentaires Lapointe (380), du Groupe Gaudreault (335), de Lepage Millwork (325), des Meubles Foliot (330), de Milgram et cie (340), d’Oceanwide (392), de Rotobec (309), de TBC Constructions (360) et de Groupe Paquette mécanique du bâtiment (335).

Christie Innomed a le plaisir d’annoncer la nomination de M. Martin Roy à titre de nouveau Président et chef de la direction. Leader exceptionnel, M. Martin Roy apporte à l’entreprise une solide expertise dans le domaine de la santé, de la direction stratégique et du développement des ressources humaines. Ses connaissances du réseau canadien de la santé, sa vision et ses qualités de bâtisseur, de même que sa capacité à tisser des relations d’affaires avec la clientèle permettront à Christie Innomed de poursuivre sa croissance sur le marché canadien.

M. Martin Roy, Président et chef de la direction.

Comptant plus de 10 ans d’expérience comme haut dirigeant et gestionnaire d’entreprises dans le domaine de la santé au Canada, M. Martin Roy s’est distingué par son dynamisme et sa compréhension des affaires dans un domaine en constante évolution.

Elles ont doublé leur effectif depuis cinq ans Nombre d’employés en 2015

Nombre d’employés en 2010

Croissance depuis cinq ans

Therrien Couture

120

43

179,1 %

Les Produits Fraco

150

56

167,9 %

Groupe Cyr & Lyras

300

125

140,0 %

Micro Logic

130

60

116,7 %

Croesus

127

59

115,3 %

Avril Supermarché Santé

221

110

100,9 %

Les sociétés dont on parle A. Lacroix Granit . . . . . . 22 Air Madagascar. . . . . . . . .55 Axalta . . . . . . . . . . . . . . . . .55 BAA Avocats d’affaires . .55 Caroline Néron . . . . . . . . .18 Cima+ . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Croesus. . . . . . . . . . . . . . . .16 Fraco . . . . . . . . . . . . . . . . . .17 GIRO . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 HBCG Ingénieurs . . . 48, 49 Iamgold. . . . . . . . . . . . . . . 46 IM HealthScience. . . . . . .55 KSH Solutions. . . . . . . . . 22 Metro . . . . . . . . . . . . . . . . .55 OPAL-RT . . . . . . . . . . . . . 22 Quadrivium . . . . . . . . . . . 48 Roche . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Rôtisseries St-Hubert . . .55 Vaillancourt . . . . . . . . . . . .17 Varitron (Groupe) . . . . . .16 Zorah biocosmétiques . . 42

Né à Montréal, M. Martin Roy est diplômé de l’Université du Québec à Montréal en administration des affaires. Il a complété et reçu diverses accréditations en finance et c’est avec un grand plaisir que nous l’accueillons au sein de la grande famille de Christie Innomed. Christie Innomed et ses divisions, situées dans la grande région de Montréal, développent, distribuent, intègrent et soutiennent des solutions technologiques et logicielles qui améliorent la performance des institutions de santé du Canada depuis plus de 60 ans. Les professionnels de Christie Innomed assistent les hôpitaux et les cliniques dans l’optimisation de leurs technologies d’imagerie médicale et dans l’amélioration globale de leur performance en matière de dépistage, de diagnostic et de traitement des problèmes de santé de leurs patients. Ils fournissent tout le soutien technique et clinique nécessaire à l’amélioration des flux de travail et des soins aux patients, permettant à sa clientèle d’offrir les meilleurs services qui soient. Christie Innomed intègre sa compétence en radiologie, son expertise en architecture de systèmes et en développement d’applications, de même que sa grande connaissance d’une gamme étendue de produits complémentaires pour produire des solutions efficaces, évolutives et durables. Visitez-nous au christieinnomed.com

Investir Banque TD. . . . . . . . . . . i-10 Berkshire Hathaway. . . . i-4 Bombardier . . . . . . . . . . i-10 Industries Lassonde . . . . i-4 Logistec . . . . . . . . . . . . . . i-4 Nike . . . . . . . . . . . . . . . . . i-10 Prod. forestiers Résolu i-10 Quincaillerie Richelieu i-4 Rona . . . . . . . . . . . . . . . . i-10 Stella-Jones . . . . . . . . . . . i-4 TJX Companies. . . . . . . . i-7 Valeant . . . . . . . . . . . . . . i-12 Wal-Mart . . . . . . . . . . . . . i-4

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actualités

24 octobre 2015

Agrandir pour attirer plus de clients

« Ne sous-estimez pas le capital humain »

BUANDERIE PARANET Rang dans les 300 : 162 Nombre d’employés : 160 Croiss. du nombre d’employés : 6,7 %

Claudine Hébert redactionlesaffaires@tc.tc

Créée en 1967, la Buanderie Paranet est un service de buanderie commerciale et industrielle ouvert 365 jours par année. Établie dans le parc industriel Saint-Malo, à Québec, l’entreprise familiale dessert les réseaux hôteliers et hospitaliers de la région de Portneuf à Charlevoix, en passant par les environs de Lévis. En décembre 2013, Paranet a entamé d’importants travaux pour agrandir sa superficie de 60 %, des investissements qui lui permettaient de décrocher un important contrat avec un gros acteur hôtelier de Québec. La PME a profité de l’occasion pour s’équiper d’un nouveau système de rails automatisés afin d’améliorer sa productivité. La direction avait prévu mettre en place ces nouveaux équipements et bénéficier des premières retombées en six mois. Il lui aura plutôt fallu presque deux ans.

4 M$ « On croit qu’en pressant le bouton on, tout se mettra en marche facilement. Pourtant, c’est loin d’être le cas », rapporte Dominic Parent, pdg de la Buanderie Paranet depuis 2005. Il ne faut pas sous-estimer l’impact que ces changements technologiques auront sur les employés et l’équipe de direction.

Montant de l’investissement total pour agrandir l’usine et acheter les nouveaux équipements.

« On croit qu’en pressant le bouton on, tout se mettra en marche facilement. Pourtant, c’est loin d’être le cas », dit Dominic Parent, pdg de la Buanderie Paranet depuis 2005. On accorde un peu trop d’importance aux défis techniques et mécaniques d’un tel changement, selon lui. On en vient à oublier les principales personnes concernées : les employés. « J’ai perdu quatre membres clés de la direction, soit trois gestionnaires de plancher et un directeur des opérations, qui se sont sentis dépassés par les événements. Il n’y a pas un comptable ou un ingénieur qui peut prévoir cette variable au moment de calculer le rendement de l’investissement. »

20 % Dominic Parent était convaincu que cet investissement rapporterait à l’entreprise des gains de productivité d’au moins 20 % dès la première année. « Ce sont plutôt des pertes de 20 % que la Buanderie Paranet a subies. Heureusement, la situation est désormais maîtrisée. Il est maintenant réaliste d’atteindre une augmentation de 50 % de notre productivité d’ici les cinq prochaines années. »

7 % Malgré les difficultés affrontées, la Buanderie Paranet a enregistré une croissance de 7 % de son chiffre d’affaires en 2014. Et elle devrait en faire autant en 2015. « Il a fallu que mon personnel mette les bouchées doubles pour que l’entreprise parvienne à maintenir sa croissance qui, depuis 10 ans, augmente de

Photo : Francis Vachon

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actualités

24 octobre 2015

Implanter de nouveaux systèmes informatiques

Trouver son équilibre

Claudine Hébert

Chaque été, la Buanderie Paranet se heurte au même défi de taille. Son volume mensuel de blanchisserie et de buanderie double à 200 000 kg en juillet et août, au sommet de la saison touristique. Un pic de production qui exige de Paranet qu’elle recrute du personnel en pleines vacances. « L’agrandissement et l’achat de rails automatisés nous permettent d’élargir notre marché avec les centres d’hébergement. Cette clientèle devrait équilibrer la production mensuelle. En embauchant davantage d’employés à l’année, le stress de la saison estivale sera amoindri », dit M. Parent.

Fondée en 1971, la société Emballages Carrousel se spécialise dans la distribution de produits d’emballage pour les secteurs alimentaire et industriel. L’entreprise de Boucherville compte parmi ses clients des épiceries, des traiteurs, des restaurants, des fruiteries et des manufacturiers industriels. « Nous vendons des solutions qui vont du contenant d’emballage aux équipements de chaîne de production pour les emballer », souligne Brigitte Jalbert, présidente-directrice générale d’Emballages Carrousel. Au printemps

redactionlesaffaires@tc.tc

EMBALLAGES CARROUSEL Rang dans les 300 : 17 Nombre d’employés : 286 Croiss. du nombre d’employés : 4 %

dernier, l’entreprise familiale a implanté deux nouveaux systèmes informatiques de gestion pour les tâches administratives et l’entreposage. Même si la direction a préparé le terrain pendant les deux années précédentes, la journée du 20 avril et les six semaines qui ont suivi n’ont pas été de tout repos.

2 M$

à 1,75 million de dollars, précise Brigitte Jalbert. Selon notre calcul toutefois, la période d’ajustement s’est soldée par la perte de quelques commandes. Heureusement, nous n’avons perdu aucun client. Certains ont, sur le coup, été mécontents, mais après discussion, ils ont compris notre situation et nous ont soutenus dans notre démarche. Si nous n’avions consacré qu’une seule année pour nous préparer, la situation aurait pu être catastrophique. »

Montant total de l’investissement. « L’investissement lié à l’achat et à l’installation des systèmes est évalué

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L’Association des concessionnaires Cadillac du Québec suggère aux consommateurs de lire ce qui suit. Offres d’une durée limitée, réservées aux particuliers et s’appliquant aux modèles 2015 neufs suivants : ATS à propulsion arrière (6AB69/1SA) et CTS à traction intégrale (6AF69/1SD). Les modèles illustrés peuvent comprendre certaines caractéristiques offertes en option à un coût additionnel. Transport (1 800$) et taxe de climatisation (100 $, le cas échéant) inclus. Immatriculation, assurance, frais liés à l’inscription au RDPRM et taxes applicables en sus. 1. Location basée sur un prix à l’achat de 31 981 $ pour ATS (incluant un rabais de 1 000 $ pour les propriétaires admissibles appliqué après les taxes et un crédit de 3 500 $) et de 44 321 $ pour CTS (incluant un rabais de 1 000 $ pour les propriétaires admissibles appliqué après les taxes et un crédit à la livraison de 6 000 $). Paiements mensuels basés sur une location de 36 mois pour ATS et de 24 mois pour CTS, à un taux de 0,50 %, sans versement initial. Sur approbation de crédit de la Financière GM. Limite annuelle de 20 000 km ; 0,16 $ par kilomètre excédentaire. Certaines conditions s’appliquent. 2. Le rabais de 7 000 $ combine un rabais pour propriétaire de 1 000 $ (taxes incluses) et un crédit de livraison de 6 000 $ (avant taxes), applicable à l’achat au comptant, au financement ou à la location et valide entre le 1er octobre et le 2 novembre 2015. Détails chez votre concessionnaire. 3. Garantie limitée de 6 ans ou 110 000 km du groupe motopropulseur, selon la première éventualité. Consultez votre concessionnaire pour les détails de la garantie limitée. 4. Le programme d’entretien privilégié Cadillac comprend les vidanges d’huile, la rotation des pneus, le remplacement de certains filtres à air et une inspection minutieuse complète pendant 4 ans ou 80 000 km, selon la première éventualité. Consultez votre concessionnaire pour plus de détails. Ces offres sont exclusives aux concessionnaires du RMAB Québec (excluant la région de Gatineau-Hull) et ne peuvent être combinées avec aucune autre offre ni aucun autre programme incitatif d’achat, à l’exception des programmes de La Carte GM, de prime pour étudiants et de GM Mobilité. La GMCL se réserve le droit de modifier, de prolonger ou de supprimer ces offres et ces programmes pour quelque raison que ce soit, en tout ou en partie, à tout moment et sans préavis. Le concessionnaire peut vendre ou louer à un prix moindre. Un échange entre concessionnaires peut être requis. Pour de plus amples renseignements, passez chez votre concessionnaire, composez le 1 888 446-2000 ou visitez cadillac.ca.

7 % à 10 % chaque année », indique M. Parent. Le chiffre d’affaires annuel atteint de 5 à 10 millions de dollars.

09


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actualités

Pourquoi avoir changé ? « Ça faisait 25 ans que nous avions le même système informatique. Nous avons donc pris cette initiative pour mieux outiller le personnel. De plus, ça faisait longtemps que nous voulions que nos représentants puissent connaître l’inventaire en temps réel. »

125 M$ Chiffre d’affaires de l’entreprise. La croissance d’Emballages Carrousel varie de 4 % à 8 % par année.

24 octobre 2015

Rendre sa production encore plus efficace équipée de deux chaînes de montage automatisées pour le montage en surface. Celles-ci combinent une plus grande rapidité, une meilleure qualité et une capacité de placement de pièces de 0,3 mm sur 0,15 mm. Les résultats ne se sont pas fait attendre.

de composants en surface, de marque ASM Siplace », dit Jacques-Étienne Côté, qui a racheté l’entreprise en 2009. Depuis son arrivée au poste de pdg, Digico, qui affiche une croissance annuelle de 12 % à 15 %, a largement dépassé le cap des 30 millions de dollars de revenus.

13,2 %

3,6 M$

« Il faut savoir reconnaître les bonnes start-up »

Claudine Hébert

Coût de l’investissement pour l’achat des deux chaînes de montage. L’une a été achetée en janvier 2014, la seconde, en juillet 2015.

DIGICO Rang dans les 300 : 213 Nombre d’employés : 137 Croissance du nombre d’employés :

« On a vu ressortir des talents cachés » Au-delà des gains en productivité, l’implantation de nouveaux équipements en entreprise peut révéler d’autres belles surprises. « C’est le cas de notre responsable de prix de contrat Valérie Jodoin, qui travaille chez nous depuis quatre ans. Elle s’est tellement approprié le projet qu’elle est devenue une des personnes clés pour bien expliquer le fonctionnement du nouveau système à ses collègues », souligne Mme Jalbert.

redactionlesaffaires@tc.tc

En affaires depuis 1978, l’entreprise lavalloise Digico se spécialise dans l’assemblage de circuits électroniques, la fabrication de câbles et de harnais ainsi que l’intégration électronique. Afin de réduire de 30 % à 40 % le temps de production requis pour l’assemblage de circuits électroniques, l’entreprise s’est

36 % Augmentation du chiffre d’affaires depuis l’installation de la première ligne en janvier 2014. « Nous sommes les premiers au Canada à nous munir de ce type d’équipement de montage

Plusieurs des clients approchés par Digico sont de jeunes entreprises. « Chacune de ces approches de clients exige les mêmes efforts de démarchage que pour une entreprise bien établie. D’où notre défi de repérer celles qui se traduiront par un haut volume de commandes et un partenariat à long terme. »

Former sa propre main-d’œuvre Une entreprise aura beau se doter des meilleurs équipements, il faut du

personnel qualifié pour obtenir les meilleurs rendements. « Au début des années 2000, on trouvait facilement de la main-d’œuvre qualifiée. Aujourd’hui, c’est devenu un réel cassetête. Notre solution ? Créer notre propre centre de formation. Il y a un an, nous avons transformé une de nos salles de conférence en salle de classe ; nous y enseignons, entre autres, l’art de la microsoudure. Depuis, nous avons organisé trois sessions de formation réunissant chacune six candidats potentiels, des personnes provenant de tous les domaines. Jusqu’à maintenant, nous avons réussi à embaucher et retenir au moins 60 % des candidats », dit Jacques-Étienne Côté.

3 Nombre de conteneurs maritimes utilisés pour le transport de chaque chaîne de montage d’origine allemande.



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actualités

24 octobre 2015

Bien choisir où et comment investir dans les infrastructures De mon blogue lesaffaires.com/ rene-vezina

Mines

René Vézina rene.vezina@tc.tc Chroniqueur |

C @vezinar @

Apatite et apathie On a appris le 15 octobre que le projet [de la mine Arnaud] venait d’être placé en hibernation. L’actionnaire majoritaire (62 %), Investissement Québec, a fait savoir que son partenaire norvégien Yara International n’entendait plus y mettre un sou, alors qu’il faut de nouveaux fonds pour la poursuite des travaux. Pire, la norvégienne annonce qu’elle ne veut acheter que 40 % de la production de l’éventuelle mine, tandis qu’elle s’était engagée à en acheter la totalité [...] La région a été durement éprouvée par l’effondrement du prix des métaux de base, qui a mené à la fermeture des mines de fer de Cliffs Natural Resources à Fermont et à Wabush. Les travailleurs et les entrepreneurs sont inquiets et impatients.

L

es listes d’épicerie seront bien garnies. L’élection d’un gouvernement libéral devrait se traduire par un important réinvestissement dans les infrastructures – si Justin Trudeau tient sa promesse – et on doit déjà être en train de préparer les demandes d’un bout à l’autre du pays. Ce ne sera pas un luxe, même si cette future distribution de fonds contribuera à replonger les finances fédérales dans le rouge. Transport collectif. Ponts et chaussées. Modernisation des réseaux d’aqueduc et d’égout. Infrastructures maritimes. Et tant d’autres qui ont sérieusement besoin de soutien… Même en doublant le budget qui était prévu (il passerait de 65 à 125 milliards de dollars), on voit difficilement comment le nouveau gouvernement Trudeau pourra satisfaire les requêtes qui débouleront bientôt. Cela, sans compter son apparente générosité à l’égard de projets déjà en cours. Au début de septembre, lors d’une rencontre avec le maire de Montréal, Denis Coderre, Justin Trudeau s’est engagé à abolir le principe d’un péage pour les usagers du prochain pont Champlain, dont la facture totale a été évaluée à 4,24 G$ en juin. Sans oublier les extras qui risquent de s’ajouter… Le précédent gouvernement répétait sans cesse que, faute de fonds suffisants, la gratuité n’était plus une option. Fort bien. Mais si on ouvre les goussets à Montréal, d’autres villes réclameront certainement un traitement semblable. C’est notamment le cas dans l’Est du Québec. D’ici la fin d’octobre, on devrait inaugurer un nouveau tronçon de l’autoroute 20 qui contournera la municipalité de L’Isle-Verte, à l’est de Rivière-du-Loup. Petit à petit, l’autoroute s’étire, même si elle ne compte à cet endroit qu’une voie dans chaque direction. Sauf que son prolongement semble hautement problématique. Elle s’arrêtera dorénavant à un kilomètre de Rivière des Trois Pistoles et du cours d’eau du même nom. À cet endroit, la rivière est profondément encaissée. Les estimations varient, mais le coût de construction d’un pont pour la franchir pourrait atteindre 200 millions de dollars. Vous pouvez parier qu’on ne le mettra pas en chantier de sitôt. Toutefois, les citoyens du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie verront quand même une partie de leurs taxes et de leurs impôts aller au financement de ces grandes infrastructures urbaines dont ils ne se servent pas. Leur poids politique n’est pas le même, c’est vrai. C’est pareil pour toutes les régions moins urbanisées du pays. En toute équité, on ne saurait les oublier dans la distribution de la manne théoriquement dévolue aux infrastructures. Mais comment attribuer à ces régions les fonds pour obtenir des résultats concrets et durables ? Avant de saupoudrer à droite et à gauche, il convient de cibler les besoins les plus pressants. Et il en est un qui transcende la géographie, qui s’impose d’un bout à l’autre du pays : l’occupation du territoire.

Des interventions stratégiques et bien pensées devraient faire partie de la vision du nouveau gouvernement fédéral. Le Canada est vaste, sa population n’augmente que lentement, elle vieillit et elle se concentre dans les villes. C’est compréhensible : on y a accès à une gamme de services qui ne sont pas toujours offerts hors des centres urbains. C’est l’œuf et la poule : des gens abandonnent leur coin de pays parce qu’ils n’y trouvent pas les services nécessaires, lesquels diminuent parce que la population décline. Si ce gouvernement est sérieux dans ses intentions, il devra envisager d’intervenir pour inverser la tendance. Et il peut agir au moins sur deux fronts sans défoncer ses futurs budgets. L’accès à des réseaux de télécommunications dignes du 21e siècle est primordial. La distance n’a plus d’importance quand vous êtes à un clic de souris des antipodes. Les réseaux sont plus efficaces qu’avant, mais il reste encore des trous dans l’offre de services. Il ne faut pas aller très loin dans les terres pour perdre le signal de son fournisseur de téléphone mobile ou d’Internet haute vitesse. Il y a certainement là des mesures à imaginer pour inciter les sociétés de télécoms à améliorer la couverture. Le transport interurbain La question du transport collectif se pose également. La situation dans les grandes villes a été largement débattue, et elles peuvent légitimement s’attendre à un coup de main d’Ottawa. Mais le transport interurbain, lui, bat de l’aile sans que ses ennuis fassent les manchettes. Via Rail a fermé la plupart de ses gares dans l’Est du Québec. Keolis, alias Orléans Express, a considérablement réduit la fréquence de ses liaisons quand elle ne les a pas carrément abolies. Le choc est douloureux pour les populations concernées. Et c’est de nature à rendre songeurs des gens qui aimeraient s’installer hors des grands centres, s’ils ne sont pas favorables à l’idée de prendre leur voiture pour de longs trajets. Reste toujours l’avion, mais il faut en avoir les moyens, parce que les billets coûtent cher, très cher. On ne pourra pas construire des ponts sur toutes les rivières ni réaménager tous les quais, ni installer des aéroports partout. Mais des interventions stratégiques, bien pensées, conçues pour consolider l’offre de services de base en région devraient faire partie de la vision du nouveau gouvernement. Le Canada est fier, et avec raison, de son vaste territoire. Il le sera moins si ses citoyens le désertent. Le temps est venu d’agir.


actualités

24 octobre 2015

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Où s’en va le huard ? Les déficits de 25 milliards de dollars annoncés pour les trois prochaines années par les libéraux pourraient ternir le statut de bonne gouvernance du huard sur le marché des changes, croit David Doyle, économiste et stratège chez Macquarie Capital. Il voit notre monnaie glisser jusqu’à 0,69 $ US d’ici la fin de 2016. L’équipe économique de BMO Marchés des capitaux prévoit plutôt un huard coincé entre les déficits et la meilleure croissance économique. Pourtant, une monnaie plus stable pourrait inciter les capitaux étrangers à revenir au Canada, estime Sohrab Movahedi, l’analyste bancaire de BMO. Il reste que les prochaines décisions de la Fed concernant son propre taux directeur auront beaucoup plus d’effet sur le dollar canadien que l’élection fédérale. — D. BEAUCHAMP

Photo : Bloomberg

Infrastructures gagnantes

Le secteur canadien de l’énergie figure parmi les perdants potentiels en raison des politiques plus vertes des libéraux. En effet, ceux-ci freineront la production des sables bitumineux (notre photo) et la construction de nouveaux oléoducs, fait valoir David Doyle, économiste et stratège chez Macquarie Capital. Ainsi, cette firme préfère Enbridge (ENB) à TransCanada (TRP), parce que les projets d’Enbridge se font surtout à partir de pipelines existants, au lieu de nouveaux pipelines, et sont moins coûteux à réaliser. — D. BEAUCHAMP

Les firmes d’ingénierie-construction et de génie-conseil devraient profiter dès mars 2016 d’une manne additionnelle de dépenses en infrastructures de 65 milliards de dollars sur 10 ans, dans les domaines du transport public, des logements sociaux et des énergies vertes, indique David Doyle, économiste et stratège chez Macquarie Capital. Les ingénieurs Stantec (STN), SNC-Lavalin (SNC) et WSP Global (WSP) de même que les constructeurs Groupe Aecon (ARE), Stuart Olson (SOX), IBI Group (IBG) et Bird Construction (BDT) sont des bénéficiaires potentiels. Frederic Bastien, de Raymond James, est moins enthousiaste, parce que plusieurs de ces titres ont devancé les élections. Par exemple, l’action d’Aecon a déjà bondi de 44 % depuis le début de l’année, et celle de WSP, de 38 %. De plus, la déprime mondiale des ressources a plus d’influence sur leurs affaires que ne l’ont des projets d’infrastructures de longue haleine. — D. BEAUCHAMP

6,5 % BOURSE

Depuis 1982, la Bourse canadienne performe mieux sous les gouvernements libéraux majoritaires. Le S&P/TSX s’est apprécié à un rythme annuel composé de 6,5 % sous les libéraux et de 4,2 % sous les conservateurs. Source : Canaccord Genuity

Hydro-Québec est fière d’annoncer les nominations suivantes au sein de son équipe de direction

ÉLIE SAHEB

LISE CROTEAU

PIERRE-LUC DESGAGNÉ

DAVID MURRAY

M. Saheb a été nommé vice-président exécutif – Développement des affaires et planification stratégique. Chercheur de renommée internationale à l’emploi d’Hydro-Québec depuis 1974, il est la personne tout indiquée pour piloter la croissance de l’organisation. M. Saheb détient un baccalauréat et une maîtrise en génie de l’Université du Kansas ainsi qu’un doctorat en sciences appliquées de Polytechnique Montréal.

M Croteau a été nommée viceprésidente exécutive et chef de la direction financière. Au service d’Hydro-Québec depuis 1986, elle a occupé plusieurs postes de gestion dans divers domaines de la comptabilité et a été la première femme à assurer les fonctions de contrôleure de l’entreprise. Comptable professionnelle agréée depuis 1984, Mme Croteau détient un baccalauréat en administration des affaires de l’Université de Sherbrooke.

M. Desgagné a été nommé viceprésident – Affaires corporatives et secrétaire général. Entré à Hydro-Québec en 2001, il a occupé diverses fonctions de gestion dans les domaines de l’environnement ainsi que des affaires publiques et gouvernementales. Il a notamment piloté le déploiement du Circuit électrique, le plus important réseau de recharge public du Québec. M. Desgagné est titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université Laval et membre du Barreau du Québec depuis 1992.

M. Murray a été nommé vice-président – Technologies de l’information. À ce titre, il est responsable des activités liées à l’informatique et aux télécommunications. Il possède plus de 20 ans d’expérience au sein de grandes entreprises des secteurs de l’aéronautique et des télécommunications, soit Bombardier, Flextronics, Nortel Networks et Rolls Royce. M. Murray est bachelier en administration des affaires de HEC Montréal.

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actualitĂŠs

24 octobre 2015

Justin Trudeau devra faire de la politique autrement Jean-Paul GagnĂŠ jean-paul.gagne@tc.tc Chroniqueur |

C @gagnejp @

J’aime

L’AutoritĂŠ des marchĂŠs financiers (AMF) envisage de verser une compensation aux dĂŠnonciateurs de malversations commises dans l’industrie financière. L’AMF accepte les dĂŠnonciations, mais n’a pas de programme de compensation, contrairement aux États-Unis, oĂš les sonneurs d’alerte peuvent recevoir un montant variant de 10 Ă 30 % de la somme perçue grâce Ă l’information transmise.

Je n’aime pas

En abolissant les ĂŠlections scolaires, le ministre de l’Éducation, François Blais, remplacerait des personnes ĂŠlues dĂŠmocratiquement par des personnes qu’il nommerait lui-mĂŞme, comme l’a fait son collègue GaĂŠtan Barrette pour les conseils d’administration des ĂŠtablissements de santĂŠ et de services sociaux. Ce serait toutefois un recul majeur en matière de dĂŠmocratie, mĂŞme si les commissaires d’Êcole ne sont ĂŠlus que par 5 % des ĂŠlecteurs.

L

es ĂŠlecteurs canadiens changent leur gouvernement pour deux raisons principales : 1. La première est l’insatisfaction Ă l’endroit de l’Êquipe conservatrice. De nombreux Canadiens en avaient assez de Stephen Harper, qui n’a pas su se retirer Ă temps. Celui-ci a gĂŠrĂŠ correctement l’Êconomie et les ďŹ nances publiques, mais il a ĂŠchouĂŠ sur bien d’autres plans ; l’incapacitĂŠ de rallier les Canadiens qui ne pensent pas comme lui, une politique ĂŠtrangère militariste plutĂ´t qu’humanitaire, le recul de l’inuence du Canada Ă l’Êtranger, le refus de coopĂŠrer avec les provinces, l’afďŹ rmation de valeurs associĂŠes Ă la loi et l’ordre, une tendance obsessive Ă tout contrĂ´ler, un mĂŠpris pour la science, la culture et certaines catĂŠgories de citoyens (intellectuels, journalistes, fonctionnaires). MĂŠďŹ ant, il avait l’impression que tout le monde ĂŠtait contre lui, d’oĂš son emprise autoritaire sur l’appareil de l’État (y compris le SĂŠnat) et la dĂŠcision de plusieurs ministres d’abandonner son gouvernement (Flaherty, Baird, Moore, MacKay, Paradis). Il est allĂŠ jusqu’à remettre en cause l’impartialitĂŠ de la juge en chef de la Cour suprĂŞme. Il laisse un gouvernement en bonne santĂŠ ďŹ nancière, mais un parti qu’il a campĂŠ Ă droite et oĂš il n’y a plus de place pour les valeurs d’ouverture et de solidaritĂŠ que l’on retrouvait au sein du Parti progressiste-conservateur (PPC). Si le parti qu’a façonnĂŠ M. Harper veut revenir aux racines du PPC, il devra se trouver un chef moins doctrinaire, plus inclusif et plus ouvert Ă des valeurs de dialogue et de collaboration. 2. La deuxième raison est le besoin de changement des ĂŠlecteurs. Les Canadiens avaient deux choix. Clairement, Thomas Mulcair ne les a pas inspirĂŠs. Ayant fait sien le dogme conservateur du dĂŠďŹ cit zĂŠro, le chef du NPD a trop dissociĂŠ sa plateforme ĂŠlectorale des valeurs sociales-dĂŠmocrates Ă la base de son propre parti. N’ayant rĂŠcoltĂŠ que 19,7 % des voix et

Les attentes envers JustinTrudeau Êtaient peu ÊlevÊes en dÊbut de campagne Êlectorale. Elles le sont bien davantage aujourd’hui.

44 sièges, par rapport Ă 31 % et 103 dĂŠputĂŠs en 2011 grâce Ă la vague orange propulsĂŠe par Jack Layton, le NPD n’a fait ĂŠlire que 28 dĂŠputĂŠs au Canada anglais, ce qui est semblable aux rĂŠsultats obtenus lors d’Êlections prĂŠcĂŠdentes. Rien de rassurant pour l’avenir de M. Mulcair Ă la tĂŞte du NPD. Par contre, il a fait ĂŠlire 16 dĂŠputĂŠs au QuĂŠbec, assurant Ă son parti une base dans cette province. Pour exprimer leur volontĂŠ de changement, les Canadiens ont conďŹ ĂŠ le sort de leur gouvernement Ă Justin Trudeau, 43 ans, un produit de la gĂŠnĂŠration X. Celui-ci a prĂŠsentĂŠ une plateforme ĂŠlectorale audacieuse, s’est montrĂŠ rassembleur, s’est rĂŠvĂŠlĂŠ bon communicateur, a su ĂŠviter les pièges tendus le Parti conservateur et a bien gĂŠrĂŠ les attaques virulentes des autres chefs de parti. Il a fait une campagne sans anicroche, a montrĂŠ des habiletĂŠs politiques indĂŠniables et a osĂŠ dĂŠďŹ er la fausse doctrine du dĂŠďŹ cit zĂŠro. Il a incarnĂŠ le dĂŠsir des Canadiens de rompre avec les valeurs de droite ainsi que le discours terne et dĂŠmotivant du chef conservateur, de regarder en avant de façon positive, bref, de voir la politique se faire autrement.

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Beaucoup de promesses Ă livrer Justin Trudeau a pris beaucoup d’engagements, et ce sera un immense dĂŠďŹ de les mettre en Ĺ“uvre au cours d’un premier mandat. Le prochain premier ministre devra : J rĂŠtablir le dialogue avec les provinces et revoir la formule de ďŹ nancement de la santĂŠ que Stephen Harper avait ĂŠtablie unilatĂŠralement. C’est dans l’esprit de la fĂŠdĂŠration que tous les gouvernements travaillent ensemble et que le fĂŠdĂŠral respecte les compĂŠtences des provinces ; J dĂŠďŹ nir des stratĂŠgies pour le Canada Ă l’Êgard d’enjeux internationaux majeurs, tels les changements climatiques (confĂŠrence de Paris), la crise des rĂŠfugiĂŠs du Moyen-Orient, la participation canadienne Ă l’effort militaire de pays alliĂŠs au Moyen-Orient et la gestion de l’Êconomie mondiale (rencontre du G20) ; Jp rĂŠparer un budget qui comprendra une baisse d’impĂ´t pour la classe moyenne, le rĂŠtablissement du plafond du CELI Ă 5 500 $ par annĂŠe, l’abandon du fractionnement du revenu pour les familles ayant de jeunes enfants, une hausse de l’impĂ´t des contribuables gagnant plus de 200 000 $ et une rĂŠduction de l’impĂ´t sur les bĂŠnĂŠďŹ ces des PME ; J accroĂŽtre Ă 125 milliards de dollars en 10 ans la participation fĂŠdĂŠrale au ďŹ nancement d’infrastructures environnementales, de transport et de logement. Les dĂŠďŹ s seront de prioriser les projets, ce qui devra se faire avec les provinces et les municipalitĂŠs, et d’Êviter le favoritisme et le gaspillage ; J i nstaurer une gestion plus ouverte des affaires de l’État par une responsabilisation accrue des ministres et un dialogue vĂŠritable avec l’ensemble des parties prenantes du gouvernement fĂŠdĂŠral ; Je ntreprendre une consultation sur une rĂŠforme des institutions parlementaires, en incluant le mode de scrutin et une rĂŠforme du SĂŠnat. Les attentes envers JustinTrudeau ĂŠtaient peu ĂŠlevĂŠes quand il a entrepris la campagne ĂŠlectorale fĂŠdĂŠrale en aoĂťt. Elles le sont bien davantage aujourd’hui, mais il a bien mĂŠritĂŠ notre conďŹ ance.


stratégies

24 octobre 2015

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L’artiste devenue entrepreneure

Durer à l’international

Des Y parlent à cœur ouvert

Quatre entreprises expliquent comment leur bagage, constitué d’essais, d’erreurs et de rencontres opportunes, leur a permis de briller ailleurs dans le monde.

Les Affaires a discuté avec quatre jeunes professionnels de 23 à 29 ans, qui occupent des postes clés au sein de PME d’ici, afin d’obtenir un jugement franc sur leur entreprise.

« La Chine a besoin d’entrepreneurs »

Fonceuse, ambitieuse, confiante… Voilà autant d’attributs qui ont permis à Caroline Néron d’obtenir autant de succès.

C’est l’avis de Calvin Chin, fondateur de Transist Impact Labs.

Des stratégies payantes Groupe Varitron Croissance du nombre d’employés

+ 50,0% Croesus Croissance du nombre d’employés

+ 33,7 % Caroline Néron Croissance du nombre d’employés

+ 46,8 %

Vaillancourt Portes et Fenêtres Croissance du nombre d’employés

+ 30,8 %

Marie-Claude Morin marie-claude.morin@tc.tc

C @morinmclaude @

Un peu partout au Québec, des PME étonnent par leur vigueur. La morosité ambiante, très peu pour elles. Ce qui ne veut pas dire qu’elles l’ont facile. Elles connaissent leurs hauts et leurs bas, comme toutes les entreprises. Mais elles ne laissent pas la conjoncture économique ou les embûches freiner leurs ambitions. Vous trouverez dans les prochaines pages la « recette » des entreprises qui affichent la plus forte croissance parmi celles de notre classement exclusif des 300 plus importantes PME du Québec. Évidemment, on parle de recette, mais il ne faut pas se tromper : il n’est pas question ici de miracle, mais plutôt d’une combinaison

/D ERQQH DGUHVVH HQ YLOOH SRXU WRXV YRV VpMRXUV

www.squarephillips.com

1193, Place Phillips, Montréal (Québec) H3B 3C9

Les Produits Fraco Croissance du nombre d’employés

+ 41,5 %

de décisions judicieuses – et souvent audacieuses – qui permettent à ces entreprises de grandir et de créer des emplois. Certaines investissent de nouveaux créneaux, comme le font Les Produits Fraco, dans les secteurs industriel et des infrastructures, et Vaillancourt Portes et Fenêtres, dans les marchés de la rénovation et de la construction de tours de copropriétés. D’autres, comme le Groupe Varitron, n’hésitent pas à nouer des partenariats stratégiques pour prendre d’assaut des marchés naissants, tels que celui des villes intelligentes. Nous vous présentons également en pages 22 à 25 quatre PME très actives à l’international. Elles ont été choisies pour la part des revenus qu’elles réalisent à l’extérieur du Canada et la diversité de leurs marchés géographiques (présentés dans notre grand tableau qui débute en page 27 ainsi que dans notre version iPad). En plus d’être actives aux États-Unis, ces entreprises n’hésitent pas à vendre leurs produits et services de la Scandinavie à l’Indonésie, en passant par le Brésil et les Émirats arabes unis. Seront-elles des sources d’inspiration pour d’autres ? Parmi les 300 entreprises de notre classement, 126 n’indiquent que le Québec comme marché géographique et 51 ne dépassent pas les frontières du Canada. Espérons devoir ajuster ces nombres à la baisse l’an prochain !

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stratégies

24 octobre 2015

Mille milliards... d’actif ! Par Pierre Théroux redactionlesaffaires@tc.tc

ur le point de passer le cap des 10 000 utilisateurs de ses logiciels, qui gèrent plus de 700 milliards de dollars d’actif pour leurs clients, Croesus souhaite accaparer encore plus de richesse. La PME de Laval, dont la plateforme informatique est utilisée par les gestionnaires de portefeuille, vise maintenant le chiffre magique de 1 000 milliards de dollars d’actif géré par ses logiciels. Pour ce faire, elle met le cap vers les États-Unis, où elle a récemment fait ses premiers pas. « On s’attaque à gros, mais on a les outils et les compétences pour y arriver », affirme Rémy Therrien, président et fondateur de cette société créée en 1987… au commencement de la micro-informatique. M. Therrien, originaire de Gaspésie, était alors étudiant en génie physique à l’Université Laval et occupait des emplois d’été dans des magasins d’ordinateurs. Un appel d’un conseiller de Lévesque Beaubien Geoffrion (devenue depuis la Financière Banque Nationale), qui voulait un outil informatique pour gérer les comptes de ses clients, allait servir d’étincelle à la création de Croesus et donner le coup d’envoi d’une longue relation d’affaires avec cette institution. Ce premier client a aidé l’entreprise à s’établir sur le

marché canadien, où elle travaille maintenant avec CIBC Wood Gundy et la Banque TD ; elle compte ainsi trois des six grandes banques canadiennes parmi sa clientèle. Le portefeuille d’utilisateurs de Croesus, qui comprend aussi des courtiers de plein exercice et des conseillers en services financiers de Valeurs mobilières Desjardins et de Valeurs mobilières Banque Laurentienne au Québec, pourrait lui ouvrir les portes du vaste marché des États-Unis. « Des clients aussi prestigieux, c’est une belle carte professionnelle. Mais le marché américain est différent et nécessite une autre approche », souligne M. Therrien. Masse critique Chez nos voisins du Sud, Croesus cible d’abord le marché des bureaux de courtiers et de conseillers indépendants. « Nous voulons avoir une masse critique d’utilisateurs avant d’approcher les plus grandes firmes de courtage », explique le président, en précisant que ces dernières font principalement affaire avec des sociétés informatiques majeures. En plus d’avoir ouvert un bureau près de San Diego, en Californie, la PME mise sur sa présence dans des congrès et des conférences pour démarcher de nouveaux clients. En juin dernier, elle avait un kiosque au In|Vest 2015,

Rang dans les 300 : 231 Nombre d’employés : 127 Croissance du nombre d’employés : 33,7 % qui réunissait à New York un vaste éventail de sociétés liées à la gestion de patrimoine, notamment des maisons de courtage et des banques privées. En mars, elle participait en Floride au congrès annuel de la Bank Insurance & Securities Association (BISA), le regroupement le plus important de l’industrie. Ces activités, pour l’instant, « nous ont surtout donné de la visibilité », souligne M. Therrien, qui ne délaisse pas pour autant le marché canadien. Car les ambitions de croissance de Croesus passent aussi par l’augmentation de ses parts de marché au pays. « Nous aimerions bien ajouter une autre grande banque canadienne à nos utilisateurs », dit-il, précisant que l’ouverture d’un bureau à Toronto en 2010 a accéléré la croissance au pays. Les clients de Croesus comptent pour environ 45 % du marché des actifs gérés par des courtiers de plein exercice au Canada. L’entreprise lavalloise a donc encore du pain sur la planche ! En pleine expansion, elle compte maintenant 140 employés, par rapport à 114 en début d’année, et prévoit d’autres embauches dans un avenir rapproché.

Rémy Therrien, président de Croesus

L’artiste devenue entrepreneure

Caroline Néron, présidente de Caroline Néron

onceuse, ambitieuse, confiante… Voilà autant d’attributs qui ont permis à Caroline Néron d’obtenir autant de succès. Sans oublier ce brin de naïveté, avoue-t-elle. « Je me suis lancée dans le vide, sans contrainte de plan d’affaires. Si je m’étais fiée aux chiffres plutôt qu’à mon instinct, j’aurais été plus craintive et je n’aurais pas pris tous ces risques », dit Caroline Néron, qui se souvient de ces moments où son entourage et des conseillers financiers prédisaient son échec. À l’automne 2008, l’actrice et chanteuse mettait sa carrière en veilleuse pour se consacrer à son entreprise de création de bijoux. En 2013, elle se hissait au 11e rang au Canada et en première place au Québec dans le classement PROFIT 500 des entreprises à croissance rapide. Elle devenait ainsi « la première femme à se retrouver à la tête de ce classement au Québec », dit-elle fièrement, avec le regard déterminé de celle qui entend poursuivre sur sa lancée. « Il n’y a pas de limites », dit Caroline Néron, en citant l’exemple de Jessica Simpson, cette autre chanteuse et actrice qui a développé la marque éponyme de vêtements, d’accessoires et de produits de beauté aux États-Unis, dont les revenus annuels dépassent le milliard de dollars. « À terme, je pourrais aussi me lancer dans la création de chaussures, de foulards et de

À l’assaut du marché nord-américain Après 10 ans d’existence, l’entreprise de Caroline Néron compte près de 20 boutiques situées dans des centres commerciaux et une soixantaine de points de vente au Québec, où elle ne compte pas ouvrir plus de magasins. Depuis l’année dernière, ses bijoux sont offerts aux Galeries Lafayette à Paris, où elle a installé un bureau avec salle d’exposition à l’automne 2012 afin de s’attaquer au marché européen. Une entente signée avec les boutiques Cadenzza, un concept exploité par le Groupe Swarovski, lui permet d’ailleurs d’avoir une présence dans quelque 80 points de vente en Europe et en Asie. Forte de cette réussite, Caroline Néron fera une percée ailleurs au Canada, alors qu’elle ouvrira en mars sa première boutique dans l’immense centre commercial du West Edmonton Mall. Elle se lance aussi à l’assaut du marché américain. Au début de l’été, ses créations faisaient leur entrée chez Kleinfeld, une célèbre boutique new-yorkaise de 3 000 m² qui offre la plus vaste collection de robes de mariée du monde.

« La marque est forte et on est assez mature pour percer le marché américain », juge Mme Néron, qui ne compte plus les voyages aux États-Unis au cours des derniers mois, où elle a amorcé des discussions avec des hôtels et autres détaillants. Sa stratégie de commercialisation et marketing prend aussi la forme du simple porteà-porte, lorsqu’elle-même magasine. « Je mets mes bijoux. Quand j’entre dans une boutique et qu’on me complimente sur mes colliers ou mes boucles d’oreilles, j’en profite pour dire que c’est justement moi la designer et que j’en vends. » Des boutiques en franchise Le développement passera également par l’ajout de franchises. La chaîne en compte actuellement quatre au Québec et l’entrepreneure cherche activement des maîtresfranchiseurs qui lui permettraient d’accélérer son développement en Europe, en Asie et aux États-Unis. « Je ne veux pas ouvrir une boutique à la fois. » D’autant que le défi du financement se pose aussi. « Je pourrais “ouvrir la machine” et ouvrir à la grandeur des ÉtatsUnis. Mais aucun banquier ne va me croire si je lui dis que mes revenus pourraient encore croître de 3 000 % d’ici cinq ans. » Caroline Néron ne manque pas d’ambition. Elle caresse le rêve d’atteindre les 100 millions de revenus lorsqu’elle fêtera ses 45 ans. « C’est un objectif sans doute irréaliste, mais pas dans ma tête, affirme la femme d’affaires de 42 ans. Ça ne me fait pas peur, ça ne me rend pas nerveuse. Tant que je dors bien la nuit, que je ne fais pas d’insomnie, tout est possible ! » — PIERRE THÉROUX

Photos : Jérôme Lavallée

Rang dans les 300 : 162 Nombre d’employés : 160 Croissance du nombre d’employés : 46,8 %

maquillage. » En 2014, elle a d’ailleurs élargi sa gamme de produits en lançant une nouvelle ligne de sacs à main, de même que des accessoires de mode (linges à bijoux, pinces à cravates) et des parfums pour femmes et hommes, auxquels viennent de s’ajouter des lunettes de soleil. Craint-elle de trop s’éparpiller ? « Non, pas du tout ! Je connais très bien le marché, étant moimême une acheteuse compulsive », répond avec assurance celle qui dirige une équipe de 160 personnes « s’en allant vers 250 ».


stratégies

24 octobre 2015

Rang dans les 300 : 141 Nombre d’employés : 170 Croissance du nombre d’employés : 30,8 %

Vaillancourt continue d’ouvrir ses horizons e fabricant de portes et fenêtres Vaillancourt ne cesse de grandir. Il y a plus de deux ans, la PME de Saint-Germain-deGrantham a investi 1,5 million de dollars dans son usine pour y aménager des laboratoires visant à mieux tester ses produits. Elle en a aussi profité pour implanter des technologies de l’information qui améliorent ses échanges avec ses fournisseurs. L’entreprise en récolte maintenant les fruits, et affiche une hausse de 30 % de ses employés de 2014 à 2015. « Il faut continuellement innover et améliorer nos façons de faire. Le marché évolue tellement rapidement que si on ne s’adapte pas, on va rester en arrière de la vague », constate Pierre Vaillancourt. En compagnie de son frère Carl, il assure la relève de cette entreprise familiale fondée en 1947 par leur grand-père dans un petit local de Drummondville, et spécialisée à l’origine dans la réparation de fenêtres. Et vague il y a. « On ne suffit pas à répondre à la demande », dit Carl Vaillancourt. L’entreprise, qui compte aujourd’hui quelque 170 employés, par rapport à 105 il y a deux ans, a d’ailleurs doublé ses revenus depuis 2006. Cette année-là,

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le fabricant avait déménagé ses pénates dans une nouvelle usine aux abords de l’autoroute 20 afin de satisfaire la demande croissante de l’industrie de la construction. En 2008, elle l’agrandissait pour y installer une chambre de peinture à la fine pointe de la technologie. « On a agrandi une quinzaine de fois depuis 50 ans », dit Carl Vaillancourt, en précisant que la PME a aussi accéléré la cadence de production ces dernières années en implantant un autre quart de travail. « C’était plus efficace de faire tourner l’usine pendant 16 heures, plutôt que de la faire dormir pendant ce temps-là », ajoute son frère Pierre. Devenu au fil du temps l’un des fabricants de portes et fenêtres les plus importants du Québec, Vaillancourt décidait il y a trois ans de s’attaquer à un nouveau marché, celui de la rénovation. « On a toujours servi principalement le marché de la construction neuve. Mais on voulait diversifier nos activités, en cas de ralentissement dans l’un ou l’autre de ces secteurs », explique Pierre Vaillancourt. C’est d’ailleurs la rénovation qui offre les meilleures perspectives de croissance au cours des prochaines années, précise-t-il. Cela dit, l’entreprise, dont la clientèle est concentrée dans le Centre-du-Québec et les régions urbaines de Montréal et Québec, entend maintenir et même accroître ses parts de marché dans le secteur de la construction neuve. Elle a même fait une percée récemment dans le marché des tours de copropriétés, fournissant les fenêtres de projets en cours dans le quartier montréalais Griffintown. « C’est une niche qu’on commence à exploiter et qu’on souhaite développer davantage », dit Carl Vaillancourt, néanmoins conscient que ce marché montre des signes de ralentissement. Les prévisions de croissance de l’entreprise pourraient la forcer à s’agrandir… à nouveau !

Pierre Vaillancourt, copropriétaire de Vaillancourt Portes et Fenêtres

Carl Vaillancourt, copropriétaire de Vaillancourt Portes et Fenêtres

— PIERRE THÉROUX

Se relever et se diversifier a crise économique de 2008 aurait pu s’avérer fatale pour Fraco, une entreprise de Saint-Mathias-sur-Richelieu, en Montérégie, qui se spécialise dans le développement de plateformes de travail hydrauliques. Mais une fois le choc passé, la PME qui vend et loue ses produits partout dans le monde a été remise sur les rails et on y entrevoit l’avenir d’un bon œil. « L’effondrement du marché américain de la construction nous a fait très mal », dit son président Armand Rainville. Lancée en 1991, Fraco avait jusque-là connu une croissance d’environ 50 % par année, alors que ses revenus avaient bondi de 250 000 $ jusqu’à 40 millions de dollars. La crise, et particulièrement ses effets aux ÉtatsUnis où Fraco réalisait près de 75 % de son chiffre d’affaires, allait toutefois freiner ses ardeurs. Le ralentissement économique a ainsi réduit ses reve-

Armand Rainville, président des Produits Fraco

Rang dans les 300 : 176 Nombre d’employés : 150 Croissance du nombre d’employés : 41,5 %

nus de moitié, à moins de 20 M$, et fait passer ses effectifs d’environ 300 à une centaine. L’entreprise, qui a depuis réembauché du personnel et compte aujourd’hui quelque 150 employés, prévoit réaliser des revenus de 25 M$ en 2015. Diversification de marchés L’optimisme de M. Rainville repose sur la diversification de la gamme de produits ces dernières années. La crise a mis en lumière la dépendance de la PME à l’égard du marché du bâtiment, elle qui s’était taillé une place de choix dans l’industrie de la construction résidentielle et commerciale... et elle a appris sa leçon ! Depuis 2012, grâce à un partenariat avec une société suédoise, Fraco offre à sa clientèle des monte-charges destinés au transport des matériaux et du personnel sur les chantiers. « C’est un créneau en forte croissance qui nous ouvre davantage les portes des secteurs industriel et des infrastructures », dit M. Rainville, soulignant que l’augmentation des revenus de l’entreprise viendra de la vente de ces nouveaux produits. Fraco cible entre autres l’installation d’élévateurs permanents sur des ponts à haubans ou encore celle de systèmes d’accès temporaires

pour la construction et l’entretien de ponts. Elle est d’ailleurs soumissionnaire dans le cadre de la construction du futur pont Champlain et de celui qui remplacera le pont Tappan Zee, qui enjambe le fleuve Hudson, à New York. Entre-temps, ses plateformes et monte-charges se retrouvent sur les chantiers du nouveau CHUM et de la nouvelle cimenterie de PortDaniel-Gascons. Ses produits servent aussi à la construction d’une tour solaire au Chili et de nombreux gratte-ciel au Qatar. Car l’entreprise, qui possède un centre de location à Paris, a aussi profité de la crise chez nos voisins du Sud pour percer de nouveaux marchés géographiques. Même si les États-Unis, où elle est avantagée par un huard en forte baisse, demeurent son marché de prédilection. Le marché nord-américain, en particulier les États-Unis, devrait fournir plus de 80 % de ses revenus dans un avenir rapproché. Parce que malgré la morosité économique qui perdure, « la construction ou la rénovation d’infrastructures va alimenter notre croissance », assure Armand Rainville. — PIERRE THÉROUX


stratégies

24 octobre 2015

Faire sa place parmi les grands ompteurs intelligents, moteurs pour véhicules électriques, thermostats, éclairage à DEL, caméras de surveillance, radios de télécommunications : voilà autant de produits qui doivent leur fonctionnement à des cartes électroniques assemblées chez Varitron Technologies, une PME de Saint-Hubert qui joue dans la cour des grands. « L’électronique est partout. C’est un marché planétaire dont les produits sont en forte croissance », lance d’entrée de jeu Martial Vincent, chef de la direction de cette entreprise qui rivalise avec de grands acteurs mondiaux comme Celestica et Flextronics. Il n’empêche que Varitron est devenu au fil des ans le plus important sous-traitant québécois de services de fabrication d’équipements électroniques, et que l’entreprise s’est même hissée dans le Top 5 canadien. « Notre avantage est d’être petit. Ça nous permet d’être plus agiles et de répondre aux

Martial Vincent, chef de la direction du Groupe Varitron Rang dans les 300 : 1 Nombre d’employés : 300 Croissance du nombre d’employés : 50,0 %

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besoins des clients dans toutes les étapes du cycle de conception et de production de leurs produits », affirme M. Vincent, qui a joint la PME en novembre 2008, alors que la crise économique et financière s’amorçait. « On est passé au travers parce qu’on a gardé le cap. L’entreprise a continué d’investir en recherche et développement, dans l’achat d’équipements de pointe et l’automatisation de sa production », explique-t-il. Réduire les coûts pour mieux grandir Il a cependant fallu convaincre le personnel du bien-fondé de la démarche, puisque l’entreprise devait réduire l’effectif ou les heures de travail, tout en doublant la superficie de son usine. « On leur a dit que cela nous permettrait de gagner de nouveaux contrats et de créer des emplois », souligne M. Vincent. Il précise que ces projets d’agrandissement et d’automatisation ont permis à Varitron, qui exploite aussi une usine à Granby, de réduire ses coûts de production. Pari tenu : l’entreprise, lancée en 1991 par le président Michel Farley avec moins d’une demidouzaine d’employés, a terminé son année financière (le 31 août) en affichant des revenus de 75 millions de dollars, par rapport à 33 M$ en 2014 et à 24 M$ l’année précédente. Varitron, qui emploie actuellement 300 personnes, par rapport à 125 en 2008, cherche même à pourvoir une trentaine de postes.

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L’Amérique du Nord dans la mire En effet, la PME, qui offre ses services de fabrication électronique aux industries de l’énergie, des télécommunications, aérospatiale, médicale, militaire et automobile, n’entend pas s’arrêter là. Il y a plus d’un an, elle a acquis Altronics Manufacturing, une société américaine du New Hampshire également spécialisée dans les services contractuels de fabrication électronique de haute technologie. Cette transaction « nous ouvre les portes du marché en croissance de la NouvelleAngleterre et du nord-est américain », explique M. Vincent. Elle assure du même coup une présence essentielle pour répondre aux besoins en contenu américain de ses clients. En début d’année, Varitron a par ailleurs signé une entente avec Groupe EMM, une entreprise de Québec spécialisée dans les services professionnels liés au transport terrestre, et avec la société d’ingénierie et de services française Sterela pour la création d’un consortium. Elles visent à développer conjointement le créneau en émergence des technologies et des produits destinés aux villes intelligentes en Amérique du Nord. « Le potentiel de croissance est énorme », note Martial Vincent. D’ailleurs, Varitron s’affaire elle-même à relever le défi de rendre son usine plus intelligente. « Nous sommes toujours à la recherche de façons d’améliorer l’efficacité de nos équipements pour réduire davantage nos coûts. » — PIERRE THÉROUX

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Photos : Jérôme Lavallée

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stratĂŠgies

24 octobre 2015

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Mini rĂŠvolution dans le monde de la consultation Par Anne Gaignaire redactionlesaffaires@tc.tc

L’ÊtĂŠ dernier, lors du Festival international de la start-up de MontrĂŠal, Present ProďŹ t Solutions a lancĂŠ sa nouvelle plateforme de consultation, 2ps.com. La version complète a ĂŠtĂŠ ofďŹ ciellement mise en ligne le 21 septembre et 70 consultants sont d’ores et dĂŠjĂ inscrits. C’est une illustration de la rĂŠvolution que vit l’industrie. Les spĂŠcialistes pourront se rĂŠunir virtuellement dans cette base de donnĂŠes, et l’entreprise en recherche d’expertise n’aura qu’à formuler ses besoins dans des termes clairs pour dĂŠnicher les consultants appropriĂŠs, disponibles et Ă proximitĂŠ. C’est ce que Yann Rousselot-Pailley, son pdg, appelle ÂŤ l’uberisation de la consultation Âť. ÂŤ On veut changer le mode de pratique en silo pour lier les expertises, car il y a beaucoup d’interdĂŠpendance dans les entreprises Âť, dit celui qui s’adresse aux PME, ÂŤ qui n’ont pas toujours facilement accès aux grands cabinets conseils Âť. ÂŤ De vrais partenaires Âť Sa dĂŠmarche s’ancre dans une tendance dĂŠjĂ bien amorcĂŠe : le recours de plus en plus frĂŠquent aux consultants par les PME. Dans un Jardin, l’entreprise quĂŠbĂŠcoise de produits pour le bain, le corps et la maison, fait appel Ă de nombreux consultants pour ses activitĂŠs d’exportation, la comptabilitĂŠ et les services juridiques. Rien que pour les technologies de l’information, ils sont quatre experts avec chacun sa spĂŠcialitĂŠ. ÂŤ On a une taille intermĂŠdiaire qui nous oblige Ă ne pas faire les choses en amateur, mais sans avoir encore les moyens d’embaucher les experts seniors dont on a besoin Âť, explique Eric Arminjon, le prĂŠsident. Pour des mandats qui demandent plus de rÊexion, comme la planiďŹ cation stratĂŠgique, d’autres formules sont expĂŠrimentĂŠes. Isabelle Jalbert, directrice gĂŠnĂŠrale de PublicitĂŠ sauvage, une agence d’afďŹ chage de MontrĂŠal d’une cinquantaine d’employĂŠs, a essayĂŠ le ÂŤ bureauberge Âť d’Anthony Shorteno pour penser Ă l’avenir de la ďŹ rme, confrontĂŠe Ă l’avènement des modes d’afďŹ chage numĂŠriques. ÂŤ Cette formule, qu’on a pratiquĂŠe deux fois, a un aspect convivial qui permet de faire tomber les barrières. C’est aussi valorisant pour les cadres qui sont invitĂŠs Ă se joindre aux dirigeants dans ce comitĂŠ restreint. En deux jours, on a l’impression d’avoir fait beaucoup de chemin Âť, estime-t-elle. Le consultant fait ainsi venir Ă la campagne le comitĂŠ de direction d’une entreprise pendant deux jours pour une immersion complète. L’objectif : repartir avec un plan stratĂŠgique sur trois ans. ÂŤ Les dirigeants appliquent mieux un plan auquel ils ont rÊÊchi et qu’ils assument Âť, explique Anthony Shorteno. L’avenir : le forfait ? Les consultants sont aussi poussĂŠs Ă revoir leur approche en matière de facturation. Si la plateforme 2ps remporte le succès qu’escomptent ses instigateurs, elle pourrait contribuer Ă changer la donne puisqu’elle impose des taux honoraires standardisĂŠs selon les rĂŠgions du monde et mĂŞme selon les villes. ÂŤ Nous voulons donner un coup de pied dans la fourmilière. Aujourd’hui, les tarifs de consultation peuvent ĂŞtre de 450 $ de l’heure ou de 80 $ selon l’expert et le domaine ! Âť constate M. Rousselot-Pailley. De fait, les entrepreneurs sont dĂŠsormais plus vigilants et veillent Ă ĂŠviter les dĂŠpassements de budget. ÂŤ C’est plus facile aujourd’hui d’avoir des prix fermes Âť, reconnaĂŽt Eric Arminjon. Les dirigeants utilisent ĂŠgalement de plus en plus souvent des outils de suivi des contrats. Si le taux horaire reste la norme, la demande de facturation au forfait s’accroĂŽt. Une requĂŞte que refusent certains consultants. ÂŤ Les forfaits men-

suels sont difďŹ ciles Ă accepter parce qu’il y a beaucoup d’impondĂŠrables, notamment lorsque les projets sont trop gros et pas assez compartimentĂŠs Âť, explique Caroline Deguire, directrice gĂŠnĂŠrale de l’Association quĂŠbĂŠcoise des informa-

ticiennes et informaticiens indÊpendants (AQII). NÊanmoins, Patrick-Claude Caron, associÊ chez Caron Avocats, croit que  le forfait pourrait devenir la norme , notamment sous l’inuence des changements que le gouvernement vise à imposer.

ÂŤ Les consultants devront procĂŠder Ă une ĂŠvaluation globale initiale poussĂŠe, la nature de la prestation devra ĂŞtre ĂŠcrite très prĂŠcisĂŠment dans le contrat et une grande planiďŹ cation sera nĂŠcessaire pour assurer la rentabilitĂŠ Âť, dit-il.

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stratégies

24 octobre 2015

L’ADN d’un top recruteur Les meilleurs recruteurs se distinguent par des aptitudes qui relèvent de plusieurs champs de compétences. Regard sur le bagage des recruteurs d’exception.

7. Une bonne écoute Pour trouver les bons fits et détecter les

mauvais, il faut laisser les candidats parler et les interroger sur leurs attentes. Pour la même raison, le recruteur supérieur à la moyenne s’assure de bien

1.

Une attitude sympa

Un tempérament de vendeur

C’est essentiel, car son travail consiste en quelque sorte à vendre un poste aux candidats. Il évite toutefois de dorer la pilule. Sinon, la recrue dira bye-bye boss ! Et on attire ainsi des candidats plus sérieux.

1.

7.

Les recherches démontrent qu’un recruteur performant allie des connaissances solides à une personnalité engageante. Une combinaison cruciale, car le recruteur reflète l’organisation et donne le pouls de l’ambiance de travail. En conséquence, « l’expérience candidat » fait partie des priorités de l’excellent recruteur. Il a compris que les meilleurs talents choisissent leur employeur. Et que ceux qui se sont frottés à des intervieweurs arrogants et méprisants se feront un plaisir d’en parler à leurs 1 202 amis Facebook.

8.

2. Au parfum de tout Le parfait recruteur connaît sur le bout de ses doigts la nature des postes qu’il propose, de sorte qu’il peut réduire l’incertitude des candidats. Sa chasse aux talents repose aussi sur une veille des mouvements des concurrents et des tendances clés en recrutement.

2.

3.

9. 10.

3.

En matière de recrutement, un employeur canadien sur cinq seulement a recours à l’analyse de données, d’après CareerBuilder. ca. En scrutant les chiffres, le top recruteur optimise le processus, établit de meilleures stratégies, diminue les coûts et cerne les canaux d’embauche qui mènent à une meilleure rétention du personnel. Et il se projette loin devant les concurrents.

4.

Le recruteur qui se distingue est un as du réseautage. Piquer un brin de jasette avec les employés des bureaux et des usines est aussi une de ses tactiques. Après tout, ils sont les meilleurs ambassadeurs de l’entreprise.

4. Le cellulaire au bout des doigts

10.

5. 6.

5. Un côté geek Quelque 93 % des recruteurs utilisent les médias sociaux dans le cadre de leur travail, selon un sondage de la plateforme de recrutement Jobvite. Mais 18 %

d’entre eux seulement se considèrent comme des experts. Un recruteur exceptionnel fait partie de ceux-là. Il utilise aussi les médias sociaux pour montrer l’aspect humain de l’organisation. Une stratégie qui booste la capacité d’attraction de l’entreprise.

9. Un don pour faire parler les chiffres

Des antennes partout

Illustration : Dorian Danielsen

comprendre les besoins du gestionnaire en quête de personnel plutôt que de s’en remettre à la description de tâches.

8.

Nathalie Vallerand

Environ 70 % des chercheurs d’emploi veulent pouvoir poser leur candidature via leur téléphone mobile, selon la plateforme de recrutement Jibe. Toutefois, peu d’entreprises ont optimisé la section carrières de leur site Web pour les mobiles. Les recruteurs à la fine pointe l’ont déjà fait ou du moins ils ont budgété cette dépense.

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6. Le sens de la pub Merci à Lucie Morin, professeure titulaire à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et auteure de Fidéliser ses employés, à Simon Lauzier, consultant en stratégies d’attraction et sourcing chez Viaconseil, et à Florian Pradon, stratège en acquisition de talents chez Nurun.

Comme un publicitaire, le bon recruteur s’efforce de comprendre son public cible pour déterminer ce qui le motive. Il adapte aussi son approche à la

clientèle visée. Et pour mettre en œuvre ses idées, il s’inspire de modèles marketing tels l’AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Action).

Un esprit créatif Le recruteur exemplaire varie ses méthodes. Et pour dénicher les meilleurs profils et les candidats passifs, il fait preuve de créativité. Comme cette directrice des ressources humaines de l’entreprise alimentaire française Michel et Augustin, qui a scandé ses offres d’emploi dans le métro de Paris.


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stratégies

24 octobre 2015

Durer à l’international Caroline Larocque-Allard

Voir sa pierre recouvrir les projets architecturaux les plus en vue de New York ; optimiser les transports publics des grandes métropoles européennes ; tester les prototypes de Peugeot et d’Embraer ; ouvrir des usines de pâtes et papiers de 500 millions de dollars en Iran.... Certaines PME québécoises occupent une place plus qu’enviable sur les marchés internationaux. Derrière chacun de ces succès d’affaires se trouve tout un bagage, constitué de rencontres opportunes, d’essais, d’erreurs et de choix stratégiques. Récits de voyage de quatre entreprises du palmarès.

« Nous voulions que chaque ingénieur puisse avoir son simulateur temps réel sur son bureau. » – Lise Laforce, cofondatrice d’OPAL-RT avec son mari, Jean Bélanger

Quand Jean Bélanger et sa femme, Lise Laforce, ont approché Ford avec leur tout nouveau logiciel de simulation temps réel, c’est le monde entier qui s’est ouvert à leur jeune entreprise. OPAL-RT faisait déjà des affaires avec un premier client, l’Agence spatiale canadienne. Toutefois, le couple d’entrepreneurs – ingénieurs de métier –, avait détecté des lacunes dans les simulateurs utilisés par l’industrie automobile que leur technologie pouvait résoudre. « C’était la fin des années 1990. Les processeurs se démocratisaient, devenant moins chers et plus performants, et c’est dans cet esprit que nous avions imaginé notre produit. Nous voulions que chaque ingénieur puisse avoir son simulateur temps réel sur son bureau », raconte Lise Laforce, vice-présidente. Après avoir convaincu Ford, puis tous les pôles automobiles du monde, OPAL-RT a utilisé son large réseau de filiales comme levier pour conquérir les secteurs de l’énergie et de l’électricité. Aujourd’hui, 96 % de ses ventes sont réalisées à l’extérieur du Canada.

Comme OPAL-RT, l’entreprise montréalaise GIRO s’avère une réussite commerciale immédiate à l’international en remédiant à un besoin criant de toute une industrie : celui des transports publics. Jean-Marc Rousseau, professeur au Centre de recherche sur les transports de l’Université de Montréal, et un de ses élèves, Jean-Yves Blais, développent en 1979 un logiciel destiné à la gestion des réseaux de transports en commun. « Ils ont présenté les résultats obtenus avec leur premier client, la Société de transport de Montréal (STM), lors de congrès internationaux. Ils ont vite séduit des villes qui cherchaient à améliorer l’efficacité de leurs horaires d’autobus, dont Stockholm. C’est d’ailleurs pour ce contrat que je me suis joint à l’entreprise comme chargé de projet, au début des années 1980 », explique Paul Hamelin, président depuis 2005. Premier marché fidèle, la Scandinavie représente encore 10 % des ventes de GIRO. Toutes les entreprises ne répondent pas aussi rapidement à l’appel du large. Ce n’est

qu’à partir de la deuxième génération que l’entreprise familiale A. Lacroix Granit a commencé à exporter ses matériaux à l’extérieur du Canada. « Quand mon père s’est joint à l’entreprise de son père, à la fin des années 1970, il voulait exploiter le marché du nord-est des États-Unis », relate Simon Lacroix, vice-président. « C’était une époque de projets architecturaux d’envergure, de grandes tours. Ces contrats ont véritablement lancé l’entreprise, qui existait depuis 1962. Ce noyau de clientèle est d’ailleurs resté sensiblement le même depuis ; New York, Washington et Boston, c’est notre pain et notre beurre. » KSH Solutions fait quant à elle partie des pionnières. Fondée à Shawinigan en 1923 par un ingénieur suisse pour conseiller l’industrie forestière canadienne dans l’élaboration de ses chaînes d’opérations, l’entreprise est amenée dès les années 1940 à élargir ses horizons : Tanzanie, Mexique, Pakistan, Iran, Myanmar, Turquie… « Le monde est dans notre ADN depuis 70 ans ! », souligne avec fierté Martin Pereira, président de KSH depuis 2012.

Photo : Gilles Deslisle (Famille Lacroix)

Simon, Dominique et Frédéric Lacroix poursuivent les efforts de leur père Claude pour faire croître A. Lacroix Granit sur les marchés internationaux, particulièrement dans le nord-est des États-Unis. « Nous avons la chance d’être tout près du plus grand marché mondial pour l’architecture de pierre naturelle et d’y avoir tissé de solides relations d’affaires », dit Simon Lacroix (2e à partir de la gauche).


stratégies

24 octobre 2015

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OPAL-RT

GIRO

A. Lacroix Granit

KSH Solutions

Rang dans les 300 : 176 Nombre d’employés : 150 Croissance du nombre d’employés : 25 %

Rang dans les 300 : 14 Nombre d’employés : 297 Croissance du nombre d’employés : 12,1 %

Rang dans les 300 : 202 Nombre d’employés : 140 Croissance du nombre d’employés : 7,7 %

Rang dans les 300 : 19 Nombre d’employés : 280 Croissance du nombre d’employés : 21,7 %

logiciels leur permettait de remporter des appels d’offres. Aujourd’hui, la clientèle privée représente la moitié de nos revenus annuels de 56 M$ », explique Paul Hamelin.

d’ouvrir un bureau sur place pour alléger les barrières à l’entrée. » C’est ce qu’a fait Martin Pereira en 2000, alors qu’il était directeur de projet pour KSH Solutions. « Nous avons installé notre seul bureau à l’étranger à São Paulo, où travaillent aujourd’hui 60 employés. Le Brésil représente encore le tiers de notre chiffre d’affaires et nous permet de développer les marchés périphériques, comme l’Uruguay. » Passer par les pays plus petits peut aussi être payant. « Ils sont souvent négligés, alors que leurs règles plus souples accélèrent le développement des affaires, souligne Guillaume Cariou. Une présence dans les marchés moins imposants, tels que le Chili, peut même devenir une porte d’entrée stratégique chez leurs grands voisins, comme l’Argentine ou le Brésil. » La conquête de contrées lointaines ne correspond pas aux ambitions de tous. Outre l’exportation de blocs de pierre bruts vers la Chine, A. Lacroix Granit concentre la totalité de ses projets internationaux dans le nord-est des États-Unis. « Nous avons la chance d’être tout près du plus gros marché mondial pour l’architecture de pierre naturelle et d’y avoir tissé de solides relations d’affaires », explique Simon Lacroix. Ce minuscule marché géographique représente 75 % des revenus de la PME, et malgré les crises, elle a toujours réussi à tirer son épingle du jeu en suivant les tendances : quand ce n’est pas une tour de 30 étages, c’est la fontaine du mémorial du 11-septembre ou le pavement d’une place publique.

La PME est intégrée à une grande entreprise allemande en 1979, et dispose dès lors des ressources nécessaires pour offrir des projets clés en main encore plus ambitieux, jusqu’à 900 millions de dollars en Indonésie. « Nous faisions tout : les services-conseils, l’ingénierie, l’équipement, la supervision, la conception, jusqu’au démarrage de l’usine. » L’histoire les amène cependant à se dissocier du géant allemand, et des employés rachètent KSH en 2006. « Nous fournissons encore tous ces services, mais pas dans un même contrat, et les projets que nous convoitons sont de moins grande envergure. » Toutefois, cette expertise liée aux contrats clés en main reste leur principal atout à l’étranger. « Notre équipe de 300 employés gagne encore des projets de 500 M$ contre notre principal concurrent, une firme finlandaise de 6 000 employés ! » Visa pour la réussite Diversifier les marchés géographiques ou sectoriels est souvent payant. Pendant longtemps, KSH a pu compter sur le seul secteur forestier pour assurer sa croissance. Toutefois, la crise du bois d’œuvre a amené l’entreprise à diversifier ses activités ces 10 dernières années, dans le secteur de l’énergie tirée de la biomasse, des biogaz et des biocombustibles. Après que GIRO eut séduit des sociétés publiques de transport européennes, américaines et asiatiques, les opérateurs privés sont arrivés en force vers la fin des années 1980. « Ils nous ont rapidement adoptés, car l’efficacité de nos

« À nous tous [l’équipe de KSH], nous parlons une trentaine de langues. » – Martin Pereira, président de KSH Solutions

Partir ou rester ? La diversification n’est pas l’unique approche pour durer. Guillaume Cariou, conseiller en accompagnement d’entreprises à l’international chez Mercadex, souligne l’importance d’actualiser au besoin les marchés dans lesquels on est actif. « Nous travaillons en ce moment avec une entreprise pharmaceutique qui est installée dans une quarantaine de pays. Toutefois, il n’y en a que 12 dans lesquels les efforts de commercialisation s’appuient actuellement sur du solide. Il ne faut pas hésiter à laisser aller certaines activités qui ne font plus de sens, même si c’est très émotif, comme lorsqu’un marché a contribué à nous lancer. » « On a dû mettre un terme à certaines relations d’affaires, et ça prend beaucoup de courage », acquiesce Pierre-François Allaire, directeur des ventes chez OPAL-RT. Ce n’est pas encore le cas au Brésil, où l’entreprise persiste avec une troisième tentative de partenariat. « Ce pays a un potentiel énorme pour les projets électriques, on a donc investi dans un représentant cette année. » « Le Brésil est un marché très complexe », renchérit Guillaume Cariou. « Les règles douanières peuvent changer chaque mois ! Difficile de prévoir la rentabilité d’une vente. La stratégie à adopter, bien qu’elle soit coûteuse, est souvent


24

stratégies

GIRO compte continuer de croître en offrant encore plus de services à ses clients, qu’ils soient à Montréal, en Scandinavie ou à Hong Kong, dit son président, Paul Hamelin.

24 octobre 2015

Aucun intérêt pour les Lacroix, donc, à courtiser l’Europe, saturée de concurrents, ou la Chine, où les structures de taxation favorisent les centaines de fabricants locaux, ni même le reste des États-Unis. « Nous avons choisi de maintenir le créneau dans lequel nous excellons et de miser sur notre force : une énorme capacité de production. » Passer en première classe Découvrir sa clé de voûte, la force qui nous démarque, est un exercice primordial pour savoir où concentrer nos énergies, assure Guillaume Cariou. A. Lacroix Granit, par exemple, compte sur son usine de 150 000 pieds carrés, et chaque projet d’envergure amène ces tailleurs de pierre modernes à agrandir leurs installations, à inventer de nouvelles machines et à peaufiner leurs techniques. Un seul concurrent nord-américain est en mesure de fournir une production du genre. « Nous gagnons des contrats tels que celui d’un temple mormon à Philadelphie, un édifice colossal comparable aux cathédrales d’Europe. Mais plutôt que de le fabriquer en 100 ans, nous n’avions que 12 mois ! », raconte Simon Lacroix. « L’ampleur des pièces de granit nous a entraînés vers de nouveaux défis volumiques. » Quant à GIRO, le dynamisme des algorithmes avec lesquels ses logiciels sont conçus lui permet d’extraire des scénarios d’amélioration globale à partir des données d’opération. « Par exemple, un transporteur de Singapour qui utilisait déjà notre technologie nous a demandé d’analyser sa performance afin d’équilibrer les horaires de ses chauffeurs, et ainsi réduire l’absentéisme. Cette plus-value nous permet de réactualiser notre offre de services

MARCHE À SUIVRE EN CAS DE mon-entreprise-

est-hyperspécialisée… mais-pas-en-recrutement

auprès d’un même client. Nous pouvons ainsi tenir compte de la réalité de chaque opérateur, que sa flotte compte 1 800 véhicules, comme la STM, ou 5 000, comme celle de Hong Kong », constate Paul Hamelin. Connaître le terrain Ainsi, au fameux « connais-toi toi-même » doit s’ajouter une connaissance approfondie des tendances de son secteur. « Nous organisons des rencontres d’utilisateurs pour nous tenir au fait des besoins en matière de simulation temps réel », explique Lise Laforce. « Parmi les clients d’OPAL-RT, on retrouve les plus grands centres de R-D, qui travaillent avec les Google de ce monde », poursuit Pierre-François Allaire. « Leurs commandes viennent avec une partie de leur vision, un aperçu du développement technologique des cinq, voire dix prochaines années ! Cela nous motive à investir le tiers de nos ressources dans notre propre R-D. » De son côté, Paul Hamelin regrette que GIRO n’ait pas toujours été suffisamment sensible à l’importance d’assurer une présence locale dans certains pays comme Dubaï ou l’Inde. OPAL-RT a fait le même constat. En concentrant d’abord son expertise à Montréal, le décalage horaire est vite devenu un obstacle lorsqu’un défaut survenait, par exemple, chez Toyota. La PME a résolu le problème en formant des techniciens locaux. « Ils permettent, d’une part, de répondre aux besoins urgents, et d’autre part, de satisfaire davantage des clients pour qui l’impression d’avoir affaire à une entreprise locale est importante, comme les Chinois », dit Lise Laforce. Pour sa part, KSH ne compte pas sur un réseau de représentants locaux ; elle s’appuie plutôt sur

Étape 1 Étape 2 Étape 3

« Les pays plus petits sont souvent négligés, alors que leurs règles plus souples accélèrent le développement des affaires. » – Guillaume Cariou, conseiller en accompagnement d’entreprises chez Mercadex

Jobboom . com


24 octobre 2015

une centaine d’ingénieurs montréalais d’origines et d’expériences variées. « À nous tous, nous parlons une trentaine de langues », raconte Martin Pereira. « Ça prend des gens curieux et suffisamment motivés pour partir vivre à l’étranger, parfois pendant plusieurs années. » Prochain arrêt... « Asie centrale ! » OPAL-RT constate que des fonds internationaux se mettent en place pour réformer les systèmes électriques de l’Ouzbékistan, du Kirghizstan et autres pays voisins dont les noms ont la même consonance. « À l’instar de l’Amérique du Sud ces dernières années, cette partie du monde est intéressante pour la vente de nos outils de simulation sur un horizon de trois ans », estime Pierre-François Allaire. Le directeur des ventes remarque aussi l’émergence des énergies renouvelables au Qatar et aux Émirats arabes unis, qui comptent diversifier leur économie hors du pétrole. De son côté, GIRO a une approche plutôt sectorielle : « Le transport public connaîtra, ces dix prochaines années, un boom tel que les infrastructures ne suivront pas », prédit Paul Hamelin. Les besoins accrus de trains de banlieue ou encore l’arrivée des véhicules électriques, avec leurs pannes et leur temps de recharge, poseront toutes sortes de défis logistiques aux opérateurs. « Nous serons amenés à pousser plus loin la capacité d’analyse de nos outils pour ces nouveaux modèles, mais aussi à optimiser les infrastructures existantes qui prennent plus de temps à changer, comme les métros. » Martin Pereira mise quant à lui sur un contrat de 500 000 $ en Indonésie, une région straté-

82 %

Le fournisseur de solutions logicielles pour les transports en commun GIRO réalise 82 % de ses revenus de 56 M$ à l’extérieur du Canada.

gique pour KSH. « Nous avons fait l’erreur, il y a quelques années, de fermer notre bureau de Singapour. Nous comptons sur l’occasion indonésienne pour rouvrir un marché stratégique en Asie », précise-t-il. Chez A. Lacroix Granit, l’avenir semble aussi radieux que les dernières années. Son usine entame une production de masse jamais vue, destinée à la construction du 220 Central Park, un projet hautement médiatisé de deux tours

stratégies

de copropriétés qui donne à l’entreprise de Saint-Sébastien une visibilité sans pareille. Sans oublier le mégacomplexe immobilier qui surplombera Hudson Yards, à New York, et qui générera de nombreux appels d’offres dans les quatre prochaines années. « On planche actuellement sur 100 contrats en même temps, dit Simon Lacroix. C’est carrément fou : les projets d’envergure tombent du ciel, comme à nos débuts à l’international. »

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25


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stratégies

24 octobre 2015

Comment lire le tableau des 300 plus importantes PME du Québec ? Rang

Le classement annuel des 300 plus importantes PME du Québec regroupe des entreprises à capitaux québécois qui comptent au maximum 300 employés. Elles sont classées selon l’importance de leurs effectifs, calculés à partir du nombre d’employés à temps plein. Ces PME ont répondu à un questionnaire du journal Les Affaires entre avril et juin 2015. Certaines entreprises ont refusé de participer. Bien que toutes les mesures nécessaires aient été prises afin d’assurer l’exactitude des renseignements, le journal Les Affaires ne saurait être tenu pour responsable de toute inexactitude, de tout renseignement incomplet ou de toute donnée erronée.

Nombre d’employés Entreprise

Seules les sociétés non cotées en Bourse dont la majorité des actions est québécoise sont inscrites. Toutes leurs filiales sont regroupées le cas échéant.

Entreprise, ville

Total 2015

Total 2014

Québec 2015

Revenus totaux (en M$)

Revenus totaux (en millions de dollars) Produit brut consolidé des ventes de biens et services, tel qu’indiqué dans les états financiers.

Types de produits et services

Marchés géographiques

Zones géographiques où sont vendus les biens et services, telles qu’indiquées par l’entreprise.

Marchés géographiques

Année de fondation

Le classement annuel est établi en fonction du nombre total d’employés à temps plein (min. 20 heures par semaine) à la fin de juin 2015. Il comprend les employés des filiales, des franchisés et des affiliés.

Nombre d’employés

Rang 2014

Rang 2015

Rang de l’entreprise en fonction du nombre total d’employés. Deux entreprises qui ont le même nombre d’employés auront le même rang dans le classement. Le rang attribué aux entreprises suivantes tient compte de la répétition des rangs.

Pour inscrire votre société dans notre banque de données, communiquez avec le service de la recherche : classementlesaffaires@tc.tc

27

Direction

Actionnaires principaux

Jean-Denis Toupin

Michel et Jean-Denis Toupin, Éric Bouchard, Michel Bégin, Carol Girard

1983

1

1

Constructions Proco, Saint-Nazaire

300

300

275

90,0

Construction, fabrication de structures métalliques

Québec (70 %), autres provinces (30 %)

1

-

TechnoConseil TC, Québec

300

345

300

29,0

Conception et réalisation de projets technologiques

Montréal, Québec

Roger Dostie

Claudine Harvey, Michel Guimont, Roger Dostie, Serge Savoie

2003

1

-

Averna, Montréal

300

250

250

-

Solutions d’ingénierie de tests

Amérique du Nord, Asie, Europe

André Gareau

Fonds Tandem Expansion (maj.), employés, CPDQ, Fondaction CSN

1999

1

1

Ben Deshaies, Amos

300

300

300

-

Distribution de denrées et marchandises

Québec, Ontario, Nunavut

Francis Deshaies

Francis, Philippe et Réjean Deshaies

1939

Alain Ouzilleau

Fiducie familiale Alain Ouzilleau (100 %)

1987

1

34

1

161

Cabico (Groupe), Coaticook

300

250

296

-

Armoires de cuisine et cabinets de salle de bain

États-Unis (65 %), Canada (35 %)

Cyr & Lyras (Groupe), St-Eustache

300

-

300

-

Assurances générales

Québec

Pierre Simoneau

Pierre Simoneau (80 %), Intact Assurances (20 %)

1927

Eric Arminjon

Réal Lafrance (100 %)

1982

1

17

Dans un Jardin, Boucherville

300

280

300

-

Détaillant de produits cosmétiques

Québec (90 %), autres provinces (10 %)

1

50

Lebel (Groupe), Rivière-du-Loup

300

225

300

-

Fabrication de bois d’œuvre et de bois traité (chimique et thermique)

Canada (95 %), États-Unis (5 %)

Frédéric Lebel

Louis-Frédéric Lebel (maj.), Fiducie Myriam-Andrée, Fonds valorisation Bois

2004

1

1

Maisons Laprise, Montmagny

300

300

300

-

Fabrication de maisons préusinées

Québec

Daniel Laprise

Daniel Laprise (100 %)

1989

États-Unis (90 %), Québec (10 %)

Armand Afilalo

Armand Afilalo (93 %), direction (7 %)

1959

1

-

MEP & Artmetco (Groupe), Laval

300

355

295

-

Ingénierie, fabrication de produits métalliques de précision

1

-

Preverco, Saint-Augustin-de-Desmaures

300

305

274

-

Fabrication de planchers de bois franc

Québec

Fernand Dufresne

Famille Dufresne (75 %), Marie-Claude Perreault (21 %), cadres (4 %)

1989

1

-

Utopia Image, Laval

300

220

300

-

Agence intégrée de gestion de l’expérience client

Canada (100 %)

Anthony Lacopo

Anthony Lacopo (100 %)

2006

1

27

Varitron (Groupe), Saint-Hubert

300

200

235

-

Services d’assemblage de plaquettes électroniques

Québec (65 %), États-Unis (34 %), Europe (1 %)

Michel Farley

Martial Vincent, Michel Farley, Serge Laflamme, Investissement Québec

1991

14

25

GIRO, Montréal

297

265

297

56,5

Solutions logicielles pour les transports en commun

Europe et Moyen-Orient (52 %), États-Unis (22 %), Canada (18 %), Asie-Pacifique (7 %)

Paul Hamelin

Huguette Benoît, Jean Aubin, Jean-Marc Rousseau, Jean-Yves Blais, Marc Dupont, Paul Hamelin, Pierre Trudeau

1979

15

13

RNC MEDIA, Montréal

294

289

294

-

Exploitation de stations de radio et de télévision

Québec

Raynald Brière

Jean-Yves Gourd (81,06 %), Pierre R. Brosseau (18,91 %)

1948

16

12

Bouthillette Parizeau, Montréal

290

290

260

34,0

Génie-conseil spécialisé en bâtiments

Québec (80 %), Ontario (20 %)

Claude Décary

Treize actionnaires principaux

1956 1994

Centres de santé-beauté dans les hôtels

Québec (100 %)

Dany Gauthier

Dany Gauthier (70 %), Louise Brossoit (15 %), Isabelle Charron (3 %)

-

Distribution de produits d’emballage, fabrication de sacs de papier

Québec (100 %)

Brigitte Jalbert

Alain Hotte, Famille Jalbert, Gestion Richard Blais, Gestion Serge Mérineau

1971

-

Fabrication de portes et fenêtres haut de gamme

Québec

Alain Guay

Alain Guay et famille

1957 1994

17

24

Amerispa, Varennes

286

240

286

10,6

17

18

Emballages Carrousel, Boucherville

286

275

286

19

14

Caron et Guay, Beaupré

280

285

280

19

-

Déménagement La Capitale, Montréal

280

-

280

-

Services de déménagement

International

Michel Girard

Michel Girard (75 %), Alain Laplante (15 %), Gilbert Haeck (10 %)

19

-

KSH Solutions, Montréal

280

230

180

-

Services-conseiller ingénierie pour les produits forestiers, l’énergie et l’environnement

Amérique latine (30 %), autres provinces (30 %), États-Unis (20 %), Québec (10 %)

Martin Pereira

Joseph Masella, Marc Rowan, Martin J. Pereira

1923

22

18

Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière, Mirabel

275

275

275

-

Services ambulanciers

Québec

Lise Goyer

Lise Goyer (51 %), Fiducie de l’Autre Rive (49 %)

1967

23

11

R3D Conseil, Montréal

270

292

233

82,6

Gestion de projets en technologies de l’information

Canada, États-Unis, France, Mexique, Brésil

Marc-André Roy

Marc-André Roy (53 %)

1996

23

-

CMP Solutions Mécaniques Avancées, Châteauguay

270

315

165

-

Fabrication de métal en feuille

Canada, États-Unis

Steve Zimmermann

Famille Zimmerman (100 %)

1969

Québec

Pierre Ferron

Pierre Ferron (60 %), Robert Ferron (40 %)

1977

25

27

Buanderie Blanchelle, Repentigny

260

260

260

-

Location de lingerie et literie pour le secteur hospitalier

25

27

Ferron (Groupe), Montréal

260

260

260

-

Transformation de poisson, fruits de mer et viande

Québec (60 %), Ontario (25 %), États-Unis (15 %)

Gilles Ferron

Gilles Ferron et famille (100 %)

1987

25

-

Locweld, Candiac

260

262

260

-

Fabrication de charpentes métalliques pour le transport de l’énergie

Amérique du Nord

Michael Cyr

Maurice Brunet, Michael Cyr, Terry Gilliland

1947


stratégies

Entreprise, ville

40

Quadra Chimie, Vaudreuil-Dorion

Total 2015

Total 2014

Québec 2015

255

242

105

Types de produits et services

Marchés géographiques

Direction

Actionnaires principaux

Année de fondation

28

24 octobre 2015

Nombre d’employés

Rang 2014

Rang 2015

28

-

Grossiste-distributeur de produits chimiques

Canada (95 %), États-Unis (5 %)

Tony Infilise

Tony Infilise via Gestion Infilise (100 %)

1976

Fabrication de salades, sauces, tartinades, trempettes

États-Unis, Canada

Michel Mourani

Fayçal Farhat, Michel Mourani, Raymond Salloum

1990

Alimentation du bétail, élevage, production végétale

Québec (100 %)

Patrice Gagnon

1 683 membres (100 %)

1944

Daniel Lavergne

Fonds de solidarité FTQ (maj.), Bernard Thomassin, Stephan Dolbec

1989

Revenus totaux (en M$)

29

49

Aliments Fontaine Santé, Montréal

253

226

233

-

30

42

Comax (La Coop), Saint-Hyacinthe

252

239

252

252,0

33

Saladexpress, Saint-Rémi

250

253

31

75

J.P. Lessard Canada, Montréal

250

31

45

Aliments Lesters, Laval

250

31

-

Corbec, Montréal

31

34

Immeubles Roussin (Les), Québec

31

54

Informatique ProContact, Québec

37

38

Objectif Lune, Montréal

31

250

36,0

Transformation de légumes frais prêts-à-l’emploi

Québec

200

250

26,8

Fabrication d’équipements dans le traitement de l’air

Québec (100 %)

Jean-Paul Lessard

André, Mario, Richard et Robert Lessard (25 % chacun)

1946

235

240

-

Transformation de la viande, viande fumée, charcuterie

Québec (75 %), Ontario (20 %)

Henry Mizrahi

Bonnie Lester (maj.), Henry Mizrahi

1964

250

250

250

-

Galvanisation à chaud de l’acier

Canada (90 %), États-Unis (10 %)

John Hall

Godfroy St-Pierre, John Hall, Nick Papas

1965

250

250

250

-

Propriétaire et gestionnaire d’immobilier commercial

Ville de Québec (100 %)

Nathalie Roussin

François, Michèle et Nathalie Roussin (33,33 % chacun) 1961

250

220

250

-

Solutions informatiques aux entreprises

Québec (100 %)

Guy-Paul Veillette

Fiducie Guy-Paul Veillette, Fiducie Michel Poulin

1991

246

246

75

-

Logiciels pour impression et gestion de documents

International

Didier Gombert

Didier Gombert, Martin Dallaire, Peter van Schaick

1993 1977

38

75

Entreprises de réfrigération LS, Laval

245

200

245

44,0

Ventilation, chauffage, climatisation, réfrigération

Québec (100 %)

Sylvain Sergerie

Sylvain Sergerie (50 %), Maurice Péladeau (25 %), Dany Lepage (15 %), Daniel Valiquette (10 %)

38

14

Éco-Pak, Valcourt

245

285

120

-

Assemblage, emballage, inspection et réparation

Québec (88 %), Mexique (9 %), Finlande (3 %)

Yves Poisson

Yves Poisson (37,50 %), Claudy Julien et Marc Picard (25 % chacun)

1992

38

-

Gesco-Star (Groupe), Québec

245

245

242

-

Solutions forestières globales

États-Unis (maj.), Canada, Europe, Moyen-Orient

Maurice Grondin

Maurice Grondin (100 %)

1986

41

-

Mathers (Groupe), Saint-Eustache

243

350

243

-

Asphalte, pierre concassée, marché aux puces, ciné-parc

Québec

Brigitte Mathers

Famille Mathers (100 %)

1960

42

41

Vergers Leahy (Les), Franklin

240

240

240

86,9

Production de purées de pommes et fruits mélangés

États-Unis (49 %), Ontario (24 %), Québec (22 %), autres provinces (4 %)

Michael Leahy

Michael Leahy (100 %)

1980

42

46

Armoires Cuisines Action, Sainte-Sabine

240

230

240

31,9

Fabrication d’armoires de cuisine, comptoirs de salle de bain

Québec (95 %), Calgary (5 %)

Christian Van Gennip

Fiducie familiale Naud Van Gennip, Christian Van Gennip, cinq actionnaires

1990

42

56

Planchers Mercier, Montmagny

240

218

233

-

Fabrication de planchers de bois franc

Canada (82 %), États-Unis (15 %), Europe (3 %)

Marielle Mercier

Richard et Marielle Mercier (50 % chacun)

1980

45

42

Fordia (Groupe), Dollard-Des-Ormeaux

239

239

160

-

Fabrication d’une gamme d’outils diamantés et d’accessoires

Canada (40 %), Amérique du Sud (17 %), Europe (11 %), Afrique (9 %), Australie (7 %), Mexique (7 %), États-Unis (6 %)

Luc Paquet

Alain et Luc Paquet (50 % chacun)

1977

45

42

Versacom, Montréal

239

239

239

-

Services linguistiques

Québec

Benoit Le Blanc

Claudette Monty, Nathalie Nicol, Odile Poliquin, Benoit Le Blanc

1996

47

1

Texel, Saint-Elzéar-de-Beauce

238

300

236

-

Fabrication de produits dans le secteur des textiles techniques

Amérique du Nord (85 %), Europe (10 %), Asie (5 %)

Guy Drouin

Paul, René et Guy Drouin (56 %), Fonds de solidarité FTQ (29 %)

1977

48

-

Aliments Da Vinci (Les), Montréal

237

237

237

-

Production de pizzas, pains, viennoiseries, charcuterie, sauces

Québec (43 %), Ontario (35 %), autres provinces (22 %)

M. Mazzaferro et J. Giove

Michael Mazzaferro (75 %), Francesco Mazzaferro (25 %)

1970

49

34

Citadelle, Plessisville

233

250

31

-

Produits de l’érable

40 pays

Martin Plante

1 874 membres (100 %)

1925

Agence de publicité intégrée

Québec (70 %), autres provinces (30 %)

Sylvain Labarre

Julie Dubé, Marc Fortin, Mathieu Roy (maj.), six actionnaires

1991

Bâtiments préfabriqués en métal

Canada (65 %), États-Unis (35 %)

Germain Blais

Germain Blais (80 %), D. Poulin, É. Dumont, F. Lemieux, M. Savoie (5 % chacun)

1981

Services de climatisation, chauffage, ventilation, réfrigération

Québec (100 %)

Alain Dubois

Famille Le Prohon, Alain Dubois, Sébastien Dupont, Yvan Laberge

1930

Génie civil, mécanique, électricité de structure

Québec (100 %)

Serge Beaudoin

Norman Hurens, Serge Beaudoin

1994

Québec (100 %)

Michel Duval

Michel Duval (maj.), Equisure Financial Network [Toronto, Ontario]

1958

Claude Lesage

Claude Lesage (100 %)

1945

Daniel Drapeau

Daniel Drapeau, Donald Brisson, Harold Bélanger, Simon Gauthier

1976

50

61

lg2, Montréal

232

215

225

-

51

27

Constructions Beauce-Atlas, Sainte-Marie-de-Beauce

230

260

229

103,0

51

34

Leprohon, Sherbrooke

230

250

230

44,0

51

75

Beaudoin Hurens, Montréal

230

200

230

-

51

1

51

65

51

Essor Assurances, Montréal

230

300

230

-

Assurance, services financiers, cautionnement

Giant, Montréal

230

210

230

-

Fabr. de chauffe-eau électriques, au gaz et à l’huile

Québec

Fabrication d’armoires de cuisine

Québec, Maritimes, Ontario, États-Unis

65

Miralis, Saint-Anaclet-de-Lessard

230

210

230

-

51

56

Transport Gilmyr, Montmagny

230

218

230

-

58

50

Fournitures de bureau Denis, Laval

228

225

203

78,2

59

14

Industries Fournier (Les), Thetford Mines

226

285

223

60

75

Bell-Horizon (Groupe), Trois-Rivières

225

200

60

50

Coopérative des consommateurs de Ste-Foy, Québec

225

225

62

207

Avril Supermarché Santé, Granby

221

63

-

63

75

Transport de marchandises en Amérique du Nord

Canada, États-Unis

Gilbert Thibault

Gilbert Thibault et Myrtha D’Amours (50 % chacun)

1993

Détaillant de fournitures et d’ameublements de bureau

Est-du-Canada

Normand Latulippe

Famille Latulippe (100 %)

1972

-

Conception de produits métalliques et d’équipements industriels

Canada (65 %), États-Unis (25 %), Europe et Asie (10 %)

Harold Roy

Capital régional Desjardins (maj.), Famille Fournier et dirigeants

1960

225

-

Transport nolisé et scolaire

Québec

Nathalie Laforme

Fiducie Laurent et Michaël Bellemare (100 %)

1973

225

-

Produits alimentaires et non alimentaires

Sainte-Foy (90 %), Québec (10 %)

Raymond Lapointe

16 200 membres (100 %)

1975

133

221

-

Détaillant de produits naturels

Québec (100 %)

Sylvie Senay

Fiducie Tanguay-Senay

2007

Magenta Studio Photo, Montréal

220

-

160

-

Chaîne de studios de portraits et produits dérivés

Québec, Ontario, Alberta

Magda Slezak

Magda Slezak (100 %)

2002

Termaco, Saint-Jean-sur-Richelieu

220

200

190

-

Transformation de métal en feuille

États-Unis (70 %), Québec (30 %) Roger Breton

Roger Breton (100 %)

1968

Entrepreneur spécialisé dans les installations pétrolières

Québec (95 %), autres provinces (5 %)

Serge Tardif

Serge Tardif et famille (100 %)

1979

Aide à domicile, gestion de cuisines de résidences pour aînés

Québec

Lynda Bélanger

Membres travailleurs, utilisateurs et soutien (100 %)

2009

Fabrication de boîtes de camions pour le transport

Québec (85 % )

Louis Leclair

Louis Leclair (100 %)

1978

Famille Sylvestre (60 %), Gestion J. Lafontaine (20 %), Pavages Maska (20 %)

1938

65

68

SM Tardif (Groupe), Québec

218

209

218

70,0

66

61

Coopérative de Solidarité de Services à Domicile du Royaume du Saguenay, Jonquière

216

215

216

6,5

66

69

Fourgons Transit (Les), Laval

216

205

215

-

68

75

Carrières de St-Dominique (Les), Saint-Dominique

215

200

215

G.A. Boulet, Saint-Tite

215

201

215

-

Forget (Groupe), Pierrefonds

212

163

212

45,0

Plastique Micron, Sainte-Claire

210

205

185

26,5

Beauté Star Bédard, Laval

210

224

210

55,2

Pierre concassée, béton préparé et chaux agricole

Québec (100 %)

Claude Dupuis

Fabrication de bottes (travail, équitation, marche, western)

Québec

Pierre Boulet

Louis et Pierre Boulet

1933

Gestion de cliniques de santé auditive

Québec

Steve Forget

Steve Forget, Magella Sauvé

1985

Fabrication de contenants en plastique

Canada (65 %), États-Unis (35 %) Bernard Poitras

Bernard Poitras (53 %), Paul Desmarais (25 %), GDG Placements privés (22 %)

1970

-

Distributeur de produits capillaires et d’esthétique

Québec

Gaétan Bourdon

France Bédard Bourdon et Gaétan Bourdon (50 % chacun)

1959

68

74

70

141

71

69

71

-

71

60

Équipement Boni, Saint-Bruno

210

217

209

-

Fabrication de systèmes d’entreposage et de mobilier de magasin

Canada (99 %)

Jacinthe Majeau

Jacinthe Majeau (100 %)

1974

71

98

Fenêtres Magistral, Blainville

210

185

210

-

Fabrication de portes et fenêtres en PVC

Québec

Jean Gilbert

Claude, Martin et Stéphan Charron

1997

États-Unis (55 %), autres Michel Doucet provinces (17 %), Québec (15 %)

Michel Doucet (maj.), Claire Brunelle, Jérôme Doucet

1924

Québec (100 %)

Vétérinaires, techniciens et employés

1993

71

50

Montel, Montmagny

210

225

205

-

Fabrication de systèmes de rangement à haute densité, étagères

76

98

Centre vétérinaire DMV, Montréal

206

185

206

14,0

Cliniques vétérinaires d’urgence et spécialisées

Caroline de Jaham


stratégies

76

-

78

65

78

156

Types de produits et services

Marchés géographiques

Direction

Actionnaires principaux

10,9

Aménagement forestier

Québec

Éric Litalien

1 000 membres

1974

205

33,0

Fabrication de portes et fenêtres en PVC

Canada (98 %), États-Unis (2 %) Serge Chalifour

Famille Chalifour (100 %)

1972

155

205

-

Construction de cheminées

Canada (49 %), États-Unis Douglas Singer (48 %), Japon (2 %), Brésil (1 %)

André Bibaud, Douglas Singer, Lesley Fournier, Raymond B. Bonar

1991

204

187

204

-

Transport nolisé et scolaire

Canada, Europe, Québec

Stéphane Lefebvre

Fiducie familiale Stéphane Lefebvre

1974

204

160

204

-

Commerce de détail de meubles, électroménagers, matelas

Québec

Frédéric Gagnon

Famille Gagnon

1904

Total 2015

Total 2014

Québec 2015

Revenus totaux (en M$)

Société d’Exploitation des Ressources de la Vallée (SERV), Lac-au-Saumon

206

208

206

Solaris Québec, L’Ange-Gardien

205

210

I.C.C. Compagnie de cheminées industrielles, Saint-Jérôme

205

Autocar Jeannois (Groupe), Alma Gagnon Frères, Chicoutimi

Entreprise, ville

29

Année de fondation

Nombre d’employés

Rang 2014

Rang 2015

24 octobre 2015

80

96

80

145

80

61

PMT ROY, Québec

204

215

204

-

Assurances et services financiers

Québec-ChaudièresAppalaches (75 %), Bas-Saint-Laurent (25 %)

André Roy

André et Martin Roy, Jean Martin

1927

83

90

P.H. Tech, Lévis

202

195

202

-

Fabrication de profilés et composantes pour fenêtres en PVC

Canada (80 %), États-Unis (15 %), Asie, Europe

Serge Falardeau

Famille Dallaire

1962

84

75

A. Setlakwe, Thetford Mines

201

200

195

-

Distribution et vente de vêtements

Québec (60 %), autres provinces (40 %)

Robert Setlakwe

Paul, Raymond, Richard et Robert Setlakwe

1904

85

75

ESI Technologies de l’information, Montréal

200

200

175

85,0

Solution de stockage, sécurité, conformité, télécoms

Canada (100 %)

Greg Rokos

Greg Rokos (60 %), Pierre Courchesne (30 %)

1994

85

75

Bonbons Mondoux, Laval

200

200

192

36,0

Grossiste et fabricant de bonbons et de chocolats

Québec (88 %)

Jean Mondoux

Jean Mondoux (maj.), Yvan Mondoux

1967

Services-conseils et impartition en technologies de l’information

Québec (90 %), États-Unis (5 %), Marc-André Poulin Ontario (5 %)

Marc-André Poulin, Xavier Giraud

2003

85

162

Victrix, Montréal

200

85

117

Aliments naturels Tau, Montréal

85

75

Domaine Château-Bromont, Bromont

85

75

85

69

85

-

85

117

150

195

31,5

200

175

200

-

Épiceries d’aliments naturels et biologiques

Québec (100 %)

Robbie Brown

Famille Brown et autres actionnaires

1978

200

200

200

-

Complexe hôtelier

Québec

Benoit Sirard

Sept actionnaires principaux

1987

FBL, Drummondville

200

200

200

-

Certification, fiscalité, évaluation d’entreprise

Québec

Marcel Bergeron

Onze actionnaires principaux

1981

France Délices, Montréal

200

205

200

-

Fabrication de pâtisseries, gâteaux, viennoiseries, sorbets

Québec

Laurent Durot

Jacques et Colette Durot (26 % chacun), Ghislaine et Laurent Durot (24 % chacun)

1977

Industries Bonneville (Les), Beloeil

200

200

200

-

Fabrication de maisons pré-usinées

Québec

Dany Bonneville

Dany et Éric Bonneville

1977

Laiterie Chalifoux/Fromages Riviera, Sorel-Tracy

200

175

200

-

Fabrication et distribution de produits laitiers et fromages

Canada

Alain Chalifoux

Famille Chalifoux

1919

Frédéric Boulanger

Denis et Luc Gagnon, Francis Beaudet, Frédéric Boulanger

1997

200

100

-

Conception de logiciels

Amérique du Nord, Arménie, Roumanie

200

160

200

-

Moulage de plastique par injection

Québec

Dany Belleville

Gino et Dany Belleville (50 % chacun)

1986

200

250

200

-

Bâtiments préfabriqués à charpente en bois

Québec

Gilbert Trudeau

Gilbert Trudeau (100 %)

2000

200

175

187

-

Services hébergés de l’industrie infonuagique

Québec

Matthew Cassar

Danielle, Matthew et Peter Cassar

1998

Amérique du Nord, Asie, Europe

Peter Hart

Fondaction (39,50 %), Peter Hart (24 %), Stephen Hart (24 %)

1912

85

46

Macadamian Technologies, Gatineau

200

85

145

Plastiques GPR, Saint-Félix-de-Valois

85

-

RCM Modulaire (Groupe), Saint-Benoît-Labre

85

117

SherWeb, Sherbrooke

85

75

Solutions de reconnaissance Rideau, Montréal

200

200

186

-

Systèmes et conseils en gestion de la reconnaissance du rendement

99

98

Garaga, Saint-Georges

195

185

155

-

Fabrication de portes de garage

Canada (74 %), États-Unis (26 %)

Michel Gendreau

Michel Gendreau et famille (maj.), Maxime Gendreau et famille

1983

99

98

Sixpro, Notre-Dame-du-Bon-Conseil

195

185

195

-

Services de revêtement de peinture sur pièces métalliques

Québec (100 %)

Richard Bourbeau

Richard Bourneau (70 %), dirigeants (30 %)

1992

101

93

Bluberi, Drummondville

193

190

193

-

Développement de jeux vidéo

Québec

Gérald Duhamel

Fiducie Gérald Duhamel

1993

102

94

Langlois Kronström Desjardins, Québec

191

188

191

-

Services juridiques

Québec

Jean-François Gagnon

Cinquante-huit associés

1916

Conception et production forestière et minière

Québec (95 %), Afrique (3 %), Europe (2 %)

Stephen Authier

Stephen (35 %), Philippe (25 %) Authier, Carl Dufour (25 %), Marc Turcotte (15 %)

2006

Luc Jutras

Famille Morrissette, Sylvain Racine, Shirley Mc Caffrey, Luc Jutras

1982

103

162

103

117

105

98

ASDR Industries, Malartic

190

150

180

22,7

Fransyl, Terrebonne

190

175

150

-

Fabrication de systèmes pour toitures

Ontario (49 %), Québec (48 %), Ouest-du-Canada

Vezeau & Frères (Groupe), Malartic

189

185

189

-

Transport et soins ambulanciers, résidences

Québec

André Vezeau

André et Paul Vezeau (50 % chacun)

1982

Jean Charbonneau (20 %), CG3 (17 %), Daniel Charbonneau (15 %)

1917

106

32

Charbonneau (Groupe), Montréal

188

259

188

46,7

Entrepreneur en plomberie, chauffage central, gaz

Grand Montréal (100 %)

Daniel Charbonneau

107

98

Attraction Média, Montréal

185

185

185

95,0

Production de longs métrages, émissions télévisées

Canada (95 %)

Richard Speer

Richard Speer, Investissement Québec, Fonds de solidarité FTQ

1997

107

-

Kolostat, Laval

185

220

185

55,6

Mécanique du bâtiment

Canada

Daniel Robert

John P. Billick et Stanley H. Segal (maj.), Éric Hintermueller, Jacques Destrempes

1927

Location de camions, tracteurs et remorques

Québec (90 %), Ontario (5 %), autres provinces (5 %)

Guy Brossard

Guy Brossard (80 %), Jérôme Léonard (10 %), Stéphane Godbout (5 %), Yves Carmel (5 %)

1973

Services d’impression, de reliure, publipostage

Québec (85 %), Ontario (15 %)

Marc Nadeau

APE Association personnifiée

1981

Serge Bohec

Serge Bohec (100 %)

1966

107

106

107

-

107

98

107

194

113

92

Brossard Location, Dorval

185

180

184

55,0

Impressions Alliance 9000, Amqui

185

175

185

-

La Petite Bretonne, Blainville

185

185

184

-

Fabrication de viennoiseries

Québec (56 %), États-Unis (24,2 %), Ontario (17,5 %), Mexique, Ouest-du-Canada

Multi X, Coaticook

185

140

185

-

Fabrication de bandes d’étanchéité pour automobiles

Québec

Louis Marier

Louis Marier

1980

Laporte Experts Conseils, Montréal

183

193

130

-

Conception d’usines pharmaceutiques et alimentaires

Canada (80 %), États-Unis (10 %), Europe (10 %)

Daniel Laporte

D. Laporte, D. Lalancette, F. Landry, H. Martineau, M. Gigon (20 % chacun)

1999

114

131

Joli-Coeur Lacasse, Québec

182

170

182

-

115

116

Coop Purdel (La), Rimouski

180

177

180

102,3

115

106

Tink Profitabilité numérique, Montréal

180

180

180

22,2

115

183

Canderel, Montréal

180

148

120

-

115

-

115

106

115

75

115

106

115

-

Services juridiques

Québec

Éric Beauchesne

30 associés (100 %)

1983

Moulées, machineries agricoles, fertilisants, pétrole

Québec (100 %)

Gilles Blaquière

573 producteurs agricoles (100 %)

1928

Communications marketing et solutions numériques

Québec (80,3 %), États-Unis (19,7 %)

Jocelyn Couture

Jocelyn Couture et Marcel Tremblay (37,19 % chacun), Michel Couture (13,13 %)

1995

Propriétaire et gestionnaire immobilier

Canada

Jonathan Wener

Jonathan Wener (100 %)

1975

Louis Têtu

Fonds Propulsion III, Fonds de solidarité FTQ, Tandem, Capital BDC

2004

Eric Lalanne

Quarante-six associés

1928

Jean Deschamps

Christian, Francis, Jean et Jules Deschamps (25 % chacun)

1926 1988 1968

Coveo, Québec

180

145

115

-

Solutions de plateforme de recherche d’entreprise

États-Unis (70 %), EMEA (18 %), Canada (10 %), Australie (2 %)

De Grandpré Chait, Montréal

180

180

180

-

Services juridiques

Québec (100 %)

-

Impression commerciale, formulaires, doc. monétaires

Québec (90 %), États-Unis (5 %)

Deschamps Impression, Québec

180

200

180

Dimensions portes et fenêtres, Boisbriand

180

180

180

-

Fabrication de portes et fenêtres

Est-du-Canada (100 %)

François Audette

François Audette (maj.), Mathieu et Rémy Audette, Micheline Pesant

Navada, Longueuil

180

150

180

-

Services de climatisation, ventilation, chauffage, réfrigération

Québec (100 %)

Luc Bergeron

Francis Renaud, Luc Bergeron, Mathieu Georges, Robert Laberge

115

131

Omnitrans, Montréal

180

170

138

-

Agents en douanes, transitaires internationaux

Amérique du Nord (100 %)

Stephen Segal

Martin Goldenberg (maj.), Stephen Segal

1976

124

141

Autobus Laval, Québec

177

163

177

-

Transport d’écoliers, transport nolisé

Québec (100 %)

Louise Giroux

Famille Giroux (100 %)

1961

125

117

Acier Picard (Groupe), Saint-Romuald

175

175

175

100,0

Distributeur d’acier

Québec

Gaétan Picard

Gaétan Picard (maj.), sept autres actionnaires

2000


stratégies

Entreprise, ville

Total 2015

Total 2014

Québec 2015

Revenus totaux (en M$)

Types de produits et services

Marchés géographiques

Direction

Actionnaires principaux

Année de fondation

24 octobre 2015

Nombre d’employés

Rang 2014

Rang 2015

30

Fabrication de toitures industrielles, institutionnelles et commerciales

Québec (90 %), Ontario (10 %)

Jocelyn Hogue

Jocelyn et Lynda Hogue (50 %)

1973

125

162

Toitures Hogue, Blainville

175

150

175

32,0

125

106

Dunton Rainville, Montréal

175

180

175

-

Services juridiques

Montréal, Laval, Longueuil, Joliette

Jean-Jacques Rainville

Quarante-deux associés

1954

125

73

Éclairage Contraste M.L., Lévis

175

202

170

-

Production de luminaires encastrables à halogène

Amérique du Nord

Benoît Dupuy

Benoît Dupuy, Michel Lecluze, Stéphane Desmanches

1989

125

131

Gelpac, Marieville

175

170

165

-

Fabrication de sacs à parois multiples, en papier, polyéthylène

Québec (65 %), États-Unis (35 %)

Paul Gélinas

Paul Gélinas (100 %)

1957

125

117

Laboratoires de test Enzyme (Les), Saint-Jérôme

175

175

170

-

Laboratoires de tests de jeux vidéo

Québec

Yan Cyr

Yan Cyr, Emmanuel Viau, Fonds d’investissement de la culture et des communications

2002

125

75

Maritime Verreault (Groupe), Les Méchins

175

200

175

-

Réparation, construction et transformation de navires

Canada, États-Unis, Europe, Antilles

Denise Verreault

Investissements Denise Verreault (90 %)

1956

125

75

Mégaburo, Thetford Mines

175

200

175

-

Distribution papeterie, équip. de bureautique, ameublement

Québec

Jean-Yves Grenier

Famille Grenier (maj.)

1970

125

117

Produits Standard, Montréal

175

175

85

-

Fabrication et distribution de produits d’éclairage

Canada, États-Unis

David Nathaniel

David et Victoria Nathaniel, Katy Shebath

1985

Marco Baril

Vingt-trois associés

1945 2009

125

117

135

-

136

39

136

162

136

-

136

106

175

175

-

Experts-comptables

Québec, Drummondville, Plessiville, Thetford Mines, Victoriaville

173

163

173

-

Centre d’appels, télémarketing, recouvrement

Québec

Stéphane Elie

Stéphane Elie (100 %)

172

244

172

-

Fabrication mécanique, usinage

Québec

Richard Tremblay

Gilles Roux et Richard Tremblay (50 % chac.)

2006

Coop forestière de St-Elzéar, Saint-Elzéar-de-Bonaventure

172

172

172

-

Bois de sciage, usine de transformation

Canada

Sébastien Roy

150 membres (100 %)

1944

Refplus, St-Hubert

172

160

170

-

Conception et fabrication d’équipements de réfrigération

Canada, États-Unis

Mathieu Cardinal

Mathieu Cardinal et François Fauteux (maj.), Michel Lecompte, Fondaction

1994

Transport LFL (Groupe), Vallée-Jonction

172

180

172

-

Transport par camion de produits réfrigérés

Québec

Dominique Turcotte

Dominique Turcotte (maj.)

1978

États-Unis

François Lemieux

François Lemieux et famille (100 %)

1995

RDL (Groupe), Victoriaville

175

Symbiose Centre Contact Client, Longueuil Charl-Pol (Groupe), La Baie

Annexair, Drummondville

171

175

171

28,2

Fabrication et conception d’équipements de traitement de l’air

-

RGF Électrique, Trois-Rivières

170

160

170

36,0

Entrepreneur en électricité

Québec

Carl Gravel

Alexandre Trudel, Carl et Louis Gravel

1976

-

Vaillancourt Portes et Fenêtres, Saint-Germain-deGrantham

170

130

170

23,5

Fabricant de portes et fenêtres

Québec

Carl Vaillancourt

Carl et Pierre Vaillancourt (50 % chacun)

1947

141

-

Aliments O’Sole Mio (Les), Boisbriand

170

100

170

-

Fabrication et distribution de pâtes fraîches et congelées

Amérique du Nord

Alfredo Napolitano

Famille Napolitano

1999

141

131

Ambulance de l’Estrie, Sherbrooke

170

170

170

-

Services ambulanciers

Québec

Rock Sadoine

C.T.A.E. (Coopérative d’employés) (100 %)

1969

141

130

Dominion Blueline (Entreprises), Saint-Jean-sur-Richelieu

170

171

168

-

Agendas, formulaires d’affaires, fournitures de bureau

Canada, États-Unis, Mexique

Harolde Savoy

George M. Savoy et famille (100 %)

1917

Québec (100 %)

Jean Larivière

Jean Larivière (66,20 %), Placements G. Larivière (31,40 %), Michel Gaudreau (2,40 %)

1957

140

117

141 141

141

106

Germain Larivière, Saint-Hyacinthe

170

180

170

-

Distribution de meubles, électroménagers, appareils électroniques

141

162

Innotex, Richmond

170

150

150

-

Fabrication et distribution de vêtements de protection ignifuges

Canada, États-Unis

Louis Carpentier

Guy Couture, Louis Carpentier et famille, Roger Yergeau et famille

1999

141

98

Marcelle (Groupe), Montréal

170

185

152

-

Fabrication de produits de maquillage et cosmétiques

Canada (100 %)

David Cape

Michael Cape (maj.), David Cape

1949

141

185

Portes Lambton, Lambton

170

145

170

-

Fabrication de portes en bois

Canada (50 %), États-Unis (50 %)

Alexandra Jacques

Succession Roger Jacques (63 %), Famille Jacques (35 %)

1992

141

131

ROBIC, Montréal

170

170

170

-

Services juridiques

Québec

François Painchaud

Vingt-trois actionnaires principaux

1892

Richard Duval

Richard Duval (maj.), Alexandre Lacroix

1928

Alain-Jacques Simard

Caisse de dépôt et placement du Québec, Fondaction, Fonds de solidarité FTQ

2000 1980

141

129

Tapis Venture, Saint-Georges

170

172

140

-

Fabrication de tapis et extrusion de fils

Canada (70 %), États-Unis (30 %)

141

131

TeraXion, Québec

170

170

160

-

Conception de composants optiques (industrie des télécoms)

International

Architecture, design commercial, aménagement de bureau

Canada (78 %), États-Unis (15 %), Haïti (6 %), Europe

Michel Dubuc

Michel Dubuc (45,50 %), Suzanne Brouillard (11,15 %), Guy Favreau (10,65 %)

Services juridiques

Canada (90 %)

Charles Flam

Vingt-neuf associés (100 %)

1921 1950

153

145

Ædifica Architecture + Design, Montréal

167

160

134

15,8

153

138

Robinson Sheppard Shapiro, Montréal

167

169

167

-

Postes d’essence, dépanneurs, mazout

Québec

Pierre Dufresne

Pierre Dufresne (50 %), Jacques Dufresne (40 %), Jérôme Dufresne (10 %)

Fabrication et distribution d’équipements agricoles, sous-traitance industrielle

Québec (95 %)

André St-Hilaire

André St-Hilaire et Pierre Bouchard (50 % chacun)

1967

-

Fabrication de fils spécialisés synthétiques et naturels

Canada, États-Unis

Jean Parenteau

Coop des travailleurs (45,69 %), Capital de risque Desjardins (43,03 %)

2004

125

-

Estampage, emboutissage, découpage laser

États-Unis, Mexique, Ontario

Robert Henderson

Robert Henderson (100 %)

1934

165

-

Services juridiques

Montréal

Luc Mailhot

Quarante-quatre associés

1950

-

Conception et développement de solutions d’affaires numériques

États-Unis (75 %), Canada (25 %), Afrique du Sud

Luis Romero

Luis Romero (78,4 %), Stéphane Boutros (16,6 %), Nicolas Ledoux (2,9 %)

1994

155

-

F. Dufresne, Québec

166

445

166

-

156

-

Industries et Équipements Laliberté (Les), Sainte-Claire

165

128

165

25,0

156

162

FilSpec, Sherbrooke

165

150

165

156

140

ISE Métal, Sherbrooke

165

165

156

155

Lapointe Rosenstein Marchand Melançon, Montréal

165

159

160

218

Equisoft, Montréal

164

125

132

161

158

Dubé Loiselle, Granby

162

154

162

-

Distributeur de produits alimentaires et non alimentaires

Québec (100 %)

Daniel Lachapelle

Daniel Lachapelle (47 %), Gaétan Brunelle (47 %)

1948

162

156

Coop Profid’Or (La), Joliette

160

155

160

201,5

Alimentation animale, production végétale, quincaillerie

Québec

André Langlois

887 membres (100 %)

1929

162

162

Buanderie Paranet, Québec

160

150

160

7,8

Buanderie commerciale

Ville de Québec et banlieue (85 %), Charlevoix (10 %), Est-du-Québec (5 %)

Dominic Parent

Dominic Parent (100 %)

1967

162

-

Caroline Néron, Montréal

160

109

159

-

Détaillant de bijoux

International

Caroline Néron

Caroline Néron (100 %)

2004

162

117

Dagwoods, Kirkland

160

175

150

-

Restauration rapide, services de traiteur

Montréal et périphérie

Spiro Krallis

Georgia Gregorieff Krallis, Spiro Krallis

1989

162

145

Équipements de ferme Jamesway, Saint-FrançoisXavier-de-Brompton

160

160

160

-

Machinerie agricole

Canada, États-Unis

Éric Vallières

Famille Vallières (100 %)

2006

162

145

Portes et Fenêtres Isothermic, Thetford Mines

160

160

160

-

Fabrication de portes et fenêtres

Québec

Marc Sylvain

Marc Sylvain (maj.), Marco Sévigny

1982

Québec

Heng Kun

Quatorze coopératives de villages du Nunavik

1967

168

-

168

90

Fédération des coopératives du Nouveau-Québec, Baie-d’Urfé

159

120

159

240,8

Soutien aux coopératives-membres dans leurs activités et leur développement

Physimed (Groupe santé), Montréal

159

195

159

-

Programme de santé pour cadres et dirigeants

Québec

Albert Benhaim

Albert Benhaim et famille (maj.), Gilles Racine

1988

157

-

Ventes de pièces d’autos, camions, véhicules industriels

Québec (100 %)

Léo Leblanc

Léo Leblanc (maj.), Michel Leblanc

1975

170

145

Accessoires d’auto Leblanc, Trois-Rivières

170

117

Trudeau, Boucherville

157

175

127

-

Conception et distribution d’articles de cuisine

Canada (35 %), États-Unis (30 %)

Philippe Trudeau

Robert L. Trudeau (100 %)

1889

172

94

Verbom, Valcourt

156

188

156

-

Fabrication d’outillages spécialisés

Québec

Éric Chênevert

Neuf actionnaires principaux

1972

173

194

Demers Beaulne, Montréal

154

140

154

24,8

Audit, fiscalité, services organisationnels et financiers

Québec

Robert St-Aubin

Quinze associés

1979

157

160


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stratégies

24 octobre 2015

Rang 2015

Rang 2014

Nombre d’employés

Entreprise, ville

173

145

Pageau Morel et associés, Montréal

154

175

162

Mobilia, Pointe-Claire

153

Total 2015

Total 2014

Québec 2015

160

154

150

100

Types de produits et services

Marchés géographiques

Direction

Actionnaires principaux

Année de fondation

32

-

Ingénierie mécanique et électrique, éco-conception

Québec (90 %), Ontario (10 %)

Nicolas Lemire

Vingt-six actionnaires principaux

1956

-

Détaillant de mobilier et accessoires décoratifs

Ontario (58 %), Québec (42 %)

Johannes J. Kau

Alexandra, Johannes J. et Mélanie Kau

1963

Fournisseurs de solutions de commerce électronique

États-Unis, Canada, Mexique (75 %), Québec (20 %), Europe (5 %)

Louis Fournier

Louis Fournier, Vincent Trépanier, Groupe W, Fonds de solidarité FTQ, Fondaction

2006

Revenus totaux (en M$)

176

249

Orckestra, Montréal

150

114

145

9,3

176

145

Boulangeries Comas (Les), Montréal

150

150

150

-

Fabrication de pain et de viennoiseries

Reste du Canada (75 %), Québec (25 %)

Christian Comas

Charles et Christian Comas (50 % chacun)

1984

176

162

Carpet Art Deco, Montréal

150

150

150

-

Conception et fabrication de tapis

Amérique du Nord

Fadi A. Melki

Fadi A. Melki

1995

Canada (65 %), États-Unis (35 %)

Richard Lamontagne

Richard Lamontagne (80 %), Thérèse Proteau (10 %)

1980

176

162

Chocolat Lamontagne, Sherbrooke

150

150

150

-

Fabrication de chocolats et distribution de produits pour campagnes de financement

176

162

Effigis, Montréal

150

150

150

-

Conception et développement de solutions géospatiales

Amérique du Nord (57 %), Afrique (16 %), Amérique latine (10 %), Asie (7 %)

Denis Parrot

C. Levasseur, D. Parrot, M. Bouchard, M. Rheault, P. Vincent

1991

176

-

FAB 3R, Trois-Rivières

150

150

150

-

Fabrication de produits métalliques

États-Unis (50 %), Québec (30 %), autres provinces

Yves Lacroix

Chantal Rochette, Martin Magny, Yves Lacroix

1908

176

106

Lauzon (Groupe), Montréal

150

180

150

-

Fabrication et distributeur de produits alimentaires

Canada (95 %)

Francine Lauzon

Andrée, Francine et Jean Lauzon

1892

Jean Bélanger

Jean Bélanger et Lise Laforce (67 %), employés (17,5%), A&D [Tokyo, Japon]

1997

176

235

OPAL-RT Technologies, Montréal

150

120

120

-

Logiciel de simulation temps réel

Asie (48 %), Europe (22 %), États-Unis (17 %), Canada

176

264

Produits Fraco (Les), Saint-Mathias-sur-Richelieu

150

106

130

-

Fabrication et location de systèmes d’accès sur mâts

Canada (50 %), États-Unis (35 %), France (15 %)

Armand Rainville

Famille Rainville et Famille Gladu (54,07 %), Fonds Manufacturier Québécois (29,39 %)

1991

176

145

Summum Granit, Saint-Sébastien

150

160

150

-

Fabrication de meubles en granit

Canada, États-Unis

Rock Bernier

Rock Bernier (65 %), Lucille Paradis Bernier (32 %)

1988

176

-

Toitures Couture et Associés, Saint-Hubert

150

140

150

-

Fabrication de toitures commerciales, industrielles, institutionnelles

Québec (100 %)

Maryse Couture

André Couture (30 %), Lionel Alladio (20 %), Laurent (20 %) et Maryse (15 %) Couture

1980

187

201

Infrastructel, Longueuil

148

136

146

-

Services d’ingénierie

Québec (90 %), Ontario (10 %)

Robert Rivard

Robert Rivard (60 %), D. Hébert, E. Rivard, G. Staicu, K. Cheng (10 % chacun)

1997

188

162

PDI [Phipps Dickson Integria], Kirkland

145

150

145

34,0

Imprimerie de documents commerciaux, corporatifs, financiers

Québec (79 %), États-Unis (12 %), autres provinces

Jamie Barbieri

Gaetano Di Trapani, Jamie Barbieri, Jeffrey A. Mahar

1922

188

162

Agrilait (La Coop), Saint-Guillaume

145

150

145

-

Fabrication de fromage, quincaillerie, produits et services pour la ferme

Québec (98 %)

Nathalie Frenette

Membres auxiliaires (89,30 %), producteurs de lait (10,7 %)

1940

188

253

Cambli (Groupe), Saint-Jean-sur-Richelieu

145

114

145

-

Construction de camions blindés

Canada (50 %), États-Unis (40 %), Moyen-Orient (5 %)

Véronique Tougas

Claude Tougas et famille (maj.), Martin Cousineau

1993

Canada (90 %), États-Unis (8 %), Europe (2 %)

Réal Bourret

Alain, Guy et Réal Bourret

1947

188

208

Industries d’Acier Inoxydable, Boucherville

145

130

145

-

Conception, fabrication d’équipement en acier inoxydable

188

159

Industries Harnois, Saint-Thomas

145

153

140

-

Fabrication de serres agricoles

Mexique (38 %), Québec (25 %), autres provinces (24 %), États-Unis (9 %)

Patrice Harnois

Patrice et Yanick Harnois (40 % chacun)

1965

188

185

Maison Ethier, Saint-Jean-sur-Richelieu

145

145

145

-

Vente au détail de meubles, électroménagers, électronique

Québec

Michel Éthier

Michel, Pierre et Serge Éthier (33,33 % chacun)

1984

188

117

Meuble Idéal, Saint-Charles-de-Bellechasse

145

175

145

-

Fabrication de meubles de chambres à coucher

Québec (80 %), Ontario (15 %), Maritimes (5 %)

Jean-Claude Bélanger

Jean et Jean-Claude Bélanger (50 % chacun)

1948

188

141

Solutions Abilis, Montréal

145

163

108

-

Intégration de systèmes, développement d’applications Web

États-Unis (75 %), Québec (25 %)

Alain Elbaz

Alain Elbaz et Éric Le Goff (38,50 % chacun), Investissement Québec (23 %)

1996

196

144

Orizon Mobile, Québec

144

161

144

26,0

Services de télécommunications sans fil de tous genres

Québec (100 %)

Daniel Gagnon

Daniel Chagnon et Éric Gauthier (36,40 % chacun), Capital croissance PME (22 %)

1992

196

194

Blanchette Vachon, Sainte-Marie-de-Beauce

144

140

144

-

Certification, fiscalité, gestion et performance financière

Québec

Jasmin Grondin

Huit associés

1963

198

208

Normandin Beaudry, Montréal

143

136

143

-

Assurance collective, régimes de retraite, gestion d’actif

Canada

Éric Montminy

Éric Montminy, Nathalie Gingras, Pierre Parent, René Beaudry

1992

199

192

Air-Therm, Montréal

142

142

132

-

Conception de solutions thermodynamiques pour la ventilation

États-Unis (38 %), autres provinces (30 %), Québec (16 %), outre-mer (16 %)

Siegmar Baltuch

Siegmar Baltuch (100 %)

1963

199

194

L. Bilodeau & Fils, Honfleur

142

140

142

-

Transport routier, spécialisé et général

Québec

Isabelle Bilodeau

Gaston, Isabelle et Jérôme Bilodeau (33,33 % chacun)

1963

199

192

Nivel, Montréal

142

142

125

-

Fournisseur pour étalagistes

Canada

Marvin Tanner

Marvin Tanner (maj.), Munawer Chattoo

1963

202

185

Meloche (Groupe), Valleyfield

140

145

140

35,0

Usinage de précision, traitement de surface, peinture

Québec (70 %), États-Unis (25 %), Mexique (3 %), Europe (2 %)

Hugue Meloche

Famille Meloche et employés (54 %), Fonds de solidarité FTQ, Fondaction CSN, ACE Management

1974

202

231

Alphacasting, Montréal

140

122

140

12,7

Moulages de précision en métaux ferreux et non ferreux

Canada (45 %), États-Unis (45 %), Europe (10 %)

Arduino Centazzo

Arduino Centazzo, Athanasios Polyzos, Frederik-Pierre Centazzo, Nicolas Szabo

1991

202

208

A. Lacroix Granit, Saint-Sébastien

140

130

140

-

Production de granit : tuiles, comptoirs, tranches

États-Unis (55 %), Canada (30 %), Asie (15 %)

Claude Lacroix

Famille Lacroix (100 %)

1962

202

194

Canneberges Atoka, Manseau

140

140

139

-

Transformateur de canneberges

Amérique du Nord (74 %), Europe (20 %), Asie et Océanie (6 %)

Jean-François Morin

Marc Bieler et famille (44 %), Philippe Bieler (19 %)

1984

202

-

Entreprises P.E.B., Québec

140

140

140

-

Construction de routes, aqueducs, égouts et pavages

Québec

Laurier Beaulieu

Laurier Beaulieu (100 %)

1962

202

208

Media Experts, Montréal

140

130

90

-

Agence de stratégie et de négociation médiatiques

Autres provinces (79 %), Québec (21 %)

Mark Sherman

Mark Sherman (100 %)

1981

202

162

Méridien Maritime, Matane

140

150

140

-

Construction de bateaux, ingénierie navale, inspection de navires

Canada

Angello Marcotte

Angello Marcotte

2003

202

160

Posi-Plus Technologies, Victoriaville

140

152

132

-

Fabrication d’élévateurs à nacelle, manipulateurs de tourets

Autres provinces (70 %), Québec (20 %), États-Unis

Christian Poudrier

Carl, Christian, Dany et Bertrand Poudrier (25 % chacun)

1981

202

-

Produits métalliques Roy, Saint-François-de-laRivière-du-sud

140

-

140

-

Fabrication de mobilier urbain et de magasin

Canada, États-Unis

Robert Roy

Robert Roy (maj.), Suzanne et Réjean Dumas, Francis et Éric Roy

1982

211

194

Vic Mobilier de Magasins, Victoriaville

138

140

135

22,0

Fabricant et distributeur de systèmes d’étalages commerciaux

Québec (55 %), Ontario (35 %), autres provinces

Fabrice Canin

Famille Canin

1955

211

106

L.L.Lozeau, Montréal

138

180

138

-

Détaillant de matériel de photographie et de vidéo

Québec

Jean Simard

Jean Simard, Lise, Manon et Stéphane Lozeau-Simard (25 % chacun)

1927

213

201

MESAR, Trois-Rivières

137

136

125

15,0

Ingénierie, gestion de projets, construction

Québec (90 %), États-Unis (4 %), Mexique (3 %), Labrador (2 %), Ontario (1 %)

Yvan Massé

Yvan Massé (57 %), Coopérative des travailleurs (43 %)

1980

213

233

Digico, Laval

137

121

137

-

Assemblage de circuits électroniques, de câbles et harnais

Grand Montréal (77 %), Grande-Bretagne (13 %), États-Unis (8 %), Ontario

Jacques-Étienne Côté

Jacques-Étienne Côté (75 %), Michel S. Côté (25 %)

1978


Rang 2014

Rang 2015

Nombre d’employés

Entreprise, ville

Total 2015

Total 2014

Québec 2015

Revenus totaux (en M$)

Types de produits et services

Marchés géographiques

33

Année de fondation

stratégies

24 octobre 2015

Direction

Actionnaires principaux

Luc Boivin

Jean-Marc, Michel et Pierre Boivin (33,33 % chacun)

1939

David et Gilles Beauchamp, Humberto DeMelo, Jimmy Roy, Yves Bourdua

1995

215

-

Fromagerie Boivin, La Baie

135

135

135

38,0

Fromages et ingrédients laitiers

Québec (70 %), autres provinces (30 %)

215

-

Sir Solutions, Montréal

135

125

135

16,0

Conception et développement de logiciels

Canada, États-Unis, Territoires du Nord-Ouest

Gilles Beauchamp

215

203

Invessa Assurances et Services financiers, Laval

135

135

135

-

Assurance et services financiers

Québec

Robert Beauchamp

Jean-François Trudel, Robert Beauchamp

1964

Patrick Foley

Christian B. Fabi, Guy St-Pierre, Patrick Foley, Serge Lambert

1987

215

218

215

-

Luminaires Eureka, Montréal

135

125

124

-

Fabrication d’appareils d’éclairage commercial

États-Unis (65 %), Canada (35 %)

Miroirs Laurier, Laurier-Station

135

-

135

-

Transformation du verre

Québec

Caroline Mercier

Famille Mercier

1950

François, Jean et Monika Gagnon (33 % chacun)

1958

215

185

Plastiques Gagnon, Saint-Jean-Port-Joli

135

145

135

-

Injection de pièces de précision en plastique

Québec (100 %)

Geneviève Gamache

215

218

Valmetal, Saint-Germain-de-Grantham

135

125

135

-

Conception et fabrication d’équipements agricoles

Canada (48 %), États-Unis (45 %), Europe et Asie (7 %)

Yvon Vallières

Fiducie Leddy Vallières, Lise Lehouillier, Yvon Vallières

1983

222

-

Bestar, Lac-Mégantic

130

120

130

33,7

Fabrication de meubles de bureau prêts-à-assembler

Canada (50 %), États-Unis (50 %)

Mario Aubé

Claude Paradis, Mario Aubé, Mario Beaudoin et famille

1948

International

Suzanne Guérin

Fiducie André Proulx

1984

222

208

Aliments Trans Gras (Les), Drummondville

130

130

130

-

Transformation de viande fraîche en produits saumurés et congelés

222

208

Cansew, Montréal

130

130

100

-

Fabricant de fil à coudre

Canada (80 %), États-Unis et Mexique (6 %), Amérique du Sud (5 %), Océanie (3 %)

Hershie Schachter

Allan, Hershie, Jack et Mark Schachter

1924

222

235

Epiderma, Québec

130

120

126

-

Épilation par laser, épidermabrasion (microdermabrasion)

Québec (96 %), Ontario

Pierre Montminy

Pierre Montminy (65,60 %), Accès Capital Québec III (20,60 %)

2000

222

208

Gentec, Québec

130

130

129

-

Fabrication d’appareillage électronique sur spécification

Québec (95 %), États-Unis

François Giroux

Famille Giroux (100 %)

1959

Stéphane Garneau

Guy Gagnon, Rodolphe Cantin, Steeve Lirette, Stéphane Garneau

1983

222

208

Micro Logic, Québec

130

130

130

-

Revendeur en solutions informatiques

Québec (97 %), Ontario

222

218

Produits Alimentaires Berthelet, Laval

130

125

130

-

Fabrication et distribution de produits alimentaires

Canada (95 %), États-Unis

Guy Berthelet

Famille Berthelet (100 %)

1960

222

231

Transport Matte, Donnacona

130

122

130

-

Transport de bois

Canada (100 %)

Simon Matte

Famille Matte

1951

230

256

Momentum Technologies, Québec

128

113

128

-

Service-conseils dans les technologies Oracle et Java

Québec (97 %), Ontario

Michel Ganache

Michel Ganache (30 %), Marco Sohier (17,07 %), Claude Lachance (16,88 %)

2003

231

293

Croesus, Laval

127

95

125

17,3

Logiciel intégré de gestion de portefeuille et de la relation client

Canada (99,80 %), États-Unis (0,20 %)

Rémy Therrien

Rémy Therrien (100 %)

1986

231

191

Physio Extra, Montréal

127

143

127

-

Ergothérapie, massothérapie, ostéopathie, acupuncture, kinésiologie

Grande région de Montréal

Alain Racine

Alain Racine (70 %), Placement Pascal Gagnon (16 %)

1997

233

269

UV Mutuelle [anc. L’Union-Vie], Drummondville

125

105

125

309,2

Assurance

Québec (90 %), Ontario (8 %), Nouveau-Brunswick (1 %)

Jacques Desbiens

Société mutuelle

1889

233

235

Fromagerie Perron, Saint-Prime

125

120

125

25,5

Fabrication de fromages

Québec (90 %), autres provinces (10 %)

Denis Brassard

Denis Brassard, Jean-Marc Perron, Marc Landry

1890

233

218

AFI Expertise, Québec

125

125

125

10,4

Services-conseils, centre de formation

Québec

Marie-Pier St-Hilaire

Marie-Pier St-Hilaire (94 %)

1997 2003

233

216

BiblioMondo, Montréal

125

125

101

7,5

Conception de logiciels de gestion documentaire

Canada (95 %), États-Unis

Ronald Brisebois

Ronald Brisebois (100 %)

233

218

AOF service alimentaire, Drummondville

125

125

125

-

Distribution de produits alimentaires

Québec (100 %)

Paul André Ouellet

Paul-André Ouellet (100 %)

1972

233

-

Métalus, Drummondville

125

120

125

-

Transformation du métal en feuilles, soudure

Québec

Sylvain Audet

Sylvain Audet (80 %), Alexandre Vincent (20 %)

1995

233

235

Morency, Québec

125

120

125

-

Services juridiques

Québec

Luc Richard

Vingt-trois associés

1970

Jean-Pierre Nittolo

Jean-Pierre Nittolo (51 %)

1989

Martin Ball

Martin Ball (80 %), Sébastien Ball (20 %)

2002 1977

233

-

233

235

Planchers de Bois-Franc Wickham, Wickham

125

120

125

-

Fabrication de planchers de bois franc

Canada (45 %), États-Unis (30 %), Europe (10 %), Asie, Mexique, Moyen-Orient

WIPTEC, Sherbrooke

125

120

125

-

Logistique

Canada (97 %), États-Unis

242

249

Mesotec, Sherbrooke

124

115

124

-

Usinage de pièces pour l’aérospatiale

Québec (100 %)

Philippe Constancis

Philippe Constancis (47 %), Paul Constancis (43 %), employés (10 %)

243

244

Matritech, Drummondville

121

118

121

-

Fabrication de poinçons et matrices, découpe au laser

Québec (69 %), Mexique (23 %), États-Unis (5 %), Ontario (3 %)

Stéphane Bourgeois

Stéphane Bourgeois (100 %)

1989

244

249

Cabcor, Sherbrooke

120

115

120

17,5

Fabrication d’armoires de cuisines, de salles de bains

Canada (50 %), États-Unis (50 %) Yves Gagnon

Yves Gagnon (100 %)

2003

Entrepreneur général en mécanique, tuyauterie, isolation

Québec

Yvan Frappier

Yvan Frappier (100 %)

1983

Fournisseur de pierres pour la construction

Québec

Serge Ducharme

Serge Ducharme (100 %)

1970

Patrice Desrochers

Patrice Desrochers, Capital régional et coopératif Desjardins

1988

244

185

244

-

Yvan Frappier (Groupe), Windsor

120

145

120

15,0

Carrières Ducharme (Les), Havelock

120

120

120

8,9

244

246

Anderson (Groupe), Chesterville

120

117

120

-

Équipements agricoles, enrobeuses à balles de foin

Québec (55 %), Canada (25 %), international (20 %)

244

235

Centres d’évaluation de la technologie, Montréal

120

120

115

-

Services-conseils en technologies de l’information

Québec (1 %), États-Unis, Asie, Europe, Afrique, Australie, Amérique latine

Yves Payette

Yves Payette, employés

1998

244

145

Entrepôt Idéal / Transport Idéal, Québec

120

150

120

-

Transport et entreposage de marchandises sèches

Ontario (60 %), Québec (30 %), États-Unis (10 %)

Bernard Pettigrew

Bernard Pettigrew (70 %), Carl Perron, Nadia Pettigrew, Richard Thibodeau (10 % chacun)

1945

244

256

J.M. Champeau, Saint-Malo

120

113

120

-

Transformation de bois franc

Canada, Chine, Corée, États-Unis, Europe, Japon, Mexique

Pierre Champeau

Famille Champeau

1980

244

235

Prologue, Boisbriand

120

120

120

-

Diffuseur et distributeur de livres imprimés et numériques

Québec

Francine Paquette

Francine Paquette, Guy Langlois

1976

244

235

Robover, Québec

120

120

120

-

Fabrication de vitrages isolants

Québec (100 %)

Anne Tardif

Pierre Tardif (majoritaire), Fiducie Tardif 2013

1999

Yves Perron

Yves Perron (87,50 %), Pierre Paul Samson (8,50 %), Jacques Adam (4 %)

2003

Jocelyna Dubuc

Jocelyna Dubuc (80 %), Normand Dubuc (10 %)

1977

Sourcevolution, Montréal

120

120

120

-

Services-conseils en technologies de l’information

Montréal (86 %), Québec (9 %), Toronto (5 %)

218

Spa Eastman, Eastman

120

125

120

-

Relais santé

Québec (93 %), autres provinces (3 %), États-Unis (2 %), Europe (2 %)

244

235

Spiegel Sohmer, Montréal

120

120

120

-

Services juridiques

Québec

Serge Bouthillier

Vingt-et-un associés

1967

244

289

Therrien Couture, Saint-Hyacinthe

120

98

120

-

Services juridiques

Canada

Normand Therrien

Huit actionnaires principaux

1994

244

244

Trial Design, Salaberry-de-Valleyfield

120

118

120

-

Fabrication de meubles et d’éléments d’ébénisterie architecturale

Québec

Pierre Parent

Joseph (Joey) Basmaji, Paul Passaretti, Pierre Parent

1987

258

246

Produits Chimiques Magnus, Boucherville

119

117

105

-

Traitement des eaux et fluides industriels

Québec (65 %), Ontario (25 %), autres provinces (8 %)

Denis Pichet

Denis Pichet

1946

259

258

Ani-mat, Sherbrooke

116

112

116

-

Fabrication de tapis de caoutchouc pour l’industrie laitière

États-Unis (40 %), Canada (25 %), Europe (25 %), Amérique du Sud, Asie

Rosaire Croteau

Dix actionnaires principaux

1983

244

-

244


Soutenir la croissance dans les moments les plus critiques Ce que nous faisons de mieux Les entreprises en croissance requièrent des solutions de financement souples qui répondent rapidement à leurs besoins. Puisque notre financement se fonde sur la valeur des actifs – les comptes clients, les stocks, l’équipement et même l’immobilier – cela nous permet de transformer les actifs en fonds de roulement sans avoir à respecter les ratios financiers qu’exigent les établissements bancaires traditionnels. Nous sommes un chef de file canadien en financement de PME, offrant des prêts reposant sur l’actif jusqu’à concurrence de 20 M$ à un grand nombre d’industries. Que les entreprises soient en situations de forte croissance, en mode d’acquisition, en réorganisation ou en redressement, nous les aidons à gérer leurs flux de trésorerie et à saisir les occasions qui se présentent.

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Rang 2014

Rang 2015

Nombre d’employés

Revenus totaux (en M$)

Total 2015

Total 2014

Québec 2015

C.A. Spencer, Laval

116

113

116

-

Entreprise, ville

259

-

261

274

Pro-Métal Plus, Deschambault

115

101

115

11,5

261

249

Cuisines Nutri-Deli, Saint-Jérôme

115

115

115

-

35

Année de fondation

stratégies

24 octobre 2015

Types de produits et services

Marchés géographiques

Direction

Actionnaires principaux

Grossiste de bois d’oeuvre

Canada

Claude Cadrin

Claude Cadrin, Michel Ferron et Pierre Cadrin (33 % chacun)

1908

Fabrication et soudage de toutes sortes

Québec (80 %), autres provinces (15 %)

Sylvain Deshaies

Sylvain Deshaies (maj.), Daniel Melançon, Sylvain Cantin

1991

Services alimentaires en réseaux scolaires

Québec (100 %)

Benoît Belisle

Benoît Belisle (100 %)

1990

Martin Lussier

Martin Lussier (75 %), Didier-Bernard Seguin (23 %), Claude Taillefer (2 %)

1985

261

162

Plombco, Salaberry-de-Valleyfield

115

125

115

-

Fabrication de masses d’équilibrage pour véhicules

États-Unis (75 %), Canada (20 %), Japon (5 %)

261

273

Promotions Atlantiques (Les), Longueuil

115

104

94

-

Fabrication et distribution d’articles de cuisine

Canada, États-Unis, Europe

Jacques Gatien

Jacques Gatien (90 %), Gilles Gosselin (5 %)

1965

265

246

Acier Alliance, Laval

114

117

114

-

Grossiste et distributeur d’acier

Québec (85 %), autres provinces, États-Unis

Michael Deitcher

Glenda Deitcher-Susser et Michael Deitcher (50 % chacun)

1956

265

253

Lemieux Nolet, Lévis

114

114

114

-

Services comptables

Québec (100 %)

René Bégin

Quatorze actionnaires principaux

1949

Québec (80 %), Canada (15 %), international (5 %)

Louis Valade

Dominic et Louis Valade, Sylvain Viger

1994

Gérald Bédard

1967

267

-

268

218

268

-

Meglab, Val-D’Or

113

95

113

-

Conception d’équipements électriques (mines et forêts)

Bedco, Laval

111

125

109

-

Fabrication de mobilier de laboratoire et de hottes chimiques

États-Unis (50 %), Québec (30 %), autres provinces

Ronald Bédard

Bio-K Plus International, Laval

111

-

94

-

Fabrication de probiotiques

Canada, États-Unis, Europe

Claude Chevalier

Claude Chevalier (100 %)

1989 2009

Eddyfi, Québec

111

61

96

-

Technologies de contrôle électromagnétique

International (90 %)

Martin Thériault

Martin Thériault (60 %), Florian Hardy (20 %), Michael Sirois (20 %)

233

M2S Électronique, Québec

111

121

111

-

Conception de plaquettes et produits électroniques

Québec (70 %), Mexique (15 %), Ontario (10 %), États-Unis (5 %)

Mario Marcotte

Bertrand Saucier et Mario Marcotte

1981

264

PSB Boisjoli, Montréal

111

106

111

-

Comptables

Québec

Marc Elman

Dix-sept actionnaires principaux

1970

Canada

Paul LeBrun

Sept actionnaires principaux

1944

268

-

268 268 273

269

Brault & Bouthillier, Montréal

110

105

110

-

Distribution de jeux éducatifs, matériel artistique et scolaire

273

277

Cloutier (Groupe), Trois-Rivières

110

100

110

-

Services financiers

Québec

Gilles Cloutier

Gilles Cloutier

1978

273

194

ICC Technologies, Laval

110

140

110

-

Développeur et intégrateur de logiciels (ERP)

Québec

Louis-Philippe Côté

Christian, Geneviève, Louis-Philippe et Sonya Côté

1978

273

277

L.P. Royer, Lac-Drolet

110

100

110

-

Fabrication de chaussures de travail spécialisées

Québec (68 %), autres provinces (27 %), international (5 %)

Simon La Rochelle

Simon La Rochelle, Yves Royer

1934

273

-

Raymark, Montréal

110

110

65

-

Développement de systèmes de gestion pour l’industrie du détail

Québec

Marc Chriqui

Claude Chriqui (majoritaire), Corolla Investments [Hong Kong]

1986

273

261

Sélection du Pâtissier, Portneuf

110

110

110

-

Confection de pâtisseries

Québec (100 %)

Mario Audet

Mario Audet (30 %), Michel Baribeau (30 %), Yvon Hardy (25 %)

1992

279

-

Fabrimet, Drummondville

109

95

109

-

Fabrication d’acier structural pour le secteur de l’énergie

Amérique du Nord (100 %)

Gilbert Guérette

Famille Gilbert Guérette (100 %)

1960

279

258

Produits de Métal Vulcain, Saint-Jérôme

109

112

109

-

Fabrication de pièces de métal en sous-traitance

Canada (64 %), États-Unis (29 %), Mexique (7 %)

Serge Desjardins

Serge Desjardins et famille (51 %), Luc Lusignan (49 %)

1957

281

264

Bessner Gallay Kreisman, Montréal

106

106

86

-

Services de comptabilité et fiscalité

Québec

Louis Ruta

Dix actionnaires principaux

1950

Hugues Vaillancourt (90 %)

1975

-

105

17,0

Usinage de pièces de précision

Québec

Hugues Vaillancourt

105

101

105

-

Services d’experts-comptables

Québec

Michel Amyot

Sept actionnaires principaux

1994

105

100

105

-

Services juridiques

Québec

Claude Le Bourdais

Treize associés

1937

Amérique du Nord, Amérique du Sud, Corée du Sud

Jean Fallacara

Jean Fallacara (55 %), Helene Spiegel (30 %), JB Spiegel et Ass. (10 %)

1993

Nutech, Disraeli

105

274

Amyot Gélinas, Sainte-Agathe-des-Monts

277

Prévost Fortin D’Aoust, Saint-Jérôme

282

-

282 282

Z-SC1 Biomedical, Montréal

105

-

3

-

Équipement biomédical, scientifique et de laboratoire

269

Assurances Groupe Vézina, Laval

103

105

103

-

Assurances et services financiers

Québec

Jean Vézina

Famille Jean Vézina (40 %), Famille Luc Vézina (40 %), INTACT Assurance (20 %)

1950

287

218

Construction St-Arnaud, Sainte-Geneviève-de-Batiscan

100

125

100

33,0

Entrepreneur général

Québec

Richard St-Arnaud

Gestion Richard St-Arnaud (maj.), Louis St-Arnaud, Éric Lépine

1985

287

-

AV&R, Montréal

100

115

100

15,0

Services d’ingénierie spécialisés en automatisation

Europe (30 %), États-Unis (28 %), Canada (24 %), Asie (18 %)

Jean-François Dupont

Jean-François Dupont, Fondaction, Fonds de solidarité FTQ

2005

287

277

Thomas O’Connell, Montréal

100

100

100

15,0

Entrepreneur en mécanique

Québec (100 %)

Claude Gosselin

Claude Gosselin, Éric Bergeron et Michel Trolio (33,33 % chacun)

1895

Logiciels sur mesure : sites corporatifs, intranets, extranets

Canada (50 %), États-Unis (30 %), international (20 %)

Simon De Baene

Cinq actionnaires principaux

2006

Laval, Montréal, Rive-Sud

Jocelyne Légaré

Jocelyne Légaré (100 %)

1933 1948

282

-

286

287

-

287

277

287

-

287

277

GSoft, Montréal

100

85

100

11,1

Alfred Dallaire / Memoria, Montréal

100

100

100

-

Services funéraires et crémation

Canada

Mattie Chinks

Avrum Morrow et famille, Fiducie familiale Max Rubin Chinks

Avmor, Laval

100

100

100

-

Fabrication de produits chimiques destinés au nettoyage industriel

Bélanger Sauvé, Montréal

100

100

100

-

Services juridiques

Québec

René Piotte

Vingt-sept actionnaires principaux

1967

Alain Giguère

Alain Giguère et Carlo Bianchini (40 % chacun), Élyse Turmel (20 %)

1965

287

277

CROP, Montréal

100

100

100

-

Études de marché, sondages, conseils stratégiques

Québec (95 %), États-Unis (5 %)

287

277

Deveau Avocats, Laval

100

100

100

-

Services juridiques

Outaouais, Iles-de-la Madeleine, Rive-Sud, Rive-Nord

Jean-François Gagné

Six actionnaires principaux

1971

287

295

Ellicom, Québec

100

90

88

-

Stratégies de formation

France, Maroc, Québec, Toronto

Hugues Foltz

Fiducie Claude Marchand, Élie Halwagi et fiducie Halwagi/Karamé (60 %), H. Foltz (25 %)

2002

287

-

Gesfor Poirier Pinchin (Le Groupe), Montréal

100

90

100

-

Services d’ingénierie

Québec

Edouard Paya

Donald J. Pinchin (35 %), Edouard Paya (25 %), Isabelle Poirier (25 %)

1987

287

277

Hardy, Normand & Associés, Montréal

100

100

100

-

Services de vérification, fiscalité, financement

Québec (100 %)

Gilbert Normand

Quinze actionnaires principaux

1981

Québec

Warren Werbitt

Warren Werbitt (majoritaire), Peter Sun, Emballages Mitchel-Lincoln

1990

Québec

Olivier St-Denis

Olivier St-Denis

1976 1994

287

-

Imprimerie Pazazz, Montréal

100

-

100

-

Impression offset, numérique, d’étiquettes, d’emballages

287

-

Laboratoire Riva, Blainville

100

100

100

-

Fabrication de médicaments génériques

287

-

Métallurgie Castech, Thetford Mines

100

100

100

-

Pièces coulées en acier, en fonte

International

Jennifer Poiré

Jennifer Poiré (51 %), Fonds de solidarité FTQ (49 %)

287

-

Outillage de précision Drummond, Drummondville

100

100

100

-

Usinage de précision, transformation du métal en feuille

Québec (70,50 %), États-Unis (17 %), Ontario

Roger Dubois

Roger Dubois (100 %)

1985

287

-

Techno Diesel, Joliette

100

-

100

-

Réparation et entretien de véhicules lourds

Québec

Marcel Thuot

Jacinte Mailhot, Marcel Thuot

1977

287

-

Vitre-Art, Montréal

100

-

100

-

Fabrication de vitraux

Québec

Nicolas Barazin

Nicolas C. Barazin

1988


36

stratégies

24 octobre 2015

L’index des 300

Candidat

BEAU GROS BUREAU CONFO

PHASE 3

EN CONSTRUCTION

JONCTION DES AUTOROUTES 10 ET 30 À BROSSARD

514.389.2510 (#116)

Nom de l’entreprise

Rang 2015

A. Lacroix Granit A. Setlakwe Accessoires d’auto Leblanc Acier Alliance Acier Picard (Groupe) Ædifica Architecture + Design AFI Expertise Agrilait (La Coop) Air-Therm Alfred Dallaire / Memoria Aliments Da Vinci (Les) Aliments Fontaine Santé Aliments Lesters Aliments naturels Tau Aliments O’Sole Mio (Les) Aliments Trans Gras (Les) Alphacasting Ambulance de l’Estrie Amerispa Amyot Gélinas Anderson (Groupe) Ani-mat Annexair AOF service alimentaire Armoires Cuisines Action ASDR Industries Assurances Groupe Vézina Attraction Média Autobus Laval Autocar Jeannois (Groupe) AV&R Averna Avmor Avril Supermarché Santé Beaudoin Hurens Beauté Star Bédard Bedco Bélanger Sauvé Bell-Horizon (Groupe) Ben Deshaies Bessner Gallay Kreisman Bestar BiblioMondo Bio-K Plus International Blanchette Vachon Bluberi Bonbons Mondoux Boulangeries Comas (Les) Bouthillette Parizeau Brault & Bouthillier Brossard Location Buanderie Blanchelle Buanderie Paranet C.A. Spencer Cabcor Cabico (Groupe) Cambli (Groupe) Canderel Canneberges Atoka Cansew Caroline Néron Caron et Guay Carpet Art Deco Carrières de St-Dominique (Les) Carrières Ducharme (Les) Centre vétérinaire DMV Centres d’évaluation de la technologie Charbonneau (Groupe) Charl-Pol (Groupe) Chocolat Lamontagne Citadelle Cloutier (Groupe) CMP Solutions Mécaniques Avancées Comax (La Coop) Construction St-Arnaud Constructions Beauce-Atlas Constructions Proco Coop forestière de St-Elzéar Coop Profid’Or (La) Coop Purdel (La)

202 84 170 265 125 153 233 188 199 287 48 29 31 85 141 222 202 141 17 282 244 259 140 233 42 103 286 107 124 80 287 1 287 62 51 71 268 287 60 1 281 222 233 268 196 101 85 176 16 273 107 25 162 259 244 1 188 115 202 222 162 19 176 68 244 76 244 106 136 176 49 273 23 30 287 51 1 136 162 115

Nom de l’entreprise

Rang 2015

Coopérative de Solidarité de Services à Domicile du Royaume du Saguenay 66 Coopérative des consommateurs de Ste-Foy 60 Corbec 31 Coveo 115 Croesus 231 CROP 287 Cuisines Nutri-Deli 261 Cyr & Lyras (Groupe) 1 Dagwoods 162 Dans un Jardin 1 De Grandpré Chait 115 Déménagement La Capitale 19 Demers Beaulne 173 Deschamps Impression 115 Deveau Avocats 287 Digico 213 Dimensions portes et fenêtres 115 Domaine Château-Bromont 85 Dominion Blueline (Entreprises) 141 Dubé Loiselle 161 Dunton Rainville 125 Éclairage Contraste M.L. 125 Éco-Pak 38 Eddyfi 268 Effigis 176 Ellicom 287 Emballages Carrousel 17 Entrepôt Idéal / Transport Idéal 244 Entreprises de réfrigération LS 38 Entreprises P.E.B. 202 Epiderma 222 Équipement Boni 71 Équipements de ferme Jamesway 162 Equisoft 160 ESI Technologies de l’information 85 Essor Assurances 51 F. Dufresne 155 FAB 3R 176 Fabrimet 279 FBL 85 Fédérarition des coopératives du Nouveau-Québec 168 Fenêtres Magistral 71 Ferron (Groupe) 25 FilSpec 156 Fordia (Groupe) 45 Forget (Groupe) 70 Fourgons Transit (Les) 66 Fournitures de bureau Denis 58 France Délices 85 Fransyl 103 Fromagerie Boivin 215 Fromagerie Perron 233 G.A. Boulet 68 Gagnon Frères 80 Garaga 99 Gelpac 125 Gentec 222 Germain Larivière 141 Gesco-Star (Groupe) 38 Gesfor Poirier Pinchin (Le Groupe) 287 Giant 51 GIRO 14 GSoft 287 Hardy, Normand & Associés 287 I.C.C. Compagnie de cheminées industrielles 78 ICC Technologies 273 Immeubles Roussin (Les) 31 Impressions Alliance 9000 107 Imprimerie Pazazz 287 Industries Bonneville (Les) 85 Industries d’Acier Inoxydable 188 Industries et Équipements Laliberté (Les) 156 Industries Fournier (Les) 59 Industries Harnois 188 Informatique ProContact 31 Infrastructel 187

Nom de l’entreprise

Rang 2015

Innotex 141 Invessa Assurances et Services financiers 215 ISE Métal 156 J.M. Champeau 244 J.P. Lessard Canada 31 Joli-Coeur Lacasse 114 Kolostat 107 KSH Solutions 19 L. Bilodeau & Fils 199 L.L.Lozeau 211 L.P. Royer 273 La Petite Bretonne 107 Laboratoire Riva 287 Laboratoires de test Enzyme (Les) 125 Laiterie Chalifoux/Fromages Riviera 85 Langlois Kronström Desjardins 102 Lapointe Rosenstein Marchand Melançon 156 Laporte Experts Conseils 113 Lauzon (Groupe) 176 Lebel (Groupe) 1 Lemieux Nolet 265 Leprohon 51 lg2 50 Locweld 25 Luminaires Eureka 215 M2S Électronique 268 Macadamian Technologies 85 Magenta Studio Photo 63 Maison Ethier 188 Maisons Laprise 1 Marcelle (Groupe) 141 Maritime Verreault (Groupe) 125 Mathers (Groupe) 41 Matritech 243 Media Experts 202 Mégaburo 125 Meglab 267 Meloche (Groupe) 202 MEP & Artmetco (Groupe) 1 Méridien Maritime 202 MESAR 213 Mesotec 242 Métallurgie Castech 287 Métalus 233 Meuble Idéal 188 Micro Logic 222 Miralis 51 Miroirs Laurier 215 Mobilia 175 Momentum Technologies 230 Montel 71 Morency 233 Multi X 107 Navada 115 Nivel 199 Normandin Beaudry 198 Nutech 282 Objectif Lune 37 Omnitrans 115 OPAL-RT Technologies 176 Orckestra 176 Orizon Mobile 196 Outillage de précision Drummond 287 P.H. Tech 83 Pageau Morel et associés 173 PDI [Phipps Dickson Integria] 188 Physimed (Groupe santé) 168 Physio Extra 231 Planchers de Bois-Franc Wickham 233 Planchers Mercier 42 Plastique Micron 71 Plastiques Gagnon 215 Plastiques GPR 85 Plombco 261 PMT ROY 80 Portes et Fenêtres Isothermic 162 Portes Lambton 141 Posi-Plus Technologies 202 Preverco 1 Prévost Fortin D’Aoust 282

Nom de l’entreprise

Rang 2015

Produits Alimentaires Berthelet 222 Produits Chimiques Magnus

258

Produits de Métal Vulcain

279

Produits Fraco (Les)

176

Produits métalliques Roy

202

Produits Standard

125

Prologue

244

Pro-Métal Plus

261

Promotions Atlantiques (Les)

261

PSB Boisjoli

268

Quadra Chimie

28

R3D Conseil

23

Raymark RCM Modulaire

273 85

RDL (Groupe)

125

Refplus

136

RGF Électrique

141

RNC MEDIA ROBIC

15 141

Robinson Sheppard Shapiro

153

Robover

244

Saladexpress Sélection du Pâtissier

31 273

Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière

22

SherWeb

85

Sir Solutions

215

Sixpro

99

SM Tardif (Groupe)

65

Société d’Exploitation des Ressources de la Vallée

76

Solaris Québec

78

Solutions Abilis

188

Solutions de reconnaissance Rideau

85

Sourcevolution

244

Spa Eastman

244

Spiegel Sohmer

244

Summum Granit

176

Symbiose Centre Contact Client 135 Tapis Venture

141

Techno Diesel

287

TechnoConseil TC

1

TeraXion

141

Termaco

63

Texel

47

Therrien Couture

244

Thomas O’Connell

287

Tink Profitabilité numérique

115

Toitures Couture et Associés

176

Toitures Hogue

125

Transport Gilmyr Transport LFL (Groupe)

51 136

Transport Matte

222

Trial Design

244

Trudeau

170

Utopia Image UV Mutuelle [anc. L’Union-Vie]

1 233

Vaillancourt Portes et Fenêtres 141 Valmetal Varitron (Groupe) Verbom

215 1 172

Vergers Leahy (Les)

42

Versacom

45

Vezeau & Frères (Groupe)

105

Vic Mobilier de Magasins

211

Victrix Vitre-Art

85 287

WIPTEC

233

Yvan Frappier (Groupe)

244

Z-SC1 Biomedical

282



38

stratĂŠgies

24 octobre 2015

Des Y parlent Ă cĹ“ur ouvert Relations entre collègues La transition entre l’universitĂŠ et le marchĂŠ du travail s’est plutĂ´t bien passĂŠe pour la jeune ingĂŠnieure. ÂŤ J’ai fait quatre stages pendant mes ĂŠtudes. J’avais dĂŠjĂ eu des contacts avec le milieu. Âť Son premier grand choc est survenu lors de son premier stage. ÂŤ J’ai fait une blague un peu dĂŠplacĂŠe Ă un collègue, et c’est montĂŠ jusqu’aux ressources humaines ! J’ai vraiment eu l’impression d’être dans une garderie, pas dans un bureau d’adultes. Âť Dans son poste actuel, au sein d’une ďŹ rme montrĂŠalaise de gĂŠnie qui compte quelques dizaines d’employĂŠs, elle dĂŠplore le manque de chaleur entre collègues. ÂŤ On se connaĂŽt tous, mais on garde notre vie privĂŠe, privĂŠe. Ça me dÊçoit un peu. J’aimerais ça qu’on sorte plus. Je trouve qu’on est un peu “platesâ€?‌ Âť

Matthieu Charest matthieu.charest@tc.tc

C @MatthieuCharest @

DifďŹ cile de prendre le pouls des PME quĂŠbĂŠcoises sans ausculter le point de vue de la relève. Impensable mĂŞme. Et cette relève, c’est la gĂŠnĂŠration Y (les 15 Ă 35 ans) qui en porte le ambeau. AďŹ n de mieux comprendre la vision de cette gĂŠnĂŠration montante, Les Affaires a discutĂŠ avec quatre jeunes professionnels de 23 Ă 29 ans qui occupent des postes clĂŠs au sein de PME d’ici. Pour obtenir la vĂŠritĂŠ, rien que la vĂŠritĂŠ sur ce qu’ils pensent vraiment de l’entreprise dans laquelle ils travaillent, nous leur avons promis l’anonymat. RĂŠsultat : munis de prĂŠnoms ďŹ ctifs, ces ÂŤ Y masquĂŠs Âť nous livrent un jugement parfois caustique, parfois approbateur, mais toujours franc sur leur entreprise. *PrĂŠnoms et illustrations ďŹ ctifs

Catherine*

RĂŠgion : MontrĂŠal Secteur d’activitĂŠ : GĂŠnie Poste : IngĂŠnieure Dire que Catherine n’a pas la langue dans sa poche, c’est un euphĂŠmisme. Avec elle, pas de surprises ni de gants blancs. ÂŤ Je “pousse ma luck un peuâ€?, dit-elle, sourire en coin. Mais bon, je suis faite comme ça. Je suis très consciente du fait que je suis très critique. Âť

L’affrontement des gĂŠnĂŠrations ÂŤ Je trouve que dans notre gĂŠnĂŠration [les Y], nous sommes des idĂŠalistes. Ça crĂŠe un clash assez violent avec les X [les 35 Ă 55 ans], qui sont très dĂŠsillusionnĂŠs. Ils l’ont eu plus difďŹ cile en entrant sur le marchĂŠ du travail, et ça fait peut-ĂŞtre en sorte qu’ils sont très business, qu’ils travaillent de longues heures. Moi, en sortant de l’Êcole, on me courait après. Je pouvais ĂŞtre difďŹ cile, et choisir mon employeur. Âť Toutefois, quand elle regarde ce qui s’est produit chez SNC-Lavalin, elle se dĂŠsole du traitement qu’a subi sa gĂŠnĂŠration

: ÂŤ Ce sont encore les jeunes qui ont payĂŠ pour les erreurs des autres Âť, laisse-t-elle tomber. Autre diffĂŠrence gĂŠnĂŠrationnelle, selon Catherine : le respect et l’intĂŠrĂŞt pour la multidisciplinaritĂŠ. ÂŤ Les ingĂŠnieurs sont souvent convaincus qu’ils en savent plus que les autres. Je pense que les plus jeunes sont plus respectueux envers les autres professions, et plus curieux aussi. Âť Liste de souhaits Loin de penser que son entreprise fait du surplace, c’est plutĂ´t la culture du risque qui inquiète la jeune femme. ÂŤ On prend un peu trop de risques Ă mon goĂťt. Âť Les marchĂŠs se suivent, mais ne se ressemblent pas, rappelle-t-elle. ÂŤ On se lance souvent dans de nouveaux projets sans ĂŞtre sufďŹ samment prĂŠparĂŠ. Âť Sur sa liste de souhaits, Catherine voudrait plus de rĂŠtroaction. ÂŤ Mais on n’a jamais le temps Âť, dĂŠplore-t-elle. Elle souhaiterait aussi moins d’Êconomies de bout de chandelle. ÂŤ Franchement, installer un support Ă vĂŠlo, ce n’est pas la mer Ă boire. Âť Cependant, loin de dĂŠmolir son employeur, elle souligne que ses patrons ne ratent aucune occasion de relever ses bons coups et qu’ils n’hĂŠsitent jamais Ă payer des formations. ÂŤ Je suis lĂ pour le challenge. Je suis heureuse dans mon travail, c’est valorisant. Si j’Êtais lĂ pour remplir des documents Excel, je m’en irais. Âť

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24 octobre 2015

Charles* Région : Estrie

Secteur d’activité : Transport et logistique Poste : Copropriétaire et gestionnaire Pendant ses études de gestion à l’université, Charles savait déjà qu’il voulait se lancer en affaires, voler de ses propres ailes. Depuis plusieurs générations, ses proches se succèdent à la tête de l’entreprise familiale. Mais la perspective de répéter ce scénario ne l’intéressait pas. « J’avais d’autres projets, et je trouvais que je pensais différemment », nous raconte-t-il. Quelques années plus tard, à la fin de la vingtaine, c’est pourtant exactement là qu’il se retrouve.

Tensions familiales L’entreprise familiale de Charles est en pleine croissance, et s’il n’avait pas prévu de le faire, il s’y engage de plus en plus. « J’y travaillais ponctuellement depuis que j’ai 15 ans », précise le jeune homme de l’Estrie. Il avait un pied dans la porte, il finit par y entrer complètement. « Mais j’ai mis cartes sur table, précise-t-il. Je me suis assis avec mes parents et je leur ai expliqué que si j’étais pour m’y investir, c’était pour devenir propriétaire un jour. Oui, j’avais mes preuves à faire, mais je voulais qu’ils comprennent d’emblée où je voulais m’en aller. Et je crois qu’ils voyaient que j’avais du potentiel. Je pense que se dire “les vraies affaires”, c’est la clé du succès. » Reste que des flammèches, il y en a eu. « Quand tu parles à ton père, disons que tu te gênes moins. Ça fait des discussions animées. J’étais très fougueux, plus que maintenant, et je ne comprenais pas toujours le point de vue de mes parents. Aujourd’hui, je me rends

compte que j’avais parfois raison, mais que j’avais aussi des torts. En fait, il fallait s’adapter, trouver le juste milieu. On a fini par trouver le moyen de travailler ensemble. » Le passage à la réalité Outre la distance intergénérationnelle, il y a aussi un monde de différence entre la théorie apprise à l’université et la réalité sur le terrain. « C’est drôle à quel point c’est un choc quand tu entres sur le marché du travail. Je n’étais pas groundé dans la réalité, même si, quand j’étudiais, je voyais mon père faire des centaines d’heures, ne pas déléguer et faire un one man show. Ce que j’apprenais, c’était tout le contraire. » C’est justement une critique qu’il émet sur son parcours scolaire. « Les PME, ils n’en parlent pas à l’université. Ils parlent des structures et des meilleures pratiques dans les grandes entreprises. Ce n’est pas nécessairement transférable dans de plus petits envi-

ronnements. C’est bien beau de vouloir un service RH, par exemple, mais il faut toujours bien pouvoir se le payer. » Virage vers la modernité Son entrée dans l’entreprise familiale aura parfois été marquée par des confrontations plus ou moins importantes, mais elle aura permis à la PME de prendre un virage important, « plus participatif », indique Charles. « Ça n’a pas été évident, mais on a dû mettre des gens à pied. Des personnes qui ne s’intégraient pas dans la nouvelle culture. » Dans ce nouvel environnement, ce n’est plus le nombre d’heures travaillées qui est valorisé, mais bien la qualité du travail. Et pour recruter et retenir les meilleurs employés, il a fallu réviser en profondeur la culture des vacances. « On nous demandait de quatre à six semaines, et nous, on répondait : “Ici, c’est deux semaines”. C’est fou comme notre vision a changé avec le temps. »

Cinq avocats de premier rang en droit de la construction au Québec se joignent à Miller Thomson Miller Thomson est fier d’accueillir, à son bureau de Montréal, les associés Guy Gilain (LL.L.) et Jasmin Lefebvre (LL.M.), ainsi que Yannick Forget, Philip Thibodeau et Gerry Argento, sociétaires, dans son équipe du droit de la construction. Miller Thomson réaffirme du même coup son leadership dans ce domaine avec une équipe de 80 experts déjà en De gauche à droite : Yannick Forget, Jasmin Lefebvre, Guy Gilain, Gerry Argento, Philip Thibodeau

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stratégies

Félix*

Région : Montréal Secteur d’activité : Publicité Poste : Stratège média Il vend du rêve, et pourtant, il pose un regard réaliste et lucide sur l’industrie de la publicité. « C’est beaucoup moins glamour qu’on pense », lance Félix d’entrée de jeu. Il vit néanmoins à 100 à l’heure, et entre deux journées de fou parsemées de quelques événements mondains, c’est un professionnel somme toute satisfait de son sort que Les Affaires a rencontré.

24 octobre 2015

Une industrie de jeunes Le monde de la pub est moins prestigieux que ne l’aurait espéré Félix. « On commence pas mal plus notre carrière en remplissant des fichiers Excel qu’en faisant des pitchs pour décrocher de gros contrats. Mais il faut apprendre la base, je pense, et franchement, j’ai pu profiter d’un encadrement hors pair. » Ce soutien est nécessaire, explique Félix, puisque les jeunes débarquent avec très peu d’expérience dans cet univers très stressant. « Et nos clients sont souvent très old school, des vieux de la vieille qui veulent des structures hiérarchiques. J’ai l’impression que chez nos clients, les jeunes n’ont pas la place que nous avons », dit Félix. Injecter un peu de jeunesse dans cette industrie qui s’abreuve des nouvelles tendances paraît incontournable aux yeux de Félix. « Nous devons être des early adopters, toujours à l’avant-garde. Nous sommes responsables de l’image de marque de clients pour qui la perception fait une énorme différence. »

Un trait distinctif des professionnels Y, souligne le jeune publicitaire, c’est leur énorme besoin de rétroaction. « Nous sommes de la génération où nos parents nous félicitaient tout le temps. “Bravo ! Beau travail mon grand ! Quel beau dessin…” Mais pour les employeurs, pour les gestionnaires, ça dévore beaucoup de temps et d’énergie de faire des évaluations constamment. » À l’instar des autres Y masqués, Félix souligne l’importance d’être suffisamment mis au défi, d’éviter à tout prix de tomber dans la routine. « Pour nous, le travail d’équipe est primordial. Et on travaille fort. J’ai des employés qui sont rentrés dimanche dernier, et ils ne gagnent pas 30 000 $. On veut vraiment réussir. Surtout parce qu’on a l’impression de vraiment changer les choses. Nous avons de la difficulté à lâcher prise, mais ça s’apprend. » Une limite translucide Difficile aussi d’apprendre le détachement « quand on peut être rejoint de cinq façons différentes en tout temps, illustre Félix. La

frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle est devenue très mince. Les limites entre collègue et ami s’étiolent également. On travaille tellement souvent ensemble, à devoir souper au bureau par exemple, que des amitiés se forment, poursuit-il. Chaque soir, quelqu’un passe dans le couloir et demande “qu’est-ce qu’on mange ce soir ?” Dans les périodes de blitz, en soirée, on se retrouve une bonne douzaine à manger des sushis autour de la table de conférence. » Mais au-delà des amitiés qui naissent au bureau, « j’aimerais ça, instaurer une politique du “sans courriels” après les heures ouvrables », dit le jeune publicitaire, jaloux de préserver sa vie personnelle, à laquelle il a déjà si peu de temps à consacrer.

À lire sur iPad Lisez le témoignage de Léa dans notre édition iPad et sur le Web à lesaffaires.com

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stratégies

24 octobre 2015

« Vive Booking.com pour réserver des hôtels et payer directement sur le site ! » — Mélissa Harvey, présidente de Zorah biocosmétiques

Série 6 de 6 Pour certains dirigeants, l’expression « vivre dans ses valises » est à prendre au pied de la lettre tant ils multiplient les déplacements professionnels. Cette série présente les astuces, les conseils et les bonnes adresses de voyageurs d’affaires chevronnés.

Nathalie Vallerand redactionlesaffaires@tc.tc

QUI ? Mélissa Harvey, présidente et fondatrice de Zorah biocosmétiques, un fabricant montréalais de produits pour le visage et le corps à base d’ingrédients biologiques. Chaque année, elle passe un mois au Maroc pour faire la tournée des coopératives de femmes qui la fournissent en huile d’argan, l’une de ses principales matières premières. Elle pose aussi ses valises en Turquie, où elle compte 650 points de vente. « C’est notre plus important marché, plus gros même que le Québec. J’y vais une fois par année pour visiter les magasins qui tiennent nos produits et pour former le personnel. » L’Algérie, l’Italie, Vancouver et New York figurent également sur son itinéraire de voyage pour le développement d’affaires et la visite d’expositions commerciales. « Bientôt, j’irai peut-être en Chine et au Japon, deux marchés où la vente de produits biologiques est en croissance et où nous nous préparons à effectuer une percée », ajoute la dirigeante de l’entreprise de 28 employés. Ce qu’elle aime des voyages d’affaires ? « Faire du terrain ! Cela me permet de constater les réactions et les préoccupations des clientes dans la vraie vie. Et vendre dans une langue que je ne parle pas, ça m’amuse et ça me motive. Faire essayer les produits aux clientes, c’est une façon efficace de communiquer ! »

Jamais sans sa valise Mélissa Harvey ne prend jamais l’avion sans son porte-document sur roulettes Cabrelli & Co., une marque destinée aux femmes d’affaires. « Il est d’un chic incroyable ! Et pratique, grâce à ses nombreux compartiments. Ce sac passepartout me sert à la fois de valise et de sac à main. Pour l’avion, j’y range mes vêtements et mes effets personnels. À destination, je l’utilise pour apporter des brochures et des échantillons lors des rencontres avec les détaillants. » Cette valise renferme aussi des cadeaux pour ses distributeurs et ses clients. « Les Marocains sont tellement accueillants et c’est si agréable que j’ai décidé de faire comme eux en donnant des cadeaux moi aussi. Chaque fois que je vais à l’étranger, j’apporte des présents, comme des produits Zorah ou des bonbons à l’érable. » Faux pas culturels à éviter J Thé à volonté. En Turquie et au Maroc, il est mal vu de refuser le thé ou le café qu’on vous offre. « L’interlocuteur peut se sentir insulté, explique Mélissa Harvey. Il faut accepter, même si vous en avez bu quatre tasses lors de vos autres rendez-vous de la journée. Au pis aller, sirotez le breuvage sans le terminer. » J L a grande bouffe. « Perdez cinq kilos avant de vous rendre au Maroc, car là-bas, vous en gagnerez autant, recommande avec humour la femme d’affaires de 37 ans. Si vous refusez de la nourriture, la ville au complet débarque en disant “couli, couli”, ce qui signifie “mange, mange”. » Son truc ? Elle prend de microscopiques bouchées tout en marquant son appréciation. C’est parfois difficile, car tout est délicieux, mais c’est nécessaire : « Les entrées se succèdent et alors que vous croyez le repas terminé, le plat principal arrive. Il faut vraiment se modérer ». En vrac Vive booking.com. « C’est génial ! Il suffit d’entrer ses critères et le lieu pour obtenir

tous les hôtels disponibles. Et on paie directement sur le site. » Elle commente ensuite sur le site TripAdvisor la prestation des hôtels et des restaurants qu’elle fréquente. « Ça me procure un historique des endroits où je suis allée, ce qui est utile pour les prochains voyages. » Pour garder contact avec la fille de 14 ans de Richard Morin, son conjoint et associé, le couple utilise l’application Snapchat qui permet d’envoyer des photos qui disparaissent une fois le visionnement effectué. Se sevrer d’Internet. À Rabat, au Maroc, la connexion Internet dans les hôtels est souvent lente. Pour travailler, Mélissa Harvey se rend dans un café Internet qui offre la haute vitesse. Au sud d’Agadir, là où se trouvent les coopératives qui la fournissent en huile d’argan, il n’y a pas d’accès Internet. « Je laisse un message sur mon cellulaire indiquant que je n’ai pas accès à Internet. » J Service cinq étoiles à Istanbul. Si vous

que vous voyagez avec Turkish Airlines, ne manquez pas le lounge de ce transporteur aérien. « Il y a plusieurs buffets, des chefs qui préparent des mets turcs devant nous, une salle de cinéma, des massages sur chaise gratuits, un sauna, une piscine, une table de billard… C’est fabuleux. » J S ’abonner à Nexus. Mélissa Harvey prévoit adhérer à ce programme gouvernemental qui accélère le passage à la frontière canadienne et américaine. « Il paraît que c’est incontournable pour les voyageurs d’affaires et que ça permet de gagner du temps lors des déplacements aux États-Unis. »

À voir sur le Web Retrouvez les meilleures adresses de Mélissa Harvey et d’autres conseils de voyageurs d’affaires sur lesaffaires.com/dossier.

Photo : Jérôme Lavallée / Photomontage : Les Affaires

Vivre dans ses valises


stratégies

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« Pour devenir un vrai leader mondial, la Chine a besoin d’entrepreneurs » – Calvin Chin, fondateur, Transist Impact Labs

D.B. – Aujourd’hui, à quoi ressemble la vie d’un entrepreneur en Chine? C.C. – Elle pose de nombreux défis qui

s’ajoutent à ceux de n’importe quel entrepreneur dans le monde. Le marché chinois manque de maturité, les structures ne sont pas au point. De plus, ce marché est fragmenté. Il n’existe pas un seul environnement d’affaires chinois, mais plusieurs. Certains sont dominés par des entreprises d’État, d’autres, par des oligopoles. D’autres encore ont introduit la concurrence. Et que dire du rôle de l’État et de la réglementation que nous avons tous du mal à saisir !

Diane Bérard diane.berard@tc.tc Chroniqueuse |

C @diane_berard @

Personnalité internationale — DIANE BÉRARD – Vous êtes né aux États-Unis de parents chinois. Pourquoi avez-vous quitté votre vie confortable à la Silicon Valley pour le tumulte de Shanghai? CALVIN CHIN – Nous étions au début

D.B. – Si la vie d’un entrepreneur est si difficile en Chine, pourquoi y demeurez-vous ? C.C. – Il y a deux façons de voir la Chine

des années 2000. Il y avait un buzz extraordinaire autour de la Chine. Mon épouse et moi avons senti le besoin de participer à cette effervescence.

contemporaine. On peut regarder soit ses problèmes, soit les occasions qu’elle offre. Je m’attarde aux occasions. La Chine veut jouer un rôle de leader à l’échelle mondiale. Pour y arriver, elle doit s’attaquer à de nombreux enjeux, dont les inégalités sociales, la pollution, la diversification de l’économie, etc. Pour tous ces dossiers, la Chine a besoin d’entrepreneurs.

D.B. – Qu’avez-vous trouvé en Chine en 2003? C.C. – J’ai trouvé l’ingrédient essentiel

à tout entrepreneur: l’énergie. Il y avait un tel niveau d’optimisme à cette époque, c’était contagieux. Tout le monde avait en tête les moments difficiles que la Chine avait traversés et chacun sentait le vent tourner. Il émanait un désir très fort de faire bouger les choses. D.B. – Avez-vous émigré en Chine pour devenir entrepreneur? C.C. – Je suis déménagé en Chine parce

que c’était un moment historique. Il fallait y être. Mais lorsque j’observe ma vie aujourd’hui, je constate qu’il existe un fil rouge. Tout a un sens. Je viens d’une famille d’entrepreneurs. Mes parents avaient un restaurant. Je n’ai jamais dit : « Je vais me lancer en affaires ». Mais je crois que c’était dans mon ADN. La Chine a réveillé cette fibre. D.B. – Qu’avez-vous étudié à l’université? C.C. – J’ai étudié les arts libéraux. C’est

une formation multidisciplinaire qui vous apprend à penser, à développer votre sens critique et à vous adapter à un monde en évolution. D.B. – Vous avez d’abord été banquier. Que retenez-vous de cette expérience? C.C. – C’était stimulant intellectuelle-

ment. Mais ce n’est pas parce qu’un métier vous stimule qu’il vous satisfait. Être banquier était un passage obligé pour me permettre de découvrir ce que j’attendais de la vie. J’ai compris qu’il me manquait quelque chose, un sens, un but. J’ai amorcé ma quête en me joignant à une start-up de New York qui m’a envoyé à la Silicon Valley. Et puis, j’avoue que mon passé de banquier m’est plutôt utile présentement pour réussir en tant qu’entrepreneur.

Calvin Chin est l’un des principaux porte-paroles de la relève entrepreneuriale chinoise. Avec la firme d’investissement Transist Impact Labs, il en est à sa deuxième start-up depuis qu’il est rentré au pays de ses parents, il y 11 ans. Dès le lancement de sa première entreprise – la plateforme de sociofinancement Qifang –, le magazine Fast Company a inclus Calvin Chin dans son palmarès des 100 personnes les plus créatives du monde. L’entrevue no

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tration. Nous nous sommes éparpillés. Nous avions décelé un réel besoin, plusieurs personnes voulaient travailler avec nous. On nous proposait constamment de nouvelles idées plus ou moins liées à notre modèle d’entreprise. Par exemple, on voulait Qifang dans d’autres régions. C’était trop tôt. Nous avons perdu du temps à envisager la diversification géographique. Nous aurions dû nous concentrer sur une clientèle – les étudiants universitaires ou collégiaux, ou l’éducation permanente – et une seule région. À force de nous éparpiller, nous ne profitions pas de l’effet multiplicateur de nos apprentissages. D.B. – En 2010, vous avez démarré une firme d’investissement, Transist Impact Labs. Dans quel type d’entreprises investissez-vous? C.C. – Transist investit dans les entre-

prises dont le modèle aura un impact positif sur la société. Depuis 2010, nous avons procédé à 30 investissements dans des sociétés chinoises et américaines. Notre investissement maximal atteint 500 000$US. Nous évaluerons avec plaisir les sociétés canadiennes qui viendront nous voir.

D.B. – Parlez-nous de votre première entreprise, Qifang. C.C. – Je l’ai démarrée avec des parte-

D.B. – Transist est-elle aussi un accélérateur? C.C. – Oui. Pour ce dossier, nous colla-

naires en 2007. Nous cherchions comment mettre notre réseau, nos ressources et notre expertise à profit pour créer quelque chose de positif pour la Chine. Nous avons travaillé à partir d’un problème concret, le partage inégal de la richesse. Nous avons lancé une plateforme de prêts participatifs qui permettait aux citoyens plus aisés de financer les études supérieures des citoyens moins favorisés. Le prêt moyen était de 1000$ – le coût d’une année d’université –, remboursable sur une période de trois à cinq ans. À cette époque, les plateformes comme Kiva et Lending Club commençaient à gagner en popularité. Nous avons rencontré ces entrepreneurs pour comprendre leur modèle.

borons avec la Fondation Shell. Notre accélérateur s’adresse aux start-up chinoises qui s’intéressent aux énergies du futur. Certaines start-up sont installées dans les locaux de l’incubateur, d’autres pas. Transist investit dans ces entreprises en plus de leur donner accès à des subventions de la fondation Shell. D.B. – Transist accueille des «entrepreneurs en résidence». De quoi s’agit-il ? C.C. – Nous voulons encourager l’entre-

Chine, ce n’était ni légal ni illégal.

preneuriat à toutes les étapes. Nous finançons les entreprises qui ont une équipe et un produit défini. Nous contribuons à accélérer les projets de celles qui ont besoin d’un coup de pouce. Et nous accueillons les entrepreneurs qui ont une idée, mais pas d’équipe ni de plan d’affaires. Ce sont nos «entrepreneurs en résidence ». Nous en avons accueilli cinq depuis 2010.

D.B. – Qifang a cessé ses activités. Pourquoi? C.C. – Nous avions repéré un besoin

D.B. – Comme entrepreneur, que souhaitez-vous pour la Chine ? C.C. – Le pays est passé du « fabriqué

véritable. Mais nous sommes arrivés trop tôt, le marché n’était pas prêt. La finance en ligne n’était pas assez organisée. Et puis, il y a eu la crise financière. L’aventure Qifang a duré trois ans. Au cours de cette période, nous avons effectué 3000 prêts.

en Chine » au « dessiné en Chine ». Il faut maintenant qu’il adopte le label « créé en Chine ». Il faut devenir des innovateurs.

D.B. – Le financement participatif était-il légal en Chine en 2007? C.C. – Comme plusieurs activités en

D.B. – Qu’avez-vous appris de cette expérience? C.C. – Nous avons manqué de concen-

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Autonomie et polyvalence chez les petits employeurs

Yvonick Houde, l’ingénieur qui s’est fait entrepreneur

Les firmes de moindre envergure offrent des défis variés et stimulants aux jeunes ingénieurs.

Après avoir perdu son emploi, il décide de créer HBGC Ingénieurs.

Déménager ou se lancer en affaires pour relancer sa carrière Anne Gaignaire redactionlesaffaires@tc.tc

Faute de projets en nombre suffisant, Emmanuel Palaku a perdu son emploi en génie minier chez BBA en 2013. Par la suite, il a dû quitter Montréal pour Toronto où, après avoir travaillé pour une firme de construction, il s’est lancé à son compte avec trois partenaires.

Des 24 000 emplois qu’il y avait au sein des firmes québécoises de génie-conseil avant l’éclatement du scandale de la corruption dans le milieu de la construction, il n’en reste que 18 000. Environ 6 000 postes ont été supprimés au cours des deux ou trois dernières années, selon les estimations de l’Association des firmes de génie-conseil. Pour les ingénieurs victimes des compressions et les nouveaux diplômés, le ralentissement de l’activité dans certains secteurs, conjugué à ces scandales, a rendu la recherche d’emploi plus ardue. Emmanuel Paluku, 30 ans, travaillait comme ingénieur junior chez BBA dans le secteur minier quand, en 2013, les projets se sont faits plus rares dans son secteur en raison de la baisse du prix des matières premières. Comme des milliers de confrères, il a perdu son emploi, faute d’un nombre suffisant de projets. Il lui a fallu plusieurs mois de recherche avant de retrouver un travail

à la mesure de son expérience. Finalement, il a dû quitter Montréal et changer de domaine. « Je devais rebondir pour acquérir une expérience qui me rendrait attractif sur le marché. Or, à ce moment-là, c’est le secteur de la construction qui fonctionnait bien », se souvient Emmanuel Paluku. Après avoir travaillé deux ans comme gestionnaire de projet pour Daystar, une entreprise de construction résidentielle située à Toronto, l’ingénieur a décidé de se lancer à son compte dans ce secteur. Avec trois partenaires externes, il agit désormais dans l’ingénierie d’exécution et collabore à des projets tels que l’agrandissement de l’hôpital St. Michael’s à Toronto et la réhabilitation d’un complexe de trois immeubles au pied de la tour du CN. Parti en 2013 à Toronto « par nécessité », il se plaît aujourd’hui dans la Ville reine et se félicite du « pari » qu’il a osé faire. Être mobile et bilingue Mais tous n’acceptent pas d’être aussi mobiles qu’Emmanuel Paluku. Les firmes de génie-

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conseil qui, à la suite de la crise, se repositionnent dans les autres provinces canadiennes ou à l’étranger pour trouver de nouveaux marchés affrontent un défi de taille. Ainsi, Roche a choisi de développer son activité à l’international. La firme a perdu 50 % de son activité depuis deux ans sur les marchés publics au Québec, et son chiffre d’affaires « est en baisse constante depuis 2013 », selon Alex Brisson, président et chef de la direction. L’international représente aujourd’hui 25 % de son activité, par rapport à 10 % il y a trois ans. Le hic, selon M. Brisson, c’est que la main-d’œuvre québécoise n’est pas suffisamment mobile. « De plus, avoir des ressources bilingues est devenu indispensable pour notre développement. Or, nous avons de la difficulté à en trouver », dit-il. Les ingénieurs qui n’ont pas quitté le Québec ont dû se replacer dans un marché au ralenti en raison de la diminution des contrats de travaux publics. À la suite du scandale de corruption, le gouvernement a resserré les règles d’octroi des contrats publics. Les donneurs d’ordres ont mis un frein aux appels d’offres en attendant que la situation soit éclaircie. De plus, les investissements du gouvernement provincial sont à la baisse : ils seront réduits de 1,4 milliard de dollars en trois ans dans les infrastructures publiques d’ici 2017-2018. Par ailleurs, la baisse du prix des matières premières a nettement ralenti l’activité minière : en 2014, les investissements miniers ont accusé une baisse de 30,1 % par rapport à 2013, selon l’Institut de la statistique du Québec. La situation était d’autant plus complexe que de nombreux ingénieurs se sont retrouvés sur le marché de l’emploi en même temps. Cela suivait une longue période de plein emploi pendant laquelle seulement 3 % des membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) étaient au chômage. De l’embauche malgré tout Cette main-d’œuvre soudainement abondante représente une aubaine pour certaines entreprises. Cima+, qui a retranché 600 postes au Québec ces dernières années, accentue son développement à l’extérieur de la province. Elle n’a pas de mal à recruter pour accompagner sa croissance. « En raison des coupes, il y a beaucoup de main-d’œuvre disponible », souligne François Plourde, président et chef de la direction de la firme. La mine de diamant de Stornoway, qui fait partie des minières ayant résisté à la mauvaise passe, compte parmi ses employés des ingénieurs qui étaient auparavant chez Cima+ et SNC-Lavalin. Les nombreuses petites firmes qui ont vu le jour ces dernières années – comme Induktion Groupe conseil, de Montréal, Quadrivium, de Gatineau, et HBGC Ingénieurs, de Montréal – n’ont eu que l’embarras du choix pour recruter leur personnel. Plusieurs ingénieurs, sentant le marché prêt à les accueillir, se sont par ailleurs lancés dans l’aventure de l’entrepreneuriat, seuls ou avec des associés. « Après un mouvement de consolidation du marché depuis six ou sept ans, la création de petites firmes connaît une recrudescence depuis 2012 », constate Beaudoin Bergeron, pdg de RHR Expert, un cabinet de recrutement spécialisé dans le génie, et président de HBGC Ingénieurs. Si les petites firmes ont absorbé une partie des ingénieurs disponibles, les municipalités et les gouvernements en ont embauché une autre partie. Après l’écla-

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tement des scandales de corruption dans les firmes de génie, les pouvoirs publics ont reconnu qu’ils avaient trop imparti leurs projets d’ingénierie et le contrôle des chantiers. « Il y a un renforcement de l’expertise en génie en interne au Ministère depuis 2012 qui s’est concrétisé par une hausse des embauches : nous comptions 578 ingénieurs en interne en 2011-2012, par rapport à 840 en 2014-2015 », indique Martin Girard, porte-parole du ministère du Transport du Québec.

« Après un mouvement de consolidation du marché depuis six ou sept ans, la création de petites firmes connaît une recrudescence depuis 2012. » – Beaudoin Bergeron, pdg de RHR Expert et président de HBGC Ingénieurs

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Nombre de membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec au 1er octobre 2015, en hausse de 0,5 % par rapport à 2014, année qui avait enregistré une baisse de 3,7 %. Source : Ordre des ingénieurs du Québec

« On assiste à une baisse de l’offre de stages dans le génie de la construction depuis trois ans. » – Pierre Rivet, directeur du Service des relations avec l’industrie à l’ÉTS

Des stages plus rares Même si aucun chiffre officiel ne l’atteste, il semble que la plupart des 6000 ingénieurs licenciés au Québec a réussi à retrouver un emploi. Le nombre de membres de l’OIQ se déclarant au chômage lors du renouvellement annuel de leur adhésion est en effet resté stable en 2014 (3%). Statistique Canada situait pour sa part le taux de chômage des ingénieurs au Québec à 7,7 % l’année dernière, proche de la moyenne des 8 % enregistrée bon an mal an depuis 2005. Le ralentissement de l’activité se fait sentir également chez les étudiants en génie. « Les jeunes ont de la difficulté à trouver des stages et un premier emploi, car les projets ont ralenti et les firmes se concentrent sur la recherche de personnes ayant de l’expérience », affirme Beaudoin Bergeron. Maxime Gagné, 24 ans, ancien étudiant de l’École de technologie supérieure (ÉTS), confie avoir craint de ne pas trouver de stage en raison de la crise. « D’habitude, des firmes comme SNC-Lavalin ou Pomerleau pouvaient afficher cinq ou six offres de stage, alors que maintenant, c’est plus souvent une ou deux. Et parfois, certaines offres sont annulées », dit-il. « Pour trouver mon dernier stage, j’ai dû chercher intensément pendant deux mois et envoyer une vingtaine de CV, à la suite de quoi je n’ai eu qu’une ou deux entrevues », témoigne le jeune homme qui travaille aujourd’hui chez HBCG Ingénieurs. « On assiste à une baisse de l’offre de stages dans le génie de la construction depuis trois ans », confirme Pierre Rivet, directeur du Service des relations avec l’industrie à l’ÉTS. Dans le génie-conseil, les offres de stages proviennent désormais davantage des petites firmes que des grands donneurs d’ordres habituels, notet-il, ainsi que des entrepreneurs généraux et des entreprises manufacturières. Les perspectives d’emploi en génie sont toutefois bonnes, selon une récente enquête d’Ingénieurs Canada sur le marché du travail dans le génie, qui prévoit une diminution du taux de chômage au pays à 6 % à l’horizon 2020, notamment grâce aux nombreux départs à la retraite prévus dans certaines provinces canadiennes. Pour le génie civil, le nombre récent de diplômés dépasse le nombre d’emplois potentiels au Québec et en Ontario. Toutefois, leur nombre est inférieur aux besoins du marché en Colombie-Britannique, en Alberta et au Manitoba. La mobilité et le bilinguisme devraient donc être encore des atouts forts pour travailler en génie.

À lire sur iPad et sur le Web Découvrez le parcours de Jennie Carignan, ingénieure de combat, et de François Vézina, ingénieur en hydroélectricité, dans notre version iPad et sur le Web, à lesaffaires.com/dossier.

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24 octobre 2015

« Une année de travail au Burkina Faso vaut trois années au Québec » – Sylvain Collard, ingénieur pour Iamgold

Benoîte Labrosse redactionlesaffaires@tc.tc

« Ici, l’expérience entre par un tuyau de 24 pouces ! » dit Sylvain Collard.

Quand il était jeune, Sylvain Collard était fasciné par les images d’animaux et de scènes culturelles d’Afrique présentées dans les livres de

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sa mère, passionnée de géographie. « Je me disais qu’un jour j’irais travailler là-bas », se souvient le natif de l’Abitibi-Témiscamingue, diplômé en génie mécanique de l’École de technologie supérieure de Montréal, en 2005. En 2010, une occasion s’est présentée au Burkina Faso, à la mine d’or Essakane, propriété à 90 % de la canadienne Iamgold et à 10 % du gouvernement burkinabè. « J’ai été directeur de projets pour plusieurs expansions, puis surintendant à l’entretien de l’usine. Depuis mai 2015, je suis directeur de la maintenance fixe et mobile, précise-t-il. Je m’occupe des programmes de maintenance et de la gestion des projets d’amélioration pour la fiabilité des équipements, ceux qui vont dans la fosse et ceux de l’usine. » Sylvain Collard gère une équipe de plus de 625 travailleurs. La disponibilité des pièces constitue son plus grand défi. « Le Burkina est un pays peu développé industriellement. Quand on veut avoir des composants précis, on peut les attendre de trois à cinq mois, et cela peut retarder des projets, remarque-t-il. Et puis, il faut être très spécifique : un jour, j’ai commandé une chaudière de boulons… Et elle est arrivée sans boulons à l’intérieur ! » Depuis quelques années, la région où se trouve la mine, au nord-est du pays, près de la frontière avec le Mali, est considérée comme « à risque » par le gouvernement du Canada, en raison des enlèvements et du banditisme. Mais le Québécois ne s’inquiète pas : « Ça fait partie du travail et du dépaysement. C’est la beauté de la chose : il y a de l’action, tu ne sais jamais ce qui peut arriver ! » Avoir « vraiment les mains dedans » Sylvain Collard fait régulièrement des allers-retours entre la mine et la capitale, Ouagadougou, environ 330 km plus au sud, où il demeure avec sa conjointe québécoise. Son horaire typique compte cinq jours de travail et deux de repos.

L’ingénieur, qui possède une formation de soudeur et une technique de génie mécanique, n’a que de bons mots pour décrire son expérience burkinabè. « Une année de travail au Burkina Faso correspond selon moi à trois années au Québec, dit-il. Il faut faire face à des défis qui n’existent pas chez nous, développer de l’ingéniosité et apprendre en mode fast track ! » Il donne un exemple. « À 36 ans, j’ai déjà géré un projet d’une valeur de presque 400 millions de dollars. Là, je m’occupe du service d’entretien de la plus grosse mine du pays. Au Québec, étant donné qu’il y a beaucoup d’ingénieurs d’expérience, ce sont des emplois plutôt occupés par des personnes de 50 à 60 ans. » De plus, ses responsabilités actuelles sont habituellement réparties entre deux personnes qui s’occupent de l’usine et de l’équipement mobile. « Ça me donne beaucoup plus de latitude et de flexibilité, fait-il valoir. Et l’expérience entre par un tuyau de 24 pouces ! » « Quand tu embauches les ingénieurs et les dessinateurs burkinabè, tout est à faire. Comme ils n’ont pas la même technologie ni le même niveau de connaissances, tu as la chance de les former. Et ils sont avides d’apprendre : ils absorbent tout ce que tu veux leur transmettre. » Son travail recèle quelques différences par rapport à un emploi semblable au Québec. « On doit s’adapter au langage et être sur le terrain pour tout montrer, explique-t-il. Il y a plus de responsabilités, mais plus de plaisir en même temps, car on a vraiment les mains dedans. » « Il faut apprendre à être très précis, très patient et toujours prendre [ce qui se passe] avec un grain de sel. Toujours. Mais c’est ce qui fait la beauté de la chose. Il faut le vivre et, après ça, c’est dur de s’en détacher », résume Sylvain Collard. Il prévoit demeurer au Burkina Faso encore deux ou trois ans avant d’aller « voir autre chose » ailleurs en Afrique.


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24 octobre 2015

Autonomie et polyvalence dans les petites firmes Anne Gaignaire redactionlesaffaires@tc.tc

Les petites firmes sont de plus en plus nombreuses et comptent désormais parmi les recruteurs importants dans le secteur du génie. Elles offrent un milieu de travail stimulant car, même si les projets y sont habituellement plus modestes qu’au sein des grands cabinets-conseils, les ingénieurs y trouvent une plus grande polyvalence et davantage d’autonomie. Jean-François Bacon, 35 ans, est depuis cinq ans directeur

de l’ingénierie chez Quadrivium, une firme de génie civil de Gatineau créée en 2010 et spécialisée dans les travaux municipaux et le transport. Elle compte une vingtaine d’employés. Avec ses 10 ans d’expérience, M. Bacon pourrait briguer un poste à haut niveau de responsabilité dans une grande firme réputée. Pourtant, il ne changerait d’entreprise pour rien au monde. «J’aime explorer de nouveaux domaines et relever de nouveaux défis. Dans les grandes entreprises, les

ingénieurs sont plus confinés à un champ d’expertise. Ici, je suis spécialisé en transport et circulation mais, comme nous ne sommes pas nombreux, je peux être amené à surveiller un chantier en génie municipal si ce contrat est prioritaire», explique Jean-François Bacon. Contrôle serré Travailler dans les petites entreprisess’avère une expérience très formatrice. Maxime Gagné, 24 ans, a décroché son premier emploi à la firme montréalaise HBCG

Ingénieurs après ses études en génie. Ce qu’il aime avant tout: la possibilité de prendre des initiatives. «Les dirigeants de la firme me forment dans le domaine spécialisé des fondations et soutènements, de façon à ce que je puisse concevoir des solutions par moi-même. Dans une grande entreprise, j’aurais des tâches plus limitées. Ici, comme nous ne sommes que quatre, il arrive fréquemment que je me retrouve seul au bureau, et je suis donc amené à prendre des décisions. Cela développe

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l’autonomie!» explique le jeune homme. La polyvalence est obligatoire dans les petites firmes, ce qui exige un contrôle plus serré du travail effectué. «On doit effectuer une double vérification, étant donné la nature variée qu’un même employé peut faire, reconnaît Jean-François Bacon. Dans le processus de recrutement, il faut être vigilant, car ce genre de postes ne convient pas à tout le monde: il faut trouver des personnes aptes à se développer et à s’engager. Les personnes qui aiment la routine, qui ne veulent pas sortir de leur créneau et qui recherchent des horaires fixes ne seront peut-être pas heureuses dans notre contexte de travail.» Le défi est aussi de savoir reconnaître ses limites. «C’est une belle école, mais cela peut être un piège. Il ne faut pas hésiter à consulter des collègues, par exemple lorsqu’on a de la difficulté à prendre certaines décisions. Le travail est donc très collaboratif», souligne le directeur de l’ingénierie de Quadrivium. La firme a d’ailleurs mis en place un comité directeur auquel participent tous les responsables de services et où sont prises de nombreuses décisions ayant un effet sur l’entreprise et ses employés. Bien placées dans le marché L’engagement est le corollaire du travail en équipe. «Les personnes qui travaillent chez nous sont impliquées, et le développement de l’entreprise leur tient à cœur: elles font tout pour que la firme fonctionne bien, comme si c’était la leur», affirme Martin Lachapelle, président-fondateur de Quadrivium. La disponibilité d’ingénieurs à la suite des suppressions de postes dans les grandes sociétés de génieconseil au cours des dernières années aide les petites firmes, car elles ont maintenant moins de difficulté à recruter des ingénieurs novices et expérimentés. «Au début, lorsqu’il y avait le plein emploi en génie, on avait du mal à trouver les ressources nécessaires, reconnaît Martin Lachapelle. J’ai donc dû embaucher plusieurs immigrants, dont certains étaient arrivés depuis peu au pays. Aujourd’hui, c’est plus facile.» Quadrivium réussit à offrir des salaires concurrentiels et

« Les personnes qui aiment la routine, qui ne veulent pas sortir de leur créneau et qui recherchent des horaires fixes ne seront peut-être pas heureuses dans notre contexte de travail. » – Jean-François Bacon, directeur de l’ingénierie chez Quadrivium

présente un autre intérêt pour les ingénieurs: «Comme notre personnel doit être polyvalent, nous faisons beaucoup de formation. Nous y consacrons plus de 3% de nos revenus», précise M. Lachapelle. Ce dernier est optimiste: «Plusieurs grandes firmes de génie ont fermé leurs bureaux dans la région ou ont réduit leur effectif dernièrement. Je considère que les petites sociétés sont mieux positionnées que les grandes pour bien performer à l’avenir».


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Yvonick Houde, l’ingénieur devenu entrepreneur Anne Gaignaire redactionlesaffaires@tc.tc

Tout allait bien pour Yvonick Houde en 2010-2011. La firme pour laquelle il était directeur de l’ingénierie depuis 2003, Bisson Expert, avait connu une forte croissance. Il avait été nommé directeur de l’ingénierie d’un nouveau consortium formé par la firme pour s’occuper des projets spéciaux dans les secteurs industriel et commercial. Les affaires roulaient, et la firme avait connu une expansion rapide, atteignant rapidement un chiffre d’affaires de 20 millions de dollars. Mais la fin de l’année 2012 et une grande partie de 2013 ont été noires pour Yvonick Houde. À la crise qui se profilait dans le secteur du génie se sont ajoutées les réductions, de la part des gouvernements, d’octrois de contrats à la suite des scandales de corruption. « Le consortium a connu des difficultés et a dû fermer. » De plus, à l’automne 2012, M. Houde a été gravement malade et a craint de ne pas en réchapper. L’ingénieur de 45 ans a vu dans cette crise une occasion. « J’ai toujours été fonceur, mais la maladie a fait que j’ai encore plus voulu être dans l’action. » Il décide de se lancer à son compte et crée, en novembre 2013 avec son ami Beaudoin Bergeron, HBGC Ingénieurs, une firme spécialisée dans les fondations et les soutènements.

« J’aime l’idée de développer quelque chose qui m’appartient et que je vais pouvoir transmettre. » – Yvonick Houde, associé et vice-président de l’ingénierie, HBGC Ingénieurs

Auparavant, le diplômé en génie de la construction de l’École de technologie supérieure s’était spécialisé dans le domaine de la conception et de la réhabilitation des infrastructures et avait appris à devenir un leader. Chez Bisson Expert, il a fondé le service de génie lorsque l’entreprise a voulu rapatrier en interne une partie de l’expertise qu’elle confiait auparavant en sous-traitance. « J’ai alors acquis des compétences en leadership, en gestion des ressources humaines et du budget, mais aussi en développement des affaires », raconte le chef d’entreprise. Bâtir quelque chose de durable Autant d’atouts pour gérer aujourd’hui, comme vice-président de l’ingénierie, la firme HBGC Ingénieurs, dont le chiffre d’affaires devrait doubler cette année. M. Houde est heureux de

présider à sa propre destinée. « J’aime l’idée de développer quelque chose qui m’appartient et que je vais pouvoir transmettre », confie-t-il. Formateur à l’interne et à l’externe, il est content de pouvoir transmettre ses connais-

sances très spécialisées. Passionné par la gestion des ressources humaines, il aime avant tout prendre des décisions stratégiques et relever des défis techniques. À l’avenir, il souhaite consacrer plus de temps

au développement des affaires et aux projets d’envergure que la firme entend déployer. Elle compte actuellement quatre employés et prévoit embaucher deux ou trois ingénieurs en début d’année prochaine.

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Des municipalités plus branchées que jamais Étienne Plamondon Émond redactionlesaffaires@tc.tc

Gros plan sur des innovations numériques qui contribuent à rapprocher les villes de leurs citoyens. Victoriaville : mettre en commun les idées En février 2015, Victoriaville a mis en ligne la plateforme monidee. ca pour réaliser des consultations publiques à l’aide d’Internet. Cet outil numérique a été élaboré dans la foulée du projet de revitalisation du centre-ville afin de faire participer les citoyens dès le début du processus. L’objectif : « avoir un gros brainstorm communautaire », explique Jonathan Moisan, conseiller aux nouveaux médias à Victoriaville. Les citoyens ont été invités à soumettre en ligne des idées pour ce chantier à l’aide d’un formulaire numérique. Ensuite, le grand public pouvait commenter et voter sur les proposi-

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tions, à condition de dévoiler leur identité. Un processus de modération a permis de faire en sorte que les propos soient pertinents et que les idées soient classées dans les bonnes catégories. Une maquette électronique, pour visualiser une projection du résultat prévu, sera publiée en ligne et accueillera les commentaires avant que ne soient lancés les appels d’offres pour le chantier. Une dizaine d’idées proposées et soumises au vote sur monidee.ca sont aujourd’hui intégrées au plan de revitalisation, alors qu’elles n’étaient pas prévues par l’administration au départ. Une deuxième consultation a été amorcée sur le site l’été dernier à propos du développement du Vieil-Arthabaska. Pour les deux consultations, 416 idées ont été suggérées, dont 216 ont été publiés sur le site. Quelque 6 000 votes ont été enregistrés, et les pages ont été visitées près de 52 000 fois. Victoriaville a élaboré cet outil numérique de A à Z, en partenariat avec deux entreprises locales, Libergia et Vertisoft. Le projet a coûté 14 000 $ en frais directs liés à la programmation et à l’intégration graphique. Victoriaville veut maintenant offrir sa plateforme à d’autres municipalités qui souhaitent mener des consultations publiques de la même façon.

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Laval dévoilera ses données sur les accidents de la route En novembre, Laval prévoit mettre en ligne 14 bases de données qui seront accessibles à tous ses citoyens. Ces informations brutes pourront être téléchargées dans une section du site Web de la municipalité, à l’instar de celles que fournissent les portails de données ouvertes des villes de Montréal et de Québec. Toutefois, Laval innove en rendant publique sa base de données détaillant les endroits où se sont produits les accidents de la route, une première au Québec, selon Annie Thibodeau, responsable des communications numériques de la Ville. Ces données, fournies par le service de police, permettront notamment d’établir quels sont les intersections ou les axes routiers comportant le plus de risques d’accident. Ces informations pourront influer sur les décisions municipales en matière d’aménagement et de gestion des transports, tout en renseignant les citoyens. D’autres bases de données seront mises en ligne, comme celles concernant les chantiers routiers, les obstructions des voies publiques, la géolocalisation de l’ensemble des adresses domiciliaires et des immeubles publics, ainsi que celles associées au zonage.

Fière d’appuyer les villes dans leur croissance. Chaque année, Bell contribue au développement des municipalités d’ici grâce à l’expansion continue de son réseau d’infrastructures numériques. Et fait ains_ fheÆter leurs citoyens de la meilleure technologie qui soit.

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Les résultats de plusieurs sondages menés par la Ville en 2014 sur la satisfaction des citoyens, des entreprises et des organismes à l’égard de ses services se trouveront aussi sur le site. « Tous les services municipaux seront interpellés et invités à ouvrir des bases de données et à présenter un plan de diffusion à cet effet », indique Mme Thibodeau. La municipalité souhaite voir des citoyens, des entreprises ou des organisations se servir de ces informations brutes pour créer leurs propres applications, qui pourraient bénéficier à l’ensemble de la communauté lavalloise. Les municipalités de Laval, de Gatineau, de Montréal, de Québec et de Sherbrooke ainsi que le gouvernement du Québec sont en discussion au sujet de la création d’une plateforme commune de partage de données ouvertes. Rouyn-Noranda utilise la toile pour favoriser le covoiturage Depuis janvier, les habitants de Rouyn-Noranda peuvent trouver par Internet des personnes pour faire du covoiturage à l’intérieur de la ville. Transport Le Nomade, un service municipal, proposait déjà un maillage

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de cet ordre, mais à l’aide de réservation par téléphone, par formulaire papier ou en personne. Le développement du site, conçu par l’agence Kiwi Création, a coûté 8 000 $. Son fonctionnement s’apparente à des sites de service de covoiturage interurbain. Le site accorde plus de flexibilité en ce qui concerne les jumelages, comme dans la modification ou la mise à jour des disponibilités. Les conducteurs peuvent désormais offrir une place à la dernière minute. La création du site Internet de Transport Le Nomade a aussi été l’occasion de centraliser l’information au sujet des autres services de transport collectif, soit l’autocar et le transport adapté. L’un des objectifs est de permettre aux citoyens de se déplacer plus facilement vers les quartiers ruraux, parfois situés à une cinquantaine de kilomètres l’un de l’autre. « On veut désengorger notre secteur urbain et régler nos problèmes de stationnement » en réduisant le nombre de voitures sur les routes, explique Lise Paquet, coordonnatrice administrative responsable du dossier du transport à la Ville de Rouyn-Noranda. Depuis l’inauguration du volet Web, Transport Le Nomade a gagné une cinquantaine de membres. Les grands employeurs, notamment, seront sensibilisés à ce service pour inciter les travailleurs de différentes entreprises à voyager ensemble. Gatineau à la carte Gatineau travaille sur un projet de « Tableau de bord », un outil numérique interactif et intuitif qui permettra de croiser et de visionner différentes données sur une carte géographique de la ville. Le projet a démarré en janvier 2015 et la fonctionnalité devrait être accessible au public au début de l’année 2016. DBx Geomatics, une firme locale spécialisée dans la création d’applications de cartographie, a décroché le contrat de 110 000 $ pour mettre au point cet outil. « Ce sera un lieu de centralisation de l’information et de démocratisation, car on permettra aux gens d’utiliser l’information et de faire les cartes qui leur semblent utiles », souligne Maurin Dabbadie, géomaticien au service d’urbanisme de Gatineau. Dans une première phase, l’outil permettra de visualiser sur une carte de Gatineau les données issues des recensements de 1991 à 2006 et de l’Enquête nationale sur les ménages de 2011. Avec une division de la carte en 74 communautés, quartiers et lieux d’appartenances, cet instrument numérique constituera une précieuse ressource pour le service des loisirs de la municipalité, afin d’adapter son offre aux habitants selon leur situation géographique. Dans une deuxième phase, prévue pour le début de l’année 2017, les informations sur les permis d’affaires, les permis de construction et les transports devraient être ajoutées. Pour la Ville de Gatineau, le « Tableau de bord » constitue une occasion de se délester de nombreux fichier de format pdf et de cartes statiques distinctes présentes sur son site Web. Mais surtout, il s’agit d’une manière d’abaisser le nombre de demandes d’information au sujet de la démographie, de l’économie, du transport, de la construction, de l’habitation ou des permis d’affaires, que la municipalité doit actuellement gérer par dizaines chaque semaine.

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Une puce incite à jeter moins à Beaconsfield Beaconsfield s’est doté d’un système de gestion électronique des déchets afin d’encourager ses citoyens à moins jeter aux ordures ce qui peut être recyclé ou composté. D’abord expérimenté grâce à un projet-pilote touchant quelques centaines de résidences en 2013 et 2014, le système électronique s’appliquera en 2016 aux 6 500 bacs à

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100 000 Montant, en dollars, que prévoit économiser la Ville de Beaconsfield en 2016 grâce à la collecte des ordures robotisées.

ordure déployés dans la ville. Ces bacs seront tous dotés d’une puce de radio-identification (RFID). Services Matrec, qui réalise la collecte des déchets, installera sur son camion un lecteur qui peut détecter le code identifiant de chaque puce, reliée au matricule, à l’adresse domiciliaire et au volume du bac. Il transmet dans une base de données chaque levée de bac effectuée, ce qui permet de facturer chaque levée supplémentaire aux 12 qui sont incluses dans la tarification annuelle de base. Beaconsfield prévoit que cette technologie diminuera le nombre de déchets produit sur son territoire. Pendant la durée du projet-pilote, même si aucune tarification incitative n’y avait été associée, les participants produisaient en moyenne 31 % d’ordures de moins que les nonparticipants. « On avertit les citoyens qu’on surveille l’utilisation du service. Cela les conscientise et ils sont encouragés à utiliser les autres services (comme la collecte des matières recyclables et des matières organiques ) qui sont disponibles », dit Andrew Duffield, directeur des Travaux publics à la Ville de Beaconsfield. Comme la collecte est maintenant robotisée, un seul opérateur devrait effectuer la collecte dans le camion, plutôt que deux. M. Duffield prévoit des économies de près de 100 000 $ en 2016 dans la collecte des ordures comparativement à 2014, mais le coût global de la collecte des matières résiduelles devrait demeurer stable. Gaspé surveille son déneigement à l’aide de GPS En 2013, Gaspé a muni l’ensemble des camions de déneigement de GPS afin de suivre leur travail en temps réel. La commande de 20 GPS a coûté 8 500 $, et les frais de fonctionnement du système montent à 519 $ par mois durant la saison hivernale. Mais le maire de Gaspé, Daniel Côté, assure que les économies sont substantielles. D’abord, les sommes déboursées en surveillance ont diminué. « Cela nous permet de faire un suivi des opérations de déneigement sans avoir 12 contremaîtres sur le terrain pour vérifier tout ce qui se passe. Un seul contremaître est capable, avec son ordinateur, de surveiller les opérations. » De plus, le maire considère que ce système permet de mieux répondre aux plaintes. En ayant sous la main l’information concernant l’endroit et le moment où le camion de déneigement est passé, et la vitesse à laquelle il se déplaçait, il est possible de trier les plaintes non fondées et de répondre plus efficacement aux demandes plus urgentes. Parmi les 13 camions de déneigement en activité, certains sont gérés et exploités par la Ville, tandis que d’autres le sont par des sous-traitants. Le GPS a été imposé dans les nouveaux contrats. « Au début, on craignait que les déneigeurs privés n’embarquent pas dans la démarche, mais tout le monde s’est rallié assez rapidement », dit M. Côté. Selon lui, la plupart d’entre eux ont vu

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Un esprit de partenariat unique donne lieu au « campus intelligent » du Collège Algonquin Siemens : un conseiller de confiance pour un extraordinaire contrat de services énergétiques

Le Collège Algonquin des arts appliqués et de technologie, le plus grand collège de l’Est de l’Ontario, s’est fixé l’objectif ambitieux de devenir un établissement durable « intelligent » de l’avenir. Le collège était à la recherche d’une entreprise avec qui il pouvait s’associer, une organisation prête à dépasser le cadre normal d’un contrat de services énergétiques. John Tattersall, directeur des ressources physiques au Collègue Algonquin, explique qu’il cherchait un partenaire stratégique capable « d’aller au cœur de la vocation du collège ». Un seul soumissionnaire – Siemens – fut en mesure de répondre à leurs besoins. Siemens va au-delà des attentes Siemens propose une relation de confiance d’envergure échelonnée sur 20 ans au cours de laquelle les deux organisations pourraient travailler en étroite collaboration. Outre toutes les exigences en matière d’infrastructures énergétiques techniques dont il est question, le collège Algonquin servirait de modèle et de « laboratoire vivant » pour les technologies écologiques de pointe de Siemens pendant que Siemens aiderait à éduquer les étudiants et les membres des facultés sur la durabilité et serait un agent de promotion pour un comportement plus conscient de l’environnement. En janvier 2014, Siemens et le Collège Algonquin ont annoncé leur accord de collaboration à titre de grande équipe intégrée afin d’amorcer une nouvelle ère pour le Collège. Tout ça grâce à ce que M. Tattersall appelle « un esprit de partenariat » spécial. Ce partenariat permettra au Collège Algonquin de devenir l’un des campus d’enseignement supérieur les plus « intelligents » au Canada. En plus des nombreux avantages des bâtiments réactualisés et modernisés portés par des coûts d’exploitation plus bas, le Collège sera prêt à participer activement au Réseau intelligent en tant qu’entité sophistiquée de concert avec ses services publics hôtes, Hydro Ottawa et Hydro One. Les villes intelligentes nécessitent des bâtiments intelligents. L’infrastructure énergétique du Collège Algonquin présentera une meilleure résilience et aura la souplesse de s’adapter aux marchés de l’énergie au gré de leur évolution; c’est vraiment « intelligent ».

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d’un bon œil ce virage pour se protéger des plaintes injustifiées. Par ailleurs, il a été possible de faire pression sur les sous-traitants qui effectuaient leur travail moins efficacement que souhaité. L’utilisation de GPS a aussi permis de dégager des tendances et d’ajuster légèrement les parcours des camions pour offrir un service plus efficace. Lac-Mégantic : une autre définition de la ville intelligente « Ce n’est pas parce qu’on a beaucoup de technologies ou une bonne productivité qu’on est nécessairement une ville intelligente », dit Marie-Claude Arguin, directrice générale adjointe de la Ville de Lac-Mégantic. À la suite de l’explosion d’un train transportant du pétrole dans son centre-ville, en juillet 2013, Lac-Mégantic doit reconstruire son centre-ville et « recommencer à la base », rappelle Mme Arguin. Pour l’instant, la municipalité s’est donné une définition de la ville intelligente qui n’est pas articulée autour des outils numériques, mais plutôt autour de questions stratégiques comme le développement durable, l’environnement, la mobilité durable, les écocitoyens et la gouvernance participative. « Ça ne veut pas dire qu’on ne prévoit pas devenir un jour plus efficaces en utilisant la technologie. Mais actuellement, avec ce qui nous est arrivé, c’est comme si on construisait une maison et qu’on était encore à l’étape de bâtir la fondation. Mais plutôt que de rebâtir comme avant, on a pris la décision d’y aller avec la gouvernance participative. » Une démarche citoyenne nommée « Réinventer la ville » a été amorcée peu après la tragédie. Les Méganticois ont été invités à des réunions

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pour exprimer leurs désirs à propos du nouveau centre-ville. De 250 à 450 personnes ont participé à chacune des rencontres. Une fois des consensus dégagés, cet exercice s’est poursuivi avec six groupes thématiques, composés de citoyens. « La gouvernance participative, c’est le premier principe auquel on a décidé d’adhérer comme ville intelligente. On a l’intention de la poursuivre le temps de la construction, mais aussi de l’implanter au sein de la gouvernance de notre municipalité », explique Mme Arguin.

« Ce n’est pas parce qu’on a beaucoup de technologies ou une bonne productivité qu’on est nécessairement une ville intelligente. » – Marie-Claude Arguin, directrice générale adjointe de la Ville de Lac-Mégantic

Les citoyens et les entreprises se branchent à Thetford Mines Sans passer par un vaste chantier d’infrastructures numériques, Thetford Mines multiplie les initiatives numériques à la mesure de ses moyens. Depuis 2012, plusieurs lieux publics ont été dotés d’un service Wi-Fi gratuit pour tous les citoyens. Ils peuvent donc se brancher sur la toile aux parcs Notre-Dame et Desjardins. La municipalité a aussi mis en place le service Pair, grâce auquel un appel automatisé est lancé chaque jour aux personnes à mobilité réduite habitant seule. « Dernièrement, ça a été profitable. Une personne âgée ne répondait pas. On est allé sur les lieux et elle avait fait une chute. Cela a permis de répondre à l’urgence rapidement », raconte Alexandre Meilleur, directeur du service des travaux publics à Thetford Mines. La Ville a également travaillé pour que plusieurs opérations courantes puissent être effectuées en ligne, qu’il s’agisse d’une demande de permis auprès du service d’urbanisme, du paiement direct des factures ou des inscriptions à des activités culturelles et de loisirs. Mais surtout, la municipalité s’est jointe au programme PerLE du gouvernement du Québec en 2014. Elle est devenue ainsi la première ville de Chaudière-Appalaches à donner accès, par l’intermédiaire de ce service gratuit sur le Web, aux informations concernant les permis et les certificats nécessaires au démarrage et à la croissance d’une entreprise sur son territoire. Cette démarche lui a valu de se hisser parmi les villes les plus favorables à l’entrepreneuriat au Québec, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

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Shawinigan veut s’éclairer intelligemment Dans le cadre de l’amélioration de ses services grâce aux outils numériques, Shawinigan a donné le feu vert à un vaste chantier pour doter l’ensemble de ses rues d’un éclairage intelligent. La municipalité de la Mauricie a déjà fait l’achat des ampoules à diodes électroluminescentes (DEL) nécessaires, mais elle ne désire pas s’arrêter là pour réaliser des économies. « On veut aller beaucoup plus loin et optimiser les investissements », indique Mme Charbonneau. La Ville lancera avant la fin de 2015 un appel d’offres pour un système de contrôle intelligent, qui passera par l’installation de « passerelles » permettant d’envoyer et de recevoir des informations depuis un capteur relié à plusieurs lampadaires et de les acheminer à un serveur central. Cette démarche vise à contrôler à distance l’intensité de l’éclairage selon les endroits, les heures, mais aussi les activités en cours dans les rues. La municipalité espère que cette infrastructure et ce réseau numérique pourront ensuite servir à d’autres projets liés à la ville intelligente. Pour l’instant, l’initiative en matière d’éclairage devrait aider à réduire la pollution lumineuse, mais aussi les coûts liés tant à la consommation d’énergie qu’à l’entretien ou au remplacement des ampoules. Shawinigan compte investir plus de trois millions de dollars dans ce projet, qui lui permettra de réaliser des économies de 250 000 $. La Ville bénéficie d’une subvention de plus de 350 000 $ d’Hydro-Québec pour mener à bien ce projet.

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Le monde philanthropique —

Le RVER : une assise solide pour la retraite des Québécois Courrier des lecteurs — Le gouvernement du Québec a élargi l’accès à l’épargne-retraite pour près de deux millions de travailleurs de la province en lançant le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) en juillet 2014. De plus, en rendant la participation au RVER obligatoire pour les entreprises comptant cinq employés admissibles ou plus, la province a fait un grand pas dans ses efforts en vue d’aider ses travailleurs à mieux prendre en main leur épargne-retraite. La force de l’économie d’une province repose sur la force collective de ses citoyens, et ce grand pas permettra au Québec de mieux façonner son avenir économique. À titre de fournisseur de RVER et d’autres régimes collectifs d’épargne, nous savons à quel point ces régimes aident les employés et les travailleurs autonomes à se préparer une retraite confortable. Nous savons aussi que ces régimes, offerts aux entreprises de toutes tailles, sont particulièrement utiles aux petites entreprises et aux entreprises en expansion, visionnaires et novatrices, dans leurs efforts pour attirer – et conserver – les employés dont elles ont besoin. Les récents rapports des Services économiques RBC prévoient une croissance modeste, mais soutenue, de l’emploi au Québec pour le reste de 2015 et en 2016, après une croissance quasi nulle en 2014. Dans leur rapport « Perspectives provinciales » de septembre 2015, nos économistes prévoient une reprise au Québec, soutenue par la croissance aux États-Unis ainsi que par la faiblesse du dollar canadien et des taux d’intérêt. Néanmoins, en période de prospérité accrue, il est sage d’épargner pour l’avenir. Une cotisation périodique à un régime, aussi minime soit-elle, peut grandement améliorer les perspectives d’avenir et de retraite de l’épargnant. Nous croyons que la croissance économique prévue profitera aux entreprises qui offrent des régimes collectifs d’épargne, en particulier des RVER. En faisant du RVER un régime simple, économique et facile à administrer, le gouvernement québécois s’est assuré que tout employeur sera en mesure de soutenir ses employés dévoués, maintenant et à la retraite. Un système de retraite robuste exige l’appui du gouvernement, des employeurs et des employés. Nous félicitons le gouvernement québécois d’être devenu le premier du Canada à

« En période de prospérité accrue, il est sage d’épargner pour l’avenir. Une cotisation périodique à un régime, aussi minime soit-elle, peut grandement améliorer les perspectives d’avenir et de retraite de l’épargnant. »

Vous avez une nouvelle philanthropique ? philanthropie@tc.tc

70 000 $ pour la Fondation de l’IRGLM Le Grand Casino Signature 2015, sous le thème « Hommage aux Ballets russes », a réuni quelque 250 personnalités d’affaires au Cirque Éloize, le 15 octobre dernier. Plus de 70 000 $ ont ainsi pu être récoltés lors de l’événement-bénéfice au profit de la Fondation de l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (Fondation de l’IRGLM).

mettre en place et à rendre obligatoire les RVER, une solide assise pour l’épargne-retraite. Notre gouvernement a apporté sa contribution ; le temps est venu pour nos employeurs d’apporter la leur. Ensemble, nous pouvons assurer une retraite confortable aux travailleurs québécois d’aujourd’hui et à leurs enfants, la prochaine génération de travailleurs. Cette future sécurité financière pourra permettre au Québec de prospérer au sein de l’économie mondiale, pour des années à venir. Martin Thibodeau, président, direction du Québec, RBC Banque Royale

Contactez-nous à redactionlesaffaires@tc.tc

Michel Fortin, directeur général, Fondation de l’IRGLM ; Chantal Sylvestre, coprésidente, Grand Casino Signature, et associée, Dentons ; et Peter D. Thompson, coprésident, Grand Casino Signature, et vice-président, Financement Immobilier Canada, Banque Nationale.

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24 octobre 2015

De bonne source —

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Gino Plevano Vice-président, stratégie numérique et loyauté, Metro Gino Plevano, directeur principal, stratégie et plateformes numériques depuis 2012 au sein de Metro, a été promu au poste de vice-président, stratégie numérique et loyauté. Dans son rôle national, M. Plevano sera responsable de l’équipe numérique, de l’équipe loyauté de même que de la recherche commerciale et de la planification. Avant de se joindre à l’épicier québécois, il travaillait chez Sun Media à titre de vice-président, marketing. Il est reconnu comme un spécialiste des solutions en ligne et possède une expérience de gestion dans plusieurs domaines, notamment l’expérienceutilisateur, le développement de produits et le marketing, qu’il a acquise chez Canwest, autoTrader.ca et le Groupe Pages Jaunes. Il est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de HEC Montréal.

Patrice Marcil Directeur du développement, Amérique du Nord, Axalta Patrice Marcil a été promu directeur de l’apprentissage et du développement, Amérique du Nord, pour Axalta, un fabricant de peinture automobile. M. Marcil a débuté comme technicien dans l’entreprise de réparation de carrosseries de son père. Ensuite, il est devenu enseignant en carrosserie et, parallèlement, éditeur pour le magazine Le Carrossier. Chez Axalta, Patrice Marcil a été formateur et directeur de la formation. Il est diplômé de l’Université du Québec à Trois-Rivières en enseignement.

Stéphane Lavallée

Richard Scofield

Directeur, Bureau de reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic

Président, Rôtisseries St-Hubert

Stéphane Lavallée devient directeur du Bureau de reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic. À ce titre, il est responsable de stimuler et de coordonner l’imposant projet de reconstruction qui se met en place. Ces deux dernières années, il a agi comme consultant en gestion et en communications. Il a été le responsable principal de la démarche de participation citoyenne Réinventer la ville. M. Lavallée a commencé sa carrière en tant que journaliste au quotidien La Tribune de Sherbrooke, où il est devenu directeur de l’information. Au cours des dernières années, il a été éditeur du Groupe Les Affaires, puis viceprésident Solutions d’affaires chez TC Media.

Richard Scofield est le nouveau président des Rôtisseries St-Hubert. Après avoir occupé plusieurs fonctions au sein de l’entreprise depuis 12 ans, il occupait depuis 2012 le poste de viceprésident, ventes et restauration. Au début de sa carrière, il a eu des restaurants Pizzédélic et a été propriétaire de Traiteur & Cie. Il est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de l’Université de Western Ontario. Rôtisseries StHubert est l’une des deux divisions de Groupe St-Hubert (l’autre division est responsable de la transformation alimentaire). Le nouveau pdg de Groupe St-Hubert, Pierre Rivard, est entré en fonction le 28 septembre.

Stéphane Paquet

Gilles Filiatreault

Directeur général Canada, IM HealthScience

Vice-président, Investissement Grand Montréal, Montréal International

Directeur général, Air Madagascar

IM HealthScience a nommé Stéphane Langevin au poste nouvellement créé de directeur général, Canada. Cette nomination s’inscrit dans le cadre du projet d’expansion de la société sur le marché canadien. M. Langevin possède plus de 17 ans d’expérience dans le secteur des produits de santé sans ordonnance. Récemment, il était directeur principal chez Sanofi, responsable de la gestion du portefeuille canadien des produits sans ordonnance. Auparavant, il a occupé des postes commerciaux au sein de sociétés comme Johnson & Johnson, Schering-Plough et Bristol-Myers Squibb. Stéphane Langevin possède un MBA de l’Université du Québec à Montréal.

Stéphane Paquet sera viceprésident, Investissement Grand Montréal, de Montréal International dès novembre. Il succède à Élie Farah qui partira à la retraite l’année prochaine. Actuellement, M. Paquet est consultant pour Finance Montréal. Il a été délégué général du Québec à Londres ainsi que rédacteur en chef et éditeur adjoint du Groupe Les Affaires. Stéphane Paquet est diplômé de la London School of Economics and Political Science.

Stéphane Langevin

Air Madagascar a recruté le Canadien Gilles Filiatreault à titre de directeur général. Fort d’une vingtaine d’années d’expérience en redressement de compagnies aériennes, M. Filiatreault a également participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans d’affaires dans le secteur. Il a occupé de nombreux postes dans l’industrie aérienne, entre autres comme pdg chez Air Alliance, l’ancêtre d’Air Canada Jazz. Il a aussi œuvré chez Leeward Islands Air Transport (LIAT) d’Antigua, Pacific International Airlines et Caribbean Star Airlines.

Ève GervaisQuenneville Avocate, BAA Avocats d’affaires BAA Avocats d’affaires accueille Ève Gervais-Quenneville. Auparavant, elle était chez BCF, où elle faisait partie du secteur de droit des affaires, commercial et corporatif et du secteur de droit bancaire et institutionnel. Elle a développé une pratique combinant le droit transactionnel et le financement. Elle a également participé à la négociation et à la rédaction de contrats commerciaux, notamment pour des sociétés pharmaceutiques. Mme Gervais-Quenneville est diplômée de l’Université McGill.

Les Affaires est publié par Médias Transcontinental S.E.N.C., 1100, boul. René-Lévesque Ouest, 24e étage, Montréal (Québec) H3B 4X9

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« Valeant : à quel point l’effronterie peut-elle payer ? » — p. i-12

François Pouliot, chroniqueur

VAR. 1 SEMAINE EN % DU 9/10/2015 AU 16/10/2015

S&P/ TSX

Comment expliquer la réussite de TJX Companies

- 0,90 %

Indice Québec Morningstar

- 1,24 %

Dollar canadien

Pierre-Olivier Langevin examine le modèle d’entreprise du détaillant.

+ 0,19 %

Or

+ 2,54 %

Pétrole (Brent)

- 4,19 %

INVESTISSEMENT RESPONSABLE

C’est quoi, et c’est pour qui ? L’intégration de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la sélection de vos investissements peut contribuer à leur procurer des rendements supérieurs à la moyenne. Des experts partagent avec vous leur point de vue sur le sujet et quelques idées pour profiter de l’investissement responsable.

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24 octobre 2015

Investissement responsable

Des pistes pour faire lever votre Dominique Lamy redactionlesaffaires@tc.tc

C’est désormais prouvé : l’intégration de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la sélection de vos investissements peut contribuer à leur procurer des rendements supérieurs à la moyenne. Des experts partagent avec vous leur point de vue sur le sujet et quelques idées pour profiter du créneau. La popularité du thème de l’investissement responsable (IR) est indéniable – une désignation qui regroupe bien souvent l’investissement éthique, social, durable, vert et communautaire. Le dernier rapport de l’Association pour l’investissement responsable fait voir que les actifs gérés au pays à l’aide de stratégies d’IR sont passés de 600 milliards de dollars, en 2011, à 1 011 G$, au 31 décembre 2013. Une demande accrue, également observée sur le terrain par Annie-Pier Laplante, conseillère en placement, de la Financière Banque Nationale, Gestion de patrimoine. « Je constate la volonté qu’ont mes clients de dénicher des solutions de rechange aux placements traditionnels. Ils désirent investir dans le respect de leurs valeurs personnelles », dit-elle. Ce qui ne signifie pas pour autant que ces investisseurs mettent une croix sur le rendement potentiel. Une étude récente parrainée par la firme OceanRock Investments soutient que l’investissement responsable peut procurer aux investisseurs non seulement de meilleurs rendements, mais aussi une volatilité réduite de portefeuille et une plus grande protection du capital contre le risque baissier des marchés. Les fonds communs basés sur des stratégies d’IR ont une performance supérieure à des fonds équivalents et tradition-

nels dans 63 % et 67 % des cas, lors d’un investissement en actions ou en revenu fixe. « L’ajout d’un fonds “responsable” en portefeuille n’entraîne aucun effet négatif sur le rendement potentiel, pourvu que la tolérance au risque de l’investisseur soit respectée, et la répartition d’actifs, adéquate », résume Mme Laplante. Il n’empêche que l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) soulignait en 2014 que le manque d’information, ou la complexité de celle qui est disponible, contribue à éloigner les investisseurs individuels de l’investissement responsable. En fait, les investisseurs particuliers ne comptent que pour 6 % des actifs totaux de cette catégorie, par rapport à 94 % pour les investisseurs institutionnels. Un Québécois sur deux ignore même les principes sous-jacents à cette forme d’investissement. IR : stratégies sous le capot Au-delà d’un concept, qu’est-ce au juste que l’investissement responsable (IR) ? Les titres détenus en vertu d’une telle démarche de placement ne sont pas uniquement soumis à l’analyse traditionnelle de la santé financière des entreprises. L’exercice est poussé à un autre niveau, qui dépasse l’analyse fondamentale ou technique. Des enjeux tels que la pollution, les changements climatiques, l’égalité d’accès à l’emploi, la constitution du conseil d’administration, les relations avec les autochtones, le niveau de dépenses allouées à la recherche et au développement ou encore les prêts équitables aux consommateurs sont quelques-uns des critères que prennent les gestionnaires en considération lorsque vient le moment d’investir. « L’IR ne se limite pas non plus à l’utilisation d’un filtre négatif ou d’exclusion », dit Annie-Pier Laplante, de la Financière Banque Nationale, Gestion de patrimoine. Un gestionnaire de fonds pourra décider d’exclure certains secteurs de ses avoirs – par exemple, les armes, le tabac, le nucléaire, les jeux d’argent ou l’alcool. Cependant, si l’objectif est d’assurer une saine diversification, cette stratégie a parfois des limites. « Une forte proportion de la Bourse canadienne est représentée par le secteur de l’énergie. Le même gestionnaire pourrait préférer utiliser un filtre positif et reconnaître l’entreprise, dans ce

secteur, dont la performance ESG est la meilleure par rapport aux pairs de l’industrie. Cela lui permettrait de gagner une exposition à un secteur qui représente une pondération importante de l’indice », nuance la conseillère en placement. « Mieux vaut parfois rechercher les premiers de classe », résume-t-elle. Il existe des normes mondialement reconnues pour aider le processus de sélection de titres. Une autre caractéristique du monde de l’investissement responsable est celle de l’activisme. Des gestionnaires tenteront souvent d’influencer le comportement des entreprises et de les inciter à adopter de meilleures pratiques ESG en engageant le dialogue avec les dirigeants ou en déposant une résolution d’actionnaires. « Contrairement aux fonds indiciels passifs, certaines familles de fonds communs intègrent, en plus de leurs critères de sélection associés à l’IR, une approche élargie d’engagement des actionnaires grâce à un vote par procuration afin d’entretenir un dialogue pour améliorer l’empreinte ESG des entreprises dans lesquelles elles investissent », résume Annie-Pier Laplante. François Têtu, vice-président et conseiller en placement chez Valeurs mobilières Desjardins, considère que la plus-value associée au dialogue qui prévaut entre l’actionnaire et une société vaut les frais supplémentaires facturés. Facile d’investir « vert » Maintenant qu’on sait davantage ce qu’est l’investissement responsable, par où commencer et qui choisir pour y investir ? La charte trimestrielle fournie par l’Association pour l’investissement responsable et affichée sur son site Web est un bon point de départ pour dénicher des instruments gérés activement. Placements NEI – détentrice de la marque Fonds Éthiques –, Fonds Meritas, Fonds IA Clarington Inhance, Fonds Acuity (AGF), Fonds Phillips, Hagar & North – une division de RBC Gestion d’actifs – et Fonds ISR Summa Investors (Groupe Investors) sont des familles de fonds de placement réputées qui investissent selon le concept. Nous avons demandé à quelques gestionnaires de nous faire des recommandations de différents outils.

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Les actifs gérés au Canada à l’aide de stratégies d’investissement responsable sont passés de 600 G$, en 2011, à 1 011 G$ au 31 décembre 2013. Source : Association pour l’investissement responsable

Dans la catégorie « actions canadiennes », Vincent Tremblay, conseiller autonome affilié à SFL Placements, aime le fonds NEI Éthique spécialisé d’actions A. Ce fonds investit dans de petites sociétés canadiennes et cherche à tirer parti de la sous-évaluation des titres. « Certains titres détenus depuis longtemps sont désormais considérés comme des titres de grande capitalisation. Grâce à un rendement annualisé net de frais de 11 % sur 20 ans, ce fonds surpasse la médiane de sa catégorie par une marge de 1,4 % », dit-il. Le ratio des frais de gestion (RFG) se situe à 2,81 %. Pour une exposition au marché américain, M. Tremblay préfère le Fonds multistratégique américain Éthique NEI (RFG : 2,54 %), qu’il compare au Fonds Fidelity actions américaines - Ciblé (RFG : 2,36 %). Pour la période s’échelonnant d’août 1995 à août 2015, le premier a offert un rendement annuel moyen de 5 %, par rapport à 4 % pour le second. « On ne peut pas dire que les fonds basés sur l’IR donnent de moins bons rendements que leurs pairs traditionnels », dit-il. Les Fonds d’actions internationales Meritas et d’actions mondiales Jantzi RBC obtiennent aussi sa faveur. « Le premier investit jusqu’à 2 % de son actif dans le développement communautaire, pendant que le second n’est que peu exposé au Canada, contrairement à la moyenne de sa catégorie. » La deuxième possibilité se voudrait donc un heureux amalgame de sociétés américaines et mondiales pour diversifier un portefeuille.


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portefeuille Pascale Imbeau, conseillère en placement et vice-présidente, Valeurs mobilières Banque Laurentienne, privilégie le Fonds de dividende mondial Éthique NEI (RFG, 2,63 %). « La répartition géographique de ce fonds, 56 % en Europe et 38 % aux États-Unis, est appropriée dans le contexte économique actuel », dit-elle. Dans le même ordre d’idées, le Fonds d’obligations mondiales à rendement global NEI (RFG, 2,13 %) est son choix de titres obligataires pour assurer une exposition mondiale. « Le gestionnaire du fonds, Amundi Asset Management, conserve un minimum de 75 % du fonds dans des titres cotés minimalement BBB et ne peut détenir aucun titre sous la cote BB. On se retrouve donc ici des titres de qualité », dit Pascale Imbeau. À la recherche d’un second choix en revenu fixe ? « Les fonds Phillips, Hagar & North sont très forte en gestion obligataire canadienne. » Les fonds mutuels coûtent cher ; que penser des FNB responsables ? Un expert s’insurge cependant contre le coût associé à ces solutions de placement. « Compte tenu des frais facturés, la majorité des fonds communs de placement auront une performance moindre que leur indice de référence sur une longue période. L’importance de faibles frais de gestion est primordiale », commente Ian Gascon, président de Placements Idema. Pour AnniePier Laplante, le ratio des frais de gestion n’est pas nécessairement le critère le plus important à prendre en considération en matière d’investissement. « Je préfère tenir compte du rendement net de frais qu’obtient l’épargnant. » Des propos qui nous amènent à évaluer certains fonds négociés en Bourse (FNB) liés à l’investissement responsable (IR). François Têtu, de Valeurs mobilières Desjardins, le dit d’emblée : les FNB sont de bons instruments d’investissement. Il apporte cependant une nuance concernant l’hyperspécialisation de certains d’entre eux. « Les émetteurs multiplient actuellement l’offre de FNB disponibles, s’attaquant à des produits de niche. À défaut d’une demande suffisamment forte des investisseurs, certaines de ces nouveautés seront dissolues, fusionnées… Mieux vaudrait, peut-être, choisir un FNB qui ratisse suffisamment large », suggère-t-il.

L’iShares Jantzi Social Index (Tor., XEN), dont le RFG est de 0,56 %, appartient à ce type. Il reproduit l’indice Jantzi composé de titres canadiens d’entreprises qui démontrent de bonnes pratiques de gouvernance environnementale et sociale. Plusieurs des titres proviennent des secteurs bancaire et de l’énergie. « Lors de l’élaboration d’un portefeuille ISR [d’investissement socialement responsable], il est particulièrement important de faire attention à sa diversification, notamment en ce qui concerne l’exposition sectorielle. Il ne faut pas que les filtres IR exposent un portefeuille à des risques trop importants, entre autres dans le secteur financier », explique Ian Gascon. L’offre américaine de FNB est plus complète que l’offre canadienne. L’un de ces fonds, à coût comparable (RFG : 0,50 %), soit l’iShares MSCI KLD 400 (NY, DSI) retient l’attention de Vincent Tremblay et de François Têtu. Ce fonds est composé de sociétés qui ont un impact positif ESG. « Selon une étude de Morgan Stanley4, celui-ci serait un excellent indice comparatif par rapport au S&P 500. D’ailleurs, l’indice MSCI KLD 400 a surperformé le S&P 500 par 45 points de base au cours des 25 dernières années. Le MSCI KLD 400 est donc une bonne solution de rechange au S&P 500 pour l’investisseur qui souhaite adopter une démarche IR par l’intermédiaire d’un FNB », explique Vincent Tremblay. La thématique de l’énergie propre est parfois exigée de certains des clients d’Ian Gascon. Il se tourne alors notamment vers l’iShares Global Clean Energy ETF (NY, ICLN) pour construire un portefeuille socialement responsable. Près de 27 % du FNB est exposé à la Chine : il propose un ratio des frais de gestion raisonnable à 0,47 % et une exposition aux sociétés productrices d’énergie renouvelable – solaire et éolienne. Pour un second choix, on peut envisager le FNB indiciel PowerShares Cleantech Portfolio (NY, PZD), qui permet de s’exposer à des entreprises engagées dans les créneaux des énergies renouvelables, de la lutte aux changements climatiques ou de la diminution du gaspillage ou de la pollution, en contrepartie d’un RFG de 0,67 %.


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24 octobre 2015

Les « ennuyeuses », le meilleur antidote à l’incertitude Yannick Clérouin yannick.clerouin@tc.tc Chroniqueur |

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rivilégier les sociétés « ennuyeuses » est le meilleur antidote à la cacophonie ambiante sur les marchés. Il y a en effet, en ce moment, une quantité assourdissante de bruits nuisibles aux investisseurs sérieux, tandis que les Bourses connaissent un de leurs passages les plus orageux depuis le début du marché haussier en mars 2009. Une des recommandations d’experts qui m’ont fait sourciller récemment est celle qui invite à « miser sur la qualité » pour contrer la volatilité qui prévaut sur les Bourses. « Comme l’incertitude à propos de l’économie et des marchés a augmenté, il est souvent approprié d’accorder une plus grande place aux titres de sociétés qui dégagent des marges bénéficiaires élevées », a conseillé Jonathan Glionna, stratège chez Barclays. Pour l’investisseur à long terme, la quête d’entreprises dont la rentabilité est supérieure à la moyenne et au bilan béton ne devrait-elle pas être l’ultime démarche en tout temps ? Faut-il acheter des titres de qualité discutable lorsque les eaux sont calmes, puis les vendre quand la mer devient plus houleuse ? Laissez-moi vous dire que les titres d’entreprises de qualité moindre, dont les activités sont fortement liées aux cycles économiques et qui sont bardées de dettes, comme il y en a tant parmi les producteurs de matières premières, ont déjà été sévèrement punis depuis deux ans. Quand vos titres ont déjà fondu de moitié ou plus, il se fait tard pour prendre un virage qualité. Mark Wilson, pdg de l’assureur britannique Aviva, m’a aussi fait sourire il y a quelques jours en affirmant sur les ondes de CNBC que « nous allons connaître de la volatilité [sur les marchés] jusqu’en 2019 ». Selon sa boule de cristal, les investisseurs internationaux vivront une période d’apprentissage, tandis qu’ils s’ajustent au ralentissement de l’économie

Des entreprises québécoises qu’on peut qualifier d’ennuyeuses ont poursuivi leur ascension au cours des derniers mois en dépit des turbulences. C’est le cas d’Industries Lassonde.

chinoise. Le terme volatilité est utilisé à toutes les sauces et exploité dès qu’il y a une baisse lors de deux séances consécutives. J’exagère à peine. Mais n’est-ce pas le propre des Bourses que d’évoluer au gré des fluctuations ? N’est-ce pas ce qui permet à l’investisseur intelligent de profiter des périodes de névrose ou, au contraire, de se protéger lorsque l’euphorie devient omniprésente ? J’allais presque oublier les prédictions apocalyptiques de certains analystes techniques. L’analyste vedette Louise Yamada a averti ces derniers jours que la hausse récente des marchés était insoutenable et qu’il fallait profiter de tout moment de vigueur pour « vendre ses actions ». Il y a selon elle une « évidence technique » qu’un sommet à long terme a été formé au cours de la dernière année et que, par conséquent, un marché baissier nous pend au bout du nez. Pas sexy, mais constantes Je ne cherche pas à fermer les yeux sur le contexte actuel. Après un début d’année en fanfare, les Bourses ont connu des moments difficiles. Vous avez particulièrement souffert si une proportion élevée de votre portefeuille se trouve dans des producteurs de pétrole ou de métaux. Le début de la saison des résultats du troisième trimestre aux États-Unis n’a en rien rassuré les investisseurs. Wal-Mart (NY, WMT, 58,89 $ US) a semé l’émoi en avertissant que son bénéfice allait reculer de 6 à 12 % au cours de l’exercice 2017. La chute de 10 % de son titre en une séance, sa pire en 15 ans, a amené des observateurs

à dire que ce qui arrive à ce poids lourd du Dow Jones et du S&P 500 était une mauvaise nouvelle pour le marché dans son ensemble, en raison de sa grande influence. Certes, les nouvelles négatives se multiplient. Mais plutôt que d’écouter les oiseaux de malheur et les grands devins, il vaut mieux méditer sur de sages conseils comme celui de la firme vancouvéroise Odlum Brown : « achetez les entreprises ennuyeuses ». « Tandis que l’appétit des investisseurs oscille entre l’appel mondain de la sécurité et le prochain thème de croissance à la mode, nous plaidons en faveur de ce qui est plate », écrit l’analyste Dan Hinks. Autrement dit, même si ça brasse sur les Bourses, les entreprises dominantes et bien gérées continueront de croître et de profiter de leur solidité financière pour acheter des actifs à meilleur marché ou récompenser leurs actionnaires. Pour M. Hinks, Berkshire Hathaway (NY, BRK.B, 133,81 $ US) est un bon exemple d’entreprise ennuyeuse, mais intéressante à détenir, « surtout compte tenu de son évaluation actuelle ». Il souligne que le titre du conglomérat de Warren Buffett recule en général moins que le marché lors de périodes baissières. En outre, la direction s’est engagée à racheter des actions advenant le cas où elles descendraient à un ratio de 120 % de la valeur comptable, soit 120 $ US. Une promesse qui procure une certaine protection à la baisse, selon l’analyste d’Odlum. Des exemples québécois Des entreprises québécoises qu’on peut qualifier d’ennuyeuses ont aussi poursuivi leur ascension au cours des derniers mois en dépit des turbulences. C’est le cas d’Industries Lassonde (Tor., LAS.A, 165 $). On entend à peu près jamais parler du producteur de jus Oasis. Même qu’aucun analyste ne le suit. Pourtant, l’entreprise de Rougemont est un modèle de rentabilité et de croissance lente, mais régulière. Le titre du producteur de jus, certes peu liquide, a gagné 19 % dans les trois derniers mois pour se hisser à un sommet historique de 164,99 $ ces derniers jours. Quincaillerie Richelieu (Tor., RCH, 70 $), qui a récemment dévoilé une hausse de 13 % de son bénéfice à son troisième trimestre et touché dans la foulée un plus haut historique, fait aussi partie de ces sociétés qui évoluent dans un secteur peu sexy, mais dont la constance financière est exemplaire. Le fabricant de traverses de chemin de fer Stella-Jones (Tor., SJ, 43,84 $) ainsi que le fournisseur de services maritimes et environnementaux Logistec (Tor., LGT.B, 40,69 $) peuvent également porter l’étiquette d’« ennuyeuses, mais performantes ». Ces titres ne sont pas nécessairement des achats. Mais en cette période plus tumultueuse, ils constituent le genre d’antidote dont votre portefeuille a besoin.


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24 octobre 2015

« Il y a des occasions dans les services financiers américains »

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François Têtu CV

– François Têtu, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins

Valeurs mobilières Desjardins

François Têtu cumule 25 années d’expérience dans l’industrie. Ce diplômé de HEC Montréal gère, avec son équipe, un actif de 175 M$.

Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc

Les marchés en action — Quel titre

est sur votre écran radar ? En raison du niveau actuel du dollar canadien, il y a un risque de devises. Il n’est pas impossible que le huard passe de 0,75 $ à 0,80 $ US en très peu de temps, si le pétrole s’apprécie par exemple. Les investisseurs doivent donc chercher des actions avec un potentiel assez intéressant pour compenser ce risque. Nous croyons qu’il se trouve du côté des services financiers américains. Pour les investisseurs ayant un petit portefeuille, le Fonds négocié en Bourse (FNB) iShares US Financials (NY, IYF) est une bonne idée. Pour les investisseurs cherchant des titres individuels, AmTrust (Nasdaq, AFSI, 68,50 $ US) constitue un bon choix. De quelle manière AmTrust se démarque-t-elle dans son secteur ? C’est une banque régionale de New York. Depuis cinq ans, son action s’échange à un prix inférieur à sa valeur intrinsèque. L’écart s’est d’ailleurs creusé depuis deux ans. Elle affiche des marges et un rendement du capital élevés. Elle a augmenté son dividende chaque année depuis cinq ans à un taux moyen de 39 % par année. Y a-t-il une région où il y a plus d’occasions en ce moment ? Nous revenons vers le marché boursier japonais par l’intermédiaire du FNB Wisdom Japan Equity Fund (NY, DXJ). Le contexte est favorable à l’économie japonaise. Les prix faibles du pétrole sont un avantage pour un pays qui dépend des importations énergétiques. La dépréciation du yen donnera un coup de pouce aux exportations japonaises. Les politiques accommodantes de la Banque du Japon sont favorables aux actions.

Gérer la volatilité grâce aux FNB indiciels S&P à faible volatilité PowerShares

Canada

États-Unis (couvert en $CA)

International sauf ÉtatsUnis

Marchés émergents

Nous croyons que la gestion de la volatilité est essentielle au succès en matière de placement. C’est pourquoi PowerShares Canada offre une gamme diversifiée de FNB indiciels S&P à faible volatilité. Un portefeuille d’actions à faible volatilité peut procurer une certaine protection pendant les replis boursiers généralisés, tout en permettant de participer aux reprises ultérieures. Parlez-en à votre conseiller ou visitez www.powershares.ca.

Y a-t-il de la valeur dans les marchés émergents ? Est-ce le moment d’y revenir ? Il faut faire attention lorsqu’on envisage un marché sous-évalué. Il peut le rester longtemps, s’il n’y a pas de croissance. En moyenne, les bénéfices des sociétés des pays émergents décroissent. Même si ce marché revient sur le radar dans l’actualité financière, je suggérerais de l’éviter. Suivez-nous :

Les recommandations des analystes qui suivent le titre d’AmTrust

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CONSERVER

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ACHETER

Cours cible : 76,80 $ US Source : Bloomberg

Les placements dans des fonds négociés en Bourse (FNB) peuvent comporter des commissions, des frais de gestion et autres frais. Les FNB ne sont pas garantis, leurs valeurs changent fréquemment et il se peut que le rendement antérieur ne se répète pas. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. On peut s’en procurer un exemplaire auprès de votre conseiller ou d’Invesco Canada Ltée à l’adresse www.powershares.ca. S&P® est une marque de commerce déposée de Standard & Poor’s Financial Services LLC et a fait l’objet d’une licence d’utilisation accordée à S&P Dow Jones Indices LLC et d’une sous-licence d’utilisation à certaines fins accordée à Invesco Canada Ltée. TSX est une marque de commerce de TSX Inc. (« TSX ») que S&P Dow Jones Indices LLC et Invesco Canada Ltée utilisent aux termes d’une licence d’utilisation. L’indice S&P/TSX Composite Low Volatility est un produit de S&P Dow Jones Indices LLC qu’Invesco Canada Ltée utilise aux termes d’une licence. Le PowerShares S&P/TSX Composite Low Volatility Index ETF d’Invesco Canada Ltée n’est pas commandité, avalisé, vendu ou promu par S&P Dow Jones Indices LLC, ni par aucune des sociétés qui lui sont affiliées, ni TSX et ni S&P Dow Jones Indices LLC, ni ses sociétés affiliées, ni TSX ne font aucune déclaration quant à la pertinence d’investir dans un tel produit. InvescoMD et toutes les marques de commerce afférentes sont des marques de commerce d’Invesco Holding Company Limited, utilisées aux termes d’une licence. PowerShares®, À l’avant-garde de la révolution des FNB intelligentsMD et toutes les marques de commerce afférentes sont des marques de commerce d’Invesco PowerShares Capital Management LLC (Invesco PowerShares), utilisées aux termes d’une licence. © Invesco Canada Ltée, 2015


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24 octobre 2015

Comment réduire son impôt successoral Préparer sa succession Série 3 de 6 Plus de 50 % de la population n’a pas de testament, dont près de 25 % des 55 ans et plus. Ce qui est susceptible d’entraîner certaines complications pour les proches au décès. Dans une série de six reportages, nous explorons les enjeux liés à la transmission du patrimoine lors du décès et des pistes de solution qui peuvent être empruntées.

Véronique Champagne lesaffaires.redaction@tc.tc

Raymond Thinel a 66 ans. Il a travaillé fort toute sa vie durant et a réussi à cumuler des actifs de bonne valeur qu’il souhaite, à son décès, léguer à sa femme et à ses deux enfants. Comme toute personne qui prépare sa planification successorale, il espère en donner le plus possible à ses proches. Et surtout le moins possible au fisc. Bien qu’il n’y ait pas d’impôt sur la valeur de la succession ou de taxes successorales au Canada, il faut tout de même s’attendre à sortir le portefeuille à son décès. « Il y a une disposition présumée de l’ensemble de nos biens, dit Sylvie Poitras, fiscaliste. Au décès, on est imposé sur la plus-value de nos actifs – le gain en capital qu’on a fait depuis l’achat du placement –, et le taux d’imposition dépend des revenus gagnés à l’année du décès. » Il n’y a donc pas de raccourci : l’impôt doit être payé et fera à coup sûr baisser la somme léguée. L’exception clé : l’héritage au conjoint « En matière d’impôt à payer, il y a toutefois une exception importante, dit Sylvie Poitras. Quand c’est notre conjoint qui hérite de nos biens, il y a un roulement en matière fiscale, c’est-à-dire que le paiement de l’impôt sur le gain en capital est reporté. L’impôt ne devra être payé qu’au décès du conjoint. »

Ce report avantageux n’est pas transférable à quiconque, et ce, même si on est célibataire. Pour cette raison, afin de réduire l’impôt à payer au décès, il est préférable de léguer certains biens à son conjoint. La notaire Josée Dubé apporte toutefois une nuance : « Il s’agit d’un report d’impôt, et non pas d’un cadeau d’impôt… » Enregistré ou non enregistré ? En vue d’une préparation à la retraite, les placements enregistrés sont avantageux, puisqu’ils permettent de réduire le montant du revenu imposable année après année en vertu du principe de déduction. On paie moins d’impôt de son vivant… mais on débourse à son décès une partie de la plus-value accumulée. Les placements de type CELI, bien que non déductibles, croissent quant à eux à l’abri de l’impôt. « C’est une question de choix, dit Mme Poitras. Les produits enregistrés donnent des avantages de son vivant, les autres, à son décès. Il faut considérer que tout ce qui procure un avantage de son vivant influence aussi, au bout du compte, notre valeur à notre décès… »

« Un héritage, c’est un don au décès, explique Mme Poitras. Donner de son vivant a donc les mêmes conséquences du point de vue fiscal, mais on devance alors le paiement de l’impôt. » Pourquoi payer maintenant au lieu de payer plus tard ? Parce qu’on peut parfois payer moins maintenant… En effet, si on sait que la valeur d’un actif augmentera considérablement dans les prochaines années et qu’on est assujetti à un taux d’imposition favorable aujourd’hui, le don de son vivant peut être une option payante. Par contre, jamais il ne faut considérer vendre ses biens à un prix de faveur. « C’est une erreur, dit Sylvie Poitras, car on paie alors beaucoup plus d’impôt. À la vente, on verse de l’impôt sur la valeur marchande. Notre proche paiera les impôts sur un gain en capital énorme, puisqu’il sera évalué entre la valeur marchande à la revente et le prix d’acquisition qui a été minime. » La fiducie, une solution intéressante Pour les gens bien nantis qui ont cumulé beaucoup d’actifs, comme M. Thinel, la fiducie peut être une solution pour réduire l’impôt à payer.

« Par la création d’une fiducie, on transfère en fait nos biens à un patrimoine distinct, explique Mme Poitras. À notre décès, il n’y a aucun impact fiscal, puisque nos biens ne sont plus entre nos mains. Bien sûr, l’impôt a été versé au moment du virement des biens à la fiducie, mais leur plus-value s’y accumulera pendant des années sans que leur valeur soit diminuée par l’impôt. Les héritiers pourront quant à eux profiter de cette valeur dès aujourd’hui [ou selon les termes précisés dans l’acte testamentaire] et pour “toujours”, d’une certaine façon. » Cette option était très avantageuse pour Raymond Thinel, qui souhaitait que ses entreprises de location continuent d’exister et de prospérer après son décès, et que sa famille en profite sans pour autant qu’elle ait à s’en préoccuper. « Mes enfants ne souhaitaient pas reprendre les rênes des entreprises, dit-il, mais je voulais qu’ils puissent profiter de sa valeur. Par la fiducie, un notaire et un comptable s’occuperont de toute la gestion de mes entreprises, et mes enfants et ma femme recevront une rente mensuelle qui prendra compte de l’équité accumulée dans les entreprises. » « L’impôt a déjà été payé, ajoute le futur retraité. Ma famille n’aura pas à se soucier de ça. » Ce n’est que tous les 21 ans que l’impôt devra être versé selon la juste valeur marchande des actifs, à la suite d’une nouvelle règle fiscale. L’homme a donc l’esprit tranquille, il a trouvé une solution qui maximise l’argent que ses proches récolteront à son décès. Prochaine parution de cette série : le 31 octobre.

À voir sur iPad et sur le Web Consultez nos vidéos sur les enjeux relatifs à la succession sur notre site Web, à lesaffaires.com/dossier/ preparer-sa-succession.


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24 octobre 2015

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TJX Companies, ou comment se protéger du commerce électronique Pierre-Olivier Langevin Expert invité

Il faudrait vivre sur une île déserte pour ignorer à quel point le géant du commerce en ligne Amazon.com livre une concurrence féroce aux détaillants traditionnels. Le libraire Chapters, la chaîne d’articles électroniques Best Buy et même le géant Wal-Mart ont tous, à un moment donné, rongé leur frein devant la réussite de la société fondée par Jeff Bezos. Il existe tout de même des détaillants qui tirent admirablement bien leur épingle du jeu. C’est le cas de TJX Companies, la société derrière les chaînes de magasins Winners et HomeSense. Un détaillant de vêtements traditionnels se penchera sur l’élaboration d’une collection plusieurs mois avant la vente en magasin. Cela laisse peu de place à l’erreur. Tout changement de tendance ou de préférence des consommateurs peut entraîner des dommages irréparables. TJX fait les choses différemment. Son modèle d’entreprise consiste à acheter de manière opportuniste des surplus de fabrication de manufacturiers quelques jours avant même leur arrivée en magasin. Les fabricants de vêtements ont pris l’habitude de produire plus que la quantité requise par leurs clients. Par exemple, plutôt que de confectionner 10 000 imperméables pour

JC Penney, le fournisseur en produira 15 000 et en gardera 5 000 en stock. Une fois arrivée la saison estivale, le fournisseur espère que TJX, avec son chiffre d’affaires de 30 milliards de dollars américains, sera le détaillant qui lui commandera les 5 000 unités restantes à prix de liquidation. Les fabricants de vêtements ont tout intérêt à produire des quantités plus grandes que nécessaire, car cela leur permet d’abaisser grandement leurs prix unitaires de production. Autrement dit, TJX permet au fournisseur de gagner plus d’argent sur les 10 000 premiers imperméables vendus à JC Penney. En échange, le fournisseur consent un rabais important à TJX sur la vente des surplus. Voilà une proposition qui ne fait que des gagnants. La croyance populaire veut que les autres détaillants détestent TJX en raison de ses faibles prix. La réalité est qu’ils savent que, s’ils n’arrivent pas à vendre leurs vêtements, ils pourront compter sur TJX pour acheter leurs articles invendus. Cela permet aux détaillants traditionnels de rapidement liquider leur inventaire en magasin en prévision de la prochaine saison. Une protection naturelle Alors, que vient faire le commerce en ligne dans toute cette histoire ? Nous pensons que le modèle opportuniste piloté par les dirigeants de

TJX Companies leur procure une protection naturelle contre les ravages imposés par le commerce électronique. Puisque TJX achète de manière opportuniste, cela signifie que les clients ignorent quelle marchandise se trouvera dans le magasin. Chaque semaine, l’inventaire est renouvelé et chaque visite devient dès lors une chasse au trésor. Dans ce contexte, il est difficile, voire impossible pour le consommateur de trouver un article comparable sur le Web à un prix aussi intéressant. S’il quitte le magasin dans l’espoir de racheter le morceau prévu un autre jour, il sera trop tard. Souvent, les sociétés exemplaires comme TJX Companies épuisent rapidement leurs avenues de croissance. L’entreprise exploitera une niche pendant quelques années pour ensuite verser tous ses bénéfices en dividendes. Le rendement pour les actionnaires est alors acceptable, mais pas vraiment spectaculaire, puisque la croissance décline. Outre la forte domination de TJX dans ses segments de marché actuels, ses avenues de croissance permettent encore d’espérer une forte progression de ses ventes et de ses bénéfices sur de nombreuses années. L’entreprise peut encore décupler le nombre d’enseignes HomeGoods aux États-Unis. Elle est également assez peu présente en Europe. La France, la

Belgique et le sud de l’Europe ne connaissent pas encore le modèle TJX. La société vient tout juste de prendre pied en Australie et travaille à l’élaboration d’un nouveau concept de magasin nommé Sierra Trading Post, un équivalent de Winners, mais dans les articles de plein air. En investissement, il importe de voir au-delà des simples mesures de rentabilité pour dénicher les meilleures entreprises. En ce qui concerne TJX Companies, c’est sa capacité à se protéger des menaces et ses nombreuses avenues de croissance qui nourrissent les résultats financiers. En dépit de la menace du commerce en ligne, tant que ces conditions seront réunies et que l’évaluation demeurera raisonnable, TJX devrait procurer un rendement intéressant à ses actionnaires.

EXPERT INVITÉ

Pierre-Olivier Langevin est gestionnaire de portefeuille adjoint chez MEDICI, une firme de Saint-Bruno. Les clients et les associés de MEDICI possèdent des actions de TJX Companies.

Jean-François Breton, président de Carbonleo, est heureux d’annoncer la nomination de Nicolas Désourdy, au poste de vice-président, Location de Carbonleo ; de Sébastien Savage, au poste de viceprésident exécutif, Affaires juridiques, et de Murielle Zagury, au poste de viceprésidente, Marketing.

À propos de Carbonleo Société québécoise privée de développement et de gestion immobilière à vocation commerciale, Carbonleo a pour mission de créer des milieux de vie urbains dans le secteur du commerce de détail. Dirigée par messieurs Jean-François Breton et Andrew Lutfy, elle regroupe des conseillers aguerris cumulant de nombreuses années d’expérience en gestion immobilière et en commerce de détail. Fondée en 2012, Carbonleo emploie aujourd’hui plus de 60 employés et son siège social est à Brossard, au Quartier DIX30MC. Parmi les projets de la société, on compte le Quartier DIX30MC, dont elle gère et développe l’ensemble du parc immobilier de ses phases construites et prévues, en partenariat égal avec Oxford Properties Group. Carbonleo travaille aussi au développement de nouveaux projets dans la grande région de Montréal, dont les projets Royalmount et Rue de la Montagne.

www.carbonleo.com

Nicolas Désourdy Vice-président, Location

Sébastien Savage Vice-président exécutif, Affaires juridiques

Murielle Zagury Vice-présidente, Marketing

Nicolas Désourdy a été nommé viceprésident, Location chez Carbonleo. Il compte plus de 10 ans d’expérience combinée dans les domaines de l’immobilier et du commerce de détail. En tant que vice-président, il participe à la coordination de la construction, du design et de la gestion de projet pour chacun des nouveaux locataires, en plus de négocier les offres de location et d’assurer la gestion des baux et des ententes de services. M. Désourdy est membre des comités Montréal et Next Generation de l’International Council of Shopping Centers. Il détient un baccalauréat en administration des affaires de l’Université de Sherbrooke, un certificat en gestion urbaine et immobilière de l’Université Laval, et a réussi le programme University of Shopping Center de l’International Council of Shopping Centers.

Sébastien Savage a été promu au poste de vice-président exécutif, Affaires juridiques chez Carbonleo. M. Savage compte plus de 15 ans d’expérience à titre d’avocat au sein du cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg, dont plus de dix ans au poste d’associé. Au cours des dernières années, il a piloté, au nom de grands gestionnaires de fonds de retraite, de fonds de placement immobilier et de firmes d’investissement de capital privé, certaines des plus importantes transactions canadiennes d’achat-vente et de partenariat impliquant des propriétés hôtelières, industrielles et logistiques. Reconnu comme un expert dans les domaines du droit des sociétés, du droit commercial et des infrastructures, M. Savage est détenteur d’un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal et est membre du Barreau du Québec, de l’Association du Barreau canadien et de l’American Bar Association, Section of International Law.

Murielle Zagury a été promue au poste de vice-présidente, Marketing chez Carbonleo. À ce titre, elle gère l’ensemble des activités marketing et communicationnelles de l’entreprise et de ses différents projets. Cela l’amène à superviser le marketing, les relations publiques, la publicité et l’image de marque de Carbonleo et de ses différents projets, dont les projets Quartier DIX30MC et Royalmount. Elle vient de mériter deux prestigieux prix Maple Leaf Argent (section marketing, catégories « Advertising » et « Event or Sales Promotion ») lors des ICSC Canadian Shopping Centre Awards pour son travail réalisé lorsqu’elle était directrice, Marketing du Quartier DIX30MC. Madame Zagury cumule plus de 15 ans d’expérience dans les secteurs du marketing et du merchandising. Elle détient un baccalauréat en urbanisme et un certificat en arts et sciences de l’Université de Montréal.


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24 octobre 2015

Yves Bourget redactionlesaffaires@tc.tc Chroniqueur

HYDRO-QUÉBEC, UN PARTENAIRE DE CHOIX POUR LES CONSTRUCTEURS D’ICI Hydro-Québec vous soutient dans la réalisation de vos projets résidentiels proposant des maisons efficaces. Démarquez-vous en offrant des habitations éconergétiques neuves et ajoutez de la valeur à vos projets résidentiels. Êtes-vous un entrepreneur admissible ? Pour le savoir, visitez hydroquebec.com/constructeurs/maisonsefficaces.

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L

a stratégie visant à favoriser les très grandes entreprises européennes qui réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires à l’extérieur de l’Europe est éculée, en raison des vents contraires qui nuisent à l’économie mondiale. C’est pourquoi il faut éviter les titres bien connus de consommation de base, qui sont devenus très chers au cours de la dernière année, alors que leurs multiples ont gonflé. « Des titres comme Nestlé ou Danone, qui sont d’excellentes entreprises, n’ont pas leur place dans un portefeuille axé sur la “valeur” et sont vulnérables face à un ralentissement de la croissance mondiale, en particulier dans les marchés émergents », insiste Philippe Brugère-Trélat, gestionnaire principal du Fonds européen Franklin Mutual, maintenant offert aux Canadiens.

Le gestionnaire Philippe BrugèreTrélat estime que l’économie européenne se trouve aujourd’hui à un point d’inflexion. Selon lui, il faut désormais favoriser les entreprises qui font des affaires en Europe. Notamment dans le secteur financier, des télécommunications, des loisirs, de la distribution et du secteur industriel au sens large, qui constitue l’épine dorsale de l’économie européenne. Philippe Brugère-Trélat estime que l’économie européenne se trouve aujourd’hui à un point d’inflexion : « Tous les indices précurseurs des six derniers mois montrent que la croissance du PIB a repris. Certes, cette croissance n’est pas très forte, mais elle est réelle et elle se poursuit ». La combinaison de quatre facteurs expliquerait cette croissance : 1) la faiblesse de l’euro, qui soutient les exportations de la région ; 2) le prix


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24 octobre 2015

réduit du pétrole, qui abaisse les coûts de production des entreprises ; 3) le programme d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne ; 4) la reprise des prêts par les banques, en particulier aux petites et moyennes entreprises, qui en dépendent beaucoup pour leur financement. « La combinaison de ces quatre facteurs produit un environnement favorable à la croissance des bénéfices des entreprises, ce qui ne se reflète pas entièrement dans l’évaluation actuelle des marchés », opine M. Brugère-Trélat. Le gestionnaire souligne que les titres de l’indice européen Stoxx 600 se négocient à 8,3 fois les flux de trésorerie (cash flow) de 2016, selon le consensus des prévisions colligées par Bloomberg, tandis que le S&P 500 est à 10,2 fois. Selon les mêmes prévisions, le ratio cours/ bénéfice du Stoxx 600 est de 13,7, par rapport à 14,7 pour le S&P 500. De plus, le rendement de dividende du Stoxx 600 est de 3,9 %, par rapport à 2,4 % en ce qui concerne le S&P 500. En comparaison, le rendement des obligations allemandes de 10 ans est de 0,55 %. « L’écart de 335 points de base entre le rendement du Stoxx 600 et celui des obligations est inhabituel. Beaucoup de sociétés ayant de bons bilans et de bons modèles d’entreprise offrent des rendements de dividende oscillant entre 3 et 4,5 %, ce qui est attrayant par rapport aux obligations », dit-il. Philippe Brugère-Trélat reconnaît que la croissance supérieure aux États-Unis explique en partie l’évaluation supérieure accordée aux titres américains. Cependant, aux ÉtatsUnis comme ailleurs, la montée des actions ne peut résulter que de celle des bénéfices. Or, aux États-Unis, cette progression des bénéfices peut découler uniquement de la hausse du chiffre d’affaires : « Une expansion du multiple des bénéfices est hors de question alors que les taux d’intérêt s’apprêtent à monter. L’avance des actions ne peut pas non plus provenir de la hausse des marges d’exploitation, déjà à des sommets historiques. L’augmentation du chiffre d’affaires des sociétés américaines est réelle, mais elle est déjà plus que reflétée dans les cours actuels », affirme-t-il. Par contre, en Europe, note le gestionnaire, les marges d’exploitation sont beaucoup plus basses, après l’effondrement survenu lors de la crise financière. M. Brugère-Trélat pense qu’elles sont sur le point d’augmenter de nouveau, parce que le levier d’exploitation (l’endettement) magnifiera l’effet de la

reprise économique et, ce faisant, générera une élévation des bénéfices. « En Europe, vous obtenez à la fois la croissance du chiffre d’affaires, celle des marges d’exploitation et celle du multiple des bénéfices, alors qu’aux États-Unis, vous n’obtenez que la croissance du chiffre d’affaires », plaide-t-il.

Du surplace L’indice Stoxx 600 a avancé fortement au premier trimestre pour atteindre un sommet au 15 avril, mais a reculé depuis, de sorte qu’il fait du surplace depuis le début de l’année. En comparaison, l’indice S&P 500 a baissé de 5,3 %. Entre son sommet du 15 avril et son creux du 29 sep-

tembre, le Stoxx 600 a toutefois subi une correction de 18,1 %. Le ralentissement de l’économie mondiale n’a donc pas épargné les actions européennes. La version de ce fonds vendue aux États-Unis obtenait en septembre 2013 la cote « Or » de Morningstar : « Ce fonds demeure un premier choix pour

une exposition dédiée aux actions européennes », écrivait alors l’analyste Karin Anderson. Ainsi, il a connu la baisse la moins sévère parmi les fonds européens comparables entre octobre 2007 et le début de mars 2009, fléchissant de 41 % alors que le fonds européen typique perdait 58 %.

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Contrairement à la version américaine, la version canadienne ne couvrira pas le risque de fluctuations du taux de change entre l’euro et le dollar canadien. C’est dommage, car Karin Anderson avait attribué en partie à cette couverture les mouvements plus doux enregistrés par ce fonds.


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24 octobre 2015

Titres à surveiller Il est possible que l’opinion de l’auteur diffère complètement de celle des analystes.

François Pouliot francois.pouliot@tc.tc

Résolu (NY, RFP, 9,66 $ US)

Bombardier (Tor., BBD.B, 1,63 $)

Banque TD (Tor., TD, 52,35 $)

Nike (NY, NKE, 130,47 $ US)

Indice S&P/TSX de l’industrie

Indice S&P/TSX de l’industrie

Indice S&P/TSX des services financiers

Indice S&P 500

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VAL. BOURS. : 871,9 M$ US C./BÉN. : S.O. DIV. :S.O. 1 000 $ US INVESTI IL Y A 3 ANS VAUT 939 $ US

VAL. BOURS. : 3,1 G$ C./BÉN. : 8,2 DIV. : S.O. 1 000 $ INVESTI IL Y A 3 ANS VAUT 444 $

VAL. BOURS. : 97,3 G$ C./BÉN. : 11,4 DIV. : 3,8 % 1 000 $ INVESTI IL Y A 3 ANS VAUT 1 427 $

VAL. BOURS. : 113,3 G$ US C./BÉN. : 30,4 DIV. : 0,8 % 1 000 $ US INVESTI IL Y A 3 ANS VAUT 2 870 $ US

Benoit Laprade, de Banque Scotia, renouvelle une recommandation « performance de secteur ». Le département du Commerce des États-Unis impose des droits compensatoires de 17,87 % sur les exportations de papier surcalandré. M. Laprade estime que, dans le pire des scénarios, l’effet de cette décision pourrait être de 41 M$, ou 13 % du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) prévu en 2016. La prévision de bénéfice 2016 est de 0,12 $ US par action. L’analyste établit sa cible à 10,50 $ US.

Kevin Chiang, de Marchés mondiaux CIBC, réitère une recommandation « performance de secteur ». La société montréalaise doit publier ses résultats du troisième trimestre le 29 octobre. Ce trimestre a été bien rempli en raison d’un titre volatil, de la confusion à l’égard du plan stratégique de Bombardier et du manque de commandes. Pour que cesse le cycle négatif dans lequel l’entreprise se trouve, Bombardier devra clarifier la façon dont elle compte affronter les vents contraires. Il établit sa cible à 2 $.

Sohrab Movahedi, de BMO Marchés des capitaux, renouvelle une recommandation « surperformance ». L’institution vient de tenir une journée des investisseurs qui a surtout porté sur ses activités bancaires traditionnelles de prêts aux particuliers et aux entreprises. M. Movahedi note que la TD vise une croissance de 7 % par année de son bénéfice dans cette division à moyen terme. Elle croit pouvoir continuer à gagner des parts de marché sur ses concurrents, tout en réduisant ses coûts. Il établit sa cible à 57 $.

Sam Poser, de Sterne Agee, réitère une recommandation d’achat. La société de Beaverton, en Oregon, vient de dévoiler son plan d’affaires pour les cinq années à venir. M. Poser écrit que la direction s’attend à une croissance composée des ventes de 10 % par année ; quant à celle du bénéfice, elle devrait se situer à environ 15 % par année. L’analyste souligne cependant que cette croissance ne devrait pas être linéaire, particulièrement à court terme en raison de la hausse du dollar américain. Il établit sa cible à 150 $ US.

Rona redouble d’efforts pour regagner le terrain perdu

Rona a perdu des ventes de 1,8 G$ depuis 2009, ce qui a amputé ses parts de marché de 5 % 110

Dominique Beauchamp dominique.beauchamp@tc.tc

Des perspectives moins robustes pour le marché résidentiel donneront du fil à retordre à Rona (Tor., RON, 14,14 $) alors que le quincaillier a encore beaucoup à faire pour récupérer les parts de marché perdues depuis 2005. Le détaillant de Boucherville estime en effet que le déclin de 25 % de ses ventes comparables, de 2005 à 2013, représente des ventes perdues de 1,8 milliard de dollars. Ses parts de marché auraient donc été amputées de 4 à 5 %, révèle un rapport de RBC Marchés des Capitaux. Bien que le détaillant mette tout en œuvre pour regagner le terrain perdu, Mme Nattel craint que le ralentissement appréhendé dans les mises en chantier et les reventes de maisons nuise en partie à ses efforts. L’Ouest canadien, où Rona réalise 30 % de son bénéfice d’exploitation, est affaibli par la chute de 50 % du cours du pétrole. Et c’est sans compter la concurrence que lui livrent Home Depot et Lowe’s, ainsi que la détérioration de son pouvoir d’achat causée par la chute du huard. L’analyste abaisse donc de 6 % ses prévisions de bénéfice par action, de 1,20 à 1,12 $, ce qui représente tout de même une hausse de 13 % par rapport au bénéfice de 2015. Son cours cible d’un an passe par le fait même de 18 à 17 $. Mme Nattel maintient aussi sa prévision de bénéfice par action de 1,33 $ pour 2017, soit 18 % de plus qu’en 2016, mais précise que 41 % de l’amélioration

Aperçu des initiatives de Rona J Ajouter des produits de consommation courante dans ses 79 magasins de grande surface ; J tester de nouvelles catégories de produits dans ses enseignes Rona ; J offrir 100 % de ses produits sur son site Web, afin d’accroître les ventes en ligne de 150 % ; J augmenter le trafic du site Web de 29 % et sa base d’abonnés à 1,2 million ; J ouvrir huit magasins en 2015, dont trois Réno-Dépot au Québec, en Alberta et en Ontario. prévue du bénéfice entre 2015 et 2017 proviendra du rachat d’actions par Rona. « D’autres progrès en matière de réduction de coûts et l’effet du rachat d’actions compenseront les investissements que Rona doit faire dans ses prix et son offre de produits, et le ralentissement résidentiel », dit Mme Nattel. L’analyste s’attend à ce que les marges d’exploitation de Rona passent de 6,2 % en 2015 à 6,4 % en 2016, puis à 6,7 % en 2017. Cette marge restera bien en deçà du sommet de 8,4 %. Le rapport de la RBC ainsi que les rumeurs que son rival Lowe’s prépare une entrée au Québec, en entamant des discussions avec des fournisseurs locaux, ont fait flancher le titre de Rona sous la barre des 14 $ le 19 octobre. Le détaillant s’apprête à dévoiler pour le troisième trimestre (le 10 novembre) une augmentation de 21 % de son bénéfice par action, à 0,40 $,

grâce à une réduction de 9 % du nombre de ses actions en circulation. La croissance des ventes comparables des magasins ouverts depuis plus d’un an passera de 2 à 1 % parce que ces ventes avaient déjà amorcé leur remontée un an plus tôt. Offensive sur plusieurs fronts La stratégie du détaillant comporte trois volets : stimuler les ventes des magasins existants, contrôler les dépenses administratives et retourner du capital aux actionnaires. Maintenant que Rona a réparé sa structure de coûts et repositionné les enseignes Réno-Dépôt et Totem, le détaillant réinvestit ses économies dans diverses initiatives. Il lui faut en effet des ventes nettement plus vigoureuses pour que le levier de rentabilité donne tout son potentiel, explique Mme Nattel. L’offre de nouveaux produits, de nouvelles campagnes de marketing et des promotions accrues « ont toutefois un prix ». Par exemple, un récent programme de loyauté destiné aux entrepreneurs en construction améliore les ventes dans ce créneau, mais ses coûts modèrent son impact sur les bénéfices. Le contrôle des coûts devrait procurer des économies d’encore 45 M$ d’ici 2017. Entre-temps, le rachat annuel de 10 % des actions de Rona devient un outil pour donner du rendement aux actionnaires. Le rachat vise aussi à augmenter le rendement du capital investi, du niveau « tiède » de 6,2 %, en 2015, à 7,5 %, en 2017, indique Mme Nattel.

Croissance des ventes comparables

105 100 95

Lowe’s

90 85

Rona

80 75

Home Depot

05 06 07 08 09 10 11 12 13 14

Source : RBC Marchés des Capitaux

Le titre du quincaillier a perdu près de 20 % de sa valeur depuis son sommet d’avril 2015 20$

15

10-2014

Source : Bloomberg

10-2015


investir

24 octobre 2015

Les marchés

Bourses du monde

Canada

(Var. 1 semaine)

INDICE S&P/TSX

- 1,5 %

13 838,10 16-10-15

(1 an)

15600

Top 50 Québec Entreprises québécoises

Symb. boursier

Cap. bours. (en M $)

Aimia Air Canada Amaya Gaming (Groupe) Banque Laurentienne du Canada Banque Nationale du Canada BCE (Bell Canada Entreprises) Bombardier Boralex BRP CAE Canam (Groupe) Cascades CGI (Groupe) CN Cogeco Cogeco Câble Cominar REIT Corporation Financière Power Couche-Tard (Alimentation) Dollarama Domtar Dorel (Industries) Fiera Capital Gildan (Vêtements de Sport) Industrielle Alliance Innergex (Énergie renouvelable) Intertape Polymer Jean Coutu (Groupe) Lassonde (Industries)

AIM AC.B AYA LB NA BCE BBD.B BLX DOO CAE CAM CAS GIB.A CNR CGO CCA CUF-U PWF ATD.B DOL UFS DII.B FSZ GIL IAG INE ITP PJC.A LAS.A

1 918,07 12,04 3 097,40 10,84 3 909,73 29,37 1 458,26 50,36 13 831,57 41,07 48 341,05 56,94 3 632,29 1,61 893,99 13,79 3 049,78 26,07 3 836,32 14,28 587,98 13,98 841,73 8,91 14 719,29 47,55 60 839,91 76,78 880,32 52,30 3 192,70 64,86 2 711,34 16,01 22 401,97 31,50 34 152,52 59,84 11 291,47 88,33 3 259,03 51,87 970,55 30,03 799,01 11,50 9 535,01 39,22 4 171,88 41,11 1 143,67 10,90 840,01 14,05 3 728,81 19,88 1 153,01 165,00

Ferm. ($) 1 sem. % 16-10-15

-3,14 -3,56 -7,87 -1,79 -2,21 2,54 -3,01 -0,07 0,31 -2,72 -0,92 -1,33 -1,02 -4,54 -1,32 0,50 -0,50 -2,84 -0,05 -0,06 0,41 -4,12 0,00 0,23 -3,18 1,49 -2,63 -0,95 3,78

1 mois %

Variation 3 mois En 2015 % %

6,74 -10,26 7,74 3,30 -4,47 4,92 -7,47 12,48 -0,31 3,55 6,39 0,68 -0,63 2,77 0,62 -0,20 -2,08 0,06 -2,64 2,66 2,88 -7,03 -3,85 -3,52 3,84 4,71 1,52 -1,78 16,98

-15,69 -13,69 -10,38 6,49 -11,10 2,87 -15,71 -2,75 -11,15 -3,25 -2,03 17,39 -9,10 -1,32 -9,01 -9,07 -12,42 -11,84 3,17 10,14 -3,46 -12,78 -7,03 -10,13 1,21 1,87 -29,08 -1,73 20,98

-17,59 -8,68 2,87 0,78 -16,93 6,87 -61,20 7,32 7,68 -5,31 23,39 26,92 7,36 -3,83 -14,70 -9,46 -13,97 -12,94 22,90 48,70 11,12 -24,96 -9,45 19,39 -7,47 -4,05 -24,50 -29,78 27,30

1 an %

-21,82 49,31 3,05 3,77 -18,87 20,30 -55,02 10,85 8,76 1,42 31,76 47,03 25,36 4,32 0,11 12,74 -15,20 -0,94 68,18 80,08 32,39 -11,29 -2,13 26,15 -3,20 9,66 -12,35 -18,46 32,53

Rend. ann. Div. ann. 3 ans % %

-2,17 82,27 97,72 8,76 7,50 15,61 -23,21 15,20 – 12,33 35,22 24,77 22,91 22,43 18,94 24,00 -5,30 12,16 54,46 43,48 12,36 -1,98 18,20 33,13 17,71 6,80 30,20 13,21 28,88

52 semaines Haut Bas

Ratio coursbén. 1

5,96 17,71 10,11 – – 15,09 7,30 15,55 – 39,25 22,25 39,08 4,39 51,84 43,75 9,53 5,03 55,51 39,35 8,53 4,62 60,20 47,10 16,73 – 4,43 1,03 – 3,77 14,58 11,78 – – 29,80 20,67 52,46 2,10 16,53 13,26 18,36 1,14 15,00 9,09 15,19 1,80 9,30 5,71 – – 57,70 36,35 15,19 1,63 88,89 69,85 18,81 1,95 64,39 50,00 10,03 2,16 77,06 57,54 12,67 9,10 20,11 14,50 10,97 4,71 39,05 29,06 10,19 0,37 62,72 35,13 25,30 0,41 92,73 49,05 34,63 4,13 60,63 39,56 – 4,90 42,38 29,50 10,30 4,86 14,31 11,15 21,31 0,88 45,73 27,28 18,58 2,92 48,20 38,30 9,24 5,64 12,36 9,51 741,29 4,90 20,57 13,67 17,52 2,21 28,95 19,01 17,14 0,99 167,99 123,13 23,55

Discrètement, le titre d’Industries Lassonde connaît une très bonne année. Depuis le 1er janvier, l’action du producteur de jus de Rougemont, en Montérégie, a progressé de plus de 27 %. Au cours du dernier mois, elle a bondi de 17 %. Logistec Metro MTY (Groupe) Power Corporation du Canada Produits forestiers Résolu ProMetic Sciences de la vie Québecor Quincaillerie Richelieu Redevances Aurifères Osisko Rona Saputo Semafo SNC-Lavalin (Groupe) Stella-Jones Stornoway Diamond Transcontinental TransForce Uni-Sélect Valeant Pharmaceuticals Valener WSP Global

i-11

LGT.A MRU MTY POW RFP PLI QBR.B RCH OR RON SAP SMF SNC SJ SWY TCL.A TFI UNS VRX VNR WSP

534,41 8 934,32 586,24 13 216,02 1 135,85 1 121,34 3 614,46 1 362,24 1 337,23 1 483,58 12 152,90 947,55 6 322,96 3 025,63 541,91 1 511,41 2 479,06 1 273,41 77 586,83 645,98 4 612,55

44,50 36,50 30,66 28,65 12,44 1,93 29,39 70,00 14,17 13,73 30,99 3,22 42,22 43,84 0,74 19,25 24,76 59,01 227,40 16,84 46,92

0,11 1,22 -0,16 -1,85 -9,53 1,05 -0,07 -0,50 -0,56 -4,92 -0,67 -1,53 -3,03 -1,28 4,23 -1,79 -4,22 -3,59 -0,07 -0,47 -2,25

1,14 3,63 -3,71 3,50 4,27 1,58 -0,47 5,63 -5,53 -1,01 4,06 2,55 11,25 -0,27 1,37 -1,38 3,25 7,00 -28,74 -0,88 7,81

-7,29 0,97 -14,71 -11,85 0,73 -19,58 -3,70 4,43 -2,34 -9,79 2,82 12,98 -4,91 0,18 -8,64 30,60 -2,10 24,36 -25,81 1,02 12,11

-9,18 17,39 -9,05 -9,79 -39,05 1,05 -7,98 22,81 -13,49 -0,87 -11,25 8,05 -4,72 33,90 39,62 16,24 -16,32 90,66 36,72 5,12 34,60

5,93 46,90 5,58 0,03 -34,83 22,93 5,53 38,64 -6,41 -0,07 -1,24 -22,22 -11,82 40,47 39,62 33,87 -5,57 111,13 67,90 6,92 41,58

– 25,77 17,54 10,42 -0,84 131,78 19,77 28,13 – 9,36 14,45 -6,63 5,60 44,43 4,96 34,32 15,09 35,76 59,53 8,47 36,05

0,67 60,00 41,50 1,27 38,10 24,69 1,27 37,42 28,42 4,31 34,79 26,50 – 24,08 10,84 – 2,87 1,39 0,48 34,70 24,57 0,86 70,98 48,00 0,85 18,85 12,39 1,17 17,36 12,36 1,77 37,60 28,39 – 4,49 2,39 2,42 49,16 35,89 0,73 47,37 30,94 – 0,86 0,46 3,39 20,86 13,18 2,75 31,60 20,12 1,08 63,33 27,71 – 347,84 135,54 6,18 17,84 15,00 3,13 48,66 31,11

14950 MSCI MONDIAL

+ 0,4 %

La progression des dividendes ralentit, mais ils garderont leur valeur en tant que source tangible de rendement. Le dernier trimestre de 2015 sera le septième record consécutif pour les dividendes. Depuis le début de 2015, les entreprises du S&P 500 ont accru leur dividende de 13,5 % en moyenne par rapport au rythme annuel de 17,3 % un an plus tôt. Cette décélération devrait se poursuivre, prévoit Howard Silverblatt, de S&P Dow Jones Indices. En revanche, les dividendes augmentent en proportion des bénéfices, les entreprises ayant versé en moyenne 44 % de leurs profits à leurs actionnaires pour les 12 mois terminés le 30 juin. Le plafonnement des revenus dissuade les sociétés d’investir dans leur capacité de production, dit Alex Bellefleur, stratège chez Pavilion. Les payeurs de dividendes ont mieux résisté que le S&P 500 pendant les récessions de 1991, de 2001 et de 2009, dit-il. — D.B.

Variation Fermeture 16-10-15

PARIS

+ 0,03 %

1 sem. %

S&P/TSX 13 838,10 Conso. discrétionnaire 1 931,01 Consommation de base 4 150,28 Énergie 2 287,18 Finance 2 189,47 Industrie 2 178,28 Matériaux 1 669,38 Services aux collectivités 1 865,97 Soins de la santé 2 587,25 Technologies de l’information 201,73 Télécommunications 1 342,81

États-Unis

-0,90 -0,68 1,07 -1,59 -0,57 -4,18 -0,37 -1,44 -0,27 -0,80 1,37

LONDRES

INDICE S&P 500

2 033,11

+ 9,1 % (1 an)

2250

10-2014

10-2015 Variation

INDICES

HONG KONG

+ 2,7 %

S&P 500 Dow Jones 30 ind. Nasdaq (comp.)

Fermeture 16-10-15

1 sem. %

En 2015 %

1 an %

2 033,11 17 215,97 4 886,69

0,90 0,77 1,16

-1,25 -3,41 3,18

9,15 6,82 15,87

Obligations (En %, selon l’échéance en nombre d’années) Gouvernement du Canada Province d’Ontario Province de Québec Municipalités du Québec Entreprises can. (A) Gouvernement des États-Unis

1

5

10

20

0,28 0,67 0,67 1,62 1,37 0,28

1,36 1,51 1,51 2,51 2,29 1,36

2,03 2,46 2,48 3,43 3,21 2,03

2,48 2,87 3,10 3,36 3,19 3,42 3,54 3,77 4,02 4,40 2,48 2,87

Matières premières Variation en %

16-10-15 1 sem.

Moyenne américaine 43,5 % 41,6 %

45 40 35 30 73 77 81 85 89 93 97 01 05 09 13

Sources : Pavilion, Datastream

30

Rendements offerts aux institutions. Le rendement pour l’échéance d’un an suppose le versement semi-annuel des intérêts. En fonction d’un versement annuel des intérêts, le rendement à l’échéance serait moins élevé. Source : Sceptre Capital, en date du 16-10-15

Fermeture

50

-1,53 20,05 33,92 -20,91 1,15 -3,04 -18,31 1,48 60,65 24,98 16,69

1950

Les entreprises versent une plus grande part de leurs profits en dividendes

55

1 an %

2100

- 0,8 %

% 60

En 2015 %

-5,43 2,67 10,21 -14,96 -4,57 -9,71 -15,63 -4,95 27,70 4,51 5,27

16-10-15

Portefeuille

Les dividendes, toujours une source de rendement

10-2015

INDICES

TOKYO Il s’agit des 50 plus grandes capitalisations boursières québécoises de la Bourse de Toronto en date du 16-10-15 1 Ratio cours-bénéfices des 12 derniers mois. Titre perdant de la semaine Titre gagnant de la semaine Source : Bloomberg

13650 10-2014

- 0,6 % 20,30 18,62 20,02 8,26 – – 21,97 24,31 52,27 17,56 21,75 23,35 20,20 25,05 – 8,20 17,56 12,68 71,40 15,17 23,83

14300

Métaux (à Londres) Aluminium ($ US la livre) Argent ($ US l’once) Cuivre ($ US la livre) Nickel ($ US la livre) Or ($ US l’once) Platine ($ US l’once) Pétrole et gaz West Texas Inter. ($ US le baril) Brent ($US le baril, livré à Chicago) Gaz Naturel ($ le gj, en Alberta)

2015

1 an

0,70 -3,07 -15,16 -18,00 16,04 0,31 0,44 -8,13 2,41 -0,13 -16,72 -19,69 4,74 -2,33 -29,96 -31,70 1 180,85 2,54 -2,09 -4,60 1 007,00 2,97 -16,50 -18,92 47,26 -4,78 -11,28 -42,85 50,46 -4,16 -11,98 -40,26 2,45 -2,39 -9,59 -31,37

Bois d’œuvre 2x4 sap., pin, épin. ($ US / 1000 pmp)1

258,10

Pâtes et papiers Pâte kraft blanchie ($ US la tonne)2 Papier journal stand. ($ US la tonne)3

958,55 -0,15 -6,57 -6,68 509,38 -0,65 -10,30 -12,18

5,61 -22,05 -22,98

1 Sapin, pin et épinette, prix des contrats à terme de Chicago. 2 Indice de prix PIX NBSK calculé par Fœx Indexes. 3 Indice de prix PIX US Newsprint 30 lb calculé par Fœx Indexes. Source : Bloomberg


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investir

24 octobre 2015

Valeant : à quel point l’effronterie peut-elle payer ?

François Pouliot françois.pouliot@tc.tc Chroniqueur |

C @f_pouliot @

C’

est l’une des sociĂŠtĂŠs qui nous fait le plus sourciller, et c’est aussi l’une de celles qui a crĂŠĂŠ le plus de valeur pour ses actionnaires au cours des dernières annĂŠes. VoilĂ que la pharmaceutique lavalloise Valeant se retrouve de nouveau dans l’eau chaude. Avant de traiter du plus rĂŠcent dĂŠveloppement, un petit rappel historique s’impose. Il y a deux ans, nous avions chroniquĂŠ une première fois sur la pharmaceutique, avec pour titre : ÂŤ Le dĂŠplorable ĂŠvitement ďŹ scal de la fausse quĂŠbĂŠcoise Valeant Âť. Ă€ l’Êpoque, l’entreprise faisait ĂŠquipe avec l’activiste Bill Ackman et tentait d’acquĂŠrir la sociĂŠtĂŠ amĂŠricaine Allergan. Premier agacement, la philosophie d’acquisition de Valeant. L’entreprise n’aime pas tellement la R-D. Elle estime que, souvent, le

Rejoignez les annonceurs qui proďŹ teront de la visibilitĂŠ de ces dossiers Parution : 14 novembre " RĂŠservation : 30 octobre 2015

Entrepreneuriat Économie circulaire (dÊveloppement durable)

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rendement de l’investissement n’y est pas et prĂŠfère placer son argent dans des produits qui ont fait leurs preuves. Elle prĂŠvoyait ainsi ďŹ nancer l’acquisition en rĂŠduisant fortement le budget de R-D d’Allergan. D’un point de vue capitaliste, le rĂ´le d’une entreprise est de crĂŠer de la valeur. D’un point de vue plus socioĂŠconomique, une partie de ce rĂ´le consiste Ă tenter de faire avancer la sociĂŠtĂŠ en lui fournissant de nouveaux produits. Second agacement, le plus important : la stratĂŠgie ďŹ scale de Valeant. Jusqu’à 45 % des coĂťts qu’aurait pu rĂŠcupĂŠrer Valeant (si son opĂŠration n’avait pas ĂŠchouĂŠ) seraient provenus de synergies ďŹ scales. Quel est le taux d’imposition de Valeant ? Moins de 5 %. Quel est le taux d’imposition d’Allergan ? Autour de 26 ou 27 %. Les analystes parlaient Ă l’Êpoque d’une fusion qui ramènerait le taux d’imposition d’Allergan entre 5 % et 8 %. Comment la chose ĂŠtait-elle possible ? En acquĂŠrant Biovail, en 2010, Valeant a transfĂŠrĂŠ son siège social des États-Unis au Canada. Elle a aussi dĂŠcidĂŠ d’envoyer ses droits de propriĂŠtĂŠ intellectuelle dans les Bermudes (et a depuis ajoutĂŠ quelques juridictions ďŹ scales avantageuses comme l’Irlande). Les revenus qu’elle tire de cette propriĂŠtĂŠ intellectuelle (souvent par licences) sont imposĂŠs aux faibles taux des ĂŽles. Valeant ne paie pratiquement pas d’impĂ´t au Canada, puisque la loi canadienne prĂŠvoit qu’une sociĂŠtĂŠ ayant des ďŹ liales offshores dans des pays qui coopèrent (au chapite du secret bancaire) peut rapatrier ses dividendes sans impĂ´t. La suite Quelques semaines plus tard, nous nous ĂŠtions dĂŠplacĂŠs Ă l’assemblĂŠe annuelle des actionnaires de Valeant, histoire d’en sentir l’atmosphère. En confĂŠrence de presse, l’on n’avait pu s’empĂŞcher de demander Ă son prĂŠsident, Michael Pearson, pourquoi une sociĂŠtĂŠ ayant son siège social au QuĂŠbec (mais ses activitĂŠs principales aux États-Unis) n’avait aucune communication ďŹ nancière en français (communiquĂŠs, rapport annuel, section investisseur sur le site Web, etc.). M. Pearson avait dit qu’il y avait un coĂťt Ă cela ; il y songerait, mais ne voulait rien promettre. Depuis, rien. Les communications ďŹ nancières de Valeant sont toujours rĂŠdigĂŠes en anglais. Le nouvel agacement Depuis l’automne, l’entreprise est de retour dans l’actualitĂŠ. Cette fois, Ă la suite d’une sortie d’Hillary Clinton, qui vient de partir en guerre contre les sociĂŠtĂŠs pharmaceutiques qui abusent d’une position dominante pour hausser les prix. Valeant est au banc des accusĂŠs. Ă€ la suite de son acquisition de Marathon Pharmaceuticals, en fĂŠvrier, la sociĂŠtĂŠ a augmentĂŠ de façon signiďŹ cative le prix de deux mĂŠdicaments. Celui d’Isuprel a bondi de 525 %, celui de Nitropress, de 212 %. Les deux produits sont utilisĂŠs lors d’interventions cardiaques. Ils ne sont plus brevetĂŠs, mais il y a peu de concurrence dans le secteur, notamment parce qu’ils sont administrĂŠs par injection. D’un point de

vue manufacturier, le processus de fabrication d’un mĂŠdicament injectĂŠ est plus complexe que celui de fabrication d’une pilule. Ces deux exemples ne pourraient ĂŞtre que la pointe de l’iceberg. Tenter de majorer les prix le plus possible semble la nouvelle voie de croissance retenue par Valeant. Une recension rĂŠcente de la Deutsche Bank permet en effet de constater qu’en 2014, l’entreprise a en moyenne haussĂŠ de 50 % le prix de liste de ses mĂŠdicaments. Personne n’y est allĂŠ aussi fort dans tout le secteur pharmaceutique. Ă€ quel point l’effronterie peut-elle payer ? La question se pose. La dernière initiative, combinĂŠe Ă quelques autres comportements apparentĂŠs dans le secteur, n’a guère ĂŠtĂŠ payante pour les actionnaires de la sociĂŠtĂŠ lavalloise. Le titre de Valeant a perdu le tiers de sa valeur depuis septembre, au moment de la sortie de la candidate dĂŠmocrate Ă la prochaine ĂŠlection prĂŠsidentielle. Le marchĂŠ redoute que le gouvernement amĂŠricain n’impose une rĂŠglementation. Le prix des obligations corporatives du secteur a bondi de plus de 100 points de base par rapport aux obligations 10 ans du gouvernement. Les investisseurs craignent que les sociĂŠtĂŠs ne doivent, dans l’avenir, se reďŹ nancer Ă des coĂťts plus ĂŠlevĂŠs, avec des revenus moindres. Ils ont probablement tort, et la majoritĂŠ d’analystes qui considèrent le recul comme une intĂŠressante occasion d’acheter Valeant ont sans doute raison. Les États-Unis ne pèsent actuellement que pour 15 % des ventes totales de Valeant. Il est en outre fort probable qu’une ĂŠventuelle rĂŠglementation amĂŠricaine prendra beaucoup de temps Ă ĂŞtre mise en place. Si jamais elle l’est. L’affaire reprĂŠsente nĂŠanmoins un important signal Ă l’intention de la direction. Qui arrive de surcroĂŽt accompagnĂŠ d’une rĂŠcente entente entre les pays membres de l’Organisation de coopĂŠration et de dĂŠveloppement ĂŠconomiques (OCDE) pour renforcer les cadres rĂŠglementaires sur l’utilisation des paradis ďŹ scaux. Que dit le proverbe, dĂŠjĂ ? ÂŤ L’effronterie mène le tisserand Ă sa perte. Âť

Sur le radar Les recommandations des analystes qui suivent le titre de Valeant (Tor., VRX, 216,73 $)

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Cours cible : 295 $ Sources : Bloomberg, au 19 octobre 2015


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