ÉLECTIONS : RENÉ VÉZINA ET JEAN-PAUL GAGNÉ SUR LES DÉFIS DU PARTI LIBÉRAL INTERNATIONALp. 43
FRANÇOIS POULIOT p. i-12
YANNICK CLÉROUIN p. i-4
PLACEMENTS p. i-1
DES MUNICIPALITÉS LA CHINE AUSSI VALEANT OU COMMENT LES « ENNUYEUSES », CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR PLUS BRANCHÉES A BESOIN LA PHARMA JOUE L’ANTIDOTE POUR SUR L’INVESTISSEMENT QUE JAMAIS D’ENTREPRENEURS AVEC LE FEU VOTRE PORTEFEUILLE RESPONSABLE
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pp. 12 et 14
24 octobre 2015 — n o 35 — 68 pages
Pierre et Carl Vaillancourt, copropriétaires de Vaillancourt Portes et Fenêtres
E X C L U S I F Armand Rainville, président des Produits Fraco
Rémy Therrien, président de Croesus
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Caroline Néron, présidente de Caroline Néron
Martial Vincent, chef de la direction du Groupe Varitron
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Les Canadiens ont choisi. Ils ont élu Justin Trudeau et le Parti libéral pour diriger le pays. C’est maintenant l’heure de tenir les promesses faites. Il y en a beaucoup. Concernant les entreprises, au-delà du vaste plan d’investissement dans les infrastructures, Justin Trudeau a promis de stimuler les exportations et l’innovation. Le crédit d’impôt fédéral consenti aux actionnaires des fonds de travailleurs devrait aussi être rétabli. Ces fonds offrent du financement aux entreprises. Les PME devraient donc être servies. C’est excellent, car, ne l’oublions pas, les PME constituent 99,9 % du tissu économique canadien, selon Industrie Canada. Notons aussi que 71 % des emplois créés au cours des 10 dernières années dans le secteur privé résultent d’actions prises par les PME, selon une étude de la Banque de développement du Canada publiée le 20 octobre. Actuellement cependant, pas une semaine ne passe sans une nouvelle sur le démarrage d’entreprise. L’entrepreneuriat a le vent dans les voiles au Canada, et c’est bien. Car il faut bien créer des entreprises pour bâtir des géants. Mais il ne faudrait pas oublier les PME déjà établies. Ces entrepreneurs dirigent des sociétés remarquables et très souvent méconnues. Tenez, la semaine dernière, KDC a annoncé une acquisition aux États-Unis. KDC fabrique des produits de soins personnels en sous-traitance pour de gros clients comme Procter & Gamble ou Unilever. Connaissiez-vous KDC ? Eh bien, sachez que cette entreprise affiche plus de 500 millions de dollars de revenus annuels et qu’elle vise à dépasser le milliard de dollars en 2016. Son siège social n’est pas à Montréal ni à Québec, mais bien à Lac-Brome. Elle est le plus gros employeur de la région avec, vous le devinerez sûrement… l’entreprise Canards du Lac Brome. Pas si mal. KDC m’a rappelé l’histoire de Camoplast, rebaptisée Camso l’été dernier. Tout comme KDC, Camso est plutôt discrète. Et pourtant. L’entreprise établie à Magog n’est rien de moins qu’une multinationale qui vend des pneus et des chenilles à des géants comme John Deere, pour 1 milliard de dollars par an. Ces PME sont même devenues sans tambour ni trompette de grandes entreprises. Il ne s’agit que de deux exemples. Dans nos pages cette semaine, vous pourrez découvrir notre classement exclusif des 300 PME les plus importantes du Québec. Elles constituent peut-être nos futurs fleurons québécois. Ce classement est un incontournable dans Les Affaires. Nous le publions chaque année grâce à une collecte d’informations minutieuse faite par notre équipe. Un outil de développement des affaires pour certains. Un beau moyen de découvrir des entreprises qui méritent toute notre attention.
5 Les 300 en chiffres Découvrez les faits saillants de notre classement des 300 plus importantes PME du Québec. Nombre d’emplois créés par secteur et par région, les plus fortes croissances sur un an et sur cinq ans, et plus encore.
12 27 i-1 actualités
René Vézina
Infrastructures : bien choisir comment investir
14 Jean-Paul Gagné Justin Trudeau devra faire de la politique autrement
stratégies
15 En manchette Palmarès des 300 plus importantes PME du Québec : la recette de celles qui affichent la plus forte croissance
Éditrice adjointe et rédactrice en chef, Groupe Les Affaires geraldine.martin@tc.tc @martingeraldine
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LA POSSIBILITÉ D’EN LAISSER PLUS À SES PROCHES POUR JOCELYNE PRÉVENANTE
Le classement des 300 plus importantes PME du Québec
38 Ressources humaines Des Y parlent à cœur ouvert
42 Vivre dans ses valises Avec Mélissa Harvey, de Zorah biocosmétiques
43 Personnalité internationale Calvin Chin, fondateur de Transist Impact Labs, parle de l’entrepreneuriat en Chine
Investissement responsable : c’est quoi, et c’est pour qui ?
i-4 Yannick Clérouin Les sociétés « ennuyeuses », le meilleur antidote à l’incertitude
i-6 Préparer sa succession Comment réduire son impôt successoral
i-8 Yves Bourget Coup d’œil sur l’Europe
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i-12 François Pouliot Valeant : à quel point l’effronterie peut-elle payer ?
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Profession : ingénieur
Déménager ou se lancer en affaires pour relancer sa carrière
50 Villes intelligentes Des municipalités plus branchées que jamais
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actualités
24 octobre 2015
Les 300 c’est... Gaële Fontaine et Marie-Claude Morin
ir Pour vo nt les pe u c c o ng nt, quel ra du classeme , es s is e r ir p a e onn entr ont acti t leurs s n e i u q en s réalis ncore, où elle e s lu p t e ventes bleaux ta ez les lt u s n o c e 27. en pag
Évolution du nombre d’employés par région administrative
gaele.fontaine@tc.tc ; marie-claude.morin@tc.tc
Nombre d’emplois créés par secteur
05
Variation de 2014 à 2015
1 133
Services professionnels, scientifiques et techniques
659
367
Fabrication
219
+ 62
Bas-Saint-Laurent
+ 71
Capitale-Nationale
- 202
Centre-du-Québec
Transport
254
Abitibi-Témiscamingue
+ 162
Estrie
+ 108
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Finances et assurance
Commerce
+ 152
Laurentides
+ 369
Laval
+ 168 + 32
Montérégie
23 Construction
Montréal
Soins de santé et assistance sociale
0
Lanaudière
Mauricie
19
+ 73
Chaudière-Appalaches
Outaouais Saguenay–Lac-Saint-Jean
+ 474 + 1 210 0 -5
+ 2 674 Les plus grandes PME québécoises ont créé un total de 2 674 emplois au Québec de 2014 à 2015.
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actualités
24 octobre 2015
Les plus fortes croissances sur un an Nombre d’employés en 2015
Nombre d’employés en 2014
Croissance sur un an
Eddyfi
111
61
82,0 %
Les Aliments O’Sole Mio
170
100
70,0 %
Avril Supermarché Santé
221
133
66,2 %
Groupe Varitron
300
200
50,0 %
Caroline Néron
160
109
46,8 %
Les Produits Fraco
150
106
41,5 %
Utopia Image
300
220
36,4 %
Croesus
127
95
33,7 %
Groupe Lebel
300
225
33,3 %
Victrix
200
150
33,3 %
Fédération des coopératives du Nouveau-Québec
159
120
32,5 %
I.C.C. Compagnie de cheminées industrielles
205
155
32,3 %
Multi X
185
140
32,1 %
Orckestra
150
114
31,6 %
Equisoft
164
125
31,2 %
Vaillancourt Portes et Fenêtres
170
130
30,8 %
Groupe Forget
212
163
30,1 %
Les Industries et Équipements Laliberté
165
128
28,9 %
Gagnon Frères
204
160
27,5 %
Groupe Cambli
145
114
27,2 %
8
07
Elles ont quitté les 300
Des 300 entreprises de notre classement, huit ont plus du quart de leurs employés à l’extérieur du Canada. Quelque 250 n’en ont aucun.
Chaque année, des entreprises disparaissent de notre classement… pour une très bonne raison ! Affichant une belle croissance, elles ont franchi le cap des 300 employés, un de nos critères de base. C’est le cas, dans cette édition, des Aliments Krispy Kernels (305 employés), du Groupe Artitalia (329), de Behaviour Interactif (325), des Centres dentaires Lapointe (380), du Groupe Gaudreault (335), de Lepage Millwork (325), des Meubles Foliot (330), de Milgram et cie (340), d’Oceanwide (392), de Rotobec (309), de TBC Constructions (360) et de Groupe Paquette mécanique du bâtiment (335).
Christie Innomed a le plaisir d’annoncer la nomination de M. Martin Roy à titre de nouveau Président et chef de la direction. Leader exceptionnel, M. Martin Roy apporte à l’entreprise une solide expertise dans le domaine de la santé, de la direction stratégique et du développement des ressources humaines. Ses connaissances du réseau canadien de la santé, sa vision et ses qualités de bâtisseur, de même que sa capacité à tisser des relations d’affaires avec la clientèle permettront à Christie Innomed de poursuivre sa croissance sur le marché canadien.
M. Martin Roy, Président et chef de la direction.
Comptant plus de 10 ans d’expérience comme haut dirigeant et gestionnaire d’entreprises dans le domaine de la santé au Canada, M. Martin Roy s’est distingué par son dynamisme et sa compréhension des affaires dans un domaine en constante évolution.
Elles ont doublé leur effectif depuis cinq ans Nombre d’employés en 2015
Nombre d’employés en 2010
Croissance depuis cinq ans
Therrien Couture
120
43
179,1 %
Les Produits Fraco
150
56
167,9 %
Groupe Cyr & Lyras
300
125
140,0 %
Micro Logic
130
60
116,7 %
Croesus
127
59
115,3 %
Avril Supermarché Santé
221
110
100,9 %
Les sociétés dont on parle A. Lacroix Granit . . . . . . 22 Air Madagascar. . . . . . . . .55 Axalta . . . . . . . . . . . . . . . . .55 BAA Avocats d’affaires . .55 Caroline Néron . . . . . . . . .18 Cima+ . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Croesus. . . . . . . . . . . . . . . .16 Fraco . . . . . . . . . . . . . . . . . .17 GIRO . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 HBCG Ingénieurs . . . 48, 49 Iamgold. . . . . . . . . . . . . . . 46 IM HealthScience. . . . . . .55 KSH Solutions. . . . . . . . . 22 Metro . . . . . . . . . . . . . . . . .55 OPAL-RT . . . . . . . . . . . . . 22 Quadrivium . . . . . . . . . . . 48 Roche . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Rôtisseries St-Hubert . . .55 Vaillancourt . . . . . . . . . . . .17 Varitron (Groupe) . . . . . .16 Zorah biocosmétiques . . 42
Né à Montréal, M. Martin Roy est diplômé de l’Université du Québec à Montréal en administration des affaires. Il a complété et reçu diverses accréditations en finance et c’est avec un grand plaisir que nous l’accueillons au sein de la grande famille de Christie Innomed. Christie Innomed et ses divisions, situées dans la grande région de Montréal, développent, distribuent, intègrent et soutiennent des solutions technologiques et logicielles qui améliorent la performance des institutions de santé du Canada depuis plus de 60 ans. Les professionnels de Christie Innomed assistent les hôpitaux et les cliniques dans l’optimisation de leurs technologies d’imagerie médicale et dans l’amélioration globale de leur performance en matière de dépistage, de diagnostic et de traitement des problèmes de santé de leurs patients. Ils fournissent tout le soutien technique et clinique nécessaire à l’amélioration des flux de travail et des soins aux patients, permettant à sa clientèle d’offrir les meilleurs services qui soient. Christie Innomed intègre sa compétence en radiologie, son expertise en architecture de systèmes et en développement d’applications, de même que sa grande connaissance d’une gamme étendue de produits complémentaires pour produire des solutions efficaces, évolutives et durables. Visitez-nous au christieinnomed.com
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actualités
24 octobre 2015
Agrandir pour attirer plus de clients
« Ne sous-estimez pas le capital humain »
BUANDERIE PARANET Rang dans les 300 : 162 Nombre d’employés : 160 Croiss. du nombre d’employés : 6,7 %
Claudine Hébert redactionlesaffaires@tc.tc
Créée en 1967, la Buanderie Paranet est un service de buanderie commerciale et industrielle ouvert 365 jours par année. Établie dans le parc industriel Saint-Malo, à Québec, l’entreprise familiale dessert les réseaux hôteliers et hospitaliers de la région de Portneuf à Charlevoix, en passant par les environs de Lévis. En décembre 2013, Paranet a entamé d’importants travaux pour agrandir sa superficie de 60 %, des investissements qui lui permettaient de décrocher un important contrat avec un gros acteur hôtelier de Québec. La PME a profité de l’occasion pour s’équiper d’un nouveau système de rails automatisés afin d’améliorer sa productivité. La direction avait prévu mettre en place ces nouveaux équipements et bénéficier des premières retombées en six mois. Il lui aura plutôt fallu presque deux ans.
4 M$ « On croit qu’en pressant le bouton on, tout se mettra en marche facilement. Pourtant, c’est loin d’être le cas », rapporte Dominic Parent, pdg de la Buanderie Paranet depuis 2005. Il ne faut pas sous-estimer l’impact que ces changements technologiques auront sur les employés et l’équipe de direction.
Montant de l’investissement total pour agrandir l’usine et acheter les nouveaux équipements.
« On croit qu’en pressant le bouton on, tout se mettra en marche facilement. Pourtant, c’est loin d’être le cas », dit Dominic Parent, pdg de la Buanderie Paranet depuis 2005. On accorde un peu trop d’importance aux défis techniques et mécaniques d’un tel changement, selon lui. On en vient à oublier les principales personnes concernées : les employés. « J’ai perdu quatre membres clés de la direction, soit trois gestionnaires de plancher et un directeur des opérations, qui se sont sentis dépassés par les événements. Il n’y a pas un comptable ou un ingénieur qui peut prévoir cette variable au moment de calculer le rendement de l’investissement. »
20 % Dominic Parent était convaincu que cet investissement rapporterait à l’entreprise des gains de productivité d’au moins 20 % dès la première année. « Ce sont plutôt des pertes de 20 % que la Buanderie Paranet a subies. Heureusement, la situation est désormais maîtrisée. Il est maintenant réaliste d’atteindre une augmentation de 50 % de notre productivité d’ici les cinq prochaines années. »
7 % Malgré les difficultés affrontées, la Buanderie Paranet a enregistré une croissance de 7 % de son chiffre d’affaires en 2014. Et elle devrait en faire autant en 2015. « Il a fallu que mon personnel mette les bouchées doubles pour que l’entreprise parvienne à maintenir sa croissance qui, depuis 10 ans, augmente de
Photo : Francis Vachon
08
actualités
24 octobre 2015
Implanter de nouveaux systèmes informatiques
Trouver son équilibre
Claudine Hébert
Chaque été, la Buanderie Paranet se heurte au même défi de taille. Son volume mensuel de blanchisserie et de buanderie double à 200 000 kg en juillet et août, au sommet de la saison touristique. Un pic de production qui exige de Paranet qu’elle recrute du personnel en pleines vacances. « L’agrandissement et l’achat de rails automatisés nous permettent d’élargir notre marché avec les centres d’hébergement. Cette clientèle devrait équilibrer la production mensuelle. En embauchant davantage d’employés à l’année, le stress de la saison estivale sera amoindri », dit M. Parent.
Fondée en 1971, la société Emballages Carrousel se spécialise dans la distribution de produits d’emballage pour les secteurs alimentaire et industriel. L’entreprise de Boucherville compte parmi ses clients des épiceries, des traiteurs, des restaurants, des fruiteries et des manufacturiers industriels. « Nous vendons des solutions qui vont du contenant d’emballage aux équipements de chaîne de production pour les emballer », souligne Brigitte Jalbert, présidente-directrice générale d’Emballages Carrousel. Au printemps
redactionlesaffaires@tc.tc
EMBALLAGES CARROUSEL Rang dans les 300 : 17 Nombre d’employés : 286 Croiss. du nombre d’employés : 4 %
dernier, l’entreprise familiale a implanté deux nouveaux systèmes informatiques de gestion pour les tâches administratives et l’entreposage. Même si la direction a préparé le terrain pendant les deux années précédentes, la journée du 20 avril et les six semaines qui ont suivi n’ont pas été de tout repos.
2 M$
à 1,75 million de dollars, précise Brigitte Jalbert. Selon notre calcul toutefois, la période d’ajustement s’est soldée par la perte de quelques commandes. Heureusement, nous n’avons perdu aucun client. Certains ont, sur le coup, été mécontents, mais après discussion, ils ont compris notre situation et nous ont soutenus dans notre démarche. Si nous n’avions consacré qu’une seule année pour nous préparer, la situation aurait pu être catastrophique. »
Montant total de l’investissement. « L’investissement lié à l’achat et à l’installation des systèmes est évalué
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L’Association des concessionnaires Cadillac du Québec suggère aux consommateurs de lire ce qui suit. Offres d’une durée limitée, réservées aux particuliers et s’appliquant aux modèles 2015 neufs suivants : ATS à propulsion arrière (6AB69/1SA) et CTS à traction intégrale (6AF69/1SD). Les modèles illustrés peuvent comprendre certaines caractéristiques offertes en option à un coût additionnel. Transport (1 800$) et taxe de climatisation (100 $, le cas échéant) inclus. Immatriculation, assurance, frais liés à l’inscription au RDPRM et taxes applicables en sus. 1. Location basée sur un prix à l’achat de 31 981 $ pour ATS (incluant un rabais de 1 000 $ pour les propriétaires admissibles appliqué après les taxes et un crédit de 3 500 $) et de 44 321 $ pour CTS (incluant un rabais de 1 000 $ pour les propriétaires admissibles appliqué après les taxes et un crédit à la livraison de 6 000 $). Paiements mensuels basés sur une location de 36 mois pour ATS et de 24 mois pour CTS, à un taux de 0,50 %, sans versement initial. Sur approbation de crédit de la Financière GM. Limite annuelle de 20 000 km ; 0,16 $ par kilomètre excédentaire. Certaines conditions s’appliquent. 2. Le rabais de 7 000 $ combine un rabais pour propriétaire de 1 000 $ (taxes incluses) et un crédit de livraison de 6 000 $ (avant taxes), applicable à l’achat au comptant, au financement ou à la location et valide entre le 1er octobre et le 2 novembre 2015. Détails chez votre concessionnaire. 3. Garantie limitée de 6 ans ou 110 000 km du groupe motopropulseur, selon la première éventualité. Consultez votre concessionnaire pour les détails de la garantie limitée. 4. Le programme d’entretien privilégié Cadillac comprend les vidanges d’huile, la rotation des pneus, le remplacement de certains filtres à air et une inspection minutieuse complète pendant 4 ans ou 80 000 km, selon la première éventualité. Consultez votre concessionnaire pour plus de détails. Ces offres sont exclusives aux concessionnaires du RMAB Québec (excluant la région de Gatineau-Hull) et ne peuvent être combinées avec aucune autre offre ni aucun autre programme incitatif d’achat, à l’exception des programmes de La Carte GM, de prime pour étudiants et de GM Mobilité. La GMCL se réserve le droit de modifier, de prolonger ou de supprimer ces offres et ces programmes pour quelque raison que ce soit, en tout ou en partie, à tout moment et sans préavis. Le concessionnaire peut vendre ou louer à un prix moindre. Un échange entre concessionnaires peut être requis. Pour de plus amples renseignements, passez chez votre concessionnaire, composez le 1 888 446-2000 ou visitez cadillac.ca.
7 % à 10 % chaque année », indique M. Parent. Le chiffre d’affaires annuel atteint de 5 à 10 millions de dollars.
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actualités
Pourquoi avoir changé ? « Ça faisait 25 ans que nous avions le même système informatique. Nous avons donc pris cette initiative pour mieux outiller le personnel. De plus, ça faisait longtemps que nous voulions que nos représentants puissent connaître l’inventaire en temps réel. »
125 M$ Chiffre d’affaires de l’entreprise. La croissance d’Emballages Carrousel varie de 4 % à 8 % par année.
24 octobre 2015
Rendre sa production encore plus efficace équipée de deux chaînes de montage automatisées pour le montage en surface. Celles-ci combinent une plus grande rapidité, une meilleure qualité et une capacité de placement de pièces de 0,3 mm sur 0,15 mm. Les résultats ne se sont pas fait attendre.
de composants en surface, de marque ASM Siplace », dit Jacques-Étienne Côté, qui a racheté l’entreprise en 2009. Depuis son arrivée au poste de pdg, Digico, qui affiche une croissance annuelle de 12 % à 15 %, a largement dépassé le cap des 30 millions de dollars de revenus.
13,2 %
3,6 M$
« Il faut savoir reconnaître les bonnes start-up »
Claudine Hébert
Coût de l’investissement pour l’achat des deux chaînes de montage. L’une a été achetée en janvier 2014, la seconde, en juillet 2015.
DIGICO Rang dans les 300 : 213 Nombre d’employés : 137 Croissance du nombre d’employés :
« On a vu ressortir des talents cachés » Au-delà des gains en productivité, l’implantation de nouveaux équipements en entreprise peut révéler d’autres belles surprises. « C’est le cas de notre responsable de prix de contrat Valérie Jodoin, qui travaille chez nous depuis quatre ans. Elle s’est tellement approprié le projet qu’elle est devenue une des personnes clés pour bien expliquer le fonctionnement du nouveau système à ses collègues », souligne Mme Jalbert.
redactionlesaffaires@tc.tc
En affaires depuis 1978, l’entreprise lavalloise Digico se spécialise dans l’assemblage de circuits électroniques, la fabrication de câbles et de harnais ainsi que l’intégration électronique. Afin de réduire de 30 % à 40 % le temps de production requis pour l’assemblage de circuits électroniques, l’entreprise s’est
36 % Augmentation du chiffre d’affaires depuis l’installation de la première ligne en janvier 2014. « Nous sommes les premiers au Canada à nous munir de ce type d’équipement de montage
Plusieurs des clients approchés par Digico sont de jeunes entreprises. « Chacune de ces approches de clients exige les mêmes efforts de démarchage que pour une entreprise bien établie. D’où notre défi de repérer celles qui se traduiront par un haut volume de commandes et un partenariat à long terme. »
Former sa propre main-d’œuvre Une entreprise aura beau se doter des meilleurs équipements, il faut du
personnel qualifié pour obtenir les meilleurs rendements. « Au début des années 2000, on trouvait facilement de la main-d’œuvre qualifiée. Aujourd’hui, c’est devenu un réel cassetête. Notre solution ? Créer notre propre centre de formation. Il y a un an, nous avons transformé une de nos salles de conférence en salle de classe ; nous y enseignons, entre autres, l’art de la microsoudure. Depuis, nous avons organisé trois sessions de formation réunissant chacune six candidats potentiels, des personnes provenant de tous les domaines. Jusqu’à maintenant, nous avons réussi à embaucher et retenir au moins 60 % des candidats », dit Jacques-Étienne Côté.
3 Nombre de conteneurs maritimes utilisés pour le transport de chaque chaîne de montage d’origine allemande.
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actualités
24 octobre 2015
Bien choisir où et comment investir dans les infrastructures De mon blogue lesaffaires.com/ rene-vezina
Mines
René Vézina rene.vezina@tc.tc Chroniqueur |
C @vezinar @
Apatite et apathie On a appris le 15 octobre que le projet [de la mine Arnaud] venait d’être placé en hibernation. L’actionnaire majoritaire (62 %), Investissement Québec, a fait savoir que son partenaire norvégien Yara International n’entendait plus y mettre un sou, alors qu’il faut de nouveaux fonds pour la poursuite des travaux. Pire, la norvégienne annonce qu’elle ne veut acheter que 40 % de la production de l’éventuelle mine, tandis qu’elle s’était engagée à en acheter la totalité [...] La région a été durement éprouvée par l’effondrement du prix des métaux de base, qui a mené à la fermeture des mines de fer de Cliffs Natural Resources à Fermont et à Wabush. Les travailleurs et les entrepreneurs sont inquiets et impatients.
L
es listes d’épicerie seront bien garnies. L’élection d’un gouvernement libéral devrait se traduire par un important réinvestissement dans les infrastructures – si Justin Trudeau tient sa promesse – et on doit déjà être en train de préparer les demandes d’un bout à l’autre du pays. Ce ne sera pas un luxe, même si cette future distribution de fonds contribuera à replonger les finances fédérales dans le rouge. Transport collectif. Ponts et chaussées. Modernisation des réseaux d’aqueduc et d’égout. Infrastructures maritimes. Et tant d’autres qui ont sérieusement besoin de soutien… Même en doublant le budget qui était prévu (il passerait de 65 à 125 milliards de dollars), on voit difficilement comment le nouveau gouvernement Trudeau pourra satisfaire les requêtes qui débouleront bientôt. Cela, sans compter son apparente générosité à l’égard de projets déjà en cours. Au début de septembre, lors d’une rencontre avec le maire de Montréal, Denis Coderre, Justin Trudeau s’est engagé à abolir le principe d’un péage pour les usagers du prochain pont Champlain, dont la facture totale a été évaluée à 4,24 G$ en juin. Sans oublier les extras qui risquent de s’ajouter… Le précédent gouvernement répétait sans cesse que, faute de fonds suffisants, la gratuité n’était plus une option. Fort bien. Mais si on ouvre les goussets à Montréal, d’autres villes réclameront certainement un traitement semblable. C’est notamment le cas dans l’Est du Québec. D’ici la fin d’octobre, on devrait inaugurer un nouveau tronçon de l’autoroute 20 qui contournera la municipalité de L’Isle-Verte, à l’est de Rivière-du-Loup. Petit à petit, l’autoroute s’étire, même si elle ne compte à cet endroit qu’une voie dans chaque direction. Sauf que son prolongement semble hautement problématique. Elle s’arrêtera dorénavant à un kilomètre de Rivière des Trois Pistoles et du cours d’eau du même nom. À cet endroit, la rivière est profondément encaissée. Les estimations varient, mais le coût de construction d’un pont pour la franchir pourrait atteindre 200 millions de dollars. Vous pouvez parier qu’on ne le mettra pas en chantier de sitôt. Toutefois, les citoyens du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie verront quand même une partie de leurs taxes et de leurs impôts aller au financement de ces grandes infrastructures urbaines dont ils ne se servent pas. Leur poids politique n’est pas le même, c’est vrai. C’est pareil pour toutes les régions moins urbanisées du pays. En toute équité, on ne saurait les oublier dans la distribution de la manne théoriquement dévolue aux infrastructures. Mais comment attribuer à ces régions les fonds pour obtenir des résultats concrets et durables ? Avant de saupoudrer à droite et à gauche, il convient de cibler les besoins les plus pressants. Et il en est un qui transcende la géographie, qui s’impose d’un bout à l’autre du pays : l’occupation du territoire.
Des interventions stratégiques et bien pensées devraient faire partie de la vision du nouveau gouvernement fédéral. Le Canada est vaste, sa population n’augmente que lentement, elle vieillit et elle se concentre dans les villes. C’est compréhensible : on y a accès à une gamme de services qui ne sont pas toujours offerts hors des centres urbains. C’est l’œuf et la poule : des gens abandonnent leur coin de pays parce qu’ils n’y trouvent pas les services nécessaires, lesquels diminuent parce que la population décline. Si ce gouvernement est sérieux dans ses intentions, il devra envisager d’intervenir pour inverser la tendance. Et il peut agir au moins sur deux fronts sans défoncer ses futurs budgets. L’accès à des réseaux de télécommunications dignes du 21e siècle est primordial. La distance n’a plus d’importance quand vous êtes à un clic de souris des antipodes. Les réseaux sont plus efficaces qu’avant, mais il reste encore des trous dans l’offre de services. Il ne faut pas aller très loin dans les terres pour perdre le signal de son fournisseur de téléphone mobile ou d’Internet haute vitesse. Il y a certainement là des mesures à imaginer pour inciter les sociétés de télécoms à améliorer la couverture. Le transport interurbain La question du transport collectif se pose également. La situation dans les grandes villes a été largement débattue, et elles peuvent légitimement s’attendre à un coup de main d’Ottawa. Mais le transport interurbain, lui, bat de l’aile sans que ses ennuis fassent les manchettes. Via Rail a fermé la plupart de ses gares dans l’Est du Québec. Keolis, alias Orléans Express, a considérablement réduit la fréquence de ses liaisons quand elle ne les a pas carrément abolies. Le choc est douloureux pour les populations concernées. Et c’est de nature à rendre songeurs des gens qui aimeraient s’installer hors des grands centres, s’ils ne sont pas favorables à l’idée de prendre leur voiture pour de longs trajets. Reste toujours l’avion, mais il faut en avoir les moyens, parce que les billets coûtent cher, très cher. On ne pourra pas construire des ponts sur toutes les rivières ni réaménager tous les quais, ni installer des aéroports partout. Mais des interventions stratégiques, bien pensées, conçues pour consolider l’offre de services de base en région devraient faire partie de la vision du nouveau gouvernement. Le Canada est fier, et avec raison, de son vaste territoire. Il le sera moins si ses citoyens le désertent. Le temps est venu d’agir.
actualités
24 octobre 2015
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Où s’en va le huard ? Les déficits de 25 milliards de dollars annoncés pour les trois prochaines années par les libéraux pourraient ternir le statut de bonne gouvernance du huard sur le marché des changes, croit David Doyle, économiste et stratège chez Macquarie Capital. Il voit notre monnaie glisser jusqu’à 0,69 $ US d’ici la fin de 2016. L’équipe économique de BMO Marchés des capitaux prévoit plutôt un huard coincé entre les déficits et la meilleure croissance économique. Pourtant, une monnaie plus stable pourrait inciter les capitaux étrangers à revenir au Canada, estime Sohrab Movahedi, l’analyste bancaire de BMO. Il reste que les prochaines décisions de la Fed concernant son propre taux directeur auront beaucoup plus d’effet sur le dollar canadien que l’élection fédérale. — D. BEAUCHAMP
Photo : Bloomberg
Infrastructures gagnantes
Le secteur canadien de l’énergie figure parmi les perdants potentiels en raison des politiques plus vertes des libéraux. En effet, ceux-ci freineront la production des sables bitumineux (notre photo) et la construction de nouveaux oléoducs, fait valoir David Doyle, économiste et stratège chez Macquarie Capital. Ainsi, cette firme préfère Enbridge (ENB) à TransCanada (TRP), parce que les projets d’Enbridge se font surtout à partir de pipelines existants, au lieu de nouveaux pipelines, et sont moins coûteux à réaliser. — D. BEAUCHAMP
Les firmes d’ingénierie-construction et de génie-conseil devraient profiter dès mars 2016 d’une manne additionnelle de dépenses en infrastructures de 65 milliards de dollars sur 10 ans, dans les domaines du transport public, des logements sociaux et des énergies vertes, indique David Doyle, économiste et stratège chez Macquarie Capital. Les ingénieurs Stantec (STN), SNC-Lavalin (SNC) et WSP Global (WSP) de même que les constructeurs Groupe Aecon (ARE), Stuart Olson (SOX), IBI Group (IBG) et Bird Construction (BDT) sont des bénéficiaires potentiels. Frederic Bastien, de Raymond James, est moins enthousiaste, parce que plusieurs de ces titres ont devancé les élections. Par exemple, l’action d’Aecon a déjà bondi de 44 % depuis le début de l’année, et celle de WSP, de 38 %. De plus, la déprime mondiale des ressources a plus d’influence sur leurs affaires que ne l’ont des projets d’infrastructures de longue haleine. — D. BEAUCHAMP
6,5 % BOURSE
Depuis 1982, la Bourse canadienne performe mieux sous les gouvernements libéraux majoritaires. Le S&P/TSX s’est apprécié à un rythme annuel composé de 6,5 % sous les libéraux et de 4,2 % sous les conservateurs. Source : Canaccord Genuity
Hydro-Québec est fière d’annoncer les nominations suivantes au sein de son équipe de direction
ÉLIE SAHEB
LISE CROTEAU
PIERRE-LUC DESGAGNÉ
DAVID MURRAY
M. Saheb a été nommé vice-président exécutif – Développement des affaires et planification stratégique. Chercheur de renommée internationale à l’emploi d’Hydro-Québec depuis 1974, il est la personne tout indiquée pour piloter la croissance de l’organisation. M. Saheb détient un baccalauréat et une maîtrise en génie de l’Université du Kansas ainsi qu’un doctorat en sciences appliquées de Polytechnique Montréal.
M Croteau a été nommée viceprésidente exécutive et chef de la direction financière. Au service d’Hydro-Québec depuis 1986, elle a occupé plusieurs postes de gestion dans divers domaines de la comptabilité et a été la première femme à assurer les fonctions de contrôleure de l’entreprise. Comptable professionnelle agréée depuis 1984, Mme Croteau détient un baccalauréat en administration des affaires de l’Université de Sherbrooke.
M. Desgagné a été nommé viceprésident – Affaires corporatives et secrétaire général. Entré à Hydro-Québec en 2001, il a occupé diverses fonctions de gestion dans les domaines de l’environnement ainsi que des affaires publiques et gouvernementales. Il a notamment piloté le déploiement du Circuit électrique, le plus important réseau de recharge public du Québec. M. Desgagné est titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université Laval et membre du Barreau du Québec depuis 1992.
M. Murray a été nommé vice-président – Technologies de l’information. À ce titre, il est responsable des activités liées à l’informatique et aux télécommunications. Il possède plus de 20 ans d’expérience au sein de grandes entreprises des secteurs de l’aéronautique et des télécommunications, soit Bombardier, Flextronics, Nortel Networks et Rolls Royce. M. Murray est bachelier en administration des affaires de HEC Montréal.
me
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actualitĂŠs
24 octobre 2015
Justin Trudeau devra faire de la politique autrement Jean-Paul GagnĂŠ jean-paul.gagne@tc.tc Chroniqueur |
C @gagnejp @
J’aime
L’AutoritÊ des marchÊs financiers (AMF) envisage de verser une compensation aux dÊnonciateurs de malversations commises dans l’industrie financière. L’AMF accepte les dÊnonciations, mais n’a pas de programme de compensation, contrairement aux États-Unis, oÚ les sonneurs d’alerte peuvent recevoir un montant variant de 10 à 30 % de la somme perçue grâce à l’information transmise.
Je n’aime pas
En abolissant les Êlections scolaires, le ministre de l’Éducation, François Blais, remplacerait des personnes Êlues dÊmocratiquement par des personnes qu’il nommerait lui-même, comme l’a fait son collègue GaÊtan Barrette pour les conseils d’administration des Êtablissements de santÊ et de services sociaux. Ce serait toutefois un recul majeur en matière de dÊmocratie, même si les commissaires d’Êcole ne sont Êlus que par 5 % des Êlecteurs.
L
es ĂŠlecteurs canadiens changent leur gouvernement pour deux raisons principales : 1. La première est l’insatisfaction Ă l’endroit de l’Êquipe conservatrice. De nombreux Canadiens en avaient assez de Stephen Harper, qui n’a pas su se retirer Ă temps. Celui-ci a gĂŠrĂŠ correctement l’Êconomie et les ďŹ nances publiques, mais il a ĂŠchouĂŠ sur bien d’autres plans ; l’incapacitĂŠ de rallier les Canadiens qui ne pensent pas comme lui, une politique ĂŠtrangère militariste plutĂ´t qu’humanitaire, le recul de l’inuence du Canada Ă l’Êtranger, le refus de coopĂŠrer avec les provinces, l’afďŹ rmation de valeurs associĂŠes Ă la loi et l’ordre, une tendance obsessive Ă tout contrĂ´ler, un mĂŠpris pour la science, la culture et certaines catĂŠgories de citoyens (intellectuels, journalistes, fonctionnaires). MĂŠďŹ ant, il avait l’impression que tout le monde ĂŠtait contre lui, d’oĂš son emprise autoritaire sur l’appareil de l’État (y compris le SĂŠnat) et la dĂŠcision de plusieurs ministres d’abandonner son gouvernement (Flaherty, Baird, Moore, MacKay, Paradis). Il est allĂŠ jusqu’à remettre en cause l’impartialitĂŠ de la juge en chef de la Cour suprĂŞme. Il laisse un gouvernement en bonne santĂŠ ďŹ nancière, mais un parti qu’il a campĂŠ Ă droite et oĂš il n’y a plus de place pour les valeurs d’ouverture et de solidaritĂŠ que l’on retrouvait au sein du Parti progressiste-conservateur (PPC). Si le parti qu’a façonnĂŠ M. Harper veut revenir aux racines du PPC, il devra se trouver un chef moins doctrinaire, plus inclusif et plus ouvert Ă des valeurs de dialogue et de collaboration. 2. La deuxième raison est le besoin de changement des ĂŠlecteurs. Les Canadiens avaient deux choix. Clairement, Thomas Mulcair ne les a pas inspirĂŠs. Ayant fait sien le dogme conservateur du dĂŠďŹ cit zĂŠro, le chef du NPD a trop dissociĂŠ sa plateforme ĂŠlectorale des valeurs sociales-dĂŠmocrates Ă la base de son propre parti. N’ayant rĂŠcoltĂŠ que 19,7 % des voix et
Les attentes envers JustinTrudeau Êtaient peu ÊlevÊes en dÊbut de campagne Êlectorale. Elles le sont bien davantage aujourd’hui.
44 sièges, par rapport Ă 31 % et 103 dĂŠputĂŠs en 2011 grâce Ă la vague orange propulsĂŠe par Jack Layton, le NPD n’a fait ĂŠlire que 28 dĂŠputĂŠs au Canada anglais, ce qui est semblable aux rĂŠsultats obtenus lors d’Êlections prĂŠcĂŠdentes. Rien de rassurant pour l’avenir de M. Mulcair Ă la tĂŞte du NPD. Par contre, il a fait ĂŠlire 16 dĂŠputĂŠs au QuĂŠbec, assurant Ă son parti une base dans cette province. Pour exprimer leur volontĂŠ de changement, les Canadiens ont conďŹ ĂŠ le sort de leur gouvernement Ă Justin Trudeau, 43 ans, un produit de la gĂŠnĂŠration X. Celui-ci a prĂŠsentĂŠ une plateforme ĂŠlectorale audacieuse, s’est montrĂŠ rassembleur, s’est rĂŠvĂŠlĂŠ bon communicateur, a su ĂŠviter les pièges tendus le Parti conservateur et a bien gĂŠrĂŠ les attaques virulentes des autres chefs de parti. Il a fait une campagne sans anicroche, a montrĂŠ des habiletĂŠs politiques indĂŠniables et a osĂŠ dĂŠďŹ er la fausse doctrine du dĂŠďŹ cit zĂŠro. Il a incarnĂŠ le dĂŠsir des Canadiens de rompre avec les valeurs de droite ainsi que le discours terne et dĂŠmotivant du chef conservateur, de regarder en avant de façon positive, bref, de voir la politique se faire autrement.
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Beaucoup de promesses Ă livrer Justin Trudeau a pris beaucoup d’engagements, et ce sera un immense dĂŠďŹ de les mettre en Ĺ“uvre au cours d’un premier mandat. Le prochain premier ministre devra : J rĂŠtablir le dialogue avec les provinces et revoir la formule de ďŹ nancement de la santĂŠ que Stephen Harper avait ĂŠtablie unilatĂŠralement. C’est dans l’esprit de la fĂŠdĂŠration que tous les gouvernements travaillent ensemble et que le fĂŠdĂŠral respecte les compĂŠtences des provinces ; J dĂŠďŹ nir des stratĂŠgies pour le Canada Ă l’Êgard d’enjeux internationaux majeurs, tels les changements climatiques (confĂŠrence de Paris), la crise des rĂŠfugiĂŠs du Moyen-Orient, la participation canadienne Ă l’effort militaire de pays alliĂŠs au Moyen-Orient et la gestion de l’Êconomie mondiale (rencontre du G20) ; Jp rĂŠparer un budget qui comprendra une baisse d’impĂ´t pour la classe moyenne, le rĂŠtablissement du plafond du CELI Ă 5 500 $ par annĂŠe, l’abandon du fractionnement du revenu pour les familles ayant de jeunes enfants, une hausse de l’impĂ´t des contribuables gagnant plus de 200 000 $ et une rĂŠduction de l’impĂ´t sur les bĂŠnĂŠďŹ ces des PME ; J accroĂŽtre Ă 125 milliards de dollars en 10 ans la participation fĂŠdĂŠrale au ďŹ nancement d’infrastructures environnementales, de transport et de logement. Les dĂŠďŹ s seront de prioriser les projets, ce qui devra se faire avec les provinces et les municipalitĂŠs, et d’Êviter le favoritisme et le gaspillage ; J i nstaurer une gestion plus ouverte des affaires de l’État par une responsabilisation accrue des ministres et un dialogue vĂŠritable avec l’ensemble des parties prenantes du gouvernement fĂŠdĂŠral ; Je ntreprendre une consultation sur une rĂŠforme des institutions parlementaires, en incluant le mode de scrutin et une rĂŠforme du SĂŠnat. Les attentes envers JustinTrudeau ĂŠtaient peu ĂŠlevĂŠes quand il a entrepris la campagne ĂŠlectorale fĂŠdĂŠrale en aoĂťt. Elles le sont bien davantage aujourd’hui, mais il a bien mĂŠritĂŠ notre conďŹ ance.
stratégies
24 octobre 2015
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L’artiste devenue entrepreneure
Durer à l’international
Des Y parlent à cœur ouvert
Quatre entreprises expliquent comment leur bagage, constitué d’essais, d’erreurs et de rencontres opportunes, leur a permis de briller ailleurs dans le monde.
Les Affaires a discuté avec quatre jeunes professionnels de 23 à 29 ans, qui occupent des postes clés au sein de PME d’ici, afin d’obtenir un jugement franc sur leur entreprise.
« La Chine a besoin d’entrepreneurs »
Fonceuse, ambitieuse, confiante… Voilà autant d’attributs qui ont permis à Caroline Néron d’obtenir autant de succès.
C’est l’avis de Calvin Chin, fondateur de Transist Impact Labs.
Des stratégies payantes Groupe Varitron Croissance du nombre d’employés
+ 50,0% Croesus Croissance du nombre d’employés
+ 33,7 % Caroline Néron Croissance du nombre d’employés
+ 46,8 %
Vaillancourt Portes et Fenêtres Croissance du nombre d’employés
+ 30,8 %
Marie-Claude Morin marie-claude.morin@tc.tc
C @morinmclaude @
Un peu partout au Québec, des PME étonnent par leur vigueur. La morosité ambiante, très peu pour elles. Ce qui ne veut pas dire qu’elles l’ont facile. Elles connaissent leurs hauts et leurs bas, comme toutes les entreprises. Mais elles ne laissent pas la conjoncture économique ou les embûches freiner leurs ambitions. Vous trouverez dans les prochaines pages la « recette » des entreprises qui affichent la plus forte croissance parmi celles de notre classement exclusif des 300 plus importantes PME du Québec. Évidemment, on parle de recette, mais il ne faut pas se tromper : il n’est pas question ici de miracle, mais plutôt d’une combinaison
/D ERQQH DGUHVVH HQ YLOOH SRXU WRXV YRV VpMRXUV
www.squarephillips.com
1193, Place Phillips, Montréal (Québec) H3B 3C9
Les Produits Fraco Croissance du nombre d’employés
+ 41,5 %
de décisions judicieuses – et souvent audacieuses – qui permettent à ces entreprises de grandir et de créer des emplois. Certaines investissent de nouveaux créneaux, comme le font Les Produits Fraco, dans les secteurs industriel et des infrastructures, et Vaillancourt Portes et Fenêtres, dans les marchés de la rénovation et de la construction de tours de copropriétés. D’autres, comme le Groupe Varitron, n’hésitent pas à nouer des partenariats stratégiques pour prendre d’assaut des marchés naissants, tels que celui des villes intelligentes. Nous vous présentons également en pages 22 à 25 quatre PME très actives à l’international. Elles ont été choisies pour la part des revenus qu’elles réalisent à l’extérieur du Canada et la diversité de leurs marchés géographiques (présentés dans notre grand tableau qui débute en page 27 ainsi que dans notre version iPad). En plus d’être actives aux États-Unis, ces entreprises n’hésitent pas à vendre leurs produits et services de la Scandinavie à l’Indonésie, en passant par le Brésil et les Émirats arabes unis. Seront-elles des sources d’inspiration pour d’autres ? Parmi les 300 entreprises de notre classement, 126 n’indiquent que le Québec comme marché géographique et 51 ne dépassent pas les frontières du Canada. Espérons devoir ajuster ces nombres à la baisse l’an prochain !
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stratégies
24 octobre 2015
Mille milliards... d’actif ! Par Pierre Théroux redactionlesaffaires@tc.tc
ur le point de passer le cap des 10 000 utilisateurs de ses logiciels, qui gèrent plus de 700 milliards de dollars d’actif pour leurs clients, Croesus souhaite accaparer encore plus de richesse. La PME de Laval, dont la plateforme informatique est utilisée par les gestionnaires de portefeuille, vise maintenant le chiffre magique de 1 000 milliards de dollars d’actif géré par ses logiciels. Pour ce faire, elle met le cap vers les États-Unis, où elle a récemment fait ses premiers pas. « On s’attaque à gros, mais on a les outils et les compétences pour y arriver », affirme Rémy Therrien, président et fondateur de cette société créée en 1987… au commencement de la micro-informatique. M. Therrien, originaire de Gaspésie, était alors étudiant en génie physique à l’Université Laval et occupait des emplois d’été dans des magasins d’ordinateurs. Un appel d’un conseiller de Lévesque Beaubien Geoffrion (devenue depuis la Financière Banque Nationale), qui voulait un outil informatique pour gérer les comptes de ses clients, allait servir d’étincelle à la création de Croesus et donner le coup d’envoi d’une longue relation d’affaires avec cette institution. Ce premier client a aidé l’entreprise à s’établir sur le
marché canadien, où elle travaille maintenant avec CIBC Wood Gundy et la Banque TD ; elle compte ainsi trois des six grandes banques canadiennes parmi sa clientèle. Le portefeuille d’utilisateurs de Croesus, qui comprend aussi des courtiers de plein exercice et des conseillers en services financiers de Valeurs mobilières Desjardins et de Valeurs mobilières Banque Laurentienne au Québec, pourrait lui ouvrir les portes du vaste marché des États-Unis. « Des clients aussi prestigieux, c’est une belle carte professionnelle. Mais le marché américain est différent et nécessite une autre approche », souligne M. Therrien. Masse critique Chez nos voisins du Sud, Croesus cible d’abord le marché des bureaux de courtiers et de conseillers indépendants. « Nous voulons avoir une masse critique d’utilisateurs avant d’approcher les plus grandes firmes de courtage », explique le président, en précisant que ces dernières font principalement affaire avec des sociétés informatiques majeures. En plus d’avoir ouvert un bureau près de San Diego, en Californie, la PME mise sur sa présence dans des congrès et des conférences pour démarcher de nouveaux clients. En juin dernier, elle avait un kiosque au In|Vest 2015,
Rang dans les 300 : 231 Nombre d’employés : 127 Croissance du nombre d’employés : 33,7 % qui réunissait à New York un vaste éventail de sociétés liées à la gestion de patrimoine, notamment des maisons de courtage et des banques privées. En mars, elle participait en Floride au congrès annuel de la Bank Insurance & Securities Association (BISA), le regroupement le plus important de l’industrie. Ces activités, pour l’instant, « nous ont surtout donné de la visibilité », souligne M. Therrien, qui ne délaisse pas pour autant le marché canadien. Car les ambitions de croissance de Croesus passent aussi par l’augmentation de ses parts de marché au pays. « Nous aimerions bien ajouter une autre grande banque canadienne à nos utilisateurs », dit-il, précisant que l’ouverture d’un bureau à Toronto en 2010 a accéléré la croissance au pays. Les clients de Croesus comptent pour environ 45 % du marché des actifs gérés par des courtiers de plein exercice au Canada. L’entreprise lavalloise a donc encore du pain sur la planche ! En pleine expansion, elle compte maintenant 140 employés, par rapport à 114 en début d’année, et prévoit d’autres embauches dans un avenir rapproché.
Rémy Therrien, président de Croesus
L’artiste devenue entrepreneure
Caroline Néron, présidente de Caroline Néron
onceuse, ambitieuse, confiante… Voilà autant d’attributs qui ont permis à Caroline Néron d’obtenir autant de succès. Sans oublier ce brin de naïveté, avoue-t-elle. « Je me suis lancée dans le vide, sans contrainte de plan d’affaires. Si je m’étais fiée aux chiffres plutôt qu’à mon instinct, j’aurais été plus craintive et je n’aurais pas pris tous ces risques », dit Caroline Néron, qui se souvient de ces moments où son entourage et des conseillers financiers prédisaient son échec. À l’automne 2008, l’actrice et chanteuse mettait sa carrière en veilleuse pour se consacrer à son entreprise de création de bijoux. En 2013, elle se hissait au 11e rang au Canada et en première place au Québec dans le classement PROFIT 500 des entreprises à croissance rapide. Elle devenait ainsi « la première femme à se retrouver à la tête de ce classement au Québec », dit-elle fièrement, avec le regard déterminé de celle qui entend poursuivre sur sa lancée. « Il n’y a pas de limites », dit Caroline Néron, en citant l’exemple de Jessica Simpson, cette autre chanteuse et actrice qui a développé la marque éponyme de vêtements, d’accessoires et de produits de beauté aux États-Unis, dont les revenus annuels dépassent le milliard de dollars. « À terme, je pourrais aussi me lancer dans la création de chaussures, de foulards et de
À l’assaut du marché nord-américain Après 10 ans d’existence, l’entreprise de Caroline Néron compte près de 20 boutiques situées dans des centres commerciaux et une soixantaine de points de vente au Québec, où elle ne compte pas ouvrir plus de magasins. Depuis l’année dernière, ses bijoux sont offerts aux Galeries Lafayette à Paris, où elle a installé un bureau avec salle d’exposition à l’automne 2012 afin de s’attaquer au marché européen. Une entente signée avec les boutiques Cadenzza, un concept exploité par le Groupe Swarovski, lui permet d’ailleurs d’avoir une présence dans quelque 80 points de vente en Europe et en Asie. Forte de cette réussite, Caroline Néron fera une percée ailleurs au Canada, alors qu’elle ouvrira en mars sa première boutique dans l’immense centre commercial du West Edmonton Mall. Elle se lance aussi à l’assaut du marché américain. Au début de l’été, ses créations faisaient leur entrée chez Kleinfeld, une célèbre boutique new-yorkaise de 3 000 m² qui offre la plus vaste collection de robes de mariée du monde.
« La marque est forte et on est assez mature pour percer le marché américain », juge Mme Néron, qui ne compte plus les voyages aux États-Unis au cours des derniers mois, où elle a amorcé des discussions avec des hôtels et autres détaillants. Sa stratégie de commercialisation et marketing prend aussi la forme du simple porteà-porte, lorsqu’elle-même magasine. « Je mets mes bijoux. Quand j’entre dans une boutique et qu’on me complimente sur mes colliers ou mes boucles d’oreilles, j’en profite pour dire que c’est justement moi la designer et que j’en vends. » Des boutiques en franchise Le développement passera également par l’ajout de franchises. La chaîne en compte actuellement quatre au Québec et l’entrepreneure cherche activement des maîtresfranchiseurs qui lui permettraient d’accélérer son développement en Europe, en Asie et aux États-Unis. « Je ne veux pas ouvrir une boutique à la fois. » D’autant que le défi du financement se pose aussi. « Je pourrais “ouvrir la machine” et ouvrir à la grandeur des ÉtatsUnis. Mais aucun banquier ne va me croire si je lui dis que mes revenus pourraient encore croître de 3 000 % d’ici cinq ans. » Caroline Néron ne manque pas d’ambition. Elle caresse le rêve d’atteindre les 100 millions de revenus lorsqu’elle fêtera ses 45 ans. « C’est un objectif sans doute irréaliste, mais pas dans ma tête, affirme la femme d’affaires de 42 ans. Ça ne me fait pas peur, ça ne me rend pas nerveuse. Tant que je dors bien la nuit, que je ne fais pas d’insomnie, tout est possible ! » — PIERRE THÉROUX
Photos : Jérôme Lavallée
Rang dans les 300 : 162 Nombre d’employés : 160 Croissance du nombre d’employés : 46,8 %
maquillage. » En 2014, elle a d’ailleurs élargi sa gamme de produits en lançant une nouvelle ligne de sacs à main, de même que des accessoires de mode (linges à bijoux, pinces à cravates) et des parfums pour femmes et hommes, auxquels viennent de s’ajouter des lunettes de soleil. Craint-elle de trop s’éparpiller ? « Non, pas du tout ! Je connais très bien le marché, étant moimême une acheteuse compulsive », répond avec assurance celle qui dirige une équipe de 160 personnes « s’en allant vers 250 ».
stratégies
24 octobre 2015
Rang dans les 300 : 141 Nombre d’employés : 170 Croissance du nombre d’employés : 30,8 %
Vaillancourt continue d’ouvrir ses horizons e fabricant de portes et fenêtres Vaillancourt ne cesse de grandir. Il y a plus de deux ans, la PME de Saint-Germain-deGrantham a investi 1,5 million de dollars dans son usine pour y aménager des laboratoires visant à mieux tester ses produits. Elle en a aussi profité pour implanter des technologies de l’information qui améliorent ses échanges avec ses fournisseurs. L’entreprise en récolte maintenant les fruits, et affiche une hausse de 30 % de ses employés de 2014 à 2015. « Il faut continuellement innover et améliorer nos façons de faire. Le marché évolue tellement rapidement que si on ne s’adapte pas, on va rester en arrière de la vague », constate Pierre Vaillancourt. En compagnie de son frère Carl, il assure la relève de cette entreprise familiale fondée en 1947 par leur grand-père dans un petit local de Drummondville, et spécialisée à l’origine dans la réparation de fenêtres. Et vague il y a. « On ne suffit pas à répondre à la demande », dit Carl Vaillancourt. L’entreprise, qui compte aujourd’hui quelque 170 employés, par rapport à 105 il y a deux ans, a d’ailleurs doublé ses revenus depuis 2006. Cette année-là,
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le fabricant avait déménagé ses pénates dans une nouvelle usine aux abords de l’autoroute 20 afin de satisfaire la demande croissante de l’industrie de la construction. En 2008, elle l’agrandissait pour y installer une chambre de peinture à la fine pointe de la technologie. « On a agrandi une quinzaine de fois depuis 50 ans », dit Carl Vaillancourt, en précisant que la PME a aussi accéléré la cadence de production ces dernières années en implantant un autre quart de travail. « C’était plus efficace de faire tourner l’usine pendant 16 heures, plutôt que de la faire dormir pendant ce temps-là », ajoute son frère Pierre. Devenu au fil du temps l’un des fabricants de portes et fenêtres les plus importants du Québec, Vaillancourt décidait il y a trois ans de s’attaquer à un nouveau marché, celui de la rénovation. « On a toujours servi principalement le marché de la construction neuve. Mais on voulait diversifier nos activités, en cas de ralentissement dans l’un ou l’autre de ces secteurs », explique Pierre Vaillancourt. C’est d’ailleurs la rénovation qui offre les meilleures perspectives de croissance au cours des prochaines années, précise-t-il. Cela dit, l’entreprise, dont la clientèle est concentrée dans le Centre-du-Québec et les régions urbaines de Montréal et Québec, entend maintenir et même accroître ses parts de marché dans le secteur de la construction neuve. Elle a même fait une percée récemment dans le marché des tours de copropriétés, fournissant les fenêtres de projets en cours dans le quartier montréalais Griffintown. « C’est une niche qu’on commence à exploiter et qu’on souhaite développer davantage », dit Carl Vaillancourt, néanmoins conscient que ce marché montre des signes de ralentissement. Les prévisions de croissance de l’entreprise pourraient la forcer à s’agrandir… à nouveau !
Pierre Vaillancourt, copropriétaire de Vaillancourt Portes et Fenêtres
Carl Vaillancourt, copropriétaire de Vaillancourt Portes et Fenêtres
— PIERRE THÉROUX
Se relever et se diversifier a crise économique de 2008 aurait pu s’avérer fatale pour Fraco, une entreprise de Saint-Mathias-sur-Richelieu, en Montérégie, qui se spécialise dans le développement de plateformes de travail hydrauliques. Mais une fois le choc passé, la PME qui vend et loue ses produits partout dans le monde a été remise sur les rails et on y entrevoit l’avenir d’un bon œil. « L’effondrement du marché américain de la construction nous a fait très mal », dit son président Armand Rainville. Lancée en 1991, Fraco avait jusque-là connu une croissance d’environ 50 % par année, alors que ses revenus avaient bondi de 250 000 $ jusqu’à 40 millions de dollars. La crise, et particulièrement ses effets aux ÉtatsUnis où Fraco réalisait près de 75 % de son chiffre d’affaires, allait toutefois freiner ses ardeurs. Le ralentissement économique a ainsi réduit ses reve-
Armand Rainville, président des Produits Fraco
Rang dans les 300 : 176 Nombre d’employés : 150 Croissance du nombre d’employés : 41,5 %
nus de moitié, à moins de 20 M$, et fait passer ses effectifs d’environ 300 à une centaine. L’entreprise, qui a depuis réembauché du personnel et compte aujourd’hui quelque 150 employés, prévoit réaliser des revenus de 25 M$ en 2015. Diversification de marchés L’optimisme de M. Rainville repose sur la diversification de la gamme de produits ces dernières années. La crise a mis en lumière la dépendance de la PME à l’égard du marché du bâtiment, elle qui s’était taillé une place de choix dans l’industrie de la construction résidentielle et commerciale... et elle a appris sa leçon ! Depuis 2012, grâce à un partenariat avec une société suédoise, Fraco offre à sa clientèle des monte-charges destinés au transport des matériaux et du personnel sur les chantiers. « C’est un créneau en forte croissance qui nous ouvre davantage les portes des secteurs industriel et des infrastructures », dit M. Rainville, soulignant que l’augmentation des revenus de l’entreprise viendra de la vente de ces nouveaux produits. Fraco cible entre autres l’installation d’élévateurs permanents sur des ponts à haubans ou encore celle de systèmes d’accès temporaires
pour la construction et l’entretien de ponts. Elle est d’ailleurs soumissionnaire dans le cadre de la construction du futur pont Champlain et de celui qui remplacera le pont Tappan Zee, qui enjambe le fleuve Hudson, à New York. Entre-temps, ses plateformes et monte-charges se retrouvent sur les chantiers du nouveau CHUM et de la nouvelle cimenterie de PortDaniel-Gascons. Ses produits servent aussi à la construction d’une tour solaire au Chili et de nombreux gratte-ciel au Qatar. Car l’entreprise, qui possède un centre de location à Paris, a aussi profité de la crise chez nos voisins du Sud pour percer de nouveaux marchés géographiques. Même si les États-Unis, où elle est avantagée par un huard en forte baisse, demeurent son marché de prédilection. Le marché nord-américain, en particulier les États-Unis, devrait fournir plus de 80 % de ses revenus dans un avenir rapproché. Parce que malgré la morosité économique qui perdure, « la construction ou la rénovation d’infrastructures va alimenter notre croissance », assure Armand Rainville. — PIERRE THÉROUX
stratégies
24 octobre 2015
Faire sa place parmi les grands ompteurs intelligents, moteurs pour véhicules électriques, thermostats, éclairage à DEL, caméras de surveillance, radios de télécommunications : voilà autant de produits qui doivent leur fonctionnement à des cartes électroniques assemblées chez Varitron Technologies, une PME de Saint-Hubert qui joue dans la cour des grands. « L’électronique est partout. C’est un marché planétaire dont les produits sont en forte croissance », lance d’entrée de jeu Martial Vincent, chef de la direction de cette entreprise qui rivalise avec de grands acteurs mondiaux comme Celestica et Flextronics. Il n’empêche que Varitron est devenu au fil des ans le plus important sous-traitant québécois de services de fabrication d’équipements électroniques, et que l’entreprise s’est même hissée dans le Top 5 canadien. « Notre avantage est d’être petit. Ça nous permet d’être plus agiles et de répondre aux
Martial Vincent, chef de la direction du Groupe Varitron Rang dans les 300 : 1 Nombre d’employés : 300 Croissance du nombre d’employés : 50,0 %
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besoins des clients dans toutes les étapes du cycle de conception et de production de leurs produits », affirme M. Vincent, qui a joint la PME en novembre 2008, alors que la crise économique et financière s’amorçait. « On est passé au travers parce qu’on a gardé le cap. L’entreprise a continué d’investir en recherche et développement, dans l’achat d’équipements de pointe et l’automatisation de sa production », explique-t-il. Réduire les coûts pour mieux grandir Il a cependant fallu convaincre le personnel du bien-fondé de la démarche, puisque l’entreprise devait réduire l’effectif ou les heures de travail, tout en doublant la superficie de son usine. « On leur a dit que cela nous permettrait de gagner de nouveaux contrats et de créer des emplois », souligne M. Vincent. Il précise que ces projets d’agrandissement et d’automatisation ont permis à Varitron, qui exploite aussi une usine à Granby, de réduire ses coûts de production. Pari tenu : l’entreprise, lancée en 1991 par le président Michel Farley avec moins d’une demidouzaine d’employés, a terminé son année financière (le 31 août) en affichant des revenus de 75 millions de dollars, par rapport à 33 M$ en 2014 et à 24 M$ l’année précédente. Varitron, qui emploie actuellement 300 personnes, par rapport à 125 en 2008, cherche même à pourvoir une trentaine de postes.
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L’Amérique du Nord dans la mire En effet, la PME, qui offre ses services de fabrication électronique aux industries de l’énergie, des télécommunications, aérospatiale, médicale, militaire et automobile, n’entend pas s’arrêter là. Il y a plus d’un an, elle a acquis Altronics Manufacturing, une société américaine du New Hampshire également spécialisée dans les services contractuels de fabrication électronique de haute technologie. Cette transaction « nous ouvre les portes du marché en croissance de la NouvelleAngleterre et du nord-est américain », explique M. Vincent. Elle assure du même coup une présence essentielle pour répondre aux besoins en contenu américain de ses clients. En début d’année, Varitron a par ailleurs signé une entente avec Groupe EMM, une entreprise de Québec spécialisée dans les services professionnels liés au transport terrestre, et avec la société d’ingénierie et de services française Sterela pour la création d’un consortium. Elles visent à développer conjointement le créneau en émergence des technologies et des produits destinés aux villes intelligentes en Amérique du Nord. « Le potentiel de croissance est énorme », note Martial Vincent. D’ailleurs, Varitron s’affaire elle-même à relever le défi de rendre son usine plus intelligente. « Nous sommes toujours à la recherche de façons d’améliorer l’efficacité de nos équipements pour réduire davantage nos coûts. » — PIERRE THÉROUX
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Photos : Jérôme Lavallée
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stratĂŠgies
24 octobre 2015
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Mini rĂŠvolution dans le monde de la consultation Par Anne Gaignaire redactionlesaffaires@tc.tc
L’ÊtĂŠ dernier, lors du Festival international de la start-up de MontrĂŠal, Present ProďŹ t Solutions a lancĂŠ sa nouvelle plateforme de consultation, 2ps.com. La version complète a ĂŠtĂŠ ofďŹ ciellement mise en ligne le 21 septembre et 70 consultants sont d’ores et dĂŠjĂ inscrits. C’est une illustration de la rĂŠvolution que vit l’industrie. Les spĂŠcialistes pourront se rĂŠunir virtuellement dans cette base de donnĂŠes, et l’entreprise en recherche d’expertise n’aura qu’à formuler ses besoins dans des termes clairs pour dĂŠnicher les consultants appropriĂŠs, disponibles et Ă proximitĂŠ. C’est ce que Yann Rousselot-Pailley, son pdg, appelle ÂŤ l’uberisation de la consultation Âť. ÂŤ On veut changer le mode de pratique en silo pour lier les expertises, car il y a beaucoup d’interdĂŠpendance dans les entreprises Âť, dit celui qui s’adresse aux PME, ÂŤ qui n’ont pas toujours facilement accès aux grands cabinets conseils Âť. ÂŤ De vrais partenaires Âť Sa dĂŠmarche s’ancre dans une tendance dĂŠjĂ bien amorcĂŠe : le recours de plus en plus frĂŠquent aux consultants par les PME. Dans un Jardin, l’entreprise quĂŠbĂŠcoise de produits pour le bain, le corps et la maison, fait appel Ă de nombreux consultants pour ses activitĂŠs d’exportation, la comptabilitĂŠ et les services juridiques. Rien que pour les technologies de l’information, ils sont quatre experts avec chacun sa spĂŠcialitĂŠ. ÂŤ On a une taille intermĂŠdiaire qui nous oblige Ă ne pas faire les choses en amateur, mais sans avoir encore les moyens d’embaucher les experts seniors dont on a besoin Âť, explique Eric Arminjon, le prĂŠsident. Pour des mandats qui demandent plus de rÊexion, comme la planiďŹ cation stratĂŠgique, d’autres formules sont expĂŠrimentĂŠes. Isabelle Jalbert, directrice gĂŠnĂŠrale de PublicitĂŠ sauvage, une agence d’afďŹ chage de MontrĂŠal d’une cinquantaine d’employĂŠs, a essayĂŠ le ÂŤ bureauberge Âť d’Anthony Shorteno pour penser Ă l’avenir de la ďŹ rme, confrontĂŠe Ă l’avènement des modes d’afďŹ chage numĂŠriques. ÂŤ Cette formule, qu’on a pratiquĂŠe deux fois, a un aspect convivial qui permet de faire tomber les barrières. C’est aussi valorisant pour les cadres qui sont invitĂŠs Ă se joindre aux dirigeants dans ce comitĂŠ restreint. En deux jours, on a l’impression d’avoir fait beaucoup de chemin Âť, estime-t-elle. Le consultant fait ainsi venir Ă la campagne le comitĂŠ de direction d’une entreprise pendant deux jours pour une immersion complète. L’objectif : repartir avec un plan stratĂŠgique sur trois ans. ÂŤ Les dirigeants appliquent mieux un plan auquel ils ont rÊÊchi et qu’ils assument Âť, explique Anthony Shorteno. L’avenir : le forfait ? Les consultants sont aussi poussĂŠs Ă revoir leur approche en matière de facturation. Si la plateforme 2ps remporte le succès qu’escomptent ses instigateurs, elle pourrait contribuer Ă changer la donne puisqu’elle impose des taux honoraires standardisĂŠs selon les rĂŠgions du monde et mĂŞme selon les villes. ÂŤ Nous voulons donner un coup de pied dans la fourmilière. Aujourd’hui, les tarifs de consultation peuvent ĂŞtre de 450 $ de l’heure ou de 80 $ selon l’expert et le domaine ! Âť constate M. Rousselot-Pailley. De fait, les entrepreneurs sont dĂŠsormais plus vigilants et veillent Ă ĂŠviter les dĂŠpassements de budget. ÂŤ C’est plus facile aujourd’hui d’avoir des prix fermes Âť, reconnaĂŽt Eric Arminjon. Les dirigeants utilisent ĂŠgalement de plus en plus souvent des outils de suivi des contrats. Si le taux horaire reste la norme, la demande de facturation au forfait s’accroĂŽt. Une requĂŞte que refusent certains consultants. ÂŤ Les forfaits men-
suels sont difďŹ ciles Ă accepter parce qu’il y a beaucoup d’impondĂŠrables, notamment lorsque les projets sont trop gros et pas assez compartimentĂŠs Âť, explique Caroline Deguire, directrice gĂŠnĂŠrale de l’Association quĂŠbĂŠcoise des informa-
ticiennes et informaticiens indÊpendants (AQII). NÊanmoins, Patrick-Claude Caron, associÊ chez Caron Avocats, croit que  le forfait pourrait devenir la norme , notamment sous l’inuence des changements que le gouvernement vise à imposer.
ÂŤ Les consultants devront procĂŠder Ă une ĂŠvaluation globale initiale poussĂŠe, la nature de la prestation devra ĂŞtre ĂŠcrite très prĂŠcisĂŠment dans le contrat et une grande planiďŹ cation sera nĂŠcessaire pour assurer la rentabilitĂŠ Âť, dit-il.
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stratégies
24 octobre 2015
L’ADN d’un top recruteur Les meilleurs recruteurs se distinguent par des aptitudes qui relèvent de plusieurs champs de compétences. Regard sur le bagage des recruteurs d’exception.
7. Une bonne écoute Pour trouver les bons fits et détecter les
mauvais, il faut laisser les candidats parler et les interroger sur leurs attentes. Pour la même raison, le recruteur supérieur à la moyenne s’assure de bien
1.
Une attitude sympa
Un tempérament de vendeur
C’est essentiel, car son travail consiste en quelque sorte à vendre un poste aux candidats. Il évite toutefois de dorer la pilule. Sinon, la recrue dira bye-bye boss ! Et on attire ainsi des candidats plus sérieux.
1.
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Les recherches démontrent qu’un recruteur performant allie des connaissances solides à une personnalité engageante. Une combinaison cruciale, car le recruteur reflète l’organisation et donne le pouls de l’ambiance de travail. En conséquence, « l’expérience candidat » fait partie des priorités de l’excellent recruteur. Il a compris que les meilleurs talents choisissent leur employeur. Et que ceux qui se sont frottés à des intervieweurs arrogants et méprisants se feront un plaisir d’en parler à leurs 1 202 amis Facebook.
8.
2. Au parfum de tout Le parfait recruteur connaît sur le bout de ses doigts la nature des postes qu’il propose, de sorte qu’il peut réduire l’incertitude des candidats. Sa chasse aux talents repose aussi sur une veille des mouvements des concurrents et des tendances clés en recrutement.
2.
3.
9. 10.
3.
En matière de recrutement, un employeur canadien sur cinq seulement a recours à l’analyse de données, d’après CareerBuilder. ca. En scrutant les chiffres, le top recruteur optimise le processus, établit de meilleures stratégies, diminue les coûts et cerne les canaux d’embauche qui mènent à une meilleure rétention du personnel. Et il se projette loin devant les concurrents.
4.
Le recruteur qui se distingue est un as du réseautage. Piquer un brin de jasette avec les employés des bureaux et des usines est aussi une de ses tactiques. Après tout, ils sont les meilleurs ambassadeurs de l’entreprise.
4. Le cellulaire au bout des doigts
10.
5. 6.
5. Un côté geek Quelque 93 % des recruteurs utilisent les médias sociaux dans le cadre de leur travail, selon un sondage de la plateforme de recrutement Jobvite. Mais 18 %
d’entre eux seulement se considèrent comme des experts. Un recruteur exceptionnel fait partie de ceux-là. Il utilise aussi les médias sociaux pour montrer l’aspect humain de l’organisation. Une stratégie qui booste la capacité d’attraction de l’entreprise.
9. Un don pour faire parler les chiffres
Des antennes partout
Illustration : Dorian Danielsen
comprendre les besoins du gestionnaire en quête de personnel plutôt que de s’en remettre à la description de tâches.
8.
Nathalie Vallerand
Environ 70 % des chercheurs d’emploi veulent pouvoir poser leur candidature via leur téléphone mobile, selon la plateforme de recrutement Jibe. Toutefois, peu d’entreprises ont optimisé la section carrières de leur site Web pour les mobiles. Les recruteurs à la fine pointe l’ont déjà fait ou du moins ils ont budgété cette dépense.
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6. Le sens de la pub Merci à Lucie Morin, professeure titulaire à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et auteure de Fidéliser ses employés, à Simon Lauzier, consultant en stratégies d’attraction et sourcing chez Viaconseil, et à Florian Pradon, stratège en acquisition de talents chez Nurun.
Comme un publicitaire, le bon recruteur s’efforce de comprendre son public cible pour déterminer ce qui le motive. Il adapte aussi son approche à la
clientèle visée. Et pour mettre en œuvre ses idées, il s’inspire de modèles marketing tels l’AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Action).
Un esprit créatif Le recruteur exemplaire varie ses méthodes. Et pour dénicher les meilleurs profils et les candidats passifs, il fait preuve de créativité. Comme cette directrice des ressources humaines de l’entreprise alimentaire française Michel et Augustin, qui a scandé ses offres d’emploi dans le métro de Paris.
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stratégies
24 octobre 2015
Durer à l’international Caroline Larocque-Allard
Voir sa pierre recouvrir les projets architecturaux les plus en vue de New York ; optimiser les transports publics des grandes métropoles européennes ; tester les prototypes de Peugeot et d’Embraer ; ouvrir des usines de pâtes et papiers de 500 millions de dollars en Iran.... Certaines PME québécoises occupent une place plus qu’enviable sur les marchés internationaux. Derrière chacun de ces succès d’affaires se trouve tout un bagage, constitué de rencontres opportunes, d’essais, d’erreurs et de choix stratégiques. Récits de voyage de quatre entreprises du palmarès.
« Nous voulions que chaque ingénieur puisse avoir son simulateur temps réel sur son bureau. » – Lise Laforce, cofondatrice d’OPAL-RT avec son mari, Jean Bélanger
Quand Jean Bélanger et sa femme, Lise Laforce, ont approché Ford avec leur tout nouveau logiciel de simulation temps réel, c’est le monde entier qui s’est ouvert à leur jeune entreprise. OPAL-RT faisait déjà des affaires avec un premier client, l’Agence spatiale canadienne. Toutefois, le couple d’entrepreneurs – ingénieurs de métier –, avait détecté des lacunes dans les simulateurs utilisés par l’industrie automobile que leur technologie pouvait résoudre. « C’était la fin des années 1990. Les processeurs se démocratisaient, devenant moins chers et plus performants, et c’est dans cet esprit que nous avions imaginé notre produit. Nous voulions que chaque ingénieur puisse avoir son simulateur temps réel sur son bureau », raconte Lise Laforce, vice-présidente. Après avoir convaincu Ford, puis tous les pôles automobiles du monde, OPAL-RT a utilisé son large réseau de filiales comme levier pour conquérir les secteurs de l’énergie et de l’électricité. Aujourd’hui, 96 % de ses ventes sont réalisées à l’extérieur du Canada.
Comme OPAL-RT, l’entreprise montréalaise GIRO s’avère une réussite commerciale immédiate à l’international en remédiant à un besoin criant de toute une industrie : celui des transports publics. Jean-Marc Rousseau, professeur au Centre de recherche sur les transports de l’Université de Montréal, et un de ses élèves, Jean-Yves Blais, développent en 1979 un logiciel destiné à la gestion des réseaux de transports en commun. « Ils ont présenté les résultats obtenus avec leur premier client, la Société de transport de Montréal (STM), lors de congrès internationaux. Ils ont vite séduit des villes qui cherchaient à améliorer l’efficacité de leurs horaires d’autobus, dont Stockholm. C’est d’ailleurs pour ce contrat que je me suis joint à l’entreprise comme chargé de projet, au début des années 1980 », explique Paul Hamelin, président depuis 2005. Premier marché fidèle, la Scandinavie représente encore 10 % des ventes de GIRO. Toutes les entreprises ne répondent pas aussi rapidement à l’appel du large. Ce n’est
qu’à partir de la deuxième génération que l’entreprise familiale A. Lacroix Granit a commencé à exporter ses matériaux à l’extérieur du Canada. « Quand mon père s’est joint à l’entreprise de son père, à la fin des années 1970, il voulait exploiter le marché du nord-est des États-Unis », relate Simon Lacroix, vice-président. « C’était une époque de projets architecturaux d’envergure, de grandes tours. Ces contrats ont véritablement lancé l’entreprise, qui existait depuis 1962. Ce noyau de clientèle est d’ailleurs resté sensiblement le même depuis ; New York, Washington et Boston, c’est notre pain et notre beurre. » KSH Solutions fait quant à elle partie des pionnières. Fondée à Shawinigan en 1923 par un ingénieur suisse pour conseiller l’industrie forestière canadienne dans l’élaboration de ses chaînes d’opérations, l’entreprise est amenée dès les années 1940 à élargir ses horizons : Tanzanie, Mexique, Pakistan, Iran, Myanmar, Turquie… « Le monde est dans notre ADN depuis 70 ans ! », souligne avec fierté Martin Pereira, président de KSH depuis 2012.
Photo : Gilles Deslisle (Famille Lacroix)
Simon, Dominique et Frédéric Lacroix poursuivent les efforts de leur père Claude pour faire croître A. Lacroix Granit sur les marchés internationaux, particulièrement dans le nord-est des États-Unis. « Nous avons la chance d’être tout près du plus grand marché mondial pour l’architecture de pierre naturelle et d’y avoir tissé de solides relations d’affaires », dit Simon Lacroix (2e à partir de la gauche).
stratégies
24 octobre 2015
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OPAL-RT
GIRO
A. Lacroix Granit
KSH Solutions
Rang dans les 300 : 176 Nombre d’employés : 150 Croissance du nombre d’employés : 25 %
Rang dans les 300 : 14 Nombre d’employés : 297 Croissance du nombre d’employés : 12,1 %
Rang dans les 300 : 202 Nombre d’employés : 140 Croissance du nombre d’employés : 7,7 %
Rang dans les 300 : 19 Nombre d’employés : 280 Croissance du nombre d’employés : 21,7 %
logiciels leur permettait de remporter des appels d’offres. Aujourd’hui, la clientèle privée représente la moitié de nos revenus annuels de 56 M$ », explique Paul Hamelin.
d’ouvrir un bureau sur place pour alléger les barrières à l’entrée. » C’est ce qu’a fait Martin Pereira en 2000, alors qu’il était directeur de projet pour KSH Solutions. « Nous avons installé notre seul bureau à l’étranger à São Paulo, où travaillent aujourd’hui 60 employés. Le Brésil représente encore le tiers de notre chiffre d’affaires et nous permet de développer les marchés périphériques, comme l’Uruguay. » Passer par les pays plus petits peut aussi être payant. « Ils sont souvent négligés, alors que leurs règles plus souples accélèrent le développement des affaires, souligne Guillaume Cariou. Une présence dans les marchés moins imposants, tels que le Chili, peut même devenir une porte d’entrée stratégique chez leurs grands voisins, comme l’Argentine ou le Brésil. » La conquête de contrées lointaines ne correspond pas aux ambitions de tous. Outre l’exportation de blocs de pierre bruts vers la Chine, A. Lacroix Granit concentre la totalité de ses projets internationaux dans le nord-est des États-Unis. « Nous avons la chance d’être tout près du plus gros marché mondial pour l’architecture de pierre naturelle et d’y avoir tissé de solides relations d’affaires », explique Simon Lacroix. Ce minuscule marché géographique représente 75 % des revenus de la PME, et malgré les crises, elle a toujours réussi à tirer son épingle du jeu en suivant les tendances : quand ce n’est pas une tour de 30 étages, c’est la fontaine du mémorial du 11-septembre ou le pavement d’une place publique.
La PME est intégrée à une grande entreprise allemande en 1979, et dispose dès lors des ressources nécessaires pour offrir des projets clés en main encore plus ambitieux, jusqu’à 900 millions de dollars en Indonésie. « Nous faisions tout : les services-conseils, l’ingénierie, l’équipement, la supervision, la conception, jusqu’au démarrage de l’usine. » L’histoire les amène cependant à se dissocier du géant allemand, et des employés rachètent KSH en 2006. « Nous fournissons encore tous ces services, mais pas dans un même contrat, et les projets que nous convoitons sont de moins grande envergure. » Toutefois, cette expertise liée aux contrats clés en main reste leur principal atout à l’étranger. « Notre équipe de 300 employés gagne encore des projets de 500 M$ contre notre principal concurrent, une firme finlandaise de 6 000 employés ! » Visa pour la réussite Diversifier les marchés géographiques ou sectoriels est souvent payant. Pendant longtemps, KSH a pu compter sur le seul secteur forestier pour assurer sa croissance. Toutefois, la crise du bois d’œuvre a amené l’entreprise à diversifier ses activités ces 10 dernières années, dans le secteur de l’énergie tirée de la biomasse, des biogaz et des biocombustibles. Après que GIRO eut séduit des sociétés publiques de transport européennes, américaines et asiatiques, les opérateurs privés sont arrivés en force vers la fin des années 1980. « Ils nous ont rapidement adoptés, car l’efficacité de nos
« À nous tous [l’équipe de KSH], nous parlons une trentaine de langues. » – Martin Pereira, président de KSH Solutions
Partir ou rester ? La diversification n’est pas l’unique approche pour durer. Guillaume Cariou, conseiller en accompagnement d’entreprises à l’international chez Mercadex, souligne l’importance d’actualiser au besoin les marchés dans lesquels on est actif. « Nous travaillons en ce moment avec une entreprise pharmaceutique qui est installée dans une quarantaine de pays. Toutefois, il n’y en a que 12 dans lesquels les efforts de commercialisation s’appuient actuellement sur du solide. Il ne faut pas hésiter à laisser aller certaines activités qui ne font plus de sens, même si c’est très émotif, comme lorsqu’un marché a contribué à nous lancer. » « On a dû mettre un terme à certaines relations d’affaires, et ça prend beaucoup de courage », acquiesce Pierre-François Allaire, directeur des ventes chez OPAL-RT. Ce n’est pas encore le cas au Brésil, où l’entreprise persiste avec une troisième tentative de partenariat. « Ce pays a un potentiel énorme pour les projets électriques, on a donc investi dans un représentant cette année. » « Le Brésil est un marché très complexe », renchérit Guillaume Cariou. « Les règles douanières peuvent changer chaque mois ! Difficile de prévoir la rentabilité d’une vente. La stratégie à adopter, bien qu’elle soit coûteuse, est souvent
24
stratégies
GIRO compte continuer de croître en offrant encore plus de services à ses clients, qu’ils soient à Montréal, en Scandinavie ou à Hong Kong, dit son président, Paul Hamelin.
24 octobre 2015
Aucun intérêt pour les Lacroix, donc, à courtiser l’Europe, saturée de concurrents, ou la Chine, où les structures de taxation favorisent les centaines de fabricants locaux, ni même le reste des États-Unis. « Nous avons choisi de maintenir le créneau dans lequel nous excellons et de miser sur notre force : une énorme capacité de production. » Passer en première classe Découvrir sa clé de voûte, la force qui nous démarque, est un exercice primordial pour savoir où concentrer nos énergies, assure Guillaume Cariou. A. Lacroix Granit, par exemple, compte sur son usine de 150 000 pieds carrés, et chaque projet d’envergure amène ces tailleurs de pierre modernes à agrandir leurs installations, à inventer de nouvelles machines et à peaufiner leurs techniques. Un seul concurrent nord-américain est en mesure de fournir une production du genre. « Nous gagnons des contrats tels que celui d’un temple mormon à Philadelphie, un édifice colossal comparable aux cathédrales d’Europe. Mais plutôt que de le fabriquer en 100 ans, nous n’avions que 12 mois ! », raconte Simon Lacroix. « L’ampleur des pièces de granit nous a entraînés vers de nouveaux défis volumiques. » Quant à GIRO, le dynamisme des algorithmes avec lesquels ses logiciels sont conçus lui permet d’extraire des scénarios d’amélioration globale à partir des données d’opération. « Par exemple, un transporteur de Singapour qui utilisait déjà notre technologie nous a demandé d’analyser sa performance afin d’équilibrer les horaires de ses chauffeurs, et ainsi réduire l’absentéisme. Cette plus-value nous permet de réactualiser notre offre de services
MARCHE À SUIVRE EN CAS DE mon-entreprise-
est-hyperspécialisée… mais-pas-en-recrutement
auprès d’un même client. Nous pouvons ainsi tenir compte de la réalité de chaque opérateur, que sa flotte compte 1 800 véhicules, comme la STM, ou 5 000, comme celle de Hong Kong », constate Paul Hamelin. Connaître le terrain Ainsi, au fameux « connais-toi toi-même » doit s’ajouter une connaissance approfondie des tendances de son secteur. « Nous organisons des rencontres d’utilisateurs pour nous tenir au fait des besoins en matière de simulation temps réel », explique Lise Laforce. « Parmi les clients d’OPAL-RT, on retrouve les plus grands centres de R-D, qui travaillent avec les Google de ce monde », poursuit Pierre-François Allaire. « Leurs commandes viennent avec une partie de leur vision, un aperçu du développement technologique des cinq, voire dix prochaines années ! Cela nous motive à investir le tiers de nos ressources dans notre propre R-D. » De son côté, Paul Hamelin regrette que GIRO n’ait pas toujours été suffisamment sensible à l’importance d’assurer une présence locale dans certains pays comme Dubaï ou l’Inde. OPAL-RT a fait le même constat. En concentrant d’abord son expertise à Montréal, le décalage horaire est vite devenu un obstacle lorsqu’un défaut survenait, par exemple, chez Toyota. La PME a résolu le problème en formant des techniciens locaux. « Ils permettent, d’une part, de répondre aux besoins urgents, et d’autre part, de satisfaire davantage des clients pour qui l’impression d’avoir affaire à une entreprise locale est importante, comme les Chinois », dit Lise Laforce. Pour sa part, KSH ne compte pas sur un réseau de représentants locaux ; elle s’appuie plutôt sur
Étape 1 Étape 2 Étape 3
« Les pays plus petits sont souvent négligés, alors que leurs règles plus souples accélèrent le développement des affaires. » – Guillaume Cariou, conseiller en accompagnement d’entreprises chez Mercadex
Jobboom . com
24 octobre 2015
une centaine d’ingénieurs montréalais d’origines et d’expériences variées. « À nous tous, nous parlons une trentaine de langues », raconte Martin Pereira. « Ça prend des gens curieux et suffisamment motivés pour partir vivre à l’étranger, parfois pendant plusieurs années. » Prochain arrêt... « Asie centrale ! » OPAL-RT constate que des fonds internationaux se mettent en place pour réformer les systèmes électriques de l’Ouzbékistan, du Kirghizstan et autres pays voisins dont les noms ont la même consonance. « À l’instar de l’Amérique du Sud ces dernières années, cette partie du monde est intéressante pour la vente de nos outils de simulation sur un horizon de trois ans », estime Pierre-François Allaire. Le directeur des ventes remarque aussi l’émergence des énergies renouvelables au Qatar et aux Émirats arabes unis, qui comptent diversifier leur économie hors du pétrole. De son côté, GIRO a une approche plutôt sectorielle : « Le transport public connaîtra, ces dix prochaines années, un boom tel que les infrastructures ne suivront pas », prédit Paul Hamelin. Les besoins accrus de trains de banlieue ou encore l’arrivée des véhicules électriques, avec leurs pannes et leur temps de recharge, poseront toutes sortes de défis logistiques aux opérateurs. « Nous serons amenés à pousser plus loin la capacité d’analyse de nos outils pour ces nouveaux modèles, mais aussi à optimiser les infrastructures existantes qui prennent plus de temps à changer, comme les métros. » Martin Pereira mise quant à lui sur un contrat de 500 000 $ en Indonésie, une région straté-
82 %
Le fournisseur de solutions logicielles pour les transports en commun GIRO réalise 82 % de ses revenus de 56 M$ à l’extérieur du Canada.
gique pour KSH. « Nous avons fait l’erreur, il y a quelques années, de fermer notre bureau de Singapour. Nous comptons sur l’occasion indonésienne pour rouvrir un marché stratégique en Asie », précise-t-il. Chez A. Lacroix Granit, l’avenir semble aussi radieux que les dernières années. Son usine entame une production de masse jamais vue, destinée à la construction du 220 Central Park, un projet hautement médiatisé de deux tours
stratégies
de copropriétés qui donne à l’entreprise de Saint-Sébastien une visibilité sans pareille. Sans oublier le mégacomplexe immobilier qui surplombera Hudson Yards, à New York, et qui générera de nombreux appels d’offres dans les quatre prochaines années. « On planche actuellement sur 100 contrats en même temps, dit Simon Lacroix. C’est carrément fou : les projets d’envergure tombent du ciel, comme à nos débuts à l’international. »
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stratégies
24 octobre 2015
Comment lire le tableau des 300 plus importantes PME du Québec ? Rang
Le classement annuel des 300 plus importantes PME du Québec regroupe des entreprises à capitaux québécois qui comptent au maximum 300 employés. Elles sont classées selon l’importance de leurs effectifs, calculés à partir du nombre d’employés à temps plein. Ces PME ont répondu à un questionnaire du journal Les Affaires entre avril et juin 2015. Certaines entreprises ont refusé de participer. Bien que toutes les mesures nécessaires aient été prises afin d’assurer l’exactitude des renseignements, le journal Les Affaires ne saurait être tenu pour responsable de toute inexactitude, de tout renseignement incomplet ou de toute donnée erronée.
Nombre d’employés Entreprise
Seules les sociétés non cotées en Bourse dont la majorité des actions est québécoise sont inscrites. Toutes leurs filiales sont regroupées le cas échéant.
Entreprise, ville
Total 2015
Total 2014
Québec 2015
Revenus totaux (en M$)
Revenus totaux (en millions de dollars) Produit brut consolidé des ventes de biens et services, tel qu’indiqué dans les états financiers.
Types de produits et services
Marchés géographiques
Zones géographiques où sont vendus les biens et services, telles qu’indiquées par l’entreprise.
Marchés géographiques
Année de fondation
Le classement annuel est établi en fonction du nombre total d’employés à temps plein (min. 20 heures par semaine) à la fin de juin 2015. Il comprend les employés des filiales, des franchisés et des affiliés.
Nombre d’employés
Rang 2014
Rang 2015
Rang de l’entreprise en fonction du nombre total d’employés. Deux entreprises qui ont le même nombre d’employés auront le même rang dans le classement. Le rang attribué aux entreprises suivantes tient compte de la répétition des rangs.
Pour inscrire votre société dans notre banque de données, communiquez avec le service de la recherche : classementlesaffaires@tc.tc
27
Direction
Actionnaires principaux
Jean-Denis Toupin
Michel et Jean-Denis Toupin, Éric Bouchard, Michel Bégin, Carol Girard
1983
1
1
Constructions Proco, Saint-Nazaire
300
300
275
90,0
Construction, fabrication de structures métalliques
Québec (70 %), autres provinces (30 %)
1
-
TechnoConseil TC, Québec
300
345
300
29,0
Conception et réalisation de projets technologiques
Montréal, Québec
Roger Dostie
Claudine Harvey, Michel Guimont, Roger Dostie, Serge Savoie
2003
1
-
Averna, Montréal
300
250
250
-
Solutions d’ingénierie de tests
Amérique du Nord, Asie, Europe
André Gareau
Fonds Tandem Expansion (maj.), employés, CPDQ, Fondaction CSN
1999
1
1
Ben Deshaies, Amos
300
300
300
-
Distribution de denrées et marchandises
Québec, Ontario, Nunavut
Francis Deshaies
Francis, Philippe et Réjean Deshaies
1939
Alain Ouzilleau
Fiducie familiale Alain Ouzilleau (100 %)
1987
1
34
1
161
Cabico (Groupe), Coaticook
300
250
296
-
Armoires de cuisine et cabinets de salle de bain
États-Unis (65 %), Canada (35 %)
Cyr & Lyras (Groupe), St-Eustache
300
-
300
-
Assurances générales
Québec
Pierre Simoneau
Pierre Simoneau (80 %), Intact Assurances (20 %)
1927
Eric Arminjon
Réal Lafrance (100 %)
1982
1
17
Dans un Jardin, Boucherville
300
280
300
-
Détaillant de produits cosmétiques
Québec (90 %), autres provinces (10 %)
1
50
Lebel (Groupe), Rivière-du-Loup
300
225
300
-
Fabrication de bois d’œuvre et de bois traité (chimique et thermique)
Canada (95 %), États-Unis (5 %)
Frédéric Lebel
Louis-Frédéric Lebel (maj.), Fiducie Myriam-Andrée, Fonds valorisation Bois
2004
1
1
Maisons Laprise, Montmagny
300
300
300
-
Fabrication de maisons préusinées
Québec
Daniel Laprise
Daniel Laprise (100 %)
1989
États-Unis (90 %), Québec (10 %)
Armand Afilalo
Armand Afilalo (93 %), direction (7 %)
1959
1
-
MEP & Artmetco (Groupe), Laval
300
355
295
-
Ingénierie, fabrication de produits métalliques de précision
1
-
Preverco, Saint-Augustin-de-Desmaures
300
305
274
-
Fabrication de planchers de bois franc
Québec
Fernand Dufresne
Famille Dufresne (75 %), Marie-Claude Perreault (21 %), cadres (4 %)
1989
1
-
Utopia Image, Laval
300
220
300
-
Agence intégrée de gestion de l’expérience client
Canada (100 %)
Anthony Lacopo
Anthony Lacopo (100 %)
2006
1
27
Varitron (Groupe), Saint-Hubert
300
200
235
-
Services d’assemblage de plaquettes électroniques
Québec (65 %), États-Unis (34 %), Europe (1 %)
Michel Farley
Martial Vincent, Michel Farley, Serge Laflamme, Investissement Québec
1991
14
25
GIRO, Montréal
297
265
297
56,5
Solutions logicielles pour les transports en commun
Europe et Moyen-Orient (52 %), États-Unis (22 %), Canada (18 %), Asie-Pacifique (7 %)
Paul Hamelin
Huguette Benoît, Jean Aubin, Jean-Marc Rousseau, Jean-Yves Blais, Marc Dupont, Paul Hamelin, Pierre Trudeau
1979
15
13
RNC MEDIA, Montréal
294
289
294
-
Exploitation de stations de radio et de télévision
Québec
Raynald Brière
Jean-Yves Gourd (81,06 %), Pierre R. Brosseau (18,91 %)
1948
16
12
Bouthillette Parizeau, Montréal
290
290
260
34,0
Génie-conseil spécialisé en bâtiments
Québec (80 %), Ontario (20 %)
Claude Décary
Treize actionnaires principaux
1956 1994
Centres de santé-beauté dans les hôtels
Québec (100 %)
Dany Gauthier
Dany Gauthier (70 %), Louise Brossoit (15 %), Isabelle Charron (3 %)
-
Distribution de produits d’emballage, fabrication de sacs de papier
Québec (100 %)
Brigitte Jalbert
Alain Hotte, Famille Jalbert, Gestion Richard Blais, Gestion Serge Mérineau
1971
-
Fabrication de portes et fenêtres haut de gamme
Québec
Alain Guay
Alain Guay et famille
1957 1994
17
24
Amerispa, Varennes
286
240
286
10,6
17
18
Emballages Carrousel, Boucherville
286
275
286
19
14
Caron et Guay, Beaupré
280
285
280
19
-
Déménagement La Capitale, Montréal
280
-
280
-
Services de déménagement
International
Michel Girard
Michel Girard (75 %), Alain Laplante (15 %), Gilbert Haeck (10 %)
19
-
KSH Solutions, Montréal
280
230
180
-
Services-conseiller ingénierie pour les produits forestiers, l’énergie et l’environnement
Amérique latine (30 %), autres provinces (30 %), États-Unis (20 %), Québec (10 %)
Martin Pereira
Joseph Masella, Marc Rowan, Martin J. Pereira
1923
22
18
Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière, Mirabel
275
275
275
-
Services ambulanciers
Québec
Lise Goyer
Lise Goyer (51 %), Fiducie de l’Autre Rive (49 %)
1967
23
11
R3D Conseil, Montréal
270
292
233
82,6
Gestion de projets en technologies de l’information
Canada, États-Unis, France, Mexique, Brésil
Marc-André Roy
Marc-André Roy (53 %)
1996
23
-
CMP Solutions Mécaniques Avancées, Châteauguay
270
315
165
-
Fabrication de métal en feuille
Canada, États-Unis
Steve Zimmermann
Famille Zimmerman (100 %)
1969
Québec
Pierre Ferron
Pierre Ferron (60 %), Robert Ferron (40 %)
1977
25
27
Buanderie Blanchelle, Repentigny
260
260
260
-
Location de lingerie et literie pour le secteur hospitalier
25
27
Ferron (Groupe), Montréal
260
260
260
-
Transformation de poisson, fruits de mer et viande
Québec (60 %), Ontario (25 %), États-Unis (15 %)
Gilles Ferron
Gilles Ferron et famille (100 %)
1987
25
-
Locweld, Candiac
260
262
260
-
Fabrication de charpentes métalliques pour le transport de l’énergie
Amérique du Nord
Michael Cyr
Maurice Brunet, Michael Cyr, Terry Gilliland
1947
stratégies
Entreprise, ville
40
Quadra Chimie, Vaudreuil-Dorion
Total 2015
Total 2014
Québec 2015
255
242
105
Types de produits et services
Marchés géographiques
Direction
Actionnaires principaux
Année de fondation
28
24 octobre 2015
Nombre d’employés
Rang 2014
Rang 2015
28
-
Grossiste-distributeur de produits chimiques
Canada (95 %), États-Unis (5 %)
Tony Infilise
Tony Infilise via Gestion Infilise (100 %)
1976
Fabrication de salades, sauces, tartinades, trempettes
États-Unis, Canada
Michel Mourani
Fayçal Farhat, Michel Mourani, Raymond Salloum
1990
Alimentation du bétail, élevage, production végétale
Québec (100 %)
Patrice Gagnon
1 683 membres (100 %)
1944
Daniel Lavergne
Fonds de solidarité FTQ (maj.), Bernard Thomassin, Stephan Dolbec
1989
Revenus totaux (en M$)
29
49
Aliments Fontaine Santé, Montréal
253
226
233
-
30
42
Comax (La Coop), Saint-Hyacinthe
252
239
252
252,0
33
Saladexpress, Saint-Rémi
250
253
31
75
J.P. Lessard Canada, Montréal
250
31
45
Aliments Lesters, Laval
250
31
-
Corbec, Montréal
31
34
Immeubles Roussin (Les), Québec
31
54
Informatique ProContact, Québec
37
38
Objectif Lune, Montréal
31
250
36,0
Transformation de légumes frais prêts-à-l’emploi
Québec
200
250
26,8
Fabrication d’équipements dans le traitement de l’air
Québec (100 %)
Jean-Paul Lessard
André, Mario, Richard et Robert Lessard (25 % chacun)
1946
235
240
-
Transformation de la viande, viande fumée, charcuterie
Québec (75 %), Ontario (20 %)
Henry Mizrahi
Bonnie Lester (maj.), Henry Mizrahi
1964
250
250
250
-
Galvanisation à chaud de l’acier
Canada (90 %), États-Unis (10 %)
John Hall
Godfroy St-Pierre, John Hall, Nick Papas
1965
250
250
250
-
Propriétaire et gestionnaire d’immobilier commercial
Ville de Québec (100 %)
Nathalie Roussin
François, Michèle et Nathalie Roussin (33,33 % chacun) 1961
250
220
250
-
Solutions informatiques aux entreprises
Québec (100 %)
Guy-Paul Veillette
Fiducie Guy-Paul Veillette, Fiducie Michel Poulin
1991
246
246
75
-
Logiciels pour impression et gestion de documents
International
Didier Gombert
Didier Gombert, Martin Dallaire, Peter van Schaick
1993 1977
38
75
Entreprises de réfrigération LS, Laval
245
200
245
44,0
Ventilation, chauffage, climatisation, réfrigération
Québec (100 %)
Sylvain Sergerie
Sylvain Sergerie (50 %), Maurice Péladeau (25 %), Dany Lepage (15 %), Daniel Valiquette (10 %)
38
14
Éco-Pak, Valcourt
245
285
120
-
Assemblage, emballage, inspection et réparation
Québec (88 %), Mexique (9 %), Finlande (3 %)
Yves Poisson
Yves Poisson (37,50 %), Claudy Julien et Marc Picard (25 % chacun)
1992
38
-
Gesco-Star (Groupe), Québec
245
245
242
-
Solutions forestières globales
États-Unis (maj.), Canada, Europe, Moyen-Orient
Maurice Grondin
Maurice Grondin (100 %)
1986
41
-
Mathers (Groupe), Saint-Eustache
243
350
243
-
Asphalte, pierre concassée, marché aux puces, ciné-parc
Québec
Brigitte Mathers
Famille Mathers (100 %)
1960
42
41
Vergers Leahy (Les), Franklin
240
240
240
86,9
Production de purées de pommes et fruits mélangés
États-Unis (49 %), Ontario (24 %), Québec (22 %), autres provinces (4 %)
Michael Leahy
Michael Leahy (100 %)
1980
42
46
Armoires Cuisines Action, Sainte-Sabine
240
230
240
31,9
Fabrication d’armoires de cuisine, comptoirs de salle de bain
Québec (95 %), Calgary (5 %)
Christian Van Gennip
Fiducie familiale Naud Van Gennip, Christian Van Gennip, cinq actionnaires
1990
42
56
Planchers Mercier, Montmagny
240
218
233
-
Fabrication de planchers de bois franc
Canada (82 %), États-Unis (15 %), Europe (3 %)
Marielle Mercier
Richard et Marielle Mercier (50 % chacun)
1980
45
42
Fordia (Groupe), Dollard-Des-Ormeaux
239
239
160
-
Fabrication d’une gamme d’outils diamantés et d’accessoires
Canada (40 %), Amérique du Sud (17 %), Europe (11 %), Afrique (9 %), Australie (7 %), Mexique (7 %), États-Unis (6 %)
Luc Paquet
Alain et Luc Paquet (50 % chacun)
1977
45
42
Versacom, Montréal
239
239
239
-
Services linguistiques
Québec
Benoit Le Blanc
Claudette Monty, Nathalie Nicol, Odile Poliquin, Benoit Le Blanc
1996
47
1
Texel, Saint-Elzéar-de-Beauce
238
300
236
-
Fabrication de produits dans le secteur des textiles techniques
Amérique du Nord (85 %), Europe (10 %), Asie (5 %)
Guy Drouin
Paul, René et Guy Drouin (56 %), Fonds de solidarité FTQ (29 %)
1977
48
-
Aliments Da Vinci (Les), Montréal
237
237
237
-
Production de pizzas, pains, viennoiseries, charcuterie, sauces
Québec (43 %), Ontario (35 %), autres provinces (22 %)
M. Mazzaferro et J. Giove
Michael Mazzaferro (75 %), Francesco Mazzaferro (25 %)
1970
49
34
Citadelle, Plessisville
233
250
31
-
Produits de l’érable
40 pays
Martin Plante
1 874 membres (100 %)
1925
Agence de publicité intégrée
Québec (70 %), autres provinces (30 %)
Sylvain Labarre
Julie Dubé, Marc Fortin, Mathieu Roy (maj.), six actionnaires
1991
Bâtiments préfabriqués en métal
Canada (65 %), États-Unis (35 %)
Germain Blais
Germain Blais (80 %), D. Poulin, É. Dumont, F. Lemieux, M. Savoie (5 % chacun)
1981
Services de climatisation, chauffage, ventilation, réfrigération
Québec (100 %)
Alain Dubois
Famille Le Prohon, Alain Dubois, Sébastien Dupont, Yvan Laberge
1930
Génie civil, mécanique, électricité de structure
Québec (100 %)
Serge Beaudoin
Norman Hurens, Serge Beaudoin
1994
Québec (100 %)
Michel Duval
Michel Duval (maj.), Equisure Financial Network [Toronto, Ontario]
1958
Claude Lesage
Claude Lesage (100 %)
1945
Daniel Drapeau
Daniel Drapeau, Donald Brisson, Harold Bélanger, Simon Gauthier
1976
50
61
lg2, Montréal
232
215
225
-
51
27
Constructions Beauce-Atlas, Sainte-Marie-de-Beauce
230
260
229
103,0
51
34
Leprohon, Sherbrooke
230
250
230
44,0
51
75
Beaudoin Hurens, Montréal
230
200
230
-
51
1
51
65
51
Essor Assurances, Montréal
230
300
230
-
Assurance, services financiers, cautionnement
Giant, Montréal
230
210
230
-
Fabr. de chauffe-eau électriques, au gaz et à l’huile
Québec
Fabrication d’armoires de cuisine
Québec, Maritimes, Ontario, États-Unis
65
Miralis, Saint-Anaclet-de-Lessard
230
210
230
-
51
56
Transport Gilmyr, Montmagny
230
218
230
-
58
50
Fournitures de bureau Denis, Laval
228
225
203
78,2
59
14
Industries Fournier (Les), Thetford Mines
226
285
223
60
75
Bell-Horizon (Groupe), Trois-Rivières
225
200
60
50
Coopérative des consommateurs de Ste-Foy, Québec
225
225
62
207
Avril Supermarché Santé, Granby
221
63
-
63
75
Transport de marchandises en Amérique du Nord
Canada, États-Unis
Gilbert Thibault
Gilbert Thibault et Myrtha D’Amours (50 % chacun)
1993
Détaillant de fournitures et d’ameublements de bureau
Est-du-Canada
Normand Latulippe
Famille Latulippe (100 %)
1972
-
Conception de produits métalliques et d’équipements industriels
Canada (65 %), États-Unis (25 %), Europe et Asie (10 %)
Harold Roy
Capital régional Desjardins (maj.), Famille Fournier et dirigeants
1960
225
-
Transport nolisé et scolaire
Québec
Nathalie Laforme
Fiducie Laurent et Michaël Bellemare (100 %)
1973
225
-
Produits alimentaires et non alimentaires
Sainte-Foy (90 %), Québec (10 %)
Raymond Lapointe
16 200 membres (100 %)
1975
133
221
-
Détaillant de produits naturels
Québec (100 %)
Sylvie Senay
Fiducie Tanguay-Senay
2007
Magenta Studio Photo, Montréal
220
-
160
-
Chaîne de studios de portraits et produits dérivés
Québec, Ontario, Alberta
Magda Slezak
Magda Slezak (100 %)
2002
Termaco, Saint-Jean-sur-Richelieu
220
200
190
-
Transformation de métal en feuille
États-Unis (70 %), Québec (30 %) Roger Breton
Roger Breton (100 %)
1968
Entrepreneur spécialisé dans les installations pétrolières
Québec (95 %), autres provinces (5 %)
Serge Tardif
Serge Tardif et famille (100 %)
1979
Aide à domicile, gestion de cuisines de résidences pour aînés
Québec
Lynda Bélanger
Membres travailleurs, utilisateurs et soutien (100 %)
2009
Fabrication de boîtes de camions pour le transport
Québec (85 % )
Louis Leclair
Louis Leclair (100 %)
1978
Famille Sylvestre (60 %), Gestion J. Lafontaine (20 %), Pavages Maska (20 %)
1938
65
68
SM Tardif (Groupe), Québec
218
209
218
70,0
66
61
Coopérative de Solidarité de Services à Domicile du Royaume du Saguenay, Jonquière
216
215
216
6,5
66
69
Fourgons Transit (Les), Laval
216
205
215
-
68
75
Carrières de St-Dominique (Les), Saint-Dominique
215
200
215
G.A. Boulet, Saint-Tite
215
201
215
-
Forget (Groupe), Pierrefonds
212
163
212
45,0
Plastique Micron, Sainte-Claire
210
205
185
26,5
Beauté Star Bédard, Laval
210
224
210
55,2
Pierre concassée, béton préparé et chaux agricole
Québec (100 %)
Claude Dupuis
Fabrication de bottes (travail, équitation, marche, western)
Québec
Pierre Boulet
Louis et Pierre Boulet
1933
Gestion de cliniques de santé auditive
Québec
Steve Forget
Steve Forget, Magella Sauvé
1985
Fabrication de contenants en plastique
Canada (65 %), États-Unis (35 %) Bernard Poitras
Bernard Poitras (53 %), Paul Desmarais (25 %), GDG Placements privés (22 %)
1970
-
Distributeur de produits capillaires et d’esthétique
Québec
Gaétan Bourdon
France Bédard Bourdon et Gaétan Bourdon (50 % chacun)
1959
68
74
70
141
71
69
71
-
71
60
Équipement Boni, Saint-Bruno
210
217
209
-
Fabrication de systèmes d’entreposage et de mobilier de magasin
Canada (99 %)
Jacinthe Majeau
Jacinthe Majeau (100 %)
1974
71
98
Fenêtres Magistral, Blainville
210
185
210
-
Fabrication de portes et fenêtres en PVC
Québec
Jean Gilbert
Claude, Martin et Stéphan Charron
1997
États-Unis (55 %), autres Michel Doucet provinces (17 %), Québec (15 %)
Michel Doucet (maj.), Claire Brunelle, Jérôme Doucet
1924
Québec (100 %)
Vétérinaires, techniciens et employés
1993
71
50
Montel, Montmagny
210
225
205
-
Fabrication de systèmes de rangement à haute densité, étagères
76
98
Centre vétérinaire DMV, Montréal
206
185
206
14,0
Cliniques vétérinaires d’urgence et spécialisées
Caroline de Jaham
stratégies
76
-
78
65
78
156
Types de produits et services
Marchés géographiques
Direction
Actionnaires principaux
10,9
Aménagement forestier
Québec
Éric Litalien
1 000 membres
1974
205
33,0
Fabrication de portes et fenêtres en PVC
Canada (98 %), États-Unis (2 %) Serge Chalifour
Famille Chalifour (100 %)
1972
155
205
-
Construction de cheminées
Canada (49 %), États-Unis Douglas Singer (48 %), Japon (2 %), Brésil (1 %)
André Bibaud, Douglas Singer, Lesley Fournier, Raymond B. Bonar
1991
204
187
204
-
Transport nolisé et scolaire
Canada, Europe, Québec
Stéphane Lefebvre
Fiducie familiale Stéphane Lefebvre
1974
204
160
204
-
Commerce de détail de meubles, électroménagers, matelas
Québec
Frédéric Gagnon
Famille Gagnon
1904
Total 2015
Total 2014
Québec 2015
Revenus totaux (en M$)
Société d’Exploitation des Ressources de la Vallée (SERV), Lac-au-Saumon
206
208
206
Solaris Québec, L’Ange-Gardien
205
210
I.C.C. Compagnie de cheminées industrielles, Saint-Jérôme
205
Autocar Jeannois (Groupe), Alma Gagnon Frères, Chicoutimi
Entreprise, ville
29
Année de fondation
Nombre d’employés
Rang 2014
Rang 2015
24 octobre 2015
80
96
80
145
80
61
PMT ROY, Québec
204
215
204
-
Assurances et services financiers
Québec-ChaudièresAppalaches (75 %), Bas-Saint-Laurent (25 %)
André Roy
André et Martin Roy, Jean Martin
1927
83
90
P.H. Tech, Lévis
202
195
202
-
Fabrication de profilés et composantes pour fenêtres en PVC
Canada (80 %), États-Unis (15 %), Asie, Europe
Serge Falardeau
Famille Dallaire
1962
84
75
A. Setlakwe, Thetford Mines
201
200
195
-
Distribution et vente de vêtements
Québec (60 %), autres provinces (40 %)
Robert Setlakwe
Paul, Raymond, Richard et Robert Setlakwe
1904
85
75
ESI Technologies de l’information, Montréal
200
200
175
85,0
Solution de stockage, sécurité, conformité, télécoms
Canada (100 %)
Greg Rokos
Greg Rokos (60 %), Pierre Courchesne (30 %)
1994
85
75
Bonbons Mondoux, Laval
200
200
192
36,0
Grossiste et fabricant de bonbons et de chocolats
Québec (88 %)
Jean Mondoux
Jean Mondoux (maj.), Yvan Mondoux
1967
Services-conseils et impartition en technologies de l’information
Québec (90 %), États-Unis (5 %), Marc-André Poulin Ontario (5 %)
Marc-André Poulin, Xavier Giraud
2003
85
162
Victrix, Montréal
200
85
117
Aliments naturels Tau, Montréal
85
75
Domaine Château-Bromont, Bromont
85
75
85
69
85
-
85
117
150
195
31,5
200
175
200
-
Épiceries d’aliments naturels et biologiques
Québec (100 %)
Robbie Brown
Famille Brown et autres actionnaires
1978
200
200
200
-
Complexe hôtelier
Québec
Benoit Sirard
Sept actionnaires principaux
1987
FBL, Drummondville
200
200
200
-
Certification, fiscalité, évaluation d’entreprise
Québec
Marcel Bergeron
Onze actionnaires principaux
1981
France Délices, Montréal
200
205
200
-
Fabrication de pâtisseries, gâteaux, viennoiseries, sorbets
Québec
Laurent Durot
Jacques et Colette Durot (26 % chacun), Ghislaine et Laurent Durot (24 % chacun)
1977
Industries Bonneville (Les), Beloeil
200
200
200
-
Fabrication de maisons pré-usinées
Québec
Dany Bonneville
Dany et Éric Bonneville
1977
Laiterie Chalifoux/Fromages Riviera, Sorel-Tracy
200
175
200
-
Fabrication et distribution de produits laitiers et fromages
Canada
Alain Chalifoux
Famille Chalifoux
1919
Frédéric Boulanger
Denis et Luc Gagnon, Francis Beaudet, Frédéric Boulanger
1997
200
100
-
Conception de logiciels
Amérique du Nord, Arménie, Roumanie
200
160
200
-
Moulage de plastique par injection
Québec
Dany Belleville
Gino et Dany Belleville (50 % chacun)
1986
200
250
200
-
Bâtiments préfabriqués à charpente en bois
Québec
Gilbert Trudeau
Gilbert Trudeau (100 %)
2000
200
175
187
-
Services hébergés de l’industrie infonuagique
Québec
Matthew Cassar
Danielle, Matthew et Peter Cassar
1998
Amérique du Nord, Asie, Europe
Peter Hart
Fondaction (39,50 %), Peter Hart (24 %), Stephen Hart (24 %)
1912
85
46
Macadamian Technologies, Gatineau
200
85
145
Plastiques GPR, Saint-Félix-de-Valois
85
-
RCM Modulaire (Groupe), Saint-Benoît-Labre
85
117
SherWeb, Sherbrooke
85
75
Solutions de reconnaissance Rideau, Montréal
200
200
186
-
Systèmes et conseils en gestion de la reconnaissance du rendement
99
98
Garaga, Saint-Georges
195
185
155
-
Fabrication de portes de garage
Canada (74 %), États-Unis (26 %)
Michel Gendreau
Michel Gendreau et famille (maj.), Maxime Gendreau et famille
1983
99
98
Sixpro, Notre-Dame-du-Bon-Conseil
195
185
195
-
Services de revêtement de peinture sur pièces métalliques
Québec (100 %)
Richard Bourbeau
Richard Bourneau (70 %), dirigeants (30 %)
1992
101
93
Bluberi, Drummondville
193
190
193
-
Développement de jeux vidéo
Québec
Gérald Duhamel
Fiducie Gérald Duhamel
1993
102
94
Langlois Kronström Desjardins, Québec
191
188
191
-
Services juridiques
Québec
Jean-François Gagnon
Cinquante-huit associés
1916
Conception et production forestière et minière
Québec (95 %), Afrique (3 %), Europe (2 %)
Stephen Authier
Stephen (35 %), Philippe (25 %) Authier, Carl Dufour (25 %), Marc Turcotte (15 %)
2006
Luc Jutras
Famille Morrissette, Sylvain Racine, Shirley Mc Caffrey, Luc Jutras
1982
103
162
103
117
105
98
ASDR Industries, Malartic
190
150
180
22,7
Fransyl, Terrebonne
190
175
150
-
Fabrication de systèmes pour toitures
Ontario (49 %), Québec (48 %), Ouest-du-Canada
Vezeau & Frères (Groupe), Malartic
189
185
189
-
Transport et soins ambulanciers, résidences
Québec
André Vezeau
André et Paul Vezeau (50 % chacun)
1982
Jean Charbonneau (20 %), CG3 (17 %), Daniel Charbonneau (15 %)
1917
106
32
Charbonneau (Groupe), Montréal
188
259
188
46,7
Entrepreneur en plomberie, chauffage central, gaz
Grand Montréal (100 %)
Daniel Charbonneau
107
98
Attraction Média, Montréal
185
185
185
95,0
Production de longs métrages, émissions télévisées
Canada (95 %)
Richard Speer
Richard Speer, Investissement Québec, Fonds de solidarité FTQ
1997
107
-
Kolostat, Laval
185
220
185
55,6
Mécanique du bâtiment
Canada
Daniel Robert
John P. Billick et Stanley H. Segal (maj.), Éric Hintermueller, Jacques Destrempes
1927
Location de camions, tracteurs et remorques
Québec (90 %), Ontario (5 %), autres provinces (5 %)
Guy Brossard
Guy Brossard (80 %), Jérôme Léonard (10 %), Stéphane Godbout (5 %), Yves Carmel (5 %)
1973
Services d’impression, de reliure, publipostage
Québec (85 %), Ontario (15 %)
Marc Nadeau
APE Association personnifiée
1981
Serge Bohec
Serge Bohec (100 %)
1966
107
106
107
-
107
98
107
194
113
92
Brossard Location, Dorval
185
180
184
55,0
Impressions Alliance 9000, Amqui
185
175
185
-
La Petite Bretonne, Blainville
185
185
184
-
Fabrication de viennoiseries
Québec (56 %), États-Unis (24,2 %), Ontario (17,5 %), Mexique, Ouest-du-Canada
Multi X, Coaticook
185
140
185
-
Fabrication de bandes d’étanchéité pour automobiles
Québec
Louis Marier
Louis Marier
1980
Laporte Experts Conseils, Montréal
183
193
130
-
Conception d’usines pharmaceutiques et alimentaires
Canada (80 %), États-Unis (10 %), Europe (10 %)
Daniel Laporte
D. Laporte, D. Lalancette, F. Landry, H. Martineau, M. Gigon (20 % chacun)
1999
114
131
Joli-Coeur Lacasse, Québec
182
170
182
-
115
116
Coop Purdel (La), Rimouski
180
177
180
102,3
115
106
Tink Profitabilité numérique, Montréal
180
180
180
22,2
115
183
Canderel, Montréal
180
148
120
-
115
-
115
106
115
75
115
106
115
-
Services juridiques
Québec
Éric Beauchesne
30 associés (100 %)
1983
Moulées, machineries agricoles, fertilisants, pétrole
Québec (100 %)
Gilles Blaquière
573 producteurs agricoles (100 %)
1928
Communications marketing et solutions numériques
Québec (80,3 %), États-Unis (19,7 %)
Jocelyn Couture
Jocelyn Couture et Marcel Tremblay (37,19 % chacun), Michel Couture (13,13 %)
1995
Propriétaire et gestionnaire immobilier
Canada
Jonathan Wener
Jonathan Wener (100 %)
1975
Louis Têtu
Fonds Propulsion III, Fonds de solidarité FTQ, Tandem, Capital BDC
2004
Eric Lalanne
Quarante-six associés
1928
Jean Deschamps
Christian, Francis, Jean et Jules Deschamps (25 % chacun)
1926 1988 1968
Coveo, Québec
180
145
115
-
Solutions de plateforme de recherche d’entreprise
États-Unis (70 %), EMEA (18 %), Canada (10 %), Australie (2 %)
De Grandpré Chait, Montréal
180
180
180
-
Services juridiques
Québec (100 %)
-
Impression commerciale, formulaires, doc. monétaires
Québec (90 %), États-Unis (5 %)
Deschamps Impression, Québec
180
200
180
Dimensions portes et fenêtres, Boisbriand
180
180
180
-
Fabrication de portes et fenêtres
Est-du-Canada (100 %)
François Audette
François Audette (maj.), Mathieu et Rémy Audette, Micheline Pesant
Navada, Longueuil
180
150
180
-
Services de climatisation, ventilation, chauffage, réfrigération
Québec (100 %)
Luc Bergeron
Francis Renaud, Luc Bergeron, Mathieu Georges, Robert Laberge
115
131
Omnitrans, Montréal
180
170
138
-
Agents en douanes, transitaires internationaux
Amérique du Nord (100 %)
Stephen Segal
Martin Goldenberg (maj.), Stephen Segal
1976
124
141
Autobus Laval, Québec
177
163
177
-
Transport d’écoliers, transport nolisé
Québec (100 %)
Louise Giroux
Famille Giroux (100 %)
1961
125
117
Acier Picard (Groupe), Saint-Romuald
175
175
175
100,0
Distributeur d’acier
Québec
Gaétan Picard
Gaétan Picard (maj.), sept autres actionnaires
2000
stratégies
Entreprise, ville
Total 2015
Total 2014
Québec 2015
Revenus totaux (en M$)
Types de produits et services
Marchés géographiques
Direction
Actionnaires principaux
Année de fondation
24 octobre 2015
Nombre d’employés
Rang 2014
Rang 2015
30
Fabrication de toitures industrielles, institutionnelles et commerciales
Québec (90 %), Ontario (10 %)
Jocelyn Hogue
Jocelyn et Lynda Hogue (50 %)
1973
125
162
Toitures Hogue, Blainville
175
150
175
32,0
125
106
Dunton Rainville, Montréal
175
180
175
-
Services juridiques
Montréal, Laval, Longueuil, Joliette
Jean-Jacques Rainville
Quarante-deux associés
1954
125
73
Éclairage Contraste M.L., Lévis
175
202
170
-
Production de luminaires encastrables à halogène
Amérique du Nord
Benoît Dupuy
Benoît Dupuy, Michel Lecluze, Stéphane Desmanches
1989
125
131
Gelpac, Marieville
175
170
165
-
Fabrication de sacs à parois multiples, en papier, polyéthylène
Québec (65 %), États-Unis (35 %)
Paul Gélinas
Paul Gélinas (100 %)
1957
125
117
Laboratoires de test Enzyme (Les), Saint-Jérôme
175
175
170
-
Laboratoires de tests de jeux vidéo
Québec
Yan Cyr
Yan Cyr, Emmanuel Viau, Fonds d’investissement de la culture et des communications
2002
125
75
Maritime Verreault (Groupe), Les Méchins
175
200
175
-
Réparation, construction et transformation de navires
Canada, États-Unis, Europe, Antilles
Denise Verreault
Investissements Denise Verreault (90 %)
1956
125
75
Mégaburo, Thetford Mines
175
200
175
-
Distribution papeterie, équip. de bureautique, ameublement
Québec
Jean-Yves Grenier
Famille Grenier (maj.)
1970
125
117
Produits Standard, Montréal
175
175
85
-
Fabrication et distribution de produits d’éclairage
Canada, États-Unis
David Nathaniel
David et Victoria Nathaniel, Katy Shebath
1985
Marco Baril
Vingt-trois associés
1945 2009
125
117
135
-
136
39
136
162
136
-
136
106
175
175
-
Experts-comptables
Québec, Drummondville, Plessiville, Thetford Mines, Victoriaville
173
163
173
-
Centre d’appels, télémarketing, recouvrement
Québec
Stéphane Elie
Stéphane Elie (100 %)
172
244
172
-
Fabrication mécanique, usinage
Québec
Richard Tremblay
Gilles Roux et Richard Tremblay (50 % chac.)
2006
Coop forestière de St-Elzéar, Saint-Elzéar-de-Bonaventure
172
172
172
-
Bois de sciage, usine de transformation
Canada
Sébastien Roy
150 membres (100 %)
1944
Refplus, St-Hubert
172
160
170
-
Conception et fabrication d’équipements de réfrigération
Canada, États-Unis
Mathieu Cardinal
Mathieu Cardinal et François Fauteux (maj.), Michel Lecompte, Fondaction
1994
Transport LFL (Groupe), Vallée-Jonction
172
180
172
-
Transport par camion de produits réfrigérés
Québec
Dominique Turcotte
Dominique Turcotte (maj.)
1978
États-Unis
François Lemieux
François Lemieux et famille (100 %)
1995
RDL (Groupe), Victoriaville
175
Symbiose Centre Contact Client, Longueuil Charl-Pol (Groupe), La Baie
Annexair, Drummondville
171
175
171
28,2
Fabrication et conception d’équipements de traitement de l’air
-
RGF Électrique, Trois-Rivières
170
160
170
36,0
Entrepreneur en électricité
Québec
Carl Gravel
Alexandre Trudel, Carl et Louis Gravel
1976
-
Vaillancourt Portes et Fenêtres, Saint-Germain-deGrantham
170
130
170
23,5
Fabricant de portes et fenêtres
Québec
Carl Vaillancourt
Carl et Pierre Vaillancourt (50 % chacun)
1947
141
-
Aliments O’Sole Mio (Les), Boisbriand
170
100
170
-
Fabrication et distribution de pâtes fraîches et congelées
Amérique du Nord
Alfredo Napolitano
Famille Napolitano
1999
141
131
Ambulance de l’Estrie, Sherbrooke
170
170
170
-
Services ambulanciers
Québec
Rock Sadoine
C.T.A.E. (Coopérative d’employés) (100 %)
1969
141
130
Dominion Blueline (Entreprises), Saint-Jean-sur-Richelieu
170
171
168
-
Agendas, formulaires d’affaires, fournitures de bureau
Canada, États-Unis, Mexique
Harolde Savoy
George M. Savoy et famille (100 %)
1917
Québec (100 %)
Jean Larivière
Jean Larivière (66,20 %), Placements G. Larivière (31,40 %), Michel Gaudreau (2,40 %)
1957
140
117
141 141
141
106
Germain Larivière, Saint-Hyacinthe
170
180
170
-
Distribution de meubles, électroménagers, appareils électroniques
141
162
Innotex, Richmond
170
150
150
-
Fabrication et distribution de vêtements de protection ignifuges
Canada, États-Unis
Louis Carpentier
Guy Couture, Louis Carpentier et famille, Roger Yergeau et famille
1999
141
98
Marcelle (Groupe), Montréal
170
185
152
-
Fabrication de produits de maquillage et cosmétiques
Canada (100 %)
David Cape
Michael Cape (maj.), David Cape
1949
141
185
Portes Lambton, Lambton
170
145
170
-
Fabrication de portes en bois
Canada (50 %), États-Unis (50 %)
Alexandra Jacques
Succession Roger Jacques (63 %), Famille Jacques (35 %)
1992
141
131
ROBIC, Montréal
170
170
170
-
Services juridiques
Québec
François Painchaud
Vingt-trois actionnaires principaux
1892
Richard Duval
Richard Duval (maj.), Alexandre Lacroix
1928
Alain-Jacques Simard
Caisse de dépôt et placement du Québec, Fondaction, Fonds de solidarité FTQ
2000 1980
141
129
Tapis Venture, Saint-Georges
170
172
140
-
Fabrication de tapis et extrusion de fils
Canada (70 %), États-Unis (30 %)
141
131
TeraXion, Québec
170
170
160
-
Conception de composants optiques (industrie des télécoms)
International
Architecture, design commercial, aménagement de bureau
Canada (78 %), États-Unis (15 %), Haïti (6 %), Europe
Michel Dubuc
Michel Dubuc (45,50 %), Suzanne Brouillard (11,15 %), Guy Favreau (10,65 %)
Services juridiques
Canada (90 %)
Charles Flam
Vingt-neuf associés (100 %)
1921 1950
153
145
Ædifica Architecture + Design, Montréal
167
160
134
15,8
153
138
Robinson Sheppard Shapiro, Montréal
167
169
167
-
Postes d’essence, dépanneurs, mazout
Québec
Pierre Dufresne
Pierre Dufresne (50 %), Jacques Dufresne (40 %), Jérôme Dufresne (10 %)
Fabrication et distribution d’équipements agricoles, sous-traitance industrielle
Québec (95 %)
André St-Hilaire
André St-Hilaire et Pierre Bouchard (50 % chacun)
1967
-
Fabrication de fils spécialisés synthétiques et naturels
Canada, États-Unis
Jean Parenteau
Coop des travailleurs (45,69 %), Capital de risque Desjardins (43,03 %)
2004
125
-
Estampage, emboutissage, découpage laser
États-Unis, Mexique, Ontario
Robert Henderson
Robert Henderson (100 %)
1934
165
-
Services juridiques
Montréal
Luc Mailhot
Quarante-quatre associés
1950
-
Conception et développement de solutions d’affaires numériques
États-Unis (75 %), Canada (25 %), Afrique du Sud
Luis Romero
Luis Romero (78,4 %), Stéphane Boutros (16,6 %), Nicolas Ledoux (2,9 %)
1994
155
-
F. Dufresne, Québec
166
445
166
-
156
-
Industries et Équipements Laliberté (Les), Sainte-Claire
165
128
165
25,0
156
162
FilSpec, Sherbrooke
165
150
165
156
140
ISE Métal, Sherbrooke
165
165
156
155
Lapointe Rosenstein Marchand Melançon, Montréal
165
159
160
218
Equisoft, Montréal
164
125
132
161
158
Dubé Loiselle, Granby
162
154
162
-
Distributeur de produits alimentaires et non alimentaires
Québec (100 %)
Daniel Lachapelle
Daniel Lachapelle (47 %), Gaétan Brunelle (47 %)
1948
162
156
Coop Profid’Or (La), Joliette
160
155
160
201,5
Alimentation animale, production végétale, quincaillerie
Québec
André Langlois
887 membres (100 %)
1929
162
162
Buanderie Paranet, Québec
160
150
160
7,8
Buanderie commerciale
Ville de Québec et banlieue (85 %), Charlevoix (10 %), Est-du-Québec (5 %)
Dominic Parent
Dominic Parent (100 %)
1967
162
-
Caroline Néron, Montréal
160
109
159
-
Détaillant de bijoux
International
Caroline Néron
Caroline Néron (100 %)
2004
162
117
Dagwoods, Kirkland
160
175
150
-
Restauration rapide, services de traiteur
Montréal et périphérie
Spiro Krallis
Georgia Gregorieff Krallis, Spiro Krallis
1989
162
145
Équipements de ferme Jamesway, Saint-FrançoisXavier-de-Brompton
160
160
160
-
Machinerie agricole
Canada, États-Unis
Éric Vallières
Famille Vallières (100 %)
2006
162
145
Portes et Fenêtres Isothermic, Thetford Mines
160
160
160
-
Fabrication de portes et fenêtres
Québec
Marc Sylvain
Marc Sylvain (maj.), Marco Sévigny
1982
Québec
Heng Kun
Quatorze coopératives de villages du Nunavik
1967
168
-
168
90
Fédération des coopératives du Nouveau-Québec, Baie-d’Urfé
159
120
159
240,8
Soutien aux coopératives-membres dans leurs activités et leur développement
Physimed (Groupe santé), Montréal
159
195
159
-
Programme de santé pour cadres et dirigeants
Québec
Albert Benhaim
Albert Benhaim et famille (maj.), Gilles Racine
1988
157
-
Ventes de pièces d’autos, camions, véhicules industriels
Québec (100 %)
Léo Leblanc
Léo Leblanc (maj.), Michel Leblanc
1975
170
145
Accessoires d’auto Leblanc, Trois-Rivières
170
117
Trudeau, Boucherville
157
175
127
-
Conception et distribution d’articles de cuisine
Canada (35 %), États-Unis (30 %)
Philippe Trudeau
Robert L. Trudeau (100 %)
1889
172
94
Verbom, Valcourt
156
188
156
-
Fabrication d’outillages spécialisés
Québec
Éric Chênevert
Neuf actionnaires principaux
1972
173
194
Demers Beaulne, Montréal
154
140
154
24,8
Audit, fiscalité, services organisationnels et financiers
Québec
Robert St-Aubin
Quinze associés
1979
157
160
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stratégies
24 octobre 2015
Rang 2015
Rang 2014
Nombre d’employés
Entreprise, ville
173
145
Pageau Morel et associés, Montréal
154
175
162
Mobilia, Pointe-Claire
153
Total 2015
Total 2014
Québec 2015
160
154
150
100
Types de produits et services
Marchés géographiques
Direction
Actionnaires principaux
Année de fondation
32
-
Ingénierie mécanique et électrique, éco-conception
Québec (90 %), Ontario (10 %)
Nicolas Lemire
Vingt-six actionnaires principaux
1956
-
Détaillant de mobilier et accessoires décoratifs
Ontario (58 %), Québec (42 %)
Johannes J. Kau
Alexandra, Johannes J. et Mélanie Kau
1963
Fournisseurs de solutions de commerce électronique
États-Unis, Canada, Mexique (75 %), Québec (20 %), Europe (5 %)
Louis Fournier
Louis Fournier, Vincent Trépanier, Groupe W, Fonds de solidarité FTQ, Fondaction
2006
Revenus totaux (en M$)
176
249
Orckestra, Montréal
150
114
145
9,3
176
145
Boulangeries Comas (Les), Montréal
150
150
150
-
Fabrication de pain et de viennoiseries
Reste du Canada (75 %), Québec (25 %)
Christian Comas
Charles et Christian Comas (50 % chacun)
1984
176
162
Carpet Art Deco, Montréal
150
150
150
-
Conception et fabrication de tapis
Amérique du Nord
Fadi A. Melki
Fadi A. Melki
1995
Canada (65 %), États-Unis (35 %)
Richard Lamontagne
Richard Lamontagne (80 %), Thérèse Proteau (10 %)
1980
176
162
Chocolat Lamontagne, Sherbrooke
150
150
150
-
Fabrication de chocolats et distribution de produits pour campagnes de financement
176
162
Effigis, Montréal
150
150
150
-
Conception et développement de solutions géospatiales
Amérique du Nord (57 %), Afrique (16 %), Amérique latine (10 %), Asie (7 %)
Denis Parrot
C. Levasseur, D. Parrot, M. Bouchard, M. Rheault, P. Vincent
1991
176
-
FAB 3R, Trois-Rivières
150
150
150
-
Fabrication de produits métalliques
États-Unis (50 %), Québec (30 %), autres provinces
Yves Lacroix
Chantal Rochette, Martin Magny, Yves Lacroix
1908
176
106
Lauzon (Groupe), Montréal
150
180
150
-
Fabrication et distributeur de produits alimentaires
Canada (95 %)
Francine Lauzon
Andrée, Francine et Jean Lauzon
1892
Jean Bélanger
Jean Bélanger et Lise Laforce (67 %), employés (17,5%), A&D [Tokyo, Japon]
1997
176
235
OPAL-RT Technologies, Montréal
150
120
120
-
Logiciel de simulation temps réel
Asie (48 %), Europe (22 %), États-Unis (17 %), Canada
176
264
Produits Fraco (Les), Saint-Mathias-sur-Richelieu
150
106
130
-
Fabrication et location de systèmes d’accès sur mâts
Canada (50 %), États-Unis (35 %), France (15 %)
Armand Rainville
Famille Rainville et Famille Gladu (54,07 %), Fonds Manufacturier Québécois (29,39 %)
1991
176
145
Summum Granit, Saint-Sébastien
150
160
150
-
Fabrication de meubles en granit
Canada, États-Unis
Rock Bernier
Rock Bernier (65 %), Lucille Paradis Bernier (32 %)
1988
176
-
Toitures Couture et Associés, Saint-Hubert
150
140
150
-
Fabrication de toitures commerciales, industrielles, institutionnelles
Québec (100 %)
Maryse Couture
André Couture (30 %), Lionel Alladio (20 %), Laurent (20 %) et Maryse (15 %) Couture
1980
187
201
Infrastructel, Longueuil
148
136
146
-
Services d’ingénierie
Québec (90 %), Ontario (10 %)
Robert Rivard
Robert Rivard (60 %), D. Hébert, E. Rivard, G. Staicu, K. Cheng (10 % chacun)
1997
188
162
PDI [Phipps Dickson Integria], Kirkland
145
150
145
34,0
Imprimerie de documents commerciaux, corporatifs, financiers
Québec (79 %), États-Unis (12 %), autres provinces
Jamie Barbieri
Gaetano Di Trapani, Jamie Barbieri, Jeffrey A. Mahar
1922
188
162
Agrilait (La Coop), Saint-Guillaume
145
150
145
-
Fabrication de fromage, quincaillerie, produits et services pour la ferme
Québec (98 %)
Nathalie Frenette
Membres auxiliaires (89,30 %), producteurs de lait (10,7 %)
1940
188
253
Cambli (Groupe), Saint-Jean-sur-Richelieu
145
114
145
-
Construction de camions blindés
Canada (50 %), États-Unis (40 %), Moyen-Orient (5 %)
Véronique Tougas
Claude Tougas et famille (maj.), Martin Cousineau
1993
Canada (90 %), États-Unis (8 %), Europe (2 %)
Réal Bourret
Alain, Guy et Réal Bourret
1947
188
208
Industries d’Acier Inoxydable, Boucherville
145
130
145
-
Conception, fabrication d’équipement en acier inoxydable
188
159
Industries Harnois, Saint-Thomas
145
153
140
-
Fabrication de serres agricoles
Mexique (38 %), Québec (25 %), autres provinces (24 %), États-Unis (9 %)
Patrice Harnois
Patrice et Yanick Harnois (40 % chacun)
1965
188
185
Maison Ethier, Saint-Jean-sur-Richelieu
145
145
145
-
Vente au détail de meubles, électroménagers, électronique
Québec
Michel Éthier
Michel, Pierre et Serge Éthier (33,33 % chacun)
1984
188
117
Meuble Idéal, Saint-Charles-de-Bellechasse
145
175
145
-
Fabrication de meubles de chambres à coucher
Québec (80 %), Ontario (15 %), Maritimes (5 %)
Jean-Claude Bélanger
Jean et Jean-Claude Bélanger (50 % chacun)
1948
188
141
Solutions Abilis, Montréal
145
163
108
-
Intégration de systèmes, développement d’applications Web
États-Unis (75 %), Québec (25 %)
Alain Elbaz
Alain Elbaz et Éric Le Goff (38,50 % chacun), Investissement Québec (23 %)
1996
196
144
Orizon Mobile, Québec
144
161
144
26,0
Services de télécommunications sans fil de tous genres
Québec (100 %)
Daniel Gagnon
Daniel Chagnon et Éric Gauthier (36,40 % chacun), Capital croissance PME (22 %)
1992
196
194
Blanchette Vachon, Sainte-Marie-de-Beauce
144
140
144
-
Certification, fiscalité, gestion et performance financière
Québec
Jasmin Grondin
Huit associés
1963
198
208
Normandin Beaudry, Montréal
143
136
143
-
Assurance collective, régimes de retraite, gestion d’actif
Canada
Éric Montminy
Éric Montminy, Nathalie Gingras, Pierre Parent, René Beaudry
1992
199
192
Air-Therm, Montréal
142
142
132
-
Conception de solutions thermodynamiques pour la ventilation
États-Unis (38 %), autres provinces (30 %), Québec (16 %), outre-mer (16 %)
Siegmar Baltuch
Siegmar Baltuch (100 %)
1963
199
194
L. Bilodeau & Fils, Honfleur
142
140
142
-
Transport routier, spécialisé et général
Québec
Isabelle Bilodeau
Gaston, Isabelle et Jérôme Bilodeau (33,33 % chacun)
1963
199
192
Nivel, Montréal
142
142
125
-
Fournisseur pour étalagistes
Canada
Marvin Tanner
Marvin Tanner (maj.), Munawer Chattoo
1963
202
185
Meloche (Groupe), Valleyfield
140
145
140
35,0
Usinage de précision, traitement de surface, peinture
Québec (70 %), États-Unis (25 %), Mexique (3 %), Europe (2 %)
Hugue Meloche
Famille Meloche et employés (54 %), Fonds de solidarité FTQ, Fondaction CSN, ACE Management
1974
202
231
Alphacasting, Montréal
140
122
140
12,7
Moulages de précision en métaux ferreux et non ferreux
Canada (45 %), États-Unis (45 %), Europe (10 %)
Arduino Centazzo
Arduino Centazzo, Athanasios Polyzos, Frederik-Pierre Centazzo, Nicolas Szabo
1991
202
208
A. Lacroix Granit, Saint-Sébastien
140
130
140
-
Production de granit : tuiles, comptoirs, tranches
États-Unis (55 %), Canada (30 %), Asie (15 %)
Claude Lacroix
Famille Lacroix (100 %)
1962
202
194
Canneberges Atoka, Manseau
140
140
139
-
Transformateur de canneberges
Amérique du Nord (74 %), Europe (20 %), Asie et Océanie (6 %)
Jean-François Morin
Marc Bieler et famille (44 %), Philippe Bieler (19 %)
1984
202
-
Entreprises P.E.B., Québec
140
140
140
-
Construction de routes, aqueducs, égouts et pavages
Québec
Laurier Beaulieu
Laurier Beaulieu (100 %)
1962
202
208
Media Experts, Montréal
140
130
90
-
Agence de stratégie et de négociation médiatiques
Autres provinces (79 %), Québec (21 %)
Mark Sherman
Mark Sherman (100 %)
1981
202
162
Méridien Maritime, Matane
140
150
140
-
Construction de bateaux, ingénierie navale, inspection de navires
Canada
Angello Marcotte
Angello Marcotte
2003
202
160
Posi-Plus Technologies, Victoriaville
140
152
132
-
Fabrication d’élévateurs à nacelle, manipulateurs de tourets
Autres provinces (70 %), Québec (20 %), États-Unis
Christian Poudrier
Carl, Christian, Dany et Bertrand Poudrier (25 % chacun)
1981
202
-
Produits métalliques Roy, Saint-François-de-laRivière-du-sud
140
-
140
-
Fabrication de mobilier urbain et de magasin
Canada, États-Unis
Robert Roy
Robert Roy (maj.), Suzanne et Réjean Dumas, Francis et Éric Roy
1982
211
194
Vic Mobilier de Magasins, Victoriaville
138
140
135
22,0
Fabricant et distributeur de systèmes d’étalages commerciaux
Québec (55 %), Ontario (35 %), autres provinces
Fabrice Canin
Famille Canin
1955
211
106
L.L.Lozeau, Montréal
138
180
138
-
Détaillant de matériel de photographie et de vidéo
Québec
Jean Simard
Jean Simard, Lise, Manon et Stéphane Lozeau-Simard (25 % chacun)
1927
213
201
MESAR, Trois-Rivières
137
136
125
15,0
Ingénierie, gestion de projets, construction
Québec (90 %), États-Unis (4 %), Mexique (3 %), Labrador (2 %), Ontario (1 %)
Yvan Massé
Yvan Massé (57 %), Coopérative des travailleurs (43 %)
1980
213
233
Digico, Laval
137
121
137
-
Assemblage de circuits électroniques, de câbles et harnais
Grand Montréal (77 %), Grande-Bretagne (13 %), États-Unis (8 %), Ontario
Jacques-Étienne Côté
Jacques-Étienne Côté (75 %), Michel S. Côté (25 %)
1978
Rang 2014
Rang 2015
Nombre d’employés
Entreprise, ville
Total 2015
Total 2014
Québec 2015
Revenus totaux (en M$)
Types de produits et services
Marchés géographiques
33
Année de fondation
stratégies
24 octobre 2015
Direction
Actionnaires principaux
Luc Boivin
Jean-Marc, Michel et Pierre Boivin (33,33 % chacun)
1939
David et Gilles Beauchamp, Humberto DeMelo, Jimmy Roy, Yves Bourdua
1995
215
-
Fromagerie Boivin, La Baie
135
135
135
38,0
Fromages et ingrédients laitiers
Québec (70 %), autres provinces (30 %)
215
-
Sir Solutions, Montréal
135
125
135
16,0
Conception et développement de logiciels
Canada, États-Unis, Territoires du Nord-Ouest
Gilles Beauchamp
215
203
Invessa Assurances et Services financiers, Laval
135
135
135
-
Assurance et services financiers
Québec
Robert Beauchamp
Jean-François Trudel, Robert Beauchamp
1964
Patrick Foley
Christian B. Fabi, Guy St-Pierre, Patrick Foley, Serge Lambert
1987
215
218
215
-
Luminaires Eureka, Montréal
135
125
124
-
Fabrication d’appareils d’éclairage commercial
États-Unis (65 %), Canada (35 %)
Miroirs Laurier, Laurier-Station
135
-
135
-
Transformation du verre
Québec
Caroline Mercier
Famille Mercier
1950
François, Jean et Monika Gagnon (33 % chacun)
1958
215
185
Plastiques Gagnon, Saint-Jean-Port-Joli
135
145
135
-
Injection de pièces de précision en plastique
Québec (100 %)
Geneviève Gamache
215
218
Valmetal, Saint-Germain-de-Grantham
135
125
135
-
Conception et fabrication d’équipements agricoles
Canada (48 %), États-Unis (45 %), Europe et Asie (7 %)
Yvon Vallières
Fiducie Leddy Vallières, Lise Lehouillier, Yvon Vallières
1983
222
-
Bestar, Lac-Mégantic
130
120
130
33,7
Fabrication de meubles de bureau prêts-à-assembler
Canada (50 %), États-Unis (50 %)
Mario Aubé
Claude Paradis, Mario Aubé, Mario Beaudoin et famille
1948
International
Suzanne Guérin
Fiducie André Proulx
1984
222
208
Aliments Trans Gras (Les), Drummondville
130
130
130
-
Transformation de viande fraîche en produits saumurés et congelés
222
208
Cansew, Montréal
130
130
100
-
Fabricant de fil à coudre
Canada (80 %), États-Unis et Mexique (6 %), Amérique du Sud (5 %), Océanie (3 %)
Hershie Schachter
Allan, Hershie, Jack et Mark Schachter
1924
222
235
Epiderma, Québec
130
120
126
-
Épilation par laser, épidermabrasion (microdermabrasion)
Québec (96 %), Ontario
Pierre Montminy
Pierre Montminy (65,60 %), Accès Capital Québec III (20,60 %)
2000
222
208
Gentec, Québec
130
130
129
-
Fabrication d’appareillage électronique sur spécification
Québec (95 %), États-Unis
François Giroux
Famille Giroux (100 %)
1959
Stéphane Garneau
Guy Gagnon, Rodolphe Cantin, Steeve Lirette, Stéphane Garneau
1983
222
208
Micro Logic, Québec
130
130
130
-
Revendeur en solutions informatiques
Québec (97 %), Ontario
222
218
Produits Alimentaires Berthelet, Laval
130
125
130
-
Fabrication et distribution de produits alimentaires
Canada (95 %), États-Unis
Guy Berthelet
Famille Berthelet (100 %)
1960
222
231
Transport Matte, Donnacona
130
122
130
-
Transport de bois
Canada (100 %)
Simon Matte
Famille Matte
1951
230
256
Momentum Technologies, Québec
128
113
128
-
Service-conseils dans les technologies Oracle et Java
Québec (97 %), Ontario
Michel Ganache
Michel Ganache (30 %), Marco Sohier (17,07 %), Claude Lachance (16,88 %)
2003
231
293
Croesus, Laval
127
95
125
17,3
Logiciel intégré de gestion de portefeuille et de la relation client
Canada (99,80 %), États-Unis (0,20 %)
Rémy Therrien
Rémy Therrien (100 %)
1986
231
191
Physio Extra, Montréal
127
143
127
-
Ergothérapie, massothérapie, ostéopathie, acupuncture, kinésiologie
Grande région de Montréal
Alain Racine
Alain Racine (70 %), Placement Pascal Gagnon (16 %)
1997
233
269
UV Mutuelle [anc. L’Union-Vie], Drummondville
125
105
125
309,2
Assurance
Québec (90 %), Ontario (8 %), Nouveau-Brunswick (1 %)
Jacques Desbiens
Société mutuelle
1889
233
235
Fromagerie Perron, Saint-Prime
125
120
125
25,5
Fabrication de fromages
Québec (90 %), autres provinces (10 %)
Denis Brassard
Denis Brassard, Jean-Marc Perron, Marc Landry
1890
233
218
AFI Expertise, Québec
125
125
125
10,4
Services-conseils, centre de formation
Québec
Marie-Pier St-Hilaire
Marie-Pier St-Hilaire (94 %)
1997 2003
233
216
BiblioMondo, Montréal
125
125
101
7,5
Conception de logiciels de gestion documentaire
Canada (95 %), États-Unis
Ronald Brisebois
Ronald Brisebois (100 %)
233
218
AOF service alimentaire, Drummondville
125
125
125
-
Distribution de produits alimentaires
Québec (100 %)
Paul André Ouellet
Paul-André Ouellet (100 %)
1972
233
-
Métalus, Drummondville
125
120
125
-
Transformation du métal en feuilles, soudure
Québec
Sylvain Audet
Sylvain Audet (80 %), Alexandre Vincent (20 %)
1995
233
235
Morency, Québec
125
120
125
-
Services juridiques
Québec
Luc Richard
Vingt-trois associés
1970
Jean-Pierre Nittolo
Jean-Pierre Nittolo (51 %)
1989
Martin Ball
Martin Ball (80 %), Sébastien Ball (20 %)
2002 1977
233
-
233
235
Planchers de Bois-Franc Wickham, Wickham
125
120
125
-
Fabrication de planchers de bois franc
Canada (45 %), États-Unis (30 %), Europe (10 %), Asie, Mexique, Moyen-Orient
WIPTEC, Sherbrooke
125
120
125
-
Logistique
Canada (97 %), États-Unis
242
249
Mesotec, Sherbrooke
124
115
124
-
Usinage de pièces pour l’aérospatiale
Québec (100 %)
Philippe Constancis
Philippe Constancis (47 %), Paul Constancis (43 %), employés (10 %)
243
244
Matritech, Drummondville
121
118
121
-
Fabrication de poinçons et matrices, découpe au laser
Québec (69 %), Mexique (23 %), États-Unis (5 %), Ontario (3 %)
Stéphane Bourgeois
Stéphane Bourgeois (100 %)
1989
244
249
Cabcor, Sherbrooke
120
115
120
17,5
Fabrication d’armoires de cuisines, de salles de bains
Canada (50 %), États-Unis (50 %) Yves Gagnon
Yves Gagnon (100 %)
2003
Entrepreneur général en mécanique, tuyauterie, isolation
Québec
Yvan Frappier
Yvan Frappier (100 %)
1983
Fournisseur de pierres pour la construction
Québec
Serge Ducharme
Serge Ducharme (100 %)
1970
Patrice Desrochers
Patrice Desrochers, Capital régional et coopératif Desjardins
1988
244
185
244
-
Yvan Frappier (Groupe), Windsor
120
145
120
15,0
Carrières Ducharme (Les), Havelock
120
120
120
8,9
244
246
Anderson (Groupe), Chesterville
120
117
120
-
Équipements agricoles, enrobeuses à balles de foin
Québec (55 %), Canada (25 %), international (20 %)
244
235
Centres d’évaluation de la technologie, Montréal
120
120
115
-
Services-conseils en technologies de l’information
Québec (1 %), États-Unis, Asie, Europe, Afrique, Australie, Amérique latine
Yves Payette
Yves Payette, employés
1998
244
145
Entrepôt Idéal / Transport Idéal, Québec
120
150
120
-
Transport et entreposage de marchandises sèches
Ontario (60 %), Québec (30 %), États-Unis (10 %)
Bernard Pettigrew
Bernard Pettigrew (70 %), Carl Perron, Nadia Pettigrew, Richard Thibodeau (10 % chacun)
1945
244
256
J.M. Champeau, Saint-Malo
120
113
120
-
Transformation de bois franc
Canada, Chine, Corée, États-Unis, Europe, Japon, Mexique
Pierre Champeau
Famille Champeau
1980
244
235
Prologue, Boisbriand
120
120
120
-
Diffuseur et distributeur de livres imprimés et numériques
Québec
Francine Paquette
Francine Paquette, Guy Langlois
1976
244
235
Robover, Québec
120
120
120
-
Fabrication de vitrages isolants
Québec (100 %)
Anne Tardif
Pierre Tardif (majoritaire), Fiducie Tardif 2013
1999
Yves Perron
Yves Perron (87,50 %), Pierre Paul Samson (8,50 %), Jacques Adam (4 %)
2003
Jocelyna Dubuc
Jocelyna Dubuc (80 %), Normand Dubuc (10 %)
1977
Sourcevolution, Montréal
120
120
120
-
Services-conseils en technologies de l’information
Montréal (86 %), Québec (9 %), Toronto (5 %)
218
Spa Eastman, Eastman
120
125
120
-
Relais santé
Québec (93 %), autres provinces (3 %), États-Unis (2 %), Europe (2 %)
244
235
Spiegel Sohmer, Montréal
120
120
120
-
Services juridiques
Québec
Serge Bouthillier
Vingt-et-un associés
1967
244
289
Therrien Couture, Saint-Hyacinthe
120
98
120
-
Services juridiques
Canada
Normand Therrien
Huit actionnaires principaux
1994
244
244
Trial Design, Salaberry-de-Valleyfield
120
118
120
-
Fabrication de meubles et d’éléments d’ébénisterie architecturale
Québec
Pierre Parent
Joseph (Joey) Basmaji, Paul Passaretti, Pierre Parent
1987
258
246
Produits Chimiques Magnus, Boucherville
119
117
105
-
Traitement des eaux et fluides industriels
Québec (65 %), Ontario (25 %), autres provinces (8 %)
Denis Pichet
Denis Pichet
1946
259
258
Ani-mat, Sherbrooke
116
112
116
-
Fabrication de tapis de caoutchouc pour l’industrie laitière
États-Unis (40 %), Canada (25 %), Europe (25 %), Amérique du Sud, Asie
Rosaire Croteau
Dix actionnaires principaux
1983
244
-
244
Soutenir la croissance dans les moments les plus critiques Ce que nous faisons de mieux Les entreprises en croissance requièrent des solutions de financement souples qui répondent rapidement à leurs besoins. Puisque notre financement se fonde sur la valeur des actifs – les comptes clients, les stocks, l’équipement et même l’immobilier – cela nous permet de transformer les actifs en fonds de roulement sans avoir à respecter les ratios financiers qu’exigent les établissements bancaires traditionnels. Nous sommes un chef de file canadien en financement de PME, offrant des prêts reposant sur l’actif jusqu’à concurrence de 20 M$ à un grand nombre d’industries. Que les entreprises soient en situations de forte croissance, en mode d’acquisition, en réorganisation ou en redressement, nous les aidons à gérer leurs flux de trésorerie et à saisir les occasions qui se présentent.
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Rang 2014
Rang 2015
Nombre d’employés
Revenus totaux (en M$)
Total 2015
Total 2014
Québec 2015
C.A. Spencer, Laval
116
113
116
-
Entreprise, ville
259
-
261
274
Pro-Métal Plus, Deschambault
115
101
115
11,5
261
249
Cuisines Nutri-Deli, Saint-Jérôme
115
115
115
-
35
Année de fondation
stratégies
24 octobre 2015
Types de produits et services
Marchés géographiques
Direction
Actionnaires principaux
Grossiste de bois d’oeuvre
Canada
Claude Cadrin
Claude Cadrin, Michel Ferron et Pierre Cadrin (33 % chacun)
1908
Fabrication et soudage de toutes sortes
Québec (80 %), autres provinces (15 %)
Sylvain Deshaies
Sylvain Deshaies (maj.), Daniel Melançon, Sylvain Cantin
1991
Services alimentaires en réseaux scolaires
Québec (100 %)
Benoît Belisle
Benoît Belisle (100 %)
1990
Martin Lussier
Martin Lussier (75 %), Didier-Bernard Seguin (23 %), Claude Taillefer (2 %)
1985
261
162
Plombco, Salaberry-de-Valleyfield
115
125
115
-
Fabrication de masses d’équilibrage pour véhicules
États-Unis (75 %), Canada (20 %), Japon (5 %)
261
273
Promotions Atlantiques (Les), Longueuil
115
104
94
-
Fabrication et distribution d’articles de cuisine
Canada, États-Unis, Europe
Jacques Gatien
Jacques Gatien (90 %), Gilles Gosselin (5 %)
1965
265
246
Acier Alliance, Laval
114
117
114
-
Grossiste et distributeur d’acier
Québec (85 %), autres provinces, États-Unis
Michael Deitcher
Glenda Deitcher-Susser et Michael Deitcher (50 % chacun)
1956
265
253
Lemieux Nolet, Lévis
114
114
114
-
Services comptables
Québec (100 %)
René Bégin
Quatorze actionnaires principaux
1949
Québec (80 %), Canada (15 %), international (5 %)
Louis Valade
Dominic et Louis Valade, Sylvain Viger
1994
Gérald Bédard
1967
267
-
268
218
268
-
Meglab, Val-D’Or
113
95
113
-
Conception d’équipements électriques (mines et forêts)
Bedco, Laval
111
125
109
-
Fabrication de mobilier de laboratoire et de hottes chimiques
États-Unis (50 %), Québec (30 %), autres provinces
Ronald Bédard
Bio-K Plus International, Laval
111
-
94
-
Fabrication de probiotiques
Canada, États-Unis, Europe
Claude Chevalier
Claude Chevalier (100 %)
1989 2009
Eddyfi, Québec
111
61
96
-
Technologies de contrôle électromagnétique
International (90 %)
Martin Thériault
Martin Thériault (60 %), Florian Hardy (20 %), Michael Sirois (20 %)
233
M2S Électronique, Québec
111
121
111
-
Conception de plaquettes et produits électroniques
Québec (70 %), Mexique (15 %), Ontario (10 %), États-Unis (5 %)
Mario Marcotte
Bertrand Saucier et Mario Marcotte
1981
264
PSB Boisjoli, Montréal
111
106
111
-
Comptables
Québec
Marc Elman
Dix-sept actionnaires principaux
1970
Canada
Paul LeBrun
Sept actionnaires principaux
1944
268
-
268 268 273
269
Brault & Bouthillier, Montréal
110
105
110
-
Distribution de jeux éducatifs, matériel artistique et scolaire
273
277
Cloutier (Groupe), Trois-Rivières
110
100
110
-
Services financiers
Québec
Gilles Cloutier
Gilles Cloutier
1978
273
194
ICC Technologies, Laval
110
140
110
-
Développeur et intégrateur de logiciels (ERP)
Québec
Louis-Philippe Côté
Christian, Geneviève, Louis-Philippe et Sonya Côté
1978
273
277
L.P. Royer, Lac-Drolet
110
100
110
-
Fabrication de chaussures de travail spécialisées
Québec (68 %), autres provinces (27 %), international (5 %)
Simon La Rochelle
Simon La Rochelle, Yves Royer
1934
273
-
Raymark, Montréal
110
110
65
-
Développement de systèmes de gestion pour l’industrie du détail
Québec
Marc Chriqui
Claude Chriqui (majoritaire), Corolla Investments [Hong Kong]
1986
273
261
Sélection du Pâtissier, Portneuf
110
110
110
-
Confection de pâtisseries
Québec (100 %)
Mario Audet
Mario Audet (30 %), Michel Baribeau (30 %), Yvon Hardy (25 %)
1992
279
-
Fabrimet, Drummondville
109
95
109
-
Fabrication d’acier structural pour le secteur de l’énergie
Amérique du Nord (100 %)
Gilbert Guérette
Famille Gilbert Guérette (100 %)
1960
279
258
Produits de Métal Vulcain, Saint-Jérôme
109
112
109
-
Fabrication de pièces de métal en sous-traitance
Canada (64 %), États-Unis (29 %), Mexique (7 %)
Serge Desjardins
Serge Desjardins et famille (51 %), Luc Lusignan (49 %)
1957
281
264
Bessner Gallay Kreisman, Montréal
106
106
86
-
Services de comptabilité et fiscalité
Québec
Louis Ruta
Dix actionnaires principaux
1950
Hugues Vaillancourt (90 %)
1975
-
105
17,0
Usinage de pièces de précision
Québec
Hugues Vaillancourt
105
101
105
-
Services d’experts-comptables
Québec
Michel Amyot
Sept actionnaires principaux
1994
105
100
105
-
Services juridiques
Québec
Claude Le Bourdais
Treize associés
1937
Amérique du Nord, Amérique du Sud, Corée du Sud
Jean Fallacara
Jean Fallacara (55 %), Helene Spiegel (30 %), JB Spiegel et Ass. (10 %)
1993
Nutech, Disraeli
105
274
Amyot Gélinas, Sainte-Agathe-des-Monts
277
Prévost Fortin D’Aoust, Saint-Jérôme
282
-
282 282
Z-SC1 Biomedical, Montréal
105
-
3
-
Équipement biomédical, scientifique et de laboratoire
269
Assurances Groupe Vézina, Laval
103
105
103
-
Assurances et services financiers
Québec
Jean Vézina
Famille Jean Vézina (40 %), Famille Luc Vézina (40 %), INTACT Assurance (20 %)
1950
287
218
Construction St-Arnaud, Sainte-Geneviève-de-Batiscan
100
125
100
33,0
Entrepreneur général
Québec
Richard St-Arnaud
Gestion Richard St-Arnaud (maj.), Louis St-Arnaud, Éric Lépine
1985
287
-
AV&R, Montréal
100
115
100
15,0
Services d’ingénierie spécialisés en automatisation
Europe (30 %), États-Unis (28 %), Canada (24 %), Asie (18 %)
Jean-François Dupont
Jean-François Dupont, Fondaction, Fonds de solidarité FTQ
2005
287
277
Thomas O’Connell, Montréal
100
100
100
15,0
Entrepreneur en mécanique
Québec (100 %)
Claude Gosselin
Claude Gosselin, Éric Bergeron et Michel Trolio (33,33 % chacun)
1895
Logiciels sur mesure : sites corporatifs, intranets, extranets
Canada (50 %), États-Unis (30 %), international (20 %)
Simon De Baene
Cinq actionnaires principaux
2006
Laval, Montréal, Rive-Sud
Jocelyne Légaré
Jocelyne Légaré (100 %)
1933 1948
282
-
286
287
-
287
277
287
-
287
277
GSoft, Montréal
100
85
100
11,1
Alfred Dallaire / Memoria, Montréal
100
100
100
-
Services funéraires et crémation
Canada
Mattie Chinks
Avrum Morrow et famille, Fiducie familiale Max Rubin Chinks
Avmor, Laval
100
100
100
-
Fabrication de produits chimiques destinés au nettoyage industriel
Bélanger Sauvé, Montréal
100
100
100
-
Services juridiques
Québec
René Piotte
Vingt-sept actionnaires principaux
1967
Alain Giguère
Alain Giguère et Carlo Bianchini (40 % chacun), Élyse Turmel (20 %)
1965
287
277
CROP, Montréal
100
100
100
-
Études de marché, sondages, conseils stratégiques
Québec (95 %), États-Unis (5 %)
287
277
Deveau Avocats, Laval
100
100
100
-
Services juridiques
Outaouais, Iles-de-la Madeleine, Rive-Sud, Rive-Nord
Jean-François Gagné
Six actionnaires principaux
1971
287
295
Ellicom, Québec
100
90
88
-
Stratégies de formation
France, Maroc, Québec, Toronto
Hugues Foltz
Fiducie Claude Marchand, Élie Halwagi et fiducie Halwagi/Karamé (60 %), H. Foltz (25 %)
2002
287
-
Gesfor Poirier Pinchin (Le Groupe), Montréal
100
90
100
-
Services d’ingénierie
Québec
Edouard Paya
Donald J. Pinchin (35 %), Edouard Paya (25 %), Isabelle Poirier (25 %)
1987
287
277
Hardy, Normand & Associés, Montréal
100
100
100
-
Services de vérification, fiscalité, financement
Québec (100 %)
Gilbert Normand
Quinze actionnaires principaux
1981
Québec
Warren Werbitt
Warren Werbitt (majoritaire), Peter Sun, Emballages Mitchel-Lincoln
1990
Québec
Olivier St-Denis
Olivier St-Denis
1976 1994
287
-
Imprimerie Pazazz, Montréal
100
-
100
-
Impression offset, numérique, d’étiquettes, d’emballages
287
-
Laboratoire Riva, Blainville
100
100
100
-
Fabrication de médicaments génériques
287
-
Métallurgie Castech, Thetford Mines
100
100
100
-
Pièces coulées en acier, en fonte
International
Jennifer Poiré
Jennifer Poiré (51 %), Fonds de solidarité FTQ (49 %)
287
-
Outillage de précision Drummond, Drummondville
100
100
100
-
Usinage de précision, transformation du métal en feuille
Québec (70,50 %), États-Unis (17 %), Ontario
Roger Dubois
Roger Dubois (100 %)
1985
287
-
Techno Diesel, Joliette
100
-
100
-
Réparation et entretien de véhicules lourds
Québec
Marcel Thuot
Jacinte Mailhot, Marcel Thuot
1977
287
-
Vitre-Art, Montréal
100
-
100
-
Fabrication de vitraux
Québec
Nicolas Barazin
Nicolas C. Barazin
1988
36
stratégies
24 octobre 2015
L’index des 300
Candidat
BEAU GROS BUREAU CONFO
PHASE 3
EN CONSTRUCTION
JONCTION DES AUTOROUTES 10 ET 30 À BROSSARD
514.389.2510 (#116)
Nom de l’entreprise
Rang 2015
A. Lacroix Granit A. Setlakwe Accessoires d’auto Leblanc Acier Alliance Acier Picard (Groupe) Ædifica Architecture + Design AFI Expertise Agrilait (La Coop) Air-Therm Alfred Dallaire / Memoria Aliments Da Vinci (Les) Aliments Fontaine Santé Aliments Lesters Aliments naturels Tau Aliments O’Sole Mio (Les) Aliments Trans Gras (Les) Alphacasting Ambulance de l’Estrie Amerispa Amyot Gélinas Anderson (Groupe) Ani-mat Annexair AOF service alimentaire Armoires Cuisines Action ASDR Industries Assurances Groupe Vézina Attraction Média Autobus Laval Autocar Jeannois (Groupe) AV&R Averna Avmor Avril Supermarché Santé Beaudoin Hurens Beauté Star Bédard Bedco Bélanger Sauvé Bell-Horizon (Groupe) Ben Deshaies Bessner Gallay Kreisman Bestar BiblioMondo Bio-K Plus International Blanchette Vachon Bluberi Bonbons Mondoux Boulangeries Comas (Les) Bouthillette Parizeau Brault & Bouthillier Brossard Location Buanderie Blanchelle Buanderie Paranet C.A. Spencer Cabcor Cabico (Groupe) Cambli (Groupe) Canderel Canneberges Atoka Cansew Caroline Néron Caron et Guay Carpet Art Deco Carrières de St-Dominique (Les) Carrières Ducharme (Les) Centre vétérinaire DMV Centres d’évaluation de la technologie Charbonneau (Groupe) Charl-Pol (Groupe) Chocolat Lamontagne Citadelle Cloutier (Groupe) CMP Solutions Mécaniques Avancées Comax (La Coop) Construction St-Arnaud Constructions Beauce-Atlas Constructions Proco Coop forestière de St-Elzéar Coop Profid’Or (La) Coop Purdel (La)
202 84 170 265 125 153 233 188 199 287 48 29 31 85 141 222 202 141 17 282 244 259 140 233 42 103 286 107 124 80 287 1 287 62 51 71 268 287 60 1 281 222 233 268 196 101 85 176 16 273 107 25 162 259 244 1 188 115 202 222 162 19 176 68 244 76 244 106 136 176 49 273 23 30 287 51 1 136 162 115
Nom de l’entreprise
Rang 2015
Coopérative de Solidarité de Services à Domicile du Royaume du Saguenay 66 Coopérative des consommateurs de Ste-Foy 60 Corbec 31 Coveo 115 Croesus 231 CROP 287 Cuisines Nutri-Deli 261 Cyr & Lyras (Groupe) 1 Dagwoods 162 Dans un Jardin 1 De Grandpré Chait 115 Déménagement La Capitale 19 Demers Beaulne 173 Deschamps Impression 115 Deveau Avocats 287 Digico 213 Dimensions portes et fenêtres 115 Domaine Château-Bromont 85 Dominion Blueline (Entreprises) 141 Dubé Loiselle 161 Dunton Rainville 125 Éclairage Contraste M.L. 125 Éco-Pak 38 Eddyfi 268 Effigis 176 Ellicom 287 Emballages Carrousel 17 Entrepôt Idéal / Transport Idéal 244 Entreprises de réfrigération LS 38 Entreprises P.E.B. 202 Epiderma 222 Équipement Boni 71 Équipements de ferme Jamesway 162 Equisoft 160 ESI Technologies de l’information 85 Essor Assurances 51 F. Dufresne 155 FAB 3R 176 Fabrimet 279 FBL 85 Fédérarition des coopératives du Nouveau-Québec 168 Fenêtres Magistral 71 Ferron (Groupe) 25 FilSpec 156 Fordia (Groupe) 45 Forget (Groupe) 70 Fourgons Transit (Les) 66 Fournitures de bureau Denis 58 France Délices 85 Fransyl 103 Fromagerie Boivin 215 Fromagerie Perron 233 G.A. Boulet 68 Gagnon Frères 80 Garaga 99 Gelpac 125 Gentec 222 Germain Larivière 141 Gesco-Star (Groupe) 38 Gesfor Poirier Pinchin (Le Groupe) 287 Giant 51 GIRO 14 GSoft 287 Hardy, Normand & Associés 287 I.C.C. Compagnie de cheminées industrielles 78 ICC Technologies 273 Immeubles Roussin (Les) 31 Impressions Alliance 9000 107 Imprimerie Pazazz 287 Industries Bonneville (Les) 85 Industries d’Acier Inoxydable 188 Industries et Équipements Laliberté (Les) 156 Industries Fournier (Les) 59 Industries Harnois 188 Informatique ProContact 31 Infrastructel 187
Nom de l’entreprise
Rang 2015
Innotex 141 Invessa Assurances et Services financiers 215 ISE Métal 156 J.M. Champeau 244 J.P. Lessard Canada 31 Joli-Coeur Lacasse 114 Kolostat 107 KSH Solutions 19 L. Bilodeau & Fils 199 L.L.Lozeau 211 L.P. Royer 273 La Petite Bretonne 107 Laboratoire Riva 287 Laboratoires de test Enzyme (Les) 125 Laiterie Chalifoux/Fromages Riviera 85 Langlois Kronström Desjardins 102 Lapointe Rosenstein Marchand Melançon 156 Laporte Experts Conseils 113 Lauzon (Groupe) 176 Lebel (Groupe) 1 Lemieux Nolet 265 Leprohon 51 lg2 50 Locweld 25 Luminaires Eureka 215 M2S Électronique 268 Macadamian Technologies 85 Magenta Studio Photo 63 Maison Ethier 188 Maisons Laprise 1 Marcelle (Groupe) 141 Maritime Verreault (Groupe) 125 Mathers (Groupe) 41 Matritech 243 Media Experts 202 Mégaburo 125 Meglab 267 Meloche (Groupe) 202 MEP & Artmetco (Groupe) 1 Méridien Maritime 202 MESAR 213 Mesotec 242 Métallurgie Castech 287 Métalus 233 Meuble Idéal 188 Micro Logic 222 Miralis 51 Miroirs Laurier 215 Mobilia 175 Momentum Technologies 230 Montel 71 Morency 233 Multi X 107 Navada 115 Nivel 199 Normandin Beaudry 198 Nutech 282 Objectif Lune 37 Omnitrans 115 OPAL-RT Technologies 176 Orckestra 176 Orizon Mobile 196 Outillage de précision Drummond 287 P.H. Tech 83 Pageau Morel et associés 173 PDI [Phipps Dickson Integria] 188 Physimed (Groupe santé) 168 Physio Extra 231 Planchers de Bois-Franc Wickham 233 Planchers Mercier 42 Plastique Micron 71 Plastiques Gagnon 215 Plastiques GPR 85 Plombco 261 PMT ROY 80 Portes et Fenêtres Isothermic 162 Portes Lambton 141 Posi-Plus Technologies 202 Preverco 1 Prévost Fortin D’Aoust 282
Nom de l’entreprise
Rang 2015
Produits Alimentaires Berthelet 222 Produits Chimiques Magnus
258
Produits de Métal Vulcain
279
Produits Fraco (Les)
176
Produits métalliques Roy
202
Produits Standard
125
Prologue
244
Pro-Métal Plus
261
Promotions Atlantiques (Les)
261
PSB Boisjoli
268
Quadra Chimie
28
R3D Conseil
23
Raymark RCM Modulaire
273 85
RDL (Groupe)
125
Refplus
136
RGF Électrique
141
RNC MEDIA ROBIC
15 141
Robinson Sheppard Shapiro
153
Robover
244
Saladexpress Sélection du Pâtissier
31 273
Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière
22
SherWeb
85
Sir Solutions
215
Sixpro
99
SM Tardif (Groupe)
65
Société d’Exploitation des Ressources de la Vallée
76
Solaris Québec
78
Solutions Abilis
188
Solutions de reconnaissance Rideau
85
Sourcevolution
244
Spa Eastman
244
Spiegel Sohmer
244
Summum Granit
176
Symbiose Centre Contact Client 135 Tapis Venture
141
Techno Diesel
287
TechnoConseil TC
1
TeraXion
141
Termaco
63
Texel
47
Therrien Couture
244
Thomas O’Connell
287
Tink Profitabilité numérique
115
Toitures Couture et Associés
176
Toitures Hogue
125
Transport Gilmyr Transport LFL (Groupe)
51 136
Transport Matte
222
Trial Design
244
Trudeau
170
Utopia Image UV Mutuelle [anc. L’Union-Vie]
1 233
Vaillancourt Portes et Fenêtres 141 Valmetal Varitron (Groupe) Verbom
215 1 172
Vergers Leahy (Les)
42
Versacom
45
Vezeau & Frères (Groupe)
105
Vic Mobilier de Magasins
211
Victrix Vitre-Art
85 287
WIPTEC
233
Yvan Frappier (Groupe)
244
Z-SC1 Biomedical
282
38
stratĂŠgies
24 octobre 2015
Des Y parlent Ă cĹ“ur ouvert Relations entre collègues La transition entre l’universitĂŠ et le marchĂŠ du travail s’est plutĂ´t bien passĂŠe pour la jeune ingĂŠnieure. ÂŤ J’ai fait quatre stages pendant mes ĂŠtudes. J’avais dĂŠjĂ eu des contacts avec le milieu. Âť Son premier grand choc est survenu lors de son premier stage. ÂŤ J’ai fait une blague un peu dĂŠplacĂŠe Ă un collègue, et c’est montĂŠ jusqu’aux ressources humaines ! J’ai vraiment eu l’impression d’être dans une garderie, pas dans un bureau d’adultes. Âť Dans son poste actuel, au sein d’une ďŹ rme montrĂŠalaise de gĂŠnie qui compte quelques dizaines d’employĂŠs, elle dĂŠplore le manque de chaleur entre collègues. ÂŤ On se connaĂŽt tous, mais on garde notre vie privĂŠe, privĂŠe. Ça me dÊçoit un peu. J’aimerais ça qu’on sorte plus. Je trouve qu’on est un peu “platesâ€?‌ Âť
Matthieu Charest matthieu.charest@tc.tc
C @MatthieuCharest @
DifďŹ cile de prendre le pouls des PME quĂŠbĂŠcoises sans ausculter le point de vue de la relève. Impensable mĂŞme. Et cette relève, c’est la gĂŠnĂŠration Y (les 15 Ă 35 ans) qui en porte le ambeau. AďŹ n de mieux comprendre la vision de cette gĂŠnĂŠration montante, Les Affaires a discutĂŠ avec quatre jeunes professionnels de 23 Ă 29 ans qui occupent des postes clĂŠs au sein de PME d’ici. Pour obtenir la vĂŠritĂŠ, rien que la vĂŠritĂŠ sur ce qu’ils pensent vraiment de l’entreprise dans laquelle ils travaillent, nous leur avons promis l’anonymat. RĂŠsultat : munis de prĂŠnoms ďŹ ctifs, ces ÂŤ Y masquĂŠs Âť nous livrent un jugement parfois caustique, parfois approbateur, mais toujours franc sur leur entreprise. *PrĂŠnoms et illustrations ďŹ ctifs
Catherine*
RĂŠgion : MontrĂŠal Secteur d’activitĂŠ : GĂŠnie Poste : IngĂŠnieure Dire que Catherine n’a pas la langue dans sa poche, c’est un euphĂŠmisme. Avec elle, pas de surprises ni de gants blancs. ÂŤ Je “pousse ma luck un peuâ€?, dit-elle, sourire en coin. Mais bon, je suis faite comme ça. Je suis très consciente du fait que je suis très critique. Âť
L’affrontement des gĂŠnĂŠrations ÂŤ Je trouve que dans notre gĂŠnĂŠration [les Y], nous sommes des idĂŠalistes. Ça crĂŠe un clash assez violent avec les X [les 35 Ă 55 ans], qui sont très dĂŠsillusionnĂŠs. Ils l’ont eu plus difďŹ cile en entrant sur le marchĂŠ du travail, et ça fait peut-ĂŞtre en sorte qu’ils sont très business, qu’ils travaillent de longues heures. Moi, en sortant de l’Êcole, on me courait après. Je pouvais ĂŞtre difďŹ cile, et choisir mon employeur. Âť Toutefois, quand elle regarde ce qui s’est produit chez SNC-Lavalin, elle se dĂŠsole du traitement qu’a subi sa gĂŠnĂŠration
: ÂŤ Ce sont encore les jeunes qui ont payĂŠ pour les erreurs des autres Âť, laisse-t-elle tomber. Autre diffĂŠrence gĂŠnĂŠrationnelle, selon Catherine : le respect et l’intĂŠrĂŞt pour la multidisciplinaritĂŠ. ÂŤ Les ingĂŠnieurs sont souvent convaincus qu’ils en savent plus que les autres. Je pense que les plus jeunes sont plus respectueux envers les autres professions, et plus curieux aussi. Âť Liste de souhaits Loin de penser que son entreprise fait du surplace, c’est plutĂ´t la culture du risque qui inquiète la jeune femme. ÂŤ On prend un peu trop de risques Ă mon goĂťt. Âť Les marchĂŠs se suivent, mais ne se ressemblent pas, rappelle-t-elle. ÂŤ On se lance souvent dans de nouveaux projets sans ĂŞtre sufďŹ samment prĂŠparĂŠ. Âť Sur sa liste de souhaits, Catherine voudrait plus de rĂŠtroaction. ÂŤ Mais on n’a jamais le temps Âť, dĂŠplore-t-elle. Elle souhaiterait aussi moins d’Êconomies de bout de chandelle. ÂŤ Franchement, installer un support Ă vĂŠlo, ce n’est pas la mer Ă boire. Âť Cependant, loin de dĂŠmolir son employeur, elle souligne que ses patrons ne ratent aucune occasion de relever ses bons coups et qu’ils n’hĂŠsitent jamais Ă payer des formations. ÂŤ Je suis lĂ pour le challenge. Je suis heureuse dans mon travail, c’est valorisant. Si j’Êtais lĂ pour remplir des documents Excel, je m’en irais. Âť
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24 octobre 2015
Charles* Région : Estrie
Secteur d’activité : Transport et logistique Poste : Copropriétaire et gestionnaire Pendant ses études de gestion à l’université, Charles savait déjà qu’il voulait se lancer en affaires, voler de ses propres ailes. Depuis plusieurs générations, ses proches se succèdent à la tête de l’entreprise familiale. Mais la perspective de répéter ce scénario ne l’intéressait pas. « J’avais d’autres projets, et je trouvais que je pensais différemment », nous raconte-t-il. Quelques années plus tard, à la fin de la vingtaine, c’est pourtant exactement là qu’il se retrouve.
Tensions familiales L’entreprise familiale de Charles est en pleine croissance, et s’il n’avait pas prévu de le faire, il s’y engage de plus en plus. « J’y travaillais ponctuellement depuis que j’ai 15 ans », précise le jeune homme de l’Estrie. Il avait un pied dans la porte, il finit par y entrer complètement. « Mais j’ai mis cartes sur table, précise-t-il. Je me suis assis avec mes parents et je leur ai expliqué que si j’étais pour m’y investir, c’était pour devenir propriétaire un jour. Oui, j’avais mes preuves à faire, mais je voulais qu’ils comprennent d’emblée où je voulais m’en aller. Et je crois qu’ils voyaient que j’avais du potentiel. Je pense que se dire “les vraies affaires”, c’est la clé du succès. » Reste que des flammèches, il y en a eu. « Quand tu parles à ton père, disons que tu te gênes moins. Ça fait des discussions animées. J’étais très fougueux, plus que maintenant, et je ne comprenais pas toujours le point de vue de mes parents. Aujourd’hui, je me rends
compte que j’avais parfois raison, mais que j’avais aussi des torts. En fait, il fallait s’adapter, trouver le juste milieu. On a fini par trouver le moyen de travailler ensemble. » Le passage à la réalité Outre la distance intergénérationnelle, il y a aussi un monde de différence entre la théorie apprise à l’université et la réalité sur le terrain. « C’est drôle à quel point c’est un choc quand tu entres sur le marché du travail. Je n’étais pas groundé dans la réalité, même si, quand j’étudiais, je voyais mon père faire des centaines d’heures, ne pas déléguer et faire un one man show. Ce que j’apprenais, c’était tout le contraire. » C’est justement une critique qu’il émet sur son parcours scolaire. « Les PME, ils n’en parlent pas à l’université. Ils parlent des structures et des meilleures pratiques dans les grandes entreprises. Ce n’est pas nécessairement transférable dans de plus petits envi-
ronnements. C’est bien beau de vouloir un service RH, par exemple, mais il faut toujours bien pouvoir se le payer. » Virage vers la modernité Son entrée dans l’entreprise familiale aura parfois été marquée par des confrontations plus ou moins importantes, mais elle aura permis à la PME de prendre un virage important, « plus participatif », indique Charles. « Ça n’a pas été évident, mais on a dû mettre des gens à pied. Des personnes qui ne s’intégraient pas dans la nouvelle culture. » Dans ce nouvel environnement, ce n’est plus le nombre d’heures travaillées qui est valorisé, mais bien la qualité du travail. Et pour recruter et retenir les meilleurs employés, il a fallu réviser en profondeur la culture des vacances. « On nous demandait de quatre à six semaines, et nous, on répondait : “Ici, c’est deux semaines”. C’est fou comme notre vision a changé avec le temps. »
Cinq avocats de premier rang en droit de la construction au Québec se joignent à Miller Thomson Miller Thomson est fier d’accueillir, à son bureau de Montréal, les associés Guy Gilain (LL.L.) et Jasmin Lefebvre (LL.M.), ainsi que Yannick Forget, Philip Thibodeau et Gerry Argento, sociétaires, dans son équipe du droit de la construction. Miller Thomson réaffirme du même coup son leadership dans ce domaine avec une équipe de 80 experts déjà en De gauche à droite : Yannick Forget, Jasmin Lefebvre, Guy Gilain, Gerry Argento, Philip Thibodeau
place, répartis dans 11 bureaux au Canada.
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Miller Thomson SENCRL
millerthomson.com
VANCOUVER
CALGARY
EDMONTON
SASKATOON
REGINA
LONDON
KITCHENER-WATERLOO
GUELPH
TORONTO
39
MARKHAM
MONTRÉAL
40
stratégies
Félix*
Région : Montréal Secteur d’activité : Publicité Poste : Stratège média Il vend du rêve, et pourtant, il pose un regard réaliste et lucide sur l’industrie de la publicité. « C’est beaucoup moins glamour qu’on pense », lance Félix d’entrée de jeu. Il vit néanmoins à 100 à l’heure, et entre deux journées de fou parsemées de quelques événements mondains, c’est un professionnel somme toute satisfait de son sort que Les Affaires a rencontré.
24 octobre 2015
Une industrie de jeunes Le monde de la pub est moins prestigieux que ne l’aurait espéré Félix. « On commence pas mal plus notre carrière en remplissant des fichiers Excel qu’en faisant des pitchs pour décrocher de gros contrats. Mais il faut apprendre la base, je pense, et franchement, j’ai pu profiter d’un encadrement hors pair. » Ce soutien est nécessaire, explique Félix, puisque les jeunes débarquent avec très peu d’expérience dans cet univers très stressant. « Et nos clients sont souvent très old school, des vieux de la vieille qui veulent des structures hiérarchiques. J’ai l’impression que chez nos clients, les jeunes n’ont pas la place que nous avons », dit Félix. Injecter un peu de jeunesse dans cette industrie qui s’abreuve des nouvelles tendances paraît incontournable aux yeux de Félix. « Nous devons être des early adopters, toujours à l’avant-garde. Nous sommes responsables de l’image de marque de clients pour qui la perception fait une énorme différence. »
Un trait distinctif des professionnels Y, souligne le jeune publicitaire, c’est leur énorme besoin de rétroaction. « Nous sommes de la génération où nos parents nous félicitaient tout le temps. “Bravo ! Beau travail mon grand ! Quel beau dessin…” Mais pour les employeurs, pour les gestionnaires, ça dévore beaucoup de temps et d’énergie de faire des évaluations constamment. » À l’instar des autres Y masqués, Félix souligne l’importance d’être suffisamment mis au défi, d’éviter à tout prix de tomber dans la routine. « Pour nous, le travail d’équipe est primordial. Et on travaille fort. J’ai des employés qui sont rentrés dimanche dernier, et ils ne gagnent pas 30 000 $. On veut vraiment réussir. Surtout parce qu’on a l’impression de vraiment changer les choses. Nous avons de la difficulté à lâcher prise, mais ça s’apprend. » Une limite translucide Difficile aussi d’apprendre le détachement « quand on peut être rejoint de cinq façons différentes en tout temps, illustre Félix. La
frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle est devenue très mince. Les limites entre collègue et ami s’étiolent également. On travaille tellement souvent ensemble, à devoir souper au bureau par exemple, que des amitiés se forment, poursuit-il. Chaque soir, quelqu’un passe dans le couloir et demande “qu’est-ce qu’on mange ce soir ?” Dans les périodes de blitz, en soirée, on se retrouve une bonne douzaine à manger des sushis autour de la table de conférence. » Mais au-delà des amitiés qui naissent au bureau, « j’aimerais ça, instaurer une politique du “sans courriels” après les heures ouvrables », dit le jeune publicitaire, jaloux de préserver sa vie personnelle, à laquelle il a déjà si peu de temps à consacrer.
À lire sur iPad Lisez le témoignage de Léa dans notre édition iPad et sur le Web à lesaffaires.com
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stratégies
24 octobre 2015
« Vive Booking.com pour réserver des hôtels et payer directement sur le site ! » — Mélissa Harvey, présidente de Zorah biocosmétiques
Série 6 de 6 Pour certains dirigeants, l’expression « vivre dans ses valises » est à prendre au pied de la lettre tant ils multiplient les déplacements professionnels. Cette série présente les astuces, les conseils et les bonnes adresses de voyageurs d’affaires chevronnés.
Nathalie Vallerand redactionlesaffaires@tc.tc
QUI ? Mélissa Harvey, présidente et fondatrice de Zorah biocosmétiques, un fabricant montréalais de produits pour le visage et le corps à base d’ingrédients biologiques. Chaque année, elle passe un mois au Maroc pour faire la tournée des coopératives de femmes qui la fournissent en huile d’argan, l’une de ses principales matières premières. Elle pose aussi ses valises en Turquie, où elle compte 650 points de vente. « C’est notre plus important marché, plus gros même que le Québec. J’y vais une fois par année pour visiter les magasins qui tiennent nos produits et pour former le personnel. » L’Algérie, l’Italie, Vancouver et New York figurent également sur son itinéraire de voyage pour le développement d’affaires et la visite d’expositions commerciales. « Bientôt, j’irai peut-être en Chine et au Japon, deux marchés où la vente de produits biologiques est en croissance et où nous nous préparons à effectuer une percée », ajoute la dirigeante de l’entreprise de 28 employés. Ce qu’elle aime des voyages d’affaires ? « Faire du terrain ! Cela me permet de constater les réactions et les préoccupations des clientes dans la vraie vie. Et vendre dans une langue que je ne parle pas, ça m’amuse et ça me motive. Faire essayer les produits aux clientes, c’est une façon efficace de communiquer ! »
Jamais sans sa valise Mélissa Harvey ne prend jamais l’avion sans son porte-document sur roulettes Cabrelli & Co., une marque destinée aux femmes d’affaires. « Il est d’un chic incroyable ! Et pratique, grâce à ses nombreux compartiments. Ce sac passepartout me sert à la fois de valise et de sac à main. Pour l’avion, j’y range mes vêtements et mes effets personnels. À destination, je l’utilise pour apporter des brochures et des échantillons lors des rencontres avec les détaillants. » Cette valise renferme aussi des cadeaux pour ses distributeurs et ses clients. « Les Marocains sont tellement accueillants et c’est si agréable que j’ai décidé de faire comme eux en donnant des cadeaux moi aussi. Chaque fois que je vais à l’étranger, j’apporte des présents, comme des produits Zorah ou des bonbons à l’érable. » Faux pas culturels à éviter J Thé à volonté. En Turquie et au Maroc, il est mal vu de refuser le thé ou le café qu’on vous offre. « L’interlocuteur peut se sentir insulté, explique Mélissa Harvey. Il faut accepter, même si vous en avez bu quatre tasses lors de vos autres rendez-vous de la journée. Au pis aller, sirotez le breuvage sans le terminer. » J L a grande bouffe. « Perdez cinq kilos avant de vous rendre au Maroc, car là-bas, vous en gagnerez autant, recommande avec humour la femme d’affaires de 37 ans. Si vous refusez de la nourriture, la ville au complet débarque en disant “couli, couli”, ce qui signifie “mange, mange”. » Son truc ? Elle prend de microscopiques bouchées tout en marquant son appréciation. C’est parfois difficile, car tout est délicieux, mais c’est nécessaire : « Les entrées se succèdent et alors que vous croyez le repas terminé, le plat principal arrive. Il faut vraiment se modérer ». En vrac Vive booking.com. « C’est génial ! Il suffit d’entrer ses critères et le lieu pour obtenir
tous les hôtels disponibles. Et on paie directement sur le site. » Elle commente ensuite sur le site TripAdvisor la prestation des hôtels et des restaurants qu’elle fréquente. « Ça me procure un historique des endroits où je suis allée, ce qui est utile pour les prochains voyages. » Pour garder contact avec la fille de 14 ans de Richard Morin, son conjoint et associé, le couple utilise l’application Snapchat qui permet d’envoyer des photos qui disparaissent une fois le visionnement effectué. Se sevrer d’Internet. À Rabat, au Maroc, la connexion Internet dans les hôtels est souvent lente. Pour travailler, Mélissa Harvey se rend dans un café Internet qui offre la haute vitesse. Au sud d’Agadir, là où se trouvent les coopératives qui la fournissent en huile d’argan, il n’y a pas d’accès Internet. « Je laisse un message sur mon cellulaire indiquant que je n’ai pas accès à Internet. » J Service cinq étoiles à Istanbul. Si vous
que vous voyagez avec Turkish Airlines, ne manquez pas le lounge de ce transporteur aérien. « Il y a plusieurs buffets, des chefs qui préparent des mets turcs devant nous, une salle de cinéma, des massages sur chaise gratuits, un sauna, une piscine, une table de billard… C’est fabuleux. » J S ’abonner à Nexus. Mélissa Harvey prévoit adhérer à ce programme gouvernemental qui accélère le passage à la frontière canadienne et américaine. « Il paraît que c’est incontournable pour les voyageurs d’affaires et que ça permet de gagner du temps lors des déplacements aux États-Unis. »
À voir sur le Web Retrouvez les meilleures adresses de Mélissa Harvey et d’autres conseils de voyageurs d’affaires sur lesaffaires.com/dossier.
Photo : Jérôme Lavallée / Photomontage : Les Affaires
Vivre dans ses valises
stratégies
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« Pour devenir un vrai leader mondial, la Chine a besoin d’entrepreneurs » – Calvin Chin, fondateur, Transist Impact Labs
D.B. – Aujourd’hui, à quoi ressemble la vie d’un entrepreneur en Chine? C.C. – Elle pose de nombreux défis qui
s’ajoutent à ceux de n’importe quel entrepreneur dans le monde. Le marché chinois manque de maturité, les structures ne sont pas au point. De plus, ce marché est fragmenté. Il n’existe pas un seul environnement d’affaires chinois, mais plusieurs. Certains sont dominés par des entreprises d’État, d’autres, par des oligopoles. D’autres encore ont introduit la concurrence. Et que dire du rôle de l’État et de la réglementation que nous avons tous du mal à saisir !
Diane Bérard diane.berard@tc.tc Chroniqueuse |
C @diane_berard @
Personnalité internationale — DIANE BÉRARD – Vous êtes né aux États-Unis de parents chinois. Pourquoi avez-vous quitté votre vie confortable à la Silicon Valley pour le tumulte de Shanghai? CALVIN CHIN – Nous étions au début
D.B. – Si la vie d’un entrepreneur est si difficile en Chine, pourquoi y demeurez-vous ? C.C. – Il y a deux façons de voir la Chine
des années 2000. Il y avait un buzz extraordinaire autour de la Chine. Mon épouse et moi avons senti le besoin de participer à cette effervescence.
contemporaine. On peut regarder soit ses problèmes, soit les occasions qu’elle offre. Je m’attarde aux occasions. La Chine veut jouer un rôle de leader à l’échelle mondiale. Pour y arriver, elle doit s’attaquer à de nombreux enjeux, dont les inégalités sociales, la pollution, la diversification de l’économie, etc. Pour tous ces dossiers, la Chine a besoin d’entrepreneurs.
D.B. – Qu’avez-vous trouvé en Chine en 2003? C.C. – J’ai trouvé l’ingrédient essentiel
à tout entrepreneur: l’énergie. Il y avait un tel niveau d’optimisme à cette époque, c’était contagieux. Tout le monde avait en tête les moments difficiles que la Chine avait traversés et chacun sentait le vent tourner. Il émanait un désir très fort de faire bouger les choses. D.B. – Avez-vous émigré en Chine pour devenir entrepreneur? C.C. – Je suis déménagé en Chine parce
que c’était un moment historique. Il fallait y être. Mais lorsque j’observe ma vie aujourd’hui, je constate qu’il existe un fil rouge. Tout a un sens. Je viens d’une famille d’entrepreneurs. Mes parents avaient un restaurant. Je n’ai jamais dit : « Je vais me lancer en affaires ». Mais je crois que c’était dans mon ADN. La Chine a réveillé cette fibre. D.B. – Qu’avez-vous étudié à l’université? C.C. – J’ai étudié les arts libéraux. C’est
une formation multidisciplinaire qui vous apprend à penser, à développer votre sens critique et à vous adapter à un monde en évolution. D.B. – Vous avez d’abord été banquier. Que retenez-vous de cette expérience? C.C. – C’était stimulant intellectuelle-
ment. Mais ce n’est pas parce qu’un métier vous stimule qu’il vous satisfait. Être banquier était un passage obligé pour me permettre de découvrir ce que j’attendais de la vie. J’ai compris qu’il me manquait quelque chose, un sens, un but. J’ai amorcé ma quête en me joignant à une start-up de New York qui m’a envoyé à la Silicon Valley. Et puis, j’avoue que mon passé de banquier m’est plutôt utile présentement pour réussir en tant qu’entrepreneur.
Calvin Chin est l’un des principaux porte-paroles de la relève entrepreneuriale chinoise. Avec la firme d’investissement Transist Impact Labs, il en est à sa deuxième start-up depuis qu’il est rentré au pays de ses parents, il y 11 ans. Dès le lancement de sa première entreprise – la plateforme de sociofinancement Qifang –, le magazine Fast Company a inclus Calvin Chin dans son palmarès des 100 personnes les plus créatives du monde. L’entrevue no
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tration. Nous nous sommes éparpillés. Nous avions décelé un réel besoin, plusieurs personnes voulaient travailler avec nous. On nous proposait constamment de nouvelles idées plus ou moins liées à notre modèle d’entreprise. Par exemple, on voulait Qifang dans d’autres régions. C’était trop tôt. Nous avons perdu du temps à envisager la diversification géographique. Nous aurions dû nous concentrer sur une clientèle – les étudiants universitaires ou collégiaux, ou l’éducation permanente – et une seule région. À force de nous éparpiller, nous ne profitions pas de l’effet multiplicateur de nos apprentissages. D.B. – En 2010, vous avez démarré une firme d’investissement, Transist Impact Labs. Dans quel type d’entreprises investissez-vous? C.C. – Transist investit dans les entre-
prises dont le modèle aura un impact positif sur la société. Depuis 2010, nous avons procédé à 30 investissements dans des sociétés chinoises et américaines. Notre investissement maximal atteint 500 000$US. Nous évaluerons avec plaisir les sociétés canadiennes qui viendront nous voir.
D.B. – Parlez-nous de votre première entreprise, Qifang. C.C. – Je l’ai démarrée avec des parte-
D.B. – Transist est-elle aussi un accélérateur? C.C. – Oui. Pour ce dossier, nous colla-
naires en 2007. Nous cherchions comment mettre notre réseau, nos ressources et notre expertise à profit pour créer quelque chose de positif pour la Chine. Nous avons travaillé à partir d’un problème concret, le partage inégal de la richesse. Nous avons lancé une plateforme de prêts participatifs qui permettait aux citoyens plus aisés de financer les études supérieures des citoyens moins favorisés. Le prêt moyen était de 1000$ – le coût d’une année d’université –, remboursable sur une période de trois à cinq ans. À cette époque, les plateformes comme Kiva et Lending Club commençaient à gagner en popularité. Nous avons rencontré ces entrepreneurs pour comprendre leur modèle.
borons avec la Fondation Shell. Notre accélérateur s’adresse aux start-up chinoises qui s’intéressent aux énergies du futur. Certaines start-up sont installées dans les locaux de l’incubateur, d’autres pas. Transist investit dans ces entreprises en plus de leur donner accès à des subventions de la fondation Shell. D.B. – Transist accueille des «entrepreneurs en résidence». De quoi s’agit-il ? C.C. – Nous voulons encourager l’entre-
Chine, ce n’était ni légal ni illégal.
preneuriat à toutes les étapes. Nous finançons les entreprises qui ont une équipe et un produit défini. Nous contribuons à accélérer les projets de celles qui ont besoin d’un coup de pouce. Et nous accueillons les entrepreneurs qui ont une idée, mais pas d’équipe ni de plan d’affaires. Ce sont nos «entrepreneurs en résidence ». Nous en avons accueilli cinq depuis 2010.
D.B. – Qifang a cessé ses activités. Pourquoi? C.C. – Nous avions repéré un besoin
D.B. – Comme entrepreneur, que souhaitez-vous pour la Chine ? C.C. – Le pays est passé du « fabriqué
véritable. Mais nous sommes arrivés trop tôt, le marché n’était pas prêt. La finance en ligne n’était pas assez organisée. Et puis, il y a eu la crise financière. L’aventure Qifang a duré trois ans. Au cours de cette période, nous avons effectué 3000 prêts.
en Chine » au « dessiné en Chine ». Il faut maintenant qu’il adopte le label « créé en Chine ». Il faut devenir des innovateurs.
D.B. – Le financement participatif était-il légal en Chine en 2007? C.C. – Comme plusieurs activités en
D.B. – Qu’avez-vous appris de cette expérience? C.C. – Nous avons manqué de concen-
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Autonomie et polyvalence chez les petits employeurs
Yvonick Houde, l’ingénieur qui s’est fait entrepreneur
Les firmes de moindre envergure offrent des défis variés et stimulants aux jeunes ingénieurs.
Après avoir perdu son emploi, il décide de créer HBGC Ingénieurs.
Déménager ou se lancer en affaires pour relancer sa carrière Anne Gaignaire redactionlesaffaires@tc.tc
Faute de projets en nombre suffisant, Emmanuel Palaku a perdu son emploi en génie minier chez BBA en 2013. Par la suite, il a dû quitter Montréal pour Toronto où, après avoir travaillé pour une firme de construction, il s’est lancé à son compte avec trois partenaires.
Des 24 000 emplois qu’il y avait au sein des firmes québécoises de génie-conseil avant l’éclatement du scandale de la corruption dans le milieu de la construction, il n’en reste que 18 000. Environ 6 000 postes ont été supprimés au cours des deux ou trois dernières années, selon les estimations de l’Association des firmes de génie-conseil. Pour les ingénieurs victimes des compressions et les nouveaux diplômés, le ralentissement de l’activité dans certains secteurs, conjugué à ces scandales, a rendu la recherche d’emploi plus ardue. Emmanuel Paluku, 30 ans, travaillait comme ingénieur junior chez BBA dans le secteur minier quand, en 2013, les projets se sont faits plus rares dans son secteur en raison de la baisse du prix des matières premières. Comme des milliers de confrères, il a perdu son emploi, faute d’un nombre suffisant de projets. Il lui a fallu plusieurs mois de recherche avant de retrouver un travail
à la mesure de son expérience. Finalement, il a dû quitter Montréal et changer de domaine. « Je devais rebondir pour acquérir une expérience qui me rendrait attractif sur le marché. Or, à ce moment-là, c’est le secteur de la construction qui fonctionnait bien », se souvient Emmanuel Paluku. Après avoir travaillé deux ans comme gestionnaire de projet pour Daystar, une entreprise de construction résidentielle située à Toronto, l’ingénieur a décidé de se lancer à son compte dans ce secteur. Avec trois partenaires externes, il agit désormais dans l’ingénierie d’exécution et collabore à des projets tels que l’agrandissement de l’hôpital St. Michael’s à Toronto et la réhabilitation d’un complexe de trois immeubles au pied de la tour du CN. Parti en 2013 à Toronto « par nécessité », il se plaît aujourd’hui dans la Ville reine et se félicite du « pari » qu’il a osé faire. Être mobile et bilingue Mais tous n’acceptent pas d’être aussi mobiles qu’Emmanuel Paluku. Les firmes de génie-
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conseil qui, à la suite de la crise, se repositionnent dans les autres provinces canadiennes ou à l’étranger pour trouver de nouveaux marchés affrontent un défi de taille. Ainsi, Roche a choisi de développer son activité à l’international. La firme a perdu 50 % de son activité depuis deux ans sur les marchés publics au Québec, et son chiffre d’affaires « est en baisse constante depuis 2013 », selon Alex Brisson, président et chef de la direction. L’international représente aujourd’hui 25 % de son activité, par rapport à 10 % il y a trois ans. Le hic, selon M. Brisson, c’est que la main-d’œuvre québécoise n’est pas suffisamment mobile. « De plus, avoir des ressources bilingues est devenu indispensable pour notre développement. Or, nous avons de la difficulté à en trouver », dit-il. Les ingénieurs qui n’ont pas quitté le Québec ont dû se replacer dans un marché au ralenti en raison de la diminution des contrats de travaux publics. À la suite du scandale de corruption, le gouvernement a resserré les règles d’octroi des contrats publics. Les donneurs d’ordres ont mis un frein aux appels d’offres en attendant que la situation soit éclaircie. De plus, les investissements du gouvernement provincial sont à la baisse : ils seront réduits de 1,4 milliard de dollars en trois ans dans les infrastructures publiques d’ici 2017-2018. Par ailleurs, la baisse du prix des matières premières a nettement ralenti l’activité minière : en 2014, les investissements miniers ont accusé une baisse de 30,1 % par rapport à 2013, selon l’Institut de la statistique du Québec. La situation était d’autant plus complexe que de nombreux ingénieurs se sont retrouvés sur le marché de l’emploi en même temps. Cela suivait une longue période de plein emploi pendant laquelle seulement 3 % des membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) étaient au chômage. De l’embauche malgré tout Cette main-d’œuvre soudainement abondante représente une aubaine pour certaines entreprises. Cima+, qui a retranché 600 postes au Québec ces dernières années, accentue son développement à l’extérieur de la province. Elle n’a pas de mal à recruter pour accompagner sa croissance. « En raison des coupes, il y a beaucoup de main-d’œuvre disponible », souligne François Plourde, président et chef de la direction de la firme. La mine de diamant de Stornoway, qui fait partie des minières ayant résisté à la mauvaise passe, compte parmi ses employés des ingénieurs qui étaient auparavant chez Cima+ et SNC-Lavalin. Les nombreuses petites firmes qui ont vu le jour ces dernières années – comme Induktion Groupe conseil, de Montréal, Quadrivium, de Gatineau, et HBGC Ingénieurs, de Montréal – n’ont eu que l’embarras du choix pour recruter leur personnel. Plusieurs ingénieurs, sentant le marché prêt à les accueillir, se sont par ailleurs lancés dans l’aventure de l’entrepreneuriat, seuls ou avec des associés. « Après un mouvement de consolidation du marché depuis six ou sept ans, la création de petites firmes connaît une recrudescence depuis 2012 », constate Beaudoin Bergeron, pdg de RHR Expert, un cabinet de recrutement spécialisé dans le génie, et président de HBGC Ingénieurs. Si les petites firmes ont absorbé une partie des ingénieurs disponibles, les municipalités et les gouvernements en ont embauché une autre partie. Après l’écla-
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tement des scandales de corruption dans les firmes de génie, les pouvoirs publics ont reconnu qu’ils avaient trop imparti leurs projets d’ingénierie et le contrôle des chantiers. « Il y a un renforcement de l’expertise en génie en interne au Ministère depuis 2012 qui s’est concrétisé par une hausse des embauches : nous comptions 578 ingénieurs en interne en 2011-2012, par rapport à 840 en 2014-2015 », indique Martin Girard, porte-parole du ministère du Transport du Québec.
« Après un mouvement de consolidation du marché depuis six ou sept ans, la création de petites firmes connaît une recrudescence depuis 2012. » – Beaudoin Bergeron, pdg de RHR Expert et président de HBGC Ingénieurs
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Nombre de membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec au 1er octobre 2015, en hausse de 0,5 % par rapport à 2014, année qui avait enregistré une baisse de 3,7 %. Source : Ordre des ingénieurs du Québec
« On assiste à une baisse de l’offre de stages dans le génie de la construction depuis trois ans. » – Pierre Rivet, directeur du Service des relations avec l’industrie à l’ÉTS
Des stages plus rares Même si aucun chiffre officiel ne l’atteste, il semble que la plupart des 6000 ingénieurs licenciés au Québec a réussi à retrouver un emploi. Le nombre de membres de l’OIQ se déclarant au chômage lors du renouvellement annuel de leur adhésion est en effet resté stable en 2014 (3%). Statistique Canada situait pour sa part le taux de chômage des ingénieurs au Québec à 7,7 % l’année dernière, proche de la moyenne des 8 % enregistrée bon an mal an depuis 2005. Le ralentissement de l’activité se fait sentir également chez les étudiants en génie. « Les jeunes ont de la difficulté à trouver des stages et un premier emploi, car les projets ont ralenti et les firmes se concentrent sur la recherche de personnes ayant de l’expérience », affirme Beaudoin Bergeron. Maxime Gagné, 24 ans, ancien étudiant de l’École de technologie supérieure (ÉTS), confie avoir craint de ne pas trouver de stage en raison de la crise. « D’habitude, des firmes comme SNC-Lavalin ou Pomerleau pouvaient afficher cinq ou six offres de stage, alors que maintenant, c’est plus souvent une ou deux. Et parfois, certaines offres sont annulées », dit-il. « Pour trouver mon dernier stage, j’ai dû chercher intensément pendant deux mois et envoyer une vingtaine de CV, à la suite de quoi je n’ai eu qu’une ou deux entrevues », témoigne le jeune homme qui travaille aujourd’hui chez HBCG Ingénieurs. « On assiste à une baisse de l’offre de stages dans le génie de la construction depuis trois ans », confirme Pierre Rivet, directeur du Service des relations avec l’industrie à l’ÉTS. Dans le génie-conseil, les offres de stages proviennent désormais davantage des petites firmes que des grands donneurs d’ordres habituels, notet-il, ainsi que des entrepreneurs généraux et des entreprises manufacturières. Les perspectives d’emploi en génie sont toutefois bonnes, selon une récente enquête d’Ingénieurs Canada sur le marché du travail dans le génie, qui prévoit une diminution du taux de chômage au pays à 6 % à l’horizon 2020, notamment grâce aux nombreux départs à la retraite prévus dans certaines provinces canadiennes. Pour le génie civil, le nombre récent de diplômés dépasse le nombre d’emplois potentiels au Québec et en Ontario. Toutefois, leur nombre est inférieur aux besoins du marché en Colombie-Britannique, en Alberta et au Manitoba. La mobilité et le bilinguisme devraient donc être encore des atouts forts pour travailler en génie.
À lire sur iPad et sur le Web Découvrez le parcours de Jennie Carignan, ingénieure de combat, et de François Vézina, ingénieur en hydroélectricité, dans notre version iPad et sur le Web, à lesaffaires.com/dossier.
L’ÉTS
forme le quart des nouveaux diplômés
EN GÉNIE AU QUÉBEC
École de technologie supérieure
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24 octobre 2015
« Une année de travail au Burkina Faso vaut trois années au Québec » – Sylvain Collard, ingénieur pour Iamgold
Benoîte Labrosse redactionlesaffaires@tc.tc
« Ici, l’expérience entre par un tuyau de 24 pouces ! » dit Sylvain Collard.
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sa mère, passionnée de géographie. « Je me disais qu’un jour j’irais travailler là-bas », se souvient le natif de l’Abitibi-Témiscamingue, diplômé en génie mécanique de l’École de technologie supérieure de Montréal, en 2005. En 2010, une occasion s’est présentée au Burkina Faso, à la mine d’or Essakane, propriété à 90 % de la canadienne Iamgold et à 10 % du gouvernement burkinabè. « J’ai été directeur de projets pour plusieurs expansions, puis surintendant à l’entretien de l’usine. Depuis mai 2015, je suis directeur de la maintenance fixe et mobile, précise-t-il. Je m’occupe des programmes de maintenance et de la gestion des projets d’amélioration pour la fiabilité des équipements, ceux qui vont dans la fosse et ceux de l’usine. » Sylvain Collard gère une équipe de plus de 625 travailleurs. La disponibilité des pièces constitue son plus grand défi. « Le Burkina est un pays peu développé industriellement. Quand on veut avoir des composants précis, on peut les attendre de trois à cinq mois, et cela peut retarder des projets, remarque-t-il. Et puis, il faut être très spécifique : un jour, j’ai commandé une chaudière de boulons… Et elle est arrivée sans boulons à l’intérieur ! » Depuis quelques années, la région où se trouve la mine, au nord-est du pays, près de la frontière avec le Mali, est considérée comme « à risque » par le gouvernement du Canada, en raison des enlèvements et du banditisme. Mais le Québécois ne s’inquiète pas : « Ça fait partie du travail et du dépaysement. C’est la beauté de la chose : il y a de l’action, tu ne sais jamais ce qui peut arriver ! » Avoir « vraiment les mains dedans » Sylvain Collard fait régulièrement des allers-retours entre la mine et la capitale, Ouagadougou, environ 330 km plus au sud, où il demeure avec sa conjointe québécoise. Son horaire typique compte cinq jours de travail et deux de repos.
L’ingénieur, qui possède une formation de soudeur et une technique de génie mécanique, n’a que de bons mots pour décrire son expérience burkinabè. « Une année de travail au Burkina Faso correspond selon moi à trois années au Québec, dit-il. Il faut faire face à des défis qui n’existent pas chez nous, développer de l’ingéniosité et apprendre en mode fast track ! » Il donne un exemple. « À 36 ans, j’ai déjà géré un projet d’une valeur de presque 400 millions de dollars. Là, je m’occupe du service d’entretien de la plus grosse mine du pays. Au Québec, étant donné qu’il y a beaucoup d’ingénieurs d’expérience, ce sont des emplois plutôt occupés par des personnes de 50 à 60 ans. » De plus, ses responsabilités actuelles sont habituellement réparties entre deux personnes qui s’occupent de l’usine et de l’équipement mobile. « Ça me donne beaucoup plus de latitude et de flexibilité, fait-il valoir. Et l’expérience entre par un tuyau de 24 pouces ! » « Quand tu embauches les ingénieurs et les dessinateurs burkinabè, tout est à faire. Comme ils n’ont pas la même technologie ni le même niveau de connaissances, tu as la chance de les former. Et ils sont avides d’apprendre : ils absorbent tout ce que tu veux leur transmettre. » Son travail recèle quelques différences par rapport à un emploi semblable au Québec. « On doit s’adapter au langage et être sur le terrain pour tout montrer, explique-t-il. Il y a plus de responsabilités, mais plus de plaisir en même temps, car on a vraiment les mains dedans. » « Il faut apprendre à être très précis, très patient et toujours prendre [ce qui se passe] avec un grain de sel. Toujours. Mais c’est ce qui fait la beauté de la chose. Il faut le vivre et, après ça, c’est dur de s’en détacher », résume Sylvain Collard. Il prévoit demeurer au Burkina Faso encore deux ou trois ans avant d’aller « voir autre chose » ailleurs en Afrique.
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24 octobre 2015
Autonomie et polyvalence dans les petites firmes Anne Gaignaire redactionlesaffaires@tc.tc
Les petites firmes sont de plus en plus nombreuses et comptent désormais parmi les recruteurs importants dans le secteur du génie. Elles offrent un milieu de travail stimulant car, même si les projets y sont habituellement plus modestes qu’au sein des grands cabinets-conseils, les ingénieurs y trouvent une plus grande polyvalence et davantage d’autonomie. Jean-François Bacon, 35 ans, est depuis cinq ans directeur
de l’ingénierie chez Quadrivium, une firme de génie civil de Gatineau créée en 2010 et spécialisée dans les travaux municipaux et le transport. Elle compte une vingtaine d’employés. Avec ses 10 ans d’expérience, M. Bacon pourrait briguer un poste à haut niveau de responsabilité dans une grande firme réputée. Pourtant, il ne changerait d’entreprise pour rien au monde. «J’aime explorer de nouveaux domaines et relever de nouveaux défis. Dans les grandes entreprises, les
ingénieurs sont plus confinés à un champ d’expertise. Ici, je suis spécialisé en transport et circulation mais, comme nous ne sommes pas nombreux, je peux être amené à surveiller un chantier en génie municipal si ce contrat est prioritaire», explique Jean-François Bacon. Contrôle serré Travailler dans les petites entreprisess’avère une expérience très formatrice. Maxime Gagné, 24 ans, a décroché son premier emploi à la firme montréalaise HBCG
Ingénieurs après ses études en génie. Ce qu’il aime avant tout: la possibilité de prendre des initiatives. «Les dirigeants de la firme me forment dans le domaine spécialisé des fondations et soutènements, de façon à ce que je puisse concevoir des solutions par moi-même. Dans une grande entreprise, j’aurais des tâches plus limitées. Ici, comme nous ne sommes que quatre, il arrive fréquemment que je me retrouve seul au bureau, et je suis donc amené à prendre des décisions. Cela développe
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l’autonomie!» explique le jeune homme. La polyvalence est obligatoire dans les petites firmes, ce qui exige un contrôle plus serré du travail effectué. «On doit effectuer une double vérification, étant donné la nature variée qu’un même employé peut faire, reconnaît Jean-François Bacon. Dans le processus de recrutement, il faut être vigilant, car ce genre de postes ne convient pas à tout le monde: il faut trouver des personnes aptes à se développer et à s’engager. Les personnes qui aiment la routine, qui ne veulent pas sortir de leur créneau et qui recherchent des horaires fixes ne seront peut-être pas heureuses dans notre contexte de travail.» Le défi est aussi de savoir reconnaître ses limites. «C’est une belle école, mais cela peut être un piège. Il ne faut pas hésiter à consulter des collègues, par exemple lorsqu’on a de la difficulté à prendre certaines décisions. Le travail est donc très collaboratif», souligne le directeur de l’ingénierie de Quadrivium. La firme a d’ailleurs mis en place un comité directeur auquel participent tous les responsables de services et où sont prises de nombreuses décisions ayant un effet sur l’entreprise et ses employés. Bien placées dans le marché L’engagement est le corollaire du travail en équipe. «Les personnes qui travaillent chez nous sont impliquées, et le développement de l’entreprise leur tient à cœur: elles font tout pour que la firme fonctionne bien, comme si c’était la leur», affirme Martin Lachapelle, président-fondateur de Quadrivium. La disponibilité d’ingénieurs à la suite des suppressions de postes dans les grandes sociétés de génieconseil au cours des dernières années aide les petites firmes, car elles ont maintenant moins de difficulté à recruter des ingénieurs novices et expérimentés. «Au début, lorsqu’il y avait le plein emploi en génie, on avait du mal à trouver les ressources nécessaires, reconnaît Martin Lachapelle. J’ai donc dû embaucher plusieurs immigrants, dont certains étaient arrivés depuis peu au pays. Aujourd’hui, c’est plus facile.» Quadrivium réussit à offrir des salaires concurrentiels et
« Les personnes qui aiment la routine, qui ne veulent pas sortir de leur créneau et qui recherchent des horaires fixes ne seront peut-être pas heureuses dans notre contexte de travail. » – Jean-François Bacon, directeur de l’ingénierie chez Quadrivium
présente un autre intérêt pour les ingénieurs: «Comme notre personnel doit être polyvalent, nous faisons beaucoup de formation. Nous y consacrons plus de 3% de nos revenus», précise M. Lachapelle. Ce dernier est optimiste: «Plusieurs grandes firmes de génie ont fermé leurs bureaux dans la région ou ont réduit leur effectif dernièrement. Je considère que les petites sociétés sont mieux positionnées que les grandes pour bien performer à l’avenir».
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Yvonick Houde, l’ingénieur devenu entrepreneur Anne Gaignaire redactionlesaffaires@tc.tc
Tout allait bien pour Yvonick Houde en 2010-2011. La firme pour laquelle il était directeur de l’ingénierie depuis 2003, Bisson Expert, avait connu une forte croissance. Il avait été nommé directeur de l’ingénierie d’un nouveau consortium formé par la firme pour s’occuper des projets spéciaux dans les secteurs industriel et commercial. Les affaires roulaient, et la firme avait connu une expansion rapide, atteignant rapidement un chiffre d’affaires de 20 millions de dollars. Mais la fin de l’année 2012 et une grande partie de 2013 ont été noires pour Yvonick Houde. À la crise qui se profilait dans le secteur du génie se sont ajoutées les réductions, de la part des gouvernements, d’octrois de contrats à la suite des scandales de corruption. « Le consortium a connu des difficultés et a dû fermer. » De plus, à l’automne 2012, M. Houde a été gravement malade et a craint de ne pas en réchapper. L’ingénieur de 45 ans a vu dans cette crise une occasion. « J’ai toujours été fonceur, mais la maladie a fait que j’ai encore plus voulu être dans l’action. » Il décide de se lancer à son compte et crée, en novembre 2013 avec son ami Beaudoin Bergeron, HBGC Ingénieurs, une firme spécialisée dans les fondations et les soutènements.
« J’aime l’idée de développer quelque chose qui m’appartient et que je vais pouvoir transmettre. » – Yvonick Houde, associé et vice-président de l’ingénierie, HBGC Ingénieurs
Auparavant, le diplômé en génie de la construction de l’École de technologie supérieure s’était spécialisé dans le domaine de la conception et de la réhabilitation des infrastructures et avait appris à devenir un leader. Chez Bisson Expert, il a fondé le service de génie lorsque l’entreprise a voulu rapatrier en interne une partie de l’expertise qu’elle confiait auparavant en sous-traitance. « J’ai alors acquis des compétences en leadership, en gestion des ressources humaines et du budget, mais aussi en développement des affaires », raconte le chef d’entreprise. Bâtir quelque chose de durable Autant d’atouts pour gérer aujourd’hui, comme vice-président de l’ingénierie, la firme HBGC Ingénieurs, dont le chiffre d’affaires devrait doubler cette année. M. Houde est heureux de
présider à sa propre destinée. « J’aime l’idée de développer quelque chose qui m’appartient et que je vais pouvoir transmettre », confie-t-il. Formateur à l’interne et à l’externe, il est content de pouvoir transmettre ses connais-
sances très spécialisées. Passionné par la gestion des ressources humaines, il aime avant tout prendre des décisions stratégiques et relever des défis techniques. À l’avenir, il souhaite consacrer plus de temps
au développement des affaires et aux projets d’envergure que la firme entend déployer. Elle compte actuellement quatre employés et prévoit embaucher deux ou trois ingénieurs en début d’année prochaine.
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Des municipalités plus branchées que jamais Étienne Plamondon Émond redactionlesaffaires@tc.tc
Gros plan sur des innovations numériques qui contribuent à rapprocher les villes de leurs citoyens. Victoriaville : mettre en commun les idées En février 2015, Victoriaville a mis en ligne la plateforme monidee. ca pour réaliser des consultations publiques à l’aide d’Internet. Cet outil numérique a été élaboré dans la foulée du projet de revitalisation du centre-ville afin de faire participer les citoyens dès le début du processus. L’objectif : « avoir un gros brainstorm communautaire », explique Jonathan Moisan, conseiller aux nouveaux médias à Victoriaville. Les citoyens ont été invités à soumettre en ligne des idées pour ce chantier à l’aide d’un formulaire numérique. Ensuite, le grand public pouvait commenter et voter sur les proposi-
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tions, à condition de dévoiler leur identité. Un processus de modération a permis de faire en sorte que les propos soient pertinents et que les idées soient classées dans les bonnes catégories. Une maquette électronique, pour visualiser une projection du résultat prévu, sera publiée en ligne et accueillera les commentaires avant que ne soient lancés les appels d’offres pour le chantier. Une dizaine d’idées proposées et soumises au vote sur monidee.ca sont aujourd’hui intégrées au plan de revitalisation, alors qu’elles n’étaient pas prévues par l’administration au départ. Une deuxième consultation a été amorcée sur le site l’été dernier à propos du développement du Vieil-Arthabaska. Pour les deux consultations, 416 idées ont été suggérées, dont 216 ont été publiés sur le site. Quelque 6 000 votes ont été enregistrés, et les pages ont été visitées près de 52 000 fois. Victoriaville a élaboré cet outil numérique de A à Z, en partenariat avec deux entreprises locales, Libergia et Vertisoft. Le projet a coûté 14 000 $ en frais directs liés à la programmation et à l’intégration graphique. Victoriaville veut maintenant offrir sa plateforme à d’autres municipalités qui souhaitent mener des consultations publiques de la même façon.
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Laval dévoilera ses données sur les accidents de la route En novembre, Laval prévoit mettre en ligne 14 bases de données qui seront accessibles à tous ses citoyens. Ces informations brutes pourront être téléchargées dans une section du site Web de la municipalité, à l’instar de celles que fournissent les portails de données ouvertes des villes de Montréal et de Québec. Toutefois, Laval innove en rendant publique sa base de données détaillant les endroits où se sont produits les accidents de la route, une première au Québec, selon Annie Thibodeau, responsable des communications numériques de la Ville. Ces données, fournies par le service de police, permettront notamment d’établir quels sont les intersections ou les axes routiers comportant le plus de risques d’accident. Ces informations pourront influer sur les décisions municipales en matière d’aménagement et de gestion des transports, tout en renseignant les citoyens. D’autres bases de données seront mises en ligne, comme celles concernant les chantiers routiers, les obstructions des voies publiques, la géolocalisation de l’ensemble des adresses domiciliaires et des immeubles publics, ainsi que celles associées au zonage.
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Les résultats de plusieurs sondages menés par la Ville en 2014 sur la satisfaction des citoyens, des entreprises et des organismes à l’égard de ses services se trouveront aussi sur le site. « Tous les services municipaux seront interpellés et invités à ouvrir des bases de données et à présenter un plan de diffusion à cet effet », indique Mme Thibodeau. La municipalité souhaite voir des citoyens, des entreprises ou des organisations se servir de ces informations brutes pour créer leurs propres applications, qui pourraient bénéficier à l’ensemble de la communauté lavalloise. Les municipalités de Laval, de Gatineau, de Montréal, de Québec et de Sherbrooke ainsi que le gouvernement du Québec sont en discussion au sujet de la création d’une plateforme commune de partage de données ouvertes. Rouyn-Noranda utilise la toile pour favoriser le covoiturage Depuis janvier, les habitants de Rouyn-Noranda peuvent trouver par Internet des personnes pour faire du covoiturage à l’intérieur de la ville. Transport Le Nomade, un service municipal, proposait déjà un maillage
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de cet ordre, mais à l’aide de réservation par téléphone, par formulaire papier ou en personne. Le développement du site, conçu par l’agence Kiwi Création, a coûté 8 000 $. Son fonctionnement s’apparente à des sites de service de covoiturage interurbain. Le site accorde plus de flexibilité en ce qui concerne les jumelages, comme dans la modification ou la mise à jour des disponibilités. Les conducteurs peuvent désormais offrir une place à la dernière minute. La création du site Internet de Transport Le Nomade a aussi été l’occasion de centraliser l’information au sujet des autres services de transport collectif, soit l’autocar et le transport adapté. L’un des objectifs est de permettre aux citoyens de se déplacer plus facilement vers les quartiers ruraux, parfois situés à une cinquantaine de kilomètres l’un de l’autre. « On veut désengorger notre secteur urbain et régler nos problèmes de stationnement » en réduisant le nombre de voitures sur les routes, explique Lise Paquet, coordonnatrice administrative responsable du dossier du transport à la Ville de Rouyn-Noranda. Depuis l’inauguration du volet Web, Transport Le Nomade a gagné une cinquantaine de membres. Les grands employeurs, notamment, seront sensibilisés à ce service pour inciter les travailleurs de différentes entreprises à voyager ensemble. Gatineau à la carte Gatineau travaille sur un projet de « Tableau de bord », un outil numérique interactif et intuitif qui permettra de croiser et de visionner différentes données sur une carte géographique de la ville. Le projet a démarré en janvier 2015 et la fonctionnalité devrait être accessible au public au début de l’année 2016. DBx Geomatics, une firme locale spécialisée dans la création d’applications de cartographie, a décroché le contrat de 110 000 $ pour mettre au point cet outil. « Ce sera un lieu de centralisation de l’information et de démocratisation, car on permettra aux gens d’utiliser l’information et de faire les cartes qui leur semblent utiles », souligne Maurin Dabbadie, géomaticien au service d’urbanisme de Gatineau. Dans une première phase, l’outil permettra de visualiser sur une carte de Gatineau les données issues des recensements de 1991 à 2006 et de l’Enquête nationale sur les ménages de 2011. Avec une division de la carte en 74 communautés, quartiers et lieux d’appartenances, cet instrument numérique constituera une précieuse ressource pour le service des loisirs de la municipalité, afin d’adapter son offre aux habitants selon leur situation géographique. Dans une deuxième phase, prévue pour le début de l’année 2017, les informations sur les permis d’affaires, les permis de construction et les transports devraient être ajoutées. Pour la Ville de Gatineau, le « Tableau de bord » constitue une occasion de se délester de nombreux fichier de format pdf et de cartes statiques distinctes présentes sur son site Web. Mais surtout, il s’agit d’une manière d’abaisser le nombre de demandes d’information au sujet de la démographie, de l’économie, du transport, de la construction, de l’habitation ou des permis d’affaires, que la municipalité doit actuellement gérer par dizaines chaque semaine.
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Une puce incite à jeter moins à Beaconsfield Beaconsfield s’est doté d’un système de gestion électronique des déchets afin d’encourager ses citoyens à moins jeter aux ordures ce qui peut être recyclé ou composté. D’abord expérimenté grâce à un projet-pilote touchant quelques centaines de résidences en 2013 et 2014, le système électronique s’appliquera en 2016 aux 6 500 bacs à
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100 000 Montant, en dollars, que prévoit économiser la Ville de Beaconsfield en 2016 grâce à la collecte des ordures robotisées.
ordure déployés dans la ville. Ces bacs seront tous dotés d’une puce de radio-identification (RFID). Services Matrec, qui réalise la collecte des déchets, installera sur son camion un lecteur qui peut détecter le code identifiant de chaque puce, reliée au matricule, à l’adresse domiciliaire et au volume du bac. Il transmet dans une base de données chaque levée de bac effectuée, ce qui permet de facturer chaque levée supplémentaire aux 12 qui sont incluses dans la tarification annuelle de base. Beaconsfield prévoit que cette technologie diminuera le nombre de déchets produit sur son territoire. Pendant la durée du projet-pilote, même si aucune tarification incitative n’y avait été associée, les participants produisaient en moyenne 31 % d’ordures de moins que les nonparticipants. « On avertit les citoyens qu’on surveille l’utilisation du service. Cela les conscientise et ils sont encouragés à utiliser les autres services (comme la collecte des matières recyclables et des matières organiques ) qui sont disponibles », dit Andrew Duffield, directeur des Travaux publics à la Ville de Beaconsfield. Comme la collecte est maintenant robotisée, un seul opérateur devrait effectuer la collecte dans le camion, plutôt que deux. M. Duffield prévoit des économies de près de 100 000 $ en 2016 dans la collecte des ordures comparativement à 2014, mais le coût global de la collecte des matières résiduelles devrait demeurer stable. Gaspé surveille son déneigement à l’aide de GPS En 2013, Gaspé a muni l’ensemble des camions de déneigement de GPS afin de suivre leur travail en temps réel. La commande de 20 GPS a coûté 8 500 $, et les frais de fonctionnement du système montent à 519 $ par mois durant la saison hivernale. Mais le maire de Gaspé, Daniel Côté, assure que les économies sont substantielles. D’abord, les sommes déboursées en surveillance ont diminué. « Cela nous permet de faire un suivi des opérations de déneigement sans avoir 12 contremaîtres sur le terrain pour vérifier tout ce qui se passe. Un seul contremaître est capable, avec son ordinateur, de surveiller les opérations. » De plus, le maire considère que ce système permet de mieux répondre aux plaintes. En ayant sous la main l’information concernant l’endroit et le moment où le camion de déneigement est passé, et la vitesse à laquelle il se déplaçait, il est possible de trier les plaintes non fondées et de répondre plus efficacement aux demandes plus urgentes. Parmi les 13 camions de déneigement en activité, certains sont gérés et exploités par la Ville, tandis que d’autres le sont par des sous-traitants. Le GPS a été imposé dans les nouveaux contrats. « Au début, on craignait que les déneigeurs privés n’embarquent pas dans la démarche, mais tout le monde s’est rallié assez rapidement », dit M. Côté. Selon lui, la plupart d’entre eux ont vu
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Un esprit de partenariat unique donne lieu au « campus intelligent » du Collège Algonquin Siemens : un conseiller de confiance pour un extraordinaire contrat de services énergétiques
Le Collège Algonquin des arts appliqués et de technologie, le plus grand collège de l’Est de l’Ontario, s’est fixé l’objectif ambitieux de devenir un établissement durable « intelligent » de l’avenir. Le collège était à la recherche d’une entreprise avec qui il pouvait s’associer, une organisation prête à dépasser le cadre normal d’un contrat de services énergétiques. John Tattersall, directeur des ressources physiques au Collègue Algonquin, explique qu’il cherchait un partenaire stratégique capable « d’aller au cœur de la vocation du collège ». Un seul soumissionnaire – Siemens – fut en mesure de répondre à leurs besoins. Siemens va au-delà des attentes Siemens propose une relation de confiance d’envergure échelonnée sur 20 ans au cours de laquelle les deux organisations pourraient travailler en étroite collaboration. Outre toutes les exigences en matière d’infrastructures énergétiques techniques dont il est question, le collège Algonquin servirait de modèle et de « laboratoire vivant » pour les technologies écologiques de pointe de Siemens pendant que Siemens aiderait à éduquer les étudiants et les membres des facultés sur la durabilité et serait un agent de promotion pour un comportement plus conscient de l’environnement. En janvier 2014, Siemens et le Collège Algonquin ont annoncé leur accord de collaboration à titre de grande équipe intégrée afin d’amorcer une nouvelle ère pour le Collège. Tout ça grâce à ce que M. Tattersall appelle « un esprit de partenariat » spécial. Ce partenariat permettra au Collège Algonquin de devenir l’un des campus d’enseignement supérieur les plus « intelligents » au Canada. En plus des nombreux avantages des bâtiments réactualisés et modernisés portés par des coûts d’exploitation plus bas, le Collège sera prêt à participer activement au Réseau intelligent en tant qu’entité sophistiquée de concert avec ses services publics hôtes, Hydro Ottawa et Hydro One. Les villes intelligentes nécessitent des bâtiments intelligents. L’infrastructure énergétique du Collège Algonquin présentera une meilleure résilience et aura la souplesse de s’adapter aux marchés de l’énergie au gré de leur évolution; c’est vraiment « intelligent ».
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d’un bon œil ce virage pour se protéger des plaintes injustifiées. Par ailleurs, il a été possible de faire pression sur les sous-traitants qui effectuaient leur travail moins efficacement que souhaité. L’utilisation de GPS a aussi permis de dégager des tendances et d’ajuster légèrement les parcours des camions pour offrir un service plus efficace. Lac-Mégantic : une autre définition de la ville intelligente « Ce n’est pas parce qu’on a beaucoup de technologies ou une bonne productivité qu’on est nécessairement une ville intelligente », dit Marie-Claude Arguin, directrice générale adjointe de la Ville de Lac-Mégantic. À la suite de l’explosion d’un train transportant du pétrole dans son centre-ville, en juillet 2013, Lac-Mégantic doit reconstruire son centre-ville et « recommencer à la base », rappelle Mme Arguin. Pour l’instant, la municipalité s’est donné une définition de la ville intelligente qui n’est pas articulée autour des outils numériques, mais plutôt autour de questions stratégiques comme le développement durable, l’environnement, la mobilité durable, les écocitoyens et la gouvernance participative. « Ça ne veut pas dire qu’on ne prévoit pas devenir un jour plus efficaces en utilisant la technologie. Mais actuellement, avec ce qui nous est arrivé, c’est comme si on construisait une maison et qu’on était encore à l’étape de bâtir la fondation. Mais plutôt que de rebâtir comme avant, on a pris la décision d’y aller avec la gouvernance participative. » Une démarche citoyenne nommée « Réinventer la ville » a été amorcée peu après la tragédie. Les Méganticois ont été invités à des réunions
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pour exprimer leurs désirs à propos du nouveau centre-ville. De 250 à 450 personnes ont participé à chacune des rencontres. Une fois des consensus dégagés, cet exercice s’est poursuivi avec six groupes thématiques, composés de citoyens. « La gouvernance participative, c’est le premier principe auquel on a décidé d’adhérer comme ville intelligente. On a l’intention de la poursuivre le temps de la construction, mais aussi de l’implanter au sein de la gouvernance de notre municipalité », explique Mme Arguin.
« Ce n’est pas parce qu’on a beaucoup de technologies ou une bonne productivité qu’on est nécessairement une ville intelligente. » – Marie-Claude Arguin, directrice générale adjointe de la Ville de Lac-Mégantic
Les citoyens et les entreprises se branchent à Thetford Mines Sans passer par un vaste chantier d’infrastructures numériques, Thetford Mines multiplie les initiatives numériques à la mesure de ses moyens. Depuis 2012, plusieurs lieux publics ont été dotés d’un service Wi-Fi gratuit pour tous les citoyens. Ils peuvent donc se brancher sur la toile aux parcs Notre-Dame et Desjardins. La municipalité a aussi mis en place le service Pair, grâce auquel un appel automatisé est lancé chaque jour aux personnes à mobilité réduite habitant seule. « Dernièrement, ça a été profitable. Une personne âgée ne répondait pas. On est allé sur les lieux et elle avait fait une chute. Cela a permis de répondre à l’urgence rapidement », raconte Alexandre Meilleur, directeur du service des travaux publics à Thetford Mines. La Ville a également travaillé pour que plusieurs opérations courantes puissent être effectuées en ligne, qu’il s’agisse d’une demande de permis auprès du service d’urbanisme, du paiement direct des factures ou des inscriptions à des activités culturelles et de loisirs. Mais surtout, la municipalité s’est jointe au programme PerLE du gouvernement du Québec en 2014. Elle est devenue ainsi la première ville de Chaudière-Appalaches à donner accès, par l’intermédiaire de ce service gratuit sur le Web, aux informations concernant les permis et les certificats nécessaires au démarrage et à la croissance d’une entreprise sur son territoire. Cette démarche lui a valu de se hisser parmi les villes les plus favorables à l’entrepreneuriat au Québec, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
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Shawinigan veut s’éclairer intelligemment Dans le cadre de l’amélioration de ses services grâce aux outils numériques, Shawinigan a donné le feu vert à un vaste chantier pour doter l’ensemble de ses rues d’un éclairage intelligent. La municipalité de la Mauricie a déjà fait l’achat des ampoules à diodes électroluminescentes (DEL) nécessaires, mais elle ne désire pas s’arrêter là pour réaliser des économies. « On veut aller beaucoup plus loin et optimiser les investissements », indique Mme Charbonneau. La Ville lancera avant la fin de 2015 un appel d’offres pour un système de contrôle intelligent, qui passera par l’installation de « passerelles » permettant d’envoyer et de recevoir des informations depuis un capteur relié à plusieurs lampadaires et de les acheminer à un serveur central. Cette démarche vise à contrôler à distance l’intensité de l’éclairage selon les endroits, les heures, mais aussi les activités en cours dans les rues. La municipalité espère que cette infrastructure et ce réseau numérique pourront ensuite servir à d’autres projets liés à la ville intelligente. Pour l’instant, l’initiative en matière d’éclairage devrait aider à réduire la pollution lumineuse, mais aussi les coûts liés tant à la consommation d’énergie qu’à l’entretien ou au remplacement des ampoules. Shawinigan compte investir plus de trois millions de dollars dans ce projet, qui lui permettra de réaliser des économies de 250 000 $. La Ville bénéficie d’une subvention de plus de 350 000 $ d’Hydro-Québec pour mener à bien ce projet.
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Le monde philanthropique —
Le RVER : une assise solide pour la retraite des Québécois Courrier des lecteurs — Le gouvernement du Québec a élargi l’accès à l’épargne-retraite pour près de deux millions de travailleurs de la province en lançant le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) en juillet 2014. De plus, en rendant la participation au RVER obligatoire pour les entreprises comptant cinq employés admissibles ou plus, la province a fait un grand pas dans ses efforts en vue d’aider ses travailleurs à mieux prendre en main leur épargne-retraite. La force de l’économie d’une province repose sur la force collective de ses citoyens, et ce grand pas permettra au Québec de mieux façonner son avenir économique. À titre de fournisseur de RVER et d’autres régimes collectifs d’épargne, nous savons à quel point ces régimes aident les employés et les travailleurs autonomes à se préparer une retraite confortable. Nous savons aussi que ces régimes, offerts aux entreprises de toutes tailles, sont particulièrement utiles aux petites entreprises et aux entreprises en expansion, visionnaires et novatrices, dans leurs efforts pour attirer – et conserver – les employés dont elles ont besoin. Les récents rapports des Services économiques RBC prévoient une croissance modeste, mais soutenue, de l’emploi au Québec pour le reste de 2015 et en 2016, après une croissance quasi nulle en 2014. Dans leur rapport « Perspectives provinciales » de septembre 2015, nos économistes prévoient une reprise au Québec, soutenue par la croissance aux États-Unis ainsi que par la faiblesse du dollar canadien et des taux d’intérêt. Néanmoins, en période de prospérité accrue, il est sage d’épargner pour l’avenir. Une cotisation périodique à un régime, aussi minime soit-elle, peut grandement améliorer les perspectives d’avenir et de retraite de l’épargnant. Nous croyons que la croissance économique prévue profitera aux entreprises qui offrent des régimes collectifs d’épargne, en particulier des RVER. En faisant du RVER un régime simple, économique et facile à administrer, le gouvernement québécois s’est assuré que tout employeur sera en mesure de soutenir ses employés dévoués, maintenant et à la retraite. Un système de retraite robuste exige l’appui du gouvernement, des employeurs et des employés. Nous félicitons le gouvernement québécois d’être devenu le premier du Canada à
« En période de prospérité accrue, il est sage d’épargner pour l’avenir. Une cotisation périodique à un régime, aussi minime soit-elle, peut grandement améliorer les perspectives d’avenir et de retraite de l’épargnant. »
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70 000 $ pour la Fondation de l’IRGLM Le Grand Casino Signature 2015, sous le thème « Hommage aux Ballets russes », a réuni quelque 250 personnalités d’affaires au Cirque Éloize, le 15 octobre dernier. Plus de 70 000 $ ont ainsi pu être récoltés lors de l’événement-bénéfice au profit de la Fondation de l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (Fondation de l’IRGLM).
mettre en place et à rendre obligatoire les RVER, une solide assise pour l’épargne-retraite. Notre gouvernement a apporté sa contribution ; le temps est venu pour nos employeurs d’apporter la leur. Ensemble, nous pouvons assurer une retraite confortable aux travailleurs québécois d’aujourd’hui et à leurs enfants, la prochaine génération de travailleurs. Cette future sécurité financière pourra permettre au Québec de prospérer au sein de l’économie mondiale, pour des années à venir. Martin Thibodeau, président, direction du Québec, RBC Banque Royale
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Michel Fortin, directeur général, Fondation de l’IRGLM ; Chantal Sylvestre, coprésidente, Grand Casino Signature, et associée, Dentons ; et Peter D. Thompson, coprésident, Grand Casino Signature, et vice-président, Financement Immobilier Canada, Banque Nationale.
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Gino Plevano Vice-président, stratégie numérique et loyauté, Metro Gino Plevano, directeur principal, stratégie et plateformes numériques depuis 2012 au sein de Metro, a été promu au poste de vice-président, stratégie numérique et loyauté. Dans son rôle national, M. Plevano sera responsable de l’équipe numérique, de l’équipe loyauté de même que de la recherche commerciale et de la planification. Avant de se joindre à l’épicier québécois, il travaillait chez Sun Media à titre de vice-président, marketing. Il est reconnu comme un spécialiste des solutions en ligne et possède une expérience de gestion dans plusieurs domaines, notamment l’expérienceutilisateur, le développement de produits et le marketing, qu’il a acquise chez Canwest, autoTrader.ca et le Groupe Pages Jaunes. Il est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de HEC Montréal.
Patrice Marcil Directeur du développement, Amérique du Nord, Axalta Patrice Marcil a été promu directeur de l’apprentissage et du développement, Amérique du Nord, pour Axalta, un fabricant de peinture automobile. M. Marcil a débuté comme technicien dans l’entreprise de réparation de carrosseries de son père. Ensuite, il est devenu enseignant en carrosserie et, parallèlement, éditeur pour le magazine Le Carrossier. Chez Axalta, Patrice Marcil a été formateur et directeur de la formation. Il est diplômé de l’Université du Québec à Trois-Rivières en enseignement.
Stéphane Lavallée
Richard Scofield
Directeur, Bureau de reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic
Président, Rôtisseries St-Hubert
Stéphane Lavallée devient directeur du Bureau de reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic. À ce titre, il est responsable de stimuler et de coordonner l’imposant projet de reconstruction qui se met en place. Ces deux dernières années, il a agi comme consultant en gestion et en communications. Il a été le responsable principal de la démarche de participation citoyenne Réinventer la ville. M. Lavallée a commencé sa carrière en tant que journaliste au quotidien La Tribune de Sherbrooke, où il est devenu directeur de l’information. Au cours des dernières années, il a été éditeur du Groupe Les Affaires, puis viceprésident Solutions d’affaires chez TC Media.
Richard Scofield est le nouveau président des Rôtisseries St-Hubert. Après avoir occupé plusieurs fonctions au sein de l’entreprise depuis 12 ans, il occupait depuis 2012 le poste de viceprésident, ventes et restauration. Au début de sa carrière, il a eu des restaurants Pizzédélic et a été propriétaire de Traiteur & Cie. Il est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de l’Université de Western Ontario. Rôtisseries StHubert est l’une des deux divisions de Groupe St-Hubert (l’autre division est responsable de la transformation alimentaire). Le nouveau pdg de Groupe St-Hubert, Pierre Rivard, est entré en fonction le 28 septembre.
Stéphane Paquet
Gilles Filiatreault
Directeur général Canada, IM HealthScience
Vice-président, Investissement Grand Montréal, Montréal International
Directeur général, Air Madagascar
IM HealthScience a nommé Stéphane Langevin au poste nouvellement créé de directeur général, Canada. Cette nomination s’inscrit dans le cadre du projet d’expansion de la société sur le marché canadien. M. Langevin possède plus de 17 ans d’expérience dans le secteur des produits de santé sans ordonnance. Récemment, il était directeur principal chez Sanofi, responsable de la gestion du portefeuille canadien des produits sans ordonnance. Auparavant, il a occupé des postes commerciaux au sein de sociétés comme Johnson & Johnson, Schering-Plough et Bristol-Myers Squibb. Stéphane Langevin possède un MBA de l’Université du Québec à Montréal.
Stéphane Paquet sera viceprésident, Investissement Grand Montréal, de Montréal International dès novembre. Il succède à Élie Farah qui partira à la retraite l’année prochaine. Actuellement, M. Paquet est consultant pour Finance Montréal. Il a été délégué général du Québec à Londres ainsi que rédacteur en chef et éditeur adjoint du Groupe Les Affaires. Stéphane Paquet est diplômé de la London School of Economics and Political Science.
Stéphane Langevin
Air Madagascar a recruté le Canadien Gilles Filiatreault à titre de directeur général. Fort d’une vingtaine d’années d’expérience en redressement de compagnies aériennes, M. Filiatreault a également participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans d’affaires dans le secteur. Il a occupé de nombreux postes dans l’industrie aérienne, entre autres comme pdg chez Air Alliance, l’ancêtre d’Air Canada Jazz. Il a aussi œuvré chez Leeward Islands Air Transport (LIAT) d’Antigua, Pacific International Airlines et Caribbean Star Airlines.
Ève GervaisQuenneville Avocate, BAA Avocats d’affaires BAA Avocats d’affaires accueille Ève Gervais-Quenneville. Auparavant, elle était chez BCF, où elle faisait partie du secteur de droit des affaires, commercial et corporatif et du secteur de droit bancaire et institutionnel. Elle a développé une pratique combinant le droit transactionnel et le financement. Elle a également participé à la négociation et à la rédaction de contrats commerciaux, notamment pour des sociétés pharmaceutiques. Mme Gervais-Quenneville est diplômée de l’Université McGill.
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« Valeant : à quel point l’effronterie peut-elle payer ? » — p. i-12
François Pouliot, chroniqueur
VAR. 1 SEMAINE EN % DU 9/10/2015 AU 16/10/2015
S&P/ TSX
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- 0,90 %
Indice Québec Morningstar
- 1,24 %
Dollar canadien
Pierre-Olivier Langevin examine le modèle d’entreprise du détaillant.
+ 0,19 %
Or
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Pétrole (Brent)
- 4,19 %
INVESTISSEMENT RESPONSABLE
C’est quoi, et c’est pour qui ? L’intégration de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la sélection de vos investissements peut contribuer à leur procurer des rendements supérieurs à la moyenne. Des experts partagent avec vous leur point de vue sur le sujet et quelques idées pour profiter de l’investissement responsable.
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investir
24 octobre 2015
Investissement responsable
Des pistes pour faire lever votre Dominique Lamy redactionlesaffaires@tc.tc
C’est désormais prouvé : l’intégration de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la sélection de vos investissements peut contribuer à leur procurer des rendements supérieurs à la moyenne. Des experts partagent avec vous leur point de vue sur le sujet et quelques idées pour profiter du créneau. La popularité du thème de l’investissement responsable (IR) est indéniable – une désignation qui regroupe bien souvent l’investissement éthique, social, durable, vert et communautaire. Le dernier rapport de l’Association pour l’investissement responsable fait voir que les actifs gérés au pays à l’aide de stratégies d’IR sont passés de 600 milliards de dollars, en 2011, à 1 011 G$, au 31 décembre 2013. Une demande accrue, également observée sur le terrain par Annie-Pier Laplante, conseillère en placement, de la Financière Banque Nationale, Gestion de patrimoine. « Je constate la volonté qu’ont mes clients de dénicher des solutions de rechange aux placements traditionnels. Ils désirent investir dans le respect de leurs valeurs personnelles », dit-elle. Ce qui ne signifie pas pour autant que ces investisseurs mettent une croix sur le rendement potentiel. Une étude récente parrainée par la firme OceanRock Investments soutient que l’investissement responsable peut procurer aux investisseurs non seulement de meilleurs rendements, mais aussi une volatilité réduite de portefeuille et une plus grande protection du capital contre le risque baissier des marchés. Les fonds communs basés sur des stratégies d’IR ont une performance supérieure à des fonds équivalents et tradition-
nels dans 63 % et 67 % des cas, lors d’un investissement en actions ou en revenu fixe. « L’ajout d’un fonds “responsable” en portefeuille n’entraîne aucun effet négatif sur le rendement potentiel, pourvu que la tolérance au risque de l’investisseur soit respectée, et la répartition d’actifs, adéquate », résume Mme Laplante. Il n’empêche que l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) soulignait en 2014 que le manque d’information, ou la complexité de celle qui est disponible, contribue à éloigner les investisseurs individuels de l’investissement responsable. En fait, les investisseurs particuliers ne comptent que pour 6 % des actifs totaux de cette catégorie, par rapport à 94 % pour les investisseurs institutionnels. Un Québécois sur deux ignore même les principes sous-jacents à cette forme d’investissement. IR : stratégies sous le capot Au-delà d’un concept, qu’est-ce au juste que l’investissement responsable (IR) ? Les titres détenus en vertu d’une telle démarche de placement ne sont pas uniquement soumis à l’analyse traditionnelle de la santé financière des entreprises. L’exercice est poussé à un autre niveau, qui dépasse l’analyse fondamentale ou technique. Des enjeux tels que la pollution, les changements climatiques, l’égalité d’accès à l’emploi, la constitution du conseil d’administration, les relations avec les autochtones, le niveau de dépenses allouées à la recherche et au développement ou encore les prêts équitables aux consommateurs sont quelques-uns des critères que prennent les gestionnaires en considération lorsque vient le moment d’investir. « L’IR ne se limite pas non plus à l’utilisation d’un filtre négatif ou d’exclusion », dit Annie-Pier Laplante, de la Financière Banque Nationale, Gestion de patrimoine. Un gestionnaire de fonds pourra décider d’exclure certains secteurs de ses avoirs – par exemple, les armes, le tabac, le nucléaire, les jeux d’argent ou l’alcool. Cependant, si l’objectif est d’assurer une saine diversification, cette stratégie a parfois des limites. « Une forte proportion de la Bourse canadienne est représentée par le secteur de l’énergie. Le même gestionnaire pourrait préférer utiliser un filtre positif et reconnaître l’entreprise, dans ce
secteur, dont la performance ESG est la meilleure par rapport aux pairs de l’industrie. Cela lui permettrait de gagner une exposition à un secteur qui représente une pondération importante de l’indice », nuance la conseillère en placement. « Mieux vaut parfois rechercher les premiers de classe », résume-t-elle. Il existe des normes mondialement reconnues pour aider le processus de sélection de titres. Une autre caractéristique du monde de l’investissement responsable est celle de l’activisme. Des gestionnaires tenteront souvent d’influencer le comportement des entreprises et de les inciter à adopter de meilleures pratiques ESG en engageant le dialogue avec les dirigeants ou en déposant une résolution d’actionnaires. « Contrairement aux fonds indiciels passifs, certaines familles de fonds communs intègrent, en plus de leurs critères de sélection associés à l’IR, une approche élargie d’engagement des actionnaires grâce à un vote par procuration afin d’entretenir un dialogue pour améliorer l’empreinte ESG des entreprises dans lesquelles elles investissent », résume Annie-Pier Laplante. François Têtu, vice-président et conseiller en placement chez Valeurs mobilières Desjardins, considère que la plus-value associée au dialogue qui prévaut entre l’actionnaire et une société vaut les frais supplémentaires facturés. Facile d’investir « vert » Maintenant qu’on sait davantage ce qu’est l’investissement responsable, par où commencer et qui choisir pour y investir ? La charte trimestrielle fournie par l’Association pour l’investissement responsable et affichée sur son site Web est un bon point de départ pour dénicher des instruments gérés activement. Placements NEI – détentrice de la marque Fonds Éthiques –, Fonds Meritas, Fonds IA Clarington Inhance, Fonds Acuity (AGF), Fonds Phillips, Hagar & North – une division de RBC Gestion d’actifs – et Fonds ISR Summa Investors (Groupe Investors) sont des familles de fonds de placement réputées qui investissent selon le concept. Nous avons demandé à quelques gestionnaires de nous faire des recommandations de différents outils.
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Les actifs gérés au Canada à l’aide de stratégies d’investissement responsable sont passés de 600 G$, en 2011, à 1 011 G$ au 31 décembre 2013. Source : Association pour l’investissement responsable
Dans la catégorie « actions canadiennes », Vincent Tremblay, conseiller autonome affilié à SFL Placements, aime le fonds NEI Éthique spécialisé d’actions A. Ce fonds investit dans de petites sociétés canadiennes et cherche à tirer parti de la sous-évaluation des titres. « Certains titres détenus depuis longtemps sont désormais considérés comme des titres de grande capitalisation. Grâce à un rendement annualisé net de frais de 11 % sur 20 ans, ce fonds surpasse la médiane de sa catégorie par une marge de 1,4 % », dit-il. Le ratio des frais de gestion (RFG) se situe à 2,81 %. Pour une exposition au marché américain, M. Tremblay préfère le Fonds multistratégique américain Éthique NEI (RFG : 2,54 %), qu’il compare au Fonds Fidelity actions américaines - Ciblé (RFG : 2,36 %). Pour la période s’échelonnant d’août 1995 à août 2015, le premier a offert un rendement annuel moyen de 5 %, par rapport à 4 % pour le second. « On ne peut pas dire que les fonds basés sur l’IR donnent de moins bons rendements que leurs pairs traditionnels », dit-il. Les Fonds d’actions internationales Meritas et d’actions mondiales Jantzi RBC obtiennent aussi sa faveur. « Le premier investit jusqu’à 2 % de son actif dans le développement communautaire, pendant que le second n’est que peu exposé au Canada, contrairement à la moyenne de sa catégorie. » La deuxième possibilité se voudrait donc un heureux amalgame de sociétés américaines et mondiales pour diversifier un portefeuille.
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portefeuille Pascale Imbeau, conseillère en placement et vice-présidente, Valeurs mobilières Banque Laurentienne, privilégie le Fonds de dividende mondial Éthique NEI (RFG, 2,63 %). « La répartition géographique de ce fonds, 56 % en Europe et 38 % aux États-Unis, est appropriée dans le contexte économique actuel », dit-elle. Dans le même ordre d’idées, le Fonds d’obligations mondiales à rendement global NEI (RFG, 2,13 %) est son choix de titres obligataires pour assurer une exposition mondiale. « Le gestionnaire du fonds, Amundi Asset Management, conserve un minimum de 75 % du fonds dans des titres cotés minimalement BBB et ne peut détenir aucun titre sous la cote BB. On se retrouve donc ici des titres de qualité », dit Pascale Imbeau. À la recherche d’un second choix en revenu fixe ? « Les fonds Phillips, Hagar & North sont très forte en gestion obligataire canadienne. » Les fonds mutuels coûtent cher ; que penser des FNB responsables ? Un expert s’insurge cependant contre le coût associé à ces solutions de placement. « Compte tenu des frais facturés, la majorité des fonds communs de placement auront une performance moindre que leur indice de référence sur une longue période. L’importance de faibles frais de gestion est primordiale », commente Ian Gascon, président de Placements Idema. Pour AnniePier Laplante, le ratio des frais de gestion n’est pas nécessairement le critère le plus important à prendre en considération en matière d’investissement. « Je préfère tenir compte du rendement net de frais qu’obtient l’épargnant. » Des propos qui nous amènent à évaluer certains fonds négociés en Bourse (FNB) liés à l’investissement responsable (IR). François Têtu, de Valeurs mobilières Desjardins, le dit d’emblée : les FNB sont de bons instruments d’investissement. Il apporte cependant une nuance concernant l’hyperspécialisation de certains d’entre eux. « Les émetteurs multiplient actuellement l’offre de FNB disponibles, s’attaquant à des produits de niche. À défaut d’une demande suffisamment forte des investisseurs, certaines de ces nouveautés seront dissolues, fusionnées… Mieux vaudrait, peut-être, choisir un FNB qui ratisse suffisamment large », suggère-t-il.
L’iShares Jantzi Social Index (Tor., XEN), dont le RFG est de 0,56 %, appartient à ce type. Il reproduit l’indice Jantzi composé de titres canadiens d’entreprises qui démontrent de bonnes pratiques de gouvernance environnementale et sociale. Plusieurs des titres proviennent des secteurs bancaire et de l’énergie. « Lors de l’élaboration d’un portefeuille ISR [d’investissement socialement responsable], il est particulièrement important de faire attention à sa diversification, notamment en ce qui concerne l’exposition sectorielle. Il ne faut pas que les filtres IR exposent un portefeuille à des risques trop importants, entre autres dans le secteur financier », explique Ian Gascon. L’offre américaine de FNB est plus complète que l’offre canadienne. L’un de ces fonds, à coût comparable (RFG : 0,50 %), soit l’iShares MSCI KLD 400 (NY, DSI) retient l’attention de Vincent Tremblay et de François Têtu. Ce fonds est composé de sociétés qui ont un impact positif ESG. « Selon une étude de Morgan Stanley4, celui-ci serait un excellent indice comparatif par rapport au S&P 500. D’ailleurs, l’indice MSCI KLD 400 a surperformé le S&P 500 par 45 points de base au cours des 25 dernières années. Le MSCI KLD 400 est donc une bonne solution de rechange au S&P 500 pour l’investisseur qui souhaite adopter une démarche IR par l’intermédiaire d’un FNB », explique Vincent Tremblay. La thématique de l’énergie propre est parfois exigée de certains des clients d’Ian Gascon. Il se tourne alors notamment vers l’iShares Global Clean Energy ETF (NY, ICLN) pour construire un portefeuille socialement responsable. Près de 27 % du FNB est exposé à la Chine : il propose un ratio des frais de gestion raisonnable à 0,47 % et une exposition aux sociétés productrices d’énergie renouvelable – solaire et éolienne. Pour un second choix, on peut envisager le FNB indiciel PowerShares Cleantech Portfolio (NY, PZD), qui permet de s’exposer à des entreprises engagées dans les créneaux des énergies renouvelables, de la lutte aux changements climatiques ou de la diminution du gaspillage ou de la pollution, en contrepartie d’un RFG de 0,67 %.
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Les « ennuyeuses », le meilleur antidote à l’incertitude Yannick Clérouin yannick.clerouin@tc.tc Chroniqueur |
C @Clerouin_Inc @
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rivilégier les sociétés « ennuyeuses » est le meilleur antidote à la cacophonie ambiante sur les marchés. Il y a en effet, en ce moment, une quantité assourdissante de bruits nuisibles aux investisseurs sérieux, tandis que les Bourses connaissent un de leurs passages les plus orageux depuis le début du marché haussier en mars 2009. Une des recommandations d’experts qui m’ont fait sourciller récemment est celle qui invite à « miser sur la qualité » pour contrer la volatilité qui prévaut sur les Bourses. « Comme l’incertitude à propos de l’économie et des marchés a augmenté, il est souvent approprié d’accorder une plus grande place aux titres de sociétés qui dégagent des marges bénéficiaires élevées », a conseillé Jonathan Glionna, stratège chez Barclays. Pour l’investisseur à long terme, la quête d’entreprises dont la rentabilité est supérieure à la moyenne et au bilan béton ne devrait-elle pas être l’ultime démarche en tout temps ? Faut-il acheter des titres de qualité discutable lorsque les eaux sont calmes, puis les vendre quand la mer devient plus houleuse ? Laissez-moi vous dire que les titres d’entreprises de qualité moindre, dont les activités sont fortement liées aux cycles économiques et qui sont bardées de dettes, comme il y en a tant parmi les producteurs de matières premières, ont déjà été sévèrement punis depuis deux ans. Quand vos titres ont déjà fondu de moitié ou plus, il se fait tard pour prendre un virage qualité. Mark Wilson, pdg de l’assureur britannique Aviva, m’a aussi fait sourire il y a quelques jours en affirmant sur les ondes de CNBC que « nous allons connaître de la volatilité [sur les marchés] jusqu’en 2019 ». Selon sa boule de cristal, les investisseurs internationaux vivront une période d’apprentissage, tandis qu’ils s’ajustent au ralentissement de l’économie
Des entreprises québécoises qu’on peut qualifier d’ennuyeuses ont poursuivi leur ascension au cours des derniers mois en dépit des turbulences. C’est le cas d’Industries Lassonde.
chinoise. Le terme volatilité est utilisé à toutes les sauces et exploité dès qu’il y a une baisse lors de deux séances consécutives. J’exagère à peine. Mais n’est-ce pas le propre des Bourses que d’évoluer au gré des fluctuations ? N’est-ce pas ce qui permet à l’investisseur intelligent de profiter des périodes de névrose ou, au contraire, de se protéger lorsque l’euphorie devient omniprésente ? J’allais presque oublier les prédictions apocalyptiques de certains analystes techniques. L’analyste vedette Louise Yamada a averti ces derniers jours que la hausse récente des marchés était insoutenable et qu’il fallait profiter de tout moment de vigueur pour « vendre ses actions ». Il y a selon elle une « évidence technique » qu’un sommet à long terme a été formé au cours de la dernière année et que, par conséquent, un marché baissier nous pend au bout du nez. Pas sexy, mais constantes Je ne cherche pas à fermer les yeux sur le contexte actuel. Après un début d’année en fanfare, les Bourses ont connu des moments difficiles. Vous avez particulièrement souffert si une proportion élevée de votre portefeuille se trouve dans des producteurs de pétrole ou de métaux. Le début de la saison des résultats du troisième trimestre aux États-Unis n’a en rien rassuré les investisseurs. Wal-Mart (NY, WMT, 58,89 $ US) a semé l’émoi en avertissant que son bénéfice allait reculer de 6 à 12 % au cours de l’exercice 2017. La chute de 10 % de son titre en une séance, sa pire en 15 ans, a amené des observateurs
à dire que ce qui arrive à ce poids lourd du Dow Jones et du S&P 500 était une mauvaise nouvelle pour le marché dans son ensemble, en raison de sa grande influence. Certes, les nouvelles négatives se multiplient. Mais plutôt que d’écouter les oiseaux de malheur et les grands devins, il vaut mieux méditer sur de sages conseils comme celui de la firme vancouvéroise Odlum Brown : « achetez les entreprises ennuyeuses ». « Tandis que l’appétit des investisseurs oscille entre l’appel mondain de la sécurité et le prochain thème de croissance à la mode, nous plaidons en faveur de ce qui est plate », écrit l’analyste Dan Hinks. Autrement dit, même si ça brasse sur les Bourses, les entreprises dominantes et bien gérées continueront de croître et de profiter de leur solidité financière pour acheter des actifs à meilleur marché ou récompenser leurs actionnaires. Pour M. Hinks, Berkshire Hathaway (NY, BRK.B, 133,81 $ US) est un bon exemple d’entreprise ennuyeuse, mais intéressante à détenir, « surtout compte tenu de son évaluation actuelle ». Il souligne que le titre du conglomérat de Warren Buffett recule en général moins que le marché lors de périodes baissières. En outre, la direction s’est engagée à racheter des actions advenant le cas où elles descendraient à un ratio de 120 % de la valeur comptable, soit 120 $ US. Une promesse qui procure une certaine protection à la baisse, selon l’analyste d’Odlum. Des exemples québécois Des entreprises québécoises qu’on peut qualifier d’ennuyeuses ont aussi poursuivi leur ascension au cours des derniers mois en dépit des turbulences. C’est le cas d’Industries Lassonde (Tor., LAS.A, 165 $). On entend à peu près jamais parler du producteur de jus Oasis. Même qu’aucun analyste ne le suit. Pourtant, l’entreprise de Rougemont est un modèle de rentabilité et de croissance lente, mais régulière. Le titre du producteur de jus, certes peu liquide, a gagné 19 % dans les trois derniers mois pour se hisser à un sommet historique de 164,99 $ ces derniers jours. Quincaillerie Richelieu (Tor., RCH, 70 $), qui a récemment dévoilé une hausse de 13 % de son bénéfice à son troisième trimestre et touché dans la foulée un plus haut historique, fait aussi partie de ces sociétés qui évoluent dans un secteur peu sexy, mais dont la constance financière est exemplaire. Le fabricant de traverses de chemin de fer Stella-Jones (Tor., SJ, 43,84 $) ainsi que le fournisseur de services maritimes et environnementaux Logistec (Tor., LGT.B, 40,69 $) peuvent également porter l’étiquette d’« ennuyeuses, mais performantes ». Ces titres ne sont pas nécessairement des achats. Mais en cette période plus tumultueuse, ils constituent le genre d’antidote dont votre portefeuille a besoin.
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24 octobre 2015
« Il y a des occasions dans les services financiers américains »
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François Têtu CV
– François Têtu, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins
Valeurs mobilières Desjardins
François Têtu cumule 25 années d’expérience dans l’industrie. Ce diplômé de HEC Montréal gère, avec son équipe, un actif de 175 M$.
Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc
Les marchés en action — Quel titre
est sur votre écran radar ? En raison du niveau actuel du dollar canadien, il y a un risque de devises. Il n’est pas impossible que le huard passe de 0,75 $ à 0,80 $ US en très peu de temps, si le pétrole s’apprécie par exemple. Les investisseurs doivent donc chercher des actions avec un potentiel assez intéressant pour compenser ce risque. Nous croyons qu’il se trouve du côté des services financiers américains. Pour les investisseurs ayant un petit portefeuille, le Fonds négocié en Bourse (FNB) iShares US Financials (NY, IYF) est une bonne idée. Pour les investisseurs cherchant des titres individuels, AmTrust (Nasdaq, AFSI, 68,50 $ US) constitue un bon choix. De quelle manière AmTrust se démarque-t-elle dans son secteur ? C’est une banque régionale de New York. Depuis cinq ans, son action s’échange à un prix inférieur à sa valeur intrinsèque. L’écart s’est d’ailleurs creusé depuis deux ans. Elle affiche des marges et un rendement du capital élevés. Elle a augmenté son dividende chaque année depuis cinq ans à un taux moyen de 39 % par année. Y a-t-il une région où il y a plus d’occasions en ce moment ? Nous revenons vers le marché boursier japonais par l’intermédiaire du FNB Wisdom Japan Equity Fund (NY, DXJ). Le contexte est favorable à l’économie japonaise. Les prix faibles du pétrole sont un avantage pour un pays qui dépend des importations énergétiques. La dépréciation du yen donnera un coup de pouce aux exportations japonaises. Les politiques accommodantes de la Banque du Japon sont favorables aux actions.
Gérer la volatilité grâce aux FNB indiciels S&P à faible volatilité PowerShares
Canada
États-Unis (couvert en $CA)
International sauf ÉtatsUnis
Marchés émergents
Nous croyons que la gestion de la volatilité est essentielle au succès en matière de placement. C’est pourquoi PowerShares Canada offre une gamme diversifiée de FNB indiciels S&P à faible volatilité. Un portefeuille d’actions à faible volatilité peut procurer une certaine protection pendant les replis boursiers généralisés, tout en permettant de participer aux reprises ultérieures. Parlez-en à votre conseiller ou visitez www.powershares.ca.
Y a-t-il de la valeur dans les marchés émergents ? Est-ce le moment d’y revenir ? Il faut faire attention lorsqu’on envisage un marché sous-évalué. Il peut le rester longtemps, s’il n’y a pas de croissance. En moyenne, les bénéfices des sociétés des pays émergents décroissent. Même si ce marché revient sur le radar dans l’actualité financière, je suggérerais de l’éviter. Suivez-nous :
Les recommandations des analystes qui suivent le titre d’AmTrust
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Cours cible : 76,80 $ US Source : Bloomberg
Les placements dans des fonds négociés en Bourse (FNB) peuvent comporter des commissions, des frais de gestion et autres frais. Les FNB ne sont pas garantis, leurs valeurs changent fréquemment et il se peut que le rendement antérieur ne se répète pas. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. On peut s’en procurer un exemplaire auprès de votre conseiller ou d’Invesco Canada Ltée à l’adresse www.powershares.ca. S&P® est une marque de commerce déposée de Standard & Poor’s Financial Services LLC et a fait l’objet d’une licence d’utilisation accordée à S&P Dow Jones Indices LLC et d’une sous-licence d’utilisation à certaines fins accordée à Invesco Canada Ltée. TSX est une marque de commerce de TSX Inc. (« TSX ») que S&P Dow Jones Indices LLC et Invesco Canada Ltée utilisent aux termes d’une licence d’utilisation. L’indice S&P/TSX Composite Low Volatility est un produit de S&P Dow Jones Indices LLC qu’Invesco Canada Ltée utilise aux termes d’une licence. Le PowerShares S&P/TSX Composite Low Volatility Index ETF d’Invesco Canada Ltée n’est pas commandité, avalisé, vendu ou promu par S&P Dow Jones Indices LLC, ni par aucune des sociétés qui lui sont affiliées, ni TSX et ni S&P Dow Jones Indices LLC, ni ses sociétés affiliées, ni TSX ne font aucune déclaration quant à la pertinence d’investir dans un tel produit. InvescoMD et toutes les marques de commerce afférentes sont des marques de commerce d’Invesco Holding Company Limited, utilisées aux termes d’une licence. PowerShares®, À l’avant-garde de la révolution des FNB intelligentsMD et toutes les marques de commerce afférentes sont des marques de commerce d’Invesco PowerShares Capital Management LLC (Invesco PowerShares), utilisées aux termes d’une licence. © Invesco Canada Ltée, 2015
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24 octobre 2015
Comment réduire son impôt successoral Préparer sa succession Série 3 de 6 Plus de 50 % de la population n’a pas de testament, dont près de 25 % des 55 ans et plus. Ce qui est susceptible d’entraîner certaines complications pour les proches au décès. Dans une série de six reportages, nous explorons les enjeux liés à la transmission du patrimoine lors du décès et des pistes de solution qui peuvent être empruntées.
Véronique Champagne lesaffaires.redaction@tc.tc
Raymond Thinel a 66 ans. Il a travaillé fort toute sa vie durant et a réussi à cumuler des actifs de bonne valeur qu’il souhaite, à son décès, léguer à sa femme et à ses deux enfants. Comme toute personne qui prépare sa planification successorale, il espère en donner le plus possible à ses proches. Et surtout le moins possible au fisc. Bien qu’il n’y ait pas d’impôt sur la valeur de la succession ou de taxes successorales au Canada, il faut tout de même s’attendre à sortir le portefeuille à son décès. « Il y a une disposition présumée de l’ensemble de nos biens, dit Sylvie Poitras, fiscaliste. Au décès, on est imposé sur la plus-value de nos actifs – le gain en capital qu’on a fait depuis l’achat du placement –, et le taux d’imposition dépend des revenus gagnés à l’année du décès. » Il n’y a donc pas de raccourci : l’impôt doit être payé et fera à coup sûr baisser la somme léguée. L’exception clé : l’héritage au conjoint « En matière d’impôt à payer, il y a toutefois une exception importante, dit Sylvie Poitras. Quand c’est notre conjoint qui hérite de nos biens, il y a un roulement en matière fiscale, c’est-à-dire que le paiement de l’impôt sur le gain en capital est reporté. L’impôt ne devra être payé qu’au décès du conjoint. »
Ce report avantageux n’est pas transférable à quiconque, et ce, même si on est célibataire. Pour cette raison, afin de réduire l’impôt à payer au décès, il est préférable de léguer certains biens à son conjoint. La notaire Josée Dubé apporte toutefois une nuance : « Il s’agit d’un report d’impôt, et non pas d’un cadeau d’impôt… » Enregistré ou non enregistré ? En vue d’une préparation à la retraite, les placements enregistrés sont avantageux, puisqu’ils permettent de réduire le montant du revenu imposable année après année en vertu du principe de déduction. On paie moins d’impôt de son vivant… mais on débourse à son décès une partie de la plus-value accumulée. Les placements de type CELI, bien que non déductibles, croissent quant à eux à l’abri de l’impôt. « C’est une question de choix, dit Mme Poitras. Les produits enregistrés donnent des avantages de son vivant, les autres, à son décès. Il faut considérer que tout ce qui procure un avantage de son vivant influence aussi, au bout du compte, notre valeur à notre décès… »
« Un héritage, c’est un don au décès, explique Mme Poitras. Donner de son vivant a donc les mêmes conséquences du point de vue fiscal, mais on devance alors le paiement de l’impôt. » Pourquoi payer maintenant au lieu de payer plus tard ? Parce qu’on peut parfois payer moins maintenant… En effet, si on sait que la valeur d’un actif augmentera considérablement dans les prochaines années et qu’on est assujetti à un taux d’imposition favorable aujourd’hui, le don de son vivant peut être une option payante. Par contre, jamais il ne faut considérer vendre ses biens à un prix de faveur. « C’est une erreur, dit Sylvie Poitras, car on paie alors beaucoup plus d’impôt. À la vente, on verse de l’impôt sur la valeur marchande. Notre proche paiera les impôts sur un gain en capital énorme, puisqu’il sera évalué entre la valeur marchande à la revente et le prix d’acquisition qui a été minime. » La fiducie, une solution intéressante Pour les gens bien nantis qui ont cumulé beaucoup d’actifs, comme M. Thinel, la fiducie peut être une solution pour réduire l’impôt à payer.
« Par la création d’une fiducie, on transfère en fait nos biens à un patrimoine distinct, explique Mme Poitras. À notre décès, il n’y a aucun impact fiscal, puisque nos biens ne sont plus entre nos mains. Bien sûr, l’impôt a été versé au moment du virement des biens à la fiducie, mais leur plus-value s’y accumulera pendant des années sans que leur valeur soit diminuée par l’impôt. Les héritiers pourront quant à eux profiter de cette valeur dès aujourd’hui [ou selon les termes précisés dans l’acte testamentaire] et pour “toujours”, d’une certaine façon. » Cette option était très avantageuse pour Raymond Thinel, qui souhaitait que ses entreprises de location continuent d’exister et de prospérer après son décès, et que sa famille en profite sans pour autant qu’elle ait à s’en préoccuper. « Mes enfants ne souhaitaient pas reprendre les rênes des entreprises, dit-il, mais je voulais qu’ils puissent profiter de sa valeur. Par la fiducie, un notaire et un comptable s’occuperont de toute la gestion de mes entreprises, et mes enfants et ma femme recevront une rente mensuelle qui prendra compte de l’équité accumulée dans les entreprises. » « L’impôt a déjà été payé, ajoute le futur retraité. Ma famille n’aura pas à se soucier de ça. » Ce n’est que tous les 21 ans que l’impôt devra être versé selon la juste valeur marchande des actifs, à la suite d’une nouvelle règle fiscale. L’homme a donc l’esprit tranquille, il a trouvé une solution qui maximise l’argent que ses proches récolteront à son décès. Prochaine parution de cette série : le 31 octobre.
À voir sur iPad et sur le Web Consultez nos vidéos sur les enjeux relatifs à la succession sur notre site Web, à lesaffaires.com/dossier/ preparer-sa-succession.
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24 octobre 2015
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TJX Companies, ou comment se protéger du commerce électronique Pierre-Olivier Langevin Expert invité
Il faudrait vivre sur une île déserte pour ignorer à quel point le géant du commerce en ligne Amazon.com livre une concurrence féroce aux détaillants traditionnels. Le libraire Chapters, la chaîne d’articles électroniques Best Buy et même le géant Wal-Mart ont tous, à un moment donné, rongé leur frein devant la réussite de la société fondée par Jeff Bezos. Il existe tout de même des détaillants qui tirent admirablement bien leur épingle du jeu. C’est le cas de TJX Companies, la société derrière les chaînes de magasins Winners et HomeSense. Un détaillant de vêtements traditionnels se penchera sur l’élaboration d’une collection plusieurs mois avant la vente en magasin. Cela laisse peu de place à l’erreur. Tout changement de tendance ou de préférence des consommateurs peut entraîner des dommages irréparables. TJX fait les choses différemment. Son modèle d’entreprise consiste à acheter de manière opportuniste des surplus de fabrication de manufacturiers quelques jours avant même leur arrivée en magasin. Les fabricants de vêtements ont pris l’habitude de produire plus que la quantité requise par leurs clients. Par exemple, plutôt que de confectionner 10 000 imperméables pour
JC Penney, le fournisseur en produira 15 000 et en gardera 5 000 en stock. Une fois arrivée la saison estivale, le fournisseur espère que TJX, avec son chiffre d’affaires de 30 milliards de dollars américains, sera le détaillant qui lui commandera les 5 000 unités restantes à prix de liquidation. Les fabricants de vêtements ont tout intérêt à produire des quantités plus grandes que nécessaire, car cela leur permet d’abaisser grandement leurs prix unitaires de production. Autrement dit, TJX permet au fournisseur de gagner plus d’argent sur les 10 000 premiers imperméables vendus à JC Penney. En échange, le fournisseur consent un rabais important à TJX sur la vente des surplus. Voilà une proposition qui ne fait que des gagnants. La croyance populaire veut que les autres détaillants détestent TJX en raison de ses faibles prix. La réalité est qu’ils savent que, s’ils n’arrivent pas à vendre leurs vêtements, ils pourront compter sur TJX pour acheter leurs articles invendus. Cela permet aux détaillants traditionnels de rapidement liquider leur inventaire en magasin en prévision de la prochaine saison. Une protection naturelle Alors, que vient faire le commerce en ligne dans toute cette histoire ? Nous pensons que le modèle opportuniste piloté par les dirigeants de
TJX Companies leur procure une protection naturelle contre les ravages imposés par le commerce électronique. Puisque TJX achète de manière opportuniste, cela signifie que les clients ignorent quelle marchandise se trouvera dans le magasin. Chaque semaine, l’inventaire est renouvelé et chaque visite devient dès lors une chasse au trésor. Dans ce contexte, il est difficile, voire impossible pour le consommateur de trouver un article comparable sur le Web à un prix aussi intéressant. S’il quitte le magasin dans l’espoir de racheter le morceau prévu un autre jour, il sera trop tard. Souvent, les sociétés exemplaires comme TJX Companies épuisent rapidement leurs avenues de croissance. L’entreprise exploitera une niche pendant quelques années pour ensuite verser tous ses bénéfices en dividendes. Le rendement pour les actionnaires est alors acceptable, mais pas vraiment spectaculaire, puisque la croissance décline. Outre la forte domination de TJX dans ses segments de marché actuels, ses avenues de croissance permettent encore d’espérer une forte progression de ses ventes et de ses bénéfices sur de nombreuses années. L’entreprise peut encore décupler le nombre d’enseignes HomeGoods aux États-Unis. Elle est également assez peu présente en Europe. La France, la
Belgique et le sud de l’Europe ne connaissent pas encore le modèle TJX. La société vient tout juste de prendre pied en Australie et travaille à l’élaboration d’un nouveau concept de magasin nommé Sierra Trading Post, un équivalent de Winners, mais dans les articles de plein air. En investissement, il importe de voir au-delà des simples mesures de rentabilité pour dénicher les meilleures entreprises. En ce qui concerne TJX Companies, c’est sa capacité à se protéger des menaces et ses nombreuses avenues de croissance qui nourrissent les résultats financiers. En dépit de la menace du commerce en ligne, tant que ces conditions seront réunies et que l’évaluation demeurera raisonnable, TJX devrait procurer un rendement intéressant à ses actionnaires.
EXPERT INVITÉ
Pierre-Olivier Langevin est gestionnaire de portefeuille adjoint chez MEDICI, une firme de Saint-Bruno. Les clients et les associés de MEDICI possèdent des actions de TJX Companies.
Jean-François Breton, président de Carbonleo, est heureux d’annoncer la nomination de Nicolas Désourdy, au poste de vice-président, Location de Carbonleo ; de Sébastien Savage, au poste de viceprésident exécutif, Affaires juridiques, et de Murielle Zagury, au poste de viceprésidente, Marketing.
À propos de Carbonleo Société québécoise privée de développement et de gestion immobilière à vocation commerciale, Carbonleo a pour mission de créer des milieux de vie urbains dans le secteur du commerce de détail. Dirigée par messieurs Jean-François Breton et Andrew Lutfy, elle regroupe des conseillers aguerris cumulant de nombreuses années d’expérience en gestion immobilière et en commerce de détail. Fondée en 2012, Carbonleo emploie aujourd’hui plus de 60 employés et son siège social est à Brossard, au Quartier DIX30MC. Parmi les projets de la société, on compte le Quartier DIX30MC, dont elle gère et développe l’ensemble du parc immobilier de ses phases construites et prévues, en partenariat égal avec Oxford Properties Group. Carbonleo travaille aussi au développement de nouveaux projets dans la grande région de Montréal, dont les projets Royalmount et Rue de la Montagne.
www.carbonleo.com
Nicolas Désourdy Vice-président, Location
Sébastien Savage Vice-président exécutif, Affaires juridiques
Murielle Zagury Vice-présidente, Marketing
Nicolas Désourdy a été nommé viceprésident, Location chez Carbonleo. Il compte plus de 10 ans d’expérience combinée dans les domaines de l’immobilier et du commerce de détail. En tant que vice-président, il participe à la coordination de la construction, du design et de la gestion de projet pour chacun des nouveaux locataires, en plus de négocier les offres de location et d’assurer la gestion des baux et des ententes de services. M. Désourdy est membre des comités Montréal et Next Generation de l’International Council of Shopping Centers. Il détient un baccalauréat en administration des affaires de l’Université de Sherbrooke, un certificat en gestion urbaine et immobilière de l’Université Laval, et a réussi le programme University of Shopping Center de l’International Council of Shopping Centers.
Sébastien Savage a été promu au poste de vice-président exécutif, Affaires juridiques chez Carbonleo. M. Savage compte plus de 15 ans d’expérience à titre d’avocat au sein du cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg, dont plus de dix ans au poste d’associé. Au cours des dernières années, il a piloté, au nom de grands gestionnaires de fonds de retraite, de fonds de placement immobilier et de firmes d’investissement de capital privé, certaines des plus importantes transactions canadiennes d’achat-vente et de partenariat impliquant des propriétés hôtelières, industrielles et logistiques. Reconnu comme un expert dans les domaines du droit des sociétés, du droit commercial et des infrastructures, M. Savage est détenteur d’un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal et est membre du Barreau du Québec, de l’Association du Barreau canadien et de l’American Bar Association, Section of International Law.
Murielle Zagury a été promue au poste de vice-présidente, Marketing chez Carbonleo. À ce titre, elle gère l’ensemble des activités marketing et communicationnelles de l’entreprise et de ses différents projets. Cela l’amène à superviser le marketing, les relations publiques, la publicité et l’image de marque de Carbonleo et de ses différents projets, dont les projets Quartier DIX30MC et Royalmount. Elle vient de mériter deux prestigieux prix Maple Leaf Argent (section marketing, catégories « Advertising » et « Event or Sales Promotion ») lors des ICSC Canadian Shopping Centre Awards pour son travail réalisé lorsqu’elle était directrice, Marketing du Quartier DIX30MC. Madame Zagury cumule plus de 15 ans d’expérience dans les secteurs du marketing et du merchandising. Elle détient un baccalauréat en urbanisme et un certificat en arts et sciences de l’Université de Montréal.
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24 octobre 2015
Yves Bourget redactionlesaffaires@tc.tc Chroniqueur
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L
a stratégie visant à favoriser les très grandes entreprises européennes qui réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires à l’extérieur de l’Europe est éculée, en raison des vents contraires qui nuisent à l’économie mondiale. C’est pourquoi il faut éviter les titres bien connus de consommation de base, qui sont devenus très chers au cours de la dernière année, alors que leurs multiples ont gonflé. « Des titres comme Nestlé ou Danone, qui sont d’excellentes entreprises, n’ont pas leur place dans un portefeuille axé sur la “valeur” et sont vulnérables face à un ralentissement de la croissance mondiale, en particulier dans les marchés émergents », insiste Philippe Brugère-Trélat, gestionnaire principal du Fonds européen Franklin Mutual, maintenant offert aux Canadiens.
Le gestionnaire Philippe BrugèreTrélat estime que l’économie européenne se trouve aujourd’hui à un point d’inflexion. Selon lui, il faut désormais favoriser les entreprises qui font des affaires en Europe. Notamment dans le secteur financier, des télécommunications, des loisirs, de la distribution et du secteur industriel au sens large, qui constitue l’épine dorsale de l’économie européenne. Philippe Brugère-Trélat estime que l’économie européenne se trouve aujourd’hui à un point d’inflexion : « Tous les indices précurseurs des six derniers mois montrent que la croissance du PIB a repris. Certes, cette croissance n’est pas très forte, mais elle est réelle et elle se poursuit ». La combinaison de quatre facteurs expliquerait cette croissance : 1) la faiblesse de l’euro, qui soutient les exportations de la région ; 2) le prix
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24 octobre 2015
réduit du pétrole, qui abaisse les coûts de production des entreprises ; 3) le programme d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne ; 4) la reprise des prêts par les banques, en particulier aux petites et moyennes entreprises, qui en dépendent beaucoup pour leur financement. « La combinaison de ces quatre facteurs produit un environnement favorable à la croissance des bénéfices des entreprises, ce qui ne se reflète pas entièrement dans l’évaluation actuelle des marchés », opine M. Brugère-Trélat. Le gestionnaire souligne que les titres de l’indice européen Stoxx 600 se négocient à 8,3 fois les flux de trésorerie (cash flow) de 2016, selon le consensus des prévisions colligées par Bloomberg, tandis que le S&P 500 est à 10,2 fois. Selon les mêmes prévisions, le ratio cours/ bénéfice du Stoxx 600 est de 13,7, par rapport à 14,7 pour le S&P 500. De plus, le rendement de dividende du Stoxx 600 est de 3,9 %, par rapport à 2,4 % en ce qui concerne le S&P 500. En comparaison, le rendement des obligations allemandes de 10 ans est de 0,55 %. « L’écart de 335 points de base entre le rendement du Stoxx 600 et celui des obligations est inhabituel. Beaucoup de sociétés ayant de bons bilans et de bons modèles d’entreprise offrent des rendements de dividende oscillant entre 3 et 4,5 %, ce qui est attrayant par rapport aux obligations », dit-il. Philippe Brugère-Trélat reconnaît que la croissance supérieure aux États-Unis explique en partie l’évaluation supérieure accordée aux titres américains. Cependant, aux ÉtatsUnis comme ailleurs, la montée des actions ne peut résulter que de celle des bénéfices. Or, aux États-Unis, cette progression des bénéfices peut découler uniquement de la hausse du chiffre d’affaires : « Une expansion du multiple des bénéfices est hors de question alors que les taux d’intérêt s’apprêtent à monter. L’avance des actions ne peut pas non plus provenir de la hausse des marges d’exploitation, déjà à des sommets historiques. L’augmentation du chiffre d’affaires des sociétés américaines est réelle, mais elle est déjà plus que reflétée dans les cours actuels », affirme-t-il. Par contre, en Europe, note le gestionnaire, les marges d’exploitation sont beaucoup plus basses, après l’effondrement survenu lors de la crise financière. M. Brugère-Trélat pense qu’elles sont sur le point d’augmenter de nouveau, parce que le levier d’exploitation (l’endettement) magnifiera l’effet de la
reprise économique et, ce faisant, générera une élévation des bénéfices. « En Europe, vous obtenez à la fois la croissance du chiffre d’affaires, celle des marges d’exploitation et celle du multiple des bénéfices, alors qu’aux États-Unis, vous n’obtenez que la croissance du chiffre d’affaires », plaide-t-il.
Du surplace L’indice Stoxx 600 a avancé fortement au premier trimestre pour atteindre un sommet au 15 avril, mais a reculé depuis, de sorte qu’il fait du surplace depuis le début de l’année. En comparaison, l’indice S&P 500 a baissé de 5,3 %. Entre son sommet du 15 avril et son creux du 29 sep-
tembre, le Stoxx 600 a toutefois subi une correction de 18,1 %. Le ralentissement de l’économie mondiale n’a donc pas épargné les actions européennes. La version de ce fonds vendue aux États-Unis obtenait en septembre 2013 la cote « Or » de Morningstar : « Ce fonds demeure un premier choix pour
une exposition dédiée aux actions européennes », écrivait alors l’analyste Karin Anderson. Ainsi, il a connu la baisse la moins sévère parmi les fonds européens comparables entre octobre 2007 et le début de mars 2009, fléchissant de 41 % alors que le fonds européen typique perdait 58 %.
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Contrairement à la version américaine, la version canadienne ne couvrira pas le risque de fluctuations du taux de change entre l’euro et le dollar canadien. C’est dommage, car Karin Anderson avait attribué en partie à cette couverture les mouvements plus doux enregistrés par ce fonds.
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24 octobre 2015
Titres à surveiller Il est possible que l’opinion de l’auteur diffère complètement de celle des analystes.
François Pouliot francois.pouliot@tc.tc
Résolu (NY, RFP, 9,66 $ US)
Bombardier (Tor., BBD.B, 1,63 $)
Banque TD (Tor., TD, 52,35 $)
Nike (NY, NKE, 130,47 $ US)
Indice S&P/TSX de l’industrie
Indice S&P/TSX de l’industrie
Indice S&P/TSX des services financiers
Indice S&P 500
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VAL. BOURS. : 871,9 M$ US C./BÉN. : S.O. DIV. :S.O. 1 000 $ US INVESTI IL Y A 3 ANS VAUT 939 $ US
VAL. BOURS. : 3,1 G$ C./BÉN. : 8,2 DIV. : S.O. 1 000 $ INVESTI IL Y A 3 ANS VAUT 444 $
VAL. BOURS. : 97,3 G$ C./BÉN. : 11,4 DIV. : 3,8 % 1 000 $ INVESTI IL Y A 3 ANS VAUT 1 427 $
VAL. BOURS. : 113,3 G$ US C./BÉN. : 30,4 DIV. : 0,8 % 1 000 $ US INVESTI IL Y A 3 ANS VAUT 2 870 $ US
Benoit Laprade, de Banque Scotia, renouvelle une recommandation « performance de secteur ». Le département du Commerce des États-Unis impose des droits compensatoires de 17,87 % sur les exportations de papier surcalandré. M. Laprade estime que, dans le pire des scénarios, l’effet de cette décision pourrait être de 41 M$, ou 13 % du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) prévu en 2016. La prévision de bénéfice 2016 est de 0,12 $ US par action. L’analyste établit sa cible à 10,50 $ US.
Kevin Chiang, de Marchés mondiaux CIBC, réitère une recommandation « performance de secteur ». La société montréalaise doit publier ses résultats du troisième trimestre le 29 octobre. Ce trimestre a été bien rempli en raison d’un titre volatil, de la confusion à l’égard du plan stratégique de Bombardier et du manque de commandes. Pour que cesse le cycle négatif dans lequel l’entreprise se trouve, Bombardier devra clarifier la façon dont elle compte affronter les vents contraires. Il établit sa cible à 2 $.
Sohrab Movahedi, de BMO Marchés des capitaux, renouvelle une recommandation « surperformance ». L’institution vient de tenir une journée des investisseurs qui a surtout porté sur ses activités bancaires traditionnelles de prêts aux particuliers et aux entreprises. M. Movahedi note que la TD vise une croissance de 7 % par année de son bénéfice dans cette division à moyen terme. Elle croit pouvoir continuer à gagner des parts de marché sur ses concurrents, tout en réduisant ses coûts. Il établit sa cible à 57 $.
Sam Poser, de Sterne Agee, réitère une recommandation d’achat. La société de Beaverton, en Oregon, vient de dévoiler son plan d’affaires pour les cinq années à venir. M. Poser écrit que la direction s’attend à une croissance composée des ventes de 10 % par année ; quant à celle du bénéfice, elle devrait se situer à environ 15 % par année. L’analyste souligne cependant que cette croissance ne devrait pas être linéaire, particulièrement à court terme en raison de la hausse du dollar américain. Il établit sa cible à 150 $ US.
Rona redouble d’efforts pour regagner le terrain perdu
Rona a perdu des ventes de 1,8 G$ depuis 2009, ce qui a amputé ses parts de marché de 5 % 110
Dominique Beauchamp dominique.beauchamp@tc.tc
Des perspectives moins robustes pour le marché résidentiel donneront du fil à retordre à Rona (Tor., RON, 14,14 $) alors que le quincaillier a encore beaucoup à faire pour récupérer les parts de marché perdues depuis 2005. Le détaillant de Boucherville estime en effet que le déclin de 25 % de ses ventes comparables, de 2005 à 2013, représente des ventes perdues de 1,8 milliard de dollars. Ses parts de marché auraient donc été amputées de 4 à 5 %, révèle un rapport de RBC Marchés des Capitaux. Bien que le détaillant mette tout en œuvre pour regagner le terrain perdu, Mme Nattel craint que le ralentissement appréhendé dans les mises en chantier et les reventes de maisons nuise en partie à ses efforts. L’Ouest canadien, où Rona réalise 30 % de son bénéfice d’exploitation, est affaibli par la chute de 50 % du cours du pétrole. Et c’est sans compter la concurrence que lui livrent Home Depot et Lowe’s, ainsi que la détérioration de son pouvoir d’achat causée par la chute du huard. L’analyste abaisse donc de 6 % ses prévisions de bénéfice par action, de 1,20 à 1,12 $, ce qui représente tout de même une hausse de 13 % par rapport au bénéfice de 2015. Son cours cible d’un an passe par le fait même de 18 à 17 $. Mme Nattel maintient aussi sa prévision de bénéfice par action de 1,33 $ pour 2017, soit 18 % de plus qu’en 2016, mais précise que 41 % de l’amélioration
Aperçu des initiatives de Rona J Ajouter des produits de consommation courante dans ses 79 magasins de grande surface ; J tester de nouvelles catégories de produits dans ses enseignes Rona ; J offrir 100 % de ses produits sur son site Web, afin d’accroître les ventes en ligne de 150 % ; J augmenter le trafic du site Web de 29 % et sa base d’abonnés à 1,2 million ; J ouvrir huit magasins en 2015, dont trois Réno-Dépot au Québec, en Alberta et en Ontario. prévue du bénéfice entre 2015 et 2017 proviendra du rachat d’actions par Rona. « D’autres progrès en matière de réduction de coûts et l’effet du rachat d’actions compenseront les investissements que Rona doit faire dans ses prix et son offre de produits, et le ralentissement résidentiel », dit Mme Nattel. L’analyste s’attend à ce que les marges d’exploitation de Rona passent de 6,2 % en 2015 à 6,4 % en 2016, puis à 6,7 % en 2017. Cette marge restera bien en deçà du sommet de 8,4 %. Le rapport de la RBC ainsi que les rumeurs que son rival Lowe’s prépare une entrée au Québec, en entamant des discussions avec des fournisseurs locaux, ont fait flancher le titre de Rona sous la barre des 14 $ le 19 octobre. Le détaillant s’apprête à dévoiler pour le troisième trimestre (le 10 novembre) une augmentation de 21 % de son bénéfice par action, à 0,40 $,
grâce à une réduction de 9 % du nombre de ses actions en circulation. La croissance des ventes comparables des magasins ouverts depuis plus d’un an passera de 2 à 1 % parce que ces ventes avaient déjà amorcé leur remontée un an plus tôt. Offensive sur plusieurs fronts La stratégie du détaillant comporte trois volets : stimuler les ventes des magasins existants, contrôler les dépenses administratives et retourner du capital aux actionnaires. Maintenant que Rona a réparé sa structure de coûts et repositionné les enseignes Réno-Dépôt et Totem, le détaillant réinvestit ses économies dans diverses initiatives. Il lui faut en effet des ventes nettement plus vigoureuses pour que le levier de rentabilité donne tout son potentiel, explique Mme Nattel. L’offre de nouveaux produits, de nouvelles campagnes de marketing et des promotions accrues « ont toutefois un prix ». Par exemple, un récent programme de loyauté destiné aux entrepreneurs en construction améliore les ventes dans ce créneau, mais ses coûts modèrent son impact sur les bénéfices. Le contrôle des coûts devrait procurer des économies d’encore 45 M$ d’ici 2017. Entre-temps, le rachat annuel de 10 % des actions de Rona devient un outil pour donner du rendement aux actionnaires. Le rachat vise aussi à augmenter le rendement du capital investi, du niveau « tiède » de 6,2 %, en 2015, à 7,5 %, en 2017, indique Mme Nattel.
Croissance des ventes comparables
105 100 95
Lowe’s
90 85
Rona
80 75
Home Depot
05 06 07 08 09 10 11 12 13 14
Source : RBC Marchés des Capitaux
Le titre du quincaillier a perdu près de 20 % de sa valeur depuis son sommet d’avril 2015 20$
15
10-2014
Source : Bloomberg
10-2015
investir
24 octobre 2015
Les marchés
Bourses du monde
Canada
(Var. 1 semaine)
INDICE S&P/TSX
- 1,5 %
13 838,10 16-10-15
(1 an)
15600
Top 50 Québec Entreprises québécoises
Symb. boursier
Cap. bours. (en M $)
Aimia Air Canada Amaya Gaming (Groupe) Banque Laurentienne du Canada Banque Nationale du Canada BCE (Bell Canada Entreprises) Bombardier Boralex BRP CAE Canam (Groupe) Cascades CGI (Groupe) CN Cogeco Cogeco Câble Cominar REIT Corporation Financière Power Couche-Tard (Alimentation) Dollarama Domtar Dorel (Industries) Fiera Capital Gildan (Vêtements de Sport) Industrielle Alliance Innergex (Énergie renouvelable) Intertape Polymer Jean Coutu (Groupe) Lassonde (Industries)
AIM AC.B AYA LB NA BCE BBD.B BLX DOO CAE CAM CAS GIB.A CNR CGO CCA CUF-U PWF ATD.B DOL UFS DII.B FSZ GIL IAG INE ITP PJC.A LAS.A
1 918,07 12,04 3 097,40 10,84 3 909,73 29,37 1 458,26 50,36 13 831,57 41,07 48 341,05 56,94 3 632,29 1,61 893,99 13,79 3 049,78 26,07 3 836,32 14,28 587,98 13,98 841,73 8,91 14 719,29 47,55 60 839,91 76,78 880,32 52,30 3 192,70 64,86 2 711,34 16,01 22 401,97 31,50 34 152,52 59,84 11 291,47 88,33 3 259,03 51,87 970,55 30,03 799,01 11,50 9 535,01 39,22 4 171,88 41,11 1 143,67 10,90 840,01 14,05 3 728,81 19,88 1 153,01 165,00
Ferm. ($) 1 sem. % 16-10-15
-3,14 -3,56 -7,87 -1,79 -2,21 2,54 -3,01 -0,07 0,31 -2,72 -0,92 -1,33 -1,02 -4,54 -1,32 0,50 -0,50 -2,84 -0,05 -0,06 0,41 -4,12 0,00 0,23 -3,18 1,49 -2,63 -0,95 3,78
1 mois %
Variation 3 mois En 2015 % %
6,74 -10,26 7,74 3,30 -4,47 4,92 -7,47 12,48 -0,31 3,55 6,39 0,68 -0,63 2,77 0,62 -0,20 -2,08 0,06 -2,64 2,66 2,88 -7,03 -3,85 -3,52 3,84 4,71 1,52 -1,78 16,98
-15,69 -13,69 -10,38 6,49 -11,10 2,87 -15,71 -2,75 -11,15 -3,25 -2,03 17,39 -9,10 -1,32 -9,01 -9,07 -12,42 -11,84 3,17 10,14 -3,46 -12,78 -7,03 -10,13 1,21 1,87 -29,08 -1,73 20,98
-17,59 -8,68 2,87 0,78 -16,93 6,87 -61,20 7,32 7,68 -5,31 23,39 26,92 7,36 -3,83 -14,70 -9,46 -13,97 -12,94 22,90 48,70 11,12 -24,96 -9,45 19,39 -7,47 -4,05 -24,50 -29,78 27,30
1 an %
-21,82 49,31 3,05 3,77 -18,87 20,30 -55,02 10,85 8,76 1,42 31,76 47,03 25,36 4,32 0,11 12,74 -15,20 -0,94 68,18 80,08 32,39 -11,29 -2,13 26,15 -3,20 9,66 -12,35 -18,46 32,53
Rend. ann. Div. ann. 3 ans % %
-2,17 82,27 97,72 8,76 7,50 15,61 -23,21 15,20 – 12,33 35,22 24,77 22,91 22,43 18,94 24,00 -5,30 12,16 54,46 43,48 12,36 -1,98 18,20 33,13 17,71 6,80 30,20 13,21 28,88
52 semaines Haut Bas
Ratio coursbén. 1
5,96 17,71 10,11 – – 15,09 7,30 15,55 – 39,25 22,25 39,08 4,39 51,84 43,75 9,53 5,03 55,51 39,35 8,53 4,62 60,20 47,10 16,73 – 4,43 1,03 – 3,77 14,58 11,78 – – 29,80 20,67 52,46 2,10 16,53 13,26 18,36 1,14 15,00 9,09 15,19 1,80 9,30 5,71 – – 57,70 36,35 15,19 1,63 88,89 69,85 18,81 1,95 64,39 50,00 10,03 2,16 77,06 57,54 12,67 9,10 20,11 14,50 10,97 4,71 39,05 29,06 10,19 0,37 62,72 35,13 25,30 0,41 92,73 49,05 34,63 4,13 60,63 39,56 – 4,90 42,38 29,50 10,30 4,86 14,31 11,15 21,31 0,88 45,73 27,28 18,58 2,92 48,20 38,30 9,24 5,64 12,36 9,51 741,29 4,90 20,57 13,67 17,52 2,21 28,95 19,01 17,14 0,99 167,99 123,13 23,55
Discrètement, le titre d’Industries Lassonde connaît une très bonne année. Depuis le 1er janvier, l’action du producteur de jus de Rougemont, en Montérégie, a progressé de plus de 27 %. Au cours du dernier mois, elle a bondi de 17 %. Logistec Metro MTY (Groupe) Power Corporation du Canada Produits forestiers Résolu ProMetic Sciences de la vie Québecor Quincaillerie Richelieu Redevances Aurifères Osisko Rona Saputo Semafo SNC-Lavalin (Groupe) Stella-Jones Stornoway Diamond Transcontinental TransForce Uni-Sélect Valeant Pharmaceuticals Valener WSP Global
i-11
LGT.A MRU MTY POW RFP PLI QBR.B RCH OR RON SAP SMF SNC SJ SWY TCL.A TFI UNS VRX VNR WSP
534,41 8 934,32 586,24 13 216,02 1 135,85 1 121,34 3 614,46 1 362,24 1 337,23 1 483,58 12 152,90 947,55 6 322,96 3 025,63 541,91 1 511,41 2 479,06 1 273,41 77 586,83 645,98 4 612,55
44,50 36,50 30,66 28,65 12,44 1,93 29,39 70,00 14,17 13,73 30,99 3,22 42,22 43,84 0,74 19,25 24,76 59,01 227,40 16,84 46,92
0,11 1,22 -0,16 -1,85 -9,53 1,05 -0,07 -0,50 -0,56 -4,92 -0,67 -1,53 -3,03 -1,28 4,23 -1,79 -4,22 -3,59 -0,07 -0,47 -2,25
1,14 3,63 -3,71 3,50 4,27 1,58 -0,47 5,63 -5,53 -1,01 4,06 2,55 11,25 -0,27 1,37 -1,38 3,25 7,00 -28,74 -0,88 7,81
-7,29 0,97 -14,71 -11,85 0,73 -19,58 -3,70 4,43 -2,34 -9,79 2,82 12,98 -4,91 0,18 -8,64 30,60 -2,10 24,36 -25,81 1,02 12,11
-9,18 17,39 -9,05 -9,79 -39,05 1,05 -7,98 22,81 -13,49 -0,87 -11,25 8,05 -4,72 33,90 39,62 16,24 -16,32 90,66 36,72 5,12 34,60
5,93 46,90 5,58 0,03 -34,83 22,93 5,53 38,64 -6,41 -0,07 -1,24 -22,22 -11,82 40,47 39,62 33,87 -5,57 111,13 67,90 6,92 41,58
– 25,77 17,54 10,42 -0,84 131,78 19,77 28,13 – 9,36 14,45 -6,63 5,60 44,43 4,96 34,32 15,09 35,76 59,53 8,47 36,05
0,67 60,00 41,50 1,27 38,10 24,69 1,27 37,42 28,42 4,31 34,79 26,50 – 24,08 10,84 – 2,87 1,39 0,48 34,70 24,57 0,86 70,98 48,00 0,85 18,85 12,39 1,17 17,36 12,36 1,77 37,60 28,39 – 4,49 2,39 2,42 49,16 35,89 0,73 47,37 30,94 – 0,86 0,46 3,39 20,86 13,18 2,75 31,60 20,12 1,08 63,33 27,71 – 347,84 135,54 6,18 17,84 15,00 3,13 48,66 31,11
14950 MSCI MONDIAL
+ 0,4 %
La progression des dividendes ralentit, mais ils garderont leur valeur en tant que source tangible de rendement. Le dernier trimestre de 2015 sera le septième record consécutif pour les dividendes. Depuis le début de 2015, les entreprises du S&P 500 ont accru leur dividende de 13,5 % en moyenne par rapport au rythme annuel de 17,3 % un an plus tôt. Cette décélération devrait se poursuivre, prévoit Howard Silverblatt, de S&P Dow Jones Indices. En revanche, les dividendes augmentent en proportion des bénéfices, les entreprises ayant versé en moyenne 44 % de leurs profits à leurs actionnaires pour les 12 mois terminés le 30 juin. Le plafonnement des revenus dissuade les sociétés d’investir dans leur capacité de production, dit Alex Bellefleur, stratège chez Pavilion. Les payeurs de dividendes ont mieux résisté que le S&P 500 pendant les récessions de 1991, de 2001 et de 2009, dit-il. — D.B.
Variation Fermeture 16-10-15
PARIS
+ 0,03 %
1 sem. %
S&P/TSX 13 838,10 Conso. discrétionnaire 1 931,01 Consommation de base 4 150,28 Énergie 2 287,18 Finance 2 189,47 Industrie 2 178,28 Matériaux 1 669,38 Services aux collectivités 1 865,97 Soins de la santé 2 587,25 Technologies de l’information 201,73 Télécommunications 1 342,81
États-Unis
-0,90 -0,68 1,07 -1,59 -0,57 -4,18 -0,37 -1,44 -0,27 -0,80 1,37
LONDRES
INDICE S&P 500
2 033,11
+ 9,1 % (1 an)
2250
10-2014
10-2015 Variation
INDICES
HONG KONG
+ 2,7 %
S&P 500 Dow Jones 30 ind. Nasdaq (comp.)
Fermeture 16-10-15
1 sem. %
En 2015 %
1 an %
2 033,11 17 215,97 4 886,69
0,90 0,77 1,16
-1,25 -3,41 3,18
9,15 6,82 15,87
Obligations (En %, selon l’échéance en nombre d’années) Gouvernement du Canada Province d’Ontario Province de Québec Municipalités du Québec Entreprises can. (A) Gouvernement des États-Unis
1
5
10
20
0,28 0,67 0,67 1,62 1,37 0,28
1,36 1,51 1,51 2,51 2,29 1,36
2,03 2,46 2,48 3,43 3,21 2,03
2,48 2,87 3,10 3,36 3,19 3,42 3,54 3,77 4,02 4,40 2,48 2,87
Matières premières Variation en %
16-10-15 1 sem.
Moyenne américaine 43,5 % 41,6 %
45 40 35 30 73 77 81 85 89 93 97 01 05 09 13
Sources : Pavilion, Datastream
30
Rendements offerts aux institutions. Le rendement pour l’échéance d’un an suppose le versement semi-annuel des intérêts. En fonction d’un versement annuel des intérêts, le rendement à l’échéance serait moins élevé. Source : Sceptre Capital, en date du 16-10-15
Fermeture
50
-1,53 20,05 33,92 -20,91 1,15 -3,04 -18,31 1,48 60,65 24,98 16,69
1950
Les entreprises versent une plus grande part de leurs profits en dividendes
55
1 an %
2100
- 0,8 %
% 60
En 2015 %
-5,43 2,67 10,21 -14,96 -4,57 -9,71 -15,63 -4,95 27,70 4,51 5,27
16-10-15
Portefeuille
Les dividendes, toujours une source de rendement
10-2015
INDICES
TOKYO Il s’agit des 50 plus grandes capitalisations boursières québécoises de la Bourse de Toronto en date du 16-10-15 1 Ratio cours-bénéfices des 12 derniers mois. Titre perdant de la semaine Titre gagnant de la semaine Source : Bloomberg
13650 10-2014
- 0,6 % 20,30 18,62 20,02 8,26 – – 21,97 24,31 52,27 17,56 21,75 23,35 20,20 25,05 – 8,20 17,56 12,68 71,40 15,17 23,83
14300
Métaux (à Londres) Aluminium ($ US la livre) Argent ($ US l’once) Cuivre ($ US la livre) Nickel ($ US la livre) Or ($ US l’once) Platine ($ US l’once) Pétrole et gaz West Texas Inter. ($ US le baril) Brent ($US le baril, livré à Chicago) Gaz Naturel ($ le gj, en Alberta)
2015
1 an
0,70 -3,07 -15,16 -18,00 16,04 0,31 0,44 -8,13 2,41 -0,13 -16,72 -19,69 4,74 -2,33 -29,96 -31,70 1 180,85 2,54 -2,09 -4,60 1 007,00 2,97 -16,50 -18,92 47,26 -4,78 -11,28 -42,85 50,46 -4,16 -11,98 -40,26 2,45 -2,39 -9,59 -31,37
Bois d’œuvre 2x4 sap., pin, épin. ($ US / 1000 pmp)1
258,10
Pâtes et papiers Pâte kraft blanchie ($ US la tonne)2 Papier journal stand. ($ US la tonne)3
958,55 -0,15 -6,57 -6,68 509,38 -0,65 -10,30 -12,18
5,61 -22,05 -22,98
1 Sapin, pin et épinette, prix des contrats à terme de Chicago. 2 Indice de prix PIX NBSK calculé par Fœx Indexes. 3 Indice de prix PIX US Newsprint 30 lb calculé par Fœx Indexes. Source : Bloomberg
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investir
24 octobre 2015
Valeant : à quel point l’effronterie peut-elle payer ?
François Pouliot françois.pouliot@tc.tc Chroniqueur |
C @f_pouliot @
C’
est l’une des sociĂŠtĂŠs qui nous fait le plus sourciller, et c’est aussi l’une de celles qui a crĂŠĂŠ le plus de valeur pour ses actionnaires au cours des dernières annĂŠes. VoilĂ que la pharmaceutique lavalloise Valeant se retrouve de nouveau dans l’eau chaude. Avant de traiter du plus rĂŠcent dĂŠveloppement, un petit rappel historique s’impose. Il y a deux ans, nous avions chroniquĂŠ une première fois sur la pharmaceutique, avec pour titre : ÂŤ Le dĂŠplorable ĂŠvitement ďŹ scal de la fausse quĂŠbĂŠcoise Valeant Âť. Ă€ l’Êpoque, l’entreprise faisait ĂŠquipe avec l’activiste Bill Ackman et tentait d’acquĂŠrir la sociĂŠtĂŠ amĂŠricaine Allergan. Premier agacement, la philosophie d’acquisition de Valeant. L’entreprise n’aime pas tellement la R-D. Elle estime que, souvent, le
Rejoignez les annonceurs qui proďŹ teront de la visibilitĂŠ de ces dossiers Parution : 14 novembre " RĂŠservation : 30 octobre 2015
Entrepreneuriat Économie circulaire (dÊveloppement durable)
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rendement de l’investissement n’y est pas et prĂŠfère placer son argent dans des produits qui ont fait leurs preuves. Elle prĂŠvoyait ainsi ďŹ nancer l’acquisition en rĂŠduisant fortement le budget de R-D d’Allergan. D’un point de vue capitaliste, le rĂ´le d’une entreprise est de crĂŠer de la valeur. D’un point de vue plus socioĂŠconomique, une partie de ce rĂ´le consiste Ă tenter de faire avancer la sociĂŠtĂŠ en lui fournissant de nouveaux produits. Second agacement, le plus important : la stratĂŠgie ďŹ scale de Valeant. Jusqu’à 45 % des coĂťts qu’aurait pu rĂŠcupĂŠrer Valeant (si son opĂŠration n’avait pas ĂŠchouĂŠ) seraient provenus de synergies ďŹ scales. Quel est le taux d’imposition de Valeant ? Moins de 5 %. Quel est le taux d’imposition d’Allergan ? Autour de 26 ou 27 %. Les analystes parlaient Ă l’Êpoque d’une fusion qui ramènerait le taux d’imposition d’Allergan entre 5 % et 8 %. Comment la chose ĂŠtait-elle possible ? En acquĂŠrant Biovail, en 2010, Valeant a transfĂŠrĂŠ son siège social des États-Unis au Canada. Elle a aussi dĂŠcidĂŠ d’envoyer ses droits de propriĂŠtĂŠ intellectuelle dans les Bermudes (et a depuis ajoutĂŠ quelques juridictions ďŹ scales avantageuses comme l’Irlande). Les revenus qu’elle tire de cette propriĂŠtĂŠ intellectuelle (souvent par licences) sont imposĂŠs aux faibles taux des ĂŽles. Valeant ne paie pratiquement pas d’impĂ´t au Canada, puisque la loi canadienne prĂŠvoit qu’une sociĂŠtĂŠ ayant des ďŹ liales offshores dans des pays qui coopèrent (au chapite du secret bancaire) peut rapatrier ses dividendes sans impĂ´t. La suite Quelques semaines plus tard, nous nous ĂŠtions dĂŠplacĂŠs Ă l’assemblĂŠe annuelle des actionnaires de Valeant, histoire d’en sentir l’atmosphère. En confĂŠrence de presse, l’on n’avait pu s’empĂŞcher de demander Ă son prĂŠsident, Michael Pearson, pourquoi une sociĂŠtĂŠ ayant son siège social au QuĂŠbec (mais ses activitĂŠs principales aux États-Unis) n’avait aucune communication ďŹ nancière en français (communiquĂŠs, rapport annuel, section investisseur sur le site Web, etc.). M. Pearson avait dit qu’il y avait un coĂťt Ă cela ; il y songerait, mais ne voulait rien promettre. Depuis, rien. Les communications ďŹ nancières de Valeant sont toujours rĂŠdigĂŠes en anglais. Le nouvel agacement Depuis l’automne, l’entreprise est de retour dans l’actualitĂŠ. Cette fois, Ă la suite d’une sortie d’Hillary Clinton, qui vient de partir en guerre contre les sociĂŠtĂŠs pharmaceutiques qui abusent d’une position dominante pour hausser les prix. Valeant est au banc des accusĂŠs. Ă€ la suite de son acquisition de Marathon Pharmaceuticals, en fĂŠvrier, la sociĂŠtĂŠ a augmentĂŠ de façon signiďŹ cative le prix de deux mĂŠdicaments. Celui d’Isuprel a bondi de 525 %, celui de Nitropress, de 212 %. Les deux produits sont utilisĂŠs lors d’interventions cardiaques. Ils ne sont plus brevetĂŠs, mais il y a peu de concurrence dans le secteur, notamment parce qu’ils sont administrĂŠs par injection. D’un point de
vue manufacturier, le processus de fabrication d’un mĂŠdicament injectĂŠ est plus complexe que celui de fabrication d’une pilule. Ces deux exemples ne pourraient ĂŞtre que la pointe de l’iceberg. Tenter de majorer les prix le plus possible semble la nouvelle voie de croissance retenue par Valeant. Une recension rĂŠcente de la Deutsche Bank permet en effet de constater qu’en 2014, l’entreprise a en moyenne haussĂŠ de 50 % le prix de liste de ses mĂŠdicaments. Personne n’y est allĂŠ aussi fort dans tout le secteur pharmaceutique. Ă€ quel point l’effronterie peut-elle payer ? La question se pose. La dernière initiative, combinĂŠe Ă quelques autres comportements apparentĂŠs dans le secteur, n’a guère ĂŠtĂŠ payante pour les actionnaires de la sociĂŠtĂŠ lavalloise. Le titre de Valeant a perdu le tiers de sa valeur depuis septembre, au moment de la sortie de la candidate dĂŠmocrate Ă la prochaine ĂŠlection prĂŠsidentielle. Le marchĂŠ redoute que le gouvernement amĂŠricain n’impose une rĂŠglementation. Le prix des obligations corporatives du secteur a bondi de plus de 100 points de base par rapport aux obligations 10 ans du gouvernement. Les investisseurs craignent que les sociĂŠtĂŠs ne doivent, dans l’avenir, se reďŹ nancer Ă des coĂťts plus ĂŠlevĂŠs, avec des revenus moindres. Ils ont probablement tort, et la majoritĂŠ d’analystes qui considèrent le recul comme une intĂŠressante occasion d’acheter Valeant ont sans doute raison. Les États-Unis ne pèsent actuellement que pour 15 % des ventes totales de Valeant. Il est en outre fort probable qu’une ĂŠventuelle rĂŠglementation amĂŠricaine prendra beaucoup de temps Ă ĂŞtre mise en place. Si jamais elle l’est. L’affaire reprĂŠsente nĂŠanmoins un important signal Ă l’intention de la direction. Qui arrive de surcroĂŽt accompagnĂŠ d’une rĂŠcente entente entre les pays membres de l’Organisation de coopĂŠration et de dĂŠveloppement ĂŠconomiques (OCDE) pour renforcer les cadres rĂŠglementaires sur l’utilisation des paradis ďŹ scaux. Que dit le proverbe, dĂŠjĂ ? ÂŤ L’effronterie mène le tisserand Ă sa perte. Âť
Sur le radar Les recommandations des analystes qui suivent le titre de Valeant (Tor., VRX, 216,73 $)
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Cours cible : 295 $ Sources : Bloomberg, au 19 octobre 2015