11-12 janvier 2019
Musée de Grenoble
Un colloque international organisé par le musée de Grenoble, le musée du Louvre, Sorbonne Université et la Société française d’égyptologie
An International Conference organized by the Musée de Grenoble, the Musée du Louvre, Sorbonne Université and the Société française d’égyptologie
Programme Vendredi 11 janvier — Après-midi / Friday January 11, Afternoon 13h00
Début de l’accueil des participants
13h45
Discours d’introduction
Session 1 — La société thébaine 14h00
France JAMEN, Université Lumière-Lyon II Pouvait-on faire carrière à Thèbes, sous la XXIe dynastie ?Histoire de la mobilité sociale
14h20
Annik WÜTHRICH, Austrian Academy of Sciences, Vienne
L’expression de la filiation à la Troisième Période intermédiaire : reflet d’une réalité historique ou simple effet de mode ? 14h40
Vanessa DESCLAUX, BNF, Paris La commémoration des élites thébaines : les réseaux relationnels mobilisés dans les appels aux vivants (XIe – VIIe s.).
15h00
Pause / Break
15h15
Francesco TIRADRITTI, Università Kore di Enna Le rôle du grand majordome de la Divine Adoratrice Haroua dans la gestion du pouvoir à Thèbes entre la fin du VIIIe et le début de VIIe siècle av. J.-Chr.
15h35
Anthony LEAHY, University of Birmingham Priesthood of Edfu in the Saite Period and their connections with Thebes in terms of workshops and prosopography
15h55
Anke BLÖBAUM, Münster Universität The Saitic Oracle Papyrus revisited: The witnesses list as source for a deeper understanding of the internal relations of the Theban clergy
16h15
Discussion 2
Conférences de la Société française d’Égyptologie 17h00
Aurélia MASSON, British Museum Sur les rives du lac : l'art de vivre des serviteurs des dieux de Karnak
17h40
Giuseppina LENZO, Université de Lausanne Les papyrus funéraires du clergé thébain à la XXIIe dynastie : continuités et ruptures dans les textes de l’au-delà
18h20
Fl. GOMBERT-MEURICE & Fr. PAYRAUDEAU Présentation de l’exposition
18h45-20h30 — Visite libre de l’exposition* — Cocktail (salle de séminaire)
Samedi 12 janvier — Matin / Saturday January 12, Morning Session 2 — Temple & cultes 9h30
Florence GOMBERT-MEURICE, Musée du Louvre La statue de Karomâmâ, un objet archéologique
9h50
Laure BAZIN-RIZZO, Université Paul-Valéry — Montpellier 3 Une égide-ménit de provenance thébaine à l’effigie de Mout (XXII-XXIIIe dynasties)
10h10
Frédéric PAYRAUDEAU, Sorbonne Université
Un dévôt de Mout « salvatrice » au service d’Amon 10h30
Pause / Break
10h50
Olivier PERDU, Collège de France L’oracle d’Amon à Thèbes à la lumière de son personnel
11h20
Isabelle RÉGEN, Université Paul-Valéry — Montpellier 3 Chabaka, Amon et Renenoutet. A propos d'une stèle royale méconnue
11h40
Cynthia M. SHEIKHOLESLAMY, AUC Montu priestly families and the cults of Amun and Osiris in Twenty-fifth Dynasty Thebes
12h00
Discussion
12h15
Pause Déjeuner / Lunch Break 3
Samedi 12 janvier — Après-midi / Saturday January 12, Afternoon Session 3 — Le clergé dans sa nécropole 13h30
Silvia EINAUDI, EPHE Le programme décoratif des tombes tardives de l’Asasif : reflet de croyances, pratiques cultuelles et savoir
13h50
Erhart GRAEFE, Münster Universität Nouveaux documents du Rituel des heures du jour et du Rituel des heures de la nuit sur cercueils des XXVe-XXVIe dynasties et encore plus tard
14h10
Raphaële MEFFRE, Cnrs-Ausonius Les ouchebtis de la région thébaine à l’époque saïte : particularités locales et apports prosopographiques
14h30
Andrzej NIWIŃSKI, Université de Varsovie The most beautiful coffins in the world. The Warsaw University iconographic project of the 21st Dynasty coffins
14h50
Discussion et conclusions
15h00
Visite libre de l’exposition*
*Pour les personnes assistant au colloque l'entrée au musée est payante, mais un accès à une file prioritaire sera donnée en cas d'affluence. *People who attends the conference need to pay the ticket for the exhibition but a priority queue will be proposed in case of large affluence.
Conception : Fr. Payraudeau Crédits photos Sistre de Hénouttaouy, Musée du Louvre, Cliché Ch. Décamps. Papyrus de Séramon, BNF, Cliché BNF. Vues de Karnak, Louqsor et Thèbes-Ouest, Clichés Fr. Payraudeau.
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Résumés / Abstracts Vendredi 11 janvier — Après-midi/Afternoon
Session 1 : La société thébaine France JAMEN, Université Lumière-Lyon II
Cette communication, qui se fonde sur les résultats d’une thèse de doctorat, s’intéresse à l’ascension sociale dans le contexte d’une société dans laquelle la transmission héréditaire est devenue quasiment systématique. Dans ce but, des focus seront réalisés sur les parcours professionnels d’individus bénéficiant de charges dans le domaine d’Amon, dans l’institution de la tombe au début de la XXIe dynastie et dans l’armée. Il s’agira de déterminer si la société thébaine présente des cas de réussite sociale hors du commun, à l’aide d’une analyse systématique de données éparses rassemblées dans un corpus prosopographique agrémenté des textes et de l’archéologie. Les carrières étaient-elles limitées au domaine des temples thébains dans le cadre de l’hégémonie du domaine d’Amon ou bien d’autres perspectives d’évolution, dans l’armée ou dans l’administration centrale, pouvaient-elles être soulignées ? Annike WÜTHRICH, Austrian Academy of Sciences, Vienne
L’expression de la filiation est depuis les premières sources écrites relativement codifiée : elle met en avant la relation biologique qui unit la mère et son enfant alors que l’on s’accorde à dire que la relation paternelle se situe à un niveau social. Or la documentation de la Troisième Période intermédiaire, privée comme royale, témoigne d’un élargissement de la palette des expressions généalogiques. Cette présentation s’attachera donc à étudier les modèles de filiations pour voir s’il y a une forme de systématique à leur formulation. On s’interrogera également sur la portée sociale de ces observations et on tentera de dégager la signification idéologique de cette nouvelle forme d’expression.
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Vanessa DESCLAUX, BNF PARIS
L’appel aux vivants illustre une certaine mise en scène de l’(auto)-représentation et de la commémoration des élites, dans un formulaire rhétorique qui peut apparaître comme stéréotypé mais néanmoins ancré dans un Sitz im Leben renouvelé au cours de son histoire. Il concentre les questions de la survie, de la mémoire, des cultes et des valeurs idéologiques dans un réseau relationnel multiple qui s’affirme dès l’interpellation des interlocuteurs et acteurs attendus. La sollicitation de ces derniers éclaire sur le rapport à la puissance divine et l’implication ou non du référent royal dans le devenir du locuteur. Le support de l’inscription donne quant à lui les informations sur un autre réseau, celui entourant le locuteur et le commanditaire de l’artefact, souvent distingués par la pratique des dédicaces durant la période des XIe – VIIe s. L’appel est alors utilisé jusqu’au plus haut niveau de la cour thébaine, Divines adoratrices et quatrièmes prophètes d’Amon. Pour mener à bien cette analyse et en percevoir les nuances, nous nous attacherons plus particulièrement à quelques études de cas sélectionnés en fonction des bénéficiaires des appels et de leur place dans la société thébaine de l’époque. Francesco TIRADRITTI, Università Kore di Enna
Haroua vit entre la fin du VIIIe et le début du VIIe siècle av. J.-C. Même si on connaît huit statues de lui les informations sur sa vie sont très maigres. Plus parlant est le cénotaphe qu’il se fit préparer en le creusant dans l’esplanade de l’Assasif devant le Temple d’Hatchepsout dont la vaste extension déclare que Haroua devait posséder des ressources économiques importantes. Cette impression apparaît confirmée par la qualité de la décoration du monument qui doit être attribuée, au moins en grande partie, à des artistes d’origine memphite.
La découverte par la Mission Archéologique Italienne à Louxor en 1997 d’un ouchebti de Haroua qui serre entre ses mains les enseignes de la royauté pharaonique a amené à envisager la possibilité que le fonctionnaire était le véritable détenteur du contrôle administratif sur le sud de l’Égypte pour le compte des rois de la XXVe dynastie. Des recherches ultérieures ont conduit à supposer l’existence d’un mécanisme de gestion du pouvoir à Thèbes, mis en place par les souverains de la dynastie libyenne et qui resta en fonction pendant au moins un siècle et demi, différent de ce qu’on a envisagé jusqu’à aujourd’hui et selon lequel au sommet du gouvernement était la Divine Adoratrice d’Amon-Rê.
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Anke BlÜbaum, Mßnster Universität
The Saitic Oracle Papyrus provides us with important prosopographic information about the Theban clergy during the reign of Psametik I. It is now more than 50 years ago since the comprehensive edition of the text by Richard Parker1 had revealed the identity of 50 witnesses signing the oracle decision by their own hand. Thirty years after the edition Herman De Meulenaere2 had collected further information based on the state of knowledge at that time. Now, more than twenty years later, I think it is time for another go. The papyrus is in the first place an important source in order to complete the dossiers of the named priests, their titles and family relationships. But possibly the witnesses list as such may provide us with further information, as at least some of the witnesses seem to be grouped according to their sacerdotal function. Therefore the structure of the list may reflect hierarchic and/or functional relations among the priests. Based on some promising results on the specific representation of Montuemhat3 in the Saite Oracle Papyrus the witnesses list shall be subjected to a detailed examination focussing on structure and display on the one hand and on correlating the representation of the individual in the list with those known from other sources. The presentation will summarize the main results of this analysis considering that a narrow focus on specific details may reveal a further layer of information of a well-known text that might lead to a deeper understanding of the internal relations of the Theban clergy.
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Samedi 12 janvier — Matin/Morning
Session 2 : Temple & cultes Florence Gombert-Meurice, Département des Antiquités égyptiennes, Musée du Louvre Aucun manuel d’histoire de l’art égyptien ne saurait ignorer la statue de Karomâmâ, l’adoratrice du dieu Amon conservée au musée du Louvre depuis que Jean-François Champollion l’y a conduite en 1830. Comme souvent les chefs d’œuvre, elle semble familière pour avoir été cent fois reproduite et elle éblouit, paraissant se suffire à elle-même. Un article sur sa restauration et son analyse en 2005 (E. Delange, M. E. Meyohas et M. Aucouturier) a permis de reprendre de manière assez neuve la question de sa polychromie et porté l’attention sur les techniques mises en oeuvres qui atteignent le même point de perfection que l’art et le style de la statue, y contribuant d'ailleurs largement. Parce qu’elle est hors du commun, et que nous ignorons beaucoup de son contexte de découverte, elle semble cependant avoir été négligée en tant qu’objet archéologique. Une reprise de quelques éléments saillant de l’iconographie, du texte et de la technique de la statue permet en partie de la replacer dans son contexte perdu. Laure BAZIN RIZZO, LabEx ARCHIMEDE, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes – UMR 5140, Université Paul-Valéry — Montpellier 3 – CNRS
Dans les collections égyptologiques tant muséales que privées, les égides-menit en bronze appartiennent à la catégorie des œuvres relativement courantes. Néanmoins, les pièces épigraphes préservées des attaques du temps restent rares. Celle-ci, encore inédite, à l’effigie de la déesse Mout coiffée du pschent, se place sans doute parmi les exemplaires les plus remarquables : outre ses indéniables qualités plastiques et la conservation d’une grande partie de ses dorures, elle comporte une inscription dédicatoire au nom d’une chanteuse (šm‘y.t) d’Amon et suivante (šmsy.t) « distinguée » de Mout dénommée Ânmesout. Sans parallèle exact, l’instrument peut néanmoins être mis en relation avec une série de miroirs en bronze d’origine memphite dédiés par d’autres suivantes de la déesse mais la pièce elle-même, les titres, les données épigraphiques et l’onomastique ainsi que le lieu de provenance indiqué pour l’objet (achat chez un antiquaire de Louqsor au XXe siècle) laissent fortement suggérer une origine thébaine et une datation entre la XXIe et la XXIIIe dynasties.
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Frédéric PAYRAUDEAU, Sorbonne Université, Laboratoire Mondes pharaoniques Présentation de deux personnages connus par des documents parcellaires provenant de Karnak et qui semblent tout deux avoir exercé la fonction rare de chef des archivistes des greniers d’Amon et celle de prêtre de Mout. L’un d’entre eux est de plus prophète de Mout-adjer, une forme jusqu’ici non attestée de la déesse de Karnak. Olivier PERDU, Collège de France Le Nouvel Empire et le début de la Troisième Période intermédiaire sont marqués à Thèbes par le développement des oracles dont Amon reste le principal acteur. Textes et représentations se font alors l’écho du succès des pratiques oraculaires et de leur diversification. Ensuite ces témoignages deviennent de plus en plus rares, ce qui amène à s’interroger sur le sort réservé à ces usages. Les informations que nous pouvons recueillir sur les Thébains impliqués dans l’organisation des oracles permettent néanmoins de répondre à cette question. Isabelle RÉGEN, Université Paul-Valéry — Montpellier 3 / CNRS, UMR 5140 Autrefois conservée dans le "makhzan" de la tombe TT 33, une stèle royale au nom de Chabaka montre le roi présentant des offrandes à Amon et à Rénénoutet (registre d'inventaire CSA 29/1, n° 93). L'objet, fragmentaire (cintre + 4 lignes), est à peine mentionné dans la littérature. Cette présentation sera l'occasion de proposer une première édition et étude in extenso du document. Cynthia M. Sheikholeslamy, American University, Cairo
Discussion about the Montu priestly families and the cults of Amun and Osiris in Twenty-fifth Dynasty Thebes, including the female members of the Montu priestly families, especially the ḥsyt n ẖnw n Ỉmn.
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Samedi 12 janvier — Après-midi / Saturday January 12, Afternoon
Session 3 : Le clergé dans la nécropole Silvia EINAUDI, Équipe EA 4519 - EPHE, Paris
Dans les tombes monumentales thébaines des époques kouchite et saïte, l’analyse des relations entre textes et images d’un côté, et architecture de l’autre, permet souvent d’illustrer quelles étaient les croyances religieuses à la base des programmes décoratifs, ainsi que les pratiques cultuelles ou les rites funéraires célébrés au bénéfice du défunt. D’ailleurs, certains éléments textuels, iconographiques et architecturaux renvoient à des monuments, voire des documentsmodèles, d’origine très ancienne, ce qui témoigne d’une recherche savante et approfondie, menée principalement sur les manuscrits conservés dans les archives de l’époque. À cet égard, la nécropole de l’Asasif, avec les nombreuses correspondances relevées entre les tombes, se présente comme un lieu dynamique d’expérimentations et interactions, où les connaissances étaient partagées, transmises et diffusées. Erhart GRAEFE, Münster Universität
Les deux rituels sont des compositions différentes, comme démontré par Kenneth Griffin et on sait maintenant que les deux rituels connus par un bon nombre de tombes privées de la Basse époque se trouvent aussi sur cercueils du type Qrsw. On a toujours connu des cercueils dont les couvercles voutés étaient décorés à l'intérieur ou à l'extérieur avec des séries de déesses de l'heure pour les heures du jour et de la nuit et avec de courtes légendes (avec ou sans le compte des heures et les noms des heures). Mais ce n’est qu'en 2010 que certains cercueils ont été publiés, sur lesquels des extraits textuels des Rituels des heures sont également inscrits. Cela conduit à la question de savoir si, dans le cas des cercueils sans textes, c'est-à-dire seulement avec les déesses horaires, cela pouvait être considéré comme une version abrégée des Rituels des heures pour les propriétaires de ces cercueils. Un examen plus approfondi de ces cas montre que cela ne peut pas être vrai dans toutes les représentations des déesses des heures sur ces cercueils et que l'arrière-plan mental pour les représentations est extraordinairement divers. Une première indication est l’observation de la position des déesses des heures, debout ou agenouillées, et si elles sont représentées avec leurs bras suspendues le long des corps ou si elles ont levé les mains en adoration. Seule la première version de représentation est cohérente avec le texte des rituels, dans lequel il est dit que les déesses sont les incarnations du dieu protecteur respectif de chaque heure, pour lequel « Elles se lèvent, elles sont debout » (ʿḥʿ). En outre, d'autres représentations des divinités horaires des tombes et des cercueils / sarcophages, qui appartiennent à d'autres contextes tels que la « Création du disque solaire », seront discutées. 10
Raphaële MEFFRE, Cnrs-Ausonius
L’évolution stylistique des statuettes de serviteurs funéraires produites dans les ateliers thébains après la XXVe dynastie est actuellement bien plus mal connue que celle de la production memphite de l’époque. L’étude de plusieurs troupes d’ouchebtis, croisée avec celle des autres monuments appartenant aux mêmes propriétaires, permet de revoir la datation d’un ensemble de statuettes. Redatées, ces statuettes apportent des données prosopographiques nouvelles pour la XXVIe dynastie et viennent compléter notre connaissance des administrations et clergés locaux. La comparaison de ces statuettes nouvellement datées à celles mises au jour au cours de fouilles archéologiques permet également d’identifier un style propre à la production de la région thébaine à l’époque saïte. Andrzej NIWIŃSKI, Université de Varsovie
After some general information about the typology and the new dating criteria for the 21st Dynasty coffins, a broad spectrum of the iconographic subjects found on the coffins shall be presented, illustrated with the scenes on the coffins documented so far, and finally a general picture of the planned works.
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Ce colloque s’inscrit dans le cadre de l’exposition « Servir les dieux d’Égypte : divines adoratrices, chanteuses et prêtres d’Amon à Thèbes », organisée par le Musée de Grenoble avec la collaboration du Musée du Louvre du 25 octobre 2018 au 27 janvier 2019. Afin de poursuivre la réflexion sur la société thébaine des XIe - VIIe siècles avant J. -C. notamment tournée vers le culte d’Amon, il a pour objectif de présenter des communications portant sur différents aspects des cultes thébains et leurs rapports avec les élites ou un pouvoir royal souvent lointain. Dans la perspective de mieux appréhender les liens unissant les cultes thébains, les élites et le pouvoir, ainsi que les stratégies qui sous-tendent pendant cette période de partition politique, les communications porteront sur les prêtres et les agents des structures politiques ou administratives, sur les pratiques cultuelles ou funéraires, ainsi que sur les productions artistiques ou l’édition de documents inédits, combinant approche documentaire et prosopographique traditionnelles et avancées de l’anthropologie sociale. This conference take place in the framework of the exhibition « Servir les dieux d’Égypte : divines adoratrices, chanteuses et prêtres d’Amon à Thèbes », organized by the Musée de Grenoble with collaboration of the Musée du Louvre, from October 25, 2018 to January 27, 2019. To further explore 11th- to 7th-century BC Theban society, with its particular focus on the Cult of Amun, it aims at presenting papers on various aspects of Theban forms of worship and their relationships with the elite or the often far-removed royal power. With a view to an enhanced understanding of the ties that unite Theban forms of worship, the elite and those in power, as well as their underlying strategies during this period of political partition, papers will address such themes as the priesthood and officials of political or administrative structures, devotional or funerary practices, artistic production, or the publication of previously unreleased material, incorporating both traditional documentary approach and advances in social anthropology. Florence GOMBERT-MEURICE Conservateur en chef au Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes Frédéric PAYRAUDEAU Maître de conférences à Sorbonne Université Centre de recherches égyptologiques de la Sorbonne 12