Le Carnet du Voyage Organique

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L’intention Un voyage en émergences permet de construire l’avenir… d’anticiper de nouveaux défis… de stimuler et d’enrichir sa capacité à interpréter le monde. Il nous offre la possibilité d’appréhender les nouveaux paradigmes et de repérer les signaux faibles du changement. L’expérience du voyage, quelle qu’elle soit, ne laisse pas indemne, elle contribue de manière privilégiée à la construction de l’identité individuelle et collective ; elle nous nourrit durablement.

Illustrations réalisées par Etienne Appert

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Le voyage sur la planète Organique vous a proposé de vivre une expérience alliant vivant et organique au service de votre écosystème individuel et collectif. L’occasion de réfléchir et de vous questionner sur le bilan organique de vos organisations respectives, mais aussi sur la part de vivant et d’interaction avec votre écosystème.

Voyage Organique des 19 et 20 avril 2012


Les espaces Pour vous faire vivre un tel voyage, différents espaces étaient nécessaires. Un écrin de verdure inspirant : le Moulin de la Forge nous a offert tous les éléments et l’énergie d’un lieu pour «forger» l’avenir. Un espace-temps : s’accorder une respiration, se ressourcer et l’essentiel peut émerger. Des espaces d’échanges pour porter un nouveau regard sur nos organisations respectives. Immergé dans la nature, dans ces espaces, nous avons pu appréhender sans peur l’impermanence, développer notre résilience et imaginer nos futurs individuels et collectifs. William Gibson, auteur de science-fiction américain nous dit : « The future is already here - it is just unevenly distributed ». « Le futur est déjà là - il est juste inégalement réparti » Prenons le temps de regarder , de considérer les richesses déjà présentes dans nos organisations et de favoriser davantage les interactions avec notre écosystème. Réfléchissons ensemble. Où sont vos futurs déjà présents? Quels collaborateurs en sont déjà porteurs? Pouvez-vous déceler ces richesses en devenir? Comment les détecter dans votre écosystème pour les propager?

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Un processus simple et complet pour pratiquer un leadership à partir du « futur émergent ». A travers la théorie U, Otto Scharmer nous dévoile un processus en 5 mouvements et 7 capacités du leadership pour faire naître des solutions et un avenir qui n’aurait pas pu se manifester autrement.

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Cette méthodologie fait appel à l’intelligence collective et est surtout adaptée à des situations de complexité (dynamique, comportementale et générative) et/ou des situations de changement et d’incertitude. La complexité dynamique est caractérisée par l’éloignement des relations de causes à effets rendant l’observation directe inefficace. La complexité comportementale est caractérisée par la diversité des schémas mentaux, des valeurs et des intérêts des parties prenantes. La complexité générative est issue de la tension entre la réalité présente et la réalité émergente créant un niveau élevé d’incertitude.

De plus, Otto Scharmer cite une raison importante pour l’adoption de la théorie U dans des domaines ou nos systèmes actuels connaissent leurs limites. Il appelle cela nos zones d’aveuglement. Ces zones d’aveuglement individuel et/ou collectif concernent particulièrement notre faible compréhension de l’endroit à partir duquel naissent actions pertinentes et leadership efficace. Cette source profonde à partir de laquelle nous agissons est illuminée par le processus de la théorie U. Il s’agit d’un travail sur trois niveaux : individuel, collectif et systémique !

La théorie U nous invite à apprendre à partir de l’avenir et non plus à partir du passé, ceci est particulièrement adapté aux situations peu prévisibles, de rupture ou d’évolution non linéaire.

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Présentation de la théorie U par Otto Sharmer, auteur de Théorie du U, Diriger à partir du futur émergent.

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Lorsqu’on se pose la question de la circulation de l’énergie et de la disponibilité d’un groupe pour fonctionner en intelligence collective, il est intéressant de faire l’analogie avec le corps humain. Il convient de se demander de quelle manière on met un corps en condition pour réaliser un effort ou une performance dans laquelle ses différentes parties fonctionnent en harmonie et de la façon la plus fluide possible. L’expérimentation au travers du corps et dans l’action permet au groupe d’appréhender une multitude de concepts de manière intuitive. Ainsi, cela facilite l’analyse et la compréhension intellectuelle par la suite. Connaître et habiter son corps, c’est une plus grande connexion à soimême, à son environnement et aux autres. ... //La suite sur le blog//

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Comment développer plus vite de nouveaux produits et services adaptés aux attentes de ses clients alors même que les moyens à disposition sont généralement en diminution ? Les managers n’ont pas appris à faciliter les collaborations ; à influer sur les comportements et les pratiques pour fournir un résultat dont la pertinence dépasse la somme des apports individuels. Même si les avancées technologiques jouent un rôle de 1er plan dans la facilitation des échanges entre les individus et dans l’accès et la production de nouvelles idées et connaissances, la mise en œuvre est cependant trop souvent réduite à la mise en place d’outils collaboratifs.

Faire émerger l’intelligence collective passe donc par une évolution individuelle des collaborateurs, par d’autres modes d’organisation (passer d’une logique pyramidale à une intelligence en réseau) qui requièrent une transformation profonde des modes de management et de communication. S’approprier les fondamentaux de l’intelligence collective et découvrir de nouvelles clés pour mieux comprendre les organisations humaines et leur transition vers de nouvelles formes (intelligence collective globale). Vivre différentes formes de facilitation et d’échanges ; Réfléchir sur les postures managériales pour favoriser les dynamiques collaboratives au sein d’une équipe ou d’une organisation.

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Explorer est naturel pour les enfants, ils le font de façon innée. Puis, ces mêmes enfants apprennent à obéir et plus ils obéissent plus ils perdent leur capacité à explorer, à s’émerveiller. Aujourd’hui il est crucial que les enfants , mais surtout que nous les adultes nous retrouvions le sens de l’exploration et de l’émerveillement qui va avec ! Aussi, nous vous convions à explorer des thèmes avec nous, pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit de thèmes en « émergences » autour de la notion d’entreprise organique. Alors partez à l’aventure et laissez vous surprendre …

tisme t ? é m i m s Bio lle e c’e

rtan n pa e t né van e d’an u vi d s ism d r t r e é a i ir lle m mill mei insp ’ omi i s s 3 e b t l e s s Le e c’e t plus d e seule e prod ism i t u a é q f qu m D et tout ce e ça omi & i u b R q , La cipe ait de la De plus phère. m prin . os tf omi u d vécu ec la bi van e bi i r l v u s s e n l v t da que ions on atible a tion a t r p i n p inve est com x d’ins au nt viva ois nive me tr égie for trat dés Il y a s -La é / c s a su pro ème . //L . t . s -Les y s éco -Les

r Chape Gauthie

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st ce qu’e

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Propagation Organique Marc Tirel

Dans le grand public, les nouvelles pratiques se propagent à des vitesses vertigineuses. Il ne s’agit plus d’approches mécanistes qui imposent le changement mais de dynamiques sociales « organiques » qui le suscitent et le propagent. La propagation organique amène à réfléchir à ces phénomènes au sein des entreprises en se reposant principalement sur deux notions : l’épidémiologie et la systémique ... //La suite sur le blog//

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Co-lea

Alain Gau thier

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Commen t instau rer un é comport tat d’es ements prit et d c o es ll a b oratifs ? Il ne suf fit pas d e v ouloir d les prat évelopp iques da er n s s on entre son écos prise, d ystème ans pour qu s’install e celles ent avec -ci succès : corps m il faut q anagéria ue le l précèd et l’inca e le mouv rne « Op ement ération Au-delà Walk the des tech talk » niques, dirigean il impor ts de ma t e aux îtriser l’ démarch essence es nouve d e ces lles, de des com leurs va porteme le u r s, et nts asso ciés… ... //La su ite sur le blog//

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Holac

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Bernar d-Marie Chique t

Comment rendre les organisations agiles, évolutives et propices à l’émancipation des êtres humains qui y travaillent? Constat: les êtres humains et les matrices organisationnelles sont fusionnés, ce qui limite leurs capacités d’évolution. Il s’agit de les différencier et de transformer les tensions ressenties par les êtres humains pour que l’organisation évolue vers sa raison d’être. ... //La suite sur le blog//

ectçoisiNvoue l l bel o c n e c n Jean-Fra e g lli

Inte

midale, ture pyra c u r t s à s ion c de rganisat (et don ’o il d a % v a 9 r 9 t éà ur la ision du Compos ue et s r la div iq u h s c r t a n r a ié n oussée torité h fonction sur l’au limites. P s ), e n s io é r t t a n l’inform s’invente me a mo u vivant ux systè d ie v e e u c iq ; g s de lo rareté e million êmes, la d r t s x e e in s a e t it des cen nt des à ses lim ordonne rmes où o fo c s , s e ll ir e o choses des sav de nouv tent des hangent n c o é m s e , s n person es vision tagent d r a p , s t blog// proje ite sur le u s a L . // .. . le .. ensemb

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Architec

Françoise Br onner

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Résilience, bio-diversit é et écosystème

Thanh Nghiem

« Le libre et durable » c’est l’hybridation de l’approche visant la durabilité et celle incarnée par «l‘Open Source» : principes d’abondance , réputation, réutilisation et collaboration. Il s’ag it de l’étude des conditions de déploiement d’un e économie du partage et la viabilité d’une producti on de biens communs en Open Source. Celles-c i dessinent en effet un changement de paradigm e par rapport au modèle dominant, fondé sur la com pétition, la prédation, le toujours plus. ... //La suite sur le blog//

onnel i t a m te ucomp nfor

me i è t s y Écos rganique et o

A Xavier s Viry ia Matth

ns un nte da a iv v s stat, en plu ce con s e lu d t p n . Parta u’on est de ation q étendu prise s e m r r lu t o p n f s ’e r in L l’ oujou savoir ffé par tème t ? Si le ir étou r ir u d o n écosys a m gr -on as r pour t peut nt ne p e n e g e a m t m r m m co r et pa nt se ise, co pitalise omme ntrepr a C e c l’ . s it e e o n d d ure ravers es orga nourrit nel à t lle-ci, s n e c io t e a est la d m rps e infor er le co ystèm s o imagin c é log// cet sur le b orps ? enter s c e é it e r u c p s e e r t vivr ... //La qui fon les flux

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Quelles questions vous animent ici et maintenant? L’après midi consacrée aux explorations a permis au collectif de concilier deux choses :

à se détacher de stéréotypes ou d’idées préconçues que l’on pouvait associer à ce thème.

- D’une part, de se connecter à un ensemble cohérent et vaste de thèmes qui touchent directement l’intention du Voyage Organique. Chacun est venu avec son intention propre et sa lecture personnelle des enjeux, nécessairement plus filtrée, plus restreinte que l’ensemble des connaissances partagées lors de l’exploration. Le collectif dans son ensemble est monté en compétences et en homogénéité. En effet, les différentes explorations, qui ont duré près de 3h au total, correspondent à 120 heures cumulées d’apprentissages, de découvertes, de partage commun.

Ce travail d’exploration terminé, il a été nécessaire pour chacun de revisiter ses idées et ses concepts à la lumière des apprentissages. Moments étonnants de découvertes et de prises de conscience, cette étape s’est faite en s’appuyant sur une pratique de questionnement en binôme. La consigne était simple : chaque membre du binôme détient la parole pendant 20 minutes. Celui qui écoute se contente de poser des question de clarification à son partenaire. Ainsi, celui qui parle s’exprime en conscience, porteur d’une intention.

- D’autre part, ces partages et ces explorations ont amené l’ensemble des participants à poser un regard neuf, inédit sur les thèmes de Planète Orga. Phase essentielle du processus U, la (re) découverte des faits permet de commencer

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Par la force du partage et des questionnements de son binôme, une prise de cosncience importante s’opère. De même, la personne en écoute passe 20 minutes à être en empathie réelle avec son interlocuteur, en écoute active et concentrée. Elle va non seulement se nourrir des idées et réflexions de son camarade, mais également enrichir sa propre réflexion, dans le cadre d’un effet miroir particulièrement efficace. Lors de planète Orga, nous avons demandé aux participants de revisiter leur questionnement, à l’aune des découvertes de l’exploration. Cela leur a permis de repenser leur intention et de pouvoir partager au groupe les questions essentielles qu’ils portaient. Cette matière, d’une grande richesse, sera ensuite le terreau fertile du prototypage qui suivra le lendemain.

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« Être Epicurien est un art de vivre où se mêle une atmosphère vibrante, pleine de parfums et de sourires. » EPICURE Après un temps d’exploration sur les enseignements du vivant pour contribuer à métamorphoser nos organisations, a succédé le temps de la confection à partir des richesses de la nature. Recontacter la matière, concocter chaque plat, libérer nos esprits et préparer ensemble notre menu avec des ingrédients naturels (menu végétarien) Déguster, apprécier, goûter. Mais également partager, donner, échanger. Célébrer le temps d’une soirée ce menu élaboré ensemble et applaudir l’équipe de cuisiniers créateurs de chaque plat avant de le déguster. Apprécier les saveurs et s’étonner de nos prouesses culinaires insoupçonnées Tel fut le programme de ce temps de découvertes et de gourmandises fort apprécié par les participants du voyage.

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Ucka Ludovic Ilolo nous a conté et chorégraphié l’histoire du Hip- Hop. « Née au début des années 1970 dans la ville de New-York aux Etats-Unis. Peace, Unity, Love, Having Fun, Knowledge and Truth en sont les fondements. Au début, le véritable nom de celle-ci était Zulu Nation et son but était de transformer l’énergie de la jeunesse du quartier du Bronx en quelque chose de festif, de constructif et de sociétal. Son point fort est la manière dont cette volonté s’est incarnée dans l’expression artistique, puis dans un mode de vie et de pensée ! Dix ans plus tard, après avoir été renommé Hip Hop par une formule journalistique, le Zulu Nation est arrivé en France. A l’origine, c’était une génération, ensuite c’est devenu un mouvement, et aujourd’hui c’est une culture qui est pratiquée, par des millions de personnes sur cette planète ». Il y a une véritable quête dans le Hip Hop, une quête d’élévation par le dépassement de soi , c’est une invitation à s’affirmer à travers ses particularités et sa personnalité. C’est une culture dont l’histoire et la structure qui en résulte se sont construites sur ses propres contradictions. On rejoint l’intention de notre voyage, la richesse nait du chaos, du complexe, des contradictions/oppositions, des visions/regards croisés successifs qui contribuent à nous enrichir.

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La phase de co-sentir dans le processus est celle qui permet d’accélérer et de rendre possible le lâcher-prise. C’est le moment où les participants quittent la sphère purement cérébrale pour se connecter tranquillement et volontairement à leur intuition. Pour ce faire, lors du séminaire sur la planète Orga, nous les avons envoyés en marche dialoguée, dans la nature, en mouvement. La connexion à la nature était importante, le fait de marcher, d’être en mouvement, était essentiel. En effet, lorsque le corps est en mouvement le regard se pose constamment sur quelque chose de nouveau, de différent. Il bouscule donc les repères du cerveau, qui va graduellement passer en réflexion par

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association d’idées et quitter la réflexion rationnelle, beaucoup plus itérative. Les participants ont donc vécu de nouveau un double cheminement : un approfondissement de leurs réflexions par le partage constructif, éclairant, de la marche dialoguée, et le glissement vers une posture orientée vers l’intuition et non plus la raison.


! Bingo

Le «bingo» est une technique de récolte qui favorise la mise en commun des thèmes partagés par les différents groupes. Comme lors du jeu du Bingo, après la présentation d’un thème ou d’une idée par un sous-groupe, tout autre groupe ayant un thème ou une idée similaire ou suffisamment proche lance un « Bingo » sonore et partage avec le groupe sa proposition. La récolte en format Bingo amène une excellente dynamique et favorise la clarification et le classement des idées par grands thèmes. Le collectif voit apparaître ainsi l’ensemble des points communs à tous – ainsi que les points de divergence.

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Agissant à la fois sur une base individuelle et collective, ce modèle de changement est nommé « Presencing » car il repose sur la capacité de l’être humain d’être entièrement présent à lui-même et aux autres, posture incontournable pour qui veut entrer dans une véritable dynamique de changement, car on y reconnaît que le changement part toujours de soi-même.

Association des mots présence et ressentir, «presencing» est un état d’attention intensifiée qui permet aux individus et aux groupes de déplacer le centre intérieur à partir duquel ils fonctionnent. Lorsque ce changement se fait, ils peuvent alors opérer à partir d’un espace de possibles qu’ils sentent vouloir émerger. Ces possibles constituent donc le futur qu’une personne sera en mesure de percevoir et le changement qui se sera produit pourra être profond. Vivre une telle expérience peut être ressenti comme un moment marquant dans la vie et, de ce fait, la faculté d’accompagner un tel changement est critique. Selon Scharmer, cet art serait l’essence du leadership d’aujourd’hui.

Faire émerger notre capacité collective Scharmer présente l’intérêt de sa théorie en nous ramenant à l’époque actuelle d’échec institutionnel à grande échelle, où nous créons collectivement des résultats que personne ne désire : changement du climat, sida, famine, pauvreté, violence, terrorisme, destruction des communautés, de la nature, de la vie, qui sont pourtant les fondements de notre bien-être social, économique, écologique et spirituel. Selon lui, notre époque a besoin d’une conscience nouvelle ainsi que d’une capacité nouvelle de décisions collectives pour faire face aux défis de façon plus consciente, intentionnelle et stratégique. Le développement d’une telle capacité permettrait de créer un avenir offrant de plus grandes possibilités. ... //La suite sur le blog//

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qui est rs qu’est-ce u o c r a p n o m ape de - À cette ét ? à quoi se terminer ’advenir et d n en train de i a r t n e qui est - Qu’est-ce ur pous ? e me pose po j e je le perçoi u q n o i t s la que tur ? - Quelle est orte à ce fu p a l t n e m e g lar voir ouvrir

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Quelles questions m’interpellent et lesquelles m’appellent... ou pas...? A cette étape du processus, les participants vont commencer à se connecter au collectif. C’est le moment où les questions convergent, où les attentes sont fortes et où l’énergie collective va favoriser l’émergence d’un futur différent, présent mais invisible. Nous avons donc demandé aux participants de partager leur question essentielle, celle qui les animait à ce moment là. Placés en double

cercles se faisant face, ils ont chacun présenté leur question essentielle aux autres en faisant tourner un cercle autour de l’autre. Ils sont ensuite aller chercher la question qui a fait écho chez eux et se sont regroupés avec elle. Et petit à petit, 4 groupes se sont aggrégés et autoorganisés : - 3 groupes qui partageaint une question forte - 1 groupe de 4 participants n’ayant pas trouvé de question vers laquelle se relier. Chacun des 3 groupes a fait un travail exploratoire en écoutant l’explication derrière la question de chacun. Ce travail a renforcé les liens entre les personnes et les questions, et à fait naitre un ensemble de réflexions et questions communes.

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Les 4 personnes seules ont joué le rôle de questionneur, et sont allées questionner, challenger, remettre en cause ou soutenir les 3 groupes. Cette connexion était l’étape indispensable avant de passer au prototypage : ce fut le moment de cristallisation, où le cœur du sujet, les 2 ou 3 questions essentielles provenant du partage de toutes les autres, leur est apparu.

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Le prototypage est la dernière étape d’un mouvement en U. Il a pour objectif de modéliser la nouveauté par la co-création et l’expérimentation vivante : il permet de rendre visible et tangible la vision et le(s) projet(s) en émergence. Le prototypage est un processus indispensable lorsqu’un collectif invente du nouveau : il n’a pas de point de repère puisqu’il va vers l’inconnu et ne peut pas produire quelque chose de parfait. La clé du prototypage, c’est de pouvoir très vite se tromper pour apprendre rapidement et améliorer, modifier très rapidement. Un prototype ne recherche pas la beauté ou la perfection, il est à la recherche d’un modèle qui sera, à terme, désirable, viable et réalisable. C’est l’ajustement quasi-permanent de ces trois critères qui nourrit les actions. Avec le prototypage, nos participants ont pu explorer le futur en le visualisant, en le construisant. Le prototypage n’appelle pas la démonstration raisonnée, mais la mise en lumière et la narration de ce vers quoi le collectif tend. A l’aide de matériel créatif et organique, bien entendu, les participants, organisés en 3 groupes, ont inventé trois univers distincts ET reliés, représentant leur vision du futur émergent. Ce travail est une véritable expérience en soi, une expérimentation nouvelle : les participants ont laissé parlé leur intuition, et ont réellement co-créé, dans la spontanéité. Cette étape a permis la cristallisation et la consolidation de tout le travail des 2 jours, éclairant à la fois les parties restées obscures de l’intention du séminaire, et ce qui en est ressorti de concret et de relié à leur écosystème personnel et collectif.

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Pour clore le processus, apprenant par nature, les participants ont pratiqué deux démarches complémentaires : -Ils ont pris un temps de rédaction individuel autour d’une série de questions engageantes et éclairantes : la technique du journaling. -Ils se sont ensuite retrouvé entre eux, par entreprise, pour creuser et relier collectivement l’ensemble des deux jours et le prototypage de fin à leurs organisations, tant pour comprendre l’impact du voyage dans leur compréhension de leur écosystème, que pour mettre en action les pistes prototypées. Un questionnement en journaling, pour ancrer les avancées personnelles. Un travail par organisation, pour transformer les prototypages en actions concrètes et en initiatives dans leurs organisations, immédiatement. Le journaling est une technique qui aide à mettre en cohérence des pensées à partir de ce qui vient : c’est une série de questions fortes, engageantes, qui sont posées dans un temps de silence. Il est demandé à chacun d’écrire ce qui vient, sans raisonner. Les questions s’enchainent

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de façon régulière, sans laisser trop de temps, pour créer un flux de réflexions. Avec le journaling, ce sont des évidences qui émergent.


Intérêts de participer à un voyage en émergence Nécessité d’intégrer des choses différentes ; Etre ambassadeur d’idées nouvelles et de s’ouvrir à d’autres possibles. De partager avec d’autres entreprises « écosystème » ; d’identifier les idées clés essentielles.

a vite monde v té ; le e u q sait nec ster con a plus on Plus ça v important de re ême, tout en m st et qu’il e ar rapport à soip ; il e . v le é en humb tique et étant cri

Rester en capacité de recul sur nos savoir-faire avec un cran d’avance ; pouvoir acc équipes dans le changeme ompagner les nt ; être agile dans le décisio nnel (respecter le rythme de humaine, la mise en mouveme l’intelligence nt). Il est donc nécessaire de consacrer du temps à l’appro chacun avec des temps déd priation pour iés.

Transmett re ; avoir u l’évolutio n du m ne capacité à sais onde ; donner Apprendre ir du sens à avec ces nouveaux d’i p Ne pas lim ntelligence collecti rocessus ve. iter le cha m chacun, e t permett p des possibles po re de libé ur rer l’espri t!

e prendre écouvrir, d d e d st e c’ t une pause L’importan savoir faire e à d ; r u te réapprendre de la hau vite ; de s lu p r e r g n lle pour a de se méla utrement ; regarder a

Bénéfices pour leurs organisations

S’adapter au réel en permanence, savoir se remettre en question ; posséder une intelligence de situation ; se mesurer à la capacité des parties prenantes de prendre des décisions collectives (collaborateurs, extérieurs, clients, fournisseurs). Prendre conscience de nos fragilités, et accueillir la force de l’autre. Se faire confiance

r re ; favorise fait bon viv ntage de il u o se ri dava un entrep solidarité, leur Construire traide, la n ettre en va l’e m , t e té r vi re é p re ; r la créati e n é, décloison transversalit les talents

L’organisation doit être capable d’être alignée sur sa vocation économique, sociétale et sociale ; savoir donner du sens et faire grandir les collaborateurs !

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Thanh Nghiem www.thanh-nghiem.fr Diplômée de l’école des Mines et de l’Institut européen d’administration des affaires, elle a commencé sa carrière en 1988 comme «partner » chez McKinsey. En 2001, elle rejoint le groupe Suez-Ondeo en tant que directeur stratégique. En 2002, elle fonde l’institut Angenius, qui crée des projets destinés à favoriser des modes de vie durables. Aujourd’hui, elle enseigne à HEC et donne de nombreuses conférences.

Bernard-Marie Chiquet www.integralgovernance.com Fondateur et Dirigeant du « Integral Governance Institute », expert en Intelligence Collective, Gouvernance d’organisation, Leadership et Communication. Il est également coach (diplomé de HEC), formateur à la sociocratie (diplomé de l’Ecole Internationale des Chefs) et praticien en ODA (Ontologie Dynamique Appliquée). Marc Tirel www.viadeo.com/fr/profile/marc.tirel Détecteur et connecteur de talents et d’émergences. Associé au sein de l’IRIC (Institut de Recherche en Intelligence Collective) et d’In Principo, Co-fondateur des «Explorateurs du Web». Jean-François Noubel www.ciresearchinstitute.org Fondateur et Président du Collective Intelligence Research Institute (CIRI) , fondateur de TheTransitioner.org. Je suis amené à travailler sur des projets captivants, à développer l’intelligence collective globale pour aider les grandes organisations et leurs leaders à évoluer vers des approches mues par la sagesse.

Matthias Viry www.3e-monde.com Fondateur et Directeur de 3ème Monde, spécialisé en Conseil et édition de Solutions de Collaborations et de Management des Actifs Immatériels.

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Francoise Bronner www.viadeo.com/fr/profile/francoise.bronner1 Directeur de CREATRICKSTER et journaliste pour Office et Culture, Consultant-chercheur en organisation et espace de travail. Elle mène des recherches sur les nouvelles formes organisationnelles, les modes de travail et les espaces tertiaires, ainsi que des activités de co-conception d’aménagement et de mobilier. Alain Gauthier www.alaingauthier.org Alain Gauthier est un praticien des transformations managériales de l’économie créative, Directeur de Core Leadersip Development. Basé depuis 1985 dans la région de San Francisco, il a accompagné les équipes managériales d’un bon nombre d’entreprises de la Silicon Valley - petites, moyennes ou grandes - tout en adaptant ces approches au contexte européen.

Gauthier Chapelle www.biomimicryeuropa.org Ingénieur agronome et docteur en biologie. Directeur et co-fondateur du bureau d’étude Greenloop depuis 2006. Il est l’un des principaux fondateurs de Biomimicry Europa. Xavier Aucompte www.webescapeagents.com Président Fondateur chez Wea agence conseil. Nous vivons dans un monde qui change. Chacun d’entre nous et toutes les organisations doivent évoluer, se transformer et s’adapter aux nouvelles réalités, attentes et demandes.

Ucka Ludovic Ilolo www.perceptionlgd.blogspot.fr Je suis Chorégraphe d’Entreprises et Alchimiste de Projet. J’utilise mes 20 années d’expérience dans le milieu du spectacle vivant en tant que Chorégraphe, Danseur et Comédien /Metteur en scène, pour concevoir et mettre en place des ateliers originaux et personnalisés. Je propose ainsi, une forme de facilitation qui permet aux personnes, aux groupes et aux organisations de vivre les concepts proposés, par le biais du corps, du Hip hop et du jeu.

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Isabelle Normand www.isabelle-normand.com Créatrice de possibles à La Fusée, un espace connecté pour co-apprendre et innover à SKEMA Business School. Je souhaite transmettre aux autres l’intrepreneuriat (entreprise de soi): capacité à développer son potentiel créatif pour se développer personnellement et professionnellement.

France Lefebvre du Prey www.france-lefebvre-du-prey.com Animatrice de communauté, facilitatrice, designer informationel; j’accompagne la mise en place de nouvelles pratiques de travail au sein des équipes, le développement de nouveaux usages et des outils web pour faciliter le travail collaboratif et l’émergence de l’Intelligence Collective. Yaël Guillon www.imfusio.com Co-fondateur d’ImFusio, Yael est un praticien du processus U. En charge de la R&D chez ImFusio, il explore et modélise les enjeux de la collaboration dans les organisations.

Nathalie Nowak www.imfusio.com Co-fondatrice d’ImFusio, Nathalie est une praticienne experte du processus U. Elle met en place et accompagne des processus de transformations dans les organisations, en s’appuyant sur l’intelligence collective et le « co » : co-design, co-llaboration, co-hérence. Jael www.jael.ch Une voix qui donne le frisson, un violon, un accordéon... sonorités contemporaines et éclats d’une musique venue d’ailleurs : Coline Pellaton et Thierry Châtelain partagent avec le public les fruits d’une complicité cultivée depuis leur jeunesse.

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Etienne Appert www.entrenoscases.fr Consultant et dessinateur / Auteur de bandes dessinées indépendant. J’aide les personnes et les entreprises à rafraîchir leur regard sur leur situation pour inventer des solutions nouvelles.

Nathalie Menet www.prospect-ray.jimdo.com Je suis une créative passionnée par le «toujours nouveau», l’évolution humaine et l’écologie relationnelle. Alors, j’aime intervenir comme consultante, conduire ou concevoir des projets dans les champs suivants : Création et développement de nouveaux possibles; Nouveaux modèles économiques de la responsabilité sociétale des entreprises; Innovation et transformation sociales; Intelligence, conscience et sagesse collectives Et en plus, je fais des films. Stéphanie Calmelet www.doyoubuzz.com/stephanie-calmelet Jeune diplômée Skema, j’ai participé au projet Mobidéclic. Passionnée par la Communication, je veux contribuer à ce qu’elle soit porteuse de sens et génératrice de confiance pour les hommes au cœur des organisations. Estelle Camail www.doyoubuzz/estelle-camail Je suis en première année à SKEMA et ma fonction au sein de Mobidéclic est «biomiméticienne d’entreprise» mon but est de promouvoir une approche plus «vivante» de l’entreprise. Je suis également passionnée d’équitation et d’éthologie.

Willy Berthelot www.viadeo.com/fr/profile/willy.berthelot1 Etudiant à SKEMA Businness School et questionneur au sein de Mobidéclic. Curieux, j’aime interroger le monde qui m’entoure afin de mieux l’appréhender. Ambitieux, j’entreprends pour la reconnaissance et la valorisation des singularités comme moteur durable de progrès. Volontaire, j’aspire à la mobilité des esprits.

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l’autre et à soi-même d’un sujet confronté à la nécessité d’apprendre » selon Charlot (1997), la notion de rapport au savoir est bien l’enjeu majeur des recommandations, des injonctions et des incantations adressées par la société cognitive aux sujets sociaux de l’Europe du XXIè siècle. Selon Giordan (1998), l’« apprendre », pour se révéler aussi efficace que possible, impose d’adopter « un autre rapport au savoir », porteur de nouvelles attitudes vis-à-vis de l’acte d’apprendre

Sérendipité Emprunté à l’anglais serendipity, dérivé de Serendip, ancien nom du Sri Lanka, d’après un conte traditionnel persan Les Trois Princes de Serendip de Horace Walpole (1754) dans lequel les héros étaient tout le temps en train de trouver par accident ce qu’ils ne recherchaient pas. Fait de trouver la bonne information par hasard. N’oublions pas cependant que la «sérendipité» pourrait réserver (espérons-le !) beaucoup de succès non prévisibles. La sérendipité est un aspect honorable de la recherche et Pasteur la considérait ainsi lorsqu’il disait que la « chance » (qui est apparentée à la sérendipité) favorise seulement les esprits préparés. — (Corneliu E. Giurgea, Le vieillissement cérébral normal et réussi, le défi du XXIe siècle, 1993, p. 226) L’art de trouver ce que l’on ne cherche pas en cherchant ce que l’on ne trouve pas — (Philippe Quéau)

Apprenance

Individuation L’individuation est le processus de «distinction d’un individu des autres de la même espèce ou du groupe, de la société dont il fait partie». Il existe à partir de cette définition d’ordre général, synonyme d’individualisation, diverses acceptions distinguées en fonction des disciplines, notamment : • en biologie et en particulier de l’embryologie : « le processus d’induction qui aboutit à la constitution de structures organiques complètes. » • en linguistique : « Processus par lequel un groupe se caractérise face à un autre groupe grâce à des constances de l’activité langagière. » • en philosophie : « réalisation d’une idée générale, d’un type, d’une espèce dans un individu. » • en psychanalyse : « Processus de prise de conscience de l’individualité profonde, décrit par Jung. »

Une culture nouvelle de la formation, centrée sur les individus émerge : les bénéficiaires de la formation doivent devenir «acteurs», «sujets apprenants».

L’individuation est un concept-clé de la psychologie

Le terme d’apprenance semble correspondre à l’attitude d’investissement dans le savoir réclamée par l’entrée dans la «société cognitive» anticipateur et quasi-existentiel, on commence à parler d’apprenance.

de distinction de l’individu. Dans le contexte de la psychologie analytique il se rapporte à la réalisation du Soi par la prise en compte progressive des éléments contradictoires et conflictuels qui forment la « totalité » psychique, consciente et inconsciente, du sujet.

« Processus créateur pour penser et agir, faisant de tout sujet un auteur de savoir » selon Beillerot (1989), ou encore « … rapport au monde, à

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Pour décrire cette nouvelle posture, expressive d’un rapport au savoir pro-actif, anticipateur et quasiexistentiel, on commence à parler d’apprenance.

analytique du psychiatre suisse Carl Gustav Jung.

L’individuation est le processus de création et


V ivance Métamorphose Vivance signifie « conscience de la vie en train de En biologie : la métamorphose est une période de se vivre». C’est l’art de vivre dans la pleine conscience du Présent. La vivance est une démarche spirituelle contemporaine, une approche simple, directe et vivante de la réalisation de l’unité. La Vivance représente ce chemin vers l’être, qui n’a pas de mot pour être décrit. Toute tentative de définition si juste soit elle, n’est toutefois que symbolique, dans la mesure où elle représente l’être et l’essence des choses, ainsi que leur mouvements. La Vivance est largement inspirée par l’observation et la contemplation de la nature. Elle est de ce fait bien simple. La Vivance se manifeste dans le mouvement des étoiles, le cours de l’eau, la croissance d’une plante, la mort d’un oiseau, le réveil de la sensibilité du corps, toutes les actions connues, ou inconnues.

Systèmie La systémie se développe à partir d’une idée scientifique : la prise de conscience que lorsque des éléments forment un système et que celui-ci fonctionne, il y a de fait toute une série de règles qui s’installent. De manière générale, la plupart des systèmes vivants ont comme caractéristique fondamentale de tenter à se survivre. Donc, c’est en comprenant comment le système fonctionne dans sa globalité que l’on peut comprendre la place d’un élément particulier. Sur le terrain du travail social, le problème d’un individu ne se réduit pas à ce que l’individu vit à l’intérieur de lui. Dans les perceptions de l’approche systémique, le problème d’un individu est nécessairement lié au contexte, au système dont l’individu fait partie.

la vie d’un animal qui correspond au passage d’une forme larvaire à une forme juvénile ou adulte.

R aison d’être Raison pour laquelle une personne ou un objet vit, ou existe.

H oloptisme L’holoptisme est la vision qu’un individu a du collec-

tif en tant qu’entité unifiée et cohérente. L’holoptisme est une propriété naturelle dans les petits groupes : chaque acteur peut pleinement décider de ses actions car il possède cette connaissance immédiate et sans cesse actualisée du tout. C’est ce qui lui procure une capacité d’action qui ne repose pas sur l’obéissance à une chaîne de commandement en aveugle, mais sur une perception directe qui va alors déclencher des actions issues de la souveraineté personnelle et construites avec le contexte extérieur. Une équipe de sport, un groupe de jazz en sont des exemples connus. Leur potentiel tient autant à la qualité technique des joueurs que leur capacité à se représenter ce tout émergent du collectif. Avec internet un holoptisme « augmenté » est de nouveau possible.

L âcher prise C’est prendre du recul, changer son regard sur les événements. Cette attitude provoque des changements, tout naturellement. «Lâcher-prise» n’est pas «laisser-tomber», ni «laisser-faire». C’est, au contraire, accepter «ce qui est» et trouver des solutions pour «faire avec» autrement ! Du coup, le stress diminue, la confiance se développe, la motivation augmente, l’efficacité s’améliore et le sourire revient. «Lâcher-prise», c’est optimiser son énergie et l’utiliser au mieux pour l’entreprise et les équipes.

A la différence de la pensée traditionnelle, le symptôme n’est plus vu comme quelque chose à supprimer mais comme quelque chose à observer. Si on s’inquiète de ses effets, il nous dit combien, même s’il crée de la souffrance, il y a la recherche d’un équilibre, il y a la recherche d’un statu quo, il y a la recherche de quelque chose de strictement nécessaire au système.

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E cosystème Un écosystème comprend un milieu, les êtres

vivants qui le composent et toutes les relations qui peuvent exister et se développer à l’intérieur de ce système. L’écosystème est la plus grande unité d’étude de l’écologie, elle peut même s’appliquer à la terre qui peut être considéré comme le plus gros écosystème terrien contenant toute la vie sur la planète terre.

M embranes Une membrane (XVIe siècle, mot savant du latin

membrana : sorte de « peau » recouvrant les « membres », de membrum XIe siècle, « toute partie du corps ») désignait l’enveloppe souple et mince entourant un organe quelconque. Une deuxième acception savante par analogie avec le grec Hymen désigne une mince couche de matière souple séparant deux milieux, plus ou moins poreuse et perméable. Le mot est employé avec un sens particulier dans différents domaines tantôt voisins, tantôt opposés à celui de paroi.

R ichesse A la définition limitée traditionnelle : La richesse est l’abondance de biens ou de revenus, il faut inclure un sens et une conception beaucoup plus large au mot richesses… richesses humaines, du cœur, réseau relationnel, culture, enfants, biens immatériels …

S ymbiose La symbiose

est une association intime et durable entre organismes hétérospécifiques (qui appartiennent à des espèces différentes), et parfois plus de deux. Les organismes sont qualifiés de symbiotes, ou, plus rarement symbiontes (par utilisation de la traduction de symbiote en anglais); le plus gros peut être nommé hôte.

R ésilience La résilience écologique

est la capacité d’un écosystème, d’un habitat, d’une population ou d’une espèce à retrouver un fonctionnement et un développement normal après avoir subi une perturbation importante (facteur écologique). On évoquera par exemple la résilience d’un écosystème forestier pour décrire sa capacité à se reconstituer suite à un incendie ; à partir de la

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banque de graines du sol, des propagules apportées par l’air, l’eau ou des animaux ou à partir de rejets, ou de la cicatrisation d’individus résistants au feu.

I ntuition L’intuition (du latin intuitio, désignant l’action de voir

une image dans une glace) désigne : un mode de connaissance, c’est-à-dire une certaine faculté de l’esprit, ou une proposition résultant d’une telle faculté. L’intuition semble être un mode de connaissance immédiat, ne faisant pas appel à la raison. Une intuition n’est pas « inférentielle » : elle n’est jamais la conclusion d’un raisonnement conscient. Elle prend la forme d’un sentiment d’évidence quant à la vérité ou la fausseté d’une proposition, qu’on ne peut pas toujours justifier. On parlera ainsi d’intuition pour désigner une proposition proto-théorique concernant un sujet quelconque. On aura par exemple l’intuition que telle action est juste, sans savoir pourquoi elle est juste.

O rganique La matière organique est la part de la matière

formée des êtres vivants végétaux, animaux, ou micro-organismes, formant ensemble la biomasse, ou la matière résultant de leur décomposition. Elle se distingue du reste de la matière –minérale–, à plusieurs titres : une faible proportion dans l’univers ; le rôle central joué par le carbone ; une évolution rapide au sein de cycles notamment dans les écosystèmes où elle passe par des étapes de décomposition.

I mpermanance Anitya (sanskrit ; pali : anicca), l’impermanence, est,

selon le bouddhisme, l’une des trois caractéristiques de toute chose. Selon Gautama Bouddha, l’impermanence s’avère la cause de la souffrance, dukkha, car ce qui est impermanent n’est pas satisfaisant. L’impermanence est aussi promesse de changement: le progrès sur la voie spirituelle n’est possible que parce que comme toute chose, notre état présent non-éveillé est impermanent.


Le progrès sur la voie spirituelle n’est possible que parce que comme toute chose, notre état présent non-éveillé est impermanent.

R éseau L’étymologie du mot remonte au latin «retiolus»

diminutif de retis qui signifie « filet ». Le terme proche de «reticulum» signifiant «petit filet» a donné le substantif réticule et les adjectifs réticulé et réticulaire, caractérisant les objets ayant une structure de filet, notamment les réseaux. En premier ressort, un réseau désigne concrètement «un ensemble de lignes entrelacées» et au figuré «un ensemble de relations» Par extension, il désigne l’ensemble des composants et de leurs liens autorisant la circulation de contenu ou de flux : eau, air, huile, marchandises, informations, personnes, etc. Le Réseau peut être «matériel» (comme le réseau sanguin), «semi-matériel» (comme le réseau lymphatique), «immatériel» (comme le réseau social), «abstrait, symbolique ou normalisé» (comme le Réseau Pert).

C omplexité La complexité est une notion utilisée en philosophie,

épistémologie (par exemple par Anthony Wilden ou Edgar Morin), en physique, en biologie (par exemple par Henri Atlan), en sociologie, en informatique ou en sciences de l’information. La définition connaît des nuances importantes selon ces différents domaines. Un système complexe est constitué d’un grand nombre d’entités en interaction qui empêchent l’observateur de prévoir sa rétroaction, son comportement ou évolution par le calcul.

R eliance Le concept a été proposé à l’origine par Roger

Clausse (en 1963) pour indiquer un «besoin psychosocial (d’information) : de reliance par rapport à l’isolement». Il fut repris et réélaboré à la fin des années 1970 par Marcel Bolle de Bal à partir d’une sociologie des médias. À la notion de connexions, la reliance va ajouter le sens, la finalité, l’insertion dans un système.

I nterdépendance Etat de choses ou de personnes lorsqu’elles sont en

interaction . Etat de choses ou de personnes qui dépendent les unes des autres . Concept bouddhiste pour parler du fait que toutes les choses sont en interactions et dépendent des autres pour exister.

B ien commun Le bien commun désigne le bien-être ou le bonheur

collectif (d’une communauté) ou général (de ses membres) ; ou bien l’ensemble des choses qui sont supposées y contribuer : biens matériels, respect d’autrui, justice sociale... Un bien commun, où «bien» est à prendre au sens concret, juridique ou économique, et commun au sens de collectif, est une instance pratique du bien commun en tant que principe.

A DN L’ADN

est une macromolécule, polymère de nucléotides dont la structure et les propriétés chimiques lui permettent de remplir les fonctions suivantes : -le stockage d’information génétique, information qui détermine le développement et le fonctionnement d’un organisme. - la transmission de cette information de génération en génération. Cela permet l’hérédité. L’information portée par l’ADN peut se modifier au cours du temps par des erreurs lors de la réplication des séquences ou des recombinaisons génétiques. Cela aboutit à une diversité des individus et à une évolution possible des espèces. L’ADN est donc le support de l’information génétique mais aussi le support de ses variations. En subissant les effets de la sélection naturelle, l’ADN permet l’évolution biologique des espèces. Il est intéressant de faire le parallèle et la métaphore avec ce que peut être l’ADN d’un projet, d’une entreprise, d’une communauté…

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