Bilan économique 2013 de l'INSEE

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MAI 2014 n째 97


AVANT-PROPOS Comme chaque année, différentes composantes du système statistique public se sont associées pour présenter leur lecture économique de l'année 2013. Piloté par l'Insee, le bilan a été réalisé en par tenariat avec : - le pôle des statistiques publiques de la mission "administration et gestion des données" de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) ; - le ser vice régional de l'infor mation statistique et économique de la direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) ; - le ser vice des études prospectives et de l'évaluation statistique de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) ; Qu'ils en soient tous ici vivement remerciés. D'une forme identique à celle de l'année passée et toujours harmonisée entre toutes les régions, ce bilan économique est composé de chapitres thématiques, volontairement courts et synthétiques. Une synthèse chapeaute l'ensemble. Ces contributions inter viennent de façon complémentaire et cohérente pour dresser un bilan économique d'une année 2013 malheureusement encore difficile qui témoigne d'une crise qui dure. Bonne lecture.

Le directeur régional de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) Haute-Normandie Jean-Christophe FANOUILLET

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Sommaire

AVANT-PROPOS

1

CONTEXTE RÉGIONAL : Encore une année difficile sur le marché du travail

3

CONTEXTE NATIONAL : Le PIB croît légèrement, le pouvoir d'achat se stabilise

4

EMPLOI

En 2013, la Haute-Nor mandie est la région où les effectifs du ter tiaire reculent le plus

5

INTÉRIM

L'emploi intérimaire se stabilise

7

CHÔMAGE

Les chômeurs de longue durée toujours plus nombreux

9

DÉMOGRAPHIE DES ENTREPRISES

Moins d'auto-entrepreneurs et plus d'entreprises à responsabilité limitée

11

AGRICULTURE

À l'aube des grandes réfor mes

13

CONSTRUCTION

Construction en baisse et stock en hausse

15

TRANSPORTS

Les conteneurs et les céréales favorisent les trafics por tuaires

17

TOURISME

Une année touristique 2013 sauvée par sa saison d'été

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CONTEXTE RÉGIONAL

Encore une année difficile sur le marché du travail François GITTON, Chef du service des études et de la diffusion, Insee Haute-Normandie

En Haute-Normandie, l'année économique 2013 s'inscrit pleinement dans une période longue et par ticulièrement dure, celle d'une crise installée aux effets persistants. Certes, les mouvements ne sont pas de la même ampleur qu'en 2009 ou que dans cer taines régions d'Europe du Sud dans un passé récent. Il ne s'agit pas d'un krach mais la succession d'années difficiles fait que la situation est très dégradée, en par ticulier sur le front du marché du travail. De 2008 à 2013, la région a perdu plus de 30 000 emplois salariés marchands et 56 000 haut-normands de plus sont au chômage. Si dans l'ensemble les bonnes nouvelles sont rares, cer tains indicateurs sont cependant plus nuancés que ceux relatifs au marché du travail.

Toujours moins d'emploi, toujours plus de chômeurs En 2013, les suppressions et créations d'emploi se traduisent par une perte nette de 5 700 emplois salariés marchands en Haute-Nor mandie. Le décrochage haut-nor mand (par rapport à la moyenne métropolitaine) se confirme, les pertes étant plus accentuées dans la région. Les secteurs d'activités ou les terroires les plus touchés ne sont pas toujours les mêmes selon les années. Ainsi la situation a évolué moins favorablement en Seine-Maritime que dans l'Eure, contrairement à la tendance majoritaire des 10 der nières années. Hormis l'industrie agro-alimentaire, l'année 2013 n'est bonne en matière d'emploi pour aucun secteur. C'est une année par ticulièrement difficile dans la construction, le commerce et l'hotellerie-restauration. Pour la construction, l'année 2012 avait déjà été très difficile en matière d'emploi. Les pertes cumulées sur deux ans atteignent 3 300 emplois et sont cohérentes avec un recul des mises en chantier ou les plus grandes difficultés à vendre les logements neufs. Le pouvoir d'achat en berne des ménages ne favorise pas non plus le commerce qui lui aussi chute encore plus durement qu'au niveau national. Le secteur de l'hotellerie restauration, qui avait jusqu'ici réussi à maintenir ses emplois sur la période 2008-2012, a vu près d'un emploi sur 20 détruit en 2013. Le recours à l'intérim, qui joue toujours un rôle de première variable d'ajustement, est globalement stable en 2013, avec une légère reprise en fin d'année. Ces emplois, combinés à une politique d'emplois aidés, permettent une stabilisation du taux de chômage en fin d'année et une amélioration relative de la situation des plus jeunes. Cependant, le nombre de demandeurs d'emploi a continué d'augmenter for tement pour concer ner directement 157 000 haut-normands fin 2013. Signe d'une crise installée, le chômage de longue durée reste très impor tant, la Haute-Nor mandie se classant en troisième position des régions les plus touchées après le Nord-Pas de Calais et la Picardie. Fin 2013, presque un demandeur d'emploi sur 2 (46 %) est inscrit depuis plus d'un an, et un sur quatre est au chômage depuis plus de 2 ans.

Les autres indicateurs sont plus nuancés Les nouvelles les plus positives sont à aller chercher du côté des ports qui voient chacun une progression du trafic sur leurs points forts : les conteneurs au Havre et les céréales à Rouen. La légère reprise internationale se traduit logiquement par une reprise des échanges commerciaux et une activité un peu plus soutenue pour les ports en dépit d'un recul du trafic d'hydrocarbures. Le nombre de croisiéristes continue sa forte progression au Havre et par ticipe à l'activité touristique de la région. En dépit d'une Armada réussie et d'un été favorable à la fréquentation des campings, l'année touristique est en demi-teinte avec un léger recul de la fréquentation de la région sur l'année complète essentiellement, dû à un moindre taux d'occupation dans les hôtels les premiers mois de l'année. En matière agricole, l'hiver tardif explique le recul de cer taines productions mais pas de toutes. Les rendements en blé sont confor mes à la moyenne et la récolte de lin est plutôt bonne. Côté prix, fixés sur un marché mondialisé, ceux du blé et des céréales en général ont diminué après une période de prix élevés ; celui du lait, en revanche, a augmenté au second semestre après un début de campagne difficile. Les revenus des exploitants agricoles devraient donc évoluer en sens différents selon que leur production est à dominante laitière ou végétale. -3-


CONTEXTE NATIONAL

Le PIB croît légèrement, le pouvoir d'achat se stabilise Insee, comptes trimestriels, mai 2014

Ralentissement de l'activité mondiale En 2013, l'activité mondiale ralentit légèrement sous l'effet de la propagation de la crise des dettes souveraines, de l'intensification de la consolidation budgétaire, notamment aux États-Unis, et du nouveau coup de frein des économies émergentes. Dans les économies avancées, la progression de l'activité reste modeste en 2013 comme en 2012 (+ 1,3 % après + 1,4 %). Cette croissance limitée masque un profil trimestriel marqué : l'activité a stagné durant les trois der niers trimestres 2012, alors que depuis début 2013, elle progresse vigoureusement. Dans les économies émergentes, l'activité pâtit des turbulences monétaires et des forts mouvements de change qui les ont accompagnées. Dans la zone euro, l'activité se contracte à nouveau sous l'effet de la crise des dettes souveraines et de la consolidation budgétaire mais la zone, y compris l'Europe du Sud, sort de la récession mi-2013. Au sein de la zone, les hétérogénéités restent néanmoins fortes.

En France, l'économie n'accélère pas Contrairement au reste de la zone euro, l'économie française n'accélère pas. Le PIB progresse légèrement, de + 0,3 %, comme en 2012, après une croissance de 2,1 % en 2011. Le principal contributeur à la croissance du PIB est la demande intérieure. La consommation des ménages progresse de 0,2 % après avoir reculé de 0,5 % en 2012, aidée par la stabilisation du pouvoir d'achat du revenu des ménages qui avait reculé de 0,9 % en 2012. En effet, si le revenu des ménages accélère à peine, l'inflation baisse en revanche nettement (+ 0,6 % en moyenne annuelle en 2013 après + 1,4 % en 2012). La demande intérieure est de plus soutenue par la progression des dépenses de consommation des administrations publiques (+ 2,6 % en 2013, après + 2,8 % en 2012). L'investissement public progresse également, de 1,0 % après + 1,6 % en 2012. En revanche, l'investissement des entreprises non financières (ENF) se replie en 2013 (- 0,9 % après + 0,1 %) et l'investissement des ménages continue de baisser for tement (- 3,1 % après - 2,2 %). Au total, l'investissement baisse de 1,0 % alors qu'il avait légèrement progressé en 2012 (+ 0,3 %). Ainsi, la contribution de la demande intérieure finale hors stocks à la croissance du PIB s'élève à + 0,4 point, après + 0,3 point en 2012. Par branche, l'activité de l'industrie manufacturière recule une nouvelle fois en 2013 (- 0,8 % après - 2,2 % en 2012). La production d'énergie-eaux-déchets progresse mais ralentit (+ 1,2 % en 2013 après + 2,1 % en 2012). La baisse de la production dans la construction se poursuit en 2013 (- 1,4 % après - 1,7 % en 2012). La production de ser vices marchands continue de progresser mais ralentit légèrement (+ 0,7 % après + 0,9 % en 2012), de même que celle des ser vices non marchands (+ 1,5 % après + 1,6 % en 2012).

Le pouvoir d'achat des ménages et leur consommation se stabilisent En 2013, le pouvoir d'achat du revenu des ménages se stabilise alors qu'il reculait en 2012, principalement en raison de la moindre inflation. La consommation progresse faiblement (+ 0,2 %) après avoir reculé en 2012 (- 0,5 %). En par ticulier, les dépenses en biens manufacturés continuent de se replier (- 0,8 %) après la chute de 2012 (- 1,5 %).

Un moindre recul de l'emploi en 2013 L'emploi marchand recule en 2013 (- 0,7 %), en lien avec la faiblesse de l'activité. L'emploi total recule toutefois plus légèrement (- 0,3 %, alors qu'il s'était stabilisé en 2012) du fait de la progression de l'emploi non marchand (+ 0,4 %), soutenue par le dynamisme des emplois aidés. Le taux de chômage progresse en moyenne annuelle (9,9 % après 9,4 %).

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EMPLOI

En 2013, la Haute-Normandie est la région où les effectifs du tertiaire reculent le plus Étienne SILVESTRE, Insee Haute-Normandie

En 2013, la Haute-Normandie est encore une des régions où l'emploi salarié recule le plus. La reprise de l'intérim est relativement faible et le nombre de salariés diminue dans les principaux secteurs d'activité. Si les pertes sont moins élevées qu'en 2012 dans la construction et l'in du str ie, e lles le so nt beaucoup plus dans le tertiaire, le commerce et l'hébergementrestauration en tête. La reprise de l'intérim est relativement faible En 2013, la Haute-Nor mandie perd 5 700 emplois salariés (- 1,4 %) dans les sec teurs prin ci pa le ment marchands. Ce recul est légèrement moins élevé qu'en 2012 (- 1,5 %) mais reste sensiblement plus impor tant qu'en France mé tro po li taine (- 0,2 %). Après la Lorraine (- 1,6 %) et la Champagne-Ardenne (- 1,4 %), c'est la région où le nombre de salariés diminue le plus. La région crée ce pen dant 800 emplois intérimaires après en avoir détruit 2 500 en 2012, si dans l'Eure, la reprise de l'intérim est par ticulièrement forte (+ 10,2 %), cette progression ré gio nale est tou te fois moins vive qu'au niveau national (+ 4,1 % contre + 6,5 %). Hors in té rim, la Haute-Nor mandie perd donc 6 500 salariés, soit la plus forte régression de ces trois der nières années et elle n'épargne aucun des principaux secteurs d'activité. Comme en 2012, la construction est le sec teur où l'em ploi sa la rié haut-nor mand recule le plus. En

2013, son activité ralentit for tement : si les mises en chan tier de lo gements progressent de 3,3 %, celles de locaux non résidentiels chutent de 9,2 %. Le secteur se sépare ainsi de 1 500 salariés (- 3,4 %), un recul très marqué (- 1,8 % en France) , après celui de 1 800 salariés en 2012.

Hé ber ge ment-res tau ra tion : une année noire En 2013, la Haute-Nor mandie perd plus de 3 600 salariés du ter tiaire hors intérim (- 1,5 %). C'est la région où leur nombre recule le plus. L'em ploi com mer cial, en baisse depuis 2009, di minue de 1 300 postes (- 1,8 %). Les ser vi ces aux entreprises, généralement créateurs d'emploi, en détruisent 950 (- 1,9 %). L'hô tel lerie-res tau ra tion se sépare également de 950 salariés (- 5,1 %), une ré gres sion qui ne s'ob ser ve qu'en Haute-Nor mandie, après une période relativement plus favorable : + 0,3 % en 2012, et + 0,6 % entre 2008 et 2012. Dans l'industrie, l'emploi salarié recule moins qu'au niveau national en 2013, et moins que l'année précédente (- 1,1 % après - 1,3 %), même si la région perd encore plus de 1 350 salariés. Les effectifs ne progressent que dans l'agro-alimentaire

(+ 1,0 %). Les baisses les plus fortes se cons tatent dans le secteur des matériels de transport (- 3,7 %), les établissements seino-marins de Renault SAS se séparant de 350 salariés, et celui des biens d'équipement (- 2,5 %). Le secteur de l'énergie diminue également de 2,0 % en raison de la liquidation judiciaire de la raffinerie Petroplus.

La Seine-Maritime subit l'essentiel des pertes La Seine-Maritime perd 4 900 salariés. L'emploi industriel de ce dépar tement recule vivement (- 1,8 %), no tam ment dans les ma té riels de transport (- 4,1 %). Dans la construction et le ter tiaire hors intérim, l'emp l o i s a l a r i é r é gr e s s e m o i n s e n Seine-Ma r i time. Celle-ci gagne même des salariés dans la finance, dans l'immobilier et dans les ser vices aux ménages. La baisse est moins forte dans l'Eure avec moins de 850 em plois sa la riés perdus. De plus, contrairement à la Seine-Maritime, l'emploi eurois rebondit dans l'indsutrie (+ 0,3 %), alors qu'il diminue dans presque tous les ser vi ces. Dans le commerce et dans l'héberge ment-res tau ra tion, les deux dépar tements font partie de ceux où l'emploi salarié recule le plus.

Estimations trimestrielles d'emploi Les estimations trimestrielles d'emploi por tent sur l'emploi salarié des secteurs principalement marchands : secteurs DE à MN et secteur RU hors activité des ménages en tant qu'employeurs. Trois sources sont à la base de ces estimations : les bordereaux récapitulatifs de cotisations sociales, l'interrogation directe de cer taines grandes entreprises na tionales (La Poste, France Télécom, EDF, GDF-Suez et la SNCF) et l'estimation du nombre d'intérimaires par la Dares. Les estimations sont corrigées des variations saisonnières et révisées ponctuellement. -5-


ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DE L’EMPLOI SALARIÉ DES SECTEURS PRINCIPALEMENT MARCHANDS DANS LA RÉGION HAUTE-NORMANDIE

Source : Insee, estimations d'emploi Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs. Note : données CSV

EURE - ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DE L'EMPLOI SALARIÉ DES SECTEURS PRINCIPALEMENT MARCHANDS

Source : Insee, estimations d'emploi Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs. Note : données CSV

EMPLOI SALARIÉ DES SECTEURS PRINCIPALEMENT MARCHANDS

Secteurs

2013 4e trimestre (en milliers)

Glissement annuel (en %)

HauteNormandie

HauteNormandie

Glissement annuel moyen 2012 / 2007 (1)(en %)

France métropolitaine

HauteNormandie

France métropolitaine

117,7

- 1,1

- 1,6

- 2,9

Industrie agro-alimentaire

14,2

+ 1,0

- 0,6

- 1,0

- 0,5

Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage

15,1

- 2,0

- 0,3

- 0,4

+ 0,2

Biens d'équipement

14,4

- 2,5

- 1,8

- 3,4

- 2,9

Matériels de transport

12,6

- 3,7

- 2,1

- 5,1

- 2,1

Autres branches industrielles

61,4

- 0,5

- 2,1

- 3,2

- 3,1

Construction

43,0

- 3,4

- 1,8

- 1,2

- 1,0

253,5

- 1,1

+ 0,4

- 0,7

+ 0,1

Commerce

73,0

- 1,8

- 0,4

- 0,1

- 0,2

Transports

45,9

- 0,5

- 0,3

- 1,2

- 0,2

Hébergement-restauration

17,7

- 5,1

- 0,4

+ 0,6

+ 0,9

Industrie

Tertiaire principalement marchand

Information-communication Services financiers

- 2,2

6,7

- 2,0

+ 0,5

- 0,7

+ 0,4

16,9

- 0,0

+ 0,3

+ 0,7

+ 0,2

5,9

- 1,1

- 0,6

- 2,0

- 0,9

Services aux entreprises

49,0

- 1,9

+ 0,8

+ 0,7

+ 1,1

Services aux ménages

18,3

+ 0,1

+ 0,6

- 0,3

+ 0,9

Intérim

19,9

+ 4,1

+ 6,5

- 7,0

- 4,6

414,1

- 1,4

- 0,2

- 1,4

- 0,5

Services immobiliers

Total emploi salarié

Source : Insee, estimations d'emploi Note : données CVS Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs. ( 1 ) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.

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Unités : nombre et %


INTÉRIM

L'emploi intérimaire se stabilise Fabien CARRÉ, Direccte Haute-Normandie

En Haute-Nor mandie, après une dé gra da tion amorcée en 2011, la si tua tion du tra vail intérimaire se stabilise en 2013. Le volume de travail et le nombre de contrats signés sont en baisse mais le nombre de contrats en cours en fin d'année est en légère hausse. La dégradation est encore marquée dans la construction mais l'intérim repart à la hausse dans cer tains secteurs, comme l'industrie chimique. En 2013, chaque mois, 50 500 contrats ont été en moyenne conclus dans les agences d'intérim de Haute-Nor mandie 1 , soit 1,5 % de moins qu'en 2012. La durée moyenne des mis sions cor res pondantes est en baisse sensible et s'établit à 1,63 semaine. Ces évolutions se traduisent par une diminution du vo l u m e d e t r a va i l i n t é r i m a i r e : mesuré en équivalents temps-plein (ETP), ce der nier décroît de 4,8 % par rapport à 2012. Ce pen dant, le nombre de missions en cours en fin d'année est en hausse (+ 3,9 %), en raison d'une reprise des conclusions de con trats d'in té rim lors des der niers mois de 2013. Enfin, le taux régional de recours2 à l'intérim s'améliore légèrement par rapport à fin 2012 (4,8 % fin 2013, soit + 0,2 point par rapport à fin 2012).

Ces évolutions sont moins favorables en Haute-Nor mandie qu'en moyenne nationale, où le nombre de c o n t ra t s c o n c l u s e s t e n l é g è r e hausse sur l'année. Dans la région, la chute de l'intérim affecte davantage la Seine-Maritime (volume de travail en baisse de 6,7 %) que l'Eure (- 0,9 %).

Les agences d'intérim enregistrent des volumes stables par rapport à la fin de 2012 Le recours au travail temporaire enregistré dans les agences d'intérim haut-nor man des a for te ment varié tout au long de l'année. Avec 18 000 ETP à 20 000 ETP par mois, le volume de travail intérimaire s'est maintenu à des niveaux comparables à ceux du quatrième trimestre 2012, et inter médiaires entre le minimum de 2009 et le point haut de début 2011. Cette stagnation constitue une rup ture de la dé crois sance en registrée en 2011 et 2012 et semble marquer une attente de reprise.

Baisse de l'intérim utilisé par les entreprises haut-normandes Le volume de travail intérimaire enregistré par les agences haut-normandes ne correspond pas nécessai re ment au tra vail tem po raire réalisé dans la région, c'est-à-dire le volume consommé par les entreprises ré gio na les. Ce volume annuel

1

Sauf mention contraire (c'est-à-dire pour les données par secteur d'activité), les données présentées dans cet article sont corrigées des variations saisonnières. 2 Taux de recours à l'intérim : rapport du nombre des intérimaires (en équivalents emplois à temps plein) à l'emploi salarié en fin d'année.

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d'in té rim auquel les en tre pri ses haut-normandes ont eu recours a diminué de 4,0 % par rapport à 2012. Cette baisse concer ne tous les grands sec teurs de l'éco nomie. La construction enregistre la plus forte baisse (- 5,0 % en donnée brute), suivie de l'in dustrie (- 3,7 %). Ce volume dé croît le plus for te ment dans la plasturgie et la métallurgie (- 7,9 % et - 6,8 % respectivement), puis dans les IAA et l'énergie (- 4,4 % et - 2,2 %). Seule la chimie bé né ficie d'une hausse (+ 14,8 %) ainsi que, sur de bien plus faibles volumes, la pharmacie et la fabrication d'équipements électriques et de machines. Dans le commerce, la diminution est de 3,5 %. Enfin, dans les ser vices, la baisse du volume de travail temporaire utilisé est de 2,2 %. Elle est la plus forte dans les ser vices ad mi nis tra tifs et de sou tien (- 17,0 %). À l'inverse, l'intérim progresse dans les entreprises du transport et de l'entreposage (+ 7,4 %) et dans les ac ti vi tés ju r i di ques ou comptables (+ 15,1 %).

Pour en savoir plus Lebrault G., " L'emploi intérimaire au 4 e tri mestre 2013 : en forte hausse ", Dares Indi ca teurs, n° 2014-026, Dares, mars 2014.


ÉVOLUTION SUR 10 ANS DE L'EMPLOI, DE L'INTÉRIM ET DU CHÔMAGE EN HAUTE-NORMANDIE

Sources : Insee, estimations d'emploi - Données CVS Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non-marchands et salariés des particuliers

Unité : nombre

MOYENNES ANNUELLES DES DURÉES DE CONTRATS D'INTÉRIM EN HAUTE-NORMANDIE

Source : Dares-Pôle emploi ; traitement Direccte Haute-Normandie Unité : semaine ; données CVS Définition : Durée moyenne des missions : moyenne de la durée totale des missions achevées dans la période considérée, quelle que soit la date de début de la mission.

ÉVOLUTION DE L'INTÉRIM EN ÉQUIVALENTS TEMPS PLEIN EN HAUTE-NORMANDIE

Sources : Pôle emploi ; Dares - traitement CVS : Direccte Haute-Normandie.

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CHÔMAGE

Les chômeurs de longue durée toujours plus nombreux Fabien CARRÉ, Direccte Haute-Normandie

En 2013, la dégradation du marché du travail en Haute-Normandie se poursuit, bien que de manière moins m a r q u é e q u 'e n 2012 . L e nombre de demandeurs d'emploi est toujours en hausse même s'il se stabilise au second semestre. Les chômeurs de longue durée sont les plus touchés par cette dégradation, au contraire des jeunes. Les embauches dans les mesures d'aide à l'emploi ne progressent que dans le secteur non marchand, grâce à la montée en charge des emplois d'avenir. Le taux de chômage régional est cependant resté stable sur un an, après avoir augmenté en début d'année. Fin 2013, en Haute-Nor mandie, 157 700 demandeurs d'emploi immédiatement disponibles sont inscrits à Pôle emploi (catégories A, B ou C). Ce nombre est en hausse de 5,0 % par rapport à fin 2012. En augmentation depuis mi 2008, il croît cependant moins for tement qu'en 2012. En France métropolitaine, l'évolution annuelle est lé gè re ment su pé rieure (+ 6,1 %) Parmi ces demandeurs d'emploi, 103 400 n'exercent aucune activité ré duite (ca té gorie A, chô meurs au sens du BIT). Ce nombre connaît une augmentation comparable à fin 2012

(+ 4,8 %), malgré une tendance à la sta bi li sa tion au second se mestre. L'aug men ta tion an nuelle moyenne sur les cinq der nières années est un peu moins élevée dans la région qu'au plan national (+ 7,8 % contre + 8,4 % par an respectivement). L'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi affecte les deux dépar tements de la région. Elle est plus sensible en Seine-Maritime que dans l'Eure : respectivement + 5,3 % et + 3,6 % sur un an en catégorie A, et + 5,6 % et + 3,8 % en catégories A, B, C.

Les jeunes sont re la ti ve ment épargnés mais les seniors sont toujours plus nombreux parmi les chômeurs En 2013, après deux années d'augmentation, le nombre de jeunes demandeurs d'emploi (moins de 25 ans) se stabilise (après + 6,5 % en 2012 pour les catégories A). En revanche, le nombre des seniors (50 ans ou plus) est tou jours en forte hausse (+ 10,6 % pour les catégories A). Depuis 2009, leur nombre est en forte augmentation (+ 17,4 % par an en moyenne). En conséquence, le nombre de seniors inscrits en catégorie A à Pôle emploi, qui avait pratiquement égalé celui des jeunes en 2012, lui est de nouveau supérieur. Dans le même temps, les hommes sont plus touchés par cette dégradation que les femmes (évolution an nuelle en ca té gor ie A de + 5,5 % et + 3,9 % respectivement), pour la deuxième année consécutive.

Enfin, la hausse du nombre de chômeurs s'accompagne aussi d'une augmentation de la durée passée au chô mage, ce qui té moigne d'un retour à l'emploi toujours plus long et dif fi cile. En Haute-Nor mandie, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus en catégories A, B ou C est en hausse de 11,8 % en 2013. À la fin de l'année, il s'établit à 72 700. Leur part parmi les demandeurs d'emploi de catégories A, B ou C s'é lève ainsi à 46,1 % (+ 2,9 points sur un an). Celle des demandeurs d'emploi de très longue durée (deux ans ou plus) s'établit à 25,0 % (+ 2,3 points sur un an). Ces parts augmentent de façon ininterrompue depuis 2009.

Taux de chômage : stabilisation En lien avec la dé gra da tion du marché du travail, le taux de chômage lo ca li sé reste orien té à la hausse au pre mier se mestre de l'année 2013, mais retrouve en fin d'année le niveau qu'il avait fin 2012. Fin 2013, en Haute-Nor mandie, il s'é tablit à 11,0 % de la popu lation active, soit 1,2 point de plus qu'au plan national (9,8 %). Dans la région, il dépasse le der nier maximum enregistré fin 2009 et atteint son plus haut niveau depuis 1999. Le taux de chômage est tou jours un peu moins élevé dans le dépar tement de l'Eure (10,5 %, soit - 0,2 point par rapport à fin 2012) qu'en Seine-Ma r i time (11,2 %, stable par rap por t à fin 2012).

Pour en savoir plus Données trimestrielles régionales : www.insee.fr/hn Taux de chômage aux 3e et 4e trimestres 2013 : Une orientation à la baisse dans toutes les zones d'emploi haut-normandes / Insee Haute-Normandie ; Delamare Julien. - In Brèves d'Aval N°95 (2014, avril) -9-


DEMANDEURS D'EMPLOI EN FIN DE MOIS DANS LA RÉGION HAUTE-NORMANDIE (DONNÉES BRUTES) 31/12/2012

Évolution en un an

Évolution annuelle moyenne

(en milliers)

(en %)

en 5 ans (en %)

Politique de l'emploi : montée en charge des emplois d'avenir

Catégorie Catégories Catégorie Catégories Catégorie Catégories A A, B ou C A A, B ou C A A, B ou C Hommes

55,4

78,7

+ 5,4

+ 5,9

+ 8,4

+ 9,0

Femmes

48,0

79,0

+ 4,0

+ 4,0

+ 7,2

+ 7,5

Moins de 25 ans

20,6

30,9

+ 0,4

+ 0,8

+ 3,3

+ 4,6

50 ans ou plus

22,3

32,3

+ 10,6

+ 10,4

+ 17,4

+ 15,9

nd

72,7

nd

+ 11,9

nd

+ 16,3

103,4

157,7

+ 4,7

+ 5,0

+ 7,8

+ 8,2

3 372,0

4 974,4

+ 5,6

+ 6,1

+ 8,4

+ 8,5

Durée supérieure ou égale à 1 an Total Haute-Normandie Total France métropolitaine Source : Pôle emploi, Dares nd : données non disponibles

TAUX DE CHÔMAGE PAR DÉPARTEMENT (EN % DE LA POPULATION ACTIVE - DONNÉES CVS) Eure

Seine-Maritime

France métropolitaine

Haute-Normandie

4e trimestre 2012

10,7

11,2

11,0

9,8

1er trimestre 2013

10,8

11,4

11,2

9,9

2e trimestre 2013

10,8

11,4

11,2

9,9

3e trimestre 2013

10,6

11,2

11,0

9,9

4e trimestre 2013

10,5

11,2

11,0

9,8

E n 2 0 1 3 , e n H a u t e - N o rmandie, le nombre d'entrées en contrat unique d'inser tion (CUI) diminue for tement dans le secteur marchand (- 14 %) comme dans le sec teur non mar chand (- 9 %). Cependant, 900 emplois d'a ve nir ont été pa ral lè le ment con clus dans le sec teur marchand et un peu moins de 2 000 dans le sec teur non marchand, depuis l'entrée en vigueur de ce dispositif, le 1er novembre 2012. Enfin, dans le secteur marchand, les entrées en contrat en alternance diminuent de 10 %.

Source : Insee

HEURES CONSOMMÉES D'ACTIVITÉ PARTIELLE (INDICE BASE 100 EN JANVIER 2009 - DONNÉES BRUTES)

ÉVOLUTION DU TAUX DE CHÔMAGE (EN % DE LA POPULATION ACTIVE - DONNÉES CVS)

Source : DGEFP Note de lecture : en Haute-Normandie, il y a eu 5 fois moins d'heures d'activité partielle consommées au 2e trimestre 2013 qu'au 1er trimestre 2009

Source : Insee

ENTRÉES DANS LES PRINCIPALES MESURES D'ACCOMPAGNEMENT ET D'AIDE À L'EMPLOI EN HAUTE-NORMANDIE (DONNÉES BRUTES) Haute-Normandie 2011

2012

Évolution 2012/2013 (en %) 2013

Haute-Normandie

22 730

14 570

13 479

12 508

11 247

- 10,1

- 7,2

2 100

1 713

2 370

+ 38,4

+ 21,5

14 464

15 125

15 692

+ 3,7

+ 4,7

Accomp. des jeunes

7 702

7 165

6 177

- 13,8

- 11,7

Accomp. des licenc. éco.

3 842

3 505

2 095

- 40,2

- 43,7

dont : Contrats en alternance Exo. de cotisations sociales et primes à l'embauche (CLD) Emploi non marchand aidé

Source : Dares

- 35,9

France métropolitaine

21 094

Emploi marchand aidé

- 41,7

Unités : nombre et %

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DÉMOGRAPHIE DES ENTREPRISES

Moins d'auto-entrepreneurs et plus d'entreprises individuelles à responsabilité limitée Laurent BRUNET, Insee Haute-Normandie

À l 'i n s t a r d e s d e u x an n é e s précédentes, le nombre de créations d'entreprises en Haute-Normandie diminue en 2013. Le fort repli de nouvelles auto-entreprises explique cette baisse. Les créations d ' e n t r e p r is e s i n d iv i d u e ll e s connaissent un essor important et cela, quel que soit le secteur d'activité. Les défaillances d'entreprises, quant à elles, sont en nette augmentation, notamment dans le commerce. En 2013, en Haute-Nor mandie, 10 116 nouvelles entreprises(1) sont apparues. Cela représente 352 créations de moins qu'en 2012 (- 3,4 %). Le rythme de baisse est plus prononcé en Haute-Normandie qu'en France mé tro po li taine. Cette tendance régionale à la baisse n'est pas nou velle mais s'ac centue depuis 2011. Le repli de créations est plus accentué dans l'Eure. Comme en France métropolitaine, le nombre de créations d'auto-entrepr i ses en Haute-Nor mandie (la moitié des créations) en re gistre le plus fort repli (- 18,4 %), ce qui explique la baisse d'en semble. Le régime de l'auto-entreprenariat avait déjà connu un recul au pa ra vant (2010-2011) mais était repar ti à la hausse entre 2011 et 2012.

Regain de créations d'entreprises individuelles En 2013, en Haute-Nor mandie, dans le champ hors auto-entreprises

(les sociétés et les entreprises individuelles), le nombre de créations progresse for tement (+ 19,1 %). Cette poussée est une des plus for tes parmi les 22 régions métropolitaines. Comme les créations de sociétés reculent sensiblement dans la région, seules les nouvelles entreprises individuelles par ticipent à cet élan. Ces der nières sont au nombre de 2 364, soit 835 de plus qu'en 2012 (+ 54,6 %). Elles constituent désor mais un quart des créations. Depuis 2009, date de la mise en place du régime de l'auto-entreprenariat, les créations d'entreprises individuelles n'ont jamais été aussi élevées. L'instauration du nouveau statut de l'entre prise in di vi duelle, en vi gueur depuis le 1er janvier 2011, contribue cer tainement de ce choix. Ce statut récent (EIRL pour Entrepreneur Indivi duel à Res pon sa bi li té li mitée) permet à tout entrepreneur individuel de sé pa rer son pa tri moine pro fessionnel de son patrimoine privé, sans avoir besoin pour cela de créer une société.

Les créations d'entreprises individuelles doublent dans la construction Les auto-entreprises de tous les secteurs d'activité contribuent à la forte diminution des créations, mais plus par ticulièrement dans la construction et l'industrie. Sur le champ hors auto-entreprises, la baisse sensible des créations de so cié tés s'ex plique prin ci pa lement par un dé fi cit des créa tions dans les sec teurs d'ac ti vi té de la

construction et des ser vices aux par ticuliers. L'industrie et les ser vices aux entreprises progressent légèrement. Du côté des en tre pri ses in di viduelles, tous les voyants sectoriels sont au vert. Les plus fortes hausses de créations concer nent la construction et les ser vices aux par ticuliers. Ainsi, dans la construction, les créations passent de 170 à 442, soit une progression de plus du double, dans les ser vi ces aux par ti cu liers, le nombre de nouvelles entreprises individuelles progresse de deux tiers (481 à 804), ce sec teur deve nant ainsi le principal vecteur de créations en 2013. Plus précisément, les activités de soins de beauté ou de coiffure sont les plus dynamiques.

Des défaillances en for te augmentation En 2013, les défaillances d'entrepri ses( 2 )( 3 ) en Haute-Nor mandie progressent for tement et plus qu'ailleurs (+ 12,7 % contre + 2,1 % en Fra n c e m é t r o p o l i t a in e ) . L a Seine-Ma ri time est très im pactée alors que dans l'Eure, la hausse est re la ti ve ment faible. Au total, 1 562 entreprises subissent une situation de défaillance, soit 176 de plus qu'en 2012. Hormis l'agriculture, le nombre des défaillances augmente dans tous les secteurs d'activité. La plus forte hausse concerne les ser vi ces de proximité (ensemble du commerce, transport, hébergement et restauration), secteur concentrant quatre défail lan ces sur dix. Le com merce y contribue pour une large part.

1 Champ des créations : entre prises du champ marchand non agricole 2 Dé fail lance : en tre prise faisant l'ob jet d'une pro cé dure de redresse ment ju di ciaire (cessa tion de paie ment). Mais on ne peut rappro cher le nombre de défail lan ces du nombre de créations, toute ces sa tion d'ac ti vi té ne condui sant pas né ces sai re ment à une pro cé dure de re dres se ment ju di ciaire 3 Champ des dé fail lan ces : entre prises du champ marchand y compris agricole

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CRÉATIONS D’ENTREPRISES DANS LA RÉGION HAUTE-NORMANDIE

ÉVOLUTION ANNUELLE DU NOMBRE DE CRÉATIONS D’ENTREPRISES ENTRE 2012 ET 2013 DANS LA RÉGION HAUTE-NORMANDIE

Unité : nombre.

Source : Insee, REE (Ré per toire des Entre pri ses et des Éta blis se ments - Sirene). Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles. Note : nombre de créations brute

Source : Insee, REE (Ré per toire des Entreprises et des Établisse ments - Sirene). Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles. Note : données brutes.

CRÉATIONS D'ENTREPRISES PAR DÉPARTEMENT Sociétés

Entreprises individuelles hors auto-entreprises

Régime d'auto-entrepreneur

Évolution 2013/2012

Évolution 2013/2012

Évolution 2013/2012

Ensemble Créations en 2013 (nombre)

Eure

- 3,8

+ 68,2

- 22,8

Seine-Maritime

Évolution 2013/2012

3 505

- 6,4

+ 0,1

+ 48,3

- 15,8

6 611

- 1,7

Haute-Normandie

- 1,2

+ 54,6

- 18,4

10 116

- 3,4

France métropolitaine

- 0,3

+ 27,3

- 10,3

520 997

- 1,9

Source : Insee, REE (Ré per toire des Entreprises et des Établisse ments - Sirene) Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles. Note : données brutes.

ÉVOLUTION DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES DANS LA RÉGION HAUTE-NORMANDIE

Source : Banque de France, Fiben (ex trac tion du 7/2/14). Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.

ÉVOLUTION ANNUELLE DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES SELON LE SECTEUR D’ACTIVITÉ ENTRE 2012 ET 2013 DANS LA RÉGION HAUTE-NORMANDIE

Source : Banque de France, Fiben (ex trac tion du 7/2/14). Note : données brutes, en date de jugement. (1) : y compris agriculture. (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu’employeurs et activités extra-territoriales.

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AGRICULTURE

À l'aube des grandes réformes Michel DELACROIX, Elisabeth BORGNE - DRAAF Haute-Normandie

L'année agricole 2013 est en demi-teinte, marquée comme toujours par les caprices de la météo et des marchés. Mais c'est surtout vers l'avenir que les regards se tournent, deux grands changements se préparent : la réforme de la politique agricole commune est en marche. En octobre à Cournon, le Président de la République a dévoilé les choix français qui s'appliqueront à partir de 2015 ; c'est aussi en 2015 q u e p r e n d r a f in l e système des quotas laitiers qui régulait la production laitière depuis 30 ans. E n f i n d ' a n n é e, l e s gr a n d e s orientations de la nouvelle PAC sont annoncées : rééquilibrage des aides entre les régions, soutien à l'élevage, coup de pouce aux petites exploitations pour privilégier l'emploi. La Haute-Normandie, jusqu'alors favorisée, sera mise à contribution pour réduire les écar ts avec les régions de montagne et d'élevage. Avec ses grandes exploitations (107 ha en moyenne), elle devra aussi par ticiper à la redistribution des aides aux exploitations plus petites. La mise en œuvre sera progressive de 2015 à 2019, mais déjà la profession agricole fait ses comptes et anticipe une diminution significative des aides. L'année 2013 se pré sente mal, les mauvaises conditions climatiques de l'au tomne 2012 per tur bant les semis. Les agriculteurs s'adaptent en réduisant légèrement la surface de

blé tendre à 267 000 hectares et en implantant plus de cultures de printemps. L'orge de printemps, les févero les, et les pois font un retour remarqué dans l'assolement régional. L'hiver joue les pro longations, mais, bien que tardive, la moisson se déroule dans de bonnes conditions. Le blé tendre n'est pas trop pénalisé, le rendement moyen (87 quintaux/ha) est équi va lent à celui de 2012. L'orge et le colza sont d'avantage impactés par la météo, les rendements sont décevants (res pec ti ve ment 76 quin taux/ha et 35 quintaux/ha) ; ils sont désastreux pour les féveroles et les pois. Pour toutes ces cul tu res, malgré l'augmentation des surfaces, la production recule. La bonne sur prise vient du lin. Le printemps frais et humide n'a pas hypothéqué le rendement en paille qui atteint un niveau record de 7,4 tonnes par hectare. En juillet 2013, le marché mondial des céréales se détend brusquement avec la pers pec tive d'une ré colte abondante de maïs et de blé. Après un an de cours élevés, le blé tendre " rendu Rouen " passe sous la barre des 200 euros la tonne et se stabilise entre 180 et 200 euros, entraînant dans son sillage les autres productions végétales. Dans ce contexte de repli des prix, le revenu des exploitations de grandes cultures devrait être en baisse. Pour les éleveurs laitiers, la fin des quotas est une révolution. En 2015, la régulation de la production par le marché se substituera au contingentement. Les éleveurs se préparent à négocier les contrats avec les acheteurs dans les meilleures conditions. La campagne laitière 2012-2013 s'achève en mars sur fond de crise. Les - 13 -

prix sont bas et la production est en recul de 3,5 % par rapport à la campagne précédente, à 329 millions de litres. La nouvelle campagne débute en avril sous les mêmes auspices. Enfin en juillet, à un peu plus d'un an de la fin des quotas, les marchés envoient un signal positif aux éleveurs. Le prix du lait augmente de 15 % par rapport à son niveau de la fin 2012, ré per cu tant avec retard la bonne tenue des cours mon diaux de la poudre de lait. Parallèlement, le prix des aliments du bétail, qui avait très for te ment pro gres sé fin 2012, s'oriente à la baisse. L'effet favorable du ciseau des prix incite les producteurs à aug men ter leur li vraison de lait. Pour la pre mière fois depuis longtemps, le troupeau de vaches laitières augmente ; il retrouve le même effectif qu'en 2011. For tement liée à la production laitière, la production de viande bovine est soutenue durant tout le premier se mestre par une de mande su périeure à l'offre. Les cours s'infléchissent en août avec le ralentissement de la consommation. L'amélioration de la conjoncture laitière au second semestre devrait per mettre une légère progression du revenu des ex ploi ta tions spé cia lisées en bovins lait, estimée à environ 5 % au niveau na tio nal par rapport à 2012. Les exploitations de po ly cul ture po lyé levage, dé favo risées par les mauvais résultats des productions végétales, verraient le leur baisser de 27 %.

Pour en savoir plus www.draaf.haute-normandie.agricul ture.gouv.fr


AUGMENTATION DU PRIX DU LAIT ET BAISSE DU COÛT DE L'ALIMENTATION (ÉVOLUTION EN INDICE - BASE 100 EN 2010)

Source : Insee - IPPAP et IPAMPA

BAISSE DES PRIX À LA PRODUCTION POUR LA RÉCOLTE 2013 (ÉVOLUTION EN INDICE - BASE 100 EN 2010)

Source INSEE - IPPAP et IPAMPA

BAISSE GLOBALE DU REVENU EN 2013

Unité : euros

Source AGRESTE - RICA et comptes de l'agriculture

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CONSTRUCTION

Construction en baisse et stock en hausse Erwan POULIQUEN, Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement

Les autorisations de construire des logements diminuent légèrement en 2013 après une forte baisse en 2012. Les mises en chantier ont donc fortement c h u t é e n 2012 . A p r è s d eu x bonnes années d'autorisation de construire des locaux d ' a c t iv i t é , 2013 m a r q u e u n recul. Les ventes de logements neufs peinent à suivre les importantes mises en vente, les stocks continuent donc d'augmenter. Avec 10 600 logements autorisés en 2013, la Haute-Nor mandie voit son activité légèrement fléchir (- 2,7 %) mais elle ré siste mieux qu'au niveau national (- 11,6 %). La cons truc tion reste ma jo ri tai re ment orientée vers les lo gements individuels même si les évolutions font état d'un effort plus conséquent en matière de lo ge ment col lec tif. Dans l'Eure notamment, les autorisations concer nant les logements individuels di minuent et celles pour des logements collectifs augmentent. Depuis le pic obser vé en 2010, les autorisations de construire sont en recul, mais cette baisse est moins forte en 2013. Si les mises en chantier furent impor tantes sur les années 2010 et 2011, à plus de 9 000 logements, elles chu tent for te ment en 2012 à 7 500 unités, accompagnant, avec un décalage temporel, la baisse des autorisations de construire. La moindre baisse des autorisations en 2013 devrait augurer d'un niveau de mise en chantier assez stable entre 2012 et 2013 (en date réelle, les mises en chantier de l'année 2013 ne sont pas encore connues).

Baisse des au to ri sa tions de construire des locaux d'activité mais si tua tions con tras tées selon les secteurs

maintenir à l'identique ce niveau de construction.

En baisse de 12,0 %, les surfaces de locaux d'ac ti vi té au to ri sés passent sous la barre du million de m² pour la première fois depuis plus de dix ans. Cette baisse est d'au tant plus marquée, par rapport à la situation na tio nale (- 7,5 %), que la Haute-Nor mandie avait connu deux bonnes années en 2011 et 2012. La si tua tion se révèle très dif fé rente selon les secteurs. Si le secteur industriel subit un impor tant recul, à l'identique du niveau national, la plus forte baisse s'observe sur les exploit a t i o n s a gr i c o l e s e t fo r e s t i è r e s (- 46 %). Son ampleur suffit à masquer toutes les autres évolutions posi ti ves, en par ti cu lier celles des bureaux, du commerce, des ser vices publics ou des entrepôts (+ 24 % en région contre - 24 % au niveau national). Sou te nus par de bons ni veaux d'autorisations de construire en 2011 et 2012, les mises en chan tier de locaux sont restées quasiment stables. La baisse des autorisations sur 2013 ne devrait pas per mettre de

Contrairement à la tendance natio nale, en 2013, les lo ge ments neufs mis en vente en Haute-Normandie par les promoteurs immobiliers sont plus nom breux pour la troi sième année consé cu tive. Bien qu'en légère hausse cette année, les ventes baissent sur plusieurs années et ne suffisent pas à absorber cette offre nou velle consé quente. Le nombre de logements disponibles à la vente (le stock) aug mente donc pour la troisième année consécutive et dépasse maintenant le seuil des 2 000 unités, appar tements et maisons confon dus (En pra tique, les ventes se faisant sur plan, seule une minorité de ces logements constitue un stock de logements physiquement construits). Ce marché de la promotion immobilière est majoritairement composé d'appar tements (90 %). Ces der niers voient leur prix très légèrement progres ser de 2 %, à 3 200 €/m² en moyenne dans la région, quand le niveau national reste quasi stable, à 3 870 €/m² en moyenne.

Des stocks de logements toujours en hausse

Pour comprendre les séries statistiques Les centres instructeurs transmettent parfois avec retard l'infor mation nécessaire à l'alimentation de Sit@del2. Une autorisation ou une mise en chantier inter venue dans le courant d'un mois donné m peut de ce fait n'être connue de Sit@del2 qu'avec parfois plusieurs mois de retard. Les séries en "date réelle" rattachent chaque événement (autorisation, mise en chantier, annulation, achèvement) au mois au cours duquel il s'est effectivement produit. Les chiffres "en date réelle" relatifs au mois m font l'ob jet de plu sieurs ré vi sions suc ces si ves avant de se sta bi li ser progressivement. À l'inverse, dans les séries dites "en date de prise en compte", chaque événement est comptabilisé au titre du mois au cours duquel l'infor mation a été transmise à Sit@del2 par le centre instructeur. Les séries en "date de prise en compte" ne sont jamais révisées. - 15 -


ÉVOLUTION DE LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS (EN INDICE BASE 100 EN 2009)

Source : SOeS, Sit@del2 Champ : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaine. Note : données brutes provisoires en date réelle.

ÉVOLUTION DE LA COMMERCIALISATION DE LOGEMENTS NEUFS DANS LA RÉGION HAUTE-NORMANDIE (EN INDICE BASE 100 EN 2009)

Source : SOeS, enquête ECLN Champ : permis de 5 logements et plus, destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaine. Note : données brutes.

CONSTRUCTION DE LOGEMENTS AUTORISÉS PAR DÉPARTEMENT Logements collectifs et logements en résidence

Logements individuels Logements en 2013

Logements en 2013

Évolution 2013/2012

Ensemble Logements en 2013

Évolution 2013/2012

Évolution annuelle moyenne 2013/2007 (1)

Évolution 2013/2012

Eure

2 200

- 7,8

937

+ 3,7

3 137

- 4,6

- 6,1

Seine-Maritime

3 517

- 2,3

3 951

- 1,5

7 468

- 1,9

+ 4,5

Haute-Normandie France métropolitaine

5 717

- 4,5

4 888

- 0,6

10 605

- 2,7

+ 0,5

171 851

- 10,9

209 512

- 11,6

381 363

- 11,3

- 2,2

Unités : nombre et % Source : SOeS, Sit@del2 Champ : France métropolitaine. Note : données brutes provisoires en date réelle. (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu la construction de logements, pour le département ou la région, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.

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TRANSPORTS

Les conteneurs et les céréales favorisent les trafics portuaires Jean-Philippe CARITG, Insee Haute-Normandie

En 2013, les trafics portuaires des ports normands profitent d'une très bonne campagne céréalière à Rouen et de la vive reprise du trafic de conteneurs au Havre. L'arrêt de la raffinerie Petroplus et les investissements d e m o d e r n is a t i o n d an s l e s autres raffineries perturbent les trafics pétroliers. Le nombre de passagers augmente au Havre et à Dieppe. Le volume de marchandises transportées par la route se redresse au contraire du transport fluvial qui diminue. En 2013, après quatre années consécutives de baisse, le trafic du port du Havre est en augmentation de 5,7 % à 67,2 millions de tonnes (Mt) hors avitaillement, 72 % pour les entrées de marchandises. Les hydrocarbures - première composante du trafic - concentrent 54 % des volumes traités. La poursuite des investis se ments à la raf fi nerie Total de Gonfreville-l'Orcher et la baisse des marges per turbent les échanges de produits raffinés : moins 3,5 %. Les impor tations de charbon sont en vive reprise : + 46 % à 1,4 Mt traitées.

Au Havre, le trafic de conteneurs retrouve ses niveaux de 2008 Le trafic de conteneurs progresse de 9,2 % pour s'établir à 24,8 Mt traitées. Il retrouve ses niveaux de 2008 et en nombre d'EVP (Équi va lent Vingt Pieds) se rapproche de ses records de 2007 (2,66 millions). Le port du Havre réalise plus de la moitié des tra fics conte neu ri sés de la France métropolitaine.

Le nombre de croisiéristes continue d'aug men ter for te ment (+ 15,7 %) pour at teindre 246 200 pas sa gers en 2013. Avec 266 300 passagers, le trafic des ferries augmente d'un quart. En 2013, le trafic global du port de Rouen progresse de 5,8 % à 22,4 Mt. En raison de l'arrêt définitif de la raffinerie Petroplus située à Grand-Couronne, les produits pétroliers reculent de 10 %. Ils représentent désor mais la deuxième com po sante du trafic (30 % des volumes traités) derrière les céréales (le tiers des trafics). Ces der nières profitent d'une très bonne campagne 2013 et les volumes manu ten tion nés af fi chent une vive hausse de 35 %. Le trafic de conteneurs reste peu dé ve lop pé à Rouen avec 800 000 tonnes traitées pour environ 103 000 EVP en 2013. Le nombre de croisiéristes recule d'un quar t par rap por t à 2012 et passe en des sous du seuil des 30 000 personnes. À Dieppe, l'activité por tuaire progresse légèrement après une année 2012 assez favorable : + 1,5 % à 1,9 Mt. Le fret transmanche (les 2/3 du trafic dieppois) recule de 3,5 %. Hors transmanche, les volumes augmentent de 13 % en raison de la progression des graves de mer (+ 12 %) et de celle des trafics de niche (pales d'éoliennes, expor tations de ferrailles et d'huile de colza). Le nombre de pas sa gers aug mente pour la 4 e

Pour en savoir plus

www.portdedieppe.fr www.havre-port.fr www.rouen.port.fr - 17 -

a n n é e c o n s é c u t i ve : + 3 , 9 % à 276 400 personnes. Cette fréquentation reste cependant inférieure, d'environ 100 000 passagers, à celle d'il y a 10 ans.

Les hy dro car bu res pé na lisent le trafic fluvial En 2013, les 14,6 Mt de marchandises manutentionnées par le mode fluvial correspondent à un recul de 1,9 % par rapport au record de l'an der nier. La diminution de production des raffineries de Seine-Maritime affecte les trafics pétroliers, en recul de 24,6 %. La baisse est moins impor tante pour le secteur de la construction (- 6,6 %) mais celui-ci, avec 5,8 Mt, pèse 40 % de l'en semble du trafic flu vial. Le volume de conteneurs diminue pour la première fois depuis 2008 à 209 700 EVP, soit une baisse de 7,8 %. Ces médiocres résultats ne sont pas compensés par quel ques haus ses dans d'au tres secteurs. L'excellente campagne céréalière favorise les produits agricoles en hausse de 27,3 % à 1,7 Mt. Le trafic de produits chimiques a doublé (1,3 Mt en 2013). En 2013, le transport routier de marchandises progresse de 5,4 %. Néan moins, malgré ce rebond, le trafic reste en deçà des vo lu mes transpor tés lors des six années précédentes, à 11,8 milliards de tonnes kilomètres transpor tées. Le trafic aérien haut-normand diminue d'un tiers et reste très modeste à 18 240 pas sa gers, dont 13 600 pour le seul aé ro por t du Havre-Octeville. La si tua tion contraste entre la chute (- 43 %) constatée au Havre et la vive hausse du trafic (+ 46,4 %) à Rouen.


TRAFICS DES PRINCIPAUX PORTS HAUT-NORMANDS EN 2013 2009

2010

2011

2012

Évolution 2013/2012

2013

Le Havre 73,77

70,22

67,56

63,52

67,17

+ 5,7

493 100

525 500

715 300

620 700

748 564

+ 20,6

Tonnages Passagers* Rouen Tonnages

23,30

26,70

25,40

21,16

22,39

+ 5,8

Passagers

27 509

39 330

40 270

38 600

29 500

- 23,6

Dieppe 1,70

1,77

1,60

1,84

1,87

+ 1,6

252 138

254 408

258 342

265 900

276 400

+ 3,9

Tonnages Passagers

Sour ces : Grands Ports Ma ritime du Havre et de Rouen. Port de Dieppe * : Les croisiéristes sont comptés en entrée et en sortie

Unités ton na ges : million de tonnes, % Unités passa gers : nombre, %

TRANSPORT DE MARCHANDISES PAR LA ROUTE 2013 (p) (millions de TonnesKilomètres transportés)

Évolution annuelle moyenne sur 5 ans (1)

Évolution annuelle

Haute-Normandie Entrées dans la région

4 911,3

+ 3,0

- 3,1

Sorties de la région Intérieur de la région

5 122,7

+ 5,6

- 5,3

1 722,3

+ 12,3

- 1,0

11 755,3

+ 5,4

- 3,8

254 108,3

- 0,2

- 3,7

Total France métropolitaine

Source : SOeS, Enquête Transport routier de marchandises Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période de la période considérée. p : données provisoires

ÉVOLUTION DU NOMBRE D'IMMATRICULATIONS DE VÉHICULES PARTICULIERS NEUFS

Source : SOeS, Fichier central des automobiles, SIDIV Note : données brutes

ÉVOLUTION DU TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES DANS LA RÉGION HAUTE-NORMANDIE

Unité : indice base 100 en 2009

Source : SoeS, Enquête Transport rou tier de marchan di ses Champ : hors trans port in ter na tio nal p : don nées provisoires

Unité : Indice base 100 en 2009

IMMATRICULATIONS DE VÉHICULES NEUFS Véhicules particuliers 2013 (nombre)

Véhicules utilitaires légers (1)

Évolution 2013/2011 (en %)

2013 (nombre)

Évolution 2013/2011 (en %)

Véhicules industriels à moteur (2) Évolution 2013/2011 (en %)

2013 (nombre)

Ensemble immatriculations (3) 2013 (nombre)

Évolution 2013/2011 (en %)

Eure

14 209

- 6,2

2 452

- 7,6

370

- 4,4

17 066

- 6,3

Seine-Maritime

69 522

- 14,6

13 897

- 5,1

817

- 18,3

84 341

- 13,2

83 731

- 13,3

16 349

- 5,5

1 187

- 14,4

101 407

- 12,1

1 756 952

- 5,4

364 664

- 4,1

45 041

- 1,3

2 173 611

- 5,0

Haute-Normandie France métropolitaine

Sources : SOeS, SIDIV (1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC (2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers (3) : y compris immatriculations de tranports en commun Note : données brutes

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TOURISME

UNE ANNEE TOURISTIQUE 2013 SAUVÉE PAR SA SAISON D'ÉTÉ Isabelle DEMEUZOIS, Insee Haute-Normandie

Grâce aux campings, la fréquentation touristique augmente dans la région en 2013. Dans un contexte météorologique favorable pendant la haute saison (juillet et août), les touristes, étrangers en particulier, séjournent en nombre dans les hôtels et les campings de Haute-Normandie.

atténuée grâce à une saison d'été remar quable. L'ef fet conju gué d'un événement impor tant, tel l'Armada de Rouen en juin, et d'une météo très ensoleillée en juillet et août, a conduit les touristes à séjour ner très nombreux dans les hôtels de Haute-Nor mandie (+ 6,1 % en juin-juillet-août 2013 par rapport à été 2012) .

En 2013, l'hô tel lerie haut-normande enregistre 2 830 000 nuitées, soit une baisse de 1,1 % par rapport à 2012. La fré quen ta tion hô te lière stagne dans le dé par te ment de l'Eure (+ 0,3 %) et diminue dans celui de Seine-Maritime (- 1,4 %).

L'hôtellerie de plein air en Haute-Nor mandie comp ta bi lise 638 000 nuitées, soit une augmenta-

Une nouvelle clientèle étrangère confirmée Tout au long de l'année, les touristes étrangers sont venus plus nombreux dans les hôtels de la région (+ 1,9 % par rapport à 2012). Ils ont pri vi lé gié cette année l'Eure à la Seine-Ma r i time (+ 15,5 % dans l'Eure par rap por t à 2012 contre - 0,9 % en Seine-Maritime). Si la majorité des nuitées étrangères reste européenne (84 % en 2013), les Chinois, les Japonais et les Américains du Nord sont plus présents en 2013 (respectivement + 74,3 %, + 44,2 % et + 52,7 % par rapport à 2012). En revanche, les tou ris tes eu ro péens sont venus moins nom breux cette année (- 2,4 % par rapport à 2012), les Britanniques en par ticulier (- 3,1 % par rapport à 2012). La fréquentation de la clientèle française a été plus en retrait.

U n e s a i s o n e s t i v a l e 2013 satisfaisante La baisse de la fréquentation touristique en 2013 dans les hôtels est

Plus de séjours dans les campings en 2013

tion de 14,3 % par rapport à 2012. Français et étrangers séjour nent très nombreux dans les campings de la région (respectivement + 12,0 % et + 31,2 % en juillet-août 2013 par rapport à juillet-août 2012), notamment, pendant le pic de la saison, encouragés par une météo très favorable. La durée moyenne de séjour cependant reste cons tante : 2,8 jours depuis 2010.

Pour en savoir plus http:/www.veilleinfotourisme.fr

Les enquêtes de fréquentation touristique Les résultats présentés dans cette étude sont issus des enquêtes de fréquentation réalisées chaque année auprès de l'hôtellerie homologuée de 0 à 5 étoiles et hôtels de chaîne non homologués ainsi que de l'hôtellerie homologuée de plein air. Les enquêtes, obligatoires, sont effectuées par l'Insee à la demande de la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des ser vices(1). Les questionnaires por tent sur la clientèle française et étrangère. L'enquête de fréquentation hôtelière est réalisée mensuellement, tout au long de l'année. La représentativité de l'enquête est améliorée grâce à une extension de l'échantillon financée par les comités régional et dépar tementaux du tourisme. L'enquête dans l'hôtellerie de plein air est effectuée mensuellement de mai à septembre auprès de l'ensemble des terrains de campings homologués de 1 à 4 étoiles ayant au moins un emplacement de passage.

Définitions Arrivées : nombre de clients différents qui séjournent une ou plusieurs nuits consécutives dans le même hôtel ou dans le même camping. Nuitées : nombre total de nuits passées par chaque arrivant dans un établissement. Ainsi, un couple séjour nant trois nuits consécutives dans un hôtel ou un camping correspondra à six nuitées, de même que six personnes ne séjour nant qu'une seule nuit. Durée moyenne de séjour : rapport, exprimé en jours, entre le nombre de nuitées totales et le nombre d'arrivées totales. Taux d'occupation : rapport, exprimé en %, entre le nombre de chambres ou d'emplacements occupés et le nombre de chambres ou d'emplacements offerts. 1 DGCIS : regroupement des anciennes Direction générale des entreprises, Direction du tourisme et Direction du commerce, de l'ar ti sanat, des servi ces et des profes sions libérales.

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NOMBRE DE NUITÉES DANS LES HÔTELS PAR DÉPARTEMENT Nombre de nuitées dans les hôtels 2013 (en milliers)

Évolution sur un an

Seine-Maritime

Part de nuitées effectuées en 2013 par une clientèle étrangère

601

+ 0,3

+ 3,0

18,7

2 230

– 1,4

+ 2,0

21,0

Eure

2 859

– 1,1

+ 2,3

20,5

197 878

– 0,3

+ 1,4

36,4

Haute-Normandie France métropolitaine

Évolution moyenne annuelle 2012 / 2010 (1)

Unités : mil liers, %

Sources : Insee ; DGCIS, partenaires régionaux Note : Données 2013 définitives. Données 2010, 2011 et 2012 rétropolées suite au changement de méthode début 2013 (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le nombre de nuitées si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée

NOMBRE DE NUITÉES DANS LES CAMPINGS PAR DÉPARTEMENT Nombre de nuitées dans les campings 2013 (en milliers)

Évolution 2013 / 2012

Part de nuitées effectuées en 2013

Évolution moyenne annuelle 2012 / 2010 (1)

Par une clientèle étrangère

Sur emplacements locatifs

Eure

142

+ 19,9

- 6,2

51,4

19,2

Seine-Maritime

496

+ 12,8

- 2,0

45,5

26,3

Haute-Normandie

638

+ 14,3

- 3,0

46,8

24,8

108 722

+ 2,8

+ 0,9

34,5

France métropolitaine

Sources : Insee ; DGCIS, partenaires régionaux Note : Données 2013 définitives. La fréquentation des campings n'est observée que de mai à septembre (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le nombre de nuitées si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée

46,3 Unités : mil liers, %

ÉVOLUTION DES NUITÉES DANS LES HÔTELS ET LES CAMPINGS

Unité : base 100 en 2010 Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux du tourisme. Note : Données 2013 définitives. Données 2010, 2011, et 2012 rétropolées suite au changement de méthode début 2013. La fréquentation des campings n'est observée que de mai à septembre.

TAUX D'OCCUPATION DANS LES HÔTELS

Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux du tourisme. Note : Données 2013 définitives. La fréquentation des campings n'est observée que de mai à septembre.

TAUX D'OCCUPATION DANS LES CAMPINGS

Sour ces : Insee, DGCIS, par te nai res ré gio naux du tou risme. Note : Don nées 2013 dé fi ni ti ves. La fréquen ta tion des campings n'est observée que de mai à septembre.

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Directeur de la publication : Jean-Christophe FANOUILLET Rédaction en chef : Maryse CADALANU

Mise en page : Mansour BENTABET © Photos : Ville de Fécamp

ISSN : 0762-2538 © Insee 2014 Dépot légal : Mai 2014 Code SAGE : CAVA9768 Imprimerie IROPA, 76800 Saint-Étienne du rouvray Prix : 10 euros



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