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ENTREPRENEURIAT

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LE BUSINESS DE L’AMOUR

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Et voici venu le mois de toutes les attentes : la suite et fin de la CAN, la fête de la Jeunesse en filigrane et celle des Amoureux, connue comme la Saint-Valentin. C’est aussi pour beaucoup, la fin d’un «foirage» carabiné après des bombances festives et une «janviose» aiguë. Les entrepreneurs, eux, slaloment avec aisance entre toutes les opportunités qui se présentent. En décembre avec les jouets et cadeaux de Noël, en janvier avec les accessoires brandés aux couleurs des pays en compétition pour la CAN, les restos, etc. Et en février avec les cadeaux que les amoureux et ceux qui s’aiment tout court échangeront, avec toute la ferveur et la passion de ceux qui conjuguent le verbe aimer à tous les temps.

DE JEUNESSE...

Au Cameroun, la fête de la Jeunesse est célébrée le 11 février. Les jeunes du pays, spécialement ceux qui sont scolarisés, bénéficient d’une semaine d’activités qui s’étend généralement sur 4 ou 5 jours. Période émaillée de Kermesses, ateliers d’apprentissage, soirées culturelles, journées gastronomiques, concerts de musique. C’est peut-être le moment d’inculquer des rudiments d’entrepreneuriat à vos enfants en leur apprenant à cuisiner quelques pâtisseries ou plats rapides, afin de les commercialiser au cours des activités de cette précieuse semaine ? Ou pour vous aussi, de faire un peu de chiffres.

... ET D’AMOUR

Là aussi, l’opportunité de business est perceptible, même si ça ne dure en moyenne que quelques jours. En faisant preuve d’ingéniosité et d’originalité, vous pouvez lancer une petite affaire qui vous rapportera quelques sous comme la vente de tableaux, parfums, lingerie fine et sexy, etc. Tout comme vous pourrez choisir de mettre l’accent sur la commercialisation d’un produit ou service phare de votre portefeuille produits ou activités. C’est en tout cas ce que fait notre invitée du mois. Galina NDEKE qui a osé attaquer une niche de marché dont on parle du bout des lèvres, avec beaucoup de pudeur et de mots codés : celui de l’érotisme. Elle démystifie ainsi le plaisir à travers la vente décomplexée d’accessoires exotiques. Un sujet qui reste tabou et controversé dans nos pudibondes sociétés africaines ; mais la globalisation aidant, les langues se délient de plus en plus ainsi que les bourses. Les couples assument davantage une sexualité épanouie et riche d’artifices. Galina fait le tour de la question pour ZINZIN MAGAZINE.

GALINA NDEKE : «Je rêve d’être la référence du plaisir au Cameroun, de l’épanouissement sexuel et de l’érotisme.»

Zinzin Magazine : Qui est Galina ?

Galina NDEKE : Je suis Gallina Ndeke, j’ai un Master Marketing et Commerce. Je suis ce qu’on appelle désormais « Serial entrepreneure», car je touche un peu à tout et surtout à divers secteurs d’activités dont la cosmétique, le marketing et l’événementiel, sans oublier l’érotisme.

Z.M. : Qu’est-ce qui vous a emmené à vous lancer dans cette activité plutôt atypique ?

G.N. : Je me suis lancée dans cette activité, car j’y ai vu une niche. En école de commerce, on nous forme à détecter les besoins, ce que j’ai fait et qui aujourd’hui me réussit plutôt bien.

Z.M. : Décrivez-nous une de vos journées type

G.N. : La journée type n’existe pas quand on est pluritaches. J’ai des journées plutôt posées au bureau, où on fait beaucoup de stratégie et de brainstorming avec mes équipes et des journées marathon, où on est en repérage pour des événements, ou des journées dans des salons pour vendre nos produits ou encore des journées dans mon institut. Vraiment, je ne connais pas le mot journée type. Chez moi, elles se suivent, mais ne se ressemblent presque jamais.

Z.M. : Quelle innovation pensez-vous avoir apporté à travers vos produits, relativement à ce qui se fait ou se vend actuellement au Cameroun ?

G.N. : parler d’innovation, c’est énorme (rires). Mais si pour vous innover, c’est rééduquer, c’est encourager l’épanouissement, c’est briser les tabous et c’est surtout réunir des couples qui avaient perdu espoir, alors oui, c’est ça l’innovation que j’ai apporté au Cameroun. Car pour de nombreuses femmes et hommes, le plaisir sexuel et l’épanouissement sont des tabous. Ce tabou brise des couples et personne n’ose en parler de peur de choquer. Il faut que ça change.

Z.M. : quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans l’exercice de votre activité ?

G.N. : au Cameroun, on en est encore à crier dès qu’on voit des gens qui s’embrassent en route, alors imaginez une femme qui vends des accessoires coquins et qui l’assument ? Pour vous dire que les difficultés quotidiennes liées à mon activité sont plus humaines qu’autre chose (rires). Les jugements, les préjugés et les avis tranchés. 10

Z.M. : Vos perspectives d’évolution ?

G.N. : Je fourmille de projets, j’en ai tellement. La prochaine évolution, c’est le lancement d’une ligne spécialisée dans l’écoute et l’accompagnement à l’épanouissement sexuel, que nous allons mettre sur pieds au courant de l’année si Dieu le permet, et pleins de nouveaux concepts en plus de ceux que nous avons déjà. Vous allez aimer être coquin.e.

Z.M. : En tant que jeune, que conseilleriez-vous à la Jeunesse camerounaise ?

G.N. : En tant que jeune, je me suis entourée de jeunes qui ont des rêves et qui veulent briller par leurs talents. Certains font des choses qu’ils n’auraient pas imaginé il y a 6 mois ou 2 ans. Et pourtant, ils le font, et avec beaucoup de volonté. Je dirais à cette jeunesse de bosser, de se préserver et de ne jamais cesser d’apprendre. Je ne parle pas forcément de l’école, mais de la vie en général, car la polyvalence est la clé de l’avenir.

Z.M. : Quel est à votre avis la meilleure façon de prouver son amour à l’être aimé ?

G.N. : A meilleure façon de prouver son amour à l’être aimé, c’est d’être vrai avec celui-ci ou celle-ci, de miser sur un équilibre sain qui permet à chacun de s’épanouir et donc, de pleinement exprimer ses sentiments. En résumé, il faut pouvoir rire aux éclats avec sa moitié comme avec son meilleur ami, se disputer comme avec son frère et s’aimer comme son premier amour. C’est un cercle qui se doit d’être vertueux et non vicieux.

Z.M. : Un mot pour la fin...

G.N. : Ça va faire cliché, mais en fait, il est question de cela. LE RÊVE. Il est important d’avoir des rêves,» rêvez» parce que plus vous rêvez, plus vous croyez et quand on y croit fort, on ne peut que réaliser. Avec du travail et de la passion, on y arrive.

Je rêve d’être la référence du plaisir au Cameroun, de l’épanouissement sexuel et de l’érotisme. C’est pour vous dire que je continue de rêver. Donc, RÊVEZ !!!

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