Photo : Marc SimĂŠon
*1970 : au plomb et au fusain
Introduction : mes débuts « J’étais une enfant docile… » *1990 à 2003 : le pastel à l’huile Cheminement artistique : ma sœur Christine… *2003 à 2006 : le pastel sec et la craie Enseignement du dessin : plusieurs de mes dessins… *2009 : au plomb et à l’acrylique Perfectionnement technique : portraits et esquisses
Vue et vision De l’œil à la main : la peinture Le dessin est une visualisation… Aspect visuel Aspect pédagogique Aspect thérapeutique Aspect holistique Aspect spirituel *2011 : la colorothérapie Conclusion : nos maladies modernes… Bibliographie
Tendresse , don de Marc Siméon
(octobre 2010)
Marc Siméon Né en 1964 à Mashteuiatsh, Lac-Saint-Jean (Québec), Marc Siméon a commencé à peindre à l’âge de 18 ans. Surtout inspiré par des artistes américains actuels, ses maîtres à penser restent, Kline, Rothko et Jackson Pollock. Lorsqu'on le rencontre, il nous parle de Corno, sa contemporaine. Aux yeux de plusieurs connaisseurs, Corno est surpassée par Siméon et s'inspire largement de la création antérieure de celui-ci à une époque où ils fréquentaient les mêmes institutions et galeries. Siméon a étudié les arts visuels en atelier au collège de Sept-Îles et à Chicoutimi. Il a souvent suivi
les critiques postmodernes qui ont éveillé et soutenu son intérêt pour le structuralisme et le poststructuralisme, Un artiste important, qui malgré son jeune âge, n'a pas fini de nous étonner. De descendance mortagnaise, ses murales tridimensionnelles nous laissent bouche bée, de même que ses plus petits tableaux où figurent ses Indiens glorieux ou encore de ses modèles, hommes de la rue, qu'on rencontre tous les jours, avec leur vécu, leurs fantasmes, phobies et leur joie de vivre, ou désespérances dans l'humanité. Étudiant en histoire de l'art à l'UQUAM pour ensuite enseigner à UQAC, on se souvient de sa spectaculaire murale peinte sur cinq panneaux qui faisaient plus de 34 pieds de long, produite dans le cadre d’un congrès attikamek : succès phénoménal lors du lancement de ses œuvres à Paris en 1993. Les provinces de l'Ouest veulent se l'approprier, mais son âme est ici, au Québec. Il figure dans le plus important dictionnaire des artistes canadiens réalisé par M. Colin J. Macdonald, dernière édition qui ne comporte que la lettre S !
Références Le Quotidien, Chicoutimi, QC, Aug. 26, 1989 « Un mouvement de violence continue » par Christiane Laforge. Magnifique murale signée Marc Siméon" (murale 34 ft x 11 ft). Folder, Six peintres du Québec, Masters Gallery Ltd., Calgary, AB, 1995 (brief note on Marc Siméon stating "exciting new talent"). A Dictionary of Canadian Artists, volumes 1-8 by Colin S. MacDonald, and volume 9 (online only), by Anne Newlands and Judith Parker. National Gallery of Canada / Musée des beaux-arts du Canada Dictionary. (Extrait du site : http://www.galeriemolinas.com/artist.php?id=73).
Écoute et parole (à venir)
De l’oreille à la bouche : chant et musique
Survol Santé : équilibre sans maladie. Silence : espace sans vide. Jeûne : nourriture sans faim. Prière : merci sans demande.
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1970 : au plomb et au fusain Introduction : mes débuts J’étais une enfant docile, naïve et têtue comme une mule, disait ma mère. Je n’ai pas changé. Vers les années 1950, l’éducation des enfants conseillait la violence physique comme moyen de redressement. J’en ai appris que la personne qui frappe transfert son mal de vivre, sa douleur par les coups qu’elle donne à l’autre. C’est comme un courant énergétique qui se transmet directement par la matière du corps physique. Saint-Paul disait : « Les maladies de l’âme sont plus contagieuses que les maladies du corps. » Pour m’évader de mon quotidien et retrouver une certaine paix intérieure, j’avais ma passion du piano comme exutoire. En classe, je passais mon temps à dessiner sur toutes les surfaces à ma portée dès que je terminais mes travaux scolaires. Maman m’avait acheté des poupées de carton et je leur créais des vêtements extravagants : manteaux, gants, souliers et chapeaux assortis. En 1970, j’étais allée habiter chez une amie de la famille pour y terminer ma dernière année de cégep à Alma. Son plus jeune fils, Denis, alors âgé de 10 ans, s’assoyait sur mes genoux pendant qu’il me regardait concevoir des costumes et des deux pièces grand chic. Il est devenu dessinateur de mode aujourd’hui. Vous retrouverez ces esquisses dans la dernière partie de ce volume sous Portraits et esquisses.
1990 à 2003 : le pastel à l’huile Cheminement artistique Noël 1990 Ma sœur Christine m’offrait en cadeau un coffret rempli de crayons pastel à l’huile : « Pourquoi tu ne recommencerais pas à dessiner comme autrefois ? Il me semble que tu étais bonne. » J’avoue que j’en fus assez surprise. C’est une époque que j’avais complètement oubliée. Je venais de vivre des années très douloureuses de séparation d’avec le père de mon fils et je n’avais vraiment pas le goût de me consacrer à quoi que ce soit. Je tricotais des dizaines de passe-montagne que je donnais en cadeau et je regardais la télévision. Je vivais avec mon père que je découvrais dans son rôle sacré de grand-père. Il était tellement merveilleux. Il était gravement malade et notre présence le réconfortait. J’esquissai quelques dessins avec beaucoup de fébrilité et j’en fis même quelques-uns en duo avec mon fils Jonatan qui est gaucher. C’est après la mort de ma mère en 2001 que je me suis sérieusement mise à dessiner comme à mon adolescence. Une image surgissait et je l’exécutais directement au pastel sur une feuille. Je laissais ma main me guider en toute confiance. Je plaçais en vue le résultat inachevé ou non pour m’en imprégner. Cela me permettait d’en ressentir les formes et les couleurs. Cela pouvait durer des jours, des semaines et tout à coup, une autre image m’interpelait comme une révélation soudaine. C’est ainsi que j’ai intuitivement échafaudé les tons les plus inusités et les plus subtils dont mon corps avait besoin pour se guérir.
2003 à 2006 : le pastel et la craie Enseignement du dessin _______________________________________________ Plusieurs de mes dessins vous paraîtront enfantins, naïfs même. Mais si vous regardez au-delà de la forme, vous y découvrirez le sens caché dont les enfants comprennent spontanément le langage graphique. L’enseignement orthodoxe du dessin comme activité gratifiante a eu chez mes élèves un effet agréable et positif de dépassement personnel. Le dessin devenant plus qu’un jeu, mais plutôt une dimension d’habileté motrice et d’estime de soi face au résultat final. Bien d’autres projets se sont greffés à ce loisir pourtant très académique par ses aspects tels que l’observation, la discipline, la minutie, la précision des consignes, l’application des couleurs, la liberté des formes. Aussi, le facteur concret de la réussite personnelle et la fierté du travail accompli par la motivation aux tâches académiques. Des vernissages scolaires accessibles au public et décoratifs tout à la fois. Une galerie permanente de dessins. Des ventes aux enchères pour appliquer les principes mathématiques de base. Chaque dessin possède sa propre fonction selon les formes et les couleurs inspirées. Le dessin n’est pas une composition mécanique. L’œil et la main travaillent en duo. Le spectre des couleurs possède le pouvoir de révéler les secrets intérieurs et de guérir selon le médium artistique ou manuel utilisé.. Notre âme connaît exactement l’onde de couleurs qui éclairera la zone physiquement malade ou recréera l’harmonie de la région moralement affectée.
2009 : au plomb et à l’acrylique Perfectionnement technique Portraits et esquisses
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Don Burnstick, un ami cri d’Alberta : plomb (2004).
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Vue et vision De l’œil à la main : la peinture Le dessin est une visualisation, un spectacle qui donne à la matière ses multiples dimensions sur papier. Diverses techniques en vigueur ou à la mode transforment un discours plane et visuel en message 3D décodable par l’œil. La main utilise certains outils (pinceaux) pour reproduire l’émotion transmise par l’image. Des lignes, des courbes, des médianes véhiculent la forme des objets nécessaires à représenter la scène graphique. L’enseignement du dessin s’inspire de modèles naturels, visionnaires ou imaginaires. Un simple crayon de plomb peut établir et défier le plus grand génie par des manœuvres du pâle au foncé, du noir au blanc. L’effort d’authenticité à rejoindre l’original dans toute sa spontanéité et sa pureté tient d’une pédagogie pratique et ludique. La découverte du pouvoir de créer librement sans consignes précises développe le goût de se mettre à la tâche. Cette motivation interne supplée à bien des lacunes en termes d’apprentissage. C’est pourquoi l’élaboration et la mise en place de cours en dessin sont aussi essentielles chez les jeunes enfants. Le dessin révèle les faiblesses caractérielles et les forces vives au cœur de l’éveil profond du soi. L’établissement de cet équilibre qui passe de la main à l’œil représente aussi une ouverture aux autres.
Notre système scolaire actuel croit pouvoir former des personnes saines d’esprit en les bourrant d’informations. Nos sens sont des canaux réceptifs qui facilitent l’absorption de concepts abstraits et concrets encore plus.
Nos écoles doivent encourager et privilégier le dessin comme activité manuelle en salle de classe. Sinon, nous assisterons à un élitisme forcé des classes artistiques professionnelles axées sur la performance technique à tout prix. Cet aspect spirituel de la matière devient l’alchimie du mot, du nombre, de l’image qui vaut mille mots. On oriente et on surspécialise nos jeunes en oubliant qu’une formation transversale avantage le développement des habiletés naturelles. Une application manuelle s’accompagne souvent d’une dimension intellectuelle comme en électricité par exemple. De la même manière qu’une activité motrice peut aussi se doter d’une capacité conceptuelle comme en création littéraire. On ne peut compartimenter lettres, sciences et arts sans échapper à un assèchement des compétences en gestation. L’approche pédagogique traditionnelle englobe la nécessité d’une formation technique par la pratique. Quant à l’aspect visuel de notre propos, il implique un sens de l’observation des couleurs, des tons, des contrastes que créent ombre et lumière, des distances et surtout, des proportions (Fleurette Gilbert, 2009). Que l’on parte de portraits, de paysages, de natures mortes, d’art abstrait ou de tout autre format graphique, l’enfant se rapporte inévitablement à son vécu, à son environnement, à sa réalité. L’art réside dans la forme, mais le génie dans le dialogue avec l’autre. Cette expérience humaniste unit sans aucun doute la spiritualité à toute expression créative. Sur ce point, permettez-moi de vous confier les bienfaits d’une telle conscience holistique.
La plupart des dessins du présent diaporama sont le fruit de réflections, de rêves, de visions spontanées, de sentiments éclatés sur papier. Que ce soit au plomb, au pastel, au fusain ou à l’acrylique, chaque médium porte son univers de techniques plus ou moins adaptées aux besoins de l’œuvre. Le crayon devient la baguette magique qui construit des lettres, des mots, des phrases, des livres. En mathématique, on passe du nombre premier à la pyramide et à l’architecture de terrain. Le crayon trace les verticales, les horizontales qui délogeront nos rêves les plus marquants. Le crayon est l’instrument primordial qui fait jaillir la connaissance par l’écriture, la science par la mathématique et l’art par le dessin. Le crayon est un outil universel et démocratique Je suis autodidacte et profane en termes professionnels. Ce sont mes élèves surdouées ou indisciplinés qui m’ont amenée à construire du matériel didactique en dessin. Leur débordement énergétique est un potentiel qui constitue un canal artistique idéal au prolongement de leur imagination fertile. Dessiner est accessible à tout le monde au même titre que marcher, parler, écrire et compter. Les arts sont des canaux spirituels de guérison par la matière. C’est un besoin naturel puisqu’il provient d’un désir impulsif de communiquer, de partager notre monde intérieur. On dessine des mots, des formules algébriques, même de la musique. Les notes se transcrivent selon un code précis, mais le chant est un son rythmique de source primitive.
La nature émet des sons, les animaux produisent des cris, le ruisseau chante, le rossignol aussi. La berceuse de la mère calme l’enfant qu’elle berce. L’homme siffle pour célébrer sa joie. Le dessin permet d’évacuer l’imaginaire. Nos ancêtres dessinaient sur les murs des grottes. L’écriture est donc un dessin. On accorde de plus en plus de place au dessin, mais en-dehors du curriculum scolaire. La culture populaire des graffiti symbolisent bien la nécessité de s’identifier socialement et de s’exprimer publiquement de façon anonyme, sans signature.. Le dessin est une thérapie sur notre vision d’un monde meilleur, sur nos souffrances, nos guérisons aussi. La ligne peut se faire droite, courbe, fuyante… Mais elle n’en reste pas moins une figure géométrique à laquelle on donne la direction qui crée son mouvement, son message, sa magie, son monde, sa vision, son univers unique
Voici la croûte (brouillon) .
Voici l’œuvre finale. Écume : acrylique (2010).
2011 : la colorothérapie La colorothérapie est un outil médicinal très efficace dont la preuve reste encore à faire auprès des sceptiques. Cette science naturelle et non pas surnaturelle, va au-delà des préjugés les plus coriaces, mais tout en douceur. Le noir, le brun, le bleu marin que vous portez indiquent votre état de santé et votre manière de penser. Votre manière de vous habiller vous trahit. Le kaki pour la guerre. Le violet pour la religion. Le noir pour le deuil. Le jaune pour l’été. Le rouge pour l’amour. Le blanc pour la médecine. L’orangé pour l’automne. Le rose pour la joie. Le bleu pour le ciel. Le turquoise pour l’océan. Les pays nordiques portent des couleurs sombres et tristes. Les pays sudistes portent des vêtements de toutes les couleurs. Les hommes ont peur des couleurs. Les femmes ont peur d’être féminines. Les couleurs sont nécessaires à notre survie, dans notre environnement et surtout dans notre habillement. Les médecines douces m’ont soulagée et guérie plus d’une fois ainsi que mes enfants. Je parle ici d’acupuncture, de chiropratique, de do-in, de shiatsu, de thérapie par régression, de charbon… et le diagnostic d’un bon médecin de famille. Le pronostic est là pour préciser ou choisir le traitement médical à appliquer. Ce sont là des exemples personnellement éprouvés et vécus.
Conclusion Nos maladies modernes sont nées de notre vision du monde matérialiste, individualiste et toxique au nom du progrès et de l’évolution. La course contre le temps.
Le manque de temps.
La vitesse à tout prix.
Le prix de la vitesse.
La santé s’appelle miracle.
Le silence, pathologique et tabou.
Le jeûne est dangereux.
La prière, une farce monumentale.
L’amour est une affectation très grave : un syndrome collectif incurable. Prendre le temps, ralentir, dormir, se taire, écouter, jeûner, prier et aimer sont des moyens faciles qui font l’objet d’études grotesques et simplistes. Au lieu de préconiser la santé, nous choisissons les complications les plus farfelues : chirurgie esthétique, liposuccion, contraceptifs, avortements thérapeutiques, césarienne sur demande, adoption légalisée… Comme si nous n’étions que des êtres reproducteurs… Bien des maladies ne sont actuellement pas dépistables au moyen de notre instrumentation médicale sans conscience globale de l’individu. Les médecines alternatives, la résonance magnétique et la médecine nucléaire viennent à la rescousse de cette médecine scientifique embourbée de croyances institutionnalisées trop souvent marchandes et ignorantes de l’aspect spirituel de la guérison. L’effet placebo en est un exemple bien connu. ______________________________________________________
Bibliographie : Michael Aivanhov, Deepak Chopra, Rudolf Steiner, Marianne Williamson, Rika Zarai…_____________________
Photographe : Charlie Fraser
Soirée d’automne : acrylique (2010).
http://www.paintingsilove.com/artist/françoisemarois