Journal de la Maison du Projet

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LOUVRE-LENS JOURNAL DE LA MAISON DU PROJET Numéro 1 décembre 2009

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Le chantier est lancé ! © Studio Adrien Gardère

SOMMAIRE

PAGE02 LES ACTEURS DU PROJET PAGE03 LES CONCEPTEURS DU LOUVRE-LENS PAGE04 L’ACTUALITÉ DU CHANTIER PAGE05 LA MAISON DU PROJET PAGE06 LE LOUVRE-LENS ET VOUS PAGE07 UNE ŒUVRE À LA LOUPE PAGE08 PROGRAMME DE LA MAISON DU PROJET


LES CONCEPTEURS DU LOUVRE-LENS

LES ACTEURS DU PROJET FRÉDÉRIC MITTERRAND, MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

Le projet du Louvre-Lens est une initiative de vos prédécesseurs, Jean-Jacques Aillagon et Renaud Donnedieu de Vabres, comment percevez-vous ce projet aujourd’hui ? "Le Louvre à Lens, c’est tout un symbole, et ce n’est pas simplement « symbolique ». C’est l’une des initiatives de décentralisation culturelle les plus fortes et les plus marquantes. L’un des plus grands musées nationaux, un élément de l’identité de Paris, montre qu’il peut venir à la rencontre de nouveaux publics, donner l’accès à ses collections prestigieuses à tous et à chacun d’une façon différente et renouvelée. Ce projet apparaît à point nommé, au moment où l’impact d’une action culturelle forte et ambitieuse dans l’aménagement, le développement et l’attractivité des territoires, est mieux reconnue – les débats à ce « Davos de la Culture » qu’est le Forum d’Avignon l’ont amplement confirmé. Les élus, les Lensois et les habitants du Nord-Pas de Calais ne s’y trompent pas, qui portent et accueillent ce projet avec autant de conviction que d’enthousiasme. C’est, avec le Centre Pompidou à Metz, un élément clef de ce que j’appelle « la culture pour chacun »". Comment l’Etat le soutient-il ? "Tout d’abord et de façon essentielle, l’État, c’est-à-dire la collectivité nationale, met à la disposition de ce projet les extraordinaires collections nationales dont le Louvre a la garde. Ensuite, les services du ministère sont pleinement mobilisés sur ce projet, tant à Paris qu’en région avec la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles). Enfin, l’État contribue à la réalisation du projet par un investissement financier, qui porte à la fois sur la « Maison du projet », grâce au Plan de relance, et sur la construction proprement dite du Louvre-Lens". Le Louvre-Lens sera le premier bâtiment construit en France par les architectes japonais Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa. Que pensez-vous de ce choix ? Qu’est-ce qui vous séduit dans cette architecture ? "Chacun est libre d’interpréter à sa manière le travail des deux architectes, mais je peux vous donner un sentiment personnel. Pour moi, les formes dessinées par l’équipe japonaise forment une épure qui traduit un idéal de transmission simple et sans brouillage, un accès direct aux chefs-d’œuvre enfin rendus à leur public, sans rien de hiératique ou d’intimidant. Pour un musée qui se montre innovant par la conception intellectuelle de son propos, il fallait une architecture capable de dénouer les « complexes » – dans tous les sens du terme –, et de retrouver ainsi une forme supérieure de simplicité. L’enjeu semble sur le point d’être gagné. La réalisation d’un tel projet ne va pas, bien sûr, sans difficulté, mais il s’agit, à l’image de la pyramide du Louvre parisien il y a vingt ans, d’une grande construction architecturale, non seulement pour chacun, mais pour demain".

Qu’en attendez-vous pour la Région ? "Le Louvre-Lens vient compléter, dans un territoire qui en a particulièrement besoin, une palette d’offre culturelle régionale riche, en particulier dans le domaine des musées. Cette offre contribue à accroître l’attractivité du Nord-Pas de Calais, dans les domaines touristique bien entendu, mais également économique. Au delà de cet aspect, le Louvre-Lens est aussi un instrument éducatif irremplaçable". Est-ce un investissement bien raisonnable au moment où les difficultés sociales s’aggravent du fait de la crise ? "La culture a toujours été un formidable levier du développement. L’investissement culturel régional depuis plus de trente années en est la preuve irréfutable. C’est dans ces moments de doutes que le pari de la culture prend tout son sens et sa raison d’être".

HENRI LOYRETTE, PRÉSIDENT-DIRECTEUR DU MUSÉE DU LOUVRE Pouvez-vous tout d’abord nous dire pourquoi cette implantation lensoise pour le Louvre ? "Le Louvre n'est pas un musée parisien mais d'abord le premier musée national dont les oeuvres et le savoir-faire sont au service de la Nation. C'est pour renouveler et revivifier cette tradition bicentenaire d'action territoriale que le Louvre a imaginé une forme inédite d'ouverture, son implantation en région, à Lens au cœur du bassin minier Nord-Pas de Calais. Grâce à la volonté de la Région et à la mobilisation des élus du territoire, ce projet devient aujourd’hui réalité". Qu’en attendez-vous pour le Louvre ? "La vocation assignée au Louvre-Lens est bien d'envisager le musée dans toutes ses composantes, dans tous ses rôles, artistique, social et éducatif. C'est aussi une chance pour le Louvre, l'occasion unique d'interroger nos collections, de repenser notre rôle et, par un "retour d'expérience", de servir une institution qui, depuis deux siècles, va de l'avant sans cesse". Pouvez-vous nous dévoiler le contenu du musée ? "Une diversité d’expériences sera proposée aux visiteurs avec plusieurs expositions simultanément. Je me contenterai d’évoquer la plus importante d’entre elles : la Galerie du temps. Près de 250 œuvres provenant des salles du Louvre seront exposées de façon chronologique de 4000 ans avant J.-C., à la naissance de l’écriture, jusqu’en 1850, date où s’arrêtent nos collections. Nous recomposerons au Louvre-Lens ce qui est dispersé dans le palais parisien".

GUY DELCOURT, DÉPUTÉ-MAIRE DE LENS

DANIEL PERCHERON, PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL NORD-PAS DE CALAIS Vous portez ce projet depuis le début. De longs mois se sont déjà écoulés depuis la première décision... Etes-vous toujours aussi confiant ? "En 2004, l’enthousiasme populaire des Lensois emporte la décision de faire venir le Louvre à Lens. Depuis, de longs – trop longs – mois ont été nécessaires pour apprivoiser le magnifique, mais complexe, projet architectural de SANAA. Aujourd’hui notre patience est récompensée. L’ouverture du chantier avant la fin de l’année rend désormais ce projet irréversible. La dynamique Euralens prend forme à ce moment précis, preuve que la confiance est plus que jamais au rendez-vous".

Lors du choix de Lens fin 2004, certains de vos administrés ont douté de l’arrivée du Louvre à Lens. Qu’avez-vous envie de leur dire aujourd’hui ? "J’ai toujours pensé que la ville de Lens et sa population méritaient selon l’expression sportive locale que le Maire et les élus « mouillent le maillot », qu’il était de leur responsabilité de s’engager vers des projets d’avenir pour la jeunesse. Lens devait vivre, grandir, s’épanouir. Le Louvre-Lens, selon la maxime du Livre d’Or, est la concrétisation d’un rêve devenu réalité pour tous, y compris pour les sceptiques". La Ville de Lens s’est particulièrement impliquée dans la rénovation du centre Albert Camus qui a été transformé en Maison du projet Louvre-Lens. Qu’attendez-vous de ce lieu ? "Le centre Albert Camus est à lui seul un livre d’histoire. Tant des femmes et des hommes se sont investis pour permettre l’accès à l’action sociale, culturelle, sportive, au plus grand nombre de

citoyens, qu’il méritait un devenir prestigieux. Les murs du centre vont poursuivre leur rôle : accumuler les souvenirs de celles et ceux qui vont l’investir dans la blancheur d’une nouvelle jeunesse : la Maison du projet du Louvre-Lens". Vous avez aussi pris l’initiative de proposer les cours de l’Ecole du Louvre à Lens. C’est une vraie réussite, pouvez-vous nous en dire plus ? "L’image, portée bien souvent par les médias nationaux, est celle que l’on retrouve dans « bienvenue chez les chtis », c’est bien, mais la population du Nord Pas-de-Calais est fière de ses racines, de sa simplicité, de sa bien-vivance. Elle est fière aussi de sa connaissance, de son amour de la culture, de son passé historique, de ses artistes, de ses inventeurs, de ses chercheurs… Vous trouvez en partie la réponse dans le taux de fréquentation de l’Ecole du Louvre. J’étais sûr de ce succès. Je connais bien cette population dont je suis issu".

DOMINIQUE DUPILET, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DU PAS-DE-CALAIS Dès le Départ, le Conseil général du Pas de Calais s’est associé à la Région et aux autres collectivités pour participer au projet du Louvre-Lens. Comment le Conseil général accompagne t-il d’ores et déjà l’arrivée du Louvre-Lens ? "Le Département s’est engagé très tôt dans l’aventure Louvre–Lens considérant que cette réalisation serait une réelle opportunité en termes de développement touristique et économique. Notre participation s’applique à l’investissement, demain au fonctionnement de la structure, tout comme aux aménagements routiers ou à la sécurité incendie. L’appropriation du lieu à venir par la population nous apparaît également essentielle. Je ne citerai qu’une opération parmi d’autres que le Département a mis en place pour favoriser la rencontre des collégiens avec les œuvres d’art. A travers « Permis de musé(er) », une œuvre provenant d’un musée du Pas-de-Calais est mise en scène dans un collège. Après l’avoir vue, observée, admirée et étudiée dans leur établissement, les élèves la redécouvrent ensuite dans le musée qui l’a prêtée. Une telle action apporte indéniablement sa pierre au succès du Louvre-Lens".

MICHEL VANCAILLE, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION LENS-LIÉVIN Le Louvre-Lens paraît une formidable opportunité de développement pour votre territoire. Comment vous organisez-vous pour répondre à cet enjeu ? "Dès l’origine, la Communaupole a perçu le formidable vecteur de développement que constitue cette implantation sur son territoire. Ainsi, l’intercommunalité n’a pas hésité une seule seconde pour soutenir la candidature lensoise puis à s’associer au financement de cette opération. Aujourd’hui, elle appuie avec vigueur l’initiative de la Région de créer Euralens, association destinée à mettre en synergie les projets du territoire : l’insertion urbaine du Louvre-Lens, le tramway de l’arrondissement, les futurs éco-cités…Le Louvre-Lens aura permis, de catalyser des projets qui pour certains étaient en réflexion depuis de nombreuses années et fédérer les énergies politiques, économiques et sociales du territoire comme jamais auparavant".

Pour ce premier numéro du Journal du Louvre-Lens, nous avons choisi de vous présenter les architectes lauréats du concours international d’architecture du Louvre-Lens : l'agence japonaise SANAA. Cette équipe

L'AGENCE SANAA C’est en 1995 que Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa ont créé l'agence SANAA (les initiales de Sejima And Nishizawa And AssoRyue Nishizawa et Kazuyo SEJIMA © SANAA / T. Okamoto ciates). Née en 1956 à Miko, dans l’Est du Japon, Kazuyo Sejima a étudié à la Japan Women's University. Travaillant d'abord chez Toyo Ito Architects & Associates de 1981 à 1987, elle prend son indépendance en 1987 et fonde SANAA avec Ryue Nishizawa quelques années plus tard. De dix ans son cadet, Ryue Nishizawa est pour sa part diplômé de

a réussi, en septembre 2005, à distancer plus de 120 autres candidats à la conception du musée. Portraits croisés de ces discrets mais non moins talentueux architectes.

l'Université nationale de Yokohama. Il s’engage alors chez Kazuyo Sejima & Associates, avant de créer le bureau SANAA avec Kazuyo Sejima, puis son propre bureau. En 2000, Sejima et Nishizawa remportent le concours du « Musée d'art contemporain du 21e siècle » de Kanazawa. Ce bâtiment, ouvert en 2004, est salué pour ses qualités esthétiques et fonctionnelles et leur apporte la reconnaissance internationale. En 2006, ils achèvent le « Glass Pavilion », une extension du musée de Toledo aux Etats-Unis, également saluée par la critique. Outre le musée du Louvre-Lens, l’agence SANAA travaille aujourd'hui sur de nombreux projets au Japon, en Europe et aux Etats-Unis. Elle a récemment livré l’Ecole de design d’Essen, en Allemagne, en 2006, dans l’ancien bassin minier de Zollverein, puis le New Museum for Contemporary Art

de New York, au cœur de Manhattan, en 2007. En 2009, elle est invitée à réaliser le pavillon d’été de la Serpentine Gallery de Hyde Park, à Londres, et achèvera le Learning Center de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse. Le travail de l’agence SANAA a été récompensé à différentes occasions ces dernières années : en 2006 par le Prix de l’Architectural Institute of Japan ; en 2007 par le Prix Mario Pani de la ville de Mexico et le Prix d’art de l’Académie des arts de la ville de Berlin. Très récemment, Kazuyo Sejima a été désignée commissaire de la prochaine Biennale d’architecture de Venise qui se tiendra fin 2010

TOUT EN LUMIÈRE ET TRANSPARENCE S’il fallait retenir quelques mots pour qualifier l’architecture de SANAA, ce pourrait être ceuxci : harmonie, reflets, transparence, fluidité, lumière et légèreté. Leurs créations sont en effet très lumineuses et minimales dans leur esthétique. Une sophistication extrême est apportée dans le traitement des détails et la réalisation technique des bâtiments. Leur architecture est guidée par une profonde volonté de respecter le contexte dans lequel elle s'inscrit. Pour la construction du Louvre-Lens, Séjima et Nishizawa ont opté pour une construction de verre et de métal qui s’intègre harmonieusement dans l’environnement végétal du site. D’une hauteur de 6 mètres, les cinq bâtiments sont reliés de plain-pied afin d’offrir aux visiteurs une agréable continuité de parcours. Vue aérienne Sud-Nord / image SANAA © SANAA / Imrey Culbert / Catherine Mosbach

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Principales références • N-Museum, Wakahama Japon - 1997 Le musée du 21e siècle à Kanazawa, Japon © SANAA

QUESTIONS AUX ARCHITECTES DU LOUVRE-LENS Comment votre cabinet travaille-t-il entre le Japon et le Nord-Pas de Calais ? "SANAA dispose en France de deux architectes français qui se consacrent entièrement au Louvre-Lens, LouisAntoine Grégo, chef de projet, et Guillaume Baron, chargé en particulier de la muséographie. En outre, Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa viennent très régulièrement en France, en moyenne une ou deux fois par mois, afin d’assister aux réunions les plus importantes, rencontrer le Président de la région Daniel Percheron et le président du Louvre Henri Loyrette, ou simplement organiser des réunions internes à la maîtrise d’œuvre". Qui représentera SANAA sur le chantier, quel est le rôle de l’agence Extra Muros et du cabinet Belin de Lens ? "SANAA est représenté par Louis-Antoine Grégo sur le chantier. Il sera à Lens de manière permanente à partir de 2010. En outre, SANAA s’est adjoint les services du cabinet parisien Extra Muros, représenté par Antoine Saubot, Michel Levi et Manuel Martins, associé au lensois Antoine Belin. Ils sont les architectes d’opération du Louvre-Lens et seront également présents au quotidien sur le chantier". Serez-vous installés à Lens, où allez-vous dormir ? "Dès le mois de décembre, nous allons louer une petite maison des mines à l’orée du site, nous sommes en ce moment en train de la chercher. Nous trouvons très belles ces maisons en bandes, en même temps modestes, pleines de charme, et offrant un jardin. Ce sera très pratique pour nous. Nos bureaux seront quant à eux installés sur le chantier. Nous nous réjouissons du commencement de ce grand projet !"

© SANAA

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• O-Museum, Nagano Japon - 1999 • Immeuble Christian Dior à Omotesando, Tokyo Japon - 2003 • Musée d'art contemporain du 21e siècle, Kanazawa Japon - 2004 • Glass Pavillon, Toledo USA - 2006 • Immeuble de bureaux pour Novartis, Bâle Suisse - 2006 • Ecole de Design et Management de Zollverein, Essen Allemagne - 2006 • Terminal de Ferry de Naoshima, Kagawa Japon - 2006 • New Museum of Contemporary Art, New York USA - 2007 • Stadstheater De Kunstlinie Almere, Pays-Bas - 2007 • Pavillon d’été de la Serpentine Gallery, Londres Royaume-Uni - 2009 • Boutique Derek Lam, New York USA - 2009 • Learning Center de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse - 2009 • 4 immeubles de 135 logements, Paris France - en cours


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LA MAISON DU PROJET S’OUVRE A TOUS

L’ACTUALITÉ DU CHANTIER

QUID DU CHANTIER ? Si la construction du bâtiment du Louvre-Lens n’est pas un chantier techniquement difficile à réaliser, il impressionne par sa taille et son ampleur. Les marchés signés avec les entreprises retenues représentent un montant total de 82,5 millions d’euros HT. Ce n’est pas moins de 28 000 m2 de surface qui vont être édifiés. 16 entreprises ont donc été désignées par la Région NordPas de Calais, maître d’ouvrage du projet, pour mener à bien les travaux. Mais, avec les sous-traitants, ce sont plus de 150 entreprises qui interviendront sur le chantier. L’organisation doit être sans faille : c’est le rôle confié à Jacques Dubois de la société IOSIS chargé de l’organisation, du pilotage et de la coordination du chantier. Un homme d’expérience : son dernier grand chantier a été le siège de Région à Lille. Les terrassements, première étape des travaux, ont commencé en décembre. Prévus pour une période courte (deux mois), ils vont donner lieu à une intense activité. Mais tout a été fait pour les cantonner au maximum sur l’emprise de l’exfosse 9 : les 140 000 m3 de terres excavées seront réparties sur le site et ne seront donc pas déplacées.

Les entreprises retenues Terrassements : • GUINTOLI, Mandataire (Arras 62, France), • SAS EHTP, Co-traitant (Arras 62, France), • LCH, Co-traitant (Rosult, 59 France)

Gros œuvre, Etanchéité, Synthèse : • EIFFAGE CONSTRUCTION (Villeneuve-d'Ascq, 59 France)

Chapes, Finitions de sols : • GREPI (Bussy-Saint-Georges, 77 France)

Couverture métallique : • STEREC, Mandataire (Lens, 62 France) • NORD ASPHALTE, Co-traitant (Gondecourt, 59 France)

Enveloppe, Charpente Revêtement carrelés Métallique, Façades et et de sols minces : parois vitrées intérieures : • CRI, Mandataire •PERMASTEELISA (Gennevilliers 92, agence France, Italie) •Cloisons, Doublage,

Faux plafonds plâtres : • SDI (Haubourdin, 59 France)

Faux plafonds métalliques :

(Haubourdin, 59 France) • SPDE Sous-traitant (Faches-Thumesnil, 59 France)

Menuiseries intérieures : • BONNARDEL (Vulaines-sur-Seine, 77 France)

Serrurerie, Métallerie :

• SAPISO (Courcelles-les-Lens, 62 France)

• LOISON (Armentieres, 59 France)

Peintures :

• THYSSENKRUP (Marcq-en-Baroeul, 59 France)

• CABRE, Mandataire (Montignyen-Gohelle, 62 France) • VERET, Co-traitant (Beaurains , 62 France)

Ascenseurs :

Chauffage, Ventilation, Climatisation : • CRYSTAL, Mandataire (Saint-André, 59 France), • D. DEWAILLY, Co-traitant (Armentières, 59 France)

Electricité : • SATELEC, Mandataire (Cuincy, 59 France), • INEO, Co-traitant (Noyelles-les-Seclin, 59 France).

Monte-charges : • THYSSENKRUP (Marcq-en-Baroeul, 59 France)

D’une façon plus générale, le Louvre-Lens se veut le plus respectueux possible de l’environnement. Des mesures ont ainsi été prises pour respecter les plantes protégées trouvées sur le site, notamment l’astragale à feuille de réglisse. Le bâtiment lui-même utilisera la géothermie pour sa régulation thermique grâce à une pompe à chaleur reliée aux nappes d’eau souterraines. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans un prochain numéro du Journal du Louvre-Lens.

Mandataire du maître d’ouvrage : Adévia (Liévin). C’est le responsable de la réalisation du futur musée. Il agit pour le compte du maître d’ouvrage. Maîtrise d’œuvre : SANAA (Tokyo), mandataire. C’est le concepteur du Louvre-Lens et le directeur des travaux.

Vue intérieure du hall d’accueil Image Cyrille Thomas © SANAA/Imrey Culbert/Catherine Mosbach

Le lancement d’Euralens le 30 janvier 2009

EURALENS : PRÉPARER LA VENUE DU LOUVRE Si le chantier bat désormais son plein sur l’ancien carreau de la fosse 9, d’autres se préparent. Tout est programmé aujourd’hui pour que l’ensemble du territoire se mette à l’heure du Louvre. « Comme avec Euralille lors de l’arrivée du TGV, Euralens indique que nous traitons avec sérieux l’arrivée du plus grand musée du monde dans cette agglo-mération de 500 000 habitants », a rappelé Daniel Percheron, Président du Conseil Régional Nord-Pas de Calais et Président d’Euralens, lors du conseil d’administration de l’association le 3 juillet 2009 à Lens. Afin de revitaliser le territoire et de le préparer à accueillir dans les meilleures conditions les 550 000 visiteurs attendus chaque année au Louvre-Lens, la Région Nord-Pas de Calais a impulsé la création d’Euralens, structure fédératrice de projets. L’objectif est de dynamiser le territoire et de tirer le meilleur parti de ses atouts, qu’ils soient culturels, grâce notamment à son riche patrimoine, ou géographiques, au regard de sa situation privilégiée en Europe. Constitué en association, Euralens regroupe collectivités locales (communes et agglomérations de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin, Département du Pas-de-Calais et Région Nord-Pas de Calais), partenaires économiques et sociaux (chambres de commerce et d’industrie..), mais aussi acteurs touristiques et culturels. Plus d’une cinquantaine de membres aujourd’hui.

© Région Nord-Pas de Calais

Cette collégialité vise à fonder une vision commune et partagée de la stratégie et des enjeux de développement et d’aménagement du territoire. Les axes et projets d’excellence identifiés se déclinent en termes : - d’urbanisme, avec une volonté forte de qualité paysagère et environnementale, - de transports, par la création en particulier du tramway qui reliera d’est en ouest le bassin minier et dans un avenir plus lointain par celle d’une liaison ferroviaire rapide entre Lille et le bassin minier, - d’habitat également, en faisant de cités minières remarquables de véritables éco-cités, - d’équipements ou de projets culturels. A ce titre, Euralens intègre évidemment la démarche entreprise par l’association Bassin minier uni qui vise le classement de ce territoire par l’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité. Ces objectifs fixés, il faut dorénavant les concrétiser. La Mission bassin minier y apporte son concours et a confié à Jean-Louis Subileau, responsable d’«Une Fabrique de la ville» et par ailleurs directeur d’Eurallile, l’étude visant à définir les premières actions à conduire par Euralens et les conditions de leur mise en œuvre. Les premières consultations auprès d’architectes, d’urbanistes et de paysagistes viennent ainsi d’être lancées.

partenaires du Louvre-Lens se sont mobilisés ces derniers mois pour être prêts à ouvrir le 4 décembre. Retour sur la gestation de ce nouvel équipement.

UN CENTRE CULTUREL RENOVÉ PAR LA VILLE Avant le lancement des travaux du musée, ceux de la Maison du projet ont constitué un premier avant-goût de la transformation du site. C’est la Ville de Lens qui a mené les travaux de rénovation de l’ancien centre culturel Albert Camus, choisi pour abriter la Maison du projet puisqu’au pied du site du futur musée. Propriétaire des lieux, la Ville n’a pas ménagé ses efforts pour transformer en moins de quatre mois ce bâtiment des années 70. Un lieu emblématique dont beaucoup de Lensois évoque avec nostalgie les activités qu’il a accueillies pendant près de 35 ans, mais qui ne correspondait plus totalement aux besoins d’aujourd’hui. Peintres, maçons, menuisiers, électriciens se sont activés durant tout l’été pour relooker de blanc

Après les travaux de réhabilitation, une exposition élaborée par le musée du Louvre a été installée sur 500 m², au premier étage de la Maison du projet. Cette présentation, au ton direct et simple, y dévoile le Louvre-Lens dans toutes ses composantes avec une scénographie conçue par Adrien Gardère, responsable de la muséographie du futur musée, et un graphisme proposé par le cabinet NORM en charge de la future signalétique. Le projet culturel du Louvre-Lens y est présenté ainsi que son architecture. On peut aussi y découvrir l’histoire du site, une présentation du musée du Louvre et les projets du territoire portés par Euralens. Pour approfondir les domaines de leur choix, les visiteurs peuvent consulter des contenus numériques sur des postes informatiques. Ils ont également accès à une salle audiovisuelle équipée de six écrans qui diffusent en continu des documentaires sur le Louvre, son histoire, ses collections, ses fouilles archéologiques.

UN INVESTISSEMENT DE L’ÉTAT ET DE LA RÉGION Sylvie Férey et l’équipe de la Maison du projet © Région NordPas de Calais

Rien de tout ce qui a été réalisé n’aurait été possible sans l’intervention de l’Etat et de la Région. Le Plan de relance du Gouvernement est arrivé à pic. Pour redynamiser l’économie, il fallait s’appuyer sur des projets prêts à démarrer et qui devaient s’achever avant la fin de l’année. Le calendrier idéal pour la Maison du projet ! La préfecture de région a pu ainsi débloquer 500 000 € sur un coût total de 725 000 €, la Région apportant pour sa part 90 000 € et la Ville de Lens y concourant pour 135 000 €.

Le projet de rénovation du centre conçu par Adrien Gardère

les façades de brique du bâtiment et leur donner un aspect plus contemporain, qui n’est pas sans évoquer la couleur blanche très souvent employée par SANAA, les architectes du Louvre-Lens. A l’automne, ce sont les extérieurs de l’ancien centre qui ont fait l’objet de toutes les attentions, sous la houlette du paysagiste Olivier Brasse.

UNE EXPO MADE IN LOUVRE

QUI FAIT QUOI ? Maître d’ouvrage : Région Nord-Pas de Calais (Lille). C’est le donneur d’ordre de la réalisation de l’ouvrage, en l’occurrence le musée du Louvre-Lens.

Que dites-vous d’un lieu ouvert à tous pour faire découvrir le futur Louvre-Lens ? Au moment où le chantier du musée démarre, la Maison du projet Louvre-Lens est inaugurée. Tous les

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En collaboration avec le musée du Louvre, la Région Nord-Pas de Calais s’investit quant à elle sur le long terme puisqu’elle va assurer l’animation et la promotion des activités de la Maison du projet. Dès son ouverture, autour de Sylvie Férey, responsable de la Maison du projet, une équipe d’agents d’accueil et de médiateurs accueille publics individuels et groupes pour faire découvrir l’exposition et proposer des animations. Des rencontres, des conférences, des projections, des visites du chantier vont permettre aux voisins du musée et aux touristes de suivre en temps réel l’évolution de la construction. Certains rendezvous réguliers sont proposés par des médiateurs sous la forme d’ateliers pédagogiques, notamment pour les jeunes et les scolaires. Aux beaux jours, des manifestations culturelles de plus grande envergure seront organisées en plein air. Bien plus qu’un simple avant-goût : la maison du projet, lieu vivant et hospitalier, reflète déjà l’esprit du Louvre-Lens.

Des portraits de voisins et de visiteurs Le muséographe Adrien Gardère a proposé d’habiller les façades vitrées de la Maison du projet de photos de voisins du futur musée, mais aussi de visiteurs du Louvre parisien, tous potentiels visiteurs du LouvreLens. Philippe Chancel, artiste photographe, a été chargé d’en immortaliser une vingtaine d’entre eux parmi les 130 portraits qu’il a pu tirer tant à Lens qu’à Paris. Cette expérience l’a ravi, comme tous ceux qui y ont participé. Ainsi René, Lensois, ancien des Houillères, qui s’amuse « C’est la première fois que je fais un casting ! Je crois que cela me plairait bien d’être retenu ». Et il a été entendu puisqu’il figure parmi les 21 portraits des futurs visiteurs du Louvre-Lens !

Philippe Chancel a photographié les Lensois comme les visiteurs du Louvre (ici sous la pyramide à Paris) © Musée du Louvre

© Studio Adrien Gardère

Le centre Albert Camus dans les années 70 © Ville de Lens

UN COMITÉ DE LECTEURS POUR LA MAISON DU PROJET Une exposition se prépare souvent entre professionnels sans associer vraiment les futurs visiteurs à son contenu. Stéphane Malfettes, programmateur culturel au musée du Louvre, avait envie d’autre chose pour la présentation du projet Louvre-Lens. Aussi a t-il proposé d’aller à la rencontre des étudiants de l’IUT de Lens. « Ils étudient à quelques centaines de mètres du futur musée ; c’était une opportunité pour eux comme pour nous de travailler ensemble ». Une première réunion pour présenter le projet, une seconde pour prendre connaissance des remarques des étudiants. Entre temps, ceux-ci avaient phosphoré, fait travailler leurs méninges et n’ont pas hésité à faire part de leurs remarques, parfois critiques. Quelques textes de l’exposition peu compréhensibles ont été rectifiés ; des améliorations vont être apportées à certains outils, comme la webcam qui permet de suivre l’avancement du chantier, dont ils ont souhaité que les images soient plus dynamiques.

Les étudiants de l’IUT de Lens réunis au sein d’un comité de lecteurs © IUT de Lens


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UNE ŒUVRE À LA LOUPE

LE LOUVRE-LENS ET VOUS

LES ÉCOLIERS LENSOIS, “ VÉRITABLES GOÛTEURS D’ART ” ! A LA DÉCOUVERTE DU LOUVRE PARISIEN Les élèves de Lens n’attendront pas 2012 pour découvrir le musée du Louvre et ses collections. A l’initiative de la municipalité lensoise, tous les enfants de CM2 sont invités chaque année à passer une journée-découverte à Paris, consacré en particulier à visiter le plus grand musée du monde. Pour Guy Delcourt, député-maire de Lens, il s’agit de donner « aux jeunes Lensois les clés et les repères indispensables à la bonne compréhension des collections d'un musée ». Au printemps dernier, pour la troisième année consécutive, 600 écoliers ont admiré le sourire de La Joconde, exploré le Louvre médiéval et découvert la pyramide de verre d’I.M. Pei. Les médiateurs du musée leur avaient concocté un jeu de piste sur mesure.

Inauguration des classes Louvre-Lens` © Musée du Louvre

LES CLASSES LOUVRE-LENS Associée à ce vaste programme, l’inspection de l’Education nationale des écoles primaires de Lens n’a pas voulu en rester là. Bernadette Sauvage, conseillère plastique en arts visuels sur le bassin minier, veut faire des élèves lensois de « véritables goûteurs d’art ». Avec la collaboration de Danièle Lefebvre, adjointe en charge de l’éducation à la ville de Lens qui a su mobiliser les moyens nécessaires, les inspecteurs de l’Education nationale, Béatrice Birou hier et David Rataj depuis la rentrée, ont proposé un nouveau concept, un projet artistique et culturel ambitieux : les classes Louvre-Lens.

de construire des savoirs en relation avec les périodes historiques et enrichissent leur sensibilité culturelle… A trois ans de l'ouverture du Louvre-Lens, l'objectif est bien sûr de faire de ces écoliers les futurs visiteurs éclairés du musée. Une première étape à un cheminement qui se poursuivra au collège et au lycée… voire au-delà, dans le cadre de la culture humaniste.

Les élèves consignent les traces de ces activités pédagogiques originales dans leur livret de parcours artistique et culturel et alimentent leur musée virtuel. Un cheminement artistique est proposé à partir d’une piste d’étude s’inscrivant dans le projet de chaque classe. Tous les arts sont convoqués ; arts du visuel, du son, du langage, du quotidien, de l’espace et du spectacle vivant permettent aux élèves

De son ouverture jusqu’à l’été 2010, la Maison du projet accueille un chef-d’œuvre du musée du Louvre qui prendra place dans la future Galerie du temps du Louvre-Lens. Zoom sur un des archers du palais de

ARCHER DU PALAIS DE DARIUS La frise des archers constitue le décor architectural le plus célèbre, le plus complet et un des plus colorés du palais construit par le roi perse Darius 1er, dit Darius le Grand (522486) à partir de 521 avant Jésus-Christ dans la ville de Suse, à l’ouest de l’Iran .

Inaugurées officiellement le 12 juin dernier, les « classes LouvreLens » se sont installées dans l'école Paul-Bert, en face du site d'implantation du Louvre-Lens, à deux pas de la Maison du projet. Une situation on ne peut plus symbolique ! Ce dispositif concerne principalement les élèves des écoles primaires de Lens. Les élèves des établissements spécialisés sont également accueillis. Des aménagements sont prévus, prenant en compte la spécificité de leur handicap et facilitant leur accès aux classes. Au cours d'un séjour d'une à deux semaines dans ces classes transplantées, c'est-à-dire en dehors de leur établissement scolaire d'origine, les élèves participant aux « classes Louvre-Lens » découvrent ou développent une pratique créative, en accord avec les nouveaux programmes de 2008 « Pratiques artistiques et histoire des arts ». Des enseignants-formateurs spécialisés interviennent à côté des professeurs habituels et les talents des écoliers sont sollicités.

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QUI SONT CES ARCHERS ?

Création à base de collages réalisée dans le cadres des classes Louvre-Lens © Musée du Louvre

On parle de Frise des Archers car les personnages qui la composent portent tous un arc et un carquois qui contient les flèches. Ils vont à la rencontre les uns des autres et sont donc tournés soit vers la droite soit vers la gauche. Ils ont tous la même taille car ils incarnent l’ordre de l’empire et ne peuvent avoir de caractéristiques individuelles. Mais qui sont-ils ? Est-ce la garde du roi Darius appelée par Hérodote, « les Immortels » ou est-ce une image idéale du peuple perse en armes ?

Darius grâce à la collaboration d’Agnès Benoit, conservateur chargé des collections iraniennes au département des Antiquités orientales du Musée du Louvre.

D’OÙ VIENT LA FRISE DES ARCHERS ? Au début de son règne, le roi Darius choisit Suse comme capitale administrative de l’empire perse et décide d’y bâtir un grand palais, composé au nord d’une salle d’audience à colonnes, appelée Apadana, de tradition locale, et au sud d’une zone résidentielle organisée autour de trois cours successives, de tradition babylonienne. C’est peut-être de là que proviennent les Archers car les décors de briques moulées colorées sont aussi empruntés à Babylone. Mais leur emplacement exact reste inconnu car les panneaux ont été disloqués dès l’Antiquité.

Aquarelle reconstituant le palais de Darius © D. Ladiray

Les CM2 de Lens au Louvre

Stand d’A2L à la Route du Louvre 2009 © A2L

« Ensemble, osons le Louvre-Lens », voici la devise de Gérald Vairon, l’heureux président de l’Association Louvre-Lens. Depuis quatre ans, avec les membres de son bureau et de son conseil d’administration, il veut croire au Louvre-Lens. Tous, ils y croient depuis longtemps, avant même l’annonce du choix de Lens, puisqu’ils sont de ceux qui ont été à l’origine de la création du comité de soutien à la candidature de la ville pour l'accueil du Louvre. 7 000 signatures à l’époque – c’était en 2004 – exposées aujourd’hui sous vitrine, comme une vraie œuvre d’art, à la Maison du projet Louvre-Lens. Aujourd’hui, ils sont fiers d’avoir maintenu le cap et leur soutien aux promoteurs du projet. « Notre but est que la population de la région s'approprie le musée » précise Gérald Vairon, « qu'elle s'y sente chez elle ». C’est pourquoi l’association se donne trois objectifs : accompagner la réussite du Louvre-Lens en proposant des initiatives émanant de la société civile, sensibiliser et informer la population sur les enjeux du Louvre-Lens, fédérer et promouvoir les initiatives pour et autour du Louvre-Lens. Avec un conseil d'administration diversifié, composé de membres issus de plusieurs collèges : fondateurs, individuels, conseils de développement, associations et entre-

Les décors du palais de Darius ont été découverts par les fouilleurs Marcel et Jane Dieulafoy en 1885-1886 et une partie a été exposée au Louvre dès 1888. Mais aucun, en dehors de la frise des lions, n’a été retrouvé à son emplacement initial dans le palais, les briques ayant servi comme matériau de construction dans l’Antiquité. Sous la responsabilité d’Agnès Benoit, conservateur chargé des collections iraniennes, le Département des Antiquités orientales a entrepris depuis une dizaine d’années d’exploiter le fonds de briques éparses rangées dans la réserve : avec l’aide d’une équipe de trois restauratrices, quatre panneaux ont déjà été remontés : trois archers se dirigent à droite et un vers la gauche. Leur robe plissée d’apparat porte des broderies distinctes : rosaces, maquettes de forteresses ou fleurs inscrites dans un losange.

prises, l’association a tous les atouts en main pour réussir. Elle souhaite que le Louvre-Lens soit le musée de toute la région, une locomotive culturelle et un facteur de cohésion sociale. L’Association Louvre-Lens rassemble aujourd'hui plus de 2 000 adhérents originaires non seulement de Lens et du Nord-Pas de Calais, mais aussi des autres régions françaises et de l’étranger. L’adhésion individuelle annuelle est de 5 €. Plus de 100 collectivités et entreprises soutiennent également A2L.

La frise des archers au musée du Louvre

Association Louvre-Lens BP 244 62305 Lens Cedex contact@association-louvre-lens.com Les membres du bureau de l’association : VAIRON Gérald, président COPIN Daniel, vice-président exécutif WATINE Elisabeth, vice-président relations publiques BORKOWSKI Danielle, vice-président développement GROSSE Gérard, vice-président communication

Dans le courant du 2ème millénaire avant JésusChrist, est apparue d’abord en Mésopotamie, puis en Iran, l’habitude de revêtir les murs représentant extérieurs des temples Brique la bottine lacée d’un archer de figures protectrices. © 2008 Sandrine Gaymay Elles étaient montées en panneaux à partir de briques moulées superposées. Au 1er millénaire, les murs des palais se sont couverts de ce type de décor qui s’est coloré grâce à l’emploi d’oxydes métalliques. Babylone était une ville « étincelante de couleur ». A Suse, les briques étaient cuites en deux temps : d’abord sans leur décor, puis une deuxième fois avec leur revêtement d’oxydes métalliques. Mais les briques ayant acquis alors leur taille définitive de première cuisson, la couverte faisait vraiment corps avec son support et la composition du matériau lui-même, très chargé en silice, favorisait à très haute température un processus de vitrification assurant à l’ensemble un aspect très brillant et une grande solidité. Les briques colorées du palais de Darius ont ainsi merveilleusement résisté au temps.

OÙ SONT EXPOSÉS LES DÉCORS DU PALAIS DE DARIUS AU LOUVRE ?

© 2008 Musée du Louvre / G. Poncet

Pour découvrir le musée virtuel des classes Louvre-Lens : http://www.lensmuseevirtuel.ovh.org/

2 000 SOUTIENS POUR LE LOUVRE-LENS

COMMENT CES DÉCORS ARCHITECTURAUX ONT-ILS ÉTÉ FABRIQUÉS ?

DECOUPIGNY Didier, vice-président relations entreprises CORDIER Jean-Pierre, vice-président administratif BORKOWSKI Danielle, secrétaire DUBRULLE François, secrétaire adjoint DECQ Benoît, trésorier BOSSUT Claudie, trésorière adjointe

© Musée du Louvre/A. Dequier

En savoir plus... • www.louvre.fr rubrique Œuvres - Collections & Départements - Antiquités orientales - Œuvres choisies - Iran • Conférence à la maison du projet par Agnès Benoit, conservateur au département des Antiquités orientales du musée du Louvre le 10 juin 2010 Panneau architectural représentant un archer, Sb 23335

• Une sélection d’ouvrages est disponible et consultable à la Maison du projet

© 2007 Musée du Louvre / Raphaël Chipault

(1) « On les appelait Immortels, parce que si quelqu'un d'entre eux venait à manquer pour cause de mort ou de maladie, on en élisait un autre à sa place, et parce qu'ils n'étaient jamais ni plus ni moins de dix mille. Les Perses surpassaient toutes les autres troupes par leur magnificence et par leur courage. » Histoire d’Hérodote (historien grec ayant vécu de 484 à 458 avant Jésus-Christ).


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PROGRAMME DE LA MAISON DU PROJET

Programme d’activités pour les individuels et les groupes constitués PUBLICS EN GROUPE Visites accompagnées de la Maison du projet pour les publics en groupe Découverte accompagnée du projet architectural du Louvre-Lens et des espaces d’exposition de la Maison du projet. Accès aux abords du chantier du futur musée - mercredi, jeudi et vendredi Accès libre sur réservation PUBLICS INDIVIDUELS La découverte de l’exposition de la Maison du projet Découverte libre du projet architectural et du contenu scientifique du Louvre-Lens. Accès aux abords du chantier du futur musée Accès libre Du mercredi au dimanche de 11h à 18h. Le café des voisins- le 1er vendredi de chaque mois entre 13h et 14h Invitation aux habitants de proximité pour un rendez vous d’information et d’échanges sur l’avancée du projet, autour d’un café Accès libre Activités éducatives et culturelles Le mercredi des enfants (8 – 12 ans) - le mercredi de 10h à 11h Le mercredi des « ados » (13 – 17 ans) - le mercredi de 14h à 15h Chaque participant s’inscrit pour les deux séances du cycle de son choix. Accès libre sur réservation 1er cycle : « A la découverte du musée » (2 séances). A quoi sert un musée ? Que fait-on dans un musée ? Quelle est l’histoire du plus grand musée du monde ? 2e cycle : « A la découverte des œuvres du musée » (2 séances). Une œuvre c’est une peinture, une sculpture mais quoi d’autre encore? Raconte-t-elle des histoires ? Une des deux séances sera consacrée à l’Archer de Darius, exposé dans la Maison du Projet.

3e cycle : « A la découverte de l’architecture du Louvre-Lens » (2 séances). A quoi ressemblera le musée ? Comment sera-t-il construit ? Sera-t-il différent du Louvre à Paris et des autres musées ? Les participants s’amuseront à trouver les réponses à ces questions dans les espaces d’exposition de la Maison du projet, accompagnés par un membre de l’équipe de médiation culturelle. Le forum du jeudi (adultes) - le jeudi de 15h à 16h Chaque participant s’inscrira pour les deux séances du cycle de son choix. Accès libre sur réservation 1er cycle : « le musée en questions » (2 séances). Quelle est l’origine de l’idée de musée ? Découvrir le Louvre dans l’histoire jusqu’au Louvre Lens. 2e cycle : « les œuvres d’art en questions » (2 séances). Pourquoi dit-on d’une œuvre qu’elle est un « chef-d’œuvre » ? Découvrir la diversité des œuvres du Louvre à partir de l’Archer de Darius, exposé dans la Maison du projet. 3e cycle : « l’architecture en questions » (2 séances). Pourquoi le choix d’une architecture résolument contemporaine pour le Louvre-Lens ? Découvrir le projet architectural et son inscription dans la ville. Les participants échangeront autour de ces questions dans les espaces d’exposition de la Maison du projet, accompagnés par un membre de l’équipe de la médiation culturelle. A chacun son musée (pour les familles) - le mercredi de 15h à 16h pendant les vacances scolaires Accès libre sur réservation Accueil des familles pour des séances organisées autour d’un thème occasionnant des échanges sur le musée avec les médiateurs culturels de la Maison du projet.

Les acteurs du projet Louvre-Lens

CONFÉRENCES, FILMS ET ÉVÉNEMENTS Projection Mercredi 24 février 18h-19h30 « Le Louvre invisible », immersion dans les coulisses du musée En présence de Stéphane Krausz, réalisateur Conférence Jeudi 18 mars (18h-19h30) Présentation du projet architectural du Louvre-Lens Par Louis-Antoine Grégo, architecte de l’agence SANAA, et Katia Lamy, architecte au musée du Louvre Événement La Nuit des musées- 15 mai 2010 Animations et rencontres-débats avec l’équipe du chantier du Louvre-Lens Accès libre sur réservation Projection 7 avril 18h-19h30 « Le Réveil d’Apollon » ou la restauration de la petite galerie du Louvre En présence de Jérôme Prieur, réalisateur (sous réserve) Conférence Jeudi 10 juin (18h-19h30) « Les nouveaux Archers du Musée du Louvre - Remontage d’un décor du palais de Darius le Grand » Par Agnès Benoît, conservateur au département des antiquités orientales, musée du Louvre En partenariat avec la Maison du projet, le Pays d’art et d’histoire de Lens-Liévin propose : Atelier Louvre-Lens Cette animation a pour objectif de sensibiliser les enfants de 6 à 12 ans aux relations entre le projet architectural du musée et le site de l’ancien carreau de fosse du 9/9 bis de Lens sur lequel il va être implanté. Après une promenade pédagogique autour du site et une présentation du futur musée, un temps créatif permettra à chacun de réinvestir de manière ludique les notions abordées en imaginant « son Louvre-Lens ».

L’après-midi s’achèvera autour d’un goûter. Durée de l’atelier : 2h30 Tarif : 2€ A 14h30 le 20 février et à 15 h les 17 avril, 10 juillet, 17 juillet, 7 août et 21 août : Visites jumelées : la Mine au Louvre-Lens pour les parents/adultes et l’atelier pour les enfants de 6 à 12 ans. L’accueil des enfants se fera à la Maison du projet, rue Georges Bernanos à Lens De la Mine au Louvre-Lens Circuit en autocar de 2h30 En partenariat avec la Maison du projet. Des anciens Grands Bureaux des Mines de Lens au site d’implantation du Louvre-Lens, en passant par la base 11/19 et ses terrils jumeaux, ce circuit vous permet de saisir la diversité du patrimoine lié à l’épopée minière et les enjeux de sa reconversion. Le passage par la Maison du projet offre l’opportunité d’aborder la dimension architecturale du futur musée et l’actualité du projet. Départ et retour : Maison du projet rue Georges Bernanos à Lens Tél. : 03 28 82 85 65 Les tarifs : Plein tarif : 6 € Tarif réduit : 3 € (Etudiants, 12-18 ans, demandeurs d’emploi, adhérents de l’OTP) Gratuit : moins de 12 ans Pour les réservations, contacter : Maison du projet rue Georges Bernanos - 62300 Lens Tél. : 03 21 69 82 00 www.louvrelens.fr Office de Tourisme et du Patrimoine 26 rue de la Paix - 62300 LENS Tél. : 03 21 67 66 66 - Fax : 03 21 67 65 66 www.tourisme-lenslievin.fr

Les mécènes et partenaires du Louvre-Lens

LES MÉCÈNES BÂTISSEURS EXCEPTIONNELS

LES GRANDS MÉCÈNES BÂTISSEURS

LES GRANDS PARTENAIRES

LES MÉCÈNES BÂTISSEURS

Directeur de publication : J.-L. Delecluse Conception, réalisation : Altavia Lille Rédaction : Audrey Bodéré, Anne-Sophie Caron, Katia Lamy, Jean-Marc Legrand, Délégation Louvre-Lens, Agnès Benoit, Département des Antiquités orientales, musée du Louvre. Impression : Imprimerie L'Artésienne - Liévin Décembre 2009 - Copyright : Musée du Louvre - Région Nord-Pas de Calais Dépôt légal en cours

LE CERCLE LOUVRE-LENS ENTREPRISES membre fondateur


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