REGARDS
CROISES
INTRODUCTION
•
Après un stage en bureau d’étude réalisé à Casablanca l’an passé, l’amour du voyage a guidé mes pas jusqu’en Chine. Un pays dont seul des clichés me venaient en image, le drapeau rouge, la grande Muraille, ses usines à perte de vue. Mon stage a débuté début Juin 2012 pour une période de 4 mois. Dès mon arrivée, j’ai compris que cela ne serait pas un simple stage, même par rapport à mes autres expériences à l’étranger : j’arrivais dans une sphère que je ne connaissais pas. L’attente de mes collègues était grande, tout de suite on m’a doté de responsabilités importantes que jamais je n’avais abordées. Les différences qui auraient pu m’éloigner de mes collègues, furent finalement ce qui nous a rapproché. Souvent nous confrontions nos points de vue par rapport à nos différences culturelles. Parce que la culture chinoise est pleine de richesses, loin de nos préceptes occidentaux. L’art pictural, culinaire, du paysage, tout se dessine à l’opposé de ce que j’ai appris. Toutes mes connaissances accumulées sont ici à revoir, à redéfinir. Ce qui me semblait acquis et juste, n’est ici que dérisoire et inapproprié. La chine, sa culture, son paysage m’ont apporté tant, qu’il serait difficile de l’aborder en quelques pages et par le biais formaliste d’un “rapport”. J’ai donc choisi de présenter ce carnet que j’ai intitulé “Regard croisé”, un regard personnel sur la Chine. Il s’agit d’un pays tellement vaste et riche culturellement que je me contenterai ici de partager mes expériences, mes paysages croisés, mes rencontres; à travers mon regard et mon objectif photographique. •
PRESENTATION
• La Chine est le pays le plus peuplé du monde, avec 1,35
milliards d’habitants. En surface, c’est le troisième pays le plus grand du monde, après la Russie et le Canada, mais devant les USA : 9,6 millions de km² soit environ14 fois la taille de la France métropolitaine. Ceci étant, la majorité de la Chine est constituée de montagnes (l’Himalaya et le plateau du Tibet) et de déserts notamment le désert de Gobi et du Taklamakan. Les populations se concentrent massivement à l’Est du pays. •
Nom officiel : République Populaire de Chine Nature du régime : République Chef du parti communisme : Xi Jinping Superficie : 9.561.000 km2 Capitale : Beijing (16 800 km2) Langue courante : cChinois, cantonais Monnaie : Renminbi (1 Euro = 8,2 RMB) Population : 1,341 milliard d’habitants Densité : 139 hab. /km² Espérance de vie : 73 ans Taux d’alphabétisation : 93% Religions : Bouddhisme, taoïsme, islam, catholicisme, protestantisme
PREMIERES
> Vue sur le parc Ritan, Beijing.
IMPRESSIONS • La ville de Pékin se dresse comme une forêt verticale de
métal et de béton. Circulation effervescente. Tout se mêle : cris des passants, klaxons incessants dans une agitation perpétuelle, emblème d’une Chine prise dans la course folle de son économie grandissante.
Pourtant l’âme de Beijing respire encore. Au delà de la grisaille, la végétation prend vie, dans les parcs, sur les ponts, le périphérique, dans les rues les arbres qui recouvrent la route. Derrière les klaxons, la musique a sa place partout, dans les chants du coin de la rue, aux bals populaires qui matin et soir animent la capitale. Au delà des buildings, le vieux Beijing survit. Dans cette atmosphère de Hutongs règne calme et l’ambiance populaire jusque tard dans la nuit. Une ville paradoxale à souhait.•
PARIS FORMES URBAINES Paris et Beijing, deux modèles urbains radicalement différents: observation et comparaison.
BEIJING • Les deux villes “historiques”, Paris et
les anciens quartiers Hutongs ont des tailles comparables, mais cependant avec des structures radicalement différentes observables à grande échelle: Paris s’est construite de manière concentrique, et Beijing s’est construite dès l’origine sur une trame orthogonale basé sur le Feng shui. Actuellement la population de ces deux “centre-ville” est comparable et avoisine 2.100.000 habitants. Les deux villes historiques ont donc une densité comparable. •
> A la même échelle, dans un rectangle de 10km de haut, les deux villes "historiques" : le tout Paris et le centre historique de Beijing (cité interdite et Hutongs).
• PARIS Beaucoup d’éléments de la trame urbaine parisienne se lisent à cette échelle: -Une trame générale historique presque orthogonale, variant seulement en fonction de la topographie et des radiales (routes joignant le périphérique au centre-ville) historiques qui menaient au centre de la ville. -Des percées haussmanniennes qui cisaillent la ville et relient des points importants, monuments, gares...etc. -Une densité viaire importante et une présence faible d’espaces publics, places ou jardins. -Des îlots densément bâtis, préservant peu de cœur d’îlots vides. • >Vue aérienne d’un quartier de Paris, sur un carré de 800m de coté.
• BEIJING Contrairement à Paris il existe une trame urbaine générale qui apparait à cette échelle et qui a été pensée à l’origine de la ville, sous forme de larges avenues qui reliaient les portes extérieures. La trame plus fine est difficilement lisible à cette échelle car elle est beaucoup plus étroite qu’à Paris. Il s’agit des “hutong”, majoritairement orientés est-ouest. L’espace public est peu développé au profit de l’espace privé des cours intérieures omniprésentes. La végétation est très développée dans ces espaces intérieurs et apparait nettement sur l’image. •
>Vue aérienne d’un quartier Hutong de Beijing, sur un carré de 800m de coté.
• PARIS Quand la ville s’est constituée progressivement dans les époques antérieures, l’ilot s’est d’abord formé au contact de la rue en ménageant un cœur d’îlot “vide” ou peu construit. La largeur des voies ont permis une élévation des constructions et s’est développé une succession d’immeubles à cour. Le tissu urbain est dense. On observe bien les ombres protées créé par les cœurs d’ilots restreint et les constructions hautes.•
>Vue aérienne d’ilôts de Paris dans un carré de 200m de coté.
• BEIJING Le terme d’îlot est difficilement employable. Nous parlons ici de l’espace compris entre les ruelles (hutong) et bâti. La construction des hutongs suit des règles précises et définies en rapport avec le fong shui (tout comme la trame urbaine). Les acquéreurs de lots avaient l’obligation de construire tout d’abord à l’alignement des ruelles pour former celle-ci. Ensuite se développaient les constructions en intérieur d’îlot par cours successives. La hauteur des constructions est règlementée (plainpied) et donne lieu à une répétition de constructions basses articulées autour de cours privées. • >Vue aérienne de hutongs de Beijing dans un carré de 200m de coté.
• ESPACE PUBLIC, ESPACE PRIVEE Ces deux schémas du tissu urbain sont explicites: D’un côté l’espace privatif a disparu dans la ville au profit d’un espace collectivisé (immeubles collectifs et cours afférentes). De l’autre, les espaces privatifs des cours intérieures, devenues collectives depuis 1950, mais néanmoins radicalement différentes des cours parisiennes, véritablement investies par les habitants qui l’entourent. A Pékin la surface de l’espace public est réduite au strict nécessaire. A Paris une grande partie de l’espace au sol est “stérilisé” par les cours collectives qui ont plus comme fonction de distancier les logements et d’assurer un passage que de créer un espace collectif au sol. •
• Même si la surface construite par habitant
est inférieure à la surface moyenne parisienne, les habitants disposent d’un espace extérieur inappréciable en termes de qualité de vie. C’est un mode d’habiter différent, une signification sociale différente, et un résultat spatial différent. La rue pékinoise est docile, perpétuellement soumise au frémissement des arbres et aux ombres qui les accompagnent. La rue parisienne est dure et “stérile”. •
>Une rue Parisienne, une rue de Beijing.
HUTONGS • HUTONGS , littéralement « ruelles étroites »
Au cœur de la cité vit la plus vieille âme de Beijing ; regorgeant de petites maisons basses orientés selon les principes du Feng Shui : d’est en Ouest. Ces sihéuyan ont été divisés sous la politique de Mao, qui en fit des demeures communautaires, elles sont aujourd’hui habitées par plusieurs familles qui se partagent une petite cour. Les ruelles sont fines, seuls les vélos y passent ; le calme y règne et donne aux hutongs l’atmosphère d’un village. Les artères font vivre le cœur pittoresque de la ville, ont y
>Ruelle de Hutong, parsemée de plantations, Beijing.
rencontre les grand parents, les vendeurs de légumes et le piment qui sèche, les curieux entourant les joueurs de majong, les toilettes publics où les murs sont abolis, les bicyclettes usées. Les Hutongs à la fois espace public et privée, font office de potager. Chaque centimètre carré de terre est exploité par des grimprantes qui prennent peu de surface au sol: cucurbitacées, haricots kilomètres. Les Hutongs s’étendent encore sur un vaste quartier, mais il est de plus en plus courant que des Sihéuyan soit abattues pour reconstruire des copies modernisées qui dénaturent leur authentique architecture. •
>Une rue Parisienne, une rue de Beijing.
> Échoppe dans une ruelle des Hutongs. Toutes sortes de commerces de proximité parcourent les rues : des légumes au coiffeur en passant par les poissonniers qui transportent le poisson encore vivant. Les habitants en surpopulation dans certains quartiers sont obligés de s’adapter au petit espace ; dans ce genre d’épicerie il y a souvent une couchette au dessus pour la famille. Beijing.
> Une vieille Jaguar qui rĂŠveille mon imaginaire , le temps des triades et du lotus bleu. Beijing.
SIHE YUAN
> Aujourd’hui, les Sihe Yuan sont les quartiers populaires, divisés pour plusieurs familles depuis l’époque de Mao. Beijing.
• Siheyuan se compose de trois
caractères: Si signifiant « quatre », soit les quatre directions (Nord , Sud , Ouest et est), He qui veut dire « rassembler » et Yuan signifie « cour ». L’espace central laissant vacant le corps architectonique, offre un espace de vie centrale. La forme carré de l’ensemble, represente la façon dont les chinois voient le cosmos : la terre sous un ciel rond, disposée sur un axe nord sud, relient les hommes au ciel. Un terrain peut faire 5 à 8 hectares environ. Sous les qing (1644-1912) les siheyuan accueillent les familles aristocratiques ou les riches marchands. Sous Mao (1949-1976), ces demeures réservées aux aristocrates, sont divisées en plusieurs maisonnées, et les habitants se partagent la cour centrale. Aujourd’hui encore les Hutongs sont les quartiers populaires. • > Vue perspective d’un siheyuan à trois cours se succédant. La deuxième cour ouvre sur les habitations. http://www.chine-informations.com
MODERNITE
>Une célèbre architecture moderne de Pékin , le « caleçon » intitulé ainsi avec humour par les habitants.
• Pékin est certes loin d’être comme sa sœur
Shanghai très moderne, voire européanisé, mais en l’espace de quelques mois il est facile de se rendre compte de l’émergence de cette Chine nouvelle qui installe sa puissance sous forme de grattes-ciel, symboles de la réussite financière du pays. Les décisions et les chantiers, tout est rapide. Les buildings sont construits en quelques mois. Les besoins de la population sont probablement la première cause. Le gratte-ciel est une adaptation à la surpopulation. A Shanghai et même à Pékin, les grattes-ciel en construction sont tout de même pour la plus part des immeubles voués au business et à “l’élite”de la Chine. Cependant, des chantiers sont à l’arrêt ou bien une grande partie des immeubles restent vides, du à la spéculation immobilière, précurseur d’une possible crise économique ? •
>Les ouvriers travaillent sans relaches jour et nuit. Beijing.
> La pont Waibaidu à Shanghai qui prend une allure de “Manhattan”.
>Le Shanghai futuriste, le Bund le long de la rivière Huangpu.
FENG SHUI
> Vue sur la cité interdite depuis la colline du “charbon” du parc parc Jingshan, construite par rapport au Feng Shui.
• Le mot feng shui siginfie littéralement “vent et eau”.
Pratique répandue dans toute la population chinoise, le feng shui donne un ensemble d’indications précises pour permettre de vivre en harmonie avec son environnement et le flux d’énergie. D’un point de vue historique, il a servi à déterminer l’emplacement des sépultures et à guider la construction de nouveaux édifices. Bien qu’il soit souvent considéré comme une superstition, nombre de ses enseignements sont néanmoins ancrés dans la réalité pratique. Il a éxercé une influence majeure sur tous les aspects de l’architecture chinoise traditionnelle: la capitale est entièrement aménagée en accord avec les préceptes du feng shui. Ainsi, l’agglomération et tous ses vieux édifices font face au sud, source d’énergie positive yang. Au nord se trouvent des montagnes qui la protègent des forces négatives yin. La numérologie est étroitement liée au feng shui. A l’instar de nombreuses civilisations qui ont largement profité des progrès des mathématiques, les chinois ont toujours été fascinés par les nombres. On trouve partout des références à la numérologie: neuf est le chiffre magique du Pékin impérial (neuf portes pour la ville), par la suite supplanté par le huit, homophone du mot chinois pour “prospérité” Les jeux olympiques, par exemple, ont commencé le 8 aout 2008, à 20h08 précises. Quand on fait du paysage en Chine on doit prendre en compte toute cette philosophie qui régit les espaces humains. •
TEMPLE
>
Les disciples du temples de Conficius, et une touriste. Beijing.
• Outre le taoïsme, le confucianisme, et le
bouddhisme, la Chine accueille tout ce qui se compte de croyances dans le monde. Certaines minorités ethniqies du Sud sont de type animiste et chamaniste, les grandes régions de l’Ouest ont conservé l’influence musulmane des pays frontaliers au nord, et celle du bouddhisme au sud dans les provinces du Tibet, du Qinghai et du Sichuan. Les religions chrétiennes se développent de plus en plus dans les grandes villes et il existe également une présence juive. •
>
L’ odeur de l’encens guide nos pas jusqu’à ce temple Lamaïste, le plus grand temple du monde aprés celui de Lhassa, Beijing
>
Le plan et la géomoétrie de ce temple n’est pas anodins. Fondé dans la première moitié du XVe siècle, le temple du Ciel forme un ensemble majestueux de bâtiments dédiés au culte, situés dans des jardins et entourés de pinèdes historiques.
>
Son agencement global, comme celui de chaque ĂŠdifice, symbolise la relation entre le ciel et la terre, le monde humain et le monde divin .
> Tabette de prières, Temple de Conficius, Beijing.
> Croquis d’un support de stèle à tête de tortue, temple de Conficius, Beijing.
CUISINE
> Apprentisage du pliage des raviolis chez des amis. Un geste précis qu’il faut accomplir pour éviter que le ravioli s’ouvre lors de sa cuisson.
• En France, la cuisine chinoise est adaptée
aux palais européens. A Beijing, les saveurs sont pimentées mais il y a des provinces où le piment nous ferait pleurer à chaque bouchée, comme la cuisine du Hunan. Une des spécialités de cette province du Sud-est est la « fondue chinoise » ; au milieu de la table deux plats dans lesquels chauffe une sauce pimentée et un bouillon, symbolisant respectivement le yin et le yang. La sauce yin est douce et la yang très pimentée! Les convives viennent y faire cuire des morceaux de « lard » mais également toutes sortes de légumes comme de jeunes pousses de bambou ou des racines de lotus. Etonnantes saveurs, une découverte à chaque repas d’un nouvel aliment inconnu... âne, grenouille, sang de canard, larve, pied de poule, haricot kilomètre, lotus, goji, pitahaya, etc. Le tofu s’avère être une nourriture importante, mais éviter de dire explicitement qu’on « adore le tofu » parce que cela signifierait que l’on aime beaucoup trop les femmes. Terme que l’on peut employer pour désigner un homme vicieux. •
> Des centaines de personnes patientent à l’exterieur en mangeant des graines de tournesols. Un fond de bruit sonore se fait entendre comme dans une fourmilière... La rue des fantômes et ses restaurants ouvert jour et nuit, Beijing.
• Convivialité et raffinement sont les règles qui
président aux repas chinois. Les plats doivent mélanger avec délicatesse les couleurs et les saveurs. Il est coutume de proposer autant de plats que de convives et, contrairement aux habitudes occidentales, il n’y a aucun ordre conventionnel entre le froid, le chaud, le sucré et le salé. Les principes de la cuisine chinoise, tant pour les couleurs que pour les saveurs, relèvent du dosage du ying et du yang. Les gôuts un peu épicés ou acides (Yang) sont compensés par un autre plat à base sucrée, plus doux (yin). La viande de boeuf (yang) a son pendant, le poisson (yin), et les couleurs des aliments sont choisies sur le même principe.
“Gan bei !” (“Santé!”) est sûrement l’un des premiers mots Chinois que l’on apprend. En effet, on peut difficilement y échapper lors d’un repas. La coutume se veut que l’on invite ses collègues à boire un verre cul sec. Les fins de repas peuvent du coup s’avérer un peu difficiles quand chaque personne se prend au jeu. • > Une telle diversité de plats qu’il est possible de manger, un plat différent pendant plus d’un an.
“tient En Chine, on peut manger tout ce qui sur quatre pattes, sauf les tables.� Proverbe Chinois
> Regards croisés avec un cochon sur le chemin de Dazhai. D’après l’astrologie chinoise, le cochon est synonyme de prospérité et de fertilité. Un signe de bon augure, qui incite les familles chinoises à enfanter.
> Malgré les odeurs de poisson pas frais et de graisse, les chinois raffolent des brochettes. Pour les plus aventureux, brochettes de scorpions et d’étoile de mer. Le soir, chaque coin de rue a son petit barbecue pour des brochettes sur le pouce.
> Les « tanghulu », version pékinoise des pommes d’amour, sont des brochettes de fruits caramélisés. marché, Beijing.
“
Ingrédients :
- 2 blancs de poulet, coupés en dés de 1 cm - 1 cuillère à soupe d'huile d'arachide - 10 piments rouges séchés, coupés en deux ou trois - 1 cuillère à café de grains de poivre de Sichuan - 3 gousses d'ail, hachées - 1 morceau de gingembre frais de 2,5 cm, haché - 1 cuillère à soupe d'oignons verts hachés, partie blanche seulement - 85 g de cacahuètes grillées Marinade : - 2 cuillère à café de sauce de soja claire - 1 cuillère à café de vin de riz - ½ cuillère à café de sucre Sauce : - 1 cuillère à café de sauce de soja claire - 1 cuillère à café de sauce de soja épaisse - 1 cuillère à café de vinaigre de riz - 1 trait d'huile de sésame - 2 cuillère à soupe de bouillon de volaille - 1 cuillère à café de sucre
Préparation :
1/ Dans une terrine, mettre les ingrédients de la marinade, ajouter le poulet et mélanger. Couvrir et laisser 20 minutes. Mélanger tous les ingrédients de la sauce et réserver. 2/ Dans un wok préchauffé ou une sauteuse, chauffer l'huile, ajouter les piments et les grains de poivre du Sichuan, et faire revenir jusqu'à ce qu'ils blanchissent. Ajouter l'ail, le gingembre et les oignons verts. Faire revenir 5 minutes, jusqu'à ce que le poulet soit cuit. 3/ Verser la sauce dans le wok, bien mélanger le tout et incorporer les cacahuètes. Servir immédiatement..”
HOM Ken, Cuisine chinoise, Hachette
> Le poulet “Gongbao” originaire du Sichuan , l’Ouest du pays, restara mon plat fétiche, parmis les indénombrables recettes chinoises. Démonstration chez l’habitant.
THE
•
Le thé en Chine est présent à tous les moments de la journée. Le chauffeur de taxi ou de bus, le fonctionnaire, le commerçant, le passant, tous ont à portée de main un bocal dans lequel flottent quelques feuilles de thé. Le bocal, plus ou moins sophistiqué et qui comporte parfois à l’intérieur une sorte de filtre en forme de passoire, est rempli d’eau bouillante versée plusieurs fois par jour sur les mêmes feuilles. La séance du thé est un art (il peut demander une dizaine d’ustensiles à sa préparation) où le raffinement est présent jusque dans les moindres détails: la définition de la taille des bulles, la justessse des mouvements, le traitement minutieux et attentif des feuilles et de l’eau. •
MAO
> Au musĂŠe national de Beijing, devant les nombreux tableaux de Mao.
• Recemment restauré, le musée national se dresse
sur la place Tiananmen; L’architecture reflète le besoin d’inscrire l’histoire récente de la Chine. Au coeur de ce vaste espace (le plus grand musée du monde après le Louvre) : une salle immense dont les murs sont parés d’une centaine d’oeuvres retraçant la vie de Mao. Si en Europe ou ailleurs les critiques négatives fusent, ici Mao Tse Tong est le libérateur. En 1949, il libère la Chine de l’occupation japonaise et monte au pouvoir. En Chine c’est l’image d’un grand homme qui demeure; qui n’a pas toujours eu raison mais qui est le héros du peuple. Difficile à comprendre pour mes yeux occidentaux qui ont en mémoire les épisodes des Cent fleurs, la révolution culturelle, les répressions contre les opposants du parti. Difficile de discuter politique, il est que l’on vous invite à en discuter. Quand le débat est ouvert, peu de critiques. Pourtant, les interrogations existent et là où il y a question, il y a Art, c’est pourquoi la scène d’art contemporain est si florissante à Beijing. Loin du musée national, on s’attaque à l’image du grand timmonier, je repense au portrait de Warhol, qui avait déjà compris la portée médiatique et commerciale d’un tel portrait. L’image de Mao est entrée dans l’imaginaire collectif ; pour certain un héros, pour d’autres un portrait au service de la propagande du parti. • > La grand halle du musée nationale de Beijing, son immensité et sa rigidité rapelle la grande architecture du communisme soviétique.
ART
> Une des nombreuses toiles de la salle dédié à Mao et au commnisme, Musée National de la Chine, Beijing
CONTEMPORAIN • L’art, définitivement contemporain
Se méprendre serait de penser que le charme de Beijing n’a d’existence que sous son jour traditionnel. La scène artistique de Pékin, est une fenêtre pour comprendre l’effervescence de ce peuple trop censuré par un Etat sécuritaire et répressif. L’art rend compte de cette volonté d’exploser les barrières installées par leur propre pays. Mais également par l’occident, qui s’impose aux yeux du plus grand nombre comme modèle sur les affiches publicitaires et les magasins de grandes marques implantées dans chaque avenue. Les affiches de Mao Tse tong qui demeurent dans chaque échoppe se trouvent détournées dans les galeries, comme un besoin impératif de briser le modèle du « surhomme » que véhiculent encore les murs de la république populaire. • > L’art contempor ain s’attaque aux images populaires du communisme, ici les ouvriers sont remplacer par grands noms de l’histoire de l’art ( Van Gogh, Fernand Léger etc.).
> Une performance dans une galerie du quartier de Songzhuang (proche de Pékin) , ici l’artiste cours puis récupère sa sueur pour arroser une plante (derrière sa main droite) . La performance est inventorié et prise en photographie tout les jours.
> Dans cette galerie pékinoise (dans le fameux quatier “798”) des artistes hollandais venaient exposés aux cotés d’ artistes chinois. Ici l’artiste apprenait à parler à ses mainates, oiseaux très populaires en Chine. Le but de la performance est de transcrire le processus (écrire l’évolution de l’apprentissage) jusqu’à se que l’oiseaux prononce “Nihao” (Bonjour en chinois). L’influence de l’Homme sur la nature...
JARDINS
> Un chanteur d’opera qui s’échauffe la voie. Parc Ritan, Beijing.
• Le jardin chinois est un lieu par
excellence où le peuple chinois exprime sa conception de sa relation avec la société, la culture, et la nature.
On ne fait pas que s’y promener, on s’y adonne à une foule d’autres activités : on y étudie, on y fait de la calligraphie, on y peint, on y regarde des antiquités, on y joue de la musique, on y boit du thé, on y récite des poèmes, on y pratique la méditation. Le jardin est un lieu de vie. •
> Tai Chi et danse populaire rythme les parcs et les rues de la ville. Parc Ritan, Beijing.
> Passionnés par leur discipline,
les vieillards restent accrochés à leur cerfs-volants des après-midi entières!Un passionné, déroule son fils avec une patience intransigeante.
• Aux temps anciens, pour chasser les mauvais
esprits et éliminer la maladie, on lançait un cerfvolant et coupait ensuite le fil pour le laisser partir librement. •
•
Palais d’été, un samedi matin. Tandis que d’un coté une foule arnarchée à leurs appareils photographiques se précipite sur le chemin de visite.•
> Les cerfs-volants grimpent dans le ciel, jusqu’à disparaitre.
> Le pavillon est un lieu d’étude et de contemplation. Il représente l’harmonie entre l’Homme et la nature. Jardin Yu, Shanghai.
Jardin du Mandarin Yu
• Le jardin Yu s’étend sur près
de deux hectares. Ce jardin se trouve dans le centre de la vieille ville de Shanghai et date du XVIe siècle. Il a pour but de représenter le monde en miniature avec ses rivières, ses montagnes et ses villages. On ne trouve pas de forme géométrique, tout est rond et symbolise le ciel : les sentiers forment un labyrinthe, les portes sont circulaires... Les monticules de terre représentent des collines, les petits ruisseaux sont des rivières, un étang est la mer. •
> Le Jardin Yu, Shanghai.
> Les espaces du jardin sont séparés par des « murs du dragons » (le dragon symbole de puissance impériale) avec des dorsales tuilées grises ondulant et terminées chacune par une tête de dragon, Jardin Yu, Shanghai.
• L’espace du jardin se
dérobe constamment au regard, l’ensemble est rythmé par un réseau de murs troués ici, de portes rondes là, de fenêtres ajourées qui finissent par transformer le jardin en une infinité de cours et de recoins où les ouvertures dessinent des scènes et provoquent des surprises esthétiques.•
> Contemplation, fenêtres et portes encadre la vue pour donner l’impression de peintures de paysages. Le jardin Yu, Shangjai.
“...Mais les plus chinois sont les arches uniques dont
le reflet dans l’eau ferme le cercle parfait: le cercle de ces portes, toutes chinoises également qui, dans un mur, percent un trou rond, là où nous songerions à un rectangle. Ces ponts sont fous de hardiesse heureuse et vraiment bondissent avec souplesse en une ligne qu’on ne retrouve qu’en eux-mêmes. Ils sont donc l’apogée de la forme de pont que l’on imagine agréable plus au fleuve et aux imaginaires qu’aux passants: le saut par-dessus le fleuve et tout son chalandage qu’ils ne retardent pas; l’élancée des deux portes-à-faux très au-dessus des rives laissées libres.” Victors Segalen, Le voyage en Chine
> Le Palais d’été “Summer Pallace, et son pont incurvé.
KARAOKE
> Séance Karaoké avec les collégues de l’agence. Beijing.
•
Le karaoké est un peu le sport national. Néophiete, on s’attend à chanter devant tous le monde dans un club, mais en réalité, ce sport national se pratique très souvent en petit comité, dans une petite salle fermée. Ecran plasma allumé, effet laser, et c’est parti pour quelques heures de chansons d’amour. Chacun se prend au jeu, voire certains chantent trés serieusement, s’impliquent, très concentrés. •
> Séance Karaoké avec les collégues de l’agence. Beijing.
TOURISME
> Il faut parfois se prendre au jeux. Ici on s’engouffre dans la bouche d’un dragon escalator. En Chine on utilise trés rarement les escaliers au profit des ascenceurs et des escalators. Gorge de Longqing
•
Le tourisme à la Chinoise. Contrairement à nous, les sorties se font en groupe. Dès la première visite d’un site, j’ai compris le sens réel du tourisme de masse. Malgré la grandeur du pays, les quelques sites “ouverts au tourisme” sont dénaturés. •
> Nourrire les poissons au biberon, une activité qui attire petits et grands. Parc des sept étoiles, Guilin.
COUTUMES
>
Capture d’un instant. A la sortie d’une galerie d’Art contemporain. Un beau ciel d’été c’est transformé en vague d’eau déferlante. Le motobike n’as pas pu refuser de nous aider, malgré les dizaines de centimètre d’eau.
• Le rapport à l’autre est subtil, la pire offense
est de faire « perdre la face à quelqu’un ». Ne pas mettre son interlocuteur dans l’embarras, donc ne jamais montrer son embarras. Ainsi, le « Non » est aboli pour une multitude d’explications .... on préfèrera dire « j’ai les mains sales » pour refuser un gâteau et on trouvera n’importe quelle solution pour répondre à votre demande. S’il faut offrir des cadeaux en allant chez les hôtes, ils n’ouvriront pas l’emballage devant vous. Encore une fois pour ne pas faire perdre la face si le cadeau déplaît. Un véritable travail pour comprendre toute la bienséance chinoise. Les coutumes sont aussi très liées aux superstitions, mais dépourvues du sens négatif qu’on donne au terme en occident. En Chine, les nombres possèdent un véritable caractère. Si le chiffre 8 est très positif, le chiffre 4 est lui maudit. Son signe est similaire avec celui de la mort ; un numéro de téléphone sans ce chiffre est donc difficile à obtenir. Le plus surprenant est qu’il n’existe pas de chiffre 4 dans les ascenseurs. •
> La pose, indéniable quel que soit le lieu et le temps. Cité interdite, Beijing.
•
Les chinois sont les rois de la “pose” La photographie est une religion en Chine. Presque tous les chinois possèdent un appareil, que ce soit un vieux ou un appareil professionnel. Tout objet, moment ou lieu se photographie. Il n’est pas rare qu’on me demande d’être photographié avec eux. Il est important de montrer avec fierté leurs vacances en photo, comme une preuve de réussite. Il est amusant de les voir déhambuler, l’oeil accroché au viseur de l’appareil. •
> Le mariage est très important. Symbole de réussite et de richesse, il faut se faire photographier à la chaîne sous toutes les coutures. Yangshuo.
• La lenteur, comme apaisement du corps, à l’aurore se retrouver dans les parcs ; y pratiquer la méditation, la danse, le Tai-Chi. Si le rythme sur le chemin du travail s’accélère, il s’éteint à l’heure de la sieste. Chacun à son heure, souvent après le repas. Au travail on apporte sa chaise longue, ou l’on dort sur son clavier. Dans la rue il n’est pas rare de voir une personne endormie contre un arbre, dans une remorque, ou sur un banc. Dans les villages, le rythme est espagnol, en après-midi plus rien ne bouge. •
EVASION
> Pas un bruit. La poésie du paysage s’exprime d’elle même, entre montagne, ciel, brume et couleur.
“Ilmarché n’est pas de bon Chinois qui n’ait sur la Grande Muraille” Mao Zedong
• Six mille kilomètres de Grande
Muraille.
Pour se protéger des invasions barbares, les empereures de Chine ont fait construire le plus long mur du monde. Il n’aura jamais stoppé les invasions, si ce n’est celle des touristes, qui fourmillent sur ces remparts. Ce giganteste balcon perché sur les cimes des montagnes offre des paysages sublimes. Le mur serpentant au loin au milieu des collines, à perte de vue, nous saisit. •
> Après deux heures de marches, le silence des hauteurs. Avec mes compagnons, le souffle coupé, nous apprécions les derniers moments de soleil. Devant nous les ruines de la muraille de la portion de Simataï.
> Serpentant sur les cimes, le mur souligne la structure du paysage. Puis en suivant des yeux sa trajectoire, les montagnes peu à peu s’estompent. Devant moi se dessine une véritable calligraphie. Le mur qui serpente au loin au milieu des collines, à perte de vue, nous saisit dans un dégradé de couleurs infini.
> De ce paysage karstique émerge de terre ces montagnes miniatures grimpant vers le ciel. Les français les nomment “montagnes en pains de sucres”, Guilin.
“ Les montagnes sont des cordes qui
rattachent la terre au ciel”
Li Bo
•
Dans la région de Guilin, la force du temps et des eaux a sculpté des montagnes en pain de sucre aux formes humaines, qui se dédoublent dans l’eau. En Chine, la montagne est propice à la méditation. Elle est aussi depuis de nombreuses générations de peintres le point d’interrogation majeur de la nature Chinoise, une quête perpétuelle à représenter ces paysages insaisissables. •
> Les montagnes en “pain de sucre”, La rivère Li, Guilin.
> Les rizières dite ‘en dos de dragons’, vue du village perchés de Dazaï.
•
Si les artistes ont chanté les louanges de la montagne et les peintres reflété la quiétude de ces lieux, les peuples des hauteurs doivent faire face aux rudesses de la vie quotidienne dans un environnement âpre et sous des climats difficiles qu’ils ont appris à dompter. Quelle que soit la sinuosité du terrain ou l’inclinaion de la pente des façades montagneuses, ils ont su adapter leurs logis et imaginer des méthodes pour cultiver la terre.•
> Un paysage fasçonné par l’homme.
> Au levée du jour, les brumes bleues nous dévoilent le paysage de Dazhai.
“
Le massif de la terrasse céleste, au paysage à la fois limpide et mystérieux, est un séjour ensorcelant. Tout y est autre qu’ailleurs, les courbes des sentiers comme la couleur des fleurs, les irritations du givre comme le froid des tempêtes... Je suis resté cinq jours dans ces montagnes. Mes oreilles étaint lasses d’écouter, mais la musique de la nature ne se taisait jamais. Mes yeux étaient fatigués de regarder, mais les formes mystérieuses se métamorphosaient constamment. Ma main était raidie sur mon pinceau, mais mon poignet refusait de se reposer. Mon esprit était épuisé par l’effort d’écrire, mais l’inspiration ne lui laissait pas de répit.”
Michel Leroy
> Gorge de Longqing.
>Femme Yao, Dazhai
•
Pour la minorité chinoise Yao, les cheveux sont le symbole de la beauté. Ainsi, les femmes Yao ne se coupent que deux fois les cheveux au cours de leur vie. Une première fois à l’âge de 18 ans et une seconde fois à 38 ans. Les cheveux sont traditionnellement remontés sur le haut du crâne et enroulés en chignon. Lorsqu’elles se coiffent, certaines femmes Yao ajoutent à leur épaisse chevelure des mèches de cheveux qu’elles ont pour la plupart reçues en héritage de leur mère ou leur grand-mère. Plus les cheveux sont brillants et longs, plus la femme est considérée comme une véritable beauté. Dans le bus menant au village, le passage est étroit, les cages de poule se balance, et la musique traditionnelle résonne. L’odeur de l’huile sur les les longs cheveux noirs des femmes m’ennivre. •
>Femme Yao, Dazhai
> Enfants du village de Chenyang, fascinÊs par l’appareil photo.
•
Les Dong sont un groupe ethnique de Chine qui en constitue l’une des 56 nationalités. Leur langue est considérée comme l’une des plus difficiles à comprendre et à prononcer car elle comporte un grand nombre de tons, qui atteindraient 15 dans la plupart de ses dialectes. Les échanges se font au travers des sourires et des gestes. La grandeur du pays est telle que certains chinois ne la connaissent pas eux-mêmes. Dans certains villages très reculés on me demande parfois si je suis chinois. Le voyage n’est offert qu’à une minime partie de la population, les plus riches bien sûr. Pei avec qui je travaille m’a fait remarquer que je connaîtrai bientôt mieux le pays qu’elle. Elle n’a pas encore eu la chance de le parcourir. •
> Villageoise Dong, village de Chenyang.
> Le pont du vent et de la pluis du village de Chenyang, pr么ne dans la vall茅e verdoyante.
•
Chaque village Dong a son pont du vent et de la pluie, lien avec le monde extérieur, liaison sociale et culturelle, lieu de vie et d’échanges, qui s’impose dans le paysage avec son architecture atypique. La structure couverte permet de protéger les habitants des aléas climatiques mais surtout abrite les esprits. •
> Le pont du vent et de la pluis, lieu de rencontre. Chenyang.
>Architecture Dong, de la région de Longji.
> La tour de tambour du village de Chenyang qui se découpe dans le ciel
Cette ingénieuse batisse “pagoge”, est un lieu de vie et de rencontre entre les villageois.
• Les constructions des Dong
sont impressionantes. Dans chaque village, il y a toujours un pont du vent et de la pluie, une tour de tambour, un théatre, construit sans clous, ni vis. Un travail de tenons, de chevilles et de mortaises. •
> Les charpentiers Dong ont un savoir qui perdure, malgré le tourisme de masse.
> Nuances, du vert au jaune. Rizière de Longji.
•
Mi-septembre, le riz a atteint sa maturité, en fin de journée le soleil illumine les plaines, offrant des couleurs d’ambre jaune, de blond ou de mordoré. •
> Nuances, du vert au jaune. Rizière de Longji.
> CroisÊs entre culture et agricultures�. Chenyang.
• Les rizières chantent. Les batteuses tournent à plein régime. Comme les anciennes machines à coudre, elle actionne avec son pied la batteuse, du matin au soir sous une chaleur accablante. Pause rafraîchissante avec l’échange d’une clémentine contre un tubercule gorgée d’eau •
> La terre, un support de cullture et de la vi. Chenyang.
CONCLUSION
> La gare de Shangai qui prend l’allure d’un aéroport. Cette prise de vue image bien la Chine: son immensité, sa densité, sa rigidité, son sens de l’organisation, le fen shui, sa population en perpétuel mouvement....
•
Bien que ce stage fût précieux sur le plan professionnel, il le fut d’autant plus sur les rapports humains et culturels. En voyageant en Chine, je suis parti à la découverte d’une autre culture.La culture chinoise m’a beaucoup apporté, comme j’ai pu le développer dans ce rapport. J’ai découvert une autre façon d’aborder les relations humaines, la politesse, la philosophie, les « superstitions », l’art culinaire et pictural. Cela m’a fait prendre conscience de la diversité humaine et culturelle, de la nécessité du voyage dans un parcours d’apprentissage. Notamment sur le paysage, où j’ai pu prendre du recul sur mes idées préconçues du paysage. J’ai pu être confronté à une autre façon d’aborder un projet-paysage. En Chine les travaux sont faits très vite, la demande est grande. Les projets sont surtout immobiliers, la croissance économique fait éclore dans le pays de centaines de villes. J’ai visité des terrains vagues qui deviendront en l’espace de quelques mois, des villes avec de dizaines de milliers d’habitants. La manière de mener un projet s’est avérée différentes dans le processus : plus de prises de positions, plus de responsabilités, plus de rapidités. Mais le caractère des projets m’a paru moins libre qu’en France dans le sens où le client a beaucoup de poids. Souvent une personne avec une somme colossale d’argent veut un projet fini rapidement pour plus de rendement. Cela a parfois des répercutions catastrophique, sur l’environnement ou l’esthétisme du paysage en lui-même. L’économie à bien trop de prise de pouvoir sur le paysage actuel de la Chine. Un nouveau visage se dessine à grande vitesse et à grande échelle..
Le paysage chinois en lui-même, m’a permis de renouveler ma vision, je me suis retrouvé nez à nez avec des paysages extraordinaires, parfois à couper le souffle. Les paysages sont déroutants, il y règne une atmosphère indescriptible. J’ai pu découvrir une large palette du paysage chinois, le pays étant très grand on change vite de décor et de climat. Dans le nord de la Chine, proche de Beijing, on croise des plaines, des prairies, des villages dans les montagnes ; Autour de Shanghai, la mer, les ports, les jardins ; Dans le Guangxi à la frontière du Vietnam, les montagnes en pain de sucre, les bambous géants au bord des rivières. Dans les campagnes du Sud, les rizières en terrasses à perte de vue, le paysage façonné par et pour l’Homme. Des paysages qui a mes yeux paraissaient invraisemblables, majestueux voir mystiques. Ils ont enrichi mon bagage, je dirais « iconographique », ils m’ont nourri de nouvelles images qui deviendrons bientôt, idées ou références. Je suis convaincu que le voyage est la meilleure façon d’apprendre, d’aller au-delà découvrir de nouveaux paysages pour bousculer ses connaissances préétablies. La pensée chinoise a accompagné ses paysages dans la découverte. Une découverte d’abord vers l’Inconnu, puis vers l’Autre.
Du paysage à l’Homme, un « regard croisé » entre deux mondes. •
Bibliographie
• ELISSEFF Danielle, La Chine, du Néolithique à la fin des Cinq Dynasties (960 de notre ère), Paris, Manuel de l’Ecole du Louvre, 2007; • GLOAGUEN Philippe (sous la dir. de.) Chine, Le guide de routard, Lavis, Hachette tourisme, 2010; • HOM Ken, Cuisine chinoise, Paris, Hachette, 2003; • KERLO Françoise (sous la dir. de.) Pékin, National geographic, Barcelone, les guides de voyages, 2008; • LEROY Michel (sous la dir. de.) Chine, Hong Kong, Chêne, 2008 ; • NURIDSANY Michel, L’Art Contemporain Chinois, Paris, Flammarion, 2004; • TORRES Félix (sous la dir. de.) Pékin métamorphoses d’une ville impériale, Paris, Le cherche midi, 2009; • XIALONG Qiu, De soie et de sang, Paris, Points, 2007.
François Pajot 4ème année
Ecole Supérieure d’Architecture des Jardins et des Paysages.