Reportage Gouvernement Brésil Publication CEE

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Entreprendre au Brésil

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Brésil Le Brésil, terre de projets De nombreuses entreprises belges sont implantées depuis plusieurs années dans le plus grand pays d’Amérique du sud Les récents accords de partenariat entre Interbrew et le géant brésilien de la bière AmBev sont peut-être l'expression d'un nouveau départ dans les relations économiques entre la Belgique et le Brésil. Même si de nombreuses sociétés belges sont présentes depuis plusieurs années au Brésil, (on pense bien évidemment à la Sonaca, à Eternit, à Tractebel, à Solvay, à Gevaert et à de nombreuses autres) l'implication du géant de Leuven sur le marché brésilien pourrait, peut-être, susciter l'intérêt d'autres entreprises belges, désireuses de s’implanter au Brésil. Le Brésil est un des pays du globe qui a le plus de ressources naturelles. C’est également un marché de près de 200 millions d'habitants, qui est en plein boom.. Les efforts des gouvernements au cours des 20 dernières années, pour faire du Brésil une puissance de premier plan, commencent à porter leurs fruits. Les récentes négociations à l’OMC ont consacré le Brésil, l’Inde et la Chine, comme étant les marchés les plus émergents de ce début de siècle. Le développement du Brésil est considérable car la politique économique est basée sur un l’importance du rôle des classes moyennes et sur l’augmentation du pouvoir d’achat de tous les Brésiliens. A ce niveau, le Brésil, qui s’est basé sur un modèle économique, n’a pas eu les mêmes déboires que ses voisins sudaméricains, qui se sont eux basés sur un modèle financier,

et qui ont souffert de la chute des marchés. Au Brésil, les classes moyennes commencent à offrir une stabilité économique au pays. Les nombreux sceptiques, qui avaient craint un ralentissement du développement économique suite à l'élection à la présidence de la République de Lula Da Silva, le 27 octobre 2002, semblent s’être fourvoyés tant le dynamisme de la nouvelle équipe paraît faire du Brésil un acteur économique d'importance mais aussi un acteur politique de poids dans toutes les organisations mondiales. Même si des mesures drastiques ont été entreprises dès la passation de pouvoir entre la droite de l’ancien président Cardoso et la nouvelle équipe du Parti des Travailleurs, la politique économique de Lula semble peu à peu faire ses preuves. La consommation des ménages a augmenté de 5.5% en 2003 tandis que les prévisions de croissance de l’économie brésilienne pour 2004 culminent désormais à 4% du PIB. Certes, tout n’est pas rose, puisque la reprise industrielle n’a pas encore eu les effets escomptés en terme d’emploi. Le chômage touche toujours 10% de la population et le plan « faim zéro », cheval de bataille électoral de Lula destiné à offrir le minimum vital aux Brésiliens, n’a pas encore pu être mis en place. Mais la politique de Lula, qui s’inscrit dans le temps, semble rendre les observateurs optimistes. Henrique Meirelles, président

de la Banque centrale brésilienne et proche du parti de l’ancien président Cardoso, déclarait récemment: «Un gouvernement de gauche moderne est un gouvernement avec une politique économique rationnelle forte, destinée à créer une économie productive vigoureuse, et à utiliser le produit des gains fiscaux et le développement économique pour des investissements dans le secteur social.»

SOMMAIRE Entreprendre au Brésil P2

Le Brésil, terre de projets

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«Spécialistes dans un domaine que l'on connaît bien.»

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«Les Brésiliens ont une formidable culture de l’aviation»

C’est cette voie, que tente de suivre le président Lula. Pour cela, l’ancien syndicaliste devenu président doit stimuler l’emploi.

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«Des besoins électriques de plus en plus importants»

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«S’investir au Brésil»

Les investissement étrangers sont une des pistes envisagées, puisque la main d’œuvre brésilienne est généralement très qualifiée et que de nombreux secteurs - on pense ici, par exemple, aux services aux collectivités ou au tourisme, qui est à la traîne - ont besoin d’investissements importants pour arriver à un niveau acceptable de développement du pays. Les entreprises belges pourraient jouer un rôle non négligeable dans ce renouveau brésilien en développant des projets sur place dans de nombreux domaines.

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«Les seuls à proposer 5 destinations en vols directs vers le Brésil»

ce, via sa filiale Sobraer. Elle entretient des relations privilégiées avec Embraer, 4ème constructeur aéronautique mondial, depuis près de 15 ans.

Le savoir-faire belge semble faire ses preuves au Brésil depuis des années déjà. SuezTractebel gère, par exemple, de manière magistrale un grande partie de la production privée d’électricité et pourrait s’impliquer davantage dans les années à venir. La Sonaca connaît de son coté un succès industriel de première importan-

D’autres groupes belges, comme AIB-Vinçotte ou des sociétés de contrôle technique automobile, sont actuellement en négociation pour décrocher des contrats de grande envergure sur le sol brésilien. Mais d’autres entreprises, mêmes petites, pourraient faire le grand pas dans les années à venir, de quoi donner un coup d’accélé-

P10 «Nous défendons le label belge de qualité » P11 Un Partenariat Kyoto Avec Le Brésil Editeur responsable: Michel Mabille Sponsoring:

RGP-Frédéric Corbiere

rateur aux relations économiques entre la Belgique et le Brésil. C’est en tout cas ce que souhaitent Jeronimo Moscardo, Ambassadeur du Brésil en Belgique, et Alfredo Garcia Lima Ambassadeur du Brésil auprès de l’Union européenne. Les deux diplomates brésiliens en poste à Bruxelles veulent resserrer les liens entre le Brésil et l’Europe, et plus particulièrement entre le Brésil et la Belgique

Une économie diversifiée et des ressources naturelles inestimables Pays jadis à vocation principalement agricole, le Brésil a connu une forte croissance industrielle dans les années 1960 et 1970 qui lui ont permis d’afficher dès les années 1980 une économie moderne diversifiée. A l’été1994, une nouvelle monnaie, le réal, a été mise en circulation pour lutter contre l'inflation,. À l'inverse du cruzado, l’ancienne monnaie, le réal ne s'est pas dévalué à toute vitesse et l'inflation a fortement régressé depuis son introduction.

L’agriculture brésilienne est une des plus performantes du continent américain. 25% de la production mondiale de café provient des plantations brésiliennes des États du Minas Gerais, de São Paulo, de Paraná, et d'Esperíto Santo. Le Brésil est également l’un des leaders mondiaux en ce qui concerne la production de canne à sucre, de ricin, de cacao, d’agrumes et de maïs. Le pays produit également des quantités importantes de soja, de tabac, de pommes de terre, de coton, de riz, de blé,

de manioc et de bananes. L'élevage est également bien représenté dans presque tous les États brésiliens. L'Amazone fait, de son coté, l'objet d'une véritable ruée vers l'or depuis le début des année 1980 au point de faire du Brésil l'un des tout premiers producteurs au monde. A coté de cela, le Brésil produit chaque année environ 150 millions de tonnes de minerai de fer, soit 15% de la production mondiale, ce qui le place au deuxième rang des pays producteurs, place qu’il

occupe également pour la production d'étain.

moitié des besoins en hydrocarbures du pays.

Les richesses minérales abondantes du Brésil en font l'un des tout premiers exportateurs de matières premières comme le quartz ou le béryllium. Il produit également en quantité du manganèse, du chrome, du zirconium, du gaz naturel, de l’argent, et du bauxite.

La plus grande partie de la production brésilienne d'électricité est d'origine hydraulique. Les ressources en eau sont incalculables, mais la production est souvent tributaires des aléas climatiques, ce qui pousse les autorités à mener une diversification des moyens de production pour éviter des périodes de rationnement lors des sécheresses.

L'exploitation pétrolière de gisements offshore par le groupe pétrolier brésilien Petrobras permet désormais de plus de la

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Spécialistes

«Spécialistes dans un domaine que l'on connaît bien.»

AIB-Vinçotte, le spécialiste belge en matière d’inspection et de certification, a en point de mire la sécurité des ascenseurs brésiliens. Un marché immense si l’on tient compte de la taille des deux grandes métropoles brésiliennes que sont Sao Paolo et Rio de Janeiro. Michel Delaunois, Directeur général d’AIB-Vinçotte Belgium et Directeur d’AIB-Vinçotte International, nous éclaire sur les ambitions internationales du Groupe.

matière ; il faut savoir que ce genre de décision se prend au niveau de chacun des Etats que compte le Brésil. Chaque Etat prend l'initiative et lance une sorte d'adjudication. Même si nous ne sommes pas les seuls en lice, les sociétés Grisey et Data Traffic sont des sociétés reconnues par les Brésiliens pour leur savoirfaire. Si nous ajoutons à cela notre expertise et le fait que nous nous engageons à former du personnel local, cela pourrait jouer en notre faveur… Bien sur, par rapport à ce que nous faisons ici, il faudra revoir les procédures d’inspection contrôle suivant les spécifications brésiliennes, mais nous sommes suffisamment experts en la matière pour nous adapter». ■ Est-ce que cela signifie que cela représente un investissement important?

■ Dans quels secteurs et sur quels marchés AIB-Vinçotte est-il actif? «le Groupe AIB-Vinçotte offre une large gamme de services visant globalement à améliorer la sécurité, la qualité et l'environnement. Nos activités principales comprennent l'inspection, la certification, les tests et la formation. Par exemple, AIBVincotte s'est positionné en tant que leader belge au sein de différentes organisations européennes. Nous sommes de ce fait le partenaire idéal pour l'interprétation et l'implémentation des directives européennes. Nous avons le leadership en Belgique, mais nous avons aussi une vocation internationale bien affirmée au travers d’AIB-Vinçotte International. Nous avons pris la décision stratégique d’exporter notre savoir-faire sur la scène internationale. Nous sommes notamment présents en Europe de l'Ouest et de l'Est (Hongrie), en Afrique du Nord, au Proche et Moyen Orient, au Japon, ainsi qu’aux Etats-Unis. Lorsque nous nous implantons sur ces marchés étrangers nous procédons, soit par la création d’une nouvelle société ou d’une «branch-office», soit en partenariat, en joint-venture avec des sociétés locales. L’idée est d’exporter notre savoir-faire en employant

exclusivement du personnel local que nous pouvons former et encadrer» ■ Quelles ont été les motivations pour le développement international d’AIB-Vinçotte «Nous sommes leaders en Belgique mais les possibilités de croissance en Europe sont limitées. Comme nous ne voulons pas nous diversifier de manière inconsidérée en terme d'activité, mais plutôt faire ce que nous savons faire le mieux, nous sommes intéressés par de nouveaux terrains d'actions à l'étranger. C’est le meilleur moyen pour faire grandir AIBVinçotte.L’amateurisme n’a pas de place chez nous !» ■ Quelles sont les activités que vous espérez développer au Brésil?

«En novembre 2000 AIBVinçotte international a signé une convention de représentation avec la société Grisey et ultérieurement une convention de partenariat d'assistance technologique avec une société brésilienne du nom de Data Traffic. L’objectif se focalise sur le contrôle technique des ascenseurs, maintenant que le gouvernement brésilien a légiféré en matière de sécurité. Il faut savoir que c’est un marché immense parce que ce type de contrôle est nouveau au Brésil. Il serait, par conséquent, stratégique, pour AIBVinçotte, de décrocher via son partenaire une concession pour une grande ville du format de Sao Paolo, Rio ou Brasilia. Le projet est donc dans les starting-blocks, il devrait avancer sous peu. L’idée d’entrer sur le marché brésilien est enthousiasmante en tant que spécialistes dans un domaine que l'on connaît bien.

«Non, une opération au Brésil ne nécessite pas un investissement trop élevé puisque nous ne vendons que notre savoir faire, et que nous intervenons au travers de notre partenaire local avec de la main d'oeuvre formée par nos soins et encadrée comme il se doit». ■ Concrètement, où en êtesvous dans vos démarches et comment comptez-vous procéder? «La 1° convention de représentation a été signée qu’en 2000, mais ce n’est qu’en juillet 2003 que cela s'est précisé. On peut donc espérer que le marché d'une des premières villes puisse nous être ouvert dans les mois à venir. Pour la suite, on verra, le marché brésilien est tellement grand que plusieurs sociétés pourraient se partager le marché. En ce qui concerne la manière de procéder, Grisey et Data Traffic s’occuperont de l’angle commercial et exécutif pendant que nous fournirons le know-how».

seurs, il est possible que nous nous occupions d'autres types de contrôles. Nous pourrions notamment travailler dans nos autres spécialités, telles que la certification dans des domaines tels que la qualité, l’environnement et l'alimentaire. Le contrôle des ascenseurs nous permettrait, en quelque sorte, d'avoir un point d'ancrage sur place pour développer d'autres business. Plus tard nous pourrions par exemple envisager de nous développer en Amérique latine sur les marché Chiliens, Uruguayens et Argentins ; tout dépendra des opportunités qui se présenteront ; nous resterons en tous cas fidèles à notre ligne stratégique consistant à développer nos activités en exportant notre savoir-faire». ■ Plusieurs sociétés belges sont présentes au Brésil, pourriez-vous éventuellement travailler pour elles? «C’est tout à fait envisageable car les société belges au Brésil connaissent déjà notre savoirfaire puisque nous collaborons déjà en Belgique, je pense ici par exemple à des entreprises comme Tractebel». ■ Pour finir, quel message pourriez-vous adresser aux Brésiliens? «Nous connaissons les branches dans lesquelles nous nous sommes spécialisés et nous sommes spécialistes de ce que nous faisons. Le Groupe AV ne se lancera jamais dans des aventures hasardeuses. Nous avons apprécié de collaborer avec Grisey et Data Traffic qui sont des partenaires sérieux se focalisant sur des cibles particulières et s’entourant d’experts pour les encadrer».

■ Avez-vous d’autres ambitions brésiliennes à moyen terme? «Si nous décrochons le marché du contrôle des ascen-

Dans un deuxième temps, AIBVinçotte s’intéresse également beaucoup à l’inspection de stations-service,mais cela est un autre chapitre…». ■ Concrètement, comment comptez-vous procéder pour décrocher ces contrats? «Nos partenaires sont les chevilles ouvrières sur place, notre rôle se focalisant sur la technique et la formation en la

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Brésiliens

«Les Brésiliens ont une formidable culture de l’aviation»

Sonaca est l’un des pionniers des relations économiques et industrielles belgo-brésiliennes. Le plus beau fleuron de l’aéronautique belge est associé depuis 1991 à Embraer, avec qui l’histoire d’amour se prolonge grâce au développement d’une toute nouvelle gamme d’avions, promise à un très bel avenir.

entreprise pour qu’elle soit la plus compétitive possible. Mais le risque s’est avéré payant puisque nous sommes depuis lors restés partenaires et que nous sommes partie prenante avec Embraer pour la construction d’une nouvelle famille d’avions. » ■ Au point de créer une société au Brésil, Sobraer?

En 1999, Embraer a développé un nouvel avion de même Standard que l’Airbus A319/320, l’ EMB 170/190, ce qui nous a amené à signer, en octobre 1999, un nouveau partenariat à risque. » Sonaca, basée, le long de l’aéroport de Charleroi, est devenue en quelques années un acteur incontournable du secteur de l’aéronautique. On ne compte plus les composantes d’avions conçues par l’entreprise de Gosselies pour des clients aussi divers que Dassault, Airbus et Embraer, le constructeur aéronautique brésilien. Si la construction de parties névralgiques du futur Airbus A-380, le nouveau gros porteur d’Airbus, fait l’actualité de Sonaca, l’un des plus anciens et plus fidèles partenaires n’est autre qu’Embraer, avec qui Sonaca entretient des liens étroits depuis plus de 10 ans. L’histoire commune de Sonaca et d’Embraer a donné naissance en septembre 2000 à Sobraer, filiale de Sonaca basée au Brésil, à proximité des bases d’Embraer. Sobraer est l’expression d’une passion et d’un savoir-faire communs aux deux entreprises. Christian Jacqmin, Managing Director de Sonaca, et Marcel Devresse, Vice-Président de Sobraer nous expliquent comment l’union avec Embraer a mené à l’une des plus grande succès-story de l’histoire de l’aéronautique.

■ Quand l’aventure commune à Embraer et à Sonaca a-t-elle vu le jour?

■ Quelles sont les raisons qui vous ont poussé vers Embraer?

«En 1991 Embraer a lancé son jet régional, l’ ERJ 145, qu’il essayait de lancer depuis près de 5 ans. Entre 1991 et 1992, Sonaca a remis un projet en vue d’un partenariat et en mai 1993, nous avons été sélectionnés comme candidats. En octobre 1993, nous sommes officiellement devenus partenaires et nous avons investi dans le projet à hauteur de 1.3 milliards de francs belges de l’époque, soit environ 28 millions d’euros. L’investissement valait la peine car depuis son lancement l’avion a été un grand succès commercial. On livrait environ 17 avions par mois en 2000, avant que les événements du 11 septembre 2001 ne ralentissent le marché de l’aéronautique. Il faut savoir que cette aventure industrielle a été l’un des plus grand succès aéronautique mondial, qui a fait d’Embraer le 4ème constructeur mondial et a, par corollaire, contribué au succès de Sonaca

«Quand nous avons entamé notre négociation avec Embraer au début des années 90, aussi bien l’entreprise brésilienne que Sonaca étaient en difficulté. La première Guerre du Golfe avait fortement ralenti la vente d’avions : il y avait donc toute une série de risques à caractères financier, commerciaux et industriels pour mener à bien ce type de projet. Pourtant nous avons transformé ces risques en réussite. La vision d’Embraer sur un bouleversement du marché s’est avérée payante. L’équation était simple: à coûts de production égaux, Embraer proposait des avions à réaction pour remplacer les turbopropulseurs, tout en envisageant un taux de rotation plus élevé que pour les avions à hélices. C’était donc tout profit pour les compagnies aériennes courtcourrier.»

Aujourd’hui, Embraer livre 10 avions par mois mais l’offre tend à se diversifier avec la venue de nouvelles version militaires, «affaires » et civiles.

«Tout à fait, nous avons créé Sobraer LTDA en septembre 2000 et livré les premières jonctions brésiliennes en décembre 2000. L’effectif actuel est d’environ 100 personnes et devrait atteindre 180 personnes en fin d’année 2004. Le développement s’est fait rapidement, nous avons commencé par louer un hall, puis nous en avons construit un second. Notre personnel sur place est essentiellement brésilien et de grande qualité, il faut dire que les brésiliens ont une culture de l’aviation fantastique. Nous nous sommes établis à Sao José Dos Compos dans l’état de Sao Paulo, à 15 km seulement des installations d’Embraer, ce qui limite les risques et accentue les synergies tout en nous permettant d’offrir un meilleur service à nos clients. » ■ Quelles sont les parties d’avions produites par Sonaca et Sobraer pour Embraer? «Pour la gamme des ERJ 145, Sonaca construit des bords d’attaque fixes de voilures. C’est notre produit phare puisque nous sommes 1es premiers au monde dans ce créneau. Nous nous occupons également du dégivrage des bords d’attaque des ailes. A coté de cela, nous construisons le pylône de fixation des réacteurs sur le fuselage, des tronçons pour le fuselage arrière et pour le fuselage central, ce dernier étant complètement jonctionné au Brésil par Sobraer. Pour la nouvelle famille de jets, les EMB

170/190, nous livrons à Embraer des systèmes «slats », c’est-à-dire des bords d’attaque mobiles de voilures, destinés à augmenter la surface portante lors du décollage et de l’atterrissage de l’avion, et des sous-assemblages importants du fuselage central tels que la poutre ventrale, les panneaux latéraux et supérieurs, les cloisons de pressurisation et les panneaux inférieurs, ces derniers étant assemblés par Sobraer.» ■ Comment se porte le carnet de commande pour Embraer? «Très bien. Embraer a signé en 2003 de très gros contrats avec US Airways, Swiss, Jet Blue et Air Canada pour la nouvelle famille des EMB 170/190.» ■ Vous envisagez donc l’avenir avec sérénité? «Les ventes de l’ERJ 145, un jet de 50 sièges, sont en train de baisser. Par contre, l’EMB 170, jet de la deuxième génération qui offre 70 places et plus ,assure la relève avec un meilleur confort.» ■ Si vous aviez un message à faire parvenir aux Brésiliens, quel serait-il? «Nous louons l’accueil qui nous a été fait par les autorités locales en particulier par le préfecture de Sao José Dos Campos. Si les brésiliens veulent des investissements supplémentaires, ils devraient considérer les diminutions des taxes à l’importation, des taux d’intérêt et des contraintes administratives. Idéalement, il faudrait revoir les lourdes procédures de dédouanement. Enfin, il faudrait limiter l’inflation des salaires. Les Brésiliens ne doivent pas oublier que Sonaca favorise le développement d’Embraer et génère de l’emploi au Brésil.»

■ Ce qui était au départ un risque financier s’est par la suite transformé en alliance durable? «C’était plus qu’un risque financier car, en plus de l’investissement, nous avons dû également restructurer notre

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besoins

«Des besoins électriques de plus en plus importants»

Tractebel EGI est un acteur majeur de l’électricité au Brésil. Depuis 1998, l’entreprise belge n’a cessé d’accroître sa production dans un pays aux ressources énormes, mais dont les besoins en terme d’électricité sont gigantesques. Suez-Tractebel a acquis, en 1998, Centrais Geradoras do Sul do Brasil SA ou Gerasul, depuis rebaptisée Tractebel Energia. Gerasul qui résultait de la scission d’Eletrosul, une entreprise publique d’électricité, se voyait confier l’activité de production tandis qu’Eletrosul conservait le contrôle du réseau de transmission. Le champ d’action de Tractebel Energia s’étend dans le sud et dans l’est du pays, sur un territoire couvrant les états de Santa Catarina, de Rio Grande do Sul, de Paraná ,de Mato Grosso do Sul et de Goías. La production électrique de Tractebel Energia correspond au besoin d’une population de 25 millions de personnes et ceci dans une région qui représentent environ 19% du PIB du Brésil. 79% de la puissance installée de Tractebel Energia est hydroélectrique et 21% thermique (charbon, gaz, fuel). Le parc de production de Tractebel Energia est actuellement composé de six centra-

les hydroélectriques d’une capacité de 4 360 MW électriques et de cinq centrales thermiques pour 1 185 MW. 740 MW sont actuellement en phase de développement. Tractebel Energía a augmenté sa puissance installée de 60% depuis sa privatisation en 1998. Consultance et ingénierie Suez-Tractebel est également présente au Brésil dans le domaine de la consultance et de l’ingénierie. Tractebel Engineering y possède une base opérationnelle spécialisée dans les projets hydroélectriques de grande envergure: Leme Engenharia est présent à Florianopolis (Santa Catarina) et le siège se trouve à Belo Horizonte, capitale de l’état de Minas Gerais. Avec ses 200 employés et ses activités concentrées principalement dans les domaines de l’énergie, de l’eau et de la technologie environnementale, Leme Engenharia est impliquée dans un certain nombre de projets multidisciplinaires à travers l’Amérique latine.

Dirk Beeuwsaert, CEO de Tractebel Electricity & Gas International nous explique pourquoi le Brésil est un terrain stratégique pour Tractebel ■ De quand date la présence de Tractebel au Brésil? «Le groupe Suez- Tractebel a commencé à développer une présence internationale dans l’énergie au début des années 90. Le Brésil a fait partie de nos activités dès mars 1998 via l’obtention de la concession pour 35 ans et puis la construction de la centrale hydroélectrique de Cana Brava (450 MW). La même année, nous avons remis l’offre gagnante lors de la privatisation de Gerasul. Ensuite, nous avons renforcé notre contrôle sur la société en augmentant notre participation de 42% à 78%. » ■ Dans quels secteurs Tractebel Energia est il actif? «Nous sommes actifs dans la production d’ électricité, pas dans la distribution. En plus de cela nous sommes actifs dans la vente d’électricité à des clients industriels, dans la consultance et l’ingénierie.

Tractebel Energia représente 7% de la totalité de la production brésilienne d’électricité, dont seulement 20% est réalisée par le secteur privé » ■ Devez-vous faire face à une forte concurrence étrangère? «La concurrence internationale dans notre secteur a plutôt diminué ; le nombre de sociétés d’électricité actives internationalement, diminue. Je prends pour exemple, les sociétés américaines, qui ont eu des problèmes sur leur marché domestique et qui se sont peu à peu repliées. Il ne reste actuellement que 2 ou 3 sociétés américaines qui ont des ambitions mondiales. Quasi aucun de nos concurrents n’a une présence mondiale équilibrée comme nous. Ce qui n’empêche pas que dans des sous-marchés, la compétition reste importante, que ce soit avec des concurrents internationaux ou avec des sociétés locales ou nationales. » ■ Quelles sont les caractéristiques du marché brésilien de l’électricité ? «Tout d’abord, il faut savoir que c’est un pays immense qui a des ressources très importantes, essentiellement hydroélectriques mais également charbonnière et pétroliè-

re. Ensuite, le Brésil est connu pour la croissance de sa demande d’énergie électrique qui est en moyenne de l’ordre de 6 à 7 % par an. Les besoins d’investissements dans le domaine sont donc considérables. Pour répondre aux besoins futurs du marché de l’électricité, il faudrait investir chaque année environ 5 milliards de dollars. Il faut savoir que la privatisation est entre autres la conséquence de ce besoin énorme en capitaux nouveaux que l’état n’était pas en mesure de fournir. Nombres de projets lancés avant la privatisation ont connu des retards ou n’ont jamais été terminés à cause de ce manque de capitaux. En outre, la production hydroélectrique dépend des aléas climatiques . Le système électrique à besoin de réserves de capacités importantes et d’une gestion de réservoir adaptée. Le manque d’investissements durant les années 90 s’est révélé lors de la sécheresse qui a conduit au rationnement électrique en 2001. Grâce à ses investissements, Tractebel Energia a mieux géré cette crise que la plupart de ses concurrents et a pu faire face à ces obligations de fourniture.»

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■ Vous avez construit de nouvelles centrales ? «Nous avons construit plus et plus tôt que les autres des centrales supplémentaires. Tractebel Energía a augmenté sa puissance installée de 60% depuis sa privatisation en 1998. Le problème de rationnement nous a donné raison sur la nécessité de réaliser des investissements mais il a également mis en évidence le besoin urgent de faire évoluer le système régulatoire. Cette évolution est en cours et nous évaluerons les résultats en vue de définir nos plans d’investissements à venir. Il faut quand même rappeler que 80% de la production est toujours dans les mains des sociétés d’Etat et que si ces sociétés avaient suivi le rythme d’investissements de Tractebel Energia, il n’y aurait jamais eu de rationnement d’électricité.

■ Ces rationnements de 2001 ont mis l’accent sur les besoins énergétiques du pays. Le gouvernement brésilien a-t-il les moyens d’engager lui-même des investissements en infrastructures électriques? «Il faut savoir que, si les Brésiliens sont conscients qu’il faut améliorer la production d’électricité, le gouvernement a des moyens limités, comme partout ailleurs dans le monde. Depuis l’arrivée du Président Lula Da Silva, la première préoccupation de l’état est l’amélioration les conditions de vie des Brésiliens. Pour y arriver, le premier objectif a été la relance économique par le rétablissement de l’équilibre financier du pays. Les fruits de cette politique seront en premier lieu consacrés à l’amélioration de la vie des Brésiliens et la construction d’infrastructure : des

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routes, des hôpitaux et des écoles. Pour les investissements dans le secteur électrique, les autorités comptent plutôt sur des investisseurs privés. Il faudra voir si le nouveau cadre qui réglementera le secteur électrique - dont un des buts est d’attirer des investisseurs privés – créera un environnement suffisamment clair, stable et sécurisant.» ■ On peut donc raisonnablement envisager une croissance soutenue du marché de l’électricité dans les années à venir? «La consommation électrique par tête d’habitant au Brésil est

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encore faible en comparaison avec la consommation en Europe mais les taux de croissance y sont nettement plus élevés. Le Brésil a beaucoup d’atouts pour devenir un grand acteur au niveau mondial et ses besoins électriques sont de plus en plus importants. Pour cela que nous sommes confiant pour l’avenir de Tractebel Energia. L’environnement est là pour que notre activité dans ce pays puisse continuer à connaître une croissance importante. » ■ L’une des priorités du gouvernement Lula est de stimuler l’emploi au Brésil, via l’accélération de la croissance de l’économie. Des investissements comme les vôtres sont-ils compatibles avec cette priorité? «Les investissements que nous faisons sont des investissements de structure, utiles et nécessaires pour le développement industriel du pays. Ces investissements euxmêmes génèrent du travail pour la main d’œuvre locale brésilienne et les équipements sont principalement de production locale. Le Brésil a d’ailleurs une industrie performante dans le secteur de la construction. La gestion de nos activités est locale et nous sommes très contents de la qualité et du savoir-faire de nos équipes. Notre Groupe apporte son expérience mondiale dans le secteur énergétique afin de développer et gérer de façon efficace nos équipements de production et nos forces de marketing et de vente. A cet effet, nous nous

appuyons sur notre réseau interne qui intègre et met en contact les compétences développées mondialement dans le Groupe». ■ Si vous aviez un message à faire parvenir aux autorités brésiliennes quel serait-il ? «Le Brésil a une série d’atouts importants. Nous comptons sur le gouvernement pour créer le cadre dans lequel une industrie privée compétitive, efficace et innovante puisse se développer dans le pays. Les ressources énergétiques – entre autres hydrauliques – du pays sont un avantage compétitif pour le développement de son industrie. D’un autre côté, la qualité et la fiabilité de la fourniture d’électricité est un défit important pour l’économie brésilienne. Nous sommes prêts à collaborer avec les autorités pour relever ce défit. Mais nous attendons des autorités qu’ils créent un cadre régulatoire adéquat et stable. Par ailleurs, la simplification de l’administration, comme par exemple celle des taxes, est un autre élément qui pourrait aider l’industrie brésilienne à concentrer ses efforts sur leur compétitivité et développement.» www.tractebel.com

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Investir

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«S’investir au Brésil»

Une des possibilités de pénétrer le marché brésilien est de procéder par la prise de participations dans des entreprises locales ou par la création de joint-venture avec des partenaires brésiliens. PHD international s'est spécialisé dans ce type d'investissement, dans un pays au potentiel énorme, qui a un marché de près de 200 millions d'individus.

PHD International est un groupe international d’investissement et de communication. Les activités de PHD au Brésil s’articulent autour de trois pôles différents mais complémentaires les uns des autres. Spécialisé dans la communication institutionnelle et financière pour des entreprises européennes et brésiliennes, PHD est également un groupe d’investissement, puisqu’il procède par des prises de participation ou par la création de Joint-venture avec ces mêmes sociétés européennes et brésiliennes. Enfin, PHD est également partie prenante dans l’immobilier, par le biais du développement de promotion immobilière dans le domaine du tourisme, dans la région de Natal, et du résidentiel, dans les grandes villes brésiliennes que sont Salvador de Bahia et Brasilia. Philippe de Ronchène, Managing Partner nous explique pourquoi le Brésil est à ce point intéressant en terme d’investissement. ■ Pourquoi avoir choisi le Brésil comme terre de projets? «Le Brésil, c’est d’abord un coup de cœur ! C’est un pays magnifique avec une population formidable : l’accueil, la

gentillesse et l’ouverture d’esprit des Brésiliens engendrent des rapports humains exceptionnels. Ensuite, le potentiel économique du Brésil est très important, même si, malheureusement, il n’est pas assez connu en Europe et aux Etats-Unis. Il faut savoir que c’est un des pays du globe qui a le plus de ressources naturelles. Les efforts des gouvernements au cours des 20 dernières années, pour faire du Brésil une puissance de premier plan, commencent à porter leurs fruits. J’en veux pour preuve les dernières négociations à l’OMC qui ont consacré le Brésil, l’Inde et la Chine, comme les marchés les plus émergents de ce début de siècle. Le développement du Brésil est considérable car la politique économique est basée sur un accroissement des classes moyennes et de l’augmentation du pouvoir d’achat de tous les Brésiliens. A ce niveau, le Brésil, qui s’est basé sur un modèle économique n’a pas eu les mêmes déboires que ses voisins sudaméricains, qui se sont eux fondés sur un modèle financier et qui ont souffert de la chute

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des marchés et dans certains cas, de la parité totale avec le dollar. Au Brésil, les classes moyennes commencent à offrir une stabilité économique au pays. Enfin, et ce n’est pas négligeable, le Brésil est un marché potentiel de 200 millions d’habitants, qui représente, à lui seul, un peu moins de la moitié de la population de la nouvelle Europe des 25.» ■ Est-il facile, pour un groupe européen tel que le votre, de s’installer au Brésil? «Oui dans le sens où le Brésil a une politique de développement de son marché intérieur. Mais l’implantation d’un groupe international passe par une installation réelle au Brésil. Un des chevaux de bataille du gouvernement brésilien est de stimuler l’emploi, il faut donc utiliser de la main d’œuvre locale, qui est d’ailleurs extrêmement qualifiée. Si ces conditions sont réunies, l’accueil sera très favorable. La notion de partenariat est aussi extrêmement importante pour eux, comme pour nous, car personne, mieux que les hommes d’affaires brésiliens, ne connaît le marché brésilien»

■ D’où l’idée de travailler en joint-venture? «Tout à fait. Il n’y a que quelques groupes internationaux qui se sont installée sans partenaires locaux. Les Brésiliens recherchent avant tout le know-how européen, mais il faut que, dans la cadre de la loi, ces entreprises soient basées au Brésil, d’ou l’idée de joint-venture avec des partenaires brésiliens.». ■ Comment cela ce passe-t-il concrètement? «Cela passe d’abord par un travail d’information car le potentiel brésilien est encore méconnu. Ce manque d’information rend les investisseurs encore craintifs. Mais lorsque l’investisseur prend conscience de ce potentiel et des structures du marché brésilien, on assiste rapidement à un grand dynamisme et à un grand enthousiasme de la part des partenaires économiques, financiers et industriels. Ce qui est primordial, c’est le choix de votre partenaire. Nous avons des équipes qui sont spécialisées dans les domaines juridiques, fiscaux, techniques et industriels tant du coté brésilien que du coté européen et qui font le lien entre les deux. Mais le travail de PHD International ne se limite pas à du lobbying, puisque que nous agissons comme partenaire, avec prise de participation» Je tiens à souligner le rôle important joué par nos agents diplomatiques au Brésil, et plus particulièrement par Hughes Pierrard, conseiller du commerce extérieur à Brasilia.» ■ Une de vos vocations estelle également d’ouvrir le marché européen aux entreprises brésiliennes qui le souhaitent? «De nombreuses entreprises brésiliennes se sont fortement développées au cours de ces dernières années et sont évidemment intéressées par le marché hors-Brésil. Les entreprises brésiliennes qui sont ou seront sur les marchés financiers internationaux s’offrent une source de financement importante pour leur développement, j’en veux pour preuve le bond en avant qu’ a fait Petrobras, le premier pétrolier brésilien, en s’offrant une visibilité à la bourse de New York. Notre rôle est de discuter avec ces entreprises pour qu’elles fassent abstraction de leurs craintes et qu’elles s’ouvrent davantage vers l’extérieur.» ■ Un autre aspect de votre implication au Brésil est l’investissement immobilier dans le domaine touristique et résidentiel. Pourquoi avoir décidé d’investir également dans ce secteur ?

«Ce qui est important, c’est que le potentiel touristique brésilien n’est pas encore très développé. En terme de volume, il correspond seulement à celui des îles Canaries, ce qui est très peu pour un pays aussi grand et aussi riche en paysages paradisiaques, aussi variés les uns que les autres. Le pays offre des richesses culturelles et touristiques qui deviennent introuvables ailleurs dans le monde. Il faut savoir que le Brésil, a coté de la diversité de ses paysages, de ses 8000 km de plages, c’est une stabilité politique et des infrastructures de premier plan. On trouve au Brésil un confort de vie extraordinaire, une population extrêmement accueillante, et pour ne rien gâcher, un coût de la vie bien en deçà de ce que nous connaissons chez nous. Quand l’on évoque le Brésil, on pense évidemment au charme, au plaisir et à la volupté!» ■ Quels sont concrètement les projets que vous avez menés? «Il s’agit de la constructions d’un domaine résidentiel de grand standing qui se situe à proximité de la ville de Natal dans le Nordeste. Le coût de ce projet est estimé à 50 millions d’euros . D’une taille de 300 hectares, le long d’une plage privative de 1,5 km, il offrira toutes les possibilités de confort et de plaisir dans un cadre naturel en bord de mer. L’objectif est de prendre ce qu’il y a de meilleur en Europe, en terme d’architecture et d’équipements, et de le mêler au charme brésilien. Le domaine sera facilement accessible depuis les capitales européennes, à 8 heures d’avion seulement de Milan et d’Amsterdam, mais aussi depuis l’Amérique du Nord, à 6 heures de Miami.» ■ Quand comptez-vous accueillir vos premiers visiteurs? «Nous avons déjà acquis le terrain et le projet devrait être finalisé d’ici la fin de l’année 2004. Les travaux pourront alors débuter, ce qui fait que nous devrions accueillir nos premiers clients d’ici deux ans.» ■ Sous quel principe cela fonctionne-t-il ? «Sous forme d’achat. Nous vendons plus ou moins une centaine de villas de très haut standing dans un cadre aménagé. Nous nous occupons de la gestion du domaine, des infrastructures et des activités ludiques. Il y aura également un service de type hôtelier. Le principe est d’offrir un petit coin de paradis à moins de 10 heures de l’Europe ou de l’Amérique du Nord !» T. +32 2 351 66 27 F. +32 2 351 66 61

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5 destinations

«Les seuls à proposer 5 destinations en vols directs vers le Brésil»

La TAP est la seule compagnie aérienne au monde à proposer autant de vols quotidiens vers le Brésil. La TAP est actuellement le transporteur n°1 vers le Brésil. Cette position est le résultat d’une stratégie qui a fait de Lisbonne le premier « Hub » en terme de passagers entre l’Europe et le Brésil. João Inglês, General Manager de la TAP pour la Belgique et le Luxembourg, nous donne quelques indices pour comprendre cette réussite. ■ Tout d’abord, pourriezvous brièvement présenter votre compagnie aérienne? «La TAP est une compagnie vieille de 59 ans et qui est présente en Belgique depuis 45 ans. Notre flotte se compose exclusivement d’Airbus, du A319 (le plus petit), au 340-300, (le plus grand) pour nos vols longs courriers. Le réseau de la TAP est fortement développé en Europe, nous avons d’ailleurs rajouté récemment trois nouvelles destinations à notre catalogue, Vienne, Prague et Budapest. Nos vols intercontinentaux desservent, quant à eux, les 2 aéroports New-yorkais (Newark et JFK), de nombreuses destinations en Afrique

(Johannesburg et Dakar ainsi que nos anciennes colonies que sont l’Angola, le Mozambique, Sao Tome, la Guinée Bissau et les Iles du Cap-Vert), ainsi que l’Amérique du Sud (le Venezuela et, bien sur, le Brésil avec 5 destinations différentes en vol direct). En 2003, nous avons transporté plus de 5,5 millions de passagers et transporté 66.000 tonnes de fret sur nos 65 destinations à travers le monde. Nous avons généré un bénéfice de 25 millions d’euros.». ■ Faites-vous partie d’une grande alliance? «Plus maintenant. Autrefois nous faisions partie du Qualiflyer Group mais nous n’étions pas satisfaits, nous avons voulu « respirer » un peu en dehors de toute Alliance. Nous avons décidé de changer notre stratégie commerciale en nous focalisant sur des accords commerciaux et des partages de code, au cas par cas, avec d’autres compagnies.» ■ Vous utilisez Lisbonne comme «Hub» entre l’Europe et le Brésil, quels sont les

destinations que vous desservez au Brésil? «Tout d’abord, il faut savoir que nous sommes la compagnie n°1 sur le Brésil, avec 5 vols aller-retour quotidiens, et que nous transportons jusqu’à 3.000 passagers par jour. Nous volons de - et vers - Sao Paulo et Rio de Janeiro, ainsi que vers 3 villes du Nordeste (Salvador de Bahia, Fortaleza et Recife), destinations où nous sommes les seuls à nous rendre en vols directs. Nous comptons prochainement élargir notre offre en ouvrant dès le mois de juillet une ligne vers Natal, dans le Nordeste également.» ■ Quels sont les points fort de la TAP par rapport aux autres compagnies en ce qui concerne les vols vers le Brésil? «Premièrement, nous proposons plus de destinations en vols direct vers le Brésil que n’importe quelle autre compagnie. Nous sommes, par ailleurs, les seuls à proposer des vols directs à destination de villes dans l’état du Nordeste. Le voyageur qui

débarque au Brésil sur nos vols peut très bien prendre un vol retour au départ d’une autre de ces cinq villes brésiliennes. Le nombre de sièges que nous proposons chaque jour vers le Brésil est également exceptionnel, puisque, chaque jour, 3.000 sièges sont disponibles sur nos vols aller-retour vers ou en provenance du Brésil. De plus, nous sommes reconnus pour notre image et la qualité de notre service. Enfin, le voyageur qui désire se rendre dans d’autres villes brésiliennes, que celles que nous proposons en vols direct, bénéficiera de nos accords privilégiés avec l’ensemble des compagnies intérieures brésiliennes.» ■ Comment se passent vos contacts avec les autorités brésiliennes? «Ils sont excellents. Portugais et Brésiliens ont des racines communes. Cette réalité historique et les facilités linguistiques rendent les relations beaucoup plus faciles. Nous avons d’ailleurs des contacts très étroits avec l’Embratur, qui est l’institution brésilienne pour le développement des affaires et du tourisme» ■ Combien de Belges se rendent actuellement au Brésil

chaque année et quelles sont leurs destinations privilégiées « L’année 2003 a été très bonne puisque l’on a enregistré une croissance globale, toutes compagnies confondues, de l’ordre de 5%, pour atteindre les 19.000 passagers. Les destinations privilégiées sont, bien entendu, Sao Paulo et Rio de Janeiro, mais les autres destinations commencent à se développer, les plages et les magnifiques paysages du Nordeste attirant une clientèle de plus en plus nombreuse. Mais le Brésil n’est malheureusement pas encore une destination privilégiée pour le touriste belge...» ■ Justement, si vous aviez un message à adresser aux Belges, quel serait-il ? «Je leur dirais le Brésil est un pays aux 1.000 facettes, qui n’est plus inaccessible financièrement. Le coût de la vie au Brésil, pour un Belge, a fortement diminué ces dernières années. C’est le moment idéal pour profiter des merveilles que le Brésil a à offrir. C’est un continent à lui tout seul. La diversité des paysages, la gentillesse et le mode de vie des Brésiliens sont autant d’invitations au voyage»

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Qualité «Nous défendons le label belge de qualité» AutoSécurité et Contrôle Technique Automobile (CTA) sont deux sociétés belges spécialisées dans le contrôle technique automobile.Via Hallinvest, le holding qui contrôle AutoSécurité, et DTA, une filiale de CTA, les deux entreprises ont bien l’intention de poser un pied au Brésil, via une soumission pour le contrôle technique automobile dans l’état de Santa Catarina.

■ Vous avez donc décidé d’exporter votre savoir-faire au Brésil? « Nous ne sommes pas novices en la matière puisque le Brésil n'est pas notre première expérience à l'étranger. Nous avons récemment décroché le contrat du contrôle automobile libanais vis-à-vis de nos concurrents européens, une preuve du savoir-faire belge en la matière. Cette expérience libanaise est, à coup sûr, un avantage, dans notre souhait de décrocher une soumission au Brésil.

Le Brésil, qui connaît de graves problèmes de pollution dans ses grandes villes, devrait instaurer dans les mois ou les années à venir un contrôle technique automobile pour diminuer sensiblement les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les 27 millions de véhicules brésiliens représentent un marché énorme pour les entreprises qui seront chargées du contrôle des normes de pollution. Hallinvest, le holding qui contrôle A.S, et DTA, une filiale de CTA sont candidats, dans un premier temps, à l’implantation du contrôle technique dans le petit état de Santa Catarina, avant d’éventuellement voir plus grand en s’attaquant aux «monstres» que sont Sao Paulo et Rio de Janeiro. Olivier Goies, Directeur Général d’AutoSécurité et Claude Brogniet, Administrateur – Directeur Général de CTA sont optimistes. Le savoir-faire et le label belge d’impartialité, d’indépendance et d’intégrité pourraient jouer en leur faveur pour remporter le marché.

■ Que sont AutoSécurité et CTA à l’échelle belge? «AutoSécurité et CTA sont deux des 10 entreprises privées qui gèrent le contrôle technique en Belgique. Ces 10 entreprises privées ont vu leurs droits et devoirs fixés par des arrêtés royaux réglementant la profession et elles répondent devant l'Etat de la bonne exécution de la mission d’intérêt public qui leur est confiée. Chacune des dix sociétés agréées dessert une zone géographique déterminée. L’ensemble des sociétés de contrôle technique est membre de la fédération professionnelle, le Groupement des Organismes de Contrôle Automobile (le G.O.C.A.), qui défend globalement les intérêts des différentes sociétés du secteur et assure l'uniformité des procédures et activités. Le G.O.C.A. assure également une partie de la formation du personnel et est l'interlocuteur du Ministère des transports. » ■ Quels sont les différents contrôles que vous effectuez et sur quels véhicules?

«Nous contrôlons tous les véhicules , en ce compris l’homologation des motos. Le contrôle comprend les feux de signalisation, la suspension, la direction, les freins, le châssis et la carrosserie, mais aussi la vérification des normes environnementales en terme de CO, d’opacité des fumées

Diesel et de LPG et NGV (gaz naturel). En plus de ce contrôle de sécurité et de pollution s’ajoute, bien entendu, un contrôle administratif et un contrôle de conformité. En réalité, l’accent est mis sur les organes de sécurité et les émissions polluantes, à l’exclusion du fonctionnement du moteur. C’est le principe des certificats verts ou rouges, que les Belges connaissent bien. Pour les véhicules utilitaires et les bus, c’est la même procédure, si ce n’est que nous vérifions en plus les limiteurs de vitesse, les tachygraphes, la sécurité des accouplements , ainsi que la mise en conformité aux normes pour les marchandises dangereuses (ADR).»

Au Liban, notre rôle a été de conseiller notre partenaire local, ainsi que les autorités, en ce qui concerne les infrastructures et les bâtiments, mais aussi dans le choix de l'équipement et des procédures techniques à mettre en oeuvre. Nous nous sommes également occupés de la formation du personnel libanais, en plus du support informatique, technique et administratif. Enfin nous avons montré tout notre savoir-faire en terme de contrôle qualité. Ce travail a, bien sur, été réalisé en concertation avec les autorités libanaises. Ces dernières nous ont donné un cahier des charges très clair dans notre marche à suivre. Le parc automobile libanais n'est en rien semblable au belge, il a donc fallu adapter

les méthodes de travail et les normes de refus sous peine de devoir déclarer inaptes à la circulation 75% des véhicules libanais…» ■ Comptez-vous procéder de la même manière pour le Brésil? «Oui. Nous agissons en tant que cédants de technologies et formateurs de personnel local. Nous voulons exporter notre savoir-faire, en association avec des sociétés brésiliennes. Il ne s’agit donc pas d’investissement et il va de soi que la main d’œuvre sera exclusivement locale. Pour le projet de soumission, nous avons des accords avec des

partenaires brésiliens, Data Trafic et Construtora et nous sommes représentés au Brésil par la société Grisey qui gère nos intérêts. Ce sont ces mêmes partenaires qui nous ont contactés pour nous faire part de ce qu’ils attendent de nous pour répondre à l’appel d’offre.» ■ Pourquoi avez-vous décidé de fonctionner en binôme? «Parce que c’est plus facile d’être unis pour mettre un pied sur un marché aussi vaste que le Brésil. Nous n’avons pas de filiale en commun, car la législation brésilienne interdit aux cédants de technologie d’avoir des liens entre eux s’ils assistent des sociétés différentes.» ■ Mais vous avez quand même décidé de fonctionner main dans la main pour le Brésil? «Pas nécessairement. Le marché brésilien est tellement grand et compliqué, qu’il faudra procéder au cas par cas. Nous pourrions très bien être associés dans certains cas et concurrents dans d’autres, selon la taille de la soumission et la décision de nos partenaires brésiliens.» ■ Comment évolue le projet de soumission? «Nous sommes en rapport avec les autorités brésiliennes depuis près de 8 ans, mais les choses pourraient se débloquer rapidement. Le Brésil connaît d’énormes problèmes de pollution, ce qui préoccupe fortement les autorités. Le contrôle des normes pollution des véhicules automobiles devrait être une des pistes suivies pour diminuer les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le contrôle de l’état des véhicules sera donc subsidiaire par rapport au contrôlepollution dans un premier temps. L’environnement devrait donc être notre porte d’entrée au Brésil si ce projet de soumission, le troisième, va jusqu’au bout. Si nous décrochons la soumission pour l’état de Santa Catarina, cela nous permettra de nous roder en vue d’éventuellement voir plus grand…» ■ Quels sont les atouts qui pourraient faire pencher la balance de votre côté? «Notre plus par rapport aux autres, c’est que nous avons 70 ans d’expérience et une grande flexibilité, parce que nous sommes une petite structure. Nous sommes souples, nous pouvons travailler à la carte et surtout nous défendons le label belge de qualité !»

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Kyoto

Un Partenariat Kyoto Avec Le Brésil Les mécanismes mis en place par le Protocole de Kyoto visent à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) en vue de lutter contre des changements climatiques nuisibles. Pour se conformer au Protocole de Kyoto, l’Union européenne a accepté un ambitieux programme de réduction des GES et chaque pays s’est vu attribuer un objectif contraignant. En octobre dernier, une directive a organisé un mécanisme d’échange des droits de polluer.

Nous avons rencontré Me Jean-Marie De Backer qui suit de près les nouvelles réglementations issues du Protocole de Kyoto et qui se rend régulièrement au Brésil pour aider à la promotion de partenariats entre notre pays et le Brésil. ■ La Belgique et ses entreprises pourront-elles tenir leurs engagements de réduction de GES? La Belgique doit d’ici 2012 réduire de 7,5% ses GES par rapport à la situation qui existait en 1990. Cet objectif est particulièrement ambitieux en raison de l’augmentation des émissions polluantes depuis 1990. Il faut donc mettre les bouchées doubles puisque certains spécialistes pensent qu’à défaut de prendre des mesures utiles, la Belgique pourrait émettre près de 20% de GES au-delà de son quota obligatoire. Tout récemment notre pays a adopté un plan Kyoto. Les Régions ainsi que l’Etat fédéral se sont mis d’accord sur la répartition des efforts à consentir, notamment au niveau industriel. Des quotas annuels assez stricts seront donc imposés aux industries.

■ Mais comment l’industrie concernée pourra-t-elle réussir à respecter ces objectifs tout en restant compétitive ? C’est évidemment la question car si les industries dépassent les quotas annuels qui leur seront alloués, elles seront confrontées à des amendes élevées (elles commenceront par 40 € par tonne d’émission excédant leur droit de polluer) tout en n’étant pas exemptées des limitations imposées. C’est ici qu’interviennent les mécanismes dits de flexibilité et que le Brésil apparaît comme un partenaire de choix pour nos industries et pour la Belgique. En effet, le Protocole de Kyoto prévoit ce qu’on appelle «le mécanisme de développement propre» (MDP, en anglais CDM) qui permet aux pays industrialisés de s’acquitter d’une partie de leurs engagements de réduction des émissions en menant des projets dans ce sens à l’étranger, et en comptabilisant à leur crédit les réductions ainsi réalisées. Le Brésil est l’un des pays éligible pour ce mécanisme. ■ Concrètement, en quoi consistent ces projets et quels en sont les avantages?

Il s’agit d’investir dans des projets qui présentent des avantages réels, mesurables et durables en termes d’atténuation des changements dits climatiques, c’est-à-dire qui permettent de réduire à long terme les GES. Ces projets impliquent un investissement mais également un partenariat requérant parfois un transfert de technologie. L’avantage est qu’en contrepartie de son investissement, l’investisseur (entreprise ou Etat) pourra acheter sous forme de «crédits carbone» les réductions de GES que sa collaboration avec l’entreprise brésilienne pourra générer. Celui-ci pourra dès lors imputer le crédit carbone ainsi obtenu sur ses propres quotas. Bien sûr, la mise en œuvre de ce type de partenariat suppose que différentes conditions soient réunies, la première étant que le projet soit éligible pour l’obtention de crédits carbone certifiés. Cette certification résulte de procédures à l’égard desquelles le Brésil a joué un rôle très important. Prenons un exemple: un investisseur s’entend avec un sidérurgiste brésilien et investit

dans un équipement qui va réduire les émissions nocives de cette industrie. En pratique, il y aura une collaboration technologique, une évaluation de la rentabilité environnementale du projet et l’acquisition de la réduction des GES (crédits carbone).

Il s’agit donc d’une source de financement très appréciée.

■ Il faudra donc que ces crédits carbone soient achetés à un prix intéressant?

■ Mais aujourd’hui le Protocole de Kyoto n’a pas encore été ratifié, n’est-ce pas un obstacle?

Bien sûr, c’est là l’enjeu. Aujourd’hui, sur certains marchés, on peut acquérir à terme des crédits carbone au prix d’environ USD 10/tonne de GES. Il est évident que si un industriel européen doit par exemple dépenser USD 30 ou même plus pour satisfaire à ses obligations, il a tout intérêt à acquérir des crédits carbone en faisant appel au mécanisme de «développement propre ». ■ Et pourquoi le Brésil est-il un partenaire de choix? Ceux qui observent les évolutions économiques récentes au Brésil se rendent compte que ce pays a beaucoup moins souffert des crises importantes qu’ont connues ses voisins, et plus particulièrement l’Argentine. En effet, le Brésil a adopté une politique d’abord économique et sociale avant d’être purement financière. Le Brésil réussit à maintenir un équilibre entre différentes priorités puisqu’il est à la fois de mieux en mieux coté par le FMI tout en menant une politique de promotion sociale et économique assez remarquable. Par ailleurs, l’investisseur qui achète à terme des crédits carbone est particulièrement bien accueilli parce que son investissement contribue à financer l’amélioration des outils industriels.

J’ajoute que le Brésil libéralise progressivement ses structures d’échange au niveau international, ce qui facilité la tâche de l’investisseur et augmente la sécurité de son investissement.

Oui et non. Tout d’abord tous les observateurs continuent de penser que la Russie ratifiera bientôt ce Protocole. Très récemment, John Kerry a clairement déclaré que s’il était élu, les Etats-Unis ratifieraient le Protocole de Kyoto. Les investisseurs n’ont d’ailleurs pas attendu la ratification puisqu’il existe déjà un marché des crédits carbone qui est de plus en plus actif au niveau international. La Banque mondiale a joué un rôle précurseur et a été suivie par quelques fonds d’investissement. Aujourd’hui les transactions se multiplient et les organismes internationaux issus du Protocole de Kyoto valident déjà des projets qui bénéficieront d’une certification officielle dès que le Protocole de Kyoto sera entré en vigueur. Au niveau européen, le projet de directive qui permettra d’utiliser des crédits carbone achetés en dehors du marché existant en Europe est prêt. Il faut savoir que certains Etats, comme les Pays-Bas, ont déjà procédé à des investissements leur permettant d’acheter des crédits carbone. Notre pays a annoncé son intention de suivre cette voie. www.debacker.com

Des consultants pour Le partenariat vert Philippe Delhaise est Président de Carbon Management Consulting qu’il a créée avec des partenaires belges et dont le siège est à Hong-Kong où il réside. Il est spécialisé dans la gestion des risques financiers et est consultant pour de nombreuses entreprises et plusieurs institutions gouvernementales. Dans sa carrière, il a dirigé les filiales de l’ancienne Générale de Banque au Moyen-Orient et ensuite en Asie. Aujourd’hui, il contribue à la mise en œuvre de partenariats dans des pays aussi différents que l’Ukraine, le Tchad ou le Cambodge. Carbon Management Consulting est son nouveau défi et le Brésil sa terre d’élection. ■ Quelle est l’ambition de votre société au Brésil? Carbon Management Consulting assiste les investisseurs, privés ou institutionnels, qui s’intéressent au marché des «carbon credits». Il s’agit d’acquérir à un prix peu élevé des crédits carbone, c’est-à-dire des

réductions de pollution, pour lesquels un marché important se développe. ■ Mais quel est l’intérêt de ce marché? Les règles internationales en matière de pollution visent à limiter les émissions polluantes néfastes en imposant aux Etats et aux entreprises des quotas à ne pas dépasser. Ces quotas sont disponibles sur le marché et leur acquisition peut aider tant les Etats que les entreprises à respecter leurs propres engagements. C’est un marché émergent, pas encore très transparent mais particulièrement prometteur. ■ Quelles sont les conditions pour réussir vos projets? La première condition est bien sûr de trouver les projets d’investissements qui permettent d’acquérir les quotas de pollution et pour cela il est indispensable de développer des relations de qualité avec les industriels brésiliens. Le Brésil est un pays où la qualité des relations et la confiance entre les

partenaires est la condition sine qua non du succès. Je pense que la deuxième condition est de maîtriser tous les paramètres qui font qu’un projet est éligible pour ce type d’investissement. ■ Comment y parvenir? C’est une question d’hommes. Notre société s’est associée à différentes personnes qui maîtrisent le sujet. Nous avons la chance de collaborer avec Monsieur Alain Lambert dont la réputation acquise au sein des organisations internationales qui jouent un rôle très important dans la mise en œuvre des politiques environnementales et la connaissance du Brésil, pour y avoir vécu de nombreuses années, nous aident à trouver les projets intéressants. Bien sûr, nous travaillons aussi avec un avocat spécialisé dans la matière ainsi qu’avec un investisseur qui dispose déjà d’une bonne expérience au Brésil. ■ Vous êtes donc un trader de crédits carbone?

Pas vraiment, il faut savoir que les crédits carbone n’existent et ne sont commercialisables qu’au terme d’un processus industriel qui doit être parfaitement maîtrisé. Il s’agit que l’investissement réponde à tous les critères imposés par la réglementation du Protocole de Kyoto pour pouvoir certifier et faire reconnaître comme valeur de marché les réductions de pollution obtenues grâce à l’investissement. ■ En quelque sorte, vos crédits carbone doivent arriver à maturité? C’est effectivement le cas car le marché en question vise à acheter des crédits carbone qui n’existeront qu’au terme de la réussite du processus de l’investissement. Il faut parfois plusieurs années pour qu’un équipement industriel produise, par exemple, une énergie non polluante permettant d’obtenir des crédits carbone. Vous aurez compris que l’intérêt du marché est que l’achat à terme de cette valeur puisse se

faire à des conditions très attractives car au terme du processus cette valeur peut avoir un prix beaucoup plus élevé. Les analystes considèrent que sur une période d’environ cinq ans, la valeur des « crédits carbone » peut représenter plusieurs fois la mise initiale. ■ Comment expliquer cette plus-value ? Je suis personnellement convaincu que pour diminuer leurs coûts, les entreprises qui doivent respecter les quotas qui leur sont imposés auront besoin de pouvoir acquérir dans de bonnes conditions des crédits carbone qu’ils pourront imputer sur les obligations. Les Etats achètent aussi des crédits carbone. Le gouvernement belge vient d’ailleurs d’annoncer qu’il s’adressera au marché des crédits carbone pour permettre à la Belgique de remplir ses obligations Kyoto. P. Delhaise +852 21 67 89 79

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