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Auteurs : MM. Alleguede et Eckert © Fine Media, 2012 ISBN : 978-2-36212-035-0 Ooreka.fr est une marque de Fine Media, filiale de Solocal Groupe. 108 rue des Dames, 75017 Paris Vous pouvez partager ce fichier avec vos proches uniquement dans le cadre du droit à la copie privée. Vous n’avez le droit ni de le diffuser en nombre ou sur Internet, ni d’en faire des utilisations commerciales, ni de le modifier, ni d’en utiliser des extraits. Mais vous pouvez communiquer l’adresse officielle pour le télécharger : http://grossesse.ooreka.fr/ebibliotheque/liste Pour toute question, contactez Fine Media à l’adresse : contact@finemedia.fr


Table des matières La grossesse en un coup d’œil 7 Vivre sa grossesse 7 Faire suivre sa grossesse 8 Les risques et pathologies d’une grossesse 8 L’accouchement 9 Les formalités 9 I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse 10 Réussir à tomber enceinte 11 Les signes d’une grossesse 17 Les premiers symptômes : prise de poids et nausées 19 La déclaration de grossesse 22 L’annonce de la grossesse 23 AA Pour aller plus loin 26 Astuce 26 Questions / réponses de pro 26 II. Vivre sa grossesse 30 La vie de famille 31 Les activités 32 L’alimentation 34 Les vêtements 37 La ceinture de grossesse 39 Le coussin de grossesse 40 Le stress 42 Les vergetures 43 AA Pour aller plus loin 45 Astuce 45 Questions / réponses de pro 45 III. Faire suivre sa grossesse 48 Qui consulter ? 48 Les rendez-vous importants 51 La grossesse mois par mois 54 L’échographie obstétricale 56 La protéinurie 58

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La glycosurie 60 L’amniocentèse 61 AA Pour aller plus loin 64 Astuce 64 Questions / réponses de pro 64 IV. Les risques d’une grossesse 67 La grossesse à risque 67 La grossesse tardive 69 L’alcool 70 Le tabac 72 La grippe 73 L’endométriose 74 La scarlatine 76 La toxoplasmose 77 La listériose 79 Les mycoses 81 AA Pour aller plus loin 83 Astuce 83 Questions / réponses de pro 83 V. Les pathologies 86 Les pertes marron 87 Les saignements 89 La fausse couche 90 La fausse couche tardive 93 La grossesse extra-utérine 95 Le déni de grossesse 98 La grossesse nerveuse 99 AA Pour aller plus loin 101 Questions / réponses de pro 101 VI. L’accouchement 105 La préparation à l’accouchement 107 L’accouchement par voie naturelle 115 L’accouchement dans l’eau 118 La césarienne 119 L’accouchement de jumeaux 122 Le déclenchement de l’accouchement 123

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AA Pour aller plus loin 125 Astuce 125 Questions / réponses de pro 125 VII. Les formalités 129 Le congé maternité 129 Le congé pathologique 134 Le congé paternité 135 La mutuelle 137 AA Pour aller plus loin 140 Questions / réponses de pro 140 Lexique 143 Index des questions et des astuces 145 Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 147 Trouver des professionnels près de chez vous 148

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La grossesse en un coup d’œil Connaître sa période de fécondité ou utiliser un test d’ovulation peut être d’une aide précieuse lorsqu’on désire avoir un bébé. Tomber enceinte n’est pas toujours si facile, certains obstacles peuvent se mettre au travers de votre route. Mais une fois le test positif, il vous faut aussi gérer vos changements hormonaux et vous préparer pour l’accouchement.

Vivre sa grossesse Au début d’une grossesse, surtout pour la première, il est normal de se poser des questions sur son déroulement : ππ Comment bien vivre sa grossesse ? ππ Comment être une femme enceinte active ? ππ Quelle alimentation privilégier et que faut-il éviter de manger ?

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La grossesse en un coup d’œil

ππ Quels vêtements porter pendant la grossesse ? ππ Est-il utile de se procurer une ceinture de grossesse ou un coussin de grossesse ? ππ Qu’en est-il des désagréments : vergetures, stress ?

Faire suivre sa grossesse Connaître le suivi de la grossesse est indispensable pour n’oublier aucun examen et poser les questions nécessaires aux professionnels concernés. Il est donc impératif de suivre un calendrier précis pour organiser vos échographies obstétricales, voire une amniocentèse. Le suivi de grossesse consiste aussi en plusieurs dépistages de protéinurie (toxémie gravidique) et de glycosurie (diabète gestationnel).

Les risques et pathologies d’une grossesse Il est également indispensable de savoir dépister les signes d’une grossesse à risque, de fausse couche ou de grossesse extra-utérine pour pouvoir agir au plus vite si de tels symptômes apparaissaient. Il faut également prendre en compte les problèmes liés aux grossesses tardives, mais aussi à l’alcool et au tabac. Par ailleurs, certaines maladies peuvent avoir des conséquences plus graves chez une femme enceinte, que ce soit pour la mère ou le bébé ; c’est le cas de la grippe, l’endométriose, la scarlatine, la toxoplasmose ou la listériose.

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La grossesse en un coup d’œil

L’accouchement Qu’il s’agisse d’un accouchement par voie naturelle ou par césarienne, il doit être préparé : ππ À quelle date faut-il le prévoir ? ππ Quelle préparation à l’accouchement, et que penser de l’haptonomie ? ππ Choisir sa maternité, préparer sa valise, faire sa liste de naissance : quand faut-il s’en occuper ? ππ Et l’accouchement dans l’eau ? ππ Comment se passe l’accouchement de jumeaux ? ππ À quels signes reconnaît-on que c’est le moment de l’accouchement, et que faut-il faire ?

Les formalités Il est important d’être au courant de la réglementation du congé maternité (notamment du calcul de l’indemnité du congé maternité), des congés pathologiques, du congé paternité, ainsi que celle de la mutuelle maternité. Médecin, gynécologue, obstétricien, sage-femme, tous ont un rôle important pendant la grossesse.

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I.

Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse Comment tomber enceinte ? Si cette question peut paraître saugrenue, elle ne l’est pourtant pas tout à fait. La conception d’un bébé nécessite la rencontre d’un spermatozoïde avec un ovule suite à un rapport sexuel entre un homme et une femme qui doit avoir lieu à un moment bien précis du cycle féminin : la période de fécondité. Cependant, même en sachant cela, il n’est pas toujours facile de tomber enceinte, pour mille et une raisons dont toutes ne sont pas encore connues. En outre, le début d’une grossesse, d’autant plus si c’est la première, suscite beaucoup de questionnements et de sentiments divers (joie, doute, peur, etc.).

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

De plus, dès qu’une femme pense être enceinte, elle doit prendre certaines précautions pour protéger l’embryon qui est peut-être en train de se former en elle : ππ Ne pas prendre de médicaments sans avis médical. ππ Ne plus boire d’alcool. ππ Arrêter si possible de fumer ou réduire fortement sa consommation de tabac. ππ Ne plus manger de viande crue ou peu cuite ainsi que des produits à base de lait cru. ππ Éviter le contact avec des personnes atteintes d’une maladie contagieuse. ππ Prévenir le radiologue si une radiographie était prévue, ou son médecin s’il devait faire un vaccin.

Réussir à tomber enceinte Une femme est fertile – c’est-à-dire qu’elle a la capacité de procréer – dès l’apparition de ses premières règles jusqu’à ce qu’elle soit ménopausée. En effet, à chaque cycle menstruel, une ovulation (la libération d’un ovule par un ovaire) se produit, normalement jusqu’à la ménopause. Chaque ovulation définit une période de fécondité pendant laquelle la fécondation de l’ovule par un spermatozoïde est possible. Cette fécondation permet la formation d’un œuf qui ira se fixer au fond de l’utérus (on appelle cela la nidation), pour donner un embryon, puis un fœtus, puis la naissance d’un bébé. Il faut savoir que la fertilité diminue avec l’âge. Connaître sa période de fécondité est donc essentielle pour mettre toutes les chances de son côté pour concevoir un enfant. En outre, il existe des moyens simples pour l’estimer de manière fiable, par exemple les tests d’ovulation. 12


I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Période de fécondité La période de fécondité féminine est limitée à seulement quelques jours lors de chaque cycle menstruel. Pour que la fécondation puisse avoir lieu, la rencontre entre un spermatozoïde et un ovule est nécessaire. Les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu’à trois jours dans les voies génitales féminines, tandis qu’un ovule reste fécondable pendant les 48 h qui suivent l’ovulation. Lors de chaque cycle menstruel, la rencontre entre spermatozoïde et ovule est donc limitée à une période de cinq à six jours. Un rapport sexuel peut ainsi être fécondant s’il a lieu dans les trois jours qui précédent l’ovulation ou dans les deux jours qui la suivent. La date précise de l’ovulation est donc primordiale pour définir la période de fécondité ! En théorie, chez une femme avec des cycles réguliers, l’ovulation a lieu quatorze jours avant les nouvelles règles. Exemple : pour une femme qui a des cycles de vingt-huit jours, l’ovulation aura lieu le quatorzième jour du cycle ; mais pour une femme avec des cycles de trente jours, l’ovulation aura lieu le seizième jour du cycle, etc. En pratique, ce n’est pas aussi simple, car peu de femmes ont des cycles complètement réguliers. Dans ce cas, il est possible de connaître sa période de fécondité grâce à la méthode de la courbe de température ou des tests d’ovulation. La méthode de la courbe de température permet de savoir si l’ovulation a bien lieu et permet d’évaluer les dates des prochaines. Elle consiste à prendre la température rectale de la femme tous les matins au réveil et à tracer une courbe avec toutes les valeurs quotidiennes.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

En effet, la température rectale augmente d’un demi-degré 24 h à 48 h après la libération de l’ovule par l’ovaire. Il est ainsi possible, en examinant la courbe, de déterminer quand a eu lieu l’ovulation (24 h à 48 h avant le décrochage de la courbe). L’idéal est de la renouveler pendant au moins trois mois consécutifs afin de savoir si les cycles sont réguliers ou non et connaître ainsi leur durée moyenne. De cette façon, il sera plus facile d’estimer le jour prédictif de l’ovulation (14 jours avant les nouvelles règles). Attention cependant, la méthode de la courbe de température permet de prouver que l’ovulation a bien eu lieu, mais ne permet pas de la prédire. Les tests d’ovulation permettent quant à eux de savoir quand aura lieu l’ovulation. À noter : la détermination de la période de fécondité est le moyen utilisé dans les méthodes dites naturelles de contraception. Le principe est alors de pratiquer l’abstinence pendant la période de fécondité. Mais on peut également utiliser la méthode Billings (par l’observation de la glaire) pour déterminer le moment de l’ovulation, donc la période de fécondité.

Test d’ovulation Les tests d’ovulation sont des tests utilisés pour aider les femmes à identifier leur période de fécondité, puisqu’ils permettent de connaître la période d’ovulation et donc la période de fécondité. Ce test n’augmente pas les chances de fécondité, mais permet aux couples de savoir quelle est la période la plus propice pour essayer de concevoir un enfant.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Ainsi, ce test prédit l’ovulation en détectant dans l’urine une hormone présente en grande quantité juste avant l’ovulation. Cette hormone, la LH (ou hormone lutéinisante) est produite en permanence par l’hypophyse, mais la sécrétion varie en fonction du moment du cycle. Un pic de sécrétion est alors atteint au moment de l’ovulation ; un test d’ovulation positif annonce donc une ovulation dans les 24 h à 48 h suivantes. Le test d’ovulation s’adresse aux couples désirant concevoir rapidement un enfant et potentialiser leur chance de grossesse. Il concerne plus particulièrement les femmes ayant des cycles irréguliers avec une période d’ovulation difficile à prévoir. Par ailleurs, il est recommandé de commencer à faire un test d’ovulation deux à trois jours avant la date présumée, puis tous les jours jusqu’à ce qu’un test devienne positif : ππ Il est recommandé de faire le test sur les premières urines du matin, car elles sont plus concentrées. ππ Lorsqu’un test est positif, les couples désirant concevoir un enfant doivent, pour mettre toutes les chances de leur côté, avoir des rapports sexuels non protégés le jour même et les deux jours suivants. Les tests d’ovulation mis sur le marché sont fiables, avec un risque d’erreur d’environ 10 %, mais ces derniers doivent être renouvelés à chaque utilisation (usage unique). En outre, ils peuvent être réalisés à domicile. Le prix d’un test d’ovulation varie de 20 € à 55 € pour une boite contenant cinq réactifs. Présents en pharmacie ou parapharmacie, ces tests ne sont cependant pas remboursés par la Sécurité sociale. À savoir : il existe aussi un test d’ovulation électronique qui coûte environ 100 € pour seize réactifs, puis aux alentours des 15 € les huit réactifs supplémentaires.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Test de grossesse Fiables à 99 %, les tests de grossesse permettent de savoir si une femme est enceinte ou non. Pour cela, ils détectent dans les urines une hormone spécifique de la grossesse, qui n’est sécrétée que par les femmes enceintes. Simples d’utilisation, ils peuvent être réalisés chez soi. Le test de grossesse peut en général être réalisé dès le premier jour de retard des règles. Certains tests peuvent même être faits trois jours avant la date présumée des menstruations. Néanmoins, il faut toujours lire attentivement la notice. Par ailleurs, le test peut être fait à n’importe quel moment de la journée, mais comme l’hormone détectée se trouve en plus grande quantité dans la première urine de la journée, il est recommandé de l’effectuer le matin. Son utilisation est simple. Il s’agit de placer le testeur sous le jet d’urine ou de le mettre dans un flacon contenant de l’urine. Attention, le flacon ne doit pas avoir été lavé avec un produit agressif ou de l’eau de Javel, il faut préférer l’utilisation d’un flacon ou un verre en plastique à usage unique. Ensuite, le résultat est généralement visible au bout de cinq minutes ; il est alors normal de voir une barre témoin qui montre que le test fonctionne : ππ Si aucune barre n’apparaît, le test n’a pas marché et il faut le refaire. ππ Si une seule barre apparaît, aucune grossesse n’est détectée, mais le test marche bien. ππ Si deux barres apparaissent, une grossesse est en cours. De nouveaux tests marquent directement les inscriptions « Enceinte » ou « Pas enceinte » sur le testeur.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Toutefois, un test de grossesse ne peut être utilisé qu’une seule fois. Les tests sont en vente libre en pharmacie et en parapharmacie. Ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale et leur prix varie entre 7 € et 15 €. Une fois le test réalisé, il est préférable d’effectuer une prise de sang afin de confirmer le résultat. Cette dernière étudie le dosage sanguin de l’hormone spécifique de la grossesse, ou bêta-HCG (hormone chorionique gonadotrope humaine). Cette analyse est en plus remboursée par la Sécurité sociale si elle est prescrite par un médecin. En revanche, il n’est pas nécessaire de faire un test sanguin si l’on dispose déjà d’un test urinaire positif.

Psychologie et grossesse Qui n’a pas entendu parler de femmes sans problèmes médicaux, mais qui n’arrivaient pas à tomber enceintes, et qui ont mis naturellement une grossesse en route après une fécondation in-vitro ou qui se sont épanouies grâce à une adoption ? Comme si la pression diminuait enfin pour rendre finalement possible cette grossesse tant désirée. Difficile à admettre et à comprendre lorsqu’on cherche à tout prix à être enceinte, mais le psychisme est complexe et a son importance dans la conception d’un enfant. Multiplier les centres d’intérêt ou fourmiller de projets (maison, vacances, travail, événements sportifs ou associatifs, etc.) peut aider à ne plus se focaliser sur la venue d’un futur bébé et permettre de tomber enceinte sans trop y penser.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Une position idéale pour tomber enceinte ? Aucune étude ne montre qu’il existe une position idéale pour concevoir un enfant. Le fait de lever les jambes après l’acte sexuel n’aiderait en rien le passage des spermatozoïdes dans l’utérus. Atteindre l’orgasme pour la femme n’est pas obligatoire pour faire un bébé, même si, selon certains spécialistes, les contractions liées à l’orgasme faciliteraient la progression des spermatozoïdes. Néanmoins, pour faciliter la migration des spermatozoïdes, il est recommandé de rester allongée une dizaine de minutes après l’acte sexuel et de ne pas faire de douche vaginale dans les heures qui suivent.

Les signes d’une grossesse Il n’est pas toujours facile, au tout début de la grossesse, de savoir si l’on est enceinte ou non. Si certaines femmes le savent très rapidement, pour d’autres, il faudra plus de temps. Certains symptômes caractéristiques du début de grossesse peuvent cependant orienter le diagnostic. Il faut noter que tous les symptômes n’apparaissent pas toujours.

Arrêt des règles C’est le signe le plus évident de la grossesse. L’arrêt des règles est le symptôme qui avertit le plus souvent les femmes enceintes, surtout celles qui ont des cycles réguliers. Mais un retard de règles peut aussi avoir de multiples significations, autres qu’un début de grossesse : fatigue, amaigrissement important, choc émotionnel, certaines maladies, approche de la ménopause, etc.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Symptômes digestifs Les symptômes digestifs sont très fréquents surtout au début de la grossesse. Nausées, vomissements ou dégoût à la vue de la nourriture, surtout le matin, sont des signes qui peuvent être annonciateurs d’une éventuelle grossesse.

Gonflement des seins Dès le début de la grossesse, les seins se modifient : ils deviennent plus volumineux, plus tendus et peuvent aussi être douloureux. Mais certaines femmes ressentent ces mêmes symptômes lors du syndrome prémenstruel juste avant la survenue des règles, ce n’est donc pas un signe toujours fiable. Par ailleurs, lorsque la grossesse avance, de petites veines apparaissent sur la poitrine, et la pigmentation de l’aréole s’accentue.

Modifications de l’humeur Les modifications hormonales liées à la grossesse entraînent souvent des changements d’humeur, différents d’une femme à une autre et d’une grossesse à une autre : irritabilité, nervosité, apathie, sensibilité exacerbée, etc. D’autres symptômes peuvent également faire penser à un début de grossesse, comme une envie fréquente d’uriner, des fringales, une envie de dormir en pleine journée, etc. 19


I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Les premiers symptômes : prise de poids et nausées Le début d’une grossesse est marqué par deux symptômes principaux : la prise de poids et les nausées, souvent matinales. La prise de poids est une préoccupation majeure des femmes enceintes, mais savoir gérer ses nausées est aussi essentiel, surtout lors du premier trimestre où elles sont les plus fréquentes.

Prise de poids Lors d’une grossesse, la prise de poids doit être suffisante pour assurer le développement d’un bébé en bonne santé, mais pas trop importante pour éviter à la maman de se retrouver avec de trop nombreux kilos superflus après l’accouchement. Bien que chaque femme et chaque grossesse soient différentes, la prise de poids idéale avoisine les 10 kg ou 12 kg, mais ce chiffre est à adapter à la corpulence et au poids habituel de la future maman. De plus, lorsqu’une femme attend des jumeaux, la prise de poids est majorée de 3 kg à 4 kg. Une femme enceinte ne doit pas commencer seule un régime, car tous les régimes restrictifs sont contre-indiqués lors de la grossesse (sauf en cas d’avis médical contraire). Des régimes hypocaloriques trop stricts risquent d’entraîner des carences et nuire au bon développement du bébé. Il faut également savoir que la prise de poids est faible durant le premier trimestre, car le bébé grandit peu au cours de cette période. Elle s’accélère à partir du quatrième mois avec la prise d’un à deux kilos par mois jusqu’au huitième mois. La prise moyenne au cours des huitième et neuvième mois est de deux kilos par mois. 20


I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Par ailleurs, une prise de poids progressive permet au corps d’avoir le temps de s’adapter et peut éviter l’apparition de vergetures (traces inesthétiques de rupture de la peau suite à une distension trop importante). Il est conseillé à la femme enceinte de surveiller son poids tous les quinze jours sur une même balance, au même moment de la journée. Par ailleurs, une prise de poids excessive, ou inversement, une perte de poids trop importante, doit amener la femme enceinte à consulter son médecin. Une trop grosse prise de poids durant la grossesse s’accompagne souvent d’un surpoids après l’accouchement avec des difficultés pour retrouver sa silhouette d’avant et l’apparition de vergetures. Hormis les problèmes esthétiques qu’entraîne une trop importante prise de poids, elle favorise également : ππ l’apparition d’une hypertension artérielle (qui peut entraîner un défaut de passage du sang au niveau du placenta et être responsable d’un retard de croissance du fœtus) ; ππ l’apparition d’un diabète gestationnel (risque d’avoir un gros bébé, ce qui nécessite un déclenchement prématuré de l’accouchement ou une césarienne) ; ππ un accouchement plus difficile ; ππ l’augmentation du risque de phlébites.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Nausées Les nausées affectent beaucoup de femmes enceintes, surtout lors du premier trimestre. Les causes de ces nausées ne sont pas totalement connues, mais elles pourraient être liées aux variations hormonales du début de la grossesse. Les nausées constituent un des symptômes les plus fréquents de la grossesse : plus de la moitié des femmes enceintes en souffrent. Elles débutent généralement entre la quatrième et la huitième semaine de grossesse et peuvent durer tout au long de la grossesse, même si elles s’estompent le plus souvent vers la douzième semaine. Les nausées sont plus ou moins invalidantes d’une femme à une autre et d’une grossesse à une autre, comme la plupart des autres symptômes. Elles surviennent principalement le matin, mais peuvent se déclencher à n’importe quel moment de la journée. De plus, elles se traduisent par un dégoût alimentaire, des haut-le-cœur qui peuvent aller jusqu’aux vomissements et causer une perte de poids. Toutefois, vous pouvez mettre en place certains gestes afin de soulager ces nausées : ππ Fractionner les repas en mangeant de plus petites quantités, mais plus souvent, ainsi l’estomac est moins lourd et la digestion plus facile. ππ Éviter les aliments trop riches ou trop gras. ππ Faire préparer les repas par quelqu’un d’autre si un dégoût alimentaire empêche de cuisiner en étant à l’aise.

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ππ Privilégier les boissons en dehors des repas. ππ Ne pas s’allonger après les repas. ππ Éviter les odeurs fortes (ail, parfum, etc.). Si les nausées deviennent trop invalidantes, une consultation chez le médecin généraliste ou le gynécologue s’impose : il existe des traitements compatibles avec la grossesse qui permettent de diminuer cette sensation désagréable et d’avoir de nouveau de l’appétit.

La déclaration de grossesse La déclaration de grossesse est nécessaire pour l’ouverture des droits de la future mère à la Sécurité sociale et à la Caisse d’allocations familiales.

Principe La déclaration de grossesse a pour but d’informer la Caisse d’allocations familiales et la Caisse primaire d’assurance maladie que l’assurée est enceinte. Elle permet d’ouvrir les droits liés à la grossesse, ce qui entraîne la mise en place des futures prestations familiales, ainsi que la prise en charge des frais médicaux et pharmaceutiques liés à la grossesse. La femme enceinte reçoit en retour un carnet de maternité qu’il faut conserver tout au long de la grossesse. Il contient des informations pratiques sur toutes les étapes de suivi et sur l’arrivée du bébé. Il renferme également les feuillets correspondant aux examens obligatoires, qui sont ensuite à renvoyer aux organismes concernés pour la poursuite des remboursements. En outre, la déclaration de grossesse est utile pour réserver une place en maternité. 23


I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Quand la remplir ? La déclaration de grossesse est à remplir avant la fin de la quatorzième semaine de grossesse. Elle permet de justifier que la femme enceinte a bien effectué son premier examen pré-natal, qui a lieu durant le premier trimestre. La déclaration peut ainsi être remplie par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.

À qui l’adresser ? La déclaration doit être adressée aux organismes concernés avant la fin de la quatorzième semaine de grossesse sous peine de complications administratives (une nouvelle ouverture des droits est cependant possible en fin de grossesse si la déclaration n’a pas été faite à temps). Elle se compose de trois feuillets : ππ Les deux premiers volets de couleur bleue sont à envoyer à la Caisse d’allocations familiales. ππ Le troisième volet rose est à envoyer à la Caisse primaire d’assurance maladie.

L’annonce de la grossesse Une fois la grossesse confirmée, se pose la question de l’annonce. À qui et quand annoncer la bonne nouvelle ? Il s’agit d’une question très personnelle qui dépend de l’histoire de chacune.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Au père La grossesse doit bien évidemment être annoncée en premier au père pour éviter tout faux pas. Il est aussi préférable de lui en parler le plus tôt possible pour partager avec lui ce grand moment de bonheur ! Si vous ne savez pas comment lui annoncer la nouvelle, laissez juste parler vos émotions, vous trouverez certainement une façon originale et bien à vous pour lui faire comprendre qu’il va bientôt être papa !

À la famille et aux proches Même s’il est difficile de garder cette bonne nouvelle pour soi, il est préférable d’attendre la douzième semaine d’aménorrhée avant de l’annoncer à ses amis. En effet, les fausses couches sont plus fréquentes durant cette période (10 % à 15 % des grossesses), et il peut être difficile de rappeler toutes les personnes mises au courant pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Bien sûr, suivant les liens qui vous unissent à votre famille proche ou à certains de vos amis, il est possible de partager plus rapidement la joie d’attendre un enfant !

À son employeur Légalement, rien ne vous oblige à annoncer votre grossesse à votre employeur. Il est cependant préférable de ne pas trop tarder afin que ce dernier puisse s’organiser pour vous remplacer durant votre congé maternité, et que vous puissiez bénéficier des aménagements prévus pour les femmes enceintes. 25


I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

En effet, les femmes enceintes bénéficient de droits. Elles peuvent par exemple s’absenter pour des visites médicales liées à leur grossesse, sans qu’aucune retenue de salaire ne soit prélevée. Leur travail est également protégé par la loi, qui interdit de licencier une femme lors de sa grossesse. En outre, selon les entreprises, des pauses ou horaires aménagés sont prévus pour les femmes enceintes. Il faut se renseigner auprès de la direction du personnel pour savoir ce que prévoit la convention collective. Il est possible de l’annoncer de vive voix à votre employeur, puis de lui adresser un courrier recommandé en précisant la date présumée de l’accouchement et du début du congé maternité, accompagné d’un certificat médical attestant de la grossesse. Par ailleurs, il est également préférable de l’annoncer une fois passé le troisième mois de grossesse (pour laisser passer la période des fausses couches).

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

AA Pour aller plus loin Astuce Sommeil et grossesse par Pédébé

La grossesse a pour effet de rendre la future mère un peu somnolente. Ce phénomène est dû à une hormone sécrétée en plus grande quantité lors de la grossesse : la progestérone. C’est en fait une bonne chose, car la femme enceinte a besoin d’un sommeil réparateur pour se reposer (il est conseillé de dormir au moins huit heures par jour). Si malgré cela, la future maman a du mal à s’endormir, elle ne doit pas prendre de somnifères, car ils sont dangereux pour le fœtus. En revanche, l’homéopathie, une infusion de tilleul ou de camomille, ou un bain tiède avant de se coucher… peuvent vous aider à vous endormir tranquillement.

Questions / réponses de pro Prise de la pilule et grossesse Je prends la pilule, mais je viens de découvrir que je suis enceinte. La pilule estelle dangereuse pour ma grossesse ? Question de Marine86 ΔΔ Réponse de Clara

Non, heureusement. Vous devez juste arrêter de prendre la pilule. Mais il n’y a aucun risque de malformation ni de fausse couche. Grossesse et test de fertilité J’ai fait un test de grossesse qui s’est révélé positif : selon ce test, je serais enceinte de dix jours. Puis, j’ai réalisé un test d’ovulation, qui s’est avéré positif. Un test de fertilité fonctionne-t-il quand on est enceinte ? Suis-je enceinte ? Question de Soumaeva

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Votre question n’est pas très claire, car vous parlez d’une grossesse de dix jours, or à cette date, le test sanguin est à peine positif et le test urinaire négatif. Il est probable que le test d’ovulation sera modifié par la grossesse si elle existe, avec la persistance du signe positif. De toute façon, il ne faut pas faire de lien entre ce test et l’existence d’une grossesse : il faut tout simplement attendre douze jours après un rapport supposé fécondant pour que le test sanguin soit fiable, et quatorze jours pour un test urinaire. Quant à l’échographie, elle ne montre le sac ovulaire qu’après trois semaines de grossesse, et l’embryon et les battements du cœur ne sont visibles qu’après quatre semaines de grossesse. Il est donc trop tôt pour savoir si vous êtes enceinte ou non. Deux ovulations dans un même cycle ? J’essaie actuellement de tomber enceinte de mon deuxième enfant. Je fais régulièrement des tests d’ovulation ainsi que des courbes de température. Mon dernier test d’ovulation a été positif entre le onzième et le quatorzième jour du début du cycle. Au bout du quinzième jour, le trait de contrôle était nettement plus clair : j’ai donc pris cela pour un résultat négatif pensant que mon ovulation était déjà passée. Mais au vingtième jour, par curiosité, j’ai refait un test d’ovulation qui s’est avéré positif, ainsi que le lendemain. Pensez-vous à une double ovulation ou à un début de grossesse ? Question d’Ylann ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

La réponse est positive : il arrive souvent que plusieurs ovules se développent en même temps et arrivent à peu près ensemble à maturité. Cela peut s’expliquer par de nombreuses choses. Par exemple, il existe une forte stimulation des ovaires chez les jeunes femmes de moins de 18 ans ou chez la femme de 40 ans, où l’hypophyse fait son possible pour poursuivre les cycles et hyperstimule également les ovaires. 28


I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Il est aussi possible qu’une femme ait un rapport sexuel se terminant par la fécondation d’un ovule, puis quelques heures après, un autre rapport avec un individu différent, qui solliciterait la mise en disposition d’un deuxième ovule Il faut donc noter que ce phénomène est assez rare. Il s’agit de deux ovulations rapprochées par hyperstimulation, mais il ne faut pas croire qu’il y a dans un même cycle toute une séquence préparant une première ovulation suivie d’une deuxième séquence plusieurs jours après préparant une deuxième ovulation. Pour conclure, je vous conseille d’effectuer précisément trois courbes de température ou, au contraire, d’abandonner cette surveillance trop technique et rapprochée. Risques de stérilité avec une pilule contraceptive ? Je souhaite avoir des enfants plus tard, mais j’hésite pour le moment à prendre une contraception hormonale de peur qu’elle ne dérègle tout mon cycle et entraîne une forme de stérilité. Ai-je raison de m’inquiéter ? Question d’Audrey12 ΔΔ Réponse de Clara

La contraception hormonale met le cycle menstruel en sourdine pendant le temps de la prise et ne rend absolument pas stérile de façon irréversible. À l’arrêt du traitement, la fertilité normale peut prendre un peu de temps à se rétablir totalement, mais elle finira par revenir. Vitesse de sédimentation Est-ce que la vitesse de sédimentation (VS) augmente lors du début de la grossesse ? Question de Michel ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

La vitesse de sédimentation est une mesure de l’inflammation qui avoisine généralement les 100 mm/h chez une personne normale.

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I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse

Il est cependant classique, en cas de grossesse, d’observer une augmentation naturelle des valeurs de la vitesse de sédimentation. Symptômes d’une grossesse L’hypotension et une baisse de la température corporelle après l’ovulation sontelles des symptômes d’une grossesse éventuelle ? Question de Topazze ΔΔ Réponse de Lili36

Il est tout à fait normal que la température chute avant l’ovulation. En ce qui concerne l’hypotension, elle est fréquente en début de grossesse, mais seuls un test et une prise de sang pourront déterminer si vous êtes enceinte ou non. Période d’ovulation Je voudrais savoir s’il est possible de tomber enceinte entre le neuvième et le dixième jour du cycle d’ovulation, sachant que j’ai un cycle régulier de trente jours. Question de Missouria ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Si vous avez des cycles de trente jours, alors que la normale est de vingthuit jours, cela veut dire que vous avez des ovulations retardées de deux jours. Ainsi, votre ovulation a lieu le seizième jour de votre cycle à la place du quatorzième (le premier jour étant le premier jour des règles). Vous êtes donc féconde les jours 16, 17, 18, 19. Si vous désirez être enceinte, ce ne sont donc pas les jours 9 ou 10 du cycle qui sont féconds (c’est trop tôt). Si vous ne désirez pas être enceinte, faites attention, car ce genre de calculs peut être largement faux avec un risque d’erreur d’environ 25 %, ce qui est très important. En effet, même des cycles réguliers peuvent changer, et vous pouvez avoir une avance ou un retard d’ovulation.

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II. Vivre sa grossesse « Comment bien vivre sa grossesse ? » est une question que se posent souvent les femmes enceintes. Quelques éléments de réponse peuvent être apportés. La grossesse n’est pas une maladie, et il est tout à fait possible d’être enceinte tout en vivant normalement ! Il suffit de faire attention à certains sports ou pratiques à risque (ski, sport de combat) et à certains aliments (éviter la viande peu cuite, les laitages à base de lait cru, etc.). C’est un moment unique dans la vie d’une femme, souvent source d’épanouissement. De nombreuses femmes se sentent d’ailleurs plus désirables et féminines durant cette période de leur vie. Par ailleurs, sauf dans de rares cas qui nécessitent du repos, une grossesse n’empêche pas de poursuivre ses activités habituelles. De nombreuses femmes se trouvent plus créatives lorsqu’elles sont enceintes.

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II. Vivre sa grossesse

La vie de famille La venue d’un bébé, futur membre de la famille, a un impact sur votre couple, mais aussi vos enfants si vous êtes déjà mère. Il faut donc préparer sa venue, en concertation avec l’ensemble de la famille, afin que chacun se sente partie intégrante de cette nouvelle organisation familiale.

Vie de couple La grossesse modifie les rapports au sein du couple. La place du père lors de la grossesse et lors de l’arrivée du bébé n’est pas toujours bien définie ni facile à prendre. Il faut que le futur papa se sente impliqué dès le départ. En effet, si la maman ressent la grossesse dans son corps, le père doit l’intégrer psychologiquement, surtout s’il s’agit du premier enfant. En outre, avoir une sexualité épanouie ne perturbe pas le déroulement d’une grossesse normale. Pour certains spécialistes, les rapports sexuels en fin de grossesse pourraient déclencher un accouchement prématuré, mais de récentes études sembleraient dire qu’ils auraient peu ou pas d’incidence.

Vie de famille L’arrivée d’un enfant change l’équilibre familial déjà en place. Il faut donc anticiper et expliquer aux enfants que la venue d’un petit frère ou d’une petite sœur risque de laisser moins de temps au début à la maman, mais que l’on continue à les aimer toujours aussi fort. Il est cependant conseillé d’attendre la fin du premier trimestre pour annoncer la grossesse aux jeunes enfants (pour laisser passer la période des fausses couches).

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II. Vivre sa grossesse

Les activités La grossesse modifie toutes les situations dans lesquelles la future maman évolue. Il est important pour elle de se préparer à ces changements afin de pouvoir y faire face en toute sérénité.

Activité professionnelle Le travail permet de rester en contact avec le monde extérieur et a un effet positif chez la femme enceinte : rester active pendant sa grossesse, sauf contre-indication médicale, permet de vivre au mieux cette période. Des études ont montré que les femmes exerçant une activité professionnelle avaient moins d’accouchements prématurés que les autres. Cependant, certaines professions très physiques (travail de manutention, etc.) ou avec des horaires décalés ou nécessitant de fréquents trajets ne sont pas adaptées à une femme enceinte et doivent faire l’objet d’une évaluation par le médecin du travail. Certaines conventions collectives prévoient néanmoins un aménagement du travail (par exemple, une demi-heure en moins par jour). Il est nécessaire de vérifier auprès du délégué du personnel si tel est le cas. S’il s’agit d’une profession à risque pour le futur bébé (travail en contact avec des produits radioactifs, manipulation de solvants, etc.), il faut également se renseigner auprès du médecin du travail pour connaître les précautions à prendre et les démarches à suivre.

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II. Vivre sa grossesse

Activités sportives Être enceinte ne veut pas dire ne plus bouger ! Si vous êtes sportive, il n’y a pas de raison d’arrêter d’être active ! Au contraire, pratiquer une activité physique douce et régulière permet de se sentir bien dans son corps et dans sa tête et ainsi de s’adapter aux modifications corporelles. Il faut cependant veiller à ne pas pratiquer d’exercices trop intenses qui pourraient priver le fœtus d’oxygène (l’oxygène est alors apporté en priorité aux muscles au détriment de l’utérus et du fœtus). Certaines activités sont particulièrement bien adaptées à la grossesse. Par exemple, la marche est un excellent sport de plein air pour les femmes enceintes. Peu traumatique, il permet de s’aérer, de faire travailler l’ensemble du corps et de favoriser un bon retour veineux au niveau des jambes. Il suffit de marcher à son rythme et pourquoi pas avec de la compagnie ! La pratique du vélo ne pose pas non plus de problème au premier trimestre, mais peut devenir difficile à pratiquer par la suite, du fait des changements morphologiques. D’autre part, la natation est une très bonne activité physique pour les femmes enceintes. L’eau porte le poids du corps et évite de se faire mal. Il vaut mieux cependant éviter la brasse qui accentue l’hyperlordose liée à la grossesse et peut entraîner des douleurs au niveau du dos. Le dos crawlé est particulièrement adapté aux femmes enceintes. Enfin, la gymnastique douce a des vertus tonifiantes et relaxantes adaptées aux besoins des femmes qui attendent un enfant. Pratiquée de façon modérée, elle permet d’entretenir sa musculature sans effort violent. Pour connaître

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II. Vivre sa grossesse

les mouvements les plus adaptés, il est possible de se renseigner auprès de sa sage-femme pour savoir où se déroulent les cours spécifiques pour femmes enceintes. En revanche, d’autres activités sportives sont à proscrire lorsqu’on est enceinte. Il vaut mieux éviter tous les sports violents ou risquant de priver le fœtus d’oxygène. C’est le cas de la plongée sous-marine, du ski nautique, de l’athlétisme, du ski alpin, de l’alpinisme, du patinage, de l’équitation, du tennis, ou encore des sports de combat tels que la boxe, le judo, etc.

L’alimentation Être enceinte ne veut pas dire manger pour deux, mais manger sainement et de façon équilibrée !

Une alimentation saine et équilibrée Lorsqu’on est enceinte, il est important de garder une alimentation normale, saine, équilibrée et variée. La grossesse est souvent l’occasion de renouer avec de bonnes habitudes alimentaires : préférer les produits frais, prendre l’habitude de cuisiner plutôt que d’acheter des plats tout prêts, etc. Par ailleurs, la quantité d’énergie nécessaire varie peu au cours de la grossesse : la ration habituelle doit être augmentée d’environ cent calories chaque trimestre (soit l’équivalent de deux yaourts nature non sucrés). Il faut également penser à bien s’hydrater en buvant au moins un litre et demi d’eau par jour. Il est aussi conseillé de limiter les eaux gazeuses, trop riches en sodium, et les sodas, riches en sucre. Durant la grossesse, il ne faut pas faire de régime restrictif sans avis médical. En effet, les régimes hypocaloriques peuvent être néfastes au développement du fœtus.

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II. Vivre sa grossesse

Lors d’une prise de poids trop importante au cours de la grossesse, il est possible de limiter les apports en sucres rapides en cessant la consommation de certains produits, tels le sucre, la confiture, le miel, les gâteaux, etc.

Imposer un rythme régulier des repas Pour assurer un apport alimentaire optimal au bébé et pour éviter toute fatigue, il est conseillé de prendre quatre repas à heures fixes : un bon petitdéjeuner, un déjeuner, un goûter et un dîner. En outre, si la mère n’arrive pas à petit-déjeuner le matin, elle peut prendre une collation à 10 h pour compléter ses apports. De plus, il vaut mieux éviter les grignotages en dehors des repas, car ils pourraient déclencher un pic d’insuline quelques heures après et être responsables de fringales et de fatigue.

Consommer des éléments nutritifs Certains éléments nutritifs sont nécessaires au bon développement du bébé : le fer, la vitamine C, le calcium, le magnésium et la vitamine D. Le fer est essentiel à la fabrication de l’hémoglobine ; or le volume sanguin double chez la future maman au cours de la grossesse. Les besoins en fer sont donc essentiels à satisfaire, afin d’éviter une anémie chez la mère ou le bébé. Le fer se trouve plus particulièrement dans les viandes rouges, les œufs, les abats, les lentilles, les fèves, le germe de blé, le chocolat, les fruits secs, etc. Une femme enceinte a besoin d’environ 40 mg d’apport en fer par jour (soit le double des apports normaux).

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II. Vivre sa grossesse

La vitamine C, quant à elle, favorise l’absorption du fer nécessaire à la formation des cartilages. Elle se trouve principalement dans les fruits frais, les agrumes, etc. Le calcium est important pour l’édification du squelette du bébé (surtout au cours du troisième trimestre). Les besoins en calcium d’une femme enceinte sont de 1 000 mg à 1 500 mg par jour. Cet élément nutritif est principalement présent dans les produits laitiers, mais on en trouve aussi dans certains légumes, par exemple les épinards, et certaines eaux minérales. En comptant les apports calciques d’une alimentation équilibrée (environ 200 mg par jour), les besoins d’une femme enceinte en produits laitiers sont de quatre à cinq par jour. Un produit laitier apporte environ 200 mg de calcium et correspond à un yaourt ou à 150 g de fromage blanc, ou encore à un verre de lait ou à 40 g de fromage. Il est important de couvrir ces besoins en calcium, afin que l’organisme n’ait pas à puiser dans les réserves de la mère (par exemple au niveau des dents, ce qui peut entraîner des caries). Le magnésium participe également au bon développement du fœtus, car il permet la multiplication cellulaire. Les besoins sont multipliés par deux au cours de la grossesse, il est donc recommandé d’en consommer 400 mg par jour. Le magnésium est présent dans le germe de blé, le riz, les bananes, le chocolat, les amandes, les noix et noisettes, etc. Quant à la vitamine D, elle permet la fixation du calcium sur les os. Fabriquée par la peau sous l’effet du soleil, elle peut nécessiter un supplément chez certaines femmes enceintes à partir du septième mois de grossesse. 37


II. Vivre sa grossesse

Par ailleurs, lors de la grossesse, les besoins augmentent également en ce qui concerne : ππ la vitamine B6 (indispensable au développement du système nerveux et de la peau), que l’on trouve dans les légumes secs ou le foie ; ππ la vitamine A (nécessaire au métabolisme des lipides et à la vue), que l’on trouve dans les poissons gras ou le foie également ; ππ la vitamine B9 (nécessaire au développement du tube neural de l’embryon), que l’on trouve dans les légumes verts, les noix ou les amandes.

Les vêtements Les vêtements de grossesse doivent avant tout être confortables, mais ils doivent rester féminins pour se sentir bien et belle quand on est enceinte !

Des vêtements confortables Les vêtements de grossesse ne doivent pas serrer le ventre ni les jambes. Ils doivent être confortables aussi bien debout qu’assise. Pour éviter les infections urinaires, plus fréquentes lors de la grossesse (du fait des modifications hormonales), il est conseillé d’éviter les pantalons trop serrés au niveau de l’entrejambe. Il faut également privilégier les matières naturelles (coton, lin, etc.) aux matières synthétiques (nylon), elles sont plus agréables à porter et plus faciles d’entretien. Le choix de sous-vêtements adaptés est aussi très important : les culottes ne doivent pas serrer le ventre (mieux vaut les choisir en coton pour le confort et l’entretien) et les soutiens-gorge doivent maintenir la poitrine sans la comprimer (il vaut mieux éviter les armatures, privilégier les bretelles larges et un agrafage modulable).

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II. Vivre sa grossesse

Des vêtements pour se sentir belle Pour se sentir bien et pleinement féminines, les femmes enceintes peuvent profiter de leurs nouvelles rondeurs en les mettant en valeur. De nombreuses formes de petits hauts permettent de mettre en avant la poitrine : décolleté Empire, col en V, petit débardeur échancré, cache-cœur, etc. Être enceinte ne veut pas dire s’habiller en XXL ! Si les vêtements de grossesse doivent être confortables pour se sentir bien, être à la mode est aussi important pour le moral. Surtout que certains vêtements sont tout à fait compatibles avec le bien-être nécessaire à la grossesse, par exemple un leggings et une blouse un peu ample. Par ailleurs, quelques accessoires permettent parfois de féminiser des vêtements basiques. Il ne faut donc pas omettre de porter des bijoux, et le maquillage permet de montrer que, même enceinte, on peut être belle et féminine. Néanmoins, la garde-robe d’une femme enceinte est très limitée dans le temps. Même s’il reste quelques rondeurs après l’accouchement, peu de femmes ont envie de remettre leurs vêtements de grossesse. La question de l’investissement dans de nombreux vêtements spécifiques « femmes enceintes » peut se poser avec raison lorsqu’on souhaite avoir plusieurs grossesses. Cependant, les vêtements risquent de ne plus être à la mode ou de ne plus plaire lors d’une grossesse ultérieure. Le choix de vêtements évolutifs est alors une solution : ces derniers s’adaptent aux différentes étapes de la grossesse. Même s’ils sont plus chers que des vêtements basiques, il peut être utile d’investir dans deux ou trois pièces indispensables (pantalon avec empiècement extensible sur le ventre, robe stretch, etc.), qui vont pouvoir s’adapter aux modifications corporelles.

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II. Vivre sa grossesse

Le troc est également une alternative. En effet, de plus en plus de femmes s’échangent ou se prêtent des vêtements, notamment les vêtements de grossesse, parce qu’ils se portent peu de temps et coûtent relativement cher. Pourquoi ne pas faire des échanges avec une cousine ou une amie qui vient d’accoucher ? Sinon, beaucoup d’enseignes de magasins à petits prix ont désormais des rayons pour les femmes enceintes. Il est ainsi possible d’acheter quelques pièces à la mode pour se faire plaisir sans trop se ruiner.

La ceinture de grossesse Plébiscitée par certaines mamans, critiquée par certains professionnels de la santé, que penser de la ceinture de grossesse ?

Utile ou néfaste ? Si la ceinture de maintien de grossesse permet de soulager les douleurs selon les uns, pour d’autres, elle ne serait pas bénéfique, car elle empêche les muscles d’assurer leur fonction. Cependant, tous les spécialistes s’accordent à dire qu’une ceinture ne doit pas être portée en continu, et qu’elle ne doit être utilisée qu’épisodiquement. Pour éviter le mal de dos causé par le poids du ventre, il faut apprendre à bien se tenir, sans cambrer le dos (hanches basculées en avant, le dos droit et les épaules « jetées » en arrière).

Quand la porter ? La ceinture peut être utile en position debout prolongée ou pendant la marche, lorsque le ventre commence à être proéminent. En principe, les futures mamans commencent à mettre une ceinture de maintien à partir du sixième mois. Attention néanmoins, la ceinture de soutien ne doit jamais être portée toute une journée ni plusieurs jours de suite. Elle ne doit pas non plus faire mal ou comprimer le ventre.

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II. Vivre sa grossesse

Types de ceinture de grossesse En simple tissu ou véritable ceinture de maintien, elle existe en plusieurs modèles. En vente dans les magasins de maternité et en grandes surfaces, les ceintures en tissu ont surtout un rôle esthétique. Elles coûtent environ 15 €. Les ceintures dites de maintien quant à elles soutiennent le ventre et permettent à certaines femmes de mieux se tenir, sans cambrer le dos, et d’éviter ainsi les douleurs lombaires. En vente dans les magasins spécialisés dans la maternité et en parapharmacie, elles coûtent entre 40 € et 50 € Il est par ailleurs essentiel de toujours essayer la ceinture avant de l’acheter, car elle doit être parfaitement adaptée à votre morphologie. De plus, opter pour un modèle évolutif permet de pouvoir l’utiliser tout au long de la grossesse. Enfin, d’un point de vue pratique, choisir une ceinture qui se lave simplement vous facilitera grandement la vie.

Le coussin de grossesse Le coussin de grossesse n’est pas indispensable, mais il est très utile pour trouver des positions agréables pour dormir ou s’asseoir sans trop solliciter son dos.

Principe Le coussin de grossesse permet surtout d’éviter une trop grande cambrure du dos en position assise : les extrémités du coussin peuvent servir d’accoudoir et permettent de reposer les bras.

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II. Vivre sa grossesse

De plus, il protège le ventre lorsque la maman est allongée sur le côté, puisque le ventre repose sur le coussin ainsi que la tête, l’autre extrémité étant placée entre les jambes. De cette manière, la colonne vertébrale aussi est soulagée lorsque la mère est allongée sur le dos. Le coussin se place alors sous les jambes, un peu au-dessus des genoux. Mais rien ne vous empêche de continuer à utiliser ce coussin après votre grossesse. Par exemple, lors de l’allaitement, il permet d’être à la hauteur idéale pour donner le sein ou le biberon, et évite les mauvaises positions responsables de maux de dos. Il cale en effet le dos et soutient le bras qui maintient le bébé. Il peut également servir à tenir le bébé en position assise.

Quel coussin choisir ? Un coussin de grossesse idéal doit remplir quelques critères de validation. En effet, il doit être : ππ ergonomique, pour s’adapter aux formes du bébé et de la maman ; ππ déhoussable, pour un lavage fréquent à haute température (la housse du coussin doit être en coton ou dans une matière qui permet son lavage) ; ππ rempli de microbilles silencieuses et inodores plutôt que de mousse (plus stable, il permet de mieux garder les positions).

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II. Vivre sa grossesse

Le stress Le stress est l’apanage des temps modernes et de la vie active, les femmes enceintes n’y échappent pas !

Stress et conception Les femmes mènent une vie de plus en plus stressante, jongler entre la vie professionnelle et familiale n’est pas toujours facile. Il est donc fréquent que les femmes commencent une grossesse en étant stressées par leur vie de tous les jours. Pour certains spécialistes, le stress pourrait être responsable de difficultés à concevoir un enfant, car il entraînerait une baisse du taux de progestérone dans le sang. Or, cette hormone est essentielle au bon déroulement de la grossesse. Des difficultés au moment de la conception peuvent également être à l’origine d’une forte anxiété qui peut perdurer au cours de la grossesse (avec notamment la peur de perdre le bébé).

Stress et grossesse De nombreuses femmes sont stressées au cours de leur grossesse, d’autant plus s’il s’agit d’un premier enfant, ou si elle fait suite à une fausse couche ou à un accouchement prématuré. L’anxiété peut aussi être due à des questionnements sur l’avenir propre de l’enfant (environnement, travail, etc.). Insomnies, craintes ou phobies, palpitations, etc., le stress revêt bien des formes. Le fœtus étant très sensible aux médicaments, le traitement du stress de la mère doit essentiellement se composer de repos et d’homéopathie.

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II. Vivre sa grossesse

En outre, certaines études ont montré qu’une femme enceinte stressée sur une longue période risquait davantage d’avoir un enfant avec des troubles comportementaux (des troubles de l’attention ou une hyperactivité, par exemple).

Comment combattre le stress ? Pour diminuer, voire faire disparaître son anxiété, il est important d’opter pour une bonne hygiène de vie. Garder du temps pour se reposer et prendre soin de soi est donc essentiel. Profitez-en également pour déléguer les problèmes d’intendance de la maison. Pour répondre aux nombreuses interrogations qui apparaissent au cours d’une grossesse, il ne faut surtout pas hésiter à poser vos questions à des professionnels et à les partager avec d’autres femmes enceintes. Enfin, vous pouvez aussi pratiquer une activité relaxante comme le yoga ou des exercices de décontraction (comme ceux proposés par la méthode Vittoz ou en sophrologie).

Les vergetures Les vergetures sont un véritable fléau pour toutes les femmes enceintes. Cependant, il existe des moyens pour limiter leur apparition et ne pas garder ces vilaines traces en souvenir de la grossesse. Les vergetures sont des zébrures correspondant à des traces de rupture des fibres élastiques de la peau. De coloration violacée, elles vont prendre avec le temps un coloris blanc nacré.

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II. Vivre sa grossesse

Une fois les vergetures présentes, il est difficile de les faire disparaître (le laser peut les atténuer, mais la peau ne régénère pas les fibres élastiques qui se sont déchirées).

Prédisposition génétique Il existe une prédisposition génétique aux vergetures : certaines femmes sont malheureusement plus concernées que d’autres. La nature de la peau et plus particulièrement son élasticité entrent en jeu dans la formation des vergetures.

Contrôler la prise de poids Une des principales raisons de l’apparition des vergetures est une prise (ou une perte) de poids trop rapide, qui entraîne une forte distension des tissus. Il faut donc surveiller sa prise de poids lorsqu’on est enceinte et surtout faire en sorte qu’elle soit progressive. Sans être obsessionnelle avec sa balance, un contrôle hebdomadaire est recommandé. Après l’accouchement, il faudra aussi privilégier un retour au poids de forme de façon progressive (la perte de poids ne doit pas être trop rapide non plus pour éviter de déchirer les fibres élastiques de la peau).

Hydratation cutanée Pour limiter l’apparition de vergetures, il est important de bien hydrater sa peau. Il est recommandé de masser les zones les plus souvent atteintes (principalement les seins, le haut des cuisses, les fesses et le ventre) avec une crème hydratante spéciale vergetures ou avec de l’huile d’amande douce. Dans l’idéal, ce massage doit être fait tous les jours en insistant sur les zones à risques, chaque zone devant être massée pendant au moins 5 min. 45


II. Vivre sa grossesse

AA Pour aller plus loin Astuce Comment éviter le masque de grossesse ? par Pédébé

Le masque de grossesse se caractérise par des taches brunes sur une peau blanche ou des taches blanches sur une peau brune. Ces troubles de la pigmentation sont une conséquence des modifications hormonales de la grossesse. Irrégulières, ces taches apparaissent principalement autour de la lèvre supérieure et sur le front. Pour éviter leur apparition, il est recommandé de s’exposer le moins possible au soleil et toujours sous protection solaire avec un écran total réappliqué toutes les deux heures. D’autre part, vous pouvez en plus utiliser une crème de jour contenant un filtre solaire puissant et porter lunettes de soleil et chapeaux à larges bords.

Questions / réponses de pro Aller au sauna pendant sa grossesse Est-il possible d’aller dans un sauna ou dans un hammam au début de la grossesse ? Question d’Ophélie ΔΔ Réponse de Pédébé

Il n’est pas recommandé tout au long de la grossesse d’aller dans un sauna ou un hammam, ni de prendre des bains trop chauds. En effet, la chaleur trop élevée entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins. Cela augmente le travail du cœur, ce qui provoque une modification rapide de la circulation sanguine. La conséquence suivante peut être une mise en souffrance du fœtus. En revanche, des bains ou des douches tièdes ont un effet relaxant et bénéfique à la fois pour la maman et le bébé.

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II. Vivre sa grossesse

Hoquet du bébé dans le ventre de sa mère Est-il possible qu’un fœtus ait le hoquet et, si oui, est-ce normal ? Question d’Aude059 ΔΔ Réponse de Pédébé

Oui, il est tout à fait possible qu’un fœtus puisse avoir le hoquet. La maman ressent alors des séries de secousses, différentes des mouvements habituels. En général, ces secousses apparaissent souvent au troisième trimestre de la grossesse et sont sans signification particulière au sujet de la santé de l’enfant. Diabète et grossesse Je suis diabétique depuis l’âge depuis 21 ans, et sous pompe depuis 5 ans. Mon bilan sanguin est à 6,8 %, ce qui est un exploit pour moi. Seulement, je n’arrive pas à tomber enceinte depuis près d’un an et je me demande souvent si le diabète peut être lié à ce problème. Question d’Aurore74 ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

On sait seulement que la femme diabétique met un peu plus de temps à obtenir une fécondation qu’une femme non diabétique, dont la moyenne se situe à quatre ou cinq mois. D’autre part, la période pendant laquelle la fertilité de la femme existe (en nombre d’années) serait un peu plus courte, et la ménopause plus précoce, chez les femmes diabétiques. C’est pourquoi, après un an d’infertilité, il est nécessaire d’avoir un bon équilibre glucidique grâce à la pompe à insuline, de perdre du poids si besoin, et de consulter un service spécialisé dans l’infertilité en recherchant notamment si vous n’avez pas un syndrome des ovaires micropolikystiques (ovaire comportant des microkystes, ce qui est parfois associé au diabète). Seul votre gynécologue traitant décidera s’il faut que vous fassiez, à votre âge, l’ensemble des tests échographiques ou biologiques que l’on fait à une femme qui ne parvient pas à tomber enceinte au bout d’un an et demi. Et ce sera également l’occasion de vérifier la qualité du sperme du conjoint.

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II. Vivre sa grossesse

Sachez aussi qu’une femme enceinte a un besoin d’insuline plus important. Il vous faudra donc être parfaitement vigilante pour éviter d’avoir un fœtus trop gros (macrosomie) ou avec des malformations. De plus, il faudra aussi surveiller les infections urinaires, la tension artérielle, le rein et surtout l’équilibre glycémique. Une coopération entre un diabétologue et votre gynécologue ou médecin traitant, et vos efforts personnels vous assureront une grossesse sans risque. Prendre l’avion pendant la grossesse Peut-on prendre l’avion lorsque l’on attend un enfant ? Question de Robine152 ΔΔ Réponse de Pédébé

Oui, c’est même le moyen de transport recommandé pour les longues distances, car le moins fatiguant. Vous pouvez donc voyager jusqu’au huitième mois de grossesse. Au-delà, le voyage n’est plus autorisé que sur justificatif médical, mais doit être évité si possible. Si vous faites un long voyage, il est recommandé de marcher fréquemment dans l’avion pour éviter que le sang ne stagne dans vos jambes, et de vous hydrater tout au long du vol en buvant de l’eau pour éviter d’être fatiguée.

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III. Faire suivre sa grossesse La surveillance médicale d’une grossesse a pour but de suivre sa bonne évolution et de dépister les facteurs de risques éventuels.

Qui consulter ? Les gynécologues-obstétriciens étant de moins en moins nombreux, la majorité des grossesses normales (ou dites « non à risque de complications ») sont suivies soit par un médecin généraliste, soit par un gynécologue médical, soit encore par une sage-femme.

Un médecin généraliste La majorité des grossesses non à risque sont suivies par le médecin traitant jusqu’au septième mois. Le généraliste est un médecin qui connaît bien la famille ainsi que les antécédents de la future maman.

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III. Faire suivre sa grossesse

Il peut également traiter la plupart des petits problèmes pouvant survenir au cours de la grossesse. En outre, il est parfois plus facile de poser des questions à son médecin, plus accessible que les spécialistes. De plus, un médecin généraliste est d’habitude proche de votre domicile, c’est qui est plus pratique.

Un gynécologue médical Le gynécologue médical est un médecin spécialisé en gynécologie, mais qui ne s’occupe que de la partie médicale de cette discipline : il ne fait pas d’interventions chirurgicales ni d’accouchements. Les femmes qui consultent un gynécologue médical pour leur suivi gynécologique habituel peuvent continuer pendant leur grossesse. Certains gynécologues médicaux possèdent dans leur cabinet le matériel nécessaire pour effectuer une échographie et peuvent ainsi assurer le suivi échographique de la grossesse.

Un gynécologue-obstétricien Le gynécologue-obstétricien est le médecin spécialiste de la grossesse et des accouchements. Ils sont peu nombreux, et il est donc rare que toutes les consultations de suivi se fassent avec lui. C’est le médecin qui s’occupe des grossesses à risque et des grossesses pathologiques. Les échographies obstétricales sont habituellement réalisées par un gynécologue-obstétricien, mais elles peuvent aussi être effectuées par un radiologue. À savoir : les gynécologues médicaux et les sages-femmes peuvent passer des qualifications pour apprendre à réaliser et interpréter des échographies de grossesse.

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III. Faire suivre sa grossesse

Dans certaines maternités privées, l’obstétricien réalise lui-même l’accouchement, mais dans la majeure partie des cas, cette activité est assurée par une sage-femme. Le gynécologue intervient dès qu’un accouchement se complique (utilisation de forceps ou de ventouses, césarienne, etc.). À noter : la césarienne est une intervention chirurgicale qui est nécessairement réalisée par un gynécologue-obstétricien (ou un chirurgien d’une autre spécialité si urgence).

Une sage-femme Dans les hôpitaux publics, les accouchements « non à risque de complications » sont assurés par une sage-femme ; c’est également le cas dans certaines maternités privées. En cas de problème lors de l’accouchement, la sage-femme fait appel au gynécologue-obstétricien. Les sages-femmes sont également habilitées à faire des consultations de suivi de la grossesse, elles peuvent parfois prescrire des examens complémentaires (prise de sang, échographies, etc.) et les interpréter. Il existe des sages-femmes libérales qui assurent le suivi des grossesses normales, mais aussi pathologiques (elles peuvent réaliser des monitorings à domicile sur prescription médicale). Par ailleurs, la plupart des cours de préparation à l’accouchement sont assurés par une sage-femme. Elles prodiguent également des conseils pour vivre au mieux la grossesse et gérer l’arrivée du bébé. Elles sont à même de répondre à toutes les questions que la future maman pourrait se poser au sujet de sa grossesse.

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III. Faire suivre sa grossesse

Un anesthésiste Une consultation avec un anesthésiste est prévue pour la fin du huitième mois de grossesse ou dans le courant du neuvième mois. Elle est obligatoire, même si la maman ne souhaite pas avoir de péridurale : lors d’un accouchement, il existe toujours un risque d’avoir besoin d’une anesthésie en urgence. Cette consultation se passe avec un médecin-anesthésiste exerçant dans la maternité où la future maman va accoucher. Durant la consultation anesthésique, le médecin pose des questions sur les antécédents médicaux, chirurgicaux et obstétricaux ainsi que sur les éventuelles allergies et le traitement habituel. La consultation se poursuit ensuite par un examen général (prise de la tension, du pouls, examen de la colonne vertébrale, etc.). Le médecin-anesthésiste peut également prescrire des examens supplémentaires (une prise de sang, par exemple).

Les rendez-vous importants La première consultation de suivi de grossesse doit obligatoirement se dérouler pendant le premier trimestre, avant la quinzième semaine d’aménorrhée (période sans règles). C’est au cours de cette consultation qu’est remplie la déclaration de grossesse.

Première consultation Sauf problème médical, une seule consultation de suivi est nécessaire durant les trois premiers mois de la grossesse. Cette dernière est assurée par un médecin généraliste ou un gynécologue. 52


III. Faire suivre sa grossesse

La première consultation de suivi de grossesse a plusieurs objectifs. Elle permet d’affirmer avec certitude le diagnostic de la grossesse et de préciser son terme (et, par conséquent, estimer la date de l’accouchement). De plus, le médecin évalue la probabilité d’une grossesse à risque et programme les différents examens et consultations de suivi ultérieurs. Cette première consultation est la plus importante et la plus longue. Au cours de celle-ci a lieu un interrogatoire médical. Le médecin pose des questions sur les antécédents personnels et familiaux, afin de déceler d’éventuels facteurs à risque pour la grossesse. Le suivi sera bien évidemment différent si la grossesse est classée à risque ou non. Il effectue dans un second temps un examen général afin d’évaluer l’état de la patiente et note la tension, le pouls, le poids, etc. Cet examen servira de référence pour le reste du suivi. Puis, le médecin réalise un examen gynécologique et obstétrical de début de grossesse (examen des seins, examen du col avec spéculum, toucher vaginal, etc.), ainsi qu’une échographie. Néanmoins, cette dernière n’est pas systématiquement réalisée ce jour-là, puisqu’elle doit être faite autour de la douzième semaine d’aménorrhée. À la suite de cette première consultation, un certain nombre d’examens complémentaires doivent être réalisés : ππ Une prise de sang : détermination du groupe sanguin avec la recherche d’agglutinines irrégulières, réalisation d’un hémogramme, sérologie de la rubéole et de la toxoplasmose, du VIH (virus responsable du sida), de la syphilis et éventuellement de l’hépatite C. ππ Une analyse d’urines (recherche de protéinurie et glycosurie).

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III. Faire suivre sa grossesse

À l’issue de cette première consultation, le médecin remet un carnet de grossesse qui regroupe l’ensemble des informations pour les consultations et examens ultérieurs de suivi ainsi que des conseils pour vivre au mieux sa grossesse.

Consultations suivantes Les consultations ultérieures sont obligatoires et mensuelles de la quinzième à la trente-septième semaine d’aménorrhée. Au cours de ces consultations, le médecin réexamine la future maman pour s’assurer que la grossesse se déroule bien. Certains examens complémentaires sont aussi réalisés tous les mois : la recherche de protéinurie et de glycosurie dans les urines ainsi que la sérologie de la toxoplasmose si elle était négative au début de la grossesse. Par ailleurs, d’autres tests ne peuvent être effectués qu’à un moment précis de la grossesse. Ainsi, l’examen de dépistage de la trisomie 21 se fait par prise de sang au cours du quatrième mois. La deuxième échographie obstétricale doit, elle, avoir lieu au cours du cinquième mois (vers la vingt-deuxième semaine d’aménorrhée). Au cours du sixième mois, une prise de sang de contrôle est réalisée ainsi qu’un hémogramme, une sérologie de l’hépatite B et une glycémie. En outre, le test de dépistage du diabète gestationnel appelé O’Sullivan peut se faire entre la vingt-quatrième et la vingt-huitième semaine d’aménorrhée. Ce test consiste à doser la glycémie une heure après l’ingestion de 50 g de sucre. 54


III. Faire suivre sa grossesse

Enfin, d’autres consultations sont nécessaires : ππ La consultation du septième mois est une consultation de suivi classique. ππ La troisième échographie a lieu au cours du huitième mois (autour de la trente-deuxième semaine d’aménorrhée). ππ La consultation avec l’anesthésiste se passe soit au huitième soit au neuvième mois de la grossesse. ππ La dernière consultation de suivi avant l’accouchement doit être assurée par un gynécologue-obstétricien ou se dérouler dans la maternité où va accoucher la future maman.

La grossesse mois par mois Une grossesse est rythmée par différentes étapes, qu’il est préférable de connaître afin de les anticiper et bien les vivre.

Premier trimestre À un mois de grossesse, l’embryon est grand comme une tête d’épingle, il grandit de 1 mm par jour, sa tête est volumineuse et représente environ un quart de la longueur totale du corps. À deux mois, l’embryon mesure environ 3 cm et pèse 9 g. Les battements de son coeur deviennent aussi visibles à l’échographie, la maman peut alors ressentir des nausées, être irritable, se sentir fatiguée, etc. À trois mois, l’embryon devient fœtus, mesure à peu près 9 cm et pèse environ 45 g. Les organes internes commencent à être bien formés, les doigts et orteils deviennent apparents à l’échographie, et le fond de l’utérus commence à dépasser le pubis.

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III. Faire suivre sa grossesse

Deuxième trimestre Avec le quatrième mois, vous rentrez dans le deuxième trimestre de votre grossesse. Le fœtus mesure alors environ 15 cm et pèse à peu près 250 g. La mère peut commencer à percevoir ses mouvements, et le sexe du bébé devient apparent à l’échographie. Du côté de la mère, les nausées matinales s’estompent, la pigmentation de la peau s’accentue, et une ligne sombre verticale apparaît sur l’abdomen. À cinq mois, le fœtus mesure entre 20 cm et 25 cm et pèse environ 500 g. Il peut dès lors sucer son pouce, et sa chevelure et ses sourcils commencent à pousser. C’est la période au cours de laquelle il bouge beaucoup, car il commence à entendre les bruits ultérieurs. Ses périodes d’activité sont brèves, mais fréquentes. Anatomiquement, l’utérus atteint l’ombilic. À six mois, le fœtus mesure environ 35 cm et pèse aux alentours de 1,2 kg, et la hauteur utérine est de 24 cm. C’est au cours de ce mois qu’il ouvre les yeux pour la première fois.

Dernier trimestre Les trois derniers mois sont souvent les plus difficiles à supporter. Ainsi, à sept mois, le fœtus mesure à peu près 40 cm et pèse environ 1,7 kg. En outre, il commence à boire le liquide amniotique, et la hauteur utérine est d’environ 28 cm. L’utérus appuie alors en bas, sur la vessie, avec des risques d’incontinence urinaire lors du rire et des efforts. Il repousse aussi vers le haut l’estomac (source de brûlures et de reflux gastro-œsophagiens) ainsi que le diaphragme (cause d’essoufflement).

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III. Faire suivre sa grossesse

À huit mois, le fœtus mesure environ 45 cm et pèse à peu près 2,5 kg, il est souvent tourné la tête vers le bas ; la hauteur utérine est de 30 cm. Durant le dernier mois, le fœtus mesure environ 50 cm et pèse aux alentours des 3,4 kg, avec une hauteur utérine d’environ 32 cm à 33 cm. Des contractions utérines non douloureuses et intermittentes apparaissent.

L’échographie obstétricale Trois échographies obstétricales sont recommandées pour le suivi de la grossesse.

Principe L’échographie obstétricale est un examen indolore qui utilise une sonde pour envoyer des ultrasons. Ces derniers créent des échos, qui sont transmis par les éléments à l’intérieur de l’abdomen. Ces échos sont ensuite transformés en images par le biais d’une reconstitution informatique et permettent ainsi de visualiser l’intérieur de l’abdomen, et donc le fœtus. Cet examen n’a pas montré de danger ou de toxicité pour le fœtus depuis qu’il est utilisé (le niveau sonore des ultrasons est très faible). Par ailleurs, l’échographie dure environ une demi-heure. Elle peut être réalisée par un médecin ou une sage-femme. Habituellement, l’examen se déroule en deux parties : une sonde est d’abord placée sur le ventre de la maman, puis une autre sonde est placée dans le vagin.

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III. Faire suivre sa grossesse

Lors d’une grossesse normale, le nombre d’échographies obstétricales est habituellement de l’ordre de trois. Deux d’entre elles sont prises en charge à 100 % par la Caisse d’assurance maladie, ce sont celles des deux derniers trimestres de la grossesse.

Échographie du premier trimestre Le plus souvent, l’échographie obstétricale du premier trimestre est réalisée vers la douzième semaine d’aménorrhée (entre la onzième et la quinzième semaine d’aménorrhée). Elle peut avoir lieu avant, si des difficultés diagnostiques ou des anomalies ont été rencontrées lors du premier examen clinique réalisé par le médecin. Elle a pour fonction de confirmer la grossesse et de définir s’il s’agit d’une grossesse simple ou multiple (jumeaux, triplés, etc.). Il est alors également possible de dater précisément la grossesse et d’établir la date prévue d’accouchement. En outre, cette échographie permet au médecin d’apprécier la vitalité du fœtus, puisqu’il est possible de repérer son activité cardiaque dès la sixième semaine d’aménorrhée. Enfin, la première échographie a aussi pour but d’estimer le risque potentiel d’anomalie chromosomique chez le fœtus (avec notamment la mesure de la clarté de la nuque du fœtus) et d’évaluer le besoin d’une amniocentèse.

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III. Faire suivre sa grossesse

Échographie du deuxième trimestre L’échographie obstétricale du deuxième trimestre se déroule vers la vingt-deuxième semaine d’aménorrhée. Elle permet alors de contrôler le bon déroulement de la grossesse (localisation du placenta, quantité de liquide amniotique, etc.) et de vérifier la bonne croissance et la bonne vitalité du fœtus. C’est aussi le bon moment pour dépister des malformations congénitales éventuelles et pour proposer un dépistage par amniocentèse si tel était le cas. Cette deuxième échographie est en plus un moment important, puisqu’à ce stade, il vous est possible de connaître le sexe du bébé.

Échographie du troisième trimestre L’échographie obstétricale du troisième trimestre a lieu autour de la trentedeuxième semaine d’aménorrhée. Elle a toujours pour but de suivre le déroulement de la grossesse (localisation du placenta, quantité de liquide amniotique, etc.) et de vérifier la bonne croissance et la bonne vitalité du fœtus. Enfin, il est aussi possible de dépister des malformations tardives éventuelles.

La protéinurie La recherche de protéinurie se fait tous les mois lors de la grossesse et a pour fonction de dépister une maladie qui peut être grave pour la mère et le bébé : la toxémie gravidique. Elle correspond à la présence de protéines dans les urines.

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III. Faire suivre sa grossesse

Qu’est-ce qu’une protéinurie ? La quantité de protéines dans les urines est normalement très faible (inférieur à 50 mg/24 h), aussi on a tendance à dire qu’à l’état normal, il n’y a pas de protéinurie. Autrefois appelée albuminurie, c’est une grosse protéine présente dans le sang, mais qui ne se trouve habituellement pas dans les urines, car son volume l’empêche de passer à travers le filtre du rein. Cependant, lorsque le rein souffre, si la tension dans les vaisseaux est trop élevée par exemple, il peut laisser passer des protéines, dont l’albumine, qu’on retrouve alors dans les urines.

Une recherche systématique tous les mois La protéinurie est recherchée systématiquement tous les mois lors de la grossesse. Cette recherche se fait sur les urines du matin en même temps que la recherche de glycosurie. Lorsqu’une analyse de protéinurie est positive, le médecin demande souvent un nouveau contrôle de l’analyse associé à une prise de sang. La mère doit être examinée notamment pour mesurer sa tension artérielle et vérifier l’absence d’œdèmes. Il est alors possible qu’elle soit hospitalisée pour un bilan, voire pour une surveillance.

Toxémie gravidique La toxémie gravidique est une maladie rénale qui peut survenir lors d’une grossesse. Elle est cependant plus fréquente chez les primipares (femmes qui attendent leur premier enfant), les femmes de plus de 40 ans, les femmes qui attendent des jumeaux ou celles dont la prise de poids a été trop rapide.

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III. Faire suivre sa grossesse

Cette maladie associe une protéinurie, une hypertension artérielle et des œdèmes (gonflement des doigts, des pieds, du visage, etc.). Le traitement nécessite alors des médicaments antihypertenseurs et du repos, et, le plus souvent, une hospitalisation. Non dépistée et non traitée, la toxémie gravidique peut provoquer une éclampsie, qui associe une tension artérielle très élevée et des convulsions. Cependant, l’éclampsie est très rare aujourd’hui, du fait de la surveillance et du contrôle régulier des urines, du poids et de la tension artérielle des femmes enceintes.

La glycosurie La recherche de glycosurie se fait tous les mois lors de la grossesse ; elle a pour but de dépister une maladie due à un excès de sucre dans le sang : le diabète gestationnel.

Qu’est-ce que la glycosurie ? La glycosurie correspond à la présence de glucose dans les urines. Très caractéristique, bien que non spécifique du diabète, elle révèle une augmentation du taux de glucose dans le sang appelée hyperglycémie. En effet, lorsque l’hyperglycémie est trop élevée, les reins n’arrivent plus à filtrer le glucose et le laissent passer dans les urines.

Une recherche systématique tous les mois La glycosurie est recherchée systématiquement tous les mois lors de la grossesse. Cette recherche se fait sur les urines du matin en même temps que le test de protéinurie. Lorsqu’une analyse de glycosurie est positive, le médecin demande souvent un nouveau contrôle de l’analyse associé à une prise de sang.

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III. Faire suivre sa grossesse

Si besoin, une épreuve d’hyperglycémie provoquée peut être demandée : il s’agit d’une mesure de la glycémie deux heures après l’ingestion de 50 g de glucose. Le diabète gestationnel est ainsi affirmé si la glycémie dépasse un certain seuil.

Diabète gestationnel Le diabète gestationnel touche environ 4 % des femmes enceintes. Il s’agit d’un diabète transitoire survenant au cours du troisième trimestre. Cette maladie se traduit par une hyperglycémie habituellement sans gravité pour la mère, mais qui peut avoir des répercussions sur le bébé. Les complications à redouter sont principalement une macrosomie fœtale, c’est-à-dire un gros bébé pouvant rendre l’accouchement difficile (accouchement prématuré ou nécessité d’une césarienne). Par ailleurs, l’enfant peut également souffrir d’une hypoglycémie à la naissance ou d’un défaut de maturation pulmonaire. Le traitement du diabète gestationnel repose sur un régime diététique limitant au maximum les sucres rapides (confiture, sucre, miel, gâteaux, etc.). Si cela n’est pas suffisant, un traitement par insuline peut être nécessaire. Sachez néanmoins que ce type de diabète disparaît après l’accouchement, mais il témoigne d’une prédisposition de la mère à cette maladie, il risque donc de réapparaître lors d’une prochaine grossesse ou vers la ménopause (la pratique régulière d’une activité physique diminue ce risque).

L’amniocentèse L’amniocentèse est un examen qui concerne environ 10 % des grossesses et qui a pour but de diagnostiquer les anomalies chromosomiques et certaines pathologies de l’enfant à naître.

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III. Faire suivre sa grossesse

Principe L’amniocentèse est un examen qui consiste à réaliser un prélèvement de liquide amniotique (liquide dans lequel vit le fœtus) dans le but de l’analyser. Le prélèvement s’effectue sous un repérage et un contrôle échographique ; le geste ne dure que quelques secondes : avec une aiguille, le médecin prélève une petite quantité de liquide amniotique. Pratiquement indolore, cette opération n’impose pas à la mère d’être hospitalisée, mais nécessite une journée de repos.

Dans quel but ? L’amniocentèse permet d’analyser des cellules de desquamation fœtales présentes dans le liquide amniotique : les petites pertes de peau naturelles du fœtus. À partir de ces dernières, il est alors possible d’établir un caryotype, c’est-àdire une analyse des chromosomes du fœtus. L’amniocentèse permet également l’étude du liquide amniotique, notamment lors de la recherche de certaines pathologies fœtales ou de maladies infectieuses transmissibles de la mère à l’enfant. L’analyse des résultats nécessite une quinzaine de jours. Toutefois, le principal risque de l’amniocentèse est la fausse couche, qui peut survenir dans 0,5 % des cas. Il existe aussi un risque infectieux, mais qui est faible, au vu des conditions habituelles d’asepsie.

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III. Faire suivre sa grossesse

Quand faire une amniocentèse ? L’amniocentèse est principalement réalisée dans le cadre du dépistage entre la quinzième et la dix-septième semaine d’aménorrhée, si la future maman présente un ou plusieurs de ces critères : ππ des antécédents d’anomalies chromosomiques ; ππ des antécédents familiaux de maladie héréditaire ; ππ une séroconversion de la toxoplasmose au cours de la grossesse ; ππ des anomalies à l’examen de la clarté nucale et de la prise de sang pour la trisomie 21 ; ππ une malformation ou un retard de croissance à l’échographie ; ππ l’âge de la mère est supérieur à 38 ans. L’amniocentèse peut être réalisée à tout moment de la grossesse en cas d’anomalie décelée sur une échographie.

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III. Faire suivre sa grossesse

AA Pour aller plus loin Astuce Sûreté au volant et grossesse par Pédébé

Certaines femmes ne portent pas de ceinture de sécurité de peur de faire courir un risque au bébé en cas de choc. Mais au-delà du risque de contravention, les études prouvent que le risque est beaucoup plus grand pour le fœtus si, n’étant pas attachée, la femme enceinte est projetée sur le tableau de bord ou éjectée. Ainsi, pour éviter de comprimer le ventre, la ceinture doit passer soit au-dessus du ventre, soit au-dessous du ventre. Mais elle ne doit surtout pas passer en travers du ventre.

Questions / réponses de pro Qu’est-ce qu’un monitoring ? Je suis enceinte et mon médecin souhaite me faire passer un monitoring. Comment cela fonctionne-t-il ? Question de Céline15 ΔΔ Réponse de Pédébé

Un monitoring est mis en place à l’aide d’un petit boîtier attaché sur le ventre de la mère avec une ceinture. Il enregistre les contractions utérines (intensité, durée, périodicité, etc.) et permet d’évaluer la vitalité du fœtus en enregistrant son rythme cardiaque. Il est utilisé à la maternité ou à domicile sur prescription médicale (la pose et le suivi sont assurés par une sage-femme libérale) pour surveiller certaines grossesses à risque. Il est souvent branché lors de l’accouchement, car il permet de savoir si le fœtus ne souffre pas trop. En cas d’anomalie, une extraction du bébé peut alors être envisagée.

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III. Faire suivre sa grossesse

Taux de glycosurie et protéinurie Je suis enceinte de quatre mois, et j’avoue être très anxieuse. La moindre petite chose m’affole et me fait craindre pour mon bébé. Le mois dernier, j’ai fait un test urinaire pour la glycosurie et la protéinurie. Les résultats sont de 0,06 g/l pour la première, et de 0,10 g/l pour la deuxième. J’ai refait un test ce mois-ci : les deux taux sont encore plus élevés, ils sont respectivement de 0.61 g/l et 0,17 g/l. Est-ce dangereux pour ma grossesse ? Question de Lilou ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Les chiffres que vous indiquez sont très faibles, votre médecin a dû vous le dire ; ils sont couramment observés au cours d’une grossesse normale. Je suis plus inquiet par votre tendance à vous affoler que par les chiffres indiqués. Il faut prendre soin de vous et vous débarrasser de ces obsessions. Absence de vitalité du bébé Au bout de combien de temps n’est-ce plus normal de ne pas sentir bouger le bébé ? Question de Stéphanie45 ΔΔ Réponse de Pédébé

Il faut commencer à s’inquiéter après le sixième mois, quand vous ne sentez plus votre bébé pendant plus de 24 h. Si c’est le cas, vous devez appeler votre médecin pour contrôler la vitalité du fœtus. La situation n’est pas forcément alarmante, mais il vaut mieux vérifier. Causes d’un taux élevé de glycosurie ? Lors d’une première prise de sang, mon taux de glycosurie était de 0,12 g\l ; ma gynécologue m’a alors demandé de réduire les aliments trop sucrés, voire de les bannir.

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III. Faire suivre sa grossesse

J’ai alors réduit ma consommation de sucre, mais mes nouveaux résultats révèlent une augmentation de mon taux de glycosurie, soit 0,52 g\l. Je suis inquiète pour la santé de mon bébé. Qu’en est-il ? Question de Stefouille ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Les taux de sucre dans les urines que vous indiquez sont faibles. De toute manière, chez la femme enceinte, il y a physiologiquement possibilité de petites fuites de glucose dans les urines (c’est-à-dire un « abaissement du seuil » de glycosurie normale). Si votre taux augmente encore, votre gynécologue fera un test d’hyperglycémie provoquée qui vous dira si vous souffrez de diabète gestationnel ou non. Mais, ne vous inquiétez pas ! Même si vous souffrez de diabète gestationnel, c’est très facile à gérer avec un régime. Lire une prise de sang J’ai subi une insémination il y a trois semaines, et je viens de recevoir les résultats de ma prise de sang. Cependant, je ne sais pas les déchiffrer. Que dois-je regarder ? Quels sont les taux importants ? Question d’Andrée ΔΔ Réponse d’Oriana

Une prise de sang doit révéler la présence de Bêta-HCG (hormone gonadotrophique chorionique = hormone de grossesse). À l’heure actuelle, elle doit être comprise entre 400 Ul/l et 15 000 UI/l, puisque vous êtes dans votre troisième semaine de grossesse.

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IV. Les risques d’une grossesse Une grossesse peut parfois présenter des risques, que ce soit pour la future mère ou pour le bébé. Il faut les connaître pour pouvoir les gérer au mieux.

La grossesse à risque Les grossesses à risque sont des grossesses qui nécessitent un suivi médical particulier, elles représentent environ 15 % de l’ensemble des conceptions.

Qu’est-ce qu’une grossesse à risque ? Une grossesse à risque ne veut pas dire que la mère ou le bébé vont forcément présenter des complications, mais qu’il existe un risque qui impose une surveillance médicale plus rapprochée que pour une grossesse habituelle. Ainsi, une grossesse est qualifiée « à risque » lorsqu’elle survient chez une femme déjà atteinte d’une maladie, la plupart du temps chronique, par exemple un diabète, une pathologie cardiaque ou rénale, etc.

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IV. Les risques d’une grossesse

Dans ce cas, la grossesse peut aggraver la pathologie de la mère, mais la maladie préexistante peut aussi compliquer le déroulement de la grossesse et de l’accouchement, voire avoir des conséquences sur la santé de l’enfant. Les grossesses multiples sont aussi considérées comme des grossesses à risque, à cause des fortes possibilités d’un accouchement prématuré. D’autre part, l’âge de la mère peut également être un facteur de grossesse à risque. En effet, les très jeunes femmes (moins de 16 ans) et les femmes de plus de 35 ans ont plus de risques de présenter des complications au cours de leur grossesse. Enfin, des antécédents de grossesses pathologiques, de fausses couches ou d’accouchements prématurés répétés nécessitent également un suivi médical rapproché pour une prochaine grossesse.

Un suivi médical rapproché Ces grossesses à risque sont étroitement surveillées d’un point de vue médical. Elles peuvent nécessiter des soins particuliers, des traitements, voire des hospitalisations de courte ou longue durée. Ce suivi médical rapproché permet à ces grossesses de se dérouler dans les meilleures conditions en évitant certaines complications, de les dépister le plus rapidement possible et, si elles apparaissent, de mettre en route le traitement adapté au plus vite.

Maternité de niveau 3 Certaines grossesses à risque doivent être suivies dans des maternités dites de niveau 3. Ces dernières sont en effet capables de prendre en charge des situations complexes ou graves et possèdent des services de réanimation adulte et pédiatrique. 69


IV. Les risques d’une grossesse

La grossesse tardive On entend par grossesse tardive toute grossesse survenant chez une femme de plus de 35 ans. Depuis une dizaine d’années, elles sont de plus en plus fréquentes.

De plus en plus fréquente Les grossesses tardives sont effectivement de plus en plus fréquentes, et plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. Tout d’abord, les femmes suivent souvent des études plus longues qu’auparavant, et il n’est pas rare que leur parcours professionnel les pousse à remettre à plus tard leur projet de grossesse. Il est également fréquent que des couples attendent d’avoir tous les deux trouvé une stabilité professionnelle et financière avant de concevoir un enfant. En outre, le nombre de familles recomposées a fortement augmenté ces dernières années, et la volonté d’avoir un enfant en commun est à l’origine de nombreuses grossesses tardives.

Conséquences éventuelles Du fait de l’âge de la mère, les grossesses tardives présentent plus de risques. En effet, les risques d’anomalies chromosomiques sont plus élevés, notamment en ce qui concerne la trisomie 21. Il existe cependant un dépistage proposé à toutes les femmes. Ce dernier repose sur le calcul d’une probabilité de risques, qui s’effectue à partir des résultats d’une prise de sang spécifique qui doit se faire entre la quinzième et la dix-septième semaine d’aménorrhée. Ces résultats sont mis en regard avec une échographie réalisée entre la onzième et la quatorzième semaine d’aménorrhée (mesure de la clarté nucale). 70


IV. Les risques d’une grossesse

Si la probabilité d’un problème est élevée, une amniocentèse est prescrite pour infirmer ou confirmer avec certitude l’anomalie (l’amniocentèse est alors complètement prise en charge par la Sécurité sociale). Par ailleurs, les pathologies associées à la grossesse (diabète, hypertension, etc.) sont plus fréquentes lors d’une grossesse tardive. En outre, des études montrent qu’il y aurait plus d’accouchements prématurés chez les mères de plus de 35 ans. Le nombre de césariennes serait aussi plus élevé, probablement du fait que beaucoup de ces grossesses sont multiples (les stimulations ovariennes et fécondations in-vitro sont plus fréquentes après 35 ans). Ainsi, les grossesses tardives présentent plus de risques, mais elles sont aussi surveillées plus étroitement. Par conséquent, le nombre d’incidents n’est guère plus élevé.

Baisse de la fertilité Néanmoins, la plus grande difficulté pour les femmes de plus de 35 ans désirant un enfant est de tomber enceinte, car la fertilité baisse chez la femme à partir de cet âge. Alors que l’on conseille de consulter un spécialiste des problèmes de fertilité au bout d’un an d’essais infructueux pour avoir un enfant avant 35 ans, ce délai passe à six mois après cet âge.

L’alcool L’alcool est néfaste pour l’enfant à tous les stades de la grossesse. Il peut avoir de lourdes conséquences sur le développement du bébé et de graves répercussions sur sa vie future. La consommation d’alcool doit être bannie dès l’annonce de la grossesse.

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IV. Les risques d’une grossesse

Zéro alcool dès le début de la grossesse Il faut arrêter la consommation d’alcool dès que l’on se sait enceinte ! L’alcool entraîne des risques importants pour le développement du bébé, même s’il est consommé occasionnellement ou de façon modérée. Il est donc recommandé de s’abstenir de boire la moindre goutte d’alcool tout au long de la grossesse. Il est même recommandé de ne plus consommer d’alcool à partir du moment où l’on souhaite concevoir un enfant.

Conséquences de l’alcool Lorsqu’une femme enceinte consomme de l’alcool, le fœtus est aussitôt exposé, car l’acétaldéhyde (produit de dégradation de l’alcool) passe directement du placenta dans le sang du bébé. Il est d’autant plus toxique que le métabolisme hépatique du bébé est très faible, il reste donc beaucoup plus longtemps exposé à l’alcool que sa mère. De plus, l’alcool entraîne des troubles du développement des cellules chez le fœtus et plus particulièrement des cellules du système nerveux. Une consommation chronique ou ponctuelle peut entraîner de graves retards de développement ainsi que des lésions organiques et neurologiques qui peuvent être irréversibles : malformations (anomalies cardiaques, cérébrales, du squelette, etc.), retard de croissance, troubles de l’apprentissage avec un retard pour l’acquisition du langage, de l’écriture, voire une débilité mentale, en fonction de l’exposition du fœtus à l’alcool. La consommation d’alcool peut aussi être responsable d’une fausse couche ou d’un accouchement prématuré.

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IV. Les risques d’une grossesse

Le tabac Le tabac doit, comme l’alcool, être arrêté lors de la grossesse pour éviter d’exposer directement le bébé à des substances toxiques.

Zéro tabac pendant la grossesse Les conséquences du tabagisme sur le fœtus sont telles qu’il est recommandé de fumer le moins possible durant la grossesse, le mieux étant évidemment d’arrêter complètement. Il est par ailleurs tout à fait possible d’utiliser des substituts pour vous aider : le médecin et le pharmacien sont là pour conseiller les futures mères. Bon à savoir : le tabagisme passif (une personne qui fume dans la même pièce que la future maman) est tout aussi nocif pour le bébé ! L’entourage doit donc fumer à l’extérieur, et la femme enceinte ne doit pas hésiter à faire le gendarme et la chasse à la fumée !

Conséquences du tabac La consommation de tabac durant la grossesse expose à des risques de fausse couche spontanée, de grossesse extra-utérine, d’hémorragies au cours des deuxième et troisième trimestres de la grossesse et d’un accouchement prématuré. Un retard de croissance, des malformations et une mort fœtale in utero sont les risques éventuels auxquels la mère expose le fœtus si elle continue de fumer pendant sa grossesse. Le tabac peut également entraîner des troubles psychomoteurs et intellectuels chez les enfants exposés. L’exposition in utero au tabac augmenterait également le risque de développer des infections respiratoires et de l’asthme durant la petite enfance.

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IV. Les risques d’une grossesse

Le tabac est également à proscrire lors de l’allaitement, car il circule facilement dans le lait maternel. À noter : il faut également savoir que le tabagisme est une cause de diminution de la fertilité.

La grippe La grippe est une maladie virale fréquente en hiver. Chaque année, elle touche environ 15 % des femmes enceintes. Habituellement bénigne chez les personnes en bonne santé, la grippe doit être prise au sérieux et correctement traitée chez la femme enceinte.

Qu’est-ce que la grippe ? La grippe est une maladie infectieuse virale, très contagieuse, transmise par les voies respiratoires. Ses symptômes sont un syndrome fébrile aigu avec de la fièvre, des maux de tête, des courbatures et des signes ORL (toux, écoulement nasal, mal de gorge, etc.). Elle dure entre quatre et cinq jours et disparaît spontanément. Le traitement de la grippe est habituellement symptomatique et repose principalement sur des antipyrétiques pour lutter contre la fièvre.

Conséquences pour le fœtus La grippe a habituellement peu de conséquences pour le fœtus, sauf en cas de surinfection. En revanche, elle peut être responsable d’un accouchement prématuré. En effet, la fièvre, quelle que soit sa cause, augmente le risque d’accouchement prématuré et doit être prise en charge rapidement.

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IV. Les risques d’une grossesse

Vaccin antigrippal Le vaccin antigrippal est recommandé chez la femme enceinte qui présente des facteurs à risque (asthme, problèmes cardiaques, etc.). En outre, il ne présente aucun danger ni pour le fœtus, ni pour la mère. Chaque cas étant particulier, seul un médecin peut conseiller ou non la vaccination. Par ailleurs, les symptômes de la grippe et de la listériose sont très semblables. Si la grippe a habituellement peu d’incidence sur la grossesse (hormis la fièvre), la listériose peut avoir de lourdes conséquences pour le bébé. L’apparition de fièvre et de courbatures chez une femme enceinte doit faire rapidement consulter un médecin pour rechercher la cause de ces symptômes et mettre en route le traitement adéquat.

L’endométriose L’endométriose est une affection qui peut toucher les femmes âgées de 25 ans à 40 ans et compromettre la survenue d’une grossesse spontanée.

Qu’est-ce que l’endométriose ? L’endométriose est une affection gynécologique caractérisée par la présence de fragments de muqueuse utérine en dehors de l’utérus et qui forment des kystes. C’est donc une cause possible de stérilité. En effet, ces fragments peuvent se déposer au niveau des trompes et gêner la migration de l’œuf. Environ 30 % à 40 % des femmes souffrant d’endométriose présentent des problèmes d’infertilité. 75


IV. Les risques d’une grossesse

Symptômes et diagnostic Des douleurs importantes pendant les règles, principalement à la fin (la douleur disparaît en dehors des règles), ainsi que des règles très abondantes sont des symptômes possibles. De plus, des douleurs lors des rapports sexuels (elles ne sont pas systématiques et dépendent de la localisation des kystes) peuvent aussi être un signe de cette affection. Le diagnostic d’endométriose s’effectue alors grâce à une échographie, qui peut dévoiler des kystes, au niveau des ovaires par exemple, et à une cœlioscopie, qui est un examen qui permet d’observer l’abdomen sans ouvrir le ventre. Le diagnostic d’endométriose est souvent réalisé lors d’un bilan de stérilité.

Conséquences Une femme souffrant d’endométriose arrive difficilement à tomber enceinte spontanément. Cependant, il existe des moyens pour traiter cette affection : traitements médicaux ou chirurgicaux. En revanche, une fois enceinte, la femme atteinte d’endométriose ne souffre plus, car les lésions sont stimulées par les œstrogènes (hormones sécrétées par les ovaires). Or, la grossesse inhibe naturellement la sécrétion de ces hormones.

Traitement Suivant l’étendue et la localisation de l’endométriose, le traitement peut être médical ou chirurgical : ππ Le traitement médical repose sur un traitement hormonal pour mettre les ovaires au repos et limiter la sécrétion d’œstrogène. ππ La chirurgie peut être nécessaire pour calmer les douleurs ou pour améliorer les chances d’être enceinte. Elle se fait habituellement par cœlioscopie.

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IV. Les risques d’une grossesse

La scarlatine La scarlatine est une maladie devenue rare dans les pays développés, mais elle peut être responsable de complications lors d’une grossesse.

Qu’est-ce que la scarlatine ? Transmise par l’inhalation de gouttelettes de salive contenant la bactérie responsable de son développement, le streptocoque, la scarlatine est une maladie qui touchait principalement les enfants.

Symptômes La scarlatine se déclare brutalement avec une angine érythémateuse (rougeur importante de la gorge), une fièvre élevée (autour de 39 °C) et un gonflement douloureux des ganglions du cou. Deux jours après les premiers signes de l’angine, une éruption cutanée apparaît. La période d’incubation de la scarlatine est d’environ quatre jours, et la contagion dure tout le temps de l’angine. En outre, la scarlatine confère au malade une immunité durable (quand une personne a eu la scarlatine, elle est immunisée, c’est-à-dire qu’elle ne développera cette maladie qu’une fois dans sa vie).

Conséquences Il est rare qu’une femme enceinte contracte la scarlatine, mais si cela se produit, elle sera traitée comme toute personne atteinte de cette affection avec un traitement antibiotique qui ne présente pas de contre-indication avec la grossesse. 77


IV. Les risques d’une grossesse

La fièvre peut toutefois être responsable de complications lors de la grossesse (accélération du rythme cardiaque, etc.) ; il faudra donc veiller à la faire baisser rapidement avec un antipyrétique, tel du paracétamol.

Traitement Le traitement de la scarlatine repose sur un traitement antibiotique et symptomatique (antipyrétique pour lutter contre la fièvre). En l’absence de traitement antibiotique, l’infection à streptocoque expose à des risques de complications comme un rhumatisme articulaire aigu, une atteinte rénale ou une atteinte cardiaque.

La toxoplasmose La toxoplasmose est une maladie sans conséquence chez l’adulte sain, mais qui peut avoir de lourdes répercussions lorsqu’elle survient chez une femme enceinte.

Qu’est-ce que la toxoplasmose ? La toxoplasmose est une maladie fréquente, due à un parasite appelé toxoplasme ou toxoplasma gondii. Le plus souvent asymptomatique (elle ne s’accompagne d’aucun symptôme ou signe, même si parfois elle donne de la fièvre, des adénopathies et provoque de la fatigue), elle est généralement bénigne chez les enfants et adultes sains et passe souvent inaperçue. Ainsi, environ six femmes sur dix ont été contaminées par la toxoplasmose avant leur première grossesse.

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IV. Les risques d’une grossesse

En revanche, la toxoplasmose a davantage de conséquences sur le futur bébé (les conséquences sont importantes au premier trimestre de la grossesse et moindres aux deux derniers). Elle peut aussi être responsable d’un avortement spontané si elle survient au début de la grossesse. Sachez que le parasite responsable de la toxoplasmose se trouve principalement dans : ππ la viande crue ou peu cuite n’ayant pas été congelée ; ππ les fruits et légumes non lavés ; ππ les déjections des chats.

Comment savoir si on est immunisée ? La toxoplasmose est une maladie immunisante, c’est-à-dire que la contamination par le parasite entraîne la formation d’anticorps qui vont protéger l’organisme d’une nouvelle infection (on est atteint qu’une seule fois par la maladie). Ce sont ces anticorps, recherchés lors d’une prise de sang, qui permettront de savoir si la mère est ou non immunisée contre la toxoplasmose. L’idéal est de faire cette prise de sang avant la naissance (elle est demandée lors du bilan prénuptial). La présence d’anticorps démontre alors l’immunisation contre la toxoplasmose, et l’absence d’anticorps signifie que la personne n’a pas encore été en contact avec le parasite et qu’elle n’est donc pas protégée.

Absence d’immunisation et suivi mensuel L’absence d’immunisation nécessite un suivi mensuel du taux d’anticorps et la prise de certaines précautions pour éviter de contracter la maladie durant la grossesse. Le contrôle du taux d’anticorps est donc nécessaire tous les mois.

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IV. Les risques d’une grossesse

Si le dosage reste négatif jusqu’à l’accouchement, tout va bien, cela veut dire qu’il n’y a pas eu de contamination durant la grossesse. Par contre, l’apparition d’anticorps positifs est le signe de contraction de la maladie. Souvent, la mère ne ressent rien ou présente seulement quelques adénopathies. Le principal risque est que le parasite traverse le placenta et contamine le fœtus. Lorsque les anticorps deviennent positifs au cours de la grossesse, il est donc habituel de rechercher le parasite dans le liquide amniotique par amniocentèse pour voir s’il a ou non franchi le placenta. Si tel est le cas, il peut se fixer au niveau de la rétine ou du cerveau du fœtus et provoquer des anomalies cérébrales, oculaires ou hépatiques chez l’enfant. Il existe un traitement à base d’antibiotiques pour soigner la toxoplasmose, mais le mieux est évidemment d’éviter d’être contaminée. Pour cela, il est recommandé à la femme enceinte de laver soigneusement les fruits et légumes et de les éplucher si possible, de ne consommer que de la viande bien cuite ou congelée (pas de viande de mouton), et enfin d’éviter le contact avec les chats et ne pas changer la litière soi-même.

La listériose La listériose est une maladie qui peut être grave chez la femme enceinte et avoir de lourdes conséquences pour le fœtus.

Qu’est-ce que la listériose ? La listériose est une maladie fréquente chez les animaux, mais elle l’est beaucoup moins chez l’homme. Le plus souvent, la contamination s’effectue en consommant des aliments contenant la bactérie : par exemple du lait cru, des fromages au lait cru, de la viande crue ou mal cuite, des végétaux crus, de la charcuterie, etc. 80


IV. Les risques d’une grossesse

Chez l’adulte, la listériose se traduit par de la fièvre, une fatigue et des douleurs généralisées, mais la femme enceinte peut transmettre la bactérie au fœtus par le biais du placenta.

Conséquences sur le fœtus Si la maman n’est pas traitée, la listériose est une maladie très grave pour le fœtus. La contamination au cours du deuxième ou troisième trimestre de la grossesse peut entraîner une mort in-utero, une fausse couche, une souffrance fœtale ou un accouchement prématuré. Le bébé peut également naître avec une septicémie (infection généralisée), une méningite, une atteinte du foie ou des poumons. Non traitée, la listériose entraîne le décès de l’enfant dans plus de trois quarts des cas.

Comment éviter la listériose ? Afin d’éviter de contracter la listériose, il est recommandé de se laver correctement les mains avant toute préparation culinaire et de laver les ustensiles et le plan de travail après la manipulation d’aliments crus. Il est aussi préférable de nettoyer et désinfecter régulièrement son réfrigérateur (une fois par mois). De plus, tous les aliments d’origine animale doivent être cuits, et le lait cru est à bannir de votre alimentation. De la même manière, il faut éviter les fromages à pâte molle ou persillée et les bleus. Enfin, mieux vaut consommer une charcuterie pré-emballée plutôt que celle vendue à la coupe.

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IV. Les risques d’une grossesse

Traitement La listériose se traduit par un syndrome fébrile qui ressemble à une grippe : fièvre et courbatures. Tout symptôme évoquant cette affection chez une femme enceinte doit faire consulter un médecin. En outre, le diagnostic s’effectue grâce à des hémocultures (mise en culture d’un échantillon de sang). En revanche, la bactérie responsable de la listériose est très sensible à certains antibiotiques : une fois diagnostiquée, elle est facilement curable.

Les mycoses Les mycoses sont des affections fréquentes chez les femmes, puisque sept femmes sur dix en ont souffert ou en souffriront. Elles apparaissent volontiers durant la grossesse, mais sont sans gravité bien qu’elles puissent être gênantes.

Qu’est-ce qu’une mycose ? Une mycose est une infection provoquée par un champignon microscopique. Certains sont normalement présents à la surface de la peau ou des muqueuses, mais il arrive qu’après un traitement antibiotique une mycose se développe. Cela est dû à une modification de la flore bactérienne normale. La grossesse est alors une période propice à l’apparition de mycoses du fait des modifications hormonales. Elles sont particulièrement fréquentes au cours du troisième trimestre et pendant la période de post-accouchement. Cependant, les mycoses ne sont pas des affections graves : elles n’ont pas d’incidence sur le déroulement de la grossesse et n’empêchent pas le bon développement du bébé.

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IV. Les risques d’une grossesse

Symptômes et traitement Les mycoses vaginales se traduisent par : ππ des démangeaisons à l’entrée ou à l’intérieur du vagin ; ππ des picotements au niveau de la vulve ; ππ des sécrétions vaginales blanchâtres et abondantes. Une crème antifongique à mettre sur la vulve et l’entrée du vagin, ainsi que des ovules à placer à l’intérieur du vagin, de préférence le soir au coucher, sont les deux principaux traitements d’une mycose. Consultez votre médecin, il vous prescrira le traitement le plus adapté. En outre, les symptômes disparaissent rapidement, quelques jours après le traitement.

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IV. Les risques d’une grossesse

AA Pour aller plus loin Astuce Médicaments et grossesse par Pédébé

Le fœtus est très sensible aux médicaments, aussi, avant toute prise d’un nouveau traitement, il faut demander l’avis d’un médecin. Certains compléments alimentaires ne sont par exemple pas conseillés pendant la grossesse, il est recommandé de n’utiliser que ceux spécifiques à la femme enceinte. Par ailleurs, la fièvre peut être nocive chez la femme enceinte, car elle peut être responsable d’un accouchement prématuré. Aussi, en cas de fièvre, il est conseillé de prendre un antipyrétique type paracétamol, qui est sans conséquence pour le bébé aux doses normales, puis d’appeler son médecin pour savoir à quoi est due la fièvre et traiter sa cause.

Questions / réponses de pro Alcool et tabac durant la grossesse Je suis enceinte d’un mois et je m’inquiète pour la santé de mon bébé, car deux semaines avant d’apprendre ma grossesse, j’ai fumé et bu plusieurs verres d’alcool au cours d’une soirée. Quels sont les risques pour le bébé que je porte ? Question de Kaylissa ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Vous n’avez aucune inquiétude à vous faire ni pour la consommation d’alcool, ni pour le tabac : c’est la consommation chronique de ces deux éléments qui est nocive pour le fœtus. Le tabac, réduisant le volume des échanges de sang mère/enfant, rend le bébé plus petit et plus fragile. Quant à l’alcool, il porte atteinte à son développement psychologique et intellectuel.

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IV. Les risques d’une grossesse

Mais, encore une fois, c’est lorsqu’il s’agit d’une consommation chronique. La grossesse est une excellente motivation pour cesser totalement de fumer. En revanche, un verre de vin ou de champagne de temps en temps n’est nullement contre-indiqué même pendant la grossesse, à condition que ce soit occasionnel. Tabac et amniocentèse Je viens de passer une amniocentèse, et je continue de fumer alors que je suis enceinte. Le résultat peut-il être faussé par la présence de nicotine ? Question de Maya ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

La consommation de tabac ne fausse en aucun cas l’amniocentèse. Vous savez qu’il n’est pas bon de fumer étant enceinte : vous aurez un bébé plus petit et plus fragile. La grossesse est la meilleure motivation pour arrêter de fumer ! Grossesse à 46 ans Je suis âgée de 46 ans et ai déjà un enfant. Cependant, mon mari et moi-même aimerions avoir un autre enfant. Je suis consciente qu’au vu de mon âge non seulement mes chances de tomber enceinte sont réduites, mais qu’en plus, la grossesse sera compliquée et à risque. À quel point est-il difficile de tomber enceinte à cet âge ? À quels risques est-ce que j’expose le bébé et moi-même ? Question de Faizilet ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Si l’on attribue le facteur 100 à la fécondité d’une femme de 30 ans, ses chances d’être enceinte à 46 ans sont alors égales à 2. Autrement dit, une femme a 100 % de chances de tomber enceinte avec des rapports réguliers à 30 ans, alors qu’à 46 ans, le pourcentage est réduit à 2 %. Cependant, ce n’est pas impossible. 85


IV. Les risques d’une grossesse

Vous pouvez augmenter vos chances de fécondation en ayant un rapport tous les deux jours environ, entre le dixième et le dix-huitième jour de votre cycle, précédé de trois ou quatre jours d’abstinence, afin que le sperme de votre mari soit le plus concentré possible en spermatozoïdes. Il est inutile pendant cette période de multiplier les rapports. Par ailleurs, les grossesses à cet âge doivent être particulièrement surveillées en raison des risques suivant : fausse couche spontanée, accouchement prématuré (que l’on peut prévenir par un repos presque intégral en fin de grossesse), hypertension artérielle (cela dépend de votre état cardio-vasculaire). De plus, les tissus du périnée et de la vulve étant moins souples qu’à 30 ans, la grossesse nécessite souvent une césarienne, qui évite au fœtus les difficultés de la sortie, et à vous-même les risques de déchirements vulvaires. Mais la médecine obstétricale est tellement perfectionnée aujourd’hui que, si vous parvenez à être enceinte, les difficultés précitées pourront être surmontées. Traitement contre l’allergie et grossesse Je suis enceinte de deux mois, et suite à des allergies, mon ORL m’a prescrit de l’Aerius 5 mg. Est-ce dangereux pour la santé du bébé ? Question d’Arbia ΔΔ Réponse de Preg Med

L’Aerius contient de la desloratadine. On peut prendre sans danger de la loratadine pendant les deux premiers trimestres de la grossesse, et il en est de même pour la desloratadine. Mais il faut toujours signaler sa grossesse aux professionnels de santé que vous êtes amenée à consulter : médecins généralistes, pharmaciens, etc.

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V. Les pathologies Une grossesse pathologique est une grossesse au cours de laquelle survient un événement qui comporte un risque soit pour la mère soit pour l’enfant ou encore pour les deux. La grossesse pathologique peut concerner toutes les mères, même si elle est plus fréquente chez les femmes ayant des antécédents médicaux ou ayant déjà eu des grossesses difficiles. Une grossesse peut par exemple devenir pathologique lors de l’apparition : ππ d’un diabète gestationnel (intolérance aux sucres qui survient spécifiquement pendant la grossesse) ; ππ d’une toxémie gravidique (maladie rénale avec une hypertension pouvant survenir au cours du troisième trimestre de la grossesse).

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V. Les pathologies

Dès qu’une grossesse devient pathologique, elle nécessite un suivi médical particulier. Certaines grossesses doivent même être suivies dans une maternité de niveau 3. Ces dernières sont équipées d’un service de réanimation et sont habilitées à prendre en charge les grossesses à risque. En outre, les congés pathologiques s’ajoutent au congé maternité lorsque la grossesse présente des complications. Leur durée ne peut cependant dépasser quatorze jours, et ils précèdent le congé maternité classique. Lorsque l’état de santé de la future maman nécessite un arrêt avant cette période, le médecin doit remplir un simple arrêt de travail.

Les pertes marron Les pertes marron en petite quantité sont fréquentes au début de la grossesse.

Qu’est-ce que c’est ? Les pertes marron correspondent à l’évacuation de sang ancien. Comme pour toute perte de sang au cours de la grossesse, la femme enceinte doit prendre avis auprès de son gynécologue pour connaître la marche à suivre dans son cas particulier. Cependant, les pertes marron sont fréquentes au cours du premier trimestre ; environ 15 % des grossesses qui vont évoluer normalement s’accompagnent de pertes marron. Elles sont souvent dues à un décollement de l’œuf ou à un défaut d’accolement à la paroi utérine. Il est alors conseillé à la femme enceinte de se reposer. Généralement, ces pertes marron ont tendance à s’arrêter spontanément après la douzième semaine d’aménorrhée. 88


V. Les pathologies

Signe d’une fausse couche ? Les marrons, surtout si elles sont abondantes et accompagnées de douleurs, peuvent être un signe de fausse couche. Deux examens permettent alors de confirmer que la grossesse évolue bien : ππ le dosage de l’hormone caractéristique de la grossesse (β-HCG) à deux reprises (le taux hormonal doit être plus élevé lors de la deuxième prise de sang) ; ππ l’échographie, qui permet de visualiser une activité cardiaque embryonnaire ou fœtale et montre comment se déroule la grossesse.

Possibilité d’une grossesse extra-utérine Toute perte de sang anormale chez une femme doit faire penser à une grossesse extra-utérine. Si la grossesse vient juste de débuter ou que l’échographie affirmant que la grossesse est bien située dans l’utérus n’a pas encore été faite, des pertes marron doivent conduire à consulter rapidement un médecin pour écarter le risque de grossesse extra-utérine. En effet, la grossesse extra-utérine est une urgence : lorsque la nidation ne se fait pas au bon endroit, elle risque d’entraîner une hémorragie qui peut s’avérer très dangereuse.

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V. Les pathologies

Les saignements Les saignements n’ont pas les mêmes causes suivant qu’ils surviennent au début ou à la fin de la grossesse. Au moindre doute, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin ou à se rendre à la maternité.

Fréquents au premier trimestre Les saignements sont fréquents au cours du premier trimestre de grossesse (ils concernent environ une grossesse sur quatre). S’ils sont peu abondants, sans douleur et durent moins d’une journée, il y a de fortes chances pour que cet épisode soit sans importance et ne se renouvelle pas. Cependant, il est préférable de consulter un médecin pour avoir son avis. En revanche, des saignements accompagnés de douleurs dans le bas du ventre ou le dos, ou alors très abondants (qui imbibent plusieurs serviettes hygiéniques en une heure) nécessitent un examen en urgence. Il en est de même si ces derniers durent plus de trois jours ou s’ils présentent des caillots ou des débris grisâtres (probable fausse couche). Au cours du premier trimestre, les saignements peuvent être un signe de fausse couche, mais, dans plus de la moitié des cas, la grossesse se poursuit normalement sans autre incident.

Aux deuxième et troisième trimestres Les saignements sont rares à la fin de la grossesse : moins de 5 % des grossesses se compliquent d’un saignement au cours du troisième trimestre. Dans 80 % des cas, ces hémorragies sont dues à une cause banale et ne nécessitent ni hospitalisation ni intervention médicale particulière.

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V. Les pathologies

Cependant, il existe deux causes graves, le placenta praevia et l’hématome rétroplacentaire, qui peuvent mettre en jeu les pronostics vitaux du bébé et de la mère, et nécessitent donc une hospitalisation en urgence. Aussi, il est nécessaire qu’une femme enceinte soit examinée si elle présente des saignements au cours de son dernier trimestre : Normalement, le placenta est implanté au fond de l’utérus, mais il peut arriver que l’œuf se soit implanté plus bas, ce qui a pour effet de recouvrir totalement ou en partie le col de l’utérus : c’est ce que l’on nomme un placenta praevia. Lorsque le placenta est inséré trop bas, les contractions entraînent des saignements qui peuvent être importants. Si le placenta recouvre totalement le col, l’accouchement ne peut pas se faire par voie basse et une césarienne est nécessaire. L’hématome rétroplacentaire est une hémorragie entre le placenta et la paroi de l’utérus. Il se produit au cours du dernier trimestre ou lors de l’accouchement. Cet hématome entraîne un décollement du placenta et se traduit par des saignements et des douleurs violentes au niveau du ventre. Un hématome rétroplacentaire nécessite une prise en charge médicale d’urgence. L’accouchement est très proche, il a lieu le plus souvent par césarienne.

La fausse couche La fausse couche correspond à la perte de l’embryon suite à un avortement spontané, elle est fréquente au premier trimestre de la grossesse ; la majorité des fausses couches surviennent d’ailleurs au cours des deux premiers mois. Statistiquement, 10 % des grossesses diagnostiquées évoluent vers une fausse couche au premier trimestre. Les symptômes de la fausse couche sont principalement des saignements et des douleurs au niveau du bas du ventre. Important : avoir fait une fausse couche au premier trimestre est souvent un accident isolé qui n’aura pas d’impact sur l’évolution des grossesses ultérieures.

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V. Les pathologies

Symptômes Des saignements couplés à des douleurs dans le bas du ventre sont les principaux signes d’une fausse couche. Les saignements sont d’abord très faibles, puis deviennent abondants. Il s’agit au départ de pertes de sang rouge indolores. Néanmoins, avoir des pertes de sang au cours de la grossesse ne signifie pas forcément faire une fausse couche. Il est d’ailleurs très fréquent d’observer de petits saignements au cours du premier trimestre. Cependant, tout saignement durant la grossesse doit être signalé à un médecin. Il pourra déterminer s’il s’agit ou non d’une fausse couche en réalisant un examen, une prise de sang (dosage des β-HCG) et une échographie. En cas de saignements chez une femme ayant un rhésus négatif, une injection de gammaglobulines (anti-rhésus positif) peut être nécessaire. Ces gammaglobulines ont pour rôle de détruire les éventuels globules rouges du fœtus présents dans le sang maternel avant qu’ils aient pu déclencher une réaction avec production d’anticorps anti-rhésus. En effet, la production de ces anticorps peut entraîner une anémie grave chez un autre fœtus au cours d’une grossesse ultérieure. D’autre part, les douleurs au niveau du bas du ventre ne sont habituellement pas trop violentes et ressemblent à des douleurs de syndrome menstruel (lors des règles). Elles peuvent parfois être confondues avec des troubles digestifs de type crampes d’estomac ou spasmes coliques. Les mêmes symptômes (saignements et douleurs du bas du ventre) peuvent aussi être évocateurs d’une grossesse extra-utérine. Si une femme présente ces symptômes et qu’elle ne sait pas si sa grossesse est bien implantée dans l’utérus (grâce à l’échographie qui permet de visualiser l’œuf et de s’assurer qu’elle est bien intra-utérine), elle doit consulter rapidement afin de savoir s’il s’agit d’une grossesse extra-utérine. 92


V. Les pathologies

Causes Les fausses couches qui ont lieu durant le premier trimestre sont dans plus de la moitié des cas dues à une anomalie chromosomique rendant l’œuf non viable. L’embryon qui ne pourra pas se développer normalement est alors expulsé du corps de la mère. À noter : cette anomalie chromosomique ne signifie pas un risque de malformation chromosomique chez les futurs enfants, ni que les parents sont porteurs de gênes problématiques. Elle arrive naturellement et se régule par elle-même avec la fausse couche. Par ailleurs, des infections contractées par la mère au niveau gynécologique ou général peuvent aussi provoquer une fausse couche. Après le premier trimestre, les fausses couches sont souvent d’origine maternelle (mauvaise implantation placentaire, béance du col utérin, etc.) ou accidentelle. Néanmoins, ces causes ne se reproduisent que rarement lors d’une grossesse ultérieure.

Traitement après une fausse couche Lorsqu’une fausse couche est en cours, il n’y a malheureusement aucun traitement qui puisse l’arrêter. Cependant, des médicaments antispasmodiques permettent de calmer les douleurs. Après une fausse couche avec expulsion complète et spontanée du fœtus (l’expulsion complète est confirmée par une échographie), aucune intervention médicale n’est nécessaire. Mais si l’expulsion du fœtus est incomplète, un traitement hormonal provoquant des contractions peut être administré. Si malgré ce traitement il reste des résidus, une aspiration ou un curetage sont effectués sous anesthésie.

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V. Les pathologies

Répercussions psychologiques Une fausse couche est un événement qui peut avoir un lourd retentissement psychologique et qui peut nécessiter la prise d’anxiolytiques ou un recours à un soutien psychologique. Ce qu’il faut absolument retenir, c’est qu’une fausse couche n’empêche en rien une grossesse ultérieure. Il peut parfois être bénéfique pour les parents de donner un prénom à l’enfant perdu pendant la fausse couche. Il n’existe pas de délai précis avant de remettre un projet de grossesse en route. Cependant, il est souvent conseillé d’attendre quatre ou six mois pour permettre au corps de reprendre des forces et également de faire le deuil de la précédente grossesse. Ce délai peut néanmoins être raccourci si la femme concernée a plus de 35 ans, du fait de la baisse de fertilité après cet âge.

La fausse couche tardive Les fausses couches tardives sont beaucoup moins fréquentes que les fausses couches survenant lors du premier trimestre. Cependant, elles sont souvent plus lourdes en termes d’affect psychologique, car les parents ont eu pleinement le temps de s’investir dans la grossesse.

Qu’est-ce qu’une fausse couche tardive ? Une fausse couche tardive survient après le premier trimestre de grossesse. Après six mois de grossesse, on ne parle plus de fausse couche, mais d’accouchement prématuré. Elle provoque le décès du fœtus entre le troisième et le sixième mois de la grossesse. 94


V. Les pathologies

Causes Contrairement aux fausses couches du premier trimestre qui sont souvent liées au fœtus lui-même, les fausses couches tardives sont souvent liées à la mère ou au placenta : ππ décollement d’un placenta anormalement implanté ; ππ anomalie utérine (malformation de l’utérus, présence de fibromes, béance du col utérin) ; ππ pathologie maternelle chronique mal équilibrée ; ππ contraction d’une infection non traitée ; ππ chute grave ou accident de voiture.

Prise en charge Suivant le moment où a lieu la fausse couche tardive, la prise en charge varie. Elle peut alors nécessiter un curetage, voire un accouchement prématuré. Le curetage est réalisé sous anesthésie générale et demande une journée d’hospitalisation. Au cours de cette opération, le médecin dilate le col de l’utérus et décroche le placenta de la muqueuse utérine à l’aide d’une curette. Cet acte se pratique pour des fausses couches de moins de quatorze semaines et en l’absence d’expulsion spontanée complète. Par contre, après quatre mois et demi de grossesse, l’évacuation d’un fœtus mort in-utero doit se faire par accouchement. Ce dernier est alors déclenché par des médicaments. Les parents ne sont pas obligés de voir le bébé, mais ce type de fausses couches peut avoir des répercussions psychologiques importantes.

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V. Les pathologies

Après une fausse couche tardive Si l’enfant est né sans vie, ou qu’il est né vivant, mais non viable, ou encore s’il est mortné après vingt-deux semaines d’aménorrhée ou avec un poids de plus de 500 g, l’officier de l’État civil de la mairie établit un « Acte d’enfant sans vie ». La famille peut alors célébrer des obsèques pour l’enfant, soit par inhumation soit par incinération. Elle peut également faire inscrire l’enfant au livret de famille. Il est souvent bon de donner un prénom à son enfant ainsi décédé. Ces conditions sont importantes pour pouvoir faire le deuil de sa fausse couche tardive.

La grossesse extra-utérine La grossesse extra-utérine est une grossesse qui s’implante anormalement hors de l’utérus. Elle peut mettre en danger la mère en provoquant des hémorragies internes qui peuvent être graves.

Qu’est-ce qu’une grossesse extra-utérine ? La grossesse extra-utérine est une grossesse qui se développe hors de la cavité utérine, lieu normal d’une grossesse. La plupart du temps, la nidation se réalise dans l’une des trompes. Comme l’œuf n’a pas la place pour se développer, il meurt en général vers le troisième mois de grossesse. Cependant, avant cela, sa croissance entraîne des érosions de la paroi de la trompe, voire un éclatement : il s’agit d’un accident grave nécessitant une prise en charge médicale rapide. Il faut vite intervenir, car la vie de la mère peut être en jeu. 96


V. Les pathologies

Symptômes et diagnostic La grossesse extra-utérine est une urgence, toute femme doit en connaître les symptômes pour pouvoir la diagnostiquer au plus vite : saignements, douleurs abdominales, malaises ou vertiges. La grossesse extra-utérine se signale la plupart du temps par des pertes de sang et des douleurs. Les saignements sont dus au fait que l’œuf se fixe dans un endroit qui ne lui permet pas de se développer correctement. Souvent foncés et de couleur noirâtre, ils ne sont pas forcément très abondants, il peut s’agir uniquement de quelques pertes. Ces derniers peuvent survenir avant même la date prévue des règles et induire en erreur si la femme ne pense pas être enceinte. Plus ou moins rapidement succèdent aux saignements des douleurs abdominales qui peuvent être très intenses. La douleur est décrite par certaines femmes comme un coup de poignard dans le ventre. Elles sont localisées au niveau du bas-ventre, mais elles peuvent irradier dans le dos ou dans une épaule. Certaines douleurs sont tellement fortes qu’elles peuvent entraîner un malaise. L’apparition de vertiges après des saignements et des douleurs du bas du ventre présente un signe de gravité qui impose un examen en urgence. De tels symptômes en début de grossesse, même en l’absence de saignements extériorisés, doivent également faire consulter rapidement son médecin. Les conséquences d’une grossesse extra-utérine sont très graves, car elle peut causer une hémorragie interne, qui peut entraîner la fissuration et la rupture de la trompe. Le pronostic vital de la mère est en jeu, il faut faire vite. Le diagnostic de grossesse extra-utérine se fait habituellement au début de la grossesse entre la quatrième et la dixième semaine d’aménorrhée. Un dosage positif de β-HCG dans le sang (l’hormone chorionique gonadotrope humaine)

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V. Les pathologies

et une absence de visualisation de grossesse au niveau de l’utérus à l’échographie (parfois, l’échographiste voit directement l’œuf dans la trompe) sont les deux signes d’une grossesse extra-utérine.

Traitement Dès la découverte d’une grossesse extra-utérine, il faut intervenir rapidement pour stopper son développement. Le traitement est alors soit médical soit chirurgical. Le traitement médical est réservé aux grossesses extra-utérines découvertes suffisamment tôt et s’accompagnant de peu de symptômes. Il consiste à injecter un produit qui arrête le développement de la grossesse. Il nécessite une surveillance rigoureuse jusqu’à ce que le taux de β-HCG soit redevenu négatif. Le traitement chirurgical par cœlioscopie (technique chirurgicale qui permet d’aborder l’intérieur de l’abdomen sans ouvrir le ventre) est le traitement habituel des grossesses extra-utérines. Suivant la localisation, le chirurgien peut réaliser un traitement conservateur (il ouvre la trompe, aspire l’œuf et répare la trompe) ou enlever la trompe si elle est trop abîmée. Il est parfois nécessaire de faire une laparotomie (ouverture de l’abdomen) lorsque l’hémorragie interne est trop importante, le chirurgien pourra aussi dans ce cas de figure choisir entre un traitement conservateur ou non.

Après une grossesse extra-utérine Il est bien sûr plus difficile de retomber enceinte si une trompe a été abîmée ou a dû être enlevée suite à une grossesse extra-utérine. Cependant, il est tout à fait possible de mettre en route une nouvelle grossesse après avis du gynécologue. Plus de la moitié des femmes ayant souffert d’une grossesse extra-utérine seraient de nouveau enceintes au bout de deux ans. 98


V. Les pathologies

Le déni de grossesse Le déni de grossesse est largement médiatisé depuis quelques années, mais il a toujours existé.

Définition Un déni de grossesse est l’absence de conscience d’être enceinte. Il peut être total, c’est-à-dire jusqu’au moment de l’accouchement, ou partiel, la future mère se rend compte qu’elle est enceinte au cours de la grossesse. Ce déni est principalement dû à l’absence des signes de grossesse : ππ peu de prise de poids ; ππ pas de nausées, pas de changements d’humeur ; ππ pas de tension au niveau des seins ; ππ saignements évoquant les règles. De ce fait, la femme continue à vivre normalement, fait du sport, prend la pilule, etc.

Idées reçues Le déni de grossesse est à différencier des grossesses cachées. Pour les grossesses cachées, la future mère se sait enceinte, mais ne veut pas le faire savoir et essaie par tous les moyens de le cacher. On pourrait penser que le déni de grossesse concerne principalement les jeunes filles, mais ce n’est pas vrai ; il s’observe chez des femmes de tout âge et qui ont parfois déjà vécue des grossesses. Enfin, un déni de grossesse ne concerne pas uniquement les milieux défavorisés ou des femmes avec peu d’éducation. On retrouve des dénis de grossesse dans toutes les classes sociales et avec à tous les niveaux d’études. 99


V. Les pathologies

Conséquences Pour les dénis totaux, le risque est un accouchement seul qui peut plus ou moins bien se passer pour la maman et le bébé. Il est également difficile de prévoir la réaction de la mère au moment de l’accouchement. Désemparée, elle peut commettre certains actes qu’elle peut regretter ensuite. Pour les dénis partiels, un encadrement médical et social pendant le reste de la grossesse permet à la femme enceinte de s’habituer à l’idée de la venue d’un enfant. Dans tous les cas, la mère est en grande souffrance psychologique et va avoir besoin d’un suivi pour pouvoir accepter ce petit être qu’elle n’a pas eu conscience de porter. Le risque d’abandon ou de désamour est grand. Un suivi gynécologique rapproché est également recommandé pour éviter les récidives.

La grossesse nerveuse La « grossesse nerveuse » n’existe pas médicalement parlant. Il s’agit d’un terme populaire qui se rapporte d’ailleurs plus à un phénomène survenant chez les animaux, et plus particulièrement les chiens, que chez l’homme.

Qu’entend-on par « grossesse nerveuse » ? La « grossesse nerveuse » est un terme qui n’est pas défini médicalement. Cependant, lorsqu’il est utilisé, c’est pour évoquer un trouble psychologique. Il s’agit d’une femme qui se pense enceinte alors qu’elle ne l’est pas. La « grossesse nerveuse » serait plutôt l’apanage des femmes âgées (souvent ménopausées) n’arrivant pas à faire le deuil de ne pas avoir eu d’enfant ou, au contraire, de très jeunes femmes qui auraient peur inconsciemment d’être enceinte.

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V. Les pathologies

Le terme de « grossesse nerveuse » est improprement choisi puisqu’il n’y a pas de grossesse (il n’y a pas eu de fécondation). C’est en quelque sorte le contraire du déni de grossesse.

Signes de cette grossesse Les signes présentés peuvent être un arrêt des règles, mais qui peut s’expliquer par une raison physiologique. L’aménorrhée peut par exemple être due au début de la ménopause ou faire suite à un choc émotionnel. Mais le signe le plus fort est l’intime conviction d’être enceinte des femmes souffrant de « grossesse nerveuse ».

Diagnostic Le diagnostic d’une « grossesse nerveuse » se fait simplement grâce à un test de grossesse qui restera négatif ou à la recherche de l’hormone caractéristique de la grossesse (β-HCG) sur une prise de sang qui sera également négative puisqu’il n’y a pas de grossesse. Malgré la preuve de la non-grossesse, il n’est pas rare que les femmes atteintes restent persuadées d’être enceintes. La prise en charge d’un tel trouble nécessite un soutien psychologique ainsi qu’un suivi psychiatrique.

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V. Les pathologies

AA Pour aller plus loin Questions / réponses de pro Grossesse et pré-ménopause ? Peut-on être enceinte en pré-ménopause ? Question d’Odh ΔΔ Réponse de Costes

La ménopause et la pré-ménopause ne sont qu’une somme de symptômes qui permettent d’établir un état de fait. Ainsi, il est possible pour une personne que l’on a considérée comme ménopausée de se retrouver enceinte. En situation de pré-ménopause donc, cela est d’autant plus possible que l’on constate des aménorrhées qui peuvent être réversibles, donc des périodes d’absence de menstruation suivies d’autres périodes de menstruation plus ou moins normales. Tant que l’aménorrhée n’est pas totale et définitive, il est donc toujours possible d’être enceinte, car un ovule peut toujours être présent dans l’un des ovaires. Tomber enceinte après une myomectomie J’ai 33 ans et je n’ai jamais eu d’enfant, mais j’ai fait une fausse couche à quatre semaines. Je vais de plus bientôt me faire opérer pour retirer trois fibromes. À combien estimez-vous le pourcentage de réussite de cette opération ? Pensezvous qu’il me sera facile de tomber enceinte après cette opération ? Question de Patie ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

La réponse à votre cas n’est pas univoque, car votre gynécologue tiendra compte de plusieurs paramètres. Premièrement, les fibromes qui sont à l’intérieur, sous la muqueuse de l’utérus, peuvent être enlevés par les voies naturelles à l’aide d’une hystéroscopie (endoscope lumineux introduit dans l’utérus).

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V. Les pathologies

Les fibromes qui sont à l’extérieur peuvent être retirés par cœlioscopie (endoscope identique introduit par une petite incision abdominale). Les fibromes qui sont dans l’épaisseur du muscle utérin nécessitent une myomectomie, c’est-à-dire l’ouverture de l’abdomen et une dissection pour les extirper de l’épaisseur du muscle utérin. Ensuite, il faut tenir compte de votre âge. Après 35 ans, les fibromes ont une taille plus importante, ils sont plus fréquents, plus précoces et s’accompagnent souvent d’une endométriose, qui est la prolifération de la muqueuse de l’utérus, dont le meilleur traitement est une grossesse. Il faut également prendre en compte votre origine. Les fibromes sont ainsi plus fréquents et plus ennuyeux chez les personnes d’origine africaine. Enfin, votre état général est essentiel (cœur, tension artérielle, varices et difficultés diverses accrues en cas d’obésité). D’une façon générale, les cicatrices entraînées par une myomectomie sont très solides et le fait d’avoir attendu n’a pu qu’améliorer les choses. Cependant, le « travail » qui précède la naissance d’un éventuel bébé sera de qualité médiocre ou mauvaise, car en raison des cicatrices, les contractions utérines, facteurs majeurs de la dilatation du col et de l’expulsion, seront de moins bonne qualité. Et nous avons vu que l’âge influe défavorablement en favorisant l’apparition de nouveaux fibromes. Mais il n’y a pas d’attitude univoque concernant le mode d’accouchement, vous devrez vous en remettre à la décision de votre médecin. De toute manière, si c’est nécessaire, vous n’avez pas à redouter une césarienne, opération devenue non pas banale, mais très sûre, du fait que l’on dispose, tout au moins en France, de moyens très sophistiqués. Il ne faut donc pas faire d’un accouchement par voie naturelle une préoccupation majeure. Chute et FIV Je viens de subir une troisième fécondation embryonnaire, avec un transfert il y a quelques jours. Je viens de rater une marche et, même si je ne suis pas tombée, je me suis remise sur mes deux pieds lourdement. Ce choc peut-il empêcher la nidation et l’évolution de mes deux embryons ? Question de Mag806

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V. Les pathologies

ΔΔ Réponse de Ninie1707

C’est normal de s’inquiéter, mais rassurez-vous, cette chute ne changera rien. Si les embryons se sont accrochés, ce n’est pas une simple chute qui va les décrocher, il en faut beaucoup plus. ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Cet incident n’aura aucune influence sur la nidation ou l’évolution de deux embryons ayant fait l’objet d’un transfert. Il faut comprendre qu’à supposer que ce ne soit pas un succès, cela n’aurait rien à voir avec cette marche manquée. Problèmes dentaires lors de la grossesse Les problèmes dentaires sont-ils monnaie courante chez les femmes enceintes ? Question d’Héléna-023 ΔΔ Réponse de Pédébé

Oui, il est fréquent d’avoir des problèmes dentaires lorsqu’on est enceinte. Il est recommandé d’avoir une hygiène dentaire rigoureuse durant cette période et de consulter son dentiste pour un examen de prévention. En effet, durant la grossesse, les gencives saignent plus facilement, car les hormones entraînent une congestion de la muqueuse buccale (comme de toutes les autres muqueuses). Les dents sont ainsi plus sensibles aux attaques, surtout si l’apport en calcium n’est pas suffisant : le calcium nécessaire à l’édification du squelette du fœtus est alors puisé au niveau des dents. Si une carie apparaît, il faut la traiter rapidement, car elle risque d’être un point de départ d’infection qui pourrait être néfaste au bébé. Grossesse extra-utérine J’ai été opéré d’une GEU en avril 2011. Aujourd’hui, j’ai peur de refaire une grossesse extra-utérine, car je n’ai pas mes règles et j’ai des douleurs abdominales faibles ainsi que des maux de tête. Est-il possible que ce soit encore une GEU ? Question de Teuteu

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V. Les pathologies

ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Durant les premiers jours d’une GEU, aucun symptôme n’est visible. Puis, apparaissent le retard des règles et le fait que le test de grossesse soit positif. Ensuite, des douleurs, qui ne sont pas systématiques, peuvent survenir, mais elles ressemblent alors à des douleurs menstruelles. Et éventuellement, des petites pertes de sang noir peuvent aussi être observées. Par ailleurs, si l’échographie réalisée au quatrième mois de la grossesse ne montre pas la présence d’un sac ovulaire ou d’un embryon avec des battements de cœur à l’intérieur de la cavité utérine, c’est le signe d’une grossesse extra-utérine. En effet, la discordance entre le fait qu’il y a bien grossesse, mais que l’on ne voit rien à l’intérieur de l’utérus est un signe majeur de grossesse extra-utérine. C’est un peu plus tard (quelques jours), que l’on peut voir une opacité anormale à l’extérieur de l’utérus, latéralement. Néanmoins, il faut bien comprendre que c’est ce contraste qui apporte la preuve de la grossesse extra-utérine, laquelle doit absolument être interrompue soit par voie instrumentale (aspiration en passant par les voies naturelles), soit par administration d’une dose simple d’un anticancéreux. Il faut, en effet, toujours interrompre une grossesse extra-utérine qui, immanquablement, se termine par une hémorragie interne qui peut être mortelle. Dans votre cas, il est vrai qu’après une GEU, il existe 10 % de risques de rechute. Vous devez donc absolument faire un test sanguin pour confirmer la grossesse et une échographie. Au final, surveillez votre état de santé et celui du bébé. Mais sachez que les signes que vous décrivez ne ressemblent pas à une grossesse extra-utérine, puisque vous n’avez pas de pertes de sang, ni de douleurs latérales.

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VI. L’accouchement Une bonne préparation à l’accouchement permet à la femme enceinte de mieux vivre sa grossesse et de se préparer à l’arrivée du bébé. Lorsque la grossesse arrive à son terme, il est alors normal d’être un peu inquiète, surtout s’il s’agit du premier. L’accouchement naturel est l’accouchement par voie basse ; c’est le plus fréquent. Il est d’ailleurs possible qu’il soit réalisé dans l’eau. Si l’accouchement par voie naturelle n’est pas envisageable (en raison de la taille de l’enfant, de sa position, de la santé de la mère, etc.), on pourra procéder à un accouchement par césarienne. À noter : l’accouchement de jumeaux nécessite une vigilance particulière, mais il peut se faire selon les deux modalités. Si l’accouchement tarde à se produire au-delà du terme, ou encore s’il faut le faire advenir avant terme pour des raisons médicales, il est possible de le déclencher.

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VI. L’accouchement

En outre, il faut se rendre à la maternité dès que le travail commence, c’està-dire lorsque les contractions deviennent plus régulières, toutes les 10 min environ et durent au moins 40 s, et que vous perdez les eaux (perte d’un liquide clair). En cas de doute, il ne faut pas hésiter à appeler la maternité pour contacter une sage-femme ou un médecin. Si vous n’arrivez pas à les joindre, il est préférable de vous rendre à la maternité même dans l’éventualité d’une fausse alerte. De plus, à partir du moment où l’on ressent les signes annonciateurs de l’accouchement, il faut rester à jeun, prévenir le père et, dans l’éventualité où il serait retenu et ne pourrait se déplacer, contacter un membre de la famille. Si personne ne peut accompagner la future mère, celle-ci ne doit pas prendre seule le volant de sa voiture, mais appeler le SAMU en composant le 15. Dans la précipitation normale qu’entoure un accouchement, il faudra veiller à ne pas oublier : ππ la valise de maternité, qui a été heureusement préparée à l’avance ; ππ les papiers d’identité ainsi que la carte de groupe sanguin de la future maman ; ππ le carnet de grossesse dans lequel se trouvent tous les résultats des analyses et des examens concernant la grossesse.

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VI. L’accouchement

La préparation à l’accouchement En France, huit séances de préparation à l’accouchement sont prises en charge à 100 % par l’assurance maladie (seules les préparations à l’accouchement encadrées par des médecins ou des sages-femmes sont remboursées par la Sécurité sociale). La plupart des préparations à l’accouchement se composent de deux parties : une information théorique expliquant l’anatomie du corps de la femme enceinte, le déroulement de la grossesse et de l’accouchement ainsi que les suites de couche ; et des exercices pratiques de travail musculaire pour le dos et le périnée, un travail de respiration adapté à l’accouchement et de la relaxation. La présence du père lors de ces séances est la bienvenue, et même fortement souhaitée.

Séances de préparations Ces séances ont pour but d’aider la future mère à se préparer physiquement et psychiquement au déroulement de la grossesse et de l’accouchement. Elle apprend aussi à mieux connaître son corps et les changements liés à la grossesse, ainsi que les gestes, respirations et positions qui faciliteront l’accouchement. Enfin, le médecin ou la sage-femme est aussi présent pour répondre à toutes les interrogations qu’une maman peut se poser, que ce soit sur la grossesse, l’accouchement ou l’après-accouchement. Si le père a la possibilité d’assister aux séances, la préparation à l’accouchement lui permet de s’impliquer durant cette période où il peut se sentir un peu perdu et à l’écart. 108


VI. L’accouchement

Par ailleurs, la préparation à l’accouchement est également un moyen de se familiariser avec la maternité si les cours ont lieu là où la mère va accoucher. C’est aussi un moment d’échanges et de partage (conseils, soutien, etc.) avec d’autres futurs parents. En outre, il existe différents types de préparation à l’accouchement. Le choix de la méthode qui convient le mieux à chaque femme est fonction de son tempérament, de ses envies, du temps dont elle dispose, des conseils de son gynécologue-obstétricien, de son budget, des disponibilités et des propositions proches de son domicile. Pour savoir lesquelles sont pratiquées près de chez vous, il faut vous adresser à votre gynécologue ou à votre sage-femme. Il est primordial d’effectuer un tour d’horizon des préparations à l’accouchement les plus courantes : classique, en piscine, haptonomie, sophrologie et yoga. La préparation classique est habituellement animée par une sage-femme et se déroule en petit groupe (un nombre de participantes inférieur à douze est souhaitable). Au cours d’exercices, la maman apprend comment pousser et respirer lors des contractions. D’autre part, la préparation en piscine se déroule dans un bassin d’eau chaude. Encadrées par une sage-femme, les séances associent travail de musculation et de respiration ainsi que détente et relaxation. L’haptonomie consiste à apprendre aux deux parents à communiquer avec leur bébé. Le père est alors très impliqué. Cette technique correspond à l’apprentissage d’un langage affectif à trois (le bébé répond aux stimulations en bougeant). En parallèle, la sophrologie aide la mère à se détendre et à se relaxer pour diminuer les douleurs. Lors des séances, elle est amenée vers un état de relaxation grâce à la focalisation sur des pensées positives. Cette méthode permet de maîtriser les sensations et la douleur des contractions. 109


VI. L’accouchement

Enfin, le yoga permet à la femme enceinte de travailler des postures de bascule et d’ouverture du bassin, et de renforcer ses muscles lombaires pour faciliter le bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement. Elle apprend également à maîtriser son souffle avec des techniques de respiration adaptées.

Connaître la date de l’accouchement La durée totale de la grossesse est de neuf mois à partir du jour de la conception. La date théorique d’accouchement peut être calculée à partir de la date des dernières règles ou être évaluée suite à des mesures échographiques. Cette date est calculée en nombre de semaines d’aménorrhée (c’est-à-dire en nombre de semaines sans règles). Pour cela, il faut ajouter quarante semaines au premier jour des dernières règles. Si la future mère connaît le jour exact de la conception (ce qui est rare, sauf lors de procréation médicalement assistée), il suffit d’ajouter trente-huit semaines pour connaître la date théorique d’accouchement. Cependant, en fonction de la régularité du cycle, de la contraception, etc., la date donnée est plus ou moins fiable. Il s’agit donc d’une date théorique, la naissance pouvant avoir lieu : ππ avant 37 semaines d’aménorrhée, on parlera d’accouchement prématuré ; ππ entre 37 et 42 semaines d’aménorrhée, il s’agit d’un accouchement à terme ; ππ après 42 semaines d’aménorrhée, on parlera de dépassement de terme.

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VI. L’accouchement

Par contre, l’échographie du premier trimestre réalisée vers la douzième semaine d’aménorrhée est capable de déterminer précisément l’âge du fœtus. Grâce à ses mensurations, l’échographiste (gynécologue ou radiologue) peut connaître la date exacte de conception et calculer au plus juste la date d’accouchement. Par ailleurs, le calcul du terme de la grossesse est essentiel à son bon suivi, c’est pour cette raison qu’il est réalisé dès son diagnostic.

Communiquer avec le bébé : l’haptonomie L’haptonomie est une méthode qui permet aux futurs parents de communiquer avec le bébé encore dans le ventre de sa mère. Elle est aussi appelée « science et art du toucher affectif ». La communication entre le bébé et ses parents se fait grâce à la parole et aux mains posées sur le ventre. Le bébé réagit aux différentes stimulations en bougeant, ses mouvements sont perçus en retour par les parents. L’haptonomie est aussi une méthode de préparation à l’accouchement qui fait intervenir le père et aide la mère à soulager les douleurs des contractions. Souvent entamée dès le quatrième mois de grossesse, l’haptonomie peut être entreprise dès que le bébé commence à bouger. Néanmoins, ce n’est qu’à partir du cinquième mois que tous les organes sensoriels du bébé fonctionnent. Les cours ont souvent lieu en petit comité, car l’haptonomie doit se pratiquer dans l’intimité. Les séances sont pratiquées par des sages-femmes ou des médecins. Les parents apprennent à placer leurs mains et à exercer des petites pressions pour faire réagir le bébé.

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VI. L’accouchement

Les gestes appris en cours peuvent ensuite être reproduits à la maison au calme. L’haptonomie peut aussi se pratiquer lors de l’accouchement et peut même être poursuivie jusqu’au premier anniversaire du bébé. Le père a une place importante au cours de cette méthode. Contrairement aux autres techniques de préparation à l’accouchement qui laissent peu de place au père, l’haptonomie lui donne un rôle privilégié. Les pères pratiquant cette méthode seraient plus impliqués dans la grossesse et mieux préparés à la venue du bébé. Grâce au toucher affectif, l’haptonomie permet de créer un lien entre le père, la mère et le bébé durant la grossesse.

Choisir sa maternité Le choix de la maternité se fait en principe dès les premiers mois de la grossesse. Il dépend du lieu où exerce votre gynécologueobstétricien, de la nature de la grossesse (simple ou multiple), des risques (si pathologie associée ou non), de la proximité avec le domicile, des prestations proposées, du coût, etc. Les établissements où se déroulent les accouchements sont classés par niveaux, en fonction de leur capacité à prendre en charge les différents problèmes pouvant survenir au cours de la grossesse. Le choix du niveau de maternité dépend donc du niveau de risque de la grossesse, qui est évalué par le gynécologue-obstétricien. Si une grossesse normale peut être suivie dans un établissement de niveau 1, 2 ou 3, une grossesse à risque ne pourra être suivie que dans une maternité de niveau 2 ou 3, et celles à très haut risque uniquement dans des unités de niveau 3.

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VI. L’accouchement

En effet, les maternités de niveau 1 sont capables de prendre en charge les grossesses normales non pathologiques. Il n’existe pas de service pédiatrique dans l’enceinte de l’établissement, mais les soins de base des premiers jours de la vie du nouveau-né sont assurés. Ces établissements sont de plus en contact étroit avec les maternités de niveau supérieur et en cas de problème ou de complications, un transfert vers l’un de ces centres est assuré. Les maternités de niveau 2, quant à elles, possèdent dans l’enceinte de l’établissement un service de pédiatrie néonatale. Elles peuvent assurer la prise en charge des grossesses à risque. Si besoin, un transfert vers un établissement de niveau 3 sera assuré. Enfin, les maternités de niveau 3 sont capables de prendre en charge les grossesses à très haut risque pouvant donner naissance à des nouveaux-nés nécessitant des soins lourds et importants. Elles possèdent dans leur enceinte un service de soins intensifs ou de réanimation néonatale. S’il est possible d’hésiter entre plusieurs maternités, voici quelques questions à se poser pour parvenir à faire un choix : ππ Un pédiatre est-il présent en permanence (nuit, jours fériés, dimanche, etc.) ? ππ Existe-t-il un service de réanimation à proximité ? ππ Un anesthésiste est-il présent en permanence, que ce soit pour la péridurale ou une anesthésie en urgence pour une césarienne ? ππ Est-il possible d’avoir une chambre seule ? ππ Y a-t-il une nurserie pour y laisser l’enfant la nuit ? ππ Le séjour est-il entièrement pris en charge par la Sécurité sociale, sinon quel est le coût de chaque prestation ? 113


VI. L’accouchement

Enfin, il ne faut pas hésiter à visiter la maternité avant de faire son choix ! Il faut aussi contacter sa mutuelle pour savoir quelles prestations elle prend en charge. Certaines maternités sont très prisées, notamment celles de niveau 2 et 3, ainsi que certaines institutions réputées pour la qualité de leur service. Les listes d’attente ne sont pas rares. Si vous voulez y accoucher, il vous faut contacter la maternité de votre choix dès que le test de grossesse est positif, pour une pré-inscription ! L’inscription définitive sera faite au moment de la déclaration de grossesse. Il est recommandé d’appeler la maternité et de demander comment se passe l’inscription.

Préparer sa valise La valise de maternité doit être faite assez tôt pour éviter la panique et les oublis de dernière minute. Elle doit contenir les affaires nécessaires à la maman et au bébé. Il est ainsi conseillé de faire sa valise pour la maternité deux mois avant le terme prévu. Bon à savoir : certaines maternités ont à disposition des listes toutes prêtes des différents éléments à emporter. Ainsi, la valise doit contenir des affaires pour la mère : ππ deux à trois chemises de nuit et une robe de chambre ; ππ une veste chaude, deux à trois paires de chaussettes et des chaussons ; ππ deux à trois soutiens-gorge d’allaitement, des « bouts de sein » en silicone et des coussinets d’allaitement si vous avez choisi d’allaiter ; ππ une vingtaine de culottes jetables en coton et des serviettes hygiéniques ; ππ des mouchoirs en papier et un sac de linge sale ; ππ un brumisateur et la trousse de toilette habituelle ; 114


VI. L’accouchement

Vous pouvez également prévoir une ou deux tenues faciles à enfiler si vous souhaitez pouvoir vous habiller. En parallèle, le bébé aura besoin de : ππ six à huit bodies et cinq ou six pyjamas ; ππ deux à trois brassières, quatre paires de chaussettes et des chaussons ; ππ une turbulette ou gigoteuse et six bavoirs ; ππ un paquet de couches si la maternité n’en fournit pas. Par ailleurs, pensez à prévoir une tenue pour le jour de la sortie (ne pas oublier moufles et bonnet en hiver).

Rédiger une liste de naissance Il en faut des choses pour préparer l’arrivée d’un enfant, surtout pour le premier ! La liste de naissance est un bon moyen pour éviter le dixième pyjama en taille six mois et permet d’avoir le matériel dont on a vraiment besoin. Bon à savoir : il est plus sage de préparer la liste et de réfléchir à tout ce dont on aura besoin avant l’arrivée du bébé. Après, le temps risque de manquer et il y aura d’autres priorités ! Avant d’établir cette liste, il est bon de faire le tour de la famille et des amis pour voir si l’on peut se faire prêter de grosses pièces (poussette, baby-relax, cosy, etc.). Ensuite, il faut noter tout ce qui manque. En fonction des besoins, la liste est à déposer dans un magasin ou dans un autre (la plupart des magasins pour bébé offrent cette possibilité). Bon à savoir : le plus simple est de choisir une liste que l’on peut consulter sur Internet. 115


VI. L’accouchement

Voici une liste d’éléments qui pourront vous être utiles après la naissance du bébé : Vêtements

Jeux d’éveil

Hygiène

Alimentation

Aménagement de la chambre

Accessoires pour la promenade

• Baignoire en plastique

• Sortie de bain • Commode à • Biberons et • Berceau ou lit • Draps-housses langer tétines adaptés • Matelas • Chauffe• Pyjamas • Tapis de à langer biberon • Alèses • Bodies • Bavoirs • Tour de lit jeu lavable • Chaussettes • Mobile • Thermomètre • Goupillon • Turbulette ou de bain pour laver gigoteuse • Chaussons • Hochets • Thermomètre les biberons • Appareil pour • Chaise pour bébé entendre le • Ciseaux spéhaute bébé

• Landau • Poussette • Maxi-cosy • Siège auto • Lit-

parapluie • Sac kangourou

cifiques pour ongles de bébé

L’accouchement par voie naturelle L’accouchement proche est annoncé par la perte du bouchon muqueux, la perte des eaux et/ou l’apparition de contractions utérines rapprochées et soutenues. Ces signes doivent vous faire partir directement pour la maternité. Le travail ou l’accouchement se déroule alors en quatre phases. 116


VI. L’accouchement

Phase 1 : dilatation du col Cette première phase dure en général entre quatre et six heures. Les contractions utérines sont d’intensité modérée et irrégulière (espacées de 5 à 20 min). Durant cette période, la sage-femme en charge de l’accouchement vient régulièrement pour vérifier l’avancement du travail.

Phase 2 : effacement et dilatation du col Lorsque les contractions deviennent plus intenses et plus fréquentes (environ toutes les 3 min), cela signifie que le col commence à s’effacer. La future maman est alors amenée en salle d’accouchement. C’est souvent lors de cette phase qu’un anesthésiste vient poser la péridurale si la mère le souhaite. C’est une anesthésie qui s’injecte entre la troisième et la quatrième vertèbre lombaire et qui permet de « n’endormir » que le périnée et les jambes. Au cours de cette phase, il est fréquent qu’un monitoring soit placé sur le ventre de la mère. Il permet au personnel soignant de suivre les contractions (intensité, durée et espacement, etc.) et leur retentissement sur le bébé (étude du rythme cardiaque de l’enfant). Si le bébé présente des signes de souffrance sur le monitoring, l’équipe médicale peut prendre la décision de l’extraire rapidement, soit à l’aide de forceps (sorte de grandes cuillères qui vont permettre de guider la tête du bébé), soit à l’aide d’une ventouse (sorte de soucoupe qui adhère à la tête du bébé pour la guider), soit par césarienne. 117


VI. L’accouchement

Phase 3 : expulsion La phase d’expulsion ne dure en principe pas plus de 30 min. L’expulsion se fait grâce à des contractions utérines fortes et aux efforts de poussées de la mère (lors d’une contraction). La poussée comme apprise lors des cours de préparation à l’accouchement se fait alors en trois temps : « inspirez-bloquez-poussez ». En parallèle, il peut arriver que la sage-femme aide la progression du bébé en appuyant sur le ventre lors des contractions. Il est aussi très fréquent que la mère subisse une épisiotomie, surtout lors d’une première grossesse. L’épisiotomie est une incision réalisée par l’accoucheur pour faciliter le passage de la tête du bébé et éviter une déchirure du périnée. Elle est pratiquée lors d’une poussée et est rarement ressentie. Après l’expulsion, elle nécessite d’être suturée, et sa cicatrisation demande en principe une semaine. Juste avant la sortie du bébé, il est demandé à la mère d’arrêter de pousser pour que la tête sorte lentement. Une fois la tête à l’extérieur, l’accoucheur l’incline doucement vers le bas pour dégager la première épaule, puis il l’incline vers le haut pour dégager la deuxième épaule, puis le reste du corps vient d’un coup. L’accoucheur coupe alors le cordon ombilical et pose le bébé sur la mère.

Phase 4 : délivrance Une demi-heure après la naissance du bébé, l’utérus se recontracte (les contractions sont moins douloureuses que lors de l’accouchement). Ces nouvelles contractions ont pour but de décoller le placenta du fond utérin et de l’expulser. Il peut être nécessaire de pousser pour aider à son expulsion. 118


VI. L’accouchement

Une fois sorti, le placenta est attentivement examiné par l’équipe soignante, car s’il n’est pas complet (un fragment est resté accroché à la paroi utérine), il existe un risque d’hémorragie. Si le placenta n’est pas complètement expulsé, le médecin ou la sage-femme pratiquera une révision utérine (il ira chercher le fragment manquant).

L’accouchement dans l’eau L’accouchement dans l’eau est encore peu pratiqué en France. Il nécessite une préparation à l’accouchement spécifique qui débute dès le cinquième mois de grossesse. Il se déroule cependant presque de la même manière qu’un accouchement classique.

Avantages L’accouchement dans l’eau a pour principal avantage d’offrir à la maman une plus grande décontraction. L’immersion dans l’eau permet également une dilatation plus facile du col utérin et diminue la douleur des contractions utérines. Une étude a montré que la durée d’accouchement serait plus rapide dans l’eau par rapport aux accouchements classiques (jusqu’à trois fois plus court). La venue au monde pour le bébé serait également moins brutale, puisqu’il reste dans le même milieu. Pour la plupart des accouchements dans l’eau, l’enfant ne crie pas lorsqu’il naît.

Contre-indications Tous les accouchements ne peuvent pas avoir lieu dans l’eau. Certaines pathologies maternelles comme certaines maladies virales (infection par le VIH, l’hépatite C, etc.) ou des risques d’accouchement compliqué (présentation du bébé par le siège, jumeaux, etc.) contre-indiquent un accouchement dans l’eau. 119


VI. L’accouchement

Déroulement Pour pouvoir accoucher dans l’eau, il faut être encadrée par des soignants formés à cette pratique et avoir suivi une préparation spécifique. Cette dernière apprend les gestes, les positions et les techniques de respiration. Dès que la mère ressent des contractions douloureuses, elle est immergée dans un bain d’eau à la même température que celle du corps humain. En France, dans la plus grande majorité des cas, la mère sort de l’eau au moment de l’expulsion du bébé. Dans un nombre restreint de maternités, le bébé vient au monde dans l’eau. Il est alors expulsé directement dans l’eau, le même milieu que lorsqu’il était dans l’utérus de sa maman. Le nouveau-né est ensuite doucement ramené à la surface (il n’y a pas de risque de noyade tant que le bébé n’a pas encore respiré sa première bouffée d’air). Le bébé est ensuite pris en charge comme pour toute autre naissance.

La césarienne La césarienne est une des modalités d’accouchement ; elle peut être décidée à l’avance ou bien pendant l’accouchement. Dans les pays occidentaux, le nombre de césariennes a fortement augmenté ces dix dernières années, particulièrement celles prévues à l’avance.

Une décision médicale Le choix d’un accouchement par césarienne est une décision médicale que prend le gynécologue-obstétricien. Différentes raisons peuvent pousser le médecin à programmer, à l’avance, une césarienne. C’est le cas si la mère a déjà subi une césarienne ou si son bassin est trop étroit par rapport à la tête du bébé.

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VI. L’accouchement

D’autre part, si la position du bébé risque de gêner sa progression par voie basse (présentation par l’épaule ou certaines présentations par le siège), l’obstétricien peut aussi décider d’une césarienne. Par ailleurs, une césarienne est aussi nécessaire lorsque le placenta est implanté très bas et recouvre le col de l’utérus, ou si l’échographie a dépisté une anomalie fœtale contre-indiquant un accouchement par voie basse. Ensuite, une césarienne peut être programmée en urgence au moment de l’accouchement. Cette décision s’opère quand le travail ne progresse pas ou que le fœtus est dans une situation de détresse (diminution du rythme cardiaque sur le monitoring). C’est aussi possible si la mère présente une pathologie contre-indiquant de pousser (hypertension artérielle gravidique, etc.), ou si une poussée d’herpès génital est apparue (risque de contamination du bébé lors du passage génital).

Intervention sous anesthésie La césarienne se fait soit sous anesthésie générale soit sous péridurale. L’intervention consiste en une incision chirurgicale pour extraire le bébé de l’utérus maternel (le chirurgien retire également le placenta et les membranes amniotiques). L’incision se réalise horizontalement sur l’abdomen au sommet du pubis. Des points ou agrafes permettent de fermer l’incision et sont enlevés six à neuf jours plus tard. La cicatrice est habituellement esthétique, car elle est située au ras des poils pubiens.

Conséquences La césarienne est néanmoins une intervention chirurgicale qui peut avoir des conséquences pour la mère et le bébé.

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VI. L’accouchement

En effet, lorsque la mère accouche par césarienne sous péridurale, elle peut voir son bébé dès la naissance, comme pour un accouchement par voie basse. En revanche, si la césarienne se fait sous anesthésie générale, elle passera évidemment d’abord en salle de réveil avant de pouvoir voir son bébé. En revanche, l’allaitement est tout à fait possible après une césarienne. En outre, les suites sont un peu plus longues que pour un accouchement par voie basse et nécessitent un séjour à l’hôpital un peu plus long (environ cinq jours). Les risques de phlébite, d’embolie pulmonaire et d’infection seraient également un peu plus fréquents. La césarienne entraîne aussi un risque hémorragique plus grand. Par ailleurs, le passage du bébé par la voie basse permet aux voies respiratoires de se vider du liquide amniotique, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il voit le jour par césarienne. C’est pourquoi, systématiquement, lorsqu’un bébé naît ainsi, la sage-femme ou le pédiatre pratique une aspiration du liquide amniotique présent dans l’arrière-gorge et le larynx (avec une petite sonde ; ce n’est pas douloureux pour le nouveau-né). Il ne faut pas non plus oublier le papa ! Dans la plupart des cas, il ne pourra pas assister à la césarienne, mais il verra son bébé dès qu’il sera né. Dans certaines maternités, il pourra même suivre les premiers soins prodigués. Il n’y a toutefois pas lieu de s’inquiéter, car un accouchement par césarienne n’implique pas forcément que les prochains se feront de la même manière. Cependant, c’est souvent le cas, car les causes qui ont nécessité la première opération peuvent être les mêmes. De plus, l’utérus est devenu cicatriciel (risque de rupture lors d’un accouchement difficile). Dans tous les cas, la décision du type d’accouchement incombera au gynécologue-obstétricien, le nombre total d’accouchements possibles par césarienne pour une même femme étant de trois à quatre. Il est recommandé d’attendre un an après une césarienne pour envisager une nouvelle grossesse, afin de laisser à l’utérus le temps de cicatriser.

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VI. L’accouchement

L’accouchement de jumeaux Attendre des jumeaux, deux fois plus de bonheur ? Dans tous les cas, cela ne veut pas dire deux fois plus de douleur !

Un accouchement sous surveillance L’accouchement de jumeaux est souvent plus médicalisé que ceux des grossesses avec un seul fœtus. C’est pourquoi il est souvent programmé afin de prévoir une équipe médicale au complet (obstétricien, anesthésiste, pédiatre, etc.). Lorsqu’on est enceinte de jumeaux, il est recommandé d’accoucher dans une maternité de niveau 3, car il existe sur place une unité de soins intensifs et de réanimation néonatale.

Accouchement par césarienne ou voie basse ? Si la mère ne présente pas de contre-indications (petit bassin, pathologie empêchant un accouchement par voie basse, etc.) et que les jumeaux se présentent correctement, l’accouchement peut se faire par les voies naturelles. Dans les autres cas, une césarienne peut être programmée à l’avance. Cependant, une césarienne peut avoir lieu au dernier moment si les bébés se présentent mal ou si l’un ou l’autre souffre. Il est également possible d’accoucher par voie basse le premier bébé, mais qu’une césarienne soit nécessaire pour extraire le second (parfois, le deuxième bébé change de position après la naissance du premier, il a alors plus de place pour se mouvoir).

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VI. L’accouchement

Déroulement Le temps écoulé entre la naissance des deux enfants est en général d’une quinzaine de minutes. La naissance du premier bébé se passe comme celle d’un enfant unique. Le plus souvent, le bébé qui naît en premier est le plus gros. En principe, l’arrivée du deuxième bébé se fait plus rapidement. L’expulsion par voie basse de jumeaux est souvent plus facile qu’une grossesse simple, car les bébés ont souvent un poids plus faible. Par contre, la délivrance peut être plus longue et plus hémorragique : soit le placenta est plus volumineux que celui d’une grossesse simple, soit il y a deux placentas à expulser.

Le déclenchement de l’accouchement Le choix du déclenchement de l’accouchement est une décision prise par le gynécologue-obstétricien.

Pourquoi déclencher un accouchement ? Un accouchement peut être déclenché pour plusieurs raisons : ππ lorsque le terme est dépassé (le placenta assure moins bien ses fonctions d’échange et le fœtus peut en pâtir) ; ππ lorsque le fœtus présente des signes de souffrances (arrêt de croissance, arrêt des mouvements fœtaux, etc.) ; ππ lorsqu’il existe une rupture des membranes sans travail associé ;

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VI. L’accouchement

ππ lorsque la mère présente certaines pathologies qui peuvent compliquer l’accouchement (hypertension artérielle, etc.) ; ππ en cas de grossesses multiples ou de gros bébés ; ππ lorsque le gynécologue-obstétricien juge que l’accouchement nécessite des conditions particulières de sécurité (présence médicale, etc.).

Méthodes de déclenchement d’accouchement En France, deux méthodes sont principalement utilisées pour déclencher un accouchement. La première consiste à perfuser de l’ocytocine, c’est-à-dire l’hormone naturellement responsable de la mise en route du travail. L’autre technique consiste à placer dans le vagin de la mère des comprimés ou du gel contenant des prostaglandines. Cette méthode peut nécessiter dans un deuxième temps l’utilisation d’une perfusion d’ocytocine.

Risques du déclenchement Le principal risque du déclenchement est la nécessité d’avoir recours à une césarienne. En effet, malgré le traitement administré à la future mère, il arrive que le col ne se dilate pas assez, nécessitant une extraction du nouveau-né par césarienne.

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VI. L’accouchement

AA Pour aller plus loin Astuce Accouchement : différencier le vrai du faux travail par Pédébé

Pour faire la différence entre le vrai travail, qui aboutit à la naissance, et le faux travail, qui est une fausse alerte, voici quelques informations primordiales. Tout d’abord, si les contractions sont irrégulières et restent d’une douleur supportable, alors c’est sûrement une fausse alerte. En outre, si elles n’augmentent pas en fréquence et qu’elles sont accompagnées de mouvements du fœtus, il en est certainement de même. À l’inverse, si les contractions sont régulières et fréquentes, il faut vous rendre immédiatement à la maternité, car le travail commence. Ces dernières peuvent aussi être accompagnées de pertes de sang rosé en faible quantité, et bien sûr, de la perte des eaux (perte d’une grande quantité de liquide incolore ou simple suintement). Mais en cas de doute, il faut toujours contacter un médecin.

Questions / réponses de pro Quelle catégorie de maternité choisir ? Enceinte de sept semaines, je cumule les facteurs à risques : surpoids, 40 ans, hypertension, fibrome, problème de circulation et diabète. Je voudrais savoir si je dois choisir une maternité de catégorie 2 ou 3. Une maternité de catégorie 2 est-elle adaptée ou dois-je me diriger vers une catégorie 3 ? Question de Nise17 ΔΔ Réponse de Ninie1707

D’habitude, je conseille aux gens de ne pas se précipiter vers les maternités de catégorie 3 si cela n’est pas absolument nécessaire.

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VI. L’accouchement

Certes, les gens se sentent souvent plus à l’aise et en sécurité, mais cela encombre ces maternités qui ne peuvent plus recevoir les femmes enceintes à haut risque. Mais au vu de votre situation, je pense qu’il est préférable de vous diriger vers une maternité de catégorie 3 directement. Au moins, en cas de problème, ils auront déjà votre dossier (gynécologue et anesthésiste). ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Les maternités de catégorie 3 sont spécialement indiquées pour la néonatologie, c’est-à-dire en cas d’accouchement prématuré ou de fœtus ayant une pathologie. Donc, je vous conseille de choisir une maternité de catégorie 2, mais qui est proche de chez vous. Il serait ridicule, en effet, de fixer son choix par précaution sur une catégorie 3 éloignée, alors que la catégorie 2 prendra elle-même l’initiative, si vous avez un problème, de vous amener en catégorie 3. Compte tenu de vos handicaps, faites-vous suivre de façon rapprochée par votre généraliste et votre obstétricien. À mon avis, une consultation tous les quinze jours + un repos qui n’exclut pas une certaine activité physique raisonnable comme la marche. De plus, vous devriez suivre un régime alimentaire pour votre surpoids selon les conseils que vous donnera votre médecin. Administration de la péridurale J’aimerais savoir s’il est vrai que la péridurale ne peut plus être administrée une fois que l’accouchement a commencé. Question de Djeeland ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Il peut, dans certains cas, être trop tard pour que le produit se diffuse et que vous ne ressentiez pas de douleurs. Il n’en sera pas de même si vous formulez votre souhait d’avoir recours à la péridurale suffisamment tôt : l’anesthésiste fera l’injection pour que vous ne ressentiez aucune douleur. Il existe aussi de rares cas de contre-indication à cette analgésie, mais cela vous aurait déjà été signalé. 127


VI. L’accouchement

Cette instrumentation doit être pratiquée par un médecin-anesthésiste bien entraîné comme il en existe dans tous les centres hospitaliers, c’est pourquoi je vous conseille de prévoir l’accouchement dans un tel centre plutôt qu’en clinique privée. ΔΔ Réponse d’Oriana

La péridurale se pose en général à partir de 3 cm de dilatation. Si le travail est très long, il est possible qu’au moment de pousser, l’effet de la péridurale se soit atténué, et donc que l’on ressente un peu plus les douleurs. Ce qu’il faut tenter de faire, c’est apprendre à supporter les contractions, pour que la péridurale soit posée le plus tard possible. Maison de naissance Quelles sont les caractéristiques d’une maison de naissance ? Question de Sandy09 ΔΔ Réponse de Pédébé

Le terme de « maison de naissance » n’a pas la même signification selon les pays et les statuts que ces maisons ont adoptés. La vocation des maisons de naissance est de permettre aux femmes le désirant d’accoucher comme si cela se passait chez elle, mais avec la sécurité d’une équipe médicale à proximité. Les femmes qui choisissent les maisons de naissance accouchent naturellement, sans péridurale, sans perfusion et sans examen par une sage-femme… En cas de problème, une équipe médicale est là pour le gérer. La plupart des maisons de naissance se trouve dans l’enceinte même d’une maternité. Mais il existe encore peu de structures de ce genre en France. Contraception après un accouchement Je viens d’accoucher et je voudrais savoir si je peux reprendre immédiatement une contraception. Si oui, quel type de contraception est le plus adapté ? Question d’Ophélie

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VI. L’accouchement

ΔΔ Réponse de Clara

Après un accouchement, l’idéal est de choisir une contraception sans œstrogènes : pilule ou implant. Vous pouvez commencer à la prendre quatre semaines après votre accouchement, même si vous allaitez, car elle n’a pas d’impact sur le lait maternel. Par contre, la pilule combinée est déconseillée aux jeunes mamans, en particulier celles qui allaitent. Accouchement par césarienne Après une césarienne, doit-on subir des examens spécifiques pour vérifier que la cicatrisation s’effectue correctement ? Question de Sansonette ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

La cicatrisation après une césarienne simple est généralement bonne, mais elle doit être appréciée par un médecin qui réalisera un examen médical et une échographie. Allaitement et diabète gestationnel Le fait d’avoir eu un diabète gestationnel pendant la grossesse empêche-t-il l’allaitement ? Question de Shella ΔΔ Réponse de Dyrolahei

Non, l’allaitement est tout à fait possible, même si on a eu du diabète durant sa grossesse. Certaines études montreraient même une diminution du risque de développement d’un diabète chez l’enfant. D’autre part, les enfants allaités auraient moins de risque de développer une obésité.

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VII. Les formalités Une naissance nécessite de nombreuses formalités qu’il ne faut pas négliger. C’est principalement le cas des congés maternité et de la prise en charge de votre hospitalisation par l’assurance maladie.

Le congé maternité La durée du congé maternité est fixée par le Code du travail. Il est possible que la convention collective ou des accords de branche prévoient une durée allongée, il vaut mieux se renseigner auprès de son délégué du personnel pour savoir si tel est le cas.

Durée La durée du congé maternité varie en fonction du nombre d’enfants attendus et du nombre d’enfants déjà à charge. Il se compose néanmoins

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VII. Les formalités

d’une période dite prénatale (jours de congé avant la date prévue de l’accouchement) et d’une période dite post-natale (jours de congé après l’accouchement). Si la mère attend un enfant et a moins de deux enfants à charge, la durée du congé maternité est de seize semaines réparties de la façon suivante ππ six semaines avant l’accouchement ; ππ dix semaines après l’accouchement. Si l’état clinique de la future maman le permet, et après accord du médecin ou de la sage-femme, il est possible de demander un report de trois semaines de la période prénatale en post-natale. Le congé maternité est alors composé de trois semaines avant l’accouchement et de treize semaines après l’accouchement. Si un arrêt de travail survient durant la période de report, ce dernier est alors annulé, et le congé maternité débute au premier jour de l’arrêt de travail. Si la future maman a deux enfants à charge ou plus, ou bien a déjà donné naissance à deux enfants viables, la durée du congé maternité est de vingtsix semaines réparties de la façon suivante : ππ huit semaines avant l’accouchement ; ππ dix-huit semaines après l’accouchement Si l’état clinique de la mère le permet, et après accord du médecin ou de la sage-femme, il est aussi possible de demander un report de trois semaines de la période prénatale en post-natale. Le congé maternité est alors composé de cinq semaines avant l’accouchement et de vingt-et-une semaines après l’accouchement. Il est également possible de demander d’avancer la période de congé prénatal de deux semaines, la période de congé postnatale sera alors réduite à deux semaines elle aussi. 131


VII. Les formalités

Dans le cas de la naissance de jumeaux, la durée du congé maternité est de trente-quatre semaines réparties de la façon suivante : ππ douze semaines avant l’accouchement ; ππ vingt-deux semaines après l’accouchement. Si l’état clinique de la mère le permet, et après accord du médecin ou de la sage-femme, il est possible de demander un report de trois semaines de la période prénatale en post-natale. Le congé maternité est alors composé de neuf semaines avant l’accouchement et de vingt-cinq semaines après l’accouchement. Il est encore une fois possible de demander d’avancer la période de congé prénatal de quatre semaines, la période de congé postnatale sera alors réduite à quatre semaines. Enfin, lorsqu’il s’agit de la naissance de triplés ou plus, la durée du congé maternité est de quarante-six semaines réparties de la façon suivante : ππ vingt-quatre semaines avant l’accouchement ; ππ vingt-deux semaines après l’accouchement Si l’état clinique de la future maman le permet, et après accord du médecin ou de la sage-femme, il est possible de demander un report de trois semaines de la période prénatale en post-natale. Le congé maternité est alors composé de vingt-et-une semaines avant l’accouchement et de vingt-cinq semaines après l’accouchement. 132


VII. Les formalités

Formalités La future mère doit informer sa Caisse d’assurance maladie et sa Caisse d’allocations familiales, avant la fin du troisième mois de grossesse en leur adressant le formulaire « Premier examen médical prénatal » délivré par le médecin ou la sage-femme. En parallèle, elle doit avertir son employeur avant le début de son congé maternité. Il n’existe pas d’obligation concernant la date, mais il est conseillé de faire le nécessaire une fois le troisième mois passé afin que l’employeur puisse s’organiser durant le congé maternité.

Indemnités Pour prétendre aux indemnités journalières, la future maman doit être assurée au régime général de l’assurance maladie et arrêter de travailler au moins huit semaines pendant son congé maternité. Toute salariée qui présente les conditions suivantes a droit à des indemnités journalières durant son congé maternité : ππ Être immatriculée en tant qu’assurée sociale depuis au moins dix mois à la date présumée de l’accouchement. ππ Et avoir travaillé au moins 200 h au cours des trois mois civils ou des 90 j précédant le début de la grossesse ou du congé prénatal. Ou ππ Avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du SMIC horaire au cours des six derniers mois civils avant le début de la grossesse ou du congé prénatal. 133


VII. Les formalités

Ou encore ππ En cas d’activité à caractère saisonnier ou de travail discontinu, avoir travaillé au moins 800 h ou avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 2 030 fois le montant du SMIC horaire au cours des douze mois civils ou des 365 j précédant le début de la grossesse ou du congé prénatal. Les indemnités journalières versées durant le congé maternité correspondent au salaire journalier de base calculé sur la moyenne des salaires des trois mois qui précèdent le congé prénatal. Pour ce calcul, ce sont les salaires ainsi que tous les éléments de rémunération (treizième mois, prime, etc.) qui sont pris en compte et auxquels on retire les cotisations salariales obligatoires (légales et conventionnelles) et la Contribution sociale généralisée (CSG). Certaines conventions collectives ou certains accords de branches prévoient cependant un maintien du salaire par l’employeur, mieux vaut se renseigner auprès de son délégué du personnel pour savoir si tel est le cas. Par ailleurs, le versement des indemnités se fait tous les quatorze jours durant toute la durée du congé maternité, sans délai de carence pour chaque jour de la semaine (samedi, dimanche et jours fériés compris). Si la convention collective maintient le salaire durant le congé maternité, les indemnités journalières sont alors directement versées à l’employeur (le salaire est versé à la future maman comme d’habitude). Bon à savoir : les indemnités journalières de congé de maternité sont soumises à l’impôt sur le revenu, aux prélèvements sociaux (0,5 % déduit au titre de la Contribution au remboursement de la dette sociale ou CRDS et 6,2 % au titre de la Contribution sociale généralisée ou CSG). Il faut bien conserver les décomptes des versements d’indemnités journalières, car ils valident les droits à la retraite.

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VII. Les formalités

Le congé pathologique Les congés pathologiques sont des congés qui s’ajoutent au congé maternité en cas de besoin. Ils sont soumis à une réglementation stricte. Le médecin remet à la mère un avis d’arrêt de travail pour congés pathologiques constitué de trois volets. Les deux premiers volets doivent être adressés sous 48 heures au service du contrôle médical de la Caisse d’assurance maladie et le troisième volet à l’employeur.

Principe Le congé pathologique pré-natal est un arrêt maladie prescrit par le médecin généraliste ou le gynécologue lors d’une grossesse à risque (grossesse multiple, diabète, hypertension artérielle, etc.) et/ou lorsque la mère a besoin de repos pour que la grossesse évolue normalement. Toutefois, il ne peut excéder quatorze jours et précède le congé maternité prénatal (si une demande de report du congé maternité prénatal a été faite, celui-ci est annulé en cas de congé pathologique). Le congé post-natal pour suite de couches pathologiques est, quant à lui, un congé maladie prescrit par un médecin suite à des problèmes médicaux (dépression post-partum, suites de césariennes, etc.). Il ne peut pas excéder quatre semaines. Attention : le congé pathologique prénatal comme le congé post-natal pour suite de couches pathologiques sont des congés pour arrêt maladie. Ils imposent, comme pour tous les congés maladie, de rester chez soi. La Sécurité sociale peut en effet effectuer des contrôles pour vérifier que le congé pathologique est utilisé à bon escient.

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VII. Les formalités

Indemnisation Les congés pathologiques prénataux, même s’il s’agit de congés maladie, sont indemnisés comme les congés maternité (c’est-à-dire environ 90 % du salaire). Le congé post-natal pour suite de couches pathologiques est quant à lui indemnisé comme un congé maladie classique par la Sécurité sociale (environ 50 % du salaire).

Le congé paternité Le congé paternité est un droit pour tout salarié, quelles que soient la nature de son contrat (CDI, CDD, temps partiel, saisonnier, intérimaire, etc.), son ancienneté et sa situation familiale (mariage, PACS, concubinage, divorce, séparation, etc.). De plus, ce droit est ouvert également quel que soit le lieu de naissance du bébé (France ou étranger) et que la personne vive ou non avec l’enfant et sa mère.

Durée Le congé paternité est d’une durée maximale de onze jours consécutifs (samedi, dimanche et jours fériés compris) pour une naissance simple, et de dix-huit jours pour une naissance multiple. Ce congé paternité s’ajoute aux trois jours d’absence prévus par le Code du travail. Il doit être pris dans les quatre mois qui suivent la naissance du bébé (il peut suivre les trois jours d’absence prévus par le Code du travail).

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VII. Les formalités

Attention : ce congé n’est pas fractionnable (il doit être pris en une seule fois). Il est aussi possible de prendre moins de onze jours, mais il n’est pas possible de poser un congé de cinq jours, puis de six jours par exemple.

Un congé particulier Dans certains cas particulier, le congé paternité peut être modifié ou modulé : ππ Lorsque l’enfant est hospitalisé à sa naissance, il est possible de demander un report du congé paternité jusqu’à sa sortie. ππ En cas de décès de la mère, le père peut bénéficier du congé maternité post-natal, et le congé paternité peut débuter après le congé maternité post-natal. ππ Lorsque l’enfant naît mort-né, il est possible de demander un congé paternité sur présentation de justificatifs médicaux.

Formalités auprès de son employeur Le futur papa doit envoyer une lettre recommandée à son employeur avec accusé de réception pour le prévenir de la date et de la durée de son congé paternité. L’employeur doit recevoir cette lettre un mois avant le début du congé. En outre, l’employeur n’a pas le droit de refuser un congé paternité s’il a été prévenu un mois à l’avance. Si le papa souhaite modifier les dates de son congé, il doit évidemment en avertir son employeur. C’est ce dernier qui se chargera de remplir le formulaire « Attestation de salaire pour le paiement des indemnités journalières maladie, maternité et paternité » et de l’envoyer à la Caisse d’assurance maladie.

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VII. Les formalités

Formalités auprès de sa caisse d’assurance maladie Pour percevoir les indemnités journalières, il faut fournir à sa caisse d’assurance maladie l’un ou l’autre des documents suivant : une copie intégrale de l’acte de naissance de l’enfant, ou une copie du livret de famille mis à jour, ou encore une copie de l’acte de reconnaissance de l’enfant. Si l’enfant est mort-né, il est possible de prétendre à un congé paternité, il faut alors fournir deux documents : la copie de l’acte de naissance de l’enfant sans vie et un certificat médical d’accouchement d’un enfant viable né mort.

La mutuelle Choisir une mutuelle n’est pas toujours chose facile ! Il est néanmoins préférable de prendre sa décision avant d’être enceinte, car il existe souvent un délai de carence. Pour y voir plus clair dans le choix de sa mutuelle, voici la liste des prestations prises en charge par la Sécurité sociale et celles à la charge de l’assurée.

Prise en charge par la Sécurité sociale Sont prises en charge à 100 % certaines prestations médicales relatives à la grossesse. Pour pouvoir bénéficier de ces remboursements, il faut remplir certaines conditions : ππ avoir envoyé sa déclaration de grossesse (qui correspond au premier examen prénatal) avant la quinzième semaine d’aménorrhée ; ππ avoir envoyé les autres justificatifs des six examens prénataux obligatoires.

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VII. Les formalités

Ainsi, l’assurance maladie prend en charge à 100 % l’ensemble des frais médicaux, des frais pharmaceutiques, des examens de laboratoire et d’hospitalisation en rapport avec la grossesse, l’accouchement et ses suites pour une période débutant quatre mois avant la date prévue d’accouchement et se terminant douze mois après l’accouchement. En dehors de cette période, l’assurance maladie prend en charge certaines prestations relatives à la grossesse comme les séances de préparation à l’accouchement réalisées par une sage-femme ou l’amniocentèse. En ce qui concerne les examens d’imagerie, seule l’échographie à trentedeux semaines d’aménorrhée est remboursée à 100 %. Celles réalisées vers la douzième et la vingt-deuxième semaine sont remboursées à 70 %, le complément étant assuré habituellement par la mutuelle. Si des besoins médicaux exigent d’autres échographies, elles sont en principe prises en charge après entente préalable avec la Caisse d’assurance maladie. Après l’accouchement, sont également pris en charge à 100 % la visite post-natale qui a lieu huit semaines après l’accouchement, les séances de rééducation périnéale, les frais éventuels d’hospitalisation du nouveau-né, les huit examens de santé de la première année de vie du bébé, les trois examens de sa deuxième année ainsi que les examens semestriels jusqu’à ses six ans.

Frais à la charge de l’assurée ou de la mutuelle Certains frais au cours de la grossesse et de l’accouchement sont à la charge de l’assurée ou de sa mutuelle : ππ le ticket modérateur de certaines dépenses effectuées lors des six premiers mois de la grossesse ; ππ les frais pour le confort personnel, comme une chambre particulière ou la télévision ; ππ les dépassements d’honoraires que peuvent pratiquer certains médecins, tels l’obstétricien et l’anesthésiste. 139


VII. Les formalités

Comment choisir sa mutuelle ? Le choix de la mutuelle va dépendre de ce que vous désirez concernant votre grossesse et l’accouchement. Il ne sera pas le même suivant que l’on souhaite un suivi par un médecin pratiquant des dépassements ou non, une chambre seule avec télévision, etc. En outre, certaines mutuelles versent une prime de naissance (obtenue après l’envoi d’une copie de l’acte de naissance). Le montant de cette prime peut aussi être un critère. Attention, il faut souvent au moins une année de cotisation avant la grossesse (un délai de carence) pour obtenir la prime : lisez bien tout le contrat.

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VII. Les formalités

AA Pour aller plus loin Questions / réponses de pro Cure post-natale Je me sens très fatiguée depuis mon accouchement, ce qui, bien sûr, est normal. Mais je voudrais faire une cure de remise en forme post-natale pour récupérer un peu. Toutefois, quelle est la période idéale pour le faire ? Combien de temps dois-je attendre après l’accouchement pour la cicatrisation ? Question de Céline15 ΔΔ Réponse de Pédébé

Les cures de remise en forme post-natales permettent à la maman de récupérer et de prendre soin d’elle tout en favorisant la relation avec son bébé. Il faut attendre deux à trois mois après l’accouchement afin que l’utérus et le périnée aient retrouvé leur état antérieur. Il est possible de faire une cure tout en allaitant. Perte de cheveux après un accouchement Perdre ses cheveux après l’accouchement est-il normal ? Question de Sandy09 ΔΔ Réponse de Pédébé

Lors de la grossesse, les hormones accélèrent la pousse des cheveux (comme celle des poils), les cheveux tombent en moins grande quantité, et la chevelure est habituellement resplendissante avec beaucoup de volume. Après l’accouchement, le taux d’œstradiol chute, ce qui entraîne la perte des cheveux (parfois jusqu’à 50 % des cheveux). Dans les six mois qui suivent l’accouchement, les choses rentrent dans l’ordre : la perte de cheveux est transitoire et ils repoussent souvent plus beaux et vigoureux. Pour éviter cette chute de cheveux, il existe des produits adaptés. Il est conseillé de consulter un dermatologue pour avis.

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VII. Les formalités

Déclaration de naissance Quel est le bon moment pour établir la déclaration de naissance ? Question de Robine512 ΔΔ Réponse de Pédébé

La déclaration de naissance se fait obligatoirement dans un délai de trois jours après l’accouchement. Elle se fait auprès du service d’État civil de la mairie du lieu de naissance avec présentation d’un certificat établi par le médecin ou la sage-femme. Une naissance qui n’a pas été déclarée à temps ne peut être inscrite sur les registres qu’après présentation d’un jugement rendu par le tribunal de grande instance du lieu de naissance de l’enfant. Arrêter l’allaitement maternel Ma fille aura 22 mois d’ici peu. Je souhaite arrêter l’allaitement maternel, mais en douceur. Comment m’y prendre ? Question de Martyr ΔΔ Réponse de Clara

On dit qu’il faut en général compter un mois pour accomplir le sevrage de son enfant. Dans votre cas, cela devrait être un peu plus rapide, car je suppose que votre fille (déjà grande) est passée à l’alimentation solide et diversifiée depuis un moment. Vous ne dites pas à quelle fréquence vous l’allaitez, mais pour effectuer un sevrage en douceur, il faut le faire de manière progressive. Si vous allaitez encore plusieurs fois par jour, commencez par supprimer une tétée (celle de l’après-midi, par exemple) par jour pendant une semaine. La semaine suivante, supprimez une nouvelle tétée, et ainsi de suite. À la place de chaque tétée supprimée, vous pouvez proposer un biberon de lait de croissance tiède, que vous donnerez à l’enfant dans vos bras, dans la même position que lors de l’allaitement. Pour réussir au mieux le sevrage de votre enfant, je vous invite néanmoins à demander conseil à votre pédiatre.

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VII. Les formalités

Faire une liposuccion avant une grossesse Peut-on faire une liposuccion avant d’être enceinte ? Question de Prisc ΔΔ Réponse de Nordevan

D’une manière générale, il est déconseillé de pratiquer une quelconque liposuccion. En effet, en diminuant la quantité de cellules, on gêne l’accomplissement de leurs fonctions ; fonctions essentielles, entre autres, dans la gestation et, d’une manière générale, dans l’adaptation à la vie sociale. Alors qu’un régime approprié « dégonfle » les cellules, sans en modifier le nombre. ΔΔ Réponse d’Infoaspiration

La liposculpture ou lipoaspiration est la méthode idéale pour faire disparaître la graisse. Cette intervention est la technique qui permet d’obtenir une silhouette harmonieuse et esthétique efficacement. La lipoaspiration cible les zones de l’intérieur des genoux, des cuisses, des fesses, du menton, des hanches, du ventre, du cou et de la partie supérieure des bras. Par ailleurs, il est tout à fait possible de tomber enceinte après une liposuccion, même s’il est préférable de respecter le temps de cicatrisation. ΔΔ Réponse de SOS Grossesse

Oui, on peut envisager une grossesse après une liposuccion. Il faudra cependant suivre un régime alimentaire précis afin de ne pas prendre trop de poids. L’idéal est de ne pas prendre plus d’un kilo par mois pendant les six premiers mois, puis deux kilos durant le reste de la grossesse. Mais ces repères sont souvent largement dépassés, sans que cela occasionne de problèmes. Par contre, ne vous attendez pas à tomber enceinte immédiatement, le délai moyen est de quatre à cinq mois.

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Lexique Aménorrhée Période sans règles.

Césarienne Intervention chirurgicale consistant en une incision de la paroi utérine pour extraire le bébé de l’utérus maternel (le chirurgien retire également le placenta et les membranes amniotiques). L’incision se fait horizontalement sur l’abdomen au sommet du pubis. Sous péridurale ou anesthésie générale, l’opération peut être prévue à l’avance ou réalisée en urgence. Des points ou agrafes permettent de fermer l’incision et sont enlevés six à neuf jours plus tard. La cicatrice est habituellement esthétique, car elle est située au ras des poils pubiens.

Cœlioscopie Intervention chirurgicale permettant d’aborder l’abdomen sans ouvrir le ventre. Les suites opératoires sont moins lourdes que pour une intervention classique, car il n’y a pas de grande incision.

Épisiotomie Incision réalisée par l’accoucheur pour faciliter le passage de la tête du bébé et éviter une déchirure du périnée. Elle est pratiquée lors d’une poussée et nécessite d’être suturée. Sa cicatrisation prend en principe une semaine.

Incubation Laps de temps avant que n’apparaissent les signes d’une maladie.

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Lexique

Laparotomie Intervention chirurgicale avec ouverture du ventre pratiquée lorsque la cœlioscopie n’est pas possible ou en urgence.

Ovulation Phénomène cyclique, intervenant chez la femme de la puberté à la ménopause, nécessaire à la fécondité féminine. L’ovulation consiste en la libération d’un ovule par l’un des deux ovaires. L’ovule ainsi libéré peut être fécondé par un spermatozoïde.

Péridurale Anesthésie locale du bas du corps. Le médecin-anesthésiste injecte le produit anesthésique entre deux vertèbres lombaires, le produit met environ une vingtaine de minutes pour agir. La péridurale permet de diminuer la douleur sans supprimer la sensibilité. Elle nécessite une consultation anesthésique qui a lieu au cours du huitième ou du neuvième mois de grossesse. Il existe très peu de contre-indications à cette technique (troubles de la coagulation, problèmes neurologiques, etc.). Les complications graves sont très rares, il est cependant possible de ressentir des maux de tête pendant quelques jours s’il existe une petite brèche méningée.

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Index des questions et des astuces

I. Tomber enceinte et gérer le début de sa grossesse Sommeil et grossesse Prise de la pilule et grossesse Grossesse et test de fertilité Deux ovulations dans un même cycle ? Risques de stérilité avec une pilule contraceptive ? Vitesse de sédimentation Symptômes d’une grossesse Période d’ovulation

11 27 27 27 28 29 29 30 30

II. Vivre sa grossesse Comment éviter le masque de grossesse ? Aller au sauna pendant sa grossesse Hoquet du bébé dans le ventre de sa mère Diabète et grossesse Prendre l’avion pendant la grossesse

31 46 46 47 47 48

III. Faire suivre sa grossesse Sûreté au volant et grossesse Qu’est-ce qu’un monitoring ? Taux de glycosurie et protéinurie Absence de vitalité du bébé Causes d’un taux élevé de glycosurie ? Lire une prise de sang

49 65 65 66 66 66 67

IV. Les risques d’une grossesse Médicaments et grossesse Alcool et tabac durant la grossesse Tabac et amniocentèse Grossesse à 46 ans Traitement contre l’allergie et grossesse

68 84 84 85 85 86

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V. Les pathologies Grossesse et pré-ménopause ? Tomber enceinte après une myomectomie Chute et FIV Problèmes dentaires lors de la grossesse Grossesse extra-utérine

87 102 102 103 104 104

VI. L’accouchement Accouchement : différencier le vrai du faux travail Quelle catégorie de maternité choisir ? Administration de la péridurale Maison de naissance Contraception après un accouchement Accouchement par césarienne Allaitement et diabète gestationnel

106 126 126 127 128 128 129 129

VII. Les formalités Cure post-natale Perte de cheveux après un accouchement Déclaration de naissance Arrêter l’allaitement maternel Faire une liposuccion avant une grossesse

130 141 141 142 142 143

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles…). Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage. Tous les jours, de nouveaux professionnels s’inscrivent et publient sur nos sites. Faites appel à eux : ces pros savent de quoi ils parlent !

Nordevan – Membre pro Diffuseur de l’engrammologie, préparation éventuelle à une thérapie pour combattre les causes profondes d’un mal-être, des échecs à répétition et des problèmes de comportement. Départements d’intervention : France + Belgique Mail : engrammologie.france@yahoo.fr

Preg Med – Membre pro Pharmacien et clinicien en CHU : gérance d’un service d’aide à la prescription des médicaments, notamment ceux à éviter pendant la grossesse et l’allaitement, et ceux sans risque pour le bébé. Départements d’intervention : France Adresse : 83 boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris Téléphone fixe : 01 42 17 72 00

SOS Grossesse – Membre pro, expert Informations sur la grossesse, la contraception, le droit à l’IVG, l’adoption et les urgences médicales. Départements d’intervention : France + Export Adresse : 71 avenue du Lieutenant Jacques Desplats, 81100 Castres Téléphone fixe : 05 63 35 80 70 Téléphone mobile : 06 73 54 77 57

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FIN


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