Dossier de presse exposition feminisme(s) 2014 chapelle sainte anne à arles by galerie joseph antoni

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Exposition FEMINISME(S) Eglise Sainte-Anne, Arles 1er -29 Mars 2014 Vernissage samedi 1er mars 18h30, précédé d'une séance de dédicace du livre de photographies d'Emilie Jouvet, The Book, à 17h.

Avec Emilie Jouvet, Bernard Plossu, Lynn SK, Guillaume Flageul, Maria Machatova, Anne de Gelas, Gaëlle Largillière, Olga Iwogo, Abbas Kiarostami, Sonia Yassa, Sarah Carp, Marie Goussé, Karine Debouzie, Veronika Marquez, Katharine Cooper, Mélanie Fontaine, Cendres Lavy, Anitaa, Archives Graziano Arici. 19 artistes pluridisciplinaires, internationaux, réunis en un panorama intense, un itinéraire visuel autour de la question de la pluralité et de la diversité des féminismes, présentant un féminisme ouvert, éclaté, à partir des 7 angles de réflexion suivants : imaginaire, intimité, fictions, queer/ gender, mémoire(s), autobiographie, enfance... Sous le commissariat d'exposition de Clémentine Feuillet et le projet original de la galerie joseph antonin by french lizard attitude association. Participation à la manifestation Des Femmes en mouvement (ville d'Arles) // www.ville-arles.fr A suivre sur http://feminismesarles2014.blogspot.com Nos remerciements à Alain Bergala pour son précieux soutien et à Pascal Ruiz pour la régie numérique.

PRESENTATION DE L’EXPOSITION FEMINISME(S) Un parcours didactique d'art contemporain autour de la question de la pluralité et de la diversité des féminismes, présentant un féminisme ouvert, éclaté, à partir des 7 angles de lecture suivants : imaginaire, intimité, fictions, queer/ gender, mémoire(s), autobiographie, enfance… Une sélection pluridisciplinaire : installations, peinture, dessin, collages, photographie, vidéo... « Que sont les féminismes ? Quelles en sont les différentes voies d’accès et formes globales d'utopie ? Pourquoi est-ce si nécessaire de convoquer aujourd'hui ce terme au pluriel autour également d'une pluralité d'œuvres d'artistes de sensibilités et disciplines diverses ? L'exposition tente de répondre à ces questions par un parcours dense autour des multiples pistes de réflexions convoquées sur ce sujet : actualité, expression de


l'inconscient et de l'inintelligible, introspection et vécu forment les pôles, le tissu de cette passionnante incursion en territoire des féminismes et représentation des féminités, en lieu de leur possibilité et de leurs enjeux. A partir de cette variété spécifique des propos et des expériences se dessine une expression libre et foisonnante, centrifuge et éclatée, un espace qui donne la parole, la latitude à des œuvres fortes, indépendantes, sur le plan esthétique ou symbolique : une volonté d'apaisement et de réconciliation se dégage des œuvres présentées, de même qu'un tendance réelle à l'empowerment, cette nuance chère à Judith Butler qui pointe l'infini de l'émancipation au-delà des genres sexués, et propose une vision libérée de la victimisation ou de l'oppression. Entre douceur et puissance, entre universalité et résonance de l'intime, l'exposition met en avant des identités résolument tournées vers l'affirmation d'une position dans le présent et l'à-venir, d’une vision tout à la fois objective et sensible : opération du deuil, récits de la souffrance vécue ou surmontée, travail actif de la mémoire, dépassement de tabous, visions puissantes et libérées se répondent dans un dialogue ouvert et généreux, à son tour générateur d'énergie et de sens. Du féminin à la richesse des féminités, des féminités à la question du genre, du genre à l'éclatement du cloisonnement, du questionnement des catégories préexistantes au registre de l'inédit, de l'exploration de nouvelles formes de langage ou de liberté à la création d'un espace d'engagement vierge et souple, la notion de féminismes débouche sur la volonté d'élargir le débat esthétique et philosophique, d'aller vers une politique de l'image ouverte à la sensibilité, à la résonance, à l'universalité totale. » Clémentine Feuillet / Galerie Joseph Antonin


19 ARTISTES SUR LA DIVERSITE ET L’ACTUALITE DES FEMINISMES (Texte : Clémentine Feuillet)

Emilie Jouvet (photographie / France) // QUEER GENDER Ancienne étudiante de l’ENSP d’Arles, Emilie Jouvet est photographe et réalisatrice du milieu queer et lesbien, européen, underground et festif. Elle trace une voie documentaire et intimiste, livrant un regard à la fois personnel, subjectif et sensible, sur les questions de la représentation du féminin dans la perspective éclatée et subversive du genre. S’approchant de manière complice et sensible de ses modèles, à la fois amies, amantes, compagnes, la photographe nous livre sa vision des différentes féminités sous le signe d’un érotisme libéré, fort et positif.


Katharine Cooper (photographie / Afrique du Sud – France) // INTIMITE Ancienne étudiante de l’ENSP d’Arles, Katharine Cooper est une photographe à l’identité riche et complexe. Parallèlement à son travail photographique à caractère documentaire, portant notamment sur les blancs d’Afrique du sud, Katharine Cooper développe une démarche intimiste et singulière mêlant le raffinement des références picturales classiques et baroques à une pratique de l’autoportrait où l’artiste devient son propre modèle, déclinant le corps féminin dans des attitudes et des décors empreints d’érotisme et de mystère.

Abbas Kiarostami (vidéo / Iran-France) // ENFANCE Abbas Kiarostami est le plus grand cinéaste iranien vivant. La vidéo No met en scène le "désir de cinéma" de petites filles filmées lors de castings individuels en Italie et confrontées au dilemme moral, affectif, qui en découle. Le temps d'un interrogatoire filmique qui mêle ensemble émotion et grâce, le film No met en scène la résistance, la force de très jeunes filles, héroïnes malgré elles de leur renoncement à sacrifier un pur morceau de leur intégrité, de même que la beauté du regard d'un cinéaste sur l'enfance.


Anitaa (collages / France) // ENFANCE Anitaa, photographe et plasticienne, crée des collages originaux sur le thème de la diversité du féminin, interrogeant la part de trouble des archétypes, questionnant la portée des stéréotypes. Empreints d’humour et d’onirisme, ses collages proposent une porte grande ouverte sur l’intemporalité de nos affects, comme dans la série autour de Lewis Carrol et des figures créées par Tenniel (libres de droit) où le personnage d’Alice devient le fil conducteur d’une plongée dans l’inconscient et l’ambiguïté de l’imaginaire.

Archives Graziano Arici (photographie / Italie-France) // MEMOIRE(S) Une sélection photographique de la Mostra de Venise des années 50. Dans cette documentation, des photographies acquièrent pour notre regard un statut particulier : à partir de ce témoignage d’une époque où les médias ou le people n’en étaient qu’à leur balbutiement, cette collection interroge le stéréotype de la « star » ou du « canon », en démontant notamment l’idée d’une beauté inaccessible ou artificielle. Le fonds d’archives Graziano Arici contient aujourd’hui environ 850 000 photos, et présente une grande richesse de sujets et de modèles.


Guillaume Flageul (peinture / France) // IMAGINAIRE L’univers figuratif de Guillaume Flageul entremêle corps et paysage, imaginaire sensitif et observation précise du réel. A la fois subversif et intimiste, réaliste et mental, son travail de peinture rejoint le féminisme dans la qualité de son regard, mêlant la douceur à l’urgence, la sensibilité à la violence sous-jacente : le nu amène une lecture troublante, frontale, qui redonne au modèle féminin sa toute-puissance de déstabilisation et de force, tandis que le paysage pose la question de la vulnérabilité de la nature aujourd’hui, menacée et violentée dans ses fondements mêmes.

Cendres Lavy (dessin / France) // FICTIONS « Ce qui m’intéresse, c’est de divulguer ce en quoi la réalité ne veut pas se laisser réfléchir et de signifier que l'image est loin d’être innocente. » (Cendres Lavy). Le dessin de Cendres Lavy s’inscrit dans cette lignée d’un travail sur la délivrance du contenu par la forme, sur la possibilité d’une pratique visuelle qui soit dans la réforme et l’interpénétration de l’écrit, au carrefour du conscient et de l’inconscient, du monde adulte et de celui plus régressif de l’enfance, revisitant les archétypes de la représentation féminine de manière humoristique, politique et sensible.


Karine Debouzie (installations / France) // IMAGINAIRE Ancienne étudiante de l’ENSP d’Arles, Karine Debouzie est plasticienne. Créant des formes froides et organiques, des mélanges à la fois neutres et instables, des dispositifs jouant sur la séduction, le magnétisme ou la répulsion, son travail nous entraîne dans une interrogation du corps et des mécanismes de la pensée : "le corps est l'étendue de la psyché" disait Freud... Ses installations abordent les questions de clivage et de morale au sens large, en tentant un passage vers un féminisme ouvert à la transcendance, empreint d'archaïsme du sacré, au-delà des tabous et des censures.

Veronika Marquez (vidéo, photographie / Montevideo – Espagne ; USA) // AUTOBIOGRAPHIE « En utilisant la photographie avec ses multiples ressources et moi-même comme modèle, j'ai créé avec "Ac-tions" une performance dans la solitude, où le seul témoin était mon appareil photo. Plus tard, j'ai créé "des Portraits", où j'ai glissé dans les rôles d'autres femmes, pensant que je pourrais avoir été n'importe laquelle d'entre elles. Mon travail comme photographe m’a progressivement rapproché de l'idée d'interpréter le rôle "d'une prostituée" - comme si le fait que cela avait été ma profession précédente pouvait me donner, entre autres, la capacité de représenter des femmes différentes, respectant les demandes spécifique de chaque client.


Ainsi, je me suis embarquée au travers de mes photographies dans une recherche de ma propre identité et du dévoilement d'une période de ma vie qui semblait cachée. » (Véronika Marquez)

Sonia Yassa (photographie / France) // MEMOIRE(S) Sonia Yassa, étudiante à l'ENSP d'Arles, aborde la notion complexe de mémoire(s) autour des survivantes d’un village berbère. Outre l’approche documentaire, ce travail s’engage dans la voie de l’autoportrait, interrogeant la question du vécu, sa transmission sur plusieurs générations, mêlant l’intime aux zones troubles de l’Histoire et de la guerre. « L'histoire d'Aït Waghlis fut marquée comme toute la Kabylie pendant la guerre d'Algérie par la « pacification ». Ce terme colonial désigne des opérations militaires destinées à maîtriser des rébellions. Cette répression est souvent tue car elle renvoie aux exactions commises envers la population civile. A un tournant historiographique, l'Algérie perd peu à peu ses témoins, porteurs des marques de l'histoire.» (Sonia Yassa)

Anne De Gelas (photographie / Belgique) // AUTOBIOGRAPHIE L’approche photographique d’Anne de Gelas traite de l’intime, de la relation « mère-fils », du deuil lié à l’absence soudaine du père, de la fragilité du bonheur, de la difficulté qui s'ensuit au cœur de la relation filiale, ainsi que de la puissance entêtante et magique de l’enfance. Entremêlant dans ses carnets l’écriture et la photographie, le travail d’Anne de Gelas explore la parenté entre photographie et expression poétique. Faisant intervenir l’autoportrait au même titre que la photographie de souvenir, créant une œuvre autour du portrait intime de son entourage, sa photographie interroge la résonance entre soi et monde extérieur, entre isolement et portée universelle, créant un rituel à la fois analytique et bouleversant autour de la question du féminin.


Mélanie Fontaine (installation / France) // ENFANCE Etudiante à l'école des Beaux-Arts d'Avignon, Mélanie Fontaine crée un univers complexe et singulier autour de la question de l'expression de l'intime. Utilisant la photographie comme surface d'évocation et latence, son travail nous transporte dans un espace faussement lisse, où l'émotion est matière à creuser et interpréter. Autour du thème de l’enfance, elle interroge la part de deuil dans la fragmentation de l’image photographique, la notion d’éclat renvoyant au champ métonymique de la recollection de soi, tentative impossible dans l’accélération du temps et le changement de la vie. Son travail aborde le versant du caché et de l’inconscient de l’image, la part énigmatique et troublante de la psyché, le bloc de résistance du féminin, le rituel fétichiste du secret.

Maria Machatova (peinture / SlovaquieFrance) // INTIMITE Les séries de Maria Machatova sur le corps féminin questionnent la part de visibilité et de distanciation inhérentes au nu sous l’angle de l’érotisme : des jeux de montrécaché alternent avec des plans plus habillés qui rendent compte d’un point de vue plus retenu où la suggestion fait place au motif direct. Dans ces peintures d’allure froide où la technique semble prédominer et instaurer un ordre objectif, l’artiste distille une émotion souterraine qui fait vibrer la surface faussement sévère de ces corps anonymes et fragmentés.


Lynn SK (photographie / Algérie-France) // FICTIONS Une «inquiétante étrangeté » tapisse, étreint, borde l’univers photographique de Lynn SK. Dans le monde hanté et habité de Lynn Sk, le deuil et la mélancolie pourraient être la clef secrète d'une sensibilité, d'un regard qui sonde les textures et les apparences pour mieux raconter, au détour de captations parfois mouvantes et hallucinées, le fil d'une introspection sauvage, d'une contrée qui mêle la géographie du passé, la volupté de l'enfance, au temps du présent. Proches, amies, se rejoignent et se répondent dans une plongée vertigineuse dans l’espace de la sororité… Extraits du tournage de Bye-Bye Blondie (Virginie Despentes), portraits de Lola Lafon, A.J Dirtystein, Coralie Trinh-Thi, Lydia Lunch, Wendy Delorme...

Olga Iwogo (performance-vidéo / France) // QUEER GENDER Le travail plastique et performatif d'Olga Iwogo établit des passerelles entre réalisme et poésie, entre esthétique et féminisme. La force de ses apparitions tient à un sens très aigüe de la forme et de la représentation théâtrale, en même temps qu’à une réflexion très aboutie sur les mécanismes de l’énonciation. Sensuelle et provocatrice, intelligente et ludique, son approche de la performance mêle à la revendication d’expression du corps une puissance féministe de réappropriation de celui-ci. Des deux vidéos qui sont ici proposées : la première présente une partie du travail performatif d'Olga Iwogo, du côté du "happening" et dans le cadre de la participation-création à un défilé queer dans Paris, la seconde montre la beauté et la fragilité touchante d'une jeune transsexuelle.


Sarah Carp (photographie / Suisse)

//AUTOBIOGRAPHIE La série Donneuse Apparentée de Sarah Carp a déjà été exposée à la galerie Joseph Antonin, lors de l’exposition Résistances, en juillet 2012 (Rencontres d'Arles OFF) : elle aborde la question de la maladie et du deuil, de l’amour et du courage féminin, au travers du don de cellules souches de la photographe à son frère atteint de leucémie. La série montre la relation d'un frère et d'une sœur, tentant d’abord de lutter contre la maladie et l’inéluctable, puis acceptant la notion de deuil et de délivrance. Au travers de cette approche documentaire sensible et rare, la photographe interroge la question du lien et du partage ; dans ce champ où se mêle l’amour à la souffrance, se pose la pertinence métaphysique, religieuse, de l’approche photographique aujourd'hui.

Marie Goussé (installation / France) // IMAGINAIRE Le travail de Marie Goussé explore la relation des figures magiques, éphémères, à l'espace et l'environnement, développant une sensibilité particulière pour l'évocation du corps et de sa féminité au travers de matériaux comme le tissu, la plume. Ses installations questionnent la frontière entre fiction et perception du réel, interrogeant la part de mystère, de séduction, des formes mises en scène selon les règles d'un rituel troublant et poétique, avec lesquelles s'instaure un dialogue mutique, et pour autant brûlant. La Robe de Pêcheuse avec sa cravate en chevelure féminine annonce d'emblée la nature du jeu : appât, inquiétance et puissance des leurres. Le fétichisme dans l'œuvre de Marie Goussé et son pendant, l'exploration émotionnelle, établissent un point de traverse entre répétition circulaire et transgression plus sauvage, entre processus de deuil, fixité des apparences dans le silence, et libération salvatrice de l'inconscient par la parole ou le corps.


Bernard Plossu (photographie / France) // INTTIMITE Les photographies de Bernard Plossu ont ceci de remarquable qu’elles sont à la fois dans la pudeur d’une émotion subjective et personnelle, dans la présentation et la retenue, en même temps qu’elles révèlent la part de tension propre à la relation photographe-modèle, la part de violence et de tendresse qui se joue dans l’acte photographique, dans l’acte de vision puis de création de l’image, l’instant du regard entre celui qui prend la photographie et celle qui en fera dorénavant partie. Cette justesse du jeu amoureux, d’où n’est pas supprimée la violence de la réalité de part et d’autre de l’appareil, confère à ces portraits de femmes partageant le quotidien une certaine pureté, un héroïsme qui n’est jamais dans le grandiloquent ni l’abstraction, mais marqué par le sceau de la vie la plus concrète, qui fait que ces photographies encore donnent l’impression d’une actualité qui ne peut prendre la moindre ride, mais au contraire développer indéfiniment sa portée.

Gaëlle Largillière (photographie / France) // FICTIONS


Gaëlle Largillière est photographe et vidéaste. Son travail questionne les limites entre réel, symbolique et imaginaire, autour de la figure féminine et des modèles d’enfermement, de conformisme qui lui sont couramment proposés. Elle interroge ici avec humour les poncifs de la représentation domestique, et fait preuve d’un sens aigüe de la théâtralité et de la mise en scène, permettant de créer au-delà du rejet des « images d’Epinal », de la limitation imposée par les archétypes et les standards, une vision épanouie de la grâce et de la sensualité de ses modèles. ___________________________________________________________________________

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Galerie Joseph Antonin French lizard attitude association loi 1901 40 rue Emile Barrère 13200 Arles +33(0)490 995 331 Contact : frenchlizardattitude1@gmail.com http://galeriejosephantoninarles.blogspot.com


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