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Auteurs : MM. Cordier, Denis et Huet © Fine Media, 2013 ISBN : 978-2-36212-138-8

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Table des matières Les énergies en un coup d’œil Les énergies Les installations au gaz Passer aux énergies alternatives La gestion d’un contrat d’énergie Un habitat économe en énergie Réaliser des économies d’énergie au quotidien

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I. Les énergies 14 L’électricité 15 Le gaz 22 Les énergies renouvelables 26 AA Pour aller plus loin 31 Astuces 31 Questions/réponses de pro 34 II. Les installations au gaz 39 L’approvisionnement 40 La mise en place 44 La sécurité 50 La maintenance 52 AA Pour aller plus loin 54 Astuces 54 Questions/réponses de pro 56 III. Passer aux énergies alternatives 60 Le rendement et l’efficacité énergétique 61 Le diagnostic énergétique 63 Les professionnels 68 Les aides financières 71 AA Pour aller plus loin 80 Astuces 80 Questions/réponses de pro 82


IV. La gestion d’un contrat d’énergie 88 Les contrats de gaz et d’électricité 89 Les factures 93 Faire une réclamation 100 Changer de fournisseur 101 Revendre son électricité 104 AA Pour aller plus loin 107 Astuce 107 Questions/réponses de pro 109 V. Un habitat économe en énergie 117 Se loger 118 Se chauffer 122 Économiser l’énergie électrique 126 Économiser l’eau 131 AA Pour aller plus loin 136 Astuces 136 Questions/réponses de pro 140 VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien 146 Se déplacer 147 Consommer 152 Travailler 162 AA Pour aller plus loin 165 Astuces 165 Questions/réponses de pro 168 Lexique

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Index des questions / réponses et astuces

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

177

Trouver un pro près de chez vous

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Les énergies en un coup d’œil Avec l’ouverture des marchés du gaz et de l’électricité à la concurrence, de nouveaux fournisseurs proposent des offres tarifaires de plus en plus intéressantes. Le choix devient plus large, mais il est difficile de se repérer. EDF et GDF Suez conservent néanmoins leur monopole pour l’acheminement de l’énergie, cela implique que, quel que soit votre fournisseur, vous continuerez de payer une taxe fixe pour cela. Votre principal critère de choix pour un nouveau fournisseur se fera donc selon les tarifs proposés, mais également en fonction de vos besoins quotidiens : gaz et électricité ? Revente d’énergie ? Etc. Mais il ne faut pas oublier que ces différentes énergies sont source de pollution ; or, la protection de notre environnement est devenue un enjeu essentiel du xxie siècle. Cela passe en grande partie par des économies d’énergie. Pour ce faire, il est devenu indispensable de réduire et/ou modifier notre consommation énergétique, surtout que nos ressources naturelles tendent à s’épuiser. 7


Les énergies en un coup d’œil

Les énergies Le marché s’ouvre, et avec, vos possibilités ! Alors, si vous désirez tenter l’aventure avec un nouveau fournisseur, sachez qu’il est nécessaire de souscrire un contrat avec une nouvelle entreprise, puis de fixer une date de changement de fournisseur avec cette dernière. Il faudra alors mentionner votre PDL (Point De Livraison) s’il s’agit d’un contrat d’électricité ou votre PCE (Point de Comptage Estimation) s’il s’agit d’un contrat de gaz. Ces numéros figurent sur vos dernières factures. Votre nouveau fournisseur s’occupera ensuite de toutes les formalités quant à votre changement. Suite à l’estimation de votre relevé de compteur, EDF-GDF Suez vous enverra une facture afin de clôturer votre contrat. Les procédures peuvent cependant varier en cas de déménagement ou de construction. Si vous arrivez dans un logement neuf ou une nouvelle construction, que ce soit pour le gaz ou pour l’électricité, vous devrez faire une demande de raccordement auprès du fournisseur choisi ou du gestionnaire du réseau de distribution dont vous dépendez. La partie des travaux de raccordement jusqu’au compteur sera ensuite effectuée par le gestionnaire du réseau de distribution, tandis que vous devrez faire appel à une entreprise pour les travaux à partir du compteur et jusqu’à votre installation intérieure.

Les installations au gaz Que ce soit pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire ou la cuisine, une installation au gaz se doit de respecter les normes en vigueur afin d’assurer la sécurité nécessaire à ce type de dispositifs. Dans tous les cas, vous devrez choisir un type de gaz, respecter les consignes et normes de sécurité et bien sûr, penser au branchement.

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Les énergies en un coup d’œil

Vous avez aussi le choix parmi plusieurs formes d’approvisionnement. Ainsi, le gaz naturel est une solution évolutive qui s’adapte facilement aux normes en vigueur. Sinon, le gaz en bouteille est une installation flexible qui convient à tous les usages. Enfin, la cuve de gaz s’adapte à tout type d’habitation, aussi bien en milieu urbain que citadin. Une fois l’installation et l’approvisionnement trouvés, il est nécessaire de faire appel à un spécialiste pour la mise en œuvre des différents branchements tels que le compteur, le robinet, le détendeur, le tuyau et le raccord ; branchements auxquels il est essentiel d’apporter la plus grande attention. Par ailleurs, si vous optez pour un approvisionnement en bouteille, sachez que vous pourrez vous occuper de votre branchement au gaz vous-même. En revanche, en cas d’approvisionnement par gaz naturel ou en cuve, il vous faudra faire appel à des professionnels. En outre, afin d’éviter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone et/ ou d’explosion, vous devez porter une attention particulière à la sécurité de votre installation au gaz. Pour cela et pour l’entretien régulier de votre équipement, il est essentiel de faire appel à un professionnel lors de l’installation du matériel.

Passer aux énergies alternatives La protection de notre environnement passe par les économies d’énergie ; il est donc devenu indispensable de réduire notre consommation énergétique, sachant que nos ressources naturelles s’épuisent. Pour ce faire, il existe plusieurs énergies alternatives dites renouvelables : le solaire, l’éolien, l’hydraulique, la biomasse, la géothermie. 9


Les énergies en un coup d’œil

Différents diagnostics sont à votre disposition pour vous permettre d’évaluer vos besoins en énergie et sélectionner le dispositif le plus adéquat. Ainsi, le Diagnostic Performance Énergétique est obligatoire lors de l’achat, la vente ou la location d’une maison ou d’un appartement ; tandis qu’un certificat d’économies d’énergie (ou certificat blanc) est un dispositif reposant sur une obligation de réalisation d’économies d’énergie imposée par les pouvoirs publics sur une période donnée aux vendeurs d’énergie. Enfin, un système d’étiquetage obligatoire, la classe énergétique, permet de connaître l’efficacité énergétique d’un produit ou d’un bien. Face au réchauffement climatique, principalement dû aux émissions de gaz à effet de serre, il convient de réagir, et ce, en adoptant des gestes quotidiens éco-responsables, qui vous permettront aussi de faire quelques économies sur vos factures. Il existe alors différentes solutions au niveau de l’habitat, de la consommation, des transports et aussi dans les entreprises. Pour vous aider dans le choix et la mise en œuvre de vos installations, vous pouvez faire appel à un diagnostiqueur énergétique, qui examinera la conformité des lieux avec les obligations légales concernant la surface, la santé et la sécurité. Sinon, le conseiller en économie d’énergie apporte au maître d’ouvrage, au particulier et au professionnel des informations fiables sur les solutions techniques et les équipements, ainsi qu’une aide à la priorisation des travaux. Bien sûr, transformer son habitat, acheter une voiture hybride ou encore opter pour l’énergie solaire sont des opérations coûteuses, qui nécessitent un investissement de départ important, même si ce dernier est ensuite rentabilisé. C’est pourquoi il est possible de prétendre à différentes aides financières, le plus souvent soumises à des conditions de ressources et des obligations en termes de travaux. Vous pouvez d’abord profiter d’une TVA réduite à 7 % ainsi que d’une réduction de vos impôts (taxe foncière).

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Les énergies en un coup d’œil

Ensuite, l’Anah (Agence nationale de l’habitat) et les collectivités territoriales proposent des aides diverses ; tandis que des prêts écologiques présentent des modalités de remboursement avantageuses : éco-prêt à taux 0, prêt bancaire développement durable, prêt Gaz de France et EDF. Enfin, le Crédit d’Impôt Développement Durable (CIDD) est une disposition fiscale qui a pour objectif de permettre au particulier de déduire de l’impôt sur le revenu une partie des dépenses effectuées pour acheter un ou plusieurs équipements en faveur de l’amélioration énergétique de sa résidence principale.

La gestion d’un contrat d’énergie Un contrat d’énergie vous engage auprès d’un fournisseur. Vous signez alors un contrat qui mentionne la durée, la période d’engagement, les conditions et modalités de résiliation et les services inclus dans l’abonnement, ainsi que son prix. Vous avez ensuite sept jours pour vous rétracter en cas de vente à distance ou de démarchage. En outre, si vous souhaitez profiter de tarifs plus avantageux, vous pouvez soit modifier votre contrat, soit le résilier et aller chez un autre fournisseur. La modification d’un contrat d’énergie peut se faire sous votre impulsion, notamment pour des changements concernant la puissance électrique ; mais votre fournisseur peut également le modifier, vous avez alors trois mois pour résilier votre abonnement si les nouvelles modalités ne vous conviennent pas. En revanche, si vous désirez résilier votre abonnement, sachez que vous devrez contacter votre fournisseur afin de lui indiquer la date effective de fin de contrat : le relevé de compteur sera nécessaire pour cette démarche. Enfin, pour toute réclamation, contactez le service client de votre fournisseur (ses coordonnées apparaissent sur vos factures). Si la réponse n’est pas satisfaisante, des recours existent, notamment faire appel au Médiateur national de l’énergie. 11


Les énergies en un coup d’œil

Un habitat économe en énergie Lorsque l’on souhaite réaliser des économies d’énergie, l’habitat est le premier poste sur lequel il faut agir, car c’est le plus énergivore. Les économies d’énergie peuvent s’effectuer dans le cadre d’une rénovation en réalisant des travaux d’isolation (toit, murs, ouvertures, plancher), en remplaçant son système de chauffage (chaudières ou radiateurs), en optant pour des ampoules à économie d’énergie, en faisant appel à la domotique ou encore en produisant sa propre électricité. En parallèle, il est également possible d’économiser l’eau en récupérant les eaux de pluie ou en se servant de réducteurs de consommation. Lors d’une construction, il est aussi intéressant de choisir dès le départ une maison à économie d’énergie. Cette dernière a pour principales ambitions de réduire au maximum les dépenses de chauffage en optant pour une meilleure exposition, d’apporter un soin spécifique à l’isolation, de produire sa propre électricité (solaire ou éolien), d’économiser l’eau et de gérer au mieux ses déchets. Pour ce faire, il convient de prendre un soin tout particulier à la conception de son habitat (matériaux utilisés) et à ses installations (eau et chauffage).

Réaliser des économies d’énergie au quotidien Avec la mondialisation, les produits voyagent régulièrement pour apporter à chaque individu des fruits exotiques en plein hiver, des produits manufacturés à l’étranger, etc. Or, le transport de tous ces produits explosent la facture énergétique. Les achats écologiques ou achats verts ont donc pour objectif de présenter un impact environnemental et sanitaire réduit.

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Les énergies en un coup d’œil

Moins toxiques et respectueux de l’environnement, les produits sont également conditionnés avec moins d’emballages ou avec des emballages recyclés ; ils mobilisent également moins de ressources. L’achat écologique favorise donc les circuits courts, mais aussi la mise en place de logos et d’emballages permettant à chaque consommateur de connaître l’impact environnemental du produit acheté. En parallèle, le recyclage a pour objectif de réduire le volume de déchets à l’origine de la pollution : le tri sélectif consiste à permettre la réutilisation des matériaux pour en faire des produits recyclés, tandis que le compost contribue au recyclage de matières organiques. Les appareils multimédias (téléviseur, ordinateur, etc.) sont aussi très énergivores, mais il est possible d’agir, notamment via des logiciels qui vous aideront à gérer votre consommation. Mais les économies d’énergie ne s’arrêtent pas à l’habitat, elles concernent aussi les déplacements. Les transports en commun, le vélo ou encore la marche évitent une utilisation massive de notre véhicule ; sinon, le covoiturage est une façon de rouler autrement en partageant sa voiture avec d’autres personnes qui effectuent le même trajet. L’éco-conduite, ou conduite économique, concerne l’apprentissage et la pratique d’une conduite souple et modérée qui consiste à réduire la consommation des dépenses en carburant. Les véhicules propres, eux, comme la voiture électrique et la voiture hybride, sont aussi un moyen de lutter contre la pollution. Enfin, les entreprises et les industries ne sont pas exemptes de quelques efforts en matière d’écologie. Au contraire, c’est aujourd’hui un des enjeux politiques et économiques essentiels. Cela passe par la maîtrise des consommations d’énergie sur chaque poste, comme l’éclairage, le chauffage, la climatisation, etc., mais aussi une nouvelle gestion des installations et infrastructures. 13


I.

Les énergies L’ouverture des marchés de l’énergie (gaz, électricité) à la concurrence, c’est la fin du monopole d’EDF-GDF pour les activités de production (centrales) et de fourniture de l’énergie (partie commerciale de vente), mais pas pour son acheminement (transport et distribution), assuré par ERDF et GrDF. Cela implique donc l’entrée sur les marchés de nouveaux fournisseurs, la possibilité de souscrire à un abonnement de gaz et/ou d’électricité chez ces derniers, et donc l’opportunité de bénéficier de tarifs non réglementés, mais régulés par le marché. Effective depuis plusieurs années en Espagne, Italie et GrandeBretagne, cette disposition est en vigueur en France depuis le 1er juillet 2007. 14


I. Les énergies

Cette ouverture à la concurrence ne change toutefois rien concernant vos factures, dans la mesure où vous ne faites pas la démarche de changer de fournisseur d’énergie. Vous conservez donc vos anciens fournisseurs ainsi que leurs tarifs réglementés pour le logement que vous occupiez avant le 1er juillet 2007.

L’électricité Tout au long de l’année, votre consommation en électricité est estimée par votre fournisseur : il vous facture selon la consommation estimée en électricité, mais procède également à des relevés de compteur plusieurs fois par an pour réajuster votre facture. Pour connaître sa consommation électrique, il est donc nécessaire de se référer à son compteur électrique. Ce dernier affiche un index (chiffré) qui augmente en même temps que votre consommation. Au moment de résilier votre abonnement, votre fournisseur effectuera un ajustement en se référant à l’index de votre compteur.

Principe Le compteur vous permet de connaître en temps réel votre consommation électrique. Vous pouvez le consulter vous-même, mais sachez qu’il fait également l’objet d’un relevé de la part du gestionnaire de votre réseau électrique. Quel que soit le fournisseur d’électricité que vous choisissez, le relevé de votre compteur est assuré par le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité dont vous dépendez. Selon votre commune, ce peut être Électricité Réseau Distribution France (ERDF) ou un gestionnaire de réseau de distribution local. Vous pouvez vous adresser à votre mairie pour connaître l’organisme qui gère le réseau de distribution d’électricité. À savoir : votre facture est envoyée par votre fournisseur d’électricité. 15


I. Les énergies

Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité relève au moins une fois par an l’index de votre compteur. Cet index, qui est un chiffre correspondant à votre consommation, permet d’établir une facture en fonction de votre consommation réelle. Selon cette dernière et les estimations, la facture effectuée sur l’index réel peut afficher un solde en votre faveur ou en faveur de votre fournisseur d’électricité. Sur votre facture, votre consommation (exprimée en kWh) est indiquée pour le début et la fin de la période facturée. Pour calculer votre consommation, il vous suffit donc de soustraire la consommation du début à celle de fin de période. Exemple : pour un index au 01/01/2013 de 8 000 kWh et au 31/01/2013 de 10 000 kWh, la consommation d’électricité est de 2 000 kWh. Le chauffage représentant la part la plus importante de votre consommation électrique, vous pouvez essayer de réduire vos dépenses sur ce poste en adoptant quelques gestes simples. Les dépenses de chauffage représentent en effet environ 65 % de la consommation électrique ; pour faire baisser ce chiffre, il est possible d’agir à différents niveaux :

ππempêcher la chaleur de s’échapper du logement en optimisant l’isolation thermique ;

ππopter pour un système de chauffage régulé ; ππsurveiller la température dans les différentes pièces d’habitation avec une chaleur conseillée de 19 °C dans les pièces à vivre et de 16 °C dans les chambres. 16


I. Les énergies

Il est également possible d’opter pour un système de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable. On conseille également d’acheter des appareils électriques avec une classe énergétique A, A+ ou A++, d’utiliser les modes économiques pour les appareils électriques, de veiller à éteindre complètement ces derniers plutôt que de les laisser en veille, d’éteindre la lumière en quittant une pièce et de bien entretenir ses équipements.

Raccordement Pour demander le raccordement à l’électricité pour une maison neuve notamment, il faut s’adresser soit directement au gestionnaire du réseau de distribution de sa commune, soit à son fournisseur d’électricité. Le dossier de demande de raccordement à l’électricité nécessite de réunir plusieurs documents, dont une copie de l’autorisation d’urbanisme du projet d’aménagement et/ou de construction, un plan de situation du terrain, le détail du projet d’aménagement du site en termes d’accès à la voie publique et du branchement sur le réseau avec l’emplacement du coffret coupe-courant, ainsi que la puissance du raccordement demandé. Une fois les autorisations administratives obtenues, les travaux de raccordement pourront débuter. Le gestionnaire du réseau de distribution ou votre fournisseur vous fournira alors un devis de raccordement comprenant la nature des travaux, ceux à votre charge, le tarif et les conditions de paiement et la date prévisionnelle de mise en service. Le gestionnaire du réseau de distribution prend en charge tout ce qui touche au réseau d’électricité : branchement et éventuels travaux d’extension du réseau public de distribution. En revanche, les travaux à effectuer sur votre propriété et sur votre installation électrique intérieure sont à vos soins. Pour leur réalisation, vous devez vous adresser à un installateur-électricien, conformément à la norme NF C15-100. Il faut alors compter entre 800 € et plus de 2 000 € pour un branchement

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I. Les énergies

c­ omplet réalisé par le gestionnaire du réseau de distribution en fonction du type de raccordement, aérien ou souterrain, et selon la puissance de ce dernier. À cela s’ajoute le montant des travaux réalisés par le professionnel de votre choix. Pour finir, dès lors que les travaux de raccordement d’électricité seront effectués et que votre contrat avec un fournisseur d’électricité sera signé, le gestionnaire du réseau de distribution procédera à la mise en service de votre installation. Un agent se rendra alors à votre domicile, et vous devrez lui remettre un certificat de conformité de l’installation.

Fournisseurs Un fournisseur d’électricité est un intermédiaire qui vous revend l’électricité qu’il achète auprès des producteurs d’énergie. C’est avec lui que vous concluez un contrat. Depuis 2007, EDF n’est plus le seul fournisseur, puisque le marché s’est ouvert à la concurrence. Vous avez donc le choix : conserver votre fournisseur historique, EDF (Électricité de France), ou opter pour un des nouveaux fournisseurs, comme Powéo, Proxelia, Gaz et Électricité de Grenoble, Alterna, Enercoop, Planète OUI, Energem, GDF Suez DolceVita, Lampiris, ES Energies. Que ce soit pour faire des économies ou pour préserver l’environnement, il est aussi possible de choisir d’assurer sa propre production d’électricité, soit pour son usage personnel, soit pour la revendre. L’auto-production d’électricité est particulièrement indiquée pour les maisons isolées. Elle est également intéressante pour les personnes disposant d’un terrain important ou de plusieurs bâtiments dont la toiture peut être utilisée pour installer des panneaux photovoltaïques. À savoir : pour choisir la solution la plus adaptée à votre situation, vous pouvez aussi consulter un Comparatif des fournisseurs d’électricité. 18


I. Les énergies

Produire son électricité Les énergies fossiles s’épuisent, les tarifs du gaz et de l’électricité ne cessent d’augmenter et la planète souffre. De ce fait, il est temps de penser à protéger notre environnement tout en réduisant notre consommation d’énergie grâce aux énergies renouvelables. Il est alors possible de produire sa propre électricité, dans le but de la revendre ou d’assurer ses besoins quotidiens. Le solaire et l’éolien ne sont pas réservés qu’aux précurseurs, mais également aux particuliers qui souhaitent produire leur propre électricité pour réaliser de substantielles économies d’énergie tout en respectant la planète. Plusieurs moyens sont alors envisageables, ils sont présentés dans le tableau ci-dessous. Production d’énergie

Principe

Panneaux solaires

Conversion de la lumière du soleil en électricité à l’aide de panneaux solaires photovoltaïques, qui captent les rayons du soleil

Éolienne

Conversion de la force du vent en électricité par le biais de pales d’éoliennes

Centrale hydroélectrique

Utilisation de l’énergie d’un cours d’eau

Chaudière électrogène (ou chaudière Production de chaleur et d’électricité micro-cogénération)

Pour produire de l’électricité grâce au solaire, vous pouvez faire appel aux panneaux photovoltaïques. Le solaire photovoltaïque consiste à convertir l’énergie solaire en électricité à l’aide de panneaux. Son fonctionnement repose sur la transformation de la lumière en électricité, et ce, grâce à des matériaux semi-conducteurs tels que le silicium. Pour optimiser l’utilisation de l’électricité photovoltaïque, il est conseillé de maîtriser, en parallèle, sa consommation énergétique. Pour cela, mieux vaut choisir des appareils électriques performants et limiter sa

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I. Les énergies

consommation globale d’électricité. La dimension d’un panneau doit être choisie en fonction des besoins en électricité du foyer, mais aussi de l’ensoleillement de la région. Le rendement dépendra ensuite des modules mis en place. Il est à noter qu’un raccordement au réseau électrique reste nécessaire. L’éolien est aussi une possibilité pour acquérir une indépendance énergétique. L’éolienne, horizontale ou verticale, transforme l’énergie du vent en électricité. Équipée d’un mât et d’un rotor de deux ou trois pâles, elle laisse le vent s’engouffrer dans les pâles du rotor, ce qui entraîne le mécanisme de la génératrice et produit l’électricité : on parle alors d’aérogénérateur. Néanmoins, produire son électricité représente un coût non négligeable, qui sera toutefois rentabilisé à long terme. Ainsi, pour l’installation d’un système couvrant les besoins en électricité d’un foyer de quatre personnes, il faut compter entre 20 000 € et 25 000 € pour des panneaux solaires, entre 25 000 € et 40 000 € pour une éolienne, et entre 10 000 € et plus de 20 000 € pour une chaudière électrogène. Néanmoins, lors de la réalisation de travaux d’isolation notamment, vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, de différentes aides : Anah, collectivités territoriales, etc. Pour la fourniture de matériaux et la main-d’œuvre, vous pouvez aussi profiter d’une TVA réduite à 7 % ainsi que d’un crédit d’impôt. En parallèle, des prêts écologiques proposent des crédits avantageux : éco-prêt à taux zéro, prêt bancaire développement durable, prêt Gaz de France et EDF, éco prêt à taux zéro. Enfin, renseignez-vous sur les exonérations accordées sur les taxes foncières, le bonus COS, etc. À savoir : EDF est tenu légalement de racheter la production d’électricité des particuliers qui ne la consomment pas. 20


I. Les énergies

Tarifs Le tarif de votre offre d’électricité comprend différentes taxes qui s’ajoutent au coût de votre consommation et de votre abonnement. Définies par les pouvoirs publics et collectivités locales, elles sont au nombre de quatre :

ππLa Contribution aux charges de Service

Public de l’Électricité (CSPE), dont le montant est proportionnel à votre consommation, sert à financer les politiques de soutien aux énergies renouvelables, le tarif spécial accordé aux foyers en difficulté, les surcoûts de la production d’électricité dans les îles et le Médiateur national de l’énergie.

ππLa Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) permet de financer l’assurance vieillesse des personnes relevant du régime des industries électriques et gazières.

ππLes Taxes sur la Consommation Finale d’Électricité (TCFE) sont définies par les communes et départements.

ππLa Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) de 7 % s’applique sur l’abonnement et la CTA, tandis que la TVA de 19,6 % s’applique sur le montant des consommations, la CSPE et la TCFE.

Par ailleurs, le prix de l’électricité varie d’un fournisseur à l’autre. Depuis le 1er juillet 2007, vous avez la possibilité de choisir entre deux formules : les prix réglementés et fixés par l’État, qui sont uniquement proposés par EDF et quelques Entreprises Locales de Distribution (ELD) ; et les prix, libres, proposés par tous les fournisseurs, y compris EDF. Mais sachez que si vous décidez de passer à une offre de marché pour votre abonnement d’électricité, vous pourrez toujours revenir à une offre réglementée. 21


I. Les énergies

Le prix de l’électricité a augmenté de 2,5 % au 1er janvier 2013, ce qui représente une hausse de 3 €/mWh et environ 15 €/an pour un foyer. Cette hausse est notamment due à l’augmentation de la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). Il est à prévoir que dans les années à venir, ce type d’augmentations soit régulier.

Le gaz Comme pour l’électricité, il faut vous référer à votre compteur de gaz pour connaître votre consommation, indiquée par un index (chiffré). Tout au long de l’année, votre consommation est estimée par votre fournisseur : il vous adresse des factures estimatives, mais procède aussi à des relevés de compteur. Au moment de la résiliation de votre abonnement, un ajustement est effectué.

Principe Le relevé de votre compteur de gaz est effectué au moins une fois par an par le gestionnaire du réseau de distribution dont dépend votre commune. Il peut s’agir du Gaz Réseau Distribution France (GrDF) ou d’un gestionnaire de réseau de distribution local. Pour connaître le gestionnaire du réseau de distribution dont vous dépendez, renseignez-vous auprès de votre commune. La consommation de gaz se mesure en mètres cubes, mais est ensuite facturée en kilowatt par heure (kWh) : 1 m3 = 10 kWh. Pour votre facture, le volume mesuré par votre compteur est transformé en kWh à l’aide d’un coefficient de conversion qui varie selon le temps et le lieu. En effet, le pouvoir calorifique du gaz est différent selon l’altitude de votre habitation et la composition du gaz. Ce coefficient vise donc à pallier les différents pouvoirs calorifiques du gaz naturel pour un même volume. Il faut également noter que le coefficient de transformation est appliqué par zones tarifaires. 22


I. Les énergies

Pour connaître le coefficient utilisé dans votre zone d’habitation, vous pouvez vous adresser à votre gestionnaire de réseau. Par ailleurs, sachez que quelques attitudes et gestes simples peuvent vous permettre de réduire votre consommation de gaz. Pour ce faire, il est conseillé d’opter pour une chaudière performante et répondant aux nouvelles normes énergétiques, tout en améliorant l’isolation thermique de l’habitation et en veillant à conserver la chaleur à l’intérieur du domicile en hiver : il est important de surveiller la température ambiante des pièces.

Raccordement Pour votre demande de raccordement au gaz, vous devez vous adresser au gestionnaire du réseau de distribution de votre commune. Il peut s’agir de GrDF ou d’un gestionnaire local. Cependant, le fournisseur de gaz choisi peut s’occuper de ces démarches dans le cadre de son service d’accompagnement. Ce service, payant ou gratuit, comprend la demande de raccordement auprès du gestionnaire du réseau de distribution et votre information tout au long des étapes de raccordement. Dès que votre demande est effective, le gestionnaire du réseau de distribution ou votre fournisseur vous informe sur la faisabilité du projet et vous fournit un devis détaillant la nature des travaux, ceux à votre charge, le prix et les conditions de paiement et la date prévisionnelle de mise en service. À savoir : pour que les opérations de raccordement au gaz puissent commencer, vous devez obtenir les autorisations administratives. En outre, le gestionnaire du réseau de distribution de gaz se charge de la partie des travaux de raccordement jusqu’à la limite du domaine public. Cela comprend la canalisation et l’acheminement du gaz, la liaison entre le réseau de distribution et le coffret de comptage situé sur le domaine public, et l’installation du coffret de comptage qui comprend le compteur de gaz. Le reste 23


I. Les énergies

des travaux (jusqu’au domicile) est donc de votre ressort : encastrement du coffret dans un muret ou une façade, au besoin, et liaison entre le coffret de comptage et le logement. Sachez par ailleurs que le coût des travaux de raccordement effectué par le gestionnaire est à votre charge : il faut alors compter de 400 € à plus de 1 000 € selon la nature des travaux et l’usage auquel sera dédié le gaz naturel. À cela s’ajoute le coût des travaux que vous devrez faire effectuer par le professionnel de votre choix. Une fois le contrat avec le fournisseur de gaz signé et les travaux de raccordement terminés, vous pourrez demander la mise en service de l’installation. Pour cela, il faut prendre rendez-vous avec un agent du gestionnaire du réseau de distribution et lui remettre le certificat de conformité de l’installation lors de sa venue.

Fournisseurs Un fournisseur a pour rôle de vous revendre le gaz naturel qu’il achète auprès des producteurs. Il s’agit de votre interlocuteur pour la conclusion du contrat, le paiement de votre consommation, etc. Depuis 2007, son activité est soumise à la concurrence, ainsi vous pouvez choisir entre plusieurs entreprises. Là encore, vous avez la possibilité de garder votre fournisseur historique, GDF Suez (Gaz de France), ou d’opter pour un nouveau fournisseur, comme Poweo (devenu Direct Énergie), Antargaz, EDF, Enerest, ENI, Lampiris.

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I. Les énergies

Tarifs En plus de l’abonnement et du coût des consommations, il faut savoir que des taxes sur le gaz sont également facturées :

ππla Contribution au Tarif Spécial de

Solidarité Gaz (CTSSG), qui permet de financer le tarif spécial accordé aux foyers démunis ;

ππla Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA), qui finance l’assurance vieillesse des personnes relevant du régime des industries électriques et gazières ;

ππla Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) de 7 % sur le montant de l’abon-

nement et la CTA, et de 19,6 % sur le montant des consommations, la CSPE et la TCFE.

Le prix du gaz peut néanmoins varier d’un fournisseur à l’autre, mais aussi en fonction de l’offre souscrite : les tarifs réglementés sont fixés par les pouvoirs publics et uniquement proposés par GDF et quelques Entreprises Locales de Distribution (ELD) ; et les tarifs du marché, fixés librement, sont ceux pratiqués par les autres fournisseurs. Tous les fournisseurs, y compris GDF, proposent plusieurs offres. Suite à la décision du Conseil d’État, l’évolution du tarif réglementé est devenue mensuelle, et non plus trimestrielle, au 1er janvier 2013, avec une période de référence plus longue, c’est-à-dire huit mois au lieu de six. Ainsi, le tarif réglementé a augmenté de 2,4 % en janvier, puis a baissé de 0,5 % en février. En parallèle, une hausse rétroactive de 38 € par consommateur et étalée sur dix-huit mois (soit 2,11 € par mois) est appliquée avec une première augmentation au 1er janvier 2013. Une seconde hausse est appliquée depuis le 1er juillet 2013, d’un montant de 23 € au total par consommateur, avec une facturation étalée sur dixhuit mois, soit 1,30 € par mois. 25


I. Les énergies

Les énergies renouvelables Le Grenelle de l’environnement a pour objectif de mettre au cœur des priorités françaises le développement durable et la maîtrise de la demande énergétique. Les énergies renouvelables sont alors en première ligne ! Elles sont une solution alternative à explorer pour remplacer et/ou compléter les autres énergies traditionnelles.

Usages Les énergies fossiles, non renouvelables, produisent énormément de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz nocifs comme le méthane. Pour éviter l’accroissement de l’effet de serre et la destruction de la couche d’ozone, il est possible de changer nos habitudes en nous tournant davantage vers les énergies renouvelables, moins dangereuses pour notre environnement. En outre, ces énergies sont aussi financièrement avantageuses, car elles permettent de réduire le coût de nos dépenses d’énergie. Vous pouvez dès lors envisager la construction d’une maison à économie d’énergie ou juste entreprendre des travaux dans votre maison actuelle, notamment en accordant une attention toute particulière à l’isolation, en faisant appel à des accessoires peu énergivores comme les ampoules à économie d’énergie, en utilisant des récupérateurs d’eau pour économiser l’eau et donc réduire votre facture et en prenant en compte les étiquettes et la classe énergétique de chaque produit au moment de l’achat. Enfin, pour aller encore plus loin, il est possible de produire sa propre électricité grâce à l’éolien ou au solaire. 26


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Énergie solaire L’énergie solaire a la cote, puisque c’est aujourd’hui la source d’énergie alternative préférée des Français. Son fonctionnement consiste à convertir l’énergie solaire en électricité à l’aide de panneaux solaires. Vous pouvez ainsi produire votre propre électricité, et donc également la revendre, même si un raccordement au réseau électrique reste nécessaire : c’est un bon moyen de faire un geste pour l’environnement tout en faisant des économies. Pour cela, deux types de panneaux solaires peuvent être installés : les panneaux photovoltaïques, qui permettent de produire de l’électricité, et les panneaux solaires thermiques, qui produisent de la chaleur. Tous deux offrent une production d’électricité autonome et gratuite. Cette transformation de la lumière en électricité est par ailleurs rendue possible grâce à des matériaux semi-conducteurs tels que le silicium. Fonctionnement d’un panneau solaire photovoltaïque

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Énergie éolienne L’éolienne pour les particuliers (on parle aussi d’éolienne domestique ou de mini-éolienne) fonctionne sur le même principe que les modèles industriels que l’on peut voir dans plusieurs régions françaises. Beaucoup plus petite (10 m à 35 m), sa capacité est adaptée aux besoins des foyers : 100 W et 20 kW. Son principe est simple : elle utilise l’énergie du vent, qu’elle transforme ensuite en électricité. Pour ce faire, elle se compose de différents éléments :

ππdes pales, situées en haut du pylône et actionnées par le vent, et un

générateur, lui aussi placé en haut du mât et actionné par le mouvement des pales ; c’est ce moteur qui fabrique l’électricité (généralement du courant électrique alternatif) ;

ππun mât et des batteries, où l’électricité produite est acheminée ; l’énergie est ainsi stockée et restituée en fonction des besoins ;

ππun régulateur avec redresseur intégré, indispensable en amont pour protéger les batteries (surtension ou sous-tension) et transformer le courant alternatif produit par l’éolienne en courant continu (seul type de courant stocké par des batteries) ;

ππun onduleur, qui transforme le courant continu distribué par les batteries

en courant alternatif utilisable (220 V) ; des câbles plus épais sont nécessaires pour supporter la surchauffe due au courant continu, ils doivent être adaptés au courant (nombre d’ampères) à supporter.

L’éolienne est ensuite raccordée à la maison. Ces éléments sont indispensables, quel que soit le type d’éolienne choisie. Autrement dit, que vous optiez pour une éolienne horizontale (modèle le plus répandu aujourd’hui.) ou pour une éolienne verticale (moins encombrante, mais moins performante), elle sera toujours composée de l’ensemble de ces éléments. 28


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Composition d’une éolienne

Énergie hydraulique Stocker des quantités importantes d’eau pour les transformer ensuite en électricité est un procédé très ancien, que l’on nomme aussi énergie hydroélectrique. Plus précisément, l’énergie cinétique de l’eau (de son mouvement) est transformée en énergie mécanique grâce à l’utilisation d’une turbine. Cette énergie mécanique est ensuite convertie, à son tour, en énergie électrique grâce à un alternateur. En outre, il existe deux modèles de petites centrales hydroélectriques, qui peuvent être installées par un particulier. La micro-centrale hydroélectrique a une puissance comprise entre 20 kW et 500 kW, tandis que la pico-centrale a une puissance inférieure à 20 kW. De plus, elles ne sont pas soumises à la demande d’autorisation liée au droit de l’eau, prévue par la loi d’octobre 1919. 29


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Le fonctionnement d’une centrale hydraulique repose essentiellement sur son moteur : la turbine ou la roue. La roue est employée dans les installations anciennes, notamment les moulins ; il existe plusieurs types de roue, à choisir en fonction du terrain. La turbine hydraulique permet elle aussi de transformer l’énergie cinétique de l’eau (c’est-à-dire un corps qui possède une énergie du fait de son mouvement) en une énergie mécanique, puis, à l’aide d’un générateur, en énergie électrique. On trouve deux modèles de turbine : à action/impulsion et à réaction, le choix dépend alors du type de centrale, du terrain, de la hauteur de chute, etc.

Énergie géothermique La géothermie consiste à puiser la chaleur contenue dans le sol et dégagée par le noyau terrestre. L’avantage de cette énergie est qu’elle ne dépend pas ni des conditions climatiques ni des saisons. Elle se présente sous deux formes : à basse température pour chauffer les habitations des particuliers et à haute température pour la production d’électricité. Le chauffage géothermique est par ailleurs le système le plus économique. Il est ainsi capable d’engranger suffisamment d’énergie pour le chauffage d’une habitation, la climatisation, la production d’eau chaude et le chauffage d’une piscine, etc.

Énergie biomasse L’énergie biomasse concerne le bois, les résidus forestiers, les déchets organiques et verts, ainsi que le biocarburant ou l’essence verte. Cette dernière est en outre classée en deux catégories : l’éthanol issu du blé, maïs, betterave, canne à sucre, et le biodiesel issu du colza, tournesol, soja. Ces biocarburants sont souvent mélangés aux carburants classiques pour limiter les effets de serre. Le bois, quant à lui, est un combustible utilisé depuis la nuit des temps pour le chauffage et la cuisine.

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AA Pour

aller plus loin

Astuces Réaliser un bilan de sa consommation énergétique Pour éviter de mauvaises surprises à la réception de sa facture d’électricité ou de gaz, un bilan de consommation énergétique avec son fournisseur s’impose ! Il ne faut pas oublier que la facturation de votre consommation énergétique se base sur une estimation. Au relevé de compteur annuel ou semestriel, la surprise peut être importante si votre consommation a été préalablement sous-estimée ! En effet, le rappel peut aller jusqu’à plusieurs centaines d’euros et l’échéance est souvent brève : il peut alors être difficile de payer sa facture ! Pour éviter de se retrouver dans cette situation, il est important d’effectuer un bilan de ses habitudes de consommation afin de bénéficier d’une estimation personnalisée. Habituellement, en cas de déménagement, ce bilan est réalisé avec un conseiller au changement de contrat. Il est toutefois possible d’en demander un nouveau quand vous recevez un rappel de facturation, si vous achetez un nouvel appareil électrique ou lorsque vous changez vos habitudes de consommation, etc. Il ne faut jamais hésiter à solliciter son fournisseur d’énergie pour véritablement adapter sa facture à sa consommation. En pratique, vous devez remplir un questionnaire de cinq à dix minutes avec un conseiller, qui se renseignera sur le nombre de personnes vivant dans le foyer, le type de compteur (heures pleines, heures creuses), le mode de chauffage et les appareils électroménagers dont vous disposez (lave-vaisselle, lave-linge, sèchelinge, etc.). Le logiciel calculera ensuite la mensualité idéale. Toutefois, il est à noter que le nombre fourni après le bilan permet d’établir une facturation moyenne, qui reste une estimation. Elle pourra être ajustée au relevé de compteur suivant. Il est à noter que le chauffage représente le premier poste de consommation énergétique d'un foyer. Or, réduire de quelques degrés la température de votre habitation peut avoir une nette influence sur votre facture d’électricité. Pour exemple, descendre d’un degré fait chuter la facture d’environ 7 %. De belles économies en perspectives ! En parallèle, il est possible de réduire sa consommation énergétique en installant des équipements à économie d'énergie, mais aussi en adoptant des gestes simples, mais importants : éteindre la lumière en quittant une pièce, débrancher ses appareils, etc. 31


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L’électricité, la principale source de chauffage des Français Selon une étude du site QuelleEnergie.fr, réalisée dans l’ensemble de la France auprès de 234 000 Français, le chauffage électrique serait en tête du trio principal des moyens de chauffage : électrique, gaz et fioul. Avec respectivement 32 %, 29 % et 25 % d’utilisation. Selon le directeur du site, les économies d’énergie et la simplicité des dispositifs sont les deux raisons principales de cet engouement, au détriment de l’esthétisme et du respect de l’environnement. En effet, l’électricité et le gaz sont préférés au fioul, ce qui s’explique principalement par le coût de la facture annuelle. La différence s’élève en effet à plus de 500 €, avec 1 564 €/an et 1 458 €/an contre 2 076 €/an. L’étude rappelle, par ailleurs, que le coût final est souvent lié à la température de chauffage utilisée : en baissant de 1 °C votre chauffage, vous ferez environ 7 % d’économies/an. Sur une facture de 1 500 €/an, cela représente plus de 100 € d’économies ! Toutefois, l’étude n’aborde pas le sujet des travaux qu’impliquent invariablement des économies d’énergie ni les différentes subventions accordées en leur faveur. Aujourd’hui, quatre Français sur dix ne savent pas qu’ils ont droit à des aides, telles le crédit d’impôt développement durable, la prime à la casse ou les aides de l’Anah. Le système d’aides ne bénéficie pas encore énormément aux pompes à chaleur, peu développées, mais surtout aux énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique, etc.) et aux travaux d’isolation thermique, qui peuvent permettre des économies de près de 60 % de la facture de chauffage. L’ensemble du système de chauffage doit être envisagé dès la construction de votre habitation. Une maison passive est un investissement initial plus important de 10 % à 15 %, mais la faible consommation vient très vite compenser ce surcoût.

Pour des radiateurs intelligents Plutôt que de tenter de réduire votre consommation de chauffage, vous pouvez rendre votre système de chauffage intelligent. Pour cela, il existe deux dispositifs complémentaires qui vous permettent de piloter votre système de chauffage : la régulation et la programmation. La régulation permet de maintenir la température ambiante de votre habitation à une valeur constante que vous aurez déterminée. En parallèle, la programmation est un dispositif complémentaire qui vous permet d’adapter quotidiennement,

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I. Les énergies

selon la saison ou selon les pièces, la température moyenne désirée. De plus, ces deux systèmes s’installent et se manipulent aisément. Notez également qu’une augmentation de 1 °C de la température revient à augmenter votre facture de 7 % et inversement. La température de consigne (valeur constante) est donc capitale. Pour contrôler votre chaudière, vous pouvez également faire appel à un thermostat d’ambiance. Programmable, il s’installe dans une pièce de référence, généralement le salon ou le séjour. Il contrôle la chaudière à distance (par fil ou liaison radio) et permet de définir une température constante. Vous pouvez ainsi économiser de 10 % à 25 % d’énergie. On recommande pour les pièces à vivre une température de 19 °C. Le thermostat d’ambiance peut aussi servir à programmer les convecteurs électriques. Il doit être installé à 1,50 m du sol, loin des sources de chaleur, protégé du soleil et des courants d’air. D’autre part, les robinets thermostatiques sont tout à fait adaptés pour régler vos radiateurs. En outre, ils conviennent à tous les modèles et complètent efficacement votre système de régulation. Ces robinets comportent quatre positions allant de 15 °C à 20 °C. La cinquième position est réservée aux périodes de froid particulièrement intense ou pour chauffer rapidement une pièce très froide. Une dernière position, marquée d’une étoile et appelée « hors gel », est intégrée pour pourvoir en cas d’absence prolongée. Une fois installés sur vos radiateurs, les robinets thermostatiques vous permettent de régler séparément la température de chaque pièce. Par contre, évitez de cumuler des robinets thermostatiques et des thermostats d’ambiance dans une même pièce, car le thermostat d’ambiance deviendrait inefficace. Enfin, une sonde extérieure vous permettra d’adapter la température à la saison. Très utile et très employée dans les grandes surfaces commerciales, elle se démocratise dans les habitations individuelles. La sonde extérieure règle automatiquement la température de l’eau sortant de la chaudière à la température extérieure, à partir d’une courbe de chauffe définie par l’installateur. On appelle ce dispositif la « régulation climatique ». La sonde extérieure est particulièrement recommandée pour les chaudières à condensation, afin d’optimiser leur rendement. 33


I. Les énergies

Questions/réponses de pro Aides pour payer sa facture d’énergie Je vis à Paris, dans un logement mal isolé, qui nécessite de beaucoup chauffer l’hiver. Tout est électrique, y compris mes plaques de cuisson. Quand arrive la facture, j’ai souvent du mal à terminer le mois. Existe-t-il des aides pour ce type de situations ? Question de Pierrot ΔΔ Réponse de CC

Si votre résidence principale est à Paris et que vous avez du mal chaque mois à régler votre facture énergétique, il existe effectivement des dispositifs qui peuvent vous aider. Ils ne sont toutefois pas cumulables. Avec l’augmentation régulière du prix des énergies et leur importance dans le budget annuel, la ville de Paris propose le dispositif Paris énergie famille. Cette aide vise directement à réduire le poids des factures de gaz et/ou d’électricité grâce à une allocation annuelle versée aux fournisseurs d’énergie pour le compte des familles. Le dispositif Paris énergie famille concerne, comme son nom l’indique, des familles qui habitent Paris depuis au moins 3 ans, dont les enfants sont à charge et dont les revenus ne dépassent pas un certain plafond. Ainsi, pour les familles d’un à deux enfants, leur impôt sur le revenu ne doit pas dépasser 334 €, l’aide sera alors de 138 € ; pour les familles avec un enfant handicapé, leur impôt sur le revenu ne doit pas dépasser 1 220 €, l’aide sera alors de 275 € ; et pour les familles avec trois enfants et plus, leur impôt sur le revenu ne doit pas dépasser 1 220 € + 534 € par enfant supplémentaire à partir du quatrième, l’aide sera alors de 275 €. Pour obtenir l’aide Paris énergie famille, remplissez le formulaire disponible sur le site de la mairie. Après réception de votre demande, vous avez deux mois pour envoyer l’ensemble des pièces justificatives : copie de la carte d’identité, trois avis d’imposition sur le revenu établis à l’adresse dans Paris, copie du livret de famille, copie de la dernière facture d’électricité et/ ou de gaz, etc. Cette aide est accordée pour une durée de 1 an renouvelable, à partir du premier jour du mois après la date de réception du formulaire.

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I. Les énergies

Sinon, pour aider les habitants de la ville de Paris à faire face aux factures, la ville a également mis en place une aide visant à prévenir les difficultés de paiement des factures de gaz et d’électricité. C’est le dispositif Aide FSL énergie préventive. Le FSL est le Fonds de Solidarité pour le Logement, spécialement conçu pour accorder des aides financières aux ménages se trouvant dans l’impossibilité de payer leur loyer. Le montant de cette aide est de 122 €/an selon la composition du foyer, mais elle monte à 244 € si le domicile compte une personne âgée de plus de 65 ans, une personne handicapée ou un enfant de moins de 3 ans. Le montant de l’aide est également de 244 € si votre système de chauffage est individuel. Pour obtenir le FSL énergie préventive, vous devez envoyer un formulaire de demande à la mairie de Paris, et leur envoyer dans un délai d’un mois l’ensemble des pièces justificatives demandées. L’aide est versée directement aux fournisseurs d’énergie, qui la déduiront de vos factures.

Remplacer le gaz par l’électricité Je suis propriétaire de mon appartement de 65 m² au premier étage depuis un an. Étant très bien isolé (C), je ne chauffe quasiment pas et j’ai actuellement une chaudière à gaz pour l’eau et le chauffage. La facture totale du gaz et de l’électricité se monte à 90 € par mois. Mon ancien appartement de 50 m² était moins bien isolé et entièrement électrique et pourtant, mes factures étaient moins élevées : 35 € par mois. Est-il plus rentable de passer au tout électrique ? Combien cela pourrait-il coûter (changement complet du système avec radiateurs) ? Question de Doudouch ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Je vous conseillerais plus de garder votre réseau de chauffage central (confort), et à la rigueur de remplacer votre chaudière à gaz par une chaudière électrique modulante, afin de supprimer l’abonnement au gaz. ΔΔ Réponse d’Électricité-Plus SARL

En général, toutes les études ont montré que le gaz coûtait plus cher que l’électricité. Maintenant, pour comparer financièrement et évaluer le coût de la transformation, il faut tenir compte des travaux de modification (démontage de l’installation de chauffage actuelle et installation d’un chauffe-eau 35


I. Les énergies

électrique), du modèle des radiateurs (chaleur douce, à inertie, à accumulation), du coût de la modification du contrat ErDF actuel (sans doute un abonnement à puissance plus élevée, tarif heures creuses…), etc. Seule une étude complète avec ces éléments pourrait donner une réponse cohérente à votre question.

Division de compteur : conserver le gaz ? Je divise ma maison en deux logements, sachant qu’actuellement tout est au gaz de ville avec un seul compteur. Que dois-je faire pour le logement du haut qui sera loué ? Tout modifier et mettre à l’électricité, ou diviser le compteur pour séparer le gaz ? Si oui, comment ? Question d’Odile ΔΔ Réponse d’AAAAA

Si vous faites allusion au chauffage au gaz, l’idée serait de mettre des compteurs de calories sur le départ du chauffage ; comme ça, vous pourrez facturer le gaz dépensé pour chauffer la partie que vous louez. Vous pouvez faire de même pour l’électricité : mettez un compteur aussi, ainsi que pour l’eau froide. Je vous conseille un compteur à décompte, vous pourrez ainsi dissocier leur consommation. Pensez aussi aux impôts locaux, il faudra les aviser de façon à dissocier le gaz et l’électricité sur la facturation. ΔΔ Réponse de M.R Services

Mettez un compteur divisionnaire pour le gaz, c’est l’énergie, quoi qu’il en soit, qui reste la moins onéreuse.

Dysfonctionnement d’un compteur Un technicien a constaté un dysfonctionnement de mon compteur électrique. Celui-ci s’était bloqué. À ce jour, j’ai un redressement correspondant à cette période de dysfonctionnement, estimée à 21 000 kWh et basée sur l’historique de mes consommations. Suis-je tenue de payer, étant donné qu’EDF est responsable du dysfonctionnement de mon compteur ? Question de Pascale

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I. Les énergies

ΔΔ Réponse de Nadette

Effectivement, ErDF est responsable du fonctionnement du compteur, mais qui s’est aperçu du dysfonctionnement ? Parce que si vous êtes restée deux ans sans vous manifester, vous n’êtes pas en situation de contester. En revanche, si c’est à votre demande, cela est différent. ErDF n’a pas tous les droits, mais je vous conseille de vous faire aider par une association de consommateurs, car nous avons tous un interlocuteur privilégié auprès d’ErDF !

Producteur d’électricité Peut-on revendre notre production d’énergie à un autre fournisseur qu’EDF ? Question de Delphine ΔΔ Réponse de Rémy

Selon le contrat que vous signez lors de l’achat de panneaux photovoltaïques, vous êtes contraint de revendre votre surplus à l’État, donc à EDF. Je ne crois pas qu’il existe des alternatives. Mais heureusement, le prix de rachat est intéressant !

Compatibilité : panneaux solaires et radiateurs Est-ce possible de raccorder des panneaux solaires à des radiateurs ? Le ballon peut-il chauffer l’eau chaude sanitaire et les radiateurs en même temps ? Question de Jaeger ΔΔ Réponse de BL Therm Conseil

L’eau chaude des panneaux passe par un échangeur pour le ballon ECS. Un deuxième échangeur peut cependant transférer des calories dans un autre circuit. C’est ce qui se passe lorsque l’on chauffe des piscines à mi-saison. En revanche, en hiver, l’apport solaire sera insuffisant sous la latitude moyenne de la France. 37


I. Les énergies

ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Ce système se nomme SSC pour « Système Solaire Combiné ». Il réclame une grande surface de capteurs solaires, et suivant votre lieu de résidence (et surtout l’altitude), réclamera souvent un appoint (électrique, chaudière, etc.). ΔΔ Réponse d’Énergies Diagnostic Solutions

Le problème avec le chauffage solaire (la chaleur du soleil pour le chauffage des radiateurs du chauffage central) est le décalage entre la production et la réception. Pour réussir une installation de chauffage solaire, il faut une grande surface de capteurs, mais surtout une grande capacité de stockage. Il faudrait donc pouvoir stocker cette énergie dans la journée dans des ballons surdimensionnés (2 000 l, voire 3 000 l) afin de restituer la chaleur dans un chauffage basse température.

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II.

Les installations au gaz Que cela concerne le chauffage, l’eau chaude sanitaire ou encore la cuisine, une installation au gaz est envisageable. Mais dans tous les cas, il vous faudra choisir un type de gaz, respecter les consignes et normes de sécurité, et bien sûr, procéder au branchement. Afin d’éviter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone et d’explosion, vous devez porter une attention particulière à la sécurité de votre installation. Pour cela et pour l’entretien régulier de votre équipement, il est essentiel de faire appel à un professionnel lors de la mise en place du matériel. Sachez également qu’il existe des règles en matière d’installation de gaz, qu’il est important de respecter. Si vous choisissez un approvisionnement par bouteille, vous pourrez réaliser vous-même le branchement. En revanche, en cas d’approvisionnement par gaz naturel ou par cuve, il vous faudra faire appel à des spécialistes. Dans

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II. Les installations au gaz

tous les cas, votre installation comprend différents éléments de branchement pour lesquels il est essentiel de porter la plus grande attention : compteur, robinet, détendeur, tuyau et raccord.

L’approvisionnement Pour faire venir le gaz dans un logement, trois options sont envisageables. Le gaz naturel est une solution évolutive qui s’adapte facilement aux normes en vigueur, mais c’est aussi le cas du gaz en bouteille, installation flexible qui s’adapte à tous les usages. En cuve, le système convient également à tout type d’habitation, aussi bien en ville qu’à la campagne.

Gaz naturel Issu de la dégradation d’organismes vivants, le gaz naturel est un combustible fossile constitué d’un mélange d’hydrocarbures gazeux. Il représente 15 % du bilan énergétique national et est principalement utilisé à titre domestique, notamment pour la cuisson et le chauffage. Le gaz naturel utilisé en France provient essentiellement de Norvège, Russie, Algérie et Pays-Bas. Les fournisseurs facturent le gaz naturel selon la quantité d’énergie consommée, c’est-à-dire en nombre de kWh. Cependant, le compteur de chaque habitation calcule le volume de gaz consommé, en mètres cubes : ils transforment alors le volume consommé en énergie à l’aide d’un coefficient de conversion, qui correspond à la quantité exprimée en kWh contenue dans 1 m3 de gaz. Cette quantité varie selon le lieu et la période, il est donc différent en fonction de votre lieu d’habitation. Le gaz naturel est en outre l’une des énergies les moins chères du marché : il représente 20 % d’économie par rapport à d’autres combustibles tels que le pétrole. Peu polluant, il est utilisable en l’état et rejette principalement des vapeurs d’eau. Il s’agit d’une solution performante, évolutive et qui s’associe parfaitement avec les énergies renouvelables. 40


II. Les installations au gaz

Gaz en bouteille Le propane et le butane sont les deux options concernant le gaz en bouteille. Le propane est recommandé pour une installation ou un usage extérieur, puisqu’il peut être employé avec une température allant jusqu’à – 44 °C. Il convient donc parfaitement pour un système d’eau chaude ou de chauffage avec des bouteilles placées à l’extérieur. En revanche, le butane en bouteille ne convient pas pour des températures inférieures à 0 °C ; en dessous, le gaz reste à l’état liquide et ne sort pas. Il ne peut donc pas être placé à l’extérieur. Cependant, le butane possède une pression naturelle supérieure à celle du propane et convient donc parfaitement pour les cuisinières, les chauffages d’appoint, le camping et les loisirs. À savoir : il existe différentes capacités de bouteilles de gaz, allant de 6 kg à 35 kg. Sachez par ailleurs que les bouteilles de gaz sont consignées : lors de votre premier achat, vous devrez donc payer la consignation en échange d’un bulletin à conserver. Une fois la bouteille vide, il vous suffira de l’échanger contre une pleine. Le prix d’une bouteille de gaz comprend donc le coût de charge du gaz et le prix de la consignation de la bouteille (à ne payer que la première fois). Et si vous souhaitez changer d’énergie ou d’approvisionnement, vous pouvez restituer votre bouteille à un revendeur, qui vous remettra alors un bulletin de déconsignation. Le prix initial de la consignation pourra alors vous être remboursé, déduction faite du montant des redevances annuelles depuis la date d’achat. Prix des bouteilles de gaz

Bouteilles de gaz

Prix de la consignation

Prix de la charge du gaz

Bouteilles de 6 kg

20 €

Entre 15 € et 30 €

Bouteilles de 10 kg à 13 kg

10 €

Entre 18 € et 35 €

Bouteilles de 30 kg à 35 kg

50 €

50 €

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II. Les installations au gaz

En outre, le gaz en bouteille peut être mis en place de deux façons : ππEn mode simple, la bouteille est reliée à un seul appareil.

ππEn mode multiple, plusieurs bouteilles de gaz alimentent simultanément plusieurs appareils.

À titre informatif, comptez deux bouteilles de gaz de 13 kg pour alimenter votre cuisinière et votre chauffe-eau et six bouteilles de gaz de 35 kg pour alimenter toute une maison en gaz. Lors de l’installation, vous devrez penser à avoir le matériel de raccordement adapté : détendeur, tuyau et robinet.

Cuve de gaz Si vous optez pour un approvisionnement de gaz en cuve, vous aurez le choix entre deux modèles : la cuve enterrée ou la cuve aérienne. Une cuve de gaz contient du propane, qui offre de nombreux avantages, notamment un fort pouvoir calorifique, une cuisson précise et performante, de l’eau chaude constante et instantanée, une chaleur homogène et sans odeur, de faibles émissions de CO2 et un usage multiple : eau chaude, chauffage, cuisine.

ππLa cuve enterrée est le dispositif le plus

discret : seule la trappe permettant le ravitaillement est visible. Enterrée dans le terrain, elle demande néanmoins de creuser une tranchée, mais reste facilement accessible grâce à sa trappe. Avec des matériaux de construction offrant une forte résistance aux agressions extérieures, elle possède aussi une grande longévité, puisqu’elle dure environ 30 ans. Elle est de plus proposée avec une capacité allant de 1 000 kg à 1 800 kg.

ππLa cuve aérienne, quant à elle, est la solution la plus économique, car son installation ne nécessite que deux dalles en béton armé. Ce type de cuves a également une durée de vie de plus de 30 ans et est proposé avec une capacité allant de 500 kg à 1 800 kg. 42


II. Les installations au gaz

Cuve enterrée ou aérienne, et quel que soit votre fournisseur de gaz, vous pouvez choisir entre deux types d’approvisionnement : sur commande ou automatique. Dans le premier cas, vous commandez quand bon vous semble et convenez d’un rendez-vous pour la livraison ; généralement, les fournisseurs conseillent de les contacter dès qu’il reste moins de 20 % dans votre cuve. Sinon, la livraison est automatiquement déclenchée selon une estimation de votre consommation la première année, puis selon vos approvisionnements réels les années suivantes. Ce type d’approvisionnement vous permet de bénéficier d’un tarif avantageux, mais cela exige de laisser la cuve accessible en cas d’absence. Sachez par ailleurs que c’est votre distributeur régional qui se charge de l’approvisionnement de votre cuve. Les tarifs de la livraison varient ensuite selon plusieurs critères : le poids de gaz livré, le type de livraison choisi, la période (en basse saison de mai à septembre et en haute saison d’octobre à avril), le fournisseur. Pour connaître les coûts, les avantages et les inconvénients de ces deux modèles de livraison, reportez-vous au tableau ci-dessous. Tarifs Livraison

Poids de gaz livré Moins de 500 kg

Livraison à la commande

Entre 500 kg et 800 kg Entre 800 kg et 1 300 kg Plus de 1 300 kg

Basse saison

Haute saison

1 600 € à 1 800 € à 2 100 € 2 200 €

Avantages

Inconvénients

• Vous devez

surveiller le niveau de votre sez votre 1 550 € à 1 750 € à cuve et passer commande 2 000 € 2 100 € commande dès librement qu’elle atteint • Vous pou30 % en haute 1 500 € à 1 700 € à vez choisir saison et 20 % 1 950 € 2 000 € de vous faire en basse saison livrer en basse • Les tarifs applisaison 1 450 € à 1 650 € à qués sont plus 1 900 € 1 950 € élevés

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• Vous pas-


II. Les installations au gaz

Tarifs Livraison

Poids de gaz livré Moins de 1 300 kg

Livraison prévisionnelle

Plus de 1 300 kg

Basse saison

Haute saison

1 500 € à 1 700 € à 1 900 € 2 000 €

Avantages

Inconvénients

• Vous ne choi-

sissez pas votre date de pas à vous livraison et ne soucier du bénéficiez pas niveau de gaz forcément des restant tarifs basse • Vous n’avez saison pas besoin • Vous ne choide contacter 1 400 € à 1 600 € à sissez pas le votre fournis1 850 € 1 900 € poids de gaz seur pour être livré livré • La livraison • Vous bénéfipeut être effecciez d’un tarif tuée alors que préférentiel vous n’en avez pas besoin

• Vous n’avez

La mise en place Le branchement du gaz comprend de nombreux éléments et peut varier selon le mode d’approvisionnement choisi : compteur, robinet, détendeur, tuyau et raccord.

Branchement Le branchement du gaz en bouteille est le plus simple. Il suffit de fermer tous les robinets de gaz, aussi bien sur les appareils que sur les bouteilles, de dévisser le chapeau de la bouteille et d’enlever la capsule de sécurité du robinet ; puis de raccorder le détendeur sur le robinet avant de brancher le tuyau de gaz de votre appareil au détendeur de la bouteille. En revanche, si votre installation comprend une cuve, votre branchement au gaz doit être effectué par un professionnel.

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II. Les installations au gaz

La cuve doit d’abord être installée en respectant les règles et distances de sécurité applicables. Une fois en place, vous pouvez faire appel à un chauffagiste pour la mise en œuvre du matériel et des raccordements dans votre habitation. Le chauffagiste doit alors réaliser un test d’étanchéité afin de délivrer un certificat de conformité ; ce dernier est ensuite transmis à un organisme agréé par le fournisseur de gaz qui doit le valider et le transmettre au fournisseur. Dès réception du certificat de conformité, ce dernier peut programmer la première livraison de gaz. De même, le raccordement au gaz naturel doit être réalisé par un professionnel. Plusieurs étapes sont nécessaires. Il convient d’abord de faire une demande auprès du gestionnaire du réseau de distribution, puis d’accepter le devis. Vous pouvez dès lors effectuer les travaux de raccordement et de branchement vous incombant et payer les travaux de raccordement effectués par le gestionnaire du réseau de distribution. Une fois les travaux terminés, il faut alors faire parvenir au gestionnaire du réseau de distribution le certificat de conformité, afin que votre fournisseur demande la mise en service du gaz, en précisant la référence du point de raccordement au réseau (numéro PCE).

Compteur Si vous avez opté pour une installation au gaz naturel, votre branchement comprend forcément un compteur, situé entre votre installation et le réseau de gaz. Généralement placé à l’extérieur de votre logement, il peut aussi, dans de rares cas, être installé à l’intérieur : placard électrique situé en palier, local technique de l’immeuble, bordure de terrain, garage, près de la porte de sortie du logement, près de la chaudière. Dans tous les cas, c’est le gestionnaire du réseau de distribution qui décide de l’emplacement le plus approprié par rapport à l’arrivée du réseau de gaz.

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II. Les installations au gaz

Le compteur de gaz a pour fonction d’enregistrer le gaz consommé dans votre logement (en mètres cubes) ; votre consommation correspond alors aux cinq premiers chiffres (sur fond noir) affichés sur le compteur. Pour connaître votre consommation en kWh, vous devez donc appliquer le coefficient de conversion mentionné sur votre facture. Il est à noter que le compteur de gaz est la propriété du gestionnaire du réseau de distribution. Ce dernier se charge de son installation, il effectue les relevés et les transmet au fournisseur de gaz. Il entretient et change également votre compteur lorsqu’il estime que cela est nécessaire (environ tous les 20 ans). Vous ne pouvez donc pas décider de remplacer votre compteur de gaz ou d’effectuer toute modification sur celui-ci. En contrepartie, tous les frais liés sont pris en charge par le gestionnaire du réseau de distribution.

Robinet Installé entre la source d’alimentation et la tuyauterie des appareils, le robinet sert à ouvrir ou arrêter l’arrivée de gaz. La source d’alimentation peut alors être un compteur pour le gaz naturel, du gaz en bouteille ou une cuve. Il existe en outre différents types de robinets de gaz :

ππle robinet « coup de poing », avec un poussoir d’arrêt ;

ππle robinet de butane, pour une basse et une

haute pression, qui permet de couper le gaz d’un simple quart de tour ;

ππle robinet non normalisé, avec un embout porte-caoutchouc soudé sans vis ;

ππle robinet normalisé (ROAI), Robinet avec Obturation Automatique

Intégrée, pour une interruption automatique du gaz en cas de débit subitement élevé. 46


II. Les installations au gaz

L’installation des robinets de gaz est par ailleurs réglementée. Depuis 1997, toute nouvelle mise en œuvre et tout remplacement doivent être réalisés avec des robinets ROAI. De plus, à compter du 1er juillet 2015, tous les robinets à embout soudé devront être remplacés par des modèles ROAI, et dès le 1er juillet 2019, les tubes souples en caoutchouc d’un diamètre de 15 mm utilisés dans les raccordements devront être remplacés par des tubes souples de 6 mm.

Détendeur Si vous utilisez du gaz en bouteille, votre branchement devra se composer d’un détendeur, en plus des éléments habituels. Le détendeur permet de baisser la pression du gaz afin de la garder à valeur constante. Ainsi, même si la pression en amont est variable, la pression en sortie du détendeur est maintenue constante. Il ne permet cependant pas de régler ou d’arrêter le gaz. Avec le tuyau, le détendeur fait partie de la connectique qui doit être reliée à une bouteille de gaz : il se fixe sur la bouteille tandis que le tuyau est relié au détendeur. Sa durée de vie est d’environ dix ans, mais il doit être changé dès qu’il présente des signes d’usure. Il existe d’autre part de très nombreux modèles de détendeurs à gaz : pour le butane ou le propane, de 28 mbar pour les bouteilles de gaz de 6 kg à 13 kg, de 37 mbar pour les bouteilles de 13 kg à 35 kg, à simple ou double détente (c’est-à-dire avec deux détendeurs montés en série dans un seul appareil), avec un indicateur de niveau afin de connaître le niveau de gaz restant dans la bouteille, intégré ou clipsé. En option, il est possible d’ajouter une sécurité anti-arrachement pour couper l’alimentation du gaz en cas de débranchement du tuyau.

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II. Les installations au gaz

Tuyau Le tuyau de gaz fait partie intégrante de l’installation, il est essentiel au branchement et permet de raccorder les différents appareils au gaz naturel, en bouteille ou à une cuve. En cas d’utilisation d’une bouteille de gaz, le tuyau doit aussi être raccordé à un détendeur ; dans les autres cas, il est raccordé à un robinet de gaz. Il existe en outre différents modèles de tuyaux de gaz : flexible métallique, flexible en caoutchouc armé ou non armé, souple. Ils vous sont présentés dans le tableau ci-dessous. Tuyau de gaz Tuyau flexible métallique

Tuyau flexible caoutchouc armé Tuyau flexible caoutchouc non armé

Tuyau souple avec colliers

Installation

• Gaz naturel • Gaz en bouteille

• Cuve de gaz • Gaz naturel • Gaz en bouteille • Cuve de gaz Gaz naturel

Longévité

Usages

• Chauffage • Eau chaude Sans limites • Appareils de cuisson libres et encastrés

10 ans

• Chauffage mobile • Eau chaude • Appareils de cuisson libres et encastrés

5 ans

• Chauffage mobile • Eau chaude • Appareils de cuisson libres et encastrés

• Gaz naturel • Gaz en

bouteille • Cuve de gaz

• Appareils de cuisson libres sur

les installations déjà existantes

5 ans

• Pour les installations au pro-

pane : appareils de chauffage mobiles et appareils de cuisson libres et encastrés

À savoir : à compter du 1er juillet 2019, les tubes souples en caoutchouc d’un diamètre de 15 mm utilisés dans les raccordements devront être remplacés par des tubes souples de 6 mm. 48


II. Les installations au gaz

Il est à noter qu’une installation de gaz nécessite l’intervention d’un ­professionnel, cependant vous pouvez avoir besoin d’installer un tuyau de gaz vous-même. Pour cela, vous devez fermer l’arrivée de gaz, éviter tout contact de chaleur avec le tuyau, puis fixer le tuyau au détendeur ou au robinet avant de le fixer à l’appareil. À savoir : vous devez changer votre tuyau de gaz dès les premiers signes d’usure.

Raccord Votre gestionnaire du réseau de distribution local est responsable de l’installation de gaz jusqu’à votre compteur, cependant, vous êtes aussi responsable de l’ensemble de l’installation dans votre logement. Il est donc essentiel de connaître les modalités de raccordement au gaz. Selon les appareils qui composent votre installation, les tuyaux employés pour les raccords ne seront pas les mêmes. Ainsi, les chaudières, radiateurs et chauffe-eau demandent des tuyaux rigides et des flexibles métalliques. Les plaques de cuisson intégrées exigent, elles, des tuyaux rigides et des flexibles à raccords vissés. Enfin, les cuisinières doivent être raccordées avec des tuyaux flexibles à raccords vissés. À savoir : les tubes souples emboîtés sont tolérés pour les installations anciennes. De plus, le raccordement des tuyaux de gaz avec les robinets et autres éléments de plomberie doit respecter certaines réglementations au niveau des soudures. Ainsi, le raccordement des tuyaux s’effectue à l’aide d’un raccord mécanique à souder, d’écrous et de joints. Les raccords en cuivre à souder et les cintrages peuvent cependant être autorisés. L’assemblage des tubes doit également s’effectuer à l’aide d’une soudure par brasage, de préférence à l’argent, même si la soudure à l’étain peut être autorisée pour les installations individuelles. En revanche, la soudure à l’étain et la brasure tendre sont interdites lorsqu’il s’agit d’une installation au propane comme dans le cas d’une cuve. À savoir : les raccords à souder utilisés doivent être agréés par Gaz de France.

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II. Les installations au gaz

La sécurité Les accidents dus au gaz font partie des principaux accidents domestiques. Il est donc essentiel de porter une attention particulière à la sécurité. Cela passe à la fois par la prévention des accidents et par la sécurité de l’installation en elle-même.

Prévention Même si les accidents provoqués par les installations de gaz sont peu nombreux, ils représentent une part non négligeable des accidents domestiques. Parmi les principaux risques liés au gaz, on compte notamment les ­intoxications au monoxyde de carbone, provoquées par une insuffisance d’air ou une mauvaise évacuation du gaz brûlé en raison d’un mauvais entretien ou d’une installation défectueuse. Une intoxication au monoxyde de carbone se manifeste par des maux de tête, des vertiges, et même parfois des pertes de connaissance. Plus rares, les explosions dues au gaz représentent tout de même un risque potentiel lié à une installation défectueuse. Quelques gestes simples suffisent à prévenir les accidents liés au gaz. Il faut d’abord bien aérer le logement en s’assurant que les ventilations sont toujours dégagées et propres ; mieux vaut aussi les faire poser par un professionnel. Ensuite, il convient de toujours bien entretenir son dispositif de gaz, en faisant nettoyer les appareils par un spécialiste et ramoner les conduits d’évacuation des appareils de chauffage et les cheminées par un professionnel, en remplaçant avant leur date limite les tuyaux de raccordement des appareils et en faisant vérifier les appareils dès qu’une anomalie se présente. 50


II. Les installations au gaz

Afin d’assurer une parfaite sécurité, les installations doivent faire preuve d’un parfait fonctionnement et d’un état irréprochable. Pour toute intervention, vous devez donc faire appel à un spécialiste. En parallèle, vous pouvez procéder vous-même à une vérification régulière de votre installation : état de la tuyauterie fixe et contrôle du raccordement des appareils de cuisson. À savoir : l’entretien annuel de votre chaudière par un professionnel est une obligation légale.

Normes En matière d’installation au gaz, les normes sont strictes, tant au niveau de la ventilation et de l’aération des locaux que de la réglementation thermique et du diagnostic de sécurité. Selon l’arrêté du 27 avril 2009 relatif aux installations de gaz dans les logements, la ventilation et l’aération des locaux doivent répondre à certaines règles. Ainsi, les appareils étanches peuvent être installés dans n’importe quel local, indépendamment de leur volume et de leur ventilation. En revanche, les appareils non étanches doivent bénéficier d’une ventilation adaptée selon l’âge de construction du logement et des aérations éventuellement existantes. De plus, il est à noter que selon la norme relative à l’aération des logements, le système de ventilation doit être composé d’entrées d’air dans toutes les pièces principales et de sorties d’air dans les pièces de service. À savoir : lors de la réalisation de travaux d’isolation ou du remplacement des fenêtres, les entrées et sorties d’air ne doivent pas être obstruées, ou le cas échéant, une ventilation adaptée doit être recréée. D’autre part, lors de la construction d’un logement, les normes thermiques doivent être respectées. Ainsi, les logements neufs dont le permis de construire ou la déclaration préalable a été déposé à compter du 1er janvier 2013 doivent respecter la norme des bâtiments à basse consommation RT 2012. Cette régle51


II. Les installations au gaz

mentation thermique a pour objectif de réduire la consommation maximum des logements à 50 kWh/ m².an. Elle exige que l’installation ait recours à au moins une source d’énergie renouvelable telle que des capteurs thermiques pour la production d’eau chaude, des panneaux photovoltaïques pour l’électricité, une chaudière ou un poêle à bois pour le chauffage et un raccordement à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50 % par une énergie renouvelable. Des solutions alternatives sont également proposées comme le recours à un chauffe-eau thermodynamique ou à une chaudière micro-cogénération (aussi appelée chaudière électrogène). Votre installation au gaz doit donc être couplée avec une source d’énergie renouvelable pour respecter la réglementation thermique RT 2012. Lors de la vente d’un logement dont l’installation du gaz date de plus de 15 ans, il est obligatoire de faire réaliser un diagnostic de sécurité du dispositif. Ce dernier a pour but de vérifier le respect de la norme NF P45-500. La version 2013, en application depuis le 1er juin, définit l’anomalie 32c concernant la VMC à gaz et abaisse les valeurs-seuils de monoxyde de carbone pour les appareils raccordés. De plus, elle traite les DGI (Dangers Graves Immédiats) signalés pour les installations alimentées par du gaz en bouteille. Elle inclut également une référence aux dispositions de l’arrêté du 25 avril 2012 concernant l’interdiction à terme des robinets munis d’un embout-porte en caoutchouc non démontable et des tubes souples à base de caoutchouc sur les installations alimentées par réseaux.

La maintenance Une installation au gaz peut parfois présenter des dysfonctionnements. Dans ce cas, il est primordial de faire appel à un professionnel.

Professionnels Selon le type de problème rencontré, pour être dépanné, vous pouvez soit contacter GrDF ou votre gestionnaire du réseau de distribution local, soit un chauffagiste. 52


II. Les installations au gaz

Dans le premier cas, vous devez utiliser le numéro d’urgence de GrDF ou de votre gestionnaire de réseau de distribution local en cas d’urgence liée à l’installation, telle qu’une odeur de gaz, une fuite, un manque de gaz, un équipement endommagé (compteur, conduite, tuyau, etc.). Le numéro d’appel d’urgence est indiqué sur votre facture, le gestionnaire du réseau de distribution assure alors une intervention d’urgence 24 h/24 et 7 j/7 suite à un diagnostic de la situation. L’appel et l’intervention sont gratuits. En revanche, si vous rencontrez un problème de fonctionnement sur vos appareils au gaz tels que la chaudière, le chauffe-eau ou les appareils de cuisson, vous devez faire appel à un chauffagiste. Le dépannage vous sera alors facturé, sauf si l’intervention entre dans le cadre d’un contrat de maintenance. Il faut également savoir que vous bénéficiez d’une garantie d’une durée variable suite aux travaux d’installation de gaz par un chauffagiste. À savoir : vous avez l’obligation légale de faire entretenir votre chaudière à gaz une fois par an.

Contrat de maintenance Vous pouvez souscrire un contrat de maintenance auprès d’un chauffagiste afin de bénéficier d’un entretien régulier et d’une garantie sécurité en cas de problème sur votre installation de gaz. Un contrat de maintenance prévoit notamment le réglage de l’installation, un dépannage prioritaire en cas de panne et une visite annuelle d’entretien. Les honoraires de déplacements sont aussi souvent compris dans le coût global du contrat. Pour les formules les plus complètes, il est aussi possible d’ajouter la prise en charge des pièces de réparation au-delà de la garantie. 53


II. Les installations au gaz

AA Pour

aller plus loin

Astuces Choisir un radiateur d’appoint au gaz Pratiques pour chauffer une pièce ponctuellement, les radiateurs d’appoint existent en de nombreux modèles, fonctionnant au gaz ou à l’électricité. Pour vous aider dans votre choix, voici un tour d’horizon des offres présentes sur le marché. Les fabricants développent aujourd’hui une grande gamme de radiateurs d’appoint mobiles au gaz qui ont, selon les modèles, des fonctionnements différents :

ππAinsi, l’infrableu, brûleur en inox percé de nombreux trous calibrés, diffuse de petites flammes bleues et chauffe instantanément dès l’allumage, et ce, par rayonnement et par convection.

ππLes radiateurs à catalyse, eux, se servent de la combustion du gaz à basse

température (le plus souvent du butane) ; l’absence de flamme dispense d’un conduit d’évacuation et évite toute formation de dioxyde de carbone. Ce système offre en plus une chaleur homogène et autonome importante.

ππAutre alternative : l’infrarouge, qui utilise la combustion d’un gaz à la

surface d’une briquette en céramique réfractaire, percée de trous calibrés. Ce système de chauffe offre une chaleur douce et harmonieusement répartie, sans assécher l’air pour autant.

Le radiateur d’appoint fonctionnant au gaz est de plus un radiateur très puissant, de 2 000 W à 10 000 W ; c’est véritablement son argument de vente en plus du coût d’acquisition : entre 100 € et 200 €. Néanmoins, malgré ses nombreux atouts, le radiateur mobile au gaz compte quelques inconvénients. En effet, une fois allumé, mieux vaut ne plus le déplacer. En outre, ce type de chauffage a tendance à assécher l’air de la pièce dans laquelle il se trouve ; c’est pourquoi il est important de rester vigilant quant à la ventilation ! Le système d’aération doit être impeccable pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone. Pour plus de sécurité, installez un détecteur sur l’appareil, qui produira une alerte sonore en cas de danger ; comptez entre 30 € et 40 € le détecteur. 54


II. Les installations au gaz

En outre, le chauffage d’appoint au gaz utilise le même mécanisme d’allumage que celui d’une gazinière : les organes de sécurité doivent donc être toujours actifs, notamment la vanne de sécurité délivrant le gaz qui doit se couper si ce dernier n’est pas brûlé. De plus, tout appareil fonctionnant au gaz doit répondre à la norme européenne EN 449, afin de remplir les conditions minimales de sécurité.

Déménager son contrat de gaz et d’électricité Après votre déménagement, faites attention au gaz et à l’électricité ! Si vous avez déjà vu en amont avec votre fournisseur d’énergie les détails du transfert, fort bien. Mais avez-vous pris contact avec les anciens occupants de votre nouvelle habitation ? Sachez tout d’abord que pour souscrire un contrat avec un fournisseur d’énergie et bénéficier de l’électricité et/ou du gaz à votre arrivée, vous devez effectuer votre souscription quinze jours avant votre emménagement. En moyenne, comptez cinq jours ouvrables pour que le gaz et l’électricité soient mis en service dans votre nouveau logement. Si vous avez déjà souscrit un contrat avec un fournisseur d’énergie pour votre nouveau logement, vous avez probablement déjà prévu un rendez-vous de mise en service des compteurs de gaz et/ou d’électricité le plus près possible de votre date d’emménagement. Pour bénéficier de ces deux énergies dès votre emménagement, il est donc impératif de faire concorder ces deux dates. Si en arrivant à votre nouveau logement, le gaz et l’électricité sont en service, vous n’aurez qu’à relever les chiffres inscrits aux compteurs et les transmettre à votre fournisseur d’énergie. Par ailleurs, le déménagement est une cause de résiliation légitime et reconnue comme telle dans votre contrat. Votre fournisseur d’énergie ne peut ainsi pas vous facturer de frais supplémentaires si vous résiliez pour cause de déménagement, même si votre contrat comporte une durée d’engagement. Le rendez-vous de résiliation n’est pas obligatoire. Toutefois, votre fournisseur peut vous le proposer. Lors de ce rendez-vous, la personne dépêchée chez vous relèvera le compteur et coupera l’alimentation en gaz/électricité en toute sécurité si votre logement est inoccupé après vous. Ce rendez-vous est gratuit, mais si vous devez en prendre plusieurs, le deuxième vous sera facturé.

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II. Les installations au gaz

Questions/réponses de pro Bouteille de butane et gaz de ville Est-il plus économique de cuisiner (avec une plaque de cuisson) en utilisant une bonbonne de propane ou en étant raccordé au gaz de ville ? Question de Lililou ΔΔ Réponse de Costes

Avec la hausse constante du prix des abonnements du gaz, il revient souvent moins cher, surtout pour une famille ou un ménage réduit, d’utiliser des bonbonnes de gaz : vous économiserez sur l’abonnement mensuel (une bonne douzaine d’euros !). Attention néanmoins à vérifier si le règlement de copropriété n’interdit pas d’installer une bonbonne, c’est souvent le cas quand un immeuble est raccordé au gaz de ville (c’est une mesure de sécurité). Sachez dans ce cas que la copropriété peut s’y opposer, et qu’en cas d’incident ou de sinistre, vous risquez de voir votre indemnisation refusée par l’assurance.

Lire un compteur à gaz Pouvez-vous me dire à quoi correspondent les chiffres sur fond rouge du compteur à gaz ? Comment lire mon compteur à gaz ? Question de Pampounet79 ΔΔ Réponse de Banzaï

Les chiffres rouges (quel que soit le compteur) représentent en général les décimales de l’unité principale. Avec trois décimales en rouge, par exemple 450 et 250 pour le gaz ou l’eau, cela correspond à 450 m3 et 250 mm3 ou 250 l en faisant la conversion. Le chiffre le plus prêt de la virgule sera donc les centaines de litres. C’est le plus éloigné à droite, donc les litres, qui défilera le plus vite.

Consommation annuelle de gaz Je voudrais connaître la consommation de gaz annuelle d’un foyer. Pourriez-vous me donner quelques précisions pour que je puisse évaluer à combien s’élèvera ma facture de gaz ? Question de LolaS

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II. Les installations au gaz

ΔΔ Réponse de Dark-Sheeva

Pour vous donner une idée, avec du gaz naturel en chauffage et en production d’eau chaude, pour une maison de 100 m², on estime la consommation annuelle à 1 250 €. Après, ce n’est qu’une moyenne, et cela dépend de différents facteurs, notamment l’isolation de la maison et la température ambiante maintenue dans le logement en période de chauffe.

Prix gaz/électricité Les tarifs des marchés du gaz et de l’électricité sont-ils plus ou moins intéressants ? Question de Fred ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Tout dépend de votre lieu d’habitation. Je vous invite à faire des simulations sur le site de GDF Suez pour comparer. En général, l’offre de marché « deux ans » sera plus intéressante, en vous mettant notamment à l’abri de huit hausses potentielles. Surtout avec 21 % d’augmentation de gaz en un an. ΔΔ Réponse de Charis

Le tarif du marché dépend de plusieurs critères (lieu et surface d’habitation, consommation…). Lorsque vous allez souscrire à une offre auprès de votre fournisseur d’électricité et de gaz, votre facture mensuelle sera calculée sur la base de l’estimation transmise. Pour faire baisser votre facture d’électricité et de gaz, comparez les offres de tous les fournisseurs pour bénéficier de tarifs plus avantageux, y compris avec les « Offres vertes ».

Prix d’une installation de chauffage au gaz Je souhaiterais savoir combien me coûterait une installation de chauffage au gaz pour une maison de 98 m². Question de Johann124

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II. Les installations au gaz

ΔΔ Réponse de Chaufferie Apchonnaise

Sur mon secteur (42), les prix moyens varient entre 8 000 € et 10 000 € pour un pavillon de 100 m². Le choix de votre chaudière à condensation va cependant faire varier le prix de votre installation complète : chaudière à production d’eau chaude sanitaire instantanée ou accumulée par ballons de diverses capacités. Les régulations équipant la chaudière retenue modifient aussi le coût. Les meilleurs résultats seront obtenus avec des émetteurs à basse température (plancher chauffant). Gardez tout de même à l’esprit que le bon marché est souvent trop cher.

Raccordement au gaz Je voudrais savoir quel type de tuyaux (diamètre, gaine, matériau, etc.) est nécessaire pour le raccordement au gaz de ma maison. Il s’agit du tuyau situé entre le coffret en bordure de propriété et l’intérieur de ma maison. Question de Sds54 ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Le diamètre de la conduite de gaz est déterminé par la puissance à desservir et la distance à couvrir. Si vous optez pour un tube en cuivre gainé, vous pourrez directement pénétrer dans l’habitation, en PE, mais vous aurez l’obligation de remonter en extérieur avant la pénétration dans le bâtiment. Ce ne sont que quelques règles, il en existe d’autres. Le mieux est encore de passer par un professionnel pour réaliser votre raccordement.

Remplacement d’un tuyau de gaz Propriétaire d’un mobile-home, j’aimerais savoir si je peux changer moi-même mes tuyaux de gaz, sachant que le remplacement de ces derniers doit être effectué tous les ans. Suis-je obligé de faire appel à une personne agréée ? Question de Kirikou ΔΔ Réponse de Banzaï

Si c’est un tuyau en caoutchouc blanc avec une date imprimée dessus, vous pouvez le faire vous-même. Mais si vous ne vous sentez pas capable de le faire correctement, demandez de l’aide à un bon bricoleur. 58


II. Les installations au gaz

En revanche, pour des raccords rigides, je vous conseille de faire appel à un installateur qualifié.

Bouteille de gaz versus induction Je voudrais connaître les différences de tarif entre une plaque de cuisson fonctionnant au gaz (douze bouteilles par an environ) et une plaque à induction. Question de Mamou ΔΔ Réponse de Daniel Guihard

Je ne connais pas les tarifs exacts, mais l’induction est l’option la plus économe en énergie. Cette dernière chauffe beaucoup plus rapidement, vous gagnerez en temps et en sécurité (pas de risque de brûlure ou d’explosion).

Entretien d’un chauffage au gaz En location, l’entretien du chauffage au gaz est-il à la charge du locataire ou à celle du propriétaire ? Question de FZ ΔΔ Réponse de Banzaï

L’entretien annuel est à la charge du locataire, mais si les frais dépassent le cadre de l’entretien normal (changement de pièce, comme une pompe), ils sont à la charge du propriétaire.

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III.

Passer aux énergies alternatives Actuellement, nous sommes face à un réchauffement climatique principalement dû aux émissions de gaz à effet de serre. La population consomme énormément d’énergie et le coût de cette dernière augmente considérablement et continuellement. Il est donc primordial d’agir afin d’éviter de nombreux bouleversements climatiques. Les changements doivent notamment concerner l’énergie domestique et les carburants automobiles et passer par l’utilisation d’autres dispositifs de transport écologiques (vélo, marche, transport en commun), le covoiturage, l’éco-conduite, les véhicules électriques, voire les voitures hybrides. Mais cela exige également de modifier notre consommation quotidienne ainsi que la conception de nos infrastructures, que ce soit les habitations ou les entreprises. 60


III. Passer aux énergies alternatives

Le rendement et l’efficacité énergétique Sous l’appellation d’énergies renouvelables se cachent différentes formes de production d’énergie : le solaire (transformation de la chaleur du soleil en électricité), l’éolien (utilisation de la force du vent pour produire de l’électricité), la géothermie (chaleur terrestre), la biomasse (déchets organiques, bois et résidus forestiers), le bois (employé pour se chauffer, cuisiner ou produire de l’électricité) et l’hydraulique (force motrice de l’eau transformée en électricité). Il est donc possible de trouver une solution avantageuse en fonction de ses besoins et de ses moyens.

Rendement énergétique Le rendement énergétique correspond au rapport entre la valeur énergétique produite et la valeur énergétique consommée dans un processus. En toute logique, un rendement énergétique est nécessairement compris entre 0 et 1 (ou entre 0 % et 100 %). Par exemple, un moteur de voiture a un rendement énergétique compris entre 25 % et 30 %. La production de carburant à partir du pétrole possède elle-même un rendement énergétique d’un peu plus de 80 %. De même, la production d’électricité par EDF a un rendement énergétique de 39 %, à cause des déperditions de production et de transport (il faut produire 100 kWh.an pour assurer une consommation de 39 kWh.an pour les particuliers). Sinon, une ampoule à incandescence a un rendement énergétique en éclairage de 5 % (le reste de l’énergie part en chaleur), tandis que celui d’une ampoule fluocompacte est de 25 % et celui des LED de plus de 30 %. Dans certains cas, les fabricants d’appareils de chauffage annoncent un rendement énergétique supérieur à 1, par exemple un COP de 3 pour les pompes à chaleur. En réalité, le « vrai » rendement de la pompe à chaleur est inférieur à 1 quand il prend en compte l’énergie calorifique prise dans l’air ou dans l’eau. Mais le rendement calculé est établi uniquement sur la consommation d’électricité, d’où un score supérieur à 100 %. 61


III. Passer aux énergies alternatives

Efficacité énergétique L’efficacité énergétique représente le rendement énergétique complet d’un système : elle dépend donc de l’objectif du système. Elle découle du rendement, mais en fonction de l’utilisation de l’énergie. Par exemple, l’efficacité énergétique d’une maison concernera le chauffage et prendra en compte le rendement énergétique des appareils de chauffage, mais aussi l’isolation, la ventilation, etc. L’efficacité énergétique des appareils électroménagers est en outre indiquée par une classe énergétique. En ce qui concerne l’habitat, le DPE (Diagnostic Performance Énergétique) oblige à évaluer la consommation énergétique des logements. C’est en quelque sorte un graphe de classe énergétique semblable à ce que nous voyons généralement sur les appareils électroménagers et les voitures. Pour améliorer l’efficacité énergétique, il existe, dans un premier temps, des certificats d’économie d’énergie, nommés également certificats blancs ou C2E, qui ont pour mission d’améliorer l’efficacité énergétique des secteurs du bâtiment résidentiel et tertiaire, des transports, de l’industrie et des réseaux. Mais les particuliers peuvent aussi appliquer des gestes simples concernant l’habitat, la consommation, mais aussi le transport. On recommande notamment de rénover son habitation en effectuant des travaux d’économie d’énergie ou d’opter pour des maisons à économie d’énergie en construction. Il faut également porter un intérêt tout particulier à l’isolation, en chassant les courants d’air afin de réduire les coûts de chauffage ou en améliorant le système de chauffe à l’aide de radiateurs ou d’une chaudière à économie d’énergie. On conseille aussi d’utiliser des ampoules à économie d’énergie et d’acheter des appareils électroménagers intelligents afin de pouvoir faire appel à la domotique. Enfin, produire son électricité à l’aide du solaire ou de l’éolien est aussi une solution. Pour les transports, il peut être aisé d’économiser du carburant. Pour ce faire, il est possible de se tourner vers le covoiturage ou de rouler propre grâce aux véhicules électriques ou aux voitures hybrides.

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III. Passer aux énergies alternatives

D’autres dispositifs comme le transport écologique (transports en commun, vélo, marche) permettent également d’économiser de l’énergie. Enfin, s’agissant des habitudes de ­consommation, le point essentiel consiste à réduire le transport des marchandises. Les circuits courts et les produits avec moins d’emballages sont alors à privilégier. Sachez que les équipements de loisir comme l’ordinateur, la console de jeux, la télévision et autres équipements audiovisuels sont très énergivores, pensez donc à vous munir d’un logiciel d’économie d’énergie.

Le diagnostic énergétique Le secteur du bâtiment est un des postes les plus énergivores en France. Il consomme environ 68 millions de tonnes d’équivalents de pétrole et engendre 123 millions de tonnes de CO2, soit 23 % des émissions nationales.

Diagnostic de performance énergétique Lors de la vente ou de l’achat d’une maison ou d’un appartement, comme pour les termites, le plomb et l’amiante, un diagnostic centré sur la consommation d’énergie du logement est obligatoire : il s’agit du DPE, le Diagnostic de Performance Énergétique. Mis en place le 1er novembre 2006 par le gouvernement pour permettre aux particuliers de connaître l’état de leur bien immobilier en matière d’économie d’énergie, il est ­obligatoire lors de la signature d’un contrat de location depuis le 1er juillet 2007. Le DPE a donc pour mission de responsabiliser le vendeur et l’acheteur avant la conclusion d’une vente ou d’un contrat de location. Il permet d’évaluer les consommations prévisionnelles d’énergie du logement ou du bâtiment et de sensibiliser les particuliers aux économies d’énergie et à la réduction des 63


III. Passer aux énergies alternatives

gaz à effet de serre. En d’autres termes, le diagnostic de performance énergétique a pour ambition d’informer l’acquéreur d’un bien immobilier sur ses caractéristiques thermiques (chauffage, production d’eau chaude sanitaire, climatisation) tout en étant sensibilisé à la lutte contre l’effet de serre (CO2), et d’avoir recours aux énergies renouvelables. En pratique, le DPE comporte diverses informations sur les performances énergétiques du bâtiment, à savoir :

ππune description des principales

caractéristiques du logement ou du bâtiment, ainsi que de ses équipements thermiques ;

ππune estimation de la consommation annuelle d’énergie et de son

coût et un classement de la consommation au m² selon le principe de l’« ­étiquette énergie » (échelle de A à G) ;

ππl’indication de la quantité de CO2 émise du fait de cette consommation, avec un classement selon une « étiquette climat » ;

ππdes recommandations pour maîtriser les consommations d’énergie, en

particulier pour inciter les individus à réaliser des travaux d’énergie ; ces recommandations peuvent être accompagnées d’informations conçues comme une aide globale à la décision (ordre de grandeur du coût des travaux ou des équipements, économies de consommation et financières réalisables, etc.). En parallèle, des étiquettes facilitent la lecture du diagnostic. Par ailleurs, le DPE doit être réalisé par des professionnels certifiés. Le diagnostiqueur remet alors à son client un document attestant qu’il est en règle par rapport à ses exigences. Il faut savoir également que selon l’article L. 271-4 du Code de la construction et de l’habitation, l’acquéreur d’un 64


III. Passer aux énergies alternatives

bien immobilier ne pourra se prévaloir à l’encontre du propriétaire des informations contenues dans le diagnostic, qui n’a donc qu’une valeur informative et incitative. Ce diagnostic est en outre valable dix ans. Le coût d’un DPE varie en fonction de la surface du bien immobilier et du prestataire. Il est donc vivement conseillé de faire réaliser plusieurs devis pour établir une comparaison. Cependant, comptez un budget de 150 € à 250 €.

Classe énergétique Mise en place par l’Union européenne, la classe énergétique est un système d’étiquetage obligatoire, qui fournit des informations précises sur le rendement énergétique global des produits ou des biens. Ce dispositif d’étiquetage a pour mission d’aider le consommateur à mieux choisir son produit en fonction de certains critères environnementaux. La classe énergétique permet donc de connaître l’efficacité énergétique d’un appareil ou du bien au moyen d’une étiquette énergie. Cette dernière est en fait une fiche standardisée destinée aux particuliers. Elle a pour vocation de faciliter le choix entre plusieurs modèles et indique les économies réalisées selon l’appareil choisi. La principale information à retenir sur l’étiquette est la classe énergétique du produit ou du bien concerné. Les seuils déterminant chaque classe sont établis par la loi et changent en fonction des biens ou des produits. Dans tous les cas, une note (A à G) et une couleur sont attribuées :

ππA correspond à la couleur verte et possède donc le meilleur rendement, qui est donc le plus économe.

ππG correspond à la couleur rouge et concerne les produits les plus énergivores, qui sont donc peu économiques. 65


III. Passer aux énergies alternatives

Il faut savoir qu’un appareil de type A consomme jusqu’à trois fois moins qu’un produit de classe C. On retrouve également d’autres informations sur les étiquettes énergie, notamment les références du produit ou du bien (modèle, fabricant), la consommation (efficacité et capacité), le bruit (bruit émis par l’appareil en décibels). L’électroménager étant très gourmand en énergie, selon le type d’appareils, la consommation peut varier du simple au triple. De ce fait, l’étiquette énergie offre une information visuelle lisible pour le consommateur : un four n’aura pas le même classement qu’un lave-linge. Les réfrigérateurs, congélateurs et combinés voient ainsi la classe A subdivisée en trois sous-classes afin d’affiner l’information, tandis qu’un lave-linge affichera sa consommation et son bruit (son unité est le kWh/kg de linge). Ces différents équipements électroménagers sont ainsi classés en fonction de leur consommation d’énergie, d’eau et de leur niveau sonore. Pour les véhicules, l’efficacité énergétique n’est plus indiquée. En revanche, c’est le niveau de rejet de CO2 exprimé en g/km parcouru qui est fourni. On retrouvera également d’autres informations comme la marque, le modèle, la version du véhicule et les différentes consommations de carburant. Enfin, lors de l’établissement du DPE d’un bien immobilier ou d’un bâtiment, l’étiquette facilite la lecture de ce dernier, elle concerne alors le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et la climatisation, et est calculée en kWhep/m².an ; une étiquette concernant l’estimation des émissions de gaz à effet de serre existe également : GES = kgéqCO2/m².an. 66


III. Passer aux énergies alternatives

Certificat d’économies d’énergie Le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), ou certificats blancs, repose sur une obligation de réalisations d’économies d’énergie imposées par les pouvoirs publics sur une période donnée aux vendeurs d’énergie, appelés les obligés (électricité, gaz, fioul domestique, carburant automobile) comme EDF, Gaz de France, Poweo, Total, Siplec, etc. Ces obligés sont libres de choisir les actions qu’ils souhaitent entreprendre pour atteindre leurs obligations, sachant qu’ils ont un quota de certificats à produire pour une période donnée (trois ans, en général). Plusieurs possibilités sont alors à leur disposition. L’obligé peut d’abord fournir des certificats pour être libéré de ses obligations en entreprenant des actions, comme inciter ses clients à réaliser d’importantes économies en fournissant des informations sur les moyens à mettre en œuvre avec des incitations financières en relation avec des industriels ou des distributeurs. Cela peut également passer par un diagnostic gratuit, une prime pour l’acquisition d’un équipement, des aides aux travaux, etc. L’objectif est alors de promouvoir l’efficacité énergétique auprès de ses clients (particuliers, collectivités, professionnels). L’obligé a aussi la possibilité d’effectuer des économies d’énergie dans ses propres bâtiments et installations afin de réduire sa propre consommation. Il peut aussi acheter des certificats sur le marché à d’autres acteurs nommés éligibles et ayant mené des opérations d’économies d’énergie. Mais parfois, l’obligé préfère s’acquitter d’une pénalité libératoire en cas de non-respect des obligations : elle s’élève à ­0,2 €/kWh manquant. Sachez d’autre part que les certificats d’économies d’énergie sont attribués sous certaines conditions, par les services du ministère chargé de l’énergie, aux acteurs éligibles (obligés, mais aussi d’autres personnes morales non obligées) effectuant des opérations d’économies d’énergie. 67


III. Passer aux énergies alternatives

Pour obtenir ces certificats, ces acteurs doivent entreprendre des actions entraînant des réductions de consommation d’énergie. Cela peut donc concerner l’isolation, le chauffage performant, l’éclairage logistique, les pneus verts, etc. Les certificats sont valorisés auprès des fournisseurs d’énergie et de carburant pour leur permettre de satisfaire leurs obligations. La réalisation d’opérations standardisées d’économies d’énergie permettant l’obtention des CEE concerne par ailleurs les secteurs du bâtiment résidentiel, le tertiaire, l’industrie, les réseaux (chaud/froid, éclairage, électricité), le transport, l’agriculture et la répartition des départements par zone climatique. Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2011 et pour une période triennale, l’objectif d’économies d’énergie souhaité par le gouvernement est fixé à 345 TWh. En parallèle, il existe d’autres types de certifications, comme le certificat vert pour les énergies renouvelables. Ce dernier a pour rôle de tracer et de garantir l’origine renouvelable de l’électricité. C’est donc une attestation délivrée au producteur d’électricité d’origine renouvelable. Le certificat noir, quant à lui, concerne les émissions de gaz à effet de serre, il a pour but de lutter contre ces derniers (GES).

Les professionnels Achat, conseils, économies… Des professionnels sont là pour vous aider à mieux consommer. Alors, n’hésitez pas à vous faire assister par un conseiller en économie d’énergie pour réduire votre facture.

Diagnostiqueur énergétique Le diagnostiqueur énergétique est incontournable pour vendre, acheter ou louer un logement. C’est un spécialiste qui examine la conformité des lieux avec les obligations légales concernant la surface, la santé et la sécurité. Pour ce faire, il réalise un état des lieux relatif à la situation sanitaire et sécuritaire d’un habitat tout en respectant la réglementation de l’immobilier.

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III. Passer aux énergies alternatives

Les contrôles qu’il effectue concernent plus particulièrement la présence d’amiante, de plomb, de termites et autres parasites, l’installation du gaz et de l’électricité, le fonctionnement des ascenseurs, l’installation de la sécurité incendie, les performances énergétiques de l’habitat. Dans un premier temps, sa mission consiste à évaluer la conservation d’un faux plafond amianté et à inspecter les lieux et/ou produits susceptibles de contenir de l’amiante. Il évalue également le risque d’exposition au plomb en identifiant les endroits contenant ce métal grâce à un analyseur à fluorescence X, et il examine les bois susceptibles d’avoir été dégradés par la présence de termites. Ensuite, il diagnostique les installations intérieures de gaz et détecte les défauts représentant un risque ; il contrôle aussi l’installation électrique, au niveau des interrupteurs, fusibles, disjoncteurs, prises de terre, etc. Le diagnostiqueur vérifie aussi les dispositions obligatoires concernant les ascenseurs installés avant 2000 et analyse l’installation du système de sécurité incendie et de désenfumage. Bien entendu, il établit le diagnostic de performance énergétique qui va évaluer la consommation de l’habitat concerné. Le diagnostiqueur rédige ensuite un rapport de visite extrêmement précis dans lequel il doit expliciter les données qu’il renseigne auprès du particulier à travers un relevé détaillé. Avant toute chose, le diagnostiqueur énergétique doit posséder au minimum un bac + 2 pour les logements et un bac + 3 pour le tertiaire. Les diagnostiqueurs sont astreints à une formation continue et doivent repasser leur certification tous les cinq ans. Les principales qualités d’un diagnostiqueur sont l’impartialité et

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III. Passer aux énergies alternatives

l’indépendance. C’est une personne morale qui emploie des salariés ou une personne physique dont les compétences ont été certifiées. Les organismes certificateurs, délivrant les certifications des diagnostiqueurs, devront être accrédités selon la norme NF EN ISO/CEI 17024 – « Exigences générales pour les organismes de certification procédant à la certification de personnes », par le Comité français d’accréditation (COFRAC) ou un organisme européen équivalent. Un organisme certificateur ne peut pas exercer la fonction de diagnostiqueur. Les diagnostiqueurs doivent également être assurés sachant que le décret fixe un montant minimal de garantie pour permettre aux vendeurs ou aux acquéreurs de se retourner à bon droit contre les diagnostiqueurs. L’objectif principal étant d’être indemnisé du préjudice subi. Pour finir, le diagnostiqueur remet à son client un document certifiant qu’il est en règle par rapport à ces exigences.

Conseiller énergétique Objectif et indépendant, le conseiller énergétique vous assiste tout en vous donnant des conseils sur la façon de réaliser des économies d’énergie dans votre habitat. Le conseil en économie d’énergie apporte au maître d’ouvrage, au particulier et au professionnel des informations fiables sur les solutions techniques et les équipements, ainsi qu’une aide à la priorisation des travaux. Le conseil en économie d’énergie vous accompagne pour faire le bon choix afin de maîtriser vos dépenses énergétiques, à savoir effectuer des travaux d’économie d’énergie dans le cadre de la rénovation de votre habitation, réaliser des économies d’énergie en isolation (murs, sols, combles), penser au chauffage économique écologique (chaudière à condensation, pompes à chaleur, etc.), utiliser des énergies renouvelables qui aident à produire de l’électricité, et vous conseiller dans le projet de votre future acquisition comme une maison à économie d’énergie. 70


III. Passer aux énergies alternatives

Pour ce faire, le conseiller réalise une étude détaillée pour réduire votre consommation d’énergie et définit en priorité les travaux à exécuter. Il chiffre également le montant des travaux concernant votre projet et détecte les solutions de financement les plus adaptées à vos besoins, comme des aides et/ou des prêts (Éco-PTZ+, prêt bancaire développement durable, etc.). Une fois votre projet étudié et validé, le conseil en économie d’énergie pourra vous apporter d’autres services selon vos besoins : visites de contrôle en début, milieux et fin de chantier et aide au choix du prestataire et/ou artisan pour une réalisation de travaux de qualité.

Les aides financières Pour effectuer différents travaux dans votre habitation, il vous est possible de bénéficier d’aides financières sous certaines conditions.

Aides accordées Maîtriser les dépenses d’énergie, c’est faire halte au gaspillage énergétique et aux émissions de CO2 ; mais c’est aussi réaliser des économies. De ce fait, il est pertinent de consommer moins ou autrement en changeant nos comportements et/ou en équipant différemment notre maison. Accordées sous conditions de ressources et autres critères (ancienneté du logement, type d’habitation, nature des travaux, etc.), les aides peuvent être attribuées aux propriétaires, bailleurs et locataires. De plus, elles se concentrent sur les travaux effectués dans l’habitat et doivent concerner :

ππl’isolation thermique (parois opaques, parois vitrées, calorifugeage) ; ππle système de régulation de chauffage ; ππle changement de la chaudière ; ππl’appareil de chauffage au bois ; 71


III. Passer aux énergies alternatives

ππle chauffe-eau ou chauffage solaire ; ππla pompe à chaleur ; ππl’installation d’un système de production électrique par énergie renouvelable (photovoltaïque, éolien, hydraulique) ;

ππl’amélioration d’un système de chauffage demandé par la copropriété. Parmi les principales aides mises en place pour encourager les propriétaires à effectuer des travaux d’économie d’énergie, on retrouve celle de l’Anah (Agence nationale de l’habitat), qui accorde des subventions seulement aux propriétaires. D’autres aides sont néanmoins disponibles, comme celles accordées par les collectivités territoriales pour certains travaux (isolation, menuiserie et équipement utilisant les énergies renouvelables). Pour ce faire, des organismes (ANIL/ADIL – Enerplan – Le Cler) tiennent à jour la liste des aides proposées par chaque collectivité territoriale. Quant aux propriétaires mettant en location leur logement, ils peuvent aussi bénéficier de l’aide de l’Anah pour l’installation d’un système de régulation de chauffage ou de l’aide de l’ADEME et de l’Anah pour le chauffe-eau ou chauffage solaire. D’autres aides financières sont également disponibles pour vous aider à réaliser les travaux dans votre habitat. Vous pouvez ainsi bénéficier d’une réduction de la taxe foncière selon certaines conditions : la durée de l’exonération est de cinq ans, et le taux est fixé entre 50 % et 100 %. De plus, un crédit d’impôt et une TVA réduite à 7 % s’appliquent également sur la fourniture des matériaux et la main d’œuvre concernant l’installation. Des crédits spécifiques peuvent aussi être attribués comme le prêt développement durable, le prêt écologique, les éco-prêts à taux zéro, etc.

Crédit d’impôt Le Crédit d’Impôt Développement Durable a été mis en place afin de favoriser la réalisation de travaux d’amélioration énergétique portant sur la résidence principale. C’est donc une disposition fiscale qui a 72


III. Passer aux énergies alternatives

pour objectif de permettre au particulier de déduire de l’impôt sur le revenu une partie des dépenses effectuées pour acheter un ou des équipements en faveur de l’amélioration énergétique de sa résidence. Toutefois, pour l’année 2012, le CIDD n’a pas échappé aux coupes budgétaires prévues pour le gouvernement. Les conditions du CIDD et du rabot sur les niches fiscales sont définies par la loi de finances 2012, adoptée en lecture définitive par l’Assemblée nationale le 21 décembre 2011. Publiée au Journal officiel le 29 décembre 2011, elle contient notamment, dans ses articles 81 et 83, les modifications relatives au crédit d’impôt développement durable et au rabot sur les niches fiscales (respectivement articles 200 quater et 200-0 du Code général des impôts). Le montant du crédit d’impôt est fixé selon les dépenses prévues et le type de travaux, mais est plafonné à 8 000 € par individu et 16 000 € pour un couple, auxquelles s’ajoutent 400 € par personne à charge. Un plafond de dépenses a en outre été spécialement adopté pour le cas du solaire photovoltaïque qui passe maintenant à 3 200 €/kWc installé, soit 16 000 € pour une installation de 5 kWc. S’agissant du solaire thermique, ce plafond est fixé à 1 000 €/m² installé, soit 4 000 € pour un chauffe-eau solaire équipé de 4 m² de capteurs. Ce montant s’apprécie sur cinq années consécutives, ce qui signifie que les personnes réalisant des travaux d’amélioration énergétique à cinq ans d’intervalle pourront profiter deux fois du crédit d’impôt. Il en est de même si vous souhaitez réaliser d’autres travaux durant les cinq ans, toutefois, il faudra faire attention à ne pas dépasser le plafond imposé. Par ailleurs, le crédit d’impôt est accordé aux propriétaires-occupants, aux occupants à titre gratuit et aux locataires. Pour ce faire, le logement sur lequel portent les travaux doit être une maison individuelle ou un appartement utilisé comme résidence principale. L’habitation peut toutefois être neuve

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III. Passer aux énergies alternatives

ou ancienne pour l’installation d’équipements utilisant les énergies renouvelables. D’autre part, une notion de bonus (bouquets de travaux) est intégrée au crédit d’impôt, elle permet de bénéficier d’une augmentation de dix points du taux de crédit si ces derniers sont effectués en « bouquets de travaux », pour un logement de plus de deux ans. Plusieurs travaux d’amélioration de l’habitat sont éligibles au crédit d’impôt développement durable. Pour connaître le montant octroyé par type de travaux à réaliser, reportezvous au tableau ci-dessous. Taux du crédit d’impôt Équipements ou actions éligibles

Une seule action d’amélioration de l’habitat

Bouquet de travaux

Production d’énergie éolienne ou hydraulique*

32 %

40 %

Énergie solaire thermique*

32 %

40 %

Énergie solaire photovoltaïque

11 %

N/A

Pompes à chaleur air-eau pour le chauffage*

15 %

23 %

Chauffe-eau thermodynamique*

26 %

34 %

Appareils de chauffage au bois ou aux granulés*

• Première pose : 15 % • Remplacement d’un

ancien appareil : 26 %

• Première pose : 23 % • Remplacement d’un

ancien appareil : 34 %

Pompe à chaleur géothermique* (travaux de forage et pose des capteurs)

26 %

34 %

Isolation des toitures*

15 %

23 %

Isolation des fenêtres*

Obligation de réaliser deux actions

18 %

Isolation des murs*

15 %

23 %

Chaudière à condensation*

10 %

18 %

* Ces travaux font l’objet d’une augmentation de dix points du taux de crédit d’impôt pour une réalisation en bouquets de travaux.

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III. Passer aux énergies alternatives

Taux du crédit d’impôt Équipements ou actions éligibles

Une seule action d’amélioration de l’habitat

Appareils de régulation de chauffage

15 %

Équipements de récupération et de traitement des eaux pluviales

15 %

Diagnostic de performance énergétique DPE (hors vente ou mise en location)

32 %

Raccordement à un réseau de chaleur alimenté par énergie renouvelable ou cogénération

15 %

Chaudières à microcogénération* gaz (jusqu’à 3 kVa par logement)

17 %

Bouquet de travaux

N/A

26 %

* Ces travaux font l’objet d’une augmentation de dix points du taux de crédit d’impôt pour une réalisation en bouquets de travaux.

Pour bénéficier du crédit d’impôt, les démarches administratives sont simples, à savoir remplir la ligne dédiée sur la déclaration de revenus et conserver la facture de l’entreprise ayant fourni les équipements et réaliser les travaux. Il est en outre possible de cumuler le crédit d’impôt développement durable et l’Éco-PTZ+ (qui se nomme dorénavant « Avance remboursable sans intérêt »), selon certaines conditions.

Prêts économie énergie Les crédits d’économie d’énergie sont des prêts écologiques spécifiques qui viennent compléter le crédit d’impôt et les autres subventions. Ces différents prêts financent à peu près les mêmes investissements, cependant ils sont plus avantageux que des crédits travaux traditionnels. L’éco-prêt, que l’on retrouve souvent sous la dénomination « Éco prêt à taux zéro », est un prêt aidé accordé par les organismes bancaires ayant signé une convention avec l’État.

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III. Passer aux énergies alternatives

Mis en place dans le cadre du Grenelle de l’environnement, il vise le financement des travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements construits avant 1990. Son but est d’inciter les Français à réaliser des travaux permettant une diminution de la consommation énergétique destinée au chauffage des logements anciens. L’État prend en charge les intérêts du prêt, et l’emprunteur bénéficie ainsi d’un prêt à taux 0. L’éco prêt à taux 0 plus est destiné aux travaux d’amélioration de performances énergétiques, il peut donc être accordé pour des travaux d’isolation thermique des toitures, des murs donnant sur l’extérieur ou encore des parois vitrées et des portes donnant sur l’extérieur. Il concerne également les travaux d’installation de régulation ou de remplacement du système de chauffage, le cas échéant associés à des systèmes de ventilation économiques ou de production d’eau chaude sanitaire ; les travaux d’installation d’équipements de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable ; ou encore les travaux permettant d’atteindre une performance énergétique globale minimale dans le logement. Enfin, ce prêt peut être employé pour réhabiliter un système d’assainissement non collectif par des dispositifs ne consommant pas d’énergie. À noter : le détail des travaux éligibles par l’éco-prêt à taux zéro est précisé par le décret du 30 mars 2009. L’éco-prêt à taux zéro est accordé sans condition de ressources, mais sous réserve que les travaux soient réalisés pour la résidence principale de l’emprunteur ; celle-ci doit aussi avoir été construite avant le 1er janvier 1990. Le logement peut en outre être individuel ou collectif. En revanche, un seul prêt peut être accordé par logement. De plus, l’emprunteur doit fournir, avec sa demande de prêt, un descriptif ainsi que les devis des entreprises choisies pour réaliser les travaux. Une fois la demande de prêt accordée, les travaux doivent être réalisés dans un délai de 2 ans. L’éco-prêt à taux zéro est débloqué sur présentation des factures correspondant à chaque part de travaux du bouquet. 76


III. Passer aux énergies alternatives

À noter : les travaux financés par l’éco-prêt doivent être réalisés par un professionnel. Accordé pour une durée de remboursement de 10 ans (3 ans minimum à 15 ans maximum), le montant maximum octroyé est fixé à 30 000 €. Toutefois, si vous optez pour un bouquet de travaux en ne retenant que deux chantiers différents, ce montant sera abaissé à 20 000 €. À noter : pour un nombre de travaux différents, le plafond est de 30 000 €. D’autre part, la loi de finances 2012 autorise le cumul du CIDD et de l’Éco-PTZ+, renommé « Avance remboursable sans intérêt ». Cependant, cet avantage n’est accordé que pour les foyers ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 30 000 € sur les revenus de l’année 2011 pour des travaux effectués en 2013. Dans les autres cas, il sera nécessaire de choisir entre le crédit d’impôt ou l’Éco-PTZ+. Pour les offres émises depuis le 1er avril 2012, un éco-prêt travaux collectif a été mis en place au profit des syndicats de copropriétaires. Il leur permet de financer les travaux effectués sur les parties et équipements communs de l’immeuble affectés à hauteur d’au moins 75 % à un usage d’habitation, mais aussi sur les travaux d’intérêt collectif entrepris sur les parties privatives et aux frais du copropriétaire. En outre, un seul éco-prêt collectif par syndicat de copropriétaires est autorisé. Il n’est pas nécessaire de composer un bouquet pour en bénéficier, contrairement à l’éco-prêt individuel. Les crédits « développement durable », que l’on retrouve sous les termes PREVair, Prêt économie d’énergie, Pactys Environnement, etc., sont quant à eux accordés par les banques. Destinés à financer des travaux d’économie d’énergie et/ou l’installation d’équipements utilisant les énergies renouvelables, ils concernent les habitats à titre de résidence principale, secondaire ou en location.

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III. Passer aux énergies alternatives

Ils sont toutefois soumis à des conditions d’obtention concernant la nature des travaux : ces derniers doivent être réalisés par une entreprise et couvrir la main-d’œuvre et les équipements utilisés contrairement au crédit d’impôt. Par ailleurs, GDF Suez et Primagaz ont également mis en place plusieurs prêts travaux. Ainsi, Dolce Vita Énergies Renouvelables concerne les travaux d’amélioration ou d’installation de chauffage et d’eau chaude, l’isolation thermique ou l’installation de fenêtres certifiées Acotherm. Une partie des intérêts est prise en charge par GDF Suez, pour un montant d’emprunt compris entre 1 500 € et 21 500 € et un TEG annuel fixe de 1,95 % à 4,95 %. Les mensualités peuvent aller de 60 € à 375 € et s’étaler sur 13 mois à 143 mois. En parallèle, le prêt Dolce Vita « Je construis » concerne les maisons individuelles garantissant une performance thermique performante, supérieure à la réglementation en vigueur. Ce prêt peut compléter le financement d’un projet, avec un montant d’emprunt compris entre 3 000 € et 12 000 € (15 000 € pour une solution prévoyant une chaudière à condensation et un chauffe-eau solaire). Comme précédemment, une partie des intérêts est prise en charge par GDF Suez et le taux varie de 2,99 % à 3,59 % selon le montant, et ce, pour une durée de 43 mois à 106 mois. Par ailleurs, Primagaz Rénov’au Gaz est un prêt bonifié qui a pour objectif de financer l’installation ou le renouvellement d’une installation de chauffage au gaz propane Primagaz, comprenant une chaudière à condensation ou à basse température. Quant au prêt Maison neuve, son taux varie de 1,49 % à 3,79 % selon le montant financé, qui peut aller de 3 000 € à 5 000 €. Outre les solutions de financement évoquées plus haut, on peut aussi souscrire un prêt rénovation Bleu Ciel, qui est un crédit proposé par EDF en partenariat avec l’organisme financier Domofinance pour la réalisation de travaux de rénovation. Ce crédit peut être accordé pour un montant allant de 1 500 € à 30 000 € et pour une durée de 1 an à 12 ans. Il présente un taux d’intérêt intéressant, car EDF prend en charge une partie des intérêts. 78


III. Passer aux énergies alternatives

De plus, le souscripteur n’a pas de frais de dossier à payer. Afin de bénéficier du prêt rénovation Bleu Ciel d’EDF, les travaux doivent toutefois concerner ou l’isolation de la toiture et des combles, ou le changement des fenêtres, ou l’installation de divers équipements : chauffe-eau solaire, chauffage électrique avec programmation, chaudière au gaz basse température ou à condensation et émetteurs associés, chauffage au bois, ventilation, pompe à chaleur et émetteurs associés ou d’une pompe à chaleur air/air. Il faut également que les travaux soient réalisés par une entreprise partenaire de Bleu Ciel d’EDF.

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III. Passer aux énergies alternatives

AA Pour

aller plus loin

Astuces Installer des panneaux solaires sur un bâtiment Avant d’installer des panneaux solaires, un certain nombre de questions se posent. Voici un panorama des précautions à prendre avant de se lancer ! Depuis le 13 janvier 2011, un permis de construire et une décision suite à une déclaration préalable ne peuvent plus s’opposer à l’installation de dispositifs de production d’énergies renouvelables pour les besoins domestiques des occupants, notamment l’installation de panneaux photovoltaïques destinés à la consommation de l’immeuble en lui-même. Le régime d’autorisation applicable aux projets d’installation de panneaux photovoltaïques est cependant différent en fonction du bâtiment, neuf ou ancien. Sur un bâtiment existant, les travaux sont soumis à une déclaration préalable, qui s’explique par la modification de l’aspect extérieur opérée, tandis que pour une construction neuve, dont la toiture intègre des panneaux solaires, les travaux sont soumis à un permis de construire dès lors que la Surface Hors Œuvre Brute (SHOB) créée est supérieure à 20 m², et à une déclaration préalable si la SHOB est comprise entre 2 m² et 20 m² (par exemple, une grange ou un garage). La décision revient alors au maire dans les communes dotées d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou d’un Plan d’Occupation des Sols (POS), car la fonction principale du bâtiment n’est pas la production d’électricité. Par ailleurs, il n’est pas possible d’installer des panneaux solaires dans certaines situations précises, notamment dans une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (article L.642-1 du Code du patrimoine), dans le périmètre de protection d’un immeuble classé ou inscrit au titre des monuments historiques (article L.621-30-1 du même code), dans un site inscrit ou classé (article L.341-1 et L.341-2 du Code de l’environnement). Il en est de même au cœur d’un parc national délimité (article L.331-2 du même code), pour les travaux portant sur un immeuble classé ou protégé, ou adossé à un tel immeuble (article L.123-1-5), ou encore dans les périmètres délimités pour la protection du patrimoine ou des paysages.

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III. Passer aux énergies alternatives

DPE erroné, contre qui se retourner ? Le diagnostic de performance énergétique est obligatoire lorsque vous voulez vendre ou louer un bien. Il renseigne le potentiel acheteur ou locataire sur la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement. Depuis le 1er janvier 2011, les étiquettes DPE, de A à G, doivent apparaître dans les annonces immobilières. C’est au propriétaire de faire réaliser par un professionnel habilité le DPE, il est valable 10 ans. Pour connaître la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre de votre logement, un bilan énergétique étudie tous les postes de consommation et de production d’énergie de l’habitation. Le DPE s’assure également du bon état des systèmes de chauffage, de climatisation et d’isolation. En plus de diagnostiquer la consommation énergétique, le DPE fournit des recommandations de gestion et de maîtrise de la consommation d’énergie, afin de prévoir d’éventuels travaux. Sachez qu’en cas de litige, vous pourrez vous retourner contre le propriétaire du bien. Il est aussi possible de se tourner vers le diagnostiqueur de votre DPE. L’arrêt n° 09/15353 du 7 avril 2011 du Tribunal de grande instance de Paris a condamné un diagnostiqueur pour avoir classé un logement en catégorie C, alors qu’il appartenait à la catégorie G. L’acquéreuse de ce bien, qui a constaté que la consommation énergétique n’était pas conforme à celle avancée par le diagnostiqueur, l’a assigné devant le Tribunal de grande instance de Paris. Le diagnostiqueur a dû engager sa propre responsabilité civile pour réparer le préjudice subi.

Les obligations thermiques : la RT 2012 Lorsque vous déposez un permis de construire, vous devez vous engager à respecter la réglementation thermique en vigueur, qui a pour but d’encourager l’utilisation d’énergies renouvelables, la maîtrise des dépenses énergétiques et la limitation des émissions de gaz à effet de serre. Toutes les constructions neuves sont désormais soumises à la Réglementation Thermique de 2012 (RT 2012). Elle définit les normes thermiques et fixe la consommation maximale autorisée à 50 kWhEP/m².an. L’énergie primaire (kWhEP) ne doit toutefois pas être confondue avec l’énergie finale (kWhEF), qui est la quantité définitive d’énergie disponible pour l’utilisateur. L’énergie primaire correspond à la consommation nécessaire à la production de cette énergie finale. 81


III. Passer aux énergies alternatives

La différence provient des pertes liées à la production, à la transformation, au transport et au stockage. Par convention, 1 kWhEF = 2,58 kWhEP pour l’électricité, et 1 kWhEF = 1 kWhEF pour les autres énergies. L’application de la RT 2012 permet des économies d’énergie très significatives pour les habitants. Le surcoût en construction est évalué à 10 %, mais il est censé être compensé par le gain sur la facture énergétique à moyen terme. Cette norme, qui était celle des bâtiments BBC® (Bâtiment Basse Consommation), est donc devenue la règle pour les bâtiments neufs. Elle est valide depuis le 1er janvier 2013. Pour être conforme, il convient de respecter trois exigences de résultats, définies par trois coefficients : le besoin bioclimatique (Bbio), la consommation d’énergie primaire (Cep) et la température intérieure en période de forte chaleur (Tic). Ainsi, la conception du bâtiment doit limiter le besoin en énergie pour le chauffage, le refroidissement ou la climatisation, l’éclairage, et ce, quel que soit le système énergétique retenu. Pour obtenir un bon Cep, il faut recourir à des équipements énergétiques à haut rendement (chaudière à condensation, plancher chauffant, VMC, thermostat) et utiliser des énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, panneaux solaires thermiques, pompe à chaleur géothermique). Les maisons en bois, notamment celles à ossature en bois, tirent ici leur épingle du jeu.

Questions/réponses de pro Quelle énergie choisir ? Électrique, gaz, solaire, thermodynamique, etc. Quelle source d’énergie privilégier ? Question de CC ΔΔ Réponse de Chauffe-eau.fr

Actuellement, le solaire et le chauffe-eau thermodynamique bénéficient d’un dégrèvement d’impôts, et ce sont les équipements les moins énergivores. ΔΔ Réponse d’Aster Diagnostics Immobiliers

Il faut, sans hésiter, choisir une énergie renouvelable qui ne soit pas soumise à une hausse inéluctable de son coût (ce que l’on peut déjà vérifier avec toutes les sources fossiles ou nucléaires) : donc en priorité le solaire, puis le bois et enfin, le chauffe-eau thermodynamique.

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III. Passer aux énergies alternatives

ΔΔ Réponse de Triphaseurl

Pour un petit budget ou un remplacement, je conseille l’électrique. Et pour du neuf ou une rénovation, il est préférable d’opter pour un chauffeeau solaire ou thermodynamique. ΔΔ Réponse de M.R. Services

Je conseille un chauffe-eau solaire thermique relayé par le gaz naturel. ΔΔ Réponse d’Énergies-Calais 59/62

Pour une famille, je conseille d’abord le solaire : économique et écologique. Ensuite, le ballon thermodynamique est efficace, avec en général un COP de 3,5 à 4, soit une consommation électrique pour le ballon divisée par 3,5 à 4. Toutefois, pour ces deux systèmes, le retour sur investissement pour un couple, sans enfant, n’est pas rentable. Optez alors pour un chauffe-eau électrique, économique à l’achat, mais pas à l’usage. Enfin, je déconseille le gaz, qui est une énergie fossile indexée sur le pétrole !

Zones d’ensoleillement Les zones 1, 2, 3, 4 sont certes des zones géographiques dépendant de l’ensoleillement, mais à quelle partie de la France exactement correspondent-elles ? Question de Darex ΔΔ Réponse de BL Therm Conseil

C’est la latitude qui répartit les départements en quatre zones : la zone 1 correspond à Paris-Brest, la zone 2 à Clermont-Genève, la zone 3 à GapBordeaux, et la zone 4 à Nice-Perpignan.

Rentabilité d’un chauffe-eau solaire Je me pose beaucoup de questions concernant le chauffe-eau solaire. Je me demande surtout si l’investissement demandé vaut le coup. Qu’en pensez-vous ? Question de Satheen83

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III. Passer aux énergies alternatives

ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Pour déterminer le seuil de rentabilité, il est nécessaire de connaître le taux de couverture de votre chauffe-eau solaire, le montant de votre facture d’électricité (ou autre énergie) pour produire actuellement votre ECS, et le coût initial de l’installation (aides déduites). On peut estimer aujourd’hui, pour une famille de cinq personnes, un seuil à 12 ans (matériel solaire entrée de gamme, capteurs solaires plans) versus un chauffe-eau électrique fonctionnant en HC (si on prend pour hypothèse 33l/j/pers.). ΔΔ Réponse de Soleil Durable

Pour avoir la meilleure rentabilité possible, il faut bien dimensionner le volume du ballon et la surface des capteurs : ni les sous-dimensionner ni les surdimensionner. Il faut tenir compte à la fois de votre zone climatique et de votre propre consommation en ECS. Ensuite, l’offre est pléthorique et va de l’entrée au haut de gamme. Mais mieux vaut choisir le CESI d’un fabricant spécialisé (ballon et capteurs) qui a déjà fait ses preuves. La rentabilité est sur la durée et exige un matériel fiable. N’oubliez pas non plus l’entretien dans votre calcul. ΔΔ Réponse de Baleo France

Pour une solution encore plus économique et écologique, vous pouvez envisager un chauffe-eau thermodynamique hybride (thermodynamique et solaire), soit environ 80 % d’économie en fonction de votre région.

Panneaux thermiques vs panneaux photovoltaïques Quelle est la différence entre des panneaux solaires thermiques et des panneaux photovoltaïques ? Question de Zarzar ΔΔ Réponse de New Énergy Solution

Par définition, un panneau photovoltaïque est un panneau solaire servant à générer un courant électrique (panneau solaire photovoltaïque), tandis qu’un panneau solaire thermique sert à produire de l’eau chaude. 84


III. Passer aux énergies alternatives

ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Les panneaux thermiques sont installés dans le but de faire des économies d’énergie et pour respecter l’environnement. Les panneaux photovoltaïques, eux, sont essentiellement un placement financier, car en réalité, on ne constate aucune économie d’énergie pour le logement sauf en auto-consommation, mais cela reste très rare. De plus, ces installations ne sont pas vraiment respectueuses de l’environnement, et ce, à cause de l’impact de la production et du transport des panneaux en silicium.

Calcul du diagnostic énergétique J’ai un certificat DPE pour la vente de ma maison et je ne comprends pas le résumé technique concernant mes murs. Faut-il prendre en compte la surface des murs seulement vers l’extérieur dans les calculs ou faut-il inclure aussi la surface et le type d’isolation ? Question de Rodeo Oise ΔΔ Réponse de BL Therm Conseil

Dans ce domaine, les méthodes sont toutes subjectives. Le DPE doit donner des mesures exprimées en kWh/m².an. La surface, exprimée en mètres carrés, correspond à la surface habitable avec les couloirs et sans les placards. ΔΔ Réponse d’ADI – Anjou Diagnostic Immobilier

La méthode de calcul du DPE est très claire : nous devons indiquer (et calculer) les surfaces des murs sur l’extérieur et les locaux non chauffés (garage, etc.), et ce, en fonction de chaque type de mur et/ou d’isolant. Malheureusement, certains professionnels ne s’embêtent pas à faire ces différents calculs et laissent le logiciel calculer une surface de manière automatique (en fonction de la surface habitable, du nombre de niveaux chauffés, etc.). ΔΔ Réponse de Diag’Appart

Effectivement, pour le calcul du DPE, nous tenons à la fois compte des surfaces déperditives donnant sur l’extérieur, mais aussi des cloisons donnant sur les locaux non chauffés. Le coefficient de calcul est ensuite adapté à chacun des murs. 85


III. Passer aux énergies alternatives

ΔΔ Réponse d’Aster Diagnostics Immobiliers

Normalement, toutes les parois (murs, portes, planchers et plafonds) déperditives doivent être prises en compte. De ce fait, les murs donnant sur les parties non chauffées (garages, combles, locaux techniques divers, etc.) doivent être pris en compte.

Compatibilité : panneaux solaires et radiateurs Est-ce possible de raccorder des panneaux solaires à des radiateurs ? Le ballon peut-il chauffer l’eau chaude sanitaire et les radiateurs en même temps ? Question de Jaeger ΔΔ Réponse de BL Therm Conseil

L’eau chaude des panneaux passe par un échangeur pour le ballon ECS. Un deuxième échangeur peut cependant transférer des calories dans un autre circuit. C’est ce qui se passe lorsque l’on chauffe des piscines à mi-saison. En revanche, en hiver, l’apport solaire sera insuffisant sous la latitude moyenne de la France. ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Ce système se nomme SSC pour « Système Solaire Combiné ». Il réclame une grande surface de capteurs solaires, et suivant votre lieu de résidence (et surtout l’altitude), réclamera souvent un appoint (électrique, chaudière, etc.). ΔΔ Réponse d’Énergies Diagnostic Solutions

Le problème avec le chauffage solaire (la chaleur du soleil pour le chauffage des radiateurs du chauffage central) est le décalage entre la production et la réception. Pour réussir une installation de chauffage solaire, il faut une grande surface de capteurs, mais surtout une grande capacité de stockage. Il faudrait donc pouvoir stocker cette énergie dans la journée dans des ballons surdimensionnés (2 000 l, voire 3 000 l) afin de restituer la chaleur dans un chauffage basse température.

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III. Passer aux énergies alternatives

Bilan énergétique par infrarouge J’aimerais faire réaliser un bilan énergétique par infrarouge pour mieux valoriser et économiser les énergies dans ma maison. D’une superficie de 130 m² (+ 40 m² de garage), cette dernière a été construite il y a 30 ans. Elle est chauffée au fuel et par une chaudière. Question d’Yzmonique ΔΔ Réponse d’Aster Diagnostics Immobiliers

Vous parlez de deux choses différentes : un professionnel qui vous fait un bilan thermique par infrarouge est un charlatan ! Un bilan thermique se calcule avec un relevé de toutes les surfaces déperditives et leur caractérisation (détermination des composants et de leur épaisseur) ou d’après vos factures. Ensuite, la caméra thermique sert à visualiser à quels endroits vous avez le plus de pertes thermiques, mais elle ne vous donne aucun résultat chiffré (si vous regardez l’écran de la caméra, vous ne verrez aucune mention de puissance ou d’énergie perdue, juste la température, ce qui est par ailleurs nécessaire, mais non suffisant).

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IV.

La gestion d’un contrat d’énergie Vous êtes intéressé par l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, mais vous ne savez pas vers quel nouveau fournisseur vous tourner ? Ce qui est nouveau, ce sont les tarifs, les services proposés, les options. Évidemment, rien ne vous oblige à changer de fournisseur, vous pouvez conserver vos contrats actuels dont les tarifs sont réglementés, ainsi que demander à votre fournisseur de passer à une offre régulée par le marché : EDF et GDF en proposent eux aussi. Avec la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz, ce sont donc les tarifs qui se sont libérés. On retrouve ainsi les prix réglementés et non réglementés, régulés par le marché et souvent moins chers. Mais cela ne veut pas forcément dire abandonner EDF et GDF, qui offrent également ce type de contrats. Choisir entre ces deux formules, c’est opter pour le contrat le plus adapté à vos besoins, votre consommation et votre budget. 88


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Les nouveaux fournisseurs d’énergie jouent la carte des services : choix du mode de facturation et de paiement, suivi de consommation, conseil en ligne, diagnostic énergétique, assistance téléphonique. Certains proposent aussi à leurs clients la possibilité d’être alimenté en énergie renouvelable : énergie éolienne et/ou photovoltaïque (solaire).

Les contrats de gaz et d’électricité Pour trouver un fournisseur d’énergie, plusieurs options s’offrent à vous. Vous pouvez notamment passer par Internet (sites des fournisseurs d’énergie, comparateurs d’offres et de prix) ou contacter directement les fournisseurs par téléphone, courrier, en vous déplaçant dans leurs agences. Dans quelques années, les grandes surfaces devraient elles aussi commercialiser les abonnements d’énergie, comme elles le font déjà pour la téléphonie. Une fois l’organisme sélectionné, sachez que ce dernier doit fournir une offre pré-contractuelle et, sur demande, un contrat d’énergie. Ces deux documents doivent comporter un certain nombre de mentions.

Modalités Avant de contracter un nouvel abonnement d’électricité ou de gaz, votre fournisseur doit préalablement vous informer, dans son offre pré-contractuelle, sur son identité (adresse du siège social, numéro d’inscription au RCS, numéro de téléphone et/ou adresse électronique), le type de contrat proposé (durée et conditions de renouvellement, existence du droit de rétractation), les conditions et modalités de résiliation, les services compris dans l’offre (moyens et modalités de paiement, facturation, conditions d’utilisation du service clients), la durée de validité de l’offre, le délai prévisionnel de fourniture de l’électricité/gaz, les supports mis à votre disposition pour accéder aux informations relatives à l’utilisation des réseaux publics de distribution, les 89


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

conditions de la responsabilité contractuelle du fournisseur et du gestionnaire du réseau de distribution, ainsi que les différents cas d’interruption volontaire de la fourniture d’électricité/gaz. L’offre pré-contractuelle doit également indiquer de manière explicite les tarifs appliqués, réglementés ou régulés par le marché, mais aussi le prix de l’abonnement et celui du kilowattheure, ainsi que l’évolution prévisionnelle des prix. Enfin, les modalités d’accès aux tarifs sociaux doivent aussi être mentionnées. À noter : toujours lire attentivement les conditions du contrat avant de le signer. Ensuite, le fournisseur est tenu de vous remettre un contrat d’une durée minimale d’un an si vous en faites la demande. Outre les informations mentionnées dans l’offre du fournisseur, les clauses suivantes doivent également être présentes : conditions de l’offre, rappel des principales obligations légales, coordonnées du fournisseur et du gestionnaire de réseau (urgences, dépannage…), date de prise d’effet du contrat et date d’échéance s’il s’agit d’un contrat à durée déterminée, conditions de rétractation. Une fois votre abonnement effectif, la résiliation chez votre ancien fournisseur de gaz/électricité est automatique et n’entraîne pas de coupure. En cas de vente à distance, vous avez légalement sept jours pour vous rétracter.

Rétractation Il convient de distinguer la résiliation d’un abonnement de gaz ou d’électricité de la rétractation, qui intervient dans les sept jours suivant la conclusion du contrat et sous certaines conditions. En effet, vous avez le droit de vous rétracter après avoir changé de fournisseur uniquement dans certains cas : la vente à distance (téléphone, Internet, courrier) et le démarchage. 90


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Le délai de rétractation est de sept jours à compter de la date où vous avez souscrit votre contrat. Si vous respectez ce délai, votre rétractation n’entraînera aucun frais supplémentaire. Ce droit est étendu sans condition au nouveau locataire d’un logement pour lequel l’ancien occupant avait souscrit un abonnement par vente à distance.

Modification Vous souhaitez modifier votre abonnement de gaz ou d’électricité ? C’est possible sans pour autant avoir à résilier le contrat qui vous lie à votre fournisseur. Il suffit de demander une modification de votre contrat d’énergie. Les modifications demandées concernent souvent la puissance électrique. Dans ce cas, le seul changement sera celui du prix de l’abonnement : il baissera ou augmentera selon vos besoins. En cas de modification, vous conserverez votre contrat d’origine (sauf si vous souhaitez le changer) et le même tarif (tarif réglementé ou offre de marché). Vous recevrez seulement un avenant confirmant cette modification. Sachez également que votre fournisseur d’énergie peut aussi décider de modifier votre contrat. Il doit toutefois vous en informer par courrier un mois minimum avant la prise d’effet. Si les modifications apportées ne vous conviennent pas, vous aurez alors trois mois (à la réception du courrier) pour résilier votre abonnement sans pénalité.

Résiliation Il existe plusieurs motifs pour résilier un abonnement d’énergie : changement de fournisseur, modification des conditions de votre contrat, déménagement, absence de motif particulier. Pour ce faire, il est nécessaire de contacter votre fournisseur afin de lui indiquer la date à laquelle vous souhaitez que la résiliation prenne effet : vous pouvez faire la démarche trente jours avant cette limite si vous le souhaitez.

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Pour connaître les démarches à réaliser pour résilier votre contrat d’énergie, selon le motif évoqué, reportez-vous au tableau ci-dessous. Comment résilier son contrat d'énergie ?

Motifs de résiliation

Démarches

Plus d’infos

• Pas de coupure de gaz

Changement de fournisseur

ou d’électricité • Pas de changement de Aucune, si ce n’est de souscrire un noucompteur veau contrat : c’est ensuite le nouveau fournisseur qui s’occupe de toutes les for- • L’ancien fournisseur envoie une facture de malités de résiliation clôture qui confirme la résiliation

• Pas de coupure de gaz

Déménagement

Modification des conditions contractuelles

Sans motif

Résilier l’abonnement qui concerne le logement quitté, en indiquant la date d’effet de la résiliation, ainsi que le relevé des compteurs ; sinon, l’abonnement et la consommation d’énergie après votre départ seront à votre charge

ou d’électricité • Pas de changement de compteur • Attention, certains fournisseurs demandent un préavis de 30 jours • L’ancien fournisseur envoie une facture de clôture qui confirme la résiliation

Délai de 3 mois pour résilier le contrat après réception du courrier du fournisseur indiquant les modifications apportées au contrat (sauf si ces changements sont L’ancien fournisseur imposés par la réglementation) envoie une facture de Résilier l’abonnement qui concerne le clôture qui confirme la logement quitté, en indiquant la date résiliation d’effet de la résiliation, ainsi que le relevé des compteurs ; sinon, l’abonnement et la consommation d’énergie après votre départ seront à votre charge

À savoir : si vous disposez d’un contrat à tarif réglementé, votre fournisseur d’énergie ne peut pas appliquer de frais de résiliation. 92


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Le relevé de votre compteur sera donc nécessaire à la résiliation. Il permet à votre fournisseur d’établir votre facture de clôture. Un technicien du gestionnaire de réseau effectue parfois lui-même ce relevé, sinon, c’est à vous de transmettre à votre fournisseur l’index relevé au compteur à la date de la résiliation. Si vous ne pouvez pas le faire, la facture de clôture sera établie à partir d’une estimation de vos historiques de consommation. Généralement, le fournisseur ne facture pas de frais de résiliation, sauf lorsque ces derniers sont prévus dans votre contrat ; il doit néanmoins être en mesure de les justifier. Attention aux clauses de résiliation inscrites à votre contrat : préavis… Aucun frais ne peut vous être demandé au seul motif que vous changez de fournisseur.

Les factures Au moment de choisir son contrat d’énergie, il convient de se poser deux questions essentielles : un seul contrat groupé pour le gaz et l’électricité ou deux contrats distincts ? Et, fournisseurs historiques ou nouveaux prestataires ? Pour répondre à la première question, il est à noter qu’il est préférable d’opter pour deux fournisseurs différents, un pour le gaz et un autre pour l’électricité, si vous n’avez effectué aucune démarche de changement depuis le 1er juillet 2007. Sinon, il est conseillé de privilégier les offres groupées proposées par la plupart des fournisseurs. Avant de souscrire votre contrat, informez-vous toutefois sur le détail de l’offre gaz/électricité : prix du gaz et tarif de l’électricité ? Tarifs réglementés ou régulés selon le marché ? Conditions contractuelles… 93


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Depuis le 1er juillet 2007, de nouveaux fournisseurs d’énergie ont fait leur entrée sur le marché du gaz et de l’électricité. Avant cette date, vos interlocuteurs étaient en situation de monopole : EDF pour l’électricité (ou certaines entreprises locales de distribution), et GDF pour le gaz (ou certaines entreprises locales de distribution). Désormais, ces fournisseurs historiques partagent avec les nouveaux la production et la commercialisation du gaz et de l’électricité, mais ils conservent leur monopole pour l’acheminement de l’énergie : quel que soit votre fournisseur, vous continuerez donc de payer une taxe fixe. La principale différence se situe alors au niveau des tarifs proposés.

Offres tarifaires Depuis le 1er juillet 2007, vous avez accès à deux types de tarifs pour l’électricité et le gaz : les tarifs réglementés et ceux du marché. Tous les fournisseurs proposent des tarifs de marché, y compris EDF et GDF Suez qui ont également conservé l’offre « tarifs réglementés ». Les tarifs du marché se différencient par des prix attrayants, mais ils ont des limites, car le marché est variable et les prix peuvent aussi augmenter. Dans certains cas, le choix d’une offre de marché est irréversible. Les offres d’énergie avec des tarifs du marché proposent des prix libres, déterminés par le fournisseur et fixés dans le contrat. Les tarifs énergétiques régulés par le marché peuvent être jusqu’à 5 % à 8 % moins chers que les tarifs réglementés. 94


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Le coût de l’énergie se divise alors en une partie fixe (coût de l’acheminement) et une partie variable, qui correspond à votre consommation et aux différents services. Les fournisseurs d’électricité et de gaz fixent librement cette partie variable en proposant des offres diverses : réduction sur l’abonnement ou sur le prix du kWh, facturation au forfait… Les tarifs du marché peuvent en outre être fixes (indiqués dans le contrat) ou indexés (ils varient selon les fluctuations des tarifs réglementés). Suite à la loi NOME du 7 décembre 2010, il est possible de changer de fournisseur d’énergie autant de fois que désiré. Cependant, le principe de réversibilité pour un retour vers un tarif réglementé ne s’applique que pour une puissance électrique ne dépassant pas 36 kVA et pour une consommation de gaz inférieure à 30 000 kWh/an. Pour les installations électriques de plus de 36 kVA et une consommation de gaz annuelle supérieure à 30 000 kWh, les règles sont différentes. Tarifs du marché

Principe de réversibilité

• Possibilité de changer pour une autre offre aux tarifs du marché • Pour les offres souscrites à partir du 8 décembre 2010, possibilité de Électricité

Gaz

changer pour une offre au tarif réglementé au minimum un an après avoir souscrit pour la première fois une offre de marché, pour un contrat d’un an minimum, et jusqu’au 31 décembre 2015

• Possibilité de changer pour une autre offre aux tarifs du marché • Impossibilité de souscrire une offre au tarif réglementé

Contrairement aux prix du marché, les tarifs réglementés de l’électricité et du gaz sont fixés par les pouvoirs publics ; les augmentations éventuelles sont donc encadrées par l’État. Les tarifs réglementés sont ceux appliqués pour vos factures d’électricité et de gaz si vous n’avez fait aucune démarche depuis le 1er juillet 2007, date de l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence.

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Si vous souhaitez vous informer sur les tarifs de l’électricité et/ou du gaz en vue de changer de fournisseur, reportez-vous au tableau ci-dessous. Fournisseurs d’énergie Gaz

Électricité

Tarifs réglementés

Offres de marché

GDF (ou fournisseurs locaux)

Nouveaux fournisseurs

×

EDF ou fournisseurs locaux

Nouveaux fournisseurs

×

✓ ✓ ✓ ✓

Bon à savoir : il est à noter qu'au 1er janvier 2013, le gaz a augmenté de 2,4 % et de 2,5 % pour l'électricité. À titre indicatif, cela représente une augmentation de 15 € par an et par ménage rien qu'en électricité. Comme la réglementation le lui permet, le gouvernement a plafonné à trois euros du mégawattheure la hausse de la CSPE. Cette taxe finance le recours aux énergies renouvelables (59 % du total en 2013), l'électricité produite par cogénération, les surcoûts de l'électricité dans les îles non connectées au réseau national (Corse, DOM, etc.) ou encore les tarifs sociaux de l'électricité. Le tableau ci-dessous présente les différentes possibilités qui s’offrent à vous en termes de gaz et d’électricité, selon votre situation. Abonnement au gaz

Votre situation Ce que vous avez actuellement

Ce que vous pouvez faire

Logement actuel déjà équipé en gaz naturel Offre au tarif réglementé

Offre de marché

La conserver

La conserver

Changer pour passer à une offre de marché

Changer pour une autre offre de marché Changer pour passer à une offre au tarif réglementé sous réserve de consommer moins de 30 000 kWh/an

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Déménagement (logement ancien ou neuf) Pas encore de contrat de gaz Souscrire une offre au tarif réglementé

Souscrire une offre de marché


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Abonnement d’électricité

Votre situation Ce que vous avez actuellement

Ce que vous pouvez faire

Logement actuel déjà équipé en électricité

Déménagement (logement ancien ou neuf)

Offre au tarif réglementé

Offre de marché

Pas encore de contrat d’électricité

La conserver

La conserver

Souscrire une offre au tarif réglementé

Changer pour passer à une offre de marché

Changer pour une autre offre de marché Souscrire une offre Revenir à une offre au tarif réglementé sous réserve de dis- de marché poser d’une puissance installée inférieure ou égale à 36 kVA

Régler sa facture de gaz Si vous avez souscrit un abonnement au gaz, vous devez régler votre facture en respectant les conditions et échéances prévues par votre contrat. En cas de difficultés de paiement, contactez votre fournisseur d’énergie, il vous aidera à mieux maîtriser votre consommation ; vous pouvez aussi faire appel aux services sociaux de votre commune ou de votre département. Le montant à payer indiqué sur une facture de gaz se divise en trois éléments : les taxes (CTSSG, CTA, TVA), l’abonnement et la consommation. S’agissant de la consommation, celle-ci peut être de deux types : basée sur un index réel ou sur un index estimé. En effet, une ou deux fois par an, le fournisseur de gaz effectue un relevé du compteur, puis envoie une facture basée sur un index réel ; cette dernière est donc établie en fonction de ce que vous avez consommé sur une

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

période donnée. Mais entre chaque relevé de compteur, votre fournisseur de gaz peut vous faire parvenir des factures intermédiaires. Dans ce cas, elles sont établies à partir d’un index estimé, c’est-à-dire une estimation de votre consommation sur une période donnée. Vous pouvez également opter pour un prélèvement mensuel basé sur une estimation de votre consommation, ou selon votre consommation de l’année précédente, ou encore opter pour des factures établies selon un relevé de compteur que vous faites parvenir mensuellement au fournisseur de gaz. À savoir : votre consommation de gaz est enregistrée en mètres cubes par votre compteur, mais est convertie en kWh sur votre facture grâce à un coefficient de conversion indiqué sur la facture. D’autre part, si vous rencontrez des difficultés pour payer vos factures, il est essentiel de contacter votre fournisseur de gaz afin de trouver un arrangement. À défaut de paiement de votre part, votre fournisseur peut suspendre la fourniture de gaz dans un délai de quinze jours à compter de la réception de la lettre de relance. Sachez également que dans certains cas, vous pouvez bénéficier d’un tarif spécial pour le gaz : le Tarif Spécial de Solidarité (TSS). Ce dernier est accordé sous conditions de ressources aux foyers bénéficiant du tarif de première nécessité pour l’électricité, il permet de bénéficier d’une déduction forfaitaire. En cas de non-paiement, vous disposez d’un délai de quinze jours pour régulariser votre situation. Au-delà, vous serez fourni en gaz et/ou électricité pendant encore quinze jours, puis votre fourniture sera suspendue ; le déplacement vous sera alors facturé. 98


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Régler sa facture d’électricité Une facture d’électricité comporte des informations concernant le fournisseur et le souscripteur (coordonnées du fournisseur, référence client, adresse et lieu de consommation, numéro de référence de la facture, date d’émission, date limite de paiement, délai de conservation), la consommation du foyer (évolution au cours des derniers mois, consommation estimée ou réelle sur la période concernée), le montant de l’abonnement, les taxes appliquées (CSPE, CTA, TCFE, TVA) et la somme totale due. La facture précise également la date des prochains relevés de compteur, le mode de paiement et la date de la prochaine facturation. Le mode de paiement de votre facture d’électricité est généralement défini lors de la souscription de votre contrat. Vous devez payer votre facture à la date d’échéance sous peine de vous exposer à une suspension de ligne. Si vous ne payez pas dans les quinze jours à compter de la réception de la lettre de relance envoyée par le fournisseur d’électricité, celui-ci peut être contraint de suspendre votre abonnement. Vous devez donc le prévenir en cas de difficultés financières et pouvez bénéficier, le cas échéant, du Fonds ­ de Solidarité pour le Logement (FSL). Ce dernier accorde des aides financières aux foyers en situation de précarité (avec des ressources faibles et de fortes charges). Si vous bénéficiez du FSL, votre fourniture d’électricité ne pourra pas être suspendue entre le 1er novembre et le 15 mars. Les foyers rencontrant des difficultés financières peuvent également bénéficier du Tarif de Première Nécessité, le TPN. Ce dernier est accordé aux foyers dont les ressources ne dépassent pas le plafond imposé pour l’obtention de la couverture maladie universelle complémentaire (7 934 € pour une personne seule au 1er juillet 2012). Le TPN consiste en une baisse du coût de l’abonnement, une réduction de tarif pour les cents premiers kWh du mois et une réduction de 80 % sur la facturation d’un déplacement de technicien en cas de suspension de ligne. Ceux qui bénéficient du TPN peuvent également profiter d’un tarif spécial pour le gaz. 99


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Faire une réclamation Comme pour modifier ou résilier un contrat, pour toute réclamation, il convient de s’adresser à son fournisseur d’énergie (sauf en cas de réclamation ne le concernant pas). Pour ce faire, il suffit de contacter le service client : ses coordonnées apparaissent sur les factures. Si la réponse du fournisseur n’est pas satisfaisante, plusieurs options sont alors envisageables : saisir les instances de recours internes du fournisseur, saisir la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), et en dernier recours, saisir le Médiateur national de l’énergie.

Modalités Les motifs de réclamation sont variés, c’est pourquoi il convient de se renseigner pour connaître l’interlocuteur qu’il faudra contacter. Ainsi, si la réclamation concerne le raccordement ou le branchement au gaz ou à l’électricité, il faut se tourner vers le prestataire qui s’est chargé des travaux, c’est-à-dire soit le fournisseur d’énergie, soit le gestionnaire de réseau. Concernant le contrat de fourniture d’énergie, c’est votre fournisseur qu’il faut contacter. Enfin, pour une réclamation sur les travaux d’installation, c’est l’installateur qui est responsable. Pour faire une réclamation, vous devez dans un premier temps contacter le prestataire concerné. Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur vos factures. Privilégiez l’envoi de courrier avec accusé de réception afin de garder une preuve de vos échanges. Si votre réclamation ne trouve pas une issue favorable, vous pourrez alors saisir le Médiateur national de l’énergie.

Médiateur national de l’énergie En cas de litige avec votre fournisseur d’énergie non résolu, vous pouvez saisir le Médiateur national de l’énergie, institution publique indépendante. Ce dernier a pour rôle de vous informer sur vos droits et vous recommander des solutions en cas de litiges afin de vous aider à les résoudre.

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Le Médiateur national de l’énergie peut être saisi par les particuliers ou professionnels pour les litiges liés à l’exécution d’un contrat de fourniture d’énergie. Il peut être saisi lorsque vous avez adressé une réclamation à votre fournisseur d’énergie et que vous n’avez pas obtenu de réponse satisfaisante et/ou que votre fournisseur d’énergie n’a pas répondu dans un délai de deux mois. Pour saisir le Médiateur national de l’énergie, il vous suffit de constituer un dossier avec le maximum d’éléments possibles tels qu’une copie des courriers échangés, votre contrat, vos factures et justificatifs des frais engagés ; vous devrez également remplir un formulaire de saisine. Une fois votre dossier complété, envoyez-le sans l’affranchir à l’adresse suivante : Médiateur national de l’énergie – Libre réponse n° 5925275443 – Paris Cedex 09.

Changer de fournisseur Vous vous demandez comment changer de fournisseur et craignez que cela soit compliqué ? Pas d’inquiétude, il suffit de souscrire un nouveau contrat d’énergie, l’ancien sera alors résilié automatiquement. De plus, cela n’implique aucun frais : changer de fournisseur est gratuit, sauf dans certains cas prévus par votre contrat (frais de résiliation).

Modalités Pour changer de fournisseur, il vous suffit de souscrire votre nouveau contrat en ayant soin de spécifier une date de changement ou une date limite qui devra ensuite être précisée. Ensuite, votre seule démarche consiste à fournir le numéro du PDL (Point De Livraison) s’il s’agit d’un contrat d’électricité, et du PCE (Point de Comptage Estimation) s’il s’agit d’un contrat de gaz. 101


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Ces derniers figurent sur vos factures et permettront au nouveau fournisseur de réaliser une estimation de votre relevé de compteur. Ce dernier s’occupera ensuite de toutes les formalités de changement, notamment la résiliation de votre contrat précédent. Grâce à l’estimation de votre relevé de compteur, votre ancien fournisseur vous enverra alors une facture afin de clore votre abonnement. Habituellement, il faut compter au minimum dix jours calendaires pour que la résiliation d’un abonnement de gaz soit effective. Ce délai prend effet après la réalisation des formalités de changement par le fournisseur. S’agissant d’un contrat d’électricité, le changement aura lieu sans délai. Sachez en outre que jusqu’à la date du changement, votre ancien fournisseur continue de vous alimenter en gaz et en électricité et à vous facturer : vous ne risquez ni coupure de courant ni coupure de gaz. À la date du changement, votre nouveau fournisseur deviendra votre nouvel interlocuteur.

En cas de déménagement Avant tout déménagement, il est nécessaire de contacter son fournisseur de gaz et d’électricité afin de procéder à la résiliation de son contrat à la date souhaitée. Un rendez-vous peut alors être proposé afin qu’un agent relève le ou les compteurs et éventuellement place l’installation en sécurité. Si la date de déménagement est reportée, le fournisseur devra être averti au plus tôt afin de décaler le rendez-vous, mais surtout repousser la prise d’effet de la résiliation. Ensuite, au départ du logement, il convient de relever les compteurs de gaz et d’électricité si un rendez-vous n’a pas été fixé avec un agent. Vous devrez transmettre les chiffres relevés à votre ou vos fournisseurs d’énergie afin que ceux-ci établissent votre facture de résiliation. Votre relevé de compteur pourra également être demandé pour l’état des lieux de départ. À savoir : si vous ne résiliez pas vos contrats, les consommations effectuées entre votre départ et l’arrivée des nouveaux occupants vous seront facturées.

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Puis, lors de l’emménagement dans votre nouveau logement, deux situations peuvent se présenter :

ππLe gaz et l’électricité n’ont pas été coupés. Vous devez relever les informations sur les compteurs et les transmettre aux fournisseurs d’énergie. Il est également important de choisir vos fournisseurs d’énergie dans les meilleurs délais afin de ne pas subir de coupure.

ππLe gaz et l’électricité ont été coupés. Vous devez vous préoccuper au plus

vite de choisir vos fournisseurs d’énergie afin de bénéficier du gaz et de l’électricité dès votre arrivée dans le logement. Il faut savoir qu’un délai de mise en service de cinq jours minimum est généralement nécessaire.

En cas de construction Si vous faites construire une maison, pour bénéficier au plus vite du gaz et de l’électricité, il est important de commencer par souscrire un contrat auprès de votre fournisseur. Entendez-vous sur les dates d’ouverture en tenant compte des délais de raccordement. Pour avoir le gaz et l’électricité dans un logement neuf, différentes démarches sont à prévoir. Le gaz doit notamment être raccordé au réseau. C’est le gestionnaire de réseau de distribution ou le fournisseur de gaz choisi qui s’en charge, mais pour obtenir la mise en service de votre installation, il vous faudra présenter un certificat de conformité et conclure un contrat avec un fournisseur. Quant à l’électricité, vous devez envisager les différentes étapes de sa mise en œuvre. En l’absence de compteur électrique dans le logement, adressez-vous au gestionnaire du réseau de distribution pour le raccordement au réseau électrique. Votre fournisseur d’électricité peut également se charger des démarches, cependant il faut savoir que ce service peut être payant. 103


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

La mise en service de l’électricité dans votre maison nécessite ensuite la présentation d’un certificat de conformité de l’installation et le passage du gestionnaire du réseau de distribution.

Revendre son électricité Que ce soit pour faire des économies ou pour préserver l’environnement, il est possible de choisir d’assurer sa propre production d’électricité, soit pour son usage personnel, soit pour la revendre. L’autoproduction d’électricité est en outre particulièrement indiquée pour les maisons isolées ou pour les personnes disposant d’un terrain important ou de plusieurs bâtiments dont la toiture peut accueillir des panneaux photovoltaïques.

Tout ou partie ? Dans un mode dit d’autoconsommation, vous utilisez autant d’électricité que nécessaire et le reste de la production est injecté dans le réseau public. L’électricité vendue est payée au tarif fixé par l’État. Mais si vous vendez l’intégralité de votre production, alors vous gagnerez davantage, mais vous serez aussi dépendant du prix de l’électricité nationale, puisque vous devrez acheter l’électricité que vous consommez. De plus, le coût de raccordement sera plus élevé, puisque le gestionnaire du réseau (ErDF le plus souvent) devra installer un compteur de non-consommation, pour vérifier que vous n’utilisez rien de l’électricité solaire produite.

Démarches Le tarif applicable à la signature de votre contrat est celui en vigueur au moment de l’émission de votre demande de raccordement au réseau public. Sachez qu’il existe un ­plafonnement de l’énergie solaire achetée, qui

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

varie en fonction de votre installation et de votre zone géographique. Au cas où vous dépasseriez votre plafond, l’électricité produite ne vous sera rachetée que 5 c€/kWh. Bon à savoir : vous pouvez également choisir de vendre votre production solaire à un fournisseur d’électricité privé, depuis que le marché de l’énergie a été libéralisé. Attention cependant ! Ces fournisseurs ne sont pas obligés de vous racheter votre électricité. Ils ne sont pas non plus soumis aux tarifs réglementés imposés par l’État. Concrètement, un formulaire est envoyé tous les ans, à la date anniversaire de la signature du contrat. Vous devez alors le remplir en précisant les relevés de compteurs. Le paiement de cette production est ensuite envoyé dans les deux mois.

Tarif de rachat Non seulement l’énergie solaire photovoltaïque est obligatoirement rachetée par EDF, mais les tarifs appliqués et réglementés sont en plus supérieurs à ceux du marché. Depuis le 10 mars 2011 et l’arrêt du 4 mars 2011, les tarifs sont toutefois revus à la baisse chaque trimestre. Pour connaître les tarifs en vigueur pour les installations dont la demande a été envoyée entre le 1er avril et le 30 juin 2013, reportez-vous au tableau ci-dessous. Types d’installation

Du 1er avril au 31 juin 2013

Panneaux intégrés au bâti : puissance < 9 kWc

30,77 c€/kWh

Panneaux intégrés au bâti : 9 kWc < puissance < 36 kWc

16,81 c€/kWh

Panneaux en intégration simplifiée : puissance < 36 kWc

7,96 c€/kWh

Panneaux en intégration simplifiée : 36 kWc < puissance < 100 kWc

15,97 c€/kWh

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

En revanche, les installations déjà raccordées au réseau ou les installations dont la demande de raccordement a été envoyée avant le 9 mars 2011, bénéficient encore des tarifs de 2010 :

ππ0,58 €/kWh si les panneaux sont intégrés

au bâti pour les bâtiments d’habitation, d’enseignement ou de santé, soit six fois plus que le prix normal du kWh (0,11 €/kWh).

ππ0,50 €/kW si les panneaux sont intégrés au bâti pour tous les autres bâtiments (bureaux, agricoles, industriels, etc.).

ππ0,42 €/kW pour les installations avec intégration simplifiée au bâti (bâtiments agricoles, industriels, etc.).

ππ0,314 €/kW si les panneaux sont seulement posés.

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

AA Pour

aller plus loin

Astuce Quel abonnement électrique pour une PAC ? Avant d’acheter une pompe à chaleur, il est important de prendre en compte l’abonnement électrique auquel vous devrez souscrire, qui dépendra évidemment de la puissance de votre équipement. Voici donc quelques repères sur la consommation d’une PAC. Les pompes à chaleur qui consomment peu sont le plus souvent monophasées : il s’agit d’un courant électrique fourni grâce à une ligne à deux fils, de 230 V environ, ce qui correspond à un abonnement EDF de 6 kVA ou 9 kVA. Il faut alors compter entre 60 € et 120 € par mois. S’agissant des pompes à chaleur triphasées, ces dernières permettent d’éviter les problèmes de puissance. Il s’agit d’un courant alternatif (chacun des câbles est parcouru par un courant qui change de sens.). Dans ce cas, l’abonnement EDF est d’environ 12 kVA à 15 kVA, pour un budget de 170 € à 230 € par mois. Vous pouvez aussi disposer d’un tarif heures creuses et heures pleines, mais le prix de l’abonnement sera plus élevé. Les deux solutions garantissent une longévité et une fiabilité performantes. L’installation monophasée a parfois été remise en cause pour son démarrage capricieux, mais aujourd’hui, des dispositifs performants existent, avec un condensateur qui stimule la mise en route. En revanche, les systèmes de démarrage ont une durée de vie inférieure aux moteurs. Étudiez donc les possibilités d’installation en monophasé avant de vous lancer dans une solution triphasée plus onéreuse et très difficile à modifier ultérieurement à cause du câblage préexistant. Par ailleurs, les PAC prélèvent leurs calories dans l’air et demandent une résistance électrique d’appoint pour pallier au manque de calories ; cela nécessite une installation triphasée, car les résistances ont généralement une puissance élevée. Vous pouvez, dans ce cas, coupler votre installation avec des capteurs photovoltaïques ou une éolienne.

Réduire sa facture d’électricité Le prix du kilowattheure augmente régulièrement depuis plusieurs années. Il est donc très utile de connaître et d’adopter quelques gestes simples qui vous aideront à réduire votre consommation électrique.

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Rien de moins compliqué que de débrancher certains appareils pour limiter la consommation en électricité ! Pensez donc à ne pas laisser inutilement les chargeurs branchés, car même lorsqu’ils ne chargent pas, ils consomment un peu d’énergie. Coupez également l’alimentation en électricité de votre connexion Internet (box) dès que vous n’en avez plus l’utilité et débranchez les consoles de jeux de votre téléviseur. Ensuite, utilisez les appareils énergivores à bon escient. Ainsi, dans votre cuisine, ne laissez pas givrer le congélateur ; sinon, il consommera plus ! Ensuite, pensez à couvrir vos casseroles sur le feu, grâce au couvercle, afin qu’elles consomment également moins et chauffent plus vite. D’autre part, si vous avez une chaudière, un bon entretien optimisera ses performances et vous permettra d’économiser jusqu’à 12 %. Enfin, c’est l’éclairage qui consomme le plus d’électricité. Pour en diminuer la consommation, achetez dans le commerce des détecteurs de mouvement, on en trouve pour une quinzaine d’euros. Ainsi, si vos enfants oublient d’éteindre la lumière, elle le fera « toute seule ».

Comment ne pas se tromper d’abonnement électrique ? Le coût d’un abonnement électrique dépend de la puissance souscrite, qui doit être suffisante pour permettre le fonctionnement simultané de vos appareils électriques courants. Le choix est donc facteur du type de logement, mais aussi de la nature des équipements électriques. Il est à noter que les abonnements électriques vont de 3 kVa à 36 kVa (kilovoltampères). Les plus employés sont ceux de 3 kVa (studio équipé d’appareils électriques d’usage courant/résidence secondaire non chauffée par électricité), 6 kVa (logement d’environ 100 m², non chauffé à l’électricité et équipé d’électroménager standard), et 9 kVa (logement d’environ 100 m² chauffé à l’électricité, plusieurs équipements audiovisuels et informatiques fonctionnant en même temps). Mais il existe également des abonnements de plus grande puissance. On recommande notamment une puissance de 12 kVa pour les grandes habitations chauffées à l’électricité et possédant un équipement électroménager/informatique complet. Sinon, il est aussi possible d’opter pour 15 kVa, 18 kVa, 24 kVa, 30 kVa ou encore 36 kVa, sachant que ces offres sont destinées aux très grands logements mal isolés, suréquipés et chauffés à l’électricité. 108


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Il s’agit soit d’entreprises, soit d’habitations munies d’équipements très énergivores, comme une piscine chauffée. Généralement, les fournisseurs d’électricité proposent des abonnements trop puissants d’une « tranche tarifaire ». Faites donc attention, il est plus judicieux de choisir un abonnement adapté à vos besoins pour réduire votre facture électrique. À l’inverse, ne sous-estimez pas vos besoins, car avec un abonnement insuffisant par rapport à vos besoins réels en électricité, le risque principal est que les plombs sautent régulièrement. Il vous faudra donc en permanence limiter l’usage de plusieurs appareils de manière simultanée.

Questions/réponses de pro Contrat d’électricité en location Je suis propriétaire d’un gîte rural que je loue l’été. Le contrat d’électricité et d’eau est à mon nom, mais à partir du mois prochain, je souhaite le mettre en location pour une durée indéterminée à la même personne. Comment dois-je procéder, les locataires ne voulant pas garder le même fournisseur d’énergie ? Question de Coupry ΔΔ Réponse de Jo

Demandez la résiliation de votre contrat, c’est ensuite au locataire de faire les démarches auprès du fournisseur de son choix pour en établir un autre à son nom. Ceci est valable pour un appartement loué vide, pour le cas des meublés en revanche, c’est à vérifier. ΔΔ Réponse de Mathiolde

Vous résiliez votre contrat d’électricité et le locataire, lui, ouvre un contrat à son nom, même avec un autre fournisseur. De toute façon, l’entretien de la ligne se fera toujours par ERDF et non par le fournisseur. 109


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Remboursement du crédit d’impôt J’aimerais savoir quand s’effectue le remboursement de mon crédit d’impôt. On me dit que ce sera échelonné sur plusieurs années, est-ce vrai ? Question de Jief ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Le remboursement est en année n+1. Donc, pour des travaux réalisés en 2012, ils doivent apparaître dans la déclaration de 2013 (pour les revenus de 2012). Le remboursement s’effectuera ensuite courant août/ septembre 2013.

Enlèvement de citerne Nous avons acheté une maison en septembre dernier et dans le jardin, il y a une citerne de gaz vide enterrée que nous voulons faire enlever (terrasse prévue). Les précédents propriétaires ont résilié leur contrat. Le fournisseur nous a proposé dans un premier temps de nous facturer 1 500 € pour l’enlèvement, puis suite à trois LRAR, d’imputer ces frais aux anciens propriétaires, mais avec une facture à notre nom. Cela me paraît douteux et peu clair. À qui appartient cette citerne ? Et qui doit payer les frais pour la faire enlever ? Question de Sophiejoel87 ΔΔ Réponse de Costes

La première chose à faire est de contacter les anciens propriétaires pour obtenir une copie du contrat. Cela vous permettra de savoir si la citerne a été achetée ou louée avec un contrat lié : fourniture de combustible + location de la citerne. Ce type de contrats est illégal, car c’est une clause abusive selon la législation européenne (mais malheureusement, pas encore transposée en droit français), néanmoins, l’opposabilité contractuelle et judiciaire est compliquée. Deux solutions donc. La moins probable est que la citerne ait été achetée au fournisseur (assez rare, car dans ce cas, les fournisseurs n’ont pas de clientèle captive obligée par contrat à se fournir chez eux et aucun moyen de les « retenir »). Dans ce cas, il faut se référer à votre acte authentique d’achat pour voir si cette citerne est citée ou non, et quelles informations

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

sont notées à ce propos. Si elle est citée, alors vous l’avez achetée avec la maison. Elle est donc entièrement à votre charge. Si elle n’est pas citée, vous pouvez vous retourner contre les anciens propriétaires pour dol ou vice caché, et leur imputer ces frais. Votre notaire pourra vous renseigner sur ces points, mais surtout, faites les démarches avant l’enlèvement. Si la citerne est louée (le plus probable), c’est plus clair, mais non moins compliqué : le contrat ayant été dénoncé dans les formes (vérifiez auprès des anciens propriétaires) et la citerne n’étant que louée (par contrat), le propriétaire de cette citerne reste le fournisseur. Ils auraient donc contractuellement et légalement dû la faire enlever lors du contrat dénoncé (normalement, contractuellement, aux frais des anciens propriétaires, clause abusive ou non). Dans ce cas, la citerne ainsi laissée a été abandonnée par son propriétaire (le fournisseur de gaz), et ce dernier doit en supporter les frais (Code civil). En plus, une citerne abandonnée devant être dépolluée et étant en l’état toxique pour les sols, leur responsabilité est engagée et ils doivent, selon les articles L.541-1 et suivants du Code de l’environnement, la prendre en charge. Menacez-les de les dénoncer aux autorités judiciaires et administratives et d’en rendre compte à l’IFP (Institut Français du Pétrole, sorte de syndicat professionnel) et aux associations de défense de l’environnement. L’amende et la dépollution leur coûteront bien plus cher que 1 500 € et ils bougeront bien vite. Tout cela sans devoir recourir forcément à un avocat. Sans compter la mauvaise publicité à l’heure où les sous-produits pétroliers n’ont pas bonne presse et où l’environnement est un sujet de société. Toutes ces pistes évoquées, je vous conseille toutefois de commencer par vous rapprocher de « 60 millions de consommateurs », qui a déjà des milliers de dossiers en cours et qui ont l’habitude de ces procédures, surtout qu’il y a forcément quelque part un cas identique ou similaire au vôtre. Ils pourront vous conseiller sur la meilleure procédure à suivre et vous apporter conseil et soutien juridique.

Paiement de l’électricité Paye-t-on encore l’électricité quand on a des panneaux solaires ? Combien coûte une installation de panneaux solaires sur un toit ? Question d’Et Phil

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

ΔΔ Réponse de Boca

Une installation isolée, c’est-à-dire non liée au réseau, est envisageable lorsque vous ne disposez pas d’arrivée de courant : par exemple, pour les caravanes, les cabanes, etc. Là, vous ne payez rien, car l’énergie est livrée par le soleil. Sinon, dans le cas d’une installation raccordée au réseau, c’est-à-dire à une société d’électricité, deux cas sont possibles : votre installation fournit plus de kW que votre consommation annuelle et vous vendez la différence à ladite société, ou votre installation fournit moins d’électricité que votre consommation annuelle et vous payez la différence. Pour le prix, je vous conseille de demander des devis, car cela dépend du choix de l’installation et des matériaux. ΔΔ Réponse de Chauffe-eau.fr

Pour une maison reliée au réseau de distribution EDF, l’électricité fournie par les panneaux est revendue à EDF suivant un contrat et vous payez l’électricité que vous consommez. Pour un bâtiment isolé et non relié, l’énergie doit être stockée dans des batteries et transformée en courant alternatif pour être utilisée. Dans les deux cas, il faut demander des devis à des entreprises spécialisées et agréées afin d’éviter toute surprise.

Revendre son électricité Mon logement répond aux critères pour bénéficier du crédit d’impôt. Je souhaite installer des panneaux photovoltaïques et revendre l’énergie. Quelle est la marche à suivre ? Dois-je avoir un accord de la mairie ? Un permis de construire ? Question de Louise ΔΔ Réponse de Rémy

L’accord de la mairie est seulement nécessaire pour vos travaux, la revente de l’électricité ne concerne ensuite qu’EDF. Pour cela, vous devez installer un deuxième capteur pour facturer les kWh produits et revendus à EDF. Et vous n’avez qu’à signer un contrat de revente avec EDF. 112


IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Il est préférable de passer par des sociétés qui proposent des installations déjà prêtes, et qui s’occupent de toutes les démarches administratives et des accords nécessaires. ΔΔ Réponse d’Énergies Diagnostic Solutions

Ne pas oublier que le crédit d’impôt est juste une avance. L’énergie revendue à EDF est un revenu, qui viendra s’ajouter à vos salaires et sera donc à déclarer aux impôts ! ΔΔ Réponse d’Héliôme Toitures Solaires

Pour rebondir sur la réponse précédente, les revenus issus de la revente de l’électricité pour un particulier ayant une installation de moins de 3 kWc sont complètement non imposables. Quant au crédit d’impôt, il n’a rien d’une avance, lorsqu’on y a droit et qu’on l’obtient, il est acquis et c’est terminé. ΔΔ Réponse de Jimmy Bernard

Si vous comptez installer vos panneaux sur votre habitation, une déclaration de travaux auprès de votre mairie suffira. En revanche, si vous les installez sur un bâtiment en construction, leur pose doit être inscrite dans le permis de construire. Je vous invite, dans un premier temps, à contacter des professionnels autour de chez vous pour vous faire des devis concernant votre future installation. L'installateur pourra aussi vous conseiller sur les équipements à installer, et les démarches à entreprendre. Vous pourrez trouver ces professionnels sur le site Qualit’ENR qui référence notamment les entreprises labellisées QualiPV, label indispensable pour obtenir votre crédit d’impôt. Quand vous aurez choisi votre professionnel, il s’occupera de toutes les démarches administratives : déclaration de travaux, contrat de rachat d’électricité auprès de votre fournisseur d’énergie… Sachez juste qu’une déclaration de travaux est assez simple à remplir, facilement acceptée (à condition que les communautés de commune ou les Architectes des Bâtiments de France ne s’en mêlent pas) et que, une fois complète, elle est considérée comme acceptée dans un délai maximum d’un mois après son dépôt en mairie. Pour les installations inférieures à 3 000 Wc (la majorité, pour les particuliers), les revenus dégagés par l’installation ne sont pas imposables.

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Gaz et absence de contrat Je souhaite régulariser une situation un peu étrange : nous avons du gaz, mais aucun contrat. Quand nous avons emménagé, j’ai essayé de retrouver le contrat qui courait puisque le gaz n’était pas coupé. J’ai appelé GrDF qui dit ne pas en avoir. Mais voilà, nous déménageons bientôt et je n’ai pas envie de causer des ennuis au futur propriétaire. Que dois-je faire ? Question de Véro ΔΔ Réponse de Chauffe-eau.fr

Faites un courrier en recommandé à GrDF pour demander comment ils ont distribué le gaz et à qui ils facturent. ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Situation étrange, mais qui arrive parfois ! Malheureusement, comme l’indique mon confrère, ce n’est pas forcément le distributeur GrDF qui peut être concerné, mais aussi d’autres distributeurs d’énergie, tels EDF, etc.

Modification d’un abonnement de gaz Je suis locataire au premier étage d’une petite maison. Le propriétaire se garde le rez-de-chaussée comme maison de campagne. Les deux étages sont sur le même compteur de gaz, aussi, nous avons décidé de laisser le compteur au nom des propriétaires. Au bout de plusieurs mois, lorsque GDF est venu relever le compteur, nous nous sommes retrouvés avec une facture de gaz monstrueuse. Après de multiples appels, on a fini par apprendre que cela était dû au fait que nous étions en abonnement B0 (moins de 6 000 kWh/an), alors que nous nous chauffons au gaz. Le problème est que les propriétaires me disent ne jamais avoir demandé à passer en contrat B0 (ils étaient avant en B1), et qu’ils n’ont jamais rien signé ou reçu dans ce sens. Quels sont mes droits dans cette situation ? Que puis-je réclamer ? Question de DD

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Faites appel dans un premier temps, par exemple, au Médiateur de la république, disponible sur rendez-vous en général dans les mairies,. ΔΔ Réponse d’AAAAA

Je pense que vous devriez regarder sur votre assurance habitation si vous avez l’option assistance juridique dans un premier temps ; ensuite, au cas où, dans les mairies, vous avez des permanences gratuites d’avocats.

Frais de repompage d’une citerne à gaz J’ai signé un contrat de fourniture de gaz citerne, il y a de cela plusieurs années. Aujourd’hui, je le résilie pour m’adresser à un autre fournisseur. Mais mon fournisseur actuel m’informe que s’il reste du gaz lors du retrait de la citerne, je devrais payer des frais de repompage. Or, mon contrat stipule qu’à l’échéance du contrat, au cas où celui-ci ne serait pas renouvelé, le fournisseur reprendra ou neutralisera à son initiative et à ses frais le matériel de stockage dont il est propriétaire. Les frais de repompage ne sont évoqués que dans l’alinéa relatif à la résiliation anticipée, ce qui n’est pas mon cas. Après l’échange de plusieurs courriels, un conseiller client m’écrit : « Effectivement, votre contrat de fourniture n’indique pas de frais de repompage, mais uniquement des frais d’enlèvement de citerne. Cependant, le repompage étant une prestation de service, la société facture cette prestation à ses clients selon les tarifs indiqués sur le livret des services. » Il me joint ce fameux livret dont je n’ai jamais eu connaissance ! Je précise enfin que je n’ai jamais signé d’avenant à mon contrat. Est-ce que mon fournisseur est en droit de me facturer ces frais de repompage ? Question de Rodeme ΔΔ Réponse de Banzaï

Non ! Un contrat est valable à la date de signature de celui-ci. Le pompage est à leur charge, car c’est spécifié dans votre contrat (et puisque vous n’avez pas fait d’anticipation à la résiliation). S’ils ont changé de modalité après, c’est leur problème, pas le vôtre.

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IV. La gestion d’un contrat d’énergie

Par curiosité, regardez la date de parution du document envoyé. Ils seront obligés d’écrire une ligne de facturation de ce pompage. Vous prenez votre calculatrice, vous recalculez la facture en ôtant ce pompage, vous notifiez la modification sur la facture et vous ne payez que ce que vous devez en faisant référence aux éléments écris sur votre contrat (photocopie jointe). Faites ensuite une photocopie du dossier et envoyez le tout avec votre paiement photocopié, lui aussi. S’il vous envoie une facture globale, vous la renvoyez en exigeant le détail. Un conseil : en cas de prélèvement automatique, annulez celui-ci avant toute action.

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V.

Un habitat économe en énergie La maison à économie d’énergie est une habitation écologique qui se doit de respecter notre environnement. Elle est donc la moins polluante possible et réduit au maximum les besoins en énergie. Pour ce faire, il convient de prendre un soin tout particulier à la conception de son habitat (matériaux utilisés) et à ses installations (eau et chauffage). C’est donc un habitat écologique et économe, dont l’implantation dans l’environnement est primordiale, que ce soit d’un point de vue climatique ou géographique. Son concept de construction de très basse consommation est basé sur l’utilisation de la chaleur passive du soleil, une isolation thermique renforcée (mur, fenêtre, etc.), ainsi qu’une forte étanchéité à l’air et une ventilation à double flux avec récupérateur de chaleur, etc. 117


V. Un habitat économe en énergie

Par rapport à un habitat classique, la maison à économie d’énergie représente un surcoût de 10 % à 15 %. Cependant, ce dernier est amorti après quelques années grâce aux économies réalisées sur le chauffage et l’électricité.

Se loger Pour consommer moins d’énergie, faites appel aux énergies renouvelables qui équilibreront durablement vos besoins avec les ressources de la planète. La maison passive a pour principale fonction de réduire l’apport énergétique pour le chauffage, la ventilation et l’éclairage grâce à des techniques de construction très efficaces.

Construction Écologique, verte, bioclimatique, voire autonome, la maison à économie d’énergie a pour principaux objectifs la réduction maximale des dépenses de chauffage en optant pour une meilleure orientation, un soin spécifique accordé à l’isolation, la production de sa propre électricité (solaire ou éolien), la récupération de l’eau au moyen d’un récupérateur d’eau de pluie ou d’installations à bas débit, la gestion des déchets avec le tri sélectif ou encore le compost. Grâce à sa conception, la maison à économie d’énergie est autonome d’un point de vue énergétique. Elle permet des économies et garantit confort et qualité de vie à ses occupants. Une maison passive, par définition, doit satisfaire à des conditions de très basse consommation énergétique. C’est de ce fait un logement extrêmement bien isolé du froid en hiver et de la chaleur en été. Pour chauffer en hiver, il utilise les rayons du soleil ainsi que la chaleur dégagée par ses habitants. Par ailleurs, une maison passive n’a pas besoin de plus de 15 kWh/m².an en chauffage ; 118


V. Un habitat économe en énergie

sa consommation totale d’énergie primaire (chauffage, eau et électroménager) ne doit pas non plus dépasser 120 kWh/m².an. Elle possède également une excellente étanchéité à l’air : 0,6 h-1. En France, la maison passive est un label, car elle ne fait encore l’objet d’aucune réglementation nationale, qui doit être certifiée conforme aux règles du PassivHaus Institut. Le représentant français de l’institut allemand Passivhaus, la Maison passive France, labélise régulièrement les constructions : les plus courants sont les labels Effinergie et Cerqual. En attendant qu’une réglementation spécifique voie le jour, la réglementation RT 2012, en vigueur depuis le 1er janvier 2012 est une première étape. Concernant tous les particuliers aspirant au permis de construire, elle est draconienne sur l’objectif individuel d’économie énergétique.

Rénovation Les travaux d’économie d’énergie ont pour but de réduire les dépenses énergétiques d’un logement, ils consistent donc à lutter contre le gaspillage énergétique. Selon l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie), l’immobilier a la possibilité de diminuer de 24 % son émission de CO2 avant 2050, rien qu’avec les énergies renouvelables, sachant que l’habitat ancien est le plus gros consommateur : les logements mal isolés consomment de ce fait plus d’énergie. Ainsi, si vous habitez dans un logement ancien, sachez que sa consommation en énergie et les émissions de gaz à effet de serre sont considérables. Pour réduire ces dépenses et diminuer l’impact environnemental de telles habitations, des moyens accessibles sont à votre disposition pour effectuer une rénovation de qualité, sachant que le fait d’améliorer votre habitat vous permettra également de jouir d’un meilleur confort. Les travaux de rénovation pour économiser de l’énergie se concentrent essentiellement sur le chauffage, l’isolation et la qualité de l’air. 119


V. Un habitat économe en énergie

Dans une maison, la maîtrise de la température ambiante est essentielle si l’on souhaite réaliser de réelles économies et réduire sa facture : le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire sont les postes les plus importants en terme de consommation d’énergie. Il est donc conseillé d’opter pour un chauffage écologique. Ensuite, réhabiliter l’isolation par l’extérieur permet de diminuer les besoins en chauffage et en climatisation. Dans une démarche pleinement écologique, on conseille de se tourner vers des isolants naturels avec une conductibilité thermique comprise entre 0,040 W/m²C et 0,06 W/m²C, comme les isolants d’origine végétale, minérale ou les isolants recyclés. Enfin, améliorer la qualité de l’air grâce à un puits canadien, qui peut être associé à des dispositifs performants de ventilation comme une VMC à double flux ou une pompe à chaleur, présente aussi de nombreux avantages.

Isolation Que ce soit pour une construction neuve comme une maison à économie d’énergie ou un logement ancien, le fait de maîtriser l’isolation de son habitat permet non seulement de stocker la chaleur et donc d’éviter les déperditions, mais aussi d’atténuer les variations de température à l’intérieur de l’habitat. De ce fait, vous réalisez de réelles économies d’énergie et protégez en même temps votre environnement. Pour cela, il est judicieux d’utiliser des matériaux écologiques comme les isolants d’origine végétale (fibre de bois, chanvre, chèvenotte, liège), les isolants d’origine minérale (argile expansée ou perlite et vermiculite) et les isolants recyclés (ouate de cellulose ou verre cellulaire). La qualité de ces différents matériaux est définie par leur résistance ­thermique, fonction de la conductivité thermique et de l’épaisseur. En résumé, plus la résistance thermique est élevée, plus les matériaux sont isolants.

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V. Un habitat économe en énergie

Chaque zone de la maison engendre une déperdition de chaleur plus ou moins importante. Selon la configuration de l’habitation, que vous engagiez une rénovation ou une construction, la façon d’isoler ne sera pas la même. Ainsi, sans une bonne isolation des combles et de la toiture, vous perdez l’essentiel (30 %) de la chaleur de la maison. Le choix de l’isolant dépend donc du type de toiture (toit sur combles perdus, toit sur combles habitables ou toit-terrasse). En ce qui concerne les murs, tout dépend de leur exposition. Les façades nord, moins exposées au soleil, sont à isoler en premier. Les façades ouest, en général confrontées aux pluies, méritent une protection contre l’humidité. Attention à l’humidité des murs ! Si elle n’impacte pas le coût du chauffage, elle reste très importante à traiter pour un bon confort thermique. Ensuite, la rénovation des portes et fenêtres est un atout esthétique, calorifique, mais aussi phonique. Pour une solution économique, vous pouvez les calfeutrer avec des joints. Il existe aussi des alternatives plus onéreuses, mais efficaces : le survitrage, le double vitrage ou le doublage plastique. Par ailleurs, le revêtement des sols (moquette, plancher, etc.) constitue déjà un isolant. Il est possible toutefois de l’optimiser, selon que votre sol se situe au-dessus d’une cave, d’un vide sanitaire, etc. Plusieurs options s’offrent à vous : panneaux isolants, dalle avec hourdis isolants, chape isolante, dalle flottante, plancher sur lambourdes.

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V. Un habitat économe en énergie

En parallèle, des astuces simples peuvent être mises en œuvre pour toujours plus d’économies. Ainsi, il est à noter que les volets roulants sont plus efficaces que les volets battants, car en cas de vent, l’air ne s’infiltre pas. Mieux vaut aussi opter pour des doubles-rideaux épais pour habiller l’ouverture qui s’oppose à la convection de l’air. Enfin, pour les habitations disposant d’une importante hauteur sous plafond (2,80 m à 3 m, soit 40 cm à 60 cm de plus que les habitations actuelles), on conseille de réduire cette dernière afin de diminuer le volume à chauffer ; un faux plafond est alors une solution efficace.

Se chauffer Le chauffage est un des postes du budget des ménages les plus gourmands en énergie. Les énergies de chauffage plébiscitées par les Français sont le plus souvent le gaz naturel, l’électricité et le fioul. Quant aux GPL, charbon, bois et réseaux de chaleur, ils ne représentent que 15 % des énergies de chauffage.

Principe Le chauffage écologique a pour objectif d’éviter de consommer une trop grande quantité d’énergie et de lutter contre les rejets de gaz à effet de serre produits par les ménages. Les équipements traditionnels ont donc été améliorés considérablement ces dernières années et beaucoup ont maintenant recours aux énergies renouvelables. Parmi les équipements de chauffage écologiques qui permettent de faire des économies, on peut citer les chaudières, les poêles et les pompes à chaleurs. La chaudière est un élément primordial au confort d’une maison. Plusieurs modèles vous permettent de réaliser des économies. Ainsi, la chaudière à granulés à bois ou pellets chauffe et produit de l’eau chaude sanitaire, tandis que la chaudière à condensation récupère la chaleur des fumées pour chauffer l’habitat : elle refroidit la fumée jusqu’à la rendre liquide afin de récupérer un maximum de chaleur. Enfin, la chaudière et boucle à eau chaude s’adapte à toutes les énergies et surtout aux énergies renouvelables comme la géothermie, le bois, le solaire. 122


V. Un habitat économe en énergie

Sinon, le chauffage électrique étant une énergie coûteuse qui demande une excellente isolation, il est souvent intéressant de faire appel aux pompes à chaleur, qui captent les calories présentes naturellement dans l’environnement pour chauffer un liquide qui restituera ensuite de la chaleur dans la maison. Mais ces équipements peuvent proposer plus de fonctionnalités, puisque les PAC air-eau produisent aussi de l’eau chaude et que les pompes à chaleur air-air permettent aussi de rafraîchir la maison en été. On trouve également des pompes à chaleur fonctionnant grâce à l’énergie solaire. Les poêles, quant à eux, sont des chauffages d’appoint très performants, à employer en complément d’un système de chauffage central :

ππLe poêle à granulé de bois possède, par

exemple, une autonomie comprise entre 7 h et 72 h.

ππLe poêle à bûches est un chauffage économique et écologique.

ππLe poêle de masse est un poêle à bois à haut rendement. Quant aux radiateurs à économie d’énergie, ils vous aident aussi à maîtriser votre consommation d’énergie. Le programmateur permet notamment de chauffer seulement en cas de nécessité et à certains moments de la journée. Il pilote la chaudière ou les radiateurs électriques et permet d’économiser jusqu’à 15 % sur la facture de chauffage. En parallèle, des gestes simples permettent d’accroître les bénéfices d’un chauffage écologique et économique. Il est par exemple à noter que réduire la température de 1 °C permet une économie d’énergie de 7 %. En cas d’absence de plus de deux heures, il est aussi conseillé de baisser le chauffage, sans le couper, car le fait de réchauffer votre habitation demanderait plus d’énergie que si vous l’aviez laissé à température ; en revanche, en cas d’absence prolongée de plus de 48 h, vous pouvez basculer en position « hors gel ». 123


V. Un habitat économe en énergie

Un bon entretien de ses équipements est une condition indispensable à toute gestion d’un habitat peu énergivore et économe. Pensez donc à purger vos radiateurs si ces derniers sont à eau chaude pour retirer l’air qui s’accumule, mais aussi à nettoyer régulièrement les grilles des convecteurs pour éviter l’accumulation de poussière, ce qui réduirait le passage de l’air. Enfin, un conduit de cheminée ou de poêle fermé, quand ceux-ci ne fonctionnent pas, permet de ne pas refroidir l’habitation avec de l’air froid.

Radiateur à économie d’énergie De nos jours, les radiateurs sont beaucoup plus performants et, de ce fait, beaucoup plus économes en énergie. On recense trois systèmes de chauffe des radiateurs : la conduction (la chaleur est échangée par contact direct), la convection (l’air véhicule les molécules de chaleur) et le rayonnement (la chaleur circule par rayonnement électromagnétique). Il existe ensuite deux types de radiateur : les modèles électriques ou les modèles à eau chaude, voire à basse température. Le radiateur électrique fonctionne bien entendu à l’électricité. Il est à noter que le chauffage électrique est le plus polluant, car il engendre des déchets nucléaires et thermiques sous forme de CO2. Le radiateur à eau chaude est, lui, employé avec un système de chauffage à combustion comme une chaudière, une pompe à chaleur ou un chauffage solaire. Quant au radiateur à basse température, il fonctionne grâce à des pompes à chaleur ou des chaudières elles aussi à basse température. L’eau chaude circule alors à 45 °C ou 50 °C tandis que pour les radiateurs classiques, elle circule à une température comprise entre 70 °C et 90 °C. En revanche, le fait que l’eau soit moins chaude n’a aucune incidence sur le confort de l’habitation. Bon à savoir : pour économiser de l’énergie, il est judicieux de s’équiper également de thermostats de régulation ou de robinets thermostatiques. Ces équipements vous aideront à réaliser des économies jusqu’à 15 % ou 20 % sur votre facture d’énergie. 124


V. Un habitat économe en énergie

Chaudière à économie d’énergie Remplacer une chaudière classique par une chaudière performante à économie d’énergie est primordial pour réduire sa consommation. C’est un moyen intelligent de faire baisser sa facture. Il existe en outre différents modèles, à savoir la chaudière à basse température, la chaudière à gaz à condensation, la chaudière micro-génération à gaz et la chaudière à granuler de bois. La chaudière à basse température fonctionne sur le principe de la combustion : elle libère de la vapeur d’eau, qui se condense en gouttelettes acides et attaque l’échangeur de chaleur en dessous d’une certaine température. L’eau ainsi produite a une température comprise entre 30 °C et 50 °C (soit 20 °C de moins que les chaudières classiques). De plus, cette chaudière s’adapte aux planchers chauffants et à certains radiateurs à économie d’énergie. La chaudière à gaz à condensation repose sur le même mécanisme qu’une chaudière classique, puisqu’elle brûle du gaz pour produire de la chaleur. Cependant, au lieu d’en rejeter une partie sous forme de fumée, la chaudière à condensation refroidit la fumée jusqu’à la rendre liquide pour produire un maximum de chaleur. Elle chauffe ainsi la pièce tout en produisant de l’eau chaude sanitaire. Elle consomme en outre moins qu’une chaudière classique grâce à son système de récupération de chaleur, néanmoins elle utilise une énergie fossile, à l’origine de gaz à effet de serre. La chaudière micro-génération à gaz produit de la chaleur pour se chauffer, mais aussi de l’eau chaude sanitaire et de l’électricité. C’est une chaudière à condensation qui peut fonctionner au gaz, mais aussi au bois, voire au fioul. Enfin, la chaudière à granulés de bois (pellets) chauffe l’habitat et produit de l’eau chaude sanitaire. Les granulés ou pellets constituent une énergie renouvelable, car ils sont produits à partir de déchets de l’industrie du bois. Ils coûtent de plus deux à trois fois moins cher que les combustibles fossiles. 125


V. Un habitat économe en énergie

Économiser l’énergie électrique Ne gaspillons pas inutilement la production d’électricité ! Pour cela, il est primordial de l’utiliser à des fins spécifiques comme l’éclairage, le chauffage, l’électroménager ou le multimédia. Cela consiste à consommer intelligemment !

Principe Si l’on se réfère aux usages dits « spécifiques », les équipements qui consomment le plus sont, au niveau de l’électroménager, les appareils fonctionnant le plus longtemps comme le réfrigérateur et le congélateur ; ils peuvent consommer à eux deux jusqu’à 1 000 kWh/an. Au niveau de l’éclairage, les lampes à incandescence (lampes classiques, lampes halogènes, lampes à fluorescence) sont elles aussi très énergivores : préférez des ampoules à économie d’énergie comme les LED (diodes électroluminescentes). N’oublions pas le sèche-linge et l’aquarium si vous en possédez un, le téléviseur, le four et autres appareils de forte puissance qui sont aussi très consommateur d’énergies. Par ailleurs, depuis 1995, le dispositif des certificats d’énergie (CEE) a rendu obligatoire l’étiquette économie d’énergie pour les appareils électroménagers. Cette étiquette permet d’évaluer à quelle classe énergétique appartient l’appareil, à l’aide d’une note allant de A à G et une couleur déterminée.

ππA : l’appareil ne consomme pas beaucoup d’énergie (couleur verte). ππG : l’appareil est énergivore (couleur rouge). Bon à savoir : il est recommandé de choisir l’électroménager bénéficiant de l’écolabel européen symbolisé par une fleur, car ils sont conformes aux critères écologiques exigés. Dans le but de consommer le moins possible tout en privilégiant le confort de l’habitat, la domotique est une alternative intéressante. Elle consiste à relier les équipements électriques ensemble : le chauffage, l’eau chaude 126


V. Un habitat économe en énergie

sanitaire, l’éclairage, etc. Grâce aux automatismes et aux capteurs, les équipements électriques interreliés pilotent au plus juste votre consommation énergétique, tout en gardant sous contrôle le confort des zones occupées. La maison intelligente utilise la programmation domotique via des scenarii que vous déterminez en fonction de vos besoins spécifiques, évitant les pertes thermiques inutiles et palliant les risques d’oubli ou de sécurité. Elle optimise donc les diverses fonctions électriques et communicantes de l’habitat. Enfin, vous pouvez également produire votre propre électricité grâce aux énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Cette production décentralisée n’est pas obligatoirement raccordée au réseau et peut être consommée ou vendue. Celle-ci se fait en plus sans rejets polluants. Comme pour le chauffage ou l’isolation, il est possible d’adopter des gestes simples pour réduire davantage votre consommation en énergie. On recommande ainsi de n’allumer une pièce que lorsque cela s’avère nécessaire dans le but de favoriser la lumière naturelle. De même, on privilégie les surfaces vitrées orientées au sud pour inviter le soleil dans les pièces à vivre. Sinon, choisir un plan de cuisson à induction qui consomme moins qu’une cuisinière électrique très énergivore vous permettra d’économiser 30 % par rapport aux surfaces vitrocéramiques.

Ampoule à économie d’énergie Comme pour le chauffage écologique, vous pouvez réaliser d’importantes économies d’énergie en consommant malin. Les ampoules à économie d’énergie, appelées également Lampes à Basse Consommation (LBC), ont besoin de quinze fois moins d’énergie qu’une ampoule traditionnelle (lampe à incandescence) pour une même qualité de lumière. Ces ampoules ne possèdent pas de filament contrairement aux lampes traditionnelles, mais contiennent des poudres fluorescentes

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V. Un habitat économe en énergie

et un gaz à base de vapeur de mercure : la décharge électrique dans la vapeur de mercure provoque l’émission d’un rayonnement ultraviolet. Ce rayonnement invisible par l’homme engendre alors l’émission d’une lumière blanche par la poudre fluorescente qui tapisse l’intérieur du tube constituant la lampe. Le culot de l’ampoule, quant à lui, est équipé d’un ballast électronique. Les tubes fluorescents font également partie de la catégorie des lampes à basse consommation, car ils aident aussi à économiser de l’électricité. Quant aux LED (diodes électroluminescentes), elles ne consomment que quelques watts. Celles-ci peuvent être utilisées en lumière d’ambiance, mais aussi pour l’éclairage d’une pièce. Leur durée d’utilisation est de plus très longue, mais elles font appel à des matériaux très coûteux. L’efficacité lumineuse d’une ampoule à économie d’énergie se calcule en lumens par watt (lm/w). Une haute efficacité lumineuse indique que la lampe apportera beaucoup de lumière (exprimée en lumen) pour un minimum de consommation électrique (en watt). Une ampoule à économie d’énergie dure en outre huit à dix fois plus longtemps qu’une ampoule ordinaire. Cependant, l’investissement de départ est plus coûteux et s’amortit en deux ans d’utilisation environ. Utiliser des ampoules à basse consommation permet donc d’économiser sur la facture d’électricité « spécifique », c’est-à-dire l’éclairage, le froid, l’électroménager et le multimédia. Le poste d’éclairage, quant à lui, représente 15 % de la consommation. Bon à savoir : évitez d’acheter les ampoules bas de gamme qui n’offrent pas l’efficacité exigée. De plus, ces ampoules à économie d’énergie sont peu résistantes. 128


V. Un habitat économe en énergie

Le tableau ci-dessous compare la consommation d’énergie des ampoules ordinaires par rapport aux ampoules à économie d’énergie. Ampoule traditionnelle

Ampoule à économie d’énergie

N/A

3 W

15 W

5 W

25 W

8 W

40 W

11 W

60 W

15 W

75 W

20 W

100 W

23 W

120 W

30 W

150 W

N/A

Domotique La domotique est un dispositif intelligent qui a pour vocation d’optimiser et d’automatiser des fonctions spécifiques et de communication de votre habitat. Les équipements électriques sont reliés entre eux et ont la possibilité d’interagir pour réduire la consommation d’énergie concernant le chauffage, l’eau chaude sanitaire, la ventilation ou encore l’éclairage, tout en respectant le confort de votre domicile. Mais elle concerne également d’autres équipements, comme l’électroménager, l’audiovisuel, etc. La domotique a aussi d’autres fonctions comme gérer les systèmes de sécurité et de télésurveillance, l’ouverture et la fermeture des stores ou encore l’arrosage du jardin. 129


V. Un habitat économe en énergie

En pratique, les appareils de la maison sont reliés à un ordinateur central grâce au WiFi, un réseau de câbles ou un réseau électrique. Il suffit de rentrer en mémoire des applications comme la fermeture des volets, l’extinction de l’éclairage, la programmation du chauffage, la mise en route de l’alarme, etc. L’ordinateur transmet ensuite les ordres programmés à un instant T, comme arroser le jardin ou encore allumer le four à 11 h 30. Une seule pression, même à distance, sur une télécommande ou un écran tactile, active un ou plusieurs de ces scénarii. Toutes ces possibilités offertes par la domotique (veille, gestion de l’éclairage et du chauffage) vous aident à réduire vos dépenses d’énergie de 6 % à 10 %. La domotique a l’avantage de s’adapter à vos besoins et à votre mode de vie. C’est aussi une aide précieuse pour les personnes handicapées et dépendantes.

Économiseur d’électricité Selon la réglementation thermique RT 2012 applicable depuis le 1er janvier 2013 aux bâtiments résidentiels, il est indispensable de réduire les consommations d’énergie primaire en passant en dessous de 50 kWh/m².an. Il n’est toutefois pas nécessaire d’entamer de lourds travaux de rénovation, un économiseur d’électricité peut, par exemple, vous faire gagner jusqu’à 30 % sur votre facture. Semblable à un petit boîtier, il se branche sur une installation électrique afin de la rendre plus rentable. En pratique, l’économiseur d’électricité régule le réseau électrique d’un foyer afin de diminuer considérablement les pertes d’énergie que l’on peut enregistrer en France. Il peut agir de différentes manières selon les attentes et le produit choisi. Ainsi, il peut influer sur les champs magnétiques générés par un surplus d’énergie en réduisant les pertes, ou analyser pièce par pièce les foyers de gaspillage électrique et ainsi couper le courant (pendant 10 min à 30 min) sur les radiateurs ou chauffe-eau électriques. 130


V. Un habitat économe en énergie

Il y a encore peu de temps, la France était l’un des rares pays à jouir d’une électricité peu onéreuse et la réduction de la consommation électrique n’était pas au goût du jour. Néanmoins, ce système fait ses preuves depuis une dizaine d’années aux États-Unis, notamment. En France, c’est seulement depuis 2010, après le constat d’un budget mensuel d’électricité passant de 115 € à 150 €, que ce type d’appareils a fait son apparition. L’économiseur d’électricité est aujourd’hui adopté par de plus en plus de foyers, car il présente des avantages non négligeables. Il permet notamment la réduction des consommations électriques ainsi que des factures mensuelles. Il n’inclut de plus aucun changement du matériel électrique, et il s’agit d’un appareil écologique puisqu’il participe de la réduction du gaspillage d’énergie et de l’émission de CO2. Bon à savoir : l’économiseur d’électricité peut néanmoins présenter un petit bémol par son aspect encombrant et peu esthétique. Son installation diffère selon le modèle choisi. Il se peut que vous deviez brancher l’économiseur d’électricité au câble reliant votre compteur à votre tableau électrique. Il est également possible que le branchement s’effectue sur votre disjoncteur principal en connectant les fils du boîtier en parallèle. Attention néanmoins, car l’installation de certains produits peut se révéler parfois compliquée et nécessite l’intervention d’un spécialiste. Vous trouverez des économiseurs d’électricité dans tous les magasins de bricolage. Le prix, parfois élevé, peut varier selon la qualité et la performance du produit, allant de 50 € à 200 € pour les modèles les plus performants.

Économiser l’eau Le Code civil indique que « tout propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds » (art. 641), mais leur utilisation doit être exclusivement prévue pour un usage non alimentaire.

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V. Un habitat économe en énergie

Usages Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de votre habitation, l’eau de pluie ainsi récupérée peut avoir bien des utilités. Le plus souvent employée pour arroser un jardin, laver une terrasse ou une voiture, elle peut également servir à remplir votre piscine. Cependant, cela ne convient que sur une piscine équipée d’un système de filtration et pour un appoint, pas un remplissage complet. À l’intérieur d’une maison, elle peut être utilisée pour les chasses d’eau et le lavage des sols. En principe, elle convient aussi pour un lave-linge, mais dans ce cas, l’eau doit être traitée. En revanche, en France, l’eau de pluie ne doit pas servir pour la douche ni le lave-vaisselle, et encore moins d’eau potable. Mais, quelle qu’en soit votre utilisation, la récupération d’eau de pluie n’est pas uniquement un geste citoyen pour l’environnement : elle vous permet de faire des économies substantielles au niveau de votre consommation d’eau, d’énergie ou de produits détergents. En outre, le prix de l’eau augmente, puisque l’on compte environ une hausse de 10 % chaque année. Mais avec un toit de 100 m², vous pouvez récupérer entre 3 000 l et 60 000 l d’eau de pluie par an, selon le taux de pluviométrie de votre région. Consommation en eau

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V. Un habitat économe en énergie

Pour connaître les postes de consommation quotidienne d’eau dans l’habitat, reportez-vous au tableau ci-dessous. Consommation

%

Boisson

1 %

Cuisine

6 %

Vaisselle

10 %

Linge

12 %

Sanitaire

20 %

Bains-douches

39 %

Voiture-jardin

6 %

Divers

6 %

Réduire sa consommation Des dispositifs simples et peu onéreux, comme les réducteurs de consommation, permettent de ne pas gaspiller l’eau de notre planète tout en réduisant notre consommation. On trouve ainsi dans le commerce des limitateurs-régulateurs de débit, à placer sur les embouts des robinets de lavabo, d’évier ou sur le flexible de la douche, ou encore des embouts mousseurs-­aérateurs. Le stop-douche, lui, se monte juste avant le pommeau de la douche et a pour fonction d’arrêter l’eau lorsque vous vous savonnez. La douchette-économiseur d’eau est aussi une option puisqu’elle réduit votre consommation jusqu’à 6 l/min en conservant la même puissance qu’un pommeau de douche classique. Vous pouvez aussi vous équiper d’une chasse d’eau économique à deux vitesses ou à vitesse contrôlable pour les WC. Des gestes simples au quotidien permettent également de consommer malin, comme préférer une douche à un bain, utiliser un seau et une éponge pour laver la voiture, ou encore réparer les robinets et chasses d’eau qui fuient, car perdre une goutte d’eau par seconde, c’est gaspiller 200 l à 500 l d’eau chaque jour. 133


V. Un habitat économe en énergie

Récupérer l’eau Différents moyens écologiques, et pour certains peu onéreux, sont à votre disposition pour récupérer l’eau de pluie. Un récupérateur d’eau de pluie utilise les gouttières pour détourner l’eau de pluie de la toiture et la stocker dans une cuve, elle est ensuite réutilisée soit dans le jardin soit à l’intérieur de l’habitation. Le schéma ci-dessous permet de visualiser la manière dont l’eau de pluie est récupérée, stockée, puis réemployée pour un usage domestique. Ainsi, l’eau de pluie tombe sur le toit (étape 1), puis elle glisse vers les gouttières (étape 2) et tombe dans les descentes de gouttières le long du mur de la maison, avec une première possibilité de filtration antifeuilles appelée crapaudine (étape 3). Ensuite, l’eau est acheminée vers la cuve d’eau de pluie via un tuyau qui relie les gouttières à la cuve (étape 4). Avant de tomber dans la cuve, l’eau de pluie est filtrée afin d’évacuer les impuretés (étape 5). Pour finir, l’eau est stockée dans la cuve (étape 6) en attendant d’être redistribuée (étape 7).

1

2 3 4 Trop plein

5 6 Evacuation

7

Une fois stockée, la distribution de l’eau de pluie peut s’effectuer soit par des robinets dans le cas d’une cuve hors-sol, soit par un système de pompage dans le cas d’une cuve enterrée. L’eau est alors distribuée dans la maison grâce à un réseau indépendant de celui de la ville. 134


V. Un habitat économe en énergie

Concernant l’installation, quelques précautions sont toutefois à prendre. Par exemple, il est obligatoire d’installer un clapet anti-retour au niveau du trop-plein. De plus, en cas de sécheresse, l’apport additionnel d’eau doit se faire par un système de disconnexion par surverse totale. Cela signifie que la cuve est alors alimentée avec le réseau d’eau de ville par le dessus, et une électrovanne (détecteur de niveau situé dans la citerne) s’occupe du reste. En outre, le bypass (système de détournement partiel ou total de l’eau) est interdit. Avec le toit et les gouttières, la cuve est l’un des éléments principaux de la récupération d’eau de pluie. En effet, c’est elle qui permet de stocker l’eau tout au long de l’année. Le choix de la cuve est donc essentiel : volume, matériau, type d’installation (hors-sol ou enterrée ? Intérieure ou extérieure ?), tout doit être passé en revue pour optimiser votre système de récupération et faire de véritables économies. En ce qui concerne les matériaux, vous avez le choix entre une cuve en béton ou en polyéthylène. Quoi qu’il en soit, la paroi intérieure de la cuve doit être inerte vis-à-vis de l’eau de pluie.

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V. Un habitat économe en énergie

AA Pour

aller plus loin

Astuces La certification Habitat & Environnement Créée en 2003 par l’Association Qualitel, la certification Habitat & Environnement a pour objectif de prendre en compte la préservation de l’environnement tout au long de la vie d’un logement. Applicable aux habitations neuves en immeubles collectifs et individuels groupés, elle intervient à un double niveau : environnement intérieur (confort, accessibilité et santé pour l’occupant) et environnement extérieur (utilisation des ressources naturelles et diminution des émissions de gaz à effet de serre). Pour répondre convenablement aux objectifs fixés, le maître d’ouvrage doit satisfaire six thèmes, dont trois sont obligatoires (les thèmes 1, 3 et 7). Néanmoins, les thèmes non choisis doivent respecter les réglementations minimales. Le respect ou non de ces derniers détermine ensuite le profil du bâtiment : si tous les thèmes sont retenus, le profil A sera attribué. En revanche, si vous n’avez pas adopté le thème « Confort et santé », le profil B s’applique, tandis qu’en l’absence du thème « Eau », c’est le profil C qui est attribué. Le profil D est appliqué lorsque la « Filière constructive – Choix des matériaux » n’est pas sélectionnée, alors que le profil E est donné si vous n’optez pas pour « Chantier propre ». Ces quatre thèmes sont donc optionnels. On recense ensuite sept thèmes :

ππManagement environnemental de l’opération : prise en compte des

spécificités du site et des attentes des habitants concernés, de l’organisation mise en place pour atteindre les niveaux de performance des thèmes et de la maîtrise des processus de programmation et de conception.

ππChantier propre : concerne les objectifs environnementaux du chantier, soit la gestion des déchets et la maîtrise de ses impacts sur l’environnement (information des riverains, traitement des réclamations, réduction des nuisances, nettoyage, limitation de la pollution des sols, de l’air, des eaux, etc.).

ππÉnergie et réduction de l’effet de serre : il s’agit de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à un choix approprié des équipements et de la performance énergétique des logements.

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V. Un habitat économe en énergie

ππFilière constructive – Choix des matériaux : concerne le choix et

l’étiquetage environnemental des matériaux utilisés ainsi que la durabilité de l’« enveloppe » du bâtiment.

ππEau : il s’agit de la qualité des équipements individuels et collectifs choisis et de la maîtrise des consommations d’eau.

ππConfort et santé : importance donnée à l’acoustique intérieure et

extérieure, au confort thermique en toutes saisons, à l’aération et à la ventilation des logements et à l’adaptation des locaux au tri sélectif des déchets ménagers.

ππGestes verts : remise aux occupants et au gestionnaire d’un guide décrivant les caractéristiques de l’opération et des logements en indiquant les bonnes pratiques à tenir pour veiller au maintien des performances environnementales.

Une fois les exigences énoncées ci-dessus satisfaites, le maître d’ouvrage peut, s’il le souhaite, intégrer des options pour améliorer les performances techniques du projet. Par exemple, l’option Accessibilité et habitabilité des logements vise à intégrer à la conception des bâtiments une accessibilité aux PMR, permanente ou temporaire. Pour cela, chaque logement doit obtenir au moins la note 3. Sinon, l’option Habitat et environnement performance exige la validation des sept thèmes retenus. Elle permet de valoriser des niveaux de performances environnementales comme la maîtrise des consommations électriques (MCE), la plomberie sanitaire (PS), le niveau de consommation conventionnelle d’énergie (TH), la ventilation et qualité d’air (VQA), la durabilité de l’enveloppe (DE), l’économie d’eau (EE), le tri sélectif (TDM), le confort visuel (CV) et l’information apportée aux habitants.

Récupérer les eaux pluviales : un principe fondamental par Général de récupération des eaux pluviales

La récupération des eaux pluviales est une pratique ancestrale pour laquelle nos aïeux ont rivalisé d’ingéniosité quant à sa mise en place, afin d’éviter la corvée d’aller au puits pour les besoins en eau quotidiens. Cette pratique est tombée en désuétude au nom du confort et de la facilité qu’apporte le réseau d’eau urbain au service de notre quotidien. Il n’y a guère plus que les jardiniers qui ont conservé cette utilisation de l’eau de pluie pour l’arrosage et le bien-être de leurs plantations. 137


V. Un habitat économe en énergie

Mais la prise de conscience générale sur l’état de notre planète et les États généraux du Grenelle de l’Environnement ont mis en avant les risques de pénurie d’eau douce et l’obligation de préserver nos ressources d’eau potable. En effet, est-il encore acceptable, aujourd’hui, d’utiliser de l’eau potable pour nos besoins domestiques ? Des mesures s’imposent, il est temps d’agir. C’est pourquoi le système de récupération des eaux pluviales doit reposer à la fois sur une approche économique, mais aussi philosophique. En effet, durant les dix dernières années, le prix de l’eau a augmenté d’environ 93 %, et il continue d’augmenter chaque année de 10 %. Avec une installation bien adaptée à vos besoins, vous êtes en droit d’espérer une réduction de votre consommation d’eau de l’ordre de 60 % dans le respect de la réglementation. C’est donc une solution écologique pour vos économies. Mais au-delà de faire des économies, il est essentiel que les populations prennent conscience qu’il est temps de préserver cette ressource qui ne tardera pas à manquer : sans eau, pas de vie…

Thermostat d’ambiance : un climat tempéré toute l’année Tout le monde sait à quoi sert un thermostat d’ambiance : réguler sa température intérieure en commandant automatiquement le chauffage. Aujourd’hui, ce matériel a beaucoup évolué, et l’arrivée de la domotique a démultiplié ses performances. Que faire et comment en tirer le meilleur parti ? Le thermostat d’ambiance programmable, c’est la régulation de la température à la carte. Vous pouvez directement agir sur la production et/ou la distribution de chaleur à l’intérieur de votre logement. Grâce à ce simple équipement, vous conservez une température constante, ce qui se révèle très avantageux sur votre facture annuelle : une économie de 10 % à 25 % et moins de pollution grâce à la gestion rigoureuse de votre source de chauffage. Les thermostats d’ambiance récents sont désormais programmables, vous pouvez choisir les températures en fonction du moment de la journée. Mais qui dit programmation dit aussi scenarii, et la gestion des scenarii est le rôle privilégié d’une centrale domotique. Si l’une des avancées importantes de la domotique ces dernières années a été l’évolution de la télécommande (on parle d’ailleurs plutôt d’interface ou d’écran domotique), la centrale domotique est un must technique incontournable. Jadis, vous aviez un boîtier dans une pièce de la maison qui servait de référence pour 138


V. Un habitat économe en énergie

la température de l’ensemble, vous décidiez d’une température, et pour en changer, il fallait reprogrammer vos choix. Vous pouvez maintenant piloter votre système de chauffage au doigt et à l’œil à partir d’une télécommande unique, d’un seul écran digital fixe placé chez vous, de votre PC par Internet ou de votre smartphone ou tablette. Ces nouvelles interfaces peuvent remplacer – ou compléter – la bonne vieille télécommande, l’interrupteur ou le programmateur horaire ! Le pilotage domotique utilise en outre de préférence les solutions iDevices/Android/Windows. Ajouter à votre installation électrique et à votre chaudière un thermostat programmable adapté à vos besoins est une première étape vers les économies d’énergie intelligentes et le sur-mesure. Des capteurs, à la fois intérieurs (pour la régulation) et extérieurs (pour l’anticipation), permettent de gérer les réglages automatiquement. La centralisation des commandes offre, elle, un double système de programmation : un programmateur horaire et un programmateur par zones lié à des capteurs d’ensoleillement et/ou crépusculaires. Par ailleurs, si vous souhaitez passer à l’étape supérieure de la domotique – le pilotage via Smartphone ou tablette –, il est préférable de concevoir le projet dans son ensemble : pensez votre système de pilotage en fonction des différentes utilisations possibles dont vous disposez (portail, volets, alarme, porte de garage, stores, etc.). Vous ajouterez alors une centrale domotique, qui sera connectée à tous les éléments que vous voulez piloter. En général, un système sans fil, par radio-fréquence, est la solution la plus simple, notamment en rénovation…, et c’est aussi la moins chère (comptez de 300 € à 2 000 €). Les kits disponibles en grande surface de bricolage – mais aussi sur Internet – sont conçus pour le « prêt à poser ». Même si vous êtes un bricoleur peu averti, vous pouvez assez facilement et rapidement installer un thermostat programmable, il suffit de suivre les instructions. Et si vous séchez sur une question technique, des hotlines de services et d’assistance sont disponibles pour répondre à toutes vos interrogations.

Réglementation et récupération de l’eau de pluie par Aqualogic

Actuellement en France, le texte de référence en matière de récupération des eaux pluviales est l’arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments. 139


V. Un habitat économe en énergie

Ce texte précise deux points importants à propos des matériaux employés et de l’accessibilité de la cuve (art. 3.II.1) : « Les parois intérieures du réservoir sont constituées de matériaux inertes vis-à-vis de l’eau de pluie. » Le PPH et le PEHD répondent à cette exigence. Cette disposition exclut en revanche l’utilisation de matériaux tels que le béton, pourtant répandu, qui, en agissant sur le pH de l’eau, modifie ses propriétés. « Les réservoirs de stockage […] doivent être faciles d’accès et leur installation doit permettre de vérifier en tout temps leur étanchéité. […] Tout point intérieur du réservoir doit pouvoir être atteint de façon à ce qu’il soit nettoyable. » Ainsi, votre citerne de récupération d’eau de pluie doit se conformer à ces dispositions : l’intérieur du réservoir doit être parfaitement accessible, et il doit être facile de vérifier l’étanchéité de la cuve. Mais dans le cas des cuves enterrées et des réservoirs souples, ces opérations peuvent s’avérer délicates, voire impossibles. En faisant le choix de vous équiper d’un récupérateur conforme à la législation, vous éviterez les mauvaises surprises : en cas de contrôle, vous ne serez pas contraint de remettre en conformité votre installation.

Questions/réponses de pro Calcul du bilan thermique Comment se calcule le bilan thermique ? On parle de plus ou moins 180 kW/ m². an. Je me chauffe au gaz naturel et je voudrais savoir quels éléments sont à prendre en compte. Question de Letsacram ΔΔ Réponse d’Énergie Diagnostic Solutions

Un bilan thermique se calcule en intégrant la surface des différents murs (avec leur coefficient de résistance thermique), des baies vitrées (en tenant compte de leur type), des planchers, des plafonds, du chauffage, de la production d’eau chaude, de la ventilation, etc. Bref, beaucoup d’éléments entrent en compte dans ce calcul. Vous pouvez trouver sur Internet des calculs simplifiés qui vous donneront une indication de la performance énergétique de votre logement. 140


V. Un habitat économe en énergie

L’autre solution est de faire appel à un expert en performance énergétique qui calculera ce coefficient, éditera une étiquette (comme pour les appareils ménagers) et pourra vous conseiller pour d’éventuels travaux. Certains sites ont sélectionné des professionnels certifiés vraiment compétents. Cette intervention coûte entre 100 € et 150 € selon le logement, mais 50 % sont déductibles en crédit d’impôt (hors vente ou location du logement).

Calculer le coût en électricité Je dois m’équiper d’un appareil de chauffage mobile électrique, de type bain d’huile. Je cherche à comprendre la différence entre un appareil de chauffage de 1 500 W et un autre de 2 000 W. Comment calculer la consommation et donc le coût mensuel d’un appareil de chauffage que l’on fait fonctionner deux heures par jour ? Question de Mamycourgette ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Il est déjà important de prendre un appareil délivrant une puissance qui pourra combattre les déperditions de votre pièce en vous garantissant un confort optimal et une température appropriée. Ensuite, un radiateur de 1 000 W (soit 1 kW) consomme, s’il fournit sa puissance en continu (ce qui n’est normalement pas le cas, car un thermostat régule le radiateur), 1 kWh. Si vous multipliez cette consommation par le coût du kilowattheure (variable suivant votre abonnement EDF), vous obtiendrez votre estimation. ΔΔ Réponse d’Énergie Diag Service

Quand on parle de watt, on parle de puissance : un radiateur de 2 000 W fournit plus de chaleur qu’un radiateur de 1 500 W. En fonction de la durée d’utilisation (en heures) de cette puissance, on obtient une consommation exprimée en Wh (wattheure) : un radiateur de 1 500 W fonctionnant (à plein régime) pendant une heure aura une consommation de 1 500 Wh, tandis qu’un radiateur de 2 000 W fonctionnant (à plein régime) pendant une heure aura une consommation de 2 000 Wh. L’électricité est ensuite facturée en kWh (kilowattheure = 1 500 Wh = 1,5 kWh). Le prix du kWh varie en fonction de l’abonnement souscrit.

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V. Un habitat économe en énergie

Tarification de base ou HC ? Quel abonnement dois-je demander pour ma villa équipée d’une PAC de 3 kW ? Question de Knoutch ΔΔ Réponse de Banzaï

Une PAC n’est pas un accumulateur de calories, comme le serait un ballon d’eau chaude ou un radiateur électrique à accumulation. Elle travaillera donc plus de jour que de nuit. L’intérêt du tarif jour/nuit est donc nul, puisqu’il est plus onéreux à l’abonnement. Maintenant, si vous possédez un ballon d’eau chaude électrique et des machines à laver programmables dans le temps, le tarif jour/nuit devient rentable. Rappel : un ballon d’eau chaude (deux à trois personnes) seul n’amortit pas avec rentabilité le surcoût de l’abonnement du tarif jour/nuit. Il faut nécessairement y ajouter des consommations basculées la nuit.

Chauffe-eau électrique instantané Je souhaite installer dans un studio des chauffe-eau électriques instantanés : un de 4,5 kW pour l’évier de la cuisine et un de 7,3 kW pour la douche et le lavabo. L’eau froide arrivant très froide, j’ai bien peur de me retrouver avec un filet d’eau chaude, je souhaite donc raccorder les deux chauffe-eau en série pour la douche uniquement. Or, je ne sais pas quelle puissance doit délivrer le tableau ni quel abonnement est nécessaire pour alimenter les deux équipements et d’autres appareils de type chauffage électrique, sans que cela disjoncte chaque minute. Est-ce qu’un abonnement de 9 kW est suffisant ? Si j’ai plusieurs appareils qui fonctionnent simultanément à une puissance inférieure à 9 kW, mais dont l’addition des puissances dépasse allègrement les 9 kW, que se passera-t-il ? Question de Jondo ΔΔ Réponse de Pat44

Non, il vous faudrait un abonnement énorme pour alimenter tout ça : au moins 15 kW. Et le tout pour un débit d’eau chaude ridiculement faible. Dans votre cas, c’est un chauffe-eau électrique qu’il faut installer : 75 l (1,2 kW) en heures creuses ou bien 10 l sous l’évier (2 kW) et 50 l (1,2 kW) à la douche. 142


V. Un habitat économe en énergie

Attention avec les chauffe-eau de grosse puissance. C’est non seulement gourmand en abonnement EDF, mais aussi très mauvais pour le calcaire. ΔΔ Réponse d’Élyotherm

Effectivement, les chauffe-eau instantanés sont clairement à réserver aux « petits » points de puisage ou lorsque l’on ne peut vraiment pas faire autrement techniquement.

Quel chauffage choisir ? En rénovation d’une ancienne longère (la maison date de 1779) et en recherche du meilleur système de chauffe, je voudrais savoir quel type de chauffage central conviendrait le mieux, en prenant en compte le rapport qualité/prix. Je précise que la maison possède une cheminée où nous comptons mettre un insert couplé avec un système de propagation de la chaleur dans toute la maison. De plus, la surface habitable est de 100 m², mais elle sera sûrement agrandie à 160 m². La hauteur de plafond est de 2,50 m en rez-de-chaussée, et de 4 m dans les combles. Question de Kansaki ΔΔ Réponse de Banzaï

D’abord, n’oubliez pas que le meilleur chauffage, c’est l’isolation. Donc, votre premier chantier sera de bien isolé cette vieille maison. Ensuite, si cette maison doit rester en « un seul niveau », il peut être intéressant de partir sur un insert d’environ 10 kW à 14 kW avec distribution de l’air chaud par les combles (système DMO ou autre). Beaucoup d’inserts sont dits à « feu continu » et possèdent une importante marge de durée de fonctionnement. Pour les absences dépassant la journée et afin d’éviter l’investissement coûteux dans un second chauffage central, je conseillerais la souplesse de l’électrique qui vous permettra de gérer avec aisance votre chauffage, soit au ralenti pendant votre absence, soit la remise en marche à 100 % quelques heures avant votre retour. Je justifie ici l’utilisation de l’électrique en partant du principe que vos absences seront « standard » (ce n’est pas une résidence secondaire) et donc que le surcoût de l’énergie électrique par rapport aux autres systèmes de chauffe (PAC, gaz de ville, solaire, fioul) sera contrebalancé par le faible coût d’achat/entretien. 143


V. Un habitat économe en énergie

Une autre manière de réduire les coûts de fonctionnement est le radiateur à accumulation que vous chargez en heures creuses. Ce système (plus onéreux à l’achat) n’est à envisager que pour les absences courtes (< 24 h), répétées et programmées, ce, afin de prévoir la charge la nuit avant votre départ. Sinon, pour les absences longues, il faut que ce type de radiateurs soit équipé d’une résistance additionnelle. N’oubliez pas aussi les chaudières à pellets qui autorisent des programmations et sont alimentées automatiquement. Le chantier est néanmoins plus important avec les circuits de radiateurs ou le plancher chauffant. Et pour l’eau chaude sanitaire, si un pan de toiture fait face au sud, envisagez l’électro-solaire. ΔΔ Réponse de Bruel Diags

Selon ce que vous avez prévu dans vos travaux, vous pouvez envisager d’installer une PAC air-eau, qui alimentera des radiateurs à basse température ou un plancher chauffant (si vous avez prévu de refaire le dallage du rez-de-chaussée). Le poêle à pellets est aussi intéressant (régulation et meilleure combustion qu’un poêle à bois), mais pose malgré tout le problème de la diffusion d’air chaud dans l’ensemble des pièces. Quant à la cheminée avec insert, elle ne pourra servir que d’appoint et le rendement sera de toute façon très inférieur à une PAC. Pour la production d’eau chaude, j’ai un faible pour le ballon thermodynamique relié à l’extraction d’une VMC à simple flux, avec implantation du BEC dans le volume chauffé. Sur le solaire, j’ai quelques réticences. Aux tarifs pratiqués, on risque d’être obligé de remplacer le BEC deux ou trois fois avant sa durée théorique de retour sur investissement. C’est pour cela que je préfère l’option thermodynamique, qui fonctionne sur le principe d’une PAC avec de faibles écarts de température et de pression ; c’est beaucoup plus fiable. Sur l’usage des radiateurs électriques, je le déconseille. Le coût du kWh va considérablement augmenter dans les prochaines années et chauffer à l’électricité va devenir un luxe, comparer aux autres énergies. Pourquoi préconiser alors une PAC qui fonctionne à l’électricité me direzvous ? C’est une question de rendement. Un convecteur qui va consommer 1 kWh vous restitue 0,8 kWh.

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V. Un habitat économe en énergie

Avec une PAC aérothermique (air-eau), le rendement est trois à quatre fois supérieur ; et avec une PAC géothermique (eau-eau, avec forage), le rendement est sept fois supérieur. Le coût d’installation est important aussi, mais à long terme, c’est très intéressant. Qui plus est, même par grand froid, la géothermie continue à fonctionner sur le même rendement, ce qui n’est pas le cas de l’aérothermie.

Construire une maison écologique Quels sont les éléments essentiels à prendre en compte pour la construction d’une maison écologique ? Question de Xavier40 ΔΔ Réponse de Jean-le-bricoleur

Il existe différentes manières de concevoir une maison écologique. Le principe essentiel repose sur une construction et un aménagement soucieux de l’environnement. Cela peut alors passer par le choix de matériaux sains, tels que le bois, la paille, la brique en terre cuite ou le béton, de préférence d’origine locale ; mais aussi par une vigilance toute particulière à l’isolation, renforcée et naturelle (laine de mouton, chanvre, fibre de bois, cellulose, etc.) pour économiser l’énergie. Il est aussi possible d’adopter un mode de chauffage écologique (poêle à bois, pompe à chaleur, panneaux solaires) et d’aménager la maison selon une logique bioclimatique (orientation des pièces, etc.). On évalue de 10 % à 15 % le surcoût entraîné par la construction d’une maison écologique. Mais cette dépense est amortie en quelques années, grâce aux réelles économies d’énergie. De plus, des aides existent pour favoriser ces projets.

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VI.

Réaliser des économies d’énergie au quotidien Certes, l’habitat est un poste de dépense énergétique important, mais ce n’est pas le seul ; les transports, les entreprises et les habitudes de consommation ont également un impact sur l’environnement. Pour assurer aux générations futures un environnement où il fera bon vivre, il convient donc de revoir l’ensemble de nos comportements, de repenser notre mode de vie ! Chacun peut, au quotidien, adopter des gestes plus responsables, qui permettront de plus des économies non négligeables sur les factures d’énergie. Le transport écologique a ainsi pour objectif de réduire les émissions de gaz polluants et les dépenses en carburant. En parallèle, on parle de transports 146


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

durables pour évoquer les transports en commun, le transport vert (vélo, marche), l’auto-partage, etc., soit tous les moyens de déplacement permettant de réduire notre empreinte énergétique. S’agissant de nos habitudes de consommation, on recommande de privilégier les circuits courts, qui réduisent le nombre d’intermédiaires et les distances parcourues. Mais tous ces efforts seront vains sans la participation active de chaque individu et de chaque industrie et entreprise.

Se déplacer Les dépenses massives en carburant sont non seulement néfastes pour l’environnement, mais aussi pour notre santé. Opter pour un mode de transport propre présente donc un double intérêt.

Principe Pour limiter le gaspillage et la consommation excessive de carburant, de nombreux transports propres existent. Ce sont le plus souvent des alternatives intéressantes tant sur le plan environnemental que financier. Parmi ces derniers, on peut notamment citer les transports en commun, les moyens de déplacement verts (marche, vélo), le covoiturage, l’éco-conduite, l’auto-partage, les voitures écologiques, etc. Beaucoup moins onéreux qu’un véhicule, les transports en commun sont la solution la plus privilégiée aujourd’hui. Le train est en outre moins polluant que la voiture ; il est de plus pratique et plus rapide. Les villes sont aussi équipées de bons réseaux de bus. Quant au tramway, il dispose d’un moteur 100 % électrique et préserve ainsi la qualité de l’environnement. 147


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

En parallèle, les transports verts, soit le vélo, la marche ou encore le roller peuvent être choisis pour de petits trajets. Il est à noter qu’en moyenne un trajet de 500 m à pied prend huit minutes. Si l’on compare au temps nécessaire pour effectuer un trajet identique en voiture, on conste rapidement que la différence est faible. En effet, il faut prendre en compte le temps nécessaire pour sortir le véhicule du garage, le garer, le respect de la signalisation, etc. De plus, le vélo et la marche sont très bons pour la santé et sont incontestablement les transports verts les plus intéressants pour les trajets courts. Plusieurs villes ont également mis en œuvre des dispositifs comme le Vélib’ parisien pour se déplacer en vélo.

Éco-conduite L’éco-conduite, appelée aussi conduite économique, est l’apprentissage et la pratique d’une conduite souple et modérée, et ce, afin de réduire ses dépenses en carburant et respecter par la même occasion l’environnement. Elle améliore aussi la sécurité du conducteur et de ses passagers. Une conduite souple et douce consiste donc à privilégier une vitesse raisonnable, sachant qu’une augmentation de 10 km/h entre 120 km/h et 130 km/h provoque une surconsommation d’un litre pour 100 km pour un véhicule moyen. Il faut également éviter les démarrages trop brutaux ou à froid et passer les vitesses en douceur (la consommation de carburant est moins élevée en cinquième qu’en troisième). L’entretien du véhicule a aussi son importance, car une voiture bien réglée pollue moins et permet d’économiser jusqu’à 10 % du volume de carburant utilisé. En effet, des pneus sous-gonflés s’usent plus rapidement et occasionnent une augmentation de la consommation de carburant. Un contrôle technique régulier allonge donc la durée de vie du véhicule, diminue les risques de panne et préserve la valeur de la revente. La récupération des eaux de pluie pour laver la voiture permet aussi d’économiser l’eau. 148


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

La surconsommation joue aussi son rôle sur les dépenses en carburant, de ce fait, ne chargez pas trop votre voiture : un véhicule lourd consomme plus d’énergie. C’est pourquoi on recommande de se servir d’une remorque plutôt que d’un coffre de toit, qui génère une surconsommation de 17 % si ce dernier est rempli et de 5 % à vide. Enfin, la climatisation augmente la consommation de carburant, jusqu’à 35 % en ville et 20 % sur la route.

Covoiturage Le covoiturage est une façon de rouler autrement en partageant sa voiture avec des personnes effectuant le même trajet. C’est donc un dispositif d’autostop moderne qui met en contact des compagnons de route potentiels. Ce système est adapté aux conducteurs et passagers qui effectuent régulièrement le même trajet ou de façon plus ponctuelle. Plusieurs sites internet (locaux ou nationaux) permettent de s’inscrire pour bénéficier de ce dispositif. Il suffit de transmettre quelques informations ayant pour objectif à de futurs partenaires de mieux vous identifier. Cela permet aussi au conducteur de gérer ses contacts (passagers) ou de demander une participation aux frais de route. Une fois le conducteur et les passagers mis en contact, il ne leur reste plus qu’à fixer les modalités du voyage. Le covoiturage présente plusieurs avantages, à savoir qu’il réduit le nombre de véhicules sur les routes, ce qui évite également de créer de nombreux embouteillages. De plus, il permet de diviser entre plusieurs individus les frais d’essence et/ou de péage d’autoroute. Et bien sûr, il diminue la pollution. C’est aussi une autre façon de rencontrer des personnes et de rendre le trajet plus agréable. Le covoiturage est en général gratuit contrairement à l’autopartage. En effet, l’auto-partage est un dispositif où un groupe d’individus dispose d’un parc de voitures en libre service. C’est un système avantageux pour les personnes qui utilisent peu leur voiture, sauf en cas de besoin. 149


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Ce système permet alors d’économiser sur les frais et l’entretien, puisqu’ils sont partagés. Chacun utilise la voiture quand il le souhaite, mais cela demande une certaine organisation. Quant aux prix, ils varient selon les régions : certains optent pour des forfaits mensuels, des tarifs à l’heure ou des prix au kilomètre.

Véhicule électrique Le véhicule électrique, comme la voiture hybride, est une voiture propre qui roule à l’électricité. C’est donc une solution judicieuse pour lutter contre la pollution. Néanmoins, ce n’est pas non plus l’option idéale, car la production et le stockage de l’électricité consommés par le moteur créent d’autres formes de pollution. Ce sont le plus souvent des véhicules urbains utilisés par des entreprises ou des collectivités territoriales, c’est pourquoi le secteur reste stagnant. En revanche, le marché des vélos et scooters électriques est florissant. Les technologies relatives au véhicule électrique sont simples et bien maîtrisées. Ce type de voitures fonctionne grâce à une batterie au lithium qui apporte de l’énergie à la chaîne de traction de la voiture, et à un moteur qui joue sur les forces d’interaction entre un électroaimant, alimenté par intermittence par l’énergie de la batterie, et un aimant permanent. Un véhicule électrique ne dispose pas de boîte de vitesse ou de composants pour convertir le mouvement vertical des pistons en mouvement rotatif : l’axe du moteur tourne directement sur l’axe des roues de la voiture. Le chargeur, quant à lui, accoutume le courant apporté par la prise de branchement à ce que la batterie électrique peut recevoir ; ensuite, l’onduleur convertit le courant électrique continu fourni par la batterie en courant alternatif nécessaire au moteur de la voiture électrique. Enfin, le boîtier d’interconnexion transmet 150


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

l’énergie à la bonne intensité soit à la batterie, soit aux composants électroniques, soit au moteur de la voiture, en fonction de ce qui leur est nécessaire et de la phase de roulage du véhicule (charge, accélération, décélération). Les véhicules électriques sont en général constitués de batteries d’accumulateur devant être rechargées régulièrement sur des bornes spécifiques. Toutefois, il existe des voitures fonctionnant à l’aide d’une pile combustible pour la fourniture d’énergie approvisionnée en hydrogène ou autre réducteur. D’autres modèles électriques font quant à eux appel à l’énergie renouvelable en se munissant de panneaux solaires placés sur le toit. Il faut toutefois noter qu’un même véhicule électrique peut combiner plusieurs de ces dispositifs.

Voiture hybride Contrairement aux voitures traditionnelles qui roulent à l’essence ou au diesel, la voiture hybride fonctionne avec un moteur thermique et est équipée d’un moteur électrique et de batteries. Elle fait donc appel à deux formes de stockage d’énergie distinctes pour rouler. La voiture hybride est également écologique, puisqu’elle a pour objectif de limiter les émissions polluantes afin de protéger notre environnement.De nombreux constructeurs commencent à commercialiser des modèles de voitures hybrides, mais elles restent encore relativement coûteuses : il faut prévoir un budget de 16 000 €. La voiture hybride est donc équipée d’un mécanisme de double moteur, ce qui signifie que le moteur électrique agit de différentes façons : soit en appui du moteur thermique (essence) pour donner plus de puissance à la voiture, soit de façon indépendante pour permettre au moteur thermique de rester éteint. Dans ce cas, la voiture est « tout électrique ». La voiture hybride possède aussi des batteries capables d’alimenter en énergie le moteur électrique afin de relayer le moteur à essence en cas de besoin.

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Sachez par ailleurs que, sur ce type de véhicules, le moteur électrique ne demande pas à être rechargé toute la nuit grâce à son système en circuit fermé. C’est une voiture écologique qui brûle beaucoup moins d’essence et qui dégage donc moins de CO2.

Consommer Une consommation plus responsable repose sur trois piliers : des circuits courts qui limitent le transport des produits, le recyclage qui évite le gaspillage, et la réduction des emballages.

Achat écologique Nous voulons tout, tout de suite et à tout moment, sachant qu’une partie de l’énergie consommée par un ménage, soit 50 %, provient de ses achats (alimentation, vêtements, produits et services courants). En détail, 30 % des frais sont liés au transport des produits et 50 % au processus de fabrication. La demande en énergie est donc considérable ! D’autre part, privilégier les cultures biologiques, qui proscrivent les engrais et les pesticides chimiques, est aussi pertinent pour consommer intelligemment. Se tourner vers les circuits courts et apprendre à déchiffrer les étiquettes des produits sont aussi des actions qui participent à cet objectif. Les circuits courts sont un nouveau mode de consommation qui met en avant le lien direct entre le producteur et le consommateur. Basé sur la proximité géographique et la participation active du consommateur, ce mode de consommation a pour objectif de lutter contre les coûts intermédiaires (grossiste, emballage et la distribution) tout en créant une baisse des prix à la consommation. Pour ce faire, on trouve plusieurs formes de circuits courts, à savoir la vente directe dans une ferme, les marchés de producteurs, 152


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

les ­coopératives de producteurs, les AMAP (vente de paniers sur abonnement qui peut fonctionner en livraison à domicile), les dépôts de paniers de légumes, les groupes de soutien à l’agriculture, et la vente indirecte avec un seul intermédiaire, comme dans le cas de la restauration (traditionnelle ou collective) ou d’un commerçant détaillant (boucher, poissonnier, charcutier). De plus, les circuits courts permettent aussi de favoriser l’emploi en milieu rural et de soutenir des formes d’agricultures alternatives. L’Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (AMAP) se compose d’un ou plusieurs producteurs de fruits et légumes qui vendent directement au consommateur sans passer par les intermédiaires, tels que les grossistes ou la grande distribution. En pratique, le client verse à l’avance une somme et/ou paie un abonnement donnant droit chaque semaine à un panier de fruits et/ou de légumes de saison. Ce fonctionnement a un double avantage : il permet au producteur de l’AMAP de bénéficier d’une marge plus élevée à l’avance, tandis que le consommateur profite des produits frais mis à sa disposition toute l’année. Par ailleurs, l’information du consommateur passe par la mise en œuvre de labels et logos qui permettent de repérer la composition d’un produit ainsi que sa fabrication. Toutefois, ces derniers sont nombreux et pas toujours simples à déchiffrer. C’est pourquoi il est judicieux d’apprendre à les différencier. Récapitulatif

Logo

Sigle

Description

NF environnement

Indique que le produit a obtenu l’écolabel officiel français géré par l’AFNOR ; il ne s’applique pas aux produits pharmaceutiques, agroalimentaires et au secteur de l’automobile

Écolabel européen

Indique que le produit a obtenu le label écologique commun à tous les pays membres de l’Union européenne ; il ne concerne pas les produits pharmaceutiques, les denrées alimentaires, ni les boissons

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Logo

Sigle

Description

Papier recyclé

Indique le pourcentage de fibres de récupération issues du recyclage qui entre dans la composition du produit ou de l’emballage

Matériaux recyclés

Indique que les produits ou emballages contiennent des matériaux recyclés

Verre recyclable

Indique que le produit est composé de verre recyclable

Emballage

Indique que l’emballage peut être réutilisé avec ou sans traitement

Energy Star

Mis en place par l’agence gouvernementale américaine de protection (EPA), il concerne spécifiquement les ordinateurs, imprimantes et copieurs dont la consommation électrique est la plus faible

Par ailleurs, des labels ont également été mis en place pour informer le consommateur sur la provenance des produits achetés. AOC – Label rouge et AB sont ainsi les deux labels de référence s’agissant des produits alimentaires. Le marquage CE européen est quant à lui obligatoire pour les produits circulant en Europe. Les codes barres, soit les barres verticales que nous trouvons sur les produits d’emballage, répondent aussi à des normes internationales et peuvent être lus dans le monde entier. En dessous des barres figurent une série de treize chiffres, dont le premier indique l’origine du produit (ex. : 3 pour un produit d’origine française) ; les six chiffres suivants informent sur le fabricant, tandis que les cinq chiffres suivants concernent le code de l’article, le dernier est un chiffre de contrôle. Quant aux étiquettes des biens et produits, elles doivent comporter un certain nombre d’informations obligatoires, notamment la liste des ingrédients/composants, la date limite de consommation, la quantité. D’autres informations sont facultatives, mais utiles comme la provenance, la valeur énergétique, la teneur en nutriments. Enfin, on trouve d’autres sigles de mise en garde s’agissant des produits d’entretien notamment : irritant, inflammable, etc.

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

En outre, les emballages représentent un poste important de pollution, environ 50 % du volume de nos poubelles. Pour éviter autant de gaspillage, pensez à réutiliser les sachets ou emballages en bon état et/ou prenez un grand cabas pour faire vos courses et optez pour les produits en vrac.

Collecte et recyclage L’achat écologique doit s’accompagner d’un traitement adapté des déchets, notamment par la collecte sélective et le recyclage. Cela a pour objectif de réduire le volume de déchets qui engendrent de la pollution et de protéger notre planète en préservant ses ressources naturelles. Les produits recyclés peuvent ainsi être du papier, des vêtements, du plastique, du verre, des pièces mécaniques, etc. Ils sont donc fabriqués à partir de matériaux de récupération. Les bonnes pratiques du recyclage peuvent se faire à la maison, au bureau, lors de nos achats et dans notre jardin ; cela passe par une collecte appropriée des déchets et commence par un tri sélectif de nos ordures ménagères et de nos déchets (piles, cartouche d’encre, papier, verre, plastique, etc.), et ce, en tenant compte de différentes consignes :

ππLes déchets et encombrants sont à déposer dans la déchetterie du quar-

tier, comme les restes de peinture, les solvants ou les huiles usagés. Bien sûr, les dépôts sauvages sont à proscrire. Les médicaments non utilisés ou périmés sont à rapporter à son pharmacien, ainsi que leurs emballages.

ππLes objets non utilisés ou arrivant en fin de vie peuvent aussi être rap-

portés afin d’être recyclés. Sinon, participer à des collectes de jouets, de livres et de vêtements pour aider les personnes moins favorisées est un geste écologique et citoyen.

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

ππLes courses peuvent être faites avec un panier ou un sac réutilisable.

On privilégiera alors l’achat de produits et de matériaux renouvelables et recyclés.

ππDans le jardin, mieux vaut se servir de produits naturels et organiques

pour l’entretien et proscrire les engrais qui contiennent des pesticides au profit du compost. Mais ces bonnes pratiques ne se limitent pas à votre vie familiale et personnelle, elles doivent aussi être appliquées dans le monde professionnel. Ainsi, en entreprise, il est possible de participer au recyclage des cartouches d’encre et autres produits. De même, on conseille de privilégier le courrier électronique afin d’éviter les impressions inutiles, et de se servir du papier recyclé en cas de besoin. Il est à noter qu’une tonne de papier non recyclé demande deux tonnes de bois, 100 m3 d’eau et 200 kg de pétrole pour sa fabrication.

Tri sélectif Le recyclage est un enjeu de société qui commence dans notre poubelle : en France, chaque habitant produit en moyenne 354 kg de déchets par an. Des déchets ménagers, mais aussi toxiques ou végétaux, dont on ne sait pas toujours quoi faire. Le tri sélectif participe à ce processus de recyclage « à la source ». C’est un geste et un devoir citoyen qui implique le bon usage de la poubelle et du sac-poubelle. Le tri sélectif consiste à ranger ses déchets en les séparant par nature afin d’éviter de les mélanger et de les salir. Il répond à plusieurs objectifs : permettre la collecte sélective des déchets, favoriser le réemploi d’un déchet ou son recyclage, éviter sa destruction par incinération ou enfouissement, et réduire son empreinte énergétique. Le tri est réalisé par les consommateurs ou producteurs de déchets, mais les mairies ou les c­ ollectivités 156


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

de ­communes doivent se charger de la distribution et de l’entretien des récipients, ainsi que de la collecte et de l’acheminent des déchets vers les centres spécialisés. Aujourd’hui, la notion de tri sélectif disparaît peu à peu, au profit d’autres termes, comme « collecte sélective des déchets », « tri écologique des déchets », « tri à la source », etc. Le volume de déchets recyclés dépend de la qualité du tri sélectif, qui nécessite une parfaite connaissance des matériaux recyclables. Pour cela, les mairies doivent apporter une information claire à leurs administrés afin que chacun s’engage en évitant les mélanges et en repérant les déchets toxiques : certains objets comme les piles peuvent contaminer et rendre impropre au recyclage l’ensemble du contenu d’une poubelle. De même, un sac mal trié sera refusé par le centre de tri et l’ensemble de son contenu considéré comme non recyclable. À noter : certaines mairies informent les habitants lorsqu’ils commettent une erreur dans leur tri, d’autres les sanctionnent même par une amende. Par ailleurs, chaque habitant peut trier ses déchets de plusieurs manières. Le tri des déchets ménagers peut d’abord se faire directement au centre (très coûteux). Il existe toutefois des points de collecte volontaires pour le papier, le carton ou le recyclage des piles ou de l’électroménager. On observe également des collectes sélectives ou au porte-à-porte, qui consistent en une sélection des déchets à domicile via des poubelles ou des sacs de couleurs spécifiques. Enfin, la collecte mixte est un porte-à-porte volontaire (poubelles à domicile et dépôt du verre dans un conteneur de quartier). À noter : les collecteurs de verre se composent de colonnes de tri sécurisées. En effet, si le verre devait rejoindre un sac ou un conteneur en porte-à-porte, les agents chargés de son enlèvement risqueraient de se blesser. Le code couleur des poubelles de tri varie d’une ville à l’autre. Mais habituellement, on dispose de différentes poubelles à la maison pour trier ses déchets, à savoir les poubelles jaune, verte, bleue et ordinaire (couvercle marron,

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

bordeaux). Certaines poubelles de rue ou de bureau comportent également différentes entrées pour assurer un tri à la source. Pour connaître quels emballages et quels produits placer dans chacune de ces poubelles, reportezvous au tableau ci-dessous. Poubelles

Jaune

Verte

Bleue

Ordinaire

• Bouteilles de lait

Déchets autorisés

et bouteilles en plastique • Flacons en plastique de produits d’hygiène et de beauté • Flacons et bidons en plastique des produits d’entretien • Boîtes en carton et briques avec un emballage en carton • Boîtes de conserve en fer, canettes, bidons de sirop, boîte d’aliment pour animaux • Désodorisants, mousses à raser, barquettes en alu, laques

• Bouteilles de vin, de

bière, jus de fruit, soupes • Pots de confiture ou petits pots à bébé • Bouteilles en verre transparent de couleur ambre, verte ou jaune : liqueurs, apéritifs • Papiers gras et souillés • Bouteilles d’huile et bocaux de conserve

• Restes de

repas • CouchesJournaux culottes et maga- • Pots de zines yaourts, etc. • Tout ce qui n’est pas recyclable

Quant aux autres produits, ils subissent un conditionnement différent ou sont transportés à la déchetterie :

ππLes équipements électriques et électroniques sont transportés à la

déchetterie, repris par les encombrants de la commune ou par l’enseigne à qui vous achetez un nouveau produit.

ππLes objets dangereux (huile de vidange, peinture, produits toxiques) sont transportés à la déchetterie.

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

ππLes encombrants (mobilier, gravats,

vélos cassés, etc.) peuvent être emportés à la déchetterie ou repris par les encombrants de la commune.

ππLes piles sont déposées dans les grandes surfaces ou ramenées chez un vendeur.

ππLes médicaments non utilisés ou périmés sont rapportés au pharmacien.

ππLes déchets verts peuvent être utilisés pour du compost, collectés par la mairie ou déposés à la déchetterie.

ππLes vêtements, livres, jouets peuvent être remis à des associations ou collectés par la mairie pour les personnes défavorisées.

En France, le tri sélectif fonctionne, mais n’offre pas encore de résultats satisfaisants. Ses inconvénients semblent toujours prendre le pas sur ses avantages Avantages

• Valorisation des déchets = diminution

des coûts de traitement et de fabrication de matières nouvelles • Préservation de l’environnement et limitation de l’impact des déchets toxiques sur la santé humaine • Responsabilisation du citoyen aux enjeux environnementaux • Création d’emploi • Préservation des ressources naturelles

Inconvénients

• Tri accessible à tous, mais trop général • Risques d’erreur ou d’indifférence du

citoyen • Beaucoup de matériaux non recyclables • Certains détritus se retrouvent brûlés (pollution) ou enfouis (stockage) faute de processus de recyclage rentable : ampoules anciennes ou halogènes, papier cadeau, pots de yaourt, tickets de transport, couvercles en métal, plastique souple, mouchoirs en papier, etc.

Compost Le compostage est la valorisation des déchets organiques par le biais d’une transformation naturelle à l’aide de micro-organismes. C’est donc le recyclage des déchets organiques pour produire naturellement un fertilisant, le compost. Il possède un triple objectif : il limite la quantité de déchets, il sert d’engrais naturel et gratuit, et il favorise et améliore la fertilité de votre jardin.

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Pour faire du compost, on utilise des déchets organiques compostables récupérés lors du tri sélectif. Ce compostage domestique permet de réduire les ordures ménagères de votre maison, car en moyenne 30 % de nos déchets sont compostables. Parmi les déchets pouvant servir au compost, on retrouve les ordures de cuisine (épluchures, marcs et filtres à café, pain, restes de repas, fruits et légumes, croûtes de fromage, coquilles d’œuf, etc.), les déchets de maison (mouchoirs en papier ou essuie-tout, papiers journaux non illustrés, copeaux, cendres de bois, plantes d’intérieur), les déchets de jardin (tontes de gazon, mauvaises herbes, fleurs fanées, paille, branchages broyés). Sont cependant à proscrire les déchets non organiques (verres, métaux, tissus, huile de vidange), les litières pour animaux, les excréments, les coquillages, l’huile de friture et les viandes et poissons, car ils génèrent de mauvaises odeurs et attirent les animaux. Pour réussir un bon compost, il faut mélanger, brasser, aérer et humidifier les déchets compostables. Faciliter l’aération pour ne pas asphyxier les déchets a pour objectif d’éviter le pourrissement de ces derniers. Un bon compost allie humidité et aération. Le printemps est par ailleurs la meilleure saison pour fabriquer du compost. D’autre part, le jardin vous offre des produits en abondance, sachez les utiliser pour approvisionner votre composteur. Ainsi, massifs, tontes de pelouse, tailles de haie, feuillages, fleurs fanées, etc. pourront rejoindre vos déchets de cuisine.

Logiciel d’économie d’énergie Les équipements de loisirs sont très énergivores, c’est le cas notamment des téléviseurs, des consoles de jeux, des lecteurs DVD, etc. L’ordinateur, quant à lui, consomme environ 80 W pour un écran de 14 pouces et 200 W pour un écran 160


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

19 pouces ; le PC portable est toutefois beaucoup moins gourmand, de 25 W à 40 W. En outre, les nouveaux écrans à cristaux liquides de ces différents équipements sont très performants, de grande qualité et consomment dix fois moins qu’un tube cathodique. Aujourd’hui, les petites tailles d’écran d’ordinateur ont été retirées du marché pour faire place aux 19 pouces qui consomment 60 % de plus qu’un 15 pouces. En ce qui concerne les périphériques liés à l’ordinateur comme la box ADSL, les imprimantes, le scanner, les modems, ceux-ci atteignent 30 % du poste ordinateur. Équipements

Consommation annuelle

Modem et box

45 kWh/an

Scanner

25 kWh/an

Autres (disque dur externe, graveur, clavier…)

15 kWh/an

Écran cathodique

170 kWh/an

Écran plat (LCD)

45 kWh/an

Pour consommer moins d’énergie, il est pertinent d’éviter de laisser vos appareils de loisirs en mode veille toute la journée, car cela peut représenter une importante consommation plombant votre facture énergétique. Vous pouvez aussi recharger votre ordinateur à l’énergie solaire et utiliser un logiciel d’économie d’énergie. Les logiciels d’économie d’énergie ont pour objectif de réduire la consommation d’électricité de votre ordinateur en permettant à l’utilisateur de couper (automatiquement ou non) l’alimentation des composants qu’il n’utilise pas. Le logiciel met ainsi en veille les composants énergivores durant votre absence (disque dur, moniteur, etc.), et ce, afin de réduire la consommation annuelle de 40 % à 60 %. 161


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Le label « Energy Star 5 » permet en outre de distinguer les ordinateurs les moins consommateurs d’énergie. C’est néanmoins un écolabel et non une norme obligatoire qui consiste à séduire les acheteurs d’ordinateur souhaitant préserver l’environnement et/ou voulant réduire leur facture énergétique. La version 5 s’applique aux ordinateurs, portables ou stations de travail, mais une autre version a été créée pour les serveurs.

Travailler L’entreprise se doit, elle aussi, de diminuer sa facture énergétique pour protéger notre environnement. Pour ce faire, elle doit maîtriser ses consommations d’énergie sur chaque poste comme l’éclairage, le chauffage, la climatisation.

En entreprise Véritables enjeux politiques et économiques, les économies d’énergie concernent aussi les entreprises et industries, très énergivores. Dans des locaux professionnels, il existe plusieurs façons d’opérer : réaliser un diagnostic de performance énergétique, revoir la conception des bâtiments, effectuer des économies en matière d’éclairage, de chauffage, etc. Le diagnostic de performance énergétique en entreprise a pour mission d’identifier les sources potentielles d’économie. Après une étude approfondie, il faudra déterminer les actions efficaces et rentables à entreprendre ainsi que les investissements nécessaires pour y parvenir. Pour réaliser un diagnostic énergétique, l’entreprise peut en outre bénéficier d’une aide financière de l’Ademe à hauteur de 50 % ; cependant, le taux peut être plus élevé pour les PME (60 %, voire 70 % pour les TPE). D’autre part, les bâtiments doivent maintenant répondre à des réglementations qui imposent notamment une meilleure isolation des constructions (fenêtres, murs, toit). Les économies en matière d’éclairage représentent aussi un coût non négligeable. De ce fait, il est possible d’opter pour des ampoules à économie d’énergie ou d’optimiser l’éclairage naturel en n ­ ettoyant r­ égulièrement les 162


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

vitres. On conseille également de placer les postes de travail près des sources de lumière naturelle. Le chauffage et la climatisation étant des sources de pollution très importantes, mieux vaut entretenir ses équipements pour un fonctionnement et une efficacité énergétique efficaces. Sachez également que de petits gestes journaliers permettent à l’entreprise de réaliser de sérieuses économies sur sa facture de dépenses d’énergie. Ainsi, ne laissez pas votre ordinateur, imprimante, fax, scanner en veille et/ou prévoyez des logiciels d’économie d’énergie. Utilisez aussi des multiprises munies d’un interrupteur afin de débrancher ensemble certains appareils qui consomment de l’électricité une fois éteints. N’utilisez pas non plus votre lampe de bureau quand la lumière du jour s’invite dans la pièce dans laquelle vous travaillez. Enfin, le fait de baisser le chauffage diminue aussi la consommation d’électricité sachant que des salles surchauffées sont néfastes pour la santé.

Dans les industries Les économies d’énergie industrielles sont des actions menées pour limiter la consommation d’énergie et protéger notre environnement contre la pollution et les émissions de gaz à effet de serre liées à la forte consommation d’hydrocarbure. De ce fait, la conception des équipements industriels doit être adaptée et optimisée. Pour réaliser des économies d’énergie dans l’industrie, il est important d’établir un bilan énergétique. Pour ce faire, des inventaires seront effectués afin de repérer les principales caracté163


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

ristiques ­techniques des gros équipements consommateurs d’énergie (chaudières, pompes, compresseurs, groupe de froid), de détecter les utilités du site (électricité, gaz, fioul, éclairage, eau, air, froid) et d’évaluer les équipements d’efficacité énergétique (isolants, échangeurs de chaleur, thermostats programmateurs, équipements de régulation comme les variateurs électroniques de vitesse). Vient ensuite l’analyse de toutes ces données qui permettra de détecter les pistes d’amélioration à envisager pour ensuite les évaluer. Une fois l’analyse des données effectuées, des propositions de plan d’action d’économie d’énergie seront proposées, notamment une estimation des montants des investissements à réaliser et des gains énergétiques générés par le plan d’action, l’accélération de la mise à niveau thermique des bâtiments existants, l’anticipation du renouvellement d’une chaudière, le renforcement de panneaux solaires, la rénovation d’un réseau de tuyauterie, la modification du système de filtration. Il est aussi conseillé de mettre en place et de suivre un tableau de bord énergétique.

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

AA Pour

aller plus loin

Astuces Des réductions vertes pour les assurances auto Sur le marché des assurances auto, de plus en plus de tarifs avantageux sont accordés aux clients équipés d’une voiture propre. Si vous optez pour un véhicule propre, vous gagnerez donc sur vos cotisations d’assurance, mais vous bénéficierez aussi du bonus accordé par l’État. Compte tenu de la flambée des prix du carburant, une voiture propre vous fera aussi économiser sur l’énergie. Néanmoins, l’offre n’est pas homogène. Chez certains assureurs, la réduction est proportionnelle à la diminution d’émission de CO2 de votre auto. En général, les assureurs se basent sur la norme de Kyoto de 120 g/km parcourus. Les tarifs deviennent alors très intéressants pour les voitures citadines. Mais même pour des voitures plus importantes, généralement hybrides, la réduction peut aller de 10 % à 30 % de la cotisation de l’assurance en responsabilité civile (ou garantie au tiers). D’autres compagnies récompensent certains modèles de voiture écologique et offrent ensuite un tarif préférentiel à tous leurs clients possédant ce même modèle. Parfois, la réduction se fait sur la première cotisation annuelle de l’assurance auto ; dans d’autres cas, les compagnies font bénéficier d’un tarif réduit à leurs clients abonnés à un moyen de transport collectif. En résumé, si vous comptez acquérir une voiture propre ou si vous en possédez déjà une, étudiez bien les offres des différentes compagnies d’assurance afin de souscrire celle qui vous sera la plus avantageuse. Depuis 2008, l’État accorde une aide aux automobilistes équipés d’une voiture propre. Cette aide correspond alors à une réduction sur le prix du véhicule qu’on appelle « bonus écologique ». En 2013, la réduction est de 200 € pour les véhicules émettant entre 91 g/km et 105 g/km de CO2, de 550 € entre 61 g/km et 90 g/km de CO2 émis, et de 4 500 € entre 51 g/km et 60 g/km de CO2 émis. En outre, pour connaître le niveau d’émission de CO2 d’un véhicule, il suffit de se rendre sur le site de l’Ademe. Par ailleurs, la ville de Paris accorde aux conducteurs de deux-roues électriques une subvention allant jusqu’à 400 €, à condition que le véhicule ne dépasse pas 4 000 W.

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Les assureurs favorisent aussi les scooters électriques qui, pour eux, représentent une démarche citoyenne autant qu’une réduction des risques et des accidents. Mais les usagers des transports en commun sont aussi récompensés, puisque certains assureurs réduisent leur prime si leurs clients prennent régulièrement ce mode de déplacement. Loin d’être seulement louable, cette solution est également intéressante d’un point de vue économique. En effet, en prenant les transports, vous diminuez mécaniquement le kilométrage de votre auto ; et en roulant moins, vous diminuez la part de risque prise par votre assureur. Si vos risques diminuent, il est logique que le coût de votre assurance baisse aussi. Pour finir, une fois que vous avez demandé à votre assureur s’il applique ces réductions et selon quelles modalités, vérifiez que le prix des transports reste inférieur aux économies réalisées sur votre assurance auto.

L’impact environnemental des climatiseurs de voiture Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, près de neuf véhicules sur dix seraient équipés d’une climatisation. Or, la climatisation d’une voiture consomme du carburant et participe, de ce fait, au réchauffement climatique. En moyenne, elle consomme jusqu’à 35 % de carburant en ville et 20 % sur la route. Alors, pour éviter une surconsommation de carburant pour votre climatisation de voiture, adoptez quelques gestes simples, comme ne pas faire fonctionner la climatisation dès les premières chaleurs : vous pouvez plutôt ouvrir les fenêtres pour laisser rentrer l’air tiède et/ou ouvrir les fenêtres avant de démarrer la climatisation afin de permettre à la chaleur accumulée de s’évacuer. On conseille aussi d’utiliser la commande de recyclage de ventilation pour récupérer l’air frais de l’habitacle. Et il peut aussi être judicieux d’arrêter la climatisation quelques minutes avant de stopper son véhicule. Par ailleurs, la plupart des systèmes d’air conditionné, dont la climatisation fait partie, ont un inconvénient majeur : le fluide frigorigène émetteur de gaz à effet de serre. Même si des progrès ont été réalisés, le fluide frigorigène utilisé pour les climatiseurs de voiture a un pouvoir de réchauffement global (Global Warming Potential) de 1 300, en d’autres termes, 1 kg de fluide frigorigène dans l’atmosphère possède les mêmes effets que 1,3 t de CO2. Les fuites étant souvent dues au joint qui maintient le fluide dans le compresseur, le vieillissement de votre climatisation et du joint entraîne des fuites c­ onséquentes, 166


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

de l’ordre de 15 g/an à 60 g/an. D’où la nécessité de faire contrôler sa climatisation avant même les premiers signes de dysfonctionnement. Toujours selon l’Ademe, ces pertes annuelles s’élèveraient à 30 % sur les appareils mis en service depuis 1995. En 2000, une amélioration de l’étanchéité du système a néanmoins permis une réduction de 10 % des fuites. Et depuis 2010, les fuites auraient encore diminué et ne seraient plus que de l’ordre de 10 %.

Une cuisine responsable et écolo Trier ses ordures est essentiel lorsque l’on désire contribuer à la réduction de la quantité de matières premières gaspillées, comme le papier, le verre et le métal. De même, les appareils électroménagers d’une cuisine exigent beaucoup d’énergie et leur consommation d’eau n’est pas négligeable. Aussi, des efforts sont à réaliser conjointement pour économiser efficacement l’énergie dans votre cuisine ! L’échelle énergétique des appareils électroménagers s’étend des produits de classe A à G, mais il devient difficile aujourd’hui de trouver des appareils de classe D et G. En effet, les fabricants, jouant sur les effets de l’inconscient (et aussi de quelques avancées technologiques), ont préféré ajouter des « + » au A pour distinguer les classes. Si le prix d’achat est clairement proportionnel à la classe (la classe A++++ étant la plus chère), on argue que la rentabilité sur le long terme n’est pas négligeable. Or, des études ont montré que le surcoût pour l’achat d’un appareil économe en énergie n’était pas réellement compensé par l’économie réalisée sur l’électricité. Ainsi, si vous optez pour un réfrigérateurcongélateur de classe A+ plutôt que de classe A, vous économiserez en moyenne 85 € à l’achat, mais vous ne ferez que 90 € d’économie d’électricité sur 10 ans ! Mais si vous ne souhaitez pas changer vos appareils, il est possible d’adopter des gestes écoresponsables. Pour votre lave-vaisselle par exemple, faites-le tourner seulement lorsqu’il est plein et n’utilisez un programme intensif que lorsque la vaisselle est vraiment sale. Sachez aussi que les plaques de cuisson, à induction notamment, ont une technologie qui permet d’économiser de l’électricité : quelle que soit la plaque de cuisson que vous avez, utilisez des casseroles du même diamètre que vos plaques afin d’éviter les déperditions d’énergie. Nettoyer le filtre de sa hotte permet également d’optimiser son efficacité et d’éviter une surconsommation. Pour votre robinet, utilisez un modèle avec aérateur, qui vous permettra de réduire votre consommation d’eau de 30 %.

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Les aérateurs s’adaptent de plus à tous les robinets, il suffit de remplacer le modèle d’origine. Sous pression, ils mélangent l’air et l’eau, et réduisent le débit (16 l à 8 l/min) pour vous faire économiser 30 % d’eau et d’énergie. Certains mitigeurs sont de plus auto-nettoyants, et grâce à une grille à larges mailles, l’eau s’évacue parfaitement pour supprimer tous risques de développement bactérien. Ensuite, sachez que recycler une simple canette en aluminium permet d’économiser assez d’énergie pour faire fonctionner un téléviseur durant 3 h. Il existe par ailleurs différents aménagements pour trier vos déchets, sans pour autant envahir votre cuisine de récipients :

ππDes meubles de tri, composés de plusieurs tiroirs, se rangent sous l’évier ; on en trouve de différentes couleurs et matières pour une intégration parfaite dans la cuisine.

ππDes sacs de recyclage, généralement en plastique pour faciliter le

nettoyage, comportent plusieurs compartiments, avec de petits encarts dans lesquels on glisse une photo pour symboliser le contenu du casier ; montés sur des pieds métalliques, ces sacs peuvent se plier et se déplacer aisément.

Quant aux prix, on trouve de tout ! Si les meubles de tri restent relativement onéreux, à partir de 100 € le modèle à trois compartiments, vous pouvez investir dans de petites caisses en plastique spécial recyclage, à partir de 19 € le lot de trois. Les grands sacs de recyclage en plastique de 128 l ne sont guère plus accessibles, dès 160 € l’ensemble (pieds métalliques + trois sacs de couleurs différentes). Sinon, il existe la version en jute ou en toile, pour environ 8 € le sac de 5 l. Enfin, la réduction des déchets ne passe pas seulement par les emballages, mais aussi par le tri de vos déchets alimentaires. Si vous possédez un jardin ou des fleurs sur votre balcon, faites un compost : vos déchets alimentaires seront de précieux nutriments pour vos plantes.

Questions/réponses de pro Économiser l’eau du lave-vaisselle Je sais que le lave-vaisselle n’est pas très écologique, mais auriez-vous quelques conseils pour économiser l’eau et ne pas la gaspiller ? Question de Pompompidou

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

ΔΔ Réponse de CC

il est vrai que le lave-vaisselle représente un gros poste énergétique, qui peut toutefois facilement être réduit. D’abord, si votre vaisselle n’est pas très sale, mettez votre équipement en mode « éco », ce qui vous permettra de réduire votre consommation d’eau d’au moins 18 %. Mais sachez que vous ferez aussi des économies d’électricité, environ 25 %, car l’eau employée sera moins chaude. Je vous conseille aussi de ne mettre le lave-vaisselle en route que lorsqu’il est plein ou de le faire tourner en demi-charge, ce qui permet de ne laver la vaisselle que d’un étage. Ensuite, si vous devez en changer, sélectionnez un modèle récent (A, A+, A++ ou A+++), car ils sont moins énergivores. Un cycle court de lavevaisselle A+++ consomme environ 10 l d’eau contre 25 l à 40 l pour un équipement ancien, ce qui équivaut à une économie de 5 c à 10 c par machine ; annuellement, cela représente environ 30 € d’économies. Mais acheter un modèle de classe A suffit puisqu’il faudrait entre 25 ans et 30 ans pour rentabiliser l’achat d’un appareil A+++ !

Tri du plastique Je fais attention à toujours bien trier mes déchets, mais j’avoue que, parfois, je ne sais pas quelle poubelle utiliser. J’ai l’impression que les règles ne sont pas toujours les mêmes selon les régions de France. Pouvez-vous me donner quelques explications ? Question de Joby ΔΔ Réponse d’Home ÉcoConsult

En fait, le tri sélectif en France est vraiment une affaire locale. Si, dans votre région, une filière se crée pour recycler une matière, alors une autre filière de collecte des emballages composés de ces matières sera aussi mise en place, et la liste des emballages acceptés dans votre poubelle jaune sera ajustée. Le transport et la collecte coûtent cher et les centres de tri ne collectent que les matières qui pourront réellement être transformées par une filière en demande. C’est pour cela que d’une communauté de commune à l’autre ou d’un département à l’autre, la liste des matières diffère (plastiques, verre, conserves, etc.). 169


VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Le vélo comme moyen de transport J’ai entendu parler d’une prime pour les salariés à vélo. Est-ce en application ou seulement en projet ? Quelles en seraient les modalités ? Question de LolaS ΔΔ Réponse de CC

Il s’agit en tout cas d’une des pistes évoquées par Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo au gouvernement, afin d’encourager l’utilisation du vélo. Le gouvernement envisage d’autres moyens, comme de lourdes amendes pour les voitures garées sur les pistes ou des limitations de vitesse plus strictes là où sont prévus des aménagements cyclables. Si le vélo a été largement évincé par la voiture en l’espace d’une quarantaine d’années, il est aujourd’hui en train de faire son grand retour dans les esprits. Et c’est tant mieux, car il s’agit sans doute du mode de transport qui allie le mieux efficacité, économies, santé et respect de l’environnement. Dans la capitale en tout cas, il s’agirait du moyen de transport le plus rapide devant le métro, puis la voiture, selon une étude du site Greenetvert. Ses vertus en matière de santé sont également largement prouvées d’un point de vue individuel (baisse de l’obésité, des accidents cardio-vasculaires). D’un point de vue national, rattraper la moyenne européenne représenterait même, selon une étude du cabinet Atout France, un gain potentiel de 15 milliards par an en dépenses de santé publique ! Le vélo possède enfin un impact économique clair dans ce contexte de crise : économiser de l’essence au quotidien est un moyen radical de faire respirer votre budget. Si l’utilisation d’un vélo n’a rien de très complexe, son acquisition et son entretien peuvent toutefois être des points susceptibles de vous rebuter.

Récupérer l’eau de pluie pour la maison Nous avons un projet d’autonomie totale en énergie : éolien, solaire, phytoépuration pour les eaux grises, toilettes sèches et récupération d’eau de pluie après traitement, en usage domestique courant. On nous a récemment dit que ce n’était pas légal, même si par la suite, on ne rejetait pas cette eau dans le circuit des égouts. Qu’en est-il ? Question de Lilichoune

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

ΔΔ Réponse d’Agoa Environnement

La récupération d’eau de pluie est tout à fait légale, elle fait même l’objet d’un crédit d’impôt sur le matériel (hors pompe). Cependant, elle est très encadrée, et l’installation doit être complète et réalisée par un professionnel pour pouvoir bénéficier de ces avantages fiscaux. Au niveau des usages possibles, sachez que vous pouvez l’utiliser en extérieur, quel qu’en soit le besoin, et à l’intérieur de la maison pour les WC, le lave-linge et le lavage des sols. La réglementation française ne permet pas, pour l’instant, un usage corporel ou alimentaire. ΔΔ Réponse d’Ozelo

Il faut être patient, car, en effet, l’usage domestique de l’eau de pluie est limité pour le moment en France, mais un travail juridico-technique lourd est en place. Vous pouvez vous tenir informé sur le site du Syndicat National des Acteurs de la Récupération d’eau de pluie : www.snarep.fr. ΔΔ Réponse de Beiser

Attention, il existe une différence entre récupérer l’eau de pluie et utiliser cette eau dans un but alimentaire. En effet, il est tout à fait légal de récupérer l’eau de pluie, nous sommes d’ailleurs encouragés à le faire, la preuve en est le crédit d’impôt de 15 % sur le matériel. Cependant, contrairement à la Belgique, il est interdit de récupérer l’eau de pluie pour une consommation alimentaire en France. Vous pouvez arroser le jardin, nettoyer la voiture, l’utiliser pour les toilettes, etc. ΔΔ Réponse de PBJardin

Pour information, « 60 millions de consommateurs », dans son numéro de juillet 2011, teste des douchettes à économie d’eau et préconise la pose d’un matériel d’économie d’eau sur les robinets et les WC. L’étude montre qu’une famille de quatre personnes peut réduire de 30 % sa facture d’eau, soit 50 m3/an tout en gardant le même confort. Il est indiqué que ces matériels d’économie d’eau permettent au final une économie comprise entre 217 € et 267 €/an, ce qui représente 45 % de la facture d’eau (30 % d’économie pour l’eau et 15 % sur l’énergie).

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VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien

Appareils de froid Auriez-vous quelques conseils pour optimiser les dépenses énergétiques des appareils de froid ? Question de PIerre07 ΔΔ Réponse de CC

D’abord, il faut bien choir leur emplacement : les pièces où ils seront placés ont leur importance. Par exemple, un cellier non chauffé ou un garage vous permettront de réduire votre consommation annuelle d’un tiers par rapport à une place dans la cuisine, car les appareils de cuisson de la cuisine entraînent une surconsommation électrique des appareils de froid. Les réfrigérateurs sont aussi moins efficaces s’ils sont encastrés ou plaqués contre un mur. Il est donc important de laisser de l’espace entre les appareils et le mur pour que l’air puisse circuler. Attention au givre qui s’accumule sur les parois : un demi-centimètre de givre provoque une surconsommation d’environ un tiers. Et limitez les ouvertures des portes qui occasionnent du givre et une surconsommation d’environ 10 %. Enfin, les bouches de ventilation et le condenseur (grille noire située derrière l’appareil) doivent être dépoussiérés au moins deux fois par an, afin de conserver un rendement optimal. Si vous devez achetez un nouveau réfrigérateur ou congélateur, choisissez un appareil performant de classe A++, voire A+++ si possible, qui consommera trois fois moins qu’un appareil traditionnel. Vous pourrez ainsi faire une économie de l’ordre de 50 €/an.

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Lexique Abonnement Contrat souscrit avec un fournisseur d’énergie pour la fourniture de gaz et/ou d’électricité.

Acheminement Transport et distribution de l’énergie (gaz ou électricité).

Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) Autorité administrative indépendante chargée de réguler l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence.

Éligibilité On parle d’éligibilité pour un client qui peut s’adresser à un ou plusieurs fournisseurs d’énergie de son choix. En France, tous les particuliers sont éligibles depuis le 1er juillet 2007.

Entreprises locales de distribution Distributeurs de gaz et d’électricité qui n’ont pas été nationalisés en 1946, mais qui conservent avec EDF et GDF l’activité de gestionnaires de réseau de distribution pour l’électricité et le gaz.

Fournisseur Entreprise ayant pour activité la production et la commercialisation de l’énergie ; elle s’occupe de la fourniture d’énergie lorsqu’elle est liée à un client par un contrat de fourniture.

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Lexique

Fourniture Contrairement à l’acheminement de l’énergie qui couvre toute la partie transport et distribution, on parle de fourniture d’énergie pour la commercialisation de l’énergie en elle-même. Cette activité est ouverte à la concurrence depuis le 1er juillet 2007 pour les particuliers.

Heures creuses Période de la journée pendant laquelle le kilowattheure est le moins cher dans le cadre de certaines offres.

Heures pleines Période de la journée pendant laquelle le kilowattheure est le plus cher dans le cadre de certaines offres.

Offre groupée Offre de gaz et d’électricité proposée par un seul et même fournisseur.

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Index des questions / réponses et astuces I. Les énergies Réaliser un bilan de sa consommation énergétique L’électricité, la principale source de chauffage des Français Pour des radiateurs intelligents Aides pour payer sa facture d’énergie Remplacer le gaz par l’électricité Division de compteur : conserver le gaz ? Dysfonctionnement d’un compteur Producteur d’électricité Compatibilité : panneaux solaires et radiateurs

14 31 32 32 34 35 36 36 37 37

II. Les installations au gaz Choisir un radiateur d’appoint au gaz Déménager son contrat de gaz et d’électricité Bouteille de butane et gaz de ville Lire un compteur à gaz Consommation annuelle de gaz Prix gaz/électricité Prix d’une installation de chauffage au gaz Raccordement au gaz Remplacement d’un tuyau de gaz Bouteille de gaz versus induction Entretien d’un chauffage au gaz

39 54 55 56 56 57 57 58 58 58 59 59

III. Passer aux énergies alternatives Installer des panneaux solaires sur un bâtiment DPE erroné, contre qui se retourner ? Les obligations thermiques : la RT 2012 Quelle énergie choisir ? Zones d’ensoleillement Rentabilité d’un chauffe-eau solaire Panneaux thermiques vs panneaux photovoltaïques Calcul du diagnostic énergétique Compatibilité : panneaux solaires et radiateurs Bilan énergétique par infrarouge

60 80 81 81 82 83 84 84 85 86 87


IV. La gestion d’un contrat d’énergie Quel abonnement électrique pour une PAC ? Réduire sa facture d’électricité Comment ne pas se tromper d’abonnement électrique ? Contrat d’électricité en location Remboursement du crédit d’impôt Enlèvement de citerne Paiement de l’électricité Revendre son électricité Gaz et absence de contrat Modification d’un abonnement de gaz Frais de repompage d’une citerne à gaz

88 107 107 108 109 110 110 111 112 114 114 115

V. Un habitat économe en énergie La certification Habitat & Environnement Récupérer les eaux pluviales : un principe fondamental Thermostat d’ambiance : un climat tempéré toute l’année Réglementation et récupération de l’eau de pluie Calcul du bilan thermique Calculer le coût en électricité Tarification de base ou HC ? Chauffe-eau électrique instantané Quel chauffage choisir ? Construire une maison écologique

117 136 137 138 139 140 141 142 142 143 145

VI. Réaliser des économies d’énergie au quotidien Des réductions vertes pour les assurances auto L’impact environnemental des climatiseurs de voiture Une cuisine responsable et écolo Économiser l’eau du lave-vaisselle Tri du plastique Le vélo comme moyen de transport Récupérer l’eau de pluie pour la maison Appareils de froid

146 165 166 167 168 169 170 170 172


Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles...). Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage. Tous les jours, de nouveaux professionnels s’inscrivent et publient sur nos sites. Faites appel à eux : ces pros savent de quoi ils parlent !

ADI (Ajou Diagnostic Immobilier) – Membre pro, expert Société de diagnostics immobiliers : vente, achat, location d’un bien immobilier. Départements d’intervention : 44 | 49 | 79 | 85 Adresse : 41 rue Wilson, 49 300 Cholet Téléphone fixe : 02 41 71 19 65 Téléphone mobile : 06 99 80 22 49

Agoa Environnement – Membre pro, expert Société spécialisée dans la gestion des eaux, que ce soit pour récupérer l’eau de pluie ou traiter les eaux usées (microstation d’épuration). Départements d’intervention : France + Export Adresse : 1 chemin Saint-Martin, 31 620 Castelnau-d’Estrétefonds Téléphone fixe : 05 61 11 95 25 Téléphone mobile : 06 08 96 09 39

Aqualogic – Membre pro Société de fourniture et d’installation de récupérateurs d’eau de pluie : solutions innovantes de récupération d’eau de pluie pour l’extérieur et l’intérieur de l’habitat. Départements d’intervention : France + Export Adresse : La Bouvière, 73 160 Saint-Sulpice Téléphone mobile : 07 60 88 73 73

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Aster Diagnostics Immobiliers – Membre pro, expert Thermicien de formation et diagnostiqueur immobilier : ventes, locations, mises en copropriété. Départements d’intervention : 
01 | 38 | 73 | 74 Adresse : 4 rue Rabelais, 73 100 Aix-les-Bains Téléphone fixe : 04 79 54 96 50 Téléphone mobile : 06 61 51 09 30

Baléo France – Membre pro Société spécialisée dans le chauffe-eau thermodynamique : garantie constructeur, crédit d’impôt, service après-vente. Départements d’intervention : France Adresse : 73 rue de La Plaine, 75 020 Paris Téléphone fixe : 08 05 69 66 80

Beiser – Membre pro, expert Entreprise spécialisée dans la vente de matériel agricole : citernes, outillage, protections, etc. Départements d’intervention : France + Export Adresse : BP1, Domaine de la Reidt, 67 330 Bouxwiller Téléphone fixe : 0 825 825 488

BL Therm Conseil – Membre pro, expert Société spécialisée en conseils thermiques et énergétiques pour les habitations, et dans les diagnostics immobiliers pour la vente et la location. Départements d’intervention : 07 | 26 Adresse : 8 boulevard Pierre et Marie Curie, 26 700 Pierrelatte Téléphone fixe : 04 75 98 95 46

Boca – Membre pro, expert Électricien-chauffagiste : éolien et solaire, thermique et photovoltaïque, chauffage, VMC, sanitaires, pompes à chaleur, etc. Téléphone fixe : 04 72 82 35 96

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Bruel Diags – Membre pro, expert Cabinet spécialisé dans les diagnostics immobiliers : étude de l’amélioration énergétique, expertise thermographique (caméra infrarouge), état des lieux technique pour les prêts à taux zéro, etc. Départements d’intervention : 44 | 85 Adresse : 10 bis rue de la Borderie, 85 170 Beaufou Téléphone fixe : 02 72 71 14 41 Téléphone mobile : 06 06 49 46 45

Chauffe-eau.fr – Membre pro, expert Entreprise de vente en ligne de matériel professionnel de chauffage : chauffeeau électrique et gaz, chaudière à gaz, radiateur électrique et chauffage central, climatiseur, énergies renouvelables. Adresse : 14 Passage de l’Industrie, 92 130 Issy-les-Moulineaux Téléphone fixe : 01 40 93 47 00

Chaufferie Apchonnaise – Membre pro Entreprise d’installation de chauffages toutes énergies, sanitaires, plomberie : chauffe-eau solaire, géothermie hydraulique, aérothermie, climatisation, condensation, biomasse, bûches. Départements d’intervention : 03 | 42 | 71 Adresse : Les Salles, 42 370 Saint-André-d’Apchon Téléphone fixe : 04 77 65 96 03 Téléphone mobile : 06 76 72 42 19

Daniel Guihard – Membre pro, expert Audit et conseil en rénovation énergétique dans le logement individuel ou en petit collectif, thermographie infrarouge, contrôle des travaux et repérage de réseaux. Départements d’intervention : 24 | 32 | 33 | 40 | 46 | 47 | 82 Adresse : 11 avenue du 11 Novembre, 47 190 Aiguillon Téléphone fixe : 05 53 88 25 11 Téléphone mobile : 06 67 07 55 30

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Diag’Appart – Membre pro Cabinet spécialisé dans les diagnostics immobiliers : performance énergétique, gaz et électricité, amiante, plomb, termites, loi Carrez, ERNT. Départements d’intervention : 27 | 60 | 78 | 95 Adresse : 12 rue des Acacias, 60 570 Andeville Téléphone fixe : 03 44 45 72 91 Téléphone mobile : 06 17 05 07 12

Électricité-Plus Sarl – Membre pro Électricté générale et énergies renouvelables : conseils, vente, installation, maintenance. Société investie dans les ENR : solaire, aérothermie, climatisation. Départements d’intervention : 35 | 44 | 56 Adresse : 11 La Gouërie, 44 160 Sainte-Anne-sur-Brivet Téléphone mobile : 06 61 88 58 85

Élyotherm (Énergie Lyon Thermique) – Membre pro, expert Entreprise spécialisée dans l’installation et la rénovation : chauffage, plomberie sanitaire, énergies renouvelables. Professionnels agréés Gaz PG, Qualifioul, Qualisol, Qualibois et solutions d'amélioration du confort thermique et de réduction de la consommation énergétique globale. Départements d’intervention : 01 | 38 | 42 | 69 Adresse : 10 chemin de Crépieux, 69 300 Caluire-et-Cuire Téléphone fixe : 04 82 53 12 47

Énergies-Calais 59/62 – Membre pro Commercial indépendant spécialisé dans le conseil, l’étude et les devis gratuits en énergies renouvelables. Départements d’intervention : 
59 | 62 | 80 Téléphone mobile : 06 64 26 05 13

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Énergie Diag Service – Membre pro, expert Cabinet de consultants en énergies renouvelables et maîtrise de l’énergie, pour les particuliers, entreprises, gestionnaires de parc immobilier et collectivités. Départements d’intervention : France Adresse : 22 rue Paul Vaillant Couturier, 94 140 Alfortville Téléphone mobile : 06 13 82 14 52

Énergies Diagnostic Solutions – Membre pro, expert Expert-conseil en rénovation énergétique : bilan thermique de l’existant, conseils en économies d’énergies, isolation, optimisation du chauffage, production d’eau chaude, ventilation. Départements d’intervention : 16 | 17 | 24 | 33 | 40 | 47 Adresse : 41 rue des Vignes, 33 320 Eysines Téléphone fixe : 05 56 05 92 51 Téléphone mobile : 06 37 03 21 52

Général de récupération des eaux pluviales – Membre pro Entreprise spécialisée dans la récupération d’eau de pluie pour les particuliers, les industriels et les collectivités, ainsi que dans l’assainissement. Départements d’intervention : France + Export Adresse : 106 bis rue de Picardie, 60 190 Arsy Téléphone fixe : 03 44 41 41 46 Téléphone mobile : 06 07 99 10 10

Héliôme Toitures Solaires – Membre pro, expert Société proposant des solutions photovoltaïques pour les particuliers et professionnels : devis et étude gratuits sur simple demande. Départements d’intervention : 02 | 59 | 60 | 80 Adresse : 57 bis rue de la Pomme Rouge, 02 100 Saint-Quentin Téléphone fixe : 03 55 33 04 24

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Home EcoConsult – Membre pro Bureau d’étude fluide et énergie : orientation, études thermiques, dimensionnement, maîtrise de l’énergie, construction bioclimatique, etc. Départements d’intervention : 04 | 05 | 06 | 13 | 34 | 83 | 84 Adresse : 52 avenue de la Première DFL, Bâtiment C, 83 130 La Garde Téléphone mobile : 06 24 19 43 37

Jimmy Bernard – Membre pro Société spécialisée dans les ENR par conviction : commercialisation et installation. Départements d’intervention : 79 | 49 | 37 | 85 | 86 Adresse : 144 avenue Émile Zola, 79 100 Thouars Téléphone fixe : 05 49 66 47 23

M.R. Services – Membre pro Entreprise de chauffage : service après-vente, entretien, installation. Départements d’intervention : 75 | 77 | 93 | 94 Adresse : 166 boulevard d’Alsace-Lorraine, 94 170 Le Perreux-sur-Marne Téléphone fixe : 01 48 72 33 82

New Energy Solution – Membre pro Société spécialisée dans les énergies renouvelables : chauffe-eau solaire individuel CESI combi, pompe à chaleur, énergie solaire, panneaux photovoltaïques, géothermie, chauffage. Départements d’intervention : 10 | 21 | 58 | 89 Adresse : 21 route de Chassigny, 89 200 Avallon Téléphone fixe : 03 86 41 96 83

Ozelo – Membre pro, expert Entreprise d’installation de systèmes de récupération d’eau de pluie et d’assainissement non collectif, pour les particuliers et les professionnels. Départements d’intervention : France Adresse : 27 rue Stalingrad, 76 200 Dieppe

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Soleil Durable – Membre pro Entreprise d’installation de panneaux photovoltaïques et thermiques. Rénovation de toiture et isolation sous-toiture avec des matériaux écologiques et durables. Départements d’intervention : 78 | 91 | 92 Adresse : 98 rue Albert Calmette, 78 350 Jouy-en-Josas Téléphone mobile : 06 75 02 81 20

Triphaseurl – Membre pro, expert Rénovation, dépannage, entretien et remise aux normes des maisons, appartements, commerces : électricité générale, alarmes, énergies photovoltaïques. Départements d’intervention : 36 | 37 | 41 Adresse : 20 rue de Balanne, 41 130 Billy Téléphone fixe : 02.54.96.36.84

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FIN


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