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DRAPEAUX LGBTQIA2

L’icônelaplusfortedela Fiertéestévolutive

Les origines du drapeau arc-en-ciel de la Fierté remontent à la fin des années 1970. Gilbert Baker, qui a servi dans l’armée, s’installe à San Francisco après sa libération honorable et se lie d’amitié avec Harvey Milk, le célèbre élu municipal de la ville de San Francisco. Ce dernier lance l’idée d’un symbole pour incarner la lutte pour les droits de ce qui était alors plus communément appelé la communauté gaie.

À ce moment-là, Baker travaillait pour la Paramount Flag Compagny de San Francisco et fabriquait artisanalement des drapeaux sur mesure et suggère que ce symbole soit un drapeau. « Harvey était très encourageant, mais il comprenait plus ou moins cette idée d’un drapeau. Il revenait toujours avec son idée d’un logo », se remémorait Gilbert Baker en entrevue avec Fugues, en 2013. « Les années 70 c’était l’époque, il faut se le rappeler, d’une révolution graphique. C’est sans doute une déformation professionnelle de ma part, mais je crois que l’impact des drapeaux va bien au-delà de celui des logos. Les drapeaux représentent le pouvoir. Ils sont nécessaires. Et notre communauté avait besoin d’un drapeau, d’un symbole d’une fierté collective. Être visible est une façon de prendre le pouvoir. »

Aucun copyright n’est appliqué sur le drapeau arc-en-ciel puisque, comme tout drapeau, il appartient au domaine public. Et Gilbert d’ajouter : « C’est aussi pourquoi le drapeau est si puissant, parce qu’il appartient à tout le monde ! Au départ, j’ai joué avec le concept du triangle rose qui était mis sur nous [homosexuel.le.s] par les nazis, dans les camps de concentration. Mais rapidement, j’ai mis cette idée de côté — trop déprimante — , pour aller vers quelque chose de plus joyeux et j’ai pensé à l’arc-en-ciel ».

À l’aide de deux amis (Lynn Segerblom et James McNamara, qui ont respectivement équilibré le processus de teinture et cousu le drapeau), Baker a développé une version arc-en-ciel qui avait huit couleurs, pour représenter différents aspects spirituels et émotionnels de la psyché, avec une bande rose vif et une bande turquoise toutes deux disparues de la version standard du drapeau pour des raisons techniques (le rose était difficile à reproduire de manière stable). Pour Baker, le rose vif, avant son retrait, représentait le sexe ; le rouge signifiait la vie ; l’orange signifiait la guérison ; le jaune signifiait la lumière du soleil ; le vert signifiait la nature ; le turquoise signifiait la magie et l’art ; l’indigo (le turquoise et l’indigo ont été par la suite remplacés par le bleu royal) signifiait la sérénité ; et le violet représentait l’esprit.

Bien qu’il ait souvent été appelé le « drapeau de la fierté gaie » à ses débuts, le drapeau arc-enciel a très rapidement été adopté par une communauté beaucoup plus large que les hommes gais et il a assez rapidement été perçu comme inclusif par les lesbiennes, les personnes bisexuelles et les personnes trans ou poly, asexuées ou queers. D’ailleurs, au fil des ans, les termes « gai » ou « gay », souvent utilisés comme termes parapluie ou fourre-tout pour tout ce qui n’est pas conforme au genre, disparaissent peu à peu pour laisser place à l’expression « gais et lesbiennes », puis à l’acronyme LGBT, qui devient successivement LGBTQ ou LGBTQ+ … et même plus selon les régions du globe où l’on ajoute parfois un « i » pour intersexe ou un « 2 S » — au début ou à la fin — pour inclure le concept de bispiritualité chez les Premières Nations et un « A » pour les allié.e.s. huit couleurs, créée en 1978, connait un certain retour en force, surtout lors de grands rassemblements. Et, de plus en plus, on voit une version conçue par Daniel Quasar, qui ajoute un chevron triangulaire sur un côté, avec des couleurs honorant la communauté trans, ainsi que les personnes de couleur. Cette version est communément appelée le « drapeau progressif de la Fierté » ou le «drapeau de la Fierté inclusive». Vous pouvez également voir une version modifiée de ce concept d’inclusivité, lancée à Philadelphie et Chicago, qui met des rayures noire et brune au sommet avant le rouge, mais sans les couleurs trans, soit le bleu poudre, le blanc et le rose. Et une autre, qui met les 11 rayures de couleurs, en incluant au bas les couleurs du drapeau trans.

Les autres drapeaux de Fiertés communautaires Cela dit, des groupes au sein de la communauté queer ont ressenti le besoin d’affirmer spécifiquement leur présence également. Les groupes lesbiens, bisexuels, transgenres et même les adeptes de cuir ou de latex ont créé des symboles sous forme de drapeaux, pour leurs communautés respectives et avec le temps, ils sont devenus plus répandus.

Il existe facilement plusieurs dizaines de drapeaux de Fierté, chacun légèrement différent, parce que les drapeaux représentent diverses communautés homosexuelles. Ils sont dynamiques et flexibles, et de nouvelles versions peuvent apparaitre lorsque les anciennes tombent en désuétude. 6

yVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com

Le drapeau de la Fierté bisexuelle est utilisé depuis de nombreuses années. Il a un bloc rose en haut, une bande violette plus mince, puis un bloc bleu en bas. Tel que conçu, le rose représente une attraction pour le même sexe, le bleu représente une attraction pour un autre sexe et la fine bande violette représente l’étendue du spectre des sexes.

Le drapeau de la communauté transgenre créé par Monica Helms se compose de cinq bandes horizontales : deux en bleu clair, deux en rose et une en blanc au centre.

Le drapeau de la Fierté pansexuelle est composé de trois rayures : rose (représentant l’attraction pour les femmes), jaune (attraction pour les personnes non binaires) et bleue (attraction pour les personnes masculines).

Le drapeau de la Fierté polyamoureuse, moins largement adopté, présente une bande bleue (ouverture de représentation), une bande rouge (passion) et une bande noire (solidarité) avec un symbole pi de couleur doré (attachement émotionnel) au milieu. Une variation du drapeau poly transforme la bande noire en triangle et remplace le symbole pi par une bande jaune.

Le drapeau de la Fierté asexuelle, créé en 2010, est constitué de quatre bandes : une en noir pour représenter l’asexualité, une en gris pour la demisexualité, une autre en blanc pour les allié.e.s et une en violet pour la communauté.

Les autres variantes de drapeaux de Fierté comprennent ceux de la Fluidité du genre, des communautés Cuir, Puppy ou Bear/Ours, de la Fierté polysexuelle, des Fiertés agenrée et aromantique et il existe même un drapeau de la Fierté alliée, qu’on voit assez rarement en dehors des marches de la Fierté et qui compte un grand triangle arc-en-ciel au milieu de rayures noire et blanche.

L’original de Gilber Baker Transexsuel

Traditonelle LGBTQ+ Bisexuel

Two-Spirit

L’inclusion et la progression

Aromantique

Polyamoureux Pansexuel

Polysexuel

Asexuel

Agenrée / Non-Binaire Lesbienne

Fluidité du genre

Cuir

Ours

Puppy

Allié

Fierté et entreprise

Publicités ciblées, produits dérivés et logos d’entreprises aux couleurs de l’arc-en-ciel. Parfois critiquée, la « commercialisation » entourant les revendications de la communauté LGBTQ+ a néanmoins également contribué à faire avancer la cause.

Ce phénomène dure déjà depuis plusieurs années, mais il semble s’être amplifié récemment. Dès les années 1990, les entreprises privées ont commencé à s’allier au milieu LGBTQ+ . Au même moment naissait le concept de pinkwashing, qui dénonçait la commercialisation de la campagne contre le cancer du sein. L’étiquette colle maintenant à certaines entreprises accusées de se rapprocher de la communauté LGBTQ+ pour en tirer profit, monétairement ou socialement.

Il n’en demeure pas moins que cette association de longue date entre entreprises et communautaire a bénéficié aux deux parties. Cela dit, c’est à partir du moment où l’entreprise n’est pas authentique dans sa démarche que l’on peut commencer à parler de washing et ceci peut, bien évidemment, nuire aux marques qui en abusent. Si une compagnie joue la carte de l’inclusivité pour de mauvaises raisons, à long terme, elle risque d’en payer le prix, parce qu’on vit dans un monde de plus en plus transparent.

Cela étant, il ne faut pas diaboliser les intentions des entreprises privées, même si leur modèle d’affaires demeure basé sur le capitalisme, car il y a somme toute peu d’entreprises qui ont une approche mensongère à l’égard de leur engagement auprès de la communauté LGBT. Si on s’attarde aux impacts sociaux de manière globale, notamment en matière d’acceptabilité et de normalisation, si on regarde également l’apport économique direct de ce genre d’initiative, on se trouve devant un portrait assez positif.

Retourenforcecette annéedesJournées communautairesetdudéfilé

Après deux ans à tenter de s’adapter aux restrictions sanitaires en offrant des versions à distance puis hybrides, Fierté Montréal peut espérer une édition qui tournera la page sur une période d’incertitude. Si les grands spectacles sont déplacés vers l’Esplanade du Parc olympique, les emblématiques Journées communautaires et l’incontournable moment clef du défilé se retrouveront une fois de puis dans le Village et sur le boulevard René-Lévesque. Personne ne s’en plaindra, bien au contraire.

Les Journées communautaires Réglons tout de suite la question des horaires et des dates, car il y a des changements. « Les Journées communautaires auront lieu sur deux jours, le vendredi 5 et samedi 6 aout, de 11 h à 18 h sur la rue Sainte-Catherine entre les rues Saint-Hubert et Papineau », précise Valentin Pham, responsable des opérations et de la logistique.

Au plein cœur du Village, sur la rue Sainte-Catherine, deux journées donc pour découvrir une multitude d’organismes et de groupes communautaires, de commerces, de clubs sportifs et socioculturels impliqués avec les communautés 2SLGBTQIA+ .

Ce sera l’occasion de faire de nouvelles rencontres, de renforcer des liens et surtout de sensibiliser et de se mobiliser pour faire avancer les causes de nos différentes communautés, le tout sur un ton festif et coloré.

Les inscriptions pour les Journées communautaires vont bon train également. En l’espace de quelques jours, les organismes communautaires ont manifesté leur désir d’être présents dans le Village, mais aussi des allié.e.s des communautés comme les partenaires habituels, des banques, des entreprises, ou encore des partis politiques et des syndicats. Plus de 160 organismes et groupes seront présents sur les deux jours. communautaires culturels, pour tisser des liens, des ponts entre des personnes et communautés qui n’ont pas l’habitude de se côtoyer, et nous avons été heureux de la réponse. »

Le défilé Le Défilé de la Fierté, quant à lui, revient en force cette année ! D’une longueur 2,9 km, le parcours aura symboliquement pour point de départ l’ancien secteur 2SLGBTQIA+ , à l’ouest et se terminera au cœur du Village actuel, à l’est.

« Le défilé débutera à 13 h, sur le boulevard René-Lévesque au coin de la rue Metcalfe et se terminera au niveau de la rue Alexandre-de-Sève. Quant à la minute de silence, elle est prévue à 14 h 30 », précise Valentin Pham.

Joignez-vous à des milliers de marcheur.euse.s pour célébrer les avancées des droits des communautés 2SLGBTQIA+ et pour mettre en lumière leurs revendications. Organismes communautaires, clubs sportifs et socioculturels, associations, syndicats, commerces et organisations politiques joignent leurs voix pour célébrer et rendre visibles les réalités des communautés 2SLGBTQIA+ dans une ambiance festive et colorée.

Notez que des espaces réservés aux personnes à mobilité réduite seront disponibles à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue du Square-Phillips.

En entrevue pour Fugues, le responsable des opérations et de la logistique se montre très optimiste puisque tout semblait réglé en ce début du mois de juillet avec les différentes autorités de la Ville, la sécurité, les pompiers, la police, pour que le plaisir des participant.e.s soient au rendez-vous.

Si la rue Alexandre-de-Sève a été choisie pour la fin du défilé, c’est qu’elle est tout d’abord une des rues les plus larges du Village et qu’elle permettra à toustes celles et ceux qui le souhaiteront d’accéder facilement à l’une des deux principales stations de métro du quartier (soit les stations Beaudry ou Papineau) pour se rendre à celle du Stade olympique, Pie-IX. « La STM a prévu d’augmenter la fréquence des rames pour que l’on puisse se rendre facile-

ment et rapidement à la station Pie-IX », précise Valentin Pham. « Et on nous assure que cela ne prendra pas plus de temps que de se rendre à pied jusqu’au parc des Faubourgs, où se déroulaient auparavant les spectacles en 2019. Nous avons aussi pensé à une signalétique appropriée pour que les personnes qui connaissent moins Montréal puissent sans difficulté s’y retrouver. »

Évoquant le défilé, Valentin Pham insiste sur la décision de Fierté Montréal de se montrer de plus en plus écoresponsable et donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre. « Nous avons décidé pour les chars de privilégier des véhicules tout électriques, hybrides ou encore fonctionnant au biocarburant. Et, pour les éditions prochaines, nous continuerons à mettre l’accent sur l’énergie verte. Je pense qu’on ne peut plus penser organiser des événements d’importance sans avoir cette préoccupation en tête. »

Le défilé cette année accueillera plus de 120 organismes et l’on estime le nombre de marcheurs et marcheuses à plus de 10 000 personnes, soit un nombre à peu près semblable aux dernières éditions du défilé, précise Valentin Pham. Une estimation qui se base sur le nombre d’inscriptions entrées depuis la fin du mois de juin.

La participation du public sera permise et même encouragée à la fin des contingents. Vous pourrez donc assister au défilé et/ou marcher dans le défilé afin de soutenir les communautés 2SLGBTQIA+ !

La question de la sécurité Bien entendu, l’organisation d’événements qui attirent des milliers de personnes demande une attention particulière aux questions de sécurité et Fierté Montréal se veut rassurant.

« Il est vrai que l’on est un peu alerté par ce qui se passe en ce moment avec certaines Fiertés dans d’autres pays et l’on ne peut rester indifférent », avance Valentin Pham. « La question de la sécurité a évidemment été abordée lors de nos rencontres avec les autorités, la Ville, la police et je dois dire qu’ils étaient tout à fait conscients de la situation et qu’ils ont clairement l’intention d’être plus vigilants et de mettre l’accent sur la sécurité de chacun et chacune. » 6

DENIS-DANIEL BOuLLÉ denisdanielster@gmail.com

INFOS | Le DÉFILÉ, dimanche 7 aout à partir de 13 h. Sur le boulevard René-Lévesque, de la rue Metcalfe à la rue Alexandre-de-Sève. Les JOURNÉES COMMUNAUTAIRE se tiendront le vendredi 5 aout et le samedi 6 aout, de 11h à 18h, sur la rue Sainte-Catherine, dans le Village. www.fiertemtl.com

ÉVÉNEMENT LUDIQUE BÉNÉFICE La course à obstacles en talons hauts

Maquillé.e.s, habillé.e.s et juché.e.s sur des talons spectaculaires, une vingtaine de drags plus excentriques les un.e.s que les autres s'affronteront, le lundi 1er août à 18h, lors de LaCoursecapotée, une course à obstacles où l'objectif est d'ensacher le maximum de condoms et bien sûr, rire à pleins poumons! Commerces du Village et organismes communautaires s’affronteront dans une ambiance colorée, festive et communautaire ! Cette compétition hilarante au bénéfice de l’organisme RÉZO et en collaboration avec Équipe Montréal, sera animée par nul autre que la désopilante Chouchoune ! LA COuRSE CAPOTÉE, lundi 1er août de 18h à 20h, sur la rue Sainte Catherine Est, entre les rues Alexandre DeSève et de Champlain. 6

Lapluscutedescollaborations

Tout a commencé quand la SAQ a lancé une campagne mettant en vedette de vrais clients. Parmi ceux-ci, Mathieu et Ryan ‒ un couple dans la vie, mais aussi sur la scène drag montréalaise, où ils se produisent sous les traits de Selma et uma Gahd. S’ils sont bien connus dans cet univers, c’est plutôt leur amour des « p’tits jus fancy » et leur phrase devenue fétiche qui aura conquis le cœur des clients de la SAQ : « Moi, j’aime ça quelque chose de cute! »

En fait, vous les avez tellement aimés que la SAQ leur a proposé d’animer une série en quatre épisodes dans laquelle ils partagent leurs astuces pour rendre les cocktails cuuute. Dans le troisième épisode, qui coïncide avec la semaine de la Fierté, c’est Selma et Uma qui prennent le relais. Le tout a donné lieu à l’événement « Quelquechosedecute » présenté en fière collaboration avec la SAQ au bar Le Renard, dans le cadre de la programmation officielle de Fierté Montréal. On a rencontré Mathieu et Ryan (ou Selma et Uma) pour qu’ils nous en disent plus sur cette collaboration aussi chouette (et cute) qu’inattendue.

Comment s’est déroulée l’audition et que recherchait la SAQ? MATHIEU : La SAQ recherchait des personnes authentiques pour parler de leur expérience en lien avec la SAQ, montrer la diversité des goûts et comment les vrais gens parlent de vin et d’alcool. Nous sommes des personnes très authentiques et ouvertes, en plus d’avoir un flair pour le drame et le divertissement, alors je crois que le charme a opéré.

Qu’est-ce que vous racontez dans la publicité? RYAN : Hmmm… Que j’aime les choses CUTE! Mes goûts ne sont pas compliqués, j’aime ça quand mes drinks sont aussi beaux que bons!

MATHIEU: Je pense qu’on partageait simplement une expérience assez commune pour les gens. Celle de ne pas trop s’y connaître dans les détails techniques des différents alcools, mais de savoir ce qu’on aime. Un esprit de découverte et de plaisir sans prise de tête, quoi! passage pour me dire: « J’aime ça aussi, les jus fancy! » La deuxième réaction a été de nous faire demander : « Mais pourquoi vous n’êtes pas en drags? » On s’est aussi fait reconnaître dans plusieurs restaurants et boutiques. On est habitués d’être le centre de l’attention en tant qu’artistes de drag, mais de se faire reconnaître sans maquillage et costume, c’est une autre expérience!

RYAN : Le nombre de fois où les gens m’ont dit : «J’aime ça quand c’est CUUUTE »! C’est clair que les gens ont connecté avec ce que nous disions. C’est certain que nos visages les plus connus sont ceux de nos personnages de drag, Mathieu étant Selma Gahd et moi uma Gahd, alors les gens ne s'attendaient pas à nous voir en tant que simples mortels à la télé! Les gens me reconnaissaient à cause de mes lunettes. Je suis l’opposé de Clark Kent.

Quelle a été votre réaction quand la SAQ vous a approchés avec l’idée d’animer une série inspirée par votre passage dans la publicité? On était complètement emballés par cette idée! C’est exactement le genre de truc qu’on aime faire. Nous sommes tous deux connus en tant qu’animatrices.

Quel en était le concept? RYAN : Évidemment, la phrase : « J’aime ça quelque chose de cute » a résonné chez beaucoup de personnes. Nous sommes particulièrement touchés que cette phrase ait eu autant d’impact, car le tout était complètement improvisé; nous n’avions pas de texte pour la publicité originale. L’idée était donc d’introduire les gens dans notre univers avec une touche de fantaisie, en proposant des capsules DIY sur l’art de rendre les cocktails cute. Nous avons participé au brainstorm et à l'idéation des différentes capsules.

D’où est venue l’idée d’inclure Selma et uma Gahd, vos alter egos drags, dans la série? MATHIEU : Quand il était temps de nous faire maquiller pour le tournage de publicité, la maquilleuse nous a expliqué qu’elle allait « juste mettre un peu de maquillage pour égaliser le teint ». On est partis à rire comme des fous, car on revenait tout juste de faire un spectacle de drag! Pour ne pas paraître SUPER BÊTES, nous avons expliqué à l’équipe que le maquillage ne nous faisait pas peur : on est des drag queens! L’équipe nous a alors demandé pourquoi nous n’étions pas en drags, et nous avons simplement répondu que l’équipe de casting cherchait des gens authentiques et qu’ils étaient tombés sur nous par hasard. Nous avons

quand même pris le temps de montrer nos photos en drags à l’équipe! Alors quand l’idée de la série est venue, l’occasion était trop belle.

Comment est née l’idée de transposer la série dans un événement dans un bar? RYAN : Nous sommes des artistes de drag qui performent sur scène et dans les bars. Nous faisons partie d’une communauté vibrante, alors c’était tout simplement logique de partager « Quelque chose de cute » en personne!

Comment l’événement est-il venu se greffer à la programmation de Fierté Montréal ? MATHIEU : Comme avec tout bon projet, il faut des personnes organisées qui prennent la peine de coordonner le tout! La SAQ étant déjà partenaire de Fierté Montréal, nous leur avons parlé de notre intention. Ils ont été emballés par l’idée et l’ont ajouté à la programmation officielle in extremis.

Est-ce que vous participez à d’autres activités durant Fierté Montréal? RYAN : Oh oui! Nous allons être partout, mais principalement au bar Le Cocktail, où nous animons des visionnements de Drag Race, un spectacle mensuel en anglais intitulé OhMy Gahdset les spectacles réguliers du bar.

MATHIEU : Nous faisons de tout. De la lecture de contes aux enfants à notre DragBrunchau Robin des Bois en passant par mon spectacle Horreuretmétal!Peu importe où vous nous voyez, ne soyez pas gênés de nous dire bonjour, ça nous fait toujours plaisir.

y aura-t-il une suite à « Quelque chose de cute »? On l’espère bien! Peut-être d'autres capsules durant le temps des Fêtes? Sinon, nous sommes ouverts aux propositions. On ne dirait pas non à une émission de cuisine… Il faut bien rêver dans la vie! Qu’est-ce que vous retenez de cette expérience? Que nous sommes vraiment des personnes intéressantes! Mais sans blague, nous avons tellement eu de plaisir à collaborer avec la SAQ pour créer du contenu qui parle aux gens. On espère avoir la chance de continuer à créer et à connecter avec le public avec ce genre

de projet dans le futur. 6 ANDRÉ C. PASSIOuR apassiour@gmail.com INFOS | Retrouvez Mathieu et Ryan et découvrez leurs trucs pour ajouter du cute à vos cocktails classiques sur le canal Youtube de la SAQ www.youtube.com/c/LaSAQ Dans la première capsule, on transforme un simple margarita en margaritaaah! : www.youtube.com/watch?v=m1OWdxJOmXQ

LA

DIVERSITÉ, NOTRE FORCE!

IMAGE+NATION@FIERTÉ Toutcequ’onest

Série de courts métrages programmée par image+nation, Tout ce qu’on est raconte des instants de vie et de vécu queer. Célébrant les créatrices et créateurs d’images de Montréal et des cinéastes du monde entier, cette série spécialement choisie pour le festival Fierté Montréal explore tout ce qu’on aime, tout ce qu’on devient, tout ce qu’on est et fièr.e.s de l’être. Du 1er au 7 aout, un programme par jour est disponible pour visionner et partager les courts métrages.

LuNDI 1er AOuT : TRANS + NON BINAIRE Comédie noire qui brise le quatrième mur, HowNottoDateWhileTranssuit la vie amoureuse d’une femme trans noire et évoque les hommes problématiques qu’elle rencontre en cours de route. Dans Beautiful They, la jeunesse de Violet et celle de Blue se croisent le temps d’un joint, une bouffée qui les mènera jusqu’à l’océan, là où une connexion s’établit entre iels. Une surf-romance queer tendre et inspirante sur les subtilités du genre et le réconfort d’être vu pour ce que l’on est vraiment.

MARDI 2 AOuT : VIH/SIDA / TROIS MOIS (THREE MONTHS) Une histoire d’amour est ébranlée dans TroisMois, lorsqu’un jeune homme révèle son statut séropositif à son amoureux.

MERCREDI 3 AOuT : DIVERSITÉ Parle-moi/Talktomesuit un contorsionniste et un échassier dans leur quotidien et illustre l’importance de ne jamais craindre de laisser ce qu’on fait être une expression de qui l’on est. Sur la grand-route, trois amis queers dans trois voitures queers sont séparés par une fourche inattendue sur la route. ReachtheSkyest un court métrage d’animation image par image avec du cœur, de la fantaisie et… une foule de fils qui défilent.

JEuDI 4 AOuT : THE ART OF DRAG Dans MakemeaKing, Ari joue le rôle d’un drag king juif, à la grande confusion de sa famille. Idolâtrant le héros réel, Pepi Littman, créateur d’un espace pour drag kings il y a plus de 100 ans, iels utilisent cette histoire pour ouvrir un espace d’acceptation dans le présent.

VENDREDI 5 AOuT : 2 SPIRIT - INDIGIQuEER / BPOC Le chant de gorge inuit traditionnel est à l’honneur dans Katinngak(Together), mettant en scène des animaux du Labrador, des visuels kaléidoscopiques et des sons envoûtants. En route vers chez sa copine, une lesbienne crie est agressée par un chauffeur de taxi dans le court métrage SheWhistles(Kwêskosîw). Malgré la détresse qui l’assaille, elle découvre qu’elle possède un pouvoir surnaturel qui pourrait lui permettre d’élucider le mystère de la disparition de sa mère. FreetoBesuit les initiatives culturelles et de justice sociale de quatre membres de la communauté LGBT2SQ+ , qui nous rappellent que TOUTES LES VIES NOIRES COMPTENT en soulignant les nombreux apports de la communauté queer noire à la culture dominante.

SAMEDI 6 AOuT : QuEER WOMEN Noor et Layla se séparent. Est-ce la fin du chemin pour ces deux femmes musulmanes… ou bien le début ? Noor&Laylaaborde la reconquête du rituel à travers l’histoire d’amour de deux femmes queers, musulmanes, racontée à cinq moments différents de leur relation marqués par cinq appels à la prière.

Le Piment, c’est le réveil douloureux d’un couple après une soirée de fantaisies… Dans Paupièremauve, Emanuelle s’entraine sur son vélo stationnaire, mais ne parvient pas à évacuer Laura de ses pensées. Plus elle pédale, plus ses souvenirs tournent au désir.

DIMANCHE, 7 AOuT : DIVERSITy (FIERTÉ / PRIDE) Odehimin se retrouve et apprend l’amour de soi. Goldenva droit au but et l’histoire porte sur le fait de se sentir différent et de découvrir sa place au sein d’une communauté étincelante. Le collectif artistique montréalais HouseofPridevous entraine dans les coulisses de performances novatrices en matière de drag, de danse et d’arts de la scène. House of Pride/Ballroom Boudoir est un film queer qui joue avec le genre de manière provocante, avant-gardiste, innovante et légendaire, tout en célébrant le pouvoir féminin !

À partir d’images de synthèse, la sublime animation Lèvresbleuesreconstitue le souvenir d’un instant amoureux. Jamie s’occupe pendant le confinement en enchainant les films et séries queers, mais cette simple échappatoire devient sensuelle lorsqu’iel commence à éprouver des fantasmes sexuels mettant en scène ses personnages queers préféré.e.s. Are YouStillWatching?explore le pouvoir émancipateur de l’imagination queer, alliant fanfiction érotique, réalisme magique et registre résolument kitsch. 6

LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com

TimThompson: Ceque«ToujoursFiers» signifiepourmoi

Le slogan «Toujoursfiers»est une promesse. Dans le cadre des célébrations de la Fierté à la TD, nous avons de nouveau adopté le thème « Toujours fiers. Toujoursdel’avant. ». Ce slogan est sans aucun doute accrocheur et, bien qu’il soit parfois facile d’ignorer le message d’une société, celui-ci me marque.

Peut-être est-ce en raison de tout ce qui se passe dans le monde, mais cette année, ce slogan semble décrire parfaitement la situation actuelle. Et pourtant, je pense que le thème «Toujoursfiers. Toujoursdel’avant. »ne se limite pas au moment présent. C’est un slogan qui affirme notre soutien immuable à l’égard des membres de la communauté 2SLGBTQ+ , ainsi que notre engagement à offrir ce soutien à perpétuité.

En vérité, même si certaines personnes ne sont pas d’accord, la lutte pour l’égalité est loin d’être terminée. Nous avons encore un grand nombre de défis à relever et de stigmatisations à surmonter.

En tant que société, et que Banque, nous avons fait beaucoup de progrès en matière de diversité et d’inclusion. Bien que nous devions être fiers de ces progrès, on ne peut nier qu’il reste des victoires à remporter, des défis à relever et d’autres progrès à faire.

Et tout aussi important, et peut-être davantage, nous devons clairement demeurer encore plus vigilant du chemin que nous avons déjà parcouru, parce qu’il arrive que les droits que nous pensions avoir obtenus ou les problèmes que nous pensions avoir réglés ne le soient pas vraiment.

Nous devons tous faire preuve de vigilance. En effet, mes droits sont menacés aujourd’hui, mais il pourrait s’agir des vôtres demain. Même si nous célébrons notre fierté aujourd’hui, nous ne devons pas oublier que le parcours vers l’égalité est loin d’être terminé et que la seule façon de protéger ce que nous avons déjà réalisé est de continuer à aller de l’avant. Toujours de l’avant, réellement.

Progrès réalisés dans notre parcours de diversité et d’inclusion Lorsque la TD est devenue la première banque en Amérique du Nord à offrir des avantages sociaux aux conjoints de même sexe il y a près de 30 ans, j’étais à la Banque depuis quatre ans.

À cette époque, même si j’étais ravi que mon employeur prenne cette étape importante, je n’étais pas prêt à inscrire mon partenaire et je n’étais pas prêt à dévoiler mon orientation au travail. Je craignais qu’un membre des ressources humaines apprenne que j’avais recours au programme d’avantages sociaux offerts aux conjoints de même sexe et que cela ait une incidence sur ma carrière.

J’avais peur.

moi-même professionnellement et personnellement, et ce, à un tel point que j’ai décidé d’affirmer mon identité au travail.

Depuis le lancement de ces avantages sociaux, la TD a établi sa réputation d’alliée de la communauté 2SLGBTQ+ grâce à ses paroles et ses actes.

Revenons à 2005, lorsque la TD a mis sur pied le groupe de travail LGBTA au Canada afin de créer des initiatives pour les employés, les clients et les communautés LGBTA, lorsque nous avons commandité notre premier festival de la Fierté à Toronto, au Canada, devenant la première grande institution financière à le faire, et lorsque nous avons diffusé nos premières publicités axées sur la communauté LGBTA.

En 2008, la TD est devenue la première banque au Canada à couvrir les chirurgies affirmatives du genre pour les membres de son personnel et leur famille.

La TD indiquait ainsi explicitement à la communauté son opinion en tant qu’organisation.

Elle montrait ses valeurs à tous.

Il va sans dire que les grandes organisations au Canada, comme la TD, sont des acteurs importants non seulement dans l’économie, mais aussi dans le tissu social de ce pays. Par conséquent, lorsqu’une organisation telle que la TD décide d’intervenir et de faire ce qu’il se doit, il s’agit d’une affirmation majeure.

Comment l’inclusion nous rend-elle plus forts? Certaines personnes se demandent si les organisations comme la TD devraient être des agents de changement. Nous ne pouvons pas y échapper. Nous sommes des agents de changement, que nous le voulions ou non et je pense qu’il est préférable que nous assumions ce rôle au moyen de mesures positives. C’est ce que nous sommes.

À la TD, notre mission nous incite à faire ce qu’il faut. Nous savons que le progrès nécessite une certaine friction. Il nous incombe donc de déployer les efforts requis pour nous assurer d’inclure les gens.

Ce qui s’est passé à la TD présente une certaine particularité. Les personnes qui viennent à la TD de l’extérieur reconnaissent cette particularité et sont souvent motivées par elle. Des collègues me disent tout le temps qu’ils ont choisi de travailler à la TD en raison du travail que nous avons accompli pour appuyer la communauté 2SLGBTQ+ . Ils voient les commandites d’événements de la Fierté, les avantages pour les collègues, et l’engagement envers la diversité et l’inclusion. Cela valide les efforts que nous déployons.

À la TD, nous savons que notre engagement à l’égard de la diversité et de l’inclusion représente la pierre angulaire de notre culture inclusive, ce qui nous rend plus forts.

Quand on y pense, afin de diriger une bonne entreprise, il faut à la base avoir d’excellents collègues.

Nous savons aussi que, lorsqu’un groupe de personnes essaie de régler un problème pour nos clients, il est utile d’avoir différents points de vue. En effet, ceux-ci entraînent inévitablement de meilleurs résultats, ce qui nous permet de mieux servir nos clients, et ainsi d’aider à bâtir une entreprise plus solide. sentent accueillis et peuvent être eux-mêmes au travail. Lorsque les gens sentent qu’ils peuvent être eux-mêmes, ils sont en mesure de libérer leur potentiel et de vous aider à établir une entreprise et une culture qui peuvent s’épanouir.

L’avenir de la diversité et de l’inclusion Nous sommes en 2022 et, malgré tous les changements et progrès, nous devons parfois prendre le temps de nous demander pourquoi certaines conversations sont encore d’actualité. On aurait pu croire que tous ces points seraient maintenant réglés. Nous avons tellement accompli en tant que société, mais nous avons pourtant encore un long chemin à parcourir.

Le changement est difficile. Le changement sociétal est encore plus difficile. Les gens ont parfois besoin de temps pour mieux comprendre leurs sentiments à l’égard de certains sujets, même les personnes bien intentionnées. Il faut du temps pour s’habituer à de nouvelles choses et à des idées différentes.

Il y a une réaction naturelle. C’est normal quand on va de l’avant et que le monde semble maintenant différent. Les gens se sentent laissés pour compte. Cela s’apparente à ce que nous vivons dans le monde avec la pandémie depuis les deux dernières années. Dès le début, nous avons agi et changé rapidement. Toutefois, lorsque les choses ont commencé à se stabiliser, les gens ont fait le point sur ce qui s’était passé et essayé de comprendre leur nouvelle réalité. Il faut parfois du temps pour s’adapter à ces changements.

D’une certaine façon, il n’est pas réaliste de s’attendre à ce que la société fasse preuve d’une acceptation totale du jour au lendemain. Les changements subtils et progressifs sont difficiles et prennent du temps.

C’est pourquoi nous devons poursuivre le dialogue et continuer à mobiliser les gens. Il faut parler à tout le monde, parce qu’il est impossible de progresser si nous prenons des positions et commençons à diaboliser les points de vue.

Tout cela prend du temps. Bien sûr, nous aimerions que tous ces problèmes soient réglés en un instant, mais ce ne sera pas possible. Cependant, ça ne veut pas dire que nous devrions renoncer.

Comme je l’ai indiqué plus tôt, le thème de nos célébrations de la Fierté à la TD cette année est « Toujours fiers. Toujours de l’avant. ». Il s’agit d’un slogan ambitieux, mais avec un message puissant qui est représentatif de notre culture inclusive. En effet, après plus de 30 ans au sein de cette organisation, je sais que lorsqu’on dit « Toujours », ce mot est une promesse.

La lutte pour l’égalité est loin d’être terminée. Peu importe où nous sommes dans notre lutte, nous devons toujours faire preuve de vigilance quant aux victoires que nous avons remportées.

Sur le parcours vers l’égalité, nous ne devons pas avoir peur de regarder le chemin que nous avons parcouru et de continuer à aller de l’avant pour aider à laisser la voie libre à une société plus accueillante pour tous. 6 Tim Thompson Premiervice-président, Évolutiondel’ entrepriseetHabilitationduchangement Président, Comitédirecteur2SLGBTQ+/https://www.td.com

Cabaretdecirquedela fiertéauMonastère

Pour célébrer ensemble la diversité, Le Monastère s’associe cette année encore avec Fierté Montréal pour un cabaret de cirque hors du temps et des genres qui vous en mettra plein la vue!

Corps affûtés, sourires déployés, sensualité enclenchée, du sexy, de l’humour et du piquant seront au rendez-vous les 4-5-6 et 11-12-13 août dans Le Jardin du Monastère fraîchement rénové au pied du clocher de l’Église au Centre St Jax.

Que vous soyez impressionné.e.s ou ému.e.s, la puissance et la beauté des numéros que vous réservent ces fier.e.s artistes de la communauté 2SLGBTQI+ montréalaise et québécoise ne vous laisseront pas indifférent.e.s. Du show, il y en aura pour tous les goûts: du trash, du poétique, de l’impressionnant, du mignon, de l’impertinent, de l’osé, mais toujours du bon.

Pour vous désaltérer, nous avons pensé à tout! Le bar du Jardin du Monastère vous invite à découvrir ses produits 100% québécois. Vin nature, bières de micro, ou breuvage sans alcool, vous trouverez forcément votre bonheur pour continuer la soirée au son du DJ jusqu’au bout de la nuit!

Le cabaret de cirque de la Fierté, un spectacle envoûtant, subversif et pétillant que vous ne voudriez pas manquer! 6

KARL MAyER redaction@fugues.com

INFOS | CABARET DE CIRQUE DE LA FIERTÉ, LES 4-5-6 ET 11-12-13 AOûT 2022 à 21h, AU JARDIN DU MONASTÈRE, 1439 rue Ste-Catherine Ouest, Montréal, H3G1S6 BILLETS SUR https://lepointdevente.com/billets/cabaretdelafierte2022

LUNDI 1ER AOûT Quand poésie, humour & performance riment avec Queeritude

Poésie, humour et performances seront au rendez-vous à L'Olympia le 1er août 2022, à 20 h. Réservez vos billets gratuits pour cette soirée qui accueillera l'artiste multidisciplinaire Vivek Shraya, l’artiste queer acadien.ne Chiquita Mére ainsi que l'artiste multimédia Kim Ninkuru, qui vous offriront une soirée mémorable.

Vivek Shraya est une artiste transgenre de couleur dont l'œuvre passe outre les frontières de la musique, de la littérature, des arts visuels, du théâtre et du cinéma. Son album Part-Time Woman a été nominé pour le Prix de musique Polaris et son livre à succès I'm AfraidofMen a été qualifié par Vanity Fair de «carburant à fusée culturelle». Elle est également la fondatrice de la maison d'édition primée VS. Books, qui soutient les écrivains NAPDC émergents. Chiquita Mére (alias Xavier Gould) est un.e artiste multidisciplinaire queer acadien.ne qui explore la transformation et les intersections des identités queers et ruraux. Utilisant son vécu en tant que personne trans non-binaire acadienne, iel partagent des histoires d’appartenance, de désir, et de départ vers un “Je” plus authentique par l’entremise de la poésie, de la performance, de films et de drag. Artiste multimédia née au Burundi, Kim Ninkuru vit au Canada depuis 2009. À l'aide de performances vidéo et sonores, de communication narrative et d'installations, elle crée des œuvres qui lui permettent d'explorer et d'exprimer la rage, l'amour, le désir, la beauté ou la douleur en lien avec son propre corps, son esprit et son âme. Bien que son art soit très personnel, elle est engagée dans la prise de parole au soutien de la libération des femmes noires et des femmes dans le monde. Son art remet fortement en question nos notions préconçues de genre, de race, de sexualité et de classe. Un.e autre invité.e. special.e sera présent.e le soir de

l’événement 6 CHANTAL CyR redaction@fugues.com

INFOS | Le spectacle aura lieu en anglais au Théâtre Olympia, à 20h, le 1er août. www.fiertemtl.com

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