HORAIRES Horaire d’hiver (octobre à mai) De mardi à dimanche, de 10h à 20h.
Terrasse
PORTRAITS : ESSENCE ET EXPRESSION
3ÈME ÉTAGE
Roof terrace
East entrance
Fermé 1er janvier et 25 décembre. Tous les lundis excepté le 9, 23 et 30 décembre.
PERMANENT GALLERY 1
EXHIBITIONS
perte ; il semble également révéler sa personnalité autodestructrice par le biais d’une image inquiétante et violente, où le visage, décomposé en formes géométriques, produit un effet particulièrement dynamique. Juan Gris entreprend cet Arlequin en 1918, en pleine maturité artistique. Synthétisant les formes et réduisant les motifs picturaux, il parvient à une composition simple, où la figure humaine est représentée au moyen de plans juxtaposés. Ici, le sujet offre à l’artiste l’occasion de mettre en avant les couleurs, toujours en dialogue avec le bleu.
Workshop Índigo Workshop Cobalto
Francisco Gutiérrez Cossío est l’un des plus grands peintres issus de la scène espagnole. Dans Retrato de mi madre (Portrait de ma mère), réalisé en 1942, il capture l’esprit serein et aimable du personnage dans une image qui, en dépit de la composition sur plusieurs plans, privilégie les lignes courbes, adoucissant les contours. Cossío utilise également le glacis et parsème la surface de la toile de petites touches blanches, procédé caractéristique de sa peinture.
Workshop Marino
Workshop Cian
2ÈME ÉTAGE
TARIFS
East entrance
Entrée générale : 8€. Entrée gratuite (avec carte) : Amis du Centre Botín, porteurs du Pass, mineurs jusqu’à 16 ans, chômeurs, partenaires et journalistes accrédités, membres du Conseil international des Musées -ICOMdu CIMAM, de l’IAC et de Sotheby’s preferred, ainsi que porteurs de la carte SOY de Mutua Madrileña. Tarif réduit (avec carte) : 4€. Personnes de plus de 65 ans, étudiants de 16 à 25 ans, personnes handicapées et familles nombreuses.
TICKETS
SALLE Sala 2
Auditorium
PORTRAITS : ESSENCE ET EXPRESSION
Accès Est
PROCESSUS : 25 ANS D’ITINÉRAIRES
Guichet SALLE 1
Sala 1
Jusqu’au 8 novembre 2020
LE QUAI 0
#Itinerarios25 #AnriSala
Accueil Visiteurs La Boutique Restaurant El Muelle du Centre Botín
East entrance
Guichet
West entrance
El Muelle
Daniel Vázquez Díaz, Mujer de rojo, C.1931.
Juan Gris, Arlequín, 1918
Essence et expression sont les notes dominantes de cette collection de chefsd’œuvre du xxe siècle que Jaime Botín a généreusement cédée à la Fundación Botín, dont il est membre du conseil d’administration, afin d’enrichir l’exposition permanente du Centro Botín.
avec la tradition et l’émergence de nombreux courants artistiques et de mouvements esthétiques qui se chevauchent.
Permanente
Accès Ouest
CONSULTER LES EXPOSITIONS SUR
centrobotin.org
14 décembre 2019-3 mai 2020
1ER ÉTAGE
Bureaux
Entrée groupes : 6€. Minimum 8 personnes et maximum 30 -guide/ responsable compris-.
Muelle de Albareda, s/n Jardines de Pereda 39004 Santander (Espagne) Tél. (+34) 942 04 71 47
ANRI SALA AS YOU GO (CHÂTEAUX EN ESPAGNE)
West entrance
Guichet Amis / partenaires
TICKETS
Couverture : Anri Sala. Ravel Ravel, 2013. Deux chaînes vidéo et seize chaînes son. Durée : 20 min. 45 sec. Leonor Serrano Rivas, The dream Follows the Mouth (of the one who interprets it), 2018
La collection est composée de huit œuvres d’une grande qualité plastique, signées par des artistes de renom tels que Francis Bacon, Juan Gris, Francisco Gutiérrez Cossío, José Gutiérrez Solana, Henri Matisse, Isidre Nonell, Daniel Vázquez Díaz ou encore Joaquín Sorolla. Tous ces peintres ont développé leur activité au début du xxe siècle, en pleine éclosion des avant-gardes : une période complexe, marquée par la rupture
Trois éléments communs se dégagent des œuvres présentées : une forte intensité expressive rendue par la couleur et la lumière ; l’utilisation de la figure comme moyen de communication et comme fil conducteur ; et enfin, le recours au portrait, genre qui est au cœur de cette collection et qui en constitue l’essence. Francis Bacon peint Self Portrait with Injured Eye en 1972, quelques mois après le suicide de son modèle et amant George Dyer. Cet autoportrait exprime la solitude, la douleur et le déchirement de l’artiste face à cette
Dans El constructor de caretas (Le fabricant de masques), José Gutiérrez Solana peint le portrait de son ami Emeterio dans son atelier de Las Vistillas à Madrid. Le peintre recourt à une composition symétrique, aux espaces bien équilibrés, pour révéler la personnalité de son ami. Exécutée au cours des dernières années de sa production, cette toile, malgré la noirceur qui s’en dégage, est une œuvre coloriste, habitée par une atmosphère particulière. Dans Femme espagnole, Henri Matisse évoque le souvenir d’un voyage en Espagne entrepris en 1911 pour visiter le Prado et découvrir l’Andalousie. Il en revient les valises chargées de brocarts et des mantilles, sa palette enrichie d’une puissante lumière qui se traduira par des couleurs pures, ouvertes, dépourvues de clair-obscur. Cette influence aboutit à un style plus léger, subtil et harmonieux.
Joaquín Sorolla, Al baño. Valencia (détail), 1908.
Isidre Nonell réalise Figura de medio cuerpo (Figure à mi-corps) en 1907, au moment où il abandonne son motif de prédilection, les gitanes, pour se tourner vers des femmes au teint blanc, plus sereines, posées, voire mélancoliques. Nonell opte pour la couleur comme unique moyen pour modeler la figure, superposant des blancs et des bleus en contraste avec la noire chevelure de ses modèles. Réalisée à l’été 1908 sur la plage de Valence, Al baño (À l’eau) de Joaquín Sorolla est une œuvre d’une grande sensibilité et délicatesse. Elle se distingue par la douceur de sa lumière et par sa palette restreinte, rendue par des touches épaisses et de brillants contrastes. Daniel Vázquez Díaz est l’un des grands maîtres de l’art du portrait. Réalisé en 1931, alors que l’artiste est établi à Madrid, Mujer de rojo (Femme en rouge) frappe par la capacité du peintre à rendre l’expression du personnage, l’émotion qui transparaît sur son visage, et ce reflet de l’âme qui transcende l’expression, son essence. Une atmosphère sombre et nostalgique émane de ces œuvres, comme si elles étaient toutes nimbées d’un grand voile de mélancolie.
ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES DANS LA BROCHURE ACTIVITÉS OU SUR LE SITE WWW.CENTROBOTIN.ORG
UN RECUEIL DE PROCESSUS: 25 ANS D’ITINERARIOS
ANRI SALA
12 OCTOBRE, 2019 8 NOVEMBRE, 2020 SALLE 1
14 DÉCEMBRE, 2019 3 MAI, 2020 SALLE 2
AS YOU GO (Châteaux en Espagne)
Commissaire : Benjamin Weil
Commissaire : Benjamin Weil
Anri Sala, Ravel Ravel, 2013, Two-channel HD video and 16-channel sound, color, 20 min 45 sec. Regina de Miguel, Isla Decepción, 2017
plus que jamais, l’œuvre d’art en soi est la présentation d’un processus de pensée créative inscrit dans le temps, à l’image d’une photographie instantanée.
Jorge Méndez Blake, Du fond d’un naufrage, 2011
En 2019, le Centre Botín fête le 25ème anniversaire d’Itinéraires (Itinerarios), l’exposition annuelle qui présente les œuvres des artistes qui bénéficient annuellement de la Bourse des Arts Plastiques de la Fondation Botín, attribuée depuis 1993. Afin de commémorer « le soutien constant de la Fondation Botín envers la pratique artistique contemporaine », l’exposition « Coleccionando procesos: 25 años de Itinerarios » (Un recueil de processus : 25 ans d’Itinéraires) présente une sélection des œuvres de 25 artistes qui ont été boursiers au cours de ces années, pour proposer une vaste perspective de l’évolution de l’art récent. Les œuvres de Lara Almárcegui, Basma Alsharif, Leonor Antunes, Javier Arce, Erick Beltrán, David Bestué, Bleda et Rosa, Nuno
Cera, Patricia Dauder, Patricia Esquivias, Karlos Gil, Carlos Irijalba, Adrià Julià, Juan López, Rogelio López Cuenca, Renata Lucas, Mateo Maté, Jorge Méndez Blake, Regina de Miguel, Leticia Ramos, Fernando Sánchez Castillo, Teresa Solar Abboud, Leonor Serrano Rivas, Jorge Yeregui et David Zink-Yi reflètent l’engagement de l’institution vis-àvis de l’art plus récent et révèlent une étroite relation avec ses 210 boursiers, dont la plupart sont aujourd’hui des artistes de renom. Caractérisée par une très grande polyvalence formelle, cette exposition présente des œuvres sur une large palette de formats, de la sculpture et l’installation à la photographie et la vidéo, ainsi que plusieurs associations de ceux-ci. Le lien commun des œuvres présentées est un sens narratif profond : le processus de création est évident dans beaucoup d’entre elles. Aujourd’hui,
Cette exposition montre comment au fil du temps les artistes ont progressivement adopté les technologies comme une nouvelle pratique artisanale, en multipliant les images numériques et les éléments faits à la main, que ce soit le dessin ou la sculpture, pour composer des scènes qui intègrent aussi l’espace de l’exposition dans leur création.
Anri Sala, If and Only If, 2018, Two-channel HD video and discrete 4.0 surround sound, color, 9 min 47 sec. Karlos Gil, L’histoire de l’Ergonomie, 2016
Centro Botín présente l’exposition AS YOU GO (Châteaux en Espagne) d’Anri Sala (Tirana - Albanie, 1974), un des artistes majeurs de la scène artistique contemporaine. Son travail explore les modes de communication non-verbaux à travers de nouvelles techniques narratives composées d’images en mouvement et de sons. Parce que l’artiste accorde une grande importance à la lumière, au son et à la scénographie, ses œuvres sont souvent immersives. Il crée ainsi pour le spectateur une expérience à fort impact sensoriel.
« Nous sommes invités en tant que visiteurs à aborder les œuvres en fonction de notre propre vécu : ce sont des surfaces d’interprétation qui demeurent ouvertes dans l’attente d’être complétées selon la compréhension de chaque visiteur », affirme Benjamin Weil, commissaire de l’exposition et directeur artistique du Centre Botín. La Collection de la Fondation Botín réunit des œuvres d’artistes internationaux réputés qui ont dirigé l’atelier des arts plastiques et des créateurs qui ont été bénéficiaires des Bourses d’Arts Plastiques de la Fondation. Elles composent toutes une mosaïque multiple et sont dans leur ensemble un témoignage formidable de l’art actuel.
Javier Arce, Serie estrujados (Struth), 2007
ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES DANS LA BROCHURE ACTIVITÉS OU SUR LE SITE WWW.CENTROBOTIN.ORG
La première partie du titre choisi par Anri Sala pour cette nouvelle exposition –AS YOU GO– implique une double idée de mouvement : celui du film et de la musique, mais aussi du spectateur en mouvement dans l’espace, que Sala invite à
participer à la création de sa propre expérience de l’exposition en se déplaçant pour suivre les images qui glissent le long d’un écran aux proportions monumentales. La seconde, « Construire des châteaux en Espagne » est une expression populaire qui a retenu l’attention d’Anri Sala et qu’il a choisi d’inclure dans le titre. Pour un artiste, en effet, une nouvelle exposition donne l’occasion d’explorer de nouveaux territoires formels, ce qui sans doute est exaltant. Cela importe toutefois une prise de risque : la mise au point d’un projet complexe est ardue, et son succès a quelquechose de miraculeux. Pour le visiteur, l’expérience de cette production peut aussi s’avérer un défi. Ainsi, la rencontre positive de la proposition artistique et du spectateur est en quelques sortes magique.
Ce « spectacle » imaginé par Anri Sala se déploie dans trois décors distincts. Le premier consiste en un système de vidéoprojection aux proportions cinématographiques. L’artiste ici propose une nouvelle façon de comprendre l’image en mouvement : trois paires de vidéo-projections, toutes liées à l’interprétation musicale, défilent sur un écran de trente mètres dont la forme fait directement allusion au bâtiment, et auquel sont adjoints deux écrans translucides de plus petite taille. Sala a chorégraphié ce ballet d’images de gauche à droite, en insérant des intervalles blancs entre les vidéo-projections pour créer un rythme visuel précis. Le passage entre deux écrans crée une impression de double vision qui donne au visiteur une sensation d’immersion dans les images. Au sud de l’exposition, le visiteur pénètre dans une salle dans laquelle une immense baie vitrée donne sur la Baie de Santander. Ici, Sala a installé No Window No Cry (Renzo Piano & Richard Rodgers, Centre Pompidou, Paris), le facsimile d’un élement de la baie vitrée du célèbre musée de Paris, dans lequel l’artiste exposa en 2012. Cette fenêtre ainsi déplacée permet à Sala d’encadrer la vue et de se l’approprier comme l’une des œuvres de l’exposition. Ce point de vue suggéré sur le paysage rappelle la
Anri Sala. All of a Tremble (Encounter I), Var. I, 2017
« veduta », un type de peinture de paysages qui remonte au XVIème siècle. Le troisième acte se déroule dans la salle située à l’extrémité opposée de l’espace. Ici, Sala nous propose une sorte d’anti-veduta : All of a Tremble (Encounter 1), un mur recouvert de papier peint entrave la vue sur la ville à travers une autre baie vitrée. Les motifs de ce papier peint exécutés à la main, paraissent l’œuvre d’une boite à musique qui semble se déplacer sur le mur, dont il est impossible de déterminer si elle imprime les motifs sur le mur ou si elle les interprète comme une partition étrange et répétitive. Or, lorsqu’on s’approche, on réalise que la machine est immobile et que deux anciens cylindres d’impression de papier peint déclenchent un ensemble de rivets conçus à cet effet pour transformer les motifs du papier en une mélodie. Nous sommes confrontés à une autre expérience de synesthésie : on ne peut déterminer si le son compose l’image, ou si celle-ci est à l’origine du son.
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