11 minute read
Aza Mag N° 15
from Aza Mag N° 15
by Aza Mag
Advertisement
Soyons folles et fous! Imaginons un monde rempli de grâces, de bienveillance, ou la méchanceté, l’envie, la jalousie n’existerait pas. Tout ce qui nous animerait serait faire le bien autour de nous, sourire, profter de la vie, être heureuses et heureux et profter à fond de cet Éden. Je rêve, n’est-ce pas? pense même que certaines diront que cette vie serait bien ennuyeuse, je fais partie de celles-là qui pensent que le «le mal est un mal nécessaire». C’est à travers nos expériences «du mal» que nous nous dépassons. Je vous donne un exemple? Vous possédez votre propre boutique en ligne, vous avez le vent en poupe, le monde entier commande vos produits. Une personne proche de vous réalise que vous faites beaucoup de bénéfces et décide de vous concurrencer. Elle copie tout, pratiquement jusqu’à votre logo. La seule diférence c’est la petite touche de vert qu’il y a sur la vôtre et est inexistant sur la sienne. Ça vous choque n’est-ce pas? Vous êtes irritée (s), et vous vous demandez pourquoi tant de méchanceté, pourquoi autant de jalousie. Loin de vous décourager, après avoir «cuvé le vin de votre étonnement», vous décidez d’innover et de redoubler d’eforts pour faire la diférence dans votre ofre. Ceci est un mal pour un bien, n’est-ce pas? Où est-ce que je veux en venir? Quel que soit l’obstacle en face de nous, le mal que l’on nous fait, ne baissons jamais les bras. Refusons que la négativité devienne notre quotidien. Mon leitmotiv en société : «Le temps guérit toutes les douleurs». Sachant que rien n’est éternel, pourquoi insister à se faire du mal? Certes chaque personne a son degré d’acceptation et de résilience, mais reconnaissons quand même que la chose qui nous a blessée aujourd’hui sera une histoire à raconter demain. Ce qui motive nos Aza de ce numéro, c’est le désir de vaincre et de bien faire à travers l’artisanat. Elles vont vous époustoufer avec leurs divers talents et leurs connaissances. De Mame Diarra Bousso NIANG à Darci SIDIBE, vous allez vivre l’Afrique optimiste et fère de ses dons, qui refuse le mal et qui anoblit ses matières premières. Ensuite, je vous propose un regard sur la problématique du «burn out» au travail, faitesvous belles avec les huiles essentielles sélectionnées pour vous, allez faire un tour au musée d’Art africain de Bruxelles et écoutez Davide vous parler de la difculté d’entreprendre qu’elle veut ardemment vaincre. Je suis heureuse de vous retrouver dans nos colonnes, je vous souhaite bonne lecture et vous dit : «Ne nous décourageons jamais… le meilleur est devant nous!» Gabrielle Cameroun gabrielle@aza-mag.com
Magazine publié par WERY, WE Represent You Cité Keur Gorgui, Immeuble UPS 2ème Etage Tél : +221 33 825 67 22 Email : contact@weryafrica.com Site web : www.weryafrica.com Pour vos insertions publicitaires, écrivez-nous à social@aza-mag.com Aza Mag est téléchargeable gratuitement sur : www.aza-mag.com Traduction articles : LSPRO www.langages-pro.com Graphisme et Illustration : Henri Souka DIOUF Directrice de Publication : Gabrielle Eve SOKENG (Cameroun) Rédactrice en Chef : Davide Adams SOKENG (Ghana) Rédactrices : Charlie KOUAGOU (Bénin) / Charlène MEDZA (Gabon) / Fanta DIALLO (SENEGAL) Fatima LY (Canada) / Houleye KANE (Mauritanie) / Mahoua FOFANA (Côte d’Ivoire) / Manuela YAO (Maroc) / Michèle MOUANGOU (Congo Brazzaville) / Saran CAMARA (Guinée Conakry)
2
Gucci, Hermes, Dior, Louis Vuitton ou encore Fendi, combien sommesnous à nous extasier rien que d’entendre ces noms de marque ? Par contre je vous mets au déf de me citer quelques noms de marques bien de chez nous qui font leur petit Bonhomme de chemin dans l’industrie des marques. BOUSSWARI ! Ce nom vous dit quelque chose ? Peut-être pas encore tout en espérant qu’après la lecture de notre entretien avec la très talentueuse et audacieuse Mame Diarra Bousso Niang propriétaire de la marque de BOUSSWARI les sacs en main actuelles, très en vogue à travers le monde, vous flerez vous procurer la vôtre. Lumière sur un talent d’Afrique qui fait notre ferté.
LA REVALORISATION DU BOGOLAN PAR DARCI SIDIBE
Jeune malienne passionnée de l’Afrique et de ses richesses, Darci nous fait redécouvrir le bogolan à travers ses créations en alliant tradition et modernité.
Kim Umutesi ou l’espoir d’une femme entrepreneure au Rwanda.
25 ans après le génocide, il n’y a pas que les séquelles qui sont enfouies au cœur du Rwanda, ni un « Hôtel Rwanda » ou un « Dimanche à Kigali » mais il y’a un Rwanda au refet d’un paysage remplit de vie, de safaris, rythmé par la danse, l’art, le dynamisme économique et la gastronomie. Aza Mag est allé à la découverte d’une femme rwandaise, qui s’est tracée un empire touristique pour redorer le blason d’un Rwanda aux mille et une couleurs. Kim Umutesi a compris qu’entreprendre est une nécessité pour sauver la culture rwandaise mais aussi promouvoir la place de la femme africaine dans le monde économique. A la découverte de Rwanda AFD Village…
Comment est née cette idée de promouvoir la culture Rwandaise par le Tourisme, la danse, la nourriture et l’art? J’ai toujours été passionnée par l’art et je viens dans une famille ou la musique, danse traditionnelle rwandaise et l’hospitalité font partie de nous. Alors j’ai voulu promouvoir la culture de mon pays à travers ma passion et mon domaine qui est le tourisme et ca me fait plaisir d’amener les gens voir mon pays. L’idée est née quand je faisais mes études universitaires dans le tourisme et langues au Groupe ESTEL à Dakar au Sénégal. J’avais tellement mal au cœur à chaque fois qu’on me demandait ma nationalité et que je disais que je suis rwandaise, la seule chose que les gens connaissaient c’était le génocide alors que le Rwanda a bien d’autres choses à montrer au niveau international y compris sa culture et sa beauté. Rwanda RFD village est donc une entreprise familiale ? Oui Rwanda AFD (Art, Food and Dance) est une entreprise familiale mais qui vient en aide aux Artistes rwandais qui sont dans la peinture, l’art culinaire et la danse traditionnelle Rwandaise. 18
de tous les jours, mais le secret c’est continuer à y croire et travailler tous les jours. Mon obstacle c’est toujours la mentalité des certaines personnes qui ne s’intéressent pas à l’Afrique et le Rwanda pour ne les intéresse pas. Mais nous continuons à travailler et nous espérons pouvoir les convaincre que le Rwanda d’Aujourd’hui n’est pas le Génocide ni « Hôtel Rwanda ».
Grace à la persévérance des rwandais, 25 ans après le génocide le pays redécouvre ses potentiels, sa couleur et son dynamisme. Et vous quel a été votre secret pour réussir dans ce nouvel environnement entrepreneurial ? Le rwandais est naturellement travailleur et le malheur qui nous est arrivé a été notre force et nous a ouvert les yeux. L’histoire du Rwanda continue à être notre ciment pour reconstruire tout positivement et ça se voit partout que le Rwanda d’aujourd’hui n’est plus un terrain du sang mais plutôt une terre d’hospitalité et mille solutions. Rwanda AFD Village est autant déterminé et puise sa force dans cette histoire et veut apporter plus aux Rwandais et le monde.
Financièrement, Rwanda RFD village s’en sort-il ? Comme toute nouvelle entreprise, les problèmes ne manquent pas, nous sommes entrain de travailler plus sur le côté marketing, agrandir le marché et nous avons confance que ça va avancer et pour le moment nous arrivons à nous en sortir et nos employés sont satisfaits.
Pour réussir une entreprise il y’ a aussi des obstacles, quels ont été les vôtres? Oui efectivement c’est toujours compliqué de réussir une entreprise et c’est un combat
UNE NOTE SUR
ME TOO
Si l’on vous dit : « I LOVE YOU », vous répondez « ME TOO » n’est-ce pas ? Qui n’aimerait pas entendre ces doux mots susurrés à l’oreille, dans les bras de l’élu de son cœur ? Ou tout simplement par une personne qui vous estimes sincèrement ? Je vois depuis ici des yeux brillés et des mains qui veulent se lever. Hélas !!! Il ne s’agit pas d’Amour avec « A », ni d’expression de nos sentiments, loin de là. Mais d’une cause qui tient à cœur des milliers de personnes, des femmes en particulier, vu qu’elles sont les plus touchées. Vous vous demandez bien par quoi ? Remontant vers la genèse des choses pour mieux comprendre Bien avant, il faut savoir que : Les violences subies par les femmes c’est selon les données 2018 de http:// www.unwomen.org/fr/what-we-do/ending-violence-against-women/facts-and-fgures :
Prévoyez une visite ici
Africa Museum à Bruxelles
Rebaptisé Africa Museum, le Musée royal de l’Afrique centrale est le plus grand musée du monde consacré à l’Afrique. Il est situé à Tervuren, en banlieue de Bruxelles, dans un ancien palais du roi Leopold II entouré de verdure. AfricaMuseum a été inauguré ofciellement le samedi 8 décembre 2018.
l’Afrique centrale qui s’est constituée à Tervuren. Un musée créé il y a 120 ans par le roi Léopold II comme un outil de propagande, pour vanter les mérites de la colonisation belge au Congo, Rwanda et Burundi.
Trois kilomètres d’archives, 120 000 objets ethnographiques, masques, sculptures, 10 millions d’animaux, et même un éléphant empaillé. C’est la plus grande collection d’ethnographie et d’histoire naturelle sur
26
SANTÉ
Le burn out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d’une personne à son travail .... Le burn out n’est pas une maladie mentale. C’est un ensemble de symptômes (syndrome) résultant de la dégradation du rapport subjectif au travail. Il est aussi diférent de la dépression mentale.
Une personne dépressive peut être « à bout » au travail et se sentir fatiguée émotionnellement par ce qui est lié au professionnel, mais ce n’est qu’un aspect de ses symptômes. Burn out et dépression sont donc deux choses diférentes qui n’ont pas les mêmes prises en charge, mais peuvent parfois être corrélées.
Les symptômes du burn out sont Presque tous psychologiques : • Démotivation constante par rapport au travail. • Irritabilité marquée, colères spontanées, pleurs fréquents. • Attitude cynique et sentiment de frustration. • Sentiment d’être incompétent. • Goût de s’isoler. • Sentiment d’échec. • Baisse de confance en soi. • Anxiété, inquiétude et insécurité
De la difculté d’entreprendre
J’ai débuté mon aventure d’entrepreneuriat en 2015. Depuis, j’en ai vécu des expériences exaltantes mais oh combien difciles ! Combien d’entrepreneurs peuvent se targuer d’avoir réussi du premier coup ? D’avoir trouvé l’idée du siècle qui les a rendus aussitôt riches et célèbres, reconnus par la société ? De ne pas avoir investi à perte à certains moments ? Très peu je pense ! L’entrepreneuriat est dernièrement vendu comme la panacée pour la jeunesse. Chacun y va de son encouragement : « Entreprendre est le meilleur moyen de se faire de l’argent lorsqu’on n’arrive pas à trouver d’emploi », « l’entreprenariat est un bon moyen de faire avancer l’Afrique », « Pour entreprendre, il faut être résilient », « Il faut d’abord un bon business plan, sinon l’entreprise va échouer », etc… Oui, l’entreprenariat est un bon moyen de réussir, oui ça peut faire avancer l’Afrique grâce aux idées novatrices des jeunes, qui peuvent changer la donne. Oui, lorsqu’on a « l’idée du siècle » comme Mark Zuckerberg avec Facebook, on peut facilement devenir milliardaire. Mais, corrigez-moi si je me trompe , combien de Mark Zuckerberg sommes nous en Afrique ? Quand bien même on le serait, combien ont les réseaux qu’il faut, combien ont l’écosystème qu’il faut et combien ont la patience, la détermination et la résilience qu’il faut ? Et puis, dites-moi, n’estce pas que très peu d’entrepreneurs ont obtenu des prêts pour les banques, ou ont eu les investisseurs qu’il leur fallait qui pouvaient utiliser leurs réseaux pour les faire avoir des marchés, ou ont le cadre institutionnel pour les accompagner ? Parfois, des grandes entreprises font des concours pour accompagner des jeunes entrepreneurs, d’autres uniquement des femmes, mais est-ce assez ? D’ailleurs j’ai remarqué que c’est souvent dans des secteurs bien défnis, comme l’agroalimentaire, les techs (comme on aime bien l’appeler), etc. 30