portfolio_gabrielle renault
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sommaire
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09
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parcours
architecture_projet de master_ galerie d’art
photographie_ portraits
02
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architecture_bruno mader
architecture_projet de licence_ équipement
photographie_ voyages
03
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architecture_oxo architectes
architecture_projet de licence_ logements
graphisme_
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architecture_frank salama atelier d’architecure
architecture_projet de licence_ greenbox
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architecture_projet de fin d’études
architecture_ workshops
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14
architecture_ joly&loiret architectes
architecture_ bellastock
07
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architecture_ mémoire vidéo
design_exposition garraffa_campana
08
16
architecture_projet de master_ griffintown
medias_vidéo expérimentale
portfolio_profil
01/
portfolio_profil
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05
01/ expériences
02/16_04/2017 Architecte / assistante / BRUNO MADER Architecte - Paris _Conservatoire de musique et de danse de Paris 14 / études APS / APD / PC / PRO / carnets de détails _Logements Paris La Villette / études APS _Palais de Justice de Mont-de-Marsan / concours
Stage - Réalisation / montage Vidéo / MedialabAU, Laboratoire de Recherche Création - Université de Montréal , Canada _recherches et expérimentations graphiques _conception d’une installation audiovisuelle (mapping) immersive sur l’espace vécu de la ville_exposition
03/15_11/2015
07/10
Architecte Chef de Projet / OXO architectes - Paris
Stage - Architecture (projeteur) / Olivier & Dekester Architectes - Avignon
_Tour Arbre Blanc, Montpellier / études PRO _Réinventer-Paris , Site Ourcq Jaurès / concours _250 logements à Nanterre / concours
_équipements publics / APS _maisons individuelles / stage observation chantier
05/14_02/2015
07/09
Architecte Chef de Projet / Atelier d’Architecture Frank Salama - Paris
Workshop - Design Garaffa / F.&H. Campana, designers - ENSAV
_logements collectifs / études ESQ PC APD _maisons individuelles / études FAISA / ESQ / PC / APS / APD / DCE / carnets de détails
_conception / montage d’une installation éphémère en matériaux recyclés, au Centre d’Art Contemporain La Maréchalerie, Versailles
02/13_09/2013 Architecte / assistante / JOLY & LOIRET architectes - Paris
portfolio_parcours
04/12_07/2012
_Tribunes & Plaine des sports à Dax_ concours _60 Logements à Asnières_ études APD / PC / carnets de détails _Ecole élémentaire à Marseille en association avec Tangram architectes / concours
04/09 Stage découverte - Architecture / J.C. Demanges Architecte
XX_XX Photographe freelance évènementiel
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formations
02/2014 Diplôme d’Etat d’Architecte mention Très Bien Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles
11_2012 Echange universitaire au Canada Université de Montréal, Canada
06_2008 Baccalauréat Scientifique mention Bien & mention Européenne (mathématiques & anglais renforcé)
00_2005 Cours de Bande-Dessinée Ecole des Beaux-Arts, Bayonne
Workshop initiation CAO Ecole des Beaux-Arts, Bayonne
Cours de sculpture / peinture / gravure Maison de la Jeunesse , Sens , Yonne
Cours d’arts plastiques
intérêts architecture arts graphiques photographie théâtre cinéma voyages / Londres, New-York, Montréal, Prague, Québec, Barcelone, Amsterdam, Berlin, Naples, Rome, Venise, Milan, Bruxelles, Belfast, Budapest, Delft, Liverpool, Chester, Bilbao, Bruges, Athènes, Istanbul, Edimbourg, Ostand, Guadeloupe, Martinique, Ile Maurice, Ile de la Réunion
outils - formation dessin main autocad archicad (en formation) revit (en formation) photoshop indesign illustrator final cut Pro rhinoceros 3D cinema4D sketchup excel laser cut
Atelier Arts Vivants, Avignon
langues
Conservatoire de Danse Classique
anglais allemand
Ballet à l’Opéra d’Avignon
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02/
AGENCE BRUNO MADER ARCHITECTES / ARCHITECTE
En Février 2016, j’intègre l’agence d’architecture Bruno
Mader à Paris, agence axée principalement sur la commande publique. Durant 14 mois, je réalise notamment un concours pour la Cité Judiciaire de Mont-de-Marsan pour l’APIJ (4500m² de programme ayant pour ambition de réunir en un seul lieu plusieurs tribunaux). Je participe ensuite aux études en phase APS pour une opération de 150 logements de 9 étages en bois, situé Porte de la Vilette à Paris, projet phare pour la ville de Paris, remporté en association avec l’agence Odile-Guzy. Le projet combine des logements étudiants, sociaux, et en accession, ainsi qu’un Centre de Contrôle des Bus et locaux d’activités en RDC. Enfin, j’intègre l’équipe chargée du projet de Conservatoire de Musique et de Danse du 14ème arrondissement de Paris, projet d’équipement public concerté pour la Ville de Paris (Direction du patrimoine et de l’architecture). Pendant plus de 8 mois je travaille notamment sur les phases APS, APD, PC et PRO et la réalisation de carnets de détails. Il s’agit d’un projet aux enjeux politiques complexes, aux spécificités nombreuses, liées à la programmation d’espaces dédiés à des pratiques spécifiques: théâtre, danse et musique, nécessitant des aménagements particuliers. Le projet, avec ses portfolio_architecture
grandes baies taillées dans une façade monolitique en béton architectonique, étonne par une apparente simplicité des formes contrastant par sa très grande complexité interne (traitements acoustiques, scénographiques).
Š Bruno Mader Architectes / Perspective du Conservatoire de musique et de danse, Paris 14°
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Conservatoire de musique et de Danse / Paris 14ème - 4500m² - 9,6 M€ Maître d’ouvrage: Ville de Paris, Direction du Patrimoine et de l’Architecture plan de masse / façade et coupe sur Impasse Vandal rendu APD
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Conservatoire de musique et de Danse / Paris 14ème- 4500m² - 9,6 M€ Maître d’ouvrage: Ville de Paris, Direction du Patrimoine et de l’Architecture extraits de carnet de Détails rendu phase PRO
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150 Logements en Bois / Paris La Villette - 11 000m² - 25M€ Maître d’ouvrage: SEDP + LOGIDEV Perspective rendu APD
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150 Logements en Bois / Paris La Villette - 11 000m² Maître d’ouvrage: SEDP + LOGIDEV Perspective rendu APD
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Concours de Cité Judiciaire / Mont-de-Marsan - 4000m² - 14 M€ Maître d’ouvrage: APIJ Perspective rendu concours
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03/
AGENCE OXO ARCHITECTES / CHEF DE PROJET
En Mars 2015, Manal Rachdi, ancien collaborateur de
Jean Nouvel et Dunkan Lewis, et architecte fondateur de la jeune agence OXO architectes, m’invite à intégrer son équipe. L’agence vient alors de remporter deux projets ambitieux en collaboration avec SOU FUJIMOTO ARCHITECTS et LAISNES & ROUSSEL : la Tour de logements « Arbre Blanc » à Montpellier, et la très médiatique Ecole Polytechnique à Saclay. Plus récemment, elle remporte également l’appel à projets innovants « Réinventer Paris » sur le site de Pershing avec le projet « Mille Arbres » en collaboration avec Sou Fujimoto architects. Retenus également sur le site d’Ourcq-Jaurès, je suis chargée de la conception d’une auberge de jeunesse nouvelle génération intégrant une ferme urbaine, puis d’un concours de 150 logements à Nanterre, projet lauréat. Je collabore ensuite avec Fujimoto et Laisnés & Roussel sur la phase PRO du projet de « l’Arbre Blanc ». Les projets se multipliant, une équipe de Sou Fujimoto « europe » s’installe finalement en co-working dans nos locaux au début de l’été, facilitant ainsi notre collaboration. Chez Oxo les projets sont ambitieux, résoluments contemporains, et néanmoins réalistes dans leurs résolutions programmatiques portfolio_architecture
et économiques. En travaillant sur ces projets d’envergure, à la recherche de l’innovation, j’ai été confrontée à des sujets complexes et des acteurs multiples: en contact direct avec les co-traitants, les bureaux d’études et à l’écoute de maître d’ouvrage exigeants, j’ai su m’adapter et gagner en responsabilités.
© Oxo Architectes / Sou Fujimoto architects / Laisnés Roussel, séance de travail
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150 Logements / Nanterre, Bouygues immobilier projet laurĂŠat Conception projet phase concours images 3D / perspectives / plans / coupes
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Nanterre / Maquettes maquettes en plexiglas / mousse et plâtre
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Reinventer Paris - La Ferme de l’Ourcq / Ourcq- Jaurès partenaires : Clink Hostels / Opalia / Moz paysage / Vpeas / Verdier / Deerns auberge de jeunesse et ferme urbaine verticale retenu en phase II
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Reinventer Paris - La Ferme de l’Ourcq / Ourcq- Jaurès plan de masse le projet jouxte la petite ceinture réalisation de coupes et d’élévations texturées
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l’arbre blanc
L’arbre blanc - Tour de logements / Montpellier partenaires : Sou Fujimoto architects + Laisnés Roussel / Opalia phase pro carnet de détail balcons
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ATELIER D’ARCHITECTURE FRANK SALAMA / CHEF DE PROJET
Une fois diplômée, j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’Ate-
lier d’Architecture Frank Salama. Cette collaboration m’a permis d’acquérir une première expérience, en autonomie. De l’esquisse au DCE sur différents projets, j’ai eu l’occasion d’aborder plusieurs étapes relatives à la conception de projet. Spécialisé dans l’habitat individuel, Frank Salama est avant tout un passionné du japon. Cet héritage se retrouve dans le regard qu’il porte sur la notion « d’habiter », ses usages, et un rapport particulier au paysage qu’il transmet volontiers à ses collaborateurs. J’ai également travaillé sur des projets de logements collectifs et portfolio_architecture
quelques équipements. En abordant ainsi plus d’une dizaine de projets différents, cette expérience condensée sur 9 mois a été très riche pour mon parcours. Cela m’a permis de gagner rapidement en autonomie et savoir-faire, en travaillant à l’écoute des clients et en relation directe avec les bureaux d’étude.
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19 Logements & Café / Le Pré-Saint-Gervais Réalisation dossier APS images 3D / perspectives plans / maquette
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Maison individuelle / Nanterre dossier de consultation des entreprises images 3D / perspectives plans / coupes / carnet de dĂŠtails
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Maison individuelle / Belfort dossier de consultation des entreprises images 3D / perspectives plans / coupes / carnet de dĂŠtails
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Maison individuelle / Vexin dossier de consultation des entreprises images 3D / perspectives plans / coupes / carnet de dĂŠtails
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PROJET DE FIN D’ETUDES / PROCESSUS EXPERIMENTAL - mention très bien
Cette recherche intervient dans le cadre du projet de fin d’études sourtenu en Février 2014 à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, sous la direction de M. Florian Hertweck, enseignant, architecte et docteur en architecture. Elle s’inscrit dans un processus expérimental basé sur un travail théorique autour de la question de l’objet architectural , qui interroge le pouvoir de création de l’architecte dans le monde contemporain. Faisant le constat qu’aujourd’hui l’imaginaire de l’architecte est extrêmement contraint, nous avons expérimenté portfolio_architecture
une stratégie d’évacuation des contraintes, affranchissant notre pensée des paramètres classiques de l’oeuvre construite, dans le but d’expérimenter une conception de l’espace non plus pensée en termes réglementaires mais en termes de qualités spatiales, d’espaces vécus, et de profondeur de l’expérience.
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« Dans la vie de tous les jours, nous sommes à tel point engoncés dans le corset étroit de la réalité, que c’est avec plaisir que nous nous abandonnons au surréel: la délivrance temporaire de la réalité » « Le miroir magique de M.C.Esher », Bruno Ernst
DEMARCHE
LE MONDE DES OBJETS
Comme l’annonçait Boullée dans son « Essai sur l’Art» à la fin du 18°siècle, l’architecture n’est plus seulement un art de bâtir mais un « art de penser ».
Que nomme-t-on « Objet »? L’objet est une chose singulière, autonome, une construction qui existe en toute indépendance, une forme accomplie qui ne tire sa légitimité que de lui même.
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Décelant le besoin d’interroger une pratique plus existentielle que pragmatique, nous avons mis en place une démarche expérimentale fondée sur une recherche théorique explorant l’histoire des architectes qui nous ont précédé, afin d’interroger le processus de création et la manière dont l’espace se conçoit aujourd’hui. Faisant le constat qu’aujourd’hui l’imaginaire de l’architecte est submergé de contraintes (programmatiques, économiques, réglementaires...), nous avons expérimenté une stratégie d’évacuation des «règles», affranchissant notre pensée des paramètres classiques de l’oeuvre construite, pour se donner la possibilité d’une conception de l’espace pensée exclusivement en termes de qualités spatiales, d’espaces vécus, et de profondeur de l’expérience. Sur ce terrain volontairement abstrait, nous avons alors pris pour sujet de recherche la notion « d’objet architectural ».
Dans un monde qui ne se contitue plus sur le plan de l’expérience mais s’appréhende de plus en plus à travers la stupéfaction, l’univers des objets nous envahit. Devenus spectateurs sur un fond de culture exacerbée par l’image, nous sommes cernés d’objets rutilants, d’images lissées et de slogans simplificateurs. L’objet pourtant nous ramène aux questions fondamentales de l’architecture et des arts, aux premiers âges de l’histoire, des monolthes au spectaculaires pyramides. Dans un contexte contemporain où la pensée architecturale a du mal à se fixer, non plus dictée par une vérité unique mais influencée par des tendances multiples, « l’objet », mêlant fascination et répulsion, aurait deux tendances, soit à nier cet héritage et se montrant de plus en plus exubérant, soumis à des effets de mode, soit à affirmer une volonté de retourner aux notions primaires et aux besoins fondamentaux de l’architecture.
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« L’architecture n’est plus seulement un art de bâtir mais un art de penser » « Essai sur l’Art », L.E.Boullée
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Rendu final / maquette 50x50cm maquette objet final démontable assemblée de 2000 pièces découpées au laser & assemblées à la main
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« Les objets sont des constrUctions qui existent en toute indépendance, d’une façon pleinement autonome, et qui au lieu de tirer leur signification d’un but ou d’un besoin extérieur, la porteNT en elles-mêmes » Esthétique, Hegel, 1831
L’architecture comme art de penser Nous nous intéressons à la manière dont le projet se conçoit aujourd’hui. Nous savons également que l’architecture n’ est plus seulement un art de bâtir mais un art de penser. Elle n’ est pas qu’une question de problème ou d’ équation à résoudre. S’affranchir des paramètres classiques de l’oeuvre construite Nous évacuons les données traditionnelles du projet que sont le site et le programme. Nous annulons ainsi la recette : site + programme = projet, pour interroger le processus de conception même et ses contours. De quel objet parle-t-on? Le thème de l’objet contient à lui seul toutes les questions fondamentales qui ont toujours animés les architectes. Il s’agit d’une question très vaste, mais qui cependant est un terrain propice à l’expérimentation. L’ objet est une chose singulière, autonome, une construction qui existe en tout indépendance, une forme accomplie, qui ne tire sa légitimité que de lui-même. L’objet architectural que l’on considère ici, tel le monolithe, est extraterritorial, mus par sa seule radicalité. Dans le sillage du surréalisme, l’objet est une hallucination du
réel. Il délimite un espace clos qui met en suspens son environnement. Il assume d’être une chose conçue pour elle-même, sans chercher d’excuse à son existence, de ne livrer ni à quoi il sert ni comment il tient.
L’architecture étant la cristallisation d’un moment de culture, nous avons étudié simultanément les courants de pensée, l’évolution, les métamorphoses du langage architectural de l’objet dans son rapport forme/fonction, et l’évolution de sa relation au contexte urbanistique.
Il possède la rigueur des plus belles constructions géométriques et la déroutante fantaisie de l’irrégularité de la perdition, une plasticité assumée, mêlant à la fois fascination et répulsion, angoisse et plaisir, interdit et transgression, mettant à nu les fondements de nos représentations.
La question de l’objet nous ramène donc aux premiers âges de l’histoire, par les premiers objets archaïques que sont le menhir, la pyramide ou le temple, le règne de l’objet nous ramenant aux toutes premières civilisations.
Il attire jusqu’au vertige la curiosité, au lieu de s’ouvrir d’emblée sur sa plus secrète intériorité, traduisant à lui-seul les ambiguïtés et contradictions de notre contemporanéité.
A l’heure où les signes et les images envahissent le discours architectural, nous ressentons le besoin de ne rien dire ni sur la façon dont l’objet est fait, ni de ce qu’il contient.
« Epistémé » Dans une première étape, nous nous nous plaçons dans une perspective plus vaste afin de considérer la situation actuelle sous l’angle de l’évolution historique. Nous avons constitué un socle théorique, une sorte d’archéologie relevant à travers l’histoire autant les continuités que les discontinuités, acceptant des ruptures dans l’évolution de l’objet. Cette archéologie s’inspirant du concept d’épistémè de Foucault, cherche à embrasser diverses disciplines.
Introversion
Radicalement fermé, il traduirait la crise de l’autonomie, affirmant sa puissance d’introspection comme une stratégie d’intégration. Nous nous basons sur l’idée que l’objet peut exister hors de tout contexte en ne renvoyant qu’a lui-même. Autoréférentiel, il construit son propre univers, sans chercher d’excuse à son existence. Cette expérimentation explore un autre mode d’existence de l’architecture, refusant volontairement pour l’expérience sa détermination fonctionnelle, mettant l’usage hors de définition de l’objet. de toute censure, libéré des contraintes, il se transforme en en
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« L’architecture quitte le domaine de la construction pour devenir narration d’une autre existence possible. » « Architecture et complexité », Alain Farel
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Homme politique et philosophe irlandais, il est l’auteur d’ouvrages concernant l’esthétique, notamment « Recherches philosophiques sur l’origine de nos idées du sublime et du beau », où il procède à une analyse comparative des causes et effets du sublime et du beau.
LAUGIER (1713-1769)
Essai sur l’architecture, M.A. Laugier, 1955
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ROUSSEAU (1712-1778)
Théoricien de l’architecture française, Laugier décrit la cabane primitive comme concept premier de l’architecture: il soutient alors qu’en se rapprochant dans l’exécution de la simplicité de ce premier modèle, on évite les défauts essentiels, que l’on saisit les perfections véritables.
«La petite cabane rustique (...), est le modèle sur lequel on a imaginé les magnifiscience de l’architecture.»
Contexte Sociétal et courants de pensée
Attentif à ce qu’est l’individu, Rousseau cherche à comprendre ce qui le fait et pourrait le faire agir, s’efforçant de dégager une sorte de synthèse entre ce qu’exige la nature de l’homme en tant qu’être libre et ce que nécessite sa condition d’être social. Il contribura ainsi à l’individualisme structurel.
« Ne doit rien à quiconque prétend ne rien devoir à personne.» Oeuvre complète de Jean-Jacques Rousseau,, Tome 4, 1839.
« Qui pourrait se rappeler quand les montagnes escarpées lui ont paru plus terribles que les plaines, ou encore quand l’eau et le feu lui ont paru plus effrayants qu’une motte de terre? » Recherches philosophiques sur l’origine de nos idées du
subliime et du beau, Burke, 1757, p219
G. SIMMEL (1858-1918)
R. BARTHES (1915-1980)
LEVIS STRAUSS (1908-2009)
Philosophe et sociologue allemand, il travaille sur l’Individualisation - Anonymat de l’individu dans la ville. Il s’interresse à la notion du cercle et donc du cycle et au processus d’individualisation par rapport aux associations spacio-temporellement situées auquel un individu appartient.
« comme les rêves, les passages forment un intérieur pur, tout en distillant des qualités provenant de l’extérieur. »
LOUIS
« Un objet c’est toujours quelque chose de responsable. C’est plus qu’un objet, c’est responsable de ce que les hommes mettent dans lui.»
Critique littéraire et sémiologue français, structuraliste, travaillant à la lumière de la linguistique, Barthes s’interesse notamment au fonctionnement des objets, dont il soutient qu’ils sontconstitutifs de l’imaginaire collectif d’une époque.
Anthropologue et ethnologue français, Levi-Strauss est la figure fondatrice du structuralisme en sociologie. Il démontrera entre autre que la fonction symbolique organise le monde, produit de l’ordre et fonde la culture.
Kahn s personnel dernes et viennent ricien, il p tales sur pace; la na unissent l
R. Barthes.
W. Benjamin.
LEIBNIZ (1646-1716)
« L’unité substantielle demande un être accompli, indivisible, puisque sa notion l’enveloppe tout ce qui lui doit arriver, ce qu’on ne savait trouver ni dans la figure ni dans le mouvement... mais bien dans une âme ou forme substantielle, à l’exemple de ce que l’on appelle moi.»
Architecte romain du 1er siècle avant JC, est l’auteur du traité «De Architectura» d’où nous provient les techniques de construction de l’Antiquité. Il est resté célèbre pour son tryptique «firmitas, utilitas, venustas» . ((Pérénité, Utilité, Beauté).
Philosophe, historien de l’art allemand, il introduit le terme d’aura en 1931 pour caractériser la spécificité de l’œuvre d’art qui est unique, liée à un endroit précis et qui s’inscrit dans l’histoire. Il définit l’aura comme « l’unique apparition d’un lointain, quelle que soit sa proximité ». Il théorise également le concept de «monade».
« L’Art est ce qui révèle à la conscience la vérité sous forme sensible. » Esthétique, Hegel
Observations sur le sentiment du beau et du sublime, Kant, 1764.
Bouleversements de la société traditionnelle. Progès techniques, monté de l’individualité. Première étape vers la mondialisation
Siècle des lumières
Industrialisation
1580
1789
1800
Fondateur de la phénoménologie Trancendantale; (courant philosophique qui se concentre sur l’étude des phénomènes, de l’expérience vécue et des contenus de conscience) , Husserl la considère comme un système méthodologique d’accès à la vérité des choses.
Psychanaliste français orienté par le langage, Lacan compte parmis les grands interprètes de Freud. «L’homme qui nait a d’abord affaire au langage.»
R.Precurse VE
« La phénoménologie donne au travail de la perception une importance fondamentale dans la conception du projet et ré-imagine le rapport de l’homme au monde »
avant d’êt en tant défend l’a tecure co visuelle. V de la juxt d’échelle d
Husserl.
GUY DEBORD (1931-1994)
MERLEAU PONTY
Apparition de la Sociologie
Ecrivain, essayiste et cinéaste révolutionnaire français, fonde le mouvement d’avant-garde «l’Internationale Situationniste», dont l’un L’un des principaux objectifs était la libération des conditions historiques, par une réappropriation du réel, et ce dans tous les domaines de la vie.
(1908-1961)
Désindustrialisation
14
1492
HUSSERL (1859-1938)
J. LACAN (1901-1981)
mais la dépasse. Elle sonne comme un impératif, un mot d’ordre transgression. Elle dérange car elle est la promesse d’un ailleurs, l’espoir d’un «autrement». Sa Fascination du défendu lui permet également d’en faire apparaître les limites, et celle-ci produit le sens de la transgression.
« Le Sublime touche, le Beau charme. »
Leibniz
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Philosophe allemand qui aura une grande influence sur la philosophie contemporaine, Hegel enseigne la philosophie sous la forme d’un système de tous les savoirs suivant une logique dialectique.
Philosophe allemand, Kant dira du «sublime» qu’il se distingue du beau en ce qu’il « dépasse » ou excède notre entendement.
G.LaBATAILLE (1887-1962) transgression n’abolit pas l’interdit
W. BENJAMIN (1892-1940)
HEGEL (1770-1831)
KANT (1724-1804)
Philosophe et scientifique allemand, Leibniz développe le principe de la monade: espace fermé sur luimême, qui met en relation des espaces radicalement fermés, formant un interieur pur, tout en distilant les qualités de l’exterieur.
VITRUVE (1ERS AVT JC)
Philosophe français, MerleauPonty questionne de manière fondamentale notre experience contemporaine des images à travers le modèle de l’écran.
39
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1900
« Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.» La Société du spectacle (1967), Guy Debord, p. 768
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1920
Révolution Française
2ème Guerre Mondiale
1ère Guerre Mondiale
« Il est donc vrai que le grand s’allie avec le beau, et sous différentes acceptions, soit que les objets nous soient agréables, soit encore qu’ils nous fassent horreur. Paraître grand, en quoi que ce soit, c’est annoncer des qualités supérieures.» Essai sur l’Art, E.L.Boullée, 1968.
L’objet « monolithique »
L’objet « archaïque »
Le « Daidala »
Depuis les premiers âges de l’histoire, la figure du monolithe, concrétion brutale de masse mégalithique, n’a cessée d’être ré-empruntée et réinterprétée dans l’art (chez les Symbolistes, mais aussi les Surréalistes, ou les Expressionnistes), et l’architecture. Depuis les premiers menhirs, le monolithe a toujours été marqué d’un sceau d’une double nature, tellurique et mentale.
Nous avons la conviction que, si l’espace clos, intériorisé, n’a cessé d’être le problème majeur et le plus familier de l’architecture, il existe une autre conception de l’espace qui mérite autant de considération, et qui est celle des premières civilisations archaïques de l’Antiquité, de l’Egypte ou de la Grèce. Aux premiers âges de l’histoire, les hommes vivaient en harmonie avec le cosmos, et disposaient des volumes dans un espace ouvert, rayonnant dans l’espace, la masse mégalithique de l’objet archaïque étant alors liée à celle de l’éternité.
Dédale, inventeur du labyrinthe, patron des sculpteurs, premier architecte de l’histoire dans la mythologie grecque, fabriquait des « Daidala » , sculptures animées, objets merveilleux à la vie enigmatique et artificielle. La question de l’objet nous rappelle également la figure du labyrinthe pour son pouvoir de fascination.
Récurrent dans l’architecture de l’après-guerre, chez Kiesler, Parent, Virilio, ou encore Walter Pichler, il inspire encore aujourd’hui les contemporains (pour n’en citer qu’une poignée : Dogma, Jean Nouvel, Peter Zumthor, et tant d’autres).
Menhir de Kergadiou, Finistère, période Néolithique.
[Le monolithe] « Récurent dans l’histoire de l’architecture, la figure du monolithe est une concrétion brutale de nature et d’architecture. [...] Il est l’espace inversé de la grotte et la caverne, renvoyant aux mythes de l’origine. » Frac Centre, Le Monolithe,2010
Volumes autonomes, agissant avec force bien au-delà des limites de leurs dimensions mesurables. Décelerions nous aujourd’hui une affinité avec les tous premiers débuts de l’architecture, éloignés de la fonctionnalité rationnelle?
Pyramides de Khéops, vers 2560 av. J.-C..
[La pyramide ] « Sa forme équilibrée apparaît comme une synthèse de forces verticales et horizontales et sa construction incomparablement massive semble la concrétisation d’un ordre stable et éternel»
Edifice protecteur, possédant la rigueur des plus belles constructions géométriques et la différente fantaisie d’une irrégularité de perdition, le labyrinthe est un espace clos et infini, construit et idéal, où peuvent se lire une grande partie des questions qui hantent l’activité architecturale depuis ses origines : l’invention de la forme et son rapport à la fonction, les relations de la géométrie avec l’harmonie et le trouble, étendue et confinement, variété et uniformité, entre le temps qui passe et durée figée.
La « Kaaba »
Labyrinthe de Dédale,, mythologie grecque.
La Kaaba est un objet monolythique qui irradie l’espace par sa masse et dont l’attraction dépasse sa simple limite physique. C’est un cube de granit noir radicalement fermé, dont seule une porte , située à 2,25m de haut, semble marquée une entrée inaccesssible.
L’architecture « parlante »
Le « labyrinthe » baroque
La Kaaba, est une grande construction cuboïde au sein de la « La Mosquée sacrée» à La Mecque. Son nom est une transcription approximative de l’arabe qui signifie cube. La symbolique de la Kaaba vide signifie qu’il ne peut y avoir d’objet d’adoration pour le croyant. Elle symbolise l’unité des musulmans qui adorent un Dieu unique, et représente le lieu vers lequel se dirige la prière. C’est autour de la Kaaba que les pèlerins effectuent les sept tours du tawaf, également appelé la « circumambulation ». «Kaaba» de la mosquée sacrée , la Mecque. 1630 reconstruite
La signification dans l’architecture occidentale. Christian Norberg-Schulz, 1977.
De la fin du 15ème au 17ème siècles, là l’époque Baroque, la composition ne se réfère plus à un ordre rationnel. L’ornement très fourni, débordant des limites de son cadre, cherche une continuité permanente, la complexité étant le résultat d’un ordre délibéré. Le baroque produit des oeuvres ouvertes où des formes fragmentaires font disparaitre l’impression d’un tout articulé au profit d’une incertitude, exprimant les grandes nostalgies de vie sauvage et de paradis naturel, voix de l’inconscient protestant contre la dictature rationnalisée du conscient.
L’incertitude et le flou introduits par les nouvelles découvertes et contestations religieuses se retrouvent dans la complexité des perceptions et des artifices utilisés. L’architecture et la sculpture se confondent alors par un jeu compliqué de plis et de replis, atteignant une virtuosité incroyable. L’articulation subtile de volumes différents est souvent utilisée pour produire le « labyrinthe » baroque.
L’objet « moderne »
Eglise Saint Charles des Quatres Fontaines, F. Borromini, 1638-1667.
Borromini (1599-1667)
L’Eglise Saint Charles des Quatres Fontaines de Borromini est un exemple d’architecture baroque labyrinthique par excellence. Intégrée de manière monolithique à un îlot, tout en courbe et contre-courbe, il faut noter à l’intérieur la grande dynamique du poché de son plan et ses ondulations, transcrivant par ses boursouflures en façade ses tensions intérieures. Le primas de l’intérieur apparait ici clairement.
Ainsi, le cénotaphe de Newton, de Boullée, s’inspire d’une antiquité épurée et gigantesque, témoignant d’un goût prononcé pour le colossal et la grandiloquence. L’objet représente alors l’univers unique exploré par le célèbre savant.
Comme le discours de Diderot au même moment sur la question de la vérité, qui parlait de « l’expression propre du caractère de chaque chose », Ledoux lui, imaginera pour son projet utopique pour la Ville de Chaux une « collection » d’objets singuliers et autonomes, associés à différents « sujets ».
Cénotaphe pour Newton, E.L. Boullée, 1784
« J’ai taché de donner l’idée de belles masses, car nos émotions naissent de l’effet du tout ensemble et non pas des détails, dont la beauté ajoute seulement aux premières impressions causées par les masses. » Essai sur l’art, E.L.Boullée, 1968.
Auto-référenciel, l’objet moderne opère une réduction sémantique : conçu selon les principes de la Charte d’Athènes, il conditionne l’homme, et s’uniformise universellement, se reconnaissant notamment dans le «style international», s’affranchissant des spécificités locales. L’objet moderne devenu indifférencié, affiche sa préférence pour la syntaxe orthogonale, l’ergonomie, l’évacuation de l’ornement et de la couleur, dans une recherche de pureté et de vérité, la forme exprimant radicalement la fonction. L’architecture moderne, pensée en terme de progrès et d’idéaux sociaux, fait table rase des formes du passé jugées inadaptées, pour y substituer des formes radicalement nouvelles, conçues pour l’avenir, traduisant l’optimisme d’une époque confiante en son devenir.
« L’architecture - sculpture »
L’objet « radical »
Dans les années 60, Superstudio, agence italienne fondée en 1966, développe des recherches sur les thématiques de l’ «architecture du monument », l’« architecture de l’image » et l’« architecture technomorphique ». Ces projets, allant de la fiction à la séquence illustrée ou aux photomontages, ont eu une très grande influence dans l’évolution de l’architecture radicale.
Au début du 20ème siècle, l’objet moderne vient rompre de manière radicale avec les traditions antérieures. A caractère dogmatique , l’architecture moderne est dictée par la rationnalité et pensée en terme d’espaces opératoires et fonctionnels.
Au 18° siècle Ledoux et Boullée, architectes « de la révolution », rompent avec l’enchaînement baroque, avec l’architecture «parlante», se positionnant ainsi comme précurseurs de l’idée moderniste : «la forme exprime la fonction». Ils imaginent en effet des architectures où l’usage devient reconnaissable par la force expressive de la forme, orientant leur style quasi exclusivement vers l’expression du « caractère ».
Villa Savoye, Le Corbusier, 1931
« Nos yeux sont faits pour voir les formes sous la lumière; les ombres et les clairs révèlent les formes ; les cubes, les cônes, les sphères, les cylindres ou les pyramides sont les grandes formes primaires que la lumière révèle bien ; l’image nous en est nette et tangible, sans ambiguïté. Vers une architecture, Le Corbusier, éd. G. Crès, 1924
Comme leur contemporains, Yona Frideman ou Archizoom, les japonais métabolistes, ils partent d’un constat d’échec de la ville moderne à concrétiser l’épanouissement social et culturel des individus. Cette remise en cause se traduit par des explorations imagées et scénarisées autour de thèmes récurrents : le rapport à la vie individuelle et collective (vie semi-autonome et nomade, apport ponctuel au groupe ou au monde existant, le rapport à la science et la technologie, sa dimension chaotique est acceptée. Les images produites sont plus matière à réflexion, support à débat, (en vue de repenser la ville et la manière de la produire) qu’un désir de mise en application réel.
Le monument continu, Superstudio, 1969.
Superstudio (1966-1976)
Dans les visuels du « Monument Continu «, l’architecture est réduite à une trame blanche abstraite et neutre, répétée à l’infini, pure conception spéculative qui se meut parfois en mega structure. Cette mise en volume minimaliste n’est pas sans rappeler le goût moderne. Celle-ci tend à couvrir ainsi la terre tout entière, en conservant toutefois certains témoignages terrestres (littoral, morceaux de ville, collines, sol) qu’elle enserre indifféremment. Aucune vue intérieure de la méga structure n’est proposée. La grille, pure objet mental ,angoisse à la fois par sa logique implacable mais peut aussi devenir le support de nouvelles formes de production et d’appropriation comme le suggère la présence humaine. sur certains photomontages.
L’objet «
Après la concentration années 60, qui renvoyait l’architecture est ramen jets : on réaffirme une s géologique contre l’hype
L’avant-garde des années 70s désormais n’a plus droit à l’utopie: elle abandonne toute idée d’aller de l’avant, ne s’intéresse pas à la promesse du futur mais à l’existant. Sur ce terrain Hans Hollein et Walter Pichler développent dans un premier temps un travail critique sur l’architecture-sculpture, développant une expression plastique et monolithique en relation avec l’approche ou la technique architecturale.. Ils réaffirment la relation ancienne de l’architecture à son origine archaïque, que l’époque semble alors redécouvrir. On notera des influences sculpturales également avec certains protagonistes du mouvement moderne, tels que Le Corbusier avec sa Chapelle de Ronchamp, ou Claude Parent avec le modelage de volumes de l’Eglise Sainte Bernadette du Banlay, et son travail sur le plan oblique.
Eglise Sainte Bernadette du Banlay, C. Parent, 1963-1966.
Claude Parent (1923-)
Célèbre architecte français, il affirme dans les années 60 la uculture de l’architecture oblique en rupture avec le traditionnel plan horizontal. Il poursuit dans les années 70 ses recherches accompagné de Paul Virilio, porté par une grande inspiration utopique et sociale.
Réapparaissent alors statiques, dominatrices, compacité maximale, s’é sol, plannant au dessus terrestre à un terrain dé tecture-sculpture, on ré et pourtant leur inexpr , empruntant la méthod du photomontage, devi surréels. Oldenburg et H (issus de la société de ville, réinventant leur la marque un changement d ture. Les objets peuvent ils ne renvoient qu’à eux
Paul Virilio (1932-)
Paul Virilio, urbaniste et essayiste français, est l’auteur de «Bunker Archéologie», un essai où il part à la découverte des bunkers du Mur de l’Atlantique, s’intéressant de près avec Claude Parent à cette typologie d’objets insolites et profondément introvertis.
Monolithe l’île aux morts, Arnold Bocklin, 1880.
Photographie, Bunker archéologique, P. Virilio
Ville de Chaux, Claude-Nicolas Ledoux, 1780.
Tour de Babel, Pieter Bruegel l’ancien, XVIeme siècles.
« Le retour aux cryptes des abris bétonnés est une initiation à l’origine de toute architecture. »
A walking city, Ron Herron, Archigram, 1964.
Tour de Babel Les singes et le monolithe, l’odyssée de l’espace, 2001.
La tour de Babel est une tour mythique évoquée dans la Genèse de la tradition judéochrétienne. Après le Déluge, les premiers hommes entreprennent sa construction pour atteindre le ciel, mais Dieu interrompt leur projet qu’il juge trop ambitieux, en brouillant leur langage et en les dispersant sur la Terre. Cet objet architectural mythique est resté depuis lors un symbole de croyance, à l’origine de l’apparition des langues.
Architecture Principe, Claude Parent, 1997.
L’Objet contre le contexte L’organisation des savoirs, dans le domaine de l’architecture et plus précisément sur l’évolution de « l’objet architectural », a été appréhendée ici par une approche historique et comparative des différents discours, articulant ainsi les évènements de notre histoire, la culture architecturale et urbanistique associées à l’autonomisation progressive de l’objet vis-à-vis du contexte urbanistique (entendu comme volumétrie de la ville historique, traduction de réglementations urbaines). L’architecture ayant toujours été portée par ces deux choix, que sont la soumission et l’opposition, nous interrogerons ici l’histoire à travers des acteurs qui sont allés contre le « contextualisme ». L’objet contemporain tend à se positionner de plus en plus dans un rapport de frontalité, de dualité, de dialogique dans le tissu urbain. Nous interrogeons le rapport entre le contexte et l’objet contemporain qui tend à toujours plus s’autonomiser et se singulariser, et dont la puissance d’introspection semble s’affirmer, aux yeux de certains, comme une stratégie ultime d’intégration. La pensée de la rupture, de l’enclave, de la fermeture, qui semble s’opposer à l’idéal moderne d’un espace isotrope et intelligible, deviendrait-elle prédominante ? L’objet se refuse de plus en plus à être subordonné à un sujet. Il est objet de contradiction, placé sous le signe de l’inversion, de l’ambiguïté, de la dualité, dans une ville qui n’est plus aujourd’hui vue comme une totalité globalisante mais comme un « archipel » de lieux différenciés. Nous ne définissons plus la ville comme une entité unique, mais plurielle et complexe : elle correspond à la structure actuelle de la société, qui s’affirme de plus en plus comme faite d’individus dont les besoins, les désirs et les représentations diffèrent, impliquant une individuation de la ville. Des lieux différenciés composent aujourd’hui ensemble un environnement complexe et varié.
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orphoses et syntaxes de rchitectural
BURKE (1729-1797)
Affichage rendu final / Frise d’analyse synthèse chronologique analyse de la place de l’objet et du contexte dans l’histoire de l’architecture
L’objet s’autonomise
La ville pré-industrielle
Thèse d’Emile Kauffman = Boullée et Ledoux précurseurs du modernisme
La ville industrielle
La révolution de 1789, sera ensuite un évènement fondateur : bouleversements sociaux, transformation de la pensée européenne, émancipation de la littérature, de la condition de l’individu… A cette époque le romantisme annonce une volonté de réconcialiation entre l’homme et la nature.
Dans les conditions de la « ville pré-industrielle », Boullée et ledoux vont marquer une rupture avec « l’enchainement baroque », la continuité des masses et les mises en scènes de l’architecture dans la ville. En plein Siècle des Lumières, où les sciences humaines deviennent populaires, Boullée incarnera en premier la montée d’un nouveau paradigme. On considère alors les architectes comme des inventeurs d’idées. Boullée affirme désormais l’architecture comme un art de penser.
On se tourne alors vers l’objet singulier détaché de tout « contexte » (tissu urbanistique traditionnel). Claude Nicolas Ledoux (1736-1806) , marque également un tournant dans l’autonomisation de l’objet architectural. Son projet pour la Saline de Chaux, première proposition de « ville idéale » à caractère utopique, annonce des buts artistiques nouveaux, mettant en pièce l’enchainement baroque afin de rendre libre l’association d’existences autonomes, ce qui tend à rehausser l’objet et à le sublimer. Dans ce projet Ledoux dessine des objets pour tous les collaborateurs et donc un objet propre, singulier pour chaque sujet.
Chapelle de Ronchamp, Le Corbusier, 1955.
Réconciliation nature/culture
L’Objet contre le contexte
Cénotaphe pour Newton, Etienne Louis Boullée, 1784.
Le bâtiment s’autonomise et s’individualise
Maison des Gardes Agricoles, ville de Chaux, C.N. Ledoux, 1780
Tournant dans l’autonomisation de l’objet qui se détache progressivement de contexte urbanistique
Karl Friedrich Schinkel, (1781-1841), d’abord dessinateur, voyage beaucoup et va s’intéresser au temple grec autant qu’à l’architecture vernaculaire, et entamer au travers de ses « panoramas » une description détaillée des sites urbains et paysagers, interrogeant une symbiose totale nature-architecture, où le contexte urbain s’efface au profit d’objets de plus en plus isolés et parsemés., s’élevant individuellement, corps fermés et harmonieux. Dans son projet pour la Neue Wache , Schinkel proposera un corps de garde, petit objet isolé, dont l’audace formelle, et la position en retrait prendront une grande liberté face au vocabulaire conventionnel du néo-classicisme . Il considère par ailleurs que les objets solitaires et autonomes induisent la destruction du contexte existant, idée qui sera reprise plus tard par les modernes.
Des objets singuliers sont parsemés dans la nature
Château de Charlottenhof, Karl Friedrich Schinkel, 1829. A Glienicke , il propose de petites et grandes curiosités, objets architectoniques variés, projet où l’absence d’ordonnancement arbitraire sous forme de symétries et d’axes, est substituée par sa volonté de créer l’esprit du lieu par jeu subtil et sensible de relations entre les objets. Quand il n’avait pas le pouvoir de la destruction, Schinkel trouvait d’autres moyens, par exemple, il tentera de masquer les bâtiments dans la végétation. Avec le Neues (Altes) Museum (1823-1830) à Berlin, Schinkel proposera ensuite une rupture avec la mise en scène traditionnelle : le bâtiment autonome devient intéressant de tous les côtés, l’objet reste poreux même si il est autonome.
Cette ère industrielle, où la population migre rapidement vers des villes non préparées, induit la création de nouveaux objets et de nouvelles typologies produites en série, pour répondre à l’explosion des villes, à une densité accrue et la montée de l’insalubrité.
A chaque période de progrès correspond ses utopies sociales et architecturales. Avec Godin et le familistère de Guise, nous verrons apparaître la première grande utopie sociale réalisée, où l’objet architectural est conçu de manière à contribuer au conditionnement de la société : il est un outil de contrôle.
La ville compacte se dissout, les îlots s’ouvrent, l’objet poursuit son autonomisation.
Modern
La dissolution de la ville
Après Schinkel, nous glissons vers la condition industrielle, où l’avènement de l’industrie dès le 18e siècle va bouleverser la société occidentale. On assiste à de très nombreuses innovations, la montée de l’individualité, et tous les signes d’une première étape vers la mondialisation.
Familistère de Guise, Jean-Baptiste Godin, 1946.
En réponse à l’insalubrité des villes, avec Howard (18501928) on verra apparaitre l’idée de la cité jardin pour contrer ces conditions horribles : il développe un diagramme de la ville-campagne, sorte de figure idéale, selon lequel l’avenir devrait être la symbiose vile campagne, ou le vide prime. Ce sera l’idée d’une ville dé-densifiée, avec des objets plus ou moins autonomes, inscrits dans le parcellaire. La 1ère Guerre Mondiale et les destructions qu’elle engendrera vont radicaliser cette approche. On assiste à la dissolution des villes : on propose de détruire la ville industrielle insalubre, pour la remplacer par un territoire parsemé de logements individuels. A la ville compacte se substitue un territoire polycentrique.
C’est ainsi qu’ amène vers une ar nalité. L’objet mod d’Athènes, crée al recherchant une l ment d’un archéty
Schéma pour la cité jardin, E. Howard, 1898.
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L’objet mod son propre Autonomie e tion fonct
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S KAHN
s’est façonné une architecture lle. Il allie les apports des mot formes élémentaires qui nous du fond des âges. Grand théopose des questions fondamenla substance et le rôle de l’esature du projet, les rapports qui la forme, la lumière, la matière.
R. SERRA (1939-)
« C’est la question du mesurable et du non-mesurable. Le sentiment et le rêve n’ont pas de mesure, et le rêve de chacun est singulier. »
« Il y a, dans la déconstruction, une figure auto-interprétative [auto-affection] qui n’impose sa nécessité qu’en accumulant les forces qui tentent de la refouler [auto-immunité] »
Silence et Lumière, Louis Kahn, 1996.
Philosophe français. auteur de «Les mots et les choses». L’oeuvre de Foucault s’oppose à la démarche de l’historien: il définit le concept d’épisthémé, selon lui nécessaire à la comprehension des choses : archéologie plutôt qu’histoire, il soutient qu’il faut faire un pas de côté pour risquer sa pensée.
1973
1989
Crise Pétrolière
Chute du Mur de Berlin
1970
Guerre Froide
« Les surréalistes regardaient la ville comme ils écrivaient leurs textes : ils heurtaient l’un contre l’autre les objets urbains exactement de la même manière qu’ils créaient par ailleurs les entités sémantiques. »
« Tout est architecture»
Hans Hollein
Le surréalisme sans l’architecture, Melusine, 2009, P.134
transposé »
Ighrise Building, Hans Hollein, 1967.
Hans Hollein
Dans ses photomontages, Hollein propose un autre mode d’existence de l’architecture. Ses masses amorphes et compactées refusent l’architecture dans sa détermination fonctionnelle et constructive, plaçant l’usage est hors de la définition du projet. Il démontre que l’on peut développer une architecture sans qu’elle soit sous-tendue par un usage spécifique. Les projets sont des blocs inertes, à l’apparence des rochers pétrifiés ou de nuages, à la structure formelle incertaine et indéterminée.
Les premiers artistes surréalistes, remettent en cause radicalement le monde tel qu’il est. Le surréalisme est exposé tel un immense cabinet de curiosité, qui plus qu’un mouvement artistique voué à la création d’objets inédits, est présenté et explicité comme une philosophie, une science d’un nouveau type.
Cependant, ce mouvement littéraire, culturel et artistique n’a su que très peu approcher le domaine de l’architecture. Pourquoi ? Alors que le surréalisme prenait son envol, l’architecture elle n’était pas prête à affronter les espaces de l’inconscient, et les idées étaient éclipsées par les réalités construites.
La fontaine, M. Duchamp, 1917.
Marcel Duchamp a été l’un des premiers surréalistes à considérer des objets manufacturés comme des objets d’art. Parmi ses «ready made» les plus célèbres, un simple urinoir en porcelaine signé et intitulé «Fontaine» (1917), où encore son porte bouteille (1914). André Breton définissait le ready made comme un «objet usuel promu à la dignité d’objet d’art par le simple choix de l’artiste».
Jumelles en Californie, F. Gehry, 1991.
Le chateau des pyrénées, R. Magritte, 1959.
Magritte (1898-1967)
Peintre et important protagoniste du mouvement surréaliste, Magritte est connu notamment pour ses toiles jouant sur le décalage entre l’objet et sa représentation, réduisant la réalité à une pensée abstraite. Ses oeuvres mettent en évidence un puissant travail de déconstruction des rapports que les choses entretiennent dans la réalité, évacuant les conventions.
’apparait le mouvement moderne. Il nous rchitecture doctrinale, dictée par la ratioderne, dicté par les principes de la Charte lors son propre contexte, les modernes lecture de la structure et le développeype sain qui pourrait être produit en série.
Plan voisin, Le Corbusier, 1925.
A l’ère post-industrielle s’opère un second bouleversement majeur : la fin du paradigme de la croissance quantitative. On assiste ainsi à une tentative de réparation urbaine, (réapropriation douce de la ville ) dans les années 1980. S’inscrivant dans cette optique, le travail de Colin Rowe « Collage City » tente de rassembler des fragments urbanistiques constitutifs des villes,, et pose les bases du « contexturalisme » aujourd’hui nommé « contextualisme ». Dans cette optique de réparer la ville point par point et re-densifier, les corps spatiaux deviennent à nouveau importants.
« Il est temps de répudier le tracé actuel de nos villes par lequel s’accumulent les immeubles tassés, s’enlacent les rues pleines de bruit, de puanteur…»
Le « contextualisme » propose la reconstruction du tissu urbain avec des entités moins grandes et moins denses, se basant sur le parcellaire historique. Pour Colin Rowe, l’analyse transhistorique de bâtiments réalisés à des périodes différentes serait un remède qui permettrait de modérer les théories brutes et radicales du mouvement moderne pour retrouver une symbiose entre renouvellement urbain et histoire. Son idéal : confronter la ville de l’architecture moderne (vide avec objets) et la ville historique (plein avec des vides) .
L’objet architectural devient un archétype produit en série.
Naissance du «Contextualisme » et tentative de réparation urbaine.
Vers une architecture, Le Corbusier, 1923.
A travers cette pratique au fort caractère fictionnel, au croisement de plusieurs disciplines, il imagine des fictions architecturales par énumération de personnages, matériaux et usages, formant ainsi une sorte de bestaire, dont les entrelacements d’objets peuplent la ville, l’objet devenant un élément architectonique autonome.
Comme un poème, le Masque d’Hejduck n’a pas de contenu rationnel, pas de buts, mais un sens mystérieux qui lui confère une force évocatrice intense, confrontant l’ordre de la réalité à l’imaginaire absolu. Son monde noir, relève d’une surréalité plongeant ses racines dans les arcanes d’un imaginaire désolé.
En 1745, après avoir étudié l’architecture, Piranese commence à travailler sur les Carceri (les Prisons imaginaires, une série de seize univers créés lors d’un accès de fièvre. Étalage d’architecture et d’outils de constructions détournés en engins de torture, les mondes de Piranèse laissent des sensations partagées entre l’horreur et la curiosité. Le vertige, l’absence de repères connus, le côté labyrinthique en trois dimensions, renvoient à la notion d’infini.
L’objet « conceptuel »
House of the Musician, John Hejduk, 1984.
John Hejduck
John Hejduck, par recourt à l’analogie, met en place un jeu savant et magnifique de l’identité et de la différence. Son architecture effectue des aller-retours constants entre le familier et l’insolite, incarnant une métaphore de la condition humaine. Dans ses fictions architecturales, l’urbanité y est réduite à une collection de solitudes, emprisonnées dans les tours où se trouve tronçonnée l’existence. Il réintroduit le langage comme élément fondateur de la conception du projet.
Ce style se caractérise par l’adoption plus précoce que le Modernisme de nouveaux matériaux, l’innovation formelle et un inhabituel amoncellement, parfoais inspiré par des formes biomorphiques naturelles.
L’architecture expressionniste s’efforça de libérer la forme du bâtiment de l’expression de sa fonction, privilégiant l’émotionnel. La psychologie émergente de Sigmund Freud et Carl Jung fut importante pour l’expressionnisme : l’exploration des rêves et le l’inconscient a fourni le matériau aux investigations formelles du courant expressioniste.
Casa di Vetro, H. Finsterlin, 1924.
Finsterlin (1887-1973)
Hermann Finsterlin, architecte, peintre, poète, essayiste, est un des importants protagonistes du courant expressionniste. La Formspiels de Hermann Finsterlin dépeint la forme de bâtiments transformés en masses organiques et anamorphiques. Dépouillés de toute ornementation apposée, la forme et l’espace sont modelés de façon fluide pour exprimer des concepts de l’architecte.
Travaillant sur la disjonction entre la forme, la fonction et la signification, Eisenman établit un parallèle constant entre le langage , la philosophie, la linguistique et l’architecture : sa démarche conceptuelle d’une extrême rigueur, sous un angle critique, repense l’architecture dans son histoire, son fonctionnement et ses limites, rendant compte dans ses expérimentations de la capacité de la géométrie seule à définir l’espace. Il affranchit sa pensée des paramètres classiques de l’œuvre construite pour s’intéresser au processus de création. S’inspirant de concepts philosophiques et linguistiques, notamment des idées de Nietzsche et Derrida, et influencé par le structuralisme, son architecture auto-référencielle l’amènera à interroger les limites de sa propre pratique.
House X, P. Eisenman, 1975.
« Eisenman s’en tient à la pure réalité de l’objet architectural, en tant que concepteur animé d’une volonté formelle » Architecture et Complexité, Alain Farel, 2008, p185
Personnalité incontournable dans le débat architectural en France depuis les années 1970, Tschumi développe une théorie qui se réfère au constructivisme russe des années 1920 et croise divers champs disciplinaires : la littérature de Georges Bataille, la philosophie de Jacques Derrida, le structuralisme de Roland Barthes et de Michel Foucault ainsi que le cinéma. Ces interférences vont nourrir une approche du projet dont l’amorce, chez Tschumi, se fait d’abord et nécessairement par le concept.
Rem Koolhaas, figure majeure de l’architecture depuis la fin du 20ème siècle, auteur de « Bigness ». Dans ce manifeste, Koolhaas théorise ce qui ce passe sur l’ensemble du territoire depuis des decennies d’architecture objet. Cette vision instrumentale, excluant toute notion d’intégration, se traduit chez lui par des objets autonomes, issus de leur propre logique, comme la casa de la musica.
Parc de la villette, B. Tschumi,, 1982-1998.
Tschumi (1944-)
Ses bâtiments ne sont jamais compris comme de simples conteneurs ni comme des réponses directes à un contexte mais comme des amplifications, des dissonances, voire des contradictions locales. Il se consacre alors entièrement à la théorie et à la rédaction de « Manifestes », les Manhattan Transcripts et les Screenplays. Ceux-ci sont à l’origine d’une première série de constructions expérimentales, les Folies. C’est avec l’une des commandes publiques les plus prestigieuses des années 1980, l’aménagement du Parc de la Villette, que Tschumi s’affirme comme l’un des bâtisseurs majeurs de la « déconstruction » en France.
« Je ne suis pas intéressé par la forme, je m’attaque au système de signification. Je suis pour l’idée, la structure et la syntaxe.»
« les objets servent psychologiquement à refléter les émotions et les expressions des acteurs. »
Le Masque Lancaster/Hanover: John Hejduk, 1992 A. Boyarsky
L’objet « auto-référentiel »
L’objet « conceptuel » (2)
Pour Bernard Tschumi, autre bâtisseur majeur de la déconstruction, sous les mêmes influences qu’Eisenman, , l’architecture doit être considérée comme la combinaison d’espaces, d’événements et de mouvements, sans préséance ni hiérarchie entre ces termes . L’idée d’unité de l’architecture laisse place à celle d’hétérogénéité et de fragmentation ; celle de forme figée et hiérarchique fait place à la dynamique ; enfin, celle de synthèse est remplacée par la disjonction.
Figure majeure de la déconstruction, Eisenman aborde le projet à partir d’une nouvelle syntaxe : les notions de texte, diagramme, greffe, trace, superposition, espace interstitiel, etc, le conduisent à inventer des configurations spatiales.
L’architecture expressionniste est un mouvement architectural qui se développa en Europe du nord pendant les premières décennies du XXe siècle en parallèle avec l’Expressionnisme dans les arts appliqués et vivants.
« les masques d’Hejduk mettent à nu les fondements de nos représentations et montrent la réalité au delà des interprétations fixes »
Piranese (1720-1778)
2014
House X, P. Eisenman, 1975.
Casa de musica, R. Koolhaas, 2005.
L’objet « silencieux »(2)
Les expérimentations architecturales de Simon Ungers (1957-2006) sont le résultat d’une articulation de tensions imaginaires abstraites faisant analogie aux motifs d’une symphonie. Il utilise le déplacement autour de ces architectures comme première variation relatant une expérience. Simon Ungers voit un intérêt sculptural dans les combinaisons, articulations de lignes et d’espaces tridimensionnels : les procédés qu’ils utilise sont amenés à provoquer des expériences aussi diverses que la douceur, la colère, la mélancholie, le désir, l’attraction, ou encore la solitude dans l’espace.
Dans sa pratique architecturale, Jean Nouvel (né en 1945) prend position contre l’autonomie disciplinaire de l’architecture, reconnaissant d’abord combien il est important de se connecter à d’autres disciplines. Il critique par ailleurs l’idéologie de la « recette » pronée par certains architectes. Conscient du «chamboulement» absolument total qui bouleverse les fondements de la société contemporaine, de notre relation nouvelle à l’image et à l’univers des objets, décrivant la société actuelle comme celle de l’optimisation, l’efficacité, du profit rapide, il s’inquiète du nombre de bâtiments qui n’ont aujourd’hui aucune préoccupation d’ordre sensible.
La notion de dialogue est le thème prédominant des projets de S. Ungers depuis 2003, prenant forme de dialogue dramatique dans des paysages abstraits. Son architecture se construit comme un réseau de forces entre la confrontation avec l’extérieur et l’introspection intérieure. Ses recherches formelles sont par ailleurs inspirées de la sculpture, tout particulièrement par la série « conic series » de l’artiste amércain Richard Serra.
Silent Architecture, S. Ungers, 1968.
L’objet « silencieux » (3)
L’obje
Resté en effet à l’écart de la folle activité de la scène architecturale internationale, avec une petite équipe, il imagine des bâtiments d’une remarquable sincérité, vierge de l’influence de la mode et des courants éphémères. La modestie l’humilité, le courage caractérisent son œuvre, jugée sans compromis. Il jette d’ailleurs un regard souvent plein d’ironie sur la production architecturale contemporaine et ses formes souvent débridées.
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La démarche phénoménologique de l’architecte Peter Zumthor s’inscrit à rebours de la création architecturale contemporaine dominante.
Opéra de Pekin, Jean Nouvel, 2008.
D’après Zumthor, il n’est en effet de qualité architecturale qu’à travers l’atmosphère que crée un bâtiment, qu’à travers la capacité d’un édifice à faire lieu. Par « atmosphère », il entend un rapport émotionnel immédiat à notre environnement. Zumthor, à l’évidence, croit en notre présence au monde concret, à ce qu’Edmund Husserl nommait le « monde de la vie » (Lebenswelt), ou encore à ce que Martin Heidegger nommait « l’être au monde » ( Dasein ).
Face à cela, il invoque l’obligation de création et de rupture, opposant donc ce qu’il nomme « l’idéologie spécifique » ( qui vise à autonomiser à se servir des ressources du lieu, du moment, à privilégier l’immatériel, à différencier sans caricaturer, à approfondir, transformer, révéler ) et « l’idéologie générique ». Silent Architecture, S. Ungers, 1968.
Manifeste de Louisiana, Jean Nouvel, 2008.
Chapelle saint nicolas de Flue, Peter Zumthor, 2007.
« Qu’est-ce qui m’a touché alors ? Tout. Tout, les choses, les gens, l’air, les bruits, le son, les couleurs, les présences matérielles, les textures, les formes aussi. (…) Et quoi encore ? Mon état d’âme, mes sentiments, mon attente d’alors, lorsque j’étais assis là. Et je pense à cette célèbre phrase en anglais renvoyant à Platon : « Beauty is in the eye of the beholder. »
Le water t édifice mais utilise ici une pensés comm alors en plac taire, menant cesse de surp sorbé, prépar
Peter Zumthor, un architecte a-contemporain, S. Fuzesséry, 2009
L’obje
Kazuyo Se réputation int tive et la qual parente simp Leur premier fondé sur une mentaires don lucidité ont p spatiales. Le recherche de patios qui lai la prise en c ainsi que la risent brièvem architecture s
Le miroir magique de M.C.Escher, Bruno Ernst, 1976, p68.
Relativité, Escher, 1953.
Escher (1898-1972)
Cet artiste néerlandais est connu pour ses gravures souvent inspirées des mathématiques représentant des constructions impossibles, des explorations de l’infini, des pavages et des combinaisons de motifs qui se transforment graduellement en des formes totalement différentes. Son œuvre expérimente diverses méthodes de représentation des espaces paradoxaux qui défient nos modes habituels de représentation.
Les bâtim part belle à d’entrer et de rer, l’incertitu détails const l’indéfini.
Aldo Rossi La ville « analogue »
Collage city, Koetter & Rowe, 1978
Ce projet à Porto est un manifeste d’objet décontextualisé (contre le contexte urbanistique) mais hyper-contextuel. L’architecture devient alors autoréferentielle, dissociant interieur et exterieur, créant son propre contexte; c’est un objet singulier. Imaginé dans un premier temps pour un programme d’habitat, la villa Y2K, le projet doit sa particularité au « recyclage» du projet à l’échelle de l’édifice public. Par simple glissement d’échelle, l’objet se transpose ainsi et s’adapte, quasi-indiférent au changement de programme. Cette transposition d’échelle témoigne d’une grande maitrise des espaces intérieurs.
L’objet « silencieux »
« L’architecture doit s’imprégner et imprégner, s’impressionner et impressionner, absorber et émettre. »
Bernard Tschumi
Bruno Taut
« Dans la vie de tous les jours, nous sommes à tel point engoncés dans le corset étroit de la réalité, que c’est avec plaisir que nous nous abandonnons au surréel : la délivrance temporaire de la réalité. »
Le « contextualisme »
ne & a-contextuel
L’objet « expressionniste »
L’oeuvre (essentiellement théorique) de l’architecte John Hejduck se fonde largement sur le dessin. Membre des «New York Five», sa démarche se fonde sur la reconnaissance et réévaluation de l’héritage moderniste. Investigateur d’une recherche sur le langage architectural, dans la série des Diamond Houses (1962-1967), puis ses «Masques», Hejduk cherche à établir une syntaxe architecturale poétique.
Planche XIV Prisons imaginaires, Piranese, 1749-1750
Marcel Duchamp
2008
Architecture et Complexité, Alain Forel, 2008. p175
L’objet « surréaliste » (2)
Manifestes du surréalisme, André Breton, 1924.
Lipstick in Piccadilly Circus, photomontage, Oldenburg, 1966.
2001 Attentats du 11 Septembre 2001
« L’architecture quitte le domaine de la construction pour devenir narration d’une autre existence possible. »
« Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue. »
« Les objets sont des constructions qui existent en toute indépendance, d’une façon pleinement autonome, et qui, au lieu de tirer leur signification d’un but ou d’un besoin extérieur, la portent en elles-mêmes. »
derne crée e contexte. et séparationnelle.
Les quatres fondamentaux de l’architecture contemporaine., R. Scoffier, 2011.
1990
René Magritte
Le contexte de l’après-guerre a été le moteur de la création des avant-gardes. Ainsi, début XXe, les surréalistes , fervents promoteurs de l’imagination contre le réel, revendiquent la libération de l’individu , à travers des procédés de créations et d’expression utilisant toutes les forces psychiques (Automatisme, rêve, inconscient) en détournant les objets du quotidien.
Oldenburg
ilier de cette architecture moderne, nous rs exemples. La première, son invention d’ on » qui est une recherche théorique sur le f comme « unité d’habitation de grandeur e-ci sera réalisée pour répondre aux prouerre dans les années 1950. En 1929, il met onde théorie, à bien plus grande échelle e du « plan voisin ». Celui-ci est une somes d’insalubrité, qui consiste à raser la in d’en créer une nouvelle, dans laquelle arres gigantesques et autonomes, libèrea spéculation pour le mettre en commun, public.
« Les objets intelligents qui ne cachent rien et livrent tout ne possèdent strictement aucun interêt. Seuls fascinent ceux qui sont incompréhensibles et qui se contentent d’apparaître dans leur obsénité, sans chercher d’excuses à leur existence. »
Le tournant iconique de la fin du 20ème siècle impose une analyse renouvelée du statut contemporain des images et du rôle constitutif de l’imaginaire dans la culture.
« Je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l’enchantement nécessaire à la vie des idées »
L’objet « surréaliste »
n de la mégastructure radicale des à une économie des déplacements, née à une stricte fabrication d’obsorte de primitivisme, la massivité ertechnologie.
Iconic Turn
Hypermodernité
Récession
mai 1968
Architecture-Sculpture, Hegel, 1964.
R. SCOFFIER
Architecte et philosophe français contemporain, R. Scoffier enseigne à l’école d’architecture de Versailles. Il est également l’auteur de plusieurs réflexions notamment « Les quatres concepts fondamentaux de l’architecture contemporaine » qui explore le statut de l’objet dans le contexte contemporain.
Philosophe contemporain, il est notamment à l’origine d’une réflexion sur la forme sphérique (sous forme de trilogie : la bulle, le globe, l’alvéole d’écume).
Philosophe français, Baudrillard considère les objets comme un système cohérent de signes. Il étudira le caractère symbolique de l’Objet.
Les mots et les choses, Foucault,, 1966.
FOUCAULT (1926-1984)
Dans le «musée construit à partir d’un paquet de cigarettes», en 1968, d’Oldenburg , les seuls éléments de fonctionnalité sont les marches permettant d’accéder au musée qui n’a aucune fenêtre. Expliquer son fonctionnement est alors un échec , il faut s’en garder. Il ne s’agit pas d’adapter l’objet, l’architecture, à une fonction, de le crédibiliser, mais de montrer l’objet tel quel, non modifié. L’objet devient alors annonce publicitaire.
Richard Serra
P. SLOTERDIJK (1947)
BAUDRILLARD (1929-2007)
L’oeuvre de Derrida consiste en grande partie à interroger les couples d’oppositions ; parole et écriture dans la linguistique, raison et folie dans la psychanalyse, sens propre et sens figuré dans la littérature, hostilité et hospitalité, masculin et féminin dans la théorie des genres, travail inspirant notamment Eisenman et Tschumi.
« L’épisthémé n’est pas la somme des connaissances, ou le style général des recherches, mais plutôt l’écart, les distances, les oppositions et différences, c’est un champ ouvert.»
« Je ne m’intéresse pas à l’art qui affirme ou manifeste une complicité avec le site. [...] le nécessaire dialogue avec l’environnement ne signifie ni adhésion ni dépendance. »
Les objets singuliers, J.Baudrillard & J. Nouvel
Mémoires pour Paul de Man, Jacques Derrida, 1988,
tre architecte, ce fît connaitre que théoricien et critique. Il ambiguïté, considérant l’archiomme un objet de perception Venturi propose une esthétique taposition de motifs d’origine et différentes.
Artiste contemporain américain, rattaché au minimalisme, Richard Serra est connu pour ses sculptures et installations en corten, mettant en scène le poids de lourdes plaques comme une épreuve de force dramatique, défiant la pesanteur.
« Les choses singulières ne s’échangent contre rien, elles ont leur autonomie, seulement alors on peut dire que c’est une forme accomplie. »
J. DERRIDA (1930-2004)
ENTURI (1925) eur du postmodernisme, Venturi
s des masses fermées et muettes, s, dépeuplées, d’une abstraction et élançant dans les airs, creusant le s du paysage, ramenant la surface éserté. Dans la continuité de l’archiéaffirme la puissance des formes ression architecturale. Les projets de de transposition duchampienne iennent tout entier des collages Hollein projettent ainsi des objets consommation) agrandits dans la angage. Cette transposition critique de statut de l’objet dans l’architect exister hors de tout contexte car x-mêmes.
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A la même époque, Aldo Rossi s’établit en tant que théoricien de l’architecture en 1966 avec son traité « L’architecture de la ville ». Représentant du néo-rationnalisme, il souligne l’autonomie de l’architecture dans une culture donnée, il met également en avant l’importance d’une évolution du rationalisme. Rossi construit sa théorie dans « l’architecture de la ville » et « la ville analogue » à partir de la lecture de Boullée , C. L. Strauss et la pensée structuraliste, où encore René Daumal et le mont analogue. Sa démarche, fondée sur l’analogie, se base sur l’observation de faits urbains singuliers afin d’élaborer une typologie et une morphologie générale. Dans les années 1975, sur la scène internationale, qu’Aldo Rossi promeut sous la bannière de « l’architectura rationnalle », plusieurs courants vont se reconnaitre plus ou moins spontanément dans la « tendenza », avec la conviction que l’architecture peut abstraire de la réalité des thèmes à métamorphoser, des typologies à décliner.
Ville « analogue»
La citta analoga, Aldo Rossi, 70s
Les projets d’Ungers , héritiers en quelques sorte du constructivisme, figuralement affirmés, font appel à des formes structurelles monumentales et dynamiques, avec une poétique piranésienne du fragment, qu’il adaptera au paysage dévasté de Berlin, devenu son laboratoire dans les années 70. Ungers renoue à cet occasion avec Schinkel et ses interventions à Glienicke projetées comme une collection éparse d’édifices « à réaction poétique » .
Décomposition de la ville en un archipel d’éléments constitutifs singuliers
Koolhaas : « Bigness »
Ungers & Koolhaas La ville « archipel »
O.M. Ungers
O.M. Ungers, figure du rationnalisme allemand, va se retrouver comme Rossi au coeur de cette nébuleuse néorationnaliste,, et s’engager dans une manipulation savante de formes géométriques primaires et d’éléments archétypiques du vocabulaire de la discipline qui rapprochent, ajustent, juxtaposent, imbriquent et assemblent comme les fragments de mosaïques composites. En quête d’une architecture morphologique, de musées d’imaginaires, vus comme des formes de contradictions pour survivre à l’amnésie fonctionnaliste, il anticipe de plusieurs décénnies les investigations de Rem Koolhaas sur l’architecture de la Bigness.
Enfin, Rem Koolhaas, de son côté, œuvre depuis maintenant plus d’une vingtaine d’années sur la condition des villes. Connu d’abord pour son travail célèbre sur New-York et le Manhattanisme, qu’il définit, « comme la seule idéologie qui se soit nourrie dès le départ de la splendeur et de la misère de la condition métropolitaine, l’hyperdensité, sans jamais cesser de croire en elle-même comme le seul fondement d’une culture moderne. »
Ungers commence ensuite une étroite collaboration avec Rem Koolhaas. Ils s’orienteront vers d’autres recherches sur la ville en décroissance, puisant dans les recherches de Koolhaas sur le manhatanisme.
Plan du foyer pour étudiants d’Enschede, O.M. Ungers, 1964.
Au cours d’un séminaire de l’été 1977, ils rédigent le manifeste « Berlin : a green Archipelago, the city in the city », et y projettent la décomposition de la ville, réactualisant le travail de Schinkel. Ainsi ils avancent, en 11 thèses, que le concept de « réparation urbaine » proné par Rowe n’est pas adapté au contexte de décroissance démographique que subissent à l’époque les métropoles occidentales, et proposent une «ville dans la ville», antithèse de la théorie urbanistique courante, refusant de voir encore la ville comme entité unique. Ils soutiennent une individualisation de la ville, et par conséquent le refus du standard et de l’uniformisation., convaincus que les lieux différenciés composent ensemble un environnement complexe et varié .
Berlin, a green archipelago, the city in the city, O.M. Ungers, 1977.
Pour lui, la densité obtenue par la juxtaposition, la superposition ou encore la confrontation de programmes, constitue une valeur primordiale de la condition métropolitaine contemporaine., qu’il définit comme une multitude d’entités qui indépendamment fonctionnent sans former une unité : le monde est devenu très complexe, un dictionnaire d’erreurs qui en fait sa « terrifiante beauté », composé de la misère et de la splendeur de l’hyperdensité. Dans les années 1980, il développe l’œuvre « Bigness », qu’il définit comme l’architecture ultime, celle qui de par son échelle, cherche une reconstruction d’unité, une unité qui lui est propre et de part laquelle elle est sa propre raison d’être.
« Bigness »
Exodus, R. Koolhaas, 1972.
L’objet devient outil pour imaginer, créer, interroger l’espace, travaillant en toute impunité sur sa propre déraison.
sions permettant à chaque rituel, comme d’ «entrer» , d’atteindre son amplitude maximale.
Il emprunte au surréalisme l’écoulement spontané de la pensée, l’idée ne serait plus éclipsée par la réalité construite, confrontant l’ordre de la réalité à l’imaginaire absolu.
Maintenant notre volonté de donner au travail de la perception une importance fondamentale, nous avons expérimenté la conception d’espaces intérieurs sous forme fragmentaire, chaque maquette représentant un moment abstrait de la conception.
Objet de contradiction, d’incertitudes, d’ambiguïtés, il est à la fois fascination et répulsion, interdit et transgression.
Irrationalité concrète L’ objet s’appréhende dans un parcours séquencé de l’approche extérieure à la déambulation intérieure. A travers toutes nos expérimentations, nous essayons de maintenir cette stratégie d’épuisement des idées, dans le dessin ou encore la maquette comme pour constituer un catalogue de possibilités. Dans une première série de maquettes, nous expérimentons à travers la figure neutre du cube le caractère à la fois silencieux et fascinant de l’objet. Se déploie dans ces maquettes différents dispositifs où les objets sont conçus comme des masses pleines et radicalement opaques, des monolithes nous renvoyant aux mythes de l’origine. Nous expérimentons les jeux d’échelle, le caractère monumental, qui transforme l’utilisateur en spectateur, exploitant son potentiel de fascination, se libérant des lois de la gravitation. Nous tentons d’imaginer des ten-
Puis, une fois le seuil de l’objet franchit, nous imaginons pour seule fonction une errance poétique, une déambulation inspirée des dérives situationnistes. L’expérience est ici imaginée au sens de la traversée. Nous avons élaboré des configurations spatiales réemployant les outils primaires que sont les formes platoniciennes simples et régulières, dans une recherche d’une pureté abstraite et de puissance émotionnelle. Le travail de maquettes tente de faire l’expérience de tensions changeantes et singulières, proposant des articulations subtiles de volumes contradictoires. Une fragmentation qui favorise la prolifération d’interstices mettant à mal les contraintes narratives habituelles imposant le fil continu d’une histoire. Dans chaque fragment la matière se signale par des forces, réinventant une syntaxe à la limite de l’étrange, explorant des réalités insoupçonnées et regardant à nouveau l’architecture à partir de ses qualités d’espace.
« Nos yeux sont faits pour voir les formes sous la lumière les ombres et les claire révèlent les formes : les cubes, les cônes, les sphères, les cylindres ou les pyramides sont les grandes formes primaires que la lumière révèle bien. » Le Corbusier, vers une architecture.
Il s’agit de matérialiser avec précision une irrationalité concrète éloignée de tout fonctionnalisme réducteur.
Monade Tout se réunit alors derrière une façade unie, un volume clairement délimité. Le contenant est indifférent au contenu. Alors se déploie un monde de l’accumulation dans une dynamique piranésienne du fragment. Les passages se juxtaposent comme les fragments inhabituels d’une mosaïque composite. Des topologies internes se succèdent dans une sorte de chora, articulation rythmique, chorégraphique.
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« Comme les rêves, les passages forment un intérieur pur tout en distillant les qualités provenant de l’extérieur. »
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« C’est la question du mesurable et non mesurable, le sentiment et le rêve n’ont pas de mesure et le rêve de chacun est singulier. »
« Les Passages », Benjamin
Non seulement il crée son monde intérieur telle une monade mais il n’a plus d’échelle, il est pensé en termes de proportions, oscillant entre l’intime et l’inaccessible.
Il s’établit un dialogue entre des masses et des vides contemplatifs, des formes et des contre-formes, l’oppression et la libération, un dialogue entre motifs énigmatiques et figures impossibles. Ici les décisions n’ entrainent aucune conséquences prédictibles, nous bouleversons les problématiques compositionnelles, l’objet est une sorte d’improbabilité dynamique.
« Nous n’avons pas toujours envie de dire le comment, de révéler la stratégie de l’architecture, mais plutôt de créer le mystère indispensable à une certaine séduction. » Les Objets singuliers, Jean Baudrillard
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Rendu final / maquette 50x50cm maquette objet final démontable assemblée de 2000 pièces découpées au laser & assemblées à la main
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Rendu final / scénographie affichage du cabinet de curiosités par thème socles fabriqués sur mesure 137 maquettes en carton & bois sculpté main
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Rendu final / film film en slow motion sur base d’images 3D exploration de l’intériorité de l’objet accompagné d’un texte lu
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JOLY & LOIRET AGENCE D’ARCHITECTURE / STAGE DE MASTER
En fin de master, je choisis d’effectuer un stage libre de 7
mois au sein de l’agence Joly & Loiret, jeune structure dirigée par P-E. Loiret et S.Joly, architectes lauréats des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes, et ayant fait leurs armes chez Jean Nouvel et Renzo Piano. Après un premier concours pour un équipement sportif à Dax (plaine des sports et aménagement paysager), et une esquisse pour une maison contemporaine en bois, j’assiste ensuite le chef de projet sur un projet de 60 logements en accession situé sur la ZAC PSA à Asnières. L’agence Lion est alors coordinatrice du portfolio_architecture
projet d’aménagement, qui réunit des architectes de renom. Je participe donc à l’élaboration du permis de construire, plans, coupes, élévations, modélisation 3D, et réalisation du carnet de détails techniques façade en phase APD.
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60 logements / Asnières réalisation du carnet de détails APD plans / coupes maquette 1/200
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Plaine des Sports & amĂŠnagement paysager / Dax conception plans / coupes maquette 1/200
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portfolio_architecture & vidéo
« le mouvement qui affecte le rapport du spectateur au paysage dans le cinéma n’est pas seulement physique, mais mental. Il s’agit de saisir le paysage non pas comme un donné mais comme le produit de mon propre mouvement vers lui, le hasard de la coïncidence entre deux trajectoires, naturelle et historique d’un côté, humaine de l’autre. »
Anne Querrien , Le Cinéma Imaginaire de la Ville, Cahiers du Gerse
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ESPACES MOUVANTS / MEMOIRE VIDEO Extrait de : mémoire master « Espaces mouvants : la vidéo numérique, outil d’appréhension de la ville contemporaine », 2013
Concevoir, c’est accepter la complexité d’une situation réelle. Le concept, comme l’outil, est une médiation entre l’homme et son environnement. La conception mûrit lentement, en osmose avec son temps.
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Nous interrogeons ici la question large de la représentation de la ville contemporaine et la place de l’outil vidéo dans la conception architecturale. La vidéo serait selon notre hypothèse, l’outil le plus à même de refléter l’état de mutation actuel de nos villes. La ville des sédentaires, ville théâtre, est souvent supplantée par la ville de l’éphémère et de l’invisible, non plus candidate à l’éternité des chefs-d’œuvre, mais soumise aux aléas de la prise rapide, du live, du temps réel.
Aujourd’hui la diversité des contextes d’un monde relié en réseau et affecté par des mutations aux directions multiples, fait de l’urbain, d’une nouvelle manière, un lieu instable, qu’il nous est impossible de percevoir dans un état parfaitement immobile. C’est pourquoi, afin de capter toute la complexité de ce territoire mouvant, nous faisons l’hypothèse que la vidéo numérique représenterait un intérêt majeur comme support de représentation mais également de conception, les images en mouvement et les sons s’imposant comme les expressions les plus riches de la vie humaine.
La ville contemporaine se fabrique aujourd’hui dans l’insolite et l’éphémère. Réelle et virtuelle, elle est une totalité hybride, difficile à cerner par les outils classiques de l’architecte. Dans l’ensemble des traditions disciplinaires, l’espace architectural en effet reste encore dominé par l’image bidimensionnelle. L’espace, souvent idéalisé, est empreint d’une vision globale, exprimée grâce à des figurations virtuelles, alors que l’espace urbain vécu dans le temps se déploie en réalité dans une infinité de configurations imprédictibles et fragmentaires. Nous cherchons dans ce travail de film expérimental, à rapprocher le processus architectural des réalités contemporaines. A échapper aux limites propres à la représentation traditionnelle : miniaturisation de l’objet, dont l’effet d’image ou de maquette en réduit la complexité. A basculer du règne des apparences et simulacres dans celui des actions et du sens. La vidéo, dont le flux continu est aujourd’hui porté par les médias, domine culturellement notre époque. Dans toutes ses formes, artistiques ou commerciales, elle se déverse aujourd’hui sans interruption ni distance. Et alors que, traditionnellement, la conception a longtemps été considérée comme un système linéaire et itératif, aujourd’hui nous interrogeons le potentiel de l’outil vidéo dans le domaine de l’architecture.
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La vidéo est un art de l’assemblage, un langage multi-sensoriel à travers lequel peuvent s’exprimer tout à la fois le sensible, le perçu et le vécu . Somme d’éclats narratifs, collages de micro-récits à la surface de l’image, le film et le montage introduisent l’observateur dans l’objet de son observation, suggérant la possibilité de plusieurs coupes à travers une même réalité, et traduisant les diverses échelles territoriales et temporelles. L’outil vidéo rétroagit sur l’imagination technique de l’architecte et ouvre à celle-ci des possibilités insoupçonnées. Dans cette optique, nous utilisons ici le principe de montage de plans par la « collision » : construction reposant sur la confrontation directe à l’écran d’éléments de natures différentes, juxtaposés, parfois en rupture d’échelle. L’hétérogénéité et les ruptures entre les images libèrent ainsi des pistes encore vierges pour l’imagination. De même, le cadre fait communiquer l’intérieur de l’image avec un prolongement imaginaire pour l’observateur. Quand le cadre est mobile , un hors champ est susceptible d’être dévoilé. L’invisible se révèle dans l’imagination. La vidéo joue ici de l’équivoque entre réalité présente et réalité à venir, la force du montage résidant dans sa capacité à restituer le lieu autant qu’à l’inventer.
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« Les passants sont des fantômes qui hantent l’autre côté du cadre. L’essentiel invisible des villes est révélé. » Thierry Paquot, La ville au cinéma Dans ce travail, la composition du cadre et l’espace de la vidéo entrent en résonance avec l’orthogonalité des éléments constitutifs de la ville, les rues, les bâtiments, les fenêtres, les perspectives, mettant la géométrie de la ville en rapport direct avec le cadre. Ce travail tente de s’affranchir des cadres de la représentation esthétique. La vidéo ne cherche pas ici à être un support de séduction, mais à explorer la ville dans ses formes instables, en cherchant à sortir des représentations conventionnelles, par une sorte de « recyclage », détournement, superposition, recoupement de l’image. Filmée, la ville s’offre différemment au regard, sous la forme d’une mémoire palimpseste qui redonne un élan à la tradition de l’image picturale. Nous faisons donc ici l’hypothèse que la vidéo trouvera en architecture sa place dans le renouvellement indispensable des outils de conception et de représentation. Témoins et créateurs, le vidéaste et l’architecte pourraient façonner ensemble les lieux, projetant un futur réel ou imaginaire tout en portant un regard d’explorateur sur l’espace construit et sur la ville.
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INTOWN REAL
WN, HISTOIRES DE VILLE,
e Master, Erasmus Université de Montréal,
GRIFFINTOWN s la vidéo un site situé dans le quartier MONTREAL
GRIFFINTOWN, à Montréal, et concevoir ecturale à partir d’une problématique tirée / PROJET VIDEO EXPERIMENTALE site en marge, et intégrer la projection de un film final. Une vidéo qui retranscrit la En master I, je m’installe un an au Canada pour étudier à l’Uni-
oésie de ce site délaissé et enclavé entre versité de Montréal. J’intègre un atelier de projet dirigé par Irena rrée, à travers une proposition de requaliLatek, architecte et chercheuse, directrice du MedialabAu, laboratoire de recherche et création, qui expérimente la vidéo comme ent d’espace public orienté vers d’anciens outils d’analyse et de conception en architecture. Dans cette idée, nous explorons à travers la vidéo un site appartenant au quartier post-industriel de GRIFFINTOWN, au sud de Montréal, triangle en marge, enclavé entre d’anciens canaux, la voie ferrée et l’autoroute. Notre travail consiste alors à concevoir une réponse architecturale à partir d’une problématique tirée d’une analyse efportfolio_architecture
fectuée en vidéo sur le terrain, puis d’intégrer la projection en 4D dans un film final. Par le mouvement de l’image et le son, la vidéo retranscrit la vulnérabilité et les temporalités de ce site délaissé, et nous aide à imaginer différemment la requalification de l’espace public, à expérimenter une nouvelle manière de concevoir le projet, plus sensible.
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Griffintown / analyse relevé in situ vidéo & photo panoramiques réaslisation d’un film d’analyse
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Projet / images de synthèse le bâtiment se déploie en forme de « V », structurant l’espace public / deux porte-à-faux ’élancent, surplombant la voie ferrée d’une part, l’autoroute d’autre part
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Film final / collage d’instantanés le montage met en collision le travail d’analyse et le projet, dont des rendus 4D sont intégrés à la vidéo + found footage
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GALERIE D’ART MONTREAL / PROJET DE MASTER
A l’université de Montréal, je travaille un semestre avec
Al Hinberg, architecte et artiste. Nous abordons d’abord le projet par une phase théorique, où, en vue de concevoir une galerie d’art, nous étudions l’histoire de l’art « conceptuel » et ses acteurs contemporains, à travers divers séminaires et lectures. Nous partons ensuite une semaine à l’exploration de dizaines de galeries, musées et architectures de New-York (Moma , DA fondation, Museum of Modern Art, galeries de Chelsea, etc...). Une expérience riche et inédite qui nous permet de nous immerger physiquement dans le monde de l’art et les espaces qui lui sont dédiés. De retour à Montréal, nous entammons le projet. portfolio_architecture
J’imagine une Galerie d’Art et des ateliers d’artistes dans une dent creuse du boulevard Saint-Laurent. Un projet aveugle sur rue centré sur une cour intérieure, dont la géométrie des espaces se sculpte en fonction de la course du soleil. Outil essentiel pour la mise en valeur des oeuvres, je fais donc de la lumière naturelle le critère principal et la règle de définition du projet.
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EQUIPEMENT PUBLIC / PROJET DE LICENCE III
En troisième année de licence, nous sommes chargés
en binôme de concevoir un équipement mixte, combinant complexe aquatique et salles de concert. Ce projet s’inscrit sur un site à fortes contraintes : l’échangeur autoroutier de Bagnolet. Nous imaginons un bâtiment transparent, qui, dans un geste
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simple, se glisse perpendiculairement sous le viaduc, faisant figure de signal fort dans la ville. Longeant ainsi la voie, il est mis en scène par la rue et pour la rue, dans la continuité de l’espace public. Son enveloppe fluide translucide fait échos à la dynamique du mouvement généré par les flux sur le site.
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HABITER LOGEMENT COLLECTIF / MANTES LA VILLE
En troisième année, nous travaillons sur la question du
logement collectif. Après avoir analysé les questions de densité et la notion d’habiter « ensemble », nous devons concevoir 30 logements à Mantes (Ile-de-france). Tentant de concilier densité et générosité, je choisis d’inscire le projet dans la morphologie de l’ancien parcellaire maraîcher et de l’échelle du bâti ancien. Le projet cherche alors à trouver un compromis entre habitat portfolio_architecture
collectif et individuel, pour garantir à chacun des accès et des espaces de vie extérieurs privés. Par la variété des volumes et une organisation en duplex, ce projet parvient à conquérir la petite échelle et l’identité individuelle, garantissant ainsi à chaque habitant sa singularité et une intimité rarement accessible en logement collectif « traditionnel ».
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GREEN BOX / WORKSHOP FRANCE-USA
Dans le cadre d’une semaine intensive, un workshop
est organisé entre étudiants de l’école d’architecture de Versailles et celle d’Urbana, aux Etats-Unis, sur le thème de l’habitat d’urgence. Nous avons donc une semaine par groupe bilingue pour penser un habitat d’urgence durable et transportable : nous imaginons alors un cube montable, démontable, dont les parois sont composées d’éléments préfabriqués amovibles, constituant tantôt murs, tantôt éléments de mobilier. Une large toiture solaire portfolio_architecture
lui procure ombre et autonomie énergétique. Une paroi entière se déploie à l’horizontale pour former une extension en terrasse. Des pieds à pistons permettent de s’adapter à la forme du terrain. L’ensemble est dimensionné de manière à pouvoir être transporté dans des délais très cours en camion, remorque, ou même par voie aérienne.
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WORKSHOPS / FRAGMENTATIONS
Les trois années de licence sont ponctuées de projets in-
divuels mais également de workshops où les étudiants sont amenés à travailler en équipe. Les sujets abordés sont variés mais permettent de se familiariser avec de projets existants, qui sont analysés, décortiqués, et reconstruits partiellement en maquette afin d’en saisir le système constructif. Des échelles importantes portfolio_architecture
sont souvent utilisées dans ces workshop, où le travail manuel est très présent. Nous rassemblons ensuite à la manière de collages des fragments de projets afin de concevoir des espaces inédits, nés de la collision de plusieurs systèmes de pensée. Les projets gagnent alors en richesse par ses assemblages, qui font naître des configurations nouvelles.
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BELLASTOCK FESTIVAL / LA VILLE EN UN SOUFFLE
A l’occasion du festival d’architecture BELLASTOCK,
chaque année se réunissent des milliers d’étudiants venus de tous les continents pour imaginer et construire ensemble avec portfolio_architecture
des moyens restreins (matériaux de récupération) des structures habitables éphémères et expérimentales. En 2011 a ainsi été montée de toute pièce une ville gonflable dans laquelle chaque « bulle » était reliée à sa voisine par un réseau de connexions et une soufflerie. Le travail manuel et l’esprit d’équipe sont ici les clefs du succès.
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DESIGN GARAFFA / CAMPANA / L’ART DU RECYCLAGE
La fin de la première année se termine toujours par un
studio de création à échelle 1. Cette année là, nous travaillons avec les Frères Humberto & Fernando Campana, célèbres designers venus du Brésil, connus notamment pour leurs mobilier en matériaux de récupération. C’est d’ailleurs le thème du workshop. Par équipe, nous concevons des structures à partir d’une même matière pemière: la bouteille d’eau. Nous expérimentons d’abord la manière dont cet objet du quotidien peut être retravaillé, redécoupé, déformé, et retrouver de la noblesse en le transformant en matériau de construction ou d’oeuvre d’art. Nous décidons de découper les bouteilles en milliers de rondelles, qui seront ensuite assemblées à la main afin de constituer une portfolio_design
maille géante, grande toile translucide tendue et suspendue dans les airs. Véritable succès, cette idée sera ensuite reprise pour l’exposition «Garraffa» des Campana à la Maréchalerie, espace d’art contemporain de l’ENSAV. Nous remonterons donc une structure basée sur ce principe en vue de l’ouverture au public.
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VIDEO IMMERSION / PROJET D’EXPRESSION ARTISTIQUE A l’école d’architecture de Versailles, la pédagogie est accée sur l’ouverture et les programmes variés nous amènent à repousser constamment les contours de la discipline architecturale. Dans le cadre d’un atelier d’arts plastiques, nous recevons la consigne d’utiliser le média de notre choix, afin de réaliser un projet sur le thème de « l’immersion dans la couleur.» Je choisis le film comme outil d’expérimentation. A l’aide de caméras et de
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projecteurs, je réalise une vidéo qui met en scène le corps et son mouvement dans une projection d’œuvres picturales célèbres, qui deviennent tatouages sur un corps qui réagit en fonction du sens esthétique et du rythme de l’œuvre.
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PHOTOGRAPHIE PORTRAITS / PROJETS PERSONNELS
Dans un esprit d’ouverture, je pratique autant le dessin
que la photographie, parallèlement à mon exercice d’architecte. J’aime en effet expérimenter d’autres formes d’art; que j’exerce principalement lorsque je suis en voyage, mais aussi en réponse portfolio_photographie
à des commandes. J’ai en effet eu l’occasion de réaliser quelques shooting photo pour des évènements divers, cocktail d’entreprise, book professionnel, élections BDE étudiant, mariage, etc... et c’est à chaque fois un plaisir renouvelé. Mais c’est surtout lors de mes voyages que je ressens la plus grande liberté et le plus grand plaisir à photographier.
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PHOTOGRAPHIE VOYAGE / PROJETS PERSONNELS
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Je considère le voyage comme un besoin essentiel. Synonyme d’ouverture mais surtout de liberté, partir à la découverte d’autres paysages, d’autres univers, d’autres cultures, devient peu à peu pour moi un véritable projet de vie. Dans ces moments là, je ne me sépare jamais de mon appareil photo.
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GRAPHISME ILLUSTRATION / PROJETS PERSONNELS
La pratique du dessin est ce qui m’a mené aux
études d’architecture. Continuer d’exercer cette passion me permet de nourrir ma pratique architecturale de cette ouverture vers le domaine des arts graphiques et du design. Je dessine régulièrement, assitée ou non par ordinateur. Senportfolio_graphisme
sible à l’image, j’aime soigner le visuel, que ce soit dans mes projets personnels ou dans ma pratique professionnelle. Ainsi je m’exerce également en temps qu’architecte à mettre en valeur chaque projet pour transmettre efficacement les idées et séduire par la précision des représentations.
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