PORTFOLIO GABRIEL TESSIER | ARCHITECTURE | UDEM
AVANT-PROPOS Ce document consiste en une compilation sélective de projets essentiellement réalisés à l’université dans le cadre d’ateliers et de concours d’architecture. Ayant eu la chance de toucher à des échelles et des commandes très variées, force est de constater qu’un dénominateur commun relie tous ces projets : une fascination pour l’espace public, quelle que soit la nature du projet. Évidemment, cette notion pourrait sembler inhérente à la conception architecturale. Or, elle me tient particulièrement à coeur, et je retrace dans ce portfolio des projets qui, selon moi, traduisent bien cette volonté d’engager l’espace collectif et de faire profiter l’architecture au plus grand nombre.
RÉFLEXIONS SUR LA DIMENSION PUBLIQUE
PORTFOLIO GABRIEL TESSIER | ARCHITECTURE | UDEM
01
| École primaire
05 | Camponte vénitien
09
| Archipel montréalais
02
| Complexe gastronomique
06 | Piazza italienne
10
| Café étudiant
03
| Radio-Canada
07
| Maison de ville
11
| Bonne malbouffe
04
| Pavillon muséal
08
| Logements collectifs
GABRIEL TESSIER CURRICULUM VITAE
g.tessier@live.fr (450) 669-4622 Montréal (Québec)
M.Arch. (architecture) Université de Montréal septembre 2016 - décembre 2017
parcours académique
B.Sc. (architecture) Université de Montréal septembre 2013 - avril 2016 DEC (sc. biologiques et de la santé) Collège Montmorency août 2011 - juin 2013
Préparation de fonds de plans Traduction de plans de construction Révision de dessins d’atelier Demandes de permis de construction Mise en page de détails techniques Relevé de systèmes électriques existants
Préparation de documents de construction Fabrication de maquette de présentation Relevé de bâtiments existants Révision de dessins d’atelier Traduction de plans et dessins techniques Étude d’ensoleillement Préparation d’excellents cafés
Stagiaire en architecture Lafontaine Langford, arch. (Montréal) avril 2016 - août 2016 (17 semaines) Stagiaire en génie du bâtiment Stantec (Montréal) mai 2014 - août 2014 (11 semaines) Conseiller en vente L’Enfant Dort (Laval) septembre 2010 - août 2016 (6 ans)
formation spécifique
AutoCAD SketchUp Adobe Illustrator Adobe InDesign Adobe Photoshop Maxwell Render Rhinoceros Photographie Grasshopper Revit Ecotect Analysis Sefaira
parcours professionnel
Critique invité (projets de B1) Atelier de Richard Langford (École d’architecture de l’UdeM) récurrent depuis octobre 2014
implication
Regroupement des étudiants en architecture de l’UdeM (RÉA) Vice-président & délégué aux affaires internes + co-coordinateur à la vie étudiante avril 2015 - avril 2016 + avril 2016 - septembre 2016 Voyage d’études Hors les murs 2015 à Venise Participant, sous la direction de Hal Ingberg (École d’architecture de l’UdeM) mai 2015 - août 205
Représenter par diagrammes piazze e campi (publication) Conception graphique et coproduction du contenu (sous la direction de Hal Ingberg) septembre 2015 - octobre 2015 Colloque interuniversitaire Ouss qu’on s’en va? Membre du comité organisateur septembre 2014 - mars 2015 Exposition des finissants au Baccalauréat en architecture de l’UdeM Membre du comité organisateur - mise en espace janvier 2016 - mai 2016 Charrettes et concours (participation) Paysages en dialogue + CLUE + Archipelagos + Bonne malbouffe + Café étudiant novembre 2014 + janvier 2015 + novembre 2015 + février 2016 + mars 2016
Bourse Alcan-Arcop 2016 Critères de sensibilité aux traditions culturelles et architecturales locales d’un projet en atelier avril 2016 Bourse Triffo Scholarship 2015 Critères de performance académique et d’objectifs universitaires et professionnels avril 2015 Bourses de la Maison Internationale de l’UdeM Participation à l’atelier Hors les Murs 2015 + Voyage d’étude à New York août 2015 + mars 2017 Ambassadeur du Collège Laval Titre honorifique reçu à la fin du parcours secondaire juin 2011
prix et distinctions
DirigĂŠ par Annie Lebel
01 | Agrandissement de l’école primaire Sainte-Bibiane AUTOMNE 2016 | 10 semaines Entre grenier et boisé. Cette image renvoie à l’imaginaire extrêmement riche de l’enfant, ainsi qu’aux deux composantes de sa réalité quotidienne que constituent la maison et le terrain de jeu. Considérant qu’une part très importante de l’enfance se déroule à l’école, comment l’architecture de ce tiers lieu peut-elle offrir aux élèves un cadre d’apprentissage nourrissant cet imaginaire? L’agrandissement de l’école primaire Sainte-Bibiane se veut ainsi une réflexion sur la façon de concevoir un lieu d’éducation au 21e siècle. Inspiré par le programme pédagogique de certaines écoles alternatives, l’apprentissage centré sur l’élève place celui-ci au coeur de situations d’apprentissage formelles et informelles. Alors que la variété de ces situations dépend beaucoup de la flexibilité des espaces et du mobilier, d’autres considérations telles que l’accès à la lumière naturelle et à la végétation ont un impact direct sur l’apprentissage. Située dans l’arrondissement de Rosemont-la-Petite-Patrie, l’école Sainte-Bibiane est un bâtiment construit en 1930. Le parti pris concernant son agrandissement se veut avant tout une réponse à son implantation actuelle, qui évoque un objet architectural qu’on aurait déposé là, en déconnexion avec le tissu urbain environnant. L’intervention consiste donc à démolir le problématique agrandissement de 1931, et à inscrire l’agrandissement contemporain dans les mêmes limites que son prédécesseur, dans l’hémisphère nord-est du lot. La frontalité de l’école est ainsi renversée, faisant désormais face au centre communautaire avec lequel l’établissement scolaire partagera certaines fonctions (bibliothèque, amphithéâtre, gymnase double, salles d’informatique, jardins communautaires). Le projet est ainsi généré par une toiture épaisse se déployant au-dessus de l’agrandissement. Cette toiture s’articule ponctuellement pour marquer la nouvelle entrée ou encore offrir des accès au toit depuis le sol, tout en unifiant le programme qui se disperse au-dessous. En jouant sur la dualité matérielle de cette toiture (zinc sombre sur les faces extérieures, bois clair à l’intérieur), sa présence participe à la compréhension et à la découverte de l’école. Une peau de verre, de panneaux métalliques et d’acier perforé permet des variations en façade, tout en jouant sur la transparence et l’opacité selon les besoins du programme à l’intérieur.
volumétrie de l’existant
volumétrie de l’extension
articulation de la toiture
_réhabilitation de la portion de 1930
_inversion de la frontalité de l’école
_toiture comme geste architectural unifiant
_dégarnissage et réaménagement intérieur
_continuité du tissu urbain au nord
_ancrage de la toiture au sol/playgroud
_réfection de l’enveloppe du bâtiment
_dégagement de deux cours au sud
_dégagement d’un parvis marquant l’entrée
_démolition de l’extension de 1931
_espaces partagés avec le quartier
_connexion extérieure entre la rue et la cours
L’imaginaire de l’enfant comme clé de relecture de la classe corridor/ruelle la ruelle intérieure comme alternative au corridor traditionnel; variation des textures, des profondeurs et des hauteurs, contribuant à en faire un espace de découvertes pour l’enfant, un playground intérieur
fenêtre/boisé mur-rideau double hauteur donnant sur la ruelle intérieure et les foyers, permettant un contact visuel constant des élèves avec le boisé dans la cours végétale
porte/foyer accès aux classes par un foyer faisant office de vestibule; espace d’apprentissage commun partagé par trois classes, favorisant l’apprentissage par les interactions entre les différents groupes et âges
plafond/grenier structure « space frame » en bois exposée dans les aires communes, plafond acoustique en bois dans les espaces plus intimes
rangement/module de jeu cavités intégrées dans les cloisons épaisses séparant les classes, pouvant servir à la fois de rangement ou de niche appropriable par les enfants
Axonométrie d’un espace-type d’enseignement 1:250
3
2
1
4
7
6
1| 2| 3| 4| 5| 6| 7|
entrée principale/réception foyer de l’amphithéâtre amphithéâtre foyer des classes foyer des enseignants foyer de l’administration casiers
5
Plan du rez-de-chaussée 1:800
Élévation est 1:800
4
3
2
1| 2| 3| 4|
foyer des classes cafétéria amphithéâtre gymnase
1
Plan du rez-de-jardin 1:800 1930 AD
DRUMMOND SCHOOL
Élévation ouest 1:800
5
4
2
3
1
1 2 3 4 5
| | | | |
foyer des maternelles bibliothèque toit-terrasse playground vertical jardins communautaires
Plan de l’étage 1:800
Coupe longitudinale 1:800
DirigĂŠ par et Yves de Fontenay et Hubert Pelletier avec Marc AndrĂŠ Perreault bourse Alcan-Arcop 2016
bourse Alcan-Arcop 2016
02 | Complexe gastronomique de l’Île-aux-Grues AUTOMNE 2015 | 12 semaines Dans l’optique où un chef de renommée internationale décidait de s’ouvrir un restaurant au Québec, comment transposer l’approche qui lui est propre à une architecture? L’idée de l’approche client a ainsi occupé une place prépondérante au sein du projet. Francis Mallmann, un chef argentin à l’univers éclaté, poétique et sans attaches, cuisine avec le feu de sept façons différentes (siete fuegos). La notion de liberté associée à sa cuisine est accentuée par le fait qu’elle se déroule essentiellement à l’extérieur, et que le chef n’hésite pas à exploiter la nature (neige, vent, terre, argile, etc.). Le complexe gastronomique s’implante donc sur la Pointe-aux-Pins de l’Île-aux-Grues, à la lisière entre la forêt et le champ. Dans l’optique de limiter l’emprise au sol mais également de respecter l’esprit du chef, le programme a été éclaté puis dispersé sur le site, mais de façon polarisée. Le projet comporte ainsi quatre « pôles » formellement éclatés, possédant chacun leur propre logique interne mais présentant tout de même une cohérence matérielle. Le pisé de terre prend d’ailleurs une place significative au sein de chaque pôle, exploitant autant ses qualités esthétiques que sa finition « incontrôlée » et « low-tech », des qualités qui caractérisent la cuisine de Mallmann. Ainsi, le pôle d’accueil se situe à la lisière de la forêt et encercle un bosquet d’arbres existant de façon à le mettre en valeur, et duquel s’opposent de part et d’autre cours à bois (bois transformé par le feu) et bibliothèque (bois transformés par les mots), qui représentent les deux univers de Mallmann. Le pôle de restauration s’implante quant à lui dans une clairière. La salle à manger et le bar à vin sont liés par l’espace « feu de camp », et la table elle-même, unique, se veut conviviale et chaleureuse, rassemblant tout au plus une vingtaine de clients. Elle est contenue dans un espace vitré destiné à s’ouvrir, physiquement et visuellement, sur le champ et le fleuve Saint-Laurent. Entre la table et le paysage se déploie le pôle de production, dont l’éclatement permet aux clients d’observer depuis la table le ballet des cuisiniers. Cuisine, architecture et paysage se fusionnent ainsi, revêtant une dimension spectacle. Finalement, le pôle d’hébergement consiste en un réseau de passerelles reliant les logements individuels, qui eux se déposent dans la forêt. Les espaces intérieurs de chaque logement sont réduits au minimum nécessaire; les pleins, gravitant autour de l’espace « foyer » central, se projettent vers la forêt par les ouvertures.
éclatement formel et programmatique repolarisation programmatique (4 pôles) conceptualisation de la spatialité du feu pôle central extraverti, limite externe floue confusion des limites d’implantation brouillage des limites intérieur/extérieur
programme
éclatement formel
employés
papier
polarisation forêt
bois
forêt
lisière
chambre
clients
pôle d’accueil
pôle d’hébergement
pôles de restauration + production
Élévation rendue 1:50
paysage
feuille de cuivre électrolytique isolant rigide (100mm) panneaux de bois OSB (100mm) poutre de lamellé-collé (300mm) madrier de bois (50mm) double vitrage (30mm)
1
2
double paroi de pisé (700mm) isolant rigide (100mm) plancher de finition (50mm) isolant rigide (50mm) gravier (100mm)
3
4
mur de fondation (700mm)
1_recouvrement de toiture en cuivre 2_structure mixte en lamellé-collé 3_parois de pisé (coffrage d’acier corrugué) 4_pavage unifiant en lattes de bois
Coupe de mur détaillée 1:50
Axonométrie constructive 1:500
4
5
10 11
3
2
1
8
7
6
Pôle d’accueil 1:400
1| 2| 3| 4| 5| 6| 7|
cabane à bois cours intérieure bibliothèque réception salle des employés salle commune vestiaire
8| 9| 10 | 11 |
9
feu de camp salle à manger bar cave à vin
Pôle de restauration 1:400
5
1| 2| 3| 4| 5| 6|
6
7| 8| 9| 10 |
4
siete fuegos espace de préparation cuisine intérieure entrepôt sec chambre froide boucherie
foyer vestibule chambre salle de bain
2
9
3 8 1 7 10
Pôle de production 1:400
Pôle d’hébergement 1:400
Dirigé par Anne Cormier, Frédéric Dubé et Bechara Helal avec Fannie Breton-Yockell, Camille Lefebvre et autres
03 | Penser et construire l’architecture sur le site de Radio-Canada HIVER 2017 | 4 x 2 semaines Au confluent de différentes ambiances urbaines, le site de Radio-Canada côtoie plusieurs éléments urbains important qui se côtoient sans pour autant cohabiter ensemble. Bordée de part et d’autre par des voies de circulation rapide, la tour - et son basilaire - nie tout rapport à l’échelle humaine et au tissu résidentiel qui l’entoure. La proximité du fleuve Saint-Laurent s’avère quant à elle imperceptible, en raison de l’infranchissable frange industrielle occupée par l’usine Molson. Ce secteur de contradictions est toutefois redevenu un sujet d’actualité depuis l’annonce du déménagement de la société d’État dans un bâtiment neuf. Cette partie de la ville au caractère constitue une occasion unique de réfléchir à la façon dont on construit Montréal aujourd’hui, et servira d’amorce à un éventuel projet-thèse. Un travail collectif en maquette aura ainsi permis une meilleure compréhension de la complexité du site en testant ses limites, la maquette jouant ici le rôle d’outil de réflexion plutôt que de représentation. Cette série d’expérimentations s’est conclue sur une proposition-synthèse jouant à la fois sur l’échelle macro et micro du secteur de Radio-Canada, ou plutôt de sa lisière au sud. Ainsi, à l’échelle macro, il s’agit d’un travail de redéfinition de la lisière au sud du site de Radio-Canada et au nord de l’autoroute Ville-Marie dans le but de délier la tension et de générer une cohabitation avec l’autoroute. La proposition consite donc en une bande longitudinale dont l’échelle dialogue avec celle de la tour de Radio-Canada, tout en participant à la redéfinition de l’expérience paysagère montréalaise. Un travail plus à l’échelle du territoire et des différents flux de circulation permettrait recalibrage, franchissements et stimulation d’une urbanité par une densité programmatique. À l’échelle micro, la bande d’habitation propose la recherche d’une actualisation des différentes typologies urbaines. Il s’agit d’une réflexion sur les conditions inhérentes à la vie en ville, en cohérence avec les besoins du quartier et dans une optique de mixité sociale et programmatique. La proposition ouvre d’ailleurs la porte à une réflexion sur l’enjeu plus général de la notion d’habiter en bordure d’autoroute.
réflexion sur la circulation
réflexion sur l’autoroute
_jeu sur la circulation des différents flux
_recouvrement de l’autoroute/parc linéaire relié au Square Viger
_représentation de la ville par ses plans verticaux
_réinstauration de la trame montréalaise sur l’îlot de Radio-Canada
_matérialisation de la succession de seuils
_encadrement des rues Notre-Dame et Viger par un nouveau front bâti
_éclatement du basilaire de Radio-Canada
_connexion avec le fleuve/réappropriation de la berge
_notion de passage et de fermeture
_réaménagement des terrains vagues de la friche industrielle
_mise en évidence des différents tissus urbains
_gradation des hauteurs entre l’échelle du tissu résidentiel et la tour
réflexion sur la tour
réflexion sur l’habitation
_mise en relation de la tour de Radio-Canada avec d’autres tours
_travail sur le seuil/lisière entre Radio-Canada et l’autoroute Ville-Marie
_perception d’un ensemble plutôt que d’un objet unique
_mixité programmatique/la ville dans un seul bâtiment
_soustractions ponctuelles dans les dalles de la tour existante
_réintérprétation du paysage montréalais
_relations verticales entre les planchers/diversification des espaces
_étude sur la mitoyenneté/collision des typologies montréalaises
_jeu sur trois échelles: le plancher, la tour et l’ïlot
_amélioration des expériences piétonnes et automobiles
_prolifération du système au rez-de-chaussée/basilaire topographique
_grand geste architectural longitudinal en réponse à l’échelle de la tour
bande d’habitation bande liante bande publique bande paysagère
Axonométrie-synthèse de la proposition
DirigĂŠ par Patrick Morand avec CĂŠcile Deschepper
04 | Pavillon du Musée des Beaux-Arts de Montréal PRINTEMPS 2015 | 9 semaines Le musée du 21e siècle ne présente pas forcément une ouverture complète et transparente sur la ville, comme il semble se faire de plus en plus de nos jours. Au contraire, une architecture fermée et monolithique peut s’avérer tout aussi intéressante sans pour autant s’isoler par rapport à la rue. À partir de cette conclusion, le parti architectural pour le 5e pavillon du Musée des Beaux-Arts de Montréal consiste en un bloc d’exposition monolithique donnant l’impression de flotter au dessus de la rue, en opposition avec un rez-de-chaussée massif et bien ancré au sol. Cette dislocation programmatique offre alors l’opportunité de créer une place publique à même le musée, un grand escalier se déployant à partir de la rue et menant jusqu’à l’entrée du musée. Ce geste cherche à redynamiser la rue Bishop en rassemblant groupes d’enfants, passants, visiteurs et étudiants au pied du musée. Commémorant de manière formelle les deux maisons victoriennes qui ont été démolies pour le projet, des lanterneaux rouges sont intégrés à l’escalier, procurant à la fois une dimension ludique à l’entrée du musée, mais également un éclairage naturel aux différents niveaux du rez-de-chaussée. Ces niveaux sont d’ailleurs consacrés à des ateliers d’art thérapie et d’éducation pour des groupes d’enfants. Le marbre faisant partie intégrante de l’identité de l’institution, il est ici exploité de façon plus contemporaine. Les plaques très minces qui composent l’enveloppe des salles d’exposition confèrent au marbre une translucidité permettant le passage diffus de la lumière solaire vers l’intérieur sans altérer les oeuvres pour autant, alors qu’une lecture extérieure du musée devient possible la nuit grâce à la lumière artificielle filtrée qui s’en dégage.
volume musĂŠal
volumes rdc
circulation
structure
espace public
ouvertures
Coupe longitudinale 1:500
Composition du parapet Toiture blanche 6mm Isolant rigide 100mm Solinage Blocs de béton Dalle de béton 200mm Entre-plafond (mécanique) Plafond suspendu de gypse 15mm
Composition du plancher Plancher de béton poli 50mm Dalle de béton 200mm Entre-plafond (mécanique) Plafond suspendu de gypse 15mm
Composition de la double-peau Paroi de marbre 10mm Grille de service (type ‘‘catwalk’’) Traverse métallique de support Meneau Double vitrage (mur rideau)
Composition du soffite Plancher de béton poli 50mm Dalle de béton 200mm Poutre de béton (surdimensionnée) Attaches métalliques Paroi de marbre 10mm
Composition du lanterneau Recouvrement métallique rouge Isolant rigide 100mm Solinage Platelage d’acier Ossature d’acier (tubulaires carrés) Vitrage
Coupe de mur détaillée 1:115
1| 2| 3| 4| 5| 6| 7| 8|
accueil vestiaire atelier pour enfants zone d’animation entrée de service atelier d’art thérapie espace d’affichage passerelle vers le pavillon Desmarais 9 | espace d’exposition
5
4
1
3
3
2 7
Plan rdc 1:400
6
Plan 01 1:400
8
1
9
6
Plan 02 1:400
Plan 03@06 1:400
DirigĂŠ par Hal Ingberg avec Camille Lefebvre et Marc AndrĂŠ Perreault
05 | Camponte dell’Accademia ÉTÉ 2015 | 5 semaines Véritable ville-musée, Venise constitue une contexte historique fragile en soi et au sein duquel toute intervention architecturale contemporaine doit être considérée avec sensibilité. Cherchant à offrir une alternative à l’actuel Ponte dell’Accademia - l’un des plus importants de Venise - qui enjambe le Canal Grande, le projet consiste en un hybride typologique issu de deux éléments typiquement vénitiens: le ponte piéton et le campo public. Le premier geste consiste à donner une inflexion au camponte afin de dynamiser sa forme linéaire traditionnelle tout en offrant une meilleure connexion aux campi qu’il relie. Par la suite, en fonction de points de vue cadrant des fragments de paysage vénitien particulièrement intéressants, des espaces circulaires viennent rythmer le parcours du pont, générant par la même occasion des espaces de repos et de contemplation volontairement isolés du flux de circulation principal, le pont étant extrêmement achalandé en toute heure du jour par touristes et locaux. Finalement, des accès à l’eau ont été privilégiés sous le pont puisque le rapport à l’eau est particulièrement agréable et caractéristique de la ville de Venise. Les cabines de vaporetti existantes ont d’ailleurs été réaménagées en reprenant le même langage formel circulaire qu’on retrouve sur le pont. Matériau typiquement vénitien, le marbre est omniprésent dans le projet et se retrouve sous différentes teintes et textures, conférant une touche d’individualité à chaque espace circulaire. La structure de béton à caissons triangulaires, apparente sous le pont, est d’ailleurs remplie de plaques de marbre qui s’y encastrent, générant ainsi un pavage à motif visible par les bateaux depuis le canal.
1
ÉCHELLE 1:1000
2 CAMILLE LEFEBVRE_MARC ANDRE PERREAULT_GABRIEL TESSIER_HORS LES MURS ‘15
axes + marches
espaces de repos
accès à l’eau
2
2
1_continuité visuelle sur le canal + Santa Maria dei Frari 2_Ca’ Dolfini + Ca’ Foscari + Ca’ Rezzonico 3_surprise visuelle Santa Maria della Salute 4_ continuité visuelle sur le canal
1
4
3
Vues depuis le pont 1:6000
Seuils, commodités et accès 1:1350
Plan sous le camponte 1:1000
Plan sur le camponte 1:1000
Coupe longitudinale 1:1000
Coupe transversale 1:1000
Marbre Béton apparent Tige métallique (cuivre) MarbreVerre Béton Dispositif apparent d’éclairage (LED) Tige métallique (cuivre) Verre Dispositif d’éclairage (LED)
Détails de garde-corps 1:120
DirigĂŠ par Hal Ingberg avec Sabrina Charbonneau
06 | Représenter par diagramme la piazza italienne ÉTÉ 2015 | 8 semaines La piazza est un archétype fréquemment retrouvé en Italie. Essentiellement composée de bâtiments qui, alignés les uns avec les autres, créent les délimitations d’un espace public, la piazza italienne constitue un noyau de vie urbaine très important au sein de la ville. Mais quels principes assurent son bon fonctionnement? Cet exercice a pour but de dégager et d’analyser les qualités spatiales, formelles et matérielles qui caractérisent la piazza afin, qui sait, d’en réinterpréter ultérieurement les bons coups dans un contexte nord-américain. L’étude suivante porte plus spécifiquement sur le coeur public de la ville de Vicenza, composé d’un ensemble de quatre piazze de plus ou moins grande envergure gravitant autour d’un noyau monumental, la Basilica Palladiana. Hybride civique construit au cours des périodes gothique et renaissante de la ville, la basilique assure la cohésion entre des piazze formant un ensemble très hétérogène. Différentes stratégies et dispositifs assurent la connexion entre ces différents espaces, et la richesse d’ambiances ainsi générée incite presque à traiter l’ensemble comme un bâtiment à très grande échelle, constitué d’un assemblage de pièces urbaines. Très vivant, ce noyau est le cadre d’une activité citoyenne à la fois quotidienne et événementielle.
Élévations rabattues 1:1000
1. PAVAGE DES PIAZZE
6.VUES CADRÉES SUR LES PIAZZE
1:600
1:600
Vues cadrées 1:2400
Pavage 1:2400 2. ORIENTATION PROGRAMMATIQUE
8. MATÉRIALITÉ : FAÇADES ET PAVAGE
1:600
1:600
Orientation programmatique 1:2400
Matérialité des façades/pavages 1:2400
Seuils et aménagements/commodités 1:2400
Silhouette urbaine 1:2400
3. SEUILS ET AMÉNAGEMENTS / COMMODITÉS 1:600
DirigĂŠ par Guillaume Pelletier
07 | Maison de ville pour collectionneurs AUTOMNE 2014 | 2 semaines Comment s’intégrer de façon contemporaine dans un quartier à forte saveur historique? S’implantant sur le lot vacant de la rue Baile, en face du CCA, le projet est conçu pour un couple qui collectionne des chaises de designers et d’architectes. À la question initiale, la solution est apparue naturellement: il s’agit de prendre un prisme en pierre grise montréalaise, de le scinder et de lui imposer une séquence de trois translations. Ces mouvements volumétriques permettent ainsi un alignement en hauteur et en façade avec les maisons voisines, mais génèrent surtout un effet de flottement d’un des deux volumes. Un jeu topographique vient accentuer cet effet en creusant sous la maison afin de relier la rue à la ruelle verte, ou le minéral au végétal. Visible depuis le trottoir, la collection de chaises est exposée à la verticale sur des bandes d’exposition. Finalement, un escalier jaune se déploie dans la maison pour relier les différents paliers de vie, tel un échafaud mis en place temporairement dans une fracture au niveau du tissu urbain.
4
5
1 3
8
2
6
7
2
2
Plan rdc 1:200
Plan 01 1:200 1 2 3 4
| | | |
vestibule espace d’exposition salle de réception vestiaire
Plan 02 1:200 5| 6| 7| 8|
atelier espace de travail cuisine chambre
Élévation sud + coupe transversale 1:200
Plan 03+04 1:200
Morphogenèse translations
Coupe longitudinale 1:200
DirigĂŠ par Guillaume Pelletier avec Scott Duillet
08 | Logements collectifs AUTOMNE 2014 | 6 semaines Le projet s’implante sur deux lots vacants du Vieux-Montréal, un secteur dont l’homogénéité urbaine est générée par la répétition d’éléments architecturaux d’une grande diversité, autant dans leur volumétrie que dans la couleur de leurs matériaux et la forme de leurs ouvertures. Ces principes agissent donc comme fil conducteur dans la morphogenèse du projet: introduire l’échelle du contexte à l’intérieur des lots à l’aide de huit volumes de quatre à cinq étages. De plus, à l’image du secteur, ces volumes adoptent différentes matérialités: brique jaune, brique blanche, pierre grise et finalement, brique rouge dans les ruelles. Au niveau programmatique, le lot à l’ouest adopte une vocation plus commerciale, avec trois commerces et un café au rez-de-chaussée, tandis que le lot à l’est a un caractère plutôt artistique, avec un théâtre communautaire, un espace multimédia ainsi qu’une petite vitrine d’exposition double hauteur. Cette distribution influence par le fait même les types de logements présents dans chaque lot: studios et appartements dans le premier, ateliers d’artistes dans le second. Chaque lot comporte également sa cours centrale et son toit-terrasse. Cependant, le projet se révèle d’abord et avant tout une étude du potentiel des passerelles en tant qu’espaces de rencontre générant une multitude de petits événements quotidiens, prévus ou impromptus, entre tous les habitants des logements collectifs. Ces passerelles servent à la fois d’espaces de circulation et de patios extérieurs, mais également de connexion physique entre les différents volumes de l’ensemble d’habitation, qui s’articule autour de deux coeurs de lot. La chaleur du bois contraste avec les volumes de facture industrielle, et les passerelles permettent l’extension vers l’extérieur d’espaces intérieurs relativement modestes.
Charrette interuniversitaire du CCA avec Camille Lefebvre, Patrick Pedneault et Marc AndrĂŠ Perreault
09 | Archipel montréalais AUTOMNE 2016 | 1 semaine Le grand échec de l’Expo 67 aura été de sacraliser un système de hiérarchie et de bipolarisation internationale des pouvoirs géopolitiques à l’oeuvre, au détriment du savoir et des progrès de l’humanité indépendants des frontières des États-Nations. Aujourd’hui, les frontières mondiales sont fragilisées par la puissance des métropoles et des réseaux numériques; d’un monde bipolaire est né un monde multipolaire. Cette proposition utopique pour une transformation de l’archipel des Îles Sainte-Hélène et Notre-Dame consiste à implanter un système formel globalement strict, l’archipel, mais composé d’une infinité d’unités libres dans leur individualité, les îles. Système unifiant plutôt que fragmenté dans sa globalité, il s’agit avant tout d’une trame déposée sur la totalité des lieux. Celle-ci est indépendante du cadre physique existant. Le système a le potentiel de se poursuivre infiniment dans le monde. Ce système se veut anti-hiérarchisant, implicitant une façon plus globale d’occuper l’espace sans faire primer une fonction sur une autre en termes formels. La structure implantée à répétition dans l’espace en suivant la trame s’inscrit dans la plus petite division de cette dernière. Extrudée, cette division se transforme en un prisme à base triangulaire composé de modules géométriques aux arêtes marquées par des membrures de cuivre électrolytique. N’importe quelle fonction peut y prendre place, la seule limite formelle prime. Les invariables sont la hauteur absolue et la dimension de la base triangulaire ainsi que l’expression matérielle. Toute activité future nécessitant une construction ou un aménagement quelconque devra s’implanter sous ou dans un prisme triangulaire. Concevable à différentes échelles, cet archipel sur l’archipel présente un décalage entre la perception de l’extérieur et lorsqu’on vit le projet de l’intérieur. Depuis la ville, ces structures émergentes se veulent une intervention sculpturale globalisante intrigante et agressive. À proximité, la multitude de membrures métalliques de cuivre, matériau à la fois noble et industriel et à l’imaginaire en symbiose avec les concepts de connexion et de communication, encadre l’activité humaine tout en brouillant la perception de l’environnement. Finalement, les modules sont munis d’éléments lumineux à capteur de mouvements, qui créent un halo lumineux s’intensifiant selon la proximité et la vivacité de la foule. Par l’archipel formel est ainsi célébré l’archipel social.
Module répété
Trame de base
Zones d’intervention densifiée
Archipel
ItĂŠrations possibles
l’INATELIER
Charrette facultaire avec Sarah-Ève Autotte, Sophia Charles, Laura Lièvre, Enzo Miottini et Marc André Perreault
10 | Réaménagement du café étudiant de la Faculté de l’Aménagement HIVER 2016 | 1 semaine L’INATELIER, c’est: un point de rencontre; un lieu d’échange; un havre de paix; une terre promise; vers laquelle convergent tous les étudiants qui n’ont qu’une seule pensée en tête: ÉCHAPPER À L’ATELIER! Ou simplement se ressourcer à l’aide d’un café ou deux. Trois zones, trois ambiances: le comptoir, hybride fonctionnel entre le comptoir de service, le comptoir à café et le comptoir de bar; le coin coussins, où sofas et livres libre-service se côtoient dans l’harmonie; la grande tablée, qui permet de combiner travail et goûter dans une ambiance feutrée.
trame de plafond
mobilier de service
existant intouchable
limites pĂŠriphĂŠriques
plan de travail soupes, grill réserve gobelets, napkins rangement poudre à café
zone de production café café perco, chocolats eau chaude, café thermos rangements thermos à café
zone humide et séchage produits entretien, sacs poubelles, éponges
fours rangement des ustensiles de cuisine
réserve de proximité frigo produits laitiers et oeufs frigo produits périssables
Le BusBoy Le Caissier Le Cuistot
frigo prêt à manger
espaces de caisse
comptoir et assises
Palette de textures comptoir de service bar à café coin coussins zone de travail tables individuelles
zone de préparation frigo horizontal micro ondes grill
Plan du comptoir 1:100
Schéma d’aménagement
Coupe transversale
Schéma de circulation
Coupe longitudinale
Charrette BOUFFE Média avec Enzo Miottini et Sophie Trépanier-Laplante
VISION ARCHITECTURALE DU STAND DE « BONNE MALBOUFFE » IDÉAL
LES FOOD’S ANGELS FRAPPENT À NOUVEAU! Les Food’s Angels, ce gang sur roues réputé pour ses happenings culinaires urbains, a récidivé hier midi, ciblant cette fois une place publique tranquille en plein coeur de la ville.
ensuite un espace public au coeur duquel y déployer leur cuisine mobile afin d’offrir gratuitement repas et atmosphère conviviale à qui veut bien casser la croûte.
« Alors du coup, le délire, c’est de cuisiner de la bonne malbouffe! » - Harvey B.B. Quick
« Les gens prennent de moins en moins le temps de se questionner sur ce qu’ils mangent », nous explique Allen. « C’est plus facile ainsi; plus rapide, moins casse-couille. » Wendy renchérit: « La malbouffe, c’est d’abord et avant tout l’oubli de tous les rapports à la nourriture qui surviennent entre la commande et la consommation. Mais pour nous, la malbouffe considère également tout ce gaspillage, cette nourriture qui est jetée simplement parce qu’elle se rapproche d’une date de péremption. »
Plusieurs chanceux déjà présents sur les lieux ont ainsi pu profiter de cette expérience hors du commun, alors que les quelques dizaines d’autres estomacs participants avaient pris connaissance de l’annonce faite par le gang sur leur page facebook, la veille. Un passant nous partage ses impressions: « C’est incroyable ce qu’ils font avec la bouffe! Pas possible! De véritables Robins des Villes, quoi! Ça m’a fait prendre conscience de la portée du mot communauté. » Bonne malbouffe Rappelons que l’idée derrière cet évènement ponctuel récurent consiste à récupérer toute sorte d’aliments sur le point d’être jetés dans des épiceries, boulangeries et autres « eries ». Les Food’s Angels choisissent
« Alors du coup, le délire, c’est de cuisiner de la bonne malbouffe! Des repas sains, délicieux et rapides à obtenir » s’enthousiasme Donald. Harvey conclue: « On veut surtout transmettre notre passion, notre plaisir de cuisiner et de manger une bonne assiette. Quand les gens viennent nous voir après le repas avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles, pour nous, c’est ça l’idéal de la cuisine. »
Donald McCampbell Écossais d’origine, joue de l’accordéon dans la fanfare de son école. Dans ses temps libres, il vient s’occuper du service et de l’animation lors des événements des Food’s Angels.
Wendy Bacon
Allen N. Wright
est l’approvisionneuse de ce groupe. Elle se rend dans les boulangeries et épiceries sur son vélo pour ensuite rapporter aux événements les produits nettoyés et propres à être consommés.
est un cracheur de feu pour un cirque de rue. Il vient aussi s’occuper de la cuisson, soit à la poêle ou au four, des aliments préparés par le chef.
Harvey B.B. Quick est le chef de cette bande. Carosse fermé, il est le plus rapide à vélo pour se rendre aux événements. Carosse ouvert, il devient le maître de la cuisine des Food’s Angels.
GABRIEL TESSIER | ARCHITECTURE | UDEM contact | g.tessier@live.fr | (450) 669-4622