Idrissa diarra forêt tropicale communiqué de presse

Page 1

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

IDRISSA DIARRA CÔTE D’IVOIRE - PEINTURE

FORÊT TROPICALE EXPOSITION DU 5/4/14 AU 8/6/2014

Galerie Out of Africa Carrer Major, 7 - Carrer Nou - 08870 Sitges (Barcelona) – España www.galeria-out-of-africa.com - sorella@galeria-out-of-africa.com - Tel: +34 618 356 351


Forêt tropicale

Idrissa Diarra – Grand Bassam – Côte d’Ivoire – Peintre naïf

Du 5 avril au 8 juin 2014, la galerie Out of Africa de Sitges (Barcelone) présente “Forêt tropicale”, tableaux naïfs du peintre Idrissa Diarra (Côte d’Ivoire). En près de trente ans de carrière, Idrissa Diarra a développé trois orientations dans son travail : les sujets sociaux, qu’il s’agisse d’enseignes pour des artisans ou de panneaux éducatifs, les traditions des différentes régions de la Côte d’Ivoire et les paysages forestiers tropicaux agrémentés d’animaux sauvages et d’oiseaux. Ses œuvres sont remarquables par leur intensité, leur détail, leur foisonnement pictural et leur complexité. Aux quatre coins de la Côte d’Ivoire, l’artiste observe la nature mais étudie également les mœurs et les coutumes traditionnelles. Fasciné par l’ethnie Lobi, la galerie et l’artiste présenteront lors de son exposition une collection de statues rituelles Lobi de grande valeur ethnique. Inauguration en présence de l’artiste et cocktail: samedi le 5 avril à 19H30. Conférence “Les fêtes rituelles du peuple Lobi”: mercredi le 10 avril à 11H.

Idrissa Diarra – « Les mangroves » - 2013 - 100cm H x 100cm L – Acrylique sur toile

Né en 1969 à Tomikoro dans la sous-préfecture de Niellé dans le Nord de la Côte d’Ivoire, Idrissa Diarra n’a pas connu le loisir d’apprendre sur les bancs d’une classe d’école. Le français qu’il parle et écrit, il l’a appris à l’école de la vie, avant de s’inscrire au Centre Artistique des Métiers de l’Art d’Abengourou. Conçue comme une œuvre de réinsertion sociale par l’art, cette école surgie de l’imagination généreuse du


coopérant français Bieth, est alors assurément le temple des peintres naïfs de Côte d’Ivoire : Augustin Kassy, Zéhirin, Losseni et Idrissa Diarra.

Idrissa Diarra – “Les bambous” – 2013 – 90cm H x 89cm L – Acrylique sur toile

Idrissa Diarra – « Les hypopotames de la Marawe » - 2013 – 100cm H x 112cm L – Acrylique sur toile

Formés à la copie de tableaux en tous genres, dont les commandes venaient d’Abidjan mais aussi d’Europe, ces artistes se sont bientôt engagés, derrière Losseni, à la représentation de thèmes de la vie quotidienne populaire qui les entourait, puis ils ont progressivement laissé libre cours à leur imagination. Dès 1986, une exposition au Sofitel d’Abidjan, avait rencontré un vif succès : elle encouragea le groupe à s’affirmer. Dès lors, Idrissa Diarra ne cesse de travailler : il a pris confiance dans son savoir-faire et son travail occupe désormais une place essentielle dans sa vie, l’incitant jour après jour à créer des images à partir de ses observations et ses émotions, et à les exécuter avec un soin méticuleux, qui a est une caractéristique essentielle de son style.


« L’art naïf n’est pas nécessairement un art exotique pour regard étranger ! Il est avant tout un art qui, par la simplicité de son écriture, engage le spectateur. A la différence de certaines formes de l’abstrait ou même du symbolique, il ne renvoie pas le spectateur à « son » ignorance, car il n’a pas la prétention d’être plus intelligent que celui qui lui consacre un œil parfois distrait, parfois attentif. Au contraire, il lui procure la douce certitude de comprendre ce qu’il y a à comprendre. Il rassure, et c’est en cela qu’il peut le meilleur et le pire. Il réalise le pire lorsque, de stéréotypes en libertés par rapport aux proportions et d’autres règles de l’art, il n’arrive pas à faire oublier ce dont il fait l’économie. Il peut le meilleur quand, par les voies de la simplicité et de la sincérité, l’artiste renouvelle les thèmes et les formes de son écriture en rappelant à tous que voir ce n’est pas tant photographier le réel que bien l’imaginer. Et de fait, Idrissa Diarra ne montre pas tant ce qu’il voit que ce qu’il imagine. » Yacouba Konate- Conservateur de musée, écrivain, critique d’art et professeur de philosophie à l’Université de Cocody Abidjan – Côte d’Ivoire

Idrissa Diarra – Lever de soleil“ – 2013 – 76cm H x 73cm L – Acrylique sur toile

Guerrier Lobi - 1945

Architecture Lobi – Echélle Lobi permettant d’accéder aux terrasses.


Depuis 1986, Idrissa Diarra a participé à près de 40 expositions en Afrique (Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal), en Europe (France, Belgique) et notamment au Musée d’art naïf Max Fournier à Paris ainsi qu’au Japon dans le cadre des échanges culturels ivoirojaponais. Très sensible au bonheur des enfants, Idrissa Diarra a participé à des expositions au bénéfice de l’animation des enfants malades à Anvers (Belgique) et aux manifestations organisées par l’ONU pour les enfants déshérités à Abidjan. A Abidjan Cocody, l’artiste est représenté par la Galerie Arts Pluriels. 2014 sera pour Idrissa Diarra l’année de sa première exposition en Espagne (Barcelone).

avec bien-sûr celle des Gourounsi Kasséna. Les habitations Lobi sont constituées d’une large concession rectangulaire de type forteresse appelée « Soukala » et dont l’entrée se situe sur la terrasse qui n’est traditionnellement accessible qu’avec une

Les Lobi Le long de la frontière occidentale du Ghana et sur la moitié est de la frontière ivoirienne, dans l’une des régions les plus défavorisées du pays, plusieurs ethnies apparentées, au passé parfois commun, forment l’une des communautés culturellement les plus riches du pays : Lobi, Dagara, Gan, Birifor, Pwe et Dan se répartissent ainsi un vaste territoire autour des villes de Gaoua, Loropéni, Batié, Diébougou et Dissen. Principalement présents au Burkina Faso, ils comptent cependant de nombreux villages au Ghana et en Côte d’Ivoire. Les Lobi, dont le nom signifierait en Lobori, la langue des Lobi, « Enfants de la Forêt », sont des fermiers, des chasseurs et des éleveurs, mais ils sont avant tout des guerriers. Tout rappelle chez eux que leur histoire s’est faite des résistances contres les raids des tribus voisines et des razzias esclavagistes jusqu’au milieu du XIXème siècle : leurs maisons sont des petits fortins impénétrables et l’arc et ses flèches empoissonnées, dont aujourd’hui encore les populations rurales ne se séparent pas, sont l’emblème de leurs talents guerriers. L’architecture Lobi est très particulière et se révèle être la plus avancée et la plus belle du Burkina Faso

Statuettes du féticheur Lobi


pratique également de nombreuses initiations dont le “Djoro” qui est encore de nos jours un facteur incontournable d’intégration sociale. Chaque village possède féticheur, prêtre attaché au service d’un fetiche ou divinité, sorcier aux pouvoirs surnaturels et charlatan.

Statue Lobi – Côte d’Ivoire – Bois – Patine ancienne et croûteuse.

échelle, que les familles peuvent retirer pour se défendre des attaques. La terrasse ainsi formée par la construction permet de dormir en plein air durant les nuits les plus chaudes précédant l’hivernage et une cour intérieure permet de protéger les animaux domestiques et de faire la cuisine. Les Lobi ne possèdent pas de pouvoir centralisé. La seule autorité est celle du père de famille et la femme occupe une place très importante. Féticheurs, sorciers et devins mènent savamment rites initiatiques ou funérailles, ces grandes fêtes réunissant de nombreuses personnes, où le “Tan”, la bière de mil, coule à flot ; ainsi ils profitent de la saison sèche pour fêter les grandes funérailles réunissant de nombreuses personnes. Ce peuple

Les Lobi parlent des statuettes sous le terme de “Bouthiba”, c.à.d. des remèdes qui murmurent des paroles obscures. Ces statuettes sont des êtres vivants, sacrés et qui communiquent. Loin d’être de vulgaires representations, les statuettes sont les intermediaries entre le monde terrestre et l’au-delà. Les statuettes Lobi sont généralement en bois. La station debout est prépondérante avec une disproportion de la tête par rapport à l’ensemble du corps. Elles sont majoritairement frontales ou avec la tête de profil, hiératiques et rigides. On y décèle une volonté de stylisation et un géométrisme visible. Si les geste est globalement expressif, le mouvement du corps traduit des intentions dont la signification échappe au profane.

Plus d’information: Sorella Acosta Galerie Out of Africa www.galeria-out-of-africa.com facebook : Galeria Out of Africa sorella@galeria-out-of-africa.com +34 618 356 351


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.