Les dimensions de ce Nkisi Nkonde indiquent son appartenance à la communauté. Sa pose debout, les mains sur les hanches, les yeux levés vers le ciel, témoigne selon Farris Thompson (in Le geste kongo, 2002, p. 68) « d’un processus de jugement ou de guérison. La sculpture met les mains sur les hanches pour symboliser son empressement à intervenir au niveau de la société, à devenir agressive s’il le faut pour trouver la bonne solution. Le regard tourné vers le haut invoque le pouvoir de l’autre monde, demande son intercession ». Ainsi se résume l’ambivalence du nkisi nkonde : à la fois bienfaisant pour la société Kongo sur laquelle il veille, et dangereux pour ceux qui menacent son équilibre.