Exposition/ Exhibition
Henri MICHAUX (1899-1984)
Exposition/ Exhibition
Henri MICHAUX (1899-1984)
Oeuvres sur papier des années 50 aux années 70 Works on Paper from 50’ to 70’
18 septembre - 30 Octobre 2015 2015, September 18th - October 30th
Galerie ANTOINE LAURENTIN 23, quai Voltaire 75007 Paris
Tel: 01 42 97 43 42 - www.galerie-laurentin.com 1
Exposition/ Exhibition
Présentation de l’exposition Henri MICHAUX (1899-1984)
Après Maastricht et Bruxelles, la galerie Antoine Laurentin présentera à la rentrée à Paris un ensemble d’oeuvres sur papier de Henri Michaux allant des années 50 aux années 70. Cette exposition permettra d’admirer un certain nombre de «Facchetti sur Japon» réalisé avant 1958 et également des dessins mescaliniens et post-mescaliniens.
After Maastricht and Brussels, Antoine Laurentin Gallery will present in September in Paris a group of works on paper by Henri Michaux from the 50s to the 70s. This exhibition can admire a number of «Facchetti on Japan» drawn before 1958 and also mescaliniens and post-mescaliniens drawings.
« Peindre, composer, écrire, me parcourir : là est l’aventure d’être en vie » Henri Michaux
Galerie ANTOINE LAURENTIN 23, quai Voltaire 75007 Paris
Tel: 01 42 97 43 42 - www.galerie-laurentin.com
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Sélection d’Oeuvres / Works on paper «Facchetti sur Japon»
Composition
Composition
circa 1959 Encre sur papier Japon signée du monogramme en bas à droite 38,5 x 25 cm
circa 1959 Encre sur papier Japon signée du monogramme en bas à droite 37 x 26 cm
«De ces étranges dessins nous ne savons finalement que peu de choses. Qu’ils sont généralement sur papier japon, parfois japon nacré. Qu’ils ont été produits avant 1958. Que Michaux en aurait fait une quantité importante. Que Paul Facchetti les aurait tous plus ou moins acquis, et conservé durant de très nombreuses années. Très peu d’entre eux ont, en effet, été exposés du vivant de Michaux. Ce n’est qu’après la disparition de l’artiste que, ça et là, quelques expositions commencèrent à rendre ces dessins publics du fond «Facchetti». C’est d’ailleurs pour cette raison qu’entre connaisseurs, ces dessins ont reçu le surnom de série des «Facchetti sur japon»(...)» notice © archives Henri Michaux
Composition circa 1959 Encre sur papier Japon signée du monogramme en bas à droite 25 x 38 cm 3
Sélection d’Oeuvres / Sélection d’Oeuvres
Works on paper Mescaline
Dessin Mescalinien 1958 Sanguine monogrammée en bas à droite 41 x 31,5 cm
«Les dessins que je commence je les vois parfois se décomposer, se diviser, se diviser sans fin...» Henri Michaux Extrait de «Emergences-Résurgences», Genève, Skira, 1972, p.106
Dessin post-mescalinien
Dessin post-mescalinien
1969 Crayolors signé des initiales en bas à gauche 32 x 23 cm
1969 Crayolors signé des initiales en bas à droite 35 x 26,3 cm
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Essai / Essay de / by Leslie Jones Curator Prints &Drawings at LACMA
Des signes, ma première recherche. C’est le monde, au maximum. Michaux a débuté son exploration de la nature et du potentiel expressif des « signes » en 1927 avec « Alphabet » et « Narration », deux dessins à la plume représentant des lignes de gribouillages énigmatiques. Les titres eux-mêmes font clairement référence à l’écriture, tout comme la composition de la page en lignes, alors que les minuscules gribouillis semblent vaguement picturaux ; ils demeurent pourtant parfaitement indéchiffrables, que ce soit en tant que mots ou en tant qu’images. En 1943-44, Michaux revient sur le thème des « signes », créant d’autres « alphabets » moins gribouillés et de nature plus pictographique. C’est toutefois en 1950-51 qu’il exécute des lignes entières de marques à l’encre noire, quasi figuratives, quasi calligraphiques, appelées « Mouvements », qui jetteront les bases de son processus de création de marques pour les prochaines années. « Mouvements » deviendra le fondement de ses compositions à l’encre à partir du milieu des années 1950, ainsi que d’explorations ultérieures à la gouache et à l’aquarelle. Les critiques, aussi bien que les artistes, n’ont cessé de comparer « Mouvements » à la calligraphie orientale. Pourtant, bien qu’une page de la série de Michaux révèle une certaine affinité avec cette calligraphie (des marques à l’encre noire disposées en lignes plus ou moins régulières), leur similitude devient moins évidente au fur et à mesure que des formes suggérant des silhouettes, des animaux, des insectes et des micro-organismes commencent à émerger, à danser et à détaler sur le papier. Dans son texte de 1954 intitulé « Signes », Michaux décrit « Mouvements » comme une danse de mutants : « Leur danse faisait l’homme-écrevisse, l’homme-démon, l’homme-araignée, l’homme dépassé, cent mains, cent serpents lui sortant de tous ses côtés en fureur. » Henri Michaux Au cœur des « signes » de Michaux se trouve « l’homme » auquel il ajoute des membres, créant son propre bestiaire personnel quasi humain qui se rapporte à l’intérêt qu’il nourrira toute sa vie pour les sciences naturelles. Les organismes infinitésimaux le fascinaient tout particulièrement, et il était connu pour transporter une loupe afin de se livrer à des études scientifiques impromptues sur la flore et les insectes8. Cet intérêt s’étendait également au plan microscopique, au niveau duquel Michaux a établi un lien entre l’état embryonnaire des êtres vivants et les origines du langage. Selon ses propres termes : « Tout, véritablement tout est à recommencer par la base : par les cellules, de plantes… de proto-animaux : l’alphabet de la vie. Seulement ainsi on se sauvera. Sinon je ne réponds de rien. » Henri Michaux Leslie Jones Conservatrice des Estampes et Dessins au LACMA, Los Angeles
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Biographie / Biography de HENRI MICHAUX
Né à Namur, en Belgique le 24 mai 1899, dans une famille bourgeoise, Henri Michaux est très tôt un enfant à
l’esprit torturé. En 1906, il est envoyé au pensionnat de Putte-Grasheide, où il y passera cinq années à étudier en flamand. Il reviendra ensuite à Bruxelles pour continuer ses études. C’est sous l’occupation allemande qu’Henri Michaux écrit son premier texte. Il est alors poussé par l’un de ses professeurs vers la littérature, qu’il rejette. Il se tourne vers la médecine qu’il abandonnera rapidement, pour en 1920 s’engager comme matelot. Cependant, il est contraint l’année suivante de retrouver la terre ferme, suite au désarmement mondial des bateaux. En 1922, à Bruxelles, la lecture de «Maldoror» est pour Michaux une révélation qui le ramène à l’écriture. C’est après son installation à Paris, en 1925, que lui viendra le goût de la peinture, notamment grâce aux œuvres de Paul Klee, Max Ernst puis Giorgio di Chirico. Commence alors un travail complexe entre ébauches anthropomorphes et figures fantomatiques. Malgré un rapprochement souvent fait avec le surréalisme ou le tachisme, Michaux ne se rattache pas à un mouvement. C’est cette indépendance qui donne une grande force à ses œuvres. Â partir de 1929, après la mort de son père puis de sa mère, Henri Michaux voyage à travers les nombreux pays d’Afrique du Nord, d’Asie, d’Amérique du Sud… Quelques années plus tard, c’est son frère puis sa femme que la mort emporte, ravageant l’homme qui privilégie davantage la peinture à l’écriture. Ces douloureuses périodes l’amènent à sa première expérience de mescaline en 1956. À cette période, il porte plus d’attention à la médecine et particulièrement à la psychiatrie. S’ensuit alors un long travail sur les effets de la drogue. Par ailleurs, c’est dans ces années là que l’œuvre du peintre va se faire connaître, évoquant surprise et malaise chez le public. Au fil des années, les œuvres de Michaux sont exposées partout dans le monde. Le peintre consacrera cependant beaucoup de temps à son travail d’écriture. Il décède le 9 octobre 1984.
The French writer, painter and graphic artist Henri Michaux was born in the Belgian town of Namur in 1899 and spent his
childhood in Brussels. He wanted to become a priest, but followed his father’s wish and began to study medicine in 1919, but soon abandoned this plan and signed on as a seaman. After reading works by Lautréamont he began writing in 1922. His acquaintance with Paul Klee, Max Ernst and Giorgio de Chirico, whom he met in Paris in 1925, inspired him to first painting and drawing attempts. Between 1927 and 1937 he travelled through South America and Asia. Afterwards Michaux sketched and painted his Phantomisms. He had his first exhibitions in Parisian galleries, followed by important shows abroad. In the mid 1950s Michaux began experimenting with hallucinatory drugs, particularly with mescaline, letting his experiences inspire his writing, painting and drawing. These works were first exhibited in 1956 at the Galerie La Hune in Paris. Then there was a large exhibition at the Palais des Beaux-Arts in Brussels in December 1957 and a retrospective exhibition organised by Daniel Cordier in Frankfurt/Main in March 1959. His ink drawings evoke scriptural elements and calligraphic symbols which are a seismographic reflection of the artist’s inner emotions. The two systems of word-language and sign-language pervade each other. Henri Michaux’s impressive oeuvre attracted much international recognition. He exhibited works at the «documenta» in Kassel in 1959 and 1964; he was awarded the Einaudi-Prize at the Biennale in Venice in 1960. Henri Michaux’s paintings always remained figurative, in-spite of all tendency towards abstraction. The artist’s intention was not to flee from the world, but to expand the world by changing the awareness. The real world was to be enhanced by additional levels of perception. Henri Michaux died in Paris in 1984 at the age of 85.
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Press CONTACT
Titre de l’exposition
Henri
Michaux
oeuvres sur papier des années 50 aux années 70 works on paper from 50’ to 70’
Dates de l’exposition/ Exhibition dates 18/09 - 30/10 2015 Vernissage / Opening 17 septembre 2015 Lieu / Place Galerie Antoine Laurentin 23 quai Voltaire 75007 Paris
Nombre d’oeuvres / Works number
Photos
30 oeuvres environ
sur demande/ on request
Contact Presse : Caroline Jouquey-Graziani Galerie Antoine Laurentin 23 quai Voltaire 75 007 Paris Tel: +33 (0)1 42.97.43.42 E-mail: contact@galerie-laurentin.com
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