Hommage à Antoni Tàpies / Dossier de presse

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Hommage à Antoni TàPIES peintures, dessins

vernissage le jeudi

& estampes

22 septembre 2016

Exposition >> 23 septembre 2015 // 14 janvier 2017

L

G aLLery aurentin B r ux e l l e s

Rue Ernest Allard, 43 I 1000 Bruxelles I Belgique Tél. : +32 (0)2 540 87 11 I contact@laurentingallery.be


Présentation de l’exposition

Les amateurs d’art et collectionneurs vont bientôt pouvoir regarder sur nos murs un ensemble d’œuvres de l’un des plus célèbres artistes du XX ème siècle, Antoni Tàpies. L’artiste n’a encore jamais bénéficié d’exposition monographique en galerie en Belgique et n’avait plus été vu sur les cimaises belges depuis sa dernière rétrospective en 1985 au Musée d’Art Moderne de Bruxelles et celle du Palais des Beaux-Arts de Charleroi en 1973. Peintre, sculpteur, essayiste et théoricien de l’art, Antoni Tàpies a fait parti de l’avant garde espagnole et a créé un nouveau langage dans les arts plastiques. Exposé dans les plus grands musées du monde, l’œuvre de Tàpies est associé à d’autres grands noms de l’art du XXe siècle, comme Joan Miro et Salvador Dali, eux aussi catalans. L’artiste a gagné une reconnaissance internationale grâce à des oeuvres aux compositions étonantes, parfois faites de matériaux de récupération.

A partir du 23 septembre, la laurentin gallery présentera environ 20 oeuvres (peintures, dessins) ainsi qu’un ensemble d’estampes de ce catalan révolutionnaire.

Né à Barcelone en 1923 dans un milieu cultivé, Tàpies commence à dessiner dès 1934. Pendant la guerre civile qui va le marquer fortement, il tombe malade et commence à peindre durant sa convalescence. En 1944, il entreprend des études de droit qu’il abandonne en 1946 pour se consacrer définitivement à la peinture. Tàpies est dès lors marqué par trois grandes influences : le Surréalisme, l’engagement politique et l’Extrême-Orient. Avec des amis peintres et écrivains de Barcelone attirés comme lui par le surréalisme, il fonde en 1947 la revue Dau al set (La septième face du dé) consacrée à l’art et à la poésie. En 1950, a lieu sa première exposition personnelle à Barcelone. Il s’installe ensuite à Paris où des débats agitent le monde de l’art contemporain, opposant en particulier les peintres abstraits géométriques aux peintres abstraits lyriques. Après quelques essais de compositions géométriques, Tàpies développe un langage personnel : il entreprend des recherches matériologiques pour aboutir, dès 1953, à une texture de plus en plus dense, mélange de divers éléments : «peu à peu, dit-il, cela me donna l’idée de former la matière en mélangeant toutes sortes de corpuscules : sables, terres de différentes couleurs, blanc d’Espagne, poussière de marbre, poils (...) ou fils, morceaux de tissu, papier, etc., grâce à quoi j’arrivais, me semblait-il, à donner l’impression d’une accumulation cosmique de millions d’éléments (...)». Dans cette matière dure et épaisse, il grave, incise, griffe, entaille et déchire ; ses œuvres évoquent de vieux murs ou certains graffitis des rues de Barcelone, tandis que des idéogrammes et des motifs de croix ou de « T « barrent de plus en plus souvent ses compositions, telles des signatures ou des biffures. En 1952, il participe à la Biennale de Venise et, en 1953, expose à la galerie Martha Jackson de New York. En 1954, il rencontre Michel Tapié qui s’intéresse immédiatement à son œuvre. A partir de 1955, date de sa première exposition à Paris à la galerie Stadler, il n’a cessé d’exposer dans le monde entier. En 1955, Tàpies s’installe sur les hauteurs de Montseny en Catalogne, où il aménage un atelier moderne, dans un mas du XVe siècle dont les vieux murs influenceront profondément sa peinture, caractérisée souvent par l’ocre, le brun, le gris, le noir et le blanc. Depuis la fin des années 1950, l’artiste emploie des matériaux de plus en plus pauvres (cartons, caisses, papier, tissu, ficelle...), qui constituent parfois le thème de ses œuvres et anticipent sur les méthodes d’appropriation des Nouveaux Réalistes. Il poursuivra ces recherches jusque dans les années 1970, au cours desquelles les assemblages d’objets se feront de plus en plus présents. En 1965, la figure resurgit dans son œuvre (empreintes de pieds, silhouettes, fragments de corps) sans que le peintre renonce à la matière : «la recherche est essentielle pour moi, mais je n’ai jamais abandonné non plus cette idée qu’il fallait toujours y ajouter des images (...)» En 1979, Tàpies développe une nouvelle technique, proche du frottage de Max Ernst. A partir de 1981, il réalise ses premières céramiques et aborde la sculpture. C’est aussi dans les années 1980 qu’il commence à peindre avec le vernis qui lui servait jusqu’ici de liant, se rapprochant ainsi des techniques et des artistes d’Extrême-Orient. En 1983, est inauguré à Barcelone son Monument à Picasso qui accueille la Fondation Tàpies en 1990. En 1987, Tàpies déploie avec élégance dans le monumental Gran diptic dels mitjons, son amour pour l’art oriental. Sa calligraphie, plus souple, plus légère que les « graffiti » des années 50-60, compose un paysage où se lit une humilité toujours revendiquée et une spiritualité constante. En parallèle d’une importante production artistique, Tàpies écrit de nombreux ouvrages sur l’art. Antoni Tàpies s’éteint en 2012 à Barcelone, à l’âge de 88 ans.


Antoni TàPIES (Barcelona 1923-2012)

Biographie 1966

Séjour en prison pour avoir soutenu une réunion d’étudiants anti-franquistes. Rédige son autobiographie, publiée en 1977.

1923

1936-39

1967

Première exposition personnelle à Paris à la galerie Maeght, avec laquelle il noue une longue relation.

Antoni Tàpies est né le 13 décembre à Barcelone, d’un père avocat, et d’une mère appartenant à une famille de

1969

Il écrit pour différentes publications sur le rôle de l’art contemporain dans la société

libraires éditeurs.

1971

Il intensifie sa production d’objets-sculptures et son expérience dans le champ de l’assemblage. Il produit la série de

La Guerre civile et les bombardements de Barcelone le marquent profondément. Il commence à peindre et à dessiner de manière autodidacte. Franco arrive au pouvoir et touche fortement sa vie et sa carrière artistique.

1942-43

1972

Infection pulmonaire et accident cardiaque, Tàpies frôle la mort. Longue convalescence durant laquelle il fait des copies de van Gogh et Picasso et s’intéresse à la philosophie et la musique romantique et la culture asiatique.

1945-46

dessins et collage « Cartes per a le Teresa », publiée sous forme de livre en 1974. Premières gravures au carborundum imprimées et éditées par Poligrafa à Barcelone : début d’une longue série d’éditions. 1973

A l’instar du primitivisme et de l’expressionisme, il s’intéresse fondamentalement à la matière et expérimente le collage,

Rétrospectives au Palais des Beaux Arts de Charleroi ainsi qu’au musée d’Art moderne de la Ville de Paris et au Musée Rath de Genève. Production d’une série de lithographies pour le livre La clau delfoc.

le frottage.

1975

Collaboration avec Shuzo Takiguchi pour l’édition de Llambrec material.

1947

Rencontre du poète Joan Brossa, de Joan Prats qui l’encouragent dans son travail.

1980

Première rétrospective en Espagne, musée d’Art contemporain de Madrid, au Stedelijk Museum d’Amsterdam et au

1948

Participe, avec un groupe d’écrivains et de peintres, à la création de la revue Dau al Set (la Septième Face du dé).

1950

1951

Kunsthalle de Kiel.

Réalise sa première gravure dans l’atelier d’Enric Tormo. Rencontre Joan Miro avec qui il commence une longue amitié.

1981

Médaille d’or des Beaux-Arts remise par le roi d’Espagne.

Première exposition personnelle à Barcelone, à la Galeria Layetanas. Séjour à Paris durant lequel il s’intéresse à la

1982

Expositions solo à Tokyo, Lindau, Sankt Gall, San Francisco, Madrid, Cologne, Dusseldorf, Osaka et Zurick.

pensée Marxiste. Expose à Pittsburgh.

1984

Il créé sa propre fondation afin de pouvoir promouvoir l’étude et la connaissance de l’art moderne et contemporain.

Rencontre Picasso dans son atelier des Grands Augustins. Voyage en Belgique et en Hollande. Commence à introduire

Prix de la Paix de l’Association espagnole pour les Nations-Unies.

des thèmes sociaux-politiques dans sa peinture à travers des signes et des lettres.

1985

Rétrospective au Musée d’Art Moderne de Bruxelles.

1952

Expose à la Biennale de Venise. Nouvelle exposition personnelle à Barcelone (Galeries Laietanes).

1987

Premières sculptures en bronze.

1953

Première exposition aux Etats-Unis, à Chicago. Voyage à New York : contrat avec la galerie Martha Jackson qui

1990

Inauguration de la Fondation Tàpies à Barcelone. Prix impérial de peinture remis à Tokyo. Affiche pour les jeux

perdurera jusqu’en 1961. Rencontre les expressionnistes abstraits tels que Tobey, Kline, Motherwell et Pollock et créé des parallèles avec son oeuvre. Naissance de sa fille Clara. 1955

1960

Olympiques de Barcelone. 1993

Voayge à Paris, rencontre du critique Edouard Jaguer et surtout de Michel Tapié. Expositions personnelles à Stockholm,

du recueil de textes Valor de l’art.

Santander et Barcelone.

1994

Rétrospective à Paris, Galerie nationale du Jeu de Paume. Exposition personnelle à Londres, galeries Waddington.

Prix à la Biennale internationale de gravure à Tokyo. Première affiche pour l’ouverture du musée d’Art contemporain

1999

Rétrospective de l’œuvre gravé à Saragosse, Palacio de Sastago. Exposition d’estampes au Museo del grabado

de Barcelone. Naissance de son fils Miquel. 1962

Grand prix de peinture et Lion d’or à la Biennale de Venise. Première exposition à la Pace Gallery à New York. Publication

espanol contamporaneo de Marbella (Espagne).

Rétrospectives au Guggenheim Museum, New York, Kunsthaus de Zurich et KestnerGesellschaft de Hanovre. Refuse

2000

Grande rétrospective à Madrid, Centro de Arte Reina Sofia.

de participer à une exposition espagnole «officielle» à la Tate Gallery de Londres. Exécute un panneau mural pour la

2001

Donation de l’artiste à la Bibliothèque nationale de France.

bibliothèque de Saint-Gall (Suisse).

2012

Décès d’Antoni Tàpies à Barcelone.


Antoni TàPIES Sélection d’œuvres

Crani i fletxes, 1986 Huile, sable, technique mixte sur panneau 162 x 131 cm >>>

Sans titre, circa 1960 Frottage, encre et crayon sur papier 59 x 45,5 cm Sans titre, circa 1960 Frottage et crayon sur papier 27,5 x 21 cm

Sans titre, circa 1960 Lavis d’encre et crayon sur papier 27,5 x 21 cm <<<

A renversé, 1984 Peinture sur carton 75 x 105 cm


Copa, 2001 Peinture, collage et assemblage sur bois 65 x 54 cm >>>

Pissarra amb formula, 2010 Technique mixte sur bois 81 x 100 cm

Collage sobre paper negre, 2004 Technique mixte et collage sur papier 75 x 56,5 cm <<<

Signes i cama, 2006 Peinture et crayon sur papier 45 x 55 cm


Hommage à Antoni TàPIES Peintures, Dessins & Estampes Nombre d’oeuvres : environ 20 oeuvres et un lot d’estampes Publication : Catalogue, introduit par Roger-Pierre Turine Localisation : Laurentin gallery rue Ernest Allard, 43 1000 Bruxelles Contact presse : Carole Joyau contact@laurentingallery.be 0032 (0)2 540 87 11 Petit oval blanc, 1958 Technique mixte sur toile, signée et datée au dos «Tapies 58 USA» 61 x 50 cm Provenance : Martha Jackson Gallery, New York; Collection Cazer, Paris; Collection privée, Madrid; Karim Hoss, Meudon Expositions : -»Arte espanol de los 50», Galerias Guillermo de Osma, Madrid, 2007, cat. n°38, p.49 (ill.) -»Los anos intermedios, Arte espanol de los anos 50», Fundacion Picasso, Malaga, 2007, cat. n°37, p.107 (ill.) Bibliographie : -Blai Bonet, «Tàpies», Ediciones Poligrafa, 1964, p.127 (ill.) -»Tàpies» (cat. exp.), Fondation Maeght, 1976, n°11, p.53(ill.) -Anna Agusti, «Antoni Tàpies, Obra comlpeta», vol. I. 1943-1969, Fundacion Antoni Tàpies y Ediciones Poligrafa, 1989, cat. n°669, p.342 (ill.)

L

G aLLery aurentin B r u xe lle s

Rue Ernest Allard, 43 I 1000 Bruxelles Tél. : +32 (0)2 540 87 11 contact@laurentingallery.be


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