Autres horizons Exposition collective
Du 7 au 22 juillet 2016 Galerie Rivière / Faiveley 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 Paris
Autres horizons
Kristoffer Axén / Bruno Fontana / Karine Maussière / Isabelle & Alexis Guillaume Schneider / Pavel Maria Smejkal / Santiago Vanegas
Horizon : (n.m) Ligne imaginaire circulaire dont l'observateur est le centre et où le ciel et la terre ou la mer semblent se confondre; Lieu où l'on vit et qui borne l’existence; Domaine qui s'ouvre à l’esprit. L’horizon, entendu au sens propre comme au figuré, ouvre un champs infini de traitements, qu’il soit fragmenté comme dans les prises de vue aux Polaroïds de Karine Maussière, répété et cadencé dans les typologies de Bruno Fontana, fantasmé jusqu’à l’abstraction dans le travail de Guillaume Schneider, déshumanisé pour nous laisser une impression de déjà vu dans les photographies de Pavel Smejkal, rêvé et poétique dans les nuages de pigments d’Isabelle & Alexis ou imaginaire et fantastique dans les séries de Santiago Vanegas et Kristoffer Axèn, l’horizon est le point central du propos. Éloigné de l’aspect documentaire, c’est un paysage personnel et sensible que nous donnent à voir ces photographes, en faisant appel à nos sens, notre mémoire et nos ressentis multiples. Cette exposition propose un parcours visuel, et immersif dans l’univers de chacun des artistes, afin d’explorer les diverses formes que revêt la photographie de paysage aujourd’hui.
Galerie Rivière / Faiveley 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 Paris
KRISTOFFER AXÉN Events in nature La pratique de Kristoffer Axén s’articule autour d'un thème principal, décliné à travers différentes séries : le surréalisme et la solitude suivent une existence introspective et examinée. Ses photos, subjectives et suggestives, retranscrivent une atmosphère et un cadre anonyme plutôt que de s’attacher à des détails. De cette façon, son travail se situe à la croisée de la peinture et de la cinématographie, notamment grâce à l’utilisation d’outils numériques. Il combine souvent plus d'une image pour construire son univers, en s’appuyant sur des outils de post-production pour atteindre ce stade. Il utilise différents procédés, notamment le jeu avec l’ajout de texture, dans la phase de postproduction et dans le processus d'impression. L’objectif est toujours d'extraire le sous-jacent, subjective, la réalité en images portant une histoire inédite, équilibrant la frontière entre fiction et réalité, avec des allusions à des peintres comme Mamma Andersson et Michael Borremans, et des cinéastes comme Béla Tarr et David Lynch.
Events in nature New Nature Tirage encre pigmentaire sur papier baryté, encadrement boite sous verre 75 x 100 cm
GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 PARIS
BRUNO FONTANA Typologies Passionné de photographie et d’architecture dès son plus jeune âge, c’est en autodidacte qu’il a façonné son regard, qu’il s’est nourri du monde qui l’entourait avec le recul nécessaire pour fonder ses préoccupations artistiques. Le travail de Bruno Fontana se construit dans le champ de la représentation des environnements urbains et paysagers. A cheval entre ces deux éléments, il induit une réflexion sur les formes d’appropriation du territoire. Manipulant parfois l’image jusqu’aux confins de la réalité, il donne accès à une compréhension nouvelle de la relation qui nous lie à notre environnement. Composant des séries de structures construites en répétition, il attire notre attention sur la singularité de chaque élément. Chaque série s’inscrit également dans une démarche mémorielle et patrimoniale.Bruno Fontana ne s’intéresse pas à la forme humaine et pourtant, ses photos sont le reflet de notre société.
Typologies Horizons, 2014 Tirage encre pigmentaire sur Canson Rag, contrecollé sur Dibond Installation de 12 photographies de 30 x 40 cm Edition de 5 + 2 E.A
GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 PARIS
KARINE MAUSSIÈRE Hyperborée « J’écris comme on marche – à l’aveuglette, même en plein jour / Comme on va devant soi, sans songer même à marcher » André Du Bouchet, Carnets. Marcher, marcher pour s’imprégner du paysage. Et l'horizon à perte de vue. Ligne subliminale, au calme intangible, parfois limite enveloppante, parfois abîme vertigineux. "Tout horizon est fabuleux", écrit Michel Collot car derrière l'horizon le monde continue... Karine Maussière photographie l’horizon en marchant. La photographie opère une réduction du monde en même temps qu’elle l’amplifie, elle déplace le sujet vers un ailleurs. La marche, quant à elle, invite au découpage, le rythme créant des intervalles entre les images. Ces écarts, espaces blancs, entre, sont un temps suspendu, une fraction du déplacement. Les images prises à différents endroits, sont ensuite assemblées / associées / raccordées entre elles et recomposent un paysage. Je fabule ainsi, un paysage. Peutêtre est-ce une façon de “s'offrir une échappée, se permettre un peu de vibrato”. (cf François Jullien). Du triptyque au polyptyque... Etirer, étendre, le paysage, révéler sa graphie et faire apparaître des lignes discontinuent. Proposer un polyptyque c’est offrir le reflet d’un déplacement, un geste comme un déploiement linéaire de sa composition. C’est “augmenter le temps et proposer plusieurs points de vues”* DH.
Karine Maussière Hyperborée - Mer noire 2015 Polyptyques aux Polaroïds 30 x 50 cm GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 PARIS
ISABELLE & ALEXIS Blossom Avec leur série Blossom, Isabelle & Alexis nous invitent à rêver en voyageant avec eux dans des lieux insolites : le duo d’artistes nous emmène dans des paysages lointains d’une beauté sauvage et des sites abandonnés par l’activité humaine qu’ils captent dans leur processus de renaturalisation. Là où la nature est transformée et fortement altérée par la main de l’homme, les nuages colorés d’Isabelle & Alexis témoignent du ressenti ambivalent des artistes, entre attraction et répulsion, séduction et appréhension. Cette ambiguïté est mise en scène par les formes fugitives qu’ils créent, qui cachent et dévoilent. Ainsi, en laissant leurs volutes de pigments investir les espaces, les photographes captent des instants éphémères qui évoquent à la fois violence et délicatesse. En rendant visible le vent, la fumée devient aussi une métaphore de cet élan intérieur qu’est la créativité. La couleur apparaît, gagne en intensité et se propage avant de culminer dans un nuage monochromatique éphémère qui se disperse et s'atténue progressivement avant de disparaître. Aussi mouvante, instable, passagère, éphémère qu'une émotion, la fumée laisse deviner des formes imaginaires : on lit dans ces volutes comme dans les nuages.
Isabelle & Alexis
Blossom - Sans Titre
Tirage encre pigmentaire sur Hahnemühle, contrecollé sur aluminium, encadrement caisse américaine en chêne.
GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 PARIS
GUILLAUME SCHNEIDER Any Color You Like Un photographe n’est jamais maître de la photographie qu’il offre au regard. Si cette dernière peut être maîtrisée de sa conception à sa fabrication, les pensées qu’elle provoquera ne lui appartiennent pas. Cette série propose des photographies abstraites – reflets des rayons du Soleil glissant sur la mer. Elles sont dupliquées puis inversées, enfin collées ensemble symétriquement. De cette symétrie naissent des formes aléatoires au sein desquelles le cerveau cherchera des correspondances. La paréidolie, selon Wikipedia, est « une sorte d’illusion d’optique qui consiste à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale », et elle est universelle. Ainsi, quelle que soit sa culture, son passé, ses aspirations, ses obsessions, chacun y verra sans s’en douter ses propres projections. L’écran qui sépare l’œuvre regardée du regardant est ainsi abolie. L’intention de l’auteur s’efface derrière l’interprétation regardant. Mais le regardant n’est pas libre, n’aura au mieux qu’une impression de liberté. Dans cette série, n’importe qui peut voir n’importe quoi : pourtant, il ne verra que du noir ou de l’absence de noir. Par ailleurs, une fois que le cerveau a cru déceler une forme, il s’y tient. Il n’y verra que difficilement autre chose alors même que, pour chaque autre personne, l’interprétation sera différente. Chacun est, qu’il le veuille ou non, prisonnier de ses représentations. La répétition potentiellement infinie des motifs est le signe de pensées obsédantes aboutissant à une aliénation d’une inquiétante beauté. Nous sommes des prisonniers passant notre vie à choisir la couleur de nos barreaux. Et nous pouvons choisir n’importe laquelle, à condition qu’elle soit noire.
Guillaume Schneider Any Color You Like 50 x 80 cm Collage dibond
GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 PARIS
PAVEL SMEJKAL Fatescapes Pavel Maria Smejka est né en 1957 à Ostrava en République Tchèque. Il a été diplômé de l’Institute of Creative Photography au sein de l’université de Silésie à Opava (République Tchèque) en 2009. Il travaille comme photographe freelance, conservateur, conférencier, et est le président de l’organisation à but non lucrative PhotoART Centrum à Kosice en Slovaquie. Dans la série Fatescapes, Pavel Maria Smejkal se réapproprie le patrimoine photo-journalistique en expurgeant toute trace d’humain. Il en résulte une impression de « déjà vu » qui amène à s’interroger sur la relativité de l’Histoire et comment l’image forge notre mémoire collective.
Pavel Maria Smejkal Fatescapes Normandy 1944
GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 PARIS
SANTIAGO VANEGAS Invisible ink D'origine colombienne, Santiago vit et travaille à Atlanta. Fortement influencé par ses origines colombiennes, le réalisme latino-américain et le cinéma, il crée un monde dans lequel l’obscurité et la lumière de la vie se conjuguent. Ce petit quelque chose sur lequel on ne parvient pas à mettre le doigt… Santiago propose une expérience du monde vécu comme une tension, une conversation entre les choses et l’espace dans lequel elles évoluent. Il en parle comme d’une poésie incompréhensible. Des espaces dans les espaces, de la géométrie, des étendues animées mais apparemment vide. Autoroutes chorégraphiques, espace vides qui tous conversent avec une frontière mouvante.
Santiago Vanegas Invisible Ink - Predicting memory 70 x 100 cm Tirage Fine Art Baryté sur Alu 1mm
Santiago Vanegas Invisible Ink - Real 70 x 100 cm Tirage Fine Art Baryté sur Alu 1mm
GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY 70 rue Notre Dame de Nazareth 75003 PARIS
La Galerie Rivière / Faiveley est spécialisée en photographie émergente. Notre programmation essaye de rendre compte du foisonnement du traitement de l’image aujourd’hui : avec une majorité de photographies plasticiennes, nous exposons aussi des installations, vidéos et collages photographiques. Nos artistes ont en commun de vouloir défier les limites du médium photographique, d’interroger les représentations traditionnelles et l’objectivité du regard. Dans une volonté d’échange et de découverte, nous organisons régulièrement, en plus des expositions, des rencontres avec des photographes, signatures de livres et masterclasses. The Rivière/Faiveley Gallery specialises in photography by emerging artists. Our programme illustrates the abundance of image processing nowadays. Our artist roster features mainly conceptual artists who produce installations, videos and photographic collages. We aim to create an environment for exchange and discovery and we regularly organize encounters with photographers, books signings and masterclasses. La galerie est ouverte du mardi au samedi de 14h à 19h et sur RDV
The gallery is open from Tuesday to Saturday 2pm - 7pm and by appointment. Galerie RIVIERE / FAIVELEY 70, rue Notre Dame de Nazareth 75003 Paris www.galerierivierefaiveley.com