Regards d'enfants sur la sculpture

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G ALERIE N ICOLAS B OURRIAUD

REGARDS

D’ENFANTS

sur la SCULPTURE Du 17 décembre 2020 au 30 janvier 2021

205, rue du Faubourg Saint-Honoré - 75008 Paris - Tél. : +33(0)1 42 61 31 47 1, quai Voltaire - 75007 Paris - Tél. : +33(0)1 42 33 66 72

gnb@galeriesnicolasbourriaud.com - www.galerienicolasbourriaud.com


RegaRds d’enfants suR la sculptuRe

G N B

A l'approche de Noël et dans ce contexte sanitaire difficile, Nicolas Bourriaud déconfine les sculptures et ouvre sa galerie aux plus jeunes. « Regards d’enfants sur la sculpture » nous permet de poser un œil nouveau et rajeuni sur des pièces des XIXe et XXe siècles soigneusement sélectionnées. Chaque enfant a choisi une œuvre inspirante et s’est laissé porter par son imagination. Cela nous offre un joli panel de dessins, poèmes et textes de qualité. La rencontre avec l’art et la découverte de l’esthétique doivent être un plaisir. Eveiller la curiosité, affiner le goût, apprendre à regarder. Par cette exposition nous souhaitons aussi transmettre notre passion de la sculpture, sensibiliser nos enfants et leur faire aimer l’art d’une façon ludique. C’est aussi un moyen de les laisser exprimer leur créativité et de voir le fruit de leur travail présenté dans un catalogue.

Josephine

Cette exposition rassemble des artistes incontournables tels que Auguste Rodin avec son « Eternel Printemps », Rembrandt Bugatti et sa « Petite Panthère », Jean-Baptiste Carpeaux dans une représentation du printemps sous les traits de « Flore ». Les fauves d’Antoine-Louis Barye côtoient les jeunes félins du XXe siècle de Roger Godchaux, Maurice Prost, ierry Van Ryswyck ou éophile Steinlen.

Les enfants ont fait preuve d’une riche imagination et de beaucoup de créativité : jeux de couleurs et de contrastes, hommage aux Fables de la Fontaine, mythologie et belles histoires. En marbre, bronze, terre cuite, bois et pierre, la sélection animalière et figurative des enfants offre une vraie diversité. Nous vous souhaitons un beau parcours de découverte entre nos sculptures et les œuvres d’enfants qui en sont nées.


Poisson Enchanteur

de ARTEMOFF Georges

Poisson Enchanteur

de Auguste-Ichiro (6ans)

Le petit poisson Russe

Petit poisson de Russie, habites-tu dans la mer? Ou habites-tu dans des rivières? Est-ce que tu as froid petit poisson rêveur? Non! Car je suis un poisson enchanteur.

Poisson enchanteur Sculpture en bois en taille directe, signé « Artemoff », pièce unique, 44 x 23,2 x 13,1 cm Circa 1930 Un exemplaire se trouve au Centre Pompidou. Cette oeuvre est inspirée d’un conte russe dans lequel un poisson sort d'un lac en portant un anneau qu'il offre à une princesse. 4

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Représentation inspirée du «Poisson Enchanteur» de Georges Artemoff. Craies Conté - Bic - Papier Washi découpé - Washi tape.

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Aigle ailes étendues bec ouvert

de BARYE Antoine-Louis

Aigle ailes étendues bec ouvert

de Clémence (13ans)

Mes pattes étaient posées sur le rebord de la falaise. J’avais déployé mes longues ailes pour sentir le vent s’engouffrer dans

mes plumes. Je regardais au loin le paysage verdoyant qui s’of-

frait à mes yeux ; la montagne sur laquelle j’étais se prolongeait sur une vallée aux couleurs du printemps. Des animaux que je ne saurais nommer gambadaient à en perdre haleine ; ils cou-

raient, sautaient, virevoltaient. Ils avaient l’air si heureux, mais ils

ne voyaient pas le plus beau ; ils ne voyaient pas ce que je regardais depuis déjà un moment. Très loin, à une distance qui me pa-

raissais infranchissable, régnait un paysage de glace. La chaîne de montagnes était recouverte de neiges qui se découpaient dans un ciel aux nuances pastel agrémenté de nuages presque translu-

cides. Cet autre monde me paraissait à la fois merveilleux et

effrayant, mais j’avais une telle excitation à l’idée de frôler de

mes pattes cette substance humide et spongieuse que je savais

que rien de m’arrêterait. J’avais désormais un but devant lequel je ne reculerais pas. Après avoir poussé un cri perçant pour signaler mon départ j’ai fait battre au vent mes longues ailes

pour me donner de l’élan et me propulser vers les cieux à la découverte de cet endroit mystérieux.

Aigle ailes étendues bec ouvert sans profil

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Bronze à patine brune, signé, cachet « BARYE » et estampillé ALB, 25,5 x 33 x 25,5 cm Circa 1850 6

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Basset Anglais

de BARYE Antoine-Louis

Basset Anglais

de Antonin (7ans)

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Basset anglais n°2

G ALERIE N ICOLAS B OURRIAUD Bronze à patine brune, signé « BARYE », fonte atelier Barye, 10,2 x 6,2 x 15,7 cm Circa 1860

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Gnou

de BARYE Antoine-Louis

Gnou

de Joséphine (7ans) et Léopold (4ans)

Gnou Bronze à patine brun-noir nuancé, signé "BARYE", fonte Atelier Barye. 18,7 x 7,1 x 29,3 cm Circa 1870

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Hercule et le sanglier d’Erymanthe

Hercule et le sanglier d’Erymanthe

de BARYE Antoine-Louis

de Athéna (9ans)

En guise de quatrième travail, Héraclès doit ramener vivant un énorme sanglier qui ravage la région d’Erymanthe. Après plu-

sieurs jours de traque, il repère l’animal dans sa tanière et réussit à l’en faire sortir en poussant des cris puissants. Puis il

s’arrange pour que le sanglier tombe dans un trou profond

rempli de neige. Il charge ensuite la bête épuisée sur son dos et retourne à Mycènes, le dos chargé de sa proie.

Certains racontent qu’Eurysthée, roi de l’Argolide ; terrifié

par la bête, plongea dans sa jarre de bronze à la vue de la bête vivante.

Ce délicat petit bronze est signé de l’artiste Antoine Louis

BARYE.

Le travail du sculpteur est magnifique. Il a su très bien représenter la concentration et l’effort musculaire déployés par Héraclès (Hercule) pour porter l’énorme sanglier vivant sur son dos.

La patine brune est aussi très belle et particulièrement réussie.

Hercule et le sanglier d Erymanthe

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C’est une très jolie pièce.

Bronze à patine brun nuancé, œuvre de jeunesse non signée, 13 x 11,2 x 7 cm Circa 1840

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Jaguar dévorant un Crocodile

Jaguar dévorant un Crocodile

de BARYE Antoine-Louis

de Hector (9ans)

J’ai choisi cette sculpture car le concept » me % % % % % % % % % crocodile % un % % % dévorant % « jaguar % du % plaît beaucoup. J’aime bien les jaguars et les crocodiles, % % % % % % % % % % % % % % alors j’ai décidé de prendre cette sculpture. J’apprécie la % % % % % % %est % bien % % % le crocodile % % et % jaguar % du % forme musculeuse fait. Ce % % % % % nor% % temps % %rapport % au %jaguar. En % % % très dernier est petit par % % % % % mal, les crocodiles ces %félins. Ces % plus % gros% que % % % % sont beaucoup % % derniers doivent % attaquer au bon moment et au bon endroit % sinon ils peuvent en mourir car les crocodiles n’ont aucune pitié. %

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Jaguar dévorant un crocodile

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Bronze à patine brun nuancé, signé « BARYE » sur la terrasse, fonte Atelier Barye, 8,5 x 24 x 8,8 cm Circa 1857-1875 14

% Conclusion : En bref, ils n’ont aucune pitié pour les prédateurs qui les attaquent mais les jaguars % savent parfaitement où et quand attaquer. En clair, cette sculpture de Barye est très évocatrice d’une lutte à mort. 15 % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % %


Lion qui marche

de BARYE Antoine-Louis

Lion qui marche

de Jea (6ans)

Le lion qui se balade dans l’espace

Le lion se balade dans l’espace. Il regarde beaucoup d'étoiles, il s’amuse beaucoup. Il pense que c’est très beau. Il ouvre sa bouche, ensuite l’arc-en-ciel sort de sa bouche. Les différentes couleurs de l’arc-en-ciel colorient les étoiles. Les amis du lion qui sont dans les fusées regardent aussi les étoiles. Tout le monde s’amuse beaucoup en regardant ces étoiles de différentes couleurs. Tout le monde est heureux.

Lion qui marche

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Bronze à patine brun rouge vert nuancé, signé « BARYE », fonte Atelier Barye, 24 x 10,3 x 40 cm Circa 1857-1875 16

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Lion au Serpent

de BARYE Antoine-Louis

Lion au Serpent

de Baptiste (13ans)

Lion au serpent n°3 (esquissé) (1832)

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Bronze à patine brun nuancé, signé « BARYE », estampillé n° 25, fonte atelier Barye, 14 x 17,5 x 11,4 cm Circa 1845-1855 18

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Les Chants Immortels

de BERNARD Joseph

Les Chants Immortels

de Hortense (13ans)

« Bon, en gros, c’est une meuf qui chante » fut ma première réaction en voyant la sculpture.

En effet, on voit une femme, la bouche ouverte, un regard concentré, et comme le nom de l’oeuvre l’indique, elle chante. Vous vous demanderez peut-être, pourquoi j’ai choisi cette sculpture plutôt qu’une autre ? Je chante également, depuis que j’ai 8 ans, dans une petite chorale d’église. Au début, ça m’embêtait un peu, j’aimais bien chanter mais je n’étais pas très à l’aise. Je n’osais pas me lâcher complètement. Au fil des années, je me suis passionnée de plus en plus, et maintenant, c’est ma plus grande tristesse de ne pas pouvoir aller aux répétitions à cause de la pandémie. Lorsque l’on chante, et que l’on aime ça, c’est comme si l’on partait dans un autre monde, où l’on était seul, et qu’on passait un moment dans sa bulle, sans personne autour pour nous déranger, même au milieu d’une chorale ! Néanmoins, quand on se produit en concert par exemple, il y a une attitude très sérieuse à avoir, comme on peut l’apercevoir sur l’expression du visage de la statue. Ce n’est pas juste la gorge qui travaille, c’est tout le corps. Il faut savoir chanter juste, suivre le rythme, raconter une histoire, chanter plus ou moins fort. Chaque détail compte.

Les chants immortels Bronze à patine brun noir, signé « J.Bernard », fonte Claude Valsuani, porte le cachet du fondeur « C.Valsuani cire perdue », numéroté « N° 5 », 46,5 x 25 x 16,7 cm (socle inclus) Circa 1910 20

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Dans cette statue, je retrouve toute l’énergie que le chant peut transmettre. Je ne sais pas ce qu’est le chant des immortels, comme l’indique le titre de cette sculpture, mais je crois que le chant existe depuis toujours, et que ces airs, repris de génération en génération, le rendent immortel. A l’heure où la technologie est partout, il garde toujours cette force et ces émotions uniques qu’il donne et partage. La meuf qui chante, c’est un peu moi.

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Couple de Chouettes

Couple de Chouettes

de BIGOT Raymond

de Élyne (9ans)

Couple de chouettes Sculpture en chêne en taille directe. Signé R. Bigot. Pièce unique. 20 x 18,5 x14,1 cm Circa 1940

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Éléphants jouant

de BITTER Ary

Éléphants jouant

de Augustin (13ans)

Deux éléphants jouant Rare bronze à patine brune, signé « Ary Bitter » Epreuve de l’artiste, sans marque de fondeur par la technique de la fonte à la cire perdue, 20 x 49 x 10 cm, sur son socle en marbre vert d’origine. Circa 1930 24

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Chat assis

de BOUTAREL Simone

Chat assis

de Isolde (6ans)

Chat assis Sculpture en terre cuite signée « S.Boutarel ». 22,5 x 13,5 x 10,5 cm Circa 1940

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Héraklès à la Biche

de BOURDELLE Émile-Antoine

Héraklès à la Biche

de Wallerand (9ans)

Héraklès est le fils de Zeus et d’une mortelle, la princesse thébaine Alcmène. Détesté par Junon, l’épouse de Zeus, il doit affronter toutes sortes de monstres et d’épreuves. Il s’agit des célèbres douze travaux qui présentent Héraklès comme un héros particulièrement fort et vigoureux. Antoine Bourdelle en illustre deux. Héraklès archer évoque le combat contre les oiseaux du Lac Stymphale, nourris de chair humaine qu’il abat à coups de flèches. Voici l’histoire d’Héraklès à la biche : « Le troisième travail d’Héraklès consiste à rapporter vivante à Mycènes la biche de Cérynie, qui vivait alors à Onoé en Argolide. C’était une biche aux cornes d’or consacrée à Artémis. Comme il ne voulait ni la blesser et encore moins la tuer, Héraklès la pourchassa une année entière.

Finalement, la biche, épuisée par la poursuite, se réfugia sur le mont Artémision ; c’est là, alors qu’elle s’apprêtait à franchir le lac Ladon, qu’Héraklès l’attrapa ; il la chargea sur ses épaules et gagna rapidement l’Arcadie. Mais Artémis et Apollon le rencontrèrent sur leur chemin. Artémis lui enleva la biche des épaules et l’accusa d’avoir voulu tuer un animal sacré.

Héraklès se confondit en excuses, précisant que c’était nécessaire, en ajoutant qu’Eurysthée était le coupable. De cette façon, la colère de la déesse s’apaisa et le héros put porter la biche encore vivante à Mycènes. » Extrait d’Apollodore, Bibliothèque, livre II, chapitre 5.3.

Héraklès à la biche

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Bronze à patine brun nuancé, non signé, fonte A.Rudier. porte l’inscription « Alexis Rudier Fondeur Paris », 62 x 40 x 19,5 cm circa 1910 28

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La petite panthère

de BUGATTI Rembrandt

La petite panthère

de Joseph (13ans)

La petite panthère La tête haute, l’oreille dressée, elle avance.

Elle hume l’air puis regarde autour d’elle Tout est noir, elle marche avec prudence,

De son enclos elle regarde le ciel.

Toutes les nuits, cette panthère noire comme l’ébène,

Rêve. Elle admire les étoiles et imagine leurs Histoires, puis s’allonge calme et sereine,

Sous de magnifiques vieux arbres en fleurs. Fatiguée mais heureuse, elle s’étire de plaisir.

Les autres animaux l’entendent rugir, A présent la ménagerie s’endort. Cacatoès, alligators, singes,

Tous resteront assoupis jusqu’à l’aurore,

La petite panthère veille sur leurs songes. Petite panthère Bronze à patine brun vert. Signé R.Bugatti. Fonte d’Hébrard réalisée par Albino Palazzolo. Porte le cachet « cire perdue A.A.Hébrard ». Numéroté 10 17,5 x 37,5 x 12,5 cm Circa 1904 - 1934. Édition en bronze répertoriée à 10 épreuves numérotées. 30

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Buste de Flore

de CARPEAUX Jean-Baptiste

Buste de Flore

de Éléonore (11ans)

Le Printemps n°1 dit aussi Buste de Flore Rare sculpture en marbre de carrare, signée "JBte Carpeaux", 4 épreuves réalisées par l'Atelier Carpeaux, 55 x 29 x 27 cm Circa 1880 32

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Pêcheuse de vignots

de CARPEAUX Jean-Baptiste

Pêcheuse de vignots

de Constance (7ans)

Pêcheuse de vignots Bronze à patine brune, signé « J.B.Carpeaux », porte le cachet de propriété Carpeaux ainsi que la marque de l’Aigle Impérial, gravé « PUYS » sur la plinthe, 72 x 23,5 x 16,6 cm Circa 1870-1875 34

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Baigneuse au rocher

de DALOU Aime-Jules

Baigneuse au rocher

de Marine (15ans)

Dans la lumière filtrée par les feuilles d’arbre, sur un rocher à côté d’une rivière froide, une jeune femme est assise et se lave.

Le parfum de fin d’été est encore figé dans l’atmosphère de cette fin de journée. Son corps encore trempé luit grâce aux

rayons de soleil se reflétant dans les gouttes d’eau coulant le long de son dos. Cette femme est musclée ; on le voit à ses

bras puissants et fermes. Son métier doit être manuel et fatiguant. En cet instant elle a l’air sereine, apaisée et un peu fatiguée. Elle exécute des gestes lents mais précis, dans cette

atmosphère calme et reposante. Le son de la rivière qui coule et du chant joyeux des oiseaux parviennent aux oreilles de la

baigneuse. Elle finit de se laver puis ferme les yeux et respire profondément l’air frais et boisé de la forêt. Puis elle défait

gracieusement ses cheveux attachés tombant en cascade. Avec

une brosse en crin elle dénoue ses boucles brunes capricieuses.

Dans quelque temps elle partira continuer sa vie, chargée des bonnes ondes de la forêt.

Baigneuse au rocher Bronze à patine brun nuancé, signé DALOU, fonte Susse, porte la marque du fondeur et l'inscription " Susse Frs Edts Paris cire perdue", 34 x 34 x 20 cm Circa 1920

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ours

de GAUVENET Jean-Baptiste

o urs

de Jules (7ans)

Ours Grès, signé « G », porte le cachet de Sèvres ainsi que les initiales du mouleur (LR) ainsi que GT 21,5 x 28,2 x 11 cm Circa 1930 38

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Panthère aiguisant ses griffes

de GUYOT Georges-Lucien

Panthère aiguisant ses griffes

de Timothée (12ans)

Panthère aiguisant ses griffes

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Rare bronze à patine brun foncé, signé "guyot" non reprise en ciselure, fonte au sable de Canal, sans marque de fondeur. 34,8 x 29,5 x 8 cm 40

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Singe Pensif

de MARX Maurice-Roger

Singe Pensif

de Émilie (14ans)

Singe pensif

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Sculpture en marbre jaune de Sienne, signé « M. MARX », taille directe, pièce unique, 41,5 x 24,5 x 20 cm Circa 1920 42

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Buste de Beethoven

Buste de Beethoven

de PINA Alfredo

Monsieur Beethoven, Quand tu étais petit, tu composais de jolies musiques. Plus tard, tu étais encore plus célèbre et tu pouvais avoir tout ce que tu voulais. Mais un jour, tu es devenu sourd. Sourd comme ton buste, sourd comme une pierre. Heureusement, la musique ne laisse pas de marbre!

de Auguste (6ans)

Buste de Beethoven Sculpture en marbre de carrare en taille directe, signé "A.PINA", pièce unique, travail d’une partition imaginaire sur la base en mémoire de Beethoven,78 x 53 x 34 cm Circa 1915-1920 44

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Représentation inspirée du «Buste de Beethoven» d’Alfredo Pina.

Linogravure - Acrylique - Collage de la partition (photocopiée) de «l’Ode à la joie» (9ème symphonie) -

Washi tape.

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Lynx caracal

de PROST Maurice

Lynx caracal

de Eva (8ans)

Lynx caracal (1936) Sculpture en taille directe en pierre de Prémaux. Signé sur la terrasse « M. PROST », pièce unique, 74 x 28 x 20,5 cm Circa 1936 Un exemplaire de 80 cm de haut a été exposé en 1936 au Salon des Artistes Français. Un modèle similaire se trouve au musée de Brunoy. 46

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Éléphant

de RICHTER Etha

Éléphant

de Léopold (7ans)

Éléphant Bronze à patine brune, signé « Etha Richter ». Porte la marque du fondeur « GUSS.v PIRNER & FRANZ DRESDEN », 41 x 28,5 x 26 cm Circa 1940 48

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L’Éternel Printemps

de RODIN Auguste

L’Éternel Printemps

de Nathan (14ans)

L’Eternel Printemps – 4èmeréduction Bronze à patine brune, signé « Rodin », fonte Barbedienne, porte la marque du fondeur F. Barbedienne et inscrit sur la plaque « L’ETERNEL(LE) PRINTEMPS AUGUSTE RODIN 1840-1917 », sur socle en marbre d’origine, 32,2 x 26 x 17,8 cm (socle inclus) Circa 1898-1917 50

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Bulldogue assis dit “Dominique“

de SANDOZ Édouard-Marcel

Bulldogue assis dit “Dominique“

de Manon (10ans)

Bulldog assis dit "Dominique“ Bronze à patine brune, signé “EdM.Sandoz”, fonte Carvillani à la cire perdue, porte le cachet du fondeur, 18 x 10 x 15 cm Circa avant 1920 52

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Chat couché

de STEINLEN Théophile

Chat couché

de Aristide (8ans)

Chat couché Bronze à patine noire nuancée, signé Steinlen, édité par l’artiste de son vivant, fonte au sable 9 x 15,3 x 12,5 cm Circa 1900-1920 54

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Panthère marchant

de VAN RYSWYCK Thierry

Panthère marchant

de Maximilien (6ans)

Panthère marchant Bronze à patine brun nuancé, signé ".van Ryswyck", fonte de Batardy, porte le cachet du fondeur "BATARDY cire perdue Bruxelles", 9,1 x 25,2 x 7 cm Circa 1935 56

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Fennec

de WACQUIEZ Henri

Fennec

de Flamine (9ans)

Fennec (1944)

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Terre cuite originale, pièce unique. Signé « Wacquiez Original 44 » (Pour l’année 1944), 22 x 18 x 29,7 cm Circa 1944 58

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Biographie des artistes

Biographie des artistes

aRteMOff georges (Ourioupinsk, Russie, 1892 - Revel, 1965)

BIgOt Raymond (1872-1953)

Peintre et sculpteur français d’origine russe. Il étudie la peinture et la sculpture dans sa région natale à Rostov puis Moscou. En 1913 il obtient une bourse qui lui permet de venir étudier à Paris. Artemoff côtoie les plus grands artistes de l’époque tels que Juan Gris, Modigliani, Soutine, Picasso et Zadkine dont il partage l’atelier de la Ruche. Engagé dans l’armée française en 1914, il est grièvement blessé et réformé. Il participe à la contre-révolution en Russie entre 1917 et 1921. De retour à Paris en 1922, en parallèle de sa peinture, il se spécialise dans la sculpture de style art déco. Il réalise des décors et des sculptures sur panneau. Exposant régulièrement à la Société des Artistes Décorateurs à partir de 1927, il obtient en 1928 la médaille d’or pour « La chasse au sanglier ». Il fait partie du Groupe des Animaliers qui présentent leurs œuvres à la Galerie Edgar Brandt à Paris. Georges Artemoff défend l’œuvre unique. Il fait peu de doubles sculptés et quasiment pas d’édition. Il défend également sa création libre, refusant de travailler par contrat avec les marchands. Il produit des pièces telles que « La chasse au tigre » et « Le poisson enchanteur » qui se trouve au Centre Pompidou. Sa femme meurt en 1938. Après la guerre, il délaisse sa palette de couleurs vives pour passer à des sujets plutôt monochromes. Il s’installe dans le Tarn et meurt le 9 juillet 1965.

Peintre, aquarelliste, sculpteur sur bois, animalier et décorateur. Né à Orbec en Normandie, Raymond Bigot est attiré très jeune par le travail du bois. Il commence sa formation auprès de l’ébéniste de son village natal puis se rend à Paris pour prendre des cours à l’école des Arts Décoratifs. Reparti en Normandie, il s’installe dans sa villa « La Hulotte » à Honfleur. La proximité du port du Havre lui permet de se fournir en bois exotiques pour ses sculptures. Il participe à des expositions en France et à l’étranger. Il présente ses oeuvres au Salon d’Automne en 1907, à la Société Nationale des Beaux-Arts et au Salon des Tuileries de 1923 à 1927. Il remporte le grand prix à l’Exposition des Arts Décoratifs en 1925. Travaillant activement comme décorateur en sculptant le bois, Raymond Bigot est également un peintre talentueux. Il se révèle particulièrement dans l’aquarelle où l’on peut ressentir l’influence du japonisme dans la représentation de ses sujets favoris, les oiseaux. Ceux-ci seront également le sujet principal de ses sculptures animalières.

BaRYe antoine-louis (1795-1875) BItteR ary Jean léon dit aRY BItteR (1883-1973) Antoine-Louis Barye, né à Paris en 1795, est l’un des plus hauts représentants de la figure animalière du XIXe siècle. Grâce à son père orfèvre, il se familiarise très jeune au métal et débute, dès l’âge de 13 ans, comme apprenti chez le graveur Fourrier puis chez l’orfèvre Bicunais où il apprend tous les travaux du métal depuis la fonte jusqu’à la ciselure. De cet apprentissage, il retient la précision de son trait et l’acuité de son dessin. Il continue ensuite dans l’atelier du sculpteur Bosio où il perfectionne sa technique. Élève en 1818 à l’Ecole des Beaux-Arts, il se voit contraint par la nécessité (il est alors marié et père de famille) d’entrer chez Fauconnier, orfèvre respecté travaillant pour la Duchesse d’Angoulême. Pendant cette période, il perfectionne son art en particulier dans la ciselure et dans la technique de la patine et modèle déjà des petites figurines. Conjointement, il approfondit ses connaissances scientifiques et anatomiques des animaux, en étudiant des ouvrages zoologistes et en fréquentant assidûment le Jardin des Plantes. Il y rencontre alors régulièrement le peintre Delacroix dont il apprécie la compagnie. En 1831, il présente au Salon « Tigre dévorant un gavial », une œuvre en plâtre patiné imitant le travail du bronze. Deux ans plus tard, c’est son fameux « Lion au serpent » réalisé en plâtre puis en bronze pour le Salon de 1836 qui émeut les riches amateurs dont le Duc d’Orléans, fils du roi Louis Philippe. Pourtant peu apprécié des milieux officiels qui lui reprochent son traitement dramatique de l’animal, Barye reste un artiste singulier rompant avec la longue tradition de la sculpture occidentale et l’art académique qui ne voyait en l’animal qu’un accessoire, un motif décoratif ou au mieux une forme allégorique. De plus, l’édition en bronze de ses œuvres de petits formats assura son succès auprès d’un large public, malgré quelques difficultés. En 1839, il crée sa propre fonderie. Décédé en 1875, aujourd’hui nombre de ses œuvres prennent place dans les lieux publics français et au sein d’importantes collections muséales comme le Musée du Louvre à Paris ou encore des établissement provinciaux et étrangers (Bayonne, Bordeaux, Montpellier, Londres, New-York, Boston). BeRnaRd Joseph (1866-1931) Né à Vienne (Isère) en 1866, Joseph Bernard fait ses premiers pas dans la sculpture par le biais de son père, un modeste tailleur de pierre. Quittant les bancs scolaires à l’âge de douze ans, il travaille sur les chantiers de son père avec son frère Louis et acquiert ainsi une bonne connaissance du marbre et de la pierre. À l’âge de quinze ans, il reçoit une bourse pour étudier à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, dont il ressort avec un très bon niveau. Il intègre par la suite l’Ecole des Beaux-Arts de Paris où il suit les cours du sculpteur académique Pierre-Jules Cavelier. Mais l’enseignement rigide du vieux maître ne correspond pas aux attentes du jeune artiste, qui s’absente de plus en plus de l’atelier, préférant le cours de sculpture pratique de Maniglie. Bernard poursuit son travail par la réalisation d’une série de têtes masculines et féminines, aux traits synthétiques.

Sculpteur français notamment connu pour ses sculptures animalières, Ary Bitter a souvent représenté des éléphants. Le musée Despiau-Wlérick de Mont de Marsan possède par exemple un bronze « Eléphant et éléphanteau ». Parmi les modèles les plus célèbres du genre, on peut nommer également ses « Eléphants presse-papiers » (bronze) qui ont connu un grand succès de diffusion. Ary Bitter est représenté dans plusieurs musées français et internationaux dont le musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne.

BOuRdelle emile-antoine (1861-1929) Fils d’ébéniste, Emile-Antoine Bourdelle naît à Montauban le 30 octobre 1861 et décède au Vésinet le 1er octobre 1929. Passionné par la sculpture et l’aquarelle, il intègre rapidement l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse où il se démarque par sa solitude et sa réfraction à l’enseignement. Laissant déjà entrevoir ses ambitions de rupture avec l’ordre de la sculpture, il passe tout de même le concours d’admission des BeauxArts de Paris, où il est reçu second, et intègre les ateliers d’Alexandre Falguière. Décidé à pratiquer son art comme bon lui semble, Bourdelle quitte un an plus tard l’atelier de Falguière pour son propre atelier, où il vivra et travaillera jusqu’à sa mort. En 1893, il fait une rencontre décisive pour sa carrière, celle de Rodin, qui l’embauchera comme praticien. Cette collaboration étendue sur une quinzaine d’années aboutira à une véritable amitié entre les deux hommes, aujourd’hui encore très souvent rapprochés. Séparé depuis peu de Rodin, Bourdelle avec sa « Tête d’Apollon » rompt définitivement avec son maître et ami. Il devient alors professeur à l’Académie de Grande chaumière où il enseigne à des artistes comme Giacometti ou encore Vieira da Silva. Contacté pour la réalisation de nombreuses commandes officielles, il réalise également les bas-reliefs de la façade et les fresques intérieures du éâtre des Champs-Elysées. Décédé à l’âge de 68 ans, Antoine Bourdelle est alors considéré comme un des sculpteurs français majeurs du XXe siècle comme le prouve l’importante rétrospective de son œuvre au musée de l’Orangerie deux ans après sa mort. Au contact de la matière, Bourdelle parvient à animer ses œuvres, prenant ainsi un véritable tournant avec les codes académiques.


Biographie des artistes

BOutaRel simone (1892-1987) Elève de Paul Landowski et d’Edouard Fraisse, membre de la Société des Artistes Français, Simone Boutarel expose au Salon des artistes Indépendants en 1928. Elle obtient une médaille de bronze au Salon des Artistes Français en 1929. Elle produit un certain nombre de bustes mais son travail se concentre particulièrement sur les groupes et figures animalières dans le style de François Pompon. Elle est récompensée d’une médaille d’or lors de l’Exposition Universelle de 1937.

BugattI Rembrandt (1884-1916) Rembrandt Bugatti était un sculpteur italien surtout connu pour ses sculptures en bronze d'animaux exotiques. Né le 16 octobre 1884 à Milan, en Italie, fils du célèbre designer Art Nouveau Carlo Bugatti, sa jeune vie est remplie de soutien artistique et d'influences. Il est encouragé par l'éminent sculpteur russe, le Prince Paolo Troubetzkoy à utiliser de la pâte à modeler pour ses sculptures. Bugatti a commencé à exposer à la galerie d'art locale Adrian Hébrard. Son travail a été façonné par le temps qu'il a passé à observer et à étudier les animaux dans les ménageries européennes, notamment le Jardin des Plantes à Paris et le Zoo d'Anvers en Belgique. Affligé par la dépression et les problèmes financiers, Bugatti a passé les dernières années de sa vie à faire du bénévolat au zoo d'Anvers pendant la Première Guerre Mondiale. Lorsque le zoo a commencé à tuer nombre des animaux dont il avait la charge en raison du manque de nourriture, les mêmes animaux que l'artiste avait utilisés comme modèles et auxquels il était particulièrement attaché, Bugatti s'est suicidé le 8 janvier 1916 à l'âge de 31 ans à Anvers. caRpeauX Jean-Baptiste (1827-1875) Né à Valenciennes dans une famille modeste, Carpeaux déménage avec ses parents en 1838 à Paris. Il se passionne très tôt pour le dessin, l’architecture et le modelage à la Petite Ecole royale, gratuite, avant d’entrer dans l’atelier de François Rude et d’accéder ainsi à l’école des Beaux-Arts. Mettant plus de sept ans à être reçu au grand prix de sculpture en 1854, il part pour quatre ans à la Villa Médicis à Rome où il découvre les chefs-d’œuvre de Michel-Ange. De retour en France, il réalise un buste de la princesse Mathilde et se met à travailler pour la famille impériale. Il donne d’ailleurs des cours au fils unique de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie. L’impératrice commande à l’artiste le portrait de son fils en buste et en pied sous les traits d’un petit garçon souriant avec son chien, Nero (Musée d’Orsay). Connu pour ses bustes empreints de réalisme et de douceur candide, Carpeaux apparaît comme le parfait illustrateur de l’esprit romantique tant par l’étude de sa carrière que de ses œuvres. Son art, tranchant vivement du néo-classicisme, se caractérise par une étude importante du mouvement, du réalisme et un intérêt pour les scènes théâtrales où se mêlent esthétique et recherche de l’émotion. En effet, le sculpteur ne cessera d’incarner l’image d’un peintre souvent mal compris, tentant de transformer le quotidien, l’actualité en de nouveaux mythes ; mettant ainsi son art au service des sens et de la nature. Recevant de nombreuses commandes publiques, Carpeaux réalise le décor de la façade sud du Pavillon de Flore du Louvre, reconstruit par l’architecte Hector Lefuel. Il va le décorer des figures sensuelles et souriantes. En 1861, Charles Garnier à qui l’on vient de confier la réalisation du nouvel Opéra, lui commande un groupe de trois personnages inspirés de la danse pour la façade de l’édifice. Ignorant les conseils de l’architecte, Carpeaux dessine une joyeuse ronde de neuf danseuses, nues et pleines de vie. Véritable scandale, l’œuvre ne cessera de susciter des débats. Il expose en 1863 au premier Salon de la société nationale des Beaux-Arts. Répondant à de nombreuses commandes, l'artiste développe lui-même l'édition de ses œuvres pour le commerce. Il a recours à des fondeurs indépendants pour les bronzes mais à partir de 1868, il s'installe à Auteuil où il crée un atelier. Les dernières années de sa vie sont difficiles. La guerre et la défaite de 1870 tarissent les commandes. À la même époque, Carpeaux développe, à l'égard de sa femme, une jalousie maladive qui conduit à la séparation du couple en 1874. Atteint d’un cancer, Carpeaux meurt le 12 octobre 1875 à Courbevoie.

Biographie des artistes

dalOu aimé-Jules (1838-1902) Né dans une famille d’artisans gantiers, Aimé-Jules Dalou est élevé dans une famille protestante proche des mouvements républicains. Déjà enfant, il montre un certain don pour le modelage et le dessin ce qui lui vaut l’attention de Jean-Baptiste Carpeaux. Ce dernier le fait entrer en 1852 à la Petite Ecole, future École nationale supérieure des arts décoratifs où il suit les cours d’Horace Lecoq de Boisbaudran. Il est admis deux ans plus tard à l’École des Beaux-Arts de Paris où il étudie la peinture dans l’atelier d’Abel de Pujol et la sculpture avec Francisque Duret. Travaillant pour des ornementistes, il rencontre Auguste Rodin qui deviendra l’un de ses plus proches amis. La capitale est alors en pleine mutation et c’est dans ce contexte de révolution industrielle que Dalou se forge une expérience en travaillant dans les grands chantiers de la capitale aussi bien dans l’architecture que la décoration d’immeubles sur les grandes avenues parisiennes. Toutefois, les institutions officielles n’apprécient pas son art jugé trop trivial et refusent catégoriquement chaque envoi pour le Prix de Rome. Homme engagé, on le retrouve aux côtés de Gustave Courbet que l’on vient d’élire à la Fédération des Artistes de la Commune de Paris. Dalou est nommé administrateur provisoire adjoint au musée du Louvre avec pour mission de protéger les collections du vandalisme. Menacée aux lendemains de la Semaine sanglante, il est contraint à l’exil. À Londres, il réalise une série de statuettes en terre cuite inspirée des sujets intimistes (« Liseuse », « Berceuse ») et des portraits de l’aristocratie anglaise. Employé comme professeur de modelage à la National Art Training School, son influence sera déterminante auprès des sculpteurs britanniques de la génération suivante. Après de nombreuses batailles politiques, il est amnistié sous la présidence de Jules Grévy. gauVenet Jean-Baptiste (1885-1967) Sculpteur modeleur formé à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Dijon de 1898 à 1902, puis à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris de 1902 à 1905 Il arrive à la Manufacture de Sèvres à partir de 1908. Il expose au Salon des Artistes Français de 1905, au Salon des Arts décoratifs en 1925 où il reçoit le diplôme d’honneur et la médaille d’argent. Il est récompensé par la médaille d’or de l’Exposition internationale de 1937. Sculpteur modeleur à Sèvres depuis 1908, chef adjoint du service de la fabrication jusqu’en 1950 puis nommé inspecteur des travaux de sculpture, il crée de nombreux projets de formes et de sculptures.

guYOt georges-lucien (1885-1973) Peintre, graveur, sculpteur et illustrateur, Georges-Lucien Guyot nait à Paris en 1885 et fait preuve dès son plus jeune âge de capacités artistiques flagrantes. Issu d’une famille modeste, il abandonne l’idée de poursuivre des études d’art et fait son apprentissage auprès d’un sculpteur sur bois où il reproduit des œuvres anciennes. Elève assidu, il montre un intérêt certain pour l’étude de la nature. Très vite, il se démarque par un intérêt accru pour l’animal au détriment de la figure humaine, préférant analyser et retranscrire les attitudes et les expressions de ces êtres majestueux. Les animaux sauvages deviennent ses sujets de prédilection, bien qu’il réalise pour certains commanditaires des chiens et des chevaux. Intégrant l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen, il participe aux plus importantes expositions parisiennes dont le Salon des Artistes Français et des Indépendants, desquels il repart récompensé. Figure familière de Montmartre, il y installe son atelier et devient l’hôte du Bateau-Lavoir en pleine ère cubiste. En 1931, il rejoint le « Groupe des Douze » créé par François Pompon et Jane Poupelet. Guyot retranscrit avec vigueur et vérité ses sujets. Devenu maire de la commune de Neuville-sur-Oise à la Libération, il faut attendre 1970 pour voir sa première exposition personnelle. Il est également l’auteur du groupe en bronze doré « Chevaux et chien » du grand bassin du Palais de Chaillot, réalisé pour l’exposition de 1937 et grâce auquel il obtient une renommée internationale. Conciliant observation naturaliste et sens du pittoresque, Guyot dans ses premiers envois au Salon comme « Lionne surprise » ou encore un « Singe à la banane », se montre perfectionniste. Il n’hésite pas à reprendre plusieurs fois ses esquisses et ses œuvres sculptées. Fervent admirateur des anciens, il possède une collection d’épreuves variées et notamment de dessins qu’il réunit dans son atelier. L’ours devient un motif récurrent de son répertoire depuis le « Grand Ours » acquis par le zoo de Vincennes et aujourd’hui visible au Jardin des Plantes. A l’instar d’Antoine-Louis Barye, Georges Guyot a longuement parcouru les allées du Jardin des Plantes pour observer les animaux dans leurs attitudes familières. Il se plaît à les mettre en scène dans diverses positions. Notamment avec la « Panthère couchée » et la« Panthère aiguisant ses griffes » dont le sujet exprime une puissante verticalité formée par l’animal dressé contre un tronc. Les muscles sont représentés avec simplicité mais vigueur.


Biographie des artistes

MaRX Maurice-Roger (1872-1956) Maurice-Roger Marx est l’élève de Barrias, Gardet et Coutan au Beaux-Arts de Paris. A partir de 1894, il présente ses sculptures aux Salon des artistes Français. Il obtient une médaille d’or en 1921. Il travaille le marbre et le bronze. Il représente les animaux observés durant son voyage en Tunisie en 1913.

pROst Maurice (1894-1967) Sculpteur français spécialisé dans la représentation d'animaux, Maurice Prost est né en 1894 à Paris. S'il est devenu un artiste animalier talentueux, il a d'abord été ciseleur en joaillerie. En décembre 1914, son avant-bras gauche est amputé, ce qui l'oblige à changer de métier. Il opte avec volonté et courage pour sa passion : la sculpture en taille directe. A force d’obstination, et à l’aide d’un burin pneumatique, il arrive à sculpter les pierres les plus dures et à réaliser des œuvres d’une grande finesse. La plus grande partie de ses créations est réalisée de 1919 à 1945, alors que les artistes se passionnent pour l’exotisme. Tous les jours, Maurice Prost dessine au Jardin des Plantes de Paris les bêtes sauvages. Fasciné par l'observation des animaux vivants, il y réalise de superbes félins, qui dégagent à la fois force et souplesse. Artiste reconnu par le public, la critique et ses pairs, Maurice Prost a reçu au cours de sa carrière de nombreuses distinctions. Décédé à Paris en 1967 des suites d'une longue maladie, il laisse une œuvre très diverse, qui illustre une des époques les plus riches du XXe siècle. RIcHteR etha (1883-1977) Née à Dresde et aînée des cinq filles d'un pianiste, Etha commence à dessiner très tôt. Elle est particulièrement intéressée par les animaux, qu'elle étudie notamment au zoo de Dresde. En tant que femme, Etha n'est pas autorisée à fréquenter l'académie d'art. Un grand talent et une étude intensive de la nature ont transformé l'artiste autodidacte en un sculpteur animalier d'une stature étonnante, même sans diplôme d'académie. Elle est soutenue d'abord par sa famille et plus tard par son mari. L’archéologue Georg Treu reconnaît son talent très tôt et la recommande à Robert Diez qui est responsable de l'atelier de sculpture de la Dresden Art Academy. Ce dernier la soutient pour être acceptée dans l’association des artistes saxons. En parallèle de son travail de sculpteur animalier, Etha donne des cours de dessin à l’école d’art Der Weg. Elle épouse Hans Richter en 1927 et le suit à Ankara. Le couple revient à Dresde en 1940. Etha participe chaque année à de expositions importantes (Berlin, Dresde et Munich). Son atelier est détruit lors du bombardement de Dresde en 1945 ; l’artiste perd environ 500 œuvres. Elle travaille après la guerre comme maître de conférences en dessin et sculpture à la Volkshochschule de Dresde. Son œuvre se décline en bronze, plâtre, métal et porcelaine. Elle meurt en 1977 à Dresde. ROdIn auguste (1840-1917) François-Auguste-René Rodin est né le 12 novembre 1840, à Paris, et mort à Meudon, (France) le 17 novembre 1917. Tout jeune, Auguste Rodin impose sa vocation artistique à son père et entre à l'Ecole impériale. Refusé aux Beaux-Arts, il devient maçon statuaire et fait de la mise au point, dégrossit les marbres, les pierres, réalise des ornements des bijoux chez un orfèvre (jusqu'à l'âge de cinquante ans, il connaît les ennuis de la pauvreté). En 1864, Auguste Rodin rencontre Rose Beuret qui partagera sa vie jusqu'à sa mort, et dont il a un fils, Auguste. Après la guerre de 1870 il part en Belgique travailler pour Carrier-Belleuse, mais il supporte de plus en plus mal les contraintes. Après leur séparation, Rodin revient en France et présente au Salon "L'âge

Biographie des artistes

d'Airain". Le premier scandale éclate, il est accusé de surmoulage. Les années 1880 marquent le début d'une production foisonnante où il exalte à la fois la volupté, la sensualité, la force, la douleur, la passion, ce sont : "Le saint -Jean-Baptiste", "La porte de l'Enfer", "Le baiser", "Victor Hugo", "Balzac", "Les Bourgeois de Calais". Les années 1880 voient aussi sa rencontre avec Camille Claudel, tour à tour son élève, son modèle, sa maîtresse et sa muse. Leur rupture définitive a lieu vers 1893. A partir de 1890, Rodin connaît un succès international. Il dirige désormais trois ateliers. Il multiplie les conquêtes féminines, puis sous la coupe et l'influence de la duchesse de Choiseul, il parcourt le monde avec ses expositions : Cologne, Dresde, Prague, Londres, etc. Il se lie d'amitié avec des peintres comme Monet, Whistler, Legros, des danseuses : Isadora Duncan, Loïe Füller, Hanako, un danseur : Nijinsky, des écrivains : Rilke, Zola, des sculpteurs qui ont parfois été ses élèves : Boucher, Desbois, Bourdelle, Pompon, Léon Drivier. Après avoir épousé Rose Beuret qui décède quelques jours plus tard, Rodin meurt à Meudon le 17 novembre 1917. Auguste Rodin a révolutionné la sculpture par sa grande liberté novatrice dans le traitement des formes. Capable de la reproduction la plus fidèle (Ex : "L'Age d'Airain"), il restitue une sensualité qui choque le public de l'époque (Ex : "Le Baiser"). On reconnaît souvent ses œuvres à une forme achevée qui reste prise dans un bloc partiellement dégrossi. Le résultat est un équilibre frappant qui n'est pas sans rappeler les sculptures de Michel-Ange.

sandOZ edouard-Marcel (1881-1971) Fils du fondateur de la firme chimique puis pharmaceutique Sandoz, Edouard-Marcel est né à Bâle (Suisse) le 21 mars 1881. Sculpteur des hommes et des animaux, son œuvre compte aujourd’hui près de 2000 pièces dont 200 modèles de porcelaine. Autodidacte, il s’exprime aussi bien dans le bronze que dans la céramique, la taille directe ou encore la peinture. Formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris à partir de 1905, il suit les cours du sculpteur Antonin Mercié et du peintre Ferdinand Cormon. Pendant la Première Guerre Mondiale, il cherche de nouveaux matériaux avec lesquels s’exprimer, c’est ainsi qu’il entre en relation avec éodore et William Haviland, alors directeurs de l’une des plus importantes manufactures de Limoges. Dès 1921, il crée pour la compagnie des animaux en tout genre, destinés à orner des carafes et des services de thé. À la mort de son père en 1928, il hérite du domaine Le Denantouin qu’il transforme en atelier. Inspiré par l’Art nouveau et ses formes souples et harmonieuses, il se concentre par la suite sur l’étude de l’animal. Cette dominante l’amène à donner vie à la Société Française des Animaliers en 1933 et à présider pendant près de vingt ans la Fondation Taylor. Présent dans les principales manifestations artistiques de son temps, il expose au pavillon de la Société des Artistes Décorateurs durant l’Exposition Universelle de 1947 à Paris. Membre de l’Académie de Paris, l’université de Lausanne lui décerne en 1959 un doctorat honoris en géologie et botanique. Sandoz aime travailler le bronze et jouer sur les différentes patines. Il est également attiré par les autres matériaux et travaille une grande variété de pierres. Son oeuvre se caractérise par l’utilisation de contrastes géométriques, une surface lisse et une patine influencée par le mouvement Art déco. Sa curiosité intellectuelle et sa rigueur technique en font un des sculpteurs les plus appréciés de son temps. L’étude soigneuse de ses modèles se ressent notamment par le traitement des nuances qui rend à chaque être sa singularité. Dans un style raffiné et précurseur, Sandoz crée une œuvre unique, tant par le choix du sujet que son traitement.

steInlen éophile-alexandre (1859-1923) Après des études de théologie, éophile-Alexandre Steinlen est élève à l’Académie des Beaux-Arts de Lausanne. Arrivé à Paris à 19 ans, il doit se consacrer au dessin industriel pour vivre. Vers 1880 il s’installe à Montmartre et rencontre de nombreuses personnalités humoristiques. Il devient un habitué du cabaret le Chat noir. Il illustre un grand nombre de romans et de journaux humoristiques (Chat noir, assiette au beurre, Chambard, Rire,..) et crée des affiches. A partir de 1893, il expose à Paris au Salon des Indépendants et régulièrement au Salon des Humoristes. Amateur de chats, Steinlen les dessine, les peint, les modèle, cherchant à rendre au mieux leurs attitudes et leur souplesse. Ses œuvres de peintre sont particulièrement connues dans le quartier de Montmartre. Il est le « peintre de la rue ». Moyen pour lui de défendre la vérité et de secourir son prochain. Ses lithographies, ses eaux-fortes suggèrent la vie des rues, des usines, des chantiers et évoquent la faim, les difficultés de la vie.


Biographie des artistes

Van RYsWYcK ierry (1911-1958) Élève de l’Académie d’Anvers, ierry van Ryswyck suit une formation de sculpteur et de céramiste, fréquentant assidûment le zoo d’Anvers afin d’y observer les animaux dans leurs comportements quotidiens. Parmi tous les résidents, les félins attirent particulièrement son attention. La puissance de leur musculature, la délicatesse de leurs mouvements ainsi que les nuances de leur fourrure ne cessent de l’émerveiller. Décidé à se faire connaître, il déménage à Paris en 1935, où il fait la rencontre de plusieurs sculpteurs animaliers et découvre avec joie le Jardin des Plantes. Toutefois, contrairement à ses amis Raymond de Meester ou Albéric Collin, Van Ryswyck ne pratique pas une sculpture imitative, sa manière très stylisée se veut vivante. Henri WacQuIeZ (1907-) Henri Wacquiez étudie à l’Ecole nationale des Arts Décoratifs en 1924, puis est élève libre à l’Ecole nationale des Beaux-Arts. Il travaille avec différents sculpteurs et s’initie à la technique de la pierre et du bois, sans toutefois négliger la peinture. En 1937 il est assistant au Museum d’histoire naturelle où il rencontre François Pompon. Il crée l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca dont il est directeur jusqu’en 1962. Il est nommé conservateur du musée des Beaux-Arts Léon Dierx à Saint Denis de la Réunion. Il expose dans plusieurs Salons, dont le Salon d’Automne, le Salon de Mai. Il expose également aux Artistes Animaliers. Il fait sa première exposition particulière en 1938.

La Galerie Nicolas Bourriaud tient à remercier tous les enfants pour leur contribution : Marine, Clémence, Élyne, Athéna, Hector, Isolde, Maximilien, Léopold, Wallerand, Éva, Auguste-Ichiro, Hortense, Jea, Émilie, Joséphine, Joseph, Éléonore, Aristide, Flamine, Manon, Jules, Constance,Nathan, Timothée, Antonin, Augustin, Baptiste, Auguste. Ainsi que : Anne-Charlotte Desrousseaux, Fanny Baudoin, Chantal Grangé, Eléonore Lefort, Sophie Bourriaud. Les photographies contenues dans ce catalogue ont été réalisées par François Benedetti, que nous remercions également.

Maquette, Photogravure et impression : Blaisot sas - 95290 l’Isle-Adam Décembre 2020 978-2-492369-01-8 - 20 € TTC Aucun élément de cette publication ne peut être reproduit, transcrit, incorporé dans aucun système de stockage ou recherche informatique, ni transmis sous quelque forme que ce soit, ni par aucun moyen électronique, mécanique ou autre sans l’accord préalable écrit des détenteurs du copyright.


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