loop — down the hills, across the land

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PROJETS COMMUNAUX ESCH2022

DOWN THE HILLS, ACROSS THE L AND


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page anna loporcaro / simone asselborn-bintz

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daniel wagener & patrick galbats

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claudia passeri

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studio d-o-t-s trixi weis & emre sevindik

daniel wagener & patrick galbats

COMMA NDES

dkollektiv

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la bonneterie

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harmonie de soleuvre

lucoda eddi van tsui

PART EN AR IAT S

INTRO

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DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

introduction

En 2022, Esch-sur-Alzette avec les dix communes Pro-Sud, ainsi que les huit communes françaises de la Communauté de Communes du Pays Haut Val d’Alzette, sera Capitale européenne de la Culture. Ce label est décerné chaque année à une autre ville ou un autre territoire de l’Union européenne.

L ES P RO J E TS CO M M U NAU X

remix culture Sous le leitmotiv « Remix Culture » et ses quatre sous-rubriques « Remix Art », « Remix Europe », « Remix Nature » et « Remix Yourself », Esch2022 vise à créer des synergies, assurer un développement durable et, surtout, engager le public à participer activement. À l’échelle locale, les maîtres-mots d’Esch2022 sont les suivants : donner accès. Développer l’autonomie de la population. Inspirer la confiance. Changer de perspectives. Se tourner vers l’innovation. Au niveau européen, le message d’Esch2022 est de tirer sa force de l’intérieur. Reprendre le contrôle de son propre destin et construire un avenir durable. Esch2022 encourage la diversité́ culturelle pour favoriser le développement personnel. Inspirez les autres et laissez les autres vous inspirer.

Découvrez sur les pages suivantes les projets Esch2022 de la Commune de Sanem.

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Le projet ‹loop — down the hills, across the land› s’inscrit dans la volonté de la Commune de Sanem de valoriser le territoire niché entre le patrimoine industriel, qui a façonné le sud du Luxembourg et une nature foisonnante qui se déploie au travers des quatre localités qui la constituent.

Au gré des balades et des découvertes de la commune, il me paraissait évident que l’exercice allait porter sur une réponse artistique liée à des lieux, qu’ils soient dans l’espace public ou en intérieur comme pour le Château de Sanem ou les serres, mais cette réponse devait surtout être liée à une communauté qui allait donner vie à ces œuvres. L’histoire, ancrée dans le présent, n’apparaît ici pas comme un monument ou un vestige immuables mais fait partie de la vie des citoyen.ne.s. Il était dès lors DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

— Robert Filliou (1962)

important de ne pas imposer des œuvres d’art « toutes faites », comme venant s’exposer à Sanem mais plutôt d’imaginer des créations qui soient pensées in situ comme un écho aux sites choisis, à la vie quotidienne des habitant.e.s et à leur mémoire. Ce parcours est pensé, autant que possible, en dialogue avec les structures locales très actives tant au point de vue social que culturel mais également dans sa temporalité avec des projets éphémères et très ponctuels, et d’autres qui vont dépasser le cadre des festivités du mois de juillet prévu pour cette année culturelle. Workshops participatifs, événements, concerts, piqueniques seront autant d’occasions de solliciter le public et de créer des moments d’échange et de vie qui nous manquent cruellement depuis un an. ‹Down the hills, across the land› invite à la balade et à découvrir les chemins qu’empruntait le minerai du haut de ses collines, à travers un territoire ponctué d’histoires passées et contemporaines, d’une nature qui a repris ses droits et ce, à travers 18 propositions artistiques, qui, je l’espère, vous inspireront tout comme votre commune m’a inspirée pour ce projet.

© Bohumil Kostohryz

anna loporcaro

DI R EC TR I C E A RTI STI Q U E

l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art


Notre grand projet communal, intitulé ‹loop – down the hills, across the land› va plus loin qu’un unique et ambitieux projet. Il comprend plus de 18 histoires – sur le passé, le présent et l’avenir – qui s’étendent sur tout le territoire de la commune et qui demandent à être alimentées par votre vécu, vos idées, votre participation.

M A DA M E L A B O U RG M ESTR E

La Capitale européenne de la Culture 2022 approche à pas de géant et les préparations entrent lentement mais surement dans leur phase décisive. La présente brochure est destinée non seulement à aiguiser votre curiosité, mais également à vous procurer un petit avant-goût de ce que vous pouvez vous attendre l’année prochaine.

simone asselborn-bintz

Chères concitoyennes, chers concitoyens, che.r.es passionné.e.s des arts et de la culture,

Lors de l’élaboration du projet, il nous tenait à cœur que l’art ne soit pas vécu derrière des « portes fermées ». De ce fait, il n’est pas étonnant qu’un très grand nombre de nos projets auront lieu dans l’espace public ou tout simplement dans la nature. En ce sens, nous sommes confiants que notre commune sera, entre le 22 juin et le 21 juillet 2022, l’un des pôles d’attractions de cet événement européen.

En tant que Commune de Sanem nous croyons très fort à cette chance unique que la Capitale européenne de la Culture et la dynamique qui en résulte vont nous apporter. Avec le ‹chemin de la pierre› Am Wënschel et le pavillon de la source historique au parc Belval, nous créons également des structures durables qui dépasseront de loin l’année 2022. L’acteur principal au sein de cette aventure spectaculaire c’est bien chacun et chacune d’entre vous, cher.e.s habitant.e.s de la commune. L’année culturelle ne sera un succès et un catalyseur qu’à condition que la participation, les synergies ou de nouveaux liens ne soient des paroles en l’air mais également vécus sur le terrain. Nous sommes tout à fait confiants que parmi toute cette panoplie de projets chacun.e y trouvera son plaisir, et ensemble nous nous attendons à une année culturelle multicolore et conviviale.

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human remix

Daniel Wagener a étudié à Berlin puis à Bruxelles où il a posé ses valises. Il consacre une partie de son temps à explorer d’anciennes et nouvelles techniques d’impression. Il s’est associé à Axel Claes (dessinateur) dans le studio d’impression risographique Chez Rosi dans le centre de Bruxelles. L’autre partie de son temps est consacrée à la recherche artistique autour de l’image photographiée et de sa présentation. Pour l’année culturelle Esch2022, les artistes Patrick Galbats et Daniel Wagener développeront un projet en deux parties. À l’origine, le désir de mettre à l’honneur les habitant.e.s des quatre localités que regroupe la Commune de Sanem. Les citoyen.ne.s, tous âges confondus avec chacun.e une personnalité, une histoire et un vécu dans ce bassin minier qui a marqué l’histoire de la commune, seront immortalisé.e.s au gré de leur rencontre fortuite avec les deux artistes pendant l’été 2021. Ces portraits et ces histoires récoltées seront d’une part publiés dans les bulletins d’information de la ComDOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

mune de Sanem, connus sous le nom de kuerz&knapp., publiés tous les deux mois et distribués en toutes boîtes aux résident.e.s. Quatre éditions du kuerz&knapp. seront dédiées à ce projet (février, avril, juin et août) et le support lui-même fera peau neuve pour ces publications exceptionnelles sous l’impulsion de Daniel Wagener qui développe depuis quelques années son travail sous l’angle du graphisme et de l’impression dont notamment avec la technique de la risographie. En parallèle, une exposition en espace public et plus particulièrement dans le parc du Château de Sanem sera présentée sous forme d’affichage (images directement collées sur les supports en bois). Une sélection de portraits pris lors de leur résidence dans les quatre localités sera affichée à un rythme hebdomadaire et fera le lien entre le support reçu dans l’intimité d’un foyer et la visibilité et l’anonymat de l’espace public.

© Patrick Galbats

Patrick Galbats a été formé à l’ÉSA Le Septante-cinq qui le met sur la voie de la photographie documentaire et du reportage social. En 2002, il devient photographe de presse. En parallèle, il réalise des reportages pour le compte de différentes ONGs qui l’amènent en Haïti, en Éthiopie, aux Philippines, en Bolivie et au Cameroun. Entre 2010 et 2016, Patrick Galbats couvre l’actualité politique, culturelle et économique pour l’hebdomadaire luxembourgeois d’Lëtzebuerger Land. Depuis 2018, il vit et il travaille entre Bruxelles et Luxembourg.


daniel wagener & patrick galbats

H U M A N R EM I X

© Daniel Wagener © Galbats & Wagener

Le désir de mettre à l’honneur les habitant .e. s de la Commune de Sanem est à l’origine du projet ‹Human Remix›.

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blow-up history Laurent Daubach

1992–96 Institut Supérieur St. Luc Bruxelles / arts graphiques. Vit et travaille depuis 1997 en tant que graphiste au Luxembourg. Depuis 2009 en tant que graphiste indépendant.

Charles Wennig

1992–98 Université des Sciences Humaines de Strasbourg / maîtrise en arts plastiques. Vit et travaille depuis 1998 en tant qu’artiste et enseignant au Luxembourg. Depuis 2001, la recherche du duo luxembourgeois Wennig & Daubach s’articule autour du langage, des mots et de la typographie. Ils explorent et exploitent l’inhérente attraction des systèmes de signes. Par des processus d’isolement, d’agrandissement et de détournement, des objets, souvent d’une apparente banalité, sont recontextualisés, réarrangés pour en saisir l’essence sculpturale. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

© Wennig & Daubach

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© Wennig & Daubach

Un système de signalétique permettra de relier les différentes interventions entre elles et de guider le public vers ces nouvelles promenades culturelles. En puisant dans les archives de la maison culturelle et de l’histoire A Gadder, différents épisodes intéressants de l’histoire locale ont été sélectionnés. Par un proces-

sus de réduction sculpturale ces histoires sont comprimées sous forme emblématique.

wennig & daubach

Avec Blow-up History, le duo d’artistes luxembourgeois Wennig & Daubach propose un ensemble de sculptures gonflables, installées de manière temporaire dans l’espace public, réparties sur les localités de la Commune de Sanem, placées à des emplacements stratégiques pour marquer et mettre en valeur les parcours culturels mis en place.

B LOW- U P H I STO RY

Avec ‹Blow-up History›, un ensemble de sculptures gonflables temporaires dans l’espace public montrera différents épisodes intéressants de l’histoire locale.

Ainsi, l’entrée au ‹chemin de la pierre› au Gaalgebierg sera marquée par l’iconique ‹Locomotive CFL 804›, identifiée sur un des rares clichés qui subsistent des activités industrielles autour du quai Wënschel à Belvaux. Le Château de Sanem et son parc seront mis en valeur par un château gonflable pour enfants, faisant référence au Kannerschlass. La promenade populaire reliant Ehlerange à Soleuvre (Keupewee) se distinguera par un imposant avion de chasse Thunderbird, crashé le 8 septembre 1944 annonçant une libération imminente. L’ancienne église du Metzerlach accueillera une nouvelle chapelle dédiée à un saint issu du Renert de Michel Rodange. La connexion entre le Lëtschef et le Zolwerknapp sera symbolisée par une sculpture en forme de télécabine.

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per grazia ricevuta Claudia Passeri vit et travaille entre Luxembourg et Pérouse. De 1998 à 2004, elle a étudié la scénographie à l’Accademia di Belle Arti di Bologna, la photographie à l’ÉSA Le Septante-cinq à Bruxelles et à l’IED à Rome. Depuis 2002, le travail de Claudia Passeri a été régulièrement exposé en Europe. En 2011, elle a reçu le Edward Steichen Award au Luxembourg. Une sélection de ses œuvres récentes a été exposée en 2014 au MUDAM et à BOZ AR Bruxelles. Depuis 2016, son œuvre ‹Zeitgeist – Karl Cobain› est présentée au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain. Son projet ‹Aedicula› a été choisi pour les ‹Rencontres photographiques› d’Arles en 2019. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

© Claudia Passeri

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claudia passeri

P ER G R A Z I A R I C E V U TA

‹per grazia ricevuta› L’économie, le paysage et la société luxembourgeoise ont été profondément marqués par la sidérurgie.

© Patrick Galbats

Les terrils noirs marquent encore les alentours. Claudia Passeri souhaite en raviver la présence, magnifier ces nouveaux lieux de biodiversité en transformant temporairement leur ligne de crête, entre ciel et scories.

P.G . R . est l’acronyme de ‹Per Grazia Ricevuta›, ‹Pour Grâce Reçue›, souvent inscrit ou peint sur les exvoto que l’on trouve dans les églises ou près de statues votives. Un remerciement pour la faveur divine obtenue.

L’économie, le paysage et la société luxembourgeoise ont été profondément marqués par la sidérurgie, le sud du pays plus particulièrement. On pouvait voir l’usine de loin, la sentir, la renifler, l’entendre gronder.

Cette intervention est une façon de parler d’un passé industriel essentiel à l’histoire du pays, une façon d’exprimer de la gratitude, un remerciement, un hommage à l’usine, aux travailleurs souvent immigrés, à leurs sacrifices et leurs souffrances, aux ressources de la nature, au génie humain, au développement progressif de l’État social et protecteur. Les lettres lumineuses « P G R » de 7 mètres de haut seraient fixées sur une structure métallique à 5 mètres du sol visibles la nuit, rappelant la lumière rougeâtre de la coulée continue.

Elle constituait le paysage, elle en était l’horizon, elle colorait le ciel et assombrissait les façades. Elle demeurait cependant inaccessible à moins d’y travailler, enceinte de murs, de grilles et de bassins.

Les cinq lettres « A R B ED » ont autant marqué l’usine que les habitant.e.s et les travailleurs. Elles ont représenté le progrès, l’espoir, le travail, le gagne-pain, mais aussi le danger et les accidents. © Benoit Delzelle

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histoires de serres À travers une exposition et un programme culturel varié, les ‹Histoires de serres› posera un regard curieux et critique sur cet outil de production [agri]culturelle.

DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

© Olly Cruise

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ont fondé d-o-t-s en 2014. Nomade et à la recherche constante de dynamiques sociales alternatives, de récits non officiels et de pratiques expérimentales, le studio développe des projets éditoriaux et curatoriaux. Reposant sur une approche participative et interdisciplinaire, les investigations de d-o-t-s donnent à voir, à lire et à faire.

Architecturalement parlant, le mot serre désigne une structure conçue pour cultiver, protéger et multiplier de manière optimale des plantes non autochtones (ou hors saison) dans des conditions reproduisant artificiellement leur milieu naturel. Au cours de l’histoire, la serre a successivement été (et parfois simultanément) un lieu d’expérimentation et d’innovation horticole, de conservation et d’étude botanique, mais aussi de médiation et d’exposition. Avec ‹Histoires de serres›, d-o-t-s pose un regard curieux et critique sur cet outil de production [agri]culturelle au passé riche et controversé.

H I STO I R ES DE SER R ES

Laura Drouet & Olivier Lacrouts

studio d-o-t-s

© LaoraLaora

Récemment rachetées par la Commune de Sanem, les serres de Soleuvre seront le lieu d’intervention principal du projet. À travers une exposition et un programme culturel varié (ateliers, balades, lectures, débats, projections...), d-o-t-s propose de transformer les serres en un espace accueillant et dynamique, permettant à la population locale de se réapproprier ce lieu longtemps laissé à l’abandon. Parallèlement, des promenades participatives inviteront les plus petits à découvrir le site des étangs de la Gadderscheier. À l’aide d’outils d’investigation créatifs conçus spécialement par d-o-t-s, les jeunes explorateur.rice.s pourront étudier le monde végétal sous de nouvelles perspectives. Créant des ponts entre passé et présent, contexte local et international, pratiques horticoles et artistiques, ‹Histoires de serres› questionnera et cultivera des idées, encourageant le public à apprendre autrement et en commun.

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COMPOSITION POUR CONCASSEUR chemin de la pierre

où elle a travaillé jusqu’en 1997. Depuis, elle vit et travaille au Luxembourg dans le domaine de la sculpture, du dessin, de l’installation, de la performance et de la vidéo. Elle a participé à plusieurs résidences d’artistes, notamment en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Japon. Elle est également active en tant que scénographe pour le théâtre et la danse. Elle expose régulièrement au Luxembourg et à l’étranger. Son œuvre est présente dans les collections publiques au Luxembourg.

Emre Sevindik, a fait ses études en communication audiovisuelle aux Pays-Bas. Aujourd’hui, il crée principalement des compositions musicales pour la danse, le théâtre et le cinéma. En 2004, il a composé le morceau ‹nocturnal› pour des modules sonores dans le cadre de l’exposition ‹Audiolab› produit par le MUDAM . En 2008, le Grand Théâtre de Luxembourg l’a invité à travailler avec Robert Wilson pour la création de la pièce de théâtre ‹Oh, les beaux jours› et récemment des producteurs de films luxembourgeois lui ont commandé des compositions, dont ‹Visages d’Afrique› qui sortira prochainement chez Red Lion. Il s’est consacré à la recherche artistique autour de l’image photographiée et de sa présentation. Voyage sonore sur l’ancien sentier longeant le concasseur de Belvaux, en activité entre 1870 et 1977. Les créations sonores prendront leur source d’inspiration dans une multitude de bruits autour du minerai de fer et les différentes étapes depuis son extraction jusqu’au chemin de fer, en passant par l’explosion, le transport des pierres, le pesage, le concassage, les petits wagons à travers la forêt, le tapis roulant monté sur pilotis, le chemin de fer et les sons de l’environnement naturel (faune et flore), sans oublier la présence et l’âme des ouvriers de jadis. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

Les compositions seront réalisées à partir d’enregistrements traîtés électro-acoustiquement et d’une création de musique contemporaine originale en rapport au lieu, afin d’éveiller les sens et l’imagination de l’auditeur.rice tout en suggérant le travail laborieux et l’activité passée autour du concasseur. Au début du parcours, un distributeur d’écouteurs permettra d’agrémenter les smartphones personnels des balladeurs, afin de s’immerger dans un voyage sonore à découvrir en plusieurs étapes, marquées par l’installation de stations visuelles ; les ruines de la balance, le concasseur, le socle de la station d’angle et l’emplacement de l’ancien silo où les pierres étaient chargées dans les wagons de chemin de fer pour être transportées vers les hauts-fourneaux.

© Archives Commune de Sanem

Trixi Weis, a mené ses études en sculpture à Bruxelles jusqu’en 1993 et en techniques multimédia à Prague


trixi weis & emre sevindik

CO M P O SI TI O N P O U R CO NC A SSEU R

© Archives Commune de Sanem © Patrick Galbats

‹composition pour concasseur› Des compositions réalisées à partir d’enregistrements traîtés électroacoustiquement et une création de musique contemporaine originale en rapport au lieu, éveilleront les sens et l’imagination de l’auditeur.rice tout au long du parcours.

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KONKASSER& JURASSIC BOAT chemin de la pierre

Le DKollektiv a été initié à Dudelange en 2016 dans le cadre du festival de la culture industrielle et de l’innovation de la Fondation Bassin Minier. Aujourd’hui, le DKollektiv est installé au futur quartier Neischmelz, situé sur la friche de l’ancienne usine. Le Dkollektiv y offre un espace d’expérimentation et de création pour les membres du collectif ainsi que pour des créateur.rice.s externes. 2021 et 2022, le DKollektiv se réinvente avec le projet DKOLLAGE , établissement participatif d’un tiers-lieux, soutenu par l’Œuvre de secours G.D. Charlotte et la Ville de Dudelange. Au delà de ce projet, le DKollektiv continue à valoriser notre patrimoine industriel en s’appropriant et en faisant évoluer des lieux en tant que collectif ouvert pour stimuler l’expérimentation ainsi que l’échange d’idées et de savoir-faire afin de déclencher une dynamique locale d’initiatives créatives.

Konkasser (working title)

Jurassic boat

Le ‹Konkasser› sera une intervention low tech dans le paysage bielesois pour concasser du minerai de fer du front de taille local à l’aide d’une machine, d’un concasseur propulsé à la force humaine (± 80 W), actionné par un mécanisme construit avec des pièces manufacturées sur mesure en coopération avec la fonderie Massard. Le produit, la poussière qui sortira du concasseur, pourra être emportée par les visiteur.euse.s pour servir comme pigment pour créer leur propre palette de couleurs personnalisée du Minett.

Cette installation tourne autour de la genèse de la série stratigraphique de roches sédimentaires visibles sur le front de taille de Nardecchia 2, dont aussi la minette. Depuis un banc en forme de bateau, le.la visiteur.euse est invité.e à imaginer le paléopaysage marin et ses habitant.e.s qui sont à l’origine de ces roches. Différents éléments visuels et sonores (mécaniques) aident le.la visiteur.euse à s’immerger dans cette mer disparue d’il y a 180 millions d’années.

Serge Ecker, Misch Feinen, Eric Marx & Fonderie Massard Site du Concasseur de Belvaux

DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

Nicolas Graf Site Nardecchia 2, face au front de taille


dkollektiv

KO NK A SSER & J U R A SSI C B OAT © DKollektiv

‹chemin de la pierre› Les deux projets du DKollektiv inviteront les visiteurs à l’expérimentation et à la création.

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disarming design placing displacement WORKING TITLE

Annelys de Vet est une créatrice, conservatrice et initiatrice basée en Belgique. Elle est actuellement candidate doctorante à l’ARIA , où elle étudie les conditions de la pédagogie du design pour lutter contre l’oppression et l’injustice par l’acte de création.

En outre, elle a lancé l’initiative de publication ‹Subjective Editions› qui cartographie les pays de l’intérieur, d’un point de vue humain par les habitant.e.s eux.elles-mêmes. L’ensemble des travaux explore le rôle du design en relation avec le discours public et politique, afin de développer des méthodes, des structures et des outils qui alimentent l’action pour une société pluraliste, à travers le design. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

© Giacomo Piovan

Elle a lancé ‹Disarming Design›, qui s’est engagé à ce que les pratiques de design dans les situations d’oppression agissent sur le chevauchement du design, de l’artisanat, de la politique, de la pédagogie, de la communauté et de l’activisme. Elle a cofondé la plateforme de design ‹Disarming Design from Palestine›, qui génère des produits de réflexion en provenance de Palestine et qui diffuse des récits alternatifs sur la vie sous l’occupation.


Closing workshop, Casino, 8–9 December 2018 © Annelys de Vet

annelys devet

Dans un atelier ouvert à tous, le collectif du projet ‹Disarming Design› travaillera sur une collection de produits design incitant à la réflexion.

Dans le cadre d'Esch2022, la Commune de Sanem et le collectif de Disarming Design organiseront un atelier ouvert à tous afin d’inciter les nouveaux arrivants du centre de réfugiés à participer à une plateforme de réflexion sur l’émancipation du design, qui pourra refléter leur histoire individuelle. Pendant un an et demi, les designers et les étudiant.e.s internationaux du projet ‹Disarming Design› travailleront avec des nouveaux venus créatifs sur une collection de produits design qui sera présentée pour Esch2022 lors du festival annuel Summerfeeling. En outre, une structure organisationnelle gérée par des concepteur.rice.s sera mise en place pour soutenir la collection et ses créateur.rice.s en tant que collectif après le festival. En recherchant le lien entre la vie et le design, en jouant le rôle de médiateur entre la matérialité et la fonction, le collectif s’exprimera par le biais d’objets, d’outils et de modes qui provoquent la réflexion. Du monde à Esch et à Sanem, à l’intimité du foyer, où nous pouvons permettre de nouvelles formes de création de monde par le biais du design.

D I SA R M I NG D ESI G N P L AC I NG DI SP L AC EM ENT

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Le collectif développera des produits (matériels et immatériels) qui : | offrent une plateforme pour la diffusion d’histoires et de récits personnels | permettent de développer et d’exposer les connaissances héritées en matière d’artisanat et de matériaux | favorisent l’accès social des nouveaux arrivants, et un

modèle organisationnel offrant un avenir au nouveau collectif – ventes, redevances, services et autres formes de revenus connexes et d’avantages communs | peuvent rendre d’autres futurs possibles.

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eating map& walk workshop La Bonneterie

est un lieu de fabrique, peutêtre pas le plus gros, mais un des plus multifonctionnels. Le couteau suisse de la création. La caisse à outils de l’expérimentation. Le leatherman en mieux. Sur ses 800 m2, située à Leuze-en-Hainaut, La Bonneterie travaille sur quatre grands axes :

| LA CENTRALE GRISE

| LE MACARONI CLUB

Il s’agit de l’ensemble des actions liées à la construction et à la réutilisation des matériaux.

Toutes les actions en lien avec la restauration. | LE BEER SOCIAL CLUB

| L’ACCOMPAGNEMENT ARTISTIQUE

Accueil d’équipes artistiques ou ayant un projet et ayant besoin d’un coup de main.

De cette base centrale, elle rayonne sur des projets à dynamique citoyenne et participative dans toute l’Europe, ayant pour expérience l’utilisation de ces nombreux outils sociaux. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

La bonneterie dispose d’un équipement de brassage en 2,5 hl qui est mis à disposition d’une coopérative de brasseur.se.s amateur.rice.s.


Pour intervenir sur ce secteur, le collectif va devoir créer des sacs à dos, caisses à outils, des brouettes scie, autonomes, qui nous permettent de construire des objets le long de ces parcours. Ces objets vont répondre aux besoins des habitant.e.s, des jardinier.ère.s, des cultivateur.trice.s et aussi des autres porteur.euse.s de projet d'Esch2022. Un ensemble de rencontres autour d’une expérience unique liée à la construction, passant par la récupération de matériaux sur le chemin et d’invention indirecte.

Les deux projets de la Bonneterie interviendront sur le secteur des plantes et jardins.

© LaBonneterie asbl

© LaBonneterie asbl

la bonneterie

C’est cette carte participative qui va servir de cadre au garde-manger pour les ateliers cuisines, les moments festifs qui vont en découler. Un ensemble de moments de rencontre, géré par le collectif, mais aussi par les habitant.e.s, source de toute la matière historique et ludique du projet. Un ensemble de transmission où les histoires se rencontrent et les habitant.e.s aussi.

Walk Workshop

Tout autour de la Commune de Sanem, un sentier pédestre circule, se frayant un chemin entre jardins municipaux et espace social.

E ATI NG M A P & WA L K WO R K SH O P

Eating Map

À partir du territoire, des habitant.e.s, de ce que l’on trouve, de ce que l’on entend, le collectif va commencer par éditer une carte, une carte physique des endroits où poussent des plantes comestibles et utiles, une carte suggestive dévoilant un contenu d’utilisation de ces plantes et où l’on retrouvera ce que l’on aura appris des locaux, une carte remplie d’histoire, de science populaire.

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final documentation –maquette Paul Schumacher, aka Melting Pol, est un

artiste en matières visuelles. Comme pionnier de cette nouvelle forme d’art des années 90, le VeeJaying, il habille depuis 1995 les écrans de multiples soirées, concerts, festivals, théâtres etc. Il devient vite initiateur, concepteur et producteur de ses propres spectacles audiovisuels. À partir de 2001 s’ajoutent régulièrement des installations vidéo et / ou éclairage artistique. Depuis 2010, il s’est approprié les finesses de la nouvelle technologie du vidéo projection mapping avec laquelle les projections vidéo sont adaptées aux surfaces de projections. Il réalise des projets de différentes tailles et formats jusqu’à des projections monumentales sur des façades. L’artiste travaillant souvent en live, il est en constante recherche pour une utilisation hors du commun de ses médiums fétiches, la vidéo et l’éclairage, tout en créant des liens et des collaborations pour la création du son pour chacun de ses projets. Quelques exemples de projets de projections : ‹Melting Orgue› sur le buffet de l’orgue à la Philharmonie de Luxembourg, la ‹Melting Session 7› sur la façade du MUDAM , les ‹MagiCastle Nights› sur la ruine du château fort de Beaufort et, lors du festival Echterlive, sur la façade de l’Abbaye d’Echternach. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

© Melting Pol

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© Melting Pol

melting pol

Le projet proposé est un hommage aux deux cheminées, situées sur une partie du terrain-vague restant des friches industrielles de Belval, et condamnées à la destruction. Il s’agit des derniers témoins sur le territoire de la Commune de Sanem, montrant, avec la skyline du nouveau quartier et les hauts-fourneaux en arrière-plan, ce que représentait le terrain de la gigantesque machinerie de l’usine complète tout au long du 20e siècle.

FI NA L D O C U M ENTATI O N – M AQ U E T TE

Les derniers témoins de la friche industrielle sur le territoire de la Commune de Sanem seront au centre d’une œuvre d’art audiovisuelle.

L’artiste exprime son hommage en créant une installation dans le parc Belval avec une vue imprenable sur les deux tours. Il s’agit d’une œuvre d’art audiovisuelle complète et complexe utilisant différentes techniques telles que la vidéo, le son, la lumière et les ombres. Les deux tours seront dressées en version miniature comme une maquette (1 : 20) en tant que protagonistes principales devant une grande projection de fond et vont servir elles-mêmes comme surfaces de projection. Le public pourra découvrir une partie de l’évolution du quartier à l’aide d’une série de photos et de vidéos montrant la skyline avec les constructions sur le site de Belval. Vont s’ajouter également des images d’archives de l’ancienne usine et de son histoire, mais également de l’industrie sidérurgique du sud du Luxembourg en utilisant des photos, des extraits de films documentaires, de vidéos, de graphisme, de la cartographie, des effets spéciaux, etc. En jouant avec les tailles et les profondeurs, l’œuvre part d’un aspect ludique en passant par le figuratif vers l’abstraction. Le narratif joue également avec l’évanescence et l’(im)probabilité de l’existence-même et de la chance de survie, respectivement de la survivance des artefacts d’ici jusqu’au 22 juin 2022, date de présentation de l’œuvre.

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towers Steve Gerges a commencé à s’intéresser à l’art numérique en 2000 lorsqu’il a créé ‹Visual-Delight›, le premier collectif de VJ (visual-jockeys) au Luxembourg. Ce projet lui a permis de faire ses premiers pas dans cette forme d’art innovante pour l’époque. En 2012, suite à un voyage à Montréal au festival Elektra, initié par le Ministère de la Culture et l’Office franco-québécois de la jeunesse, il crée sa première œuvre d’art numérique interactive intitulée ‹LAN 1.0› au Carré Rotondes en 2014. Plusieurs œuvres ont suivi au cours des années suivantes : ‹LAN 2.0› (évolution ‹Lan 1.0›) et ‹Cronos› (une car-

© Steve Gerges

tographie vidéo immersive) en 2016, L’‹essor des machines› (une sculpture de lumière dynamique en 2017) ainsi que ‹Flow› et ‹Fields›, deux œuvres d’art numériques en temps réel et interactives, et enfin la création de ‹ONE› pour laquelle Steve Gerges a remporté la bourse en arts numériques mise à disposition par la Focuna et la Galerie Independence.

DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND


TOW ER S

© Steve Gerges

steve gerges

La sculpture audiovisuelle ‹Towers› utilise des visuels en 3D pour retracer l’histoire industrielle du sud du pays.

Towers est une sculpture numérique audiovisuelle

qui s’articule autour de la thématique du temps et permet de retracer l’histoire du sud du pays en passant par quatre étapes bien distinctes :

1. Découverte du minerai de fer 2. Travail du métal 3. Dégradation de l’industrie 4. Regard vers le futur Ces quatre thématiques seront présentées de manière graphique, en utilisant des visuels générés en temps réel, sur des tours reprenant l’aspect visuel des cheminées qui se trouvaient autour des grands sites industriels passés et présents.

Des capteurs placés près des tours permettront une interactivité entre le public et l’œuvre en soi, et ceci dans l’optique d’intensifier l’interaction de l’humain avec son environnement. Car c’est au fil du temps que les humains ont modifié cet environnement de manière profonde pour interagir avec lui (extraction du minerai de fer / construction d’usines / modification de l’environnement naturel etc.) et c’est cet aspect, très important dans l’histoire de la sidérurgie, qui se reflètera dans l’œuvre elle-même. Les dix tours présentes dans l’œuvre seront des constructions en bois étanches agrémentées de panneaux LED sur la face. La hauteur maximale des tours serait de 2 m avec une largeur / profondeur de 20 cm.

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L’objectif du concours était de construire un pavillon au sein du parc Belval qui remplit deux fonctions : PÉDAGOGIQUE mettre en valeur l’histoire remarquable de la Source Bel-Val qui jaillit dans le sol, 200 m en contrebas.

RÉCRÉATIVE y associer des fonctions de repos, de restauration et des sanitaires. | La source faisant l’objet d’une volonté de mettre en valeur son histoire depuis la redécouverte de sa position exacte en 2010 ; | Le parc quant à lui ayant déjà aussi été le concours d’une étude d’un projet d’un pavillon de restauration en son sein ; | L’événement de la Capitale européenne de la Culture à Esch en 2022 s’est vu l’occasion propice de construire un pavillon qui regrouperait les deux fonctions. De ces deux fonctions a découlé une nécessité : celle d’organiser une consultation rémunérée de groupements architectes-scénographe qui pourraient associer à une proposition architecturale, un contenu scénographique. Les sept membres du jury ont accordé à l’unanimité le 11 novembre 2020 le premier prix au projet de Be Bunch – Laura Mannelli.

© BeBunch


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pavillon de la source bel-val

B E B U NC H & L AU R A M A NNEL L I


© BeBunch DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND


© BeBunch

Une mémoire qu’elle cherche à réanimer et à incarner dans la forme d’un conte ou d’une légende. C’est à partir de ce storytelling immersif que s’articule à l’échelle du site une installation scénographique. L’esprit de la source est caché dans un des espaces fermés du pavillon à partir duquel se déploie sur tout le site une orchestration de différents dispositifs qui tous convergent vers cet espace. Au gré de sa promenade la source appelle et entraine le visiteur vers elle. Par-delà les murs et la matérialité de l’intervention architecturale se révèle la source et son histoire. Le pavillon devient un territoire intermédiaire, un médium entre passé et présent, entre un monde oublié et le monde d’aujourd’hui. Immersion sonore au cœur de la légende entre réel et virtuel, le pavillon renferme des dispositifs allant de l’installation numérique aux réalités augmentées. Une intervention quasi invisible qui participe à révéler la présence de notre source de manière inattendue. Le visiteur.euse suit un court d’eau invisible qui l’attire vers sa source : le sanctuaire. Un moment unique d’osmose et de rencontre avec cette eau légendaire de Bel-Val.

IDÉE ARCHITECTURALE

Le lieu – Il s’agit d’un parc existant. Il a été pensé, dessiné sans nous. Il existe sans nous. Nous devrons donc l’aborder délicatement, nous immiscer respectueusement. Nous travaillerons à la manière d’un jardinier minutieux qui pense, élabore et sculpte son paysage en couches successives, délicates.

L’eau – Nous commencerons à y implanter des bassins, plusieurs. Les plans d’eau seront essentiels. L’eau sera omniprésente, c’est évident, nous voulons faire revivre l’histoire d’une source ! L’eau source de vie. Elle est fraîcheur.

pavillon de la source bel-val

Pour le pavillon de la Source Bel-Val, elle s’entoure des Luxembourgeois Mad Trix, spécialistes de l’immersion sonore et créatifs technologistes, et du designer et storyteller immersif français Frederick Thompson. En empruntant au jeu vidéo et au storytelling immersif ses processus créatifs, le projet est d’abord celui d’un récit. Celui de la Source Bel-Val.

BeBunch

est un collectif d’architecture luxembourgeois composé de Dominique Bouche et Michel Kowalski, architectes et de David Richiuso, designer.

B E B U NC H & L AU R A M A NNEL L I

© BeBunch

Laura Mannelli

est une architecte luxembourgeoise assermentée pour ériger des bâtiments, mais c’est dans l’envers de l’espace construit qu’elle développe une pratique au croisement des arts plastiques, des réalités virtuelles, du jeu vidéo et de l’architecture. Une architecte-artiste réalisatrice d’expérience XR (réalité étendue). Sa démarche, au cœur des processus de création numérique fédère une approche pluridisciplinaire de la création.

Les terrasses – Elles seront là pour accueillir. Par-dessus la végétation et les plans d’eau, elles seront une invitation à la pause, au repos, à la contemplation. Couché.e.s les pieds dans l’eau, assis.es à même le bois ou déambulant, nous y écouterons l’histoire contée, celle de la Source Bel-Val pensée et mise en scène par Laura Mannelli. Elles nous inviteront ensuite à les parcourir, à les traverser, pour découvrir davantage. Les Umbrellas – Des parasols. Ils nous protègeront. Tel un nuage sous lequel nous viendrons nous abriter les jours de canicule, ils apporteront la fraîcheur par leur ombre portée. Des parapluies. Ils nous protègeront. Ce lieu sera un refuge sur « le grand parcours » en cas de bruines, de pluies, ou d’averses. Ils collecteront les eaux pour les restituer aux bassins. L’eau d’une source n’est-elle pas d’abord tombée du ciel ? Nos Umbrellas, développés en finesse avec Ney & Partner apporteront la légèreté.

© Laura Minnelli

Les pavillons – Circulaires. Le premier pour s’y loger, pour s’y réfugier ou s’y désaltérer. Le deuxième nous accueillera pour nous montrer la source, la rencontrer, la ressentir. Une interaction lumineuse et poétique, intense et délicate! Le troisième pour s’y soulager...

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© Man’ok & Cie / Merci Raymond

eden europa

Depuis une vingtaine d’années, Man’ok & Cie propose des projets originaux, expérimentaux et innovants liant la musique aux autres disciplines artistiques : théâtre, danse, performances, déambulations, vidéos, écritures etc. Les projets sont portés par un regard singulier. Ils s’adressent à tous les publics, dans leur diversité, conviés dans des lieux traditionnels de représentation ou dans des espaces à créer ou à investir. Ils rayonnent tant au niveau régional, que national ou international. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

Depuis 2015, le collectif Merci Raymond a pris conscience des enjeux des villes de demain et a développé comme réponse un écosystème fertile. Celui-ci peut prendre la forme d’une ferme urbaine horizontale ou verticale, d’un bâtiment, d’un tiers-lieu, d’une exploitation maraîchère. Ce collectif rassemble des jardiniers et créatifs déterminés à redonner place au végétal dans le milieu urbain, en rendant les villes plus vertes et plus gourmandes. Il démocratise le jardinage.


Eden Europa est un projet de parcours chorégraphique et musical traversant des sites marquants du territoire, ici des jardins construits pour et avec les habitant.e.s. ‹Eden Europa› sera une expérience humaine pour construire un imaginaire commun et rassembler les cultures présentes dans le territoire frontalier franco-luxembourgeois – une œuvre artistique inscrite dans l’histoire des jardins mythiques, fabuleux, symboliques – une proposition contemporaine marquée par les origines multiples des habitant.e.s, et cette longue liste des jardins merveilleux (les jardins suspendus de Babylone, le Jardin d’Éden, les jardins des délices de Bosch, le jardin des morts d’Hundertwasser, le jardin des Hespérides, le labyrinthe du Minotaure, etc.).

man’ok and cie / merci raymond

ED EN EU RO PA

‹Eden Europa› sera une expérience humaine pour construire un imaginaire commun et rassembler les cultures présentes sur le territoire frontalier franco-luxembourgeois.

Merci Raymond et Man’ok & Cie mettront en place un suivi pédagogique et logistique par le biais d’une série d’ateliers artistiques et ludiques. Ces ateliers participatifs seront proposés autour du jardinage, de la danse, de la musique, de la construction et ouverts à tous les publics. lls s’inviteront dans différents espaces en impliquant les acteur.rice.s du territoire, en s’inscrivant dans une temporalité adaptée, pour s’approprier l’espace productif. Les actions de Merci Raymond et Man’ok & Cie viendront tisser un lien culturel entre chacun de ces jardins. Ces performances artistiques accompagneront chaque espace pour le faire vivre et insuffler une dynamique sociale. Les jardins formeront un ensemble de lieux de représentation de spectacles et de performances dans lesquels la danse, le théâtre, la poésie et la musique se répondent et interagissent. Tous ces lieux créeront un parcours ‹art & jardin› sur le territoire investi par Esch2022.

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e roude fuedem duerch de roude buedem DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

© Maskénada

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MASKéNADA joue un rôle unique dans le paysage culturel luxembourgeois, à travers ses productions qui sont souvent in situ et pluridisciplinaires, se distinguant par le mélange des styles, des langues et des lieux événementiels – le caractère nomade étant exemplaire pour les créations du collectif.

Le sujet principal du projet se base sur des légendes locales de la région du Minett. Celles-ci seront remixées par un groupe d’artistes pluridisciplinaires. Ces histoires seront colportées dans six communes à travers des randonnées artistiques performatives bien différentes les unes des autres. Le spectateur.rice expérimente au cours de sa promenade une combinaison renouvelée des légendes traditionnelles avec l’actualité : c'est un voyage dans le temps à travers lequel on est invité à s'immerger dans les différents points de vue des histoires racontées. Aux nombreuses influences culturelles s’ajoutent cependant des préjugés dans les légendes – persistant souvent à ce

maskénada

Le collectif se compose d’artistes indépendant.e.s des domaines du théâtre, de la musique, du film, de la danse et de la performance ainsi que de personnes qui s’intéressent à la scène culturelle alternative et la soutiennent par leur engagement.

E RO U D E FU EDEM D U ERC H D E ROU D E B U ED EM

MASKéNADA est un collectif d’artistes du Luxembourg, connu pour ses productions pluridisciplinaires et in situ. Créée en 1995, quand le Luxembourg fut Capitale européenne de la Culture, l’association MASKéNADA présente depuis 25 ans des projets culturels novateurs, en combinant dans ses productions qualité, popularité et expérimentation.

jour. Le projet s’intéresse particulièrement à l’image des femmes dans ces histoires. Les stéréotypes, qui sont souvent discriminatoires, seront relevés, questionnés et remplacés dans le contexte du 21e siècle. On se penche sur la diversité des personnages féminins dans les histoires individuelles et on se demande comment on les rencontrerait aujourd’hui. Comme souvent, le collectif d’artistes travaille sur un plan local et décentralisé, incluant des aspects participatifs avec les habitant.e.s de la région. Un projet d’application numérique fait également partie de cette production. L’idée est de proposer au public un « après Esch2022 » : découvrir ou redécouvrir le parcours, seul ou en famille, sous forme numérique qui comprend notamment des enregistrements sonores des spectacles. Cette pérennité met en avant un autre aspect du projet : le fil rouge envisage de laisser une trace pour les habitant.e.s et les touristes de la région du sud.

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streetnoize festival Depuis plus de 100 ans, l’Harmonie de Soleuvre s’est fait une place dans la vie culturelle et sociétaire de la Commune de Sanem. À côté de sa participation aux festivités publiques et de ses nombreux concerts, l’Harmonie de Soleuvre joue un rôle important dans l’encadrement et la formation musicale des jeunes de la commune. L’idée d’organiser ce festival est née suite à un voyage à Innsbruck lors duquel l’Harmonie a eu la possibilité de jouer avec le Street Noise Orchestra. Un tel festival de musique à vent dans la rue n’existant pas encore au Luxembourg et dans les environs proches, l’idée a été d’apporter dans le cadre d'Esch2022 une autre approche, très vivante et directe à la culture musicale de la Grande Région. Les groupes de musique invités viendront des quatre coins de l’Europe. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND


STR EE TNO I Z E FESTI VA L

harmonie de soleuvre

Le projet d’un walking concert dans les rues de la Commune de Sanem est tout nouveau au Luxembourg et ses alentours.

Sortir la musique des salles de concerts et la ramener dans la rue (là où elle est née), proposer des prestations musicales hors des sentiers battus, plus libres, simples, incitant à la fois à une participation spontanée d’autres musicien.ne.s pour des jam sessions et du public à danser et exprimer sa joie de vivre, tel est le leitmotiv du ‹StreetnoiZe Festival›. Son but est de mélanger les différents styles et cultures des groupes de musique provenant de toute l’Europe ainsi que toutes les catégories d’âge.

et la participation (danse, chant, body percussion, petites chorégraphies, instrument de musique, distribution de kazoos) spontanée du public qui feront que le festival deviendra un « remix » en lui-même.

Avec des musicien.ne.s venant des quatre coins de l’Europe, le festival sera certainement catalyseur de découvertes et d’échanges culturels. C’est à la fois cette approche non conventionnelle, combinée avec les différentes influences culturelles sur le style des orchestres

L’organisation de concerts sur le Minett Trail permettra la fusion parfaite de l’architecture des gîtes, de la musique rafraîchissante des street bands et de l’environnement des Terres Rouges.

L’idée est également d’amener l’ambiance unique des walking concerts des groupes mobiles appelés street bands dans les centres d’intégration pour personnes âgées, ainsi que dans les centres de réfugiés, leur permettant aussi la participation active au festival.

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remix audience Le collectif LUCODA réunit artistes, chorégraphes, danseur.euse.s, pédagogues, passionné.e.s par l’art du mouvement, vivant et travaillant au Luxembourg. Ils sont tous animés de l’envie commune de partager et faire découvrir leur art au plus grand nombre. Multipliant les voies d’accès à la danse au travers de projets inventifs et innovants, ils veulent remettre la danse au cœur de la cité. Ils défendent une approche ludique et accessible de celle-ci, l’utilisant comme un outil de communication par le corps et d’intégration. Se nourrissant de la diversité des profils du collectif, ils imaginent et développent des projets culturels pluriels et inspirants pour une nouvelle génération afin d’assurer l’avenir de la danse au Luxembourg. DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND

© Wendy D

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lucoda

R EM I X AU DI ENC E

LU CO DA présente un spectacle de danse avec des projections et des jeux de lumière.

LUCODA souhaite inviter la com-

© Collectif Lucoda

pagnie Out Innerspace Dance Theatre (Canada) à créer un spectacle de danse avec des danseur.euse.s luxembourgeois.es à l’occasion d'Esch2022. Invité pour la première fois au Luxembourg, ce duo de chorégraphes portera un regard neuf sur la région et nourrira les échanges avec les artistes locaux. Pour cette création inédite, les chorégraphes travailleront intimement avec la lumière et les projections. Cette pièce d’ensemble pour huit danseur.euse.s a pour objectif d’atteindre le public de façon inhabituelle grâce au concept ‹Remix Audience›. L’idée est de proposer

une nouvelle façon de se rendre au théâtre et d’assister au spectacle. Grâce à un jeu de tickets d’entrée à tarifs préférentiels, il sera possible de mélanger entre eux les spectateur.rice.s de toutes origines, afin de créer des liens humains et des expériences partagées. Le jeu imaginé consiste à assembler les personnes par paire, en suivant plusieurs critères différents selon le ticket que les personnes auront choisi. Trois variantes de jeu de tickets seront possibles pour trouver son partenaire : | le ticket challenge | le ticket destiny | le ticket traditionnel Un verre de l’amitié sera proposé à l’issue des représentations pour échanger avec les artistes et les binômes. Le défi est de rassembler les personnes en tant que communauté par des chemins ludiques et de leur faire découvrir un spectacle en lien avec la danse.

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© Jihyeon Han

esch-mars Pierrick Grobéty Daniel Marinangeli Sandy Flinto

Eddi van Tsui est une compagnie franco-luxembourgeoise de spectacle vivant fondée par deux résidents de la commune : Sandy Flinto (artiste pluridisciplinaire) et Pierrick Grobéty (musicien et compositeur) ainsi que par Daniel Marinangeli (auteur et dramaturge). Connus pour aborder des thématiques engagées et dérangeantes, ils passent au crible la société contemporaine. Leurs sources d’inspiration sont : l’art, la photographie, la peinture, la mode, l’architecture, mais aussi la littérature, la philosophie, la sociologie et l’actualité. Les artistes sont actifs sur le territoire depuis 2012. Ce trio aime travailler avec des personnes d’univers variés. Après avoir côtoyé divers artistes et s’être approché du monde de la science, ils ont pour ambition, avec leur nouveau projet ‹Esch-Mars, de terres rouges en terres rouges›, d’intégrer la parole citoyenne dans leur travail artistique.

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partagée sur les réseaux sociaux. Une de ces immersions est accueillie par la Commune de Sanem.

cie eddi van tsui

La Cie Eddi van Tsui lance Esch-Mars, de terres rouges en terres rouges : un projet de création d’une exposition mêlant réflexion scientifique, débat citoyen et traduction artistique sur la question de la colonisation de Mars. Le projet interroge l’organisation scientifique, technique et politique d’une nouvelle société humaine extra-terrestre lors de quatre étapes successives.

ESC H - M A R S , D E TER R ES RO U G ES EN TER R ES ROU GE S

‹Esch-Mars, de terres rouges en terres rouges› est une exposition mêlant réflexion scientifique, débat citoyen et traduction artistique sur la question de la colonisation de Mars.

PHASE 2 – DÉBAT CITOYEN

Rencontres avec les citoyen.ne.s sous la forme de débats et discussions, en coopération avec les communes d’accueil et les acteur.rice.s socio-culturels du territoire (dans la rue, des écoles, des maisons de retraites, des associations…). Chaque jour, les débats seront racontés et partagés sur les réseaux sociaux. Là encore, les artistes interviendront sur le territoire de la commune. PHASE 3 – CRÉATION ARTISTIQUE

PHASE 1 – RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Une dizaine d’artistes de disciplines différentes (photographie, installation, architecture...) sont invité.e.s à réaliser une œuvre artistiquement sur la base des données récoltées lors des deux premières étapes.

Quatre immersions scientifiques de dix jours durant lesquelles les artistes de la Cie Eddi van Tsui rencontreront quotidiennement des spécialistes de domaines différents (anthropologie, écologie, biologie...) afin de discuter des fondements d’une société. Sous forme de dessins de vulgarisation scientifique, la recherche est

C’est le titre de l’exposition finale qui aura lieu à la Konschthal à Esch-sur-Alzette. Elle regroupe les œuvres des artistes, la documentation scientifique et les témoignages de la population.

PHASE 4 – NEW MINETT

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DOWN THE HILLS, ACROSS THE LAND



loop.suessem.lu

gemeng suessem Esch2022@suessem.lu

60, rue de la Poste L-4477 Belvaux T (+352) 59 30 75 - 1 loop.suessem.lu fb/gemengsuessem instagram/gemengsuessem

impressum R É DAC T I O N , CON C EP T IO N services for creatives / service des relations publiques et de la culture CO O R D I N AT I O N

E X E MP L A I R E S 8.250

anna loporcaro / cliff schmit / séverine zimmer belvaux, mars 2021


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