Info 51 édition décembre 2013
A P.P.
8570 Weinfelden
W comme Was / quoi W comme Warum / pourquoi W comme Weihnachten / Noël W comme Was / quoi ou que L’augmentation des résistances aux antibiotiques nous concerne tous. Nous, producteurs, détenteurs d’animaux et fournisseurs de denrées alimentaires, nous sommes conscients de notre responsabilité. «Autant que nécessaire, le moins possible» telle est notre devise. Que puis-je faire? Qu’est-ce que je peux améliorer? Qu’est-ce que je peux corriger? Comment le faire? W comme Warum / pourquoi Pourquoi autant de denrées alimentaires (30%) sont jetées aux poubelles? Lorsque je dois, en tant que consommateur final, jeter des denrées alimentaires, cela veut dire que j’ai mal évalué mes besoins de consommation. Je dois revoir ma stratégie d’approvisionnement, mieux planifier mes achats futurs. Economiser les ressources, ça donne du baume au cœur et ça fait du bien au portemonnaie!
W comme Weihnachten / Noël Je vous souhaite à tous, chères Lectrices et chers Lecteurs, un Joyeux Noël, des 01 bons moments de quiétude et de repos. 02 Je vous adresse mes meilleurs vœux 05 pour 2014. 05 06 Votre président Martin Egli 10 11 12 12 12
Editorial Service Conseil Kometian Suisse Tier 2013 visite de l‘Allemagne En bonne santé grâce à la chaleur Animaltruck SA PROSUS Workshops 2013 Nouvelle année Agenda 2014 Impressum
Service Conseil Kometian Auteur Werner Ammann, Ganterswil SG, Agriculteur indépendant, Initiateur du projet Kometian
Le projet Kometian n’a rien à voir avec les étoiles. Le nom Kometian est une compilation des premières lettres de différents mots en allemand: Ko = Komplementär, me = medizinisches, ti = Tierheil/santé animale, an = Angebot/offre. Les buts de Kometian sont d’offrir aux détenteurs d’animaux un service de conseils complémentaires aux traitements traditionnels et donc, de tendre vers une diminution accrue du recours aux antibiotiques dans la production animale.
Finances et respect des délais www.kometian.ch
Pour les agriculteurs, la demande pour connaître des alternatives est toujours plus grande. L’augmentation massive des résistances aux antibiotiques dans la médecine humaine est constante, ce qui conduit à de nombreuses discussions sur l’origine de ces résistances. Les producteurs de denrées alimentaires, donc les agriculteurs, sont aussi la cible de ces attaques. Malgré qu‘au niveau suisse, l’utilisation d’antibiotiques tend à diminuer, la distribution de ces substances médicales est encore beaucoup trop élevée chez les animaux de rente. La suisse se situe, dans ce domaine, dans la moyenne européenne. Des raisons économiques aussi parlent en faveur de la réduction de l’utilisation des antibiotiques. Après chaque traitement, les délais d’attente sont sources de diminution des rendements, car le lait, la viande, ne peuvent être commercialisés. Sur les exploitations biologiques, les délais d’attente sont doublés, par rapport à la note des emballages. Surtout chez les vaches laitières, l’utilisation d’antibiotiques n’a pas seulement des répercussions sur les coûts directs de la thérapie, mais conditionnent aussi des pertes par le lait qui ne peut être utilisé ou commercialisé. En engraissement, les délais d’attente font qu’il n’est pas possible de livrer ses animaux dans les délais prévus.
La demande pour des médecines complémentaires augmente
Les us anciens disent qu’une plante pousse pour lutter contre toute maladie. Ces connaissances sont tombées dans l’oubli le plus général au cours des dernières décennies. Les médicaments habituels qui promettent une guérison rapide à des prix abordables sont d’usage courant. Durant leurs études, les vétérinaires ne sont que trop peu formés aux médecines alternatives. Sans cacher que la commercialisation des médicaments constitue une partie non négligeable du revenu des vétérinaires. Il se trouve cependant des vétérinaires, qui ont ajouté quelques années supplémentaires d’études de ces médecines alternatives. Certains ont acquis une énorme expérience dans leurs pratiques de tous les jours et continuent de se former assidûment. En observant de près, de nombreux vétérinaires offrent toute cette palette de services, que ce soit en homéopathie ou en spagirie. Malheureusement ces pratiques sont souvent utilisées pour les animaux de compagnie et parfois les équidés. Dans le domaine des animaux de rente, l’intérêt vient de la base. Un nombre toujours croissant de producteurs connaît ces méthodes complémentaires et les utilisent aussi plus fréquemment. De nombreux cours sont offerts dans les différents centres de formation, et sont en général suivi par un public toujours plus nombreux. En particulier les cours d’introduction et de formation continue en homéopathie trouvent un succès grandissant.
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Kometian pallie ce gap de compétences
Malgré le suivi assidu de cours, ou de lecture attentive de littérature, la plupart des utilisateurs se trouvent perdus dans la palette des substances à utiliser et sont peu sûrs de la justesse de leur choix. Le service-conseils Kometian offre un soutien appréciable pour les exploitations affiliées. Kometian offre une hotline à ses adeptes depuis bientôt deux ans. Le conseil téléphonique de Kometian est assuré par un réseau de 6 vétérinaires et de 9 praticiens en médecine complémentaire, qui disposent tous d’une formation adéquate. Cette équipe de professionnels forme un team compétent, motivé et qui continue de se former, afin de prodiguer les meilleurs conseils aux producteurs. Cette ligne téléphonique de Kometian est à disposition durant les 6 jours ouvrables de la semaine, avec un supplément de prix pour les activités durant la nuit ou le dimanche. Partout où cela est possible, la collaboration avec le vétérinaire d’exploitation est vivement recherchée. Kometian a pour but de renforcer cette collaboration afin d’être encore plus compétent dans le soutien lors de problèmes de cheptel en particulier.
Il faut que tous, détenteurs et conseillers, tirent à la même corde
Le devoir premier et les compétences principales des détenteurs sont d’observer et de reconnaître le plus précisément possible les animaux malades et de pouvoir les décrire au téléphone. Il ne suffit pas, en effet, de dire qu’une truie par exemple ne peut pas bien marcher. Il faut des renseignements supplémentaires, à savoir les mesures de la température, des explications sur son bien-être et son appétit, d’élucider si une place bien précises dans les membres fait souffrir, de déterminer si la surface de la peau est plutôt chaude ou froide, de savoir si les difficultés à se mouvoir sont plutôt en augmentation ou en diminution, de savoir dans la hiérarchie du cheptel, quel rôle l’animal en question occupe, etc., etc.. La personne de contact, au téléphone, doit pouvoir se faire une image très précise de l’animal malade et d’évaluer son état de santé. Dans la plupart des cas, plus de 90%, après 15 à 20 minutes de téléphone, les conseils sont possibles, de telle façon à ce que le détenteur de l’animal puisse choisir la substance adéquate dans sa pharmacie d’exploitation, pour l’administrer à son animal. Dans les cas plus difficiles, il peut être convenu d’organiser une visite sur place avec si possible le vétérinaire traitant.
Au service de la qualité
Tous les dossiers traités sont archivés. Chaque conseil est systématiquement analysé, pour assurer un contrôle de qualité visant l’amélioration continuelle. Jusqu’en fin septembre 2013, 343 cas ont été analysés. 55% des animaux traités ont atteint une amélioration sensible de leur état de santé, sans recours aux antibiotiques. Dans 14% des cas, il y a eu une combinaison de la médecine conventionnelle avec des méthodes complémentaires et pour dans 18% des cas, les symptômes n’ont pas évolué. Dans 13% des cas analysés, l’état de santé s’est péjoré, et les animaux ont dû être abattus ou sont morts. Il est cependant réjouissant de constater que plus de 96% des personnes questionnées sont tout à fait satisfaites des conseils, voire très satisfaites. Les raisons pour les 4% de mécontents sont souvent à mettre sur des difficultés de compréhension ou de communication, des inclartés ou des engagements contraires aux discussions.
200 détenteurs de bovins et de porcs dans 16 cantons
Kometian a débuté ses activités avec 77 exploitations pilotes en Suisse orientale le 25 janvier 2012 pour une phase de test. Depuis février 2013, le conseil téléphonique est à disposition en langue allemande pour toute la Suisse. Durant l’année 2012, 252 conseils téléphoniques ont été prodigués. Pour l‘année 2013, ce chiffre sera presque deux fois plus élevé. Entretemps, plus de 181 éleveurs d’animaux se sont affiliés à Kometian, et de nouveaux producteurs rejoindront les rangs en début 2014. Ces 104 nouveaux producteurs proviennent de 16 cantons de Suisse. Environ 60 % des exploitations se retrouvent dans les cantons de SG, TG et ZH, suivis de LU, BE et AG. Parmi les 137 exploitations laitières affiliées, la moyenne du cheptel est de 27 vaches. 31 éleveurs de porcs présentant un cheptel moyen de 52 animaux, et 53 engraisseurs avec 82 places. Parmi les 14‘000 animaux détenus sur les exploitations affiliés à Kometian, environ 9% sont des petits ruminants ou chevaux.
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Succès de Kometian du premier coup d‘oeil La solution désirée: 187 cas ou 55%
Kometian-Fälle
343
Nach Empfehlung behandelt
225
117
Keine zusätzliche Behandlung
164
Erfolg: Besserung 60 Geheilt 104
Zusätzliche Behandlung
29
61
88
Alternativmedizinisch
Misserfolg: unverändert 40 schlechter 4 tot 17
23
Erfolg: Besserung 9 Geheilt 14
Schulmedizinisch
6
Misserfolg: unverändert 4 schlechter 1 tot 1
47
Erfolg: Besserung 18 Geheilt 29
41
Misserfolg: unverändert 19 schlechter 3 tot 19
Financement de Kometian par les agriculteurs et des sponsors
Le projet Kometian a été lancé dans les années 2010/11. Ce projet était principalement supporté financièrement par les cercles de la production biologique. L’exploitant paie une cotisation d’entrée de Fr. 250.-- pour le développement du projet. Une première consultation téléphonique coûte Fr. 30.--, et un éventuel deuxième conseil, pour le même animal est facturé pour la moitié. L’assurance qualité, la communication à l’interne comme vers l’externe, l’acquisition des connaissances et le développement stratégique demande de gros efforts de la direction du projet. Grâce à des dons et participations de sponsors, sociétés, entreprises et personnes privées, Kometian peut rémunérer modestement la mise en place de cette structure. Fort heureusement, la coopérative Prosus fait bonne figure parmi les sponsors.
Annonce de nouvelles exploitations
Toutes les détenteurs intéressés peuvent d’inscrire en tout temps. Ils sont inscrits sur une liste d’attente, reçoivent toute la documentation nécessaire et peuvent ensuite être affiliés au début du trimestre suivant. Sur www.kometian.ch, l’annonce se fait électroniquement sous la rubrique Tierhalter/Anmeldung.
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Visite de l‘Allemagne chez Hannes Wildhaber à Hedingen, exploitation nucléus et chez Peter Anderhub à Muri, producteur de porcelets Source: SUISAG SA, Sempach
Par un splendide temps ensoleillé, un groupe de jeunes détenteurs de truies ainsi que de conseillers venant de l‘Allemagne, avaient visité la Suisse. Lundi, une visite de SUISAG était tout d’abord au programme. Il y fut présenté la production porcine suisse, SUISAG et le programme d’élevage, ceci suivi de discussions animées. Lors de leur séjour, les visiteurs se sont particulièrement intéressés au thème «mise bas libre», ce type d’étables étant à présent en Bavière particulièrement encouragé par l’état. L’après-midi, le groupe a visité l’entreprise Krieger SA, pour voir divers systèmes de box et pour s’informer sur l’expérience de la misebas libre en Suisse. Le lendemain, ils ont visité ensemble avec SUISAG direction d‘élevage, l‘exploitation nucléus de Hannes Wildhaber à Hedingen et le producteur de porcelets, Peter Anderhub à Muri AG. Le groupe a été impressionné par les exploitations et le niveau de performance. Les visiteurs ont spécialement mentionné le calme dont font preuve les truies suisses avec leurs porcelets dans le box de mises bas ainsi que dans les groupes de truies taries. De plus, il fut gardé comme positif en mémoire le fait que malgré le passage à la mise bas libre les pertes en porcelets allaitants en Suisse n’ont pas massivement augmenté mais sont restées stable.
Les visiteurs de l‘Allemagne ensemble avec Wildhabers et Peter Anderhub
Suisse Tier 2013
auteur: Josef Schurtenberger, directeur Coopérative PROSOS
Suisse Tier, la foire nationale dédiée à la détention animale à Lucerne a eu lieu du 22 au 24 novembre 2013 a accueilli plus de 12‘000 visiteurs. Ce sont plus de personnes qu‘il y a deux années. La Coopérative PROSUS s‘est presentée avec un propre stand dans la halle 4. Il y avait beaucoup d‘autres maisons de la branche porcine. De nombreux coopérateurs, fournisseurs, clients et experts de la branche porcine nous ont visités. L‘ambiance plus relax a été très propice aux échanges sur des thèmes intéressants. C‘est l‘occasion de maintenir et d‘agrandir son réseau. En plus, cette foire offre la possibilité de faire la connaissance avec des personnes intéressées. C‘est une chance super! Où peut-on rencontrer autant de personnes de son réseau? Nous remercions ceux qui nous ont visité au stand de PROSUS. Cette manifestation a été très intéressante et un grand succès.
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En bonne santé grâce à la chaleur Tiré de «die grüne» Nr. 24/2013 du 28 novembre 2013 Auteure et photos:Aline Küenzi, Rédaction «die grüne».
Fritz Hegg a construit en 2007 une nouvelle porcherie de préengraissement selon les directives IP-Suisse. La température n’était pas suffisante, les porcelets étaient malades. Alors, il a installé des chauffages à rayonnements, et depuis, la température et le climat dans les chambres se sont bien améliorés, à tel point qu’il peut maintenant renoncer à la distribution d’un aliment médicamenteux à l’arrivée des gorets.
Sélection de céréales, engraissement de taureaux et de porcs Fritz et Ruth Hegg exploitent à St. Ursen 31 ha de SAU. Ils produisent environ 10 ha de céréales et 3,5 ha de pommes de terre pour la sélection. En complément des grandes cultures, la Famille Hegg détient une dizaine de vaches mères et s’occupent d’une porcherie de 300 places d’engraissement et d’environ 90 taureaux. Toute l’exploitation est conduite en IPSuisse. Pour les taureaux, les règles supplémentaires de Swiss-Prim-Beef et de Pure Simmental sont suivies à la lettre.
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Puisque les gorets avaient froid dans leur porcherie construite en 2007, Fritz Hegg a installé des chauffages à rayonnements dans les boxes. Aujourd’hui, les animaux bénéficient de suffisamment de chaleur dans les couches et ils se développent très bien.
La température dans le préengraissement est adaptée, l’air est agréable. Les gorets de la Famille Hegg font belle impression et les boxes sont très propres. Maintenant Fritz et Ruth Hegg sont contents. Ça fontionne très bien ! Ce ne fut pas toujours le cas. «Dans l’ancienne porcherie de préengraissement, les gorets étaient mis en place sans médicament» se souvient Fritz Hegg. «Lors de la première installation dans la nouvelle porcherie, ce fut la catastrophe. Sans médicament préventif à l’installation: ça n’allait plus du tout. Par contre parfois ça fonctionnait». Les porcelets faisaient piètre figure et les différences de poids s’accentuaient visiblement. Les gorets paralysés ou qui toussaient étaient facilement reconnaissables. En fait, ils souffraient de HPS, qui est aussi connue sous le nom de maladie du transport. HPS est une réaction typique au stress, qui se déclenche après un transport ou lors de toute autre situation de mal-être pour les animaux. Afin de pallier ces soucis, Fritz Hegg a aussi essayé de vacciner ses animaux contre le HPS. La première vaccination devait se faire déjà sur l‘exploitation d’origine. La situation s’améliora quelque peu, mais le traitement n’était pas suffisant, puisque l’engraissement durait plus longtemps.
Des températures trop basses pour les animaux A la fin 2011, Josef Schurtenberger, le gérant de la Coopérative Prosus, élucida la cause première du problème. Lors d’une visite de la porcherie, il a mesuré la température en différents endroits, et surtout à la hauteur des animaux. En particulier dans les nids chauffés, la température au sol et dans les premiers 30 centimètres était trop basse. « Les gorets avaient froid“ fut ses conclusions. «Par contre, à hauteur d’homme, la température ambiante de 18°C était tout à fait correcte», selon Josef Schurtenberger.
Afin de chauffer sa porcherie, Fritz Hegg utilisait un chauffage au mazout. Ce chauffage d’appoint était installé un jour avant l’arrivée des gorets, afin que tous les boxes soient suffisamment chauffés. En plus des grandes quantités de mazout, ce système utilisait énormément d’oxygène. Le chauffage se faisait au détriment de la qualité de l’air et de l’humidité ambiante. Les chambres étaient assez hautes, ce qui accentuait encore les problèmes, puisque la chaleur se tenait au plafond. Josef Schurtenberger
s’enquérit des services avisés de Bruno Bucher de la Maison ATX-Suisse Sàrl. Ce dernier conseilla d’installer des chauffage à rayonnements au-dessus des nids. Pour Fritz Hegg, qui venait d’investir une belle somme pour sa nouvelle porcherie, le montant de Fr. 15‘000.– était vraiment très élevé. Malgré tout il consentit à cet effort.
Renoncer au médicament d’installation grâce à de la chaleur Ce fut un réel plaisir de découvrir que dès la prochaine installation des porcelets, consécutive à la pose des radiants, les animaux se développaient selon les attentes: plus de chétifs ou de différences dans les lots. Au début Fritz ne put se résoudre à cesser la distribution d’un aliment médicamenteux à l’installation, il avait peur d’une rechute. Lors de sa troisième série, il se jeta à l’eau, et maintenant il démarre toutes ses séries sans médicament. «De faire ce pas, ne fut pas facile» se rappelle Fritz Hegg. Cependant les gorets ne présentaient plus aucun problème. Aujourd’hui les ani-
maux grandissent régulièrement, les performances d’engraissement et d’abattage sont à la hauteur des attentes. Les accroissements journaliers dépassent les précédents de plus de 70 grammes et la durée d’engraissement s’est raccourcie de 10 jours environ. Bien sûr que certains animaux doivent être traités individuellement, nous confie Fritz Hegg. Le cannibalisme des queues, qui est aussi une réaction après un stress, est très rare. Deux radiants ont été installés dans chacun des quatre boxes pour 36 gorets. Ces grandes plaques chauffantes de 60 x 180 cm sont suspendues par des
chaînes à une hauteur de 1,20 m du sol. «Deux chauffages suffisent pour toute la couche pour les 36 animaux, aussi parce qu’ils sont installés avec un angle de 45°. Une sonde de température au-dessus de la couche sert à régler les durées d‘enclenchement des chauffages. Le bien-être des animaux se mesure à la répartition régulière des individus sous les chauffages. Les gorets se couchent bien alignés, comme des cervelas sur le grill, sur le côté, nous répète Fritz Hegg. Auparavant ils formaient des tas, afin de se réchauffer mutuellement.
«Lorsque le climat est maîtrisé, les animaux sont en meilleure santé, et l’emploi d’antibiotiques devient superflu.» Deux chauffages à rayonnements sont installés dans chaque boxe. Ils suffisent pour réchauffer toute la surface de couche des animaux.
Josef Schurtenberger, PROSUS
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La température ambiante ne doit pas être augmentée
Les petites portes ont été agrandies Peu après la mise en service de ses locaux, Fritz Hegg observa régulièrement des animaux avec des petites blessures. La situation s’empirait rapidement, à tel point que des animaux ont dû être conduits au Tierspital. La cause de ces blessures était la dimension des portes qui séparent la sortie de l’espace intérieur. Le couloir étroit, le va-et-vient des portes était responsable des blessures, lorsque les animaux s’y enfilaient à plusieurs. Fritz Hegg a tout de suite agrandi ses portes et installés des rideaux à lamelles devant ces trous béants. Les animaux préfèrent maintenant passer par ces lamelles en plastique et n’utilisent plus les petites portes. Fritz Hegg constate que les animaux fraîchement installés utilisent plus facilement ces sorties, car c’est beaucoup plus simple pour eux. Bruno Bucher de ATX conseille même de monter un rideau à lamelle sur toute la largeur du boxe, afin d’éviter toute blessure.
«Il faut absolument différencier la température ambiante et la température sous les chauffages à rayonnements» explique Bruno Bucher de ATX. Il est important de ne pas chauffer inutilement tout le volume des chambres. Plus l’air est chaud, plus la qualité de l’air ambiant diminue et l’humidité augmente. «Lorsque la température ambiante peut être maintenue à un niveau plus bas, la qualité de l’air est meilleure, ce qui conditionne des animaux en meilleure santé et des performances plus élevées» continue Bruno Bucher. Ces chauffages à rayonnements doivent être installés de telle façon à réchauffer directement les animaux ou le sol, mais pas l’air. «Lorsque la chaleur réchauffe directement les animaux, ces derniers ressentent la température ambiante comme plus élevée» nous explique le spécialiste. Puisque les 4 boxes de la porcherie de Fritz Hegg sont remplis en continu, la température moyenne de la porcherie est stable à 18°C. Les chauffages ne se mettent en fonction qu‘à l’arrivée des nouveaux animaux, et font ainsi que la température ressentie par les jeunes gorets est de 22°C. Même en été, Fritz Hegg fait fonctionner ses chauffages durant les premiers jours. Il a fait ses expériences: lorsqu’il fait chaud dehors, les animaux profitent de la chaleur extérieure et ensuite ils se refroidissent trop durant la nuit. Dès le poids vif de 40 kg, il n’y a plus besoin des chauffages. Les gorets produisent en effet suffisamment de chaleur, pour maintenir une bonne température ambiante dans la porcherie. Fritz Hegg observe maintenant que ses animaux ne sont pas seulement plus en forme, mais qu’ils sont aussi bien plus propres. «Lorsque les animaux se sentent bien, ils se tiennent plus propres» selon sa version. Josef Schurtenberger complète : «Les animaux ne se comportent pas de la même manière lorsqu’ils ont froid. Ils ne font plus la distinction entre l’aire de couchage, d‘activité, ni de déjection et salissent toute la surface à disposition.» Les surfaces de repos doivent être agréables et attrayantes. C’est facile à faire: avec suffisamment de chaleur. De cette manière les animaux se sentent bien, et gardent leur aire de couchage parfaitement propre.
Ne pas comparer les porcs à des vaches Fritz Hegg remarque que la nouvelle organisation de la place dans sa vieille porcherie, conçue en boxe unique, fonctionne bien. Cependant il faut pouvoir éduquer les porcs au début. Durant les premiers temps, il mouille tous les jours l’espace qu‘il leurs réserve pour les déjections. En procédant de la sorte, les animaux ne se sentent pas bien dans ces coins, et ils utilisent cette place pour leurs déjections. «Les premiers jours après l’installation sont déterminants pour toute la période». Les gorets ne supportent pas et ne peuvent corriger les erreurs de climat. En particulier dans les porcheries Label, où les animaux passent énormément de leur temps à l’extérieur, la maîtrise du climat intérieur est déterminante pour la réussite. En aucun cas il est possible de comparer les porcs et les vaches: «Lorsque le climat est adapté, les animaux sont en meilleure santé, et il est plus aisé de renoncer aux antibiotiques» martèle Josef Schurtenberger. Et de rajouter: «les animaux sans antibiotique sont plus sains, et font preuve de meilleures performances». Vous trouverez de plus amples renseignements sur ces chauffages à rayonnements sous www.atx-suisse.ch
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Interview: «Les chauffages à radiant sont une très bonne solution pour les rénovations, tout comme pour les nouvelles constructions ». Bruno Bucher , spécialiste du climat, ATX-Suisse Sàrl, à Ermensee LU
Aline Küenzi: Quelle est la différence entre un chauffage à convection (p. ex. un four électrique ou un chauffage au sol) et un chauffage à rayonnements (nommé aussi infrarouge)? Bruno Bucher: Les chauffages à convection réchauffent l’air, qui va alors se déplacer de bas vers le haut et qui s’accumule sous le plafond. De cette manière, la différence de température entre le sol et le plafond peut être de plusieurs degrés Celsius. Le chauffage à rayonnements suit le principe des rayons du soleil. Ils réchauffent des corps solides, comme les hommes, les animaux, les plantes, et non pas les masses d’air qui entourent ces éléments. Puisque les chauffages à rayonnements ne chauffent que les couches, les coûts d’énergie diminuent de 30 à 50% en comparaison des chauffages à radiants, qui eux chauffent l’ensemble du volume. A quoi faut-il faire attention, lors de l’utilisation du chauffage à rayonnements? Il est important de vérifier que les sondes de température mesurent bien la température où se couchent les animaux, car c’est là qu’ils doivent se sentir à l’aise. Les gorets doivent rester tranquilles afin d‘utiliser leur énergie pour l‘accroissement et non pas pour la thermorégulation. De plus les mesures doivent toujours se faire au niveau des animaux et non pas à la hauteur d’homme (30 cm au-dessus du sol). Pour quelles exploitations les chauffages à rayonnements sont-ils recommandés? Les chauffages à rayonnements sont une très bonne solution, partout où il faut installer une source de chaleur après une transformation, dans les anciens bâtiments ou lors de rénovation. L’avantage du chauffage à rayonnements est qu’ils produisent de la chaleur instantanément et que la chaleur peut être réglée précisément. De plus ils n’entravent pas la surveillance des animaux et ils sont facilement démontables pour nettoyer les locaux. Pour des nouvelles installations de préengraissement, je recommande plutôt des nids à porcelets. Pourquoi? Des nids à porcelets sont connus par tous les animaux en provenance des maternités et des porcheries d’élevage. Un autre avantage réside dans le fait que les nids à porcelets ne doivent pas être chauffés dans le préengraissement, car les animaux produisent suffisamment de chaleur, pour chauffer leur nid. Ces caisses doivent cependant être parfaitement bien isolées et être munies de rideaux à lamelles adéquats, afin de conserver toute la chaleur dans ces lieux de couche. Lorsque ces nids à porcelets doivent être chauffés, comme pour les porcelets sous la mère ou en post-sevrage, ce sont seulement 15% du volume de la chambre qui doit être chauffé. Quelles sont les incidences financières de ces deux systèmes? Le système de nids est bien plus cher à l’achat que les chauffages à rayonnements. Cependant, en considérant que les caisses ne doivent plus être chauffées par la suite, il est évident que ce système est meilleur marché à l’utilisation.
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Animaltruck SA Auteur: Bruno Gubser, Gérant Animaltruck SA
10 ans pour le Groupe ASTAG – Transport des Animaux
A l’occasion des 10 ans du Groupe ASTAG – Transport des Animaux, les transporteurs ont été couverts d d’éloges. La Suisse peut se targuer de disposer des meilleures conditions pour le transport des animaux, ce qui a réjouit tous les chauffeurs présents, y compris les représentants d’Animaltruck SA. Durant ces 20 dernières années, les transporteurs suisses ont consenti d’énormes efforts pour l’accroissement du bien-être des animaux. Le nombre d’animaux transportés par m2 a sensiblement diminué. Les animaux malades ou blessés ne peuvent plus être chargés. Les installations de chargement et de déchargement des camions ont été améliorées, et même la génétique a vu une évolution remarquable.
Formation et formation continue
Il est évident que l’homme est le facteur déterminant pour la réussite d’un transport. Seuls des chauffeurs parfaitement formés, connaissant leurs droits et devoirs, sont compétents pour ce travail spécifique et peuvent donc effectuer ces tâches correctement. C’est pourquoi, le 30 novembre dernier, il était l’heure de revenir sur les bancs d’école. Les points suivants étaient à l’ordre du jour : - Sécurité au travail, bien faire avec des camions à deux étages - SSP et hygiène durant les transports - Compétences-clés dans la logistique pour limiter les coûts des véhicules - OACP Maintenant la totalité des chauffeurs engagés ont suivi leurs 35 heures de formation obligatoire et sont détenteurs du certificat de capacité pour les chauffeurs professionnels.
Les transports pour l’alpage sont aussi une source importante de revenu
Une période de travail intensive est derrière nous. Animaltruck SA a transporté cette année, en plus des porcs de renouvellement ou pour les abattoirs, plus de 4‘000 génisses et près de 8‘000 moutons. Afin de pouvoir répondre à cette demande importante, des efforts assidus sont fournis par les chauffeurs flexibles et les disponents. Ces tournées se terminent parfois par des petits chemins étroits, très raides et avec virages exigus, qui demandent une bonne adresse des chauffeurs. Nous sommes fiers de nos transporteurs d’Animaltruck SA: vous faites un travail remarquable, vous êtes des professionnels ; un tout grand Merci à tous.
Grande fête avec les jubilaires
En guise de remerciements, chaque fin d‘année rime avec le traditionnel souper de Noël. Un excellent menu fut organisé pour favoriser les échanges, renforcer les liens de camaraderie, raconter quelques witz, rigoler et surtout passer ensemble des moments sympathiques et inoubliables. Cette fête est aussi l’occasion de faire l’éloge des jubilaires. Ernst Keller est un chauffeur dévoué et exemplaire depuis plus de 25 ans au service des transports. Cher Ernst, nous te félicitons chaleureusement pour 25 années d’activité et nous nous réjouissons de continuer la route avec toi. Ruth Riesen fête 10 ans de bons et loyaux services. Ruth mérite toute notre gratitude pour son engagement et ses prestations. Chère Ruth, nous te félicitons chaleureusement pour ce jubilé de 10 ans et nous nous réjouissons de poursuivre avec toi dans cette collaboration engagée. L’année 2013 tend à sa fin. Les derniers kilomètres se raccourcissent. Il est alors déjà temps de vous remercier tous et chaleureusement pour votre confiance et tous les mandats que vous confiez à Animaltruck SA. Nous vous souhaitons un Joyeux Noël, et formulons nos meilleurs vœux pour la nouvelle année. Animaltruck SA, 9126 Necker Le gérant Bruno Gubser; Les disponents Armin Bischof, Simon Gubser Et toute la brigade des chauffeurs
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PROSUS Workshops 2013 Auteur; Josef Schurtenberger, Gérant, Coopérative PROSUS
Pour nos formations continues Workshop 2013, nous avions choisi ce thème si actuel: «Des bases solides pour s’assurer un succès à long termes dans nos porcheries». En effet, les progrès génétiques de ces dernières années font que les performances de production deviennent de plus en plus difficiles à atteindre. Nos porcs sont des sportifs de très haut niveau. Nous devons faire tout notre possible afin de pouvoir profiter de cet énorme potentiel de production, de les détenir le plus respectueusement possible, de les maintenir en bonne santé et de minimiser l’utilisation des antibiotiques. La présentation phare de nos orateurs invités tournait autour de «augmenter la santé de nos animaux». Mme Dr Méd. Vét. Annette Riklin et le Prof. Dr méd. Vét. Xaver Sidler ont expliqué de manière démonstrative, tout ce que vous, producteurs de porcs, pouvez entreprendre pour augmenter l’état sanitaire de vos animaux. Ils présentèrent de nombreuses mesures pratiques, avec lesquelles il est possible de pallier l’utilisation prophylactique d’antibiotiques. Mme Sandra Egli, spécialisée dans la lutte contre les ravageurs avec CFC, nous laissa entrer dans le petit monde des rongeurs, rats et autres souris. De très nombreux participants découvrirent avec effroi dans quelles démesures ces petits ravageurs peuvent être néfastes pour nos productions. Les rongeurs de nos maisons vivent en famille. Lorsque vous voyez un rat ou une souris, il s’en cache d’innombrables derrière les murs. Est-ce que vous saviez qu’avec la présence d’un couple de rats au printemps, plusieurs centaines peuvent en être le résultat en automne? En particulier dans le thème de la contamination avec les Brachyspires, ces animaux sont un risque prépondérant. Vous pouvez, chers
producteurs, agir efficacement contre ces prédateurs, mais il faut s’assurer de l’aide d’un spécialiste professionnel. Sans eau potable, pas de vie. C’était le titre de la présentation du Dr Dirk Hesse. Il s’est confronté aux auditeurs, dès son entrée en lice, avec la question : „Quand vous rentrez dans votre porcherie, prenez un verre de la cuisine avec, allez jusqu’à la dernière pipette au fond de la dernière chambre et remplissez-le d’eau. Est-ce que vous la buvez? – Si vous le faites et répondez oui sans hésitation, vos porcs reçoivent aussi de l’eau de qualité potable. Cette qualité de l’eau, vous devez l’analyser au moins une fois par année. L’eau en tant que denrée alimentaire première doit être de qualité potable durant toutes les phases de vie d’un cochon. Une truie suitée de 14 porcelets doit boire au moins 40 à 50 litres d’eau. Lorsque la qualité de l’eau est insuffisante, les animaux boivent moins, et donc les porcelets grandissent moins vite. Saviez-vous que, poursuivit l’orateur, une urine claire chez la truie est un indicateur pour contrôler la prise quotidienne d’eau de boisson? C’est la raison pour laquelle il nous conseille de bien suivre les truies durant la gestation et de prendre régulièrement un échantillon d’urine pour contrôle. Qualité de l‘air, chaleur et hygiène impeccable sont les bases pour obtenir un climat de porcherie optimal. Bruno Bu-
cher, gérant d’ATX, s’est accroché à ces thèmes pour sa présentation. Avec des illustrations et des photos provenant de sa pratique de tous les jours, il a pu illustrer de façon claire les conséquences d’erreurs, ainsi que leurs possibilités d’améliorations. Ensuite, il a persévéré pour démontrer par d’autres clichés et par des récits d’expériences vécues, tout ce que fait son entreprise pour améliorer les conditions de détentions et ce qui est faisable en termes de chaleur et d’hygiène des animaux pour produire des denrées alimentaires selon les règles minimales de bonnes pratiques. Tous les participants sont unanimes pour raconter qu’ils ont eu raison de participer à ces Workshops 2013 et que c’était favorable pour leur développement professionnel. Chacun a pu noter 2 ou 3 mesures concrètes, qu’ils veulent et peuvent mettre en pratique dans leur propre exploitation. Au cas où, chers producteurs, vous désirez de plus amples informations ou un conseil personnalisé sur votre exploitation, appelez-nous sans tarder, et sans engagement. Nos conseillers au service externe ont également participé activement à ces Workshops et ils ont pu se familiariser avec ces nouveaux outils pratiques. N‘hésitez pas à nous contacter, et ainsi de pouvoir confronter vos problèmes avec nos conseillers afin d’y trouver les meilleures solutions.
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Nouvelle année Chers coopérateurs, fournisseurs et partenaires, Chères dames et chers Messieurs, Prochainement, nous nous trouvons au seuil d‘une nouvelle année. Nous aimerions ar-rêter un moment. Nous regardons sur un exercice comptable avec de grandes exigences. Nous aimerions vous remercier vivement de la bonne collaboration et de la con-fiance envers la coopérative PROSUS. Enforcés par votre confiance, nous allons nous engager avec grande motivation pour la prochaine année. Notre but pour 2014 est de vous enthousiasmer avec notre offre ainsi qu‘avec nos services de prestation. Notre devise est un bon partenariat. Nous nous réjouissons d‘une collaboration couronnées de succès pour les deux parten-aires pour 2014 et, nous vous remercions d‘avance de votre confiance. Nous vous souhaitons ainsi qu’à tous vos proches, de joyeux jours de fêtes et pour la nouvelle année, la meilleure santé, beaucoup de satisfaction, de plaisir, dans vos exploitations et dans vos ménages. Le Team de la Coopérative PROSUS Direction et collaborateurs
PROSUS-Agenda 2014 14ème Tier & Technik à St. Gall du 20 au 23 février La 14ème exposition Tier & Technik à St. Gall aura lieu du 20 au 23 février. A nouveau, nous y serons présents avec un stand PROSUS. Nous vous invitions à nous rendre visite. Profitez de l’occasion pour s’entretenir personnellement de sujets brûlants. Nous nous réjouissons de vous accueillir sur notre stand no 2.1.52 dans la halle 2.1 de l’OLMA à St. Gall.
Impressum
44ème assemblée de la Coopérative PROSUS 09 avril 2014 Mercredi, le 09 avril 2014 aura lieu la 44ème assemblée ordinaire de la Coopérative PROSUS au Restaurant Gasthof Ochsen à Lupfig AG. Nous vous prions de bien noter cette date dans vos agendas et de réserver cette journée. L’invitation et les documents usuels vous seront adressés suffisamment tôt.
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édition/parution: décembre 2013 trimestrielle, sauf édition spéciale team de rédaction: Susanne Schellenberg et Josef Schurtenberger éditeur: werbeschmid.ch, Egon Schmid Dietingen, 8524 Uesslingen édité par: Coopérative PROSUS Marktplatz 3, 8570 Weinfelden téléphone 071 626 23 50 fax 071 626 23 69 www.prosus.ch s.schellenberg@prosus.ch et j.schurtenberger@prosus.ch tirage: 1‘500 exemplaires en allemand, 120 exemplaires en français