NUL NE CRAINS n°117

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NUL NE CRAINS N° 117

Décembre 2017

Vestiges du fort de la Malmaison

BULLETIN DE LIAISON DE L'AMICALE NATIONALE Du 22ème B.C.A et des troupes de montagne ; SIDI-BRAHIM de CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER.



SOMMAIRE 1. LE PRESIDENT Le mot du Président. Page 2 2. LA VIE DE L’AMICALE Page 4

Sortie au fort de la Drette

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Le 14 juillet en Vésubie

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6ème anniversaire du jumelage avec Mondovi

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Rendez-vous des Associations

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Journée du patrimoine

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Journée du monde combattant 3. DEVOIR DE MEMOIRE

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Centenaire des combats de Malmaison

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Commémoration des combats de Sidi-Brahim

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Cérémonie à Caucade

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Cérémonies du 11 novembre

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Historique du 24ème BCA (Troisième et dernière partie) 4. RESEAU NATIONAL

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Sidi-Brahim Diables Bleus d'Alsace

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Cérémonie au cimetière de Westtein 5. LE CARNET

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Biographie du colonel David

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Poème "Dis moi Papy"

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La vie de l'Amicale 1


Le mot du Président Chers amis et anciens du 22e BCA, Quand ces lignes paraîtront, je serai sur le point d’achever ce mandat de trois années de présidence pour laquelle vous avez bien voulu me désigner. Je profite de la circonstance pour vous remercier de la confiance que vous m’aviez accordée à l’époque. Je me dois donc, parvenu à cette étape, de faire un premier bilan de cette aventure. Ma tâche était d’autant plus difficile que je venais en relève des deux mandats de Gérard Liebenguth, dont chacun avait pu apprécier le dynamisme et le rayonnement. Ma ligne de conduite s’imposait d’évidence, porter le flambeau aussi haut tout en essayant de faire autrement que dans le mimétisme, chacun devant animer selon son propre tempérament et ses propres choix. Et parmi ces choix, il y en a certains qui méritent, me semble-t-il, d’être explicités. Celui notamment d’accroître l’audience de notre amicale auprès des collectivités locales et territoriales, qui sont nos correspondantes privilégiées en matière de transmission et de diffusion de nos valeurs auprès du grand public. J’ai pu ainsi constater que notre association était désormais parfaitement reconnue et identifiée auprès des élus, ce qui lui procure des possibilités d’action démultipliées. Un autre choix consistait à élargir le cercle de nos amitiés dans le monde associatif patriotique, en partant du principe que l’appartenance à une arme ou une subdivision d’arme, quelque soit la légitime fierté qu’elle peut inspirer, n’est plus désormais l’essentiel. Seule devrait compter l’appartenance au monde combattant, au-delà des discussions de chapelle. C’est ainsi que nous avons notamment élargi notre recrutement à un public pas nécessairement alpin. Enfin, j’ai essayé de constituer – ou de conserver – autour de moi une équipe soudée, active, et capable d’initiatives, et je dois reconnaître que j’ai trouvé les plus grandes satisfactions parmi mes collaborateurs directs, loyaux, amicaux et entreprenants. Qu’ils en soient publiquement remerciés ici. Bien entendu, la priorité des priorités restait pour moi de maintenir et renforcer la cohésion et les solidarités qui nous lient au sein de l’Amicale. Au cours de notre assemblée générale qui se tiendra le 3 mars prochain, nous aurons l’occasion de détailler les multiples actions que nous avons eu l’occasion d’organiser au cours de l’année écoulée. Mais je considère 2


quant à moi le bilan comme très satisfaisant, compte tenu de la modicité de nos effectifs et de nos moyens. Mission accomplie ? C’est à vous d’en juger. Vous aurez l’occasion de vous prononcer en acceptant de me confier un second mandat. Mais naturellement, la démocratie prévaudra, et si une personnalité parmi vous exprimait le désir de prendre ma relève, sachez que je lui ferai le meilleur accueil et lui assurerai ma complète et loyale collaboration. Votre président, Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin

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2. La vie de l’amicale. SORTIE ESTIVALE AU FORT DE LA DRETTE L’amicale du 22e BCA renforcée de nombreux amis s’était donné rendezvous au fort de la Drette en cette belle journée du 2 juillet 2017 pour sa traditionnelle sortie estivale. Un succès d’audience avec plus de cinquante participants. Le Conseil départemental, en la personne de Philippe Rossini, avait fort obligeamment mis à notre disposition les installations extérieures du fort, son coin cuisine et sa pergola ombragée, pour notre confort. Bien plus, le responsable du site Alain Pilati, entouré de son équipe, s’était mis en quatre pour rendre ce rendez-vous plus festif et agréable.

Notre ami Olivier Robaut, représentant le président de la Métro, avait eu la gentillesse de se joindre à nous pour l’apéritif, de même que les représentants de plusieurs associations. Un couscous très sympathique préparé par notre traiteur nous est ensuite servi, et la production en a été si abondante que d’aucun est reparti avec son doggy-bag de semoule. Notre infatigable major Carpentier et son 4


assistante Darinka nous ont égaillé des traditions chasseur qu’ils possèdent si parfaitement. Vient ensuite le moment privilégié de la visite guidée du fort, sous la direction du président Jean-Pierre Martin et de Laurent Icardo, grand spécialiste de la fortification. Il est vrai que beaucoup d’amicalistes ont dû ressentir un serrement au cœur en pénétrant dans cette vénérable forteresse qui a servi en d’autres temps de dépôt de munitions et de centre d’instruction au Bataillon des fleurs. Chacun a pu apprécier la qualité de la restauration de cet édifice, restauration voulue et organisée par le Conseil départemental, et constaté que l’argent public avait été employé à bonne fin. Le marquis de Créqui, gendre du connétable de Lesdiguières, mais aussi les caponnières, poudrières, traverses-abris et créneaux de pied n’avaient, à la fin de cette visite, plus aucun secret pour nos amicalistes. Sous réserve de confirmation, rendez-vous est pris l’année prochaine pour une réunion dans les mêmes lieux et avec le soutien efficace de notre Département.

Jean-Pierre Martin

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LE 14 JUILLET EN VESUBIE Depuis déjà plusieurs années notre amicale a coutume de répondre favorablement à l’’invitation des municipalités de Roquebillière et de Belvédère qui réservent toujours le meilleur accueil à notre délégation. Etaient donc présents ce vendredi 14 juillet 2017 les LCL (h) Jean-Pierre Martin (président de l’Amicale nationale du 22e BCA) et Georges Trémoulet (vice-président) avec son épouse Christine (trésorière), cette dernière se déplaçant avec des béquilles à cause d’une entorse, à la suite d’une mauvaise chute la veille, Alain Barale (1er vice-président) accompagné de son épouse Francine. William et Marie Amision (responsables du foyer), Laurent Icardo (porte-fanion) et François Patino complétaient cette délégation. Un autre membre de l’amicale était également présent en tant que « régional de l’étape » : Georges Hérisson, président des AC de Roquebillière. La matinée débuta à Belvédère où après le discours du maire Paul Burro, il fut procédé au dépôt de trois gerbes en présence d’un grand nombre d’habitants et de l’ensemble du corps des sapeurs-pompiers de Roquebillière venus avec leurs véhicules et plusieurs de leurs enfants en tenue de pompiers. La relève paraît bien assurée…

La descente vers Roquebillière se fit en convoi, toutes sirènes hurlantes , l’étape suivante étant la cérémonie devant le monument aux Morts où le maire, Gérard Manfrédi, prit la parole, avant qu’il ne soit procédé au dépôt de trois gerbes. Que ce soit à Belvédère ou à Roquebillière, nos deux porte-fanions étaient présents : Alain Barale avec le fanion du 22e BCA et Laurent Icardo avec celui du 24e BCA. La manifestation se poursuivit sur la place de la mairie où se succédèrent le défilé des véhicules des sapeurs-pompiers et un imposant convoi de divers véhicules militaires d’époque, allant de la moto au char Sherman. 6


Magnifique, tout comme les diverses tenues de leurs équipages ! Comme d’habitude, les pompiers nous firent une brillante démonstration de leur savoir-faire et de leurs matériels. Puis toute l’assistance fut invitée à rejoindre la salle de réception de la mairie où Gérard Manfrédi remercia tous les participants à cette fête nationale et notamment notre amicale, indiquant qu’il était particulièrement sensible à notre venue régulière depuis des années. Notre président Jean-Pierre Martin le remercia ensuite, ainsi que Paul Burro, maire de Belvédère, pour l’accueil chaleureux que ces deux municipalités nous réservent à chacune de nos venues. Il en profita pour leur remettre des cadeaux, ainsi qu’à François Otto-Bruc pour sa contribution au succès de cette commémoration. Vint ensuite un moment fort pour les sapeurs-pompiers : la remise des nouveaux grades et des décorations. Un apéritif convivial réunît ensuite tout le monde autour du verre de l’amitié. Pour clôturer cette belle matinée ensoleillée, un excellent repas offert par la municipalité nous attendait tous sous le chapiteau, repas concocté par l’équipe dirigée par Monique Manfrédi, épouse du maire et conseillère départementale des Alpes-Maritimes. Un grand merci à tous et à l’année prochaine… Georges Trémoulet

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6ème ANNIVERSAIRE DU JUMELAGE AVEC MONDOVI AU COL DE TENDE LE DIMANCHE 3 SEPTEMBRE 2017 Après plusieurs années d’interruption, l’amicale du 22e BCA et la section des Alpini de Mondovi ont repris contact pour fêter le 6e anniversaire de leur jumelage, au col de Tende, à 1800m d’altitude. Rendez-vous était donné à 11h pour commémorer cette amitié qui a réuni 15 Français de la famille du 22e BCA et 25 Alpini et amis. De plus la météo a été particulièrement favorable cette année (Certains se souviennent encore du brouillard et du vent de 2013 !!! ). Après l’arrivée en cortège avec les fanions des chasseurs alpins français et des Alpini italiens, tout le monde se mit au garde-à-vous pour la levée des couleurs françaises, italiennes et européennes, suivies à chaque fois de l’hymne national correspondant, avec votre servante à la sono ! Puis le LCL (h) Jean-Pierre Martin, président de l’Amicale nationale du 22e BCA, déposa la première gerbe avant que ne retentisse la sonnerie aux morts, suivi de Gianpiero Gazzano, président de l’ANA Mondovi, pour la gerbe des Italiens et leur sonnerie aux morts sonnée par leur clairon. Vint le temps des discours des présidents, en traduction simultanée, l’assistance n’étant pas bilingue en grande majorité ! Mais ils ont respectivement promis de se mettre à apprendre la langue amie d’ici à l’année prochaine !!! Après la fin de cette cérémonie, il fut procédé à l’échange traditionnel de cadeaux, avec la remise entre autres d’une superbe plaque commémorative au président italien Gianpiero Gazzano de la part de l’amicale du 22e BCA. Toute l’assistance se retrouva dans le restaurant d’altitude « Le Marmotte » situé quelques centaines de mètres plus bas, autour d’un copieux repas comme les Italiens en ont le secret, avant de se séparer vers 15h00 pour reprendre la route. Et comme disent nos amis transalpins:« Arrivederci » et à l’année prochaine ! Christine Trémoulet

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Allocution du président de l'Amicale : Nous sommes réunis aujourd’hui, au col de Tende, pour commémorer le 3e anniversaire du jumelage entre la section de Mondovi de l’Association nationale des Alpini et l’Amicale nationale du 22e BCA et des troupes de montagne. Le lieu choisi, le col de Tende, n’est pas neutre, puisqu’il est, dans l’histoire, l’une des principales voies de communication entre la France et l’Italie, et qu’il fut le premier rendu carrossable par les ducs de Savoie. Les puissantes forteresses qui le dominent démontrent le rôle stratégique essentiel que ce col a pu jouer par le passé. Longtemps disputé entre nos deux pays, il est désormais un lieu de concorde et d’amitié. Ces rencontres, que nous voulons annuelles, entre Alpini et chasseurs alpins, doivent être le témoignage de la fraternité d’armes qui nous lient, et qui a été éprouvée dans notre histoire commune. Elles ont été voulues par nos prédécesseurs ; à nous de transmettre à notre tour cette flamme. Il y a d’autres événements que nous souhaitons commémorer ici, puisque dans quelques semaines se tiendra le centenaire de l’intervention des chasseurs alpins français aux côtés des soldats italiens lors de la terrible bataille de la Piave, à l’automne 1917. Rappelons-nous. Le 24 octobre 1917, les Autrichiens, appuyé par un puissant corps expéditionnaire allemand, rompent le front de l’Isonzo à Caporetto, taillent en pièces les 2eet 3e armées italiennes, franchissent le Tagliamento, avancent de 130 kilomètres en quelques jours, et sont aux portes de Venise. Les Italiens se rétablissent difficilement sur la Piave, en attendant l’ultime assaut des forces ennemies. Si les lignes sont de nouveau percées, plus rien ne pourra retenir les Germano-autrichiens. C’est alors que les Alliés décident d’envoyer des renforts de l’autre côté des Alpes, dont quatre divisions de chasseurs alpins. En effet, si l’Italie cède, c’est tout le front occidental qui risque d’être emporté à son tour, après la défection de la Russie. Sur ce fleuve Piave, deux positions sont absolument décisives, le Monte Grappa et le Monte Tomba, sur la rive occidentale. Or les Autrichiens prennent d’assaut le Monte Tomba et de là menacent tout le dispositif défensif italien, tandis que 11 divisions ennemies, dont les Gebirgsjäger du capitaine Rommel, se ruent sur le Monte Grappa, défendu par les régiments Ravenna, Umbria et Campania et quelques bataillons d’Alpini. Nous sommes le 11 décembre ; l’histoire de la guerre se joue sur les pentes de ce sommet. La résistance héroïque des défenseurs met en échec l’offensive adverse. Et le 30 décembre, trois bataillons de chasseurs alpins, les 11e, 51e et 70e BCA, appartenant à la 47e division, 10


enlèvent d’un seul élan le Monte Tomba aux Autrichiens, faisant 1500 prisonniers. Le front est stabilisé, et l’année suivante, ce sera la victoire de VittorioVeneto, qui scelle le destin de l’empire austro-hongrois. Ces deux victoires, obtenues dans le sang, par un froid éprouvant, ont montré au monde la qualité des troupes de montagne, et fait prendre conscience aux Italiens de leur valeur militaire, au point que le président du conseil du Royaume d’Italie, Vittorio Emanuele Orlando, s’écrie à la tribune : « Le Grappa est notre patrie ! ». C’est aussi de cette date que remonte la fraternité d’armes entre Italiens et Français. Nous sommes ici pour la commémorer et l’entretenir.

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Rendez-vous des Associations de la ville de Nice. Samedi 16 septembre 2017 avait lieu le traditionnel rendez-vous annuel des Associations de la ville de Nice auquel participe depuis de nombreuses années l’amicale nationale du 22e BCA… Ainsi qu’à son habitude, «l’équipe choc » de l’amicale a largement et longuement payé de sa personne pour la réussite de cette belle journée. Déjà la veille, le vendredi 15, de 14 à 18h, il a fallu procéder au transport des matériels, stockés dans le grenier du président le LCL (h) Jean-Pierre Martin, et à l’élaboration du stand. Puis le samedi 16 assurer la permanence de 10h à 18h. Et enfin, à la clôture de la manifestation, tout démonter et retransporter ces mêmes matériels chez le président. Notre stand avait cette année un emplacement idéal à l’angle de deux travées, ce qui a permis une meilleure visibilité, accessibilité et une plus grande surface d’exposition. Nous avons eu droit à la visite de diverses personnalités, dont celle d’Eric Ciotti en premier, qui, toutes, nous félicitèrent pour notre présence, la qualité de notre stand et les objets exposés (notamment les 3 mannequins et les 3 vitrines de chasseursalpins en miniature, œuvres et don du colonel Emile Mariani). De même que celle d’un bon nombre d’anciens du 22e BCA dont certains ont découvert l’existence de notre amicale et son dynamisme et en ont profité pour signer leur adhésion… Une fois encore, le stand de l’amicale nationale du 22e BCA (n°132) a été sélectionné parmi les 10 plus beaux sur près de 300 stands….Félicitations aux vice-présidents Alain Barale et Georges Trémoulet, au président Jean-Pierre Martin, à la trésorière Christine Tremoulet, sans oublier le renfort très efficace de Marie Amision et de Jacques Bonavita: leur dévouement et leur efficacité ont permis à l’amicale de remporter un chèque de 200€ et la gratuité de l’adhésion pour 2018 !!! Merci également à Yves Pellegrin, William Amision et Georges Vergès qui ont aidé à tenir la permanence du stand au long de cette journée. Et comme nous avons gagné le stand, nous serons bien évidemment présents l’année prochaine en espérant un égal succès (sans le chèque de 200€, nous serons hors-concours!!!). Rendez-vous en 2018… Georges &Christine Trémoulet

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LES JOURNÉES DU PATRIMOINE AU FORT DE LA DRETTE À la demande du Conseil départemental, notre Amicale a apporté une contribution de poids à l’animation des journées du patrimoine au fort de la Drette, les 16 et 17 septembre derniers. De façon tout à fait bénévole, nous avons permis à plus de cinq cents visiteurs de découvrir cet ouvrage fortifié parfaitement restauré par nos élus départementaux, et dans lequel réside une partie de la mémoire de notre bataillon. Au côté des conférenciers Jean-Pierre Martin et Laurent Icardo, l’association de reconstitution historique d’Alain Fine avait déployé des moyens considérables, avec l’installation d’un hôpital de campagne de la Grande Guerre, des soldats en uniforme d’époque ainsi qu’une pièce de 75 avec tous ses servants. Le beau temps était de la partie et, du sommet de l’observatoire, nos visiteurs ont pu admirer la perspective sur la chaîne des Alpes.

Cette collaboration entre notre Amicale et l’exécutif du département est de bon augure, dans la mesure où nous sommes devenus un partenaire quasi institutionnel de cette collectivité. Rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine ! 14


TROISIEME JOURNEE DEPARTEMENTALE DU MONDE COMBATTANT Lundi 9 octobre 2017 au Fort de la Drète C’est sur l’invitation du nouveau président du conseil départemental des A-M, Charles-Ange Ginésy, qu’une grande partie du bureau et plusieurs membres de l’Amicale nationale du 22e BCA se sont rendus à la 3ème journée du monde combattant au Fort de la Drète (ou Drette), sur les hauteurs de Nice, bien connu des anciens du 22e BCA (c'est en ce lieu qu'ils faisaient leurs "classes") afin de nous remercier de notre participation au lien «Armée-Nation» par nos actions et notre engagement permanents. Près de 300 participants, anciens combattants et membres des différentes associations des armées de terre, de l’air et de mer et de nombreux portedrapeaux et porte-fanions assistaient à cette manifestation remarquablement bien organisée, avec la chance d’une météo exceptionnelle comme l’année précédente, sous un soleil radieux. Rendez-vous était donné à 10h00 devant le parking Auvare, pour un transfert organisé en car (x5) jusqu‘au fort, où il aurait été impossible de stationner toutes les voitures individuelles et par souci de sécurité. A l’arrivée nous sommes accueillis de façon fort sympathique avec différentes boissons et viennoiseries après être passés devant une haie d’honneur formée par différents groupes en tenues historiques, poilus de la Grande Guerre et armée napoléonienne, et avant de nous installer sur le terrain surplombant le fort pour écouter les différentes allocutions. Philippe Rossini, conseiller départemental délégué aux anciens combattants et membre de notre amicale, en charge de l’organisation de cette journée nous accueillit par quelques mots avant de sacrifier à la traditionnelle séance de photos officielles. L’ancien président Eric Ciotti, qui fut à l’initiative de cette manifestation il y a deux ans, rappela les actions départementales, à savoir un important soutien financier aux différentes associations, la préservation du patrimoine militaire et le devoir de mémoire. Charles-Ange Ginésy, actuel président, lui succéda, nous disant sa satisfaction de voir autant de monde défendre les valeurs que nous partageons. Pour clore ces prises de parole, l’assistance reprit en chœur la Marseillaise. Un excellent et copieux repas fut ensuite servi dans les trois salles du fort, avec accompagnement musical à l’accordéon. 15


Un temps était réservé pour la visite du fort et de ses installations réaménagées. Une exposition sur le Fort de la Drète nous attendait où nous eûmes l’agréable surprise de découvrir tout un panneau consacré à Alain Barale au temps de son instruction en ces lieux. Il avait 20 ans… Nous dirons qu’il a à peine changé !!! Puis retour en car vers 16h00 après avoir passé une excellente journée. Merci au conseil départemental d’organiser cette belle manifestation pour toutes les associations du monde combattant. Christine Trémoulet

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3. Devoir de mémoire. CENTENAIRE DES COMBATS DE LA MALMAISON VILLEFRANCHE-SUR-MER DIMANCHE 22 OCTOBRE 2017 En cette année du centenaire des combats de la Malmaison qui se déroulèrent du 23 au 25 octobre 1917 sur le Chemin des Dames , le Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin, président de l’amicale nationale du 22e BCA a tenu à ce que cette commémoration revête un éclat tout particulier. Pour ce faire il s’est tourné vers la directrice de l’école Caldéroni de Villefranche-sur-Mer, Mme. Lina Gastaud, qui a accepté que les trois classes de CM1 et CM2 participent à ce devoir de mémoire. Et c’est sous le contrôle de leurs institutrices que les élèves de ces classes ont travaillé plus d’un mois en amont pour réaliser lettres de poilus à leur famille, journaux de tranchées ou portraits de poilus. La journée commença devant l’entrée de la citadelle par la formation d’un cortège des participants qui, fanions en tête, se dirigèrent vers l’église Saint-Michel pour se rendre à la messe de 10h00, accueillis par le père Irey Brach (d’origine polonaise). A la sortie de l’office, une haie d’honneur formée par Alain Fine et plusieurs membres de sa formation historique, en tenue de poilus de la Grande Guerre attendait les fidèles. Le cortège se dirigea vers le monument aux Morts du 24ème BCA, accompagné par la fanfare de Villefranche. Une fois le dispositif en place, la cérémonie, aux ordres du LCL (h) Georges Trémoulet, débuta par la levée des couleurs par Laurent Icardo et par la bénédiction du monument par le père Brach. Puis une trentaine d’enfants, montés au pied du monument et tournés vers l’assistance en contrebas, entonna à capella la chanson du poilu. Ce chant fut suivi par la récitation de trois lettres de poilus par les trois jeunes demoiselles auteurs de ces missives. Il est fort regrettable qu’aucune sonorisation n’ait pu être mise en place, ce qui aurait permis de mieux les entendre ! Trois gerbes furent ensuite déposées avant que les autorités ne remercient les porte-fanions au nombre de cinq et les deux porte-drapeaux . Ensuite le cortège regagna la citadelle en musique jusqu’à la cour d’honneur où devait se dérouler la suite de la cérémonie. Le président Jean-Pierre Martin prit la parole pour remercier vivement l’assistance fort nombreuse et invita les trois jeunes demoiselles à revenir réciter leur lettre des poilus, avec micro cette fois, ce qui permit d’apprécier leur talent à leur juste valeur ! 17


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Reprenant la parole, le président, plutôt que de nous relater le détail des combats, préféra nous parler de l’engagement de cette jeunesse de l’époque qui s’est battue pour défendre des valeurs et un idéal. Le professeur Christophe Trojani, maire de Villefranche-sur-Mer, bien que présent, laissa la parole à son 1er adjoint, M. André Bezzina, qui fit part de la satisfaction de la municipalité devant l’ampleur et la réussite de cette commémoration du centenaire et en félicita ses organisateurs, à savoir l’amicale du 22e BCA, les services techniques de la mairie ainsi que la directrice et les enseignantes de l’école Caldéroni, de même que leurs élèves. Maître Xavier Beck, conseiller départemental représentant son nouveau président M. Charles-Ange Ginésy, prit la parole pour exprimer également sa satisfaction avant de passer le micro au professeur Christophe Trojani. Ce dernier invita alors la trentaine d’élèves présents (vacances obligent, certains n’ont pu être de la fête) à monter sur l’estrade pour rechanter, avec micro et accompagnement musical cette fois, la chanson du poilu et les féliciter chaleureusement pour leur engagement dans cette action pédagogique. Une vibrante Marseillaise, reprise par l’assistance, clôtura cette partie de la cérémonie avant de se diriger vers le marabout pour le verre de l’amitié et la remise des récompenses aux enfants. Tout le monde put ainsi admirer les travaux réalisés par ces élèves de CM1 et CM2 exposés dans des classeurs sur une table et accrochés devant une des parois de la tente. La directrice et les enseignantes, Mmes Lina Gastaud, Laura de San Felix, Ariane Grange et Elodie Coccetta, eurent le plaisir de remettre à chacun d’eux un sac contenant une BD : La guerre des loups , un pin’s de l’amicale et une médaille commémorative des combats de la Malmaison. Le président eut le plaisir de remettre également quelques cadeaux aux personnalités présentes et aux institutrices avant de passer à l’apéritif offert par l’amicale aux enfants et à leurs parents. Pendant ce temps, la table du « foyer » tenue par William et Marie Amision, toujours fidèles au poste , fut prise d’assaut… On pouvait également admirer les stands des deux exposants, tous deux membres de l’amicale, Michel Laugier avec ses maquettes de poilus et de tranchées de la guerre de 14, ainsi qu’Alain Fine avec ses caisses remplies d’objets d’époque et de portraits de soldats de la Grande Guerre. Avant de passer au déjeuner pour ceux qui avaient réservé, l’équipe d’Alain Fine se vit remettre la médaille commémorative de la Malmaison avant que des remises de décoration offertes par Michel Vaugarny pour la Protection Civile eurent lieu : la médaille d’or pour Georges Vergès et la médaille de vermeil pour le LCL Georges Trémoulet. Puis en tant que 19


président, il remit la médaille de l’AEFA à Alain Barale. Ce fut au tour de Gianluca Ciceri, notre représentant de l’amicale du 22 en Italie, venu spécialement de Rome, de remettre un présent au président au nom des Alpini, fiers de l’honneur qui leur est fait d’avoir un représentant des chasseurs alpins parmi eux. Une de nos amicalistes, Mme Jeannine Pignard, évoqua avec émotion et fierté le souvenir de son grand-père le capitaine Monchio, héros de la guerre qui a servi dans cinq bataillons de chasseurs alpins. Vint enfin le moment de passer à table pour apprécier le repas servi par notre traiteur habituel, Pascal Lambert, secondé par son épouse Nadine, à qui une médaille commémorative du centenaire fut également offerte. Pris le matin par d’autres obligations, M. Olivier Robaut, conseiller municipal niçois délégué aux Anciens Combattants et membre de l’amicale, a quand même tenu à nous rendre visite ; un grand moment à la fin du repas. L’animation musicale fut assurée par Darinka en solo, notre ami Serge Carpentier ayant été hospitalisé la veille, suite à un œdème pulmonaire. Son état n’est toujours pas brillant... Nous lui souhaitons de se rétablir le plus vite possible. Si cette commémoration a pu connaître cette année cet éclat tout particulier, c’est grâce à « l’équipe de choc » du bureau de l’Amicale du 22ème BCA qui, comme d’habitude, n’a pas ménagé sa peine ni son temps. Un grand merci à tous et à toutes ! Après cette journée qui fut un véritable succès, partiellement grâce à une météo exceptionnelle, chacun prit le chemin du retour. Il sera difficile de faire aussi bien une autre fois, mais on fera toujours le maximum ! Christine TREMOULET

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Malmaison, un centenaire avec un air de jeunesse Le 12 octobre dernier, l’école primaire Calderoni de Villefranche-sur-Mer connaissait une animation inhabituelle. Des visiteurs très particuliers, dont un magnifique « poilu » du 6e BCA, rescapé du Chemin des Dames, avaient investi le groupe scolaire. Il s’agissait de conclure un projet pédagogique suivi par les trois classes CM1-CM2 sur le thème du centenaire de la bataille de la Malmaison. Avec leurs enseignantes, les élèves devaient étudier cette page d’histoire et réaliser diverses productions littéraires ou graphiques, lettres de poilus, poèmes, dessins, affiches, sachant que ces réalisations seraient récompensées à l’occasion de la commémoration à la Citadelle le 22 octobre. L’intervention de l’Amicale du 22e BCA consistait à la présentation d’un diaporama consacré à la bataille de la Malmaison, réalisée par le lieutenant-colonel Martin, et la visite d’un poilu en tenue d’époque, lourdement chargé de tout son barda, notre ami Alain Fine en l’occurrence, et qui poursuivait par une séance de déshabillage, de façon à faire découvrir aux enfants les différents objets, tissus, accessoires qui constituaient le viatique des soldats de la Grande Guerre. Notre ami Alain Barale servant quant à lui d’homme à tout faire. L’intervention a été particulièrement appréciée, et des contacts ont été noués pour prolonger par d’autres animations concernant la Seconde guerre mondiale et l’armistice de 1918.

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COMMÉMORATION DES COMBATS DE SIDI-BRAHIM A NICE MARDI 26 SEPTEMBRE 2017 Pour la deuxième année consécutive, la ville de Nice a renoué avec la tradition en commémorant le 172e anniversaire des combats de SidiBrahim du 23 septembre 1845. Les chasseurs alpins ont pu se retrouver à 11 heures au Jardin des Chasseurs, boulevard des Diables Bleus dans le quartier Saint-Jean d’Angély pour célébrer cet événement. Ce lieu fut pendant longtemps le berceau niçois du 22e BCA jusqu’à la dissolution du bataillon d’active le 1er juillet 1976, puis celle du bataillon de réserve (recréé le 5 décembre 1982) le 22 février 1997. Une fois le dispositif en place, la cérémonie débuta par la lecture des combats de Sidi-Brahim par le LCL (h) Georges Trémoulet, vice-président de l’Amicale nationale du 22e BCA, suivie du dépôt de gerbes. La musique des sapeurs-pompiers de Nice dirigée par le Commandant Romain Mussault, enchaîna avec la sonnerie Aux Morts puis la Sidi-Brahim et la Marseillaise. Le LCL (h) Jean-Pierre Martin, président de l’Amicale, fit ensuite « l’éloge de la défaite » (texte ci-après) avant de céder la parole à M. Philippe Rossini, conseiller départemental des A-M au nom de son nouveau président M. Charles-Ange Ginésy, puis à M. Jean-Marc Giaumeau au nom de la municipalité, accompagné de M. Olivier Robaut, conseiller municipal délégué aux Anciens Combattants. De nombreuses personnalités nous avaient fait l’honneur de leur présence (ils me pardonneront de ne pas les citer tous), avec cependant des remerciements particuliers à l’encontre de M. Alain Theuret, nouveau président régional de la FNAC (Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs dont le siège est au Château de Vincennes), venu spécialement de Toulon avec son porte-fanion, ainsi qu’une délégation de l’Amicale des chasseurs du Mentonnais, menée par l’ADC Henri Pommier, son président fondateur, représentant le président actuel Franc Combe. Profitant du cadre de cette commémoration, il fut procédé exceptionnellement à une remise de médaille à M. Daniel Thiéry, un des plus anciens membres de l’amicale depuis plus de 30 ans, et ancien secrétaire. Venu de Lunel tout exprès, car n’ayant pu être présent lors de l’AG en février, ce fut un plaisir de lui remettre la plus haute récompense de la FNAC,la médaille d’argent avec rosette, sous les applaudissements de l’assistance. Le LCL(h) Georges Trémoulet s’acquitta de cette mission avec bonheur. 22


Les autorités présentes allèrent ensuite saluer et remercier les douze porte-drapeaux et les quatre porte-fanions: Alain Barale (fanion du 22e BCA), Jacques Bonavita (fanion du 24e BCA), Yvon Improvisi (fanion de l’amicale de Menton) et Pierre Bonafous (fanion de la Sidi Brahim de 23


Toulon et du Var) avant la fin de cette cérémonie qui fut une réussite de l’avis général. Un déjeuner amical regroupa une vingtaine de participants à notre PC habituel, « Le Bistrot Nissart ». A l’année prochaine !!! Christine TREMOULET

Eloge de la défaite Nous commémorons donc aujourd’hui le 177e anniversaire de la bataille de Sidi-Brahim, qui fut une écrasante défaite. Près de 400 morts et 96 prisonniers sur les 540 hommes engagés. Pourtant, cette sanglante tragédie a été retenue pour devenir la fête d’armes du corps des chasseurs. Il n’est pas sans conséquences d’observer que la plupart des fêtes d’armes commémorent également d’écrasantes défaites. À Camerone, en 1863, quand les légionnaires du capitaine Danjou succombent héroïquement sous les coups des Mexicains de Santa-Anna, ou à Bazeilles le 1er septembre 1870, quand les marsouins du commandant Lambert, à un contre dix, combattent les Prussiens jusqu’à la dernière cartouche. Les armées étrangères suivent parfois aussi ce chemin. La Prusse s’est reconstruite après le désastre d’Iéna. C’est la défaite de Fort Alamo qui deviendra le choc fédérateur de l’armée américaine. C’est la débâcle de Caporetto qui permettra la prise de conscience de l’armée italienne et la création du sentiment national, inexistant auparavant. Si l’on se replonge plus loin dans notre histoire, c’est une longue litanie de défaites, toutes aussi épouvantables les unes que les autres, Alésia, qui met fin à l’indépendance des Gaules, la Mansourah en 1250, où l’armée croisée est écrasée, et saint Louis fait prisonnier, Crécy, Poitiers et Azincourt, qui signent la disparition de la chevalerie française, Pavie, où le roi-chevalier, François Ier, tombe aux mains de son ennemi Charles Quint, Rossbach, en 1757, où le prince de Soubise perdit à la fois son armée et son honneur, Waterloo, en 1815, chant du signe de l’empire français, Sedan, en 1870, qui met fin, lui, au Second empire, et enfin juin 1940, la plus grave de toutes les défaites françaises, qui ouvre la voie à quatre années d’occupation. Et quelles furent les conséquences de ces débâcles ? Conséquences à terme, j’entends. Aucune, ou presque. Après chacune d’entre elles, la 24


France s’est relevée, souvent plus forte, après le paiement d’une rançon, un changement de régime, une révolution parfois. Car les défaites militaires ne menacent pas l’âme des peuples. Confucius affirmait : « La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. » et Romain Gary soutenait justement : « Il est moins grave de perdre que de se perdre. » La défaite est un épisode, parfois salutaire, de la vie des peuples, pourvu qu’ils sachent en prendre la mesure. La défaite de Sidi-Brahim, minuscule événement militaire, n’eut aucune conséquence sur la conquête coloniale, puisque deux années après, Abd el-Kader déposait les armes et la pacification s’achevait. Mais cette indomptable volonté des chasseurs du capitaine Dutertre de refuser la défaite, comme celle des légionnaires du capitaine Danjou dix-huit années plus tard, expriment les plus hautes valeurs militaires, le courage, l’audace, la solidarité, la cohésion, la discipline librement consentie. C’est pourquoi l’exemple de ces héros doit nous servir de viatique dans nos combats quotidiens, qu’ils soient militaires ou non. Longtemps encore la mémoire du clairon Roland et celle des chasseurs du 8e bataillon nous serviront de modèle et éclaireront notre présent.

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Cérémonie aux morts de Caucade Comme chaque année, notre amicale participait au cimetière de Caucade à la commémoration des soldats français tombés pour la patrie. Réunie devant l’emblématique chasseur alpin toujours privé de sa baïonnette – mais grâce à l’entremise d’Alain Barale cette lacune devrait bientôt être comblée – notre délégation a rendu les honneurs aux 49 officiers, 109 sous-officiers, 1266 caporaux et chasseurs du 22e BCA morts aux champs d’honneur durant la Grande Guerre. Les autorités civiles et militaires s’étaient associées à cette cérémonie patriotique. On ne peut que regretter que, d’année en année, nos rangs s’étiolent, et que si peu de nos amicalistes se sentent concernés par ce devoir de mémoire. Autour du lieutenant-colonel Martin, président de notre société, on remarquait la présence du noyau dur de nos fidèles, Fabrice Ghérardi, Laurent Icardo, Alain Barale, et le couple Christine et Georges Trémoulet.

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99e ANNIVERSAIRE DE L’ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918 Le samedi 11 novembre2017 - ANTIBES : Le rassemblement s’est déroulé en présence des autorités civiles et militaires, des associations d’Anciens combattants et des veuves de guerre, des porte-drapeaux, de la Préparation militaire marine, de la Gendarmerie, de la Police nationale, de la Police municipale, des sapeurspompiers et des jeunes sapeurs-pompiers, de la capitainerie du Port Vauban et de la SNSM ainsi que des enfants du collège de la Fontonne et de l’Harmonie antiboise. Pas moins d’une dizaine de membres de l’amicale ont honoré cette cérémonie de leur présence : le LCL Georges Trémoulet (2ème vice-président) et Christine (trésorière), le LCL Frédéric Trémoulet (sur les rangs), le colonel André Avigdor (ancien chef de corps en second du 22e BCA de réserve), Marc Fossoud (adjoint aux sports de la ville d’Antibes), André-Claude Bélardi (président départemental de la Fédération Maginot), Jean-Marc Bélardi, François Patino et Claude Powilewicz. Comme à son habitude, la ville d’Antibes a fort bien organisé cette belle cérémonie.

- NICE : Samedi 11 novembre au monument aux morts du port, la cérémonie était présidée par monsieur le préfet des Alpes-Maritimes et monsieur le maire de Nice. Avec la musique des sapeurs-pompiers de la Ville de Nice. Alain Barale (1er vice-président) et Laurent Icardo représentaient l’amicale avec le fanion du 22 porté par Alain.

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- BRIANÇON : notre fidèle trio local composé de Daniel Rocher, délégué du Briançonnais et Jean-Luc Touzeau, délégué pour la Vendée (mais très souvent en résidence à Briançon), en tenue d’époque de poilus de la Grande Guerre, accompagnés de Roger Carle, portant le fanion du 22, étaient présents pour la cérémonie au carré militaire et au monument aux morts de Briançon. Ils se sont ensuite rendus à Saint-Blaise, commune des environs, pour l’inauguration du carré militaire.

- VILLEFRANCHE-SUR-MER : Jacques Bonavita, avec le fanion du 24, et Fabrice Ghérardi représentaient l’amicale.

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Historique 24e BCA Troisième et dernière partie 1918 Le 12 février, après une minutieuse préparation, une trentaine de chasseurs du 24e, sous les ordres du sous-lieutenant Tourre, exécutent une reconnaissance dans les tranchées adverses du Sudel, et réussissent à capturer un prisonnier sans subir de pertes. Le 12 juillet, à 7h 30, attaque du bois de Gros-Hêtre; après deux heures d'intense préparation, nos chasseurs, calmes, sans hâte, quittent les bases d'attente. Les cadres tiennent leurs hommes bien en main et plusieurs fois leur intervention est nécessaire pour modérer l'ardeur des fractions collant au barrage roulant. L'ordre est parfait, l'allant des chasseurs admirable. A 9h45, tous les objectifs sont atteints. Il est 10 heures, les compagnies ont toutes liaisons assurées et, protégées par un tir d'interdiction puissant qui s'abat en coups de hache en avant des positions conquises, regroupent les sections et organisent la défense du terrain. La nuit du 12 au 13 s'écoule sans que l'ennemi, collé au terrain par notre tir d'infanterie, essaie de réagir par le mouvement. Par contre, son artillerie harcèle nos nouvelles positions, occasionnant quelques pertes. Au cours de cette opération, 35 Allemands, dont 1 officier et 4 sousofficiers, ont été capturés par le 24e, ainsi que 3 mitrailleuses et un matériel important. Ce brillant résultat fut obtenu au prix de 50 hommes (10 tués, 40 blessés). Le 1er août, le général Garnier-Duplessis, commandant le 9e CA, citait à l'ordre du corps d'armée le 24e bataillon de chasseurs : « Malgré les fatigues d'un long séjour dans un secteur important, sous le commandement du chef de bataillon Mellier, a conquis brillamment, le 12 juillet, la partie nord du bois du Gros-Hêtre; par une manœuvre habile a pénétré de 900 à 1.000 mètres dans les organisations ennemies. A conservé tous ses gains, malgré une contre-attaque le 13 juillet. » Le 4 août, le 24e tente, à 20 heures, un fort coup de main pour faire des prisonniers et se rendre compte de l'occupation par l'ennemi de la tête de pont de Morisel. Nos éléments sont arrêtés par un violent barrage d'artillerie et de mitrailleuses. Néanmoins, ils parviennent à s'installer à la corne sud du bois Warlet. 29


Le 8 août la 66e division participe à une attaque de grande importance de la 1ère armée, en liaison, à gauche, avec une armée britannique. La mission de la division consiste à prendre Morisel, nettoyer la rive gauche de l'Avre, encercler et nettoyer Moreuil. Les 28e, 68e, 64e et 17e bataillons sont les bataillons d'attaque de la division. Le 24e a pour mission d'aider, par ses feux, la progression du bataillon d'attaque. Deux de ses compagnies sont mises à la disposition du génie pour la construction d'un pont à Castel. Il se tient prêt à intervenir le cas échéant. L'attaque se déclenche avec un élan irrésistible. Les objectifs sont bientôt atteints et dépassés. Le 31 août, à 16 heures, l'attaque du ravin des Ribaudes se déclenche face à l'est. Sous un feu violent de mitrailleuses et une contre-préparation ennemie efficace, les compagnies s'élancent à l'assaut avec un entrain remarquable. En quelques instants la section de gauche de la compagnie Biast est réduite à néant; son chef, le sous-lieutenant Marty est tué à la tête de ses chasseurs. Les deux sections de tête de la compagnie Piétri perdent plus de la moitié de leur effectif. Malgré les pertes de plus en plus sérieuses et malgré le tir d'enfilade, les compagnies d'assaut continuent leur progression et arrivent à la tranchée « La Bécasse » où l'ennemi tient jusqu'au bout. Trois chars d'assaut interviennent. Le peloton de tête de la compagnie Piétri capture une trentaine de prisonniers et s'empare de 5 mitrailleuses légères. Ce peloton, réduit à 25 hommes, plaqué au sol par les mitrailleuses, s'organise, pousse des patrouilles en avant et finalement arrive à progresser jusqu'à la tête du ravin des Ribaudes. A ce moment la résistance ennemie s'affirme dans ce ravin que masque une section de la compagnie Biast, les autres éléments débordant par le sud. Le capitaine Piétri, devant la résistance acharnée des Allemands, au nombre de 250 environ (3 compagnies), n'hésite pas à s'engager à fond sur le nord du ravin; l'ennemi se défend avec acharnement; un combat au corps à corps a lieu dans la carrière. De son côté, la compagnie Biast, glissant vers l’est, permet la progression des unités de droite (fractions des 64e et 5e chasseurs) vers la tête du ravin du Trou du Loup. La section commandée par le sergent Payan de la compagnie Biast, progressant au contact immédiat des chars d'assaut, contourne la tête du ravin du Trou du Loup, met en fuite des artilleurs sur le plateau, et ramène 1 officier et 2 mitrailleuses. 30


Le nettoyage du ravin, très délicat en raison des nombreux abris qu'il recèle, est poussé résolument jusqu'à 500 mètres à l'intérieur du ravin. En résumé, le 24e bataillon est amené par la puissante organisation du ravin des Ribaudes et le danger menaçant de fortes contre-attaques tentées par l'adversaire dans ce ravin, à s'employer avec la presque totalité de son effectif au rôle difficile de flanc-garde offensive, afin de permettre la progression des éléments de droite. La garnison du ravin des Ribaudes se composait de trois compagnies fortement dotées d'armes automatiques. Au total le bataillon, en dépit des résistances acharnées qu'il a rencontrées, a capturé 126 prisonniers dont 1 officier, 24 mitrailleuses et 2 canons de tranchées de 77. Nos pertes pour cette journée se sont élevées à 3 officiers (lieutenant Marty, tué ; sous- lieutenants Sestié et Duchartre, blessés); 28 chasseurs tués et 122 blessés. L'attaque est reprise le 2 septembre, le 24e bataillon est soutien des bataillons d'assaut, 5e et 64e. A 14 heures, l'attaque se déclenche et se poursuit avec succès, facilitée par les chars d'assaut. En fin de journée, le front atteint est jalonné par mont de Leuilly, ferme Toutvent, fontaine Sainte-Rémy. Dans la soirée du 2 septembre, le 24e bataillon reçoit l'ordre de s'emparer de l'Ermitage. Cette mission est confiée à la compagnie Dubreuil qui, après s'être installée en liaison à gauche avec les éléments de la compagnie Biast à Toutvent et à droite avec le 64e BCA, pousse à minuit la section du lieutenant Braillon sur l'Ermitage. Cette ferme est soumise à un feu de VB puis abordée par un combat à la grenade. L'ennemi abandonne la position et à 2 heures la section Braillon s'y installe. Le sous-lieutenant Braillon est blessé au cours de cette opération. Le 3 septembre, le sous-lieutenant Laurent, de la compagnie Biast, avait réussi, avec son peloton, à s'établir sur le rebord sud-ouest du mont des Tombes. Il s'y était maintenu malgré de violentes contre-attaques ennemies. Le 4 septembre, au petit jour, la progression est reprise. Le souslieutenant aborde la crête mais, aux premières grenades, il est violemment contre-attaqué de plusieurs directions à la fois. Il se défend avec une énergie et une ténacité remarquables et conserve tout le terrain conquis, permettant ainsi un développement ultérieur de l'attaque. A 15 heures, les compagnies Biast et Dubreuil se portent à l'attaque des tranchées de l'Éventail situées au nord de l'Ermitage sur le rebord ouest du plateau du mont des Tombes. Tous les éléments d'attaque sortent 31


avec un bel entrain; le terrain est très difficile, les mitrailleuses nous prennent de flanc, néanmoins l'attaque progresse rapidement. L'ennemi résiste vigoureusement, en plusieurs points un corps à corps violent s'engage. Les pertes de l'adversaire sont sévères. Débordées par la manœuvre, les tranchées de l'Éventail tombent en notre possession et une partie de leur garnison est faite prisonnière (7 sousofficiers, 28 soldats, 8 mitrailleuses). Contre-attaqués violemment dans la soirée, nous maintenons toutes nos positions. Malgré l'état de fatigue de huit jours de combat et malgré la faiblesse de ses effectifs, le 24e bataillon revendique l'honneur de rester en première ligne pour continuer l'attaque le 5 septembre. Le 24e bataillon avait occupé dans la soirée du 4 septembre les tranchées de « l'Éventail ». Dans la matinée du 5, l'ordre est donné de pousser des patrouilles en avant pour chercher le contact avec l'ennemi qui semble se dérober. La compagnie Piétri pousse une section jusqu'à la ferme d'Antioche. Elle s'y installe dès 10h30. En même temps des reconnaissances de la compagnie Dubreuil occupent la ferme Tincelle . A 14 heures, la compagnie Biast marche sur les « Aubes-Terres» et la compagnie Dubreuil, sur la ferme des «Printons ». Un bombardement particulièrement violent entre Printons et Aubeterre rend cette progression difficile. La compagnie Piétri rencontre une résistance très vive au sud d'Antioche. Un combat à la grenade, au corps à corps s'engage. Notre ligne s'établit à 200 mètres au sud-est d'Antioche. La compagnie, arrêtée par un barrage violent, profite d'une accalmie et se porte à hauteur de la compagnie Piétri, la prolongeant à droite et établissant la liaison avec le 17e BCP. Pendant la nuit du 5 au 6 le contact est maintenu avec l'ennemi par nos patrouilles. Dès le petit jour la progression reprend. Les compagnies Piétri et Dubreuil tiennent les rebords est du plateau d'Antioche et poussent leurs actions de tête, l'une sur le vieux moulin, l'autre sur la station de Vauxaillon. Le capitaine Dubreuil reçoit l'ordre de prendre la station à revers, en progressant vers la voie ferrée. La compagnie Piétri pousse une forte patrouille sur les dernières maisons de Vauxaillon; ne rencontrant aucune résistance, elle s'établit au sud-ouest du village, formant flanc-garde gauche de nos éléments. Dans le courant de l'après- midi l'ennemi déclenche un tir très violent qui nous interdit tout mouvement. 32


À la nuit, notre progression est reprise. La section Dupont, de la compagnie Piétri, s'empare d'un centre de résistance sur la voie ferrée et prend aussitôt position sur le talus entre la halte et les dernières maisons du village. Le 8 septembre, la section Faby de la compagnie Piétri tente, à minuit, de s'emparer par surprise de l'organisation du « Blavet » d'où partent des feux de mitrailleuses. Après avoir essuyé un feu violent, elle attaque à la grenade deux mitrailleuses ennemies dont elle s'empare, faisant les servants prisonniers. Après un séjour de plus d'une heure dans le Blavet et après avoir nettoyé de nouveaux abris, la section Faby, n'ayant pu être renforcée par une section du 64e bataillon à laquelle elle avait fait appel, doit regagner sa position de départ, sous la pression de l'ennemi. Les compagnies Piétri et Dubreuil reçoivent l'ordre de coopérer à l'action du 17e bataillon à notre droite. Malgré la réaction violente de l'ennemi, nous réussissons à prendre pied dans la ferme de Bellevue. À la nuit, la section Laurent continue la progression et s'établit à proximité du Blavet. Le 9 septembre, la compagnie Biast reçoit mission de s'emparer de ces positions. À18h30 les chasseurs sortent, progressant par petites colonnes, en terrain découvert, tandis que quelques grenadiers s'avancent vers les boyaux. Les différents groupes se portent, sur leurs objectifs, réalisant l'encerclement de la position en plusieurs points; un violent combat à la grenade s'engage, deux gros abris sont défendus avec âpreté. L'ennemi subit beaucoup de pertes (30 à 40 cadavres sont comptés sur la position après l'occupation). À 18h45 l'ouvrage Blavet est complètement occupé par nous. Le nettoyage s'effectue. La compagnie Piétri, en position entre la ferme Bellevue et la tranchée des Singes, encadre l'attaque de ses tirs préventifs et contribue efficacement à sa réussite. La liaison avec le 64e à gauche est établie moins d'une demi-heure après notre débouché. À19 heures, une énergique contre-attaque ennemie, accompagnée d'un fort barrage d'artillerie, se dirige sur la position que nous venons d'occuper. Le sous-lieutenant Laurent, intrépide comme à son habitude, se renforçant de quelques éléments de sa compagnie, marche au-devant de l'ennemi et réussit à l'arrêter; puis, après un engagement très vif au corps à corps, le contraint à reculer, gagnant encore du terrain. Blessé au début de cette contre-attaque, le sous-lieutenant Laurent, perdant son 33


sang en abondance, n'en continue pas moins à entraîner ses chasseurs en avant, restant admirable jusqu'à la fin. Cet engagement violent nous cause des pertes sensibles, mais le terrain est non seulement conservé, mais il est accru. Les fractions placées conformément au plan de fins d'opérations s'organisent rapidement. Toutes les liaisons sont établies et la position est tenue solidement. Nous avons capturé 55 prisonniers, dont 2 officiers, et 6 mitrailleuses. Cette opération a été conduite avec précision et hardiesse. Les gradés et chasseurs ont montré le mordant dont ils sont coutumiers et leur satisfaction de la réussite a encore exalté leur moral. À la date du 8 février, le général Brissaud-Desmaillet cite à l’ordre de la division la 1ère compagnie du 24e BCA : « Sous le commandement du capitaine Biast, le 9 septembre 1918, malgré la fatigue de douze jours de luttes continues, s'est portée avec un entrain remarquable et, dans un terrain extrêmement difficile à l'assaut des positions ennemies du Blavet. Par une manœuvre habile et hardie, malgré une résistance très vive qui lui faisait subir des pertes sensibles, s'est emparée de ces ouvrages, faisant 55 prisonniers dont 2 officiers et prenant 6 mitrailleuses. A résisté à plusieurs contre-attaques et a maintenu tout le terrain conquis. » À l'heure H, la compagnie Dubreuil, d'un élan superbe et malgré les fatigues de deux semaines de combat, bondit sur la tranchée des Singes dont elle s'empare, faisant 12 prisonniers. Quoique soumise à un violent feu de mitrailleuses partant du bois d'Ailleval, la compagnie Dubreuil continue sa progression, s'empare d'un boyau et marche sur son objectif, le Palétuvier, où une vive résistance se manifeste. A 18h45, une section de la compagnie Dubreuil réussit à prendre pied dans cet ouvrage. Pendant ce temps la compagnie Piétri manœuvre un important centre de résistance qui s'est révélé et que la compagnie Dubreuil a débordé. Ce mouvement, exécuté de concert avec une compagnie du 64e, aboutit à la réduction de cette résistance, à la capture de 80 prisonniers et d'un important matériel. Vers 19h15, l'ennemi déclenche une violente contreattaque. Après un vif combat il est repoussé, ayant subi des pertes sévères; la part de prises revenant au 24e bataillon pour cette affaire est de 52 prisonniers, 20 mitrailleuses. Grâce à la rapidité avec laquelle cette action a été menée, nos pertes sont relativement légères (2 tués, 11 blessés). 34


Pour cette période, les pertes du 24e s'élèvent à : 3 officiers tués (souslieutenants Sestié, Marty, Pavard); 4 officiers blessés; 44 chasseurs tués, 343 blessés. Les prises du 24e se montent à 379 prisonniers, dont 5 officiers et 13 sous-officiers, 90 mitrailleuses lourdes, 46 mitrailleuses légères, 2 canons d'accompagnement. Une citation à l'ordre de l'armée, sa troisième, récompense le 24e bataillon pour la part glorieuse qu'il a prise aux affaires de Vauxaillon : « Superbe bataillon, sous le commandement du chef de bataillon Mellier, a attaqué avec vigueur le 31 août 1918. A atteint ses objectifs après avoir brisé la résistance de l'ennemi par un corps à corps acharné. Les 3 et 4 septembre a conquis dans des conditions particulièrement difficiles un important point d'appui. Appelé à passer en réserve, a sollicité l’honneur de combattre en première ligne. Les 5, 6, 7 et 8 septembre, par une action soutenue, une manœuvre adroite et une volonté tenace, a refoulé l'ennemi sur sa nouvelle ligne de résistance, combattant jour et nuit en dépit des fatigues et des violentes réactions ennemies. Au cours de ces actions a réalisé un gain de terrain de 4km 500, a fait 174 prisonniers, capturé 56 mitrailleuses et 2 canons de tranchée. Déjà titulaire de deux citations à l'ordre de l'armée et de deux citations à l'ordre du corps d'armée. » Le 17 octobre, le 24e bataillon prend position aux abords de Seboncourt, au nord-ouest de Guise, ayant pour mission la défense du village contre les attaques éventuelles, en attendant lemoment de prendre le combat à son compte. L'attaque ne donne pas tout le succès qu'on espérait, et en fin de journée les éléments de tête de la division qui avaient pu atteindre Verly-le-Petit, se replient légèrement et se fixent sur la croupe à l'ouest de ce village. Le 24e passe la nuit à Seboncourt. Le 18, au jour, l'attaque est reprise. Le 7e groupe de BCA progresse dans la forêt d'Andigny et au début de l'après-midi le bataillon commence son mouvement. A travers bois, il gagne le village de Mennevret où il reste une partie de la soirée. Dans la nuit, ordre lui est donné de nettoyer les lisières est de la forêt d'Andigny (au sud de Wassigny). Le 19, à 5 heures, reprise du mouvement en avant. L'objectif final assigné au 24e bataillon est la route N°4 qui longe le canal de la Sambre à l'ouest et qu'il doit occuper entre Oisy et Étreux. La marche se poursuit jusqu'à la route sans encombre. La progression est favorisée par le temps brumeux et le silence de l'artillerie allemande. Quelques-uns de nos éléments arrivés à la route essaient de pousser jusqu'au canal. Ils sont accueillis par de violentes rafales de mitrailleuses. 35


Le bataillon s'arrête sur cette position qu'il a mission de défendre contre tout retour offensif de l'ennemi. Dans la nuit du 20, nous envoyons plusieurs reconnaissances ayant pour mission de s'établir sur la rive ouest du canal. Quelques nids de résistance se dévoilent. Deux d'entre eux sont réduits par la section ; 5 Allemands sont faits prisonniers, 2 mitrailleuses capturées. Le 24 octobre une opération partielle est effectuée pour purger la rive ouest du canal des éléments ennemis qui s'y trouvent encore. Cette opération est exécutée par la section Baby de la 2e compagnie et la section Payande la 1èrecompagnie. Quarante-cinq minutes suffisent aux deux éléments pour remplir intégralement leur mission. 1 officier et 8 chasseurs allemands sont faits prisonniers, 3 mitrailleuses capturées. A la suite de cette opération de détail, les sections Faby et Payan sont citées à l'ordre de la 66edivision : « Après avoir exécuté pendant les nuits précédentes des reconnaissances hardies, ont, dans la nuit du 23 au 24 octobre 1918, enlevé successivement d'une façon brillante et avec une précision de manœuvre remarquable, trois centres de résistance, fait 9 prisonniers, tué 4 ennemis et pris 3 mitrailleuses. » Le 4 novembre 1918, le 24e franchit le canal de la Sambre. En liaison, à gauche avec les troupes britanniques, à droite avec le 5e bataillon, le 24e a pour mission de s'emparer de la rive ouest du canal, encore occupée par quelques éléments ennemis, franchir ensuite le canal et s'établir face au nord-est pour couvrir les flancs de la division, au fur et à mesure de son avance vers l'est. Après cinq minutes d'intense préparation, l'attaque se déclenche à 5h 15. Les équipes chargées de la pose des passerelles transportent celles-ci sur la rive ouest du canal. Un combat à la grenade s'engage immédiatement avec les éléments ennemis qui tiennent encore cette rive. Ils sont capturés. À 5H10, les passerelles sont posées, mais trop courtes de quatre mètres. Intrépide, le sous-lieutenant Wohrer s'élance sur la berge opposée; sa section, électrisée par son exemple le suit, sans attendre le placement d'une échelle de prolongement, et traverse le canal ayant de l'eau jusqu'aux aisselles; en même temps la section Lauget passe le canal sur sa propre passerelle, faisant également quatre mètres dans l'eau. La liaison entre ces deux sections se fait immédiatement, et les défenses qui bordent le canal à l'est sont conquises (10 prisonniers, 4 mitrailleuses). À 6h25, la compagnie Jaume, compagnie de tête, tout entière a passé le canal, nettoyé son front et occupé la fosse naturelle qui constitue, à l'est du canal, la ligne de résistance ennemie. 36


La compagnie Andréi franchit ensuite le canal rapidement, marche au nord-est et se porte à la droite de la compagnie Jaume. La compagnie Piétri, traversant le canal a son tour, s'établit en soutien des compagnies de première ligne. Une violente contre-attaque ennemie qui cherche à s'infiltrer entre ces deux compagnies est énergiquement repoussée par nos tirs de VB et de mitrailleuses. La progression est reprise vers 8 heures, les compagnies Jaume et Andréi se portent sur le deuxième objectif, réduisant plusieurs nids de mitrailleuses, prenant un important matériel (1 canon de 105, un mortier de tranchée de 210, 5 canons d'accompagnement et 14 mitrailleuses). En raison du grand front à tenir, la compagnie Piétri est emmenée à s'intercaler entre les compagnies Jaume et Andréi. Peu après 8 heures le mouvement du 24e est terminé. Toutes les fractions sont aux objectifs fixés par le plan d'engagement. Dans l'après-midi à 16 heures, les troupes de la division entament l'action sur le deuxième objectif. En raison des pertes subies et de la faiblesse de ses effectifs; le 24e est dépassé par le 64e et assure la liaison avec les compagnies britanniques qui viennent de s'emparer de Fesmy, au nord. Pendant toute la soirée, nos patrouilles se montrent actives et ramènent des prisonniers. Dans la nuit du lendemain, le 24e est relevé sur ses positions et se dirige vers Seboncourt. Au cours de cette affaire nos prises ont été de 144 prisonniers, dont 7 officiers et 1 médecin, 5 canons d'accompagnement de 77, 1 canon de 105, 1 mortier de tranchée de 210, 8 lance-bombes,7 mitrailleuses lourdes, 18 mitrailleuses légères et un important matériel. Nos pertes furent de 10 tués et 74 blessés. Le 9e groupe de chasseurs est cité à l'ordre de l'armée pour la période de combats du 17 octobre au 5 novembre. « Magnifique faisceau de bataillons de chasseurs comprenant les 5e BCP, sous les ordres du chef de bataillon Michel, 24e BCA, sous les ordres du chef de bataillon Mellier, 64e BCA, sous les ordres du chef de bataillon Pedelmas, qui constitue une puissante unité de guerre, maniée avec autant de vigueur que d'habileté et de précision par un chef de premier ordre, le lieutenant-colonel Langlois, après avoir attaqué le canal de la Sambre au cours d'une poursuite heureusement menée, les 18 et 19 octobre, a dégagé complètement la rive ouest du canal par une série d'opérations vigoureusement et judicieusement conduites. A préparé ensuite et exécuté le 4novembre un franchissement très réussi, malgré les difficultés de toutes natures; a entamé aussitôt une exploitation du succès 37


qui lui a permis d'occuper le soir même le bourg de Bergues, réalisant ainsi une avance de plus de 3 kilomètres et capturant 308 prisonniers, 5 canons, 12 minenwerfer et 39 mitrailleuses. » La fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire a été conférée au 24e bataillon de chasseurs par ordre 140 F, le 19 décembre 1918. C'est l'armistice ! L'arme au pied et toujours prêt à l'effort, le 24e bataillon avec sa quatrième citation à l'ordre de l'armée reçoit la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire. Consciencieusement, les promesses ont été tenues, et scrupuleusement respectées les traditions de l'arme. Impulsive et vibrante troupe d'élite, passionnément attachée à l'idée du devoir et la patrie, le 24e bataillon que Paris vient encore de fêter et que l'année salue de l'épée, part en vainqueur pour les villes du Rhin.

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4. Réseau National. MUNSTER / AMICALE DES DIABLES BLEUS D’ALSACE Les Diables Bleus" passeurs de mémoire" Les Diables Bleus d'Alsace se sont retrouvés ce dimanche 1er octobre 2017 à Munster, à l'occasion de leur 13e rassemblement régional, et pour commémorer le 172e anniversaire des combats de Sidi-Brahim en Algérie. Ce fait d'armes est évocateur de la combativité et de l'héroïsme des chasseurs du 8e bataillon qui les fit entrer dans l'histoire, en septembre 1845, et inscrivit une des premières pages de gloire des chasseurs à pied, dans les plis de leur unique drapeau. Le choix cette année d 'organiser cette manifestation à Munster est due à l'initiative du comité des Diables Bleus de Colmar, présidé par Tom Borocco, avec le soutien du maire de la commune. Mais cet hommage s'adressait aussi aux milliers de chasseurs à pied et alpins de différents bataillons, qui se sont illustrés lors de la première guerre mondiale sur les sommets vosgiens et dans la vallée de la Fecht. De nombreuses personnalités militaires et civiles ont assisté à cette commémoration qui a eu comme cadre le monument aux morts. Elle était notamment dirigée par l'officier du protocole et maître de cérémonie, le chef de bataillon (H) Georges Bossler, et présidée par le colonel (H) Gilbert Dollé, président régional des Diables Bleus d'Alsace. Parmi les invités, le lieutenant-colonel Christophe Hesry, délégué militaire adjoint du Haut-Rhin, et le chef de bataillon Jean-Marie Lesavre du 16e bataillon de chasseurs. Plusieurs élus étaient présents, dont la sénatrice Patricia Schillinger, le député Jacques Cattin et le maire de Munster Pierre Dischinger. Le président de la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs René Watrin a également honoré de sa présence ce rassemblement. La cérémonie était rehaussée par la clique de la Grande Vallée et par 18 drapeaux et 13 fanions des amicales qui formaient une haie d'honneur. La lecture de l'historique des combats de Sidi-Brahim, effectuée par le chef de bataillon (H) Alain Finel, a précédé l'appel des bataillons. Le dépôt de quatre gerbes par les autorités a été suivi de la sonnerie aux Morts, de l'hymne national, de la Sidi-Brahim et du salut aux emblèmes. Un défilé haut en couleur de l'ensemble des participants a rejoint la salle des fêtes. 39


Avant le vin d'honneur offert par la municipalité, plusieurs personnalités ont pris la parole. Le président régional a rappelé que "nous devons continuer à transmettre le culte du souvenir auprès des jeunes générations, pour que ceux qui sont morts pour la patrie ne tombent pas dans l'oubli. Nos amicales et associations patriotiques sont des passeurs de mémoire, auxquels le devoir de mémoire incombe. Continuons à servir avec abnégation notre subdivision d'Arme Bleue et notre France, dans le respect de ses valeurs et de l'esprit chasseur comme nos anciens de SidiBrahim, d'Indochine et d'Algérie l'ont magnifiquement illustré". Il a conclu par ces mots du général Jean De Lattre de Tassigny: "un peuple meurt, non par les coups portés de l'extérieur, mais par la capitulation de ses enfants" . Jean-Robert Haefélé, délégué Alsace de l’Amicale nationale du 22e BCA.

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CEREMONIE / NECROPOLE NATIONALE DU WETTSTEIN La réconciliation par dessus les tombes Ce deuxième dimanche du mois d'août 2017, le 13, comme chaque année, le cimetière militaire du Wettstein, appelé « le tombeau des chasseurs », a été le cadre de la traditionnelle cérémonie du souvenir. La relative clémence du temps a permis le déroulement dans de bonnes conditions de ce rendez-vous avec l'histoire et le devoir de mémoire. Comme d'habitude le public avait répondu en grand nombre à cette cérémonie organisée par les Diables Bleus et la municipalité d'Orbey . De nombreuses personnalités civiles et militaires étaient présentes, dont le sous-préfet Daniel Merignargues, le député Jacques Cattin, et le sénateur René Danesi. Mais également le directeur de l'ONAC François Scherr, le maire d'Orbey Guy Jacquey et le président de la Fédération Nationale des Amicales Chasseurs, René Watrin. Plusieurs associations patriotiques étaient représentées par vingt-neuf fanions chasseur et par quarante drapeaux. Au cours de la messe célébrée en plein air, le curé de la communauté des paroisses Saint Bernard, Albert Ketterer, a rappelé que la paix se construit dans le respect de l'homme . L'office religieux a été rehaussé par la chorale Sainte-Cécile d'Orbey. Des délégations d'anciens combattants de Mörendorf en Bavière et d'autres associations d'Allemagne, ont, comme les années précédentes, fait l'amitié de leur présence. La cérémonie s'est poursuivie par la levée des couleurs, précédant le dépôt de treize gerbes par les autorités au pied de la croix commémorative. La sonnerie aux Morts et l'hymne national ont suivi, interprétés par la clique des sapeurs pompiers et l'harmonie SainteCécile d'Orbey. Dans son allocution, le maire Guy Jacquey a rappelé que lorsque le conflit s'est déclaré en 1914, l’Alsace comme la Moselle, étaient intégrées dans l'Empire allemand depuis 40 ans, devenant l'enjeu politique entre les deux camps. Une période qui dans les paysages vosgiens dévastés d'après guerre a laissé des traces indélébiles: des champs de bataille emblématiques, qui de nos jours, sont devenus le théâtre de commémorations apaisées et respectueuses francoallemandes où prédomine la réconciliation par dessus les tombes. A ce titre, un dossier de candidature a été déposé auprès du comité de l'UNESCO, pour la reconnaissance des sites funéraires et mémoriels de la première guerre mondiale. Bénéficier d'une inscription au patrimoine mondiale de l'humanité viendrait couronner le centenaire de la fin de la Grande Guerre. Entre le 20 juillet et le 15 octobre 1915 les assauts des bataillons de chasseurs alpins se sont succédés pour mener une guerre 41


résultant d'une conception tactique de manœuvre de débordement par les hauts, dans une volonté de reconquête du territoire. De violents combats, sur une portion du front d'à peine deux kilomètres, se sont soldés par 17000 pertes françaises et allemandes, âgées souvent d'une vingtaine d'années à peine. Il a conclu par: "Nous avons une fois de plus rendezvous avec l'histoire et surtout avec la mémoire pour que leur sacrifice ne soit pas vain. Les morts ne meurent pas quand ils descendent dans la tombe, mais quand ils descendent dans l'oubli". Un défilé haut en couleur des troupes a mis un terme à cette émouvante manifestation . Jean-Robert Haefélé, délégué Alsace de l’Amicale nationale du 22ème BCA.

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5. Le Carnet. IN MEMORIAM JEAN DAVID Le colonel Jean David est né le 08 juin 1930 à Draguignan. De 1950 à1952, il suit les cours de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-CyrCoëtquidan. Au terme de sa formation, il effectue un stage en corps de troupe au 13e BCA, 2e Cie, à la section d’éclaireurs-skieurs basée à Fulpmes, dans le Tyrol. En 1952, on le retrouve à l’Ecole d’Application d’Infanterie à SaintMaixent, avec le grade de sous-lieutenant. De 1953 à mai 1954, il sert au 27e BCA d’Annecy comme chef de section, période durant laquelle il effectue un stage à l’EHM de Chamonix. Il quitte rapidement le bataillon pour un séjour en Indochine (06/1954-10/1956) successivement à la Légion étrangère, au 5e BM à Kontum puis au groupement Nung, enfin comme officier des sports à l’école d’élèvesofficiers Lao à Dong Hen. Il est nommé lieutenant. De 1957 au mois d’août 1959, il est affecté au 15e BCA qui opère dans la région de Tigzirt, en Grande Kabylie. Il y sert comme officier de renseignement. À l’issue, il retrouve le 27e BCA d’Annecy comme commandant du Groupement d’instruction jusqu’en mai 1961. De l’été 1961 jusqu’en décembre 1962, il se retrouve au 7e BCA à Ait Saada en Grande Kabylie. Il y commande successivement la 5e puis la 4e compagnie. Suit un long retour dans les Alpes : jusqu’en juillet 1968 au 7e BCA de Bourg-Saint-Maurice comme officier des sports puis officier adjoint ; d’août 1968 à juillet 1969 à la 5e demi- brigade alpine d’Annecy, comme officier opérations avec le grade de chef de bataillon ; enfin jusqu’à l’été 1973 au 27e BCA d’Annecy en tant que directeur de l’instruction puis commandant en second. Les trois années qui suivent, il est affecté à la Section d’études des troupes de montagne (SETM) de Grenoble, où il est chargé des guides de secteur, puis comme chef de cette SETM. Il est alors nommé lieutenantcolonel. Du mois d’août 1976 jusqu’en juin 1982, on le retrouve à l’état-major de la 27e division alpine où il est adjoint au bureau Opérations, puis officier des Relations publiques. Il quitte le service actif le 08 juin 1982 avec le grade de colonel. Membre très actif de notre amicale, référence incontournable pour ce qui est de l’histoire des troupes alpines – il a longtemps fait partie du comité 43


de rédaction des Cahiers des troupes de montagne − il nous a quitté à jamais ce 21 mai 2017 à Draguignan.

Il était chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre national du Mérite, Croix de la Valeur militaire avec trois citations, Médaillé d’Or de la Jeunesse et des Sports, chef d’unité de haute montagne, et titulaire de l’étoile d’éclaireur des 7e et 27e BCA.

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DIS-MOI POURQUOI PAPY Poème de Jacques Heinz-Montes Dis-moi pourquoi Papy, je te vois si souvent Défiler dans la ville avec tous tes copains Vous portez des drapeaux, dans la pluie, dans le vent Marchant du même pas unis dans la main. Dis-moi pourquoi Papy, de l’église au cimetière Au monument aux morts, on entend le clairon Vous déposez des fleurs sur des dalles de pierre J’aimerais tout savoir, quelle en est la raison. Dis-moi pourquoi Papy, brillent sur vos poitrines Ces médailles colorées que vous portez fièrement Pourquoi vous défilez si silencieux, si dignes Et ce que signifient vos rassemblements. En réponse mon petit, notre patrie la France Pour être grande et forte compte sur ses enfants Beaucoup d’entre eux sont morts le cœur plein d’espérance Pour que vous puissiez vivre en paix tout simplement. Regarde-les passer, respecte leurs emblèmes Car ils ont donné avec le même élan Leur jeunesse, leur sang, le meilleur d’eux-mêmes Sois fier de leur passé : ce sont des combattants. Car notre Boum à nous, ce n’était pas la Foire Nous n’avions pour musique que la voix du canon Et tous ceux qui tombaient n’avaient qu’un seul espoir, Eviter à leurs Fils de connaître le Front.

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Au cours d’une manifestation à Mougins en date du 1er novembre, notre ami JM Bouthors représentait notre amicale en présence de son fils, lui même en tenue de cérémonie représentant le lycée militaire d’Autun.

Découverte d’une stèle “22” à Gérardmer. Photos, transmises par Jacques Leroy, d'une stèle gravée aux armes du 22, trouvée près de Gérardmer (à Plainfaing) en 2017 - Celle avec le monsieur à côté permet d' avoir une idée de la dimension de cette pierre.

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AVIS DE RECHERCHE Bertrand Vitu, président de l’Association pour la reconnaissance des Harkis”, recherche les soldats d’Afrique du Nord et plus particulièrement d’Algérie ayant combattus dans un régiment de chasseur alpin ou de montagne lors des deux conflits mondiaux ainsi qu’en Indochine.

Donateurs Liste de 9 donateurs supplémentaires au 30 novembre 2017 MM. Bauyssonade, Bonavita J, Bonavita M, Carpentier S, Pintos, Salburgo, Vaugarny; Mmes. Mergy, Péli. Total = 130 € A ce jour il reste 15 cotisations en retard dont 4 sur 2 ans pour 181 cotisants.

Naissances Bienvenue à Mia Vitu, née le 13 octobre 2017, qui a rendu Bertrand Vitu grand-père pour la 1ère fois. Il en est déjà gâteux !!! Félicitations à ses parents et grands-parents.

Encouragements Messieurs William Amision, Pierre Azam, Jean-Claude Banz, Maurice Bévillard, Pascal Bois, Guy Bouchara, Jacques Carpentier, Serge Carpentier, Fernand Delaygue, Fabrice Ghérardi, Marcel Héraudet, Florent Meyer, Christian Nardini-Roux, Pierre Orsini, Yves Pellegrin, Henri Pommier, Frédéric Russo, Freddy-Raoul Silli, Daniel Thiery, Michel Vaugarny , Georges Verges. Mesdames Céline Baysang, Nicole Bonavita, Josette Fantola, Sandrine Giabbanelli, Chantal Hallé, Christiane Péli, Josette Thiery.

DEMISSIONS Salburgo Boniface-Julien

en juillet. 47


Félicitations A un de nos tout derniers adhérents, Jacques Leroy, de Gérardmer, qui vient d’être nommé président de la Sidi-Brahim locale. Les assises annuelles de la Sidi Brahim de Gérardmer ont eu lieu ce dimanche 12 novembre à la Salle des Armes de l’hôtel de ville. Une amicale qui fêtait ses 95 ans d’existence, soit la deuxième association la plus ancienne des Vosges. Deux points importants lors de cette assemblée générale avec tout d’abord le renouvellement du bureau avec l’élection au poste de président de Jacques Leroy qui succède ainsi à Denis Mengel qui était en poste depuis 2012. Bien connu en Perle des Vosges pour son implication associative, Jacques Leroy est ancien chasseur alpin du 22e bataillon à Nice.

Nouveaux amicalistes 2017 - 1709 – ALIBERT Alain - 1710 – VITU Bertrand - 1711 – STHILE Fernand - 1712 – FORTIN Giles - 1713 – GASIGLIA Michel

- 1714 – STALLA Bruno - 1715 – BOUTHORS Jean-Marie - 1716 – PAU Frédéric - 1717 – LISBONA Jean-Jacques - 1718 – LEROY Jacques

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En cette fin d'année, Le Président et les membres du Conseil d’Administration vous souhaitent un Joyeux Noël et une heureuse année 2018


NUL NE CRAINS ______________________________________

Association n° W062000495 du 25/02/1958 Régie par la loi du 01/07/1901 N° Siren 522821651 Affiliée à la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs sous le n° 1905 et à la Fédération des Soldats de Montagne. Reconnue d’utilité publique et affiliée à la Fédération Nationale André Maginot sous le n° 30 Directeur de la publication : Jean-Pierre MARTIN Rédacteur en chef : Alain BARALE Réalisation technique : Jean-Paul GIABBANELLI Impression : FAC COPIES – OFFICE DOCUMENTS – Tél : 04 93 55 20 20 BULLETIN DE LIAISON DE L’AMICALE NATIONALE DU 22ème BCA ET DES TROUPES DE MONTAGNE ; SIDI-BRAHIM DE CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER Siège social : Maison du Combattant 36 bis boulevard Risso 06300 NICE


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