SKATEBOARD MAGAZINE
Automne 2012
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goneskatemag.com
RĂŠmi Faillet wallride nollie drop in Photo: LoĂŻc Benoit / 11/2011 - Bron
Edito Automne 2012
Photo: Grozeye
Bienvenue dans le petit magazine dédié à la scène skate du Rhône-Alpes, quatrième du nom ! Car oui, nous ne tenons pas à parler uniquement de la scène lyonnaise mais bien de tout le skate dans notre belle région. Nous souhaitons découvrir vos spots et vos potes les riders dans n’importe quelle bourgade se situant entre Clermont et Genève pour la latitude et entre Dijon et Valence pour la longitude…Pour cela, envoyez-nous vos photos, vos envies ou vos spots par mail à l’adresse suivante : goneskatemag@gmail.com Ceci est un appel à contributions et contributeurs ! Sinon, que vous dire ? Que le monde part bien en couilles, ça on le savait déjà tous, mais apparemment personne ne se bouge ! Tout le monde consomme via le “2.0” et les skateshops ferment les uns après les autres ! Bravo ! R.I.P. Ballz Out ! Alors supportez les acteurs de votre scène locale, les shops, les assos, les initiatives (mêmes les plus petites), les filmeurs, les photographes… La vie, la vraie, n’est pas celle du net, de la virtualité, mais bien celle de dehors, entre amis. Sortez, skatez, activez-vous et donnez vos thunes à de vrais êtres humains, et non à PayPal ! J’allais vous souhaiter une bonne lecture en oubliant de vous avouer que nous avons abandonné l’idée de créer un blog ! Non pas par fainéantise, mais plus par faute de temps ! Plutôt que de créer une page sans contenu, nous préférons nous abstenir (pour le moment !) et mûrir le projet dans sa version papier ! Bonne lecture, et bonne découverte de Lyon et sa région. Rendez-vous début 2013, avec un numéro spécial photos ! L.B
Sommaire
Automne 2012
Gallery photo p10
Que deviens-tu ? p30 Thibault Hétroit La double de Fred p32 Ali Boulala (encore !!!) Activist p34 Brice Baleydier Le Rail de la Small p40
Interview p42 Florent Bavouzet Stranger inteview p48 Dominik Dietrich Interview p54 Adrien Coillard Vincent Coupeau
fs smith
photo: Loïc Benoit 11/2010 - Pérrache
goneskatemag.com
Gallery photo
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Pierre Subra fs noseslide
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photo: Fabien Ponsero 06/2012 - Jardin des plantes
Charles Collet
ollie
photo: Pierre Dutilleux 04/2011 - Gorge de Loup 12
Philip Schuster
tucknee
photo: Lo誰c Benoit 04/2010 - Condrieu 13
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Antho
360 flip
photo: Lo誰c Benoit 07/2012 - La Doua
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Mathieu Christin
bs smith
photo: Pierre Dutilleux 02/2012 - Place Blanche 17
Matt Berger
fifty fifty
photo: Nicolas Huynh 06/2012 - La Doua
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Nicolas Levet
boneless fs wallride photo: Lo誰c Benoit 10/2010 - Part-Dieu
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Watch Blaze Supply introducing Johny Melhado at
Ma pipe & mon couteau green 8’’
/ blazesupply
Gallery photo
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Daniel Espinoza
ollie up 180 switch wheeling photo: Fabien Ponsero 05/2012 - Confluence
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Nabil Slimani
flip bs tailslide 25
photo: Pierre Dutilleux 11/2011 - Vaise
Valentin Bauer
transfer blunt to fakie photo: Lo茂c Benoit 07/2012 - H么tel de Ville
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SEBI DORFER
ollie transfer
photo: Fabien Ponsero 07/2012 - Saint Etienne
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photo: Manuel Schenck
BenChadourne
Ollie drop in
d i s c o v e r a l l p r o d u c t s a t w w w. m a b a s i . c o m
Classic red
Que deviens-tu ?
photo: Pierre Dutilleux texte: Grégory Laufersweiler
Thibault Hétroit
Salut Tabs, que deviens-tu en ce moment ? De nouveaux projets ? Je pars le 20 septembre à Cannes pour couvrir les World Series of Poker Europe. Je vais faire un coverage des joueurs de le team my poker squad avec photos des coups joués pour tenir les stackeurs informés de l’évolution de leurs joueurs dans les tournois. J’y vais pour deux semaines donc ça va être sympa autant en photo qu’en poker. Je vis un peu au jour le jour, on verra où cela me mènera, j’ai vraiment envie de m’investir
Salut Greg, j’ai déménagé à la Mulatière il n’y a pas très longtemps, j’étais pas mal pris par l’installation et le déménagement. Je suis toujours “dans la photo” et je viens de me mettre en auto-entrepreneur, et dans le poker aussi avec le site qui se bouge pas mal : my poker squad (site de stacking).
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plus dans la photo c’est donc une bonne occasion. Je me suis pas mal investi aussi dans le poker et ça prend trop de temps. J’ai bougé à Vegas l’année dernière pour les WSOP, à Dublin pour le WPT en janvier dernier, c’est un autre délire ! C’est sûr qu’on passe aussi pas mal d’heures “on line” et on peut passer pour des geeks, mais ça permet de payer les factures sans avoir de contraintes horaires, et parfois même de prendre un bon petit billet qui te met à l’abris un moment….
Je skate moins, ça c’est sûr, mais bon une fois que t’es piqué par le skate c’est pour la vie. Même si je suis plus trop sur la board, j’aime bien suivre ce qui se passe ou les gros contests comme la Street League. Le niveau a vraiment augmenté que ce soit aux US ou en France et c’est toujours un plaisir de voir de belles parts avec des mecs qui se ballarguent. Je skate toujours un peu au skatepark de Gerland avec Mat, toi et Canard à l’occaz. Je remercie d’ailleurs ABS skateshop et Mabasi tools de me filer encore un peu de matos quand j’en ai besoin. Je remercie Pierre Dutilleux pour les photos et puis Pourquoi on ne te voit plus dans le Skate ? toute l’équipe de Gone. C’est un beau projet ce mag, je vous souhaite que ça dure.
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06/2008 - Tarare
La double de Fred Ali Boulala (encore!!!)
Après ma dernière double (voir le numéro 3), on reste dans la nostalgie, et on reste avec Ali. Et d’ailleurs on reste dans la même période, car en cherchant le négatif je me suis rendu compte que cette photo était sur la même pellicule, la même planche contact que celle du wallride du chien ! Ce n’était pas fait exprès, mais j’aime bien que ça tombe comme ça. J’avais repéré ce ditch au cours de l’une de mes longues missions solo en voiture à chercher des spots. Il m’est arrivé de passer quelques nuits à ça, dans ma voiture, en mode «tête chercheuse», avec de la bonne zik dans l’auto-radio. L’avantage de la nuit, c’est qu’il n’y a ni circulation, ni embouteillages. Par contre on voit moins bien, et on a vite l’air suspect! Bref. Donc j’avais concocté une petite mission avec Steve Forstner et Ali, toujours partants pour de folles aventures et checker mes découvertes nocturnes. On peut décrire ce ditch comme un semi-spot, tellement il est limité en potentiel, et surtout hyper dur à skater. En apparence c’est de la balle, mais en réalité c’est bien ouf. Nos deux acolytes s’en sont vite rendus compte. Avant les 5 minutes de session, Ali s’est pris cette grosse boîte en phase ascensionnelle. L’idée était de faire un trick par-dessus la bouche de remplissage. Ça l’a bien sonné et il a jeté l’éponge direct ! Oops ! Mon spot n’était pas si super que ça. J’étais pas fier et vraiment désolé pour Mr Boulala. Steve, lui, était plus à l’aise et a fait un flip. Vous avez peut-être vu la photo à l’époque dans Chill Magazine (RIP).
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Activist
Brice Baleydier
texte, photos: Fabien Ponsero (sauf indiqué)
Si vous êtes de la région, vous avez sûrement déjà croisé Brice durant ces dix dernières années. Il se balade toujours par-ci par-là à la recherche d’une petite session entre potes. Toujours motivé et souriant, il est un très bon camarade pour skater un peu de courbe à la cool et trinquer avec quelques bières dès la session finie. Assez discret, il ne vous aura peut-être jamais parlé de son autre hobby pourtant fort intéressant. A l’heure où toutes les marques, ou presque, font presser leurs planches en Chine pour baisser les coûts de production, Brice, lui, se creuse la tête pour imaginer, dessiner et produire ses propres modèles de boards. Parti de rien, il lui a fallu tout créer de A à Z. Son cheval de bataille ? Améliorer la longévité des boards, trouver de nouveaux matériaux et de nouveaux shapes. Bref, être indépendant. La Chine peut envahir le monde de ses produits bon marché, Brice a trouvé la parade, il fait tout lui même du début à la fin et n’a de comptes à rendre à personne. Il représente bien le slogan en vogue dans notre petit monde en ce moment, DO IT YOURSELF !
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Activist
Brice Baleydier Petite présentation. Je m’appelle Brice Baleydier, j’ai 26 ans, je suis originaire de L’Arbresle. Je suis chef de projet en matériaux composites. Je skate depuis une dizaine d’années.
Ta formation et ton travail t’ont-ils influencé et aidé dans la création de tes propres boards ? Mon travail et mes formations m’ont bien évidement permis de lier boulot et passion. Ayant un grand-père menuisier, j’avais déjà des bases et un intérêt pour le bois et les matériaux. Ça a été la directive de toutes mes études. J’ai eu la chance de travailler dans l’automobile, l’aéronautique, les sports et loisirs, tout cela dans la recherche et le développement de nouveaux produits. Cela m’a permis d’exercer ce savoirfaire en créant Arkaïc-Concept.
A quel moment l’idée de créer tes propres planches t’est venue et pourquoi ? L’idée de fabriquer des planches m’est venue très jeune, peut-être même avant le skate. Pratiquant le snowboard depuis plus de 15 ans, je rêvais déjà de me faire une board de freeride home-made. La passion ayant grandi, mon projet a naturellement dérivé vers quelque chose que je maîtrisais mieux, le skate. Mes premiers shapes ont été réalisés il y a 5 ou 6 ans. Je fabriquais des skates en carbone le soir dans mon ancienne boîte. Mais la réalisation des sandwichs ne s’est pas faite comme cela, j’ai dû me documenter énormément sur le bois et les matériaux déjà utilisés dans le snowboard, le skate et le surf pour créer une alchimie de tout ça. Mais j’ai toujours rêvé et cru en l’artisanat, la «board culture» et l’envie d’essayer d’en vivre en totale indépendance, étant donné que je ressens un profond dégoût envers l’industrie de masse.
Tu as fabriqué seul ta propre presse. Ça a été long à mettre au point ?
photo: Guillaume Ducreux
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Activist
Brice Baleydier
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Alors la presse c’est un rêve de gosse aussi. Ma propre pierre philosophale qui transforme le bois et la colle en boards ! Ça ne m’a pas pris énormément de temps, c’était plus le financement qui piquait. Etant donné que je fabriquais des machines prototypes avant, je n’avais qu’à appliquer mon savoir-faire à l’échelle humaine. Le plus long dans tout ça est la mise au point des moules et les premiers essais. La presse est dimensionnée de façon à pouvoir réaliser des skates, mais aussi des snowboards, des skis et autres. Mais chaque chose en son temps.
Tu testes beaucoup de matériaux. Que t’apporte cette autonomie et cette recherche constante ? Mon but n’est pas de réaliser un skate “sept plys” lambda car malheureusement les Chinois le font très bien et les Ricains encore mieux. Mon but est d’améliorer les caractéristiques des planches et leur esthétique pour augmenter la longévité, le confort et le pop. Surtout ce qui me tient à cœur, c’est le sentiment d’avoir une board neuve à chaque session, même après un mois de skate.
Tu as créé différents shapes qui vont audelà de la simple board de street. Pourquoi cette orientation ? L’inspiration des shapes est un mélange des différents sports que j’affectionne. J’essaie de les rendre différents de ce qui existe, mais en respectant certains codes. La board street aura donc un nose et un tail typés snowboard en twin type, la Rud-board (hommage à mon ami Rudy, parti trop tôt) a un tail typé surf, rétro fish et un nose de swalow, le petit cruiser a un shape inspiré des Rob Roskopp pour ironiser sur la vague “rétro board plastique” et ainsi de suite… 39
Le Rail de la Small
(p. de droite) Maxime Genin
switch bigspin boardslide
texte: Fabien Ponsero - propos: Jérémie Daclin
photo: Pierre Dutilleux - 07/2012
Le rail de la Small a vu le jour en 2002, à l’initiative de Jérémie Daclin et de Cliché. A cette époque, Fred Mortagne filmait avec Flip pour la vidéo Sorry. Du coup, le bouche à oreille a rapidement fonctionné et durant l’été Lyon a vu débarquer une tripotée de pros venus pour défoncer le rail entre les deux gros contests européens de l’époque, Lausanne et Munster. Pour la petite histoire, Reynolds était du voyage
et il voulait faire 3-6 flip noseslide sur le rail. A cette époque, les photographes shootaient encore en argentique et cette semaine-là, le photographe présent a usé plus de 100 films pour cette séquence, sans que Reynolds ne rentre son trick… Après avoir été rossé et être apparu dans nombre de magazines et de vidéos autour du monde, le rail
Jan Kliver
switch crooks
photo: Oliver Bartok - 2002
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a finalement été démonté par la mairie six mois plus tard. Environ dix ans après, à l’occasion du Go Skateboarding Day organisé par Cliché, le rail est rené de ses cendres toujours à l’initiative des mêmes personnes. Quelques précautions supplémentaires ont été prises cette fois pour qu’il dure un peu plus longtemps. Il est désormais 41
peint de la même couleur que les barrières posées un peu partout en ville par la mairie. Les boulons, eux, sont adaptés à n’importe quel skate tool afin de permettre à tous de resserrer le rail si nécessaire. Le rail a déjà pas mal ramassé depuis sa réapparition. Il n’attend maintenant que vous, alors bonne session et attention à vos bijoux de famille !
Interview
Florent Bavouzet Fiche de présentation : Age/années de skate/tu viens d’où/ ce que tu fais dans cette vie ? Et surtout le palmarès ! Tes années « champion de France » ! J’ai 35 ans, je viens de Châteauroux, la ville de Depardieu, 23 années de skate, c’est fou d’ailleurs ! Je bosse dans l’informatique sur Lyon, prés du skatepark de Gerland ! Mon palmarès ! J’ai commencé les contests en 1994, c’était l’époque où tout le monde, même les purs streeters, venaient aux contests. En même temps, on était moins, du coup j’ai fait pas mal de Coupes de France, Championnats de France, où je me démerdais pas trop mal entre les Fradin, Couliau, Jauzion, Chevallier, Bétille, Mimi Boissonnet, Haziza… J’ai même été champion de France deux années de suite, 97 et 98, en street et aussi en mini.
Parle-nous de tes premières années skate… C’était où ? A Châteauroux ? Oui à Châteauroux, c’était pas le top mais la rue était suffisante. On allait toujours au même spot « Place Voltaire » une sorte de curb avec deux longues marches, ensuite on partait sur les autres spots de gap, marches… Après, comme dans chaque ville, on changeait de spot, de squat, on avait aussi des parkings souterrains pour poser « le bank de saut », ou un curb, on se démerdait, on était a bloc ! A cette époque, Châteauroux avait une vraie scène street très forte avec une bonne motive. Je me suis mis à la mini quand la ville en a installé une, puis en 1992 ce fut le tour de « la big », donc là on s’est inscrit au club de skate et puis Ricco, un des papas du skate à CHTX nous a fait bouger aux contests comme des furieux !
Ton premier sponsor ? Nine Yards ? Japan
switch wallie Mon premier sponsor fut BOKS, sous-marque de photo: Loïc Benoit Rebook, c’est Christophe Bétille qui m’avait
08/2012 - Confluence
09/2011 - Caluire
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texte: Lo誰c Benoit photos: Grozeye
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fait rentrer, avec Couliau, Fradin… Après, j’en ai fait plein : Airwalk, Genetics, Simple, Savier, Arcade, Duffs, Dickies et Nine Yards.
pratique, tu parles espagnol scolaire « vamos la playa », « cerveza »… bouger sur Paris sera plus facile. Chez Nine Yards, malgré la réputation moyenne qu’avait la marque, j’ai fait la connaissance de pas mal de monde, on avait beaucoup de matos et de fringues (trop hip hop à mon goût), on a commencé à bouger à Barcelone, au Pays Basque, Paris et sa banlieue, sur les contests… Le tout défrayé ! J’ai eu deux pro-models payés en royalties, il y avait même un projet vidéo avec Olivier Fanchon, on était un team bien soudé : Julien, Idriss Diop, deux Européens, Sam Partaix…..Quelques bonnes années !
Et Nine Yards ? J’ai un musée chez moi ! Oui Nine Yards, la marque de Versailles. Je me rappelle c’était avant l’Authentic Skate Week-end de Cholet 2003 peut-être où j’avais reçu par courrier une offre de sponsoring de leur part, en même temps j’avais déjà un plan avec Nomad. En gros j’avais le choix, le luxe ! J’ai réfléchi en me disant que c’était une marque française : ça sera plus
fs noseslide
08/2012 - Confluence
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Raconte-nous tes années Clermont, l’époque gérant de shop c’est ça ?
deux ans, j’avais mis en place un team, il y avait quelques querelles avec le shop voisin, normal… Je ne restais pas trop sur Clermont le week-end, je bougeais souvent aux contests ou sur Paris pour filmer.
Je suis venu sur Clermont vers 2001 pour m’installer avec ma meuf du moment. J’ai quitté CHTX car il n’y avait pas grand-chose culturellement parlant et tous mes potes commençaient à bouger à Grenoble, Tours ou Toulouse, donc il fallait que je vois autre chose. A l’époque, j’étais sponso Arcade je me souviens, un super park venait d’ouvrir sur Clermont, puis j’ai changé pour NineYards, qui voulait ouvrir un shop, du coup je me suis retrouvé gérant de commerce, un peu du jour au lendemain ! J’ai dû faire ça pendant
A quand remonte ton arrivée en capitale des Gaules ? A Lyon quoi ! Ensuite, Nine Yards c’est parti en sucette, ils ne voulaient plus sortir la vidéo, le fait de gérer le shop et de ne pas skater les week-ends m’épuisait, j’ai quitté “NY” et bougé sur Lyon. En mode chômage/galérien, je me suis installé et tout est
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Interview
Florent Bavouzet
devenu compliqué avec la copine du moment et hop à la rue ! Sur un conseil de MDV (Nico Levet ,NDLR) j’ai filé au bureau Antiz, afin de voir s’ils n’avaient pas de place dans une de leurs collocations ! Une semaine après me voilà chez Juju Bachelier et Polo Labadie, c’était cool. Moi je cherchais du taf et eux ils bougeaient à Dubaï, Berlin… Ça m’a permis de faire connaissance avec les locaux plus facilement, du coup, je suis même rentré dans le team Wall St ! Le moral au beau fixe, tout s’est enchaîné très vite, session photo, vidéo, j’ai rencontré une nouvelle copine qui est ma femme maintenant ! Et on a enchaîné, appart en commun, et le petit Léopold est arrivé avec les hurlements du père MDV : « t’es fou, tu vas arrêter le skate avec un gosse ! » et finalement non, cela me booste malgré la fatigue. Tellement boosté que j’en redemande et j’ai enchaîné avec une fille : Leanor ! Ce n’est pas toujours facile à gérer au quotidien, mon fils a aujourd’hui 4 ans, il tient bon, il ne fait pas de trottinette. Grâce à ma femme je skate toujours autant qu’un autre, c’est juste que je ne peux pas trop bouger, sauf week-end obligatoire style la FOSSJ (session de vieux cons, NDLR) ou les week-ends avec Picture à rider les spots sympas de Mickey Mahut.
Parle-nous de ton facebook « projet skatepark Blandan : la pétition ! » Pour Blandan, un jour j’ai vu sur un forum « d’archi/urbanisme » qu’ils allaient refaire un grand parc dans le 3e arrondissement comprenant un skatepark au milieu d’une aire de jeu ! Du coup, là je me suis dit : « cette fois-ci, on ne va pas laisser passer la chose ! » On a déjà pas mal de projets foireux autour de nous, motivons-nous, investissons-nous dans ce projet ! J’ai donc créé un événement sur FB (facebook ! NDLR) où j’ai lâché un peu ma haine contre ces putain de skateparks modulaires, projets foireux, et autres constructeurs peu scrupuleux… J’ai pas mal ironisé sur l’étroitesse de certains parks ou encore sur le ridicule d’une surface de roulement en râpe à gruyère (le bowl de Guillotière)… Et de file en aiguille j’ai fait mouche ! Grozeye (le photographe
de cette itw) et toi (LB, rédac Gone) travaillant de près ou de loin sur ce projet sans le savoir, nous nous sommes concertés ! Depuis pas mal de réunions ont eu lieu et le projet avance et est suivi par des skaters. Une sorte de street plazza créative, après ce n’est malheureusement pas l’Oregon ici, on verra bien courant 2013/2014. En 46 38
one foot
08/2012 - Chalon
remerciements :
tout cas, grâce à Facebook, j’ai pu faire entendre ma voix, une belle concertation a vu le jour nous permettant ainsi de ne pas refaire des erreurs telles que les quais du Rhône et ses horreurs !
Merci à tous ceux qui m’aident : Picture Organic Clothing, Wall Street skateshop et Ipath (ethic distribution) et puis mes parents, ma femme, mes enfants et tous les copains aussi. Biz !
Comme dans toute interview “old school”, il est l’heure de finir par les 47 39
Stranger interview Dominik Dietrich
ollie bump to bump 05/2012 - Dijon
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photos & texte: Fabien Ponsero
Peux-tu te présenter ?
Chaque pays a ses propres «caractéristiques», surtout ici en Europe où il y a tant de différentes cultures et de différents peuples dans un si petit espace. Principalement, tu peux voir des différences dans la langue, la nourriture, la musique, l’art, l’histoire et bien sûr chez les locaux avec leurs habitudes et traditions. Il y a toujours des clichés mais pour moi, il est plus important d’être ouvert d’esprit quand je voyage, plutôt que d’être patriote et de pointer toutes les différences que je peux remarquer.
J’ai 28 ans, j’ai grandi dans une petite ville appelée Telfs près d’Innsbruck en Autriche. Je vis depuis janvier à Berlin. Je skate depuis 1994.
Tu étais dans la région au printemps. C’était la première fois ? J’étais déjà venu quelques fois à Lyon mais c’était il y a des années. La dernière fois c’était sûrement quand Steve Forstner habitait encore ici.
Pense-tu que tu pourrais vivre ici dans le futur ?
Quelles ont été tes impressions sur la ville ? 50
Oui, j’y ai déjà pensé. Pourquoi pas. Peut-être pour quelques mois pour voir quelles vibes il y a ici. Paris ou Lyon serait cool pour vivre quelques
Quand pourra-t-on te revoir sur un spot lyonnais ?
temps, la campagne française est très belle aussi, mais pour le moment je suis très heureux à Berlin.
Je ne sais pas trop, mais j’espère rapidement. Peut-être l’été prochain, avec mon van, pour rejoindre les hobos Antiz et se faire un petit trip.
Tu parles très bien français. Comment as-tu appris et pourquoi as-tu autant de facilités alors que les autres galèrent ? J’ai eu des cours de français à l’école pendant 5 ans. J’y ai appris les bases, la grammaire etc. Puis j’ai voyagé et passé pas mal de temps avec des Français. Avec les années, j’ai appris petit à petit. Je ne pense pas que mon français soit si bon, tu ne m’as jamais vu lire un livre en français ! Mais je suis capable de dire de la merde et d’avoir une conversation bourré au bar. C’est plus ou moins tout ce que tu as besoin de savoir.
flip nosewheeling flip out 51
05/2012 - Besançon
fs nosegrind
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05/2012 - Besanรงon
STREETWEAR SHOES ACCESSOIRES
10 rue Paul Chenavard - 69001 LYON Tel : 04.78.27.12.58
Interview
Adrien Coillard Tout le monde te connaît désormais sur Lyon et dans les endroits où tu es passé, raconte-nous un peu ton parcours jusqu’ici? «Nord Sud Est Ouest !» Tout a démarré à Champagne, petite ville de la banlieue lyonnaise, j’ai volé très jeune la board de mon grand frère qui est vite devenue la mienne. Au début, il s’agissait de dévaler, de slalomer, d’aller le plus vite possible dans ces descentes, peu importe le type de terrain et le degré d’inclinaison. Par la suite, mon oncle m’a montré qu’il était possible de s’amuser autrement avec ma board. Dès l’âge de 8 ans, la passion s’est installé. Un an plus tard, j’ai réussi à m’échapper de mon enclos parental pour aller skater les trois modules faisant office de skatepark en bas de chez moi. Après deux ans de partage avec une petite équipe, j’ai commencé à m’échapper de la réalité, à ne ne plus penser qu’à ça. La dépendance a pris place, me poussant à aller toujours plus loin de chez moi, de l’école et des règles qu’on m’y imposait. Vers 12 ans le collège a commencé, les devoirs ont tenté de prendre le dessus sur le skate, je n’avais qu’une idée en tête, faire du skatepark de Gerland ma permanence pour réviser ma liberté. Me retrouver tout seul, là-bas, face à moi même, me permettait de prendre conscience de mon orientation désirée. Merci a Régis qui a pu m’ouvrir cette porte ! Après avoir passé ces deux années à l’ombre, la lumière du soleil m’a amené sur la place d’Hôtel de ville où j’ai pris conscience du regard des autres. Ça n’a pas changé grand chose pour moi, mais j’y ai trouvé une inspiration différente, j’ai découvert une vie sociale, avec des gens plus vieux, et je me suis mis à l’écoute de ce qui est bon à prendre. Par le biais d’Hôtel de Ville, j’ai découvert la rue et tout ce qui va avec,
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photos: Pierre Dutilleux (sauf indiqu茅) texte: Pierre Dutilleux
ollie
03/2011 - H么tel de Ville
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une autre approche de la vie et du skate, loin des bancs de l’école. A mes 16 ans, le dernier fil qui me reliait encore à l’Education Nationale a définitivement lâché. Un nouveau départ, les barrières sont tombées, les études pouvaient désormais commencer
m’apporte cette richesse matérielle qui soulage aussi les investissements de ma maman. Les chaussures qu’ils m’ont donné m’offraient une nouvelle démarche, plus motivante. Crap m’a apporté une certaine notoriété en diffusant une des vidéos réalisées par Arnaud. Mes premières decks gratuites sont arrivées par la suite de chez Doble. Toutes ces personnes qui m’ont suivi m’ont permis ensuite d’accéder à de nouvelles relations, plus concrètes. La rencontre avec Flo Mirtain a ajouté un peu plus de sérieux à tout ce début d’aventure, il m’a très vite dit qu’il était
Certaines rencontres ont été déterminantes pour toi, parle-nous un peu de ces gens. Tout a commencé avec Damien Zy et ABS, qui
feeble flip out
photo: Fabien Ponsero 07/2011 - Charpennes
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Comment ça se passe sur Lyon pour évoluer dans le skate tout en se faisant plaisir ?
possible que j’en vive. J’ai incorporé la notion de travail au skate, ma vision s’est divisée en deux. Cliché et DVS m’ont fait voyager en Allemagne, en Italie, en Suisse et l’année dernière en Israël pour des tournées. Ma première année d’enseignement supérieur a commencé paisiblement, me faisant oublier cette notion de travail. Le reste de l’année, j’ai partagé mon temps à Lyon, «entre le chill et le skate, je suis un skaterboarder». (Merci à la vidéo Chill et Jb au passage pour cette philosophie que j’emploie tous les jours).
Toutes les personnes qui m’accompagnent dans ce milieu sont des personnages hauts en couleur. Selon mes envies, chaque jour j’ai la possibilité de piocher parmi ces gens qui couvrent et couvent la scène lyonnaise. Arnaud (Chentil) et Vincent «Bist» Jugnet sont souvent disponibles pour filmer après le boulot, me lancer sur de nouveaux projets ainsi que pour me recadrer parfois.
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J’ai filmé ma première part avec Arnaud (dans la Trippin’), il a donné beaucoup de lui même pour me faire bondir, et je le remercie. En ce moment, on filme pas mal en VX, avec Bist pour la vidéo Mégamix et pour le projet de Flo Mirtain qui sortira normalement fin 2013. Des sessions productives mais parfois molles à mon goût. Pour ce qui est de shooter des images, on a la chance d’avoir plusieurs photographes toujours dispo, que ce soit Fabi, Pierre ou Nikwen, un des trois est toujours motivé. Aristide est toujours opéra-
tionnel aussi. Les jours de motiv’, il n’est pas bien compliqué de se nourrir de cette belle brochette. Merci les gars!
Pense-tu avoir trouvé un certain équilibre désormais? Quand j’étais encore à l’école, mes journées étaient quadrillées. Il était difficile de prendre du temps pour skater. Mais maintenant que j’ai tout mon temps, je me rends compte que je ne skate
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pas plus. Je dois alors chaque matin établir le programme de la journée, comme si j’étais mon propre patron. J’essaie donc de me convaincre qu’il faut bouger. Tous les jours j’ai le choix entre gravir une marche ou m’endormir sur celle-ci. Je navigue dans Lyon, en explore les moindres recoins, chaque personnage faisant partie de ma vie m’aide à rester sur le bon chemin. Uryann, Tim, John, Mathias, Antho et Théo m’aident beaucoup dans mon apprentissage du développement et du comportement humain, la pression
reste loin de moi en leur présence. Lorsque je suis avec tout le reste de la troupe (Cliché, Wallstreet, les gens d’HDV, la Blaze famille, etc), j’essaie d’avancer à mon rythme, de me faufiler dans les rouages du business. Merci à vous tous!
switch nosegrind 07/2011 - Vaise
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Interview
fs tailslide
photo: Pierre Dutilleux 07/2011 - Gerland
Adrien Coillard
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*La Trapasso Pro II, conçue pour être détruite
NICK TRAPASSO
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Inspiré par Anzeigeberlin information magazine (Berlin) www.anzeigeberlin.de Grey skateboard magazine (Londres) greyskatemag.com A propos skateboard magazine (Paris) www.aproposskatemag.com Edité par Gone Skate Mag Réalisé par Loïc Benoit Fabien Ponsero Pierre Dutilleux Grégory Laufersweiler Contributeurs Fred Mortagne Gabee FY Nicolas Huynh Grozeye Guillaume Ducreux Oliver Bartok Secrétaire de rédaction Valéry BLIN Imprimé par XL Imprimerie à St Etienne 2000 exemplaires Contact goneskatemag@gmail.com
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