NOËL AU BALCON
musée suisse de la céramique et du verre genève
schweizerisches museum für keramik und glasand glass genf
swiss museum for ceramics genevaÉD`ITO
Il y a des réalités qu’on ne met pas assez en lumière. Comme par exemple, la notion de prendre des initiatives ou entreprendre que ce soit un mini comme un maxi projet. Émerger de son plumard pour affronter les affres du mois de novembre, travailler du matin au soir, gérer son réseau, ses amis, sa famille, ses amours… Nos quotidiens se dévoilent déjà comme une entreprise en soi. Mais quelle est la différence avec celle de monter un projet surtout quand il est investi par la passion ? Cela nécessite de l’audace, une bravoure qui permet de changer parfois son et le monde en soi. C’est parce qu’on agit beaucoup trop avec une rationalité limitée en focalisant sur la kyrielle de facteurs qu’on ne maîtrise pas. Peut-être que demain, une météorite s’écrasera sur notre planète, qu’une crise sanitaire nous cloisonnera à nouveau, ou qu’on apprendra qu’on a un cancer au dernier stade. On ignore tout et on a une action que sur notre quotidien immédiat.
Mais comme on est déjà en soi un peu des héros au quotidien, pourquoi on se lancerait pas dans un projet qui nous passionne vraiment ? Les risques sont toujours moins grands qu’on ne l’imagine surtout quand on apprend à les brider. Et surtout, si vivre est déjà un risque, autant vivre avec l’intensité souhaitée. C’est de là qu’est né Go Out !, d’une certaine audace et insolence. Et depuis près de 10 ans, l’équipe ne cesse de rencontrer et mettre en lumière des projets nés de cette même hardiesse. De celle, que tout un chacun peut s’emparer pour réaliser un projet. Ce mois, on a décidé de mettre en exergue la vaillance de plusieurs projets. Tout d’abord celui de Soulitude, notre festival coup de cœur à la rédaction qui déploie chaque année, un programme de talents artistiques musicaux mais également de danse. On y va les yeux fermés, et le coeur qui balance au tempo d’une soul
L’autre projet qui nous a transporté, c’est celui de Willem Speerstra en duo avec Hérard. Deux passionnés qui viennent nous mettre sous le nez les liens évidents entre art et design, et nous démontrer par une exposition aux œuvres couvrant un large spectre que l’esthétisme de notre environnement peut être réinventé. À aller dévorer d’intérêt jusqu’au 18 décembre à Bursins !
Puis autour du livre, c’est autour de Liberart de nous plonger dans la galaxie de l’écrit et de l’impression. La Carougeoise Christel Goode passionnée d’histoire de l’art et de littérature vient tout juste d’inaugurer cette librairie spécialisée en Beaux-Arts, dans une charmante arcade de la Rue du Vautier. Un lieu comme suspendu dans le temps ! On y passerait toutes nos journées d’explorations en découvertes. Du côté des entrepreneurs qui sortent égale ment leur mikado du jeu, il y a Jérôme Stefanski qui a créé en 2018 LittleGuest, un label kids-friendly pour les hôtels de luxe qui avaient tendance à négliger leurs plus jeunes pensionnaires et leurs activités ! Comme quoi - « Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. » dixit Goethe.
Mina Sidi AliMondes flottants
GIFF ME ! 5
1. Le Geneva International Film Festival (GIFF) est de retour du 4 au 13 novembre pour sa 28ème édition. Au programme ? Plusieurs pépites cinématographiques avec un cinéma d’auteur exigeant et surtout une œuvre immersive produite par Terrence Malick et narrée par Cate Blanchett : Evolver. Figure d’événement majeur, cette œuvre immersive d’une quarantaine de minutes, que pourront vivre simultanément six personnes, sera présentée pour la première fois en dehors des Etats-Unis.
2. Au total 120 œuvres seront dévoilées, dont 10 premières mondiales, 3 premières internationales, 5 premières européennes et 67 premières suisses. Le GIFF est inauguré ce vendredi avec la première suisse de la nouvelle saison de « The Kingdom Exodus » de Lars Von Trier, attendue depuis des lustres — 30 ans — par les aficionados !
3. Le Film & Beyond Award sera remis à Alexandre Astier, qui sera présent pour une rencontre publique en marge de la projection de Kaamelott, adaptation ciné de sa série à succès.
4. Le GIFF propose cette année un événement à la densité renforcée en plein cœur de Genève. On pourra suivre dans la Maison Communale de Plainpalais et au Théâtre Pitoëff, centre névralgique de la manifestation, des projections, cérémonies et masterclass. Ces lieux accueilleront encore un restaurant éphémère et un bar lounge ainsi que les « Territoires virtuels ».
5. Le Geneva Digital Market, après avoir fait revivre le Plaza l'an dernier, investit pour ses 10 ans le studio 4 de la Radio Télévision Suisse. La Salle du Faubourg enfin, haut lieu de rencontres pour les invités et invitées du Festival comme les noctambules, accueille les soirées musicales « Nuits Blanches ».
Le Geneva International Film Festival (GIFF) À découvrir du 4 au 13 novembre 2022 www.giff.ch
coups de c�ur d'hermès
DES RAPACES DANS LES RUES BASSES
S’il y a bien une chose qui nous grisent nous matous choux dont personne ne soupçonne le potentiel de serialkiller, c’est la chasse ! Et nos proies trucidées avec douceur - rongeurs, oiseaux, batraciens, reptiles et autres insectes - sont offertes à nos maîtres adorés pour les nourrir, celles vivantes sont censées leur apprendre à chasser ! Ils ne l’ont jamais saisi…et on est à chaque fois grondé illégitimement. J’espère que La Chasse aux Aigles, jeu organisé par Genève Avenue organisé du 1er au 15 novembre en partenariat avec unireso, la Ville de Genève et One FM leur apprendront à éveiller leur instinct de chasse. Les règles ? Faciles pour les Genevois, ils devront s’armer de leur smartphone et débusquer les rapaces via des QR Codes disséminés dans 200 commerces et 185 transports des TPG. Quant à mon gang de chats et moi, pas besoin de natel. Notre flair instinctif et nos pas feutrés feront le job pour remporter une kyrielle de prix du grand tirage au sort qui couronnera l'opération.
Jusqu’au 15 novembre 2022
Une succession d’animations et de spectacles de rue orchestrés par les fauconniers des Aigles du Léman prendront place les mercredis et samedis 2,5,9 et 12 novembre dans les rues basses.
Place du Rhône & Rues Basses www.geneve.ch/fr/agenda/chasse-aigles
coups de griffe de mishima
LE MAÎTRE DU NOIR
À mes yeux, lorsqu’on évoque le noir, je pense immédiatement à mon acolyte félin persan au regard perçant : Hermès. Aussi noir que la nuit, parfois je n’arrive même plus à mettre la patte dessus. Il a souvent la bonne idée d’aller se planquer au fin fond des ténèbres aka dans le dressing de Mina ! Seul ses deux diamants jaunes scintillant me guident s’il daigne les faire jaillir. J’ai appris le départ vers le monde des chats du peintre et graveur Pierre Soulages le 26 octobre passé. La rédaction m’a donné une leçon d’art sur cet artiste à la reconnaissance internationale expert en sobriété chromatique alliée à la fluidité des formes. J’avoue que je suis chat-rmé. Soulages définissait chacune de ces œuvres comme une expérience dont ni le déroulement ni le résultat ne sont prévisibles pour lui. Un peu à l’image d’une rencontre avec un chat….imprévisible mais toujours mémorable. Paix à son âme.
WILL BENEDICT : L'ICONOGRAPHIE DE L'ABSURDE
par AMBRE OGGIERAprès avoir exposé entre ses murs les jeunes talents locaux dans le cadre des Bourses de la Ville de Genève (BLCG) 2022, le Centre d’art contemporain a dévoilé le mois der nier « Dialogue of the Dogs », une remarquable exposition de l’artiste américain Will Benedict qui propose un voyage inédit à travers les différents aspects de son art. Pensée comme une sorte de journal de bord de l’artiste, cette exposition présente certaines de ses vidéos les plus emblématiques mais également des tableaux abstraits et d’étonnants photomontages témoignant de sa soif d’innovation et réalisés grâce aux dernières tech nologies. Un parcours déroutant qui questionne notre rapport à la réalité. À découvrir jusqu’au 18 décembre 2022.
Sulfureux et hypnotisant, le travail de l’artiste Will Benedict s’affranchit de tous les codes de l’art pour questionner l’absurdité du monde contemporain. Son univers surréaliste et dystopique composé de figures hybrides aussi fascinantes qu’excentriques explore avec un subtil sarcasme la société actuelle et l’absurdité de la vie. Imaginée comme un parcours rétrospectif cohé rent, l’exposition investit l’intégralité des deux étages du Centre d’art contemporain ce qui offre l’occasion exceptionnelle de découvrir son œuvre dans son ensemble. Le deuxième étage où débute l’exposition s’ouvre de manière étonnante avec une grande affiche montrant des figures fantastiques typiques de son uni vers artistique. Ensuite, la première salle offre à voir une montre surréaliste faite d’une carapace animale et d’une queue au tic-tac incessant, alors que le reste de l’étage est dédié à ses vidéos. L’occasion de (re)découvrir « Degrees of Disgust », une expérience audiovisuelle haletante, coproduite en 2019 par le Centre d’art contemporain et Unemployed Magazine, qui met en scène les réflexions intérieures d’une ensorcelante chauffeuse Uber Eats au look gothique sur fond de cover Pink Floyd. Dans la salle attenante, le clip vidéo de la célèbre activiste et musi cienne transgenre Chris Korda « Apologize to the Futur » questionne les principaux enjeux du XXIe siècle avec un sarcasme assumé et percutant. Quant au troisième étage, il est consacré aux œuvres en deux dimensions comme des photos, des peintures, des collages, des montages.
Ces créations aussi variées qu’audacieuses illustrent sans hiérarchie ni sens la diversité et l’évolution dans le temps de sa pratique artistique qui est avant tout libre et déroutante. Ses dernières œuvres ici exposées ont été créées grâce à l’intelligence artificielle. Une manière inédite de repousser les limites de l’art et d’explorer les possibilités créatrices des nouvelles technologies.
Né en 1978, Will Benedict a grandi à Los Angeles. Après avoir débuté sa formation artistique à l’Art Center College of Design de Pasadena, il décide de quitter les Etats-Unis afin de poursuivre des études supérieures à la prestigieuse Staedelschule de Francfort. Aujourd’hui, son travail est exposé dans le monde entier, et il a no tamment réalisé des collaborations prestigieuses dont la campagne publicitaire de la collection été 2020 de la célèbre maison de couture Balenciaga : une vidéo déli rante parodiant un journal télévisé apocalyptique. En 2021, il a participé à la Biennale de l’Image en Mouvement au Centre d’art contemporain. Actuellement, il vit et travaille à Paris.
Will Benedict – DIALOGUE OF THE DOGS Jusqu’au 18 décembre 2022
Centre d’art contemporain Genève Rue des Vieux-Grenadiers 10 www.centre.ch
Le Cairn
La Villa du Jardin botanique alpin meyrin.ch
ans du 28 septembre au 26 février
LE JARDIN DES IMAGES
A CHAIR AND YOU : UNE COLLECTION UNIQUE PREND VIE
par AURORE DE GRANIER Lucie JanschLe mudac de Lausanne accueille une exposition exceptionnelle présentant pour la première fois au public la collection de chaises de Thierry Barbier-Mueller. Tout simple ment unique au monde, cette collection rassemblant plusieurs centaines d’objets voit 211 de ses chaises exposées pour la première grande exposition du musée lausannois de Plateforme 10. Mais peut-être que nous faisons fausse route en vous parlant d’expo sition. Car en réalité c’est à un spectacle que le mudac nous convie. Scnénographiée par le metteur en scène et plasticien américain Robert Wilson, cette présentation d’une partie de l’imposante collection prend vie dans le musée. Nous sommes au théâtre, à l’opéra, devant une scène où les chaises, tout comme nous, sont des acteurs. Véritable révolution dans le monde muséal, cette exposition nous enveloppe et nous offre bien plus que des objets : une véritable expérience. Vous n’aurez pas le droit de vous asseoir sur ces merveilles, mais croyez-nous, vous n’aurez qu’une seule envie : déambuler et vous laisser envelopper dans cet opéra immobile.
UNE COLLECTION UNIQUE AU MONDE
C’est un secret que Thierry Barbier-Mueller a gardé depuis plus de vingt ans. Dans les années 1990 il commence à acquérir les premières chaises de sa collection qui allait devenir l’une des plus importantes au monde. C’est en 2015 que Chantal Prod’Hom, commissaire au mudac, découvre cette caverne d’Ali-Baba. « Personne n’avait conscience de l’ampleur de sa collection. En 2015 quand j’en ai pris connaissance nous avons commencé à discuter de l’op tion de la présenter au public, et Thierry a annoncé être prêt à le faire, après toutes ces années. C’est une projet que nous portons depuis maintenant sept ans, et nous sommes honorés de pouvoir présenter ces chaises exceptionnelles pour la première grande exposition du nouveau bâtiment du mudac » confie la co-commissaire, qui a travaillé sur cette exposition avec sa collègue Susanne Hilpert Stuber.
Au total, ce sont 211 chaises qui sont présentées au Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains, réa lisées par 168 créateurs et créatrices différents. Parmi eux des designers bien évidemment, mais aussi des artistes et des architectes à l’image de Frank Gehry et de sa Red Beaver Chair réalisée en 1980 avec Vitra. Une multitude d’esprits créatifs sont alors réunis dans un même espace, autour d’un objet commun, mais qui se décline ici de 210 et une façons. « La chaise est un objet ancien, les premières ayant 5000 ans. C’est un objet courant du quotidien, mais qui n’a jamais cessé de fasciner les artistes, et cette collection démontre que cette pièce de tous les jours peut prendre de nombreux visages différents » confie Thierry Barbier-Mueller. Chantal Prod’Hom elle n’hésite pas à le dire, « C’est une collection tout simplement unique au monde, et sans aucun doute l’une des plus importantes ». En effet, parmi les pièces ici présentées des prototypes, des modèles uniques, n’étant présents que dans cette collec tion et démontrant que la chaise est plurielle, dévoilant ici 211 de ses facettes.
S'ASSEOIR SUR LES CONVENTIONS
Oubliez tout ce que vous savez sur les chaises. Oubliez par-dessus tout à quoi ressemblent celles sagement rangées autour de la table de votre cuisine. Ici vous vous apprêtez à pénétrer dans un univers où la forme, la couleur, la fonction même de la chaise comme objet, sont remises en question. En montant les marches nous menant au premier étage où se trouve le mudac, nous sommes immédiatement submergés par une vague flamboyante. Partout autour de nous, des chaises de toutes les formes, de toutes les couleurs, de tous les formats, du sol au plafond. « Cette collection est très riche car elle contient des créations de grands noms re connus à travers le monde, mais aussi de créateurs plus confidentiels, de nouveaux talents. C’est un mix and match que nous avons voulu accentuer en n’ajoutant pas de cartel descriptif dans l’espace » ajoute la co-co missaire de l’exposition. Parmi les créations ici présen tées, nous retrouvons deux prototypes d’Hunn Wai, qui côtoient un prototype de chaise de Niki de Saint Phalle représentant un serpent à deux têtes. D’autres noms célèbres nous attendent, à l’image de Tom Dixon, Ayala Serfaty, Toni Grilo, sans compter les créations de Maurizio Galante & Tel Lancman, l’Empress Chair de Julian Mayor, ou encore l’imposante pièce en marbre de Carrare d’Emmanuel Babled. Les regards acérés noteront également la présence de pièces réalisées par Robert Wilson, scénographe de l’exposition. Pas de cartel comme on vous le disait, mais un pamphlet à garder dans la main au fil de la visite qui prend tout à coup des airs de chasse aux trésors.
IMMERSION MUSÉALE
Chasse aux trésors pas vraiment en réalité, mais spec tacle vivant, sans aucun doute. Vous vous demandez certainement comment une collection de chaises peut mener à un spectacle vivant. Cette question est également celle que s’est posée Robert Wilson, l’un des metteurs en scène et artiste plasticien du monde des arts vivants les plus célèbres. Ami du collectionneur, il accepte de se lancer dans l’aventure de cette exposi tion - dont il trouve le titre - dès le lancement de l’idée en 2015. À la fin d’octobre 2022 le projet prend enfin vie dans le nouveau bâtiment du mudac, une mission qu’il imagine de A à Z comme une pièce de théâtre. « Pour moi il fallait penser cette exposition comme un opéra. Les chaises sont des objets, un décor dans lequel nous déambulons et formons une chorégraphie. Il faut circuler, bouger dans l’espace, vivre la totalité de l’expé rience » confiait-il. Une expérience qui nous surprend dès le départ avec une musique joyeuse et rythmée qui enveloppe l’espace de la première salle plongée dans une jungle de couleurs. Des chaises partout autour de nous, des îlots autour desquels nous déambulons, avant de quitter cet espace pour une seconde pièce marquant déjà un changement par des chaises aux matériaux et coloris plus organiques. L’ambiance ici est beaucoup plus feutrée, le minimalisme et la géométrie triomphants. Certaines chaises sont placées derrière des écrans de tulle les voilant légèrement, d’autres prennent place sur des gradins. Ici nous sommes au théâtre, mais le calme
ne manque pas d’être à l’occasion perturbé par le son d’une scie électrique. « Ici tout est un spectacle » rappelle la co-commissaire de l’exposition.
Par une petite ouverture dans le mur nous passons dans la pièce suivante, elle plongée dans le noir. Ici les chaises sont des stars de cinéma élégantes, se dévoilant sous des projecteurs, accompagnées d’une musique classique presque éthérée, nous donnant la sensation d’être dans une salle de théâtre. Puis changement de décor dans la dernière salle où les chaises s’observent par des ouver tures dans un mur. Sous nos yeux, un kaléidoscope de miroirs et de lumière dans lequel les chaises métalliques se fondent et ajoutent encore un peu plus aux reflets. Quatre salles, quatre univers, qui viennent mettre en valeur les différentes chaises de la collection en leur offrant un écrin vivant. Robert Wilson fait bien plus que mettre en scène une exposition, il donne vie au design, et nous fait oublier la nature originelle de ces objets, nous persuadant sans difficulté que les chaises ici sont des actrices qui méritent toute notre attention.
A Chair and You
Du 28 octobre 2022 au 5 février 2023 mudac Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains Place de la Gare 17, CH-1003 Lausanne www.mudac.ch
ARTGENÈVE, VITRINE DE L'ART D'AUJOURD'HUI
par AURORE DE GRANIERLa 11ème édition du salon artgenève se prépare et prendra place du 26 au 29 janvier 2023 à Palexpo Genève. Au total ce sont 80 galeries locales et internationales qui seront réunies, et pas moins de 30 institutions culturelles se joindront à elles pour proposer des expositions. Au-delà de ces présentations, un cercle de conférences est également prévu pour nous ouvrir un peu plus grand les yeux sur le monde aux frontières tou jours plus large qu’est celui de l’art.
jours de salon. Parmi les invités de cette édition 2023, le Centre Pompidou, la Fondation Jean Dubuffet, la Collection Ringier ainsi que de la résidence d’artiste parisienne POUSH. Du côté des institutions locales, on pourra compter sur la présence du MAMCO Genève, de Photo Elysée, de la HEAD et de la Haute Ecole d’Art de Zurich pour n’en citer que quelques-uns. Une occasion de faire le point avec l’actualité artistique mondiale en un seul et même lieu.
DEUX EXPOSITIONS PHARES POUR 2023
APERÇU D’UNE ÉDITION FOISONNANTE
C’est un salon dont nous attendons chaque année avec impatience le retour. Artgenève revient pour une 11ème édition du 26 au 29 janvier 2023. Le salon qui fêtait sa première décennie l’an dernier fait désormais légion, et accueille des galeries venues de Suisse, mais aussi de bien plus loin, rassemblant un corpus d’exposants internationaux. Au début de l’année 2023, Palexpo accueillera alors des fidèles d’artgenève, à l’image de Thaddaeus Ropac, kamel mennour, Perrotin, von Bartha, Templon, Skopia, Urs Meile, ou encore Mai 36. Des habitués de l’événement qui seront rejoints par Gagosian et Waddington Custot de retour après une brève absence, mais aussi quelques nouveaux venus. Au-delà de ces galeries reconnues à travers le monde, artgenève c’est aussi la présence de nombreuses insti tutions culturelles, atteignant les 30 participants cette année. Des musées, des collections privées, mais aussi des écoles d’art, des fondations, ou encore des artistes en résidence sont invités à venir exposer durant quatre
Cette édition sera notamment marquée par deux expositions spéciales. La première dans le cadre de artgenève/musique dévoilera une sélection d'œuvres sonores contemporaines et une performance de l’artiste Susan Philipps. Artgenève/estates se consacrera de son côté à la présentation d’une installation de plusieurs œuvres de l’artiste britannique Barry Flanagan. Ce sculpteur s’est spécialisé dans la réalisation de projets mettant en scène des lièvres géants. Pour lui, ces ani maux « ont des choses à dire qui m’intéressent » confiait l’artiste. S’opposant à l’héritage des sculpteurs britan niques, il a offert durant sa carrière une proposition ayant recours à l’absurde et à la performance tendant vers l’expérimentation. L’occasion de redécouvrir ce sculpteur tout simplement à part entière.
Artgenève
Du 26 au 29 janvier 2023
Palexpo
Route François-Peyrot 30, 1218 Le Grand-Saconnex, Genève www.artgeneve.ch
L'ARCHI-SCULPTURE SELON DANIEL GRATALOUP
par AURORE DE GRANIERPour son cycle automnal le MAMCO nous entraîne à la re-découverte d’une figure em blématique de l’architecture prospective du bassin genevois, dès les années 1970, Daniel Grataloup. Au dernier étage du musée nous découvrons alors ses maquettes, celles des pro jets qu’il a mené à bien, d’autres qui resteront en suspens, ne passant jamais du carton au béton. Autrefois largement discuté pour son approche dans son travail d’une architecture résolument singulière qui allait révolutionner l’urbanisme, Daniel Grataloup deviendra une figure emblématique de cette architecture organique née de sa main dans les années 1970 et s’étant largement implantée dans le bassin genevois. L’architecte nous entraîne dans son monde de béton et de métal, offrant à notre regard fasciné les maquettes de ses nombreux projets, comme une fenêtre ouverte sur l’esprit d’un visionnaire.
UN ARCHITECTE VENU DES BEAUX-ARTS
En pénétrant dans la salle du quatrième étage du MAMCO, c’est une ville miniature qui se déroule sous nos yeux. Déposées sur les tables, les maisons, les temples, les constructions étranges se côtoient dans un monde presque imaginaire, notre esprit vagabondant vers ces villes merveilleuses que l’on pourrait apercevoir dans un film d’animations. C’est dans le monde d’un artiste devenu architecte que nous venons de pénétrer. Daniel Grataloup étudie les Beaux-Arts et les Arts déco ratifs à Lyon et Paris, avant de déposer en 1966 un brevet de construction et de devenir architecte. Un parcours tout en courbes et divergences, à l’image de ses construc tions, qui en dit long sur sa vision de l’architecture. Dès le départ, c’est un caractère résolument organique qui se manifeste dans son travail, les formes voluptueuses et moulées emblèmes de ses constructions. Une vision autre, artistique l’on pourrait dire, d’une architecture qui est bien plus qu’un toit au-dessus de nos têtes. Ici le bâtiment se fait personnage à part entière, à l’image de cette construction réalisée en Algérie et prenant la forme d’un coquillage vue du ciel. Mais tout commence en réalité bien plus tôt, dès 1968, quand l’architecte est invité à Genève par Jacqueline Jeanneret. Dès lors, Grataloup laisse libre court à son imagination et à son désir de créer une architecture qui sera plus tard qua lifiée de prospective, un chemin également emprunté par Pascal Häusermann et Chanéac dans les années 1970. Bénéficiant d’un terreau fertile pour faire croître ses recherches, l’architecte réalise dès 1969 le temple St-Jean à La-Chaux-de-Fonds. Le premier de nombreux projets portant l'empreinte de ce visionnaire.
ARCHITECTURE-SCULPTURE
Le temple St-Jean est certainement le parfait exemple pour illustrer les recherches de Daniel Grataloup. Sa construction même se veut pour l’époque totalement novatrice. En effet, l’architecte construit d’abord une ar mature en treillis métallique, sur laquelle il projette par la suite du béton. Une méthode rare pour l’époque, mais
qui lui permet de jouer avec les formes, et par-dessus tout avec les courbes. Le caractère organique et elliptique de son travail restera un fil d'Ariane dans sa carrière qui trouve sa source à La-Chaux-de-Fonds. Le temple est dénué d’angles, ici uniquement des arrondis, une ellipse géante, presque lunaire. Ce premier projet sur le territoire allait alors lancer sa carrière, rapidement après sa construction il reçoit en effet ses premières commandes pour réaliser des logements privés. Il bâtit alors une villa à Anières, dans le canton de Genève, puis suivront le Grand Saconnex, Conches, avant de réaliser des projets en France, puis en Algérie. Chacune de ses créations porte sa patte : le béton projeté, immaculé, l’absence d’angles et de lignes droites, toujours cet orga nisme voluptueux, qui nous donnent la sensation d’avoir rencontré un mirage, un rêve, sur notre route. Le choix de la matière, de la construction basée sur une arma ture métallique, accentuent encore un peu plus ce que Michel Ragon qualifiera par la suite d’archi-sculpture. Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de ses projets, Daniel Grataloup semble traiter le bâtiment comme une œuvre à part entière, transcendant sa fonction première sans jamais la perdre de vue, élevant la construction à un rang encore plus noble, brouillant les pistes entre art et architecture.
DES LOGEMENTS INDIVIDUELS AUX COLLECTIFS
Si les commandes se multiplient pour la réalisation de villas privées, au milieu des années 1970 Daniel Grataloup se penche sur les logements collectifs. Il imagine alors un projet qui autrefois paraissait utopique, mais qui aujourd’hui est en adéquation parfaite avec la réalité. Sur une colonne centrale les logements s’ac crochent à l’image de capsules organiques, se projetant verticalement. C’est ce qu’on appellera alors l’organisme multi-coques. Le MAMCO nous propose de découvrir nombre de ces maquettes, certaines qui allaient se concrétiser, d’autres restant à l’état de recherches, mais se rassemblant toutes autour d’une esthétique propre à l’architecte. Aujourd’hui une importante partie de ses dessins ont été acquis par le Museum of Modern Art de New York, tandis qu’en 2015 le département de l’aména gement, du logement et de l’énergie (DALE), qui autrefois émettait des réserves face au travail de l’architecte, ins crit à l’inventaire l’ensemble des constructions de Daniel Grataloup. Quand le visionnaire est enfin compris…
Daniel Grataloup
Jusqu’au 29 janvier 2023
MAMCO, Musée d’Art Moderne et Contemporain 10, Rue des Vieux Grenadiers, 1205 Genève www.mamco.ch/fr
INTERSECTIONS : À LA CROISÉE DE L'ART ET DU DESIGN
par AURORE DE GRANIER A. Kutzenov, X.Perrenoud, Speerstra X Mobilab GalleryC’est une rencontre entre deux planètes qui gravitent dans le même système solaire. D’un côté le design, de l’autre l’art. Elles se croisent, se frôlent, et dans l’exposition Intersection se rencontrent et dialoguent. Au cœur de ce projet, deux personnalités fortes issues de chacun de ces mondes. D’un côté Willem Speerstra, de l’autre Hérard. Deux passionnés qui viennent nous mettre sous le nez les liens évidents entre art et design, et nous démon trer par une exposition aux œuvres couvrant un large spectre que l’esthétisme de notre environnement peut être réinventé. Dans la galerie Speerstra, à Bursins, on retrouve des artistes suisses et européens, de SWOX à Philippe Cramer en passant par Daniela Droz. Un dialogue inédit, et pourtant si évident.
Deux univers, deux personnalités, deux galeries. Voici les prémices de l’exposition Intersections qui nous em mène au croisement de deux mondes, l’art et le design. Initié par deux collectionneurs romands passionnés, ce projet réunit Willem Speerstra, à la tête de la galerie portant son nom, ardent défenseur du mouvement Post Graffiti, et Hérard, véritable figure du design de collection en Suisse auquel il a donné les contours avec sa galerie Mobilab Gallery, présentant également des talents émergents. Deux personnalités fortes aux domaines d’expertise bien définis qui viennent faire dialoguer leur savoir autour d’un projet commun où l’art et le design ne s’opposent pas, mais se rencontrent en toute civilité.
Des créations qui sont différentes oui, mais qui se ren contrent sur plus d’un terrain. Issus d’un univers où le créatif règne en maître, les deux domaines distincts se regardent de loin et se mesurent, empruntant à l’un pour mieux rendre à l’autre. Dans la galerie Speerstra située à Bursins, les deux collectionneurs ont sélectionné huit artistes suisses et quatre venus de pays européens. Rassemblées en duo, leurs créations s’opposent et se complètement, dialoguent et viennent remettre en ques tion notre image de l’esthétique dans l’espace. Si de prime abord les combinaisons peuvent paraître contre-intui tives, en observant les duos leur assemblage fait tout de suite sens. Un travail sur les couleurs oui, mais aussi sur la matière, son relief et sa texture, brouillant parfois les pistes entre art et design pour donner à ces intersections des contours plus flous.
Parmi les artistes que l’on retrouvera dans la galerie, le lausannois SWOX dont le travail sur le noir et la matière nous rappelle un Soulages. Sa toile où la lumière trouve son terrain de jeu entre en conversation avec une pièce de Philippe Cramer, artiste-designer genevois. Sur un piédestal, une flaque de verre coulée dégoulinante est figée dans le temps, ses reflets cuivrés et son caractère organique venant non pas s’opposer, mais compléter la toile de SWOX. Mise en relation les deux créations ouvrent de nouveaux possibles, et nous démontrent par a + b qu’art et design contemporains, une fois mis en commun, racontent la plus belle des histoires.
Intersections
Du 16 novembre au 18 décembre 2022
SPEERSTRA Galerie
1 Chemin des Cerisiers 11183 Bursins www.speerstra.net & www.mobilabgallery.ch
R.Rough, A.Rovero, Speerstra X Mobilab GalleryMAPPING FESTIVAL
par AURORE DE GRANIERLe Mapping revient du 3 au 13 novembre pour une session automnale riche en événe ments. Concentré sur la promotion des arts audiovisuels, technologiques, et transdisci plinaires en Suisse romande, le festival propose pour sa seconde édition de l’année des ateliers, expositions, et performances qui nous offrent un tour d’horizon sur la scène artistique actuelle Se déroulant dans le nouveau bâtiment du Commun, à la HEAD et aux 6 Toits, ce Mapping automnal tient ses promesses et nous en met plein les yeux.
KALÉIDOSCOPE D’ÉVÉNEMENTS
Du 3 au 13 novembre 2022 le Mapping Festival investira trois lieux, dont le nouvel espace du Commun, toujours situé dans le complexe rassemblant le MAMCO, le Centre d’art contemporain, le Centre de la photographie et le FMAC, et s’étendant désormais sur deux vastes étages, pour accueillir des spectacles, installations, performances et expositions axées autour des arts audiovisuels et tech nologiques. Sur le devant de la scène, des artistes romans, à l’image d’Andreas Kressig qui investira le Commun. Dans cet espace nouvellement inauguré, l’artiste invite le public à pénétrer dans son monde post-apocalyptique. Curieux, nous déambulons dans ce laboratoire à l’aban don, où les traces des expériences du passé perdurent, mais où la seule trace de vie est un bras robotisé prenant la fonction de pollinisateur. Un univers aussi dérangeant que fascinant, accompagné par la musique d’Henrry Bonnet.
Le Commun accueillera également la performance des artistes du collectif Tchan-Zâca. Leur projet nous parle d’un monde parallèle, d’un archipel imaginaire d’où les Tchan-Zaciens seraient originaires. C’est à cette ville créée de toute pièce que le collectif consacre son dernier projet en date, gravitant autour du métavers, entre projection et expérience VR. Le Mapping c’est aussi une exposition empruntant les traits d’une résidence qui prendra place au Commun avec des artistes locaux invités à se partager les lieux et à développer leurs projets en cours. Installations hybrides, réalité virtuelle, projection, chacun nous entraî nera dans son univers.
IMMERSION NUMÉRIQUE
Cette édition du Mapping propose trois workshops auquel le public est invité à participer sur une durée de quatre jours. Le premier est proposé par Laurent Novac du Z1 Studio, et se déroulera via le logiciel Unreal Engine. Au programme, les bases du cinéma tradition nel, mais aussi la production mêlant éléments réels et virtuels, le tout en exploitant des méthodes low cost
telle que l’utilisation du téléphone portable, l’occasion de se familiariser avec la réalisation d’un film via des moyens accessibles. Les prouesses de la technologie ont rendu possible et accessible la modélisation 3D à partir de photos, une véritable révolution pour le monde créatif. C’est à ceci que se consacre l’atelier de Raphaël Munoz, Capter le réel. « Les artiste·x·s de l’ère numérique peuvent maintenant s'approprier ces outils, utilisés dans l’architecture ou les jeux vidéo pour créer ou recréer des environnements réalistes » explique Raphaël Munoz. Durant cet atelier vous apprendrez alors à capter des éléments du réel pour les visualiser par la suite dans un logiciel de jeu vidéo. Le résultat de ce workshop ? Un univers créé par vos soins dans lequel vous pourrez vous balader ! Dernier atelier au programme, Synesthésie de B2BK Bertrand De Becque qui vient toucher à la subli mation de la musique jouée en live par le visuel. Une masterclass qui porte en son centre le lien entre son et image, illustrant toutes les valeurs du festival genevois.
Du 3 au 13 novembre 2022
Programmation complète et réservation des workshops sur https ://2022.mappingfestival.com/
Mapping FestivalSOUAD MASSI : LA VOIX QUI PARLE À L'ÂME
par MINA SIDI ALISequana, le 10ème album de Souad Massi
Il y a une décennie, lorsque la musique de Souad Massi s’est immiscée pour la première fois dans nos esprits, on a été transportée en quelques battements de cils dans son Algérie natale. La chanteuse auteure-compositrice-interprète nous transportait de son chant envoûtant de sirène mélancolique. Depuis, elle a bien élargi sa palette de rockeuse débridée. Si vous ne l’avez jamais écouté, Sequana, son dernier et dixième album sorti en octobre dernier se dévoile le lieu idéal pour débuter. Elle y conjugue avec poésie, retour aux racines et découverte de nouveaux horizons dont des accords puissants rock, du Gnawa sahélien, du calypso trinidadien, de la Bossa Nova brésilienne et des notes saveur country. À siroter les yeux fermés à l’Espace Vélodrome le 2 décembre prochain !
Tête-à-tête avec Souad Massi et sa voix aussi lyrique que hypnotique.
Vous avez baigné dans la musique avec une famille de musiciens. Comment le déclic musical s’est fait chez vous ?
J’ai tout d’abord commencé à 17ans par la guitare en prenant des cours à l’association des Beaux-Arts d’Alger. J’ai pratiqué avec mes frères à la maison puis j’ai intégré des groupes à Alger. Et le déclic pour moi a été la radio. J’accompagnais des amis qui devaient se produire dans deux émissions simultanément. Ils m’ont demandé de les remplacer dans l’une des deux. Et j’ai chanté Raoul…
Qui est le nom de votre premier album en France sorti en 2001 ! Vous sortez maintenant votre dixième album. Pour Sequana, vous avez engagé Justin Adams comme producteur…
J'avais entendu ce qu'il avait fait avec Tinariwen, Rachid Taha et Robert Plant. C’est un grand producteur anglais et le guitariste de Robert Plant. Il a accompagné plu sieurs groupes et artistes. C’est une personne très sympa. J'avais besoin de lui comme un grand frère car il a plus d'expérience que moi musicalement. Il m'a aidé à être plus libre et confiante.
Votre dernier album est très coloré. Comment se sont construits vos goûts musicaux au fil des ans ? J’ai grandi dans une famille de mélomanes. Mon papa écoutait du chaâbi algérien alors que ma maman avait une prédilection pour la variété française mais aussi pour la musique classique et l’opéra. Ensuite, vers 18 ans j’ai commencé à suivre des groupes folk-rock ou hard-rock comme tous les jeunes de ma génération. Puis vers 25 ans, je me suis ouverte à la musique du monde, le flamenco, la musique turque ou encore africaine.
Sur les onze chansons, vous en avez écrites et com posées neuf avec une volonté de saisir le passage du temps et l’essentiel, ce que nous devons préserver et transmettre…
Oui, je parle d’humanisme, des relations sociales. Je dé nonce l’égocentrisme et je chante à propos du mal-être des adolescents car j’ai été moi-même confrontée à cela plus jeune. Le COVID a exercé ce mal et a creusé le fossé créant davantage d’isolement et d’incompréhension. J’aborde aussi la perte de repères, le danger des régimes totalitaires qui poussent les peuples à prendre tous les risques pour quitter leurs pays.
Vous êtes très engagée !
En fait, je m’intéresse beaucoup à ce qui se passe autour de moi et dans le monde, dans l’actualité. Il y a beaucoup de sujets sensibles que j’ai envie de défendre. Les jeunes qui se jettent à la mer finissant la plupart noyés…Cela me parle forcément. J’ai envie de mettre la lumière sur ces problématiques.
Pourriez-vous nous parlez de la chanson Twam qui signifie jumeau. Est-ce que cela parle de vous-même ?
Non, il ne s’agit pas de moi. Ici, je parle d’une jeune femme qui a un trouble psychiatrique et qui est à la recherche de sa soeur. Mais en fait elle est à la recherche d’elle-même, elle souffre de schizophrénie. Ce qui m’a inspiré c’est une demande de composition pour un film. J’ai vu le film et j’ai été très touchée. C’est une chanson très spéciale.
Quel son tourne en boucle dans votre playlist en ce moment ?
Une chanson de Léonard Cohen qui s’intitule « Here it is ». À mes yeux, c’est un grand poète qui m’a toujours marqué par sa plume et son lyrisme. Ce morceau me touche en particulier car on arrive à un âge avec ce que l’on vit comme expérience, avec nos espoirs et désespoirs, on saisit qu’on ne peut pas tout avoir dans la vie. Il faut accepter les déceptions, la vérité, et ne pas aller en contre-sens de ce qui nous arrive. La chanson « Here it is » résume tout cela et dévoile la sagesse de la vie de Léonard Cohen.
Quel est votre cri de paix ?
Ma fille me dit sans cesse que j’invente des proverbes qui n’existent pas ! Elle veut tous les rassembler dans un recueil car forcément une fois prononcée je les oublie. Mais j’en ai un assez basique en tête : on n’est obligé de passer par la nuit pour retrouver le jour, la lumière.
Cela ressemble à la devise de Genève : Post Tenebras Lux…Après les ténèbres la lumière !
C’est magnifique ! C’est plus poétique. Mon instinct maternel me pousse à créer et inventer des histoires à mes enfants afin de les divertir.
Souad Massi
Le 2 décembre à 20h
Espace Vélodrome
Chemin de la Mère-Voie 62, 1228 Plan-les-Ouates www.plan-les-ouates.ch
LES CRÉATIVES, FESTIVAL KALÉIDOSCOPIQUE
par RREZARTA BISLIMIAvec une année 2022 marquée par des évènements paradoxaux comme l’interdiction à l’avortement par le congrès américain et la révolution iranienne menée par les femmes, les Créatives passe le cap de la majorité bouleversées, mais chargées d’espoir. Du 15 au 27 novembre prochain, dans les salles genevoises, se succèderont, concerts, spectacles, per formances et rencontres énergisantes et fédératrices, nécessaires en ces temps nébuleux.
DANSER POUR OUBLIER
À la découverte du programme musical du festival Les Créatives cette année, on a été électrisé par l’offre éclec tique : Selah Sue (16 novembre), Imany (17 novembre), Fichbach et Chelsea Carmichael (23 novembre), Juanita Euka (19 novembre), Naima Bock (20 novembre) et Naomi Lareine (26 novembre). Ici, jazz, pop, soul, re ggae, rock, disco, rap ou encore musique électronique swinguent ensemble. On comprend dès lors aisément le choix de la maîtresse de cérémonie d’ouverture : Uèle Lamore, cheffe d’orchestre et compositrice.
Pour celles et ceux qui préfèrent regarder que danser, on a retenu trois performances : Compass où les danseuses Simone Aughterlony, Petra Hrašćanec et Saša Božić aborderont le thème de l’aliénation (15 et 16 novembre) ; Battle CPM (15 novembre) et Open Jam (16 novembre) à l’Undertown. En collaboration avec Ultraviolet et pour la première fois, les clubs La Gravière, Le Motel Campo et Kzern s’uniront pendant toute la durée du festival pour proposer pas moins de dix-huit soirées avec une programmation exclusivement composée d’artistes femmes, de minorités sexuelles et de genre. Quant au Grand Théâtre de Genève, il se transformera le temps de la Late Night avec la special guest Lena Willikens (25 novembre). Toujours à cœur de se positionner comme un observatoire de la place des femmes et des mino rités sexuelles, Les Créatives s’associeront à m4music et à Helvetiarockt lors de deux rencontres conviviales réunissant le milieu professionnel et la Plateforme Créatives BPM (Beat, Parole et Mouvement) qui fêtera sa cinquième édition.
SANS JAMAIS RÉELLEMENT OUBLIER
Aussi festive qu’elle soit, la programmation n’oublie pas le sens du Festival, celui de se questionner, discuter et militer pour et vers davantage d’égalité, de diversité et d’adelphité. Une série de rencontres et de discussions est également prévue pour une édition sous le signe de l’action. La journaliste et féministe renommée Gloria Steinem, invitée d’honneur de cette édition, ouvrira le bal autour d’une discussion avec la journaliste du Temps, Célia Héron (15 novembre). Dans son spectacle-concert Bouches cousues, Olivia Ruiz racontera la guerre et l’exil et fera le récit du déracinement de sa famille pendant la dictature franquiste (17 novembre). La projection du documentaire Nuestros cuerpos son sus campos de batalla, en partenariat avec le Festival Filmar en América Latina, entrera le 20 novembre dans l'intimité de deux personnalités trans en Argentine et donnera lieu à une table ronde autour de l’intersectionnalité des mouvements féministes et trans. Le lendemain, Zehra
Dogan, artiste, journaliste et autrice kurde, emprisonnée pour avoir diffusé un dessin numérique représentant la destruction de la ville de Nusaybin en 2016, nous fera l’honneur de présenter, accompagnée de ses amis artistes, Paroles, corps et graphies, un subtil mélange de témoignages, de danse et de réalisation de fresque. Julie Beauzac, créatrice du podcast Vénus s'épilait-elle la chatte ? revisitera quant à elle l'étage des Beaux-Arts du Musée d'Art et d'Histoire pour questionner les dyna miques patriarcales de ce patrimoine (24 novembre). De la poésie pour lutter, avec les Rouges Putes, feront réson ner dans la cité les poèmes furieux de la poétesse Perrine Le Querrec et la diffusion d’une série de courts-métrages Brisons le silence dénoncera les violences au sein du couple (25 novembre). Enfin, la compagnie féministe Bleue présentera Mesure, une démonstration puissante du poids quotidien de la grossophobie, invitant le public à se déplacer autour de l’espace scénique et à observer librement les corps qui s’entremêlent (25 et 26 novembre). De quoi militer ensemble tout en groovant, chantant et même twerkant durant 12 jours !
SOULITUDE : ÉVÈNEMENT CULTE
par RREZARTA BISLIMIImaginez-vous téléporté en 1940, dans un jazz club new-yorkais à la Speakeasy, hypno tisé par la performance d’un jeune trompettiste, qui se révèlera être Miles Davis. C’est l’expérience que propose Soulitude, du 10 au 13 novembre prochain, dans la mythique Athénée 4. Un rendez-vous incontournable où mélomanes et musiciens passionnés se rencontrent pour célébrer la culture Soul et Afro-Américaine : la Black Music. Au programme ? Une dizaine de musiciens, artistes émergents et légendes Soul, raviveront les âmes et enchanteront les cœurs le temps d’un week-end.
LOVE STORY
L’amour, l’essence même de Soulitude. L’amour pour la culture afro-américaine, pionnière de la musique Soul. Et, l’histoire d’amour entre Omar et Djamila, auteurs du festival. Lui, est musicien passionné par la Soul et fasciné par la culture Afro-Américaine, ses luttes, sa force et sa créativité qui ont transformé sa souffrance en mouvement musical mondial. Elle, est d’origine AfroAméricaine et a grandi, bercée par « Respect » d’Aretha Franklin ou encore « Higher Ground » de Stevie Wonder dans le Queens, à New-York. Ensemble, ils décident de créer un festival inspiré des anciens jazz club newyorkais des années 40 où les musiciens ne jouaient pas sur scène, mais à la hauteur du public. Recréer cette ambiance intimiste était primordial pour le couple et c’est pourquoi l’Athénée 4 leur est paru comme l’endroit idéal. L’ancienne chapelle genevoise à l’architecture intemporelle et à l’atmosphère chaleureuse et décon tractée, imprègne de cachet l’évènement. Limité à 200 personnes, Soulitude offre au public une proximité avec les musiciens, expérience rare qu’on ne retrouve pas dans les festivals traditionnels. Et même si la plupart des évènements sont sold-out depuis des mois, le couple tient à garder le format intact et ne compte pas s’agrandir. En six ans, Omar et Djamila ont réussi à créer une véritable famille, composée de Genevois mais aussi des internatio naux rencontrés lors de Festival Soul à l’étranger, qui se donne rendez-vous chaque année. Djamila nous confie : « En règle générale, les musiciens restent durant la tota lité du festival, tellement l’ambiance est chaleureuse et conviviale. Et lorsque la fin de la manifestation a sonné, les gens ressortent le cœur brisé, déjà nostalgiques des moments passés ensemble ». Contrairement aux autres festivals où le public est là pour s’évader, ici, les âmes se retrouvent pour s’immerger, et vivre pleinement le moment, en osmose avec les musiciens.
DÉCOUVERTES ET RENCONTRES LÉGENDAIRES
À chaque édition son artiste légendaire, ainsi Roy Ayers, Billy Cobham ou encore Yasiin Bey, anciennement Mos Def ont déjà été invités d’honneurs chez Soulitude. Cette année, your favorite rapper’s favorite rapper, Pharaohe Monch, distingué pour sa plume et son flow sans égal, délivrera un show Boombap avec DJ Boogie Blind le 12 novembre. Il sera suivi de PJ Morton, artiste, composi teur, chanteur, producteur et vainqueur à plusieurs re prises du Grammy Award, il sera présent en exclusivité Suisse lors d’un Sunday Afternoon Show somptueux. Il précédera le fameux trio hollandais, Norah, Yarah et Rosa, révélées sur les réseaux sociaux en 2019, qui viendront enflammer la piste et clôtureront le Soulitude Weekend. Mais avant, nous ferons la rencontre de DJ
Harrison (10 novembre) et Liv.e (11 novembre), deux artistes émergents de la scène musicale Soul qui seront chargés de la première partie du Festival. Nominé aux Grammy Award en 2022, l’auteur de l’album Tales from the Old Dominion, composé lors des protestations du mouvement Black Lives Matter, est admiré par des pointures tel que Tyler The Creator. Également membre du groupe Butcher Brown, il performera un solo multi instrumentaliste digne de son talent. Rencontrée il y a des années dans un studio de beatmaker à L.A alors qu’elle jouait à la PlayStation, Omar a suivi la carrière de Liv.e de très près depuis. Révélée par Erykah Badu sur sa plateforme Livestream Quarantine Concert en 2020 et Colors Berlin en 2021, Liv.e se distingue par sa voix hypnotique, son écriture singulière et ses produc tions envoûtantes. Elle a été invitée pour interpréter son dernier album Couldn’t wait to tell you, déjà un underground classic dans le genre.
TALENTS LOCAUX
Soulitude n’est pas uniquement un festival d’artistes internationaux, il met aussi en lumière des artistes de la région. La manifestation a donné naissance à de belles collaborations, à l’image de celle entre le genevois Varnish la Piscine et l’américain Pink Siifu sur le titre Bubble à la suite de leur rencontre lors de l’édition de 2018. Avec son flair sans égal, le festival vise toujours juste dans sa sélection d’artistes émergents et donne l’opportunité à son public de les rencontrer avant qu’ils ne deviennent des superstars. Kamaal Williams, Yussef Dayes, Domi, JD Beck ou encore Adi Oasis (ancienne ment Adeline) en sont des exemples vivants. Soulitude est avant tout une expérience inoubliable et très prisée. Si vous vous demandez où nous serons du 10 au 13 no vembre prochain, désormais vous le savez !
Soulitude Athénée 4 Rue de l'Athénée 4, 1205 Genève www.soulitudeevents.com
MISS HELVETIA YODLEUSE JOYEUSE
par MINA SIDI ALIHolala hi houuu ! Hymne folklorique helvétique, le yodel - chant syncopé d’onomatopées - a conquis la planète ! Échappée des entrailles alpines au prémices du XIXème siècle, il resur git de façon rebelle et revisitée par Miss Helvetia aka Barbara Klossner. Tombée dans cette musique traditionnelle post-berceau, cette yodleuse audacieuse participe à dépoussiérer le genre en s’aventurant sur des reprises comme celle du titre « Djadja » d’Aya Nakamura en démontrant que la musique n’a pas des frontières. On s’est laissé charmer par son vaet-vient de chant entêtant l’instant d’un dîner lors d’une de ses mémorables performances mensuelles au restaurant de l’Hôtel Edelweiss dont la prochaine a lieu le 7 décembre prochain. Rencontre avec Miss Helvetia, un atome solaire à l’énergie communicative.
Il paraît que vous avez appris le français que vous maîtrisez très bien à Genève… Après mon apprentissage de commerce à Thoune, je suis venue travailler à Genève dans le service client et marketing. Mon but a toujours été de parler mieux le français que mon prof à l’école de commerce ! C’était mon challenge personnel car il me donnait des notes terribles (rires). Par ailleurs, j’ai toujours voulu être indépendante de ma famille, c’est ce qui explique que je sois vivre 8 ans à Genève. Ma tante est partie très tôt, à 42 ans laissant trois enfants à la charge de mes parents qui ont eu eux aussi trois enfants. Je ne voulais pas être un poids financier pour ma famille. Ainsi, je suis partie à 18 ans…
Pour sillonner le monde entier au final ! Quel beau parcours ! Mais comment avez-vous réussi à exporter votre patrimoine tout droit issu de l’Oberland bernois, sur la scène internationale ?
J’ai toujours eu la bougeotte et l’envie d’embrasser le monde. Mon passage en 2020 à l'émission télévisée « La France a un incroyable talent » a accéléré l’ouverture vers des projets et collaborations à l’étranger. J’aime hisser le drapeau suisse quand je voyage. On a certes, le chocolat, les banques, les montagnes, Roger Federer mais on a aussi le yodel ! C’est mon rôle de promouvoir cet art.
Miss Helvetia, votre personnage existe depuis une quinzaine d'années. Comment est-il né ?
Il est né de ma passion pour le yodel que j’entends depuis le ventre de ma maman. Le yodel représente pour moi beaucoup de force, beaucoup de pureté. C'est un style de musique avec lequel on ne peut pas tricher.
Vous vous aventurez en terre inconnue avec des re prises de chanteurs qui proviennent de répertoire assez loin du votre…
C’est ce que j’aime, c'est réinterpréter des musiques contemporaines, destinées aux jeunes, tout en gardant un style qui date du 18 ème siècle. Cela montre que la musique n'a pas de frontière et surtout c’est une porte d’entrée pour la jeunesse qui n’écoute pas notre musique.
On peut vous voir en performance à l’Hôtel Edelweiss. Comment s’est déroulée cette collaboration ? Parfaitement puisque cette collaboration définit la meil leure fusion : nourriture, musique et yodel !
Soirées Musicales Inédites
Le 7 décembre 2022
Restaurant Edelweiss à l’Hôtel Edelweiss Place de la Navigation 2, 1201 Genève - Suisse Tél. 022 544 51 51 www.hoteledelweissgeneva.com https ://misshelvetia.com
GENÈVE À L'HEURE DU GPHG
par AURORE DE GRANIERL’heure tourne, les minutes s’écoulent, et l’annonce des lauréats 2022 du Grand Prix d’horlogerie de Genève se rapproche. Le 10 novembre prochain les gagnants des quinze catégories différentes, et des prestigieuses Aiguilles d’Or seront révélés. Mais en attendant cette cérémonie, nous patientons en découvrant les 90 garde-temps sélectionnés par le jury durant l’été. Une présélection où les merveilles d’horlogerie rivalisent de beauté et de complexité. Après avoir voyagé en Inde et au Maroc, ces montres et horloges sont arrivées à Genève au tout début du mois de novembre, et peuvent être découvertes par le public dans une exposition prenant place au Musée Rath. Devant tant de merveilles, difficile de ne pas s’ébahir et rester fascinés face à la complexité des mouvements. Les grands noms présents lors de cette édition 2022 nous rappellent encore une fois l’importance de ce prix à l’échelle internationale, mais aussi le monde d’innovation qu’a toujours été et continue d’être l’horlogerie, défiant fièrement le temps.
CÉLÉBRER L’EXCELLENCE
C’est une 22ème édition qui, encore une fois, éblouit par l’excellence de sa présélection. Après avoir délibéré entre les 254 garde-temps ayant été mis au concours cette an née, le jury de l’Académie du Grand Prix d’Horlogerie de Genève a retenu 90 d’entre eux. Pour cette 22ème édition, nous remarquons l’apparition d’une nouvelle catégorie, les portant désormais au nombre de 15, « Horloge méca nique » qui voit concourir six horloges d’un éclectisme et d’un esthétisme rare. Au total, ce sont 20 prix qui seront remis aux lauréats, dont les prestigieuses Aiguilles d’Or. Une délibération qui nous semble à n’en pas douter d’une immense complexité. Les merveilles joaillères rivalisent de couleurs et de pierres précieuses, la création de Bulgari cachant le cadran dans la gueule d’un serpent, Piaget parant le bracelet de plumes extravagantes. Les métiers d’arts nous en mettent eux aussi plein les yeux, Hermès nous entraînant dans un bestiaire délicat réalisé en marqueterie, Bovet 1822 jouant les néo-baroque par son cadran en or gravé et peint à la main. Domaine d’inno vation par excellence, l’horlogerie c’est avant tout un mécanisme, et rien de telle que la catégorie Exception mécanique pour nous rappeler que le temps ne s’arrête jamais dans cet univers. Ulysse Nardin, Bulgari, Armin Strom ou encore Chopard rivalisent d’inventions avec des garde-temps d’une complexité rare. Enfin, on rappelle pour cette 22ème édition l’arrivée de la nouvelle catégorie Horloge mécanique. Pour ce premier opus, ce sont de véritables œuvres d’art qui ont été sélectionnées par le jury, six au total. BCHH nous entraine au 7ème ciel, tandis que Utinam rivalise de design contemporain, et que Miki Eleta nous invite lui à contempler le temps qui passe avec une horloge d’une finesse bluffante aux mille et un détails.
AU-DELÀ DES RÉCOMPENSES, UN MONDE À DÉCOUVRIR
Si le Grand Prix d’horlogerie de Genève est avant tout une compétition de haut vol, c’est aussi l’occasion pour le public de se familiariser avec l’univers parfois méconnu de l’horlogerie. C’est pour cette raison que cette année encore l’événement organise une exposition des pièces en compétition au sein du Musée Rath en partenariat avec le Musée d’Art et d’Histoire de Genève. Ici on se rapproche, on observe les moindres détails, on admire les modèles de la catégorie Joaillerie étincelant de mille feux, et on reste bouche bée devant les garde-temps concourant accumulant les brevets. De plus, pour célébrer l’arrivée de la nouvelle catégorie Horloge mé canique, l’exposition accueillera également des pièces du MAH et du Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds (MIH) qui entreront en dialogue avec ces réalisations contemporaines. Les observer et les décortiquer du regard oui, mais cette année le GPHG vous propose d’aller plus loin. En effet, il sera possible de prendre part à des visites guidées mais aussi à des ateliers d’initiation à l’horlogerie proposés gratuitement. De quoi plonger la tête la première dans un monde où le temps se fait merveille.
Grand Prix d’Horlogerie de Genève Exposition au Musée Rath du 2 au 20 novembre 2022 Annonce du palmarès 2022 le 10 novembre 2022
Toutes les informations sont à retrouver sur www.gphg.org/horlogerie/fr
LA HIGHLIFE LADIES AUTOMATIC, LE GARDETEMPS ACIDULÉ
par AURORE DE GRANIERFrédérique Constant, Highlife Ladies Automatic
La maison horlogère Frédérique Constant nous invite à découvrir la nouvelle déclinai son de couleurs de son modèle emblématique, la Highlife Ladies Automatic. Résolument féminine, cette nouvelle collection allie la performance horlogère à une revisite pop où l’élégance conserve toujours une place de choix. Le modèle se distinguant par un bracelet interchangeable ajoute encore un peu plus à la singularité du garde-temps avec l’ajout de trois couleurs de cadrans désormais disponibles en Suisse. Découverte d’une pépite horlogère aussi acidulée qu’élégante.
C’est une maison horlogère emblématique de la ville de Genève depuis maintenant plus de trois décennies. Frédérique Constant c’est avant tout une histoire de passion se mêlant à l’excellence horlogère, ne laissant jamais de côté le style et l’élégance. Depuis près de 25 ans, la maison genevoise nous envoûte avec son mo dèle féminin iconique, la Highlife Ladies Automatic. Une montre qui s’inscrit dans l’histoire de la marque, et se distingue depuis ses débuts par son bracelet interchangeable intégré au boîtier, permettant un changement de style aisé. Mais cette année Frédérique Constant pousse encore plus loin l’élégance et la sin gularité en offrant de nouveaux modèles aux coloris pop qui conservent tout leur raffinement. Les cadrans se colorent alors, proposant dans la nouvelle gamme les couleurs turquoise, rose, et doré, insérés dans un délicat boîtier de 34 mm, conservant grâce et féminité. Ce modèle automatique intemporel à l’identité mar quée par ses lignes souples et élégantes se pare alors de coloris modernes et vifs s’accordant à la perfection avec le raffinement du modèle. Grâce à sa finition soleillée, le cadran produit des reflets modifiant le coloris du cadran selon son exposition à la lumière, et laissant ressortir le symbole iconique du gardetemps : le globe gravé avec minutie dans les ateliers de la maison Frédérique Constant.
Un ajout à la collection Highlife Ladies Automatic qui vient souffler un vent frais et pop sur une montre iconique, remarquable par la fluidité de ses traits et son bracelet interchangeable intégré. Particularité des montres Highlife, ce trait offre la possibilité aux détenteurs du précieux garde-temps de varier les styles. D’une part, un bracelet alternant avec deux médaillons en métal satiné avec en leur centre un maillon poli, d’autre part un bracelet en caoutchouc. Grâce à sa boucle ardillon, nul besoin d’outil ou de savoir-faire pour effectuer le changement, et faire basculer votre style en un instant.
Au-delà de son style féminin et intemporel, le Highlife Ladies Automatic c’est aussi un mouvement témoin de l’excellence horlogère de la maison genevoise. Parachevé d’un guichet de date à 3 heures, son mou vement automatique d’une réserve de marche de 38 heures est élégamment décoré en colimaçon, détail précieux que les amateurs de complexités pourront observer au dos de la montre grâce à son fond transpa rent. Un garde-temps qui allie à la perfection maîtrise horlogère, élégance féminine intemporelle, et touche pop contemporaine avec sa nouvelle collection aci dulée que l’on rêve déjà de collectionner.
PIMP MY CERTINA
par MINA SIDI ALIEt si vous pouviez changer de montre comme de chemise ? C'est que propose la nouvelle DS+ de Certina qui permet de switcher le bracelet mais également la forme du boîtier de votre montre selon votre look du jour. Un concept qui ouvre la voie à un nouveau type de garde-temps interchangeable. Une montre, des possibilités infinies. Close-up.
Rares sont les concepts créatifs et disruptifs dans l’horlogerie. Ainsi, la nouvelle DS+ de Certina détonne dans le paysage des montres. Son concept ? Un modèle dans lequel non seulement le bracelet mais aussi la forme du boîtier peuvent être modifiés à volonté. L’idée est plaisante. On est très peu à détenir un nombre de montres variables rendant justice à chaque occasion et à chaque style de notre quotidien ! Ici, l’éventail de possibilités est grandiose.
COMBINER SA DS+ : UN JEU D’ENFANT
Qu'elle soit urbaine, sportive ou au look vintage, grâce à une construction en trois parties composée d'une tête de montre, d'un boîtier et d'un bracelet, le look de la montre peut être complètement changé en quelques étapes simples et sans aucun outil. Chacun de ces trois éléments forme une unité fermée qui peut être combinée entre elles à volonté. La tête de montre ronde, qui est disponible avec trois variantes de ca dran, est pressée par le bas dans l'un des six boîtiers en acier inoxydable et vissée solidement au boîtier avec une couronne séparée. Une bague d'étanchéité en biomatériau assure un ajustement parfait. Les cornes sont situées sur le boîtier, auquel le bracelet souhaité peut être attaché en quelques étapes simples grâce à un système de changement rapide.
© Kit aqua-sport, Certina DS Powermatic 80
TROIS KITS POUR DES POSSIBILITÉS INFINIES
Les montres sont disponibles en trois kits différents dotés d’une tête de montre avec deux boîtiers et deux bracelets. Tout d’abord, le kit Aqua & Sport comprend un cadran noir sunburst dans un boîtier nautique avec une lunette tournante unidirectionnelle noire. Il existe également un bracelet textile noir et gris fabriqué à partir d'un matériau océanique durable et un bracelet métallique en trois parties. Puis, on découvre le kit Sport & Urban qui se distingue par son look bicolore : le cadran argenté avec index dorés et finition soleil s'accorde bien avec le boîtier puriste et son homologue sportif avec revêtement PVD or, un bracelet en cuir marron foncé et le bracelet en acier inoxydable Milanaise. Et pour finir, le kit Urban & Heritage évoquant des indices vintage grâce à un cadran bleu foncé et des index dorés dans un boîtier en forme de coussin avec quatre vis apparentes et la version urbaine bicolore. Il est complété par le bracelet textile bleu NATO et un bracelet métallique à trois maillons.
Tous les articles peuvent également être achetés indivi duellement en ligne. Le concept est conçu pour évoluer dans le temps. Ainsi, on peut s’attendre à voir surgir de nouvelles composantes, des versions spéciales ou des éditions limitées. Cela ouvre également des perspectives très intéressantes de partenariat. On attend plus que ça.
Certina
Plus d’informations sur la DS+ Prix variable selon la combinaison https ://www.certina.com/ch-fr/ds-plus-multiply-your-style
LIVRES D'ART ET ART DE LIRE
par AMBRE OGGIERAvis aux amateurs d’art et de beaux livres, LiberArt, une librairie spécialisée BeauxArts vient d’ouvrir ses portes dans le quartier de Carouge, à deux pas de la Place du Marché. Plus qu’un commerce, cette librairie tenue par une passionnée de livres et d’histoire de l’art offre un espace de rencontre et d’échange chaleureux et inédit. Grâce à une sélection pertinente de livres d’art et de collections Beaux-Arts, la librairie cherche à revaloriser et à rendre accessible la littérature artistique ainsi que le livre en tant qu’objet d’art. Un pari réussi !
À une époque où la vente en ligne et les grandes en seignes gagnent chaque jour de plus en plus de terrain, les libraires indépendants font figure de résistants. À Genève, ils sont extrêmement peu à parvenir encore à vivre de cette activité. Heureusement, il existe toujours des amoureux et des amoureuses des livres qui tentent de remettre au goût du jour les librairies spécialisées, anciens temples du savoir où les gens aimaient découvrir des objets qui au-delà de leur fonction de simple recueil d’écrits, ouvraient les portes d’univers insoupçonnés où il fallait oser s’aventurer. Christel Goode fait partie de ceux-là. Cette Carougeoise passionnée d’histoire de l’art et de littérature vient tout juste d’inaugurer LiberArt, une librairie spécialisée Beaux-Arts, dans une charmante arcade de la Rue du Vautier. Un lieu hors du temps, idéal pour appréhender d’une manière nouvelle la littérature d’art et l’histoire de l’art, et qui s’adresse à tous les publics, de l’amateur au connaisseur en passant par le simple curieux ou le touriste.
Installée dans une arcade typiquement carougeoise, la librairie propose un catalogue restreint mais diversifié d'ouvrages méticuleusement choisis afin de présenter un panorama cohérent et séduisant qui couvre presque toutes les périodes mais qui se focalise principalement sur la peinture et la sculpture. Parmi les diverses col lections, des classiques comme les éditions Taschen et la collection « Paroles d’artistes » des éditions Fage, mais aussi des perles rares comme les éditions de la Galerie Karsten Greve qui publie des livres sur des ar tistes actuels ou les romans des Ateliers Henry Dougier qui romancent les créations d’œuvres et les vies d’ar tistes. Autre petit bijou, les « lettres-livres » des éditions Pythéas que l’on peut envoyer après les avoir lues, une belle attention à petit coût aussi ludique qu’inattendue. Par ailleurs, la librairie possède également une petite collection de livres d’occasion. À l’arrière de la bou tique, un petit salon avec quelques fauteuils permet de prendre le temps de découvrir les différents ouvrages et quelques magazines d’art hors-séries dans un décor sophistiqué où se tiennent parfois des petites exposi tions d’artistes locaux. Un endroit idéal pour échanger, découvrir, se faire plaisir ou faire plaisir. D’ailleurs, avec les fêtes qui approchent, pourquoi ne pas (s’) offrir un beau livre d’art chez LiberArt ?
LIBERART – Librairie Beaux-Arts
Ouvert du mardi au vendredi de 13h à 18h30 & le samedi de 9h à 18h Rue du Vautier 31, 1227 Carouge
LAVEZ, RECYCLEZ !
par MINA SIDI ALIEst-ce que vous savez combien de fois en moyenne, on porte un vêtement ? 10 fois au grand maximum ! Abimés ou non, ils finissent rapidement dans les abîmes des décharges. D’après l’UNECE (Commission économique pour l'Europe des Nations unies), on y retrouve près de 21 milliards de tonnes d’habits par an. Certaines enseignes prennent conscience de cette réalité. Ainsi, la marque d'électroménager suédoise Electrolux col labore avec les designers de Rave Review pour pointer du doigt le désert d'Atacama, au nord du Chili, connu comme le deuxième plus grand cimetière de vêtements au monde. L’idée de leur collab ? Créer une collection de vêtements recyclés avec une campagne de sensibilisation nommée « Break the Pattern » autour des pratiques durables et de l'économie circulaire et surtout contre la fast fashion.
Rencontre avec Josephine Bergqvist and Livia Schück, duo créatif et inspirant de Rave Review qui nous dé montrent qu’un vêtement usagé a encore de la valeur.
Quelle impression aviez-vous d’Electrolux spécialiste des machines à laver, avant de travailler ensemble ? Cela fait depuis quelques années que nous suivons le travail d'Electrolux au sujet de l'entretien des vêtements et franchement ils font un excellent travail. Ils font un focus sur l’importance de prendre soin de ses vêtements afin qu'ils durent plus longtemps.
Comment s'est déroulée la collaboration avec Electrolux ?
Travailler avec Electrolux a été formidable car ils nous ont donné une grande liberté de création, celle rêvée par tout designer dans ce type de projets. Nous partageons également le même point de vue que l’enseigne sur les questions de durabilité et l'importance de travail ler avec d'autres pour trouver des moyens de créer le changement. Nous avons reçu les cartons de vêtements récupérés du désert d'Atacama directement dans notre studio à Stockholm. Quelle a été votre ligne directrice pour cette collection ?
Nous trouvons toujours notre inspiration dans les maté riaux avec lesquels nous travaillons. Comme nous avons trouvé beaucoup de jeans et de chemises dans les déchets textiles de la décharge du désert d'Atacama, nous avons commencé par un atelier pour trouver l'inspiration pour les vêtements. Nous avons essayé différentes façons de rapiécer et de teindre les textiles.
Avez-vous principalement utilisé du denim dans votre collection ?
Pour cette collection exclusive et non vendue, nous avons voulu explorer quelque chose avec lequel nous n'avions pas énormément travaillé : le denim. Nous avons expérimenté différents types de patchwork de jeans, puis nous les avons lavés pour obtenir beaucoup de franges brutes et enfin nous avons appliqué une teinture pour vêtement en violet et vert. Il était égale ment important pour nous d'apporter autre chose, de contraster les denims, nous avons donc également utilisé beaucoup de chemises classiques pour hommes dans des imprimés à rayures et à carreaux.
Quel est le textile le plus éco-durable ?
En matière de mode, les textiles qui existent déjà sont le moyen le plus tangible et le plus facile d'être durable.
www.electrolux.com
www.rave-review.com
© Electrolux X Rave ReviewQWSTION : LA MARQUE QUI SE POSE LES BONNES QUESTIONS
par AURORE DE GRANIERC’est une aventure qui débutait en 2008 à Zürich. Cinq créatifs à l’esprit débordant se lancent dans un projet qui allait devenir un véritable succès. Qwstion, une marque de sacs suisse qui place au cœur de ses valeurs la durabilité, la traçabilté, la qualité et l’in temporalité de ses produits. Tant de paramètres qui entrent aujourd’hui de plus en plus en compte dans notre mode de consommation, et qui font de cette marque une pionnière ayant su évoluer au fil des ans. Après près de 15 ans de succès, Qwstion multiplie au jourd’hui les designs sans jamais dévier de ses valeurs. Du développement de leur propre matériau, à la conception du design des sacs dans leur atelier zurichois, en passant par la volonté de réduire au maximum leur empreinte carbone, les fondateurs nous rappellent avec style que consommer éthique est possible. Il faut simplement faire les bons choix, et se poser les bonnes qwstions. Portrait d’une marque ancrée dans son époque.
L’HISTOIRE D’UNE CONVICTION
Tout commence en 2008, à Zurich, quand Sebastian Kruit, designer industriel, Christian Kaegi et Fabrice Aeberhard, le designer graphique Matthias Graf, et enfin Hannes Schoenegger, décident d’allier leurs forces pour lancer leur propre marque, Qwstion. À l’origine, un sac unique, adapté à des actifs se déplaçant à vélo, ayant donc besoin d’un objet pratique, mais nécessitant également un look racé pour assister à des rendez-vous professionnels. Un style naît alors, mais les fondateurs veulent aller plus loin en imaginant une marque durable tout en emprun tant à l’héritage du design suisse. « Notre objectif est de trouver des solutions originales durables, de créer des essentiels que l’on peut utiliser au quotidien. L’héritage du design moderniste Suisse a énormément influencé notre collection, faisant du développement continuel et de l’amélioration notre point de focus » confient les fon dateurs. Une approche qui se ressent dans chacune des étapes de création des produits. Dessinés dans leur studio de Zurich, tous les prototypes sont testés pour s’assurer de la capacité d’utilisation du sac, de son ergonomie à sa contenance, en passant par les matériaux utilisés. Une fois les produits définis, il est temps de passer à la fabrica tion, et là aussi Qwstion se démarque par une approche éthique. Avec des partenaires en Europe et en Chine, la
marque suisse s’assure des conditions de travail dans les entreprises, et depuis ses débuts a créé des liens forts avec ces dernières. Faits mains, les sacs sont fabriqués par des employés bénéficiant d’une longue expérience dans ce domaine, et garantissant la production de produits de qualité. La différence de Qwstion ? La transparence qu’elle offre quant à la production, ne cachant rien à ses clients et dévoilant tout de son entreprise pour garantir l’achat d’un produit aussi éthique qu’éco-responsable.
LE BANANATEX®, MATIÈRE RÉVOLUTIONNAIRE
Le choix des matériaux est au cœur de l’entreprise. Dans la mesure du possible, les sacs de la marque suisse sont réalisés à partir de matériaux et de ressources réutili sables, du tissu aux lanières en passant par les pièces métalliques. Mais la véritable originalité quant au travail sur la matière de Qwstion réside dans son tissu breveté, le Bananatex®. Première fabrique au monde à être réalisée uniquement à partir de bananier, cultivé biologiquement aux Philippines, cette matière développée par la marque est l’aboutissement de trois années de recherches et de développement, avec un seul objectif, réduire l'em preinte carbone de l’entreprise dans sa production. Ne nécessitant pas d’eau en excès, ni de pesticides, et participant à la reforestation des Philippines, la plante sélectionnée par la marque est la réponse à l’une des questions que ses fondateurs se posent depuis le départ. La matière est durable, résistante, flexible, et recouverte de cire d’abeille lui donnant cet effet huilé. Engagée pour une mode plus durable, la marque suisse ne souhaite pas garder l’exclusivité de cette matière pour elle, mais encourage à l’inverse les autres créateurs à utiliser le Bananatex® pour une fabrication éco-responsable
DES COLLECTIONS DURABLES ET INTEMPORELLES
Si la durabilité est au cœur des valeurs de la marque, cela ne retire en rien au style des sacs qu’elle produit. L’histoire commençait avec un produit unique, mais au fil des ans Qwstion développe des nouveautés venant répondre aux différents besoins des travailleurs, cita dins, cyclistes, voyageurs. Du sac à dos qui allait lancer l’aventure, aux sacoches de travail, en passant par les cabas, sacs de voyage, bananes ou encore trousses de toilette, la marque zurichoise propose aujourd’hui une large gamme qui malgré son développement continue de respecter les valeurs originelles du projet. Du style et de l’éco-responsabilité ? Aucune excuse pour ne pas shopper suisse !
Qwstion www.qwstion.com/en/
NOBIS OUVRE UN POP-UP !
par MINA SIDI ALIQuand bien même le réchauffement climatique nous fait suer jusqu’en plein mois d’oc tobre, l’hiver approche pour bientôt s’emmitoufler d’un manteau de neige. Nous, c’est dans une doudoune Nobis qu’on rêve de se draper. Direction East Side, pour découvrir les nouveautés FW22/23 de la meilleure marque pour affronter l’hiver, qui s’est muée en pop up jusqu’au 15 janvier ! Parole de frileuse.
Hydra : le pancho stylé
Des doudounes matelassées, il y en a clairement pour tous les goûts. Dans tous les coloris possibles et imaginables, au matelassage aussi prononcé qu’un fauteuil Louis XVI ou effet bibendum. Ce qui nous intéresse nous, c’est de braver le froid tout en restant looké. Ainsi, on est allé découvrir le pop up de l’enseigne qui associe protection contre le froid à technicité en matière de design - Nobis - sis chez East Side. La marque luxueuse et duveteuse taillée pour supporter les conditions extrêmes offre une collection de parkas monochromes chics et robustes, des produits la vables en machine, d'origine éthique et fabriqués avec des matériaux à faible impact. Toutes les vestes de la marque canadienne sont dotées d'une membrane spéciale, d'un apprêt déperlant et d'une couche d'isolation en duvet de canard blanc de première qualité. D’ordinaire, Nobis nous dévoile des vestes au design épuré et classique. Mais on a déniché 3 modèles qui sortent du lot et qu’on rêverait de dérober : Hydra, Una et Chroma.
HYDRA : LE PANCHO STYLÉ
Cycliste aguerri chez Go Out !, s’il y a bien un vêtement à s’accaparer pour se parer des intempéries de saison, c’est une cap ! Ce nouveau modèle confectionné dans un tissu léger, durable et déperlant (comme toutes les autres vestes pour rappel) a tout de suite tilté dans l’oeil de la rédaction. Oversized, comme on aime, il reste ultra chic. De plus, il est doté d'une capuche et de grandes poches pour mettre ses mains au chaud et son smartphone à portée de main !
Chroma : l’écharpe unisexe
UNA : LA DOUDOUNE OVERSIZED
La quête de la doudoune parfaite n’est plus vaine. On a mis la patte sur celle qui allie protection contre le froid à technicité en matière de design : : Una ! On opte pour la couleur wasabi anti-déprime hivernale. Ainsi, fini le temps où on détestait cette saison et ses journées froides ! Lorsqu'on est bien habillées, les frimas deviennent facile à affronter.
CHROMA : L’ÉCHARPE UNISEXE
C’est le coup de coeur de la rédaction ! Cette écharpe à la ceinture amovible est à superposer sur n’importe quel look classique ou décalé. Elle apportera du style mais surtout une essentielle protection contre le froid. Fabriquée à partir de nylon ripstop et taffetas, elle est dotée de duvet de canard comme la doudoune Una. Mention spéciale pour la grande poche zippée comme dans la Hydra dans laquelle on peut tout fourrer.
Nobis Pop-Up Store
Jusqu’au 15 janvier 2023
EAST SIDE SHOP
Pl. des Eaux-Vives 9, 1207 Genève http ://www.eastsideshop.ch http ://www.nobis.ch
CHOISIE PAR LES MEILLEURS
champagnelaurentperrier
SACHI : FRISSONS NIPPONS
par MINA SIDI ALIOn se bousculait déjà pour déguster la cuisine raffinée du Chef Mitsuru Tsukada lorsqu’il menait le bal culinaire avec maestria chez Izumi au Four Seasons des Bergues. Son nouveau cocon nippon - SACHI - promet de faire des émules. On a testé la version Omokase. Précision dans l’assiette, arômes fins et subtils, associations futées. Une parenthèse exempte de fausse note, où la notion de temps n’existe plus. Récit.
magnifique comptoir en marbre et onyx bleu ; parfait pour prendre un verre avant ou après le repas. Mention spéciale au jardin zen conçu par un jardinier japonais expert en la matière !
Connu pour sa précision et son souci du détail, le Chef Mitsu aka Mitsuru Tsukada a décidé de poser ses katanas affutés et son talent débridé dans une toute nouvelle en seigne ouverte en octobre dernier et nichée au Mandarin Oriental Genève : SACHI. Un nom de bon augure qui évoque la chance. Il remplace le Rasoi, restaurant indien du fameux chef Vineet Bhatia, qui s’était fait une place mémorable dans le paysage gastronomique genevois.
Né à Saitama, préfecture voisine à Tokyo, Mitsuru Tsukada se forme auprès du Chef Nobu aka Nobu Matsuhisa, virtuose incontesté dans l’art du métissage des saveurs et ultra connu pour sa chaîne de restaurant éponyme (63 restaurants dans le monde). Il démarre dès lors son épopée européenne en passant par Londres puis Athènes avant de débarquer avec sa dextérité à Genève en 2013 pour ouvrir le restaurant Izumi à l’hôtel Four Seasons des Bergues.
Et depuis deux mois, le Chef Mitsu poursuit son aventure genevoise avec SACHI. Dans un décor à l’épure nippone, le comptoir omakase de tout juste dix places convoque le bois dans une perspective graphique et lumineuse. L’espace est doté d’un élégant bar à martinis, avec un
Dans l’assiette ? On retrouve des mets tirés des recettes de Nobu que seuls les chefs apprentis de ce dernier peuvent garder sous le kimono. Pour cette première expérience, on teste l’omakase, un concept où il n'y a pas de menu et où l'on s'en remet à l'inspiration du chef, et rien d'autre. Tout est entre ses mains et c'est alors la confiance qui prime. D’ailleurs le terme omakase veut dire « je m'en remets à toi » ou « je te fais confiance ». On a le choix entre trois menus surprise de 6, 8 ou 10 plats selon les produits du moment. Derrière le bar, chaque pièce de poisson fraispréparée en direct sous nos yeux - est coupée, roulée et déposée dans l’assiette à la manière d’un ballet culinaire. Face au maître sushi appliqué, les assiettes défilent. On se régale d’une fine sélection d’omakase confectionnés minute et laqués délicatement d’un coup de pinceau. On nous conseille de les déguster dans les sept secondes qui suivent avant que la sauce imprègne trop intensément la chair du poisson. Lors de la dégustation, du saké est également proposé. Et en plus de l’omakase, on peut se laisser tenter par la carte du restaurant et sa kyrielle de mets nippons à l’instar du black cod « à la Nobu », à tomber de sa chaise en bois de chêne issu de forêts locales ! Itadakimasu (merci pour ce repas) !
Sachi
Ouvert tous les jours midi et soir Hôtel Mandarin Oriental
Quai Turrettini 1, 1201 Genève Tél. 022 909 00 00 www.mandarinoriental.com/fr/geneva
CHEF OLIVIER JEAN : ODYSSÉE D'UNE ÉTOILE ARDENTE
par MINA SIDI ALIDepuis qu’il a investi la bâtisse Belle Époque sur le quai Wilson, The Woodward doté de deux restaurants — l’Atelier Robuchon et le Jardinier — a fait monter les enchères culinaires. Aux commandes de ces deux nouvelles adresses incontournables dans le paysage gastronomique genevois : Le chef Olivier Jean. Tout juste constellé par le guide rouge, ce disciple de l'empire Robuchon, supervise avec dextérité et créativité la restauration du Woodward en proposant des assiettes incisives et audacieuses. Tête-àtête avec un astre aussi passionné qu’aventureux ayant cuisiné aux 4 coins du monde !
La cuisine, une passion post-berceau ?
Enfant actif avec beaucoup d’énergie et surtout gourmand, j’ai su très tôt - dès l’âge de 7 ans- que je voulais exercer le métier de chef. J’ai toujours aimé l’idée de transformation de la matière. À 12-13 ans, j’ai commencé un job dans un restaurant de campagne car ma mère qui m’a toujours encouragé, voulait que je réalise la dureté de ce métier. Et j’ai adoré ça ! Il a fallu que j’attende mes 15 ans afin d’intégrer le Lycée Hôtelier de Tain l’Hermitage et obtenir mon bac pro. Durant cette période, j’ai fait beaucoup de stages dans des restaurants, 1,2 et 3 étoiles. Puis, je suis parti à Grenoble pour mon BTS. J’ai toujours adoré participé au concours et j’ai remporté le prix du Grand Cordon d'Or de la Cuisine Française à Monaco. Suite à cela, Alain Ducasse m’a recruté. Et j’ai débuté au Louis XV à l’Hôtel de Paris. C’était très dur. Mais la cuisine, c’est l’école de la vie.
Comment passe t’on d’Alain Ducasse à Joël Robuchon ? Vous n’avez eu qu’à traverser la route depuis l’Hôtel de Paris pour le Restaurant du Métropole Monte-Carlo…
Effectivement (rires) ! Cela faisait un peu plus de deux ans que j’officiais au Louis XV pour Alain Ducasse et j’avais envie de changement, d’un nouveau challenge à relever.
J’ai toujours été un sportif de compétition, j’ai pratiqué long temps de l’aviron, ainsi, j’avais envie d’aller me surpasser en allant voir ailleurs. Le groupe de Joël Robuchon recherchait du personnel et j’ai saisi l’opportunité. J’avais 23 ans. J’ai adoré l’esprit familial et il y avait quelque chose au-delà de la cuisine qui me plaisait. Et surtout j’aimais le personnage de Joël Robuchon.
Pourquoi êtes-vous parti de Monte-Carlo si vous vous y sentiez si bien ?
On avait la chance d’avoir une clientèle internationale au restaurant pas toujours facile à satisfaire. Je voulais en apprendre plus sur les us et coutumes culinaires à l’étran ger afin de saisir pleinement les attentes de cette clientèle souvent très exigeante. Un bon chef pour moi, c’est un chef qui satisfait le maximum de clients, qu’ils soient étrangers ou locaux ! Après avoir parlé avec Robuchon qui a accepté ma requête, il m’envoie d’abord à Paris affûter mes couteaux à l’atelier éponyme. Il voulait que j’acquière les codes de ce concept. J’ai réalisé que cela me correspondait vraiment, car tout allait plus vite. Après plusieurs tractations sur diverses destinations, je me retrouve à Taipei avec un nouveau poste de chef dans un univers complètement différent !
Comment s’est déroulée l’expérience taïwanaise? C’était très très dur surtout les deux premières années ! Tout y est différent, les codes cultures, les us et coutumes…Et j’ai découvert cette notion de différenciation. Ce n’est pas du racisme, c’est juste qu’on n’est pas local. Ainsi, j’ai appris
le mandarin afin de mieux m’intégrer. J’ai pris quelques claques, ce qui m’a ouvert l’esprit. Une vraie leçon de vie ! Au bout de 3 ans, j’avais envie de partir. J’entends qu’il y a une ouverture à Miami et j’écris un email à Robuchon pour lui demander de pouvoir y aller. Il n’a jamais répondu !
Il avait d’autres plans pour vous… ? Exactement. Il vient à Taipei peu de temps après et m’an nonce que je n’irai pas à Miami mais à Genève ! On est en 2016 et il venait de signer avec le Woodward. Je n’ai pas réfléchi longtemps, en quelques minutes j’avais pris ma décision. Je partais pour Genève ! Avant cela, j’ai participé aux ouvertures des restaurants à Bangkok, Shanghai, New York, Miami et Montréal.
Avec le départ de Joël Robuchon, vous avez perdu un mentor… J’ai perdu un papa professionnel. Il avait cette aptitude de fédérer les gens et était très généreux. Il vous emmenait loin tout en vous laissant de l’espace. Il m’a fait grandir. Sa force à Robuchon, c’est que vous répétiez certes sa cuisine mais pas que, il vous laissait une liberté et créativité. Il aimait découvrir des choses nouvelles. Il avait bien préparé son départ de sorte que tous les chefs qu’il a formé perpétuent sa cuisine. Et pour l’anecdote, il m’avait appelé une semaine avant. Je faisais du quad sur une plage de Taiwan. Il m’a dit : « Que fais-tu mon grand ? » Je lui ai répondu que j’étais en cuisine mais il a entendu le bruit de la mer (rires) ! Il m’a dit de profiter de la vie.
Comment se passe cette expérience genevoise au sein du Woodward ?
Les gens parlent le même langage ainsi tout va très vite. Les produits sont magnifiques, les clients sont vraiment exceptionnels. On a la chance d’avoir 2/3 d’entre eux qui sont des locaux. Et je suis tombé amoureux de cette clientèle épicurienne, de connaisseurs qui vient pour un produit, une technique. C’est vraiment génial !
Le Jardinier et l’Atelier Robuchon se complètent-ils ?
Dans un sens, oui, ils sont complètement différents mais ce sont deux restaurants dans l’air du temps. Le Jardinier est plus classique mais n’est pas un restaurant végétarien comme on pourrait le croire. On voulait proposer plus qu’un boeuf-frites. On essaie d’avoir des produits de qualité et provenant un maximum d’un périmètre de 150 km.
Quai Wilson 37, 1201 Genève www.oetkercollection.com
L’Atelier Robuchon et le Jardinier The WoodwardL’Art dans le Cadre
Découvrez le service d’encadrement sur-mesure de Micasa du 7 au 12 novembre au MParc Carouge Exposition d’œuvres
Antonio Martinez Viktoor Nicolas Noverraz
Eric Bossard
Philippe Juttens
Elisabeth Montandon Bernadette Steffen
Live painting avec Philippe Juttens Mercredi 9 novembre à 12h et 17h
Nicolas Noverraz Samedi 12 novembre à 12h et 17h
ODYSSÉE GOURMANDE EN GRUYÈRE
par RREZARTA BISLIMIÀ deux heures de Genève, la Gruyère offre une pause loin de l’effervescence urbaine. Un plaisir pour les yeux avec les paysages à couper le souffle mais aussi pour les papilles, avec les spécialités typiques connues de la région. Symbole des Préalpes fribourgeoises, le Moléson est un lieu où sensations fortes, relaxation et gourmandise se rencontrent. Des activités originales comme le bob-luge, le lever du soleil en musique ou la contemplation des lieux depuis le Sommet y sont proposés. On y découvre également l’histoire magique du chocolat Suisse ou celle de la fabrication du fameux gruyère. Pour cette aventure en région fribourgeoise, quoi de mieux qu’un hôtel à deux encablures de la gare ? L’Hôtel Diane offre un lieu cosy et confortable pour profiter pleinement de l’expérience. Moments choisis.
Départ depuis la gare Cornavin direction Bulle, mais avant, stop à la boulangerie pour une gourmandise et un délicieux cappuccino qui nous accompagneront peu de temps durant ce trajet. Une fois installée confortable ment dans le wagon 4, le lac Léman et ses majestueuses montagnes entrent en scène et nous offrent un spectacle grandiose. Le ciel ensoleillé parsemé de nuages nous escortera tout au long du trajet, pour le plaisir de nos yeux car notre esprit lui, est déjà apaisé et grisé. Deux heures et deux pas plus tard, on est reçus agréablement par le personnel de l’Hôtel Diane avec une désaltérante limonade maison. En plus de sa situation idéale, cet hôtel qui se trouve dans le nouveau concept architectural de village urbain - le Velâdzo, village dans la ville - tout accolé à la gare de Bulle, offre une ambiance accueil lante et chaleureuse, et ce, dès nos premiers pas dans l’édifice. Après avoir savouré notre rafraîchissement sur le confortable canapé de la réception, on découvre la chambre Junior Suite se situant à l’étage. Conçue par le bureau d’architecture et de design genevois Deer Home, cette dernière arbore des teintes bleues et vertes qui nous rappellent les couleurs reposantes du lac et les paysages pittoresques de la région. La chambre est sophistiquée et chaleureuse, un vrai cocon, imprégné par un sentiment de sérénité et de bien-être, qui nous fait immédiatement nous sentir chez soi.
Nous quittons notre hôtel avec la rassurante promesse que nous y passerons une formidable nuit. Dehors, l’air frais nous happe et nous emmène vers notre première excursion. Le programme peut enfin commencer, passage obligatoire de la région ? La Maison Cailler pour une rencontre avec le chocolat gruérien.
À quelques minutes de bus et 31 vaches plus tard, nous voilà en face de l’entrée de la fameuse chocolaterie gruérienne, l’odeur nous enivre et nous force à investir les lieux. De nombreuses activités charmantes y sont proposées : escape game, jeu grandeur nature à travers les paysages pittoresques du village de Broc, ateliers et circuit interactif. Nous choisissons ce dernier. Une heure sur l’histoire du chocolat, des Aztèques aux dernières innovations, durant laquelle nos cinq sens sont sollici tés. Ah oui, prévoyez un sac pour la dégustation, les chocolats ne sont pas seulement excellents mais aussi gratuits et illimités. La suite du programme ? Une soirée dans les renommés Bains de la Gruyère situés à 900 m d’altitude (à un quart d’heure de la Maison Cailler) offrant une vue splendide sur les montagnes gruériennes. Arrivées à temps pour le coucher du soleil, nous passons un moment inoubliable dans une eau chauffée à 34°C et, la nuit tombée, nous profitons du hammam et des saunas
inspirés des pays Nordiques, avec option nudiste, mais, à notre plus grande déception, ce jour-là, pas de grand viking. Le retour à l’hôtel se fait avec un sentiment de détente absolue, et on se hâte de continuer ce moment sur les fantastiques canapés en velours du bar où le charmant bar tender nous concocte un Old Fashion et un Gin Lime exquis que nous buvons, bien évidemment, sans modération. La suite de la soirée ne peut être racontée… tout ce qui se passe en Gruyère reste en Gruyère.
2ÈME JOURNÉE DANS LE MONDE D’HEIDI Réveil en douceur caressés par la lumière du soleil. Quelle chance, il fait beau. La décoration de la chambre est si belle et apaisante. Nous nous sentons juste bien et reposées. Cette fois, c’est le lit que nous ne désirons pas quitter, il est si confortable. Une fois dans le hall de l’hôtel, nous sommes submergés par l’odeur de café et du pain fraîchement sorti du four. Nous ne nous en priverons pas. Confectionné en collaboration avec les producteurs locaux, le buffet est à la hauteur des lieux, différentes sortes de viennoiseries, fromages, confitures et fruits nous attendent. Un vrai délice ! Au moment du check-out, Bruno, le directeur de l’hôtel, est là pour nous raccompagner et nous conseille pour notre dernière étape du voyage : le restaurant le Sommet. Restaurant emblématique du Moléson, où les sportifs, les randon neurs ou les gourmands se retrouvent pour y déguster des plats typiques de la région. Au pied de la montagne, le funiculaire et le téléphérique nous amène au lieu en moins de 5 minutes. Encerclées des Préalpes fribourgeoises, la balade du sentier botanique est une bouffée d’air frais et on termine celle-ci avec une fondue moitié-moitié. Le week-end s’achève, on rentre à contre-cœur à Genève mais le corps et l’esprit reposé, prêt à attaquer de nou velles aventures, la tête pleine de souvenirs.
Hotel Diane Pl. de la Gare 9, 1630 Bulle Tel : +41 26 477 33 33 bulle@hoteld.ch https ://hoteld-bulle.ch/en/
La Gruyère Tourisme Office du Tourisme de Gruyères Rue du Bourg 1, Case postale 123, 1663 Gruyères +41 26 919 85 00 gruyeres@la-gruyere.ch www.la-gruyere.ch/gruyeres
PERTH, LE GRAND BOOM DU TROU NOIR
par BERNARD PICHONAntipodes. La verte capitale de l'Etat d'Australie-Occidentale est la ville la plus isolée du monde. Mais son dynamisme est en passe d’en faire l’une des plus branchées.
Au milieu du XIXe siècle, la colonie ne comptait que 3 000 âmes qui devaient s’y ennuyer ferme, coincés entre l’océan et des territoires arides, à 2600 kilomètres d’Adélaïde, sa plus proche voisine.
Pour tenter de doper l’économie, les autorités sollici tèrent l’aide du gouvernement britannique. La Couronne leur envoya 10 000 sujets majoritairement issus des classes disgraciées, bientôt impliqués dans une ruée vers l’or semblable à celle de l’Ouest américain. Car ici aussi, la découverte du métal jaune (1881) allait géné rer une migration massive, la plus grande de l’histoire australienne : 500 000 nouveaux expatriés en quête de bonne fortune. Ces Perthiens de la première heure étaient aussi des couche-tôt, sans doute éreintés par les mines, mais aussi…minés par la criminalité nocturne. Aujourd’hui bien sécurisée, Perth by night vibre au tempo d’une population jeune et décontractée.
MÉTAMORPHOSE
De l’époque héroïque subsistent quelques façades aux al lures victoriennes ou néo-orléanaises, avec leurs balcons à ferronnerie dentelée. Cernées de gratte-ciel qui leur imposent l’humilité, ces bâtisses abritent aujourd’hui des galeries marchandes, des banques, des pubs et des hô tels. Agencée selon un plan en carré courant des bords de la rivière Swan aux hauteurs de Kings Park, la ville dégage un charme unique. Elle surprend par l’étendue de sa banlieue coquette aux villas colorées, sagement alignées entre palmiers, bougainvilliers et araucarias.
« En quelques décennies, notre façon de percevoir Perth a radicalement changé », se réjouit Adie Chapman, organisatrice de visites guidées. Trois facteurs expli queraient cette évolution : la hausse de la population, l’essor industriel et une nouvelle réglementation sur la vente d'alcool. Cette dernière a permis l'ouverture de nouveaux bars et restos qui entretiennent une véritable effervescence.
VUE DU CIEL
En 1962, l'Américain John Glenn coiffait la Terre en vol orbital. La ville eut alors l’idée d'allumer toutes ses lumières afin que, survolant de nuit cet apparent trou noir, l'astro naute pût témoigner d’une réelle présence humaine. Perth gagna ainsi son sobriquet d’« autre ville Lumière », surtout aux Etats-Unis. Mais cette célébrité fut éphémère. Il fallut attendre le milieu des années 1990 pour que la capitale d’Australie-Occidentale se réveille vraiment. Aujourd’hui, elle nargue un certain Karl Marx qui - dans Le Capital - en faisait l’exemple même d’une colonisation ratée.
Y aller
La plupart des Suisses volent vers Perth via Londres, Singapour ou les Emirats. Pour compenser son empreinte Co2 : www.naturelabworld. com/fr/calcul-empreinte-ecologique.
Séjourner
On trouve des hôtels de toutes catégories, allant du logement pour routard au palace cinq étoiles.
Sortir à Northbridge
L'ancien mauvais quartier devenu le lieu tendance, avec une kyrielle de bars tels le Sneaky Tony's ou Birds, un des meilleurs endroits pour écouter de la bonne musique en dégustant des cocktails parfaitement équilibrés.
Visiter l’île de Rottnest
À 25 minutes de Perth, par ferry express. Cet éden naturel, fief des adorables quokka se prête aisément à une excursion à la journée pour des balades à vélo le long de plages sauvages et de chemins enchanteurs. On peut aussi y séjourner.
Dépenser
La vie est aussi chère qu’à Genève. Prévoir un budget en conséquence.
Se renseigner www.westernaustralia.com
BIENVENUE AU W VERBIER
EXPERIENCE EXTRA ALTITUDE
LITTLE GUEST : LÀ OU L'ENFANT EST ROI
par MINA SIDI ALIRares sont les concepts qui sortent leur mikado du jeu. Little Guest en fait partie. Imaginé avec génie par Jérôme Stefanski, entrepreneur belge et papa d'un petit Achille, ce label fait la part belle aux enfants et leurs expériences hôtelières. Au menu ? Services personnalisés, prestations haut de gamme, baby et kids club, ateliers créatifs et activités sportives. Avis aux parents en quête de vacances idéales et mémorables ! Rencontre avec Jérôme Stefanski - le papa qu’on aurait tous rêvé d’avoir.
C’est en voyageant avec votre fils que l’idée de Little Guest a surgi. Comment s’est produit le déclic ?
C’est en devenant parent et suite à plusieurs voyages avec mon fils Achille que ma femme et moi avons pris conscience que certains hôtels ne prenaient pas en compte la famille dans sa globalité dans leur offre. Ce manque a créé le déclic.
Qui teste les hôtels ? Achille est-il toujours le cobaye ?
Haha, oui mais il existe plusieurs Achille. Notre fils visite plusieurs hôtels à nos côtés mais les membres de notre équipe le font aussi. Que vous soyez stagiaire ou manager, l’expérience empirique est primordiale. Les hôtels gagnent un audit de qualité grâce aux retours de ses expériences.
Aujourd’hui vous comptez 350 hôtels partenaires. Quels sont les critères de sélection pour intégrer le label ? Il y a 3 grands piliers. Le premier est la sécurité. Y au ra-t-il un siège bébé lors de mon transport dès mon arrivée à l’aéroport ? Y aura-t-il un maître-nageur à la piscine ? Les menus indiquent-ils les allergènes ? Puis vient le critère pratique afin de faciliter le voyage. Dois-je voyager avec ma poussette ? Il y aura-t-il du matériel de puériculture (chauffe-biberon….) ? Est-ce que l’hôtel propose des chambres connectées ? Et enfin l’aspect « entertaiwnment » englobe le 3ème critère de sélection.
Que vont faire mes enfants ? Cela dépasse clairement le bac à sable et le toboggan. Ici, on a affaire à des enfants privilégiés. Ainsi, on va même conseiller des activités à proposer au kids club avec par exemple des ateliers autour du développement personnel, de l’éveil musical, de la créativité avec des bricolages ou encore des académies de sport.
Comment se développe le marché suisse ? La montagne plaît beaucoup à notre clientèle. Ainsi, la Suisse se dévoile idoine comme destination. Aujourd’hui on compte 15% de clients en Suisse et 13 très beaux hôtels comme le Gstaad Palace qui a été l’un des pre miers à avoir adhéré à Little Guest en 2017. Cela a son importance, car il est assez iconique. Plusieurs hôtels nous ont avoué avoir rejoint notre label car le Gstaad Palace était présent.
Quelles sont les destinations qui démontrent que la tendance Little Guest a pris de l’ampleur ?
On a deux destinations qui symbolisent cette tendance. Ce sont les Maldives et Ibiza. Il y a 10 ans, vous ne partiez pas aux Maldives avec des enfants. C’était davantage dédié à la lune de miel. Aujourd’hui, quasiment tous les hôtels haut de gamme dans le pays ont un kids club, un service de babysitting et des chambres connectées. Pareil pour Ibiza, une destination plutôt festive qui s’est beaucoup développée. On y part désormais avec ses enfants.
Quelles sont les expériences hôtelières les plus singulières et inouïes proposées par vos partenaires ?
Il y a un groupe hôtelier grec que j’aime beaucoup : Sani Ikos. Ils ont une académie de football FCF Chelsea. Les enfants reçoivent à leur arrivée dans leur chambre un maillot de football du club avec leur nom floqué à l’arrière. Ils sont entraînés par des anciens joueurs du club. C’est assez incroyable comme expérience. Ils ont également une académie de tennis Rafaël Nadal et c’est l’oncle du joueur qui a fait de lui un champion, qui vient entraîner les enfants. Pour les fans de tennis, c’est le rêve ! Il y a également un autre lieu pour les enfants assez dément en Sardaigne au Forte Village où le kids club est une ville en miniature avec une caserne de pompiers, une station essence…et même un village Barbie où l’enfant peut dormir. Il y a également à Ashford Castle en Irlande, les enfants peuvent aller chercher des champignons avec des chiens. Ils ont aussi un magique partenariat avec Lego comprenant un service exclusif qui permet à l’enfant de choisir différents types de Lego, présentés sous forme de menu. Après avoir passé sa commande au room service, un butler arrive 10 minutes plus tard dans la chambre, muni d’un grand plateau en argent avec les Lego ! Je pourrais en citer tellement. Parfois, il s’agit de petites attentions simples mais très touchantes comme au Four Seasons de Florence où au bord de la piscine, il y a une boîte aux lettres rouges. Après le petit-déjeuner, l’enfant peut colorier des cartes postales mises à dispositions et les déposer dans cette boîte. Elles seront envoyées à la famille. Ma femme était très émue une fois par une expérience à Terre Blanche en Provence. L’hôtel avait été trouver des photos de nous sur Google et avait imprimé et encadré nos portraits dans la chambre !
Quelles sont les tendances en matière de vacances en famille pour cette fin d’année ?
Il y a toujours une vraie envie de soleil et de chaleur en fin d’année mais avec l’inflation de l’aérien, les destinations très prisées comme la Guadeloupe, la Martinique, l’île Maurice sont devenues hors de prix. Ainsi, la tendance c’est de rester en Europe et d’aller au Portugal par exemple. Il ne fera pas 25° mais 15°, les billets d’avion sont plus accessibles et cela reste une destination dépay sante. La montagne et la nature restent également des valeurs sûres pour les familles qui souhaitent se réunir.
Quels sont les prochains challenges pour 2023 ?
D’un point de vue corporate, on prépare une levée de fond. On aimerait pouvoir lever 5 millions d’euros. On a également le souhait d’ouvrir Little Guest sur d’autres mar chés. Pour l’instant, la majorité de nos clients proviennent des pays francophones (France, Belgique, Suisse).
On aimerait tendre vers le marché allemand, anglais ou américain du nord.
Votre coup de cœur Little Guest ?
Le Yokan lodge au Sénégal ! Ce lieu représente le tou risme de demain. Il a été ouvert par une famille de restaurateur-hôtelier belge tombée amoureux du pays qui a réussi avec dextérité à marier à la fois le service à l’européenne et préserver le côté local et authentique du Sénégal. À 6 heures de vol de Genève, un dépaysement garanti !
www.littleguestcollection.com
Little Guest Hotels CollectionDe la musique Live
NEWS BEAUTÉ
par MINA SIDI ALIEYE EYE EYE
On dit souvent que les yeux sont le miroir de l’âme. Mais révéler la singularité de chaque regard est aussi le résultat d’une équation subtile et harmonieuse entre soins et make-up. Le nouveau correcteur yeux Sublimage de chez Chanel relève le défi haut la main. Crémeux et léger, non seulement il illumine le visage et couvre les imperfections, mais il hydrate en profondeur le teint. Formulé avec des ingrédients riches en antioxydants, ce nouveau soin correcteur contient des extraits de gousses de vanille planifolia pour assurer une couverture lisse et une peau éclatante. Son application ? Aisée, on étale le correcteur à l’aide de son pinceau applicateur ou par tapotements du bout des doigts sur le contour de l’oeil, en étirant du coin interne vers l’extérieur puis on estompe. Le résultat est bluffant ! Un soin teinté enrichi d’ingrédients d’origine végétale aux vertus avérées qu’on associe en duo avec le Sublimage Teint pour unifier le tout.
6 Teintes
En vente dans les boutiques Chanel www.chanel.com
Tout a commencé avec l'idée de créer une ligne de soins à domicile qui soit naturelle dans son efficacité et pure dans son contenu. Puis inspirée par le roman « Le Parfum » de Patrick Süskind, qui parle du pouvoir évocateur des parfums, l’australienne Belinda Everingham fonde sa marque Bondi Wash à Sydney en 2013. C’est la plage Bondi Beach qui lui inspire le nom de l’enseigne. Son credo ? Une gamme de produits de soins pour soi, pour la maison, pour bébé et pour son chien basée sur la flore indigène inhabituelle et unique d’Australie sélectionnée pour ses parfums uniques. Une collection exceptionnelle créée en collaboration avec des chimistes qui usent des dernières innovations technologiques en matière d’ingré dients naturels. Une gamme de produits naturellement antibactérienne, merveilleusement parfumée et adaptée aux peaux sensibles. Mention spéciale pour le produit anti-parasites : Stay away !
Bondi Wash www.bondiwash.ch
Sublimage Le Correcteur Yeux CHF 119.- BONDI WASH, LA MARQUE DE PRODUITS AU PARFUM BOTANIQUECure Reset Nescens
Detox, perte de poids et revitalisation
7 jours pour réinitialiser votre santé ! Inspirée des dernières recherches en optimisation de la santé, la Cure Reset englobe detox, perte de poids et revitalisation. Ce concept exclusif proposé par Nescens est le fruit d’un savoir-faire médical unique et permet de réinitialiser votre mode de vie pour un changement durable.
Nescens Clinique de Genolier - Route du Muids 5 - 1272 Genolier - +41 22 316 82 00 - info@nescens.com
www.cliniquenescens.com
SWEET SKIN : CLINIQUE HOLISTIQUE
par MINA SIDI ALICet automne, on a découvert une clinique alliant beauté et santé : Sweet Skin. Leur philosophie ? Une approche holistique et exclusive associant médecine préventive et bien-être avec des programmes sur mesure, destinés à promouvoir un mode de vie plus sain sous l'égide de médecins spécialistes et une team d’experts. Au menu ? Des expériences de régénération et de désintoxication ainsi que des diagnostics personnalisés grâce à des technologies innovantes et à un environnement hautement stimulant pour se ressourcer. Tête à tête didactique avec le co-fondateur d’un lieu à fleur de peau : le dermatologue Michael Appenzeller.
Comment est née l'idée de créer la clinique sweet skin ?
Ma partenaire la Dr. Valentina Bänninger et moi avons ressenti le besoin de créer un espace où les gens se sentent chez eux dès leur arrivée. Un lieu où commence un voyage vers la santé de la peau et l'avenir de la médecine. De cette émotion est née l’idée de sweet skin. Ainsi, après avoir beaucoup appris de certaines personnes très expérimen tées et vu un certain nombre de choses sur le marché, j'ai senti que le moment était venu de créer un nouveau type d'expérience médicale intégrant ce qui a fait ses preuves et ce qui est innovant. Cela me permet également de créer l'expérience que mes patients méritent. De plus, je ne suis pas de ceux qui rechignent à relever un défi, que ce soit dans le domaine sportif ou professionnel. Créer une entreprise à partir de zéro est un tel défi, croyez-moi !
Ici, le thème de la longévité est essentiel. Quelles sont les pierres angulaires de votre institut ?
Les gens viennent souvent nous voir avec un souhait et une aspiration : inverser les signes visibles du vieillissement ou les prévenir. Nous utilisons au quotidien les outils phy siques des dermatologues et praticiens esthétiques. Dans l'histoire récente, la science a commencé à découvrir de nouveaux outils que nous pouvons utiliser pour devancer notre processus de vieillissement. Traiter le vieillissement à la source, le ralentir et peut-être à l'avenir l'arrêter ou même l’inverser. Après tout, notre plus grand organe, la peau, c'est des milliards de cellules. Leur renouvelle ment, leur robustesse et leur comportement font partie de notre processus de vieillissement. Ainsi, plutôt que d'être toujours en retard avec des traitements physiques purs, nous voulons façonner et influencer le processus de vieillissement de ces cellules. En faisant cela, nous aidons en synergie non seulement votre beauté, mais aussi la santé globale ou la « longévité » de votre organisme. Ainsi, les pierres angulaires, dont certaines que nous n'avons pas encore dévoilées, sont tout d’abord que dans un proche avenir, des traitements - aussi individuels et uniques que vous - seront la norme : votre ADN, votre mode de vie passé, votre constitution sanguine, la santé de vos cellules et de vos télomères et autres sont tous des facteurs importants qui nous aideront à effectuer des diagnostics de pointe. Sur cette base, nous pouvons mieux vous traiter dans les domaines de la santé, de la médecine préventive et aussi de la beauté. Puis, nous ne faisons que ce qui est prouvé et conduit à des effets que vous ressentirez dans votre vie quotidienne, votre capacité à performer, à vous détendre. Et notre autre principe c’est l’idée que moins c’est plus ! Ainsi, l'efficacité prouvée passe avant la quantité.
D’ailleurs « Moins c'est plus » est votre devise… Nous voulons des beautés naturelles, et non des visages en plastique. Il est important non seulement de guider et de faire la procédure des traitements esthétiques, mais aussi de mettre le ola quand c'est trop. Nous sommes tous beaux de l'intérieur. Notre objectif est d'embellir les belles caractéristiques d'une personne et de faire en sorte que les parties moins favorables prennent moins d’espace.
Quelles sont les principales causes du vieillissement cutané ?
C'est un processus à plusieurs niveaux. Lorsque nous vieillissons, des changements structurels majeurs se produisent. La masse osseuse diminue, les structures cartilagineuses se développent, les muscles et les fascias s'affaiblissent et, enfin et surtout, le tissu collagène ainsi que l'acide hyaluronique dans la peau et certaines autres protéines structurelles diminuent. Nos fibroblastes, les cellules structurelles qui produisent l'acide hyaluronique et le collagène, deviennent de moins en moins actifs. Au niveau cellulaire, les processus de réparation de l'ADN sont altérés et le renouvellement cutané global diminue.
Et quelles sont les nouvelles technologies en beauté et anti-âge chez sweet skin ?
Comme déjà dit à propos des nouvelles tendances « beauté », nous nous attachons à permettre au corps de rajeunir, de se réparer, d'être plus résistant et d'agir en prévention. Dans le domaine de la beauté par exemple, il y a les traitements sanguins que l’on prélève sur soi contre la chute des cheveux, pour le visage, les mains et le décolleté comme le PRP. Il existe également le Microneedling. Puis, très intéressant et très demandé dans notre clinique, les traitements de comblement avec bio-stimulateurs, qui non seulement ont un effet esthé tique rapide, mais stimulent également la production de collagène de l'intérieur de manière durable.
La clinique est a été pensée avec beaucoup de soin et jusqu’au moindre détail comme les sonorités ainsi que l’ambiance olfactive. Comment le concept a t’il été créé ?
Notre intérieur a été conçu pour évoquer l'émotion. Il est conçu pour être lumineux, convivial et apaisant avec une touche avant-gardiste. Pour répondre aux exigences d'une pratique médicale moderne, nous avions une équipe d'artistes, d'architectes et d'experts du domaine médical qui s'est penché sur la question. Le résultat est un espace que nous pensons accueillant, ouvert, apaisant et inspirant la convivialité avec une certaine dose de surprise. Nous aimons le verre car il permet de jouer avec la lumière à différents moments de la journée et permet à nos clients et patients de briller quoi qu'il ar rive ! Nous voulions également vraiment nous éloigner le plus possible de la vue, de l'odeur et des sons typiques propres aux visites chez le médecin ou le dentiste lors de notre enfance. On nous pose souvent la question « est-ce là une pratique médicale ? ». Dès lors on sait, qu’on a réussi notre défi, celui de renverser l’image d’un lieu dédié aux soins.
Sweet Skin
Centre de la peau Baar AG | Dermatologie nouvelle génération Grabenstrasse 2, 6340 Baar Tél. 041 511 70 11
https ://sweet.skin
DAVID LLOYD : TEEN SPIRIT
par RAYANE M’ZOURIL’adolescence, une période charnière entre l’enfance et l’âge adulte ponctuée par de nombreux changements : transformations physiques, psychologiques ou encore émotionnelles qui viennent jalonner la vie des jeunes. Durant cette phase, beaucoup d’adolescents, pour de multiples raisons, désertent le sport. Or, le maintien d’une activité physique régulière se dévoile indispensable pour le bien-être physique et mental des jeunes.
Exit les multiples vertus en termes de santé physique, le sport a clairement un impact positif sur la confiance en soi et la gestion des émotions. Quant à la pratique d’activités physiques collectives, elle offre aux jeunes l’occasion de développer son groupe de pairs. Mais rares sont les clubs qui pensent à développer des acti vités propres à cette catégorie d’âge. Depuis septembre dernier, David Lloyd Genève innove en proposant le Teen Programme. Le concept ? Un nouvel environne ment sportif, ludique et indépendant exclusivement dédié aux jeunes de 10 à 15 ans. Avec l'appui d'un encadrement compétent, le club propose aux jeunes de s’adonner à plus de cinq disciplines originales dans une atmosphère détendue. Les cours collectifs sont donnés par des coachs diplômés spécialement formés pour travailler avec des adolescents.
Le Teen programme s’articule autour de cinq activités : Le Teen Training comprend des circuits, des relais et des challenges ludiques permettant d’améliorer sa condition physique.
Le Teen muscu permet aux adolescents d’accéder au plateau de musculation sans leurs parents, mais sous la supervision d’un coach à raison d’une heure par jour et de deux heures quotidiennes le mercredi et le samedi.
Le Teen Latino Vibes permet de danser sur des rythmes latinos. Un cours accessible à tous.
Le Teen Boxing pour se défouler et se muscler en frappant sur des sacs de boxe.
Le Teen Aqua Training est une activité physique complète qui allie plaisir, détente, travail musculaire et cardio-vasculaire pour sportifs ou non, nageurs ou non-nageurs.
De quoi inciter les ados à poursuivre ou reprendre leurs activités sportives !
Lloyd Geneva
740 Rte des Plantets, 74140 Veigy-Foncenex, France
Tél. +33 4 50 94 86 24 www.davidlloyd.fr
David Lloyd Genève lance un programme de cours spécialement dédié aux adolescents. Close-up. DavidMILOO ET SON VÉLO CARGO
par RAYANE M’ZOURIChez Go Out !, on avait déjà craqué pour le vélo électrique de l’enseigne genevoise Miloo. Cette fois c’est sur son dernier lancement que nos yeux se sont rivés : son e-cargo - Cargo Beast ! Capable de transporter jusqu'à deux enfants et/ou des courses, il offre une superbe alternative aux autres moyens de transport. Close-up.
Entre l'essor des pistes cyclables et la mobilité douce, le prix de l'essence au plus haut, il n’y a plus vraiment beaucoup d’arguments pour acquérir un deux-roues. C’est chez Miloo, l’enseigne sise Bourg de Four qu’on a trouvé notre bonheur : silencieux, rapide, écologique, avec assistance électrique et système GPS, leur vélos ont de quoi séduire. Cet automne, la marque genevoise lance un modèle cargo : le Cargo Beast.
Mais le cargo, kesako ? C’est une bicyclette magique, un vélo porteur par excellence, une surface de chargement additionnelle pour le transport de biens ou d’enfants sur un vélo électrique 25km/h de chez Miloo. Que ce soit pour des cyclistes de longue date ou pour des parents soucieux de changer de mode de déplacement, ce modèle s'attache à proposer toutes les solutions de transport.
Ainsi, ce modèle premium de vélo à rallonge unique per met de trimballer toutes ses affaires partout avec soi. Cette bête de somme à 2 roues, customisable à l’infini est un vélo SUV. On peut y transporter non pas 1 mais 2 enfants, un chargement important sur le porte bagage, sans même se fatiguer ! Avec une autonomie de plus de 70km, le Cargo Beast n’est pas près de lâcher. Même dans les montées ou au démarrage, on peut compter sur le mode boost pour donner un sacré push ! Les roues larges procurent du confort et de la sécurité dans la jungle urbaine genevoise constellée de rails de train. Les vélos Miloo sont assemblés en Suisse à Genève, par des mécaniciens certifiés afin de garantir une qualité suisse d’assemblage maximum.
Cargo Beast MOBILITÉ
de Miloo
partir de CHF 4’217
RDV PRIS
JUSQU’AU 1ER DÉCEMBRE 2022
ALINA FRIESKE, GALERIE FABIENNE LEVYJusqu’au 1er décembre 2022
Galerie Fabienne Levy Avenue Louis-Ruchonnet 6, 1003 Lausanne www.fabiennelevy.com
Dans un monde où tout est accessible en un clic, les don nées visuelles auxquelles nous avons accès sont infinies. C’est cette source d’images sans fin que vient exploiter l’artiste Alina Frieske qui voit son travail exposé à la Galerie Fabienne Levy jusqu’au 1er décembre prochain. Ses tableaux sont ainsi inspirés par les recherches qu’elle effectue sur les moteurs de recherche, laissant l’algorithme décider des résultats. Et puis ces images qu’on lui nourrit, Alina Frieske les découpe en fragments et les reconstruit dans des scénarios nouveaux. Un projet qui porte en son centre la question de la valeur, mais aussi de l’hyper-ac cessibilité des informations visuelles en ligne à l’heure des réseaux sociaux à outrance et du partage de tout, absolument tout. Des toiles fortes qui nous poussent à regarder à deux fois et nous interroge sans complexe.
JUSQU’AU 12 FÉVRIER 2023
MÉDIATION LE SECRET DES COULEURS
Jusqu’au 12 février 2023 Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême Orient, 8, rue Munier-Romilly, CH-1206 Genève Programme complet sur www.fondation-baur.ch
Dans le cadre de son exposition Le secret des couleurs, se penchant sur la quête de la couleur sur la porcelaine en Chine et en Europe, la Fondation Baur propose de nombreux temps de médiation. Tout commencera par des visites nocturnes les 2, 16 et 30 novembre dès 18h30, qui seront suivies par des ateliers portant sur le dessin. La dessinatrice professionnelle Leyla Goormaghtigh sera présente pour vous donner conseils et exercices et vous inviter à re-découvrir les pièces de la collection permanente. Des ateliers seront également proposés avec comme thématiques la réalisation d’un médaillon en émail, et la peinture sur porcelaine. On note également une conférence qui prendra place le 22 novembre et où il sera question des échanges entre Chine et Europe, tandis que le 27 sera consacré à la famille avec la déclamation de contes japonais. De quoi vous plonger dans l’univers de la fondation de mille et une façons.
DU 23 NOVEMBRE AU 11 DÉCEMBRE 2022
SYNESTHÉSIE
Du 23 novembre au 11 décembre 2022 Centre Culturel du Manoir Place du Manoir 4, 1223 Cologny www.ccmanoir.ch
L’exposition Synesthésie « Percept » de l’atelier Onoko, une série photographique d’impressionnisme abstrait, empliront les murs du Centre culturel du Manoir du 23 novembre au 11 décembre prochain. La série photogra phique impressionniste abstraite signé Manon Duparc & François Pain, est née d’une sensibilité aux émotions émanant de paysages, d’espaces ou d’objets. De cette sensibilité, le duo a réussi à capturer ces rayonnements atmosphériques à travers leur détail le moins formel et pourtant le plus influent : la couleur. Selon eux, « Madeleine de Proust » commune, la couleur emplit le vide et habite le plein depuis toujours. Accompagnées du pianiste Genevois Nikias Imhoof et du vibraphoniste et multi percussionniste Japonais Masayoshi, les œuvres mettront en lumière l’importance de la couleur dans la genèse d’atmosphère influant quotidiennement nos émotions.
JUSQU'À DÉCEMBRE 2022
COURTS AUX PÂQUIS, ART & MÉDIATIONS
Projet de médiation en cours jusqu’à décembre 2022 Informations complémentaires à retrouver sur place à la Maison de Quartier des Pâquis
Courts aux Pâquis c’est un projet de médiation culturelle à visée sociale, consacrée à la jeunesse résidant dans ce quartier. Durant 13 semaines, une résidence est alors organisée avec pour objectif la sensibilisation, la décou verte et l’apprentissage par la pratique de la réalisation de courts métrages. Du jeu d’acteur à la réalisation ci nématographique devant passer par le montage, cette résidence vise à rendre le 7ème art accessible à tous en mettant en relation la Maison de Quartier des Pâquis et l’association Arts & Médiations porteuse de ce projet. Créés par les jeunes eux-mêmes, ces courts métrages ont pour but de mettre en lumière la vie de quartier et ses acteurs, des habitants aux commerçants, créant ainsi du lien tout en aboutissant à la création d’un projet artistique. Une action sociale pour un accès favorisé à la culture que l’on salue, chapeau bas.
DU 29 NOVEMBRE AU 4 DÉCEMBRE 2022
PALESTINE, FILMER C’EST EXISTER
Le 29 novembre 2022 à 19H au Cinélux Bd de Saint-Georges 8, Genève Billetterie sur cinelux.ch et sur place
Le 1er décembre 2022 à 22H à la Turbine Rue de la Coulouvrenière 26, Genève Entrée libre
Du 1er au 4 décembre 2022 au Spoutnik Rue de la Coulouvrenière 11, Genève Billetterie uniquement sur place
Continuer de filmer. Et ce, malgré le manque de finan cement, de matériel et de sécurité. En effet, en Palestine, la culture n’est actuellement pas perçue comme une priorité. Mais cela n’empêche pas les réalisateurs-rices palestiniens-iennes de continuer à raconter l’histoire. Au contraire, ils-elles savent que c’est un outil majeur pour se faire entendre. Grâce à eux-elles, le Festival genevois PFC’E marquera sa 11ème édition début décembre où il présentera dix-neuf films répartis en trois fils rouges : Résistance au nettoyage ethnique, Contre l’oubli et sumud. Rencontres cinématographiques et projections inviterons le public à se forger sa propre opinion et à dé couvrir ses propres vérités grâce à l’incroyable créativité des cinéastes palestiniens-ennes. Une volonté de briser les clichés sur les zones de guerre qui présentent qu’un angle de vue : l’impuissance. Le peuple palestinien veut raconter sa propre histoire et les images valent mieux que mille mots non ?
PORGRAMMATION DE NOVEMBRE 2022
L’ARSENIC
Programmation de novembre 2022 Centre d’art scénique contemporain Rue de Genève 57, CH-1004 Lausanne, programmation complète sur www.arsenic.ch
L’Arsenic fourmille ce mois de novembre, avec pour commencer une performance chorégraphique intitulée Unending love, or love dies, on repeat like it’s endless qui nous parle d’amour, d’amitié, mais aussi du temps qui passe, irrévocablement, avec pour seule parole le corps et son mouvement. Et puis Pamina de Coulon sera de retour pour poursuivre la saga Fire of Emotions avec Niagara 3000, un nouveau voyage à travers les pensées de l’artiste, ici tout en mots et en voix. Enfin on s’attarde sur la performance Présage, portée par Elie Autin, qui nous raconte une mythologie contemporaine à travers des œuvres afro-futuristes. De Bacchus nous passons aux furies alors que la performeuse reprend un rite propre à ces dernières. À travers ce projet, c’est la manière dont la société occidentale la perçoit que tend à communiquer l’artiste. Un conte pour adulte qui nous parle d’un monde meilleur, possible, quand on regarde ce qu’elle pointe du doigt. La performance dans tous ses états.
LES 23 ET 24 NOVEMBRE 2022
ROMÉO ET JULIETTE, ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE
Hector Berlioz, Roméo et Juliette Symphonie dramatique op. 17, Performance de l’Orchestre de la Suisse Romande Au Victoria Hall à Genève
Le 23 novembre 2022 à 19h30
Au Théâtre de Beaulieu à Lausanne Le 24 novembre 2022 à 20h45
Informations et réservations sur www.osr.ch
Pour la première fois, l’Orchestre de la Suisse Romande jouera sur la scène du Victoria Hall, puis du Théâtre de Beaulieu, l’intégrale du Roméo et Juliette de Berlioz. Pour cette occasion, rare, les musiciens seront accompagnés par le Choeur de l’Orchestre de Paris, de la contralto Marie-Nicole Lemieux, du ténor Andrew Staples et de la basse Mikhail Petrenko, sous la direction de Daniel Harding. Une rencontre au sommet entre Shakespeare et Berlioz, pour une pièce rarement jouée dans son inté gralité car nécessitant un corps musical monumental. Rare succès de Berlioz de son vivant, Roméo et Juliette est aussi l’unique interprétation symphonique de la célèbre pièce, aboutissant à la création d’un nouveau genre : la sym phonie dramatique, ou l’art de permettre au drame de s’épanouir sans avoir recours au théâtre. Une merveille qui allait impressionner Wagner, qui aurait déclaré en assistant à la représentation parisienne se sentir comme un écolier à l’école de Berlioz. Un argument rendant ce concert tout simplement immanquable.
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