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Collection 2015/2016
Clinique des Grangettes
7, chemin des Grangettes
CH-1224 ChĂŞne-Bougeries
TĂŠl. ++ 41 22 305 -01-11
www.grangettes.ch
Edito
Edito Octobre arrive avec la nouveauté dans ses valises. Pour commencer Go Out! est heureux de travailler à une nouvelle application pour l’agenda des sorties. Un moyen de découvrir instantanément les activités à faire au moment qu’on préfère. Ensuite, notre blog permet d’écrire en temps réel sur nos meilleurs coups de cœur. Rendez-vous sur notre site www.gooutmag.ch. Du côté de la team Go Out!, notre graphiste Meret a pris ses ailes la tête dans les nuages, direction la Haute école d’art et de design (HEAD). On lui souhaite le meilleur pour ses futurs projets. Armé d’une souris, d’un trackpad et d’une tablette graphique, c’est Boris Meister qui rejoint notre équipe. Côté plumes, Lucia von Gunten nous livre ici son premier opus, en l’occurrence sur une belle exposition du Musée d’ethnographie de Genève (MEG).
Parmi nos coups de cœur en octobre, une actualité classique très intense, grâce à Contrechamps (entretien avec son directeur Brice Pauset), aux Amis de l’Orchestre de la Suisse Romande (qui reçoivent Elīna Garanča), à l’agence Caecilia (qui invite Lang Lang et Christian Zacharias à quelques jours d’intervalle) et Claire Haugrel (et ses Jeudis du Piano). Si Genève brille par sa musique, nous invitons aussi à voyager, entre lumières du nord à Stockholm et chaleur du sud à Tunis. Le mois dernier, nous vous annoncions en primeur l’ouverture d’un nouvel espace de Xippas art contemporain. Ce mois-ci, Renos, Pierre et Pauline nous font l’amitié de nous accueillir pour le vernissage de ce numéro. Alors rendez-vous à la rue des Bains le 7 octobre!
Mina Sidi Ali & Olivier Gurtner
Co-directeurs de la publication
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S C I S S A L C L E R -CENT-CULTU
R U O P S O R G I M Hall 16 au Victoria Saison 2015/2
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Jeudi 29 octobre 2015
PHILHARMONIA ORCHESTRA LONDON Esa-Pekka Salonen (direction), Arabella Steinbacher (violon)) Jeudi 26 novembre 2015
ORCHESTRE DE CHAMBRE DE L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE LA RADIO BAVAROISE Hélène Grimaud (piano)
Jeudi 3 décembre 2015
ORCHESTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES Philippe Herreweghe (direction), Isabelle Faust (violon) Jeudi 21 janvier 2016
ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’INDE Zane Dalal (direction), Zakir Hussain (tabla) Jeudi 25 février 2016
CAMERATA SALZBURG Katia et Marielle Labèque (piano) Jeudi 17 mars 2016
ORCHESTRE NATIONAL DE RUSSIE Mikhail Pletnev (direction), Lionel Cottet* (violoncelle) Mardi 26 avril 2016
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE ROTTERDAM Yannick Nézet-Séguin (direction), Sol Gabetta* (violoncelle) Vendredi 27 mai 2016
ORCHESTRE DE PARIS
Paavo Järvi (direction), Khatia Buniatishvili (piano) *Solistes suisses
Billetterie: Service culturel Migros Genève, Rue du Prince 7, Tél. 058 568 29 00 Stand Info Balexert et Migros Nyon-La Combe. www.culturel-migros-geneve.ch
Organisation: Service culturel Migros Genève www.culturel-migros-geneve.ch | www.migros-pour-cent-culturel-classics.ch
Sommaire
sommaire On en parle
Classique
On prend le large
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31 Rencontre avec Brice Pauset 34 Elīna Garanča avec les Amis de l’OSR 37 Claire Haugrel et ses Jeudis du piano 38 Lang Lang et Zacharias, deux mondes
53 Stockholm avec SWISS 59 Tunis
Hermès 12
On découvre 15
Nouveautés côté Go Out!
Expositions 18 20
Exotisme bouddhique au MEG Georges Descombes, paysagiste de la pensée
Théâtre 22 «Bigre» au théâtre Forum Meyrin 25 Molière à Plan-Les Ouates
On est charmé 27
40
L’ADC et ses 20 années
42 Animatou
NOBIS Hotel à Stockholm
Bien-être Nouvelles mèches
Cosmétiques 73
Design 45
Cabinet sur-mesure
Agendas 75
LIVE 47
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Brunch au Mandarin Oriental Le Neptüne
On y dort
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Cinéma
Rock this town
On profite
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Danse
Fichtre, esprit et plume
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Coup de food
On like
expositions, théâtre, cinéma, classique, danse, clubbing, live, là-bas, en famille
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Achetée une seule fois au prix de 20 francs, la carte 20 ans / 20 francs offre de nombreuses réductions dans les théâtres, concerts, spectacles, festivals, cinéma, danse, opéra, musées et expositions à Genève pour les 0 – 20 ans.
Pour commander la carte www.20ans20francs.ch
Impressum
Impressum Editeur Association Go Out! Présidente // Renate Cornu Vice-président // Sébastien Kaech Vice-président // Daniel Ybarra Co-directeurs de la publication Mina Sidi Ali // mina@gooutmag.ch Olivier Gurtner // olivier@gooutmag.ch Secrétaire générale Mayla Chevrolet
Rédacteurs Laurence Amsalem Olga Baranova Fabien Bergerat Djabar Pierre-Emmanuel Fehr Lucia von Gunten Vincent Magnenat Mabrouk Hosni Ibn Aleya Mathieu Roux Alexandre Varela
Conception graphique Meret Watzlawick Coordination de production d’impression Chamberlinprod. Carouge Diffusion Naville
Mise en page Boris Meister
mercis Catherine Cornu et Jérôme Sicard (Banque Piguet Galland), Caroline de Senger (L’Orchestre de Chambre de Genève), Camille Dubois (La Bâtie), Ushanga Elébé (Théâtre Forum Meyrin), Christine Ferrier (Comédie de Genève), Véronique Lombard (Ville de Genève), Evelyne Lozeron-Gentile, Christian Schwab, Arnaud Delaloye et Annick Boesiger (SWISS), Philippe Glatz et Sébastien Go Out! n
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Kaech (Clinique des Grangettes), Sandrine Jolissaint (Migros Pour Cent culturel Classics), Sandra Mudronja et Claudia Lanz (Haute école d’art et de Design), Danaé Panchaud (expositions), Mathieu Poncet, Frédéric Leyat et Isabelle Jornod (Grand Théâtre de Genève), Régis Muletier et André Piguet (Amis de Orchestre de la Suisse Romande, AOSR), Didier Schnorhk et Lisa Elias (Concours de Genève), Monika
Staubli (Microsoft), Sylvie Treglia-Detraz (Musées d’art et d’histoire), Jacky Tresch (Hotel InterContinental), Marion Vallée (Am Stram Gram) et Véronique Zehntner (les Jeudis du Piano)
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On en parle
NEWS
Manon au CPG Une icône iconoclaste, une focale, une performeuse… Le Centre de la photographie de Genève accueille jusqu’au 29 novembre Manon, une exposition de l’artiste éponyme. Présentée dans les années 70 par John Armleder à Ecart, Manon cherche à faire de sa propre vie une œuvre d’art. A l’image de Nan Goldin, elle révèle l’intimité, mais en l’occurrence la sienne. Entre mise à nue et mise en scène, le travail de Manon invite à passer au Centre.
Centre de la photographie – Genève Rue des Bains 28, 1205 Genève 022 329 28 35 www.centrephotogeneve.ch
Chopin en fête Manifestation musicale à taille humaine et aux choix judicieux, le Festival Chopin revient satisfaire les amateurs du compositeur. Du 4 au 11 octobre se produiront notamment Muza Rubackyté, Frank Levy, Marcin Wieczorek et Janina Fialkowska. Des masterclass seront également prévues, au Conservatoire. Une semaine organisée par la Société Chopin de Genève à ne pas manquer !
Festival Chopin Du 4 au 11 octobre Différents lieux à Genève 022 772 02 50 www.societe-chopin.ch
Avetis : l’aventure continue L’association AVETIS organise un concert consacré à Vivaldi et à la mémoire arménienne, avec notamment la mezzo-soprano Varduhi Khachatryan et la formation de chambre Les Solistes de Neuchâtel dirigée par Sergeï Ostrovski. Au programme, le Concerto pour violon « Les Quatre Saisons », le Concerto pour violoncelle no5, le Stabat Mater, ainsi que plusieurs airs d’opéra. La soirée est placée sous le patronage de Charles Aznavour.
Viva Vivaldi Le 10 octobre à 20h Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14, 1204 Genève www.avetis.ch Go Out! n
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© Peter Rigaud
On en parle
TGIF power « You’re given carte blanche ». C’est ainsi qu’on imagine la direction du Mudac parler aux frères Freitag. Avec les frères Frank & Patrik Riklin, ils imaginent Freitag ad absurdum, une exposition consacrée à leur concept : des sacs réalisés à partir de bâches de camion. Poussant l’idée jusqu’à l’absurde, ils tentent de récolter des sacoches usagées pour en faire… des bâches pour poids lourds ! Une manière intelligente et espiègle de penser le recyclage et la consommation des ressources.
Entre Londres et Helsinki Pour son premier concert de saison, le Migros pour cent culturel invite le prestigieux chef d’orchestre finlandais Esa-Pekka Salonen, à la tête du Philharmonia Orchestra London dont il est directeur musical depuis 2008. Familier avec le répertoire des XXème et XXIème siècles, il dirigera le Concerto pour violon de Brahms avec Arabella Steinbacher à l’archet, le Caprice pour orchestre de Richard Dubugnon. Enfin, le maestro conduira la Symphonie no5 de son compatriote Jean Sibelius.
Freitag ad absurdum Du 28 octobre au 28 février MUDAC Place de la Cathédrale 6, 1005 Lausanne 021 315 25 30 www.mudac.ch
Jeudi 29 octobre dès 20h Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14, 1204 Genève 058 568 29 00 www.culturel-migros-geneve.ch.
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Mise en fête Si fêtes de la musique et de la danse existent, on ne saurait oublier celle consacrée au théâtre. Pour la troisième année, cet art de la scène revient sur le proscenium festif. Du 30 octobre au 1er novembre, nombres de compagnies et d’institutions rejoindront le mouvement, à Genève et aux alentours. Publics et professionnels pourront se demander : y a-t-il un témoin de la scène ?
Fête du théâtre, 3ème édition Du 30 octobre au 1er novembre Différents lieux à Genève www.fetedutheatre.ch
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Hermès
Hermès aime
Chaque mois, Hermès, notre félin-câlin, expert en psy-chat-na-lyse, ronronne ou sort les griffes sur l'actualité locale. Miaou qui peut!
un miaou
Beaucoup
Allons au bar !
Petites plumes
Figurez-vous que l’un de mes spots préférés, où il est si bon de se prélasser entre deux verres de lait à laper et une brochette de croquettes à grignoter est sur le point de rouvrir ses portes ! Enfin une frétillante nouvelle qui à l’arrivée de l’automne ne manquera pas de me faire friser les moustaches et digérer les frémissements d’un octobre dont je n’ose imaginer le froid. Gare seulement au passant, qui, tard le soir risquerait dès le 1 er du mois croiser mon chemin, lorsque, titubant, je ressasserai à grands coups de miaous dissonants des petites perles musicales que nous promet une ronronnante programmation.
Comme tout chat a besoin d’un chez soi, un écrivain a besoin de son éditeur. Entre histoire mouvementée et contrariée – Proust et Gaston Gallimard par exemple – l’harmonie finit par toujours triompher. Cette année, ce sont les petits éditeurs qui sont fêtés. Alors je quitte mon chez moi de mon plus joli pas, pour rejoindre le Salon des petits éditeurs, qui se tiendra à Palexpo le 7 novembre. Pour ronronner tout l’hiver au coin du feu, ce seront 22 éditeurs qui me conseilleront leurs coups de cœur !
Alhambar Rue de la Rôtisserie 10, 1204 Genève www.alhambar.ch
Salon des petits éditeurs Le 7 novembre Palexpo www.wemakeit.com/projects/salon-des-petitsediteurs Go Out! n
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Hermès
PAS DU TOUT Trip presse en laisse Quelque rares fois mes neurones de félidé butent devant l’incohérence de certains esprits bornés, déterminés à vous brosser le poil à contre-sens avec des périples au programme au goût de litières mal récurées. Museau collé au chrono, il leur va de soi d’ignorer tout ce qu’une destination présente de neuf ou d’insolite. Telle une sardine en boîte, on vous étouffe avec des circuits aussi passionnant qu’un vieux crouton somnolant sur sa chronique Rire & Chanson. Pattes et griffes liées, vous voilà flanqué d’une bien belle casserole rouillée à traîner. Oubliez découvertes et aventures, rencontres ou ludiques boules de laine. Knout et quarantaine menacent à l’idée-
Passion n ément
même de réclamer de l’inédit. Pardi ! Mes amis je vous le dis, le jeu en vaut amplement la chandelle, au diable les plans de tourlos, ne reculez devant aucune entourloupe car toute chaloupe est bonne à prendre pour explorer hors sentier battu les saveurs d’une destination méconnue.
à la folie
Mia Lucia !
Félin malin
Son prénom ? Lucia : l’Italie. Son nom ? Von Gunten : la Germanie. Chez cette Genevoise bien enracinée se cache une globe-trotteuse qui aime les paris risqués. Esprit curieux, comme notre cher Nicolas Bouvier, elle aime bivouaquer dans le monde entier pour me proposer les meilleurs plans culturels. D’ailleurs, l’équipe ne s’y est pas trompée en lui proposant de nous emmener vers le pays du Soleil-Levant. Alors on hume le talent de cette nouvelle plume, page 18, découvrir la nouvelle exposition du Musée d’ethnographie ! Mamma mia miaou !
Ne vous fiez pas à cette photo de matou m’as tu vu, Manu c’est avant tout un minet mignon sur qui on peut compter en tout temps. Toujours la patte sur le cœur, ce mystique mistigri t’apporte un sandwich El Mechoui dans les moments les plus noircis pour pas dire pourris. Tout droit débarqué de Nice, il est doté d’une aura animatrice. Mais au delà de diffuser une énergie solaire, ce chat savant distribue mon magazine et pour cela il mérite une révérence divine. Miaou !
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Quantum
30 et 31 octobre
Cie Gilles Jobin
forum-meyrin.ch
Quantum © Gregory Batardon
Aussi beau que le spectacle des étoiles
On découvre
Texte // Mina Sidi Ali, Mabrouk Hosni Ibn Aleya
On modem ad finem Quand Go Out! est né il y a 3 ans et demi, le magazine flirtait à peine sur le net avec son site web où seul son agenda en ligne alignait un brin d’activité animé. Ni blog, ni application… On arborait fièrement le format print et on sentait les prémisses de la force de frappe d’un support digital. Aujourd’hui pour sentir les tendances, humer les goûts, et se mettre en mode exploration des coulisses de la rédaction au jour le jour, tout se pratique en quelques battements de cils et quelques clics dès le réveil, et même avant voir pendant le sommeil. Le web est devenu un média évident. Zoom sur nos nouveautés blog et appli compris.
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On découvre
Coolcats for hot blog Extension naturelle des envies de la rédaction, le blog Go Out! prolonge désormais les coups de cœur des pages culturelles et lifestyle du magazine. On frotte nos pattes sur nos claviers, muni de notre planche, on fait grésiller les modems pour mieux surfer sur le web. C’est décidé, on lance notre blog avec à la clé un catalogue d’idées fêlées: Coolcats est né. En mode gonzo, des dialogues avec nos semblables photographiés sur le vif avec The Genevans, des sélections de bons sons, des bons plans, et une tripotée de reportages sur divers courants, subcultures et mouvements de pensée. On écumera mers, monts et plaines dans un mood road trip aérien avec la chronique Cats me if you can et on se rincera les pupilles devant une flopées de vidéos et photos d’archi archi cool avec la rubrique Eye eye eye. Enfin, entre félins à la panse constamment affamée, on vous lâchera en secret quelques recettes de nos coups de food désignés. www.gooutmag.ch/blog
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On découvre
Tinder des sorties Bientôt la question « qu’est ce qu’on fait maintenant » n’aura plus lieu d’être. C’est de cette prémonition qu’une équipe de Parisiens créatifs composée de Valéria, Elyes et Hatem ont eu la folle idée de concevoir Toot Sweet, une application spécialement conçue pour vous faire immédiatement profiter du foisonnement culturel de Paris. Toujours à l’affût, la Go Out ! Team a flairé le bon coup pour permettre au Genevois d’y voir plus clair. Pour cela, rien de plus simple : on vous réunit tous les évènements culturels et soirées disponibles à Genève pour vous les servir sur smartphone. Fini les fastidieuses recherches, vous avez là un véritable Tinder des sorties. Il vous suffira juste d’ouvrir l’App pour que vous sachiez ce qu’il se passe dans l’heure qui suit. Plus besoin de planifier : expo, théâtre, concert, afterwork ou soirée, il ne tiendra qu’à vous d’improviser. Une seule question réside néanmoins : Pourquoi Toot Sweet s’atèle-t-elle seulement à proposer des évènements qui ont lieu tout de suite, à savoir dans l’heure qui suit ? Go Out! n
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A priori l’équipe avancerait l’argument de l’oubli : à quoi bon planifier pour la semaine prochaine si ce n’est pour la suite zapper, ou pire, se coltiner un agenda qui, le sait-on, se veut conçu pour ne surtout pas être checké.
Opérationnel à Genève dès le 20 octobre ! Téléchargeable sur Iphone & Android depuis appstore & playstore
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On sort art/expo
Texte // Lucia von Gunten
RAVIVER LE BOUDDHISME JAPONAIS Avec un titre ambitieux, «Le bouddhisme de Madame Butterfly. Le japonisme bouddhique», le Musée d’ethnographie de Genève (MEG) retrace l’intense fascination que l’Occident voua à la civilisation japonaise dès 1868, au début de l’ère Meiji. La référence à Madama Butterfly, l’opéra de Giacomo Puccini crée à La Scala en 1904, évoque dans le même temps un sentiment de lassitude qui gagne déjà la Vieille Europe à la fin du siècle. Revenir en arrière ? Au XIXème siècle, l’art japonais ne séduit plus les amateurs et les collectionneurs étrangers, au même titre que l’enseignement de Bouddha. Cependant, alors que dans l’opéra de Puccini la geisha délaissée par son officier américain se donne la mort, le japonisme bouddhique voir renaître un intérêt dans la deuxième moitié du XXème siècle. À travers cette exposition, le MEG rend un magnifique hommage au sujet, et ce jusqu’au 16 janvier, dans le nouvel écrin conçu par Graber Pulver. Exotisme artistique L’ardeur occidentale pour le pays du Soleil-Levant se manifeste tout d’abord dans les beaux-arts. Avec l’instauration de l’ère Meiji, l’empire du chrysanthème s’ouvre au monde extérieur et attire les voyageurs curieux. Présentés pour la toute première fois au public, les croquis de voyage de l’artiste genevois Alfred Etienne Dumont en sont un témoignage inédit. Les xylographies de Félix Vallotton attestent de la curiosité des artistes européens pour l’« ukiyo-e » ou « images du monde flottant » si caractéristiques de l’art japonais. Les compositions courbes et les motifs végétaux représentatifs du style d’Hokusai (1760-1849) marquent durablement l’esthétique de l’Art nouveau, notamment l’œuvre d’Alphonse Mucha. Les collectionneurs étrangers sont quant à eux attirés par l’exotisme de l’artisanat d’art japonais, à l’image des imposantes lanternes en porcelaine rapportées par le genevois Gustave Revilliod, fondateur du musée Ariana.
temples bouddhiques que les amateurs occidentaux acquièrent à prix bradés suite à la campagne menée par le gouvernement d’État aux alentours de 1870. Cet événement signe alors le début de l’intérêt pour cette spiritualité japonaise en Europe. L’Encyclopédie illustrée des images bouddhiques, publiée en 1690 par Gizan et accessible en version digitale au MEG, devient l’ouvrage de référence des amateurs. Ils se familiarisent avec les centaines de personnages qui composent le panthéon bouddhique et s’intéressent aux doctrines développées par ses douze écoles. Le visiteur découvre les spécificités que renferment ces doctrines, grâce à une sélection minutieuse de manuscrits, de statues, de gravures et d’objets traditionnels. Si certaines doctrines sont apparues au Japon au XIIIème siècle et intègrent des éléments nouveaux, de nombreuses perpétuent depuis le VIème siècle les anciennes traditions bouddhistes, venues d’Inde et de Chine. Collaboration avec le Musée Guimet Enfin, pour illustrer la liturgie bouddhique japonaise, le MEG reconstitue l’aménagement d’une célébration traditionnelle avec des objets liturgiques réunis grâce au concours du Musée Guimet de Paris. Ces objets sont ceux ramenés par l’industriel français Émile Guimet lors de son voyage au Japon en 1876. Le peintre Félix Régamey l’accompagne et illustre ce séjour dans de grandes toiles restaurées par le MEG pour l’occasion. Divisée en 6 sections, l’exposition envoûte le visiteur novice ou connaisseur grâce à des prêts exceptionnels et des objets inédits présentés dans une scénographie maîtrisée.
De l’art à la religion Outre les japonaiseries, le MEG expose des pièces de Go Out! n
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On sort art/expo
Programme du Grand Théâtre de Genève 1909-1910 : Madame Butterfly, Genève. 1909. Bibliothèque musicale de la Ville de Genève. D.R.
Le Bouddhisme de Madame Butterfly Jusqu’au 16 janvier 2016 Musée d’Ethnographie de Genève Boulevard Carl-Vogt 65-67, 1205 Genève www.ville-ge.ch/meg /expo23.php Go Out! n
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On sort art/expo
Texte // Olga Baranova
Philosophe du paysage, le paysagiste de la philosophie L’urbain redécouvre sa nature, ou plutôt, ce qui lui en reste. Deux fléaux se greffent sur ce processus à la fois lourd et salutaire : la « gadgétisation » de la nature en milieu urbain et le conservatisme historiciste. Ce dernier, sous le prétexte de sauvegarde du patrimoine, ignore la modernité qui se greffe à son regard sur le passé. L’écologie politique côtoie l’aménagement du territoire et la « végétalisation » de l’espace public la pelouse plastique, on diabolise le béton et on chérit le bois, ou l’inverse. La recherche du sens dans le paysage urbain est intense. Et intensément chaotique. Et comme dans tout état de recherche, il faut des visionnaires pour récréer un but, un équilibre et du sens. La Ville de Genève vient de distinguer un de ces visionnaires du paysage avec le prix « Culture et Société »: Georges Descombes. Geste noble ou marotte politique pré-électorale (la tradition veut que le prix soit décerné à la fin de la législature), elle a en tout cas le mérite de rappeler aux habitants les mérites de leurs concitoyens. Et cela est d’autant plus important dans une ville qui, culturellement parlant, a souvent le regard tourné vers l’extérieur. Le lauréat de la catégorie « arts plastiques » est un certain Georges Descombes, architecte, paysagiste, penseur. Un puriste, aussi. A contrecourant de la « peur du vide » ambiante. Le paysage, un art multidisciplinaire Si on devait résumer le crédo de Georges Descombes, ce serait ainsi : créer un espace qui donne un sens au vivant, mais qui laisse libre cours à son développement, sans corseter son Lebensdrang. Ce dernier fascine, certes, mais en même temps il fait peur. Descombes rompt radicalement avec ce tiraillement en créant des espaces qui font à la fois honneur à l’activité humaine comme à l’épanouissement de la nature. Un exemple récent et particulièrement réussi de son travail est la renaturation de l’Aire, dont les multiples objectifs visés ne pouvaient être atteints sans une approche visionnaire.
Contrairement aux « Tiers-Paysages » de Gilles Clément, l’intervention humaine est revendiquée dans ce projet : après tout, la « renaturation » est une manière de réconcilier la nature avec l’homme et ses activités, et donc de créer un dialogue permanent. Ce dialogue, Descombes le crée à travers une multitude d’approches et de matériaux qui servent de fil conducteur à un site qui avait perdu son caractère unique. Tout cela en laissant la porte ouverte au développement futur de l’espace, que ce soit par les forces de la nature ou de l’humain. Et c’est exactement là que l’on discerne la pertinence de la catégorie « arts plastiques » dans laquelle il a obtenu la distinction. Un aménagement du territoire ambitieux est bien plus qu’une pratique artisanale ou scientifique. C’est un domaine, qui, par sa multidisciplinarité et l’imagination nécessaire, est un art. La distinction de Georges Descombes montre un intérêt croissant pour cette architecture paysagère à la fois audacieuse et harmonieuse. Espérons ne pas en rester pas là.
www.ville-geneve.ch > prix culture et société Go Out! n
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Š Denis Jutzeler
art/expo
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Texte // Laurence Amsalem
Trio con brio Ces 27 et 28 octobre débarquent au Théâtre Forum Meyrin trois spécimens qui se sont donnés pour mission de provoquer chez leurs spectateurs un rire à gorge déployée ; soit un phénomène en voie de disparition en cité calviniste. Pour cela, ces trois gais lurons – qui sont en réalité de talentueux comédiens – disposent d’une seule arme : Bigre. Une pièce qu’ils ont co-écrite et qui permet au public de s’oublier pendant 1h30 pour rejoindre un monde délirant et burlesque, prenant place dans de minuscules chambres de bonne. Comme le dit si bien Dominique Strauss-Kahn, c’est dans les chambres de bonne que germent les meilleures graines et Bigre ne saurait lui donner tort. Du haut de leur fauteuil, les spectateurs ont tout le loisir d’observer les trois cellules mitoyennes dans lesquelles vivent et se chamaillent de façon muette trois compagnons très différents. Décryptage, chambre par chambre, de cette création rappelant Charlie Chaplin, Laurel et Hardy et Buster Keaton. Un bordélique Pierre Guillois est le metteur en scène et l’un des trois acteurs de la pièce. Il a créé cette œuvre pour la compagnie artistique Quartz de Brest, en étroite collaboration avec ses deux coreligionnaires. Il incarne un garçon qui a hérité de sa chambre et qui mène un train de vie plutôt confortable, au milieu d’un amoncellement d’objets en tous genres, qui débordent parfois même jusque dans le couloir. Depuis son hamac, il aime rêvasser et épier la vie extérieure. Les trois comédiens se sont grandement inspirés de leurs expériences personnelles pour cette réalisation, chacun ayant vécu à des moments différents de leur vie dans des chambres de bonne parisiennes. Malgré les situations loufoques dans lesquelles ils se retrouvent, les protagonistes sur scène auraient donc tout à fait pu exister. Un geek Dans la chambre d’à côté, Olivier Martin-Salvand incarne un geek doté d’une voix hors du commun qui aime pousser la chansonnette en remaniant certains airs cultes de façon originale. Il vit dans une chambre entièrement blanche, qui paraît d’autant plus épurée face à celle de son camarade bordélique. Il a créé ce spectacle avec Pierre Guillois. Sa première collaboration avec lui date de 2006 et est intitulée Noël sur le départ. Pour Bigre, les deux acteurs se sont inspirés d’un moment muet du spectacle Le Gros, la Vache et le Mainate,
un spectacle auquel ils avaient réfléchi ensemble. Comme pour ce dernier spectacle, la pièce est réalisée à l’aide de nombreux accessoires et d’un timing très strict, qui permet aux gags de déclencher les rires du public à la seconde près. Un joli minois Agathe L’Huillier, également à l’origine du bouillonnement d’idées qui a donné naissance à cette création, incarne ici une apprentie en médecine plus ou moins douée. Elle vit dans une sorte de chambre de poupée évidemment coquette. Elle joue une fille très positive, mais à la personnalité fragile. La protagoniste aime utiliser ses voisins comme cobayes pour des opérations médicales qui peuvent parfois être risquées. Ensemble avec eux, elle rit, pleure, chante, danse, s’enivre et surtout, transmet aux spectateurs de l’énergie à revendre qui leur donnent envie de retourner voir cette pièce bigrement bien faite.
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© Pascal Perennec
théâtre
Bigre Théâtre Forum Meyrin Les 27 et 28 octobre 2015 022 989 34 34 www.forum-meyrin.ch
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JEUD I 5 NOV E M B R E 2 01 5 2 0 H0 0 — Vi cto ri a Ha l l
KAREL MARK
CHICHON ELĪNA
Direction
GARANČA Mezzo-soprano
Œuvres de Jean-Sébastien Bach, Georges Bizet, Piotr Ilyitch Tchaïkovski, Charles Gounod, Gaetano Donizetti, Giuseppe Verdi, etc.
M. et Mme Trifon NATSIS
photo : enrique pardo
ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE
AMIS DE L’ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE W W W. A M I S O S R . C H
LO C AT I O N : B I L L E T T E R I E D E L’ O S R , 2 P L AC E D U C I R Q U E , 0 2 2 8 07 0 0 0 0 , W W W.O S R .C H P L AC E S E N V E N T E L E S O I R D U CO N C E R T DA N S L A L I M I T E D E S D I S P O N I B I L I T É S
On sort théâtre
Texte // Olivier Gurtner
Scapin à Jardin On imaginerait davantage la production au théâtre de Carouge. Avec Les Fourberies de Scapin, c’est pourtant Plan-les-Ouates qui frappe juste. Mise en scène par Marc Paquien – justement passé par la cité sarde – la comédie en prose de Molière sera présentée le 16 octobre à l’espace Vélodrome, avec dans le rôle titre Denis Lavant, récipiendaire d’un Molière en 2015. Côté cour La Saison culturelle de Plan-les-Ouates présente la pénultième œuvre de Molière, Les Fourberies de Scapin, créée en mai 1671 au Palais-Royal, alors résidence du duc d’Orléans et frère de Louis XIV. Pour incarner cette sorte de Leporello fourbe, intriguant et malin, Jean-Baptiste Poquelin pris un rôle qui tient son nom de scappare, « s’échapper », « s’envoler ». Parmi les critiques du passé, citons une lettre de Fénelon (1716) : « Molière a outré souvent les caractères : il a voulu, par cette liberté, plaire au parterre, frapper les spectateurs les moins délicats et rendre le ridicule plus sensible ». En somme, un texte entre origines latines, spectacle français et théâtre à l’italienne.
Les Fourberies de Scapin Vendredi 16 octobre à 20h Espace Vélodrome Ch. de la Mère Voie 60, 1228 Plan-les-Ouates 022 884 64 60 www.plan-les-ouates.ch/culture
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En bonne compagnie L’adaptation de la fameuse comédie de Molière est produite par Les Petites Heures, compagnie française fondée en 1986, qui a notamment collaboré avec le chorégraphe équestre Bartabas, la metteuse en scène Lilo Baur, Luc Bondy ou encore Zabou Breitman. Le chef d’orchestre de cette production, Marc Paquien explique comment comprendre Molière : « Toute l’histoire du théâtre est là […], dans la rencontre si évidente entre un acteur et un personnage. Alors un monde peut naître et s’inventer. » Ce dernier, acteur au cinéma et comédien au théâtre, jouit d’un beau carnet d’adresses comme un palmarès : Chaillot, VidyLausanne, Opéra de Paris (atelier lyrique) et la Comédie-Française. En guise de conclusion, une réplique de Scapin à méditer (acte III, scène 1) : « Je hais les cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir les suites des choses, n’osent rien entreprendre. »
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CASSENOISETTE AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI DIRECTION MUSICALE
PHILIPPE BÉRAN MISE EN SCÈNE
JEROEN VERBRUGGEN
BALLET DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE BASEL SINFONIETTA
21 > 29.11.2015
WWW.GENEVEOPERA.CH
+41 22 322 5050
On sort on est charmé
Texte // Mina Sidi Ali
Bigrement barré Gribouilleur supérieur, Fichtre aka Mathias Forbach, nous surprend avec ses monstres moelleux et ses slogans griffonnés façon brouillon. Précis dans l’espièglerie, son trait – qu’on dirait conçu par un gosse de 5 ans — le propulse dans la lignée de ses contemporains, à l’image de Steven Harrington, Raymond Pettibon ou encore Stefan Marx. L’attrait de ses croquis naïfs, dont on peut aisément déceler les influences de Keith Haring, provient essentiellement de leur humour. Même ses dessins les plus effroyables (sa série Demonia pour le Bonbon Paris), restent aussi drôles et terrifiants qu’un môme costumé en loup-garou. (cf Destroy all monsters). Son imaginaire – dont la matrice de style sans cesse se distend – se nourrit aussi de la musique électro, de romans graphiques, de bandes dessinées alternatives et de référents littéraires comme Joann Sfar, Charles Burns, Micah Lidberg et Michael Deforg. Selon lui, le support dispose d’un double statut : écran et surface. Ainsi, son mémoire réalisé en workmaster à la HEAD (Haute Ecole d’Art et de Design) sur l’hypersurface défend cet instant où le cadre devient façade et réciproquement. Ce qui est autour devient autant un signifiant que ce qu’il y a dedans. Aujourd’hui, son travail se confronte à des lieux hors galeries comme chez Foound ou dans le shop de vélos Les Cyclables à Genève. On retrouve également cet enfant terrible sur des projets collaboratifs avec des institutions de renom tels que Omega pour les European Masters avec Hypervision, une balle customisée en un personnage de science-fiction rétro futuriste crée un effet 3D. Des compagnies comme Redbull l’ont engagé pour exercer son art sur un frigo customisé. Professeur à l’ECAV (Ecole Cantonal d’Art du Valais) depuis 6 ans, cet alien ex-ECALien à l’esprit en technicolor la création ne va jamais sans l’enseignement et réciproquement. Effet sur la rétine rectiligne ! Extraits. www.fichtre.ch
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communication : ATHOMAS & trivialmass
Les cartes illustrées sont disponibles dans les musées des Sentiers, à Genève Tourisme, à l’Espace d’information du Pont de la Machine et à la Maison des arts du Grütli. RT
Suivez les Sentiersve culturels conçus par la Ville de Genève pour découvrir les richesses, l’histoire et les personnages Les Vernets marquants d’un quartier. l’A r
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Toutes les informations concernant l’accessibilité aux bâtiments se trouvent sur le site accessibilite.ch
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Le parcours, sans visite des musées, dure 45 minutes.
Rue Charles-Galland devant le Musée d’art et d’histoire; parc de Malagnou devant le Muséum
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Jours fériés (se renseigner sur l’ouverture des musées)
Parkings voitures
Parking Saint-Antoine, entrée par le boulevard Jaques-Dalcroze ; parking Villereuse, entrées rue de la Terrassière et rue de Villereuse Wi-Fi
Bibliothèque d’art et d’archéologie du Musée d’art et d’histoire, promenade du Pin 5 ; promenade de l’Observatoire ; promenade SaintAntoine ; Musée d’art et d’histoire
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25 décembre, 1er janvier, Vendredi saint, Lundi de Pâques, Jeudi de l’Ascension, Lundi de Pentecôte, 1er Août, Jeûne genevois (1er jeudi de septembre)
Parc des Contamines
Gratuité
La plupart des musées sont gratuits le premier dimanche du mois. Le Muséum d’histoire naturelle est gratuit en tout temps.
Le sentier dans Genève
Un sens de visite est proposé ; le sentier peut toutefois être rejoint à toute étape.
Parc Alfred Bertrand
Écoutez le sentier ! Guide audio à télécharger sur : ville-geneve.ch/sentiers-culturels
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Transports
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C’est grâce à James Fazy, le père de la Genève moderne, que la cité fait sauter le corset de ses remparts au milieu du XIXe siècle. Parmi les nouveaux quartiers qui formeront la Ceinture fazyste, celui des Tranchées est le plus résidentiel et le plus distingué. Dans ce secteur, le Sentier culturel allant d’un musée à l’autre traverse donc une zone remarquable par ses bâtiments datés de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Le luxueux quartier a non seulement attiré bon nombre de personnalités qui y ont élu domicile, mais il a également assuré une mission culturelle en rassemblant dans un périmètre restreint plusieurs musées d’importance : le Musée d’art et d’histoire, le Cabinet des estampes, le Muséum d’histoire naturelle, la Fondation Baur, ainsi que le Petit Palais et le Musée de l’horlogerie aujourd’hui fermés.
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Texte // Olivier Gurtner Photos // Pedro Neto
Raisons et sentiments Un esprit au service du cœur. Ainsi pourrait-on décrire Brice Pauset, directeur artistique de l’Ensemble Contrechamps, orchestre consacré à la musique contemporaine. Pour la phalange genevoise fondée en 1980, cet homme au raisonnement clair, aux convictions fortes et à l’âme sensible présente une nouvelle saison, intitulée « Tectonique des plaques ». Entre programme pédagogique, rencontres, conférences explicatives, publications et… concerts, Contrechamps continue inlassablement d’ouvrir la voie. Entretien avec Brice Pauset, à Go Out !.
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Conversation avec Brice Pauset Que pensez-vous du panorama de la musique contemporaine dans le monde ? Malgré l’injonction mondialisatrice, la standardisation présupposée, les traditions nationales et les écoles territoriales perdurent. D’un autre côté, on remarque que les techniques sont globalisées : fonctionnement, hiérarchisation, de l’Allemagne jusqu’à la Corée. Je ne crois pas que le modèle dominant actuel – anglo-saxon tempéré d’esprit continental – soit le plus à même de durer. Quand on est directeur de festival, le rythme est devenu tellement fort, qu’on observe des incohérences, un besoin d’occuper l’espace – médiatique notamment… C’est assez dommage. Le Grand Prix fédéral de musique 2015 a été décerné à Heinz Holliger. Un bon signal pour le répertoire contemporain ? Il correspond pour moi à une critique de la répartition des rôles dans la musique classique et contemporaine, de la division du travail en somme (on ne se refait pas) [Rires]. En effet, Heinz Hölliger est à la fois chef d’orchestre, instrumentiste (hautboïste) et compositeur. Fin octobre jusqu’à décembre, Contrechamps donnera la magnifique Histoire du Soldat de Stravinski et Ramuz, créé pour la première fois à l’opéra de Lausanne. Votre première collaboration avec Omar Porras ? Oui, et sûrement pas la dernière ! En tant qu’organisateur, enseignant, compositeur, je crois fermement que les jonctions entre disciplines artistiques hétérogènes sont essentielles. D’un point de vue artistique mais aussi institutionnel. En musique, on s’organise 5-6 ans à l’avance ; au théâtre, on vous dira : « dans 2 ans, je ne sais pas ce que je fais ». A l’inverse, un concert se prépare au maximum une semaine avant, alors qu’au théâtre, c’est proprement impossible.
l’œuvre avec une telle réduction ? Je trouvais intéressant de programmer Mahler, révéré par la nouvelle école de Vienne [Schönberg, Berg, Webern]. On ne doit pas sousestimer sa place dans la musique contemporaine. Il est vrai que Bruckner avait inventé bien des concepts avant lui, ce qui le frustrait. Mais en réalité, on voit bien qu’il était à deux doigts de sortir de la tonalité, par exemple dans sa 10 ème Symphonie, inachevée. Ensuite, il était fréquent à l’époque de proposer plusieurs instrumentations d’une même œuvre. Enfin, on ne doit pas oublier que Mahler composait d’abord sur quelques portées avant de développer sur tout un orchestre. Composition puis orchestration étaient deux choses différentes. Les Kinder totenlieder viendront la prochaine saison, la suivante verra sa 9 ème Symphonie. Il me semble avoir rarement vu Steve Reich dans les programmes. Mais cette saison, c’est Pendelum music (1968). Comment décrire l’œuvre ? Je l’ai choisie dans un concert particulier, où la pièce de référence sera Vortex temporum de Gérard Grisey. Une œuvre vraiment spectrale, mettant en avant la naturalité des sons. Pourtant, elle est très processuelle. Un peu comme lorsque vous lancez une pierre dans l’eau et que des sillons se forment. A l’opposé, Pendulum music, à l’origine des installations sonores, valorise le pur hasard. Sur scène, il y a 3 ou 4 micros suspendus du plafond par un fil, les musiciens démarrent en faisant osciller les micros. Le tout se termine quand les micros reviennent à leur point d’équilibre. Pour moi, c’est l’œuvre la plus réussie, la plus pure de Steve Reich.
En février, c’est un monument que vous présentez : Das Lied von der Erde de Mahler. Dans un transcription pour 15 instruments. Parvient-on vraiment à maintenir l’esprit de Go Out! n
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Brice Pauset, directeur artistique de l'Ensemble Contrechamps
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Texte // Alexandre Varela
Puissance et finesse au Victoria Hall C’est une des mezzo-sopranos les plus réputées d’aujourd’hui que les Amis de l’OSR convient le 5 novembre, au Victoria Hall, à l’occasion de leur concert extraordinaire d’automne : Elīna Garanča. La force de sa voix, sa grande technicité sauront n’en doutons pas, ravir les amateurs du répertoire de la fin du XIXème siècle.
Trio de tête Amplitude, constance et Intensité, voilà les trois maîtres–mots qui peuvent qualifier la voix d’Elīna Garanča. Formée dans sa Lettonie natale, elle poursuivra ses études à Vienne et aux États-Unis, avant de débuter une carrière jalonnée de succès. La mezzo-soprano lettone voit son talent aujourd'hui récompensé par une carrière internationale et c'est avec plaisir qu'on l'entendra à Genève. Retour sur un parcours Le grand début se fait à Vienne, dans le rôle de Lola de la Cavalleria Rusticana de Mascagni. A partir de là, elle se verra confier les rôles classiques mais tellement exigeants qui font de sa tessiture l'une des plus difficiles à maîtriser. Elle sera Annio dans La Clémence de Titus en 2003 au festival de Salzburg, Oktavian du Rosenkavalier, Charlotte de Werther, etc. On a pu contempler la maîtrise absolue de sa voix, son caractère puissant et ses talents de comédienne lorsqu'elle a interprété Carmen dans l'opéra éponyme de Bizet. L'occasion de constater la confirmation de son talent: prendre presqu'au pied levé un rôle d'une telle difficulté et devoir supporter le chanteur de café-concert Roberto Alagna, tout ça en faisant un triomphe relève d'un bel exploit...
A l’affiche Au Victoria Hall Elīna Garanča nous interprétera un pot-pourri des airs de mezzo: Agnus Dei de Bizet, Ave Maria de Vavilov réarrangeant Caccini, des extraits de la Cavalleria de Mascagni que l'on se réjouit d'entendre, Donizetti, Ponchielli, et d'autres. Oui, comme certains l'auront remarqué, il s'agit là plus ou moins de principaux airs de son dernier disque Meditation (DG), sorti l'an dernier. Les fans apprécieront, d’autres ne pourront que regretter un petit côté «réchauffé». Ces morceaux sont de bravoure, à n'en pas douter, et probablement fort bien dirigés par Karel Mark Chichon qui en plus de tenir la baguette ce soirlà est aussi l'arrangeur de certaines des pièces jouées, en plus, d'être, accessoirement le mari de la diva. L'harmonie devrait donc être au rendezvous, la voix sera sublime comme toujours. Peutêtre que le choix des œuvres risque d'être parfois peu digeste, mais le timbre de Elīna Garanča le permet. Car il est de ces mets chargés, ronds et savoureux qui laissent repus et aux anges.
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La mezzo-soprano Elīna Garanča
Concert d’automne des Amis de l’OSR Le 5 novembre à 20h Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14, 1204 Genève www.amisosr.ch Go Out! n
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OPÉRA AU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE
A MIDSUMMER NIGHT’S DREAM BENJAMIN BRITTEN DIRECTION MUSICALE
STEVEN SLOANE MISE EN SCÈNE
KATHARINA THALBACH
DÉCORS/COSTUMES & LUMIÈRES
EZIO TOFFOLUTTI
MAÎTRISE DU CONSERVATOIRE POPULAIRE DE MUSIQUE DE GENÈVE DIRECTION MAGALI DAMI & SERGE ILG
ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE
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WWW.GENEVEOPERA.CH
+41 22 322 5050
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Texte // Fabien Bergerat Djabar
Les 15 ans des « Jeudis» le jeudi 15 Sous l’égide de la bicentenaire Société des Arts de Genève, les Jeudis du Piano offrent depuis maintenant 15 ans des récitals grandioses dans une ambiance presque familiale. L’anniversaire sera célébré en grande pompe le 15 octobre entre le Bâtiment des Forces Motrices (BFM) et le Mandarin Oriental, avant que ne démarre une nouvelle saison au mythique Palais de l’Athénée. Ruche aux ancêtres Le scénario est toujours le même, ou presque : la légendaire Salle des Abeilles se remplit doucement d’un public ayant probablement assisté à la pose de sa première pierre, puis ce congrès d’aïeuls se met aussitôt à se raconter tout le mal qu’il pense des nouveaux fauteuils gris pour lesquels le Palais de l’Athénée a opté. C’est alors qu’elle entre. Impossible de la rater : entre coiffure sombre et parures massives, elle maîtrise l’art Claire Haugrel délicat qu’est l’excentricité sans faute de goût. Directrice artistique des Jeudis du Piano et des Musicales de Compesières, Claire Haugrel aurait du mal à cacher l’investissement passionné qu’elle met dans son travail. Elle prend toujours longuement le temps de présenter – avec une admiration et une affection palpables – le jeune talent du soir, sans omettre de raconter où elle l’a dégoté. Elle en développe le parcours, nous plonge dans sa sensibilité, avant d’enfin le laisser entrer en scène et ainsi faire dramatiquement chuter la moyenne d’âge des occupants de la salle. Les maugréeurs baissent alors d’un ton et se laissent emporter par le jeune doigté mélodieux qui en embaume l’atmosphère.
Réunion de classe Ils sont tous jeunes, doués, et pourtant très différents. Chaque « Jeudi » offre ses surprises depuis maintenant 15 ans; un anniversaire qui sera célébré au BFM le 15 octobre et qui ouvrira une nouvelle saison parrainée par Anne Queffélec. Pour l’occasion, elle s’entourera d’anciens lauréats, parmi lesquels Louis Schwizgebel et FrançoisXavier Poizat, qui feront, avec l’appui de la jeune Camerata d u Léman, une belle démonstration de la qualité genevoise. Une soirée sans tambours ni trompettes, mais avec beaucoup de piano et même quelques cordes. Les Jeudis du Piano suivront alors leur cours selon le modèle qui a fait leurs succès, à la Salle des Abeilles, avec un programme de cinq concerts entre les mois de décembre et d’avril. Et comme toujours, l’ambiance intime et authentique de chaque récital se prolongera dans les salons du Palais pour un cocktail de débriefing avec l’interprète et son gros bouquet de fleurs. 15ème saison des Jeudis du piano Dès le 15 octobre Salle de l’Athénée et Bâtiment des Forces Motrices www.societedesarts.ch > jeudi-du-piano
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Texte // Pierre-Emmanuel Fehr
Deux récitals, un pianiste et une bête de scène A 4 jours d’intervalle, Lang Lang succèdera à Christian Zacharias, chacun d’eux se produisant en récital au Victoria Hall, sous l’égide de l’agence Caecilia. Le 2 novembre, le second interprétera six Sonates pour piano de Scarlatti, la Sonatine de Ravel, 4 Sonates pour piano de Soler et les Scherzos no 1 et no 2 de Chopin. Le 6 novembre, Lang Lang interprétera Les Saisons, de Tchaïkovski, le Concerto italien BWV 971 de J.-S. Bach et les 4 Scherzos de Chopin. Deux programmes variés, qui se rejoindront dans les Scherzos no 1 et no 2 de Chopin : une belle excuse pour une rapide étude comparative entre ces deux pianistes. Tout oppose Lang Lang et Christian Zacharias. Le pianiste chinois de 33 ans a débuté le piano il y a 31 ans et demi. Il est une star adulée (demidieu même en Chine) et connue bien au-delà des amateurs de musique classique. Ses prestations sont exubérantes, ses choix musicaux souvent douteux. Christian Zacharias est un pianiste et chef d’orchestre allemand de 65 ans aux interprétations raffinées ; un puriste (pour preuve, il s’est même arrêté de jouer en plein concert alors qu’une sonnerie de téléphone retentissait). Les personnages Bang Bang. Voici le méchant sobriquet qu’une partie des critiques affuble à Lang Lang, en référence à son toucher délicat... Après une enfance sans enfance, une adolescence sans adolescence, le pianiste semble enfin vivre et plus uniquement à travers le piano. Il prend plaisir à se diversifier ; il est fan de foot (il possède son propre club), fan de mode (il a même un parfum à son nom), de voitures, ambassadeur d’UNICEF, d’Hublot, d’Adidas, de Mont-Blanc, écrivain et bientôt compositeur… Sous ses airs d’intellectuel tourmenté, Christian Zacharias est un enthousiaste (fanatique de littérature, de peinture et d’œnologie). Il a repris sa liberté pianistique après avoir passé 13 ans à la tête de l’Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL). Ses avis sont parfois tranchés, souvent tranchants. Il confiait qu’il éprouvait une saine aversion envers
Chopin, dont les mélodies lui semblent fades et kitsch. Il a même osé sortir un disque des préludes et fugues de Bach, sans enregistrer les fugues car leur prévisibilité l’ennuie (au fond, comme nous le comprenons) ! Traits pianistiques distinctifs Lang Lang n’est peut-être pas une star à raison, mais il ne l’est pas sans raison : sa technique est aussi brillante que son habillement. Son toucher métallique claque. Musicalement, ses prestations sont toujours surprenantes : maniérées à l’extrême, rythmiquement chaotiques (un peu à l’image de ses expressions faciales), elles plaisent à un certain public. Il n’est que spectacle. Le son, rien que le son, qui par essence est inimitable. Zacharias est impulsif et réfléchi à la fois. Ses concerts sont une improvisation mais la ligne générale est claire. Son toucher est cristallin et s’exprime parfaitement dans du Scarlatti, Mozart ou Schubert. Il disait récemment que la sonorité avait tendance à s’uniformiser, exception faite de quelques personnalités. Nous nous prêterons au jeu de comparer la leur, dans deux Scherzos qui, sur le papier, devraient techniquement mieux convenir à Lang Lang, mais musicalement plus à Zacharias (malgré l’ennui éprouvé par ce dernier pour le compositeur). La comparaison, à un si proche intervalle, en vaudra la chandelle. Go Out! n
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On sort classique
Christian Zacharias
Récital de Christian Zacharias, lundi 2 novembre Récital de Lang Lang, vendredi 6 novembre Victoria Hall Rue du Général-Dufour 14, 1204 Genève www.caecilia.ch Go Out! n
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Claude RatzĂŠ
www.adc-geneve.ch
On sort danse
Texte // Mina Sidi Ali Photo // Pedro Neto
ADCdaire Nuancée, exaltée, foisonnante, ardente, la danse à Genève a ses fervents représentants. L’Association pour la Dance (ADC) en est. Porté par son directeur Claude Ratzé, elle fête cette année ses 30 ans. Un anniversaire couronné d’un prix spécial de la Danse 2015, qui tombe à pic pour ce pas de deux qui dure depuis 1992. La saison 2015-16 s’annonce dense : une myriade de pièces entre grands classiques de la danse contemporaine et talents émergents. On chassera pas à pas les primeurs dont le « Je danse parce que je me méfie des mots » de la géniale Kaori Ito. L’occasion également de tanguer du côté de deux pièces majeures ayant bouleversées trois décennies de chorégraphies inouïes : Kaash d’Akram Khan, convié en 2003 et de retour pour faire vaciller à nouveau le Théâtre Forum Meyrin et Jérôme Bel par Jérôme Bel, manifeste de la nudité créé en 1995. Mini B.A.-B.A de l’ADC avec Claude Ratzé. Que nous réservez-vous pour ces 30 ans ? Au lieu d’organiser un événement pour marquer les 30 ans, nous avons décidé de ponctuer notre programmation durant les deux prochaines années de spectacles qui wqau Théâtre Forum Meyrin les 21 et 22 décembre Akram Khan, qui avait vraiment marqué les esprits en 2003, avec un spectacle envoutant de beauté. Il y confronte le kathak, danse traditionnelle du nord de l’Inde, à la danse contemporaine. Le plasticien Anish Kapoor signe les lumières, Nitin Sawhney la musique. Dans le cadre du festival STEPS, on va découvrir un spectacle de l’excentrique coréenne d’Eun-Me Ahn et sa tripotée de « Dancing Grandmothers » au BFM. 30 ans avec un accent important sur les collaborations : Théâtre Forum Meyrin, le festival Antigel, les Créatives, la Bâtie, Steps (Festival de danse du Pour-cent culturel Migros)… L’ADC a toujours associé ses forces avec celles des autres. Il est important de collaborer. Dans cette optique, on pilote beaucoup le Passeport danse qui célèbre cette année ses 20 ans. Lorsque vous travaillez avec des partenaires, il faut trouver le point de jonction pour que tout le monde s’y retrouve. C’est un vrai challenge de pouvoir coordonner des dates, un budget et s’entendre sur le contenu. Vous avez gagné avec l’ADC le prix spécial de la Danse 2015. C’est une première qu’un non-chorégraphe soit lauréat… Pour mon engagement et celui de l’ADC l’année de son Go Out! n
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anniversaire, il est vrai que cela est très valorisant. On obtient une sorte de légitimité professionnelle et c’est très encourageant. Est-ce que ce vous pensez que le prix aidera à soutenir le projet du Pavillon dont l’autorisation de construire doit être voté cet automne ? On appelle de nos vœux pour que cela puisse soutenir cette initiative. Cela nous amène une reconnaissance nationale. Et le prix est un message donné par la Confédération sur l’excellence de la danse dans notre canton. Le projet prend du temps, cela fait 8 ans qu’on y travaille et il a pris une dimension très politique qui nous échappe un peu. En effet, une opposition s’est créée non pas contre la danse en soi mais sur l’idée d’une construction sur la place Sturm. On se retrouve un peu dans la même situation qu’en 2006 lors de la première initiative pour la Maison de la danse à Lancy. Les partis politiques opposés ont gagné mais 10 ans après, quand tu retournes sur place, il n’y a rien. Le terrain vague ne crée aucune dynamique et aucun lien entre les gens. Auriez-vous anecdote drôle à nous partager pour ces 30 ans ? L’équipe de l’ADC et moi-même concoctons les repas pour le public. Chaque fois, je pense à un thème et pour les spectacles de la chilienne Marcela San Pedro, j’avais opté pour du chili con carne jusqu’à ce qu’un jour elle vienne me voir et me demande d’arrêter cela car elle déteste ce plat [rires] !
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On sort cinéma
Texte // Mathieu Roux
ANIMATOU : Grandeur et décadence Le Festival international du film d’animation genevois et les chats partagent d’étranges points communs. La présence du félin dans le logo de la manifestation en est un, la contraction des mots « animation » et « matou » en est un autre. En revanche, pour l’édition 2015, il serait inexact d’en rester là. En effet, un troisième moins évident les unit. Mais avant de l’exposer au grand jour, il paraît nécessaire de préciser les dates dudit Festival. Ce dernier s’éparpillera aux quatre coins de la cité de Calvin, du 1er au 11 octobre 2015. Inversion qualitative Chez le matou, les signes avant-coureurs du vieillissement apparaissent dès dix ans. Dans les premiers temps, encore assez fringant, Caramel tentera tout de même l’escalade de votre portemanteau en croyant grimper sur son arbre à chat. Les années suivantes, périmé comme un yaourt, il confondra sa caisse avec votre jardin zen miniature. Soit une implacable dégénérescence naturelle, une lente descente aux enfers, une patte de plus vers la mort. Heureusement, les lois du vivant ne s’appliquent pas aux festivals et le contraire peut même s’observer. Les éditions successives tendent à se bonifier. En résumé, moins votre animal domestique sautera haut et plus Animatou proposera un programme d’exception. Cette année, pure coïncidence, le déclin de Fripouille correspond pile-poil à l’âge du Festival. L’occasion de faire la fête pour l’un et de se cogner un peu plus contre les portes pour l’autre. Amélioration contre régression Animatou «2015» passe bel et bien à la vitesse supérieure en élargissant son champ d’action. Dix ans, ça s’organise. Ainsi, du 1 er au 11 octobre, la programmation occupera sept lieux, dont cinq cinémas et la salle de l’Alhambra fraichement rénovée. Comme le veut la règle, les œuvres issues du cinéma d’animation suisse et étranger seront projetées en grande partie dans les salles obscures (Spoutnik, Bio, Scala, Dynamo, Nord-Sud). Cependant, il existe une exception qui la déforme.
En effet, le Musée d’Ethnographie de Genève (MEG) accueillera lui aussi, pour l’occasion, pléthore de courts-métrages, de masterclass et de concerts. Le tout en relation avec le Portugal, le pays invité. Et comme le plaisir passe aussi par l’estomac, il faudra retenir une présentation de la gastronomie de la région portugaise d’Alentejo. Sporadiquement, l’évènement investira également des adresses plus insolites telles que le café-glacier Remor, l’hôpital Belle-Idée, le Théâtre de Marionnettes et le Bâtiment d’Art Contemporain (BAC). Lié à ce dernier, le projet «Vertico», chapeauté par onze illustrateurs suisses, offrira la possibilité de créer un film d’animation expérimental. Mais que serait un Festival sans son cortège de soirées, afters et autres réjouissances? Celles-ci assailliront d’autres lieux propices à accueillir tous types de frétillements endiablés sur des dancefloors en flammes. La Gravière, l’Alhambar ou le BAC constitueront des cibles de choix pour les noctambules invétérés. A l’inverse, étalé sur un divan avec des yeux de merlan frit, l’ancêtre restera apathique devant l’agitation d’un plumeau juste sous son nez. Même l’apparition d’une souris lui en touchera une sans faire bouger l’autre.
Animatou Festival international du film d’animation Du 1er au 11 octobre Différents lieux à Genève www.animatou.com Go Out! n
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On sort cinĂŠma
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On sort art/expo design
Texte // Mina Sidi Ali
DIY - Design it yourself On a tous rêvé un jour de pouvoir designer son propre mobilier. Faute de temps, de talent ou d’argent, on s’est adapté à l’offre. Deux amis, Pierre Feron, spécialiste dans la fabrication de meubles haut-degamme et Christophe Gras, maître ès plates-formes digitales, ont décidé de changer la donne. Sans demi-mesure, ils créent en septembre dernier – Bespoke Edition – un projet de meuble design sur mesure. Découvert aux Design Days, on est allé guigner comment personnaliser un meuble design online. Immersion. Lorsqu’on s’aventure à trouver Bespoke Edition sur Google, on tombe inéluctablement sur des sites de confection de costumes sur mesure. Normal, l’enseigne est née début septembre. Mais son côté novateur et audacieux ne va pas tarder à enflammer la toile. Le concept brodé par un duo aussi complémentaire qu’ingénieux – Pierre Feron et Christophe Gras – détonne dans le milieu du design. En effet, Bespoke bouscule les codes, en proposant du mobilier conçu exclusivement pour leur marque, par de grands créateurs à l’image de Jean Nouvel, Charles Kalpakian ou encore du genevois Philippe Cramer. Son expérience d’achat entièrement digitale s’appuie sur une plateforme étoffée en contenu et dotée d’un configurateur 3D. On y choisit son modèle parmi 12 fauteuils, tables ou bibliothèques, déclinables en une infinité de variantes. D’un mouvement de souris, chaque meuble se plie en quatre pour épouser vos inspirations du moment mais aussi la nature et les dimensions de l’espace où il est destiné. Puis, on customise selon plusieurs critères, comme par exemple la dimension, la matière, la couleur, etc.
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Telle est l’ambition du duo ; fournir la possibilité de disposer d’une pièce unique en offrant à chacun la possibilité d’intégrer l’équipe d’un designer pour être au final l’instigateur dudit meuble. En quelques clics, on tilte sur une table amovible en console, aux pieds teintés chromés. On la pimpe façon Phoenix, une matière à l’épreuve de toutes les rayures. Elle est designée Jean Nouvel, l’ambassadeur de Bespoke Edition mais elle est signée Go Out ! team. On a le sourire en coin et l’impression d’avoir collaboré en direct avec l’architecte multicasquettes. On passe commande. Une sélection des meilleurs artisans s’attèle à confectionner notre objet co-réalisé. Et on suit l’avancement de sa commande grâce à des emails reçus régulièrement. Lorsque le produit est terminé, il nous est livré et monté par des professionnels n’importe où en Europe. Et nous voilà transformé en consommateur-acteur. On adore, on adhère.
www.bespoke-edition.com
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MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE, GENÈVE JEUDI 1er OCTOBRE, 18H - 22H
NUIT DE L’HORREUR
DJ, HAPPENINGS, VISITES FLIPPANTES MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE, GENÈVE VENDREDI 30 OCTOBRE, 18H - 24H
On danse live/clubbing
Texte // Mabrouk Hosni Ibn Aleya
Curée sonique à l'’Écurie La mixité brassée par l’Ecurie n’a d’antonyme que l’étroitesse de son espace. A se pencher sur la richesse de sa programmation, il serait presque évident de l’associer à Augias. C’est par ce postulat qu’il convient de définir l’un des rares survivants que compte aujourd’hui la culture alternative genevoise. Ré-ouvert en 2002, ayant abrité la Cave 12 lors de l’éviction du Rhino, ce lieu n’a cessé de se démarquer, tant par l’atmosphère qui y règne que l’anticonformisme qui l’anime. A l’entrée, un message « votre existence s’embourbe » résonne telle une sommation à refaire le monde. C’est d’ailleurs le pari fondateur de l’îlot 13, initialement « le plus ancien squat de Genève » au milieu duquel trône l’Ecurie dont la programmation est estampillée « Sans patron et sans Wifi », comme pour rappeler qu’ici l’humain occupe le centre des attentions. L’organisation de l’association y est à l’image de la société prônée : horizontale. Ne cherchez nul responsable, il n’y en pas puisque tous le sont. Chaque décision fait l’objet d’un consensus incluant tant le programmateur, le barman que le cuistot. A ce sujet, la buvette dont la décoration agréablement surannée – par laquelle on accède à la salle de concert – n’a de corolaire que la qualité de sa cuisine. Cuisine dont le prix semble indexé à la bière qu’on y sert à 4 CHF. On lève la première à la santé des moines corrompus, la seconde contre la vertu et on vous met la programmation de ce mois d’octobre à nu. Le mercredi 21, Meatball & Mat Pogo jettera l’opprobre sur l’assemblée et poussera leur cerveau à la dépravation en les invitant copieusement à copuler sur des sonorités décousues où cuivre, voix et rythmique déconstruite s’évertueront allégrement à venir culbuter votre audition. Perte de la notion d’espace-temps assurée. On se lèche les babines et sans attendre qu’elles ne sèchent on récidive le lendemain avec 1997EV, un groupe d’irréductibles sardes déterminés à repousser les limites soniques du psychédélique à coups de clefs à mollette et d’expérimentations improvisées. L’univers se voudra aussi terre à terre que la structure free-popfolk subliminale et industrielle dont il se prévaut. Go Out! n
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Elémentaire. Solar Skeletons conviera vos oreilles à une partie de ping-pong où chaque coup se voudra ponctuer d’un moonwalk avec un cocktail de genres mêlant un décilitre de gospel paganiste déclinée black metal, une rondelle de death blues et une petite touche disco zombie. Comprenez : il n’y a aucun genre, juste du véritable son à palper. De quoi mériter une mélodieuse sucrerie pop le dimanche 25 octobre avec le concert des Spiritual Front.
L’Ecurie Rue de Montbrillant 14, 1201 Genève www.lecurie.ch
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gva.ch/e-services
«La vie, c’est comme une boîte de chocolats»
Faire du ciel le plus bel endroit de la terre
Comme Forrest Gump, on court chasser à courre les meilleures douceurs chocolatières de Favarger. Déclinée en 18 saveurs, la gamme gustative se décline à l’envi, avec une préférence pour les fruits secs. Ces pralinés fondant font fondre d’envie les amateurs de chocolat et les connaisseurs de la prestigieuse maison, fondée en 1826. Mais au fait, que signifie praliné? Un mélange entre fruits secs torréfiés et sucre caramélisé.
Slogan mythique d’Air France dans les années 2000, ce leitmotiv pourrait bien être celui de GVA. L’aéroport de Genève propose en effet à petit prix un forfait pour se détendre: e-services. Pour le voyageur angoissé et stressé, plus besoin de crier gare aux aérogares: à Genève, avec un billet d’avion économique, on peut passer fissa la file d’attente de sécurité et rejoindre un lounge reposant où prendre du bon temps. Oubliées l’attente avant les contrôles et la patience avant l’embarquement. Avec la priority lane et le salon VIP, l’aéroport devient une expérience de plaisance avant sa prochaine correspondance!
Favarger Chocolats et cacaos Quai des Bergues 19, 1201 Genève www.favarger.com Go Out! n
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www.gva.ch > e-services
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Grand Central
La HEAD défile
Genève a eu son Grand Central, fruit d’une collaboration entre La Gravière et Motel Campo. Prochain arrêt: Central Station, une nouvelle enseigne pour les fans de musiques, mais sur vinyles cette fois. Entre bar et boutique de disques, l’enseigne est à deux pas de la gare. Ouvert fin septembre, l’adresse vaut la peine qu’on s’y presse, qu’on soit mélomane, amateur ou parfait débutant.
Rendez-vous annuel des fashionlovers, le défilé de la Haute école d’art et de design (HEAD Genève) présentera le travail de ses élèves en design de mode, lors d’un catwalk le 8 octobre prochain, avec comme à son ordinaire deux passages à 18h et 20h30. Bonne nouvelle, cette année elle investira un nouvel endroit : l’Espace Hippomène avec un nouveau partenaire à la clé… Chloé ! Olé !
Central Station Rue de la Faucille 2, 1201 Genève www.facebook.com > central station geneva Go Out! n
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Défilé HEAD 2015 Le 8 octobre à 18h et à 20h30 Avenue de Châtelaine 7, 1203 Genève www.head-geneve.ch
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KATIA GUERREIRO
ATÉ AO FIM — NOUVEL ALBUM VIAVOX PRODUCTION VENDREDI 30 OCTOBRE — 20h SALLE DU LIGNON
Place du Lignon 16 — 1219 Le Lignon
Service de la culture — 022 306 07 80 — culture@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie
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Texte // Olivier Gurtner
L'Étoile du Nord
59° 19' 46'' N 18° 04' 07'' E Go Out! n
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ARN
Durée du voyage : 2h45m, distance depuis GVA : 1212 km
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Office 365
Désormais avec les toutes nouvelles applications Office 2016
Installez les applications Office sur tous vos appareils.
Ayez tous vos documents avec vous en permanence grâce à l’espace de stockage en ligne de 1 To.
Bénéficiez toujours des dernières mises à jour des logiciels.
La disponibilité des applications dépend de l’appareil utilisé. Office pour Android peut être installé sur les tablettes répondant aux critères suivants: Android 4.4, écran de 7 pouces au moins et processeur ARM. Vous trouverez plus de détails sur la configuration système requise à l’adresse Office.com/ information. Mac et iPad sont des marques déposées d’Apple Inc. aux États-Unis et dans d’autres pays. Android est une marque déposée de Google Inc. Le robot Android repose sur un modèle créé et partagé par Google; il est utilisé conformément à la licence Creative Commons 3.0 Attribution. © 2015 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
On profite on prend le large
Texte // Olivier Gurtner
Stockholm sweet home
C’est l’histoire d’une ville jeune, fondée au XIII ème siècle, avec une vieille-ville du XVII ème et capitale du modèle social-démocrate suédois. Entre les pavés de Gamla Stan, l’élégance racée de Norrmalm, les bars branchés de Södermalm et les innombrables îles, Stockholm séduit le visiteur curieux d’ailleurs. Dans cette cité lovée dans le cocon d’un Gulf Stream tempéré, il fait bon prendre du bon temps. Centre d’affaires, boutiques trendy, musée à ciel ouvert du design, quais baignés de soleil et quartiers à la belle mixité font de la métropole suédoise une étape indispensable pour comprendre la vie scandinave. Portrait d’une cité connectée à SWISS et reliée à Genève toute l’année. Go Out! n
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À faire à Stockholm
Maison d’art moderne ▽ Caché dans l’île Skeppsholmen, le Modern Museet présente une belle collection des classiques de l’art moderne, jusqu’au Pop Art. Au milieu des arbres et eaux, on tombe d’abord sur Le Paradis fantastique (1966) de Tinguely et de Saint-Phalle, un cirque macabre de statues, fontaines et machines qui prennent le soleil. A l’intérieur, une belle occasion de se refaire une culture générale de l’art moderne, avec un parcours chronologique ponctué de fenêtres thématiques réalisées par des curateurs. On commence avec Dada, notamment Duchamp et ses espiègles L.H.O.O.Q. (1919) ou Indestructible. Initialement intitulée Object to be destroyed, l’œuvre avait été saccagée par des étudiants ayant pris l’artiste au mot. Il répondra en réalisant une centaine de répliques. Le Surréalisme est également bien présent, grâce à L’énigme de Guillaume Tell de Dalì ou encore le sublime, inquiétant et dérangeant Meshes of the Afternoon (1943) de Maya Deren, chef-d’œuvre d’expérimentations cinématographiques et narratives. A noter aussi, le beau Wooden Horse, Number 10A (1948), de Jackson Pollock, figure importante de l’expressionnisme abstrait, comme Lucio Fontana, également présent au Moderna Museet. Moderna Museet Ile de Skeppsholmen www.modernamuseet.se
Pied à terre avec vue sur mer △ Une adresse à ne manquer, le Spa Yasuragi est un véritable paradis. Situé à une demi-heure de Stockholm en ferry, le lieu invite à un moment harmonieux. Selon le rite japonais de la purification extérieure puis intérieure, le passage au Yasuragi commence par un nettoyage de la peau avant de terminer par une séance de repos. A l’origine, le site en pleine forêt a été bâti dans les années 70 par un syndicat socialiste comme lieu d’éducation et de retraite, dessiné par un… Japonais ! Reconverti depuis, l’harmonie entre cultures suédoise et nipponne fonctionne : épure, repos de l’œil, invitation à la réflexion et la méditation. Si possible, rester le soir pour essayer l’une des magnifiques chambres avec vue sur l’archipel, dans un style japonais, entre sol en tatamis, murs en papier et futon. Yasuragi Spa Hasselhuden Se rendre en ferry depuis Stockholm www.yasuragi.se Go Out! n
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On profite on prend le large
Opéra royal de Stockholm △ Fondée au départ selon la volonté de Gustav III, la scène lyrique de Suède a été détruite pour être remplacée par l’actuel édifice. C’est une maison de répertoire, en ce sens qu’elle présente toute l’année des productions nouvelles et anciennes, permettant d’assister à plusieurs opéras différents dans une même semaine. En l’occurrence, Carmen, mis en scène par Vincent Boussard. Le décor est modulable, semblable à une cour en pierre de taille percée de nombreuses fenêtres, le tout dans une architecture néo-classique épurée. Les chanteurs revêtent des costumes actuels, ce qui permet aux spectateurs de mieux s’identifier avec les protagonistes et l’argument. La scène des enfants – habillés en
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sweat et casquette – est très réussie, cabotine et espiègle à souhait. Du côté des voix Katija Dragojevic dans le rôle-titre est magnifique, le physique de l’emploi à la clé, et un jeu de scène bien incarné. Sa voix, très belle, manque tout de même de coffre. En fosse, une belle découverte avec le chef Eugene Tzigane. La battue vigoureuse révèle des timbres riches (hautbois), et un travail évident sur les percussions (son pur et dissonances très abouties). Kungliga operan Place Gustav Adolf www.operan.se
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CONCERT JEUDI 5 NOVEMBRE 2015 - 20H00
CUBA
TRANSPHERE SA 15 / Photo © Guiro-Hernandez
ROBERTO SOLO FONSECA
ESPACE VÉLODROME PLAN-LES-OUATES www.plan-les-ouates.ch/culture
On profite on prend le large
Texte // Mabrouk Hosni Ibn Aleya, Mina Sidi Ali
POST TENEBRAS TUNIS
Tunis, carrefour de la Méditerranée, à la croisée des civilisations, dont le fourmillement anarchique de ses habitants évoque à lui seul les vibrations dissonantes d’une symphonie noise. Antonyme même d’un hypothétique hymne à la cohérence, Tunis brille de ses trottoirs défoncés, ceux d’un centre-ville brodé d’édifices rococo, art déco ou art nouveau, érodés par le temps, qui s’offre tel un joyau brut à l’œil affuté de chaque esthète. Composant avec un présent quelquefois abrupt, son âme se palpe sur les reliefs des collines de Sidi Dhrif, les abords des sinueux chemins de sa médina et dans le regard insolent d’une génération qui a sonné le glas d’une dictature surannée. Plus que jamais éprise de liberté, assoiffée d’idéaux, quelquefois désenchantée, elle revêt aujourd’hui les traits de sa jeunesse : revêche, déterminée, plantée telle une épine dans le pied du conformisme de ses ainées. Ultime pied-de-nez à cette doucereuse image de jasmin que ces derniers n’ont eu cesse de vanter, Tunis proclame aujourd’hui autrement son héritage. A l’image d’un Léon l’Africain revisité, elle est à la fois vénitienne, juive, musulmane, chrétienne, berbère, arabe : méditerranéenne. Champ d’expérimentation à ciel ouvert, Tunis transcende les clivages pour prôner de nouveaux idéaux. Elle bouillonne, se redécouvre, se réinvente et se mue par tous les canaux qui s’offrent à elle : l’art en premier. Les espaces qui lui sont dédiés se multiplient, les initiatives se décuplent. C’est aujourd’hui un véritable vivier d’idées qui se cherche, rêve, conteste et saisit toutes initiatives s’offrant à elle. Ainsi se présente notre immersion à Tunis, une introspection passant au crible chaque recoin de nos émotions. Loin des stations balnéaires et de ses stériles hôtels en bord de mer, cette ville ne se visite pas, elle s’éveille, s’immisce en nous, se vit et sévit avec les délices fugaces d’instants d’ivresse. Extraits d’un périple express auquel nous ont confié deux inconditionnels du pays : Jalel Materi, président de l’association genevoise le Pont et Tahar Khadraoui, directeur d’Air Marin, où, comme à l’accoutumée on s’est défilé pour pleinement nous immerger dans la cité.
36°51'04''N 10°13'38''E Go Out! n
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Durée du voyage : 1h55m, distance depuis GVA : 1095 km
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TUNIS DE JOUR Premier postulat: Tunis est une capitale qui compte d’innombrables visages, une ville à la carte où c’est au mood du jour de chacun de composer le festin avec lequel il souhaiterait la dévorer. Pour les intrépides esthètes assoiffés d’archi, une destination: le centre-ville et sa frénétique valse de passants, vendeurs ambulants et voitures klaxonnant à tout bout de champs. Dans ce véritable labyrinthe, il ne tiendra qu’à vous de vous armer d’un appareil pour cribler de photos la beauté des édifices hérités de la période coloniale. Pour cela, un point de départ de choix: l’Avenue Bourguiba, avec son théâtre municipal de style art nouveau et sa cathédrale romano-byzantine Saint-Vincent-de-Paul, située en face de l’incontournable statue d’Ibn Khaldoun. Un temps, on se laisse délicieusement s’imprégner de l’atmosphère survoltée, avant, d’un pas assuré, de se diriger vers la Porte de France, dernière relique des remparts délimitant la médina du reste de la ville. Passages obligés: la grande mosquée de la Zitouna, un joyau du VIIème siècle abritant 184 colonnes antiques puisées des ruines de Carthage et la place de la Kasbah où trône le premier ministère et sa mosquée hafside remontant au XIIIème siècle. Incontournables pour boucler la boucle, un saut au quartier Lafayette où trône l’imposante synagogue de Tunis et surtout, et celui du Bardo (1) pour rendre hommage à son somptueux musée et son impressionnante collection de mosaïques. El Walima Déterminé à pleinement plonger les papilles dans l’histoire culinaire de la ville ? Un déjeuner s’impose au Walima. Véritable ode à la tradition culinaire tunisoise, l’établissement, situé au centreville, offre un véritable voyage dans le temps, plus précisément dans celle de la cour du Bey de Tunis. A ce titre, la maitresse des lieux n’est autre que la princesse Saloua Bey, la petite-fille du dernier souverain de la dynastie des Husseinites : Lamine Bey. Côté carte, nul besoin d’en chercher, il n’y en a pas. La spécificité d’El Walima réside dans l’unique menu du jour où seul le plat principal est au choix. Avec son festival de mets comprenant chorba, brick et salades grillées, l’entrée donne le ton des réjouissances. Clou du spectacle, l’assida aux pignons qui vous ferait esquisser un sourire figé jusqu’à la nuit tombée. On en oublierait presque le kitsch si charmant de l’agencement atypique de ce restaurant.
Ghozlani. Leur but, extirper la photographie du carcan publicitaire ou journalistique pour la recentrer comme un moyen d’expression direct, témoin d’une société en pleine mutation, aux prises avec ses contradictions. Abritant une salle de projection, un studio photo, un lieu d’exposition, une bibliothèque et un labo de développement, la maison demeure un îlot de liberté qui replace l’art au centre de l’image et se nourrit de l’absence de censure. A ce sujet, la programmation éclectique du lieu a su placer la barre très haut, brassant l’égyptien Adam Abdelghaffar, l’espiègle provocateur illustrateur Z et l’américain Aladdine Saadaoui. Maison de l’Image Rue Tarak Ibn Zied 40, 1086 Mutuelleville www.maisonimage.tn
El Walima Rue du Liban 32, 1002 Tunis (00 216) 71 840 309 Maison de l’Image Lieu de rendez-vous des amoureux de la photo, la Maison de l’Image symbolise à la perfection le foisonnement artistique hérité de la révolution. Véritable espace d’échanges et de réflexion, l’institution est née d’une volonté, celle de l’architecte Olfa Feki et du photographe Wassim Go Out! n
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1 On table pour A Table Né de l’amour inconditionnel d’un expat, Hugues alias “Gogo” et de son alter ego, Daly, pour la Tunisie, le concept détonne par sa déconcertante simplicité. Le principe est élémentaire : parcourir, d’une traite et sans bouger, les quatre coins de la Tunisie entre deux bouchées de tomme des champs de Sidi Thabet, de sarde de beja et trois tranches de saucisson de sanglier de Aïn Drahim. La qualité des produits finement sélectionnés, directement issus du producteur et délicatement confectionnés par le chef Sami jure par un feu d’artifice de saveurs au point que l’on ponctuerait chaque déglutition par une onomatopée signifiant : “corboeuf ! encore !”. Temple du goût, ici deux marques commercialisées marquent les papilles : Ksar et Typik. Tout deux typiquement tunisiennes, elle déclinent une gamme addictive de produits libres d’additifs comprenant pêle-mêle tomates séchées, auxquelles on confierait son âme, crème d’olive, devant laquelle on se pâme et huile d’olive que tout gosier réclamerait au goulot. Nul besoin de s’étaler plus loin, accourez-y vous attabler. A Table Rue El Moez 15, Menzah 1 (00 216) 71 400 762
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Gastronomie orgasmique C’est perché au comptoir de ce sushi-bar gentiment barré où une bande de Californiens s’amuse à rock'n’rouler les usages du riz et du poisson cru, qu’on se croirait à Shibuya et non plus à la Marsa. L’Origami cartonne en détonnant dans le paysage “tounsi”. Ici, on y tempère sa faim avec des royal tempuras aériens, les yakitoris sourient à votre appétit assouvi et les futo makis se sont maqués à votre estomac mono-maniaque de mets paradisiaques. Les spécialités tatakis taquinent une dernière fringale et c’est non sans mal qu’on repart de cet antre nippon aux allures épurées et raffinées. Chuchotez à l’oreille du tenancier, Nassim — dont l’estime est unanime — que vous venez de notre part et il vous fera un cadeau. Omedeto ! Origami Avenue Hedi Nouira, La Marsa www.origamisushibar.com
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On profite on prend le large
TUNIS DE NUIT La nuit tombée, on ne peut qu’être déterminé à s’élancer dans une virée nocturne pour palper le pouls des faubourgs de Carthage. Qu’à cela ne tienne, ici soirée s’apparente clairement à une odyssée dont on ne retient pour définition qu’une seule: déraison. Ici les Tunisois festoient sans compromission, impossible d’aller boire un verre sans se lier d’amitié avec des noctambules qui tôt ou tard finiront par vous emporter dans leur épopée avant de conclure au petit matin autour d’un des plats typique de l’endroit: un kajtéji (ratatouille de légumes fris) ou, pour les plus téméraires, un lablébi, ultime cauchemar des intolérants au gluten (plat à base de pois chiche, de pain, de cumin, d’harissa et de thon). Marée de douceurs iodées Première étape avant de larguer les amarres pour se laisser prendre le large : faire honneur à la gastronomie méditerranéenne en plongeant tête première dans le restaurant Le Golfe. Véritable institution fondée en 1955 et reprise en 2013 par le chef étoilé Michel Mehdi, aka le « Ducasse du Lubéron », elle offre une vue sans égal de la mer sur laquelle elle semble flotter depuis sa plage de Sidi Abdelaziz. Première sensation à l’entrée, une harmonieuse atmosphère sublimée par un agencement minimaliste et contemporain, qui, parsemé de parures éparses, évoquent subtilement l’art décoratif tunisien. Transporté, l’éblouissement que procure le spot s’efface derechef dès que la première assiette pointe son nez : salade niçoise façon golfe, daurade dorée croustillante avec sa purée la boutargue, pâte à la boutargue… Côté vins, un coup de cœur : Le Kurubis.
millimètres de dancefloor que la foule vous libère difficilement. Dans cette ambiance calorifère, les sourires s’esquissent, les discussions entre deux sets défilent et débordent sur des éclats de rire. Vous voici membre d’un catgang avec lequel il fort probable que vous finirez de festoyer toute la nuit. Carpe Diem Route de la Marsa, Tunis 2070 (00 216) 27 330 001
Le Golfe 5 Rue Larbi Zarrouk, La Marsa (00 216) 71 748 219 www.le-golfe.com Cap au Carpe Incontournable des nuits Tunisiennes, situé au périph de la Marsa, le Carpe Diem est le lieu de rendez-vous par excellence des plus cools félidés de la ville dans une ambiance électro, funk et soul. Vu de dehors, le lieu se résumerait à une porte bleue, devant laquelle on vous encourage à tambouriner comme si vous vous rendiez à une party clandestine réservée à une poignée d’initiés peu discrets. L’entrée foulée, une véritable fournaise se dévoile. On se presse au bar, les corps se compressent, assoiffé on vide ses premières consos avant de langoureusement se déhancher sur les quelques Go Out! n
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Pour plus de bons tips sur Tunis, il vous suffit de vous rendre au Coolcats blog sur le site de Go Out ! www.gooutmag.ch/blog
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On profite coup de food
Texte // Mabrouk Hosni Ibn Aleya
Mandarin dominical Une énième fois dans ce magazine, nous entonnons notre magnificat à l’effigie du brunch. Ce sacro-saint condensé de breakfast et de lunch que chaque Genevois ne peut s’empêcher de prononcer même six jours avant que dimanche ne pointe le bout de son nez. Comment s’empêcher de l’aborder encore et encore ? Cette institution, que chacun honore à sa façon. Le plus souvent on y traîne langoureusement les pattes pour s’y pointer généralement en retard, la tête encore bourdonnante des ronronnements excessifs d’une bringue qui, comme à l’accoutumé (on ne vous apprend rien) puise sa source dans l’incontournable dernier petit verre de la veille. Seulement cette fois, pour le Mandarin Oriental, on s’est appliqué à déroger à la règle. On s’est prestement rué au 1 Quai Turrettini pour arriver à l’heure pile de la réservation. Direction Café Calla où nous attend une petite découverte, celle du buffet récemment revisité par le jeune chef Nasser Jeffane. Dès l’entrée, l’accueil chaleureux du personnel se charge de vous écarter les brumes d’un sommeil à moitié dissipé. Instamment, mille sourires vous accompagnent à votre table. A peine le temps de prendre place que l’on vous cajole déjà d’un appréciable cocktail de bienvenue. Les paupières entrouvertes, le cadre se dévoile à la fois sobre et raffiné avec, depuis sa verrière, une vue que le courant du Rhône s’empresse de venir embrasser. L’atmosphère se révèle élégante et détendue, ponctuée de rires des familles environnantes, principal contingent des clients peuplant le restaurant. Pendant que les enfants parcourent sagement les rangées, une première gorgée d’expresso suffit pour nous élancer à leurs traces : direction le buffet. Froid, pour commencer. Au menu, divers salades, accompagnées de plateaux de saumon fumé et mariné, charcuterie du Valais, filet de thon rouge, houmous et surtout des bagels sur lesquels on n’a pas manqué de bondir et d’un trait dévorer. Premier constat : yeux plissés, on est dès les premières bouchées enchantés de la fraicheur des produits sélectionnés. Le bal gustatif s’annonce festif, sourire de côté, on bondit pour une deuxième tournée. Côté chaud, cette fois.
de la présentation, son arrivée procure l’impression d’assister un défilé dont on serait tenté de photographier chaque pas foulé. A l’honneur de ce foodwalk : la divine marmite du pêcheur que nos papilles n’ont eu cesse d’acclamer.
Point de départ, le risotto, qui, préparé sous vos yeux a le mérite de vous faire fondre dès qu’il se trouve à quelques centimètres de votre nez. Passé ce préambule, place au plat de résistance. A la vue
Mandarin Oriental Quai Turrettini 1, 1201 Genève 022 909 00 00 www.mandarinoriental.com/geneva/
Clou du spectacle, le buffet de desserts, logé dans la salle adjacente, remporte la palme des distinctions. Les pupilles s’écarquillent pour avidement contempler la fontaine de chocolat, tandis que les papilles supplient vos membres d’accélérer la cadence, finir de vous servir, retourner à votre table replonger dans l’assiette. Genevoise, genevois, l’expérience passée, il est maintenant fort à parier qu’avec un pareil buffet, le brunch est bien loin de se voir démoder.
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On sort coup de food
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On profite coup de food
Nicolas Darnauguilhem
Le Neptüne Rue de la Coulouvrenière 38, 1204 Genève 022 320 15 05 www.leneptune.ch Go Out! n
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On sort coup de food
Texte // Mina Sidi Ali
Chef de file Libre comme l’air, compositeur de goûts comme d’autres de gammes, auteur de plats et de lieux comme d’autres de livres et de films, Nicolas Darnauguilhem a su replacer la cuisine dans sa démarche pleinement artistique. En mettant sur orbite son concept importé de Bruxelles – Le Neptüne – avec un menu alpestre, extra-terrestre, il a éveillé toutes nos curiosités. A ses yeux, la cuisine est un acte culturel. Ainsi, on a franchi la porte 38 rue de la Coulouvrenière pour rencontrer ce chef à la franchise rafraichissante. Bouche bée à chaque bouchée, la sélection de vin de l’établissement a fini par nous en boucher un coin. On peut désormais clamer haut et fort qu’à Genève, le cuisinier des temps nouveaux est arrivé. Espérant qu’il saura ouvrir la voie à d’autres, tel un chef de file. Votre cuisine se définit comme alpestre… qu’est-ce que cela signifie ? L’objectif d’une cuisine alpestre se veut locale mais qui ne se limite pas au terroir genevois. Je tends à élargir mon champ d’horizon et abattre les barrières entre la Suisse et la France, entre le Tessin et l’Italie... C’est ce que défendait Rousseau : une culture multiple. Le territoire est élargit aux Alpes car j’adore la montagne. Pour l’instant, je fais mon marché mardi et vendredi à Plainpalais avec des produits des Jardins de Cocagne, de l’huile TourneRêve, de la viande de chez Debarre & Decré et je collabore avec le pêcheur Michel Perissol. A Bruxelles, votre carte ne présentait qu’un menu. Pourquoi avoir changé cela à Genève ? C’était mon postulat de base à Genève aussi : une table, une succession de plats et de vins. Une vraie expérience ! La culture du bistrot ou restaurant diverge ici. Ainsi, j’ai du dé-radicalisé ma formule composée d’un seul menu. Les Genevois sont moins enclins à la découverte ; cela a été un électrochoc au début. Ainsi, je propose 3 menus avec une côte de bœuf, ce qui est complétement nouveau, car ce n’est pas mon genre. Mais quand on est en cuisine, il faut savoir s’ouvrir l’esprit et ne pas rester enfermé dans ces carcans de cuisinier. Du coup, on s’adapte. J’ai réellement envie de voir cet espace s’animer. Je viens d’inviter Alexandre Joly à investir les lieux, avec son installation Escadrille 50 S qu’il avait présenté en 2008 au Grütli. Go Out! n
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Quel type de gastronome s’attable au Neptüne ? Il se dévoile sous plusieurs visages mais il est avant tout curieux. Ce qui me plairait, serait d’avoir plus de personnes de mon âge. Je crois qu’il y a une barrière due à la nappe que j’ai instauré afin de rassurer les gens car j’avais conscience que ce que j’allais offrir n’était pas commun. Ce sont des codes qui effraient. Et les Genevois ont tendance à ne pas se mélanger : banquiers, expats… J’aimerais bien créer le lien entre ces diverses strates. Pourquoi avoir choisi de vous installer dans le quartier si particulier de la Coulouvrenière ? Je connais très bien Genève et j’adore ce quartier. Il se trouve être hyper central. L’endroit est abordable. A Bruxelles aussi, j’avais privilégié un lieu de tensions. Il n’y a aucune raison d’appréhender le quartier car il n’y a aucune agressivité. Selon moi, ce n’est pas quelque chose qui peut empêcher une personne d’aller manger dans un restaurant. D’ailleurs, j’aimerais bien voir plus de tables intéressantes dans la ville. Il y aurait plus de gens qui se rueraient dans les brancards, ce qui créerait une vraie scène gastronomique avec un vrai public. Il y a pas mal de jeunes chefs qui n’osent pas s’installer ici à cause de l’esprit conservateur. Ce que je trouve fort dommage.
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On profite on y dort
Texte // Olivier Gurtner
Halte à Stockholm En plein cœur de Norrmalm, à deux minutes de l’opéra royal et à 5 minutes de la vieille-ville, c’est un temple de la modernité, le NOBIS Hotel. Edifice XIXème à la cour intérieure stupéfiante, l’adresse est surtout un temple du design scandinave. Entre quartier des affaires et enseignes de luxe, l’hôtel respire la tendance et l’art de vivre, avec des espaces fréquentés par la villégiature internationale et le gratin local. Une adresse au cœur de la Cité du Nord. Etoile du Nord Entre ministères, boutiques de design et à deux pas des théâtres, le NOBIS hôtel jouit d’un emplacement idéal, dans le quartier de Norrmalm, à deux minutes de la vieille-ville Gamla Stan. Situés sur la place Norrmlamstorg, les deux bâtiments du XIXème préparent à un contraste saisissant une fois passée l’entrée. La réception épurée et contemporaine donne sur une immense cour intérieure coiffée d’une élégante verrière de ferronnerie blanche et de tons vert pâle. L’atmosphère créée par la firme Claesson Koivisto Rune séduit : tons doux, reposants – invitant à la réflexion et à la détente –, matières qui évoluent avec le temps, comme le bois au naturel, la laine et le cuivre. Le trio explique sa démarche : « Nous nous sommes inspirés des lumières hivernales de Stockholm, douces et faibles en contraste. » Une réussite indéniable pour ce groupe créé en 1995, premier cabinet suédois à avoir participé à la Biennale d’architecture de Venise. Démarrer au petit-déjeuner C’est LA carte de visite du NOBIS. Alors que la plupart des hôtels proposent Continental or English breakfast, l’adresse suédoise a cœur d’offrir à chacun de quoi se sustenter au matin : pancakes, large choix de jus de fruits, porridge bio délactosé, saumon, variétés de graines, produits sans lactose ou gluten. Satisfaction garantie et repas qui rend repu. Sinon côté F & B, il faut essayer l’original et kitsch Gold Bar avec ses somptueux cocktails, le Bistro pour une petite faim. Enfin, le Caina Restaurant, tenu par le frère du propriétaire, prépare une cuisine italienne, simple, honnête et sans prétentions.
Lit de repos Ouvert en 2010, l’hôtel orienté business compte 201 chambres. Là aussi, on retrouve l’esprit scandinave, entre murs épurés et couleurs calmes. Quelques faux pas tout de même… une lampe capricieuse, de menus accessoires fatigués, des espaces de rangement très limités ou un night service aussi minimaliste qu’irrégulier. La Loterie d’attribution des chambres ne semble pas avoir été favorable. En ce sens, il faut éviter les 5ème et 6 ème étages et ne pas réserver des chambres de dernière catégorie. En cas d’escapade de loisir, un upgrade s’avère nécessaire. Friendly Staff Entre atmosphère branchée et attitude décontractée, le NOBIS évite les novices. Le staff est attentif, sympathique et professionnel. En passant au lobby, le concierge viendra volontiers poser quelques questions, recommander une adresse, transmettre un coup de cœur. Autre atout, la possibilité de louer des vélos pour se promener dans Stockholm. A faire absolument, dans une ville qui soutient ces véhicules doux. Pour prendre soin de soi, il est possible de se rendre à toute heure au spa, ouvert 24h/24h. Entre machines et sauna, ne manque que la piscine ! « Nous avons travaillé avec et parfois contre ces bâtiments pour en tirer le meilleur d’eux-mêmes » explique un des designers. Pari tenu !
Nobis Hotel Norrmalmstorg 2-4 www.nobishotel.com Go Out! n
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On sort art/expo
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Tous les jeudis soirs à partir du 1er octobre, de 18 heures à 21 heures, venez découvrir nos accords Champagne ou Vodka avec #Caviar shot
On profite bien-être
Texte // Mina Sidi Ali
In extenso Hier encore, les extensions étaient réservées aux mannequins, et les faux cils plâtraient nos yeux autant qu’un ciment de maçon. Avec leur démocratisation, tout le monde peut choisir de transformer son carré en crinière de lionne et peut s’offrir le regard de braise à la Faye Dunaway dans L’affaire Thomas Crown (1968). Une féminité extrême et assumée qu’Hayat Habbaz a su ériger dans ses espaces de beauté plénier : Cazance. Après Genève et Lausanne, cette buisnesswoman – qui n’a pas froid à ses yeux de biche – nous promet un salon bis dans notre cité. Tête-à-tête entêtant avec une experte ès élégance, qui nous parle du cheveu avec expérience et omni-science. Comment est né le concept Cazance? C’est en avril 2012, que j’ai ouvert seule le salon. Je me suis entourée d’un autre coiffeur puis Glawdys, technicienne en cils a rejoint l’équipe. Tout a évolué très rapidement. J’ai commencé avec la coiffure puis peu de temps après, j’ai proposé les extensions pour en faire la spécialité de l’espace. Aujourd’hui, il existe un salon à Genève puis un autre à Lausanne, depuis mars 2014. J’ai l’intention d’ouvrir un deuxième Cazance en novembre. Nous proposons en plus des extensions cheveux et cils des prestations globales de coiffure d’esthétique, de soins de visage et du corps, mais aussi de la manucure et pédicure. On perçoit ces temps un certain engouement pour les extensions de cheveux et cils. Comment l’expliquez-vous? La clé de la beauté réside dans le regard à mes yeux, c’est ce que toute femme veut mettre en valeur. Dans un contexte de vie professionnelle souvent de plus en plus prenant et stressant, nous avons moins de temps pour prendre soin de nous. Lorsqu’on se lève le matin, c’est tellement plus agréable et pratique d’avoir nos cils mis en valeur. Pour le cheveu, je dirai que plus on avance dans le temps et plus on perd en matière et volume. Il y a eu une prise de conscience qu'il faut s'entretenir. Ainsi, il faut soigner le cuir chevelu. Il faut savoir tirer le meilleur de son physique pour prendre soin de soi. Il existe quand même pas mal d’aprioris sur les extensions… Il faut savoir que les cheveux viennent d’Inde et Go Out! n
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sont traités en Italie avec de la kératine naturelle. Cette dernière permet de maintenir plus longtemps nos cheveux. Nous avons opté pour un système de pliage qui suit le sens naturel du cheveu. Il ne sera pas enroulé comme pour des extensions à chaud, nuisible au cuir chevelu. Avec notre méthode, la personne se retrouve avec 4-5 cm de repousse au bout de 3-4 mois de pose d’extension. Nos prestations sont par ailleurs dotées de soins permettant l’entretien du cheveu. Puis, nous suivons la personne mensuellement. Il y a un suivi complet qui s’effectue avec un vrai protocole. L’objectif reste d’obtenir de la matière avec la longueur. D’ailleurs nous sommes souvent appelés «le salon de la dernière chance». En effet, beaucoup de clientes viennent chez nous après avoir raté une couleur ou une coupe. Nous ajustons la coupe, y ajoutons de la matière puis harmonisons la couleur, une étape loin d’être évidente. Mais ici on aime relever les challenges.
Cazance Rue de Hesse 4, 1204 Genève 022 320 25 25 www.cazance-geneve.ch
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On profite cosmétiques
Texte // Mina Sidi Ali
Primeurs automnales Parfum implicite 1 Le nouveau parfum d’Aesop, Tacit, fruit d’une collaboration avec la parfumeuse Céline Barel résulte de deux sources d’inspiration majeures : les notes fraîches d’eaux de Cologne traditionnelles et les côtes de la Méditerranée – leur culture, leur topographie et leur végétation aussi embaumante que fragile. Son nom renvoie aux connaissances qui sont comprises intuitivement plutôt que communiquées explicitement. Il fait allusion à une qualité insaisissable, presque indéfinissable, plus facile à ressentir qu’à décrire. La fragrance composée de cœur de vétiver, de notes d’agrumes inspirées du yuzu, de basilic grand vert, le tout relevé subtilement de clou de girofle, dévoile un élégant packaging arborant l’art génératif de l’Australien Jonathan McCabe. Aesop, Tacit, Eau de parfum Collection à quatre mains 2 Le fondateur de l’Occitane en Provence, Olivier Baussan a convié son ami pâtissier Pierre Hermé à créer pour lui une collection de parfums selon ses envies. Résultat de ce palais aussi affuté que son nez ? Des fragrances abouties, complexes et dénudées, mémoires vivantes des terres de la Méditerranée et de l’Ile de Beauté que les deux compères affectionnent. Des saveurs à savourer, des odeurs à adorer, à la rédaction on a fondu devant ses parfums aussi délicieux que les fameux macarons de la maison Pierre Hermé. L’Occitane, Jasmin-Immortelle Neroli Mille et un vernis 3 Notre ligne de vernis chouchous 100% vegan, Kure Bazaar, nous offre pour l’automne deux nouveaux coloris. Inspirée de la Riviera française, la couleur Lipstick se présente sous la forme d’un rouge flamboyant alors que de Saffron jaillit un jaune vif, tel un souffle provenant de l’Orient. Entre charme français et audace orientale, on s’emballe pour ces deux vernis aux couleurs optimales ! Kure Baazar, 2 nouveaux coloris: Lipstick, Saffron
Raconte-moi une histoire 4 Nés au cœur de la maison Hermès, les Parfums Classiques sont des conteurs et des emblèmes d’histoires. Chacun d’entre eux concentre l’imaginaire de la marque française en un nom, une fragrance. Chez Amazone, c’est une femme contemporaine courageuse, puissante et éminemment féminine, si proche d’une héroïne de jeux vidéo ou de Manga qui prend vie. Une femme conquérante, espiègle et pétillante concentrée dans une version bis de ce parfum aux notes pétillantes et tendres égayées d’agrumes, de groseilles, de framboises et de mures. Une fragrance tout en couleurs pour se parfumer avec gaité. Hermès, Rose Amazone, disponible dès fin octobre
Edition bis 5 Le rouge à lèvres intemporel de Clarins, Jolie rouge revient dans un écrin moderne ultraféminin : sa formule encore plus hydratante et son exquis parfum de fruits rouges nous rend encore plus accro. Enrichie en salicorne bio et huile de mangue, il hydrate les lèvres pendant des heures ! 25 teintes intenses et lumineuses au fini satiné à la texture onctueuse et fondante qui colore les lèvres en un seul passage ! Il ne file pas, ne s’estompe pas. Clarins, Jolie rouge Offrande festive 6 Lancé en 2005, Alien, le deuxième grand féminin de Thierry Mugler, n’a cessé de conquérir et de fidéliser de nouvelles clientes. Pour célébrer ses 10 ans de succès, cette création ambrée-boiséeflorale, née de l’overdose d’ambre blanc et de bois de cashmeran, et illuminée par une fleur de soleil, le jasmin sambac, s’offre à travers deux éditions limitées inédites. Ainsi, la fragrance Alien Eau de Parfum est proposée dans un nouveau flacon talisman tandis qu’Alien Eau Extraordinaire se gorge de paillettes dorées cristallisant la lumière divine de la Déesse Solaire. Thierry Mugler, Alien Talisman, Eau de parfum Go Out! n
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COMÉDIE DE GENÈVE, BD DES PHILOSOPHES 6, 1205 GENÈVE T. +41 22 320 50 01 / COMEDIE.CH
AGENDA
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L’Orchestre de Chambre de Genève
Orchestr e de la Suisse Romande 8
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