Go Out! n°94 octobre 2021

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N°94 octobre 21

LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS

info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch




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ÉD`ITO Le mois de septembre a fondu comme une meringue double crème sous mon palais. Il est vrai que je n’ai pas vu le temps filer. La rentrée a dévoilé une myriade de pépites culturelles nourrissant les esprits à la fine bouche. Et pour octobre, les musées, les théâtres, la ville et les salles de spectacle nous donnent l’eau à la bouche avec un cocktail de productions panachées aussi rafraîchissantes qu’enivrantes. Au menu ? Un festival qui nous donne la banane du 13 au 23 octobre : Explore. Une manifestation qui convie les Genevois à réfléchir et s’impliquer sur les enjeux climatiques, environnementaux et territoriaux, et à agir. Sa recette ? Une myriade de conférences, débats, concerts, ateliers, expositions, soirées électro, hackathon, balades et animations pour les enfants. Dans cette même optique de transition écologique, ce mois-ci, notre cover nous parachute à Odessa en Ukraine pour y découvrir un projet architectural complètement décalé : La maison coquillage, réalisée par le cabinet K&B Partners. Au-delà de la prouesse technique, ce nouveau lieu de voyage poursuit cette tendance exaltante, celle du retour à la terre et à l’organique. L’habitation nous plonge dans les entrailles mêmes de la nature, tout en répondant aux exigences du monde moderne. Chapeau bas ! Si vous n’êtes pas tout à fait dans votre assiette, on vous recommande vivement de vous ressourcer dans la programmation de Contrechamps qui avec sa Saison pyjama vous redonnera la pêche. L’exposition Low Tech quant à elle bousculera en deux coups de cuiller à pot, votre soif de remise en question sur la notion de progrès. Cerise sur le gâteau, un voyage à Beyrouth à travers la l’exposition de Zeina Abirached, illustratrice qui nous embarque à la Bibliothèque de la Cité sur son odyssée libanaise. Un régal ! Sortez, explorez et savourez votre automne comme un bon festin en famille ou entre amis !

Mina Sidi Ali

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VI O LO N C E LLE & HAUTBO I S 2 3 – 2 9 O C T. 2 0 2 1

DEMI-FINALES & FINALES 23 – 29 OCT. 2021, GENÈVE

PROGRAMME & BILLETS CONCOURSGENEVE.CH

DES IGN : T WKS .CH — PHOTO© B ERTR A ND COT TE T

75e CONCOURS DE GENÈVE I N T E R N AT I O N A L MUSIC COMPETITION


N°94 12n13

35.

HIGHLIGHT

14n15

39.

CINÉMA

HORLOGERIE

61.

43. 52. 54.

MODE LIVRES

CLUBBING

HOTSPOT

COUP DE FOOD

JOAILLERIE

40.

COUPS DE CŒUR, COUPS DE GRIFFE

CULTURE

59.

70. 78.

BEAUTÉ

DESTINATION

RDV PRIS 81n85

17n56

STAY COOL 57n80 18.

ART / EXPO

24. 27.

FESTIVAL

ARCHITECTURE

Crédits photos  À Gauche : Shell House © K&B Partners

DESIGN

Au centre : © Hôtel A-ja Zürich

MUSIQUE

À droite : Écocapsule aux Bains des Pâquis © Open House #2

30. 32.

EN COUVERTURE

IMPRESSUM

Rédacteurs Pauline Borgogno, Aurore de

© K&B PARTNERS

Éditeur Association Go Out!

Granier, Rayane M'zouri, Ambre Oggier,

Directrice de la publication

Rocaya Ramadhan, Mathieu Roux

N°94

Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch Cheffe d'édition Aurore de Granier

CONTACT

Graphiste Lucie Goujat

info@gooutmag.ch

Resp. rubrique art contemporain

www.gooutmag.ch

Ambre Oggier

octobre 21

LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS

info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch

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Avec Thomas Jolly, Marivaux devient spectaculaire et très rock ! Théâtre 14 et 15 octobre

forum-meyrin.ch forum-meyrin.ch

Graphisme : twks.ch | Photo  ©: Nicolas Mario Del Joubard Curto

Arlequin poli par l’amour


HIGHLIGHT

L'’ANIMATION SUISSE FÊTE SES 100 ANS À ANIMATOU

Avec une riche sélection de 136 films destinés autant au jeune public qu’aux spectateurs plus avertis, Animatou fait la part belle pour cette 16ème saison à plus de 200 réalisateurs-trices issus de 35 pays qui livrent à travers leurs oeuvres leur représentation du monde. Fiction, documentaire, et animation expérimentale composent ce vaste panorama porté par des questions existentielles et des explorations formelles déclinées à l’infini. Le Festival célèbre également cette année les 100 ans d’animation suisse, avec deux rétrospectives nationales qui mettent en lumière la richesse de la création helvétique. À aller zieuter en boucle avec des yeux de merlan frit!

Animatou, Festival international du film d’animation Jusqu’au 9 octobre Rue des Grottes 11, 1201 Genève Tél : 022 734 11 84 https://animatou.com/

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HERMÈS & MISHIMA

coups de c�ur d'hermès

SUPERCATWOMAN

J’ai jamais vraiment compris pourquoi les gens accélérait la patte ni même courait. Nous félins, on prend un malin plaisir à traîner la patte, avec un certain chaloupé, histoire de bien charmer ceux qui posent leur regard hagard sur nos déhanchés. Quand j’ai appris que Lucie, notre graphiste adorée, participait à un marathon en septembre dernier, mes moustaches m’en sont tombées du minois ! Non pas parce que je ne la pensais pas si courageuse et forte mais tout simplement car elle m’impressionne. 42 km ! Wow, je ne peux que d’autant plus m’incliner face à ce petit bout de femme aussi talentueux que généreux. Je la félicite pour cette force mentale que je n’ai pas. Chat-peau bas Lucie !

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HERMÈS & MISHIMA

coups de griffe de mishima

POUR LE MEOW-ILLEUR…

Je me suis toujours demandé pourquoi les êtres humains adorent tant se prendre le minois pour des futilités. Ça fait des lustres - près de 20 ans - qu’ils débattent sur le mariage pour tous. Avec Hermès, on n’a rien compris. Il y a carrément eu un vote en septembre dernier où ils ont enfin accordé leur violon et accepté que tout un chacun pourrait s’unir à son amoureux de quel genre qu’il soit. Ainsi, 64,1% ont validé le vote. Notre cher pays, plutôt progressiste, a souvent peiné à traduire politiquement les mutations de la société, notamment sur les questions de mœurs. Il faisait quand même jusqu’ici partie des quatre derniers Etats d’Europe de l’Ouest à ne pas accorder aux homosexuels le droit de se marier, avec l’Italie, la Grèce et le Liechtenstein. Heureusement, on est sorti de ce club aussi étroit d’esprit qu’aigri. Meow.

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En octobre à la Comédie de Genève

01–13 Entre chien et loup 06–15 Mon petit pays 20–24 Orphelins Christiane Jatahy Théâtre

Cie Kokodyniack Théâtre

Philippe Saire Théâtre

01—10.10 No photo 02.10 Forum théâtre-cinéma

Le théâtre d'expériences démultipliées La Comédie de Genève est supervisée par la Fondation d’art dramatique. Design : basedesign.com

09 — 10.10 Fête du théâtre 13.10 Mercredi Comédie

comedie.ch Esplanade Alice-Bailly 1, 1207 Genève


CULTURE

© K&B Partners

LOW TECH

ZEINA ABIRACHED BRUEGHEL

BUREAU X ORIGIN CONTRECHAMPS VALIDÉ(E) GPGH GEM GENÈVE SWISS DESIGN AWARD LABISK.OT NENSI DOJAKA LIVRES PUSSYCAT EXPLORE SHELL HOUSE


ART / EXPO

ON ARRÊTE LE PROGRÈS ! par

AURORE DE GRANIER

Christina Hemauer & Roman Keller, End of Life, 2010

Les Galeries du Théâtre Forum Meyrin nous mettent face à une question qui, à notre époque, résonne tout particulièrement. Son point de départ ? Cette interrogation formulée par l’artiste français Bertrand Planes, « Et si on avait confondu progrès et nouveauté ? » À une époque où la course au progrès va de paire avec la surconsommation, où la pollution, et la culture du toujours plus vont bon train, l’exposition Low Tech nous rappelle à une simplicité et une écologie trop souvent oubliées. À travers des créations d’artistes sur le devenir de nos sociétés, et plus généralement de notre humanité, l’exposition interroge sur ce mode de vie où l’expression « on n’arrête pas le progrès » semble avoir perdu son sens, et n’est plus si positive. Dans toutes ces œuvres, le Low Tech qui donne son nom à l’accrochage est alors mis à l’honneur. Gros plan sur une exposition résolument dans l’air du temps, et qui en profite au passage pour nous faire redescendre sur terre. Juin.21

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ART / EXPO

Bertrand Planes, Hello World, 2020-21

Cette question vous trotte peut-être dans la tête, qu’est-ce que le Low Tech ? Pour faire simple, il s’agit de l’opposé du high-tech. Il se caractérise notamment par l’utilisation de technologies simples, peu onéreuses, auxquelles tout le monde peut avoir accès, et qui sont également faciles à réparer - exit le smartphone. Le Low Tech a également pour objectif de sourcer des matériaux naturels de manière responsable, en prenant soin de respecter l’environnement. En un mot, il s’agit d’une technologie responsable qui nous ramène aux sources. Mais le progrès ne s’y oppose pas, et comme Bertrand Planes l’a si bien dit, « et si on avait confondu progrès et nouveauté ? ». La nouvelle exposition des Galeries du Forum Meyrin s’attaquent à une problématique d’actualité dont l’art, critique en maître de la société, a décidé de s’emparer à son tour. À travers une vingtaine de créations, l’exposition Low Tech présente une série d'œuvres qui s’inscrivent dans ce mouvement. Toutes pensées dans un esprit de développement durable, elles retournent à des matériaux simples et peu coûteux, s’opposant au principe même de la course folle à la technologie et à la nouveauté dans laquelle nous évoluons. Parmi les artistes présents, on retrouve Maxime Berthou & Mark Požlep, Alexander Calder, Les Frères Chapuisat, Claire Eliot, ou encore le plus que célèbre Jean Tinguely. Tous viennent s’inscrire dans la thématique avec des projets artistiques qui, s'ils n’en restent pas moins des œuvres d’art, tendent à une Go Out! magazine

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simplicité aujourd’hui souvent oubliée. Entre recyclage et réutilisation des matériaux, nouvel usage donné à des objets pour leur offrir une seconde vie dans le monde de l’art, mais aussi humour, Low Tech nous ouvre les yeux sur une option, presque une autre vie, qui serait possible. Au-delà des œuvres des artistes qui seront exposées dans les galeries, il sera également possible pour le public d’expérimenter le low tech. Car parmi ses autres principes on retrouve également l’accessibilité à tous, mais aussi le retour au travail manuel, à la manipulation des matériaux. À la suite de l’exposition, il sera alors possible de passer un moment dans l’espace conçu en collaboration avec Fablab Onlfait, Materium et la Ressourcerie Genevoise pour créer à son tour son objet low tech. Imprimante 3D, matériauthèque, et outils en tous genres seront à disposition pour repartir avec sa création, qu’il s’agisse d’une machine à gribouiller, d’un cyanotype, ou d’emballages en mycelium. Comme quoi parfois ça fait du bien d’arrêter un peu le progrès.

Low Tech Du 25 septembre au 24 décembre 2021 Galeries du Forum Meyrin Place des Cinq-Continents 5, 1217 Meyrin https ://meyrinculture.ch/evenement/low-tech


MUSIQUE

QUATUOR VAN KUIJK GRIEG, FAURÉ, MENDELSSOHN

MARDI 2 NOVEMBRE 2021 • 20H • SALLE DU LIGNON

Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie

Ville de Vernier


ART / EXPO

VOYAGE À BEYROUTH par

AURORE DE GRANIER

La Bibliothèque de la Cité nous entraîne dans l’univers de l’illustratrice et auteure Zeina Abirached. L’artiste franco-libanaise née en plein cœur de la guerre civile au Liban s’est depuis toujours servi de la ville de Beyrouth comme source d’inspiration, et a consacré une importante partie de son œuvre à commémorer et porter le souvenir d’une guerre trop souvent oubliée. À travers l’exposition « Donne moi la main on va traverser la rue » nous entrons dans son univers grâce à une exposition qui se veut expérience à la fois visuelle et sonore. En plein cœur de Genève, la Bibliothèque de la Cité nous entraîne alors dans un voyage à travers Beyrouth, et son histoire, racontée par la plume et la voix et Zeina Abirached.

© Zeina Abirached

C’est une expérience des plus immersives dans l’univers de l’illustratrice et auteure de bandes-dessinées Zeina Abirached que nous propose la Bibliothèque de la Cité. D’origine franco-libanaise, l’artiste s’inspire pour ses créations de sa ville et de son pays natal, dont elle a souvent déploré le manque de mémoire et de commémoration quant à la guerre qui le secoua dans les années 1980. Née en 1981, elle grandit alors sur la ligne verte, cette démarcation qui séparait la ville de Beyrouth en deux. Profondément marquée par cette période de sa vie, elle la garde encore aujourd’hui comme source d’inspiration. C’est durant ses études à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts, puis à l’Ecole Nationale supérieure des arts décoratifs de Paris qu’elle couche ses idées sur papier. S’en suivent deux premiers albums pour lesquels elle est rapidement remarquée. Et aujourd’hui ses créations s’exposent à Genève. Depuis, à travers ses œuvres, elle raconte Beyrouth et le Liban, et offre à ses lecteurs une plongée des plus immersives dans un univers, mais aussi une histoire, malheureusement trop souvent passée sous silence. À travers son exposition genevoise Donne-moi la main on va Go Out! magazine

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traverser la rue, Zeina Abirached nous prend réellement par la main pour nous emmener avec elle. Le trajet que nous allons parcourir ? Une visite artistique, instructive et humaine au cœur de Beyrouth. C’est alors à travers une immense fresque que nous découvrons son œuvre. Sur celle-ci se mêlent ses illustrations bien évidemment, mais aussi des dessins de presse, des originaux, ou encore des archives personnelles mêlant textes et photographies. Mais l’exposition va encore plus loin. En effet, l’immersion s’accentue un peu plus avec l’apparition de la voix de l’artiste qui durant notre parcours le long de la fresque nous raconte son lien intime avec sa ville, avec son œuvre, les raisons d’être de ses créations. Nous découvrons alors les coulisses de ses illustrations, écoutons d’une oreille attentive les anecdotes qui l’ont menées à imaginer un personnage de telle ou telle autre manière, mais aussi ses sources d’inspiration. La force de cette exposition réside également dans l’importance de son programme de médiation. Il sera possible d’assister à une lecture dessinée en musique, durant laquelle est racontée l’histoire du roman graphique Le piano oriental. Des ateliers seront également au rendez-vous, l’un portant sur la cartographie sonore, un autre sur le stop motion, s’inspirant toujours des œuvres de Zeina Abirached. Mais il sera aussi question de rencontres, de lectures, et de jeux, qui ne feront que poursuivre cette plongée maintenant totale dans l’univers d’une illustratrice qui inspire.

Donne-moi la main on va traverser la rue Zeina Abirached, du 10 septembre 2021 au 20 février 2022 Bibliothèque de la Cité, salle LE MULTI, Place des Trois-Perdrix 5, Genève www.bm-geneve.ch


ART / EXPO

LA PEINTURE EN HÉRITAGE par

AMBRE OGGIER

Pieter Brueghel le Jeune, L'auberge saint Michel, 1619, huile sur panneau, 50,8 x 66,7 cm, collection De Jonckheere

Du 16e au 17e siècle, le patronyme Brueghel, aussi orthographié Bruegel ou Breughel, domine incontestablement le paysage artistique flamand. Mais savez-vous que cette famille s’étende en réalité bien au-delà de ceux qui portent cet illustre nom ? Spécialisée dans les tableaux de Maîtres anciens flamands, la galerie De Jonckheere propose de découvrir l’histoire passionnante d’une dynastie mythique de peintres qui perdure sur plusieurs générations. À travers un parcours exceptionnel réunissant treize tableaux, l’exposition met en lumière les liens familiaux et artistiques qui unissent les artistes issus de cette grande famille. Un voyage extraordinaire dans l’univers artistique des peintres flamands les plus influents de leurs générations, à voir jusqu’au 19 novembre.

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ART / EXPO

L’histoire commence avec Pieter Bruegel l’Ancien (1525-1569). Son œuvre occupe une place prépondérante dans l’histoire de l’art car elle s’affranchit des canons esthétiques de l’époque pour offrir un regard neuf sur l’homme et le monde qui l’entoure. En faisant du monde rural le sujet de ses peintures et en inventant un univers pictural fourmillant de vie et de détails étonnants et profondément humains, le peintre élabore une réflexion nouvelle autour de l’homme et de sa place au sein de la nature. Bien que Pieter Bruegel soit l’un des peintres flamands les plus célèbres, sa vie et sa personnalité demeurent énigmatiques car les documents le concernant sont très rares tout comme les œuvres réalisées de sa main. Il s’est formé dans l’atelier de Pieter Coecke d’Alost, figure clé du maniérisme anversois dont la production religieuse fut grandement diffusée et copiée. Contrairement à son maître, Pieter Bruegel n’adhère pas à la manière classicisante de la Renaissance italienne et développe un style personnel et novateur désormais reconnaissable au premier coup d’œil. Ses peintures dépeignent la vie quotidienne des petites gens des campagnes flamandes avec une grande puissance évocatrice accompagnée d’une justesse désarmante, donnant ainsi naissance au « style Brueghel ». C’est en partie grâce aux nombreuses copies réalisées par ses descendants et ses suiveurs que l’œuvre de Pieter Bruegel l’Ancien est aujourd’hui connue. Ses deux fils Pieter et Jan, nés de son union avec la fille de Pieter Coecke van Alost, vont tous les deux embrasser la carrière de peintre et pendant longtemps, ils vont copier et réinterpréter les compositions héritées de leur père, surtout Pieter Brueghel le Jeune qui signe un nombre conséquent de copies tout en introduisant dans ses œuvres un coloris et une inventivité qui lui est propre. La peinture L’été : la moisson est un parfait

David Teniers le Jeune, Paysans jouant aux cartes dans un intérieur, cuivre, 24,1 x 30,8 cm, collection De Jonckheere

exemple de tableau peint par le fils reprenant une composition inventée par le père, alors que L’auberge saint Michel est une œuvre originale provenant de l’esprit de Pieter Brueghel le Jeune. Quant à Jan Brueghel l’Ancien, il reprend lui aussi parfois les compositions de son père tout en les enrichissant de son propre style. Le traitement raffiné, la précision de son trait et sa palette séduisante lui valent le surnom de Jan Brueghel de Velours. Grâce à la virtuosité de son pinceau, il s’impose comme l’un des plus grands spécialistes du paysage du 17e siècle. Pieter Brueghel III et Jan Brueghel le Jeune connaîtront aussi le succès en tant que peintres. Le premier dans un registre proche du grand-père alors que le second marchera dans les pas de son père, devenant un paysagiste de renom. Par la suite, les filles de Jan Brueghel l’A ncien épouseront les peintres Hieronymus van Kessel et David Teniers le Jeune. De ces unions naîtront de nouveaux descendants également peintres qui renouvelleront la tradition picturale familiale tout en la pérennisant. Tout porte donc à croire que chez les Brueghel, l’art était bien une affaire de famille.

Brueghel : une affaire de famille Jusqu’au 19 novembre 2021 Galerie De Jonckheere Rue de l’Hôtel-de-Ville 7 1204 Genève www.dejonckheere-gallery.com

Jan Brueghel l'Ancien, Paysage rustique avec voyageurs, cuivre, 12 x 17,8 cm, collection De Jonckheere

Go Out! magazine

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FESTIVAL

EXPLORE : FESTIVAL RÉFLEXIF ET PARTICIPATIF par

MINA SIDI ALI

Dans le paysage culturel de la rentrée, s’il y a bien un festival qui sort sa réflexion du jeu, c’est Explore. Pour sa troisième édition dédiée à la «ville de demain» , la manifestation nous convie tout un chacun à réfléchir sur les enjeux climatiques, environnementaux et territoriaux mais surtout à agir et participer à la recherche de réponses collectives. Après une version 2020 virtuelle, Explore revient en force avec une programmation richement dotée de 30 événements quasi tous libres d’accès dans des lieux emblématiques de Genève. Entre conférences, débats, concerts, ateliers, expositions, soirée électro, hackathon, balades et animations pour les enfants, on vous a sélectionné nos immanquables à expérimenter du 13 au 23 octobre. Extraits.

L’EXPO

WORKSHOP CULINAIRE POUR ENFANTS

L’exposition - Énergies Désespoirs – un monde à réparer, conçue par Encore Heureux Architectes et l’École urbaine de Lyon, explore avec 120 images peintes de l’artiste Bonnefrite des situations opposées : celles où la crise liée au changement global risque de rendre la Terre inhabitable et celles où des initiatives et des expérimentations inventent des possibles. À aller zieuter et questionner du 13 au 20 octobre au Pavillon Sicli. Entrée libre et vernissage le 13 octobre. Juin.21

Dans cet atelier culinaire dédié aux plus petits, Explore nous embarque à la rencontre de l’agriculture en ville, grâce à une animation originale direction les sentiers de la ferme urbaine de Budé où l’alimentation est présentée dans toute sa transversalité. Proposé par l’association ma-terre, il est ouvert gratuitement aux enfants et aux parents, sur inscription avec un repas inclus. On pourra ainsi découvrir, récolter, cuisiner et déguster les produits du jardin, puis apprendre à gérer nos déchets. 24


FESTIVAL

MICRO-ZOO ET CHASSE AUX TRÉSORS

Quand on entend chasse aux trésors chez Go Out! on est tout ouïe. Explore propose avec les acteurs de la « Nature en ville » un parcours inédit de géocaching et la visite d’un micro-zoo en plein centre de Genève. Un après-midi ludique pour les petits et les grands à la découverte des actions mises en œuvre pour favoriser la biodiversité urbaine.

TABLE RONDE FAST OR FURIOUS?

La mobilité douce en ville ? Un sujet qui nous passionne chez Go Out! puisqu’on ne roule qu’en vélo siglé Miloo, l’enseigne genevoise. Ainsi, il était normal qu’on s’intéresse de plus près à cette table ronde où notre ancien co-fondateur et excellent tribun - Olivier Gurtner - intervient. Le 16 octobre à 11h à la plage des Eaux-Vives, les divers intervenants parleront du cas genevois mais pas que puisque la mobilité sera abordée dans son ensemble : de la réduction de la vitesse dans les centres urbains en passant par le covoiturage, la marchabilité ou encore les mobilités actives… Go Out! magazine

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LECTURE MUSICALE

Le rappeur à la plume lyrique qu’on ne présente plus - Oxmo Puccino - accompagné du guitariste multi-instrumentiste Eddie Purple, viendra le 16 octobre prochain à la plage des Eaux-Vives présenter une lecture musicale de son premier roman - Les réveilleurs de soleil - rythmée par quelques titres phares de son répertoire. Entrée gratuite mais nombre de places limité.

LES BAINS DU PAV

Une nouvelle rivière en plein milieu de la ville ? C’est l’expérience qu’Explore propose de vivre le 22 octobre prochain en participant à la concertation du projet « Espaces Rivières » directement dans les bains chauds installés pour l’occasion.

Explore Festival Du 13 au 23 octobre – Vernissage le 13 octobre au Pavillon Sicli 30 manifestions dans divers lieux de la ville https://exploregeneve.ch


Opéra

Récital & concert

Sergueï Prokofiev Guerre et Paix Alejo Pérez / Calixto Bieito

Stéphane Degout

Claudio Monteverdi Le Couronnement de Poppée Iván Fischer

Patricia Petibon

Gaetano Donizetti Anna Bolena Stefano Montanari / Mariame Clément

Anita Rachvelishvili

Georges Bizet Les Pêcheurs de perles David Reiland /Lotte de Beer Richard Strauss Elektra Jonathan Nott /Ulrich Rasche Jean-Baptiste Lully Atys Leonardo García Alarcón / Angelin Preljocaj Peter Eötvös Sleepless Peter Eötvös & Maxime Pascal / Kornél Mundruczó Leoš Janáček Jenůfa Tomáš Hanus / Tatjana Gürbaca Giacomo Puccini Turandot Antonino Fogliani / Daniel Kramer

GTG.CH

Ian Bostridge

Pretty Yende

Asmik Grigorian


ARCHITECTURE

MYSTÉRIEUX COQUILLAGES par

AURORE DE GRANIER

© K&B Partners

L’architecture de demain semble désirer nous inviter au rêve. Alors que les villes grandissent toujours et encore, que les constructions ne cessent de se multiplier, que les grattes-ciels montent encore et toujours plus haut, un retour à la nature et à l’organique est de plus en plus prôné. Après de longs mois de pandémie - nous aussi nous avons arrêté de compter - la tendance est au naturel, à l’évasion, et au rêve. Les architectes d’aujourd’hui semblent bien l’avoir compris. Et parmi eux, le cabinet K&B Partners, basé à Odessa en Ukraine, qui dévoilait un projet nous donnant déjà des envies de voyage. Leur idée ? Un lieu de vacances, adapté aux familles, dans un complexe fait de maisons individuelles. Mais ces maisons n’ont rien d’ordinaire, et nous font plonger dans les entrailles mêmes de la nature, tout en répondant aux exigences du monde moderne. Surnommée la Maison Coquillage, ce nouveau lieu de voyage nous donne un aperçu de l’architecture de demain qui nous fait déjà rêver. Go Out! magazine

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ARCHITECTURE

COQUILLE PLEINE

Si le minimalisme naturel se veut maître mot pour l’aspect extérieur du projet, l’intérieur de ces maisons de vacances n’a rien à envier aux plus beaux hôtels. Encore une fois, à l’intérieur tout comme à l’extérieur de ce coquillage, la nature est placée au centre. La quasi-totalité de la structure sera réalisée en bois, mais le choix de ce matériau ne sacrifiera en rien la qualité de l’intérieur des bâtiments. Spacieuses et divisées sur deux étages, les maisons possèdent tout le nécessaire, dans un style résolument moderne mais qui laisse encore une fois la part belle au naturel. L’intérieur en bois, aux couleurs chaudes lui donne des airs de cocon avec tout le confort moderne. Les lignes courbes privilégiées dans ce projet organique ajoutent au sentiment de bien-être tant recherché aujourd’hui, l’augmentant encore avec l’omniprésence des plantes prévue dans le design d’intérieur, et le balcon qui ouvre directement sur l’extérieur. Le projet devrait voir le jour en 2023, et nous n’avons jamais eu autant envie que le temps passe vite.

© K&B Partners RETOUR À LA NATURE

Si une chose est certaine, c’est que la pandémie à changer notre vision et notre approche du monde. Tout à coup le quotidien a pris une autre saveur. Tous nos acquis, de la possibilité d’acheter un billet d’avion pour un départ le lendemain, à l’accessibilité à nos proches, ont disparu du jour au lendemain, nous laissant un goût amer dans la bouche. Alors que les choses retournent lentement vers une nouvelle normalité, et que les droits du passé font leur retour dans notre présent, notre regard sur le monde à cependant changer. Et cela s’est manifesté dans tous les domaines. De la culture à la nature en passant par la mode et le design. Les créateurs se sont adaptés aux nouveaux désirs des consommateurs qui se retrouvaient tout à coup perdus. Dans le monde de l’architecture, les architectes ont eux aussi compris ce besoin de changement. Le retour à la nature présente en force dans tous les domaines a alors contaminé celui de la construction. Et parmi ceux qui ont pris ce changement au pied de la lettre, le cabinet ukrainien K&B Partners, dirigé par Kovtun Yuri et Burakov Egor, qui ont littéralement décidé de nous emmener en voyage au cœur de la nature. Pour le projet intitulé Shell House, ils ont imaginé un complexe de maisons organisées en éventail à quelques pas d’une plage de Koblevo. Mais ce sont leurs formes qui interpellent. Toutes ont été dessinées pour ressembler à un mollusque très présent dans la région de Mykolaiv, la moule. Le coquillage s’ouvre alors pour accueillir une véritable petite maison, nous faisant pénétrer au cœur même du monde organique.

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© K&B Partners

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ARCHITECTURE

Shell House © K&B Partners

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DESIGN

ENTRE RÊVE ET RÉALITÉ par

AURORE DE GRANIER

© Bureau pour Origin

Ce sont les couleurs d’un rêve. Des pastels partout où l’on pose les yeux, du mobilier aux couleurs qui nous rappellent les décors des films de Wes Anderson, des plantes un peu partout. Ce rêve, c’est celui que Bureau, cabinet d’architecture d’intérieur et créateur de mobilier genevois, a imaginé pour l’espace de flottaison Origin dans le quartier de SaintFrançois. L’objectif du projet aux couleurs de bonbons ? Vous donner l’impression, rien qu’en entrant dans l’espace, de la sensation de bien-être provoquée par la flottaison du corps dans une eau hautement salée. Un concept pas si simple à imaginer, mais auquel Bureau a réussi à donner vie. Entre éveil et sommeil, entre rêve et réalité, Origin se pare d’un nouvel espace qui nous fait oublier le monde qui nous entoure, pour nous transporter ailleurs. Portrait d’un projet qui nous emmène au 7ème ciel. Juin.21

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DESIGN

© Bureau pour Origin UN ESPACE QUI VOUS TRANSPORTE

« C’est un projet qui tourne autour de la sensation de flottaison, mentale et physique à la fois alors que l’on fait l’expérience d’une parenthèse en suspension, dans un espace où l’on se sent en sécurité, où l’extérieur n’est plus qu’imaginaire, évoqué, vécu, seulement à travers une imagerie ». Voilà les termes qu’utilisent les créatifs de Bureau pour décrire ce projet qui s’annonce dès le départ comme un défi. Un défi qui a été relevé haut la main, avec pour résultat la création d’un espace unique pour Origin, nous transportant au-delà de la réalité. Désigner une sensation n’est pas une mince affaire, et la sensation de « flotter nu dans une eau à forte teneur en sel », comme le décrivait la commande, l’est encore moins. Le rêve se fait alors central dans la conception du lieu. La volonté de Bureau ? Représenter par des tâches de couleurs pastel la progression vers cet état quasiment second. Les teintes choisies s'apparentent à celles qui apparaissent derrière nos paupières lorsque nous les fermons, la lumière absorbée produisant différents coloris. La progression dans l’espace est alors guidée par ces flashs colorés, qui tendent à faire progresser l’esprit de manière mesurée, jusqu’à l’arrivée dans la salle de flottaison des plus épurées et Go Out! magazine

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baignée de lumière bleue. Mais ce sont la salle de réception et l’espace de relaxation qui attirent le plus notre attention. Dans ces pièces, le pastel est à l’honneur, et le bleu et rose layette réveillés par des touches plus vives de jaunes, alors que les plantes dispersées un peu partout viennent contrebalancer les lieux par leur teinte plus sombre. En l’espace d’un instant le monde extérieur est oublié. MINIMALISME RÊVÉ

Dans cet univers pastel, aucun superflu. Ici malgré les couleurs marquées, le minimalisme est au rendez-vous avec une décoration simple et épurée, discrète, tandis que le mobilier participe à l’effet d’ensemble. Le résultat, des perspectives marquées qui jouent avec l’espace. Présentes partout, elles sont créées par les étagères, le carrelage, qui offre une grille de mesure, tandis que le mobilier l’accentue à chaque occasion. Les étagères donnent de la hauteur à l’espace, alors que les chaises longues de l’espace de relaxation viennent ajouter aux nombreuses perspectives. Les rideaux, les lignes verticales omniprésentes, structurent alors cet espace qui ne se voit perturbé que par la présence de nombreuses plantes vertes. Le rêve se crée parfois dans la rigueur.


MUSIQUE

CONTRECHAMPS : ENTRE ÉCLOSION ET DÉCLOISONNEMENT par

MINA SIDI ALI

Ensemble Contrechamps © Photographie : Régis Golay

L’Ensemble Contrechamps a dévoilé cet été sa sensationnelle saison 2021-2022 en conviant ses mélomanes à adopter la tenue la plus confort qu’il soit : le pyjama ! Vestige du semi-confinement, ce dresse-code décloisonnera probablement la musique contemporaine trop souvent perçue comme guindé ou inaccessible. C’est en tout cas le souhait de son pétillant directeur artistique Serge Vuille qui souhaite dégommer ses idées reçues. Pour sa troisième saison à la tête de l’ensemble à géométrie variable, ce dernier nous dévoile une programmation à son image : éclectique avec entre autres un concert où Haendel croise les installations musicales en feux d’artifice de Léa Letzel, une Nuit de l’électroacoustique aux 6 Toits, nouveau centre de création aux Charmilles et des collaborations à foison à aller écouter les yeux fermés en tenue de dormeur mais éveillé ! Juin.21

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MUSIQUE

En parlant de partage, Contrechamps s’est toujours distingué par sa force de proposition collaborative avec diverses institutions culturelles locales. Y en a-t-il plus que d’ordinaire post-confinement ?

Serge Vuille, directeur artistique de Contrechamps © Photographie : Younes Klouche

Face à face avec le créatif et exquis directeur artistique de l’Ensemble Contrechamps, Serge Vuille. Votre nouvelle saison c’est un peu une grande pyjama party… (Rires) En fait, j’écrivais mon édito et j’ai repensé à tous ces concerts auxquels on a assisté durant le semi-confinement. Un des éléments positifs de cette expérience était le confort d’être chez soi mais surtout la tenue de rigueur: le pyjama. J’ai voulu gardé le meilleur de cette situation difficile pour notre prochaine saison. On a également appris chez Contrechamps beaucoup de choses au niveau de l’archivage vidéo. Ainsi, on s’est bien amélioré pour les enregistrements et on a décidé de créer un petit film pour nos créations afin de les diffuser. Je crois que de toute situation difficile, on en retire toujours du positive et un enseignement. Cela pousse à créer différemment et surtout à se remettre en question. J’avoue que j’étais déçu en bien par tous les éléments constructifs découlant de cette situation sanitaire (rires). Les interactions vous ont beaucoup manqué. Dans cette nouvelle programmation, on sent la forte envie de renouer avec le public… J’ai parfois assisté seul à nos programmes streamés la saison passée, il n’y a aucun doute pour moi que l’expérience directe, personnelle et humaine du concert est simplement irremplaçable. L’échange est essentiel et surtout la qualité du son qui habite l’espace. C’est vraiment une priorité pour nous ainsi que mettre l’accent sur l’expérience partagée, se retrouver avec des gens en pyjama ou en habit de soirée. Go Out! magazine

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Effectivement, cela nous tient à cœur de créer des liens dans le tissu local. La musique contemporaine a souvent tendance à rester cloisonnée dans son univers. C’est important de faire des propositions vis-à-vis du public qui est ouvert à cela ainsi que la scène artistique de la ville. C’est vraiment une priorité pour moi. Cette année nous avons notre lieu central, le Studio Ernest-Ansermet qui est en travaux. Cela a encouragé d’autant plus les partenariats pour se produire dans d’autres salles. Avec le recul, ce sont là aussi des conséquences positives suite à une situation problématique. Il me paraît très important que la musique de création que l’on propose soit intégrée à une scène artistique, qu’elle puisse être accessible à un public large et par musicologique. Notre musique est pointue et elle le restera, il s’agit juste ici de la proposer de manière ouverte et collaborative. Il est vrai que la musique contemporaine a toujours joui d’une réputation difficile. Comment sortir de ce cliché étriqué ? C’est vrai mais depuis quelques années, il y a vraiment une ouverture stylistique au niveau de la musique de création. Ainsi, dans notre programme on travaille avec des artistes comme Erika Stucky (Grand Prix suisse de musique) que j’adore. Elle est complément éclectique et à l’aise dans toutes les situations. La collaboration va être très fructueuse et contre-balance des créations un peu plus complexes écrites par des compositeurs qui sortent des hautes écoles. Bien que notre spécialité soit la musique instrumentale, on a des solistes hautement virtuoses mais également flexibles puisqu’ils ont toute la technique classique ainsi que toutes les utilisations inhabituelles des instruments et aussi une ouverture vers les démarches plus improvisées. L’Ensemble Contrechamps est doté d’un groupe de musiciens très talentueux et flexible et le but pour moi c’est de mettre en valeur leur talent à travers les propositions de divers compositeur-trices.

Contrechamps 8 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève Tél. 022 329 24 00 https://contrechamps.ch


Maxime Berthou + Mark Požlep Benedetto Bufalino Robert Breer Alexander Calder Les Frères Chapuisat Paul Créange Quentin Destieu + Sylvain Huguet Djeff Claire Eliot Ememem Peter Fischli + David Weiss Séverin Guelpa Hemauer / Keller Séverine Hubard KODH Bertrand Planes Frédéric Post Evariste Richer Jean Tinguely Laurent Tixador Marion Voillot

Low-tech “Et si on avait confondu progrès et nouveauté… „ Exposition × Ateliers × Rencontres du 25 septembre au 24 décembre Galeries Forum Meyrin meyrinculture.ch


CINÉMA

VALIDÉ ( E ) : SAISON 2 par

MATHIEU ROUX

L’équipe de choc : DJ Sno (Franck Gastambide), Brahim (Brahim Bouhlel), Sarah (Laëtitia Kerfa) & William (Saïdou Camara)

La suite de la série à succès de Canal+ (35 millions de visionnages), réalisée et interprétée en partie par Franck Gastambide, reviendra sur la chaîne à partir du 11 octobre prochain. La fin d’une longue attente qui aura de quoi réconforter la cohorte de fans laissée abasourdie par les toutes dernières secondes de la saison une [Spoiler en fin d’interview, NDR] qui auraient très bien pu marquer l’arrêt de Validé. Heureusement pour les adeptes de la série, le drame final n’a pas empêché le récit de rebondir pour leur plus grand plaisir. Une nouvelle fois, ces derniers pourront se replonger dans l’univers du rap et ses péripéties. À quelques différences près : Laëtitia Kerfa succède à Clément Penhoat alias « Apash » dans le rôle de la rookie. Elle incarnera « l’Alpha », une rappeuse qui devra faire ses preuves dans un environnement majoritairement masculin. Le samedi 2 octobre, la diffusion des quatre premiers épisodes de la deuxième saison, en avant-première à l’Uptown de Genève, fut l’occasion de s’entretenir avec Laëtitia Kerfa et Saïdou Camara, incarnant respectivement Sarah et William. Extraits.

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CINÉMA

Laëtitia Kerfa

Laëtitia Kerfa

Ce que j’ai trouvé bien dans la Saison une, c’est qu’elle déconstruisait pas mal de clichés et prenait le spectateur à contre-pied. [M’adressant à S. Camara, NDR]. Votre personnage, par exemple, ne dealait pas, ne cherchait pas à percer dans le sport ou la musique [William fait des livraisons pour payer ses études, NDR]. Par rapport à ça, est-ce que la saison deux suit la même ligne directrice ?

J’ai regardé la série il n’y a pas si longtemps parce que justement, je redoutais la caricature. Finalement, j’ai beaucoup aimé et retenu l’amitié entre les trois personnages centraux : William, Clément, Brahim et…le lancer de casquette. Ça m’a fait éclater de rire. C’est vous qui la jetez Saïdou ?[Une casquette est jetée hors champs depuis l’entrée d’une chambre pour arriver en pleine figure de Brahim qui dort, NDR]. Plus sérieusement, est-ce que l’on retrouve une dynamique similaire basée sur l’amitié dans la saison deux ?

Je ne saurais pas comment répondre à cette question dans le sens où je ne pense pas que le personnage de William ait été créé pour ça. Personnellement dans ma vie, dans mon quartier à Saint-Denis, j’en connais plein des William. C’est cool que ça ait donné cet effet-là, mais ça n’a pas été fait dans cette optique. Par rapport à la saison 2, on déconstruit des poncifs puisque l’univers du rap est lui-même plein de clichés. Donc on le fait naturellement en montrant la vérité, je pense.

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Oui c’est moi qui l’ai lancée. On l’a refaite quelques fois. Je lui ai fait un peu mal à l’arcade, pour l’anecdote, mais oui c’est bien moi. Et oui clairement, il y a beaucoup de bienveillance entre les personnages à l’instar de ce que l’on a pu voir dans la saison une. Là, le rapport est différent parce qu’il rencontre une femme et qu’il s’attache à elle

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CINÉMA

au fur et à mesure. Or dans la saison une, il était question d’une amitié entre des personnes qui se connaissent depuis quinze ans. Mais il y a toujours ces liens très forts entre les protagonistes principaux. Saïdou, j’ai lu que vous vous étiez présenté à un casting sauvage avant d’être retenu pour la saison une. Vous, Laëtitia, comment ça s’est fait ? Tout a commencé au théâtre de la Commune à Aubervilliers, où je jouais une pièce de théâtre qui s’appelait Du Sale ! De Marion Siefert. J’interprétais pendant une heure et demie Laeti [Son pseudonyme de rappeuse, NDR] et un personnage que j’avais créé moi-même. Richard Bismuth, fondateur de Daymolition, est venu un jour me voir. Il a kiffé la pièce, en a parlé à Franck qui est venu à son tour. En sortant de la pièce ce jour-là, Franck m’a dit qu’il préparait une série et qu’il fallait que je passe des castings. Étant donné que c’était votre première expérience devant une caméra Laëtitia, comment avez-vous géré les attentes, le jeu…bref la pression ? L. Kerfa : En étant bien entourée….de Brahim, de Saïdou, qui étaient là autour de moi pour me conseiller. Je me suis sentie bien intégrée. Parfois bien sûr, j’ai eu la pression : c’était la première fois, il y avait un enjeu et il a fallu être à la hauteur. Mais ça m’a apporté aussi beaucoup de bonheur. S. Camara : Tout est basé sur une relation humaine, de soutien. Nous, on a vécu la même chose, huit ou neuf mois avant elle. Et le fait de se voir à travers elle, c’était un truc de fou. Et peut-être que je lui disais des trucs que l’on a pas forcément pu nous dire sur le tournage de la première saison. J’ai retrouvé chez elle des réactions que j’avais eu auparavant. Comment était l’ambiance sur le tournage de la saison 2 ? S. Camara : Cool, hein. Moi j’aime beaucoup travailler sur la série. Et pareil que l’année dernière, j’étais avec des gens qui ont mon âge, qui ont les mêmes centres d’intérêts que moi, donc forcément, on a de quoi discuter. Après ça reste un travail, il y a des journées plus difficiles que d’autres, suivant les périodes, les lieux… tout dépend de la courbe du personnage. Des semaines où il y a des tartines. C’est-à-dire beaucoup de textes. Il faut être concentré et pas dans l’état d’esprit de rigoler avec les autres à côté.

Et sinon, il est cool Franck Gastambide ? S. Camara : Ben maintenant que tu m’en parles [Rires]… L. Kerfa : [Rires] Ah mais pas du tout ! [Rires]. Non mais au-delà du fait que ce soit quelqu’un d’extraordinaire, ce que je préfère par-dessus tout, c’est qu’il donne vraiment la chance aux gens qui ne viennent pas de ce milieu, qui n’ont pas fait d’écoles de cinéma. Et ça, c’est grandiose. Parce que c’est quand même un pari. Nous ne sommes pas certifiés, il y a du challenge et lui il le fait, il y va. S. Camara : Tu parlais de déconstruire les clichés et là, il y a un vrai truc. Nous dans nos têtes, lorsque nous regardions la télé avant, on imaginait que les acteurs avaient tous fait de longues études. Et aujourd’hui, t’as un mec qui vient nous voir pour nous dire que nous serons les rôles principaux d’une création originale Canal+. Ça ouvre la porte à d’autres qui peuvent s’identifier. Il y a une nouvelle dynamique qui se crée par rapport à ça je trouve. Je souhaite à cette deuxième saison autant de succès que la première. Si ça arrive Laëtitia, êtes-vous préparée au raz-de-marée Validé ? Mes proches essaient de m’y préparer, mais je pense qu’on ne l’est jamais tant que ça ne nous ait pas tombé pas dessus. J’essaie de me battre au jour le jour, de travailler dur et de me dire que je verrai. Pas d’affolement, on prend pas le melon, on continue les projets comme d’habitude. Teasez ou pitchez-moi la deuxième saison ! L. Kerfa : Une femme qui arrive dans le rap, un milieu très compliqué. Heureusement, elle a deux super potos qui vont l’aider. Il y a beaucoup d’humour, beaucoup d’aventures, beaucoup de rappeurs et de la pression. Et il y a aussi beaucoup d’émotions vis-à-vis de l’Alpha, son enfant et de sa place de femme dans le milieu du rap. Le tout fait une trame de fou, donc faut la regarder ! S. Camara : C’est la suite de la mort d’Apash. Faut le dire, il est mort. Que tout le monde le sache. Brahim et William montent une maison de disque pour lui rendre hommage et cherchent un jeune talent. Ce n’est pas très facile, surtout qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent à ce moment-là et qu’il faut trouver et investir sur une pépite. Puis Inès [Le personnage joué par Sabrina Ouazani, NDR] nous met sur la trace de la star de la saison qui est Sarah.

Validé saison 2 Dès le 11 octobre 2021, en exclu sur Canal+ https ://boutique.suisse.canalplus.com

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Exposition: 1.10 – 30.10.2021 Inauguration et Vernissage: le jeudi 30.09.2021

www.head-geneve.ch

Nouvelle adresse: LiveinYourHead Espace d’exposition de la HEAD – Genève Boulevard James-Fazy 15 1201 Genève Mercredi à samedi de 14h à 19h


HORLOGERIE

LE GPHG SOUFFLE SES 2 BOUGIES par

AURORE DE GRANIER

Evénement incontournable du monde de l’horlogerie, le Grand Prix d’Horlogerie de Genève fête cette année ses 20 ans. Pour cette édition anniversaire, les 19 montres ayant remporté l’Aiguille d’Or, plus haute distinction, depuis la création du Grand Prix en 2001 seront réunies dans une exposition d’exception. Une occasion rêvée de découvrir ou redécouvrir les montres contemporaines les plus complexes et les plus belles du monde.

La montre L.U.C Full Strike de Chopard, gagnante de l’Aiguille d’Or 2017, sera exposée lors de l’exposition anniversaire © GPHG

C’est un objet mécanique qui ressemble pourtant souvent à une œuvre d’art. La montre, inscrite dans l’A DN du patrimoine suisse, se célèbre chaque année lors du Grand Prix d’Horlogerie de Genève, où sont récompensées les plus belles, mais aussi les plus complexes des créations des horlogers contemporains. Cette année 2021 marque le 20ème anniversaire de cet événement devenu un incontournable pour les professionnels et les amoureux du monde de l’horlogerie, réputé dans le monde entier. Pour l’occasion, le Grand Prix, en plus de récompenser les lauréats de cette édition toute aussi époustouflante que celles des années passées, propose une exposition au Musée Rath qui retrace son histoire. Derrière les vitrines du musée de la Place de Neuve Go Out! magazine

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seront exposées les 19 montres gagnantes du Grand Prix de l’Aiguille d’Or des années précédentes, une occasion de découvrir ou de re-découvrir ces trésors de mécanique et d’esthétique. Ce coup d'œil dans le rétroviseur constitue aussi un moment idéal pour plonger dans l’excellence de l’horlogerie contemporaine, et de découvrir des créations qui s’apparentent à de véritables pièces de musée. En parallèle de cette exposition anniversaire, comme chaque année les 84 montres ayant été présélectionnées par l’Académie du GPHG seront elles aussi exposées au Musée Rath, nous offrant un panorama unique sur les créations des dernières années. L’heureux vainqueur de la 20ème Aiguille d’Or sera quant à lui dévoilé lors d’une cérémonie qui prendra place au Théâtre du Léman le 4 novembre prochain. Cette année encore la compétition rassemblera des pièces à l’esthétisme novateur, mais également aux complications uniques en leur genre. Parmi les participants au Grand Prix 2021, des marques suisses bien connues, telles qu’Audemars Piguet, Piaget, ou encore Tudor. Mais aussi des horlogers qui allient excellence mécanique et joaillerie, avec notamment des pièces de Van Cleef and Arpels, Chopard, ou encore Hermès. Enfin, on reste bouche bée devant les créations de la catégorie Métier d’Art, qui nous rappellent que les montres sont faites pour bien plus que simplement donner l’heure. Un rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte.

Grand Prix d’Horlogerie de Genève Exposition des pièces anniversaires et des participants au Grand Prix 2021 Du 23 octobre au 14 novembre Musée Rath, 1 Place de Neuve, 1204 https ://gphg.org/horlogerie/fr


GEMGENÈVE : LES BIJOUX EN MAJESTÉ par

PAULINE BORGOGNO

GemGenève @ Photographie : D.Fraga

Du 4 au 7 novembre 2021 se tiendra à Genève l’édition 2021 de GemGenève, un salon international dédié à la haute Joaillerie et aux pierres précieuses. Baptisé pour l’occasion « The Challenging Edition », l’événement promet 4 jours placés sous les signes de la passion, du savoir-faire et de l’excellence.


JOAILLERIE

GemGenève @ Photographie : D.Fraga

À l’origine de cet ambitieux projet, Ronny Totah et Thomas Faerber — deux initiés connus et reconnus dans le domaine joaillier. Depuis 2018, leur salon GemGenève rencontre un franc succès. Leur recette magique ? Rassembler en un même lieu intimiste les négociants, les professionnels du secteur, mais aussi les amateurs. « GemGenève, nouvelle génération de salons professionnels, souhaite rester un salon à taille humaine et au caractère familial. Véritable hub de rencontre entre professionnels et passionnés de joaillerie, il n’a à ce jour aucun équivalent », souligne le co-fondateur Ronny Totah. Pour leur édition 2021, leur ambition de favoriser cet échange inédit leur est d’autant plus importante ; leur désir étant de favoriser les échanges et le contact humain. L’ANNÉE DE TOUS LES CHALLENGES

Après un contexte pandémique délicat, Ronny et Totah ont pris les paris de maintenir leur salon pour l’année 2021. S’ils doutaient de leur décision, les deux hommes n’ont pas tardé à se réjouir face à l’enthousiasme et au retour de leurs prestigieux exposants. « Dès le mois de juillet et à la suite des incertitudes liées à la crise sanitaire, nous avons, Ronny Totah et moi-même, envisagé plusieurs scénarii : de la mise sur pied d’un mini événement dans un hôtel genevois à une version plus réduite du GemGenève original, et avons même considéré un report de la manifestation », confie Thomas Faerber. Son acolyte, Ronny Totah, ajoute que « l’engouement manifeste de [leurs] exposants []les a poussés à [se] surpasser pour mettre sur pied cette nouvelle édition 2021 en un temps record, puisque la décision définitive de maintenir le show sous sa forme actuelle a été prise le 20 septembre ». Toujours mû par la volonté première Go Out! magazine

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de défendre les intérêts des quelques 120 exposants venus des quatre coins du monde, GemGenève – The Challenging Edition mettra ainsi tout en œuvre pour simplifier leur venue en leur proposant un stand clef en main et en leur offrant la meilleure expérience possible en termes d’accueil, de confort et d’hospitalité. L’HUMAIN AU CENTRE DES PRÉOCCUPATIONS

Conçu tel un laboratoire de créativité, le salon GemGenève ne cache pas sa vocation : transmettre la valeur de partage et véhiculer des émotions. Bien plus qu’une vitrine pour les jeunes bijoutiers ou que de représenter l’excellence de leurs exposants de renom, le hub crée des liens grâce 3 espaces distincts : le Designer Vivarium — qui présente les créations d'un groupe de bijoutiers-créateurs indépendants venus du monde entier —, le Talents Emergents — imaginé tel un tremplin pour la nouvelle génération de créateurs —, et les salles de conférence — offrent aux visiteurs une vision inédite de la gemmologie et de la joaillerie en leur permettant d’échanger avec des experts renommés dans leur domaine. « Nous accordons autant d’importance aux pierres précieuses, au design de bijoux et à la joaillerie qu’à la création d’une réelle solidarité unissant la communauté internationale de marchands de pierres précieuses et de bijoux anciens, de designers et de passionnés de joaillerie », se félicite Thomas Faerber. Une rencontre au sommet qui promet une expérience immersive dans l’univers des gemmes.

GemGenève Du 4 novembre au 7 novembre 2021à Palexpo, halle 7 Instagram – Facebook @gemgeneve / www.gemgeneve.com


LOCATION Fnac, Espace Ville de Genève, Maison des Arts du Grütli, Genève Tourisme, Cité Sénior, Victoria Hall 1h. avant le concert BILLETTERIE EN LIGNE billetterie-culture.ville-ge.ch www.fnac.ch www.ticketcorner.ch

13 20h00

OCTOBRE 2021

PROGRAMME Satie, Chopin, Ligeti, Bach, Liszt, Rachmaninoff

CENTRALE BILLETTERIE T. 0800 418 418 gratuit (Suisse) T. +41 22 418 3618 (Etranger) PRIX DES PLACES de 20. - à 150. -


MODE

LA MODE COMME EXPRESSION par

AURORE DE GRANIER

Virginie Jemmely, Elle était texte par l'intelligence du regard

Décidément, la HEAD regorge vraiment de talents ! Encore une fois cette année, c’est une de ses élèves de Master qui se distingue, cette fois-ci en reportant le Swiss Design Award (rien que ça !). Virginie Jemmely, diplômée en Master en Design Mode & Accessoires de la HEAD Genève, nous parle de la collection qui a su conquérir le jury. Entre quête d’identité et affirmation de soi, expression personnelle et besoin de validation, c’est une collection qui transmet l’état d’esprit d’une époque par le biais de la mode, mais aussi de l’accessoire. Les projets d’avenir de la talentueuse créatrice ? Un petit tour chez Acne Studios pour commencer, rien que ça, et une suite que l’on devine déjà brillante. Virginie Jemmely s’affirme alors comme une personnalité mode à suivre, qui nous rappelle encore une fois que la Suisse est définitivement une terre fashion. Rencontre avec une véritable étoile montante de la mode.

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MODE

Virginie Jemmely, Elle était texte par l'intelligence du regard © Julie Folly

Avant toute chose, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre parcours, et ce qui vous a amené à la mode ?

Vous avez remporté le Swiss Design Award de cette année, quelle était l’idée derrière la collection que vous avez présentée ?

Petite j’ai appris à coudre avec ma grand-mère en voulant créer des nouvelles tenues pour mes Barbies ! J’étais passionnée par le fait de leur façonner une identité. Tout au long de mon enfance je me projetais designer de pleins de façon différentes : en dessinant des collection sous forme de mini magazines, en faisant des photoshoots avec mes copines à la campagne etc. (rires). J’ai commencé assez rapidement à vouloir me différencier par mon style vestimentaire, car paradoxalement j’étais super timide alors c’était une façon pour moi de me sentir exister. J’ai débuté par une formation technique en Couture avec Maturité intégrée. Après un complément de formation en Costumière de Théâtre, je rentre en Bachelor à la HEAD de Genève en Design de Mode. Après le Bachelor, j’assiste une designer au studio prêt-à-porter femme chez Paco Rabanne. Suite à ça, j’obtiens mon Master en Design Mode & Accessoires. Cette année j’ai continué d’approfondir mes projets personnels brouillant les frontières que je m’étais mise pendant longtemps, entre l’art et la mode. Cet été j’ai eu la chance de pouvoir organiser à Fri Art, Centre d’A rt Contemporain à Fribourg, un défilé-performance “elle était texte par l’intelligence du regard” présentant mes deux dernières collections dans un univers complet.

La thématique de ma collection est tirée d’un univers symbolique que je crée à travers mes dessins et peintures traduit par des personnages archétypaux mis en scène. La collection est construite autour de ces trois archétypes : le business man, la femme dans toute sa panoplie et le bébé. Ces trois figures sont pour moi les plus parlantes par rapport au sentiment de pression que la société provoque sur nous, et comment elles influencent notre identité. Chacun de ces personnages représente une facette parmi les milles et une facettes de ma muse qui se refuse à choisir l’une ou l’autre, qui refuse de se figer. Cette collection est un manifeste en faveur de la possibilité d’être multiple, de la possibilité d’une identité changeante. “elle était texte par l’intelligence du regard” est une phrase tirée du livre “et je la voudrais nue...” de la créatrice de mode et écrivaine Sonia Rykiel. Cette phrase est pour moi très représentative de la “profondeur de l'artificialité, concept rejoignant l’idée d’une identité multiple et changeante et de la performativité de soi.

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MODE

Vos accessoires sont très reconnaissables aux yeux des amateurs de mode et de luxe, que désiriez-vous communiquer à travers ces créations ? Oui en effet, j’ai créé des faux sacs de luxe avec du plastique recyclé. Cette contrefaçon souligne le conflit entre fascination et rejet de la mode établie. N’étant pas ouvrables, ils sont traités comme des bijoux, ils ne deviennent plus qu’images. C’était ma façon de faire un clin d'œil à une des problématiques de la mode d’aujourd’hui : où la mode n’est plus qu’image et où l’on accorde de moins en moins d’importance au produit en tant que tel. À sa matière et ses composantes, son toucher, et de par ce fait au processus de production. Heureusement, la nouvelle ère est à la prise de conscience ! Ces sacs relèvent aussi évidemment le phénomène du copyright et ses problématiques, notamment entre les marques de luxe et les jeunes designers. Mais ils prolongent aussi les questionnements de la collection liés au “faire semblant”, à la “tromperie” et aux jeux de rôles. La mode reste un univers qui encourage le besoin de validation, même si elle est également lieu d’expression personnelle. Pensez-vous que la mode de demain permettra de trouver un meilleur équilibre entre ces deux valeurs ?

Virginie Jemmely, Elle était texte par l'intelligence du regard

Je pense que la mode est le reflet de la société et que tant que l’on considérera l’identité comme une finalité et comme non changeante et non multiple, il sera compliqué de trouver un équilibre entre ces deux valeurs. En même temps, à mes yeux, c’est aussi le tiraillement, la confrontation et ce qu’on en fait, qui rend certaines personnalités encore plus humaines, subtiles et intéressantes. Quels sont vos plans pour la suite ? Après une année pleine de belles opportunités et de projets personnels, je suis heureuse d’avoir l’opportunité de faire un stage en tant qu’assistante designer prêt-àporter homme, section tailleur, cuir et denim chez Acne Studios, basé à Stockholm. Acne Studios est depuis longtemps une de mes marques de références, de par son rare positionnement entre art et industrie, mais aussi de par l’approche multidisciplinaire de Jonny Johansson et de l’esthétique aiguisée et contemporaine qui en découle.

Virginie Jemmely, Elle était texte par l'intelligence du regard © Julie Folly

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MODE

LABISK.OT, ON CRAQUE POUR LA MARQUE ! par

ROCAYA RAMADHAN

Le legging Clematis long et le crop top Nemesia © LABISK.OT

Belle et transpirante, soyons le avec la marque genevoise d’activewear LABISK.OT ! Créée par Allegra Paterno’Castello, cette jeune femme au parcours actif dans le domaine de la mode nous présente des pièces originales, féminines et esthétiques, pour des femmes en mouvement. LABISK.OT voit le jour en printemps 2020, ramenant fraîcheur et délicatesse dans nos garde-robes sportives. La marque allie l’indépendance de la femme active dans des produits durables et locaux et l’élégance de celle-ci. Une éthique qui nous conforte à nous glisser dans ces pièces confortables et écoresponsables ! Sur le compte de @labisk. ot, on peut également trouver des conseils bien-être ; une expérience cliente unique qui continue de nous offrir une sensation de bien-être autant pour le corps que pour l’esprit.

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dans sa conception artistique. Ton projet se veut local et durable, comment as-tu réussi à mettre cela en place, avec qui travailles-tu ? Comment parviens-tu à garder la qualité de tes créations ? Pour développer mon projet, j’ai travaillé avec une designer experte dans l’habit de sport technique qui est basée à Lyon. Je collabore également avec une manufacture portugaise qui s’occupe de réaliser le produit fini. Les matériaux proviennent d’Italie et d’Allemagne. Ainsi, ma gamme d’activewear se crée entièrement à un niveau local européen. Il m’est malheureusement difficile de réaliser ces produits uniquement en Suisse, mais je reste néanmoins dans une production à proximité afin de réduire un maximum les « coûts » écologiques. Concernant la qualité des produits, je suis convaincue qu’on ne peut pas l’évaluer sans l’essayer, j’ai ainsi proposé à mon entourage de porter plusieurs prototypes avant de lancer la gamme, afin d’être sûre qu’elles correspondent à la demande des femmes en termes de confort, performance et esthétique.

Le crop top Géranium © LABISK.OT

Comment t’est venue l’idée de créer ta propre marque d’activewear ? En vivant à Paris en 2019, je me suis rendue compte que les conséquences de la pollution étaient terribles sur ma santé. Mon désir de me dépenser physiquement et de maintenir un rythme de vie sain à travers le sport était indispensable dans une ville comme celle-ci. Cependant, l’offre de vêtements de sport me paraissait limitée en termes d’originalité et de durabilité. Elle se limitait à des teintes sobres et plutôt ternes. Ce constat m’a donc motivée à créer une gamme d’activewear dans des tons plus lumineux et cela dans une conscience écoresponsable avec des matériaux recyclés. D’où viennent tes inspirations pour le design de tes pièces ? Pour mes pièces, je voulais globalement une esthétique de produits plus féminine et dans la mode actuelle, en utilisant par exemple des tons pastels et des hauts asymétriques tendance. De plus, j’ai préféré garder un design épuré, inspiré de la nature suisse avec des motifs floraux venant directement de nos paysages helvétiques. Cela signait ainsi l’originalité du produit

En tant que jeune entrepreneuse, comment as-tu développé ce projet ? Selon toi, quels en sont les atouts ? Je me suis lancée sans me poser trop de questions, j’étais motivée et convaincue que cette ligne d’activewear faisait du sens pour des femmes qui sont constamment en mouvement, pouvant passer directement d’une activité quotidienne au sport. De plus, j’ai commencé très tôt la communication avec une transmission des étapes de production et de création sur les réseaux sociaux. C’est selon moi la meilleure manière de développer un projet et de créer une visibilité pour la marque. Finalement, j’estime que mes atouts se situent dans la transparence de la marque, l’honnêteté et le partage quotidien sur les réseaux sociaux, je reste ainsi connectée à la clientèle en étant directement à l’écoute de leurs envies et de leurs commentaires. Où vois-tu ta marque dans dix ans, quels sont tes projets futurs ? Mon objectif serait que la marque se développe davantage et que je puisse ensuite l’implémenter dans le marché européen. A l’avenir, j’aspire aussi à collaborer avec des artistes locaux et d’autres marques pour le design de mes produits en vue de réaliser des collections capsules ; pouvoir co-créer tout en soutenant le travail d’artistes locaux serait pour moi un très bel aboutissement.

LABISK.OT www.labiskot.com @labisk.ot

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EXPOSITION


MODE

NENSI DOJAKA : REINE DU CUT-OUT par

PAULINE BORGOGNO

Nensi Dojaka, collection printemps / été 2021

Elle a remporté le Prix LVMH 2021 et séduit les personnalités internationales les plus influentes de notre société. Avec ses créations déstructurées, Nensi Dojaka imagine une mode contemporaine ludique et féministe. Découverte.

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MODE

Nensi Dojaka, collection automne / hiver 2021

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MODE

L’ART DE LA SUGGESTION

Portrait de Nensi Dojaka © Prix LVMH

Sous le regard du prestigieux jury du Prix LVMH, la créatrice d’origine albanaise Nensi Dojaka s’est illustrée avec brio. C’est à l’unanimité qu’elle a remporté le concours qui récompense les designers les plus doués de leur génération. Un succès sans appel et mérité, qui s’explique par sa vision pointue et audacieuse de la mode post-pandémique.

La jeune créatrice albanaise n’est pas sans rappeler une Vivienne Westwood à ses débuts.Les deux ont un attrait commun pour la transparence, les vêtements faussement déchirés, le jeu du dessous-dessus, une imagerie néo-punk. À cela près que Nensi Dojaka se distingue par une approche plus subtile et pudique avec sa marque éponyme. D’une fine lanière, le vêtement semble comme en suspension, peinant à se maintenir en place. Sa vision hybride entre lingerie et couture ne traduit jamais la vulgarité, toute son habileté se traduit par l’art de la suggestion. Ses pièces asymétriques et féminines puisent leur inspiration dans des réminiscences 90s tandis que ses jeux de matières oscillent entre un fébrile organza biologique et une résille feignant la provocation. Autre point commun avec sa consoeur anglaise, Nensi Dojaka séduit les stars de son époque. Là où les Sex Pistols ont décuplé le succès de Vivienne Westwood en fréquentant sa boutique régulièrement, les nouvelles personnalités ayant propulsé l’albanaise se nomment aujourd’hui Bella Hadid, Emily Ratajkowski ou Sophie Turner. Toutes sont des créatures longilignes aux mensurations parfaites — heureuses de pouvoir dévoiler leurs courbes avec tact sous le prisme glamour de la créatrice. Vêtue d’un body manifeste du label aux MTV Video Music Awards, Bella Hadid a propulsé Nensi Dojaka au sommet en à peine quelques heures. « Tout le monde voulait acheter le body de Bella ! Cela m’a beaucoup aidée », déclare-t-elle à Vogue à propos de sa marque qu'elle qualifie de « forte, féminine et minimaliste ». La jeune femme ne démérite pas avec sa mode engagée et promet d’ouvrir la voie à une génération assurée de créateurs, plaçant leur label sous le signe d’un féminisme ouvertement revendiqué.

POUPÉE EFFRONTÉE

Faussement naïves, mi-sexy mi-grunge, les tenues déstructurées imaginées par Nensi Dojaka jouent sur un concept de cut out subtilement maîtrisé. Le but : en dévoiler juste ce qu’il faut pour mimer l’apparence d’une poupée, dont le charme ambigu souffle le chaud et le froid. Tantôt sage, tantôt farouche, la muse Nensi Dojaka ne se laisse pas faire. Ne vous fiez pas à sa silhouette déshabillée et gracile : l’atout dominant, c’est elle. « Je suis très heureuse que Nensi Dojaka soit la lauréate du Prix LVMH 2021. Sa garde-robe à la fois sensuelle et architecturée renouvelle les codes du vestiaire féminin, proposant une allure affirmée », souligne à ce sujet Delphine Arnault, fondatrice du Prix LVMH. Issue d’une nouvelle génération de designers obnubilés par l’omniprésence du corps, de la peau et d'une sensualité assumée, Nensi Dojaka se démarque par son identité graphique et sophistiquée... Mais aussi un brin dévergondée.

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https ://nensidojaka.com


LIVRE

ESCAPADE ÉDITORIALE par

AURORE DE GRANIER

Les éditions Assouline ont le don de nous faire rêver. Véritable maître dans le domaine de l’esthétisme littéraire, les ouvrages publiés par la maison parviennent toujours à nous subjuguer par leur beauté. Cette année, leur collection voyage s’élargit encore, avec deux nouveaux venus. Les voyages d’Assouline nous entraînent cette fois dans la merveilleuse Toscane et l’incroyable Dubaï. Quand les pages d’un livre nous donnent des envies de tour du monde idéal… Les ouvrages de voyage publiés par la maison d’édition Assouline sont bien plus que des guides. Au fil des pages, c’est un univers qui se dévoile, nous plongeant, nous lecteurs et futurs voyageurs, dans l’ambiance de la ville, du pays, de la région qui fait l’objet de leur ouvrage. Cette année deux destinations s’ajoutent à ces livres à l’esthétisme impeccable. Tout d’abord, Tuscany Marvel, qui nous entraîne sur les terres où la nature et la culture vont de pair. On y découvre à travers des clichés intimistes un territoire qui dévoile au fil des pages ses secrets et ses merveilles. Mais la force d’Assouline reste cette capacité à capter l’essence d’un lieu. En feuilletant l’ouvrage, on découvre de jeunes italiens posant devant une vue de la ville de Florence, une italienne, au volant de son cabriolet, des images plus anciennes, en noir et blanc, dans la cuisine d’un toscan, avant de grimper sur les toits du Duomo. À Dubaï, le décor change, et les éditeurs s’adaptent. La romance laisse la place à la modernité, aux grattesciel qui défient la gravité, au sable omniprésent, et à la tradition qui côtoie le meilleur de la technologie. Les bijoux orientaux sont tout autant mis à l’honneur que l’architecture futuriste de la ville. Ces deux univers faisant partie d’un seul et même monde se côtoient alors au fil des pages, sans s’opposer, mais offrant à l’inverse une perspective objective et totale sur la culture du pays. Ici, la palette de couleurs sert elle aussi à nous transporter dans cet univers, les tons chauds dominant, nous donnant presque l’impression de pénétrer un peu plus dans le désert à chaque page qui se tourne. Un voyage entre les pages encore une fois maîtrisé à la perfection.

© Assouline

Tuscany Marvel et Dubai Wonder Aux éditions Assouline, parution en septembre 2021 https ://eu.assouline.com

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LIVRE

LE LIVRE TIENT SALON par

AURORE DE GRANIER

Cette année le Salon du Livre qui se tient habituellement tous les ans à Palexpo a été annulé au grand dam des amoureux des mots et du papier. Mais à notre plus grande joie l’édition citadine persiste et signe, posant ses valises de livres en centre-ville. Cet automne, du 21 au 24 octobre, le Salon du Livre en Ville vient réinvestir les lieux culturels emblématiques de Genève avec une programmation et une organisation aussi inédite qu’insolite pour l’événement. Décryptage d’un salon que l’on risque d’adorer. Les événements littéraires sont toujours autant aimés du public, et le Salon du Livre en Ville 2021 devrait en séduire plus d’un. Cet événement, qui se niche en plein cœur du centre-ville de Genève, se distingue par son caractère aussi pluriel qu’itinérant. L’iceBergues servira de lieu central à l’événement, où seront présentés fiction, nouvelles, bandes-dessinées, littérature jeunesse, ou encore nouveauté de l’année 2021. Ce lieu se verra alors transformé en espace de rencontre avec les auteurs, mais également d’ateliers, de la remise du Prix Kourouma, et d’une exposition portant sur la fabrication du livre. Véritable point d’ancrage du salon L’iceBergues se veut aussi point de rencontre, depuis lequel nous partons à la découverte de la ville littéraire. Aux quatre coins de Genève, il sera alors question de nouveautés littéraires, de roman, de nouvelles, de textes pour tous les âges qui rendent le Salon du Livre itinérant, plus vivant que jamais. Invitée d’honneur de cette année, Maylis de Kerangal qui souhaitait placer au cœur de cette édition la traduction. Traduction d’une langue à l’autre, mais aussi traduction lors du passage d’une discipline artistique à une autre. La danse et la musique seront alors au cœur de cette thématique, l’invitée d’honneur nous démontrant qu’une traduction est possible de plus d’une façon. Parmi les autres auteurs du festival, on notera la présence de Jean-Baptiste Del Amo, prix du roman FNAC 2021, d’Eric-Emmanuel Schmitt, de Sarah Marquis, Jean-Louis Etienne, ou encore Nina Baraoui. Un éventail d’auteurs que l’on rencontre dans un univers intimiste, dans les lieux culturels emblématiques de Genève. Mais arrêtons nous ici avant que nous en fassions tout un roman. Car le Salon du Livre en Ville se vit plus qu’il ne se lit, même si on en repart la tête remplie de mots.

© Salon du livre en ville

Salon du Livre en Ville Du 21 au 24 octobre, à découvrir dans divers lieux de la ville. Programmation et informations sur https ://salondulivre.ch

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CLUBBING

LE PUSSYCAT RENAIT DE SES CENDRES par

MINA SIDI ALI

Le cabaret Pussycat

S’il y a bien une chose que Go Out aime braver, ce sont les interdits ou les tabous. Ainsi, on est allé s’immiscer dans un lieu mythique de la vie nocturne genevoise créé en 1968 : le Pussycat. Ici, exit les idées préconçues sur la danse exotique, le lieu casse les codes du striptease classique en offrant une programmation musicale éclectique avec des showcases uniques à l’instar des artistes féminines et engagées Danitsa ou encore Lala&ce, qui se sont produites en septembre dernier. Ambiance feutrée, lumières tamisées et shows très chauds, le lieu qui symbolise aussi la Femme, la féminité et les prouesses physiques veut avant tout s’intégrer dans la vie culturelle locale. On est allé à la rencontre de son nouveau Directeur - Frédéric - qui a repris les rênes du lieu en 2020 en transformant sa passion pour la fission en physique nucléaire, en lubie pour la fusion des corps. Close-up.

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CLUBBING

Comment passe t-on de la physique nucléaire à la gestion d’un club de striptease ? C’est vrai que j’ai fait de longues études en physique puis je me suis dirigé vers l’informatique, deux univers où le contact humain est très formaté. En parallèle, j’ai toujours entretenu un lien très étroit avec la musique et plus particulièrement le jazz. J’ai joué dans un groupe plusieurs années et je continue à prendre des cours. Je suis un vrai mélomane. J’aime le lien avec la scène, le public. Et c’est une opportunité singulière qui m’a permis de reprendre une activité dans le monde de la nuit et du spectacle. J’ai décidé au début de l’année 2020 de me lancer dans cette nouvelle aventure en reprenant un club de strip-tease dans le canton de Neuchâtel puis j’ai eu écho que le Pussycat à Genève était à remettre. J’ai alors saisi l’occasion de le reprendre. Connaissiez-vous le Pussycat avant ? Je le connaissais de réputation puisque c’est une institution mythique à Genève, il existe depuis 1968. Plusieurs célébrités y ont défilé et il bénéficie d’une notoriété internationale. Quand je suis allé le visiter, j’ai tout de suite vu le potentiel. J’ai décidé de le rénover et de changer quelque peu son image afin de le pérenniser. Lala&ce au Pussycat © Photogrpahie : Morgane Marchon – www.morganebmeys.com

Quelle est l’image que vous souhaitez lui donner ? J’ai envie de dépoussiérer son image, de la moderniser. Il y a eu de belles années cabaret en Suisse avec des spectacles style crazy horse. Depuis 2010, la législation a endurci les possibilités de faire travailler certains artistes de l’étranger. Puis les mœurs ont évolué à travers l’avènement d’internet. Il y a moins de demandes pour les cabarets et bars à champagne classiques. C’est pourquoi, j’ai voulu changer l’offre. J’ai voulu y apporter une touche artistique et culturelle en bookant par exemple des artistes musiciens locaux en lien avec le monde du cabaret, l’univers sensuel et féminin qui en découle. À quelle catégorie de la population s’adresse le Pussycat ?

Vous avez accueilli Slimka, Ya Levis, Jok'Air, Kob laD mais également, Danitsa ou Lala&ce, une artiste engagée et féministe… Exactement, car je veux décloisonner le cabaret à toutes les sphères musicales possibles toujours liées à l’univers de la féminité et de la sensualité. Il y a également des soirées à thèmes pour ladies ou gentleman et toutes les semaines, des soirées plus classiques avec un DJ et toujours des filles qui dansent. Je suis très ouvert à l’idée de développer une programmation éclectique.

Cabaret Pussy Cat Du mardi au samedi, de 22h à 6h Rue des Glacis-de-Rive 17, 1207 Genève

À tous, homme, femme, en solo, en duo ou avec ses amis. Et j’ai à cœur de développer une offre pour les plus de 30/35 ans car je trouve qu’il n’y a pas assez de lieux adéquats pour cette catégorie d’âge et celle au-dessus.

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https ://pussycatclub.ch



STAY COOL

© K&B Partners

GRAND CENTRAL GEMUSE KEBAB WINE CLUB HENNESSY X LES TWINS HERMES SHISEIDO CHADO A-JA ZURICH



HOTSPOT

LES HALLES DE L'I’ÎLE : NOUVEAU HAVRE ÉPICURIEN par

RAYANE M’ZOURI

Qui ne connaît pas les Halles de l’Île ? Impossible en tant que genevois de n’y être jamais passé boire un verre en afterwork ou d’y avoir swinguer toute la nuit ! Sis à la place Bel Air, difficile de manquer ce haut lieu de la vie nocturne genevoise. Aujourd’hui, la bâtisse industrielle se mue en Grand Central avec au menu, un nouveau concept à l’ADN local qu’on file découvrir au fil du Rhône.

La Brasserie des Halles de l’Île ont connu leurs heures de fête et de gloire. Repris en 2009 pour devenir un restaurant-bar, le lieu a vu défilé tout Genève, expats compris. Depuis juin dernier, il s’est transformé en un nouveau concept très chouette : le Grand Central Food Halles, un lieu ouvert 7/7. Au menu ? Du voyage ! On découvre des food trucks aux saveurs d’ailleurs. À commencer par l’Asie avec Satay Saray (singapourien), Sumo (vietnamien), Boati (chinois) et notre coup de coeur chez Go Out! : le Curry Club dédié au street food indien ! Mention spéciale au chicken roll (poulet fermier mariné 24 h au tandoori, poivrons sautés, 3 sauces signatures, oignons et coriandre fraîche) et au Bombay sandwich (mélange de légumes en pain de mie avec fromage fondant et sauce à la coriandre) tous deux cuisinés à la perfection par la cheffe Urvi. Puis, on déambule direction l’Europe pour une virée gustative au Portugal avec Bifad’Oro, en Espagne avec El Rey et on succombe pour le mythique burger de BlaqK. La cuisine sud-américaine est également à l’honneur avec les tacos salvadoriens de la Tia et les tapas du colombien Dmaiz. Les végétariens et adeptes de la Health food ne seront pas en reste puisque GreenGo y décline sa délicieuse cuisine saine avec des jus frais à vous donner la banane ! Côté gourmand, on y a déniché les meilleurs cookies de la cité chez Cakey Cookie. Moelleux, croustillants, ils sont concoctés avec dextérité par l’exquise Annick Mockoi. On les accompagnera de ses délicieux thés maison où d’un bon café italien de chez son voisin le chaleureux Caffettino. Un régal ! Go Out! magazine

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Le Grand Central

Cakey Cookie Grand Central @ Halles de l’Île Pl. de l'Ile 1, 1204 Genève Tél. 022 311 08 88 www.grandcentralfoodhalles.com


Un musée Ville de Genève

GENÈVE ET LA GRÈCE UNE AMITIÉ AU SERVICE DE L’INDÉPENDANCE MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE 15 OCTOBRE 2021 - 30 JANVIER 2022

design byBoris.ch

geneve.ch


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GEMÜUSE KEBAB NOUS EMBROCHE UN COIN ! par

MINA SIDI ALI

Dans sa recherche quasi proustienne du döner perdu, Go Out! vous a déniché le Graal : comprenez de la viande juteuse, fondante et parfumée, flanquée dans une pita ou un dürüm (galette turque). Son blaze ? Gemüse Kebab. Sis au quai Ansermet, on y prépare le nec plus ultra de la broche revisité en version locale et responsable. Avis aux adeptes de döner kebabs parfaitement assaisonnées, ultra-moelleux mais surtout hyper-savoureux.

On doit le spot à un duo d’amis d’enfance, Romain Oeggerli et Yohann Pellaux, qui, après avoir salivé sur les meilleurs kebabs en terre promise (Berlin), viennent dorloter nos estomacs en émoi avec la crème de la crème de ce sandwich. Au menu ? Une délicieuse viande mariné, juteuse et croustillante accostée d’un combo de légumes grillés, de l’incontournable trio salade-tomates-oignons, topé de fêta, d’herbes fraîches une onctueuse sauce blanche, une autre légèrement relevée et un zeste de citron, le tout enroulé dans un pain sur mesure élaboré par un artisan boulanger du coin. On notera la possibilité de tester une formules veggie avec halloumi, un fromage délectable à base de lait de chèvre et un kebab de saison. Tous les ingrédients sont locaux (ferme du fond de l’étang) avec une attention éco-responsable puisque la livraison est effectuée par vélo-cargo. Un kebab qui vous flanque la frite à grailler sur le quai en bavant face à l’Arve.

Gemüse Kebab Quai Ernest-Ansermet 2, 1205 Genève tél. 078 210 28 75 www.gemusekebab.ch

© Gemüse Kebab

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NOUVELLES TECHNOLOGIES

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En collaboration avec

re


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CLUB DE VIN LOCAL par

MATHIEU ROUX

La box Terroir wine club

Le vignoble genevois n’a pas toujours joui d’une bonne réputation. Le prestige associé à ses homologues français, italiens ou espagnols a également contribué à lui faire de l’ombre, sans parler des aspects de prix des vins importés. Ce temps est aujourd’hui révolu, la production locale ayant atteint des niveaux de qualités qui n’ont rien à envier à leurs voisins. Le vin genevois a effectivement gagné ses lettres de noblesse et n’a plus à rougir de ces comparaisons. Fort de cette croyance, Sandro Krstovic, né à Genève, a souhaité transmettre son goût du terroir et faire découvrir les vignerons qui s’y rattachent. Pour ce faire, il a pensé et lancé tout récemment le site internet « terroir wine club ». Son système permet de s’abonner pour recevoir chaque mois, une box de trois bouteilles d’un domaine de la région, sélectionnées par ses soins. Attablés autour d’un café (pas de vin en pleine après-midi, désolé), Go out s’est entretenu avec un passionné. Go Out! magazine

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Sandro Krstovic

Bonjour Sandro, pourriez-vous vous présenter et revenir sur votre parcours ?

D’où est venu votre intérêt pour le vin ? Un soir, avec des amis, j’ai participé à une soirée dégustation : on nous a expliqué comment goûter un vin, ce que l’on recherche, les critères d’évaluation de la qualité, etc.Ça m’a beaucoup intrigué. J’ai commencé à me documenter sur le sujet en lisant à peu près tout ce qui me passait sous la main. A partir de là, j’ai voulu continuer à explorer cet univers. Ce qui est fascinant c’est que chaque bouteille raconte une histoire, avec des gens, des anecdotes, dans des langues différentes. Chaque bouteille peut être mise dans un contexte historique, géographique, climatique. Boire du vin, c’est faire appel à tous nos sens. Et vous pouvez goûter un vin et vous en souvenir pour toujours : la bouteille a disparu mais le moment reste là, à jamais.

Je travaille au département du territoire du canton de Genève. Après un master à HEC Lausanne, il y a un peu plus de dix ans, j’ai travaillé trois ans dans le privé avant de rejoindre l’administration publique. J’ai toujours été passionné par le vin et pour approfondir mes connaissances, j’ai entrepris la formation auprès du « Wines & Spirits Education Trust » (WSET). Cette formation délivre des connaissances en viticulture et vinification, aborde en profondeur les différents styles de vins du monde et contient un module pratique qui traite de l’analyse sensorielle des vins, permettant de déterminer le cépage, le millésime ainsi que la région de provenance des vins, à l’aveugle. Actuellement, il me reste à passer le quatrième et dernier niveau du cursus.

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D’où vous est venu cette idée de site internet ? A travers la formation que j’ai suivie, je me suis dit que c’était bien d’accumuler des connaissances mais que ce serait encore mieux de pouvoir les utiliser pour en faire quelque chose. Je savais qu’aux Etats-Unis il existait un concept de box mensuelles auxquelles on pouvait s’abonner pour recevoir à la maison à peu près tout ce qu’on voulait (vins, légumes, produits cosmétiques, etc.). Ça a été une inspiration pour élaborer mon projet. Et pourquoi la box de vins genevois ? Une année, j’ai participé à la Sélection des vins de Genève, un concours qui classe les vins présentés par les vignerons selon certains critères qualitatifs. J’ai découvert des vins exceptionnels et l’idée est partie de là. Les vins locaux gagnent à être connus et contrairement à l’idée reçue, je trouve qu’il y a un rapport qualité/prix hors du commun. Si je peux contribuer à ma modeste échelle à faire découvrir le terroir genevois, alors je serai très content. J’ai bu du vin comme j’ai voyagé : j’ai fait le tour du monde avant d’aller voir le Cervin. J’avoue que j’ai d’abord pensé à créer un club avec des vins du monde, mais ça m’a rappelé cette histoire du tailleur de pierre à qui on demandait pourquoi il ne voyageait jamais et il répondait : à quoi bon voyager quand je ne connais pas tous les cailloux de ma commune. Concernant les boîtes, elles sont en carton recyclé et produites en Suisse. J’ai essayé de réduire au maximum l’empreinte carbone en n’imprimant aucun papier supplémentaire. Un QR Code disponible dans la boîte donne accès à des informations sur l’histoire du domaine, le contenu de la box, une description de la structure des vins, des arômes dominants ainsi que des anecdotes et des conseils d’accords mets-vins.

Ne pas choisir ses vins et se laisser surprendre par votre sélection, c’est plutôt audacieux comme procédé… C’est ça l’idée : recevoir à la maison une boîte surprise qui varie selon les mois et les domaines viticoles. Donc il faut être prêt à recevoir du rouge, du blanc, du rosé, voire de l’orange [Vin issu de cépages blancs dont le processus de vinification a comme particularité de laisser en contact le jus de raisin et la peau pour une durée plus ou moins longue. Également appelé vin blanc de macération, NDR] ou un mélange. Je sélectionne les vins en fonction des spécificités de chaque domaine et des styles pour amener de la diversité. Donc, dans une boîte, il y aura trois vins différents d’un domaine . Le mois d’après, trois autres vins d’un autre domaine et ainsi de suite… Pourquoi trois bouteilles ? J’aime bien le chiffre trois. Il revient un peu partout, tout le temps : les trois dimensions, les Rois mages, les Trois petits cochons…[Rires]. En off, tout à l’heure, vous me parliez de développement durable avec ce projet. En plus d’une empreinte carbone minimale, y-a-t-il autre chose ? Oui, une partie du prix de l’abonnement est reversé à une société suisse (REBO) qui lutte contre la pollution de l’environnement à travers des programmes de récupération pour collecter les bouteilles en plastiques sur les rives et dans les océans. Un petit mot pour la fin ? Ne pas oublier l’objectif principal qui est de faire connaître le terroir local et ses vignerons car ce sont eux les stars de la fête.

https ://terroirwineclub.ch/fr

La box Terroir wine club

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Club 5 étoiles au cœur du quartier des banques ...

HUBLOT minute vos entrainements à L’Usine ! Rue Bovy-Lysberg 3-5, CH-1204 Genève Tél. : 022 319 60 30 - www.usinesportsclub.ch


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HENNESSY VOIT DOUBLE par

MINA SIDI ALI

Hennessy X Les Twins

Vous les avez sûrement repérés dans l’émission La France a un incroyable talent, sur scène aux côtés de Beyoncé, sur les catwalks de Jean Paul Gaultier ou encore fraîchement à Juste Debout Suisse l’an dernier où ils animaient deux workshops. Icônes françaises de la danse, Laurent et Larry Bourgeois aka Les Twins, sont des prodiges du hip-hop, ayant conquis le monde, grâce à leur style sans égal. Normal que les enseignes se les arrachent et notamment Hennessy, la marque française emblématique produisant l’un des meilleurs cognacs au monde. Devenu une force incontournable dans la culture pop - 2Pac lui a même dédié une chanson - la marque au savoirfaire artisanal depuis 250 ans a su insuffler à sa riche histoire un élan de modernité à travers des collaborations exclusives à l’image de celles avec KAWS, Futura et A$AP Ferg. Un duo entre le binôme de danseurs et la Maison patrimoniale aux idées avantgardes coulait de source. Le résultat ? Deux bouteilles en édition limitée estampillées Les Twins à déguster en swinguant.

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Hennessy X Les Twins

Battle rythmé avec ce duo de piles électriques ultra complices qu’on a eu la chance de capter à Berlin le mois dernier pour le lancement de cette collaboration « Very special ». Comment s’est déroulée la collaboration avec Hennessy ? Laurent : C’était vraiment trop beau pour être vrai. On ne s’attendait pas à prendre autant de claques d’émerveillement face à un produit aussi riche. Mon frère et moi sommes très créatifs et il est difficile de nous arrêter, Hennessy nous a écouté jusqu’au bout pour saisir nos entités et notre duo. C’est une prouesse ! (rires) On a pu réaliser un produit à notre image. Larry : On n’a pu réaliser nos idées dans leur intégralité. Hennessy nous a offert l’expérience unique de vivre un rêve. C’est rare et précieux. Est-ce que vous aviez déjà une inclination particulière pour le cognac ? Larry : On est pas des adeptes de l’alcool mais des boissons en général. On est des amoureux de la boisson. Moi, je peux boire sans manger pendant une semaine

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COUP DE FOOD

tant que je connais le contenu de mon verre. Et avant cette collaboration, on ne buvait pas trop d’alcool. Hennessy nous a initié à l’art de la dégustation avec un produit au savoir-faire séculaire. On est allé visiter le Château De Bagnolet, c'était comme entrer dans un chapitre de l'histoire de France. Nous savions que nous voulions créer quelque chose de complètement nouveau parce que la Maison a une histoire tellement incroyable, avec tellement de passion derrière elle. Croyez-le ou non, leur saga résonne avec l'histoire des Twins, 250 ans plus tard. Le parcours de la marque nous a impressionné. On s’est facilement identifié à elle. Quelles sont à juste titre les valeurs partagées avec Hennessy ? Larry : On a un parcours assez semblable sauf que nous le don il est à travers la danse et notre mission et la transmission de ce savoir. On partage ce qu’on a reçu tout comme Hennessy. Le savoir-faire est français, semblable (rires). Quelle touche avez-vous apportée à cette Maison patrimoniale qui a su se moderniser avec son édition limitée Hennessy Very Special et ses collaborations arty ? Laurent : Tout ce que Hennessy n’avait pas encore osé faire avec d’autres artistes. Ainsi, on immiscé l’enseigne dans des sphères qu’elle n’avait pas exploité comme la mode, la musique urbaine, la danse, une identité française valorisée et l’univers du jeu vidéo avec un VR (réalité virtuelle) !

On a pu goûter deux créations cocktails baptisés par vos deux noms : Lil beast pour Laurent et Ca blaze pour Larry. Ils capturent vos deux énergies distinctes. D’où le slogan « Move Out Loud ». Pourriez-vous nous en dire plus ? Laurent : Ces cocktails ont été composés par un ami mixologue de Hennessy, qui s’est inspiré de notre énergie et des nos multiples facettes. Le barman a bien saisi nos personnalités. Les deux ont leur charme. Celui de Larry match super bien avec la vitesse et la précision du travail de jambes de mon frère. C’est un cocktail pétillant aux accents floraux et épicés, il met en valeur le goût corsé de Hennessy Very Special, contrebalancé par des notes de vanille et de fleur de sureau, qui rappellent le litchi. Il est super frais ! Larry : Laurent a un côté plus réservé qui se ressent avec la douceur dans les saveurs qui évoquent son style suave et fluide. Les arômes chauds et torréfiés du cognac Hennessy Very Special sont complétés par des notes gourmandes d'amande et de muscade rappelant la pâtisserie française, contrebalancées par l'acidité acidulée du jus de citron. Sur quel musique danse t’on sur votre cocktail ? Laurent : Ce sera plutôt un son de Beyonce, celui de Already. Larry : Pour moi, la Macarena ! C’est un son du soleil, il va super bien avec mon cocktail (rires). Mais je vais prendre aussi Strangers des Twins !

Edition limitée Hennessy Very Special X Les Twins www.moet-hennessy.ch

Hennessy X Les Twins

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Flotter Flotteren ensolo soloou ou en en duo duo pour pourune unerelaxation relaxationultime ultime apesanteur enenapesanteur

Crédit photo : Anna Childéric et Pierre Carlier

Origin Float Experience Rue Prévost-Martin 23 1205 Genève www.originfloat.ch

Origin Float Experience Rue Prévost-Martin 23 1205 Genève


BEAUTÉ

CHADO SORT DE L'’OMBRE par

MINA SIDI ALI

Les produits CHADO

Quand on pense sourcil et cil, on pense en clin d'œil à l’incontournable cat eye d’Audrey Hepburn, au fameux sur-lignage de Liz Taylor campant une Cléopâtre au look vénéneux post-romantique. Adeptes de la Japonaise de Truffaut ou de la Chinoise de Godard, dessinée d’une finesse calligraphique, ou très pop, façon exotique et graphique, le sourcil fascine tout autant que le cil qui guide les tendances en matière de regard. Mais lorsqu’il s’agit de prendre soin de ces derniers, on trouve difficilement mariage à son gré. C’est de ce constat, que l’enseigne genevoise CHADO a ouvert les yeux en novembre 2016. Une marque en forme de clin d'œil à la séduction appuyée, qu’on est allé zieuter dans son nouvel écrin - Rue Neuve-du-Molard 16 - aux côtés de sa fondatrice, la délicieuse et audacieuse Sylvia Rossel, une business girl créative qui n’a pas froid aux yeux.

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BEAUTÉ

Vous avez rapidement créé une ligne entière… J’ai travaillé exactement comme on le fait en cosmétique avec un soin du jour et du soir à base d’une variété de pomme Suisse, la Uttwiler Spätlauber qui a une exceptionnelle capacité de conservation et l’huile de coton. Cette crème est depuis notre best-seller. J’ai travaillé une ligne effectivement car c’était mon idée de base puis j’ai voulu développer l’huile de ricin pour les cils et sourcils, un masque à base d’argile avec pour objectif d’absorber tout le résidu de maquillage et pollution. On ne se gomme pas correctement ces deux parties du visage qui ne sont jamais vraiment propres, ce qui asphyxie le poil. Ainsi, avec les années, on perd de la densité et on fragilise ce dernier. Finalement, j’ai créé ce qui existe en cosmétique mais dédié au cil et sourcil. Une vraie routine ! Vous avez également créé du make-up… Effectivement, et toujours en gardant des ingrédients de soin. Je me suis limitée à l’essentiel pour ne pas m’éparpiller. Mon entreprise est familiale et j’ai vraiment envie de lui donner un vrai sens avec un vrai baume à base de karité, un mascara soignant, des crèmes sans paraben… Ainsi, aujourd’hui on a 60 références pour couvrir un maquillage naturel avec pour optique de préserver la beauté simple d’une femme.

Un soin CHADO

Que signifie CHADO ? CHADO provient de la contraction des deux prénoms de ma fille : Charlotte et Dolorès. Comment est né le projet ? Je viens du monde de la beauté dans lequel j’ai évolué durant 15 ans de New York à Paris au service de diverses enseignes cosmétiques. Quand je suis rentrée à Genève en 2008, je souhaitais distribuer certains produits ce qui n’était pas évident face au Röstigraben. Au même moment, j’ai eu un souci avec mes sourcils. J’épilais trop un sourcil et bien que je ne le percevais pas, j’avais souvent la remarque. Ce n’était pas encore la mode du sourcil naturel. J’ai pris le risque de faire un tatouage semi-permanent. J’étais stressée à l’idée de le faire car on ne sait jamais quel sera vraiment le résultat et cela dure 9 mois tout de même. Quand je suis sortie de l’institut, j’avais l’impression d’avoir perdu 10 ans. J’avais retrouvé les sourcils naturels de mon adolescence. J’étais choquée mais j’ai adoré car cela m’ouvrait le regard. Puis j’ai décidé de me renseigner pour savoir comment en prendre soin. Au-delà des soins classiques à l’huile de ricin, il y avait un vrai manque en matière de soin de cil et sourcil. On trouve facilement de quoi soigner ses cheveux mais rien pour cette zone si essentielle du regard. On va les maquiller et les démaquiller mais c’est tout ce qu’on fait. Voilà comment m’est venue l’idée de créer CHADO. Juin.21

La boutique CHADO

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BEAUTÉ

La boutique CHADO

Il y a une volonté également de rester local. Où produisez-vous ? Il n’existe que du skin cosmetics en Suisse, il n’y a malheureusement pas de production make-up Color nationale alors j’importe un maximum d'ingrédients d’ici mais tout est produit en Italie et en Allemagne. Je fais tout en Europe de A à Z. CHADO est distribué dans 26 pays. Notre marché le plus fort reste la Suisse, on collabore avec Manor, Bon Génie…

commande : 3 de chaque. En cosmétique, on a 36 mois de vie, ainsi, j’avais 3 ans pour tout vendre. J’étais la seule commerciale de ma propre marque, imaginez le challenge à relever ! Après l’énorme travail de production, il fallait maintenant que je déploie encore plus de ressources pour tout vendre ! Sur le moment, cela paraissait impossible et je me demandais si j’allais réussir et si les gens allaient aimer ces produits qui me parlait tant. Avec du recul, je me dis que j’ai pris beaucoup de risques mais maintenant ça va, on va prochainement ouvrir Dubaï et les 6 pays du Golfe.

Vous avez récemment ouvert votre premier flagship…

CHADO est sans frontière mais à qui s’adresse t’il exactement ? Quelle est sa cible ?

Oui, après le confinement, j’ai pris une décision. J’ai toujours rêvé qu’il y ait un espace comme CHADO à Genève avant de le créer moi-même. Et j’avais envie d’asseoir la marque après 4 ans en ouvrant le premier flagship CHADO tout en gardant la même philosophie : un espace accessible pour une mise en valeur d’une beauté naturelle, avec des produits de vente déclinés en format cabine avec des soins autour du regard. On propose aussi des soins de 20 à 30 minutes pour 30 à 40 CHF sans rendez-vous, l’idéal pendant sa pause déjeuner où quand on est pressé. J’aimerais travailler sur le développement de franchise de boutiques CHADO, qu’il y ait ce service de qualité rapide dans toutes les villes !

Aux femmes de tout âge ! 80% d’entre elles rencontrent des soucis de sourcils et avec le port du masque aujourd’hui, il est d’autant plus important de prendre soin de son regard. Avoir de beaux cils et sourcils relèvent de la féminité et de la séduction. Pour moi, c’est très important. Cela permet de se sentir plus sûr de soi.

Il faut vraiment ne pas avoir froid aux yeux pour créer un nouveau concept dans le domaine de la beauté. Une anecdote à nous partager ?

Quel soin fait le plus les yeux doux à vos clientes ? Le soin pyjama partout dans le monde ! C’est le soin jour et nuit pour des sourcils et des cils plus denses, plus forts, tout en volume. Ce soin est très confortable à l’utilisation et ne laisse aucun résidu. Sa texture crémeuse permet une application, selon préférence, le soir ou le matin. Un pur moment de détente !

CHADO

Au tout début de l’aventure, en novembre 2016, j’ai reçu tout mon stock ce qui représentait 200’000 produits. Tout arrive, j’étais heureuse et angoissée. Je passe ma première Go Out! magazine

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Boutique & Spa du sourcil 16, rue Neuve-du-Molard, 1204 Genève www.chado-cosmetics.com


BEAUTÉ

PEAU DE GEISHA par

AMBRE OGGIER

© Shiseido, Ultimune

Shiseido, l’enseigne japonaise fondée en 1872, renouvelle sans cesse notre manière d’appréhender la beauté. Sa philosophie : la beauté ne se résume pas uniquement à ce qui est visible. De ce fait, la marque développe des cosmétiques qui traitent la peau en surface ainsi qu’en profondeur afin de la renforcer et de la rendre vraiment plus saine. Parmi tous leurs soins, il y a un produit incontournable aux effets attestés : le sérum Ultimune, qui vient de faire peau neuve pour notre plus grand bonheur ! Grâce à sa double technologie renforcée par des ingrédients botaniques, le nouveau sérum agit de manière encore plus efficace contre le vieillissement de la peau. Gros plan sur le renouvellement de ce produit miracle. Juin.21

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BEAUTÉ

© Shiseido, Ultimune UN BEST-SELLER 3.0

ÔDE À LA TERRE

L’Ultimune de Shiseido, c’est plus de 25 ans de recherche, pas moins de 200 prix beautés internationaux remportés depuis son premier lancement et un flacon vendu toutes les 7 secondes dans le monde, en d’autres termes, c’est la star de la marque, le best-seller ultime. Alors que la marque pourrait se reposer sur ses lauriers, elle entreprend au contraire de perfectionner sempiternellement sa gamme de produits. C’est pourquoi, elle vient d’inaugurer le nouveau sérum Ultimune dont la formule repose sur une double technologie anti-âge qui agit sur le système immunitaire de la peau et sur la circulation sanguine. À cela viennent s’ajouter huit ingrédients botaniques aux propriétés anti-âge, anti-stress, anti-inflammatoire et anti-pollution. Un vrai élixir de jouvence ! Conçu pour stimuler le pouvoir inné de la peau et l’aider à mieux se défendre contre les diverses agressions extérieures, ce soin s’adresse à tous les types de peaux et à tous les âges. Une formule gagnante qui a largement fait ses preuves.

« Louez les vertus de notre terre, d’où toutes les choses proviennent ». C’est de ce passage tiré du Yi Jing (ou Yi King), traité de divination millénaire de la Chine antique, que provient le nom Shiseido. Près de 150 après la fondation de la marque, celle-ci est restée fidèle à ce précepte, faisant ainsi la part belle aux produits naturels. Parmi les ingrédients d’origine botanique que contient le nouveau sérum, on trouve des feuilles de gingko – un arbre originaire d’Asie apparut sur terre il y a plus de 270 millions d’années – qui ont des vertus anti-stress, anti-inflammatoires, antioxydantes et antibactériennes, ainsi que le dernier ingrédient phare des cosmétiques dont on vous parlait déjà en début d’année : le champignon ! Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du Reishi qui est cultivé depuis des siècles en Extrême-Orient pour ses propriétés médicinales. De plus, l’extrait d’Iris et de rose, et les graines de lotus permettent de réduire le niveau de stress ce qui stimule le pouvoir naturel de défense de la peau. Pour finir, l’enseigne japonaise s’engage pour le respect de l’environnement en proposant désormais un flacon rechargeable et ça, on valide ! Une fois encore, Shiseido nous démontre son aptitude à parfaire ses produits avec ingéniosité.

Shiseido, Ultimune www.shiseido.ch

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BEAUTÉ

HERMÈS : HAUT LES MAINS ! par

MINA SIDI ALI

© Les Mains Hermès de Hermès Beauté

Telle une attaque à main armée de créativité, pour la rentrée Hermès dégomme nos habitudes assoiffées de nouveautés et nous met une claque avec sa nouvelle collection de laques. Claps d’applaudissements, pour ce nouveau défi relevé avec génie ! Ici, Hermès élargit avec dextérité son empreinte beauté en déployant en plus de ces vernis, des brosses à ongles et autres outils de manucure qui rappellent l'héritage équestre de la marque. Le joyau de cette collection ? Un vernis à ongles à la teinte orange emblématique de l’enseigne et idoine pour entamer l’automne en harmonie.

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BEAUTÉ

La puissance de la Maison Hermès est évidente. C’est jusque dans son objet le plus humble - une lime à ongles - qu’on peut l’authentifier. Découvert le mois dernier, on a très vite été emballé par la boîte - palette confectionnée main qui contient cet outil de beauté à priori commun. À l’intérieur, on y découvre entre autres douze limes à ongles élancées en bois de peuplier (issu de forêts gérées éco-durablement). Ici, le beau fait écho au fonctionnel et ce jusqu’au moindre détail encapsulé par ces petites planches d’émeri. Ce qui nous a également séduit, c’est le minimalisme du packaging des produits rappelant celui des premiers produits de beauté de la maison : le fond des bouchons des flacons, par exemple, présente la finition dorée brossée que l'on retrouve également sur les tubes de rouge à lèvres et les pots de blush Hermès. Les coloris des 24 vernis sont pertinemment puisés dans l'univers de la marque, et déploient avec brio des roses, des rouges, des taupes, des verts, et bien sûr, le piquant orange signature de la marque. Avis aux adeptes du Color match, vous pourrez coordonner à satiété vos nuances d'ongles à vos rouges à lèvres et votre sac à main Hermès !

La teinte Orange Boite © Les Mains Hermès de Hermès Beauté

En sus des laques et des limes, on découvre et on fond pour la crème dédiée aux mains. Ce premier soin d'Hermès Beauté, riche en extrait de mûrier blanc, en actifs végétaux et en beurre de karité embaume vos doigts d'une nappe d'hydratation indispensable pour les journées glacées à venir. Elle se distingue en plus par sa capacité à fondre instantanément en ne laissant aucun résidu gras, ultra utile pour les working girls esclaves de leur clavier. On doit son parfum élégant au talent de Christine Nagel, nez de Hermès qui a créé cette fragrance thérapeutique à partir de notes de bois de santal, d’arnica, d'eau de rose fraîche et de notes boisées de patchouli. Le clou de ce hold-up manuel, c’est l'huile nourrissante pour les mains et les cuticules. Étape ultime dans le soin des mains. Cette dernière contient cinq huiles dont de l'extrait de mûrier blanc et de la vitamine E pour hydrater et fortifier les ongles et la peau environnante souvent minés par l’usage répété de désinfectants pour les mains. L'huile pénètre immédiatement dans la peau sans laisser de résidu gras et laisse nos ongles prêts pour la couche de base et la manucure décadente qui s’ensuit grâce aux 24 teintes proposés. On laisse dès lors à Hermès, le soin de mettre une touche poétique sur nos extrémités si estimées. Et de citer à juste titre, Pierre Alexis Dumas, le directeur artistique d’Hermès : « La main est l’objet de soin par excellence. Notre complice, notre œil, notre identité. Elle n’a pas de genre, elle indique des comportements, c’est la main du cavalier, de l’artisan. Elle est à la fois puissante et délicate. La main, c’est le cheval d’Hermès, celui qui nous mène, mais qui nous fait confiance. La main confectionne, crée, donne vie. Elle est aussi un symbole de notre relation à l’autre. Nous sommes la maison de la main. Civilisatrice par excellence, la main transforme et nous relie les uns aux autres ». À l’image de notre visage, les mains révèlent qui nous sommes, elles sont l'expression de notre personnalité et ici, Hermès a compris l'importance d'en prendre soin. On applaudit des deux mains.

Les Mains Hermès de Hermès Beauté Collection disponible à partir du 15 octobre 2021 dans les magasins © Les Mains Hermès de Hermès Beauté

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Hermès Genève, Globus Genève et sur Hermes.com

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DESTINATION

ESCAPADE ZURICHOISE AVEC L'’HOTEL A-JA par

AMBRE OGGIER

© Hôtel A-ja Zürich

Cet été nous sommes partis prendre l’air à Zürich, et pour ce city trip nous avons choisi de résider à l’hôtel 4 étoiles A-Ja. Situé en dehors du centre-ville, il offre un cadre idéal pour un weekend relaxant, mêlant à la fois culture, détente, et bien-être. Premier hôtel de la chaîne de resorts à s’installer en Suisse, l’A-ja Zürich se distingue par son espace spa et son rooftop qui en font un lieu où la détente est maître mot. L’endroit parfait pour se relaxer après une journée passée à courir la ville, accessible en une poignée de minutes depuis l’hôtel. On se laisse alors entraîner dans un city trip qui nous conduira dans les méandres de la ville, en passant par une croisière sur la rivière Limmat, et un tour dans le quartier ultra tendance du Kreis 5. Un city trip bien chargé, dont la fatigue des journées presque trop remplies par les nombreuses activités culturelles qu’offre Zürich se fait oublier dès les portes de l’hôtel passées. Un weekend à Zürich entre détente et découverte.

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DESTINATION

L’HÔTEL A-JA, LE BIEN-ÊTRE COMME MOT D’ORDRE

AU CŒUR DE ZÜRICH EN QUELQUES MINUTES

L’A-ja est un hôtel urbain par excellence qui saura ravir tous les voyageurs désireux de se retrouver dans un cadre au design impeccable, mais surtout ceux en quête de bien-être à quelques pas du centre-ville de Zürich. Pour leur premier resort en Suisse, l’A-ja promet à ses voyageurs un moment de détente sans pareil dans la ville. Au-delà du confort des chambres tout simplement impeccable, le spa qui se situe sur le toit de l’hôtel reste l’élément clef de l’A-ja qui en fait un hôtel unique en son genre dans la ville suisse. Saunas, hammams, espace de détente en intérieur, mais surtout en extérieur sur le rooftop, nous font oublier l’espace d’un instant le tumulte de la ville pour offrir une parenthèse de pure relaxation à ses invités. Au rez-de-chaussée, on se laisse tenter par un massage et des soins à la NIVEA House, avant de dîner au restaurant de l’hôtel. Le lendemain, une journée chargée nous attend pour ce city trip.

Le réveil se fait dans une chambre au style aussi épuré que tendance. Puis nous descendons prendre notre petit déjeuner dans le restaurant de l’hôtel, des plans pour notre week-end plein la tête. Si l’hôtel est légèrement excentré, la centre-ville reste accessible en quelques minutes seulement. Grâce à la ligne de tram 4, également connue sous le nom de “ligne des musées”, qui dessert tous les lieux culturels principaux de la ville, s’offrir une virée est un jeu d’enfant. On se laisse alors entrainer vers les institutions culturelles principales de la ville, à l’image du Musée du Design ou du Musée Migros d’Art contemporain, le tram nous emmenant jusqu’au Pavillon Le Corbusier sur les rives du lac de Zürich. Le tout avec un arrêt situé à quelques pas de l’A-ja. Ce court trajet en transport en commun est aussi l’occasion de découvrir Zürich d’un autre œil. Si le cœur de ville reste très populaire pour son architecture typique, la ligne de tram partant de l’hôtel nous emmène directement vers le Kreis 5, quartier le plus en vogue du moment à Zürich. Situé sous un viaduc de pierres, il recèle de nombreuses boutiques, cafés, restaurants, et autres espaces tendances qui sauront ravir les amoureux de design, torréfaction unique en leur genre, et mode consciente. Autrefois industriel, le quartier était rempli d’usines dont les cliquetis se sont désormais arrêtés pour laisser place aux universités, lieux culturels, et boutiques tendances. Le quartier industriel renaît aujourd’hui pour se transformer en un des lieux clés de Zürich, où l’on trouve également la Freitag Tower. Pour poursuivre notre escapade, direction le Musée National Suisse, lui aussi situé sur la ligne 4, d’où nous partons pour une croisière fluviale sur le Limmat. Au programme, découverte de Zürich sous un nouvel angle, celui de l’eau, qui nous permet de redécouvrir la vieille ville via des paysages jusqu’alors insoupçonnés. Nous nous arrêtons sur le lac, à quelques pas du Pavillon Le Corbusier, une autre pépite à ne surtout pas rater !

Hôtel A-JA Zürich Vulkanstrasse 108B, 8048 Zürich Informations et réservations sur https ://www.aja.de/standorte/zuerich.html

© Hôtel A-ja Zürich

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B E A U T I F U L W O N ’ T B E TA M E D

Aston Martin Geneva, Pegasus Automotive Group SA, Route de Saint Cergue 298, Nyon 1260, Switzerland T. +41 22 36 38 007, F. +41 22 36 38 017, sales@astonmartingeneva.ch, www.astonmartingeneva.ch Indicative fuel consumption figures in litres/100km (mpg) for the 2020 MY Aston Martin DBX: urban 12.2 (23.1); extra urban 13.5 (20.8); combined 14.3 (19.7). CO2 emissions 269g/ km. The mpg/fuel economy figures quoted are sourced from regulated test results obtained through laboratory testing. These figures are strictly indicative and preliminary and are for early comparability purposes only and may not reflect your real driving experience, which may vary depending on factors including road conditions, weather, vehicle load and driving style. These early prototype figures are intended for indicative comparability purposes. This vehicle is not yet for sale and this information is based on a prototype. The fuel consumption you may achieve under real life driving conditions and CO2 produced will depend upon a number of factors including the accessories fitted after registration, variations in driving styles, weather conditions and vehicle load. The official figures for this vehicle will be released prior to and accompanying this vehicle being made for sale to the public. This information will be updated as testing continues. Aston Martin Dealer, 1234 Aston Martin Road, Gaydon, Warwickshire, CV35 0DB, UK | 01234 567890 | astonmartindealer.com


RDV PRIS

© K&B Partners

CHU TEN CHUN GALERIE MIGHELA SHAMA

OPEN HOUSE CARAMELO Y LIMON EVERYBODY'S PERFECT EXPLORE


Un vélo fait pour Genève Livrable chez vous en une semaine

2 Rue Etienne Dumont 1204 Genève Switzerland www.miloo.co @miloo_co


ART / EXPO

DU 6 AU 31 OCTOBRE 2021 IMMERSIONS DANS L’UNIVERS DE CHU TEN-CHUN Du 6 au 31 octobre 2021 Centre des Arts de l’Ecole Internationale de Genève Route du Chêne 62, 1208 Genève https ://chu-teh-chun.org/fr/actualites/immersionsdans-lunivers-de-chu-teh-chun-au-centre-des-arts-delecole-internationale-de-geneve

La Fondation Chu The-Chun nous propose une plongée des plus immersives dans le monde de cet artiste. En collaboration avec le Centre des Arts de L’Ecole Internationale de Genève, l’institution a imaginé une nouvelle manière de présenter le travail de ce peintre. Au programme, nous découvrons alors des œuvres qui s’inscrivent au cœur même des thématiques traitées par Chu Ten-Chun, le rapport entre l’homme et la nature, mais également l’harmonie des cultures. Lors de l’exposition, il sera possible de découvrir une sélection d'œuvres du peintre, mais également des photographies de l’artiste en pleine création, ainsi que le matériel utilisé pour les réaliser. Pour aller au-delà, une installation pensée par Christophe Fonseca, ainsi qu’un film, et 10 œuvres de 10 artistes rendront l’expérience complète. Véritable plongée dans son monde, Immersions dans l’univers de Chu Ten-Chun se veut comme un voyage dans l'œuvre et l’esprit de l’artiste, que l’on entreprend avec plaisir.

Immersions dans l’univers de Chu Ten-Chun

DU 30 SEPTEMBRE AU 22 OCTOBRE 2021 A MISSED ENCOUNTER Richard Burton & Yoora Lee Du 30 septembre au 22 octobre Galerie Mighela Shama 87 A Rue des Eaux-Vives, 1207 Genève, https ://mighelashama.com

Richard Burton, Carousel, 2021

C’est une nouvelle venue qui s’est installée dans le quartier des Eaux-Vives et vient enrichir encore un peu plus l’art contemporain à Genève. La Galerie Mighela Shama qui ouvrait le 30 septembre dernier propose une première exposition qui donne déjà le ton. Au programme, Richard Burton et Yoora Lee qui se côtoieront dans un show en duo intitulé A Missed Encounter. Au programme une sélection d'œuvres de l’artiste anglais qui dialogueront avec les pièces de l’artiste coréenne basée à Chicago. Les pastels et corps de l’une se confrontent alors aux couleurs vives et à l’abstraction de l’autre. On pourra y découvrir Carousel, une œuvre peinte cette année par Richard Burton, ou encore la sensuelle Your Touch, également créée cette année par Yoora Lee. Le clash entre les deux artistes est sans conteste, mais s’apprécie d’autant plus. Une première exposition pour la galerie qui l’inscrit déjà dans les noms à suivre.


FESTIVAL

DU 23 SEPTEMBRE AU 3 OCTOBRE 2021 OPEN HOUSE #2 Du 23 septembre au 3 octobre 2021 Informations et programme complet sur https ://openhouse2021.ch

Open House revient pour sa seconde session cet automne avec comme thématique centrale la flexibilité et la mobilité. Pour nourrir ce thème, différents projets dispersés dans Genève viendront illustrer ces deux mots clés, alliant encore une fois architecture, art, et design. Parmi les projets de ce second opus, nous retrouverons tout d’abord une écocapsule aux Bains des Pâquis qui invitera son public à venir tester l’habitat mobile et écosuffisant. On se laisse surprendre par cette étrange maisonnette qui nous séduit pourtant au premier coup d'œil, et nous donne au passage une leçon à retenir : l'autosuffisance et le confort peuvent aller de paire. Autre événement à noter, une exposition qui se tiendra au Pavillon Sicli, avec ici aussi la thématique de l’habitat mobile. Des conférences viendront accompagner cette exposition pour en apprendre plus sur ce mode de vie. Enfin, cette seconde partie sera aussi l’occasion de découvrir d’étranges moyens de transport, ou encore des trench coats aux fonctions des plus nobles.

L’écocapsule installée aux Bains des Pâquis

DU 30 SEPTEMBRE AU 9 OCTOBRE 2021 CARAMELO Y LIMON Du 30 septembre au 9 octobre 2021 Auditorium Arditi, Avenue du Mail 1, 1204 Genève Informations et programmation complète sur www.caramelo-y-limon-festival.com

La septième édition du festival de films Caramelo y limón mettra à l’honneur l’Uruguay, pays d’Amérique du Sud. Caramelo y limón aspire à diffuser la diversité et la richesse des cinémas hispaniques, et nous propose d’ailleurs chaque année un joli panel de films originaux et notables. Ce festival axé sur les productions hispaniques nous présentera des pépites visuelles notamment avec Los Modernos (2016), une comédie décalée de Marcella Mata & Mauro Sarser ou encore avec un grand classique, Whisky (2004), coup de cœur du festival ! Dans l’idée de nous faire découvrir l’importante culture cinématographique de cette région, ce festival entièrement gratuit nous fait également voyager entre les genres, en passant par la fiction, le documentaire, le drame, le thriller, le film d’auteur et d’animation. Tant de choix qui ne peuvent que nous persuader d’y faire un tour. Laissons-nous donc entraîner par ces images et dialogues sans aucun doute enrichissants et inspirants abordant autant des thématiques engagées que des sujets plus légers. C’est en effet l’occasion d’en connaître davantage sur l’Uruguay, sa culture et son histoire qui ne manqueront pas de nous captiver.

© Caramelo y limon

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FESTIVAL

DU 8 AU 17 OCTOBRE 2021 EVERYBODY’S PERFECT Du 8 au 17 octobre 2021 Informations et programmation sur https ://www.everybodysperfect.ch

Le festival Everybody’s perfect est de retour pour une édition 2021 aussi riche que vibrante. Durant 10 jours, et à travers 45 projections de films, l’événement nous plonge dans des univers divers, tous en lien avec la culture LGBTQ+. Cette édition résonne tout particulièrement, car lors du festival seront célébrés les 100 ans du cinéma LGBTQ+ à travers une rétrospective filmographique, mais aussi de la musique, et un exposition qui reviendra sur un combat qui, s’il se mène encore aujourd’hui, prend le temps de célébrer ses victoires. Cette programmation se veut également ouverte sur l’ailleurs, avec des films venus d’une vingtaine de pays différents, de la Hongrie au Royaume-Uni, en passant par le Brésil. Si le festival est l’occasion de découvrir des longs métrages, il constitue aussi le moment et le lieu idéal pour se débarrasser des œillères qui peuvent encore nous encombrer dans une société où l’acceptation de l’autre tel qu’il est n’est malheureusement pas encore naturel. Alors que pourtant, tout le monde est parfait.

The Cured © Richard C. Wandel Photographs, The LGBT Community Center National History Archive

DU 13 AU 23 OCTOBRE 2021 FESTIVAL EXPLORE Du 13 au 23 octobre 2021 Programmation complète et informations sur https ://exploregeneve.ch

À quoi ressemblera la Genève de demain ? C’est la question que pose le festival Explore qui se déroulera durant le mois d’octobre. À travers une trentaine d’événements, la manifestation invite le public à prévoir et explorer la transition vers un futur viable. Qu’il s’agisse simplement de s’informer, de découvrir de nouvelles options, ou alors d’agir, à travers la présentation de projets, des conférences, mais aussi des expositions, ou encore des événements musicaux. Pluridisciplinaire dans l’âme, Explore s’ouvre à tous, et invite chacun à envisager le futur tout en agissant à son tour. Parmi les questions qu’il aborde, le changement climatique et l’habitat en ville, les énergies du futur, la place de la nature dans nos vies, ou encore la mobilité douce. Des sujets sérieux qui se discutent à travers des balades, des moments partagés en musique, s’articulant parfois autour de l’art, nous donnant encore plus envie de participer à cette transition devenue plus que nécessaire.

Parmi les activités proposées, une balade sur l’eau dans le PAV

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