N°87 Février.21 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
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ÉDITO 2020. Une année que l’on a quitté clairement sans regrets et où les qualificatifs pour la nommer ont frisé tous les noms d'oiseaux! Mais peut-on dire que 2021 a vraiment commencé ? La rupture n’a jusque-là été que calendaire. Nous sommes certes en février mais rien n’a vraiment changé depuis l’an dernier… La culture, notre nourriture cérébrale - tout comme celle provenant de nos restaurants chéris - se trouve endiguée. Mais que nous reste t’il dès lors ? Une lueur d’espoir à l’image de notre cover signée de l’artiste russe Anna Rémich. Un semblant d’éclaircie dans un ciel très gris. Tout comme le dit si bien notre devise genevoise: Post Tenebras Lux...Après les ténèbres, la lumière! Le magazine veut conserver sa vocation de vous changer les idées et de vous parler des projets émergés durant cette période si singulière. On notera les excellentes expositions interactives et initiatives virtuelles proposées par les musées genevois, faisant du spectateur l’acteur de la culture. On citera l’Ariana, le Musée Suisse de la céramique et du verre, qui publie un livre de recettes inspirées de ses collections sur lequel on vous dévoile tout dans notre sélection du mois. (p. 19). Mais le projet suscitant le plus notre intérêt reste celui de Mirabilia au cœur duquel vit la ville de Genève. Il met en exergue une collaboration entre la Ville de Genève et huit de ses institutions culturelles, qui vous surprendra et vous instruira de manière originale. On glissera entre autres son regard sur d’autres projets tel que la plateforme artistique Raw and Radical qui se distingue en donnant la parole à des artistes femmes cis ou transgenres afin qu’elles puissent s’exprimer librement et partager leurs réflexions sur le monde de l’art tel qu’il se présente aujourd’hui. (p. 33). Pour cette édition spéciale, on vous a également concocté une playlist pour adoucir les moeurs du moment (p.34) et une sélection de séries à mater pour vous bouleverser les idées (p.48). En attendant de vous revoir vite, vous serrer fort dans nos bras, et vous dire à quel point vous nous avez manquer, Hermès, Mishima et toute la team vous souhaitons tout de même une année 2021 gorgée de passion, d’une cascade de trépidantes actions, d’érudition et d'éffrénées.
Mina Sidi Ali
vo Pro quer le réel THÉÂTRE
Aux Eaux-Vives en 2021 comedie.ch
N°87 12n13 HIGHLIGHT
38.
19.
ART/EXPO
47.
CINÉMA
51.
MODE
54.
LIVRES
STAY COOL 57n77
59.
HORLOGERIE
FESTIVAL
44.
HERMÈS & MISHIMA
17n 55
77.
ARCHITECTURE
41.
14n15
CULTURE
DESIGN
COUP DE FOOD
24.
FESTIVAL
62.
DESIGN
27.
MUSIQUE
65.
BEAUTÉ
33.
PODCAST
34.
MUSIQUE
71.
SPORT
37.
ÉCOLOGIE
75.
MODE
69.
RDV PRIS
79n85
EXPO, LIVE
Crédits photos : À gauche : Le groupe Itw Arthur Hnatek Au centre : LA PRAIRIE X FONDATION BEYELER À droite : © Issa Watanabe
BEAUTÉ & ART
EN COUVERTURE
IMPRESSION
STUDY 6 HOURS, INSPIRATION MODEL
Editeur Association Go Out !
Oggier, Rocaya Ramadhan, Joséphine
MATHILDE WARNIER, PH. LEO BERNE.
Directrice de la publication
Vuigner, Mathieu Roux, Quentin Arnoux,
Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch
Rayane M'zouri
@ ANNIEREMICH
Rédacteurs : Aurore de Granier, Ambre
N°87
Cheffe d'édition Aurore de Granier Graphiste Gharib M'Zouri
CONTACTS
Resp. rubrique art contemporain
info@gooutmag.ch
Ambre Oggier
www.gooutmag.ch
Resp. rubrique théâtre Ameidie Terumalai
Février.21 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
Go Out! magazine
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VALENTIN ABAD JEFFREY MICHAEL AUSTIN DAVIDE BALULA HICHAM BERRADA PASCAL BERTHOUD JOHANA BLANC PIERRETTE BLOCH VINCENT BROQUAIRE CAROLINE CORBASSON CAROLINE DELIEUTRAZ JEAN-JACQUES DICKER DJEFF ENSADERS GENEVIÈVE FAVRE PETROFF NADINE GRENIER JULES HIDROT ADAM MAGYAR TONY MORGAN GIANNI MOTTI
28-10-20 → 20-02-21 Laps Galeries Forum Meyrin — J’irais bien //meyrinculture.ch BERTRAND PLANES NIK RAMAGE RERO
MATHIEU ROQUIGNY
FLORIANE TISSIÈRES ANTOINE SCHMITT CORINNE VIONNET
voir plus d’expos, mais j’ai jamais le temps…
HIGHLIGHT
À NOS MÈRES, SOEURS, ÉPOUSES ET FILLES !
Hommage 21
Seulement 50 ans! Eh oui cela ne fait que depuis le 7 février 1971 que 65,7% des hommes suisses ont accordé aux femmes les mêmes droits politiques. Jusqu’à là, étaient exclus de ce dernier «les mineurs, les fous, les repris de justice et les femmes». Ainsi, en ce mois de février, on célèbre le cinquantenaire de ce droit fondamental. Au menu? Un projet nommé Hommage 2021 honorant les milliers de Suissesses qui ont lutté pour leur indépendance et l'égalité des chances, avec l’exposition de 52 portraits de femmes ayant accompli des performances exceptionnelles dans divers domaines, deux par canton, seront présentés dans la vieille ville de Berne jusqu’au au 30 juin 2021. Une projection panorama sera également projetée sur la façade du Palais fédéral du 7 au 16 février! Hommage 21 Du 7 février au 30 juin 2021 www.hommage2021.ch
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HERMÈS & MISHIMA
coups de c�ur d'hermès
CORRESPONDANCE ARTISTIQUE
FL A SH MOB
Il y a en qui même en période de fermeture ont des idées qui me font chat-virer! C’est le cas de de Far Nyon qui propose une correspondance avec Laurent Pichaud et l'équipe artistique pour le projet En jumelle. Ainsi, ici on est convié à faire des expériences dans son environnement proche, son domicile ou autour de chez soi, et à trouver une façon de les restituer. Il peut s’agir d’une lettre, d’un dessin, d’une photo ou de n’importe quel support de son choix qui puisse être transmis facilement par voie postale. Les expérimentations sont carrément les bienvenues, aucune pratique ou technique n’est prérequise et le projet est ouvert à toutes et tous. Enfin, un projet interactif qui va me permettre de ressortir mon encrier et ma plus belle plume. Je vais pouvoir correspondre avec des membres de l’équipe artistique vivant en Suisse, en Belgique, en France, au Portugal et aux États-Unis. De quoi me changer les idées et me réchauffer en ce frileux mois de février!
S’il y a bien une activité que je kiffe, c’est protester, manifester, pousser des gueulantes, râler, grogner, maugréer…Rien de tel pour se défouler! Et là, j’ai de quoi pester au vu de la situation actuelle de la culture, le domaine de prédilection du magazine que je dirige: Go Out! Je ne peux même plus inciter les gens à sortir partager un petit bol de lait et se gaver d’expos, de concerts, lives, de conférences ou encore de workshops. Je lève la patte et me rallie au mouvement qui défend mes convictions: No culture, no future! Une manifestation éphémère se tiendra le 13 février prochain à 15h dans 10 villes romandes dont Genève et Lausanne. La culture doit demeurer présente et vivante. Je vous y attends de patte ferme pour alerter tous ensemble les pouvoirs publics sur la situation de nous - acteurs culturels, frappés par les mesures sanitaires. Manifestations éphémères de quinze minutes Le 13 février 2021 à 15h00 précises
Envoyez vos nom, prénom et adresse postale à :
dans dix villes romandes
participation@far-nyon.ch https://far-nyon.ch
Février.21
https://noculturenofuture.ch
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HERMÈS & MISHIMA
coups de griffe de mishima
GOODBYE RIBORDY THETA Z
Je suis chat-griné. Mes oreilles habituellement pointées vers le ciel se sont abattues à la lecture du communiqué m’annonçant la fermeture d’un de mes repaires de félin adepte d’art: la galerie Ribordy Thetaz. Mes esgourdes se plient en arrière, mes poils s’ébouriffent de fureur. Dès la fin février, ce sera terminé d’aller laper un petit lait en découvrant de talentueux artiste dans cette institution artistique qui existait depuis 10 ans. La galerie avait déménagé aux Pâquis, à la rue de Monthoux, depuis 2019 dans un espace tout blanc, énorme et super contemporain. Il faudra donc que mes yeux somptueux se rivent vers d’autres rivages et espoirs. A quand la fin de cette hécatombe?
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Wolfgang Amadeus Mozart
La Clémence de Titus Spectacles 1, 2, et 3.3.2021 Le dernier opéra de Mozart, le premier de Milo Rau vrier 2021 fé 19 le g in m a e tr EN DIRECT et en s zzo et PLAY RTS e M l, a it ig d G T G r à 20h su DÈS CHF 17.–
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CULTURE
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Quentin Coet, 2020
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ART/EXPO
L'ART AU TEMPS DU CORONA CHAPITRE 2 Par AURORE DE GRANIER
Vue de la Royal Academy, extraite de la vidéo qui nous emmène à la rencontre des oeuvres de Tracey Emin et Edward Munch, © Royal Academy
Il y a bientôt un an, nous vous proposions une sélection des meilleurs musées et expositions à découvrir et visiter en ligne, depuis le confort de votre salon. En rédigeant cette liste non-exhaustive, nous ne pensions pas devoir la mettre jour, quasiment douze mois plus tard. Genève, tout comme de nombreuses villes culturelles européennes, continue de garder ses espaces d’exposition fermés pour endiguer l’épidémie, laissant les responsables des institutions souvent sans solution. Mais c’était sans compter sur leur esprit créatif et leur volonté de continuer, malgré leur fermeture, à exister. Nous nous sommes alors remis en quête des meilleures expositions de cette année que vous pourrez savourer depuis chez vous, en toute sécurité, vous proposant une nouvelle sélection, mais faisant également le point sur l’imagination débordante des institutions pour nous laisser accéder à la culture en toute sécurité. Un chapitre deux au goût doux amer, entre résistance et résilience.
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ART/EXPO
VOYAGE CULTUREL VIRTUEL
La culture a une nouvelle fois du fermer les portes de ses institutions, mais n’est pas pour autant oubliée de ses amoureux, qui la recherche éperdument. Suite aux annonces qui déclarait la fermeture des musées suisses jusqu’à la fin du mois de février, mais également aux déclarations faites dans le monde entier, de Londres à Amsterdam en passant par Paris, la culture s’est vue claquer la porte au nez et les musées verrouillés. Par chance, la technologie nous sauve encore cette fois, et si elle ne pourra pas réparer tous les drames de la crise sanitaire, elle adoucit le quotidien difficile des amoureux de culture, des curieux, de ceux qui s’ennuient aussi, et nous jette une bouée de sauvetage. Nous avons alors décidé de relayer ces bouées, et de partager avec vous, pour la seconde fois, une sélection des meilleures expositions, en Suisse, mais pas seulement, à découvrir depuis votre salon, à l’abri devant votre écran. Lancez votre moteur de recherche, nous partons au musée.
Echantillon d’oeufs de la collection Werner Haller (1913-1980) acquise par le Museum d’Histoire Naturelle de la Ville de Genève en 2011 © MHN, à découvrir sur Mirabilia
PÉPITES À LA SAUCE BRITISH
L’Angleterre, confinée depuis de nombreuses semaines, a poussé ses institutions culturelles à être de plus en plus actives sur la toile. La quasi totalité des musées britanniques principaux ont décidé de s’adapter rapidement, et en résulte alors une myriade d’expositions qui nous invite, nous aussi genevois, bien loin de l’île où il pleut trop souvent, à venir admirer leurs collections. Nous commençons notre tour de Londres avec un accrochage consacré à Tracey Emin et Edward Munch à la Royal Academy. Institution ancestrale, elle n’a pas hésité à se dépoussiérer pour investir la toile - bien virtuelle elle - et ravir nos pupilles affamées. À découvrir dans cet accrochage, 25 oeuvres de l’artiste Tracey Emin, dont de nombreuses toiles qui seront montrées au public pour la première fois, mais aussi des néons, et quelques sculptures, viendront ravir les curieux et les fans de l’artiste contemporaine. Mais bien plus qu’une exposition personnelle, c’est une juxtaposition de deux artistes, elle-même et Edward Munch, peintre norvégien qui allait lancé le mouvement Expressionniste. Un dialogue étonnant, entre ce pionnier au style radical et l’une des figures majeures de l’art contemporain depuis plus de 25 ans que nous pouvons découvrir à travers une visite vidéo proposée sur le site de la Royal Academy, entre vues d’ensemble et détails, qui nous donne réellement l’impression de nous balader dans les murs de l’institution. Autre registre, cette fois-ci à la Japan House London, qui nous entraine dans le monde merveilleux de l’auteur et illustrateur japonais Anno Mitsumasa. À travers une vidéo et des images issues de l’accrochage, nous découvrons l’oeuvre de cet artiste minutieux, qui
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depuis plus de 50 ans gracie les livres d’enfants de ses illustrations représentant majoritairement la campagne japonaise d’avant guerre, luxuriante et paisible. Un petit tour à Londres qui nous entraine jusque dans le Japon du passé. Notre seul bémol ? Il nous est difficile de ne pas être jaloux de ces visiteurs qui déambulaient librement dans le musée… Enfin dernier arrêt dans la capitale britannique, cette fois chez les éditions Hauser & Wirth. Pas de vidéo ici, mais simplement les photographies de Don McCullin, réputé pour ses reportages de guerre, mais aussi ses paysages qui sont mis à l’honneur dans l’exposition. The Stillness of Life capture la région anglaise du Somerset, mais propose aussi des images de ses voyages passés. Une galerie en noir et blanc qui nous fait découvrir la nature britannique sous l’oeil d’un des photographes majeurs de notre époque, qui parvient à nous transporter avec lui dans ces paysages, un voyage tout en images. LA SUISSE, REINE DE L’INNOVATION
Sur le territoire helvétique le temps est à l’innovation. L’idée semble dépasser le désir de la simple exposition, et proposer des expériences plus interactives, plus vivantes, faisant du spectateur l’acteur de la culture. Parmi ces démarches nous pensons à l’Ariana, le Musée Suisse de la céramique et du verre, qui publie un livre de recettes inspirées de ses collections sur lequel on vous dévoile tout dans notre sélection du mois. Ou encore à la chaine YouTube de Genève - Ville Culture qui lançait sa série Complément d’Objet, nous emmenant à la découverte des trésors des musées genevois avec des vidéos
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ART/EXPO
The River Alham, qui traverse le village du photographe, dans le Somerset, © Don McCullin, 1998
remplies d’explications étonnantes, de quoi épater nos invités une fois que tout ça sera terminé.
réouverture tant attendue. Pour découvrir les expositions londoniennes, Tracey Emin & Edward Munch à la Royal Academy, h t t p s : // w w w . r oy a l a c a d e m y . o r g . u k /a r t i c l e / virtual-tour-tracey-emin-edvard-munch-video A nno M itsumasa à la Japan House, h tt ps :// w w w . j a p a n h o u s e l o n d o n . u k / w h a t s - o n /2 0 1 9 / annos-journey-the-world-of-anno-mitsumasa/ Don McCullin aux éditions Hauser & Wirth, https://www.hauserwirth.com/hauser-wirth-exhibitions/26511-don-mccullinthe-stillness-life
Mais le projet qui attise notre curiosité reste celui de Mirabilia. Au coeur de ce projet vit la ville de Genève, point de départ de cette épopée culturelle qui se dévoile au fil de son histoire et de ses trésors. Ce projet né à la fin de l’année 2018 a pris tout son sens durant ces derniers douze mois, et c’est avec joie que nous nous rendons sur la plateforme pour s’instruire sans risque. Mirabilia est avant tout une collaboration entre la Ville de Genève et huit de ses institutions culturelles, qui partagent sur ce réseau d’un genre nouveau les merveilles de leurs collections, les liant les unes aux autres d’une façon des plus originales. La science rencontre la peinture, alors que les photographies de la faune locale dialoguent avec la céramique. Ces associations de prime abord incongrues nous mènent en réalité vers une mine de connaissances qui nous ouvre les yeux sur notre région et les trésors que renferment ses institutions. Au-delà des pièces exposées, nous plongeons dans les réserves des musées, et sommes invités à en découvrir tous les secrets. Des trésors qui nous font patienter jusqu’à leur
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Et les innovations helvétiques, Les délices de l’A riana à commander sur https://billetterie-ariana.geneve.ch Mirabilia, https://mirabilia.ch Série Complément d’objet sur Youtube, https://www. youtube.com/playlist?list=PLCAFBE77E1F81CD95
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Le musée c’est vous,
créez votre mix ! invasion
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Inventez votre collection et partagez-la !
ART/EXPO
UN PATRIMOINE INSOUPÇONNÉ Par QUENTIN ARNOUX
Régulièrement, et à juste titre, mises en avant pour la richesse de leur collection d’art occidental, les institutions muséales et les fondations genevoises se distinguent également par leur collection d’art islamique. Manuscrits, céramiques et peintures confondues, le total avoisine le millier d’objets et a été intégré aux institutions à la fin du XIXème/début du XXème siècle suite à des legs. Ces pièces encouragent à considérer Genève comme un centre d’importance européenne dans le domaine aux côtés de Paris, Londres et Berlin et rappellent le goût pour l’Orient qui faisait foi au siècle dernier. Le Musée d’Art et d’Histoire, le Cabinet d’Arts Graphiques, le Musée d’Ethnographie, le Musée de l’Ariana, la Fondation Bodmer, la Bibliothèque de Genève : toutes ces institutions contiennent dans leur réserve de l’art islamique en grande quantité, mais l’exposent peu. Cela peut se comprendre au vu du manque d’espace à disposition et de la fragilité des œuvres, mais cela dénote aussi une volonté de mettre en avant certaines pièces au détriment d’autres...D’un point de vue chronologique, elles s’étalent entre le Xème siècle pour les premières céramiques et le XIXème pour les peintures les plus tardives. COLLECTIONNER « L’AUTRE »
Plaque de Revêtement, 1837-1861 © Musée Ariana Ville de Genève
Au siècle dernier les œuvres d’art islamique ont été avidement recherchées, collectionnées et exposées. Les publications de l’épigraphiste genevois Max van Berchem sur les inscriptions arabes, les diverses expositions d’art oriental qui se sont déroulées à Paris entre 1880 et 1913 et une situation politique instable dans les pays du Moyen-Orient et d’Asie Centrale ont favorisé une circulation des objets et ont contribué à lancer une mode de collectionnisme islamique en Europe à laquelle Genève n’a pas échappé. L’art islamique incarnait alors cet « autre » qui fascinait et représentait un marché de niche où il était encore possible de trouver des objets d’exception à prix raisonnable. Les premières collections ont d’abord été formées par de fins connaisseurs au gré de leur voyage et de leur poste à l’étranger – souvent en lien avec l’archéologie ou la diplomatie. On peut notamment citer le célèbre Gustave Revilliod (1817-1890), dont la collection de céramiques iraniennes et Izniks forme l’épine dorsale de l’Ariana
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ou Jean Pozzi (1884-1967), moins connu, qui a occupé le poste de ministre plénipotentiaire de France en Perse dans les années 1930. Les peintures et dessins amassés par Pozzi représentent à eux seuls plus de 500 pièces et ont été légués à la Ville de Genève à sa mort. À titre d’exemple, on peut relever trois folios du Grand Shahnameh Mongol, poème épique iranien copié et enluminé vers 1335 dont les pages monumentales de 60 x 40 cm ont été pour la plupart arrachées et dispersées par un marchand d’art peu scrupuleux au début du XXème siècle. Genève compte parmi les rares villes à posséder des folios aux côtés du Metropolitan Museum of Art à New York, du British Museum à Londres et du Louvre à Paris. Il serait donc à espérer que davantage d’expositions voient le jour dans les prochaines années pour mettre en valeur ce patrimoine. À bon entendeur.
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FESTIVAL
À VOS MARQUES, PRÊTS ?ANTIGEL ! Par ROCAYA RAMADHAN
© Antigel
Cette nouvelle année ne cesse de nous surprendre avec ces nouveaux arrêtés fédéraux. Un constat tragique pour le secteur culturel, mais une fois de plus les festivals genevois font preuve d’originalité. On s’adapte, on recrée et on propose : la culture ne baisse pas les bras et nous surprend elle aussi et c’est au tour d’Antigel, festival incontournable genevois, de se conformer à cette règle. Du 28 janvier au 21 février, ce festival plurivalent nous présente un format repensé dans son intégralité. Freiné dans son organisation et dépendant des décisions de l’État, Antigel ne s’arrête pourtant pas là. Entre un Antigel-Run revisité et un Grand Central sous format streaming, le virtuel sera de nouveau mis à l’honneur. Échauffons nos corps et dégelons-nous l’esprit avec la programmation proposée.
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FESTIVAL
RUN, ANTIGEL, RUN !
Après une année où les courses populaires ont été bannies, il est enfin temps d’en profiter et d’aller enfiler ses plus confortables baskets. Comme toutes les années précédentes, le festival organise son fameux défi Antigel-Run. On peut s’en douter, cette course se fera de manière différente, cela n’empêchera pas néanmoins de se défouler comme il faut sur des parcours variés. Entre une distance de 5 ou 8 kilomètres, il y en a pour tous les niveaux. Les quatre itinéraires se feront tous en fond d’un paysage idyllique, suivant chacun un cours d’eau différent. Le run du premier week-end aura lieu le long de l’Arve, pour le second week-end au Rhône, le suivant au Seymaz et le dernier week-end au bord de l’A ire. Ces lieux inédits vont nous faire prendre l’air, pour le bonheur de nos muscles tout en contemplant un agréable paysage. Chacun-e courant à sa guise, grâce à une application mobile permettant de chronométrer son temps. Autant les sportif.ve.s aguerri.e.s que les adeptes de la nature seront séduits par ces sentiers peu fréquentés. Convaincu.e.s ? Si ce n’est pas encore le cas, le festival propose en bonus, quatre séances d’entrainement parents-enfants qui peuvent être effectuées avant le début des épreuves. En collaboration avec les associations Antidote et Flag 21 qui visent à faciliter l’intégration des migrants à Genève au travers d’activités sportives, Antigel confient la tâche de coachs aux personnes issues de l’asile. Ces séances sont mises en place à l’extérieur des Centres d’hébergement de l’Hospice général : la Seymaz, les Tattes, Rigot et Feuillasse. Cette idée est une belle opportunité de s’entrainer et d’échanger avec les personnes migrantes. Un projet tenant à cœur l’équipe du festival et qui ne nous laisse pas indifférent. LE GRAND CENTRAL DANS NOS SALONS
Pour cette édition 2021, le Grand Central se vivra en streaming tous les week-ends du 5 au 27 février. Une programmation réalisée en partenariat avec le collectif SHAP SHAP et le Motel Campo. Ils nous ont prévu des artistes aussi bien locaux.ales qu’internationaux.ales qui mixeront sur leurs platines depuis chez eux.elles ou directement depuis le Motel Campo. Aux côtés d’Antigel, SHAP SHAP se déploie sous de nouveaux horizons, aux goûts de l’Amérique latine. On nous fera ainsi voyager durant plusieurs soirées: Central America What’s up? / Brazil What’s up? / South Africa What’s up? et Geneva What’s up?. Le collectif collabore également avec Anita Kirppis invitant les DJs underground El Irreal Veintiuno du Mexique et Ghettowitchez du Salvador. Ajoutons à cela, la présence du fameux collectif LGBTQ+, Batekoo issu de la jeunesse afro-brésilienne et hyper actif dans les combats contre les pratiques de l’homophobie, la Go Out! magazine
© Nvst
transphobie et le racisme. Antigel donne également carte blanche au collectif sud-africain CUSS, pêcheur de talents de la scène ultra underground électro hip-hop actuelle, qui accueille Rose Bonica et X14. Pour la soirée Geneva What’s up?, Maïté Chénière ou Mighty (House of Butch Extravaganza) invite Ven3mo et I-vye, on y découvre une line-up engagée pour une soirée où l’on célébrera la multiplicité des identités et des corps. Et finalement, le dernier mais pas des moindres, le Grand Central x Motel Campo. Celui-ci donne une place de choix à la scène électro helvétique en zigzaguant à travers nos régions linguistiques avec des DJs romands et alémaniques. En tête d’affiche Garçon (Bâle), Daniele Cosmo (Zürich), Kejeblos (Zürich) et El Tigre Sound (Lucerne). Plus localement, on dansera aussi sur le live set de deux stars montantes, Jamira Estrada et Nvst pour un b2b inédit. Voilà une programmation qui ne manquera pas de nous transporter psychiquement hors de chez nous ! Antigel Festival à Genève Du 28 janvier au 21 février 2021 www.antigel.ch
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MUSIQUE
AU DIAPASON AVEC RENAUD CAPUÇON Par MINA SIDI ALI
Voici un ogre du violon ayant posé son archet au Rosey Concert Hall pour trois journées promettant d’être à son image, plurielles et imprévisibles: le maître Renaud Capuçon, directeur artistique de l’International Menuhin Music Academy offrait une Master Class du 9 au 11 janvier dernier aux jeunes virtuoses de l’académie en résidence à l’école. On a assisté à cette exceptionnelle rencontre en préparation du concert prévu le 23 mars prochain!Extraits. Depuis 2015, une quinzaine d’artistes virtuoses issue de La Menuhin Academy, lieu d’excellence réserver aux meilleurs jeunes violonistes, violoncellistes et altistes du monde ont le privilège d’être accueillis en résidence par le prestigieux Institut du Rosey. Tout au long de l’année, les Solistes offrent dans cette merveilleuse salle, un concert qui rassemble un public mélomane local et fidèle. Portés par une équipe des plus dévouées et des plus talentueuses, les jeunes prodiges se voient offrir la chance d’apprendre auprès des meilleurs mais aussi de se produire dans des salles et lors d’événements de prestiges. Depuis juillet 2019, l’arrivée du plus populaire des violonistes classiques français, Renaud Capucon en tant que directeur artistique a donné un nouvel élan à l’Académie, initiant un riche programme de master classes données par de célèbres musiciens. L’objectif? Élargir les horizons de l’académie pour enrichir l’apprentissage des élèves.
Portrait de Renaud Capuçon © Francois Darmigny
tous. Les jeunes étudiants ont tous fait preuve d'une grande maîtrise de leur art et de virtuosité, grandement appréciés par le musicien qui n'a cependant pas ménagé ses remarques et ses enseignements avec vie et humour, démontrant ses recommandations par sa propre interprétation, pour notre plus grand bonheur. Au-delà de la technique, il a essayé de leur faire vivre la musique corps et âme. La musique française n’a pas la réputation d’avoir qu'une seule couleur, elle est dotée d’infinité de tonalités et Renaud Capuçon n’a pas manqué de le souligner. Il a également conseillé de jouer en marchant pour se décontracter, de moins intellectualiser le jeu et de libérer ce dernier. Une expérience inspirante pour les étudiants et un régal pour nous public.
Du 9 au 11 janvier dernier, Renaud Capuçon a tenu une Master Class exceptionnelle pour les étudiants de l’académie de l’International Menuhin Music en résidence au Rosey Concert Hall. Les cours ont été l'occasion pour plusieurs élèves parmi les plus doués de la volée de bénéficier des critiques et des conseils du violoniste de réputation internationale qui s'est consacré entièrement à eux pendant plusieurs heures. Nous avons eu l’opportunité de voir évoluer aux côtés du directeur artistique de l’International Menuhin Music Academy, 3 étudiants écoutés le samedi 9 janvier: Chaofan Wang (Chine), Bodgan Lutz (Ukraine) et Samyuktha Rajagopal (Inde). Originaires du monde entier, en se rassemblant ainsi pour jouer et perfectionner leur musique, les élèves de la Menuhin Academy nous rappellent avec poésie que la musique est un langage universel qui nous rassemble
Go Out! magazine
Les solistes de la Menuhin Academy avec Renaud Capuçon Le 23 mars 2021 à 20h15 Rosey Concert Hall Institut Le Rosey 1180 Rolle Tél. 021 822 55 00 www.roseyconcerthall.ch
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MUSIQUE
DE L’'ÉLECTRICITÉ STATIC DANS L'AIR Par AURORE DE GRANIER
© Studio Bollo
Le musicien genevois Arthur Hnatek est de retour avec un nouveau projet qui nous démontre une fois encore la créativité sans limite de ce batteur, mais aussi compositeur, qui parvient une nouvelle fois avec brio à nous hypnotiser. Le Arthur Hnatek Trio dévoile son premier album, Static, qui nous électrise dès les premières notes. Des compositions qui font la part belle à la batterie que nous découvrons multiple, presque mélodique, tandis que l’improvisation garde une place de choix, laissant s’exprimer les idées des trois musiciens, qui nous délivrent des morceaux ne nous donnant qu’une seule envie : déjà les ré-écouter. Artiste aux nombreux projets, aussi bien à l’aise avec la composition pour big bands, qu’avec les projets électroniques en solo - SWIMS résonnait dans le hall du Grand Théâtre de Genève lors de la première édition de ses Late Night - Arthur Hnatek parvient encore une fois à nous captiver avec ce nouvel album envoutant. Rencontre avec un musicien qui ne cesse de surprendre. Février.21
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MUSIQUE
Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours pour nos lecteurs qui ne vous connaitraient pas encore ? Quel est votre background musical, mais aussi vos influences jusqu’à aujourd’hui ? Vous avez étudié le jazz, à la New School of Music, et vous avez déjà proposé des projets très divers, je pense notamment à SWIMS. En un mot, qu’est ce qui vous a fait devenir qui vous êtes aujourd’hui musicalement ? Je suis né à Genève dans une famille très musicale. J'ai choisi la batterie à 8 ans et suis devenu très sérieux assez rapidement. J'ai eu beaucoup de chance de jouer avec de nombreux groupes étant très jeune et le fait de partir vivre et étudier à New York à l'âge de 19 ans (juste après la maturité) paraissait comme une évidence. J'ai donc un background assez académique et j'ai toujours été autant intéressé par la culture du jazz et l'histoire de mon instrument que par la tradition de la musique écrite, et le répertoire plus classique. La découverte du producteur de musique électronique Aphex Twin a pourtant tout boulversé. Dès lors, je suis surtout intéressé par l'interaction entre l'improvisation, la qualité acoustique et humaine de la musique et la précision, l'ampleur et la puissance de la musique générée par les séquenceurs, les synthétiseurs et plus généralement la musique contrôlée par ordinateur. Mes deux projets principaux aujourd’hui, mon projet de musique électronique SWIMS et mon Arthur Hnatek trio, sont tous les deux issus de cette même recherche en proposant deux angles différents. Sebastian Wagner
René Mosele
j’ai simplement laissé faire une situation, entouré par des personnalités en qui j'ai confiance et aidé par des compositions souvent assez courtes et dirigées vers l'interaction collective. Pour rester sur la composition de votre groupe, quelles sont les qualités sonores que vous recherchez chez les autres musiciens, dans ce projet notamment, mais aussi qu’avez-vous appris de vos autres collaborations sur votre propre jeu et votre approche personnelle de votre instrument ?
Comment est-ce que ce nouveau groupe s’est-il formé, et quelle était l’idée de départ derrière Static ?
Pour moi la musique est essentielle. Je dois avoir une confiance entière dans les choix et l'esthétique des musicien(ne)s avec lesquels j'aime travailler. Cependant, cela reste presque le plus facile. La deuxième facette est plus vitale encore : il doit avoir une dynamique humaine positive. J'ai remarqué que pour moi cela passe souvent par le fait que j'ai besoin de pouvoir partager des passions plus largement avec mes collaborateurs(trices). Un bon exemple : j'ai l'impression de pouvoir partager ma passion pour la tradition du jazz et l'esthétique du jeu propre au jazz new-yorkais avec Francesco Geminiani autant que je peux passer des heures à discuter et apprendre de sa passion pour le langage informatique et sa capacité à coder des algorithmes d'art génératif. Idem pour Fabien Iannone, que j'admire pour sa musique électronique envoutante ou les longues heures d'improvisation que l'on a partagé avec divers groupes (petit clin d'oeil à «Wän» un autre projet
L'idée derrière la formation de ce trio était très simple au début. Depuis ma vie new-yorkaise, j'ai principalement collaboré avec des musiciens d'âges parfois différents, et qui vivent au quatre coins de la planète. Je pense à Tigran Hamasyan ou Erik Truffaz, mais aussi mon quartet Melismetiq qui réunit trois autres musiciens vivant à New York et Reykjavik. Cela parait super mais quand il s'agissait de créer ma propre formation, j'avais envie d'avoir une dynamique «plus locale» et donc de faire appel à des amis et des musiciens que j’admire, et géographiquement plus évident à réunir. J'aimais aussi l'idée de ne pas avoir de piano - un instrument que j'adore et pratique mais qui fait souvent le sujet de mes autres groupes. L'album Static n'est qu'une réaction au contexte que j'ai élaboré pour ce nouveau groupe. Je n'ai jamais vraiment imposé de direction artistique,
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MUSIQUE
que je partage avec lui). La pluralité des nos intérêts communs crée le caractère unique de notre musique. Je me sens chanceux d'avoir eu beaucoup d'expériences de «sideman» avec divers groupes. Cela m'a fait énormément grandir en tant que musicien mais également j'ai pu observer les différentes dynamiques qu'un bandleader peut engendrer. Je garde ces expériences très précieusement. Nicole Pfister
source mon instrument acoustique, en manipulant les textures par l'utilisation d'objets posés directement sur les fûts entre autres. Cela fait partie de ma recherche principale avec le trio. Le résultat esthétique de l'album est un mélange entre cette démarche et l'utilisation du studio d'enregistrement comme possibilité de souligner encore plus cette interaction. Nous avons enregistré dans un studio à Winterthur avec Valentin Liechti (ingénieur du son et musicien) qui partage avec moi l'envie de créer un son de batterie unique et une palette propre aux compositions. Cela nous a poussé à creuser des nouvelles voies et notamment l'idée d'avoir un combo batterie et contrebasse très présent et précis et un saxophone qui vole au-dessus noyé dans un espace plus large.
Sur cet album vous jouez en trio, sans instrument harmonique, ou presque, avec l’électronique, et vous mélangez les styles pour créer quelque chose d’assez unique. Comment en êtes-vous arrivé à ce format et comment ce son et cette esthétique vous sont-ils venus, pour finalement aboutir à un album complet et cohérent comme celui-ci en 2021 ?
Vous êtes aussi compositeur de Static, pouvez-vous nous parler un peu de votre background en composition ? L’avez-vous étudiée, et comment avez-vous construit votre univers actuel ?
Le son du trio avec saxophone, qui fait partie des formations de jazz bien instaurées, me plait beaucoup. Je crois que cela crée aussi beaucoup de place pour la batterie et une approche presque plus mélodique de l'instrument. Dans mon cas, cela pourrait se décrire plus comme une recherche de textures différentes. Sur l'album, je m’efforce de donner l'illusion d'un mélange entre percussions ethniques, sons électroniques et batterie traditionnelle uniquement en utilisant comme
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Oui, la composition a toujours été un aspect intéressant pour moi. J'ai effectivement étudié principalement la composition à New York. Le piano fait partie des instruments que je joue beaucoup, et ce depuis longtemps. Cela a aussi facilité ma compréhension de l'harmonie et de l'orchestration. J'ai aussi découvert très tôt l'univers
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MUSIQUE
de John Adams et de la musique minimale américaine (avec Steve Reich, Philip Glass, etc). Cet aspect de la répétition rythmique que je retrouve dans la musique électronique m'a toujours beaucoup parlé. Un de mes compositeurs préférés en ce moment s'appelle Andrew Norman et sa musique est encore une prolongation de cette démarche. Même, si ces temps, je m'efforce plutôt à simplifier mes compositions dans le but de créer de l'espace pour l'improvisation et l'interaction, j'ai toujours beaucoup d'admiration pour ce domaine.
fonctionné ? (rires) Sur l'album, nous avons aussi caché 4 moments d'improvisations totales. À la fin des 3 jours de studio, j'ai souhaité qu'on relâche cette pression et j'ai proposé d'enregistrer quelque chose de frais et d'improvisé. Cela a duré presque 2 heures. Il a fallu ensuite écouter et trouver des moments qui pourraient donner l'illusion d'une composition et de les insérer dans l'album pour créer une autre dynamique. Je ne vais pas révéler où sont toutes ces parties mais je peux dire que la dernière pièce «The End» est exactement l'inverse... c'était en réalité le début de cette longue improvisation.
Dans Static, quelle place laissez-vous à l’improvisation, est-ce que tout est écrit ou alors laissez-vous plus de liberté à vous-même et à votre groupe, dans une approche qui laisserait alors plus de place à l’interprétation ?
Et enfin, qu’est-ce que nous pouvons vous souhaiter pour l’avenir ? La même chose que je souhaite à tout le monde : une vie pleine de conscience, de paix intérieure et d'intentions positives. Pour moi personnellement, cela veut dire continuer à essayer de trouver un chemin vers une identité musicale propre et unique.
Pour moi, le principal c'est de créer un espace dans lequel un(e) musicien(ne) peut se sentir libre de créer sans peur de «démolir» la composition. C'est la situation que je préfère moi-même quand j'interprète aussi. Les musiciens de mon trio (et moi-même) sont autant confortables à la fois pour jouer des parties très complexes et écrites que pour improviser totalement. Ce que j'aime ensuite c'est de créer un tableau peu clair entre ce qui est écrit et ce qui ne l'est pas. Je souhaite que la musique soit fluide et que ces frontières soient abstraites. Donc si vous me demandez ceci, cela veut-il dire que cette ambition a
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Static, Arthur Hnatek Trio, disponible dès le 22 janvier 2021 en version CD et Vinyl. Pour commander l’album, rendez-vous sur https://arthurhnatektrio-whirwind.bandcamp.com/album/static et pour en savoir plus sur l’actualité d’Arthur Hnatek, www.arthurhnatek.com
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PODCAST
PODCASTS ARTISTIQUES Par AMBRE OGGIER
Il y a à peine quelques années, le podcast était devenu complétement has-been. Rares étaient ceux qui osaient encore en écouter et encore plus rares étaient ceux qui vantaient les mérites de ces discussions sonores disponibles en ligne. Nonobstant, les podcasts sont récemment redevenus à la mode, ce qui a entrainé une diversification considérable de l’offre. Exit les podcasts vieillots qui traitent de sujets désuets ou alambiqués avec monotonie et pédanterie, les podcasts réformés se veulent accessibles (dans les deux sens du terme), contemporains, dynamiques et diversifiés. Parmi le florilège de podcasts aujourd’hui disponibles, la plateforme artistique Raw and Radical se distingue en donnant la parole à des artistes femmes cis ou transgenres afin qu’elles puissent s’exprimer librement et partager leurs réflexions sur le monde de l’art tel qu’il se présente aujourd’hui. En 2019, l’artiste plasticienne genevoise Mauren Brodbeck lance la plateforme Raw and Radical afin de soutenir et d’interroger la place des femmes dans le milieu de l’art. Régulièrement, des interviews d’artistes sont diffusés sous la forme de podcasts disponibles gratuitement en streaming ou en téléchargement. Ces discussions ont pour objectif de permettre aux interlocuteurs de partager leurs expériences artistiques mais également parfois des anecdotes plus personnelles. Ces podcasts sont regroupés sous forme de « saisons » à la manière des séries télévisées. Le mois passé, la troisième saison rebaptisée « Raw and Radical Women in the Arts Podcasts » a été lancée. Explorant les différentes approches spirituelles et artistiques de ces artistes aux parcours souvent très divers, ces podcasts interrogent le rôle de la société et des genres dans le développement artistique actuel en donnant la parole à des personnalités créatives et inspirantes qui s’évertuent à dépasser et modifier les exigences tenaces imposées par le monde de l’art tel qu’il se présente encore aujourd’hui. Afin de proposer des discours variés, les invités qui se livrent dans une atmosphère bienveillante et décomplexé proviennent d’horizons artistiques très divers comme la peinture, le théâtre, le cinéma, la sculpture, la littérature, etc…. De fait, la dernière saison a déjà donné la parole au vidéaste Ali Kazma, à Camille Morineau la présidente de l’association Aware ainsi qu’au metteur en scène Véronique Caye.
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Raw Radical Women in the arts, podcast © Mauren Brodbeck
Au printemps 2021, quatre tables rondes seront organisées en marge de la foire artgenève afin de discuter de diverses thématiques actuelles telles que l’Art Écologique entre Mysticisme, Activisme et Dogme ; la Fluidité du Genre, la Fluidité de l’Art ; Sexisme, Discrimination Positive et Qualité Artistique ; la Financiarisation, la Valorisation Économique et la Représentation Médiatique. Les podcasts sont disponibles sur le site web de Raw and Radical ainsi que sur Apple Podcast, Spotify et Google Podcasts. À noter que tous les podcasts sont enregistrés en anglais. www.rawradical.com
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MUSIQUE
DÉLECTATION AUDITIVE Par AURORE DE GRANIER
© Andy Sauf, The Neon Skyline
Ne dit-on pas que la musique adoucie les moeurs ? Une chose est certaine en tout cas, c’est qu’elle parvient à nous entrainer dans un autre univers, l’espace d’un instant, à nous faire oublier le moment présent tandis que nous nous perdons dans le méli-mélo de ses notes et de ses paroles. Si les salles de concert restent fermées, la musique elle est toujours accessible. Alors pour faire passer ce mois de février un peu plus vite, nous vous avons concocté une playlist digne des meilleures programmations, entre visages connus et nouveaux venus. Appuyez sur Play !
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MUSIQUE
Kaja Draksler Octet - Aquatinted with the night https://open.spotify.com/album/4ko56gZcYoPY8J2tEjbffg?highlight=spotify:track:2ieX0xwC3MMGcxwJh3Eo4M Lukas Jóhannes - Fernweh https://open.spotify.com/track/0eTTkBlxb9y6q2hpMCKSKp?si=ciEUtLyRSlqhEMX2TOFZCQ Arthur Hnatek - Midi sans frontière https://open.spotify.com/album/56NmySYmXQxrkMBysBKKeR?highlight=spotify:track:6D2Xz2IsR12L0mmJKxsz4a Andy Elmer - Journey around the truth https://open.spotify.com/album/2G2K2AKvF01HWISCGoGaPr?autoplay=true Yanir - Melting Flows https://www.youtube.com/watch?v=Mx11fjSwtk4 Andy Shauf - Neon Skyline https://open.spotify.com/album/41M6R2mWLgqU9aKFUvZv8S?highlight=spotify:track:6CJM0s9pqIDTbSQ9KPnRqa Sun Kil Moon - Snowbound https://open.spotify.com/album/56e72vw1fazUsUnBpho2Nn?highlight=spotify:track:5hn2mbH7vsSMRe9cbF08ms Ty Tabor - Beehive https://www.youtube.com/watch?v=Z6FLcZOS9zY Punkt.vrt.plastic - Nuremberg Amok https://punktvrtplastikintakt.bandcamp.com/track/nuremberg-amok-2 Vous pouvez bien évidemment écouter ces morceaux sur Spotify et YouTube, mais en cette période compliquée pour le monde de la culture n’oubliez pas qu’un petit achat numérique ne coûte pas grand chose ! Tous ces morceaux sont disponibles sur Bandcamp ou Apple Music, pour un plaisir auditif illimité !
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ÉCOLOGIE
ESPRIT CRÉATIF AU SERVICE DE L'’ÉCOLOGIE Par AURORE DE GRANIER
La crise sanitaire nous a fait comprendre, dès ses premières semaines, l’importance de l’écologie et de la préservation de la planète. Mais alors que notre conscience écologique était en constante évolution depuis plusieurs années, et que les accessoires en plastique à usage unique disparaissaient peu à peu, un nouvel objet du quotidien s’est lui multiplié par millions : le masque chirurgical. Fait de plastique, à usage unique, polluant par nature, la question de son recyclage n’est encore répondu que par de faibles balbutiements. Et si la réponse venait du design ?
Nous en avons bien trop vus, abandonnés sur les trottoirs par de trop nombreux passants qui ne semblent pas réaliser que ces petits boucliers qui nous protègent mettront quelques 450 années pour se décomposer. Alors oui, la majorité d’entre eux finiront dans une poubelle, mais qu’adviendra-t-il ensuite de nos masques ? Les recycler reste une opération compliquée par la nature du plastique employé, mais par chance, les esprits créatifs viennent mettre la main à la patte et transformer ces masques en objets désirables. Parmi eux, l’un se démarque par la grande quantité qu’il parvient à recycler. Le designer sud coréen Haneul Kim a présenté en ce début d’année ses tabourets Stack and Stack. L’étudiant en design a commencé ce projet en récupérant ses propres masques et ceux de son entourage, mais ne trouvant pas la quantité récoltée nécessaire il a disposé des boites sur le campus pour que chacun puisse y déposer les siens. Après plusieurs jours passés en quarantaine pour éviter tout risque de contamination, Kim retire les élastiques et la barre de métal, puis fond les masques avec un pistolet thermique. Il ne lui restait alors plus qu’à donner la forme souhaité au plastique fondu, qu’il décida de transformer en tabourets. Une fois refroidi, le plastique redevient dur et produit un objet résistant et solide, ironiquement durable. Les masques constituent alors le seul matériel utilisé, aucun ajout n’est nécessaire, même les différentes couleurs qui apparaissent ne sont pas des teintes, mais le coloris des divers masques récoltés.
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Haneul Kim pose avec ses créations à Uiwang en Corée du Sud © Reuters
Pour chaque siège, pas moins de 1500 masques sont nécessaires. Une goutte d’eau dans cet océan de pollution qui nous laisse espérer que les géniales idées des designers du monde entier, même s’ils ne pourront pas éliminer avec styles tous nos boucliers de plastique, contribueront à l’effort écologique plus que nécessaire face à cette nouvelle pollution arrivée avec l’épidémie. Notre plus grand souhait ? Que les tabourets d’Haneul Kim soient en rupture de stock, et que, manque de masques, il ne puisse plus en créer. Espoir quand tu nous tiens…
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DESIGN
AU-DELÀ DES GUERRES Par AURORE DE GRANIER
© ISHKAR a collaboré avec l’artiste textile syrienne Zena Sabbagh pour créer cette couverture tissé à la main, le ‘Plaid Beirut’.
Certains pays nous semblent avoir été en guerre depuis la nuit des temps. À la simple évocation de leurs noms, nous imaginons des villes détruites, des militaires dans les rues, des familles incomplètes. L’Afghanistan, le Yemen, ou encore l’Irak, nous évoquent seulement l’histoire de guerres sans fin. En réalité, nous ne connaissons rien de ces pays, rien d’autres que ce que les informations nous présentent, une image négative, sanglante, leur collant à la peau. Et pourtant, des récits différents s’écrivent sur leurs terres, des traditions persistent, la vie continue de se frayer un chemin dans les décombres de l’Histoire. L’entreprise sociale ISHKAR, née à Londres, est imaginée par un duo qui fut lui-même témoin de cette autre facette, dès lors déterminé à changer notre regard sur ces pays trop vite catégorisés. Au coeur de ce projet, la volonté de montrer au monde entier l’artisanat créé en ces lieux, et de faciliter le commerce de ces créateurs oubliés. Découverte d’une histoire cachée qui nous emmène au-delà des guerres.
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DESIGN
Tapis tissés à la main imaginés et produits en Afghanistan avec de la laine Ghazni, typique du pays. © Lorenzo Tugnoli
Derrière ce mot énigmatique, ishkar, se cache une signification des plus poétiques. En afghan, il désigne une plante du désert aux propriétés alchimiques cachées, qui ne se dévoile qu’à celui qui sait les chercher. Les co-fondateurs Edmund Le Brun et Flore de Taisne n’auraient pas pu trouver de meilleur mot pour porter leur projet. Tout a commencé lorsqu’ils vivaient en Afghanistan, où ils travaillaient pour l’ONG Turquoise Mountain qui a pour but de faire revivre les lieux historiques de ce pays, en fournissant du travail à la population locale. À travers leurs différentes missions, ils ont alors découvert la richesse de l’artisanat dans ce pays, mais également la pauvreté qui l’accompagnait. En guerre depuis trop longtemps, catégorisé comme pays dangereux, l’Afghanistan a été déserté par les touristes, et la vente directe est devenue quasiment inexistante, tandis que le manque de moyen empêchait les créateurs locaux d’exporter leurs objets. C’est de cette richesse artisanale qu’est né Ishkar. L’aventure a commence avec le dernier souffleur de verre de Kabul, Ghulam Sekhi, qui créait des pièces distinctes et propres à la région dans un style artisanal des plus typiques. Sa réserve remplie de milliers de verres lança le projet, et en quelques mois les 5 000 pièces étaient écoulées. À ce jour, Ghulam Sekhi a créé et vendu plus de 17 000 créations en verre, et a pu développer son entreprise en embauchant des apprentis. Une première réussite qui allait mener à une aventure encore plus vaste.
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L’enjeu était alors pour les jeunes entrepreneurs de changer le regard occidental sur ces pays mal connus. Leur désir de promouvoir l’artisanat afghan devait aller de paire avec la nécessité de faire tomber les préjugés, et de prouver que ces objets possédaient une valeur unique, seraient des pièces qui auraient leur place dans nos maisons. Car malgré les conflits incessants, les artisans n’ont pas cessé d’imaginer, de créer, de faire grandir leur art, continuant à produire de la beauté au milieu des guerres. L’aventure s’est alors poursuivie en Irak, au Pakistan, ou encore en Syrie, à Beirut. Là-bas Edmund et Flore rencontraient Zena Sabbagh, une artisane textile employant des femmes de la région et des pays voisins pour créer des tissus brodés à la main. De cette rencontre sont nés de collaborations qui contribuent aujourd’hui au succès d’Ishkar. Mais au-delà de leur volonté de nous faire découvrir les richesses de ces pays oubliés, le duo crée de véritables opportunités pour ces artisans, ne prenant alors pas le rôle d’une ONG, mais celui d’un intermédiaire, qui leur permet de se faire connaitre par-delà les frontières, et de vivre de leur art. Ishkar c’est alors bien plus qu’une plateforme de vente, c’est avant tout une ouverture vers ces pays que nous ne connaissons pas vraiment, une fenêtre sur un monde duquel nous nous sommes trop éloignés, et qui a pourtant tant à offrir. www.ishkar.com
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Collection en bois recyclé sur laredoute.ch
ARCHITECTURE
DISCIPLINES SANS FRONTIÈRES Par AURORE DE GRANIER
Portrait de Virgil Abloh
Les disciplines se retrouvent catégorisées dès le départ. Au moment de choisir notre voie dans le monde des études, nous prenons également la décision que cette discipline constitue notre future profession, persuadés par on ne sait quelle force supérieure qu’une fois ce choix fait, notre voie est toute tracée, et que les limites entre les disciplines ne peuvent pas être brouillées. Un designer un peu à part nous démontre pourtant le contraire, prouvant par son parcours et sa vision des choses, que ces limites sont en réalité inexistantes, et que dé-compartimenter est devenu nécessaire pour mieux penser. Architecte de formation, il créait sa marque Off-White en 2012, revenant cette année dans le monde des plans et de la construction. Un parcours en zig-zag qui enfonce les portes et sent bon l’avenir. Virgil Abloh, modèle de la création interdisciplinaire
JEAN DUBUFFET COQ SPORTIF CROIX ROUGE Go Out! magazine
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ARCHITECTURE
Flagship Store de la marque Off White, dessiné par Virgil Abloh & AMO © Off White
L’idée d’un parcours logique, de se former pour un métier, puis de recevoir son diplôme, et ensuite d’exercer la profession qui en découle, semble des plus naturelles. Pourtant, lors d’une formation, quel que soit son niveau ou son domaine d’étude, les débouchés sont multiples, mais bien plus important, les connaissances malléables et versatiles. Dans le domaine artistique, qu’il s’agisse de design industriel, de mode, ou encore d’architecture, les limites sont bel et bien posées dans la structure même des institutions qui prodiguent ces formations. Ces barrières, structurant strictement les différents domaines de l’art et de la création, ne font pourtant pas sens. Retournons simplement quelques siècles en arrière pour nous rappeler que des artistes tels que Michel-Ange, Giorgio Vasari, ou encore Raphaël, ne se contentaient pas de gracier une seule discipline de leur talent. Peintres, sculptures, architectes, ancêtres du décorateur d’intérieur, ils semblaient capables d’adapter leur esprit à tout domaine de création. Les apprentissages eux-mêmes mélangeaient les arts, et l’histoire de l’art nous démontre que les limites n’avaient alors pas encore été posées.
l’Illinois Institute of Technology, une fois son diplôme obtenu il se dirige contre toute attente dans le monde du design de mode et crée sa propre marque. Son
Mais retour au temps présent et à un créateur d’un genre nouveau qui se rebelle contre la classification des disciplines, et les lignes toutes tracées qui vont à l’encontre même du domaine créatif. Virgil Abloh, à l’origine de la marque de prêt-à-porter Off White née il y a presque une décennie, démontre par son parcours la sottise de cette séparation des arts. Formé en tant qu’architecte à
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Flagship Store de la marque Off White, dessiné par Virgil Abloh & AMO © Off White
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ARCHITECTURE
Yohji Yamamoto imagine des silhouettes inspirées par l’environnement architectural du © Design Museum Holon pour son exposition dans l’institution
objectif, dès le départ, n’était pas de travailler pour une firme, mais de fonder son propre label dans le domaine de l’architecture. Et comme il le déclarait en décembre dernier lors de la présentation de son dernier projet, « J’ai créé une marque pour investiguer l’architecture, d’une autre manière. Nous pouvons utiliser nos esprits d’architectes pour faire tellement de choses, pas seulement ce que le monde pense que nous sommes supposés faire ». La théorie tient dans ces deux phrases, et manifeste l’idée d’une fluidité créative à l’origine de projets originaux, comme le fut Off White, immédiatement reconnu et recevant dès 2015 le prix LVMH. Après presque dix années passées dans le monde de la mode, la marque continue de vivre, mais le créateur lui élargit ses horizons et retourne à ses premiers amours. À Miami prenait vie un projet architectural majeur en collaboration avec la firme AMO, créant un espace unique en son genre, où la boutique Off White rencontre un espace dédié aux événements, posant alors une nouvelle question : qu’est-ce que l’architecture d’aujourd’hui ? La réponse d’Abloh, et de Samir Bantal, l’homme derrière AMO, est interdisciplinaire. Pour penser cette boutique, l’idée n’était pour eux pas de créer un énième espace de shopping. Il fallait se tourner vers autre chose, une nouvelle vision, différente de l’architecture du passé et du présent.
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Leurs réponses sont apparues dans la mode, mais aussi l’art, la musique, et les ont conduit à imaginer un espace résolument novateur, remettant en question les codes de l’architecture comme elle est aujourd’hui perçue, mais aussi enseignée, et lui donnant un coup de fouet interdisciplinaire. ABAT LA DISCIPLINE
Si les institutions ont encore du mal à changer leur manière de compartimenter les différentes formes de créations, le changement s’opère lui bel et bien dans le monde professionnel. Aujourd’hui, après avoir obtenu un diplôme en Lettres, en musique, en art appliqué, nos possibilités semblent multiples tandis que les mentalités s’ouvrent enfin à la richesse qui vit dans un parcours différent. Car si une formation dans un domaine nous en livrera tous les secrets, ouvrira notre esprit créatif dans la bonne direction, un esprit formé par un autre parcours ne pourra que nous ouvrir de nouvelles portes dans une discipline qui n’est pas la nôtre. Parfois la création, c’est simplement de dépasser les frontières pour mieux observer le champ des possibles.
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FESTIVAL
LE FIFDH: UN FESTIVAL CONTRE VENT ET MARÉE Par JOSÉPHINE VUIGNER
L'installation "We are watching you" de Dan Acher qui aura lieu sur la Plaine de Plainpalais le 4 mars prochain
Envers et contre tout, le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève (FIFDH) ne renonce pas à sa 19e édition qui se tiendra du 5 au 14 mars prochain en ligne. Cette manifestation incontournable dans le paysage culturel genevois met en lumière les luttes menées pour défendre les droits humains. Sans cesse bafoués, ces derniers sont à mettre en avant plus que jamais en ces périodes troublées qui permettent aux drames humains de se dérouler dans l’ombre et le silence. Ainsi, le FIFDH est une nécessité et il aura quoiqu’il arrive.
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FESTIVAL
UN FESTIVAL PLUS QUE NÉCESSAIRE
À l’heure du COVID-19, les libertés individuelles sont compromises par les mesures prises pour endiguer la pandémie. Certains régimes politiques ont utilisé ses mesures pour faire taire l’opposition, comme la Russie qui interdit les manifestations pro-Navalny sous couvert de mesures sanitaires. Les drames humanitaires se passent dans l’ombre et le silence absolu. Nous observons la fermeture des frontières ainsi que la crise économique creusant les inégalités. Dans ce contexte, la mise en lumière sur ceux qui défendent les droits humains aux périls de leur vie est fondamentale, il s’agit là de la mission du FIFDH. Et rien n’empêchera le festival de porter la voix de ceux qu’on tente de condamner au silence.
Coronation de Ai Weiwei
physique, l’échange se fera ainsi par le biais de nouveaux formats en ligne.
UN BALLON QUI EXPLOSE ET POUSSE À L’EXPLORATION
L’affiche de la 19e édition du FIFDH réalisée par le photographe Jack Howard interroge. Une flèche vient exploser un ballon, captant l’instant et le mouvement cette photographie rend visible les insaisissables particules qui forment une myriade de lumière. Isabelle Gattiker, la directrice générale et des programmes, explique que « cette image puissante raconte un monde qui éclate dans ses certitudes et une fragilité profonde ». Ce monde bouleversé par un virus, il y déjà un an, nous pousse à nous remettre en question, à trouver de nouvelle manière de vivre collectivement à l’image du ballon qui explose libérant une myriade de lumière faite de création et de renouvellement. Ainsi, les festivals de films ont dû également se questionner et revoir leurs certitudes. Le FIFDH propose une édition numérique laboratoire, après avoir été un des premier grands événements internationaux à passer en ligne en mars 2020. Créant de nouvelles perspectives, sa 19e édition explore les formats interactifs et renouvelle l’événement. Une émission radio enregistrée dans les communes du Grand Genève permettra notamment au public de s’exprimer, tout comme la possibilité de voter pour ses films préférés et de participer en posant des questions aux invités.
DES PERSONNALITÉS DE PREMIER PLAN
Parmi les invités de premiers plans, on retrouve l’activiste chinois Ai Weiwei, qui présentera son documentaire Coronation. Tourné en cachette dans la ville de Wuhan, ce documentaire analyse la réponse brutale et militaire du gouvernement chinois face à la pandémie et ses mécanismes. En outre de l’aspect politique macro, Ai Weiwei montre des trajectoires personnelles durant le confinement comme celle d’un couple tentant de rentrer chez eux à Wuhan ou un fils endeuillé se perdant dans la bureaucratie pour retrouver les cendres de son père. Un reportage inouï! De retour en Suisse, le FIFDH nous fera rencontrer le conseiller fédéral Alain Berset qui discutera des mesures sanitaires et des libertés fondamentales. Puis on partira, vers les États-Unis avec Angela Davis, icône de la lutte pour les droits civiques, et Barbara Hendricks, la marraine du FIFDH, qui échangerons sur la lutte antiraciste. Et pour la suite de cette programmation déjà bien captivante, rdv le 23 février pour découvrir son intégralité! Du 5 au 14 mars 2021 https://fifdh.org
ÉCHANGES AU-DELÀ DES FRONTIÈRES ET DE LA PRÉSENCE PHYSIQUE
Cette année fêtant les 50 ans du droit de vote des femmes en Suisse, le FIFDH propose de partir à Kinshasa à la rencontre des femmes qui revendiquent le droit d’exister dans l’espace public. Quotidiennement, un rendez-vous qui nous emmènera à la rencontre d’activistes de terrain du monde entier en passant de l’Afghanistan au Sénégal. Transcendant la présence
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CINÉMA
RAZ-DE-MARÉE EN SÉRIE Par MATHIEU ROUX
En l’espace de dix-sept ans (2004, diffusion du 1er épisode de Lost, les vrais savent), les séries ont envahi la plupart de nos vies. A tel point que ces dernières années, la production « sérielle » est passée du « Peak TV » au « Too much TV ».Autrement dit, du « pic » de 2015 qui n’était en fait qu’un palier; à l’augmentation sans cesse croissante de propositions. En 2015, elles avoisinaient les 400. En 2019, elles étaient 532. En 2020…peut-être un peu moins. Compte tenu du temps à disposition de chacun.ne, des multiples plateformes de visionnage payantes et de l’offre pléthorique, il n’en fallait pas plus pour me décider à écrire un top trois plutôt récent (2018-2020), sans ordre de préférence et purement subjectif. Un peu pour y voir plus clair et peut-être aussi pour tirer un avantage du climat frigorifique de la période hivernale. Bien qu’il existe encore beaucoup plus de raisons pour binge-watcher toutes sortes de saisons calé.e au chaud dans un canapé (Les trois séries sont disponibles à la vente en DVD ou blu-Ray).
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CINÉMA
1. SUCCESSION, DRAME FAMILIAL
[HBO/ 2 saisons (10épisodes X 60min)/ 2018 - En production] Les sériephiles auront vite repéré le sigle aux trois lettres, garant d’une qualité souvent imitée, jamais égalée. La chaîne payante américaine et son tout nouveau service de streaming HBO Max (disponible courant 2021 en Europe) proposent parmi les meilleurs titres tous genres confondus (True Detective, Les Sopranos, The Wire, SFU,…). Ici il est question d’une famille américaine à la tête de laquelle règne un patriarche possédant un immense conglomérat médiatique. Si on osait la comparaison avec le monde réel, il se retrouverait parmi les puissants de ce monde, quelqu’un avec assez de pouvoir pour négocier directement avec le président des Etats-Unis…rien que ça. Mais Succession est loin de faire la promotion de ce type de prédateur financier, bien au contraire. La série s’attarde sur les dynamiques familiales dysfonctionnelles encore accentuées par la question épineuse de l’héritage. Enjeux de pouvoirs, rapports de domination, voire d’humiliation…la série brosse un portrait peu reluisant de personnalités souvent pathologiques,
à tendance sociopathes. Grâce à une écriture globale de haute volée (personnages, scénario) et un excellent casting (Brian Cox en tête), Succession ne force jamais le trait. Si bien que l’on imagine sans peine certaines situations se retrouver dans la vraie vie. Inévitablement, un sentiment d’incompréhension mêlé d’effroi traversera le spectateur ou la spectatrice, à un moment ou à un autre. Excellente nouvelle, une troisième saison est prévue pour cette année. 2. SHARP OBJECTS , THRILLER PSYCHOLOGIQUE
[HBO/ 1 saison (8 x 50min)/ 2018] Toujours sur HBO (la RTS a diffusé la série en 2019), Sharp Objects enfonce le clou du malaise en invitant au cœur du récit la maltraitance et les troubles psy (décidément). Tout concourt à rendre la série parfaitement glauque: L’atmosphère poisseuse et oppressante d’une petite ville du Missouri, une héroïne autodestructrice renouant avec sa cellule familiale ainsi qu’une enquête sur la disparition d’adolescentes. Pourtant, impossible de lâcher le récit une fois embarqué.e dans les méninges torturés de la journaliste Camille Preaker, incarnée par Amy Adams. Malgré le succès de la série, l’actrice n’a
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pas souhaité renouer avec son personnage pour une deuxième saison, évoquant le fait qu’il était complexe et (trop) sombre. Heureusement, le scénario se boucle à la fin de ces huit épisodes. En prime, sur l’un des meilleurs dénouement post-générique jamais réalisé. Brutal et époustouflant.
et la photo magnifique (il faut voir la plage balayée par les bourrasques de vent sous un ciel gris ou les gens prendre feu dans la nuit) participent à cette atmosphère pesante, voire désolante, parfois hors du temps. Jusqu’au final sobre et magnifique. Sans doute parmi les œuvres télévisuelles françaises les plus captivantes.
3. MOLOCH , THRILLER FANTASTIQUE
[Arte France/ 1 saison (6 x 52min)/ 2020]
On ne l’écrit jamais assez, mais la chaîne Arte a musclé son jeu au fil du temps. Ce qui pouvait encore signifier, dans la conscience collective, ennuis et somnolence il y a quelques années; se traduit aujourd’hui par « qualité ». Et c’est bien Arte qui produit Moloch, une série fantastique française. Fait assez rare pour être souligné. Quelque part dans une ville côtière, des phénomènes de combustion spontanée embrasent la quiétude du lieu et finissent par troubler l’ordre social. Une aspirante journaliste et un psychiatre endeuillé unissent leurs forces pour mener l’enquête. Le tour de force de Moloch consiste à maintenir une ambiance anxiogène et mystérieuse tout au long des six épisodes grâce à une réalisation sans failles. A commencer par la singularité du pitch qui se heurte au à l’esprit cartésien des personnages. Puis, de nous embarquer progressivement avec eux dans le doute et la possibilité qu’une part d’irrationalité puisse s’immiscer dans un monde rationnel. C’est sur ce fil fantastique et envoûtant qu’est construit la série. Le jeu des acteurs.trices, le rythme des dialogues
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MODE
CRISE VESTIMENTAIRE : ENTRE CONFORT ET NOSTALGIE Par AURORE DE GRANIER
buuski porte les Shearling Sleepers dans la couleur Lemon de la marque ukrainienne © Sleeper
La période de crise sanitaire que nous traversons - encore et toujours - nous en a appris beaucoup sur nous-mêmes, et sur le monde. Parfois dans de grands chamboulements qui nous ont réveillé - et si on arrêtait de polluer un peu ? - et parfois dans de plus petits détails de notre quotidien qui se sont avérés bien plus présents qu’on aurait pu le penser. Le monde de la mode a lui aussi été modifié et s’est retrouvé forcé de s’adapter à de nouvelles habitudes de consommation, mais aussi à un nouveau rythme, enfin moins effréné. Mais la mode ce ne sont pas que les grands designers, Paris, et Milan. C’est aussi l’individu, celui qui s’habille chaque matin, choisi ses vêtements, pour lui, parfois sans se soucier des tendances, et qui cette dernière année a été légèrement perturbé, pour rester sobre. Entre apologie du survêtement et deuil de nos tenues de soirées, retour sur une étrange année dans nos garde-robes. Go Out! magazine
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LOUNGEWEAR ADORÉ
Il est facile d’oublier à quel point la mode a son importance dans notre quotidien. Le simple fait de se lever le matin et de quitter notre douillet et parfois honteux pyjama pour une tenue réfléchie et aiguisée, donne un rythme à nos journées, les compartimentant entre boulot et dodo. Mais la marée du télé-travail qui a déferlé avec l’arrivée du Covid-19 a changé nos habitudes et quelque peu brouillé les limites. Presque un an après le début de la crise en Europe, la tendance des grandes marques mais aussi des enseignes plus abordables, ne lâche pas ce filon du vêtement décontracté devenu précieux. Sur les sites internet des géants du prêt-à-porter, les sections loungewear, littéralement « vêtement de détente », ou encore pyjamas, ont doublé de volume, répondant à des attentes bien réelles alors que nos maisons étaient devenues nos uniques chez nous. Plus la peine de se donner de la peine le matin au réveil, il suffisait de quitter le pyjama pour enfiler le bel ensemble en maille au confort incomparable. L’apologie du vêtement d’intérieur était alors née. Les influencers inondaient nos réseaux sociaux d’ensembles à tomber, mettant en avant une esthétique nouvelle, loin des cafés et des boîtes de nuit, mais bel et bien ancrée sur les canapés et les lits toujours défaits en pleine après-midi.
Le pyjama « Striped Sizeless » de la marque © Sleeper
sauront séduire les amoureuses de belles matières qui ne rêvent que d’une chose, apporter une indéniable touche d’élégance et de classe à leurs journées passées à la maison, tout en restant loin de leur dressing. Le loungewear semble alors être l’emblème de cette étrange époque. Des publications à l’image de Vogue ont fait l’apologie du pyjama, nous listant les meilleures marques spécialisées dans le loungewear, et nous incitant à ne pas quitter notre douillet canapé pour faire une nouvelle razzia sur les pantalons en maille et les pulls en laine d’alpaga. Même Prada s’y met, avec lors de son dernier défilé Homme en janvier dernier une collection principalement constituée de vêtements d’intérieur, aux allures de pyjama pour enfant. Des combinaisons jacquards au confort sans pareil qui ne nous donnent qu’une seule envie : ne plus quitter notre canapé. Même Miuccia et Raf ne semblent plus vouloir s’habiller pour sortir et ré-imaginent la marque emblématique entre quatre murs. Alors est-ce que l’année 2020 fut l’année du pyjama ? Nous avons envie de répondre oui, fouillant notre mémoire des derniers mois, et revoyant toutes nos journées de télé-travail où faire un effort vestimentaire était juste trop demander. La vie est assez difficile comme ça ces temps-ci, s’apprêter reste la dernière de nos priorités, et alors que 2021 est rempli d’espoir, le pyjama n’a pas encore dit son dernier mot. Et pourtant, une certaine nostalgie semble s’échapper de nos armoires délaissées…
Des marques à l’image de Sleeper, une jeune enseigne née à Kiev, imaginée par deux éditrices de magazine de mode, Kate Zubarevia et Aysa Varetsa, ont alors surfé sur cette vague du restez chez vous. L’idée derrière ce label ? Créer une collection où le vêtement de jour et de nuit se confondraient dans un style à la fois cool et élégant. Succès indéniable, la marque a encore plus séduit durant cette année où le confort s’est révélé être le mot clef pour vivre cette étrange période au mieux. Des ensembles élégants, des robes fluides, et une touche de glamour, Sleeper a su attirer une clientèle séduite par une qualité à prix abordable, et une esthétique résolument dans l’air du temps, mettant le confort à l’honneur. De nombreux labels ont attiré tous les regards, et cartes de crédit par la même occasion, faisant de cette triste année une aubaine pour certains. Nous pensons à des marques telle qu’Eberjey dont toutes les pièces sont faites en jersey et idéales pour passer du lit au canapé en évitant la case dressing. Mais aussi Honna London, qui nous rappelle un chic ancien, celui du pyjama classique, à la coupe indémodable, au coton léger, et aux rayures résolument vintage. On notera encore une petite dernière venue d’Australie qui nous plait pour son élégance que l'on s’étonne d’être dédiée au seul cadre privé, Papinelle. Ses pyjamas en soie pure, mais aussi ses pantalons d’intérieur en coton biologique,
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s’étalent sans vergogne sur les réseaux sociaux. Bien sûr, les sets de loungewear sont encore présents, nous narguant par leur confort incomparable, nous rappelant une réalité déjà difficile à oublier. Mais les tenues plus légères, les imprimés printaniers, la disparition des doudounes et des bottes laissant place aux mocassins et aux trench coats légers, nous donne des envies d’évasion. Nous ne parlons pas de grand départ non, mais juste d’un changement de placard, du passage du pyjama informe au pantalon bien coupé. La mode est souvent relayée au rang de futile et d’inconséquente dans notre société moderne, mais en regardant de plus près nous réalisons que celle-ci fait bien plus que nous vêtir. Elle s’adapte à la réalité, et par ses changements, par ses tendances, impact notre quotidien d’une manière difficile à réaliser jusqu’à ce qu’on prenne le recul nécessaire. En cette drôle de rentrée, elle nous a rappelé que la vie était encore en pause, que les sets de vêtements d’intérieur ne seraient pas encore relégués au fond de nos placards. Mais à travers une veste légère qui symbolise en toute simplicité le changement des saisons et le temps qui passe, elle aussi parvient à nous donner un peu d’espoir, et à nous faire regarder avec nostalgie vers tous ces matins où s’habiller était une corvée. Aujourd’hui bien installés dans nos pantalons en maille et pull douillet, qu’est-ce qu’on ne donnerait pas pour retrouver ce temps passé…
NOSTALGIE VESTIMENTAIRE
Notre confort, on l’adore. Notre pantalon tout douillet, notre sweat à capuche molletonné, nous n’avons pas envie de les quitter. Mais alors que la crise sanitaire nous empêche d’en voir la fin, et que le télé-travail reste pratiqué par une grande partie de la population mondiale, un ras-le-bol aussi bien moral que vestimentaire s’installe. Le pyjama devient informe, le survêtement insupportable, et dans ces vêtements devenus trop confortables nous finissons par perdre tous nos repères et toutes nos envies. Les fêtes de fin d’année ont certainement sonné le glas de ces longs mois de relâche, nous motivant à ressortir robes, talons et costards, même si Noël ou Nouvel An ne se fêtaient parfois qu’à deux cette année. Et comme toujours, l’arrivée du 1er janvier nous a tous plongé de cette horrible idée qu’une nouvelle année se doit de commencer sur les chapeaux de roue, résolutions par millier et motivation au maximum. Mais le jour de l’an n’avait pas la même saveur cette année, et si l’on s’accorde plus de latitude, si l’on a fini par accepter que durant cette période, toute pression supplémentaire que l’on s’infligerait à soi-même serait malsaine, nous avons ressenti un désir général de glamour et de normalité, déjà à l’échelle de nos placards. Les soldes de début d’année ont pointé le bout de leur nez, alors que les nouvelles collections annonçant le printemps fleurissent dans les grandes enseignes, et
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LIVRES
LE PAPIER, VALEUR REFUGE Par AURORE DE GRANIER
la liste est longue et ne cesse de surprendre, d’étonner. Nous nous perdons à essayer de déchiffrer les écrits serrés des papes du 13ème siècle, avant de découvrir avec émotion les dessins de Saint Exupéry, ou encore de ressentir un pincement au coeur en lisant, que deux mois avant son suicide, Vincent Van Gogh écrivait à un ami pour lui dire qu’il se sentait mieux, ne sachant pas ce que le futur lui réserverait. Lire ces écrits est une expérience enrichissante, une satisfaction de notre curiosité, découvrant les traits tracés par les mains les plus célèbres de notre Histoire, mais c’est aussi une intrusion émouvante. Le fait de connaitre la suite de leur histoire, de savoir que leurs lettres, au moment où elles furent écrites, ne détenaient pas les clés de futurs parfois tragiques, comme celui de la famille impériale russe, qui cinq années après avoir signé un portrait photographique les réunissant tous, sera assassinée. La Magie du Manuscrit nous invite à découvrir l’Histoire sous un nouvel angle, à lire entre les lignes, à nous passionner pour la correspondance privée de la jeune Reine Victoria, qui a seulement sept écrivait déjà mieux que nous ne le pourrons jamais, pour souhaiter un joyeux anniversaire à son oncle. Cet ouvrage nous rappelle alors que les courbes de nos lettres, la pression de notre plume, la vitesse de notre main, font de l’écriture un témoignage unique en son genre. Une trace quasi impossible à reproduire, qui ouvre une fenêtre sur l’esprit et sur l’âme de son propriétaire. Un trésor en toutes lettres.
LA MAGIE DU MANUSCRIT, TASCHEN
Dans un monde où la majorité de nos communications écrites se font désormais par messages électroniques ou par emails, l’art de l’écriture se transforme en trésor. À travers cet ouvrage, publié aux éditions Taschen, nous découvrons les plus beaux manuscrits de la collection Pedro Corrêa do Lago, qui a fait l’objet d’une exposition sans précédent à la Morgan Library de New York. Derrière tous ces écrits manuscrits, des lettres officielles aux correspondances privées, se cache un collectionneur acharné, qui, dès l’âge de ses 12 ans, commença à collectionner les autographes des plus grands auteurs et artistes de son époque, mais aussi des grandes figures de l’Eglise, écrivant directement aux intéressés. Les réponses n’arrivèrent parfois jamais, mais d’autres encore plus précieuses vinrent enrichir la collection du jeune homme, qui, commencé à l’aube de l’adolescence, dévorera toute sa vie et fera de ce personnage le plus grand collectionneur d’écrits manuscrits au monde, dont nous découvrons ici une fraction des plus impressionnantes. Le Roi Richard III, la famille Romanov au complet, Marie-Antoinette, Edouard Manet, Karl Marx,
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La magie du manuscrit Collection Pedro Corrêa do Lago The Morgan Library & Museum. Disponible en librairies et sur www.taschen.com
LES DÉLICES DE L’ARIANA
À notre plus grand désespoir les musées restent encore fermés, mais derrière les murs de ces institutions les esprits s’activent et nous offrent des propositions qui font de cette attente devenue intenable quelque chose
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LIVRES
REVUE EPIC
À une époque où les réseaux sociaux ont pris le dessus dans le monde de l’image, où Instagram ne nous propose pas 10 nouvelles photos par jour, mais 10 millions, les revues papier consacrées à cet art de l’instant ont été quelque peu oubliées. Et pourtant, tandis que la photographie argentique et que les pellicules reprennent du poil de la bête, attirant une génération jeune et curieuse d’une époque où l’instantané était impossible, où l’attente, la surprise, rendaient la photographie précieuse, un nouveau magazine pointe le bout de son nez, comme pour nous rappeler que non, les réseaux sociaux n’ont pas complètement gagné. Derrière revue EPIC, il n’y a pas l’idée de contrer ces géants qui envahissent notre quotidien, une guerre inégale qui n’en vaut pas la peine, mais simplement la volonté de proposer une alternative, une option autre que celle des écrans, un retour à la base qui nous fait du bien. Dans revue EPIC, pas de course contre la montre ni de désir de l’immédiat, mais un média qui prend le temps, qui se construit lentement pour aboutir à un projet fort d’indépendance. Au fil des pages nous découvrons alors des récits photographiques, des histoires en images, qui si elles ne captent pas l’actualité de l’instant nous invitent plutôt à prendre du recul, sans se précipiter. Résultat ? Un aperçu de notre époque, une fenêtre ouverte qui marque la pause dans une ère où tout semble aller à 100 à l’heure, qui nous dévoile aussi les coulisses de ces mémoires photographiques, que nous regarderons aujourd’hui avec un regard encore jeune, mais qui promettent de rester graver dans le temps, une capsule temporelle sur papier. Ce projet nous rappelle qu’une belle histoire ne s’écrit pas à toute allure, mais en prenant le temps. Une leçon que revue EPIC met en oeuvre de la plus belle des façons, avec une histoire qui s’écrit non pas avec les mains, mais avec les yeux.
qui relève un peu moins du cauchemar éveillé. Parmi ces génies institutionnels, nous retrouvons l’Ariana, qui, déterminée à mettre les pieds chez nous vu que nous ne pouvons pas faire l’inverse, investie nos cuisines avec un livre qui fera vibrer nos papilles. Non, vous avez bien lu. Le Musée Suisse de la Céramique et du Verre nous parle de gastronomie, livrant des recettes venues des quatre coins du monde, et inspirées de la spécialité de l’institution : la céramique. Sous forme d’assiette, de bol, de plat, le contenant se fait tout aussi beau que le contenu, et nous invite à voyager dans la collection d’une façon originale qui attise notre curiosité. Cette publication revient sur presque une année de travail, quand au printemps dernier les collaborateurs et collaboratrices du musée ont commencé à partager sur la toile une recette de cuisine qu’ils associaient à une pièce de la collection. Inspirés par les délicats motifs animaliers des assiettes japonaises, ou encore par l’artisanat iranien du 10ème siècle, ils partagent aujourd’hui avec nous 41 recettes qui nous invitent d’une pierre deux coups à un voyage artisanal et culinaire. On se laisse séduire par la beauté des pièces de la collection du musée, mais aussi par les recettes alléchantes des börek tous droits venus des nomades d’Asie Centrale, ou de la purée de lentille à la sauce libanaise. Ici l’art céramique et l’art culinaire se rencontrent pour jouer leurs rôles premiers : celui du contenant et du contenu, un rappel aux petites choses de la vie et à la beauté qu’elles cachent dans notre quotidien. Les Délices de l’Ariana, 90 pages – 15.- Chf en vente à la boutique du musée dès le 28 février et en ligne dès maintenant sur le site du musée rubrique billetterie. Musée Ariana, 10 avenue de la Paix, CH – 1202 Genève
Revue EPIC, n°1
www.musee-arianna.ch
janvier 2021, à commander dès aujourd’hui sur www.revueepic.com
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THE ART OF SIPPING VINO
@viiceversa.vino www.viiceversa.ch Produkt-Infos: Carricante Catarratto / D.O.C. Sicilia
STAY COOL
Inspiration Natalie Portman @ annieremich
HYDRAFACIAL BURGER LOVE VIU
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CHAQUE GESTE COMPTE TÉLÉCHARGE L’APPLICATION GRATUITE, SAUVE UN REPAS ET RÉDUIS LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE EN SUISSE
MADAME SUM
COUP DE FOOD
BURGER LOVER Par MINA SIDI ALI
Pour les carnassiers aux mœurs raffinées, l’emblématique chef étoilé Yoann Caloué du restaurant Le Flacon a conçu trois burgers cuits à la minute, à l’emporter. L’idée? Faire saliver les incisives des amateurs de chairs juteuses avec 3 saveurs: boeuf, poulet ou porc laqué. Des recettes qui méritent une ovation à pleines dents et une occasion unique d’emporter un peu de Flacon à la maison.
En temps de COVID, rien n’arrête la créativité de certains chefs. À l’image du chef Yoann Caloué qui a profité pour se renouveler et proposer aux habitants et entreprises des quartiers de délicieux burgers signature à emporter. Cuits à la minute, ces derniers sont dotés de buns briochés et d’ingrédients frais de qualité. L’idée avait germé lors du confinement en novembre dernier. Depuis le concept s’est orné de deux nouvelles saveurs:
rehaussé de son unique sauce moutarde et violette. Accostées de frites maison fraîchement coupées chaque jour, l’offre en takeaway pour le déjeuner est proposée au prix unique de 25 CHF le burger/frites. Et pour terminer par une note gourmande, le Flacon propose un dessert signature aux 3 chocolats, tiramisu ou madeleine.
Au classique Burger Bœuf réconfortant avec son steak de 180gr, son Gruyère et son bacon grillé, se sont ajoutés le croustillant Burger Poulet Crispy accompagné de son Cheddar fondant, et l’étonnant Burger Porc Laqué
Le Flacon 45 rue Vautier, 1227 Carouge Tél. 022 342 15 20 www.leflacon.ch
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COUP DE FOOD
BENTO LOVE Par MINA SIDI ALI
Même s’il sera impossible de s’attabler le 14 février dans son restaurant chéri pour célébrer son amour, il nous reste toujours la possibilité de commander en ligne un repas romantique! Certaines enseignes sortent leur mikado du jeu à l’image de Sushizen, qui crée pour l’événement un Bento en mood love: « You maki me happy ». En duo ou en solo, on adore!
Susizen a imaginé une boîte - « You maki me happy » - dotée d’un assortiment de 14 makis et sashimis sous formes différentes dont les recettes originales ont été réalisées par le directeur d’exploitation et associé Ken Kawakami. Ce dernier a acquis une renommée internationale au fil des années grâce à la finesse des mariages gustatifs qu’il propose. Avec sa team de professionnels expérimentés, il met un point d’honneur à garantir des produits d’une fraîcheur et d’une qualité irréprochable. En outre, l’enseigne se distingue par ses valeurs environnementales. Elle œuvre afin de limiter son empreinte écologique. Dans cette optique, chaque écrin de la SaintValentin est fait en cellulose non traitée et compostable. Le laminage est réalisé de matière 100% végétale et l’encre écolo utilisée est à base de soja. Une manière pour la marque de respecter la nature qui lui offre le privilège de bénéficier de ses ressources. Et surprise, Shushizen a glissé au sein de 80 coffrets Saint-Valentin un golden ticket. Le précieux sésame doré est une carte cadeau d’une valeur de 100 francs à faire valoir au sein de l’ensemble des points de vente Sushizen de Suisse (boutiques et magasins Manor). Il ne vous suffit plus que de commander votre Bento Saint-Valentin du 12 au 14 février puis d’allumer des bougies et faire tourner un vinyle de Barry White! Boîte composée de 14 pièces au prix unitaire de 24.90 CHF, dispoSUSHI ZEN Manor Genève
nible au sein de l’ensemble des boutiques Sushizen et partenaires ainsi que sur le site web :
Manor Genève
www.sushizen.shop
6 Rue de Cornavin, 1201 Genève
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DESIGN
À VIU D'’Œ IL Par MINA SIDI ALI
Devanture de la boutique VIU, Genève © Mike Wolf
Depuis 2016, l’enseigne suisse de lunettes - VIU - a déposé son talent et ses montures ultra design dans sa boutique à Genève. Depuis le début de l’année, elle nous fait de l’oeil depuis son tout nouvel espace plus beau et spacieux sis à la rue de la Confédération en face de notre mythique fontaine de Bel-Air. On y est allé les yeux fermés. Visite.
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Intérieur de la boutique VIU © Mike Wolf
Depuis qu’on a découvert VIU eyewear, difficile de se défaire d’un concept aussi stylé: une identité ultra aboutie, des produits design de haute qualité, une vente directe au consommateur sans intermédiaire et des prix très attractifs!
intégralement en béton brut. Le sol est également revêtu d’un enduit aspect béton, pour un effet monochrome. Pour mobilier, VIU reste fidèle à son style minimaliste: une table de consultation en chêne naturel avec des tabourets assortis et des éléments métalliques de couleur beige créent une ambiance industrielle accueillante. Les lunettes phares du moment, optiques et solaires, sont présentées en vitrine sur des cubes en chêne. Des plantes vertes et des pots de fleurs suspendus de l’Atelier Haussmann apportent un supplément de chaleur et rehaussent l’atmosphère naturelle et soignée du lieu. La clientèle peut y venir découvrir les derniers modèles et effectuer un examen de la vue dans une ambiance haut de gamme.
Crée en fin 2013 par cinq amis zurichois n’ayant pas froid aux yeux, leur concept en jette et la firme peut se targuer de compter aujourd’hui plus de 50 boutiques dans 4 pays proposant des lunettes de qualité imaginées en Suisse et fabriquées à la main en Italie et au Japon. Désormais bien établi dans la Cité de Calvin, l’enseigne a décidé de voir plus grand et de nous en mettre plein la vue. Ainsi, elle déménage de la Vieille-Ville à la rue Etienne Dumont pour ouvrir dans un espace tout aussi design et spacieux de 70m2 au centre ville, à la rue de la Confédération face à la fontaine de Bel-Air! La marque y côtoie de plus près de grandes adresses telles que Bongénie, Victorinox et Louis Vuitton.
Pour prendre rendez-vous en ligne sur www.shopviu.com VIU EYEWEAR Lun – Ven : 11 – 17 h & Sam : 11 – 17 h 3-5 Rue de la Confédération 1204 Genève
À travers la grande devanture vitrée, le regard s’ouvre sur des lignes épurées associées à un mélange de surfaces brutes froides et de matériaux naturels chauds donnent le ton. Le tout a été aménagé avec dextérité par Fabrice Aeberhard, directeur de la création de VIU. Les murs et le plafond de l’espace plain-pied sont
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Tél. +41 44 508 79 09
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DU COACHING SPORTIF EN EXCLUSIVITÉ À l’Usine Sports Club, l’espace privatif faisait déjà partie des standards ! L’Usine Sports Club a essuyé comme tous les autres acteurs du sport, une seconde fermeture début novembre. Mais l’équipe, fort du soutien de ses membres et de la qualité de son protocole de protection, propose du coaching sportif ultra personnalisé et confirme sa position d’acteur principal de la santé ! Pour l’Usine, donner de l’espace à ses membres était déjà de rigueur. Le concept du numerus clausus assurait de facto un nombre maximum de personnes s’entraînant simultanément au club. Depuis sa création, l’Usine limite son nombre de membres afin de leur permettre de profiter confortablement des machines haut-de-gamme et des différents espaces à leur convenance, une distanciation naturelle qui fait écho aux mesures actuelles. L’hygiène a également toujours eu une place primordiale. Bien conscients que les membres n’ont pas pu venir s’entraîner de nouveau sur cette fin d’année, il fallait être plus fort qu’au printemps dernier : c’est chose faite ! Grâce au protocole sanitaire mis en place et validé par les services cantonaux de Genève quelques jours après sa fermeture, L’Usine a reçu l’autorisation de poursuivre le coaching dans un cadre extrêmement privé et sécurisé ! Chaque client a donc la possibilité de continuer à s’entraîner de manière exclusive.
Le sport et bien plus encore... Les coachs et l’équipe en réception jouent la carte de la distraction sur les réseaux ! Pour innover encore et toujours et faire la différence, L’Usine prime non pas sur un planning de cours en live, mais sur du contenu amusant à la découverte d’une équipe et d’une ambiance familiale et conviviale. Enfin, reste tout de même la possibilité de s’entraîner à la maison grâce à leur chaîne YouTube ou en extérieur avec des cours OUTDOOR ! Les membres peuvent également choisir de reporter leur abonnement ou de convertir ce dernier en séances de coaching.
Pionner en son temps, L’Usine s’impose une nouvelle fois comme leader sur le marché. L’USINE SPORTS CLUB Rue Bovy-Lysberg 3-5, 1204 Genève - 022 319 60 30 - www.usinesportsclub.ch
COSMÉTIQUES
DO YOU WANNA LOOK MINIMAL OR MAXIMAL ? Par AMBRE OGGIER
Maximal Look
Minimal Look
Pour la plupart d’entre nous, l’année dernière fut synonyme de pyjamas et de soins relaxants, mais tout ça à présent c’est terminé ! En 2021, on reprend du poil de la bête et on ressort nos pinceaux pour se pomponner et rayonner. À l’horizon, deux tendances maquillage se dessinent, influencées bien évidemment par le contexte de pandémie et l’indispensable masque : le make-up minimal pour rester belle au naturelle sans trop d’efforts et le make-up maximal pour un tout chambouler sur son passage. On vous propose donc deux looks à copier et à adapter selon vos envies. Marche à suivre.
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COSMÉTIQUES
PREPARATION Avant d’appliquer le moindre maquillage, il est important de préparer correctement la peau. On n’oublie donc pas de se laver le visage avec un nettoyant adapté à son type de peau (1) puis on applique un spray visage revitalisant afin de redonner de l’éclat et d’hydrater correctement la peau (2). On enchaîne avec une crème hydratante puis on passe au primer afin de parfaire le teint et de permettre au maquillage de tenir. On privilégie une base légèrement pigmentée pour corriger les petites imperfections et créer un rendu uniforme (3). (1) Sephora Collection, Nettoyant solide multi-usage ; (2) Mario Badescu, Spray visage à l’aloe vera, aux plantes aromatiques et à l’eau de rose ; (3) Olehenriksen, Banana Bright Face Primer, Base de teint illuminatrice à la vitamine C Banana Bright Face Primer © Ole Henriksen
LE TEINT Qu’on opte pour un maquillage discret ou pour un look plus affirmé, il est primordial de bien travailler son teint. Pour en facilité l’application et éviter un effet visage plâtré, on choisit un fond de teint liquide qu’on travaille avec un pinceau pour bien répartir la matière uniformément sur l’ensemble du visage et le cou (4). On continue ensuite avec l’anticernes qu’on applique doucement sous les yeux à l’aide de l’annulaire (5) puis on termine avec une poudre pour bien uniformiser l’ensemble (6). Afin de sculpter le visage, on joue avec le bronzeur (7). Si on désire un rendu plutôt naturel, on y va mollo mais si on décide de sortir le grand jeu, on peut tenter le contouring à condition de bien estomper pour éviter de ressembler à une starlette de téléréalité ! Pour terminer, on ajoute un peu de blush sur les joues (8) et on finalise avec de
l’highlighter pour un effet étincelant (9). (4) Chanel, Les beiges ; (5) Sephora Collection, Anticernes haute couvrance ; (6) Shiseido, Synchro skin self-refreshing fond de teint poudre fini sur mesure ; (7) Nars, Bronzing powder, Laguna ; (8) Fenty Beauty, Cheeks out freestyle cream blush, Summertime Wine ; (9) Fenty Beauty, Match stix glow skinstick MINIMAL LOOK Parfait pour aller profiter d’un bol d’air frais entre deux meeting vidéo, ce look rafraichissant est simple et efficace ! On commence par redonner de la couleur aux paupières et on tente le regard rose léger en appliquant un blush crème sur la paupière mobile en l’étirant bien avec le doigt pour un effet délicatement dégradé (10). Si l’on désire un peu plus de profondeur, on n’hésite pas à tracer un léger trait d’eyeliner pour étirer l’œil. Afin de rester dans la sobriété, on privilégie un eyeliner brun ou bordeaux plutôt que noir (11). On peaufine avec un mascara qui étire les cils sans les coller entre eux (12) et on travaille naturellement les sourcils pour garder cet effet naturel (13). Pour finir, on peut soit reprendre son blush crème et en mettre sur les lèvres en tapotant légèrement ou bien on peut opter pour un baume à lèvres qui donnera de l’éclat tout en hydratant. (10) Fenty Beauty, Cheeks out freestyle cream blush, Summertime Wine ; (11) Chanel, Le Liner, rouge noir ; (12) Sisley, Mascara So curl, deep black ; (13) Fenty Beauty, Brow Mvp sculpting wax pencil & styler
Les Beiges © Chanel
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COSMÉTIQUES
Laguna © NARS © FENTY BEAUTY
MAXIMAL Alors certes, le temps des soirées en nightclub semble pour l’instant révolu, mais ce n’est pas une raison pour abandonner le maquillage sophistiqué pour autant. Etant donné que le masque est le nouvel accessoire indispensable à toute sortie, on mise tout sur le regard ! Pour un look d’hiver, on choisit un fard à paupière liquide argenté qu’on applique directement sur la paupière mobile et le coin externe de l’œil (14). On n’hésite pas à rectifier le tir avec un coton tige si nécessaire. On poursuit avec un trait d’eyeliner noir pour créer un joli cat eye (15) puis on ajoute le mascara. Pour apporter de la couleur, on opte pour un mascara de couleur (violet, bleu ou rose) qu’on peut appliquer seulement sur les cils du bas pour effet discrètement sophistiqué (16). On finit par
une touche de couleur en appliquant du crayon rose dans le creux interne de l’œil pour ouvrir le regard (17). On fixe ensuite le sourcil et on le travail à l’aide d’un crayon pour lui donner plus de matière (18). On termine avec un rouge à lèvres mat de la couleur de votre choix pour contraster avec la brillance des yeux (19). Pour un maquillage parfait toute la nuit (ou la journée), on vaporise son visage à l’aide d’un spray fixateur (20) et le tour est joué ! (14) Bourjois, fard à paupières métal édition 24h, Iron woman ; (15) Sephora Collection, Eyeliner liquide intense, Satin deep black ; (16) Shiseido, Mascara Ink Chaos Contrôle, Violet vibe (prune) ; (17) L’Oréal Paris, Le Liner signature, rose latex ; (18) Estee Lauder, MicroPrecise, crayon à sourcils ; (19) Nars, Audacious sheer matte lipstick, Anaïs, pink nude ; (20) Kiko, Face Make up Fixer
Mascara So curl, deep black © Sisley
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BEAUTÉ & ART
L’'ART EST DANS LA PRAIRIE Par AMBRE OGGIER
© La Prairie x Ecal
À l’instar de l’art suisse, la luxueuse marque de cosmétique La Prairie se caractérise par une authenticité immuable, une esthétique laconique et une ingéniosité distinguée. S’inspirant ouvertement de l’architecture, des peintures et des sculptures pour l’élaboration de ses soins de beauté, la marque affiche un goût intarissable pour le monde de l’art. Cet impérissable lien qu’entretient la marque avec l’art ne s’arrête pas aux produits qu’elle développe puisque La Prairie soutient activement le développement artistique en terre helvétique à travers de nombreuses collaborations aussi originales qu’inspirantes.
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BEAUTÉ & ART
LA PRAIRIE X FONDATION BEYELER
Dans une optique de partage mutuel mêlant luxe, beauté, science et art, La Prairie collabore régulièrement avec des artistes suisses et internationaux ainsi qu’avec des institutions prestigieuses afin d’encourager le développement d’un esprit visuel mêlant prestige, précision et inventivité. Ainsi, depuis 2019, La Prairie est associée à la Fondation Beyeler dans le cadre du Piet Mondrian Conservation Project. Cette fondation située près de la ville de Bâle abrite une impressionnante collection d’œuvres d’art modernes et contemporaines rassemblant quelque deux cents sculptures et peintures dont six toiles du peintre abstrait Piet Mondrian. En vue d’une prochaine grande exposition consacrée à l’artiste néerlandais, la Fondation Beyeler a lancé ce projet dont les principaux objectifs sont l’étude et la préservation des tableaux de l’artiste conservés à la fondation. Grâce au soutien de la marque de luxe suisse, quatre tableaux du peintre néerlandais ont déjà pu être restaurés. Ce projet de conservation est mis en image à travers de courtes vidéos retraçant l’étude des œuvres et publiées sur le site internet de la marque (rubrique The Art Journal).
Particulièrement engagée dans le développement culturel et artistique local, La Prairie encourage activement les jeunes artistes à travers des collaborations stimulantes. Parmi les nombreuses initiatives artistiques entreprises par la marque de cosmétique, en 2021, La Prairie a choisi de s’associer aux talents de demain en mettant à contribution la créativité de six étudiants du Master of Advanced Studies in Design for Luxury and Craftsmanship de l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne) lors d’un projet de design. Les étudiants sélectionnés ont été amenés à imaginer et à concevoir pour l’occasion un objet reflétant leur vision de la « Swissness » si chère à la marque helvétique. Les six travaux réalisés par ces jeunes artistes sont à découvrir sur le compte Instagram de la marque (@laprairie). Autre initiative soutenue à découvrir sur le site de l'enseigne beauté, celle de l'ex-écalien Douglas Mandry. Son travail rend hommage au luxueux patrimoine naturel suisse à travers une série de photos révélant des paysages aussi oniriques qu’audacieux. Époustouflant! www.laprairie.com
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SPORT
FACTION DANS L’'ACTION Par RAYANE M'ZOURI
FACTION ZERMATT TO VERBIER © FACTION
Faction n’est plus une marque que l’on présente tant elle s’est imposée comme une référence dans l’univers hors-piste du ski freeride. Avec 3 athlètes victorieux aux X Games, une nouvelle collection 20/21 toujours plus ingénieuse, une collaboration avec Verbier et le Parade Studio basé à Paris signé de l’artiste Anat Royer, ainsi que 2 nouveaux films (The Faction Collective SAAS FEE et ZERMATT TO VERBIER) sortis en fin d’année 2020, Faction foisonne de projets et nous fait frissonner. En cette période de crise sanitaire, l’adrénaline, de grand espace exacerbe notre envie d’évasion. On vous embarque tout schuss pour découvrir cette enseigne aussi prolifique que créative !
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SPORT
FACTION AU SOMMET La team Faction détonne dans le paysage et s’est imposée comme un leader et confirme sa position de marque phare du ski freestyle. En participant aux X Games de ce début d’année à Aspen. Mathilde Gremaud a obtenu une médaille d’or en big air en réalisant une figure tout droit venue du futur jamais faite auparavant dans la compétition féminine, un switch double cork 1440. Et Eileen Gu a tout juste 17 ans rafle une double médaille d’or en Slopestyle et Superpipe et une médaille de bronze en Big air. Du côté des hommes, Alex Hall obtient une médaille de bronze en Big air avec une nouvelle fois une figure inédite un dub 16 true nose. Autant dire que la Faction team déchire. NOUVELLE COLLECTION Faction nous offre une collection 20/21 avec une nouvelle dimension, de nouveaux matériaux pour plus de résistance ainsi qu’une redéfinition totale de toutes ces gammes de skis, divisées en 5 catégories : les Dictator, les Agent, les Prodigy, les Outcast et enfin les CT, fruit d’une collaboration avec Candide Thovex. Célèbre freerider connu pour avoir gagné quasiment toutes les compétitions majeures et les prix importants dans ce sport. Les skis claquent, ils offrent un design frais et novateur. Faction se vante de ne faire que du matériel premium. Des skis faits main en Europe, fats
FACTION x PARADE STUDIO © FACTION
pour rider dans n’importe quelles conditions de neige, arpenter les mont et faces les plus raides, pour et par des freerideur. Cette année, une collaboration singulière a vu le jour avec la station de ski valaisanne, Verbier, la maison mère de la marque. Les Agent 3.0 Verbier collab qui seront destinés aux patrouilleurs de la station. Ces skis ultra versatiles ont été conçus dans l’optique d’offrir un ski durable de qualité aux sauveteurs. Pour une utilisation dans n’importe quelles conditions, n’importe où en montagne, des skis légers et stables, le ski touring (ski de randonnée) parfait. UNE ENSEIGNE ÉCO-RESPONSABLE De plus Faction est fier d’être membre du mouvement mondial —1% for the planet (1% pour la planète) — qui consiste à donner ce pourcentage du chiffre d’affaires à des associations de préservation de l’environnement. Par ailleurs, 1% de chaque vente de ski de la série Agent — l’une des gammes de ski les plus récompensées de l’année 2020 — est dédié à cette cause.
FACTION x PARADE STUDIO © FACTION
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SPORT
SAAS FEE EDIT © FACTION
COLLABORATIONS ARTISTIQUES Rares sont les marques de skis qui collaborent avec des artistes pour dessiner leur ski. Faction est l’une d’entre elles. La marque se veut arty. Ainsi, elle s’est lancée dans une collaboration avec le collectif Parade Studio basé à Paris. Et c’est l’artiste Anat Royer, qui a personnalisé le modèle Prodigy 3.0. Il a créé un ski inspiré des célèbres flippers. Pour ce féru de ski, la montagne est un immense terrain de jeux où il identifie le skieur à une balle de flipper: il saute dans tous les sens, descend à droite à gauche et lorsqu’il chute, il recommence! Il peut aller où bon lui semble et arpenter ce terrain de jeu montagneux. Les Prodigy 3.0 collab se dévoilent bi-spatulés, durables, tous terrains parfaits pour s’aventurer dans toutes les conditions.
EN ÉQUIPE Depuis plusieurs années, Faction a lancé The Collective, un collectif composé de skieurs, artistes, réalisateurs et personnes influentes issues du monde du freeride qui partagent le même objectif: produire des films autour de la montagne, du ski freestyle et du freeride. Le premier court-métrage de la saison 20/21 s’intitule « SAAS FEE EDIT », c’est un condensé en 6 minutes de freestyle pur. Avis à tous les amateurs de ride et de big jump! On y découvre le choc de 2 générations, avec d’un côté les maîtres Alex Hall, Antti Ollila, Daniel Hanka et Ben Buratti qu’on ne présente plus et de l’autre, les prodiges Matej Svancer, Tim Sivignon et Alexis Ghisleni à peine âgée de 17 ans. Une véritable session d’anthologie à couper le souffle et une bonne grosse dose de ski freestyle! Sortez les pop-corn. « ZERMATT TO VERBIER » est le second film du collectif sur la mythique patrouille des glaciers qui relie Zermatt à Verbier, une course internationale organisée par l’armée Suisse. On y suit le parcours d’Anna Smoothy, Sam Anthamatten, Elisabeth Gerritzen et Yann Rausis qui s’aventurent sur les traces de cette dernière. Cette fois-ci pas de précipitation, on prend le temps d’observer les magnifiques montagnes et de découvrir ces lieux d’une grande infinité, au cœur des Alpes suisses. Cette randonnée rappelle à quel point le ski de randonnée est devenu une activité phare durant cette dernière saison affectée par la crise sanitaire ayant paralysée bon nombre de lieux touristiques en montagne. Un film entraînant qui donne envie de chausser sa paire de ski et nous plonge dans des images d’archive de cette emblématique course! Infos pratiques : www.factionskis.com
Agent Serie © FACTION
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n° D É F R O I S S E V O T R E
E T
P U R I F I E
Q U O T I D I E N
Désinfection des textiles et objets
MODE
UNE MARQUE AU SOMMET Par RAYANE M'ZOURI
FW Apparel est sans doute la marque de vêtements de montagne la plus fraîche du moment, celle qui assure un look cool sur les pistes. Née près d’Annecy, l’enseigne tricolore privilégie la résistance et la durabilité. Soucieuse de l’environnement, elle élabore des produits faits main, réparables conçues pour durer. Avec un design inspiré de toutes les cultures de la glisse, FW a créé une nouvelle collection versatile, alliant le côté relax streetwear urbain et les besoins des vêtements de montagne. De quoi rester stylé même en haute altitude! Découverte. Quand on nous demande de parler de nouvelles tendances vestimentaires de montagne, on pense immédiatement à FW Apparel! Cette entreprise écologique se veut en adéquation avec les valeurs et principes que transmettent la nature. Respect et préservation sont ses mots d’ordre. Ainsi, l’enseigne n’use que des matériaux respectueux de l’environnement, endurants qui peuvent être réparés en cas de besoin. Un atelier est spécialement dédié à cette tâche afin de ne pas jeter à la poubelle un vêtement abîmé ou déchiré et éviter le gaspillage et la surconsommation. C’est le pari que s’est lancé l’enseigne pour leur collection. Des vêtements au look urbain, streetwear, solides, confortables et fonctionnels qui tiennent au fil du temps et ne se démodent pas. Dans un contexte environnemental singulier, FW Apparel veut montrer l’exemple. Elle l’annonce haut et fort en donnant 1% de ses ventes à des ONG qui luttent contre le réchauffement climatique et s’arment d’ambassadeur à l’image de Severin Van Der Meer, célèbre snowboarder Suisse venu de Laax. À travers ses films, il nous transporte dans des paysages idylliques où on plonge tête première dans ces tableaux à la Malevich, où la blancheur immaculée transmet un message important: celui de protéger mère nature.
Severin Van Der Meer
en tant que snowboarder. J’ai donc commencé à leur parler et à élaborer un gros projet de film avec eux. J’ai ensuite réalisé que je pouvais donner une image à la marque et ainsi il me donne l’opportunité de faire ce que je veux. Je peux produire mes propres films, mes propres books photo et faire ce que j’aime. Que souhaitez-vous apporter dans le monde du snowboard à travers vos films et votre style ?
TÊTE À TÊTE AVEC SEVERIN VAN DER MEER QUI NOUS PARLE DE SA COLLABORATION AVEC FW APPAREL.
J’aime beaucoup snowboarder et je pense avoir une approche différente de la pratique sportive. Je me démarque un peu des personnalités de ce milieu car je ne fais pas de compétition. Je veux juste inspirer les gens à sortir, rider, s’amuser et s’élever ensemble. L’important est de soutenir. Pour moi, dans ce sport, il n’est pas du tout question d’être meilleur qu’un autre. J’aime la liberté, et en montagne tu es libre de faire ce que tu veux. Alors profitons-en!
Comment s’est déroulée la collaboration avec FW Apparel ? La marque m’a contacté et je ne la connaissais pas vraiment. C’était nouveau et je n’avais jamais collaboré avec une marque à taille humaine auparavant. Les questions fusaient: dois-je le faire ? Quelle direction devais-je prendre avec eux ? Auparavant, j’ai travaillé avec de grosse marques et je n’avais aucune influence
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Infos pratiques : www.fwapparel.com
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Le Popcorn gourmet suisse local, naturel & savoureux Disponible sur bepopcorn.ch
HORLOGERIE
TAKASHI MURAKAMI FAIT BOURGEONNER HUBLOT Par MINA SIDI ALI
Fraîchement sortie de presse le 27 janvier dernier, on vous dévoile la cool collaboration entre l'enseigne horlogère Hublot et Takashi Murakami, l'artiste-plasticien japonais connu pour ses créations psychédéliques fleuries: la Classic Fusion Takashi Murakami All Black. Une édition limitée à 200 pièces déjà collector! Close-up. Les collaborations horlogères avec des artistes existent depuis bien longtemps. Swatch avait donné le coup d'envoi en 1984 avec l'artiste français Kiki Picasso et enchainé avec l'une des plus mémorables collections avec Keith Haring ayant produit un certain nombre de modèles en 1985 et 1986! Ces collectors valent aujourd'hui leur pesant d'or sur le marché vintage. L’art et le style du street artiste new-yorkais formaient le combo parfait pour l'iconoclaste marque horlogère. Il faut se l'avouer l'horlogerie traditionnelle haut de gamme n'est pas particulièrement connue pour ce type d'association. Mais parfois, lorsqu'une marque trouve le bon artiste, les résultats se dévoilent spectaculaires. Tel est le cas avec Hublot et le prolifique et célèbre artiste nippon Takashi Murakami dont on ne présente plus le travail. Cette détonnante collaboration aboutit avec un modèle en édition limitée à 200 pièces: la Classic Fusion Takashi Murakami All Black. Son boîtier est fait de céramique noire satinée et polie, avec une interprétation unique du motif fleur, signature emblématique de Murakami. Les pétales sont liés au rotor du mouvement automatique et tournent à mesure qu'il se déplace. Le centre fixe et souriant de la fleur est ancré à travers le verre saphir. Les 12 pétales et le centre de la fleur sont parsemés de 456 diamants noirs au total.
© Kiehl's
Avant 2020, Ricardo Guadalupe, PDG de Hublot, se serait envolé pour Tokyo pour se rendre dans la superbe boutique «Hublot Tower» à Ginza pour le lancement du jour de la Classic Fusion Takashi Murakami All Black. Aujourd'hui, il est apparu sous forme d'hologramme, diffusé en direct depuis le siège de la société horlogère suisse. À ses côtés, en chair et en os, se tenait Takashi Murakami. Le duo a traversé plusieurs fuseaux horaires pour cette annonce hors norme, prémices d'une collaboration sur le long terme. On l’espère.
La montre Classic Fusion Takashi Murakami All Black © Hublot
www.hublot.ch
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Advertorial
Optez pour une cuisine saine et savoureuse Préparer des plats sains, qui ont du goût, malgré un quotidien bien rempli est tout à fait possible grâce au Digital Steam Cooker, le cuiseur vapeur haute performance de Cuisinart. Lorsque l’on dispose de peu de temps pour faire à manger, mais que l’on ne veut pas renoncer à une cuisine saine, la cuisson à la vapeur présente de nombreux atouts. Reconnu pour ses vertus indéniables en terme de santé, ce mode de cuisson doux permet de préserver les nutriments et les vitamines que renferment les aliments et d’éviter l’utilisation de matières grasses, pour une cuisine tout en légèreté. De plus, la cuisson vapeur offre un gain de temps non négligeable, puisque tous les ingrédients peuvent être cuits simultanément et très rapidement. Légumes, poissons, viandes, ou même céréales, le Digital Steam Cooker permet de cuire la plupart des aliments en un rien de temps, grâce à une technologie innovante. La vapeur se forme en 30 secondes seulement puis elle est projetée par le haut, garantissant une cuisson rapide et uniforme. Le Digital Steam Cooker possède un plateau de cuisson en inox et un bol de cuisson en ver-
re élégant, qui peut être utilisé comme plat de service. Ces éléments sont compatibles avec le lave-vaisselle. Le Digital Steam Cooker est très simple d’utilisation. Il suffit de remplir le réservoir d’eau, de placer les ingrédients dans le plat en verre et de sélectionner l’un des 4 programmes de cuisson préréglés ou le mode manuel. L’écran digital permet de suivre le temps de cuisson. Deux fonctions supplémentaires permettent de maintenir au chaud ou de réchauffer des aliments déjà cuits. Plus d’informations sur www.cuisinart.ch
RDV PRIS
Inspiration: David Bowie @ annieremich
LIVE EXPOSITIONS AILLEURS EN FAMILLE
DANSE
CLASSIQUE
CINÉMA
THÉÂTRE
CLASSIQUE
LE 21 FÉVRIER À 17H CONCERTS DU DIMANCHE DE LA VILLE DE GENÈVE AU VICTORIA HALL L’Orchestre de Chambre de Genève (L'OCG) - Mathieu Siegrist - Maxime Tomba
En lieu et place du Victoria Hall, c’est sur la toile que les amoureux de musique classique pourront jouir d’une rencontre entre les musiciens de l’Orchestre de Chambre de Genève (L’OCG) et les cors de Matthieu Siegrist et Maxime Tomba, dirigés par Arie van Beek. Entre Händel, Vivaldi et Mendelssohn, on découvrira une soirée ouverte à l’extérieur qui s’apprête à emporter les auditeurs dans un torrent de sonorités légères teintées de fraîcheur. À découvrir en streaming le 21 février prochain. Écrite pour être jouée en extérieur, la « Water Music » de Händel plonge les oreilles dans une atmosphère joyeuse et rêveuse. Vivaldi, quant à lui, explore le caractère sémillant du cor de chasse, un instrument pour lequel il composa peu, dans son concerto pour deux cors en fa majeur. Enfin, Mendelssohn dans sa symphonie dit « italienne », raconte sa découverte de l’Italie et de sa joie de vivre. ADG
Diffusé en streaming en direct sur www.ville-ge.ch/vh Tél. 0800 418 418 billetterie-culture.ville-ge.ch billetterie-culture@ville-ge.ch
Arie van Beek, L'OCG © GregoryBatardon
LE 19 FÉVRIER À 20H LA CLÉMENCE DE TITUS Diffusion en direct sur GTG digital et Mezzo Live HD le 19 février à 20h Les 1er, 2 et 3 mars 2021 si les règles le permettent. Le Grand Théâtre de Genève 11 Boulevard du Théâtre, 1211 Genève www.gtg.ch
Le Grand Théâtre de Genève présente La Clémence de Titus le dernier opéra de Mozart W. A. Mozart, par une grande figure suisse de la scène européenne: Milo Rau. Dans cette nouvelle production qui fait événement, le metteur en scène à l’avant-garde du théâtre documentaire, fait tomber les masques bienpensants des puissants, au premier rang desquels Titus, incarné par un autre Suisse, le ténor Bernard Richter. Au pianoforte et à la baguette, le jeune chef russe, Maxim Emelyanychev promet de belles étincelles dans cette dernière œuvre lyrique de Mozart, après son Enlèvement au sérail revisité la saison passée au GTG par Luk Perceval et Aslı Erdogan et qui a fortement divisé le public et la critique. Entre rituels et lynchages, Milo Rau interroge la violence du monde d’aujourd’hui, avec sa saga de simulacres et contrefaçons. Le jeune chef Maxim Emelyanychev lui prêtera main-forte à la tête de l’Orchestre de Suisse Romande et des grandes voix mozartiennes du moment! ADG
Clémence de Titus
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CLASSIQUE
DU 19 AU 21 FÉVRIER NORIENT FILM FESTIVAL (NFF) Arsenic – Centre d’art scénique contemporain 57 Rue de Genève, 1004 Lausanne https://nff-lausanne.ch
Le Festival du film de Norient – NFF a été fondé en 2010 par l’ethnomusicologue et cinéaste Thomas Burkhalter et le vidéaste Michael Spahr à Berne, avec son pendant lausannois depuis 2016. Festival biennal ayant pour thématique le son et la musique au cinéma, le Norient Film Festival (NFF) présente une sélection de documentaires, films ethnographiques, fictions et expériences audiovisuelles qui traitent de phénomènes musicaux et offrent une approche critique du monde d’aujourd’hui et de demain. Cette 10ème édition qui se déroule en ligne, propose un vaste programme allant d'Hollywood à Bollywood, des clubs de Baltimore aux appels de berger, en passant par le fado, le rebetiko, le râga, ou le punk. Le NFF est un projet de Norient The Now In Sound. À explorer en ligne! ADG
Art Work Square © NFF
TRAHISONS Pièce d’Harold Pinter, mise en scène de Valentin Rossier Théâtre du Crève-Coeur 16 Chemin de Ruth, 1223 Cologny. Dates en attente de confirmation pour en savoir plus et effectuer vos réservations, rendez-vous sur www.lecrevecoeur.ch
© Théâtre le Crève-Coeur
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C’est une rencontre toute en formes et en poésie; entre passé et présent. Sous les mains de l’artiste uruguayen Pablo Atchugarry qui expose pour la première fois ses oeuvres à la galerie Xippas Genève, la sculpture classique se modernise, ses formes, ses drapées, ses archétypes, se muent en des statues abstraites, dont l’élégance et l’harmonie sont incontestablement les maitres mots. À une époque où la quête de nouveaux matériaux est incessante, que le plastique et les résines occupent une place encore importante dans le monde de l’art, Pablo Atchugarry se tourne vers des médiums anciens, nobles, et complexes, à l’image du bronze et du marbre auxquels il donne vie avec une dextérité déconcertante. Les sculptures verticales qui constituent cette exposition intitulée Lien entre deux mondes laissent leurs titres parler pour elles-mêmes. Elancées vers le ciel, mais bel et bien ancrées dans le sol, elles unissent ces deux mondes, nous laissant rêveurs, les yeux définitivement tournés vers le ciel. ADG
LECTURE
A LIRE MIGRANTS, ISSA WATANABE Éditions La Joie de Lire Disponible sur www.lajoiedelire.ch et chez vos libraires.
Ce nouvel ouvrage paru aux éditions de La Joie de Lire, nous rappelle qu’une image vaut mille mots. Dans cet album illustré par Issa Watanabe, les dessins parlent d’eux-mêmes. Le règne animal est réuni, du lion au cochon, en passant par la grenouille et le toucan. Chacun se différencie, se démarque par sa tenue, réunis seulement par leur destination, leur volonté, pour seul point commun un bagage qui les accompagne. Et puis derrière eux une figure squelettique vêtue d’une belle cape fleurie les suis de près, une mort qui attend et guette, prête à bondir à la première occasion. La destination ? La mer, vers laquelle ils se précipitent tous une fois celle-ci en vue, s’accumulant sur des barques trop faibles pour tous les supporter, tandis que la mort, toujours à leurs côtés, attend. Profondément ancré dans l’actualité, ce livre nous dit tout sans un mot. Personnages colorés sur fond sombre, déracinés, ils nous racontent leur histoire et celle de tous les autres, faisant de cet ouvrage un message politique plus fort que tous les discours. ADG
© Issa Watanabe
A LIRE GABRIELLE CHANEL, LES ANNÉES D’EXIL Éditions Slaktine Disponible sur www.slaktine.com
Le saviez-vous? Le 14 janvier 1971, Gabrielle Chanel est enterrée au cimetière du Bois-de-Vaux à Lausanne. Cinquante ans après sa disparition, la créatrice reste une icône de la mode. Son nom est à jamais associé à une marque de luxe mondialement connue grâce à un parfum d’exception, le Chanel N° 5. Mais pourquoi Gabrielle Chanel avait-elle choisi la Suisse pour dernière demeure ? À travers l’examen d’archives, cette enquête menée avec dextérité par Maire-Christine Fert révèle de nouvelles informations sur les années d’exil sur les rives du lac Léman au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de cette « grande Mademoiselle qui libéra le corps des femmes avec des tenues adaptées à leur émancipation ». La vie de Coco Chanel sous un angle inédit! ADG
© Slatkine
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EXPOSITIONS
DU 28 FÉVRIER AU 24 AVRIL REAL ESTATE, STEPHANE DUCRET Solo Show Number 1, du 28 février au 24 avril 2021 Gowen Contemporary 4 Rue Jean-Calvin, 1204 Genève www.gowencontemporary.com www.stephaneducretstudio.com
L’artiste suisse Stéphane Ducret fait son retour sur le devant de la scène après s’être abstenu de peindre pendant de longs mois, faisant face à une crise personnelle mettant à mal sa créativité. Mais de cette épreuve il ressort régénéré et nous propose de découvrir dès la réouverture des lieux culturels à la fin du mois de février sa première exposition solo à la galerie Gowen Contemporary de Genève. Real Estate ce sont dix peintures sur toile qui s’approprient des chefs-d’oeuvres de l’art contemporain pour les déconstruire, et les reconstituer dans un contexte nouveau, laissant alors naitre de ces créations connues de nouvelles histoires sorties de l’imaginaire de l’artiste. Questionnement sur la réalité, la reconnaissance, et l’imagination, Real Estate c’est aussi une exploration du statut de l’artiste et du marché de l’art. À la fois collectionneur, spectateur, et artiste, dans ce projet Stéphane Ducret endosse tous les rôles et nous invite à regarder à nouveau. ADG
© Stéphane Ducret
JUSQU'AU 23 AVRIL SURV’EYE, GUILLAUME DÉNERVAUD exposition sur rendez-vous durant le mois de février puis présentée jusqu’au 23 avril 2021 Centre d’édition contemporaine Genève 15 Rue des Rois, 1204 Genève www.c-e-c.ch
Le Centre d’édition contemporaine de Genève consacre chaque année plusieurs expositions alliant travail d’édition et art contemporain, proposant des projets toujours aussi surprenants que passionnants. Pour cette première exposition de l’année 2021, le Centre invite l’artiste Guillaume Dénervaud à investir son espace d’exposition, tout en produisant une publication réunissant les oeuvres de l’artiste. Plasticien et dessinateur hors pair, le jeune créateur est également passionné du travail d’édition, qui reste selon lui le meilleur moyen de monstration possible pour son travail. Dans cette exposition, nous retrouvons ses dessins riches et colorés qui s’adaptent parfaitement à l’édition, et nous entraine dans des jeux de formes et de découpes, mais au-delà de ce médium, Guillaume Dénervaud aime s’adapter à son lieu d’exposition. Peintures murales, mais aussi sculptures viennent alors envahir l’espace, et l’ouvrage résultant de ce travail ne fait que prolonger notre expérience. ADG
Guillaume Dénervaud, Les corps interfaces (altèrent la structure) et/and (Les corps interfaces) altèrent la structure, éd. du CEC, 2020. © Sandra Pointet
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CLASSIQUE
DU 23 AU 28 FÉVRIER MISERY EN STREAMING ! Billetterie Online : www.theatre-confiture.ch/billets Théâtre de l’Espérance 8, rue de la Chapelle, 1207 Genève www.theatre-confiture.ch
Parfois pour garder le lien, il suffit de cliquer dessus. Après une première annulation au printemps dernier, il tardait à l’équipe de remonter sur scène pour jouer, en exclusivité suisse, Misery, l’adaptation théâtrale du roman de Stephen King, d’après le film culte de Rob Reiner. Pour pallier à la fermeture des théâtres au public, la compagnie Confiture a mis en place une solution de streaming. Du 23 au 28 février, les acteurs seront sur les planches du Théâtre de l’Espérance à Genève et feront frissonner en direct les spectateurs qui pourront suivre la pièce sur leur écran. Sur inscription préalable, ils recevront, avant le début du spectacle, un lien pour assister à la représentation choisie. A la fin du spectacle, ils pourront également échanger avec les artistes en visioconférence dans le bar Confiture virtuel. Le prix unique de l'expérience est de Frs 15.- ADG
© Johan Perruchoud
DU 3 AU 21 MARS JIMMY THE KID Théâtre du Loup 10, Chemin de la Gravière, 1227 Les Acacias Tél. 022 301 31 00 www.theatreduloup.ch
Après le succès rencontré par Jimmy the Kid lors de sa création au printemps 2019, le Théâtre du Loup reprend ce spectacle-thriller tendance ironique dans lequel le jeune héros de dix ans va tenir tête au plus fameux voleur de la littérature américaine : John Dortmunder. Toujours accompagné de sa bande de malfrats sympathiques, ce dernier organise, non sans mal, le kidnapping d’un gosse de riche – le Jimmy du titre – selon le scénario d’un bouquin que l’un d’eux a lu en prison ! Mais bien sûr, la réalité dépassera de loin la fiction…Superproduction du Théâtre du Loup avec pas moins de 11 comédien.ne.s, dont deux jeunes garçons qui alternent dans le rôle-titre, Jimmy the Kid nous plonge avec malice dans le New York des années 70, combinant des images iconiques de l’époque, une bande-son vintage et sophistiquée, un décor-immeuble de trois étages et, surtout, l’humour décapant de l’auteur Donald Westlake. ADG
JIMMY CARRÉ
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CLASSIQUE
DU 3 FÉVRIER AU 20 JUIN CHECKPOINT La Ferme des Tilleuls 52 Rue de Lausanne 1020 Renens – Suisse Tél. +41 21 633 03 50 https://fermedestilleuls.ch/
Checkpoint est une exposition transdisciplinaire construite pour et par 56 jeunes gens. La démarche? Ici, l’art devient un médium d’intégration. Entremêlant gravures monumentales, sérigraphies, séquences photographiques, vidéos, capsules sonores, théâtre d’ombres et films d’animation, elle est le fruit de quatre ateliers réalisés en 2019 et 2020 sous la direction artistique de François Burland, de la comédienne et metteuse en scène Audrey Cavelius, du « bricoleur professionnel » Stanislas Delarue et de l’Agence des Chemins Pédestres. A découvrir! En raison du contexte sanitaire actuel, La Ferme des Tilleuls limite le nombre de personnes à ses événements et procède à des inscriptions. Merci de vous inscrire à l’adresse lfdt@fermedestilleuls.ch. ADG
© François Burland
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Les concerts du dimanche
L’OCG Arie van Beek direction Matthieu Siegrist cor Maxime Tomba cor
! aming en stre .ch/vh it d é rt in - ge Conce ur www.ville s ir A vo
Georg Friedrich Händel Water Music, suite no 3 HWV 350 Antonio Vivaldi Concerto pour deux cors RV 539 Mendelssohn Symphonie no 4 « Italienne »
Victoria Hall Genève, ville de culture www.geneve.ch
SCÈNE CULTURELLE DE LA VILLE DE GENÈVE
Renseignements : www.ville-ge.ch/vh ou 0800 418 418
ON décOuvRe! Panorama des festivals estivaux
ON A ReNcONtRé!
ON dANSe!
EN COVER Ginebra latina ou le collectif Calaver’Arts fête les morts
genevois NEO NEO Go out! dévoiLe SoN Nouveau viSaGe voir rouSSeau autremeNt,avec JJr La cuLture S’ouvre aux haNdicapS
Nº3- ÉTÉ 2012- 5 fr.
| Go Out rencontre Claudio Colucci | | Itinéraire à travers la Genève alternative |
5 CHF
Go out verSioN JapoN eNchaNteurS châteaux d’ecoSSe
Juillet-Août 2013 N°13 Mai 2013 N°11
Le magazine culturel genevois Le magazine culturel genevois
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Septembre 2013 N°14
Le magazine culturel On genevois en parle
| Live > Antigel nous dégèle |
5CHF
Expo ▶ La mort à vivre, au MAMCO Live ▶ Interview avec Pony Pony Run Run
5CHF
| Live > 10 bougies pour Electron |
| On a rencontré > Bellini à la tête du CAC |
| On a rencontré > Tahar Ben Jelloun |
| Danse > Le Sacre fête ses cent printemps |
Là-bas ▶ Go Out! rencontre Wax Tailor
| Classique > Mystique Or du Rhin au Grand Théâtre |
| Théâtre > Oursons insomniaques au Forum Meyrin |
| Alter ego > Trois cocons nippons avec Go Out Japon |
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Octobre 2013 N°15
LeOn magazine culturel en parle genevois
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Novembre 2013 N°16
Le magazine culturel genevois
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Décembre-Janvier 13-14 N°17
Le magazine culturel genevois
Février 2014 N°18
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En cover Swiss Design
(F)estivals en Suisse Wagner: un itinéraire bicentenaire
| Cinéma > Orange Cinema back on the lakeshore |
# UPPORTGOOUT #S SEPTEMBRE 13
| Théâtre > Rencontre avec Philippe Macasdar, du St-Gervais | | Classique > Montreux-Vevey en septembre | | Live > 10 bougies pour Electron | | Alter ego > Fukushima | | On a rencontré > Tahar Ben Jelloun |
5CHF 5CHF
5CHF
| Classique > Mystique Or du Rhin au Grand Théâtre | | Alter ego > Trois cocons nippons avec Go Out Japon |
| Classique > Les Noces de Figaro d’après Guy Joosten | | Danse > Anne Teresa De Keersmaeker à la Bâtie |
| Théâtre > Wagner et Nietzsche: je t’aime moi non plus |
5 CHF
Go Out! OCTOBRE 13
| Expositions > Liberté d’expression avec RSF à l’espace SIG |
Go Out!
| Live > Sexy Sushi aux Docks à Lausanne |
| En cover > Pascal Greco, archi-photographe |
5CHF
5 CHF
| On découvre > Jeunes créateurs sur le tremplin Ville de Genève|
| Expo > Ducret, Feuz, Serval & Ybarra: quatuor curateur |
| Coup de food > Bourgnogne: terroirs d’histoires |
| On a rencontré > Hugh Jackman, le plus suisse des Australiens |
En Cover > Genève dans la Confédération: 200 ans
5CHF
| Expositions > Olivier Föllmi à Quartier Libre |
| Cinéma > Talents émergents au Black Movie |
| On prend le large > éternelle Saint-Pétersbourg |
| On est charmé > Marie Rossi: sombres pastels |
| Expositions > Pablo Bronstein au Centre d’art contemporain |
| Cinéma > Festival Kino, le petit nouveau sur la Russie |
| Cinéma > GoOut rencontre Kore-Eda |
| Live > Antigel, ambassadeur multi-communal |
| Danse/Live > Bourlinguer dans les communes avec Antigel |
| On prend le large > Gruezi Zürich |
| On prend le large > Marrakech, la ville ocre |
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ink Depuis 9 ans, lethmagazine Go Out! a pour vocation de soutenir les initiatives locales et culturelles. L’information en accès libre a malheureusement un coût ce ! и те qui explique notre page de soutien. ход En plein confinement, nos partenaires qui Вы sont essentiellement des acteurs culturels et - que ne nous remercions encore chaleureusement pour la confiance témoignée toutes ses années - ont dû mettre en pause leurs activités. Ainsi, nous avons décidé de lancer une version digitale .14 re n ° 26 ° 25 o bpouvoir poursuivre, N ° 24le confinement. nPour N ° 28 N ° 23 t n ° 27 besoin de votre pendant nous aurons novembre.14 oc septembre.14 Février . 15 juillet-aout â 2014 déc-jan . 14-15 soutien. Votre aide nous permettra d’assurer le maintien de nos activités le temps de la crise.
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Enjoy Swiss summer!
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Culture & environnement
5 CHF
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Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: la Biennale des arts indépendants (BIG)
n ° 32
juin . 15
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Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Neige de printemps, de l’artiste Denis Savary pour artgenève Dossier spécial sur l’édition 2015 du salon d’art
Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: Genève, de filons en talons
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En cover: Les journées européennes des métiers d’arts
N ° 29
MARS.15
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Le magazine culturel genevois info@gooutmag.ch www.gooutmag.ch En cover: L’agrandissement du MAH
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artgenève fête ses 5 ans!
La CuLture eN Luttes
37
Novembre.15
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Janvier.161
N°38
Février.16
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Nos réseaux pour vos messages d’amour :
SEPTEMBRE.16
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Et pour ceux qui peuvent et souhaitent notre folle aventure journalistique :
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Architecture ▶ L’Opéra de Lausanne transformé
5 CHF
| Nouvelle Giselle, par Pontus Lidberg | | Francisco Mateus: une architecture du lieu |
GO OUT! SEPTEMBRE
e nuit genevoise en convalescence? |
EVOIS
les communes
Le duo créatif
Atomic Kylie à la Parf’
ré > Hélène Carrère d’Encausse |
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les femmes de culture
Go Out! chérit
EN COVER
ON SORt!
Sou Fujimoto à Genève et Londres |
2014
♥
EN COVER
Interview avec Chinese Man avant Paléo
Gruzis applique sa méthode chez SAKS |
onnus
Go Out!
L’architecte Santiago Calatrava
N°73
Le magazine culturel genevois
Go Out! Go+ Out!
Go Out! Go Out! Go Out!
eN cOuveRtuRe L'exil égyptien de Sandrine Pelletier
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