Go Out! n°95 Novembre

Page 1

N°95 novembre 21 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS

info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch


Défilé HEAD HEAD Défilé CampusHEAD, HEAD,Le LeCube Cube Campus Avenuede deChâtelaine Châtelaine77 Avenue Billetterieen enligne ligne Billetterie www.head-geneve.ch www.head-geneve.ch

Mode Suisse Suisse××HEAD HEAD Mode Showroomet etpop-up pop-upstore store Showroom au Pavillon PavillonSicli Sicli au 25.11.2021–28.11.2021 25.11.2021–28.11.2021 #headgeneve #headgeneve #headfashiondesign #headfashiondesign #defilehead2021 #defilehead2021

1826

GENÈVE

1826

GENÈVE


26.11.2021 26.11.2021 26.11.2021 19h 19hetet et21h 21h 19h




Laser Microneedling

Peeling light

Hydrafacial


Osez la médecine esthétique ! Hydrafacial

Soin du visage complet comprenant microdermabrasion, infusion d’acides de fruits, extraction de points noirs et autres impuretés cutanées, et luminothérapie LED. Pour une peau nette et lumineuse. 200-300 CHF

Me-so-light Microneedling

Microneedling associé à l’infusion Technique de Dermapen associéed’une à l’infusion solution riche en acide d’une solution riche en hyaluronique, acide hyaluronique, vitamines et oligoéléments. Stimule le collagène et le renouvellement cellulaire. Au fil des séances, estompe les irrégularités de teint et de texture de peau. 250 CHF la séance 650 CHF les 3 séances

Warm-up Peeling light

Laser Picobello

100 CHF

350 CHF la séance 950 CHF les 3 séances

Peeling doux aux acides de fruits signé Alchimie Forever. Purifie les pores, renouvèle la couche superficielle de l’épiderme et prodigue un coup d’éclat immédiat.

Soin du visage au laser Picosure Focus. Éclaircit les taches brunes et certaines cicatrices pigmentaires. Améliore la qualité de la peau de manière globale.

Nyon & Lausanne • forever-boutique.ch 021 022 566 13 05 14 20 @forever.boutique.beaute


Jeroen Verbruggen Ballet du Grand Théâtre de Genève

Musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski

I M AG E : G R E G O RY B ATA R D O N

6–16.11.2021

DÈS CHF 17.–

GTG.CH


ÉD`ITO S’il y a bien une période qu’on redoute, c’est celle des fêtes de fin d’année. Les coins tranquilles où passer des vacances se font aussi rares que le safran. Magie ou maléfice d’un monde ultra-connecté, les retraites protégées dont les adresses circulaient naguère en petit comité n’ont plus de secret pour personne. On a tout de même voulu vous partager notre spot secret sis dans l’un des atolls les plus grands et profonds du monde, au beau milieu de l’océan indien : Huvadhoo. Investie par le Park Hyatt, cette île vierge corallienne des Maldives, nous a grisés ! On doit vous avouer qu’on était parti pleins d’aprioris sur ce chapelet d’îles paradisiaques. Notamment sur les questions de durabilité. Bluffé par sa politique éco-responsable, le lieu nous a dévoilé un joyau hôtelier au service inclassable. Mais nul besoin de prendre le large si loin pour s’évader. De retour sur nos terres genevoises, on s’est laissé embarquer par la rêve party de Gisèle Vienne à la Comédie : Crowd. Puis c’est direction le Théâtre Forum Meyrin qu’on s’est laissé submerger d’émotions par les 3 pièces de David Geselson, maître du subtile mélange entre réalité et fiction. À Plan-les-Ouates, à l’Espace Vélodrome, l’ex-égérie de catwalks Laetitia Casta nous transporte avec éloquence dans un seule-en-scène dans un biopic musical dédié à la grande pianiste, Clara Haskil. Plus loin, au-delà du Röstigraben, on s’est pris de passion pour la redécouverte du maître de l’impressionnisme - Camille Pissaro - au Kunstmuseum de Bâle. Puis, c’est à Berne qu’on a également décidé de faire une halte culturelle au Kunstmusem de la ville qui consacre une sacrée rétrospective à l’artiste suisse la plus importante du 20ème : Meret Oppenheim. De quoi nourrir nos esprits sans cesse en quête d’aventures culturelles ! Sortez, explorez et savourez votre automne comme un bon festin en famille ou entre amis !

Mina Sidi Ali

Go out ! magazine

9


THÉÂTRE • DÈS 15 ANS

LES SECRETS D’UN GAINAGE EFFICACE LES FILLES DE SIMONE

En collaboration avec le Festival Les Créatives

Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie

Ville de Vernier

© Christophe Raynaud de Lage

VENDREDI 26 & SAMEDI 27 NOVEMBRE 2021 20H • SALLE DU LIGNON


N°95 12n13

43.

HIGHLIGHT

14n15

44.

JOAILLERIE

AUTOMOBILE

HORLOGERIE LIVRES

47.

COUPS DE CŒUR, COUPS DE GRIFFE

77.

CINÉMA

50.

CULTURE

STAY COOL

RDV PRIS

17n52

53n80

81n85

19.

ART / EXPO

25. 31.

55.

COUP DE FOOD

THÉÂTRE

ARCHITECTURE

62. 65.

VIN

BEAUTÉ

Crédits photos  À Gauche : © Shibui

34.

MODE

69.

VOYAGE

Au centre : Boutique & Skin Spa Genève

HÔTEL

À droite : © Van Gogh Alive

© Clarins 40.

DESIGN

74.

EN COUVERTURE

IMPRESSUM

Rédacteurs Pauline Borgogno, Aurore de

© PARK HYATT MALDIVES

Éditeur Association Go Out !

Granier, Ambre Oggier

N°95

Directrice de la publication Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch

CONTACT

Cheffe d'édition Aurore de Granier

info@gooutmag.ch

Graphiste Lucie Goujat

www.gooutmag.ch

Resp. rubrique art contemporain Ambre Oggier

novembre 21 LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS

info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch

Go Out! magazine

11


Rencontres Constellation David Geselson du 11 au 21 novembre

forum-meyrin.ch

Graphisme : twks.ch | Photo : Charlotte © Mario Del Corman Curto

Théâtre Performance


HIGHLIGHT

LATE NIGHT AU GRAND THÉÂTRE

Late Night GTG © Photographie : Magali Dougados

C’est trois fois par saison que le Grand Théâtre sort des sentiers battus pour proposer des soirées nocturnes. L’institution genevoise détonne avec ce concept décloisonnant ce lieu mythique de l’art lyrique pour convier Dj et noctambules à des Late nights uniques. Pour cette première, Grand Théâtre s’associe au festival Les Créatives pour délivrer une programmation scénique et musicale décalée et surprenante. On y retrouvera la brillante artiste romande, Maya Rochat qui métamorphosera le Grand Théâtre par ses installations colorées plongeant le public dans une expérimentation sensorielle. Les artistes sonores, Julie Semoroz, Emma Souharce et Hélène Vogelsinger investiront le Grand Théâtre pour une résidence artistique de dix jours. Elles composeront des pièces musicales sur les automates mis à disposition par Stephan Eicher. Puis, elles présenteront leur création inédite entremêlant la singularité de leurs univers le temps de cette Late Night. Cerise sur le gâteau ? La DJette et chanteuse experte en musique hop hop oldschool – Mara – viendra faire remuer les genevois jusqu’au bout de la nuitée.

Late Night #1 Grand Théâtre de Genève Samedi 27 novembre 2021 Ouverture des portes 21h30 – Soirée de 22h à 2h CHF 25.– Billetterie : www.gtg.ch/billetterie

Go Out! magazine

13


HERMÈS & MISHIMA

coups de c�ur d'hermès

CÉ QU'È LAI MIAOW

Depuis mon arrivée en terres genevoises, il y a de cela 9 ans, je ne manque aucune fête de l’Escalade autour du 12 décembre. Faut dire que c’est une des rares célébrations où les chats noirs passent crème. J’incite chaque année Mina à se déguiser en sorcière afin de miauler à ses côtés le chant populaire, hymne de la République que tout genevois connaît par coeur : Cé qu'è lainô ! Composé vers 1603 par un auteur inconnu, ce dernier narre l’histoire de l’Escalade et nargue à merveille les savoyards. Je me délecte de pouvoir fermer le clapet à mes compatriotes français souvent trop chauvins. Ils ont tout de même perdu de manière éhontée puisqu’ils étaient préparés à l’attaque en pleine nuit et par surprise avec 300 de leurs meilleurs hommes ! Je crois bien que pour la course de l’escalade le 5 décembre prochain, je vais me déguiser en joueur de l’équipe suisse de foot histoire de remuer mes griffes dans la plaie après la défaite cinglante de la France contre la Suisse cet été. Rooar !

Juin.21

14


HERMÈS & MISHIMA

coups de griffe de mishima

LES VOTATIONS DU 28 NOVEMBRE

Chat dissident, matou rebelle, je suis le parfait félin alpha. Personne ne me dicte ma conduite et spécialement quand il s’agit de ma santé. Je ne comprends pas comme le monde s’est transformé en quelques campagnes marketing en chien docile pour accepter qu’on lui impose cette dictature sanitaire. Nous sommes tout un chacun libre de décider si l’on souhaite être vacciné. Je me vois déjà recevoir une flambée de courrier critiquant ma position. Je m’en beurre la biscotte. Il faut accepter les diverses opinions sur cette situation. Je respecte ceux qui veulent se faire piquer mais laissez nous notre libre-arbitre sur la question. D’ailleurs, je suis assez étonné du peu de sédition au sein de la population. Non pas que je veuille inciter au soulèvement mais cela m’étonne quelque peu de voir si peu de gens manifester…j’irai dérober un bulletin de vote pour ce 28 novembre prochain sur la Loi Covid 19. Vous connaissez désormais ma position, je reste toutefois ouvert à partager un bol de lait pour en débattre. Miaou.

Go Out! magazine

15



CULTURE

© Park Hyatt Maldives

MERET OPPENHEIM PISSARO LA COMÉDIE

TFM THÉÂTRE ESPACE VÉLODROME HOUSE AMAPA CHARLES DE VILMORIN ADELINE RAPPAZ

DESIGN DAYS CARTIER FRÉDÉRIQUE CONSTANT LA FUREUR DE LIRE LIVRES DERNIER DUEL


Un musée Ville de Genève

GENÈVE ET LA GRÈCE UNE AMITIÉ AU SERVICE DE L’INDÉPENDANCE MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE 15 OCTOBRE 2021 - 30 JANVIER 2022

design byBoris.ch

geneve.ch


ART / EXPO

MERET OPPENHEIM : L’'ARTISTE PLURIELLE par

AURORE DE GRANIER

Meret Oppenheim, Octopus’s Garden, 1971 Photographie de P. Schälchli, Zürich © 2021, ProLitteris, Zurich

Meret Oppenheim est sans conteste l’artiste suisse la plus importante du 20ème siècle, véritable figure de proue du surréalisme. Cette année, le Kunstmusem de Bern rend hommage à cette créatrice sans limite à travers une rétrospective rassemblant des œuvres de la collection du musée, en collaboration avec la Menil Collection de Houston et le Muséum of Modern Art de New York. Cette première exposition transatlantique rassemble pas moins de 200 œuvres, des créations sur papier aux peintures, en passant par des sculptures et autres objets désormais devenus emblématiques de son œuvre. Meret Oppenheim, Mon Exposition, propose de revenir sur cinquante années de créations, témoins de l’incroyable esprit artistique de cette femme qui à produit une œuvre des plus diversifiées. Ici nous redécouvrons alors les influences qui l’ont guidé, mais aussi son refus d’être catégorisée, et bien évidemment ses œuvres, qui plusieurs décennies après la disparition de l’artiste suisse continuent de fasciner et d’être d’une remarquable actualité.

Go Out! magazine

19


ART / EXPO

Margrit Baumann, Meret Oppenheim dans son atelier, 1982, Kunstmuseum Bern © Margrit Baumann

Meret Oppenheim, Ma gouvernante, 1936/1967, Moderna Museet Stockholm – Photographie Albin Dahlström ©2021, ProLitteris, Zurich

Juin.21

20


ART / EXPO

MERET OPPENHEIM, LA NAISSANCE D’UNE LÉGENDE

C’est une femme qui savait ce qu’elle voulait. À 18 ans, après sa scolarité terminée, c’était décidé, elle deviendrait artiste. Elle part alors pour Paris et travaille dans divers ateliers, découvrant tout un univers, mais surtout des artistes : Alberto Giacometti, Max Ernst, Jean Arp. Un entourage inspirant qui allait faire plonger l’artiste suisse la tête la première dans l’univers surréaliste. En 1933 elle participe à sa première exposition entourée des surréalistes de Paris de l’époque. Elle se lie alors d’amitié avec André Breton, où elle crée rapidement des liens avec Dora Maar, Marcel Duchamp, Leonor Fini, ou encore Man Ray. Mais ces années 1930 furent également une période difficile pour Meret Oppenheim. Née à Berlin, elle voit toute sa famille quitter l’Allemagne pour la Suisse, leur nom d’origine juive rendant les constantes discriminations insupportables. À son tour elle s'exile pour la Suisse et les rejoindra à Bâle plus tard. Elle ne communiquera alors plus que par échange épistolaire avec ses amis artistes parisiens, eux aussi s’exilant tour à tour à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Cet isolement fut pour elle une véritable contrainte tant au niveau social que créatif et impactera fortement sa productivité artistique. Ce n’est qu’en 1954, alors installée à Berne avec son époux, que cette crise de la toile blanche prend fin. Elle installe son atelier dans le quartier des artistes de Berne, créant dans un univers foisonnant de créativité et multiplie les expositions. Sa réputation n’est plus à faire, Meret Oppenheim s’est fait un nom et connaît sa première rétrospective au Moderna Museet de Stockholm. Dès 1972 elle vit entre Berne, Carona dans le Tessin, et Paris où elle prend un atelier. Le succès continue, les expositions se multiplient, les prix aussi. Une légende est née.

elles une maturité indéniable. Et puis une pause dans sa création, avant que les idées ne reviennent aux suites de la Seconde Guerre Mondiale, sur le territoire suisse cette fois. Au-delà du tracé de son évolution artistique, l’exposition met également en avant ses influences, et l’impossibilité de classer dans une catégorie définie. Au fil de sa vie, nous en apprenons plus sur les cercles qu’elle allait fréquenter entre Berne, Paris, et Carona, les influences de ses rencontres sur son œuvre, résolument plurielle. Se jouant de tous les médiums, Meret Oppenheim a résolument surpris. Classée par l’histoire de l’art dans le courant surréaliste, elle refusait pourtant une catégorisation unique. La diversité de ses créations témoigne de cette impossibilité de réduire son travail à un courant, mais réclame à l’inverse une ouverture totale sur le monde de l’art dans son ensemble. UN PANORAMA COMPLET

L’exposition Meret Oppenheim, Mon Exposition rassemble alors parmi des oeuvres les plus emblématiques de sa carrière. On retrouve alors des peintures de son époque parisienne, mais aussi, bien évidemment, des objets devenus indissociables de son œuvre. Parmi ceux-ci, les souliers servis sur un plateau de Ma Gouvernante, mais aussi la chope de bière agrémentée de fourrure, ou encore les gants inquiétants de Pelzhandschuhe. Ses sculptures sont également au rendez-vous, faites de bronze ou de matériaux récupérés. Au-delà de ses créations, il est aussi question de témoignages sur sa vie, notamment retranscrits via des photographies de l’artiste. Meret Oppenheim, Mon Exposition se veut alors résolument plurielle, et par son essence même parvient à capter toute la particularité de cette artiste suisse à l’Oeuvre des plus singulières.

UNE ARTISTE PLURIELLE

L’exposition proposée par le Kunstmuseum de Berne rassemble au total plus de 200 œuvres, dont la plupart sont issues de la riche collection de l’institution. Déjà en 1984 l’artiste avait été le sujet d’une rétrospective à la Kunsthalle de Berne, où 200 de ses œuvres avaient été sélectionnées par Meret Oppenheim elle-même, puis reproduite en format miniature. La créatrice sans limite le disait déjà à l’époque, cette exposition n’était qu’un exemple parmi les nombreuses rétrospectives de son œuvre possible. L’exposition organisée cet automne par l’institution bernoise reprend alors cette idée de l’artiste, avec la présentation au public de 200 œuvres issues de ses cinq décennies de création. Tout commence alors dans les années 1930 à Paris, quand Meret Oppeneheim côtoie le cercle surréaliste, entre dans cet univers et crée à son tour des œuvres de jeunesse qui portaient déjà en

Go Out! magazine

21

Meret Oppenheim, Mon Exposition Du 22 octobre 2021 au 13 février 2022 Kunstmuseum Bern, Hodlerstrasse 8-12, 3011 Berne www.kunstmuseumbern.ch


ART / EXPO

PISSARRO, LE GRAND MAIÎTRE OUBLIÉ par

AURORE DE GRANIER

Camille Pissarro, Paul Cézanne, Lucien Pissarro, et d’autres artistes à Auvers-Sur-Oise, 1873, Archives Musée Camille Pissarro, Pontoise

C’est un artiste qui a contribué à forger l’identité d’un des mouvements artistiques les plus importants de la période moderne, l’impressionnisme. Camille Pissarro s’expose cet automne au Kunstmuseum de Bâle, une institution qui offre une place de première importance à l’impressionnisme, et possède dans sa collection plusieurs œuvres de l’artiste. Parfois relégué au second plan, Pissarro n’en reste pas moins un acteur principal dans le monde de l’art du 19ème siècle. À travers la nouvelle exposition du musée, Camille Pissarro, L’atelier de la modernité, nous redécouvrons l’artiste dans une rétrospective, qui arrive 60 ans après le dernier accrochage consacré à l’artiste sur le territoire suisse. Pissarro devient alors acteur de la modernité, tenant presque le rôle principal sur la scène des impressionnistes, influençant ses amis bien connus, tel que Monet, et inspirant les figures de proue de la modernité aujourd’hui connues de tous. Paul Cézanne l’avait qualifié de premier impressionniste, et était alors peut-être le premier à réellement comprendre la valeur de son œuvre. Juin.21

22


ART / EXPO

Camille Pissarro, Le Boulevard Montmartre, effet de nuit, 1897 © The National Gallery, London, Bought, Courtauld Fund, 1925

L’Histoire de l’Art laisse certains noms briller, tandis que d’autres restent dans l’ombre. Et puis il y a tous les artistes qui sont connus oui, mais moins célèbres que leurs pairs, et pourtant. C’est ainsi que va l’histoire de Camille Pissarro. Tout le monde semble avoir déjà entendu ce nom, mais parfois il est difficile de placer une œuvre sur ces lettres. Une injustice historique qui manque de rendre hommage à l’un des artistes qui fut en réalité au fondement même de l’un des mouvements les plus célèbres de l’époque moderne, l’impressionnisme. Le Kunstmuseum de Bâle s’attelle alors à réparer cette faute commise par le temps qui passe, les revues de presse, et le cours des choses tout simplement, en proposant une rétrospective consacrée au peintre. Cela faisait 60 ans que la Suisse n’avait pas vu d’exposition dont il faisait pour ainsi dire l’unique objet. Une belle occasion de se familiariser avec ce peintre qui mérite tout autant de lumière qu’un certain Claude Monet qu’il a d’ailleurs bien connu. Cette exposition hommage met à la fois en lumière l’Oeuvre de l’artiste, mais également son rôle capital, qui s’est pour ainsi dire joué en coulisses. En effet, bien plus qu’un peintre de génie, Pissarro fut pour ses contemporains du 19ème et 20ème siècle un véritable mentor, guidant certains artistes, hommes et femmes confondus, dans leurs créations, jusqu’à ce que certains finissent par dépasser le maître. L’accrochage met alors en lumière ces nombreux échanges, qui allaient mener à la naissance de certains des artistes les plus importants de la période moderne, tel que Paul Cézanne qui raconte dans Go Out! magazine

23

une lettre les conseils que Pissarro lui a donné, l’invitant à se jouer des couleurs dans ses toiles. Un conseil qui fut suivi par Cézanne, devenu pour ainsi dire une légende. De manière à mieux comprendre Pissarro, l’exposition replace ses œuvres dans leur contexte historique, les juxtaposant à des toiles de Claude Monet, Paul Gauguin ou encore Georges Seurat. Une sélection de peintures d’exception attend alors le public, nous faisant découvrir des toiles et dessins de Pissarro de la collection du musée, mais également des prêts venus des quatre coins du monde et des institutions les plus prestigieuses, à l’image du MET de New York, de la National Gallery de Londres, ou encore du Musée d’Orsay à Paris. Camille Pissarro, L’atelier de la modernité, plonge en réalité sous la surface de l’Histoire de l’Art telle que nous la connaissons, pour nous en offrir une version plus intimiste, au plus proche d’un personnage central que l’histoire a juste assez gommé pour nous faire oublier les contours de ses toiles. Mais désormais le public helvétique n’aura plus aucune excuse, Pissarro n’aura plus aucun secret pour lui, et oui, des années après la disparition du peintre, il sera enfin placé là où il le mérite : sur le devant de la scène.

Camille Pissarro, L’atelier de la modernité Du 4 septembre 2021 au 23 janvier 2022 Kunstmuseum Basel, Saint-Alban Graben 20, 4051 Basel, https ://kunstmuseumbasel.ch/fr/


CINÉ CONCERT 08. 12. 21

09. 12. 21

mercredi 19h30 — Victoria Hall

jeudi 20h15 — Salle Métropole

Charlie Chaplin

LES LUMIÈRES DE LA VILLE

Les Lumières de la ville © Roy Export S.A.S / Musique des Lumières de la ville Copyright © Roy Export Company Ltd. et Bourne Co. sauf « La Violetera » © José Padilla

TIMOTHY BROCK direction

ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE

OSR.CH

Partenaire de prestige du 08. 12. 21

Grand Mécène du 09. 12. 21

Partenaire de diffusion

Partenaire radio

022 807 00 00

Avec le soutien de

Charlie Chaplin ™ © Bubbles Incorporated SA


THÉÂTRE

RÊVE PARTY par

AURORE DE GRANIER

La pandémie nous a résolument fait manquer les folles soirées et les danses endiablées. Alors que l’on semble enfin souffler, La Comédie nous offre une représentation qui nous fait résolument oublier restrictions et pass sanitaire. Au programme ? Fêtards et fêtardes qui se déchaînent en dansant au clair de lune lors d’une rave party. Entre ralentis, mouvements saccadés et GIF (oui oui) Crowd de Gisèle Vienne nous entraîne jusqu’au bout de la nuit. Une chorégraphie sous hypnose tout simplement hallucinante.

Crowd de Gisèle Vienne © Photographie : Estelle Hanania

Crowd de Gisèle Vienne © Photographie : Estelle Hanania

Figurez-vous la scène de la nouvelle Comédie de Genève. Sur celle-ci débarquent des fêtards survoltés qui l’envahissent pour transformer son espace en un immense dance floor où les corps s’entremêlent et s’entrechoquent. Puis tout à coup la gestuelle des corps nous captive. Leurs mouvements étranges et saccadés nous font penser à des vidéos, que l’on pourrait passer en accéléré, au ralenti, stopper toutes les secondes, ou alors transformer en GIF répétitif. En les observant, nous avons presque la sensation d’avoir pris part à la rave party nous-même et d’halluciner. Crowd, de Gisèle Vienne, nous rappelle alors à une histoire et une réalité souvent oubliées. Car oui, après tout, la fête et la danse, tout comme la musique, sont à la base les objets du rite. Bien plus qu’une activité, c’est une expérience intense qui se vit pleinement, à travers la transe, les cérémonies, les rites de passages, les sacrifices. Et tout à coup la danse révèle ses acteurs. Chacun des 15 danseurs se différencie, et par ses gestes, par l’histoire portée par cette chorégraphie nous en dit un peu plus sur lui, son parcours, sa vie. On assiste à des bagarres, des baisers, des corps à corps, des scènes de flirts, de jalousies, de conflits. La vie au ralenti, ou en accéléré, le rêve aussi. On ne sait plus.

Gisèle Vienne nous prend au dépourvu et nous surprend. La chorégraphe franco-autrichienne, philosophe et marionnettiste de formation, met l’accent sur l’intensité de l’art de la danse. Intensité de l’action, mais aussi intensité de l’imagination qu’elle provoque. Car oui, il devient difficile de stopper son esprit en étant spectateur de ses chorégraphies. On se laisse hypnotiser par ces corps qui semblent eux aussi être dans un état d’hypnose, sur une scène qui se transforme en fête. Un spectacle qui nous rappelle résolument à une réalité oubliée, puis fraîchement retrouvée. En sortant de la Comédie il vous prendra peut-être l’envie de vous aussi vous enfermer dans une pièce bondée, et de vous laisser à votre tour happer par la musique et les corps qui vous entourent. Mais n’hésitez pas, car après tout comme nous le rappelle Crowd, danser c’est en fait ça la vie.

Go Out! magazine

25

Crowd, chorégraphie de Gisèle Vienne, Les 11, 12 et 13 novembre 2021 Entrée du public sur l’Esplanade Alice-Bailly 1, 1207 Genève, Informations et réservations sur https ://www.comedie.ch/fr/crowd



THÉÂTRE

CONSTELLATION D'’ÉMOTIONS par

AURORE DE GRANIER

C’est un talent qui ne cesse de surprendre, et continue de nous prouver avec brio qu’il possède mille et unes facettes. David Geselson, maître du subtile mélange entre réalité et fiction, comédien, auteur et metteur en scène de brio, vient illuminer la programmation du Théâtre Forum Meyrin qui s’annonce comme un renouveau après la tempête pandémique. Au total, une constellation de 3 pièces portées par lui-même et sa compagnie Lieux-Dits qui nous entraînent dans des univers remplis de subtilité et d’émotions. Trois spectacles, trois trésors. C’est ainsi que nous pourrions résumer la Constellation Geselson qui s’invite au Théâtre Forum Meyrin. Acclamé par la critique et les spectateurs, le metteur en scène David Geselson poursuit dans la veine de sa première création, mêlant toujours et encore le réel à la fiction pour des pièces qui réunissent recherche, biographie, et imaginaire. Pour cette saison au TFM, il propose avec sa compagnie Lieux-Dits une constellation de trois pièces qui nous entraînent toutes dans des univers différents. Tout commence avec Le Silence et la Peur. Au coeur de cette création, la plus que célèbre chanteuse de jazz Nina Simone, talent, mais aussi voix qui a lutté sans relâche pour les droits des Afro-Américains, et contre la traite des êtres humains. Basée sur des recherches approfondies sur la vie de cette légende, David Geselson propose une pièce d’un réalisme teinté d’imaginaire. On y découvre la Nina du cadre privé, sa famille et son histoire qui commence dans l’esclavage, mais aussi son don pour la musique et son rêve de percer comme pianiste dans un monde où les préjugés raciaux persistent. C’est aussi une success story qui n’en oublie pas moins la réalité, et la lutte pour un monde plus juste. Sur la scène, les acteurs venus d’Europe, mais aussi des EtatsUnis, nous offrent une performance tout simplement bouleversante qui nous raconte l’histoire d’une légende.

La course dans les étoiles se poursuit avec Doreen, une pièce qui chamboule et bouleverse. C’est une histoire d’amour, qui veut bien finir. Un couple nous accueille chez lui et nous confie leur drame : Doreen est gravement malade, et André, son époux, refuse de lui survivre. Dans une heure, ils se donneront la mort. Mais en attendant ils revivent leurs souvenirs, leurs bonheurs. Créé sur la base de Lettre à D., écrite par le philosophe, journaliste et théoricien André Gorz, Doreen prend encore une fois quelques libertés, et nous prend aux tripes. Entre biographie et imaginaire, ce chef-d'œuvre nous parle de l’amour, et de la vie, avec la plus grande des philosophies. Nous sommes arrivés au bout de la constellation. Lettres non-écrites vient conclure cette trilogie, et constitue bien plus qu’un spectacle, c’est pour ainsi dire une expérience. Car nous avons déjà tous ressenti ce besoin de coucher sur le papier ce que nous souhaitions à un proche, un ami, sans y parvenir. Des lettres jamais écrites que David Geselson se propose de rédiger pour nous. Vous êtes alors invités à prendre rendez-vous avec l’auteur, à lui raconter cette histoire, pour qu’il l’écrive. Si vous le désirez, votre lettre pourra être intégrée à ses spectacles performances, racontant votre histoire sur scène. On vous l’avait dit, Geselson nous laisse la tête dans les étoiles.

Constellation Geselson Le Silence et la Peur, les 11 et 12 novembre 2021 Doreen, du 17 au 21 novembre 2021 Lettres non-écrites, du 18 au 21 novembre 2021 Théâtre Forum Meyrin Place des Cinq-Continents 1, 1217 Meyrin, Genève Le Silence et la Peur, David Geselson

Go Out! magazine

https ://www.forum-meyrin.ch

27


Maxime Berthou + Mark Požlep Benedetto Bufalino Robert Breer Alexander Calder Les Frères Chapuisat Paul Créange Quentin Destieu + Sylvain Huguet Djeff Claire Eliot Ememem Peter Fischli + David Weiss Séverin Guelpa Hemauer / Keller Séverine Hubard KODH Bertrand Planes Frédéric Post Evariste Richer Jean Tinguely Laurent Tixador Marion Voillot

Low-tech “Et si on avait confondu progrès et nouveauté… „ Exposition × Ateliers × Rencontres du 25 septembre au 24 décembre Galeries Forum Meyrin meyrinculture.ch


THÉÂTRE

LAETITIA CASTA, DANS LA PEAU DE CLARA HASKIL par

MINA SIDI ALI

Après avoir interprété Brigitte Bardot et Arletty au cinéma, Laetitia Casta interprète l’une des plus illustres pianistes du siècle dernier : Clara Haskil (1895-1960). Qualifiée de « géniale » par Charlie Chaplin, cette musicienne de légende d’origine roumaine et suisse, appartient à ces enfants prodiges, qui, comme Mozart, pouvait rejouer sans faute une pièce entendue une seule fois. Sa vie fascinante et mystérieuse a inspiré Serge Kribus, qui a écrit le texte de la pièce en 2017, avec un seule-en-scène. Cette année, Laëtitia Casta, reprend ce rôle sur une mise en scène de Safy Nebbou. La comédienne surprend dans un rôle tragique, en duo avec la pianiste Isil Bengi. À découvrir à l’Espace Vélodrome le 2 décembre prochain. Dans son entourage, elle comptait Stravinski, Fauré, Enescu, Casals et même Charlie Chaplin qui déclara n’avoir rencontré que trois génies dans sa vie : Einstein, Churchill et elle. Elle, c’est Clara Haskil. Capable de reproduire à l’oreille, impeccablement, des mélodies qu’elle venait tout juste d’entendre, elle a joué Mozart, Beethoven et Schumann avec les plus grands chefs d’orchestre de son époque. Son destin semé de challenges, de déchirements, de doutes mais aussi de succès a inspiré en 2017 Serge Kribus, auteur du texte d’un spectacle original intitulé « Clara Haskil, Prélude et Fugue ». Fasciné par le lumineux mystère de Clara, ce dernier a longuement enquêté, médité sa biographie, consulté ses archives, écouté ses enregistrements, imaginé ses arrachements, ses deuils, ses doutes. Ses angoisses avant les récitals et son incrédulité devant cet éternel miracle : l’amour de son public.

Quatre ans plus tard, il est mis en scène par Safy Nebbou qui dévoile toute la dimension romanesque et méconnue du parcours de la musicienne. Dès sa première lecture de la pièce, il a été frappé par ce destin net comme une épure et cependant moins simple qu’il n’y paraît, par la capacité de cette femme à rester soi-même. A travers la voix réinventée par Serge Kribus, il a commencé à reconnaître un visage à sa ressemblance. Celui de Laetitia Casta, qu’il a dirigée dans Scènes de la vie conjugale de Bergman. Il lui a fait connaître le texte, et Laetitia Casta s’est laissée aussitôt captiver. Ainsi, pour sa première expérience de seule en scène, l’ex-égérie de la mode se glisse avec un naturel déroutant dans la peau ce rôle tragique et rend justice à cette artiste fascinante et mystérieuse. Clara Haskil, Prélude et Fugue » n’est pas simplement un biopic mais est un spectacle très musical. En effet, la pianiste turco-belge Isil Bengi accompagne l’actrice depuis son instrument. À 43 ans, la comédienne accomplie porte avec justesse la pièce durant 1h35, maîtrisant son texte, incarnant plusieurs personnages. Avec pudeur et sensibilité, elle nous narre la solitude du génie, la maladie et sa musique, qui ne s’est jamais arrêtée de travailler.

Clara Haskil, prélude et fugue Un spectacle avec Laetitia Casta Le 2 décembre 2021 Espace Vélodrome 60 Chemin de la Mère-Voie Laetitia Casta © Photographie : Edouard Elias

Go Out! magazine

1228 Plan-les-Ouates

29



ARCHITECTURE

MIRAGE ARCHITECTURAL par

AURORE DE GRANIER

René Pérez Gómez, House Amapa

Aujourd’hui le travail des architectes s’est complexifié. Au-delà de la construction, du design, d’un nouveau bâtiment, la question de l’écologie et de la préservation de l’environnement sont entrées dans l’équation, et ne semblent pas prêtes d’en sortir. Si c’est souvent dans le choix des matériaux utilisés que la conscience écologique a tendance à se manifester en architecture, un premier problème se pose toujours. À une ère où les millionnaires se multiplient, où l’architecture est une preuve extérieure de richesse, les constructions se poursuivent, et prennent de plus en plus souvent place en pleine nature. Une quête de la tranquillité et de la verdure qui résulte cependant souvent en une importante destruction de l’espace environnant, faisant de ce retour à la verdure une véritable contradiction. Mais pour l’architecte René Pérez Gómez, adapter une construction à l’environnement de son site, en réduisant l’impact, est une priorité. La maison Amapa, construite dans la forêt de Guadalajara, nous démontre que l’architecture est capable de respecter la nature.

Go Out! magazine

31


ARCHITECTURE

René Pérez Gómez, House Amapa

Juin.21

32


ARCHITECTURE

René Pérez Gómez, House Amapa UTOPIE SOUS LA CANOPÉE

Elle est pour ainsi dire perdue dans la forêt. Autour d’elle, des arbres, une végétation dense, de la verdure partout. La maison Amapa, située dans une forêt à proximité de la ville de Guadalajara au Mexique, a été construite en 2020 par le cabinet d’architecte René Pérez Gómez Arquitectura sur un terrain tout sauf accueillant pour la construction d’une nouvelle villa. Ce projet est né d’un désir qui se développe de plus en plus dans une société où les choses vont trop vite, les villes sont devenues trop grandes, où la verdure se fait elle trop absente. Celui de retourner habiter les forêts. L’idée était alors peut-être utopique, dans une société où on l’entend souvent, il est pour ainsi dire trop tard. Néanmoins René Pérez Gómez a voulu tenter de créer une demeure qui symboliserait un retour à la forêt, à la nature. Et le pari est pour ainsi dire réussi. Se trouvant au milieu de nulle part, où à l’inverse, de tout, la maison Amapa se fond dans son décor. Entourée par les arbres, elle se découvre comme un oasis architectural dans une forêt dense, cassant les courbes tortueuses de la nature avec ses murs de béton, son caractère géométrique. Et pourtant, le mariage est un succès. La maison se fond dans le paysage, et se propose comme un véritable poste d’observation de la forêt. À l’intérieur, les arbres continuent d’être omniprésents, la verdure est partout. Un mirage bel et bien réel.

Go Out! magazine

33

BIJOU DE BÉTON

Le matériau principal, et pour ainsi dire unique, choisi par le cabinet d’architecte René Pérez Gómez Arquitectura, semble être en opposition totale avec la nature. Une maison de béton, en pleine forêt. Le choix surprend, mais visuellement ne choque pas tant que ça. La maison, totalement pensée selon son environnement, mêle alors le gris du matériaux de base au vert de la forêt, à l’intérieur, comme à l’extérieur. Les espaces sont pensés de manière à ouvrir l’intérieur de la maison au maximum sur l’environnement dans lequel elle s’expose. Au détour d’un couloir, dans une chambre, derrière une porte-fenêtre, la vue sur les arbres, partout. Tellement omniprésente qu’ils semblent pousser dans la maison. La géométrie à la fois stricte et tortueuse de la maison s’est vue influencée, dessinée, par son environnement. Les arbres oui, mais aussi le terrain, en pente, accidenté, loin d’être idéal pour y construire une demeure. Mais les architectes ont travaillé avec cette contrainte, comme pour nous rappeler qu’après tout c’était à nous de nous adapter. Le résultat est alors une maison résolument contemporaine, pensée pour être vécue, mais avant tout imaginée pour nous faire revenir à une utopie peut-être pas si inatteignable que ça.


MODE

CHARLES DE VILMORIN : LE PETIT PRINCE DE LA COUTURE par

PAULINE BORGOGNO

© Charles de Vilmorin

À tout juste 24 ans, Charles de Vilmorin détonne par son univers graphique haut en couleurs. Lecréateur s’est fait connaître en plein confinement, le voilà désormais propulsé à la direction artistique de la Maison française Rochas. Portrait d’un jeune prodige.

Juin.21

34


MODE

Veste Asymétrique, manches fleuries © Charles de Vilmorin

Veste Asymétrique, manches fleuries © Charles de Vilmorin

C’est à 23 ans, alors tout juste diplômé de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, que Charles de Vilmorin a présenté sa première collection Couture éponyme. On aurait pu le croire fou de se lancer début 2020, en plein coeur du premier confinement français, avec son univers flamboyant. Bien au contraire : le jeune créatif fait sensation. Au beau milieu d’une crise sanitaire morose, ses propositions colorées rencontrent un succès fulgurant. UN ADN SINGULIER

Quand on l’aperçoit, Charles de Vilmorin a tout d’un jeune premier avec son aura gracieuse, son air à peine juvénile – presque naïf – et son élégance à la Yves Saint Laurent. Si de sa silhouette émane une certaine pudeur, sa conception artistique en est tout autre. À mi-chemin entre l’audace d’un Christian Lacroix, la théâtralité d’un Jean-Charles de Castelbajac et la fougue d’une Niki de Saint Phalle, le designer surdoué révèle une approche instinctive et spontanée du design. De sa première collection, on retient des pièces ultra graphiques influencées par divers domaines dont l’art, la peinture, la musique ou la sculpture. Vestes aux volumes XXL, manteaux oversized aux couleurs flashy, maximalisme au possible, tissu peint main, nervuré, baleiné, aux finitions parfaites : Charles de Vilmorin conçoit une mode à son image – pointue, perfectionniste, sans pareil.

Go Out! magazine

35

DE JEUNE DIPLÔMÉ À DIRECTEUR ARTISTIQUE

Après avoir vendu sa collection de fin d'études à un mystérieux collectionneur sur Instagram, Charles de Vilmorin est encouragé par Jean-Paul Gaultier – l’éternel enfant terrible de la mode – pour lancer son premier show digital Haute Couture. Libre et instinctive, cette présentation à contre-courant suscite l’engouement. Il s’agit d’un tremplin pour le créateur qui séduit aussitôt l’emblématique Maison française Rochas. De par « sa jeunesse, son talent et sa touche de folie », l’arrivée de Charles à la direction artistique de Rochas apporte un « souffle nouveau pour les années à venir », s’enthousiasme Philippe Benacin propriétaire de la griffe et président d’Interparfums. L’homme ne s’y est pas trompé : fin septembre, de Vilmorin a révélé ses premières pièces pour Rochas et n’a pas déçu. Avec habileté, il a su mêler son univers à l’héritage de la Maison parisienne. Un vestiaire qui réinterprète les codes traditionnels, à la fois sombre et coloré, structuré et vaporeux, graphique et aérien. Fidèle à lui-même, le designer réalise un travail d’orfèvre, toujours en subtilité et avec poésie. Le voilà officiellement entré dans la cour des grands.

charlesdevilmorin.fr rochas.com


Bibliothèque de la Cité du 11 septembre 2021 au 20 février 2022

www.bm-geneve.ch

Exposition Zeina Abirached


MODE

ADELINE RAPPAZ : COUP DE COEUR MODE par

AURORE DE GRANIER

Adeline Rappaz en compagnie de deux modèles présentant la collection avec laquelle elle a remporté le Prix du public à Hyères © Photographie : Étienne Tordoir

Il y a quelques semaines se tenait le Festival International de la Mode et de la Photographie de Hyères. Un rendez-vous incontournable qui nous dévoile chaque année les talents à suivre de très près. Parmi eux, c’est une suissesse qui a su conquérir le cœur du public. Adeline Rappaz, ancienne étudiante en Bachelor et Master de Mode et Accessoires à la HEAD Genève, a remporté le Prix du Public avec sa collection qui mêle esprit punk, haute couture, et upcycling. On découvrait alors sur le podium de Hyères des silhouettes plurielles porteuses d’un message éco-responsable. Le temps des rêves, titre donné à sa collection, nous entraîne alors dans un univers unique et merveilleux, qui se fait reflet de l’identité de la créatrice. Rencontre avec Adeline Rappaz, une étoile montante de la mode qui a déjà la tête remplie de nouveaux projets.

Go Out! magazine

37


MODE

La collection d'Adeline Rappaz pour le Festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode © Photographie : Étienne Tordoir

Juin.21

38


MODE

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a mené à l’univers de la mode ? Je suis née à la Chaux-de-Fonds et j’ai vécu dans le Jura pendant une dizaine d'années, puis je suis repartie dans ma ville natale pour faire un CFC de couturière et de mode. Là-bas j’ai appris toute la conception d’un vêtement, mais aussi le dessin, le modélisme, et les questions de style. J’ai ensuite travaillé en indépendante à la Chaux-de-Fonds, puis je suis partie à Genève intégrer une école de maquillage avant d’entrer à la HEAD pour étudier en Bachelor, puis en Master, de mode et accessoires. Pour ce qui est de l’univers de la mode, je sais que j’ai toujours voulu travailler dans le monde de l’art. J’ai beaucoup hésité entre différents métiers, mais au final c’est la mode que j’ai choisie pour à la fois la possibilité de travailler avec des médiums différents, mais aussi car je voulais travailler avec le corps, qui est bien évidemment central dans ce domaine. Quelle était l’idée initiale derrière la collection que vous avez présenté lors du Festival International de la Mode et de la Photographie de Hyères ? C’était ma première collection après ma sortie de la HEAD, et je voulais voir ce dont j’étais capable et montrer mon travail pour tout simplement avoir un avis sur mes créations. Mon objectif était réellement de travailler sur quelque chose de plus personnel. La collection est en grande partie inspirée de mon héritage familial, notamment de mes parents qui sont des artistes alternatifs et cultivent depuis toujours ce caractère punk et hippie, qui se retrouve très largement dans ma collection. C’est aussi d’eux que je tiens ce désir de créer une mode plus éco-responsable. Mes parents peignent et sculptent avec des matériaux de récupération, ils utilisent aussi de la teinture naturelle, et je voulais reprendre ces idées. Mais je me suis aussi inspirée de choses plus concrètes, comme les codes du punk, les vêtements du quotidien, et paradoxalement la haute couture qui me passionne. Cette influence se remarque notamment dans les volumes généreux et les tailles marquées, ou encore les basques, qui sont des références à Dior et Balenciaga que j’affectionne tout particulièrement. Les inspirations étaient vraiment diverses, mais j’aime beaucoup travailler avec des opposés.

Go Out! magazine

39

Était-ce un défi de réaliser une collection entièrement upcyclée ? Il s’agit de la première collection que je réalisais entièrement en matériaux upcyclés. J’ai commencé par récupérer énormément de matériaux de manière à me constituer une palette, ou une bibliothèque. C’était un défi d’une certaine manière, car cette recherche prend beaucoup de temps, mais ça n’a en rien été un frein. Au contraire, j’ai été très inspirée par mes trouvailles, et à l’occasion j’ai dû chercher des matières spécifiques pour certaines pièces, notamment du côté du mobilier. Ma collection est d’une manière très artisanale, mais l’idée était avant tout de me réapproprier un objet textile, ou autre, et de le transformer selon ma vision. J’ai également fait appel à des personnes externes pour m’aider sur certaines pièces, notamment l’une des vestes. C’était un défi oui, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à créer ainsi, et je sais que ma collection est faite uniquement de pièces éco-responsables. Vous avez remporté le Prix du public du Festival International de la Mode et de la Photographie de Hyères (félicitations !), qu’est-ce que ce prix en particulier signifie pour vous ? Et quelle est la suite ? Je suis très fière d’avoir remporté ce prix. Celui-ci en particulier. Car le Prix du Public est la preuve que ma collection les a touchés, et je crois que de savoir ça est déjà le plus beau des prix. Je suis très honorée de l’avoir remporté, et je crois aussi avoir réussi l’un des défis que je m’étais fixé : qu’un vêtement upcyclé ne soit pas rejeté à cause de sa provenance. La suite ? Et bien après le prix j’ai été invitée à réaliser une résidence d’un mois à la Villa Noailles dans l’optique de travailler sur un nouveau projet. Actuellement je travaille pour la maison Schiaparelli et j’adore ce que je fais. Mais je tiens également à mes projets personnels, j’ai besoin d’avoir mes propres créations, et je vais continuer à travailler là-dessus en parallèle. Je ne pense cependant pas me limiter à la mode. En effet je suis intéressée par les objets, les installations, les spectacles aussi. J’aime l’art et son large champ des possibles que j’ai envie de découvrir et d’exploiter au maximum. Mais j’aimerais garder au cœur de mes projets le textile et le corps, tout en continuant à explorer l’upcycling, ou en tout les cas la création éco-responsable.


DESIGN

LE DESIGN DANS TOUS SES ÉTATS par

AURORE DE GRANIER

© Shibui

C’est un univers qui semble ne jamais cesser d’innover, de bouger, de surprendre. Le design est un domaine rempli de surprises, qui chaque année nous invite à des découvertes toujours plus étonnantes où l’utile se mêle à l’esthétique, où les médiums se mélangent et les disciplines se croisent. Les Design Days 2021 nous invitent alors à faire un tour d’horizon de ces dernières créations à travers un parcours qui nous fait traverser Genève. De boutique en showroom, d’atelier en galeries, l’événement nous offre une sélection des plus complètes, mêlant designers textiles, créateurs de mobiliers, d’objets, mais aussi architectes et designers de produits. Si les designers suisses sont à l’honneur, le territoire helvétique, véritable vivier dans ce domaine, les Design Days sont également l’occasion de faire un petit tour du monde des créateurs, et de nous en mettre plein les yeux. Le rendez-vous incontournable de tous les amoureux du design.

Juin.21

40


DESGIN

l’événement parvient à offrir une vue panoramique sur ce domaine aux multiples facettes. La configuration de l’événement est également l’occasion de découvrir des espaces parfois méconnus, des lieux de création et espaces inspirants. Mais bien plus que cela, le festival est avant tout une plateforme d’observation, un foyer des tendances actuelles, qui nous parle du design d’aujourd’hui et de demain. ESPRIT ÉCOLO

Dans le monde du design aussi il devient quasiment impossible de continuer de créer sans prendre en compte la situation écologique de notre époque. Les designers l’ont bien compris, et nombre d’entre eux décident désormais de placer la conscience écologique au cœur de leurs créations. Pour certains, comme Cosmos Design il est question de replacer la plante verte au cœur de nos intérieurs, alors que blend studio privilégie de son côté les objets créés à base de déchets marins. Pour les jeunes designers de Gradient Atelier l’aluminium recyclé allie durabilité, recyclage, et esthétisme, un trio gagnant pour les trois créateurs. DESIGN DAYS X HEAD

© Leila Farra UNIVERS PLURIEL

L’événement est attendu chaque année avec impatience par tous les amateurs de design. Les Design Days reviennent pour une édition 2021 qui porte en elle ses valeurs fondamentales, à savoir fédérer la communauté du design, mais également rendre plus accessible au public cet univers et ses innovations. Pensé comme un parcours dans la ville, nous entraînant de boutiques en atelier, passant par des showrooms et des galeries, l’événement offre un tour d’horizon sur la crème du design. Parmi les créateurs présents, nous retrouvons des noms bien connus et implantés depuis plusieurs années, à l’image de blend studio, Noémie Niederhauser, ou encore le studio de design et d’architecture ciszak dalmas. Mais aussi des nouveaux venus sur cette scène, qui devraient parvenir sans difficulté à marquer leur univers. On pense notamment à Gradient Atelier, fondé par trois diplômés de l’ECAL, Leila Farra qui innove dans le monde du design industriel, et au binôme qui se joue des imprimés textiles. Des créatifs aux univers et aux médiums tous très différents, qui mettent en avant le caractère éclectique et pluriel de l’univers du design. Du travail du textile à la céramique, en passant par le design industriel et même la technologie,

Go Out! magazine

41

Dans le cadre d’une exposition qui se tiendra au Pavillon Sicli du 25 au 28 novembre, les Design Days s’associent à la HEAD pour présenter cinq projets qui couvrent différents domaines du design. On retrouvera alors la collaboration entre la HEAD et Mode Suisse à travers un showroom et pop up store, mais aussi les projets réalisés dans le cadre de la bourse de la Fondation USM, avec pour sujet les espaces de travail originaux. Les Design Days seront également l’occasion pour la HEAD d’ouvrir sa boutique, où seront vendus œuvres d’art, bijoux ou encore céramiques pour faire ces objets de design et de désir vôtre.

Design Days Du 19 au 28 novembre 2021, dans divers lieux genevois, informations et programme complet à retrouver sur https ://www.designdays.ch


LONG CITY B R I S TO L NAME

N M I SUTNA BALB Y ASST OTNOMNA R TM M IK S TA AK LY A I N.A R T I N X TIH I SBILI SS BS X U N MT I SH TA KSA Y DAD TB OX N M A R T I N. THIS IS DBX

astonmartin.com

Aston Martin Geneva, Pegasus Automotive Group SA, Route de Saint Cergue 298, Nyon 1260, Switzerland T. +41 22 36 38 007, F. +41 22 36 38 017, sales@astonmartingeneva.ch, www.astonmartingeneva.ch

which may vary depending on factors including road conditions, weather, vehicle load and driving style.


JOAILLERIE

AU 35 35 RUE DU RHOÔN E, LE JOAILLIER (RE)PREND SES CARTIER par

PAULINE BORGOGNO

Alors que les inaugurations de boutiques horlogères et joaillières se multiplient à la rue du Rhône, c’est au tour de Cartier de dévoiler un nouvel espace pour sa mythique boutique. S’y dessine un nouveau destin pour l’adresse genevoise de référence. ESPACES DE DÉSIR

Premier étage, espace présentation produits ICONES © Cartier – 35 rue du Rhône, Genève

Depuis sa première ouverture en 1969, la boutique Cartier du 35 rue du Rhône est l’une des plus vastes du réseau, l’une des plus internationales aussi, mais surtout une référence dans le paysage architectural et culturel de Genève. Après de nombreux mois de rénovation, la Maison Joaillière dévoile un nouvel espace somptueux – entre tradition et modernité. BÂTIMENT HORS-NORME

À Genève, la boutique Cartier est installée depuis plus de cinquante ans face au lac Léman, au sein d’un bâtiment à l’esthétisme brutaliste des plus étonnants. Œuvre de l’architecte suisse Pierre Braillard, sa façade classée et entièrement constituée d’alvéoles vitrées détonne par son aspect avant-garde. On pourrait croire le lieu aux antipodes des valeurs de la Maison, et pourtant il en est tout l’inverse. De la noblesse de son matériau de béton brut à l’harmonie de ses formes géométriques : chaque détail de l’immeuble fait écho à l’approche stylistique de la Maison Cartier et à sa conception de l’élégance. Go Out! magazine

43

Sous la houlette de l’agence Moinard Bétaille, qui œuvre depuis plus de vingt ans à la conception et à l’aménagement des boutiques Cartier, les écrins dédiés aux clients ont entièrement été repensés. Surface agrandie avec sa variation inédite de points de vue sur Léman et la ville, décor tout en contrastes entre ombre et lumière, jeu de variations chromatiques qui évoque les chatoiements à la surface du lac voisin, mais aussi premier salon privé dont les formes, les couleurs et les matières ont été empruntées au vocabulaire nautique… Le duo d’architectes a réussi la prouesse de susciter l’émotion au gré de sa déambulation dans la boutique. Essentiellement poétiques et habilement métaphoriques : les lieux invitent à tout un kaléidoscope de sensations selon les saisons et l’heure du jour. CARTIER ET GENÈVE : DEUX INSÉPARABLES

Par leur attachement commun au savoir-faire, aux traditions et au patrimoine, Cartier et Genève possèdent une histoire intrinsèque. La Maison Joaillière est directement connectée à cette dimension de l’esprit genevois où les formes les plus audacieuses côtoient les codes de l’élégance la plus classique, et où l’exploration créatrice ne cesse de revisiter l’héritage pour le faire vivre au présent et dessiner le futur. Le parcours de la boutique en est l’exemple même. Naviguant tour à tour entre le département Cartier Tradition — qui propose aux collectionneurs des bijoux, pièces horlogères et objets précieux anciens —, puis par l’audacieux couloir de glace — s’érigeant tel une véritable illusion d’optique avec son aspect givré quasi futuristique. De leurs valeurs à leur vision créative pointue, Cartier et la ville de Genève proposent un dialogue singulier — dans lequel se plonger avec grand plaisir.


HORLOGERIE

FRÉDÉRIQUE CONSTANT : ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ par

AURORE DE GRANIER

Frédérique Constant © Photographie : Eric Rossier

C’est une complexe histoire du temps qui s’écrit à Genève depuis maintenant plus de 30 ans. La marque horlogère Frédérique Constant continue toujours et encore de nous surprendre et de nous fasciner par ses créations mêlant avec un équilibre précis complications horlogères et esthétisme. En octobre 2021 la marque dévoilait sa nouvelle création qui fut le sujet de nombreuses spéculations. La révélation ? Le modèle Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture. Une pièce qui multiplie les complications, résultant en l’une des montres les plus complexes jamais inventées. Fabriquée dans les ateliers genevois de la marque, le modèle porte alors en lui toutes les valeurs de Frédérique Constant, et promet de faire rêver de nombreux amoureux des belles pièces qui cachent des mécanismes aussi exceptionnels. Entre tradition, modernité, innovation et élégance, la Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture démontre une fois de plus l’excellence inégalable de la haute horlogerie suisse. Juin.21

44


HORLOGERIE

Frédérique Constant UNE HISTOIRE QUI S’ÉCRIT À GENÈVE

Il y a maintenant près de 35 ans, la marque d’horlogerie Frédérique Constant naissait au cœur de Genève. L’objectif derrière ce projet ? Créer et produire des montres suisses de haute qualité à un tarif plus accessible, de manière à démocratiser le luxe horloger Swiss Made. Un projet qui au fil des ans a grandi, pour enfin multiplier les modèles, mais aussi les réussites. En effet, Frédérique Constant ce sont des magnifiques montres d’exception, mais derrière ces cadrans se trouvent parmi les complications les plus poussées du domaine. Derrière ses créations, on retrouve notamment la complication du Tourbillon, le Calendrier Perpétuel, le Chronographe Flyback ou encore le Monolithic, une complication inédite faisant des montres Frédérique Constant des objets aussi précieux qu’ingénieux. Aujourd’hui encore, la tradition se perpétue, et ce nouveau modèle d’exception est produit sur le sol genevois, dans l’atelier de la marque situé à Plan-les-Ouates. L’ALLIANCE DE LA TRADITION ET DE LA MODERNITÉ

La dernière création de Frédérique Constant était attendue avec impatience par les amoureux de l’horlogerie et les professionnels du milieu. Et le résultat ne déçoit pas. La Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture s’affirme en réalité comme une pièce qui sera désormais une incontournable de la haute horlogerie. La recette d’un tel succès ? L’alliance de sa complexité technique à sa modernité élégante, qui n’oublie cependant pas la tradition horlogère. Très Go Out! magazine

45

moderne de prime abord, cette pièce cache en réalité des complications séculaires, qui se mêlent à leur tour à l’innovation. Mais sa modernité ne retire rien à son élégance, ni à son accessibilité. Son design se distingue également par l’absence de cadran, qui laisse tout le loisir d’observer le mécanisme de l’objet. La couleur bleue est elle omniprésente, de l’affichage aux vis utilisées, et offre des jeux de lumière d’exception aboutissant à une montre qui a tout d’un bijou. Produit en édition limitée, le modèle est disponible en or rose et en acier, et invite son acquéreur à la personnaliser en choisissant deux bracelets à son image. UNE COMPOSITION COMPLEXE

Au total, ce sont quatre complications horlogères qui sont réunies sur cette pièce. D’un côté le jour et la date sont visibles au premier coup d'œil, étant les informations les plus souvent consultées au-delà de l’heure. À midi on retrouve ensuite le mois et les années bissextiles, enfin à 6h, pour un équilibre visuel parfait, se trouve le décompte des secondes.Mais cette complexité n’enlève en rien à la lisibilité du cadran qui reste épuré et clair, faisant de la lecture de l’heure et de la date une véritable expérience esthétique.

Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture Frédérique Constant Informations complémentaires sur https ://frederiqueconstant.com


MARC GOLDSTAIN

LA VERITABLE COULEUR DU MONDE

Samedi 6 et 7 novembre 2021, de 11h à 15h Workshop avec l’artiste et le curateur, Frédéric Elkaïm, autour de la couleur : abstraction lyrique, expressionisme abstrait et Matisse (conférence, méditation couleurs et « à vos pinceaux ») Espace Témoin - face au MAMCO 10 rue des vieux-grenadiers - Genève Du mercredi 3 au dimanche 7 novembre 2021 - entrée libre (12h30-20h) Réservation pour les workshops info@art-now.ch / tél. : +41 77 415 38 87


LIVRES

ACCRO AUX MOTS par

MINA SIDI ALI

Après une année marquée par la crise sanitaire, l’édition 2021 de la Fureur de lire revient raviver nos envies de lecture du 25 au 28 novembre à la Maison Rousseau et Littérature fraîchement reliftée en avril dernier. La manifestation littéraire entièrement gratuite dévoile un nouveau format entre propositions digitales et rendez-vous publics. Extraits.

La Maison Rousseau et Littérature

Face aux bruits du monde, à la fureur des violences politiques, à la sur-consommation mercantile, la lecture reste un lieu de liberté, un espace de régénération, d’échange et d’évasion vitale. Il y a certes ce bonheur enrichissant de lire les livres mais surtout le plaisir d’en débattre et d’échanger. La Fureur de lire (FDL) passée sous l’égide de la Maison Rousseau et Littérature (MRL) depuis 2015, et créée en collaboration avec le Cercle de la Librairie et de l’Édition Genève et les bibliothèques municipales défend depuis 1992 cette dynamique culturelle autour de la lecture conviant auteurs et lecteurs autour de la création littéraire en Suisse romande.

L’auteur Frédéric Pajak lira son tout nouveau texte J’irai dans les sentiers. La lecture sera rythmée par la projection de ses dessins. On pourra également découvrir La lune bouge lentement mais elle traverse la ville de Corinne Desarzens, une suite d’histoires vécues où se croisent l’arabe et l’italien, le latin et le japonais. Puis on soulignera les rendez-vous dédiés au jeune public. En partenariat avec le festival FILMAR en América Latina, une projection de courts-métrages, Émoticones/émotions, s'adresse aux enfants dès 4 ans. Issu de la rencontre entre l’ex-directeur du Théâtre Am Stram Gram, Fabrice Melquiot et le musicien Eric Linder (Polar) le spectacle Polar chante Meliquot convie chansons, littérature et berceuses irlandaises. Tiré de Mourir partir revenir, Le jeu des hirondelles, roman graphique de Zeina Abirached (dont on peut admirer son exposition au BMU), le spectacle musical de Khaled Khouri et Ahmed Khorshid dépeint avec humour, sensibilité et humanisme le quotidien perturbé du peuple libanais en temps de guerre. De quoi régaler culturellement et littérairement petits et grands 4 jours durant !

La Fureur de lire Du 25 au 28 novembre 2021 Maison Rousseau et Littérature (MRL) Grand-Rue 40 Ch-1204 Genève www.fureurdelire.ch

Pour sa 17ème édition, l’hybridité est le maître mot de la manifestation. Parmi les propositions ultra foisonnantes de l’événement, on notera la soirée d’ouverture du festival le 25 novembre, focalisée sur des thématiques féministes, avec notamment une lecture de Sans Grace de la comédienne Kayije Kagame, première partie d’un diptyque créé en 2019 avec Grace Seri. S’en suivra une rencontre avec Marie Garnier, Katia Leonelli, Fabienne Radi, Diane Rivoire et Silvia Ricci Lempen, autour des rapports qu’entretiennent ces femmes à l’écriture et à l’usage des mots. Puis, la lauréate du Prix Alice Rivaz 2021, l’écrivaine féministe Silvia Ricci Lempen viendra présenter des extraits de son dernier roman Les Rêves d’Anna. Go Out! magazine

47


LIVRES

RACONTE-MOI HERMÈS par

AURORE DE GRANIER

HERMÈS DE VIVES VOIX

C’est une maison de luxe qui fascine toujours et encore. Hermès, fondée en 1837 par Émile Hermès, est passée d’une maison de création d’harnais pour chevaux à un emblème du luxe reconnu de par le monde. Un conte de fée pour ainsi dire, qui continue de s’écrire chaque jour. À travers l’ouvrage Hermès de Vive Voix publié aux éditions du Chêne, nous plongeons dans l’histoire de cette maison emblématique à travers 50 histoires. Des histoires contées par des hommes et des femmes qui ont contribué au succès de la maison, par leur travail d’artisans, de designers, et qui ont ainsi participé à cette odyssée rêvée. Mais aussi des histoires transmises par des objets, emblématiques de la marque, qui ont marqué un succès, mais aussi un tournant dans son histoire. Rédigé par la plume enlevée de Luc Charbin, et accompagné des dessins aussi touchants que drôles d’Alice Charbin, cet ouvrage se lit comme une petite histoire merveilleuse du monde d’Hermès. © Éditions du Chêne Hermès de Vives Voix Éditions du Chêne, parution octobre 2021 www.editionsduchene.fr/chene

Juin.21

48


LIVRES

KUMA : ARCHITECTE DURABLE par

AURORE DE GRANIER

KUMA – COMPLETE WORKS 1988 – NOW

La durabilité en architecture n’est plus vraiment un sujet que l’on peut laisser de côté. Et pourtant, les plus grandes firmes du monde continuent de créer sans toujours prendre la peine de se soucier de l’impact environnemental provoqué par leurs nouvelles constructions qui ne cessent de sortir de terre. Un architecte semble cependant sortir du lot et se démarquer par une approche résolument écolo qui n’en oublie pas pour autant l’esthétisme, et le respect de la fonction du bâtiment commandé. Kengo Kuma, architecte japonais qui se cache derrière des constructions aussi célèbres que la Great (Bamboo) Wall House, ou encore le stade national du Japon construit pour les derniers Jeux Olympiques, se démarque et apparaît comme un véritable pionnier dans le domaine de l’architecture durable. Taschen lui consacre un ouvrage sorti en octobre dernier qui retrace l’histoire et décortique pour nous ses plus belles créations, tout en mettant l’accent sur les valeurs portées par l’architecte. Quelles sont-elles ? L’artisanat, l’utilisation de matériaux locaux et propres au site de construction, mais aussi une architecture tangible, réelle, faite pour être vécue. Dans cette monographie les éditeurs balayent son œuvre en détails, mêlant textes, photographies et dessins d’architecte. Un incontournable pour tous les amoureux de l’architecture du présent et du futur.

© Éditions Taschen

Kuma – Complete Works 1988 – Now Éditions Taschen, parution en octobre 2021 www.taschen.com/pages/fr/catalogue/home/index.accueil.htm

Go Out! magazine

49


CINÉMA

LE DERNIER DUEL par

AMBRE OGGIER

Le Dernier Duel © 2021 20th Century Studios

Quarante-quatre ans après les Duellistes, son tout premier film, Ridley Scott raconte à nouveau une histoire de duel dans son dernier film : le Dernier Duel. Inspiré de l’un des derniers duels judiciaires de France, le film revient sur une affaire de viol qui a défrayé la chronique au XIVe siècle. Porté par un casting cinq étoiles, des décors et des costumes à couper le souffle, des scènes de combat intenses et une intrigue aussi haletante que pertinente, ce long-métrage séduit par sa modernité intrinsèque et une réalisation de grande qualité. Une véritable expérience cinématographique qui mérite d’être vue sur grand écran.

Juin.21

50


CINÉMA

Le 29 décembre 1386 à Paris, le chevalier Jean de Carrouges (avec deux r car il vient de Normandie et non de notre région) affronte son ancien ami, devenu son rival, Jacques Le Gris lors d’un duel judiciaire exceptionnellement autorisé par le Parlement de Paris. La cause de cette discorde impossible à régler ? L’accusation de viol que porte Marguerite de Thibouville, l’épouse de Jean de Carrouges, à l’encontre de Jacques Le Gris. Malgré les risques encourus par les femmes au Moyen ge en cas de viol, la jeune femme refuse de se taire, dénonce son agresseur et demande réparation. On est bien loin de la célèbre Lucrèce romaine qui décida de se suicider après avoir été violée car elle refusait de continuer à vivre après avoir subi ce qu’elle estimait être le pire des déshonneurs. Après que le cas de Marguerite ait été traité par la cour qui n’a pas réussi à faire le point sur cette affaire, la demande de duel judiciaire formulée par Jean de Carrouges est acceptée. Ce sera donc à Dieu de départager les deux hommes lors d’un ultime combat.

Prise en étau entre deux hommes orgueilleux et vaniteux, Marguerite de Thibouville, interprétée par Jodie Comer qui jouait déjà une héroïne médiévale dans la série The White Princess et qui livre ici une performance remarquable, s’impose comme le fer de lance de cette tragédie épique. À ses côtés, Matt Damon et Ben Affleck livrent des prestations de grande qualité mais c’est véritablement Adam Driver, dans le rôle de l’ambigu Jacques Le Gris, qui crève l’écran. Jouant sur l’effet Rashōmon, le film se scinde en trois parties racontant le déroulement des faits selon le point de vue de chacun des protagonistes. La subtilité avec laquelle les scènes se succèdent et divergent crée une tension qui culmine progressivement jusqu’au duel final. Montrant avec brio qu’en matière de vérité rien n’est jamais tout noir ni tout blanc, la mise en scène développe en profondeur la psychologie de chacun des trois personnages, qui poursuivent tous des quêtes intérieures différentes et qui ont tous une version subtilement différente du déroulement des évènements. En questionnant le statut de la femme dans la société médiévale, le film souligne avec justesse que les combats que mènent les féministes actuelles, notamment autour de la question du viol et du consentement, étaient déjà menés par certaines femmes par le passé. Ainsi, Ridley Scott réussit son coup en parvenant avec succès à mettre en scène une affaire historique vieille de presque sept-cent ans, qui fait pourtant écho à notre actualité, sans jamais tomber dans l’anachronisme. Un bel exploit ! Alors qu’il s’apprête à souffler ses quatre-vingt-quatre bougies à la fin du mois, le mythique réalisateur démontre une fois encore qu’il faut toujours compter avec lui et ça tombe bien, car il a promis de sortir du lourd très prochainement. En effet, son biopic House of Gucci, avec entre autres Lady Gaga et Adam Driver, sortira dans les salles le 24 de ce mois-ci alors que le réalisateur prépare déjà son prochain film avec Joaquin Phoenix dans le rôle de Napoléon Bonaparte.

Adam Driver et Matt Damon dans le Dernier Duel © 2021 20th Century Studios

Le Dernier Duel, de Ridley Scott Avec Jodie Comer, Matt Damon, Adam Driver et Ben Affleck Actuellement au cinéma

Jodie Comer dans le Dernier Duel © 2021 20th Century Studios

Go Out! magazine

51


Le style alpin à la rencontre de l’urbain chic L’entreprise familiale suisse de tradition Ammann Shoes conçoit des chaussures de qualité depuis 1917. Laissez-vous séduire par leur confort et leur design unique, mélange de style alpin intemporel et d’urbain chic. Les chaussures sont idéales aussi bien pour une randonnée en montagne que pour une ballade en ville. Les chaussures sont fabriquées en Italie, en utilisant des cuirs de la plus haute qualité. Les modèles hiver sont doublés en fourrure d’agneau.


STAY COOL

© Park Hyatt Maldives

CONNIE'S KITCHEN NESPRESSO

VEUVE CLICQUOT X YAYOI KUSAMA FOREVER

CLARINS LES MALDIVES HOTEL HELVETIA TESLA



COUP DE FOOD

CONNIE'S KITCHEN : QUAND LA MAYO PREND ! par

MINA SIDI ALI

© Connie's Kitchen

Zéro doute là-dessus, tout le monde a une sauce fétiche pour tremper ses frites. Que l’on fasse partie de la team ketchup, mayo ou sauce barbecue, jamais de patates frites sans ces exhausteurs de goût ! Mais en regardant de plus près, on avale de travers la composition de ses dernières en version industrielles : huile de palme, sucre, sel, colorants et épaississants…De quoi se poser des questions comme le quatuor Connie et John Kelly et Greg et Suze Beardwell qui ont décidé de fonder Connie’s Kitchen avec des ketchups et une mayonnaise vegan, à base d’ingrédients naturels et biologiques, sans sucre ajouté, colorant ou conservateur. Entretien épicé avec Suze Beardwell, l’une des co-fondatrices de cette start-up suisse.

Go Out! magazine

55


COUP DE FOOD

La team Connie's Kitchen

Comment est né Connie’s Kitchen ?

comprennent : la science nutritionnelle, la cuisine, le marketing, l’analyse du comportement des consommateurs, la durabilité, l’innovation, la gestion des processus de fabrication, la gestion de projet, la réglementation et le droit.

Le concept a été fondée par deux couples d’amis : Connie et John Kelly et Greg Beardwell et moi-même. Lorsque la famille Kelly était en vacances en Nouvelle-Zélande, elle a remarqué que du ketchup était servi à presque tous les repas et que ces sauces étaient complètement sucrées et pleines d’additifs. Comme il existait très peu d'alternatives saines et savoureuses au ketchup sur le marché, Connie, nutritionniste et cuisinière, a décidé de créer sa propre version dès son retour en Suisse. Elle a ainsi travaillé dans sa cuisine à la maison pour trouver la recette parfaite. Aujourd'hui, il existe quatre sauces Connie's sur le marché : deux variétés de ketchup biologique, sans sucre ajouté : Connie's Kitchen Ketchup et Connie's Kitchen Jalapeño Ketchup ainsi que deux variétés de mayonnaise biologique et veganes : Connie's Kitchen VAYO et Connie's Kitchen Chipotle VAYO. Tous les produits sont fabriqués en Suisse à partir d'ingrédients biologiques, sans conservateurs ni additifs.

Les produits sont à base d’ingrédients naturels et biologiques. Comment arrive t’on à reproduire un goût similaire à celui des produits conventionnels de ketchup et de mayonnaise sur le marché ? Ce fût un énorme défi de reproduire un goût similaire, et qui plus est sans sucres ajoutés, conservateurs ou additifs. Pour créer le ketchup Connie's Kitchen, Connie a utilisé des tomates entières, de la citrouille, des dattes et des pommes comme ingrédients principaux. Il lui a fallu neuf mois et une centaine de recettes avant d'être convaincue d'avoir trouvé le bon équilibre entre le sucré et l'acide, si important pour le ketchup. Pour elle, il était important d'utiliser des fruits et légumes entiers, non seulement pour leur goût, mais aussi pour préserver les fibres, les minéraux et les vitamines qui se trouvent dans chaque bouteille de ketchup Connie's Kitchen. Le défi après le ketchup a été de créer une mayonnaise végane au goût délicieux et à la consistance crémeuse d'une mayonnaise

Quel est le parcours professionnel des 4 amis derrière le projet ? À nous 4, nous cumulons un mélange de savoir-faire dans différents domaines qui se complètent et qui

Juin.21

56


COUP DE FOOD

traditionnelle à base d'œufs. Pour ses mayonnaises véganes appelées "VAYO", Connie a utilisé de la farine de lin comme alternative aux œufs et a constaté qu'elle permettait d'obtenir une texture lisse et crémeuse. Elle a également choisi de l'huile de tournesol à haute teneur en acide oléique pour apporter des avantages nutritionnels tels que la vitamine E et les acides gras oméga 9 (dont il est prouvé qu'ils réduisent l'inflammation dans notre corps qui peut entraîner des facteurs de risque cardiovasculaire, l'obésité et le diabète). Quel est a été le plus gros challenge à relever pour Connie’s Kitchen ? Le plus grand défi reste de faire connaître nos produits aux Suisses, afin qu'ils puissent les goûter et prendre conscience des bienfaits de nos sauces pour la santé. Nous avons créé des sauces si délicieuses, biologiques et fabriquées en Suisse que nous aimerions que le plus grand nombre possible de personnes les essaient et soient, nous l'espérons, convaincues de leur goût délicieux et de leurs bienfaits pour la santé. Faire connaître nos produits est un défi permanent pour une petite entreprise comme la nôtre qui démarre.

Ketchup © Connie's Kitchen

Le design des produits a un aspect très oldschool… Vayo © Connie's Kitchen

Connie's Kitchen est synonyme de « bonté familiale quotidienne ». Cela signifie que nous n'utilisons que des ingrédients naturels et certifiés biologiques dans nos produits – des ingrédients naturels de tous les jours que l'on trouve dans n'importe quelle cuisine familiale. Le design des étiquettes de nos produits est doté d’une esthétique naturelle qui reflète notre mission et notre passion pour créer des produits meilleurs pour la planète. Comment percevez-vous cette tendance dans les aliments alternatifs ? Les consommateurs attendent des produits de qualité qui soient meilleurs pour eux et pour l'environnement. Nous pensons sincèrement que ceux-ci sont donc très intéressés par l'achat de produits alimentaires qui sont non seulement délicieux, mais aussi durables, fabriqués localement et meilleurs pour leur santé. Ces valeurs et objectifs sont au cœur de tous les produits Connie's Kitchen.

Connie’s Kitchen En vente dans les Coop Chipotle Vayo © Connie's Kitchen

Go Out! magazine

https ://connieskitchen.ch

57



COUP DE FOOD

LA FIBRE ÉCOLO DE NESPRESSO par

MINA SIDI ALI

Nespresso – Vertuo Recycling Bag

Souvent cible de critiques sur le caractère peu écologique de ses capsules en aluminium, Nespresso ne ménage pas ses efforts pour préserver son modèle de recyclage mis en place depuis 30 ans. La filiale du géant suisse Nestlé use depuis l’an dernier de capsules de café composées de 80% d’aluminium recyclé. Voilà à présent qu'elle s'engage à la neutralité carbone dès 2022. Chapeau bas !

Go Out! magazine

59


COUP DE FOOD

ses arômes. Jusque-là, l’idée reçue voulait que la capsule en aluminium soit un désastre écologique. Un cabinet indépendant, Quantis, a mesuré l’empreinte carbone d’une tasse de café Nespresso en analysant son cycle de vie : culture des grains, livraison aux usines suisses (par bateau puis par train), fabrication, distribution, utilisation, fin de vie des emballages. Le résultat est étonnant : son impact environnemental est jusqu’à 30 % inférieur à celui d’une tasse de café filtre ou en grains. L’explication ? Avec la capsule, on utilise la juste dose de café (6 g contre 9 g), d’eau et d’électricité. Bref, on évite de gaspiller la matière première et l’énergie. NESPRESSO : PIONNIÈRE EN DURABILITÉ

Ainsi, avant-gardiste dans le domaine du café portionné, la marque de café endosse aussi un rôle de précurseur dans le recyclage des capsules de café usagées en aluminium. Depuis toujours, la durabilité est fermement ancrée dans l’ADN de l’entreprise suisse. L’exploitation responsable des ressources fait partie de ses préoccupations majeures. C’est pourquoi cette dernière a commencé très tôt à chercher des solutions pour réintégrer dans le circuit des matières premières les composants de ses capsules. Car les capsules usagées ne se contentent pas d’être recyclables, elles possèdent en plus un potentiel énergétique très élevé. UN PROCÉDÉ DE SÉPARATION UNIQUE AU MONDE

Le recyclage des capsules Nespresso

Pour y parvenir, il a fallu tout d’abord créer les conditions techniques. En coopération avec le Groupe Barec, Nespresso a développé un procédé unique au monde capable de séparer l’aluminium du marc de café contenu dans les capsules. L’aluminium est ensuite fondu pour être transformé en de nouveaux produits en aluminium comme des canettes ou des pièces pour l’automobile et l’aéronautique. Mélangé à des matières organiques, le marc de café est transformé en biogaz pour produire ainsi de l’électricité et de la chaleur. Le digestat restant sert d’engrais naturel aux agriculteurs(-trices). « Notre méthode de recyclage actuelle est le fruit de 30 années d’un intense travail de développement en étroite collaboration avec le Groupe Barec et d’autres partenaires. », explique Jean-Luc Valleix, Directeur de Nespresso Suisse. « Notre motivation était, et reste encore, de rendre le processus toujours plus simple mais aussi plus efficace pour le consommateur final afin d’optimiser l’ensemble de nos ressources. Nous mettons ainsi, avec nos partenaires, tout en œuvre pour élever à son maximum le taux de recyclage. » .

UN SYSTÈME PIONNIER

Il y a 30 ans, Nespresso lançait un système de recyclage robuste pour ses capsules de café en aluminium. Un procédé imaginé et développé par la marque chère à George Clooney permettant de réaliser ce qui restait jusqu’alors impossible : séparer l’aluminium du marc de café et les recycler pour pouvoir les réinjecter dans le circuit des matières premières. Grâce à un solide réseau de partenaires et à une infrastructure en constante évolution qui facilitent le retour des capsules aux consommateurs, aujourd’hui en Suisse, 64 % des capsules de café de la marque suisse usagées sont collectées et recyclées. Et la tendance est à la hausse. Fidèle à sa devise « Agir avant tout », l’entreprise Nespresso continue de mettre tout en œuvre pour que le taux de recyclage ne cesse d’augmenter. IDÉES REÇUES

L’aluminium est 100 % recyclable, et ce à l’infini. Hermétique, il reste la meilleure des solutions pour préserver la fraîcheur de la mouture. L’oxygène, la lumière et l’humidité altèrent rapidement le goût du café. Il lui suffit de passer 48 heures à l’air libre pour perdre la moitié de

Juin.21

www.nespresso.ch

60


COUP DE FOOD

30ANS

D'’I NITIATIVES ÉCO-DURABLES

LE DÉVELOPPEMENT DU SYSTÈME DE RECYCLAGE NESPRESSO DEPUIS 1991

1991

Lancement du système de recyclage Nespresso  En coopération avec le Groupe Barec, Nespresso met au point un procédé novateur permettant de séparer l’aluminium des capsules Nespresso usagées du marc de café et de le réutiliser ensuite comme aluminium secondaire. Le marc de café est employé comme fertilisant et, plus tard, aussi pour produire de l’énergie.

2012

Lancement du tout premier service « Recycling at Home » au monde En collaboration avec La Poste Suisse, Nespresso propose à ses client(e)s un service gratuit de prise en charge de leurs capsules usagées par le (la) facteur(-trice). Jusqu’à ce jour, « Recycling at Home » est un service exclusif proposé aux client(e)s Nespresso.

2019

Nespresso ouvre son système de recyclage Nespresso invite d’autres fabricants de capsules de café en aluminium à utiliser son système de recyclage et à contribuer ainsi à la durabilité du café portionné.

2021

Depuis 1991, Nespresso Suisse et le Groupe Barec ne cessent de perfectionner et de développer leur procédé de recyclage afin de mettre tout en œuvre pour continuer à faciliter et encourager le recyclage.

Go Out! magazine

61

2004

Début de la coopération avec IGORA La coopérative pour le recyclage de l’aluminium : à ce moment-là, le programme de recyclage de Nespresso compte 900 points de collecte dans les communes suisses, dans les boutiques Nespresso et chez les partenaires commerciaux Nespresso. En 2012, le nombre de points de collecte se montait à 2'700.

2016

1ère campagne « Second Life » avec Victorinox Nespresso lance l’initiative pour montrer aux consommateurs(-trices) que cela vaut la peine de recycler les capsules. Chaque année, un objet emblématique du design suisse est fabriqué à partir de capsules Nespresso recyclées : du couteau suisse Victorinox, en passant par un éplucheur à légumes Zena, jusqu’au stylo à bille Caran d’Ache.

2020

Création de l’organisation sectorielle d’utilité publique « Swiss Aluminium Capsule Recycling » (SACR) Cette initiative commune à Nespresso et à l’entreprise torréfactrice de Migros, Delica AG, s’engage pour une solution de recyclage des capsules de café en aluminium, uniforme et efficace. En Suisse, les consommateurs peuvent désormais recycler leurs capsules d’aluminium via un large réseau de points de collecte, dont les filiales de la Migros.


VIN

YAYOI KUSAMA, POIS LOURD par

MINA SIDI ALI

Veuve Clicquot X Yayoi Kusama

La célèbre enseigne du divin nectar de champagne Veuve Clicquot a toujours détonné dans l’univers de la mousse. Émoustillant ses convives à chacun de ses projets et collaborations à la fois uniques et novateurs, le vin des rois a plus d’une bulle dans son flacon. Cet automne il affole les lèvres et illumine les regards avec son nouveau duo : Yayoi Kusama. Prêtresse de l’art hypnotique, l’iconique artiste nippone réinterprète la cuvée premium La Grande Dame 2012 et crée une sculpture en édition limitée avec des fleurs, des pois et un message d’espoir. On adhère et on adore cette nouvelle collaboration, qui siéra à merveille au pied du sapin.

Juin.21

62


VIN

toutes deux, chacune à leur façon, le monde du luxe et de l’art. Une collaboration entre ces deux femmes avant-gardistes partageant de nombreux points communs coulait de source. Éprises d’une liberté illimitée et ambitieuses, toutes deux s’affranchissent du carcan imposé par leur naissance privilégiée, et n’hésitent pas à rompre avec les codes de l’époque, pour parvenir à se distinguer dans des domaines jusqu’ici largement dominés par les hommes.

L'hommage de Yayoi Kusama à Madame Clicquot

Nul besoin de savoir son nom, tout le monde reconnaît ses citrouilles, a expérimenté les mises en abyme des miroirs de ses « Infinity rooms » ou repéré ses milliers de pois recouvrant des produits estampillés Louis Vuitton ou encore MAC. Eh oui, l’hypnotique Yayoi Kusama occupe le haut de l'affiche, entre ventes aux enchères endiablées et expositions épiques de New York à Paris en passant par Berlin ou encore Londres, où l'exposition qui lui est actuellement consacrée à la Tate Modern affiche complet jusqu'en novembre. L’artiste célèbre pour ses œuvres immersives jouant sur l’illusion d’optique, âgée aujourd’hui de 92 ans, vit à Tokyo où elle continue chaque jour de peindre dans son son studio-atelier. L’immense égérie de l’art contemporain dans les années 1960, proche d’Andy Warhol, de Donald Judd et d’autres figures new-yorkaises a toujours prôné l’audace et l’indépendance d’esprit. C’est ici qu’elle se rapproche de Barbe Nicole Ponsardin aka la Veuve Clicquot, une femme de caractère ultracréative hors de sa bulle. Chef d’entreprise, elle a innové en cave et exporté son champagne partout dans le monde, de Saint-Pétersbourg à New York. Bien que 150 ans séparent ces deux Grandes Dames, elles influencent

Go Out! magazine

63

Ainsi, c’est la deuxième fois que l’artiste chouchou du marché comme du grand public s’associe à la maison de Champagne. En 2006, l'artiste japonaise avait rendu hommage à Madame Clicquot en ornant son plus célèbre portrait du XIXème de ses pois rouges version XXIème siècle pour une vente aux enchères caritative à Tokyo. Elle revient cet automne avec une bouteille de champagne et un coffret de cette cuvée d’exception en édition limitée en les parant de ses symboles iconiques : les pois et la fleur. Les pois jaunes multi-tailles, pétillent avec énergie sur l’étiquette de la bouteille, superbe clin d’œil à l’effervescence des bulles de champagne. La fleur, symbole de la nature précieuse aux deux femmes, apparaît dans des couleurs chatoyantes sur le nouvel étui dédié à cette cuvée d’exception. Le millésime La Grande Dame 2012 est le fruit d’un très beau travail d’assemblage à la gloire du pinot noir à hauteur de 90 %, cépage dont Madame Clicquot avait déjà décelé tout le potentiel, auxquels s’ajoutent 10 % de Chardonnay. Résultat ? Une composition aussi complexe qu’harmonieuse, révélant puissance et délicatesse, qui devrait encore largement se magnifier avec le temps. La nouvelle création de Kusama véhicule avant-tout un message d'espoir et d'optimisme. Le titre de la sculpture – Mon cœur qui fleurit dans les ténèbres de la nuit – fait écho à une déclaration au monde entier que le célèbre artiste solitaire a publiée en avril, en pleine pandémie de Covid-19. « Au milieu de cette menace historique, un bref éclat de lumière pointe vers l'avenir, chantons joyeusement cette chanson d'un avenir splendide », a-t-elle écrit. Avec ses thèmes de renaissance et de transformation, la nouvelle œuvre d'art de Kusama est un moyen parfait de terminer une année difficile. Kampai !

La Grande Dame 2012 by Yayoi Kusama en édition limitée En vente chez Globus https ://www.veuveclicquot.com


POUR CHAQUE OCCASION SON STYLE Faites vous plaisir avec notre nouvelle collection haute performance Berry Crush composée d’un sèche-cheveux puissant de 2200W, d’un fer à boucler à pince de taille moyenne pour des boucles douces et définies, d’un lisseur de qualité salon et d’un fer conique pour des boucles durables sans effort. Le tout dans une superbe finition. #PoweredByBaByliss #StyledByYou


BEAUTÉ

FOREVER BOUTIQUE BIS par

MINA SIDI ALI

On débute joliment les festivités de fin d’année avec une annonce beauté qui risque de faire des émules ! Quatre ans après le lancement de la première version lausannoise, notre institut en soins esthétiques favoris ouvre fin novembre une deuxième enseigne : Forever Boutique Nyon. Les 4 filles du dermatologue genevois Dr. Luigi L. Polla Cyrille, Rachel, Ada et Roxane - y déploient leur savoir-faire légendaire avec toujours la même mission : démystifier et démocratiser la médecine esthétique dans un cadre plus cosy que celui d’un centre médical ! Clin d'œil.

Forever Boutique Nyon

C’est lové au cœur de Nyon, que la deuxième enseigne Forever Boutique va éclore à la fin du mois de novembre. L’arcade de 140 m2 sur deux étages reprend les mêmes codes d’architecture que la boutique à Lausanne : à la fois épurée et design. Symbole de convivialité, on y trouve un bar central qui invite à l'échange et qui remplace le traditionnel comptoir de réception, le tout illuminé par un grand lustre en verre qui ressemble à une cascade de bulles. Puis, on y découvre les phrases emblématiques de la marque inscrites sur les murs colorés des salles de soins : happy healthy sexy ; beautiful skin beautiful soul ; now is forever ; looking good means feeling good.

dans la même démarche que de faire du sport et de prendre soin de soi. Quand on se sent bien dans sa peau, on rayonne une énergie positive sur le monde… d’où notre promesse de marque « looking good means feeling good ». Leur invitation ? Osez la médecine esthétique !

Ainsi, le mantra est identique à Forever Boutique Lausanne : « accessibilité, simplicité et convivialité ». Les 4 filles du dermatologue genevois Dr. Luigi L. Polla - Cyrille, Rachel, Ada et Roxane - y véhiculent le même discours : « Préserver sa beauté et la fraîcheur de sa peau s’inscrit

9, rue de la Gare, 1260 Nyon

Quant aux soins proposés, ils sont également semblables à ceux que Forever Boutique Lausanne offre avec des injections, de l’hydrafacial, des peelings, du microneedling, de la réjuvénation laser, du détatouage laser et de l'épilation laser.

Forever Boutique Nyon

Go Out! magazine

65

tél. 022 566 05 21 nyon@forever-beauty.com forever-boutique.ch @forever.boutique.beaute


BEAUTÉ

SPA-RADIS par

MINA SIDI ALI

Boutique & Skin Spa Genève

C’est au cœur du quartier des Eaux-Vives à Genève – direction la boutique & Skin Spa Genève – qu’on a décidé de s'éclipser pour mettre sur pause le rythme effréné de notre vie citadine, et se ressourcer le temps d’un massage. Ce temple de bien être y déploie ses célèbres protocoles, sa science des plantes, sa connaissance de la peau, mais surtout, l’Art du Toucher et du mélange des formules. Son but ? Offrir un moment unique de reconnexion à soi. Récit d’une visite en apesanteur pour un soin qu’on ne rêve que de réitérer depuis.

Juin.21

66


BEAUTÉ

Les produits Clarins à la boutique & Skin Spa Genève

C’est sis à une encablure de l’arrêt de tram, que le boutique & Skin Spa Genève rayonne dans le quartier de la Terrassière. Dans son écrin dédié à la beauté, qu’on découvre une fois l’entrée foulée, une expérience shopping inédite. On y trouve des produits iconiques, à l’instar comme le Double Sérum, l’Eau Dynamisante ou les fameuses huiles mais également des exclusivités et les nouveautés. Les meilleurs cosmétiques de l’enseigne sont réunis dans cette boutique. Chaque femme et homme trouvera l’élixir idoine à sa peau, son âge, son activité, quitte à le composer soi-même en mixant les formules, avec l’aide des expertes en beauté de la maison. Il faut souligner que Clarins se distingue en effet avec l’expertise de ses équipes dédiées à développer une relation de confiance unique qui s’établit avec leur conseillère. Sur place, le visiteur est choyé grâce à un éventail de services individualisés et une offre de soins visage et corps qui séduira même les plus opiniâtres. Accueillie par Angélique, on a opté pour le soin expert jeunesse d’une durée de 90 minutes qui a établi un diagnostic de notre peau. Ce soin personnalisé s’adapte selon les besoins de peau et les souhaits beauté de chacun : des peaux stressées aux peaux en manque de fermeté en passant par celles qui sont affaiblies par les modifications hormonales. Quel que soit l’âge, ce dernier réduit visiblement les premières rides

Go Out! magazine

67

et celles qui sont installées et lisse les traits. Notre peau de croco en avait grandement besoin et après avoir été installée dans l’une des 5 cabines de Soin Spa Clarins, on s’est laissé transporter pour une véritable expérience sensorielle de bien-être et de détente, un moment magique, inoubliable. Avant de fermer les yeux, on s’est plongé dans le plafond trompe l’œil de la cabine au ciel éthéré. Après 90 minutes de déconnexion totale avec le monde d’ici-bas, on a doucement repris conscience de tous nos sens. On a immédiatement senti notre peau plus ferme, plus tonique, et on a surtout constaté que notre teint terni par la grisaille du moment avait repris vie ! Puis, on a eu droit à un Skin Time, une consultation comprenant un make-up allié à des conseils d’applications à reproduire chez soi comme une pro du beau. Ce protocole beauté de haute volée et propre à la Maison Clarins a eu un effet sur notre bien-être global. Exit les idées noires et l’envie de voyager le plus loin possible ! Après cette expérience pluri-sensorielle, sans high-tech et 100% manuelle et naturelle, une seule envie hantait désormais nos pensées : notre prochain rdv à la boutique & Skin Spa Genève.

Boutique & Skin Spa Genève Rue de la Terrassière 23, 1207 Genève Tél. 022 735 80 74 boutique.terrassiere@clarins.com www.clarins.ch


WHÔTEL VERBIER 5* LUXE

EXPERIENCE EXTRA ALTITUDE Ouvert toute l’année 123 chambres et suites élégantes 6 bars & restaurants ® Away Spa avec les soins La Prairie

W Verbier Rue de Médran 70 - 1936 Verbier T. 027 472 88 88 E. info.wverbier@whotels.com wverbier.com


VOYAGE

IVRE DES MALDIVES par

MINA SIDI ALI

© Park Hyatt Maldives

Les Maldives... rien que le nom de ce chapelet d'îles paradisiaques dans l'océan Indien convie au fantasme et au voyage. On a fermé les yeux le temps de quelques instants suspendus dans le temps direction une île vierge corallienne, à la forme ronde presque parfaite – Huvadhoo – investie par le Park Hyatt Hadahaa. Plages de sable blanc, eaux émeraudes, coraux à couper le souffle et villas sur pilotis s'étendent jusqu'au bord du récif dévoilant un complexe éco-luxueux parfaitement intégré à la végétation luxuriante de l’île. Plongée en apnée dans l'un des atolls les plus grands et les plus profonds du monde.

Go Out! magazine

69


VOYAGE

© Park Hyatt Maldives

C’est sur une île vierge à 400 kilomètres au sud de Malé et à 56 kilomètres au nord de l'équateur qu’on a décidé de filer cet automne. Ouvert pour la première fois en 2009, Hyatt a repris la gestion du complexe Hadahaa en 2011 et l'a renommé Park Hyatt Hadahaa. Sis loin des atolls grouillants du Nord, ce complexe de luxe offrant une culture maldivienne authentique y abrite 51 superbes villas, dont 14 sur pilotis, 36 sur la plage dont certaines avec leur propre piscine privée et une luxueuse villa présidentielle surplombant le vaste océan Indien prête pour 2022.

et épuré avec des volets en bois, des baies vitrées et une très grande salle de bains privative. En plus, elle est dotée d’une très belle terrasse privée avec un fauteuil où s’allonger et admirer l’océan et un petit escalier pour rejoindre les vagues saphirs. Le rêve ! VITAMIN SEA

On trépignait d’impatience d'explorer le complexe riche d'une végétation luxuriante et naturelle. Malgré la taille de l’île Park Hyatt Hadaha est assez petite – elle ne fait que 1,2 kilomètre de diamètre et prend environ 25 minutes à parcourir – on a rarement croisé d’autres clients sauf dans les lieux communs pour le déjeuner ou le dîner. Cette dernière a une forme presque parfaite entourée d'un récif à 360 degrés d'une beauté incroyable, ce qui en fait une destination incontournable si on souhaite voir le meilleur du monde sous-marin que les Maldives ont à offrir. À seulement quelques pas de la mer depuis la plage de sable blanc, on peut admirer avec juste un tuba les premiers coraux qui s'étendent sur environ 150 mètres de la plage jusqu'au bord du récif. C’est avec des yeux de merlan frit qu’on a pu observer une cascade de poissons tropicaux, de tortues et de requins de récif à pointe noire et blanche (inoffensifs). Bien que nous n'ayons pas essayé la plongée, le Park Hyatt Hadahaa a été récompensé pour les excellents sites de plongée à proximité directe et les plongeurs viennent voir des raies manta et des requins baleines entre autres.

OASIS TROPICALE

Arrivé à l'aéroport de Kooddoo, à l’est de l’atoll, on embarque sur un hors-bord pour rejoindre une plage digne d’un fond d’écran, à seulement 25-30 minutes. L’odyssée aquatique qui nous y mène régale nos yeux de paysages idylliques, d’îles tropicales inhabitées et d’eaux aux 50 nuances émeraude. Dans les environs directs de Huvadhoo ? L’océan à profusion ! Le génial directeur général, Nikolaus Priesnitz nous attend sur la jetée sur fond d’un magnifique coucher de soleil. Puis, on est escorté jusqu'au « Dhoni », la zone de réception du Park Hyatt, qui doit son nom à son toit en forme de bateau à l’envers. On a opté pour une des 14 villas perchée au dessus de l'océan indien. Pour y accéder, on prend un ponton en arc de cercle où ces dernières sont espacées. Notre lieu de vie pour quelques journées dispose d'une grande chambre au design très moderne Juin.21

70


VOYAGE

© Park Hyatt Maldives

Go Out! magazine

71


VOYAGE

© Park Hyatt Maldives

© Park Hyatt Maldives

Juin.21

72


VOYAGE

LE CLIENT, ACTEUR ÉCO-RESPONSABLE

On a pu constater de nous-même que le complexe utilise des bouteilles en verre réutilisables au lieu de celles en plastique et l’usage de pailles en papier biodégradables. Pour réduire la consommation d'énergie au sein de la blanchisserie, nous avons été invités à participer ne changer leur linge qu'un jour sur deux. La conception du complexe permet un éclairage minimal requis, toutes les chambres sont à aire ouverte avec de grandes fenêtres pour permettre à la lumière du soleil d'éclairer la pièce pendant la journée. Dans la même optique, le Park Hyatt a décidé d’avancer l'heure d’été d’1 heure en plus sur celle de Malé. Cela permet de maximiser l'éclairage naturel. Partout où l'éclairage est nécessaire dans la station, le complexe use d’ampoules LED à faible consommation d’énergie. EXPÉRIENCES CULINAIRES MÉMORABLES

© Park Hyatt Maldives UN COMPLEXE ENGAGÉ

Comme beaucoup d'autres îles des Maldives, l'île de Hadahaa est sujette à l'érosion. Selon les saisons, le sable se déplace d'un côté de l'île à l’autre. En outre, l’île abrite de superbes récifs coralliens ainsi qu’une multitude d’espèces de poissons indigènes. Ainsi, une de nos préoccupations pré-voyage, était focalisée sur la protection de cet environnement unique et fragile. On nous avait annoncé que depuis sa création, les initiatives vertes et socialement durables avaient été considérées comme faisant partie intégrante de la culture opérationnelle du Park Hyatt Maldives Hadahaa. Et que ce dernier déployait beaucoup d'efforts pour protéger les coraux et être aussi respectueux de l'environnement que possible. Lors de notre séjour, le directeur général Nikolaus Priesnitz nous a confirmé que lors de la phase de conception et de construction du complexe, un grand soin avait été apporté à la préservation de la végétation naturelle afin de maintenir l’éco-système de l’île et un gros travail de sensibilisation sur la protection de l'environnement avait été déployé. Leur objectif principal ? Maximiser l'expérience client tout en minimisant l'empreinte environnementale et sociale. Green Globe et un biologiste marin résident surveille l’évolution du récif.

Go Out! magazine

73

Au total, le complexe dispose de deux restaurants – The Dining Room servant petit-déjeuner, déjeuner et dîner et l'Island Grill ouvert. Il y a également un bar nommé The Bar. On notera, que l’hôtel offre un vaste menu de restauration avec plusieurs options comme un dîner servi sur la plage ou sur la jetée avec une vue spectaculaire sur le coucher de soleil. On a eu la chance d’expérimenter un souper sur un arbre avec une cuisine à consonance végétale. En plus d’avoir savouré tous nos petits déjeuners au Dining Room, on y a dévoré une cuisine délicieuse dotée d’un bon mélange de plats asiatiques dont certains locaux et des mets européens. D’ailleurs, cette salle à manger forme le cœur du complexe avec une grande façade ouverte qui s'étend sur presque toute la longueur de la piscine olympique. Juste à côté de la piscine et de la salle à manger, on y trouve également le bar et l'accès à la plage. L'Island Grill propose quant à lui une gamme de fruits de mer grillés et de viandes cuites à la perfection dans la cuisine ouverte. Le sol du restaurant est composé de sable blanc, il est donc recommandé d’y aller pieds nus. Pour le reste de l’expérience sur l’île, on y retourne les yeux fermés et la tête encore pleine de souvenirs qui hanteront longtemps nos journées et nuitées.

Y aller : Vol direct depuis Zurich avec Edelweiss jusqu’à Malé (9h30) www.flyedelweiss.com/ Park Hyatt Maldives Hadahaa Nord de latoll Huvadhu Maldives, Maldives, 20054 www.hyatt.com


HÔTEL

L'’H ELVETIA, UN BIJOU HOÔTELIER AU COEUR DE ZUÜRICH par

AURORE DE GRANIER

© Hôtel Helvetia

Figurez-vous un bâtiment qui pourrait apparaître dans un film de Wes Anderson, en plein cœur de Zürich. Sa façade vert anis attire l'œil, ses balcons en fer forgé cernant son toit nous font nous interroger sur ce qu’il se cache à son sommet. À ses pieds, nous entendons déjà le bruit tranquille de la rivière Limmat. Et puis en pénétrant dans l’édifice, la magie continue d’opérer. Les papiers peints colorés attirent l'œil, les couloirs étroits nous donnent l’impression d’entrer dans un repère secret. Et puis l’ascenseur nous mène, au dernier étage, vers une chambre sous les toits. Par la fenêtre le Limmat ruisselle délicatement, alors que nous apercevons juste en face de nous le musée d’art moderne de Zürich. L’ambiance est cosy, la décoration nous plongeant dans un voyage à travers les époques, le confort n’y perdant pas sa place. Un petit cocon, pour quelques jours, en plein cœur de Zürich dans un hôtel qui aurait sa place dans un film. Bienvenue à l’Helvetia.

Juin.21

74


HÔTEL

UN NID DOUILLET EN PLEIN COEUR DE ZÜRICH

Commençons par la fin. Après quelques jours passés à l’hôtel Helvetia, c’est bien simple, nous ne voulions plus en partir. Entre le cadre idyllique qui nous donne tout simplement l’impression d’avoir été transporté dans un film de Wes Anderson, le lit douillet, le petit déjeuner sur une terrasse qui surplombe la rivière, difficile de faire mieux. Situé à moins de 10 minutes à pied des axes principaux du centre-ville Zurichois, l’hôtel profite à la fois d’une proximité des lieux les plus animés de la métropole, tout en garantissant à ses hôtes un séjour dans un lieu calme et paisible. La petite taille de l’hôtel en fait également l’un de ses atouts : au total, seulement 35 chambres, et deux appartements, pour un nombre d’invités limités qui rend le cadre agréablement familial. Bien plus qu’un hôtel, il s’agit en réalité d’une maison loin de chez nous, qui nous coupe de l’agitation de la ville sans nous en éloigner, qui nous offre un cadre où nous reposer, mais aussi travailler, et se restaurer. UNE MAISON LOIN DE CHEZ NOUS

Les charmantes chambres, au décor sobre mais agrémenté de touches de design sélectionnées avec soin, sont toutes agrémentées de matelas de la marque Hästens, vous garantissant une nuit dans les bras de Morphée. Véritable cocon, les chambres nous font penser à de petits appartements charmants comme nous nous les imaginons dans les grandes métropoles, améliorant encore un peu plus notre expérience dans la ville. Au rez-de-chaussée, les accros au travail pourront profiter de la bibliothèque pour un moment studieux, les étagères de la pièce remplies de livres portant sur le design, l’art, et l’architecture locales. Sur le toit, c’était un bar qui se cachait, offrant une vue époustouflante sur la ville. On se laisse volontiers tenter par un verre en altitude. En réalité, peu importe l’heure de la journée, ou la raison du séjour, dans l’hôtel Helvetia chacun trouve sa place avec aisance, le charme familial du lieu nous donnant l’impression d’être tout simplement chez nous.

© Hôtel Helvetia UN RESTAURANT QUI FAIT PÉTILLER NOS PAPILLES

Séjourner à l’hôtel Helvetia sans passer une soirée dans son restaurant serait pour ainsi dire un blasphème. Le menu que l’on pourrait qualifier de bistrot sophistiqué propose des plats simples, mais exécutés à la perfection. L’équilibre des saveurs, le choix des associations de goûts, la maîtrise et l’exécution impeccable du chef et de son équipe se ressentent à chaque bouchée. Un délice de l’entrée au dessert qu’il ne faut surtout pas rater, le tout dans un restaurant au design mêlant ancienne architecture locale et touche de modernité. Un délice pour les papilles et les yeux, pour une soirée qui ne manquera pas d’être inoubliable. Nous vous aurons prévenu, après quelques nuits à l’Helvetia, vous ne voudrez plus le quitter.

Hôtel Helvetia Zürich Stauffacherquai 1, 8004 Zürich, Suisse © Hôtel Helvetia

Go Out! magazine

https ://hotel-helvetia.ch

75


Un vélo fait pour Genève Livrable chez vous en une semaine

2 Rue Etienne Dumont 1204 Genève Switzerland www.miloo.co @miloo_co


AUTOMOBILE

SEXY TESLA par

MINA SIDI ALI

© Tesla Model Y

Avec la Cop26 inondant notre actualité, les problématiques de changement climatique et l’avenir de notre planète, il paraissait plus qu’idoine de s’intéresser de plus près et tester la nouvelle Tesla Model Y ! Odyssée avec ce bolide qu’on a tout du long rêvé de dérober.

Go Out! magazine

77


AUTOMOBILE

© Tesla Model Y

© Tesla Model Y

Juin.21

78


AUTOMOBILE

personnellement on apprécie – n’empêche nullement la présence de stations de recharge pour smartphones et de vastes rangements sous le tunnel central. Avec la disparition du bloc d’instruments, l’assise surélevée inhérente au SUV et le grand pare-brise, la route défile en format panoramique. On aime. SMART CAR

© Tesla Model Y S-3-X-Y

En 2021, la marque d’Elon Musk - Tesla - devient le constructeur automobile qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Son dernier Model Y forme avec les 4 véhicules précédents le mot S-3-X-Y. Un jeu de mot, qui nous a conquis. Et d’ailleurs chaque nouvelle Tesla déchaîne les passions, ainsi ce 5ème modèle vient de prendre d’assaut l’Europe ! On a eu la chance de tester ce petit SUV électrique dérivé de la Model 3 (la berline électrique la plus vendue au monde) dont il reprend la base technique.

La modernité de Tesla se manifeste par le déverrouillage des portes par smartphone et une mise sous tension du moteur en scannant une carte électronique sur un lecteur, près des porte-gobelets. Voyant « prêt » allumé, la Tesla est prête à prendre la route. Il suffit d’abaisser le sélecteur de la transmission situé à la droite de la colonne de direction pour enclencher le mode « drive ». La première pression sur l’accélérateur campe les principaux atouts de la propulsion électrique : le silence et les fulgurantes accélérations, nous ont bluffé. Ce Model Y peut se permettre de rouler des mécaniques car il n’a besoin que de 5 secondes pour atteindre les 100 km/h. Un chrono qu’une kyrielle de sportives de plus de 300 chevaux lui envieront. Les reprises sont toutes aussi toniques pour une voiture qui pèse tout de même 2 tonnes (+ 130 kg que le Model 3). Question recharge, on nous avait promis 507 km de parcours une fois cette dernière pleine. Après avoir testé le bolide, sur autoroutes et routes citadines, la promesse est là. Le système est tellement bien formaté que la voiture informe de tous les possibles avant de se retrouver dans une situation délicate. CONNECTIVITÉ STYLÉE

4X4 DE LOISIR ÉLECTRIQUE

On réalise assez rapidement le petit air de famille de ce nouveau Model Y avec le Model 3, mais ici il s’agit d’un SUV alors que son prédécesseur est une berline. Cela saute au yeux avec l’arrière au format bulbeux. Lorsqu’on y pénètre, on y découvre un intérieur identique à celui de la Model 3 à quelques exceptions : la hauteur supplémentaire offrant une position de conduite plus élevée et plus d'espace pour la tête ainsi que pour tous les occupants. Puis la capacité du coffre beaucoup plus importante équivalant à 854 litres. On note également la finition mate remplaçant celle brillante et des coutures qui donnent une sensation de qualité supérieure à celle du modèle 3 d'origine. Comme toujours, l’ambiance Tesla passe par l’absence totale de boutons. Toutes les commandes sont regroupées au sein de l’immense tablette tactile rectangulaire de 15 pouces trônant au centre du tableau de bord. Une mise en mains par un expert Tesla et un peu de pratique sont nécessaires avant de pouvoir naviguer dans les différents menus du système d’info-divertissement sans tâtonner pendant des heures durant. Le design épuré à l’extrême – que Go Out! magazine

79

Depuis l’écran plat 15 pouces, avec un abonnement mensuel on peut se connecter à Spotify ou Netflix. Attention, il n’est toutefois pas possible de regarder de films en conduisant, mais c'est une excellente option lorsqu’on charge ou qu’on attend ses amis ou sa famille. Tout smartphone peut également se connecter à l’interface. Autre élément qu’on rêvait de tester à nouveau, c’est l'excellent régulateur de vitesse adaptatif Autopilot. Il permet non seulement de détecter les voitures qui précèdent et de freiner en conséquence – avec arrêt et départ dans le trafic stationnaire – mais il offre également l’activation de l'autoguidage. Assis dans le modèle Y, la voiture se dirige si précisément qu'il nécessite très peu d'effort de notre part pour se garer ou piloter dans des espaces étroits. Et on a ainsi parcouru des kilomètres de virages sur l’autoroute sans les mains ! Chapeau bas pour cette nouvelle Tesla !

Le modèle Y de Tesla Pour la concevoir la votre : www.tesla.com



RDV PRIS

© Park Hyatt Maldives

SIGISMOND DE VAJAY VAN GOGH ALIVE

TACANDE TOUT CONTRE LA TERRE INTIME ? LES URBAINES


ART / EXPO

DU 16 SEPTEMBRE AU 28 DÉCEMBRE 2021 SIGISMOND DE VAJAY THE EDGE OF WHAT I KNOW Du 16 septembre au 28 décembre 2021 Centre Commercial Eaux-Vives Rue de Jardonnant 3, 1207 Genève

Cet automne, l’art s’infiltre au Centre Commercial EauxVives ! L’occasion de s’aérer l’esprit entre deux magasins et de découvrir le travail de l’artiste suisse, argentin et hongrois Sigismond de Vajay. Organisée par la galerie Xippas de Genève, l’exposition The Edge of What I Know, qui prend place dans l’espace Pop-up du centre, s’articule autour d’une sélection d’aquarelles de grand format réalisées entre 2014 et 2021, dont quatre proviennent du projet Strombusroaders en collaboration avec l’architecte français Kevin Lesquenner. Ces œuvres, dystopiques et intrigantes, explorent l’ambiguïté du monde moderne où l’homme et la machine progressent dans le chaos et la destruction, ignorant l’épée de Damoclès qui plane au-dessus. À travers des aquarelles sombres aussi étranges que fascinantes, l’artiste met en scène les conséquences souvent décadentes de la modernité.

Sigismond de Vajay, The Edge of What I Know © Photographie : Julien Gremaud

DU 14 OCTOBRE 2021 AU 20 FÉVRIER 2022 VAN GOGH ALIVE – THE EXPERIENCE Du 14 octobre 2021 au 20 février 2022 Beaulieu Lausanne, Halle Nord 10, Avenue des Bergières 10, 1004 Lausanne www.vangoghlausanne.ch

C’est une exposition qui fait le tour du monde et multiplie les milliers de visiteurs. Van Gogh Alive – The Experience, nous plonge littéralement dans l’univers pictural du peintre emblématique. Les œuvres du peintre, de ses portraits à ses paysages, en passant par ses toiles les plus emblématiques à l’image de La Nuit Etoilée ou des Tournesols, sont diffusées sur des écrans géants recouvrant les murs de l’espace Beaulieu à Lausanne. Au total ce sont plus de 3000 images projetées du sol au plafond qui nous immergent totalement dans son œuvre, la musique accompagnant les toiles ne rendant l’expérience que plus intense. Une occasion de redécouvrir l'œuvre du peintre hollandais sous un nouveau jour, d’observer ses détails différemment, de témoigner de son évolution artistique autrement. L’exposition la plus visitée au monde s’éloigne alors de l’accrochage moderne pour faire de la peinture une expérience à part entière.

© Van Gogh Alive

Juin.21

82


ART / EXPO

DU 6 NOVEMBRE AU 17 DÉCEMBRE 2021 TACANDE MARION TAMPON-LAJARRIETTE Du 6 novembre au 17 décembre 2021 Galerie Laurence Bernard 37 rue des Bains, 1205 Genève www.galerielaurencebernard.ch

Marion Tampon-Lajarriette revient pour une seconde exposition solo à la Galerie Laurence Bernard. Cette artiste offre un point de vue rafraîchissant sur l’art et son image, se concentrant non pas sur l’objet mais sur le méta qui l’entoure. Son point de focus ? Le mode de production des images, mais aussi les croyances qu’elles portent en elles et transmettent le rôle qu’elles tiennent dans une communauté, une société. Avec sa nouvelle exposition Tacande, l’artiste qui a complété sa formation lyonnaise aux Beaux-Arts, à la HEAD en Nouveaux médias a vu ses œuvres exposées dans le monde entier, et revient à Genève pour un accrochage qui nous ramène les pieds sur terre. Ses oeuvres rassemblent alors des images d’une géologie terrestre qui se transforme et semble incapable de rester fixe. Elle capte ce qui l’entoure et nous pousse à notre tour, nous spectateurs, à observer l'œuvre mais bien plus encore, à capter son aura, son méta.

Tacande, Galerie Laurence Bernard © Marion Tampon-Lajarriette

Les concerts du dimanche 07.11 2021 17h Gli Angeli Genève

Genève, ville de culture www.geneve.ch

Anne Sophie Petit, soprano Zoë Brookshaw, soprano Valerio Contaldo, ténor Stephan MacLeod, basse et direction Carl Philipp Emanuel Bach, Die Israeliten in der Wüste Victoria Hall victoriahall.geneve.ch 0800 418 418 SCÈNE CULTURELLE DE LA VILLE DE GENÈVE


ART / EXPO

DU 14 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2021 TOUT CONTRE LA TERRE Du 14 octobre au 6 novembre 2021 Musée d’Histoire Naturelle de Genève 1 route de Malagnou, 1208 Genève http ://institutions.ville-geneve.ch/fr/mhn/votre-visite/ agenda/tout-contre-la-terre/

Quand nous parlons du changement climatique il est la plupart du temps question de faits, mais si on parlait un peu des émotions liées à ce dérèglement ? C’est ce que propose l’exposition temporaire du Muséum d’Histoire Naturelle de Genève avec Tout contre la Terre. Car qu’en est-il de notre relation avec notre planète, alors que l’Homme a repoussé ses limites, et menace maintenant sa survie et celle des espèces qu’elle abrite ? Avec l’aide du psychologue Tobias Brosch, du philosophe Dominique Bourg, et de la linguiste Cristina Soriano, le musée propose une exposition qui nous place face à nos émotions dans le contexte du changement climatique et des catastrophes qui le suivent. Car quel est vraiment l’impact de nos émotions face, mais aussi dans la crise environnementale ? Le musée propose alors une manière inédite d’aborder ce sujet d’actualité, qui on le réalise alors, suscite bien plus d’une émotion.

L’eau de la planète © Patrick Chapatte

DU 22 OCTOBRE 2021 AU 13 JANVIER 2022 INTIME ? DU 22 octobre 2021 au 13 janvier 2022 Salle d'exposition de l’UNIGE, Uni Carl Vogt 66 boulevard Carl-Vogt, 1205 Genève https ://www.unige.ch/cite/evenements/ exposition/seu/expo-actuelle/intime/

Selon vous, quelle est la définition du mot « intime » ? C’est le terme que la nouvelle exposition de l’UNIGE a choisi de mettre à l’honneur, étudiant l’évolution de son sens au fil des époques. Utilisé pour parler de physique, de psychique, de matériel, ou même de l’imaginaire de la vie sexuelle, le mot interroge encore. À une époque où les codes changent, où notre regard sur la sexualité évolue, où le droit et la santé sexuelle ne sont plus des sujets tabous, le mot change encore. Les discours sociaux, politiques, médicaux, ont façonné ce mot qui porte aujourd’hui de nouveaux enjeux dans une société en pleine évolution. Pour le définir, comprendre son histoire et son sens, l’exposition propose différents médiums issus du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’UNIGE pour comprendre les questions qui ont entouré la vie sexuelle au fil des années. Ces faits seront accompagnés des dessins de l’illustratrice Marion Fayolle, dont les créations sont apparues dans le New York Times.

Exposition Intime ? © UNIGE – Photographie : S. Foresetier

Juin.21

84


FESTIVAL

LES 3, 4 ET 5 DÉCEMBRE 2021 LES URBAINES Les 3, 4 et 5 décembre 2021 Divers lieux entre Lausanne, Renens et Chavannes Programme complet sur www.urbaines.ch

Le festival Les Urbaines est de retour cette année avec une nouvelle plongée dans l’art du futur. L’événement qui se focalise sur les arts sonores, visuels et performatifs, nous offre une nouvelle fois l’opportunité de découvrir les courants émergents dans ces domaines qui semblent sans cesse en mouvement. Entre Lausanne, Renens et Chavannes, se sont au total une quarantaine de propositions artistiques qui sont présentées au public gratuitement, mêlant oeuvres plastiques, DJ sets, performances artistiques, live, mais aussi ateliers pour une expérience des plus immergeante. Comme toujours lors des Urbaines, il est question de culture et de futur, d’art et de création, mais aussi de faire la fête dans une merveilleuse dissonance. En ressortant du festival, nos perceptions du monde ont changé, et tout à coup notre vision est chamboulée, pour le meilleur. Un festival qui répond à la perfection aux valeurs de la culture : nous ouvrir les yeux et nous faire penser différemment.

© Les Urbaines

Les concerts du dimanche 05.12 2021 17h Orchestre de la HEM Genève

Genève, ville de culture www.geneve.ch

Gábor Takács-Nagy, direction Philippe Dinkel, piano Mozart, Don Giovanni, ouverture Schumann, Concerto pour piano et orchestre en la mineur, op. 54 Mendelssohn, Symphonie no 3 en la mineur, op. 56, « Écossaise » Victoria Hall victoriahall.geneve.ch 0800 418 418 SCÈNE CULTURELLE DE LA VILLE DE GENÈVE


ABONNEZ-VOUS Vous allez adorer recevoir le magazine chaque début de mois pour faire vos choix de sorties. Alors abonnez-vous ou, selon votre humeur du moment, soutenez Go Out ! en utilisant le coupon ci-dessous ou en consultant : www.gooutmag.ch En plus du tirage d'inscription, les membres de soutien sont tirés chaque mois au sort pour recevoir des billets pour des représentations, en partenariat avec différentes institutions culturelles et festivals en Suisse.

Les abonnements : 1. Le Sympathique (abonnement individuel)

50 CHF

2. Le Tonique 100 CHF (abonnement entreprise ou institution) 3. Le Sublime 250 CHF (abonnement individuel de soutien) 4. Le Paradis 1000 CHF (abonnement institutionnel de soutien)

Nom

Prénom

Adresse

NPA/Localité

Courriel

Téléphone

Abonnement choisi À renvoyer par mail à info@gooutmag.ch ou par courrier à GoOut ! magazine L'Arcade 56 Rue de Saint-Jean 1203 Genève


tv radio digital

La culture avec des grands C

C Connivent C Colossal C Com C Complet C Complice C Cool C Cadré C Cliché C Combiné C Corsé C Cliché C Cloné C Cohésif C Compulsif C Capital C Captivant C Culotté C Chimique C Chic C Clair C Chaud


QUI L’AURAIT CRU ?

AVEC VOS CAPSULES ON PEUT ÉCRIRE UNE


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.