Go Out! n° 100 MAI

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N° 100 mai 22

LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS

info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch


Extrait de collection

À DÉCOUVRIR DANS NOTRE POPUP STORE • CONFÉDÉRATION CENTRE GENÈVE

laredoute.ch



MET ROOFTOP LOUNGE RENDEZ-VOUS AU 5ÈME ÉTAGE DE L’HÔTEL MÉTROPOLE

Perché sur les toits de l’hôtel, le MET Rooftop Lounge offre un panorama idyllique sur le Lac Léman et son célèbre Jet d’Eau, le Jardin Anglais et la Cathédrale Saint-Pierre.

Les terrasses du Rooftop offrent deux ambiances différentes : d’un côté, méditerranéenne, au milieu des oliviers et des citronniers et de l’autre très moderne et cosy à l’abri de la toute nouvelle pergola.


Sans aucun doute, l’un des meilleurs spots de la ville pour admirer le coucher de soleil et passer une soirée entre amis en sirotant l’un des cocktails signature ou l’un des gins de Suisse ou du monde accompagnés de délicieuses tapas.

Du lundi au samedi de 17h à 1h Le dimanche de 16h à minuit Entrée libre – Réservation possible uniquement pour les groupes à partir de 10 personnes.

Quai Général-Guisan 34, 1204 Genève +41 (0)22 318 32 00 / www.metropole.ch le_metropole_geneve




EXPOSITIONS

PERFORMANCES

CONCERTS


ÉD`ITO 10 années à palper les multiformes tourbillons et frissons culturels des Genevois et une certitude : jamais l’inclination et la passion pour en partager son paroxysme n’ont été aussi vives ! Exit les challenges houleux, notre cité a su rebondir avec mille initiatives, elle multiplie et diversifie ses offres artistiques boostant chez Go Out ! l’envie de poursuivre son engagement culturel. L’enthousiasme chauffé à blanc nous fait perdre la notion du temps et ces 10 années sont passées à une vitesse délirante. Nous avons conservé la volonté de nous immiscer partout avec la même soif ardente pour tout découvrir, tout saisir, tout mordre et en démordre. Et pour briser tous murs contraignants, ceux de nos appréhensions et de routines balisées, nous pensons qu’il n’existe qu’un talisman : la frénésie artistique d’une ville, la nôtre, Genève et sa diversité exaltante ! Celle-ci déborde, à nous de toujours plus nous dépasser pour vous encourager à y succomber ! Afin d’illustrer ces 10 ans aux allures d’hallucination, quoi de plus évocateur qu’un cake signé par le trublion de l’art contemporain Maurizio Cattelan en cover ? Cette odyssée décalée s’apparente au sentiment débridé et exalté ressenti durant les 100 bouclages du magazine. Prendre les choses avec du recul et de la dérision s’apprend avec le temps et les mésaventures entre autres à l’image de la satané situation sanitaire passée. Un mot d’ordre chez Go Out ? Ne jamais se laisser abattre, tout dramatiser et toujours voir au-delà des arcs-en-ciel pour y voir se profiler notre mythique Post Tenebras Lux. Si on ne rit pas un tant soi peu, à quoi bon poursuivre un projet rédactionnel indépendant à l’image de Go Out ! ? C’est le sentiment que toute la team Go Out ! souhaite vous transmettre. Profitez et surtout n’oubliez jamais de rire à gorge déployée de tout, de vous et avec nous. Je dédie cet édito tout d’abord à mon équipe de rêve sans qui cette aventure aussi enrichissante que grisante ne serait possible. Merci à l’infini à Lucie, Aurore, Ambre, Pierrem, Olivier, Rayane, Mathieu, Hermès et Mishima. Puis à mes partenaires les plus fidèles sans quoi le magazine ne serait, j’exprime mon ineffable et incommensurable reconnaissance : Olivier Gurtner (La Comédie), Sarah Margot Calame, Armelle Combre, Céline Nambride Streit et Sami Kaanan (Département de la culture et de la transition numérique), Marietta Budiner (HJD Production), Ushanga Elébé et Jade Bouchet (Théâtre Forum Meyrin), Sophie Menkes (Nescens Clinique Genolier), Sandra Mudronja, Claudia Lanz et Jean-Pierre Greff (HEAD), Sandrine Kuster et Emmanuelle Stevan (Théâtre Saint-Gervais),), Géraldine Poncin (Le Métropole Hotel), Sarah Hammershlag et Julien Daubas (President Wilson) Fabien et Murielle (North Communication), Julie Grobet (Valéor Communication), Pascale Mela (Le Rosey Concert Hall) Chloé Brunner (Globus), Line Recordon (Valmont),, Sidonie Perroud (SWATCH), Me Bruno Mégevand (Coromandel), Laure Zurbuchen (La Redoute), (Nadine Bonard (Fondation Bodmer), Myriam Jakir Duran et Valérie Walther-Palli (Ville de Vernier), Jean-Pierre Kazemi (BMU), Alix Hoffmeyer et Philippe Borri (OSR), Véronique Zehntner (Z comme..), Yaël Bruigom, Pamela Redaelli (PR &Co), Romaine, Sarah Battikha (Frame), Omar Chanan (Soulitude), Véronique Fouré et Anne Gamper (Théâtre le Crève-Coeur), Mathieu Arsac et Véronique Georg (Shiseido), Olivier Delhoume (Boléro), Daniel Faigaux et Nicolas Merckling (Mirabaud & Cie SA), Taufiq Abdillah et Stéphanie Luizzi (SIG), Kataline Masur (Amstramgram), Irène Kaiser (TMG), Marion Talbot (Grand Hotel Kempinski), Florence Notter, Alexandre Pugin et Raphaël Pasquali (The Workshop), Mathieu Bertholet (Le Poche), Alessia Barbezat (Musée de la Croix-Rouge), Pia De Carli (Samsung), (Contrechamps), Cynthia Odier (Fondation Fluxum), Pascale Amsalem (Evian Resort), Nabila Bouzouina ( FTC communication), Varduhi Khachatryan et Aram Melikyan (Avetis), Caroline Buisson (Service culturel Plan-les-Ouates), Laurence Ganter (Musée Ariana), Sylvie Treglia-Detraz et Jesus Gonzalez (MAH), Thomas Hug (Artgenève), Laurence Brenner et Charlotte Diwan (Palexpo), Elsa Matias (Hôtel D’Angleterre), Lucy Tallo (PR/ ticular), Althea et Jessy (Sparkle), Cecilia Campeas (Carouge), Carlos Benitez (Perroni), Denis Beausoleil (Genève Terroir), Isabelle Muller (Centre des Arts), Marion Rouaux (Chevrier), Marcio Nunes (BGE), Stéphanie (W Verbier), Sarah Turin (Verbier Festival), Helena Remmert (Sisley), Sarah Maes (Cinéma Grütli), Danièle McClellan (Electron)…

Mina Sidi Ali Go Out! magazine

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eo is ug ro ca ps em in t

Pr

13.05. → 22.05. 2022 Festival tout public


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HIGHLIGHT

HERMÈS & MISHIMA

ANNIVERSAIRE

CULTURE

STAY COOL

RDV PRIS

21n54

55n80

81n85

23.

ART / EXPO

57.

COUP DE FOOD

Crédits photos À gauche : Pavillon Novartis

32.

EN FAMILLE

70.

BEAUTÉ

© Novartis Schweiz Au centre : Titouan Claudet

35.

FESTIVAL

77.

TECHNOLOGIE

À droite : © Aline Kundig Galerie Andata Ritorno

37.

ARCHITECTURE 41.

DESIGN

45. 48.

MODE

HORLOGERIE

52.

ARTISANAT

EN COUVERTURE

IMPRESSUM

Rédacteurs Pauline Borgogno,

© MAURIZIO CATTELAN

Éditeur Association Go Out !

Aurore de Granier, Ambre Oggier

Directrice de la publication Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch

CONTACT

Cheffe d'édition Aurore de Granier

info@gooutmag.ch

Graphiste Lucie Goujat

www.gooutmag.ch

Resp. rubrique art contemporain Ambre Oggier

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Joëlle Bouvier Ballet du Grand Théâtre de Genève

Tristan & Isolde Musique de Richard Wagner

I M AG E : G R E G O RY B ATA R D O N

25–29.5.2022

DÈS CHF 17.–

GTG.CH


HIGHLIGHT

NOCTURNE CULTURELLE

La Nuit des Musées revient pour sa 8ème édition dans la cité de Calvin, avec au total 25 institutions culturelles ou scientifiques participantes. Dès 17h, le samedi 21 mai, elles ouvriront leurs portes au public en proposant au-delà de leurs expositions permanentes et temporaires une programmation spécialement conçue pour la soirée. On retrouvera alors nos institutions favorites, du Centre d’Art Contemporain au Musée de Genève, en passant par le Musée de Voltaire, le MAMCO, le Musée International de la CroixRouge et du Croissant-Rouge, la Salle d’exposition de l’UNIGE (SEU) mais aussi le Musée d’histoire des sciences, et bien d’autres encore ! Dans chacune des institutions prenant part à cette nocturne culturelle, des surprises et expériences étonnantes seront au rendez-vous pour une nuit de culture inoubliable. La liste des 25 musées participant, et le programme complet de la Nuit des Musées Genève sont à retrouver sur www.nuitdesmusees-geneve.ch

La Nuit des Musées Genève Samedi 21 mai 2022 Informations et programme complet disponible www.nuitdesmusees-geneve.ch

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HERMÈS & MISHIMA

coups de c�ur d'hermès

HAPPY MEOW !

Je réalise que cela fait 10 ans que je mets mes aptitudes félines au service de Go Out ! Si vous avez un minimum de notion sur les chats, vous n’êtes pas sans savoir que cela équivaut chez nous à 56 ans ! J’avoue que ma forme olympique surprend même mon padawan Mishima. Je compte bien poursuivre ma mission de félin-câlin, celle de vous chat-rmer par mes affutés psy-chat-nalyses, de ronronner ou sortir mes griffes sur l’actualité locale et de transmettre à Mishima comment envoyer balader sur la voie lactée les ignares qui s’opposeraient à notre pensée souveraine. Pour toutes offrandes afin de me miauler votre reconnaissance, veuillez vous adresser à ma chat-rmante équipe dont Lucie, Aurore et Mina sans laquelle je n’aurais jamais pu imposer ma puissance féline. Ce trio de minettes fait briller mes mirettes. Chat-peau bas pour leur besogne qui met si bien en lumière ma splendeur. Meow.

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HERMÈS & MISHIMA

coups de griffe de mishima

GUIDE SPIRITUEL

Déjà 10 ans que le magazine et Genève se sont vus arrachés un homme au cœur de velours : Michel Chevrolet. (1972-2012). Il avait tenté de cat-napper mon acolyte Hermès la veille de son départ afin de l’initier à la bouillonnante vie nocturne genevoise qu’il connaissait aussi bien que je connais mon bol de croquette ! Interdit de sortie car il était trop petit – Hermès m’en parle depuis à chacun de ses anniversaires de départ : le 24 avril. Félin malin débordant de vie, passionné, fougueux voir impétueux, je lui ressemble pas mal au fond. Il aura insufflé sur Genève un vent de renouveau tandis que sa soif d’ouverture aura redonné vie au magazine. Fort de son héritage, la team, Hermès et moi lui rendons hommage en poursuivant notre mission : promouvoir notre cité adorée. Des pensées effrénées à sa sœur qu’il aimait plus que tout – Mayla Miaou.

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En mai à la Comédie de Genève

01–07 11–12 18–22 31

Les Bovary Le Passé Without references EN FINIR !

Pont des Arts 01.05 Enfin Dimanche ! à table 05–31.05 Causerie, aux Bains des Pâquis Le théâtre d'expériences démultipliées La Comédie de Genève est supervisée par la Fondation d’art dramatique. Design : basedesign.com

Zoé Cadotsch & Julien Basler Théâtre

Julien Gosselin Théâtre | Château Rouge

Cindy Van Acker Danse

Daria Deflorian & Édouard Louis

Théâtre

07-31.05 Causerie, à la Comédie de Genève 11.05 Mercredi Comédie 26–28.05 Dîners anecdotiques comedie.ch Esplanade Alice-Bailly 1, 1207 Genève


ANNIVERSAIRE

10 ANS

Cette 100ème édition est dédiée à nos fidèles lecteurs, followers et partenaires culturels aussi exquis qu’exemplaires qui nous témoignent au quotidien leur confiance et sans lesquels le magazine ne serait pas. Toute l’équipe se joint à moi pour vous dire : merci. Une dédicace spéciale à tous ceux qui depuis 10 ans ont soutenu ou contribué à faire de Go Out ! un magazine brassant tous les champs du savoir culturel : Hermès et son acolyte Mishima, Aurore de Granier, Lucie Goujat, Ambre Oggier, Pierrem Fehr, Mathieu Roux, Francois Graz, Olivier Gurtner, Ameidie Terumalai, Gharib M’zouri, Soraya Nefil, Vincent Magnenat, Jimmy Roura, Alexandre Kaspar, Quentin Arnoux, Yessine, Yas & Abderrahmane Sidi Ali, Rayane, Véronique, Magid et Chachou M’zouri, Nyata Riad, Laurence Amsalem, Melissa N’dila, Florinda Cairoli, feu Michel Chevrolet et sa merveilleuse maman Renata, Fabien Bergerat, Mayla Chevrolet, Shadi Ekman, Lucia Von Gunten, Léa Kloos, Renate Cornu, Juan Romero, Audrey Dijkuizen, Meret Watzlawick, Monya Hassini, Keli Sheng, Marietta Budiner, Olga Baranova, Olivier Muller, Ken, Léa Presgurvic, Pedro Neto, Boris Meister, Andrea Machalova, Manon Barraud, Léo Bonhomme, Lucas Stadzito, Tania Rutigliani, Hervé Hannen, Sarah Leferink, Ornella Caponi, Amélie le Bars, Jeanne Grassot, Anne Fatout, Cynthia Udriot, Suzan Nemariam, Harmony Deprade, Emma Revol, Arnaud Eberlé, Anouck Mutsaerts, Suzanne Zhang, Ben Preti, Benjamin Elliott, Sarah Duvillars, Vanessa Dacuna Rodriguez, Jamile Marques, Alexandre Dupasquier, Nicolas Gurtner, Margaux Mosimann, Alice Boudreau, Jeff Vercasson, Giulia Rumasuglia, Alexa Schermesser, Pierre Balser, Sébastien Kaech, Jadd Hilal, Alix Lefeuvre et Daniel Ybarra et ceux que j’aurais omis de mentionner. Go Out! magazine

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Dessin Vladimir Kazanevsky/Ukraine

DESSINS POUR LA

LIBERTÉ

Exposition Quai Wilson du 1er au 31 mai 2022 Prix international du dessin de presse 2022 The Kofi Annan Courage in Cartooning Award

CRNI

DEFENDING POLITICAL CARTOONISTS ON THE FRONT LINES OF FREE SPEECH


CULTURE

Maurizio Cattelan, Toiletpaper magazine

MAURIZIO CATTELAN MARKUS RAETZ

BARBIER MUELLER PRINTEMPS CAROUGEOIS MAPPING PAVILLON NOVARTIS PLANTES+DESIGN AMORPHOSE PATEK PHILIPPE PIAGET

BLANC CARRARE



ART / EXPO

MAURIZIO CATTELAN : FLAGRANT DÉLICE par

MINA SIDI ALI

Maurizio Cattelan © Fondation Louis Vuitton – Photographie : Martin Raphaël Martiq

Maurizio Cattelan a l’art de ne faire qu’une bouchée de notre société. Révélant les fractures de notre quotidien à travers des œuvres viscérales dans des espaces improbables, cet esprit frondeur d'obédience dadaïste nous incite à réfléchir sur les aspects les plus désorientants de notre temps. Après avoir percuté le pape à coups de météorite, imaginé un mini-Hitler à genoux, suspendu dans les airs un cheval empaillé et nous avoir érigé un giga doigt d’honneur intitulé L.O.V.E, l’artiste aussi délectable qu’effroyable revient crisser des dents la critique artistique avec « YOU », sa statue où il se pend à Milan. Cerise sur le gâteau, il signe notre cover d’un cake ultra kitsch aux mille et une bougies pour célébrer notre 100 ème édition. Close-up sur cet artiste anarchique, irrévérencieux, absurde et génie de la provoc dont la cote s’abreuve de polémiques et caracole dans les salles de ventes, le propulsant en superstar inclassable.

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ART / EXPO

Maurizio Cattelan, Toiletpaper magazine, Calendrier 2022

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ART / EXPO

Maurizio Cattelan, Toiletpaper magazine, Calendrier 2022

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ART / EXPO

Maurizio Cattelan, You, 2021, Galerie Massimo De Carlo

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ART / EXPO

Troubler pour interroger, telle est la patte de Maurizio Cattelan. Ses pratiques favorites ? Le paradoxe, la provocation, l’humour et l’ironie féroce. Figure majeure de l'art contemporain, Maurizio Cattelan remet en cause toutes les valeurs établies ; notre société, l'autorité religieuse et l'art contemporain lui-même. Libre de toute révérence indue, il débusque des réalités de la vie en créant des images décalées comme issues d'univers parallèles. L'artiste joue du ressort de l'ambiguïté, créant des situations fondées sur le détournement, l'insubordination et l'usurpation symbolique. Ainsi, il court-circuite les interprétations et engage le public à revisiter de fausses évidences par la fulgurante pertinence d'une image autre. Ainsi, ses créations décalées et irrévérencieuses suscitent le rire, sèment le trouble, procurent parfois du dégoût, mais toujours surprend.

la galerie, la sculpture suspendue se découvre au fur et à mesure et à distance, conviant le spectateur prudent à s’approcher. La galerie décrit l'installation comme « une hallucination, une image simultanée de contrôle et d'échec. Geste de bienvenue généreux ou adieu triste et inévitable, YOU explore le rôle de l'individu dans le domaine collectif : un aveu d'abandon, ou peut-être une affirmation de bienveillance ». Cette nouvelle intervention du trublion de l’art contemporain affirme la mort des grandes puissances, tout en insufflant une nouvelle énergie dans la force de l'individu. Malgré la tentative de créer une distance entre l'œuvre et le spectateur, « YOU » de Maurizio Cattelan nous rapproche. L’installation nous fait réfléchir sur les sentiments humains tels que l'amour, l'amitié, l'affection, le pouvoir, la perte et la défaite. Entre, effroi, étonnement et curiosité, Maurizio Cattelan nous déroute, nous dégoute mais jamais ne nous laisse de marbre.

TOILET PAPER : MAGAZINE

Clichés ultra léchés, lumières très travaillées sans photoshop, Toilet Paper clashe dans la galaxie des magazines. Maurizio Cattelan le crée en duo avec le photographe Pierpaolo Ferrari en 2010. Son esthétique kitsch et haute en couleur tapisse ce media insolent certes, mais inoffensif. Ses images disruptives sans légendes s’inscrivent dans la tradition des publications irrévérencieuses façon Hara-Kiri du professeur Choron dans les années 1970, offrant des visuels tordus et visionnaires. On y salue le fabuleux sens du marketing de Maurizio et Pierpaolo qu’y interrogent notre obsession pour les images en explorant nos désirs et pulsions les plus indicibles. Chaque photographie, minutieusement construite au sein d'un environnement mental spécifique combine photographie commerciale, récits visuels décalés et imagerie surréaliste pour créer une série de tableaux saisissants, mélanges de normalité dérangeante et de troublante ambiguïté, devant lesquels l'effroi se mêle au plaisir visuel. Un régal qui a inspiré notre cover mais également une version revisitée par Lucie, notre graphiste, d'une série d'images dingues de pâtisseries aux couleurs criardes, teintée d'une atmosphère de ménagère des années 1950. À découvrir sur nos réseaux sociaux ! MAURIZIO CATTELAN : FRANC-TIREUR QUI AFFRONTE LA MORT

Avec sa dernière installation « You », Maurizio Cattelan s'attaque à la mort avec un autoportrait sis à la galerie Massimo de Carlo de Milan. L'œuvre représente l'artiste vêtu d'un costume bleu suspendu, un bouquet de fleurs à la main, dans une opulente salle de bains de marbre vert. Au fur et à mesure que les visiteurs déambulent dans

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Maurizio Cattelan « YOU » de Maurizio Cattelan Jusqu’au 25 juin 2022 Galerie Massimo De Carlo Sur RDV Viale Lombardia, 17, 20131 Milan www.massimodecarlo.com www.toiletpapermagazine.org www.madeincatteland.com


ART / EXPO

MARKUS RAETZ, LE MAGICIEN DES MOTS par

AURORE DE GRANIER

« Le reflet des mots », Markus Raetz, Fondation Jan Michalski © FJM / Wiktoria Bosc

Peintre, sculpteur, photographe, Markus Raetz était avant tout un artiste de l’illusion. Au cœur de ces jeux de regard, et de l’inspiration de cet artiste suisse, se trouve également le mot. Le mot et ses significations, ses écritures, ses langues. À travers la nouvelle exposition, Le Reflet des mots, portée par la Fondation Jan Michalski, le public redécouvre les créations de cet artiste qui a placé les mots au cœur de ses créations, et les a retranscrit par des images, et un savoir-faire artistique, pour les faire vivre différemment. Entre œuvres profondes, mais aussi approche ludique, invitation au spectateur à s’impliquer, à observer, Markus Raetz a fait de l’alphabet son terrain de jeu. Sculptures, dessins, estampes, mais aussi carnets intimes, la fondation passe en revu le mot selon Raetz. « Il n’y a pas de sens sans interprétation. Si l’on n’interprète pas, il n’y a qu’une masse amorphe » déclarait-il. Et vous, que voyez vous dans le reflet des mots ?

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ART / EXPO

Le mot, la lettre, le verbe. Ils étaient omniprésents dans les créations de Markus Raetz, se jouant de leur sens, mais aussi de la valeur, de l’interprétation que leurs spectateurs allaient leur donner. Les Genevois le croisent tous les jours à la Place du Rhône, avec sa sculpture contradictoire : un coup elle nous dit oui, l’autre non. Encore une fois, il n’est question que de perspective, de choix pour ainsi dire. Markus Raetz semble quant à lui avoir choisi de nous faire jouer au chat et à la souris entre le mot et son sens. L’exposition Le Reflet des mots, proposée par la Fondation Jan Michalski, nous entraîne dans cet univers de l’écrit, l’un des trois piliers de cet artiste également fasciné par l’image et le savoir-faire artisanal. Inspiré par le mot, par le verbe, il commence rapidement dans sa carrière, dès les années 1970, à le placer au centre de ses créations, et à jouer des tours à notre regard. Car avec Raetz, rien n’est simple. Le mot est double, triple, nous trompe, puis nous donne raison. Nous passons d’un côté de l'œuvre, nous lisons un non, puis un simple quart de tour nous fait maintenant lire oui. Sans y regarder de plus près, on croirait presque à de la magie. Mais nous ne sommes pas loin, avec ce maître de l’illusion à part entière. Dans l’exposition présentée par la fondation, le public parcourt alors toute une vie d’art et de réflexion. Nous plongeons dans l’intimité du processus de création grâce à ses carnets, démontrant sans difficulté l’importance du dessin dans son œuvre. Et puis le matériau entre en jeu. Des lettres en laiton qui changent tandis que nous tournons autour de la sculpture, des créations et installations qui nous poussent à la réflexion, le tout et le rien chacun posé sur une étagère. Mais aussi la passion de l’écrit, de l’encre sur le papier qui se vérifie par ses nombreux dessins, où le mot se fait œuvre, où l’énigme est encore une fois présente. Et l’amour du parlé, retranscrit à merveille par ses croquis d’une bouche prononçant les voyelles de l’alphabet, nous démontrant une nouvelle fois cette obsession pour la lettre en tant que telle. Au-delà du matériel, le sens est bien là oui, mais Markus Raetz ne donnait pas toutes les clés à ses spectateurs. Que signifie le tout ? Le rien ? Ceci ? Cela ? Après le sens premier, comment se comprennent ces mots ? Comment les lisez-vous, les entendez-vous, les comprenez-vous ? Jeux de mots, homophonies, langues étrangères, écritures faussement illisibles, pour l’artiste l’écriture était un jeu. Un jeu complexe, auquel rend honneur la fondation qui place en son cœur les acteurs de l’écrit, et auquel on se prend avec plaisir. Quand les mots deviennent magiques…

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Le Reflet des mots Jusqu’au 22 juillet 2022 Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, Route de Chardève 2, 1147 Montricher, Vaud www.fondation-janmichalski.com


ART / EXPO

KAUFMANN ET BARBIER-MUELLER, RENCONTRE ÉVIDENTE par

AURORE DE GRANIER

Origine/L’ombre d’un doute de Jacques Kaufmann côtoie une statuette néolithique anatolienne des collections Barbier-Mueller. Musée Barbier-Mueller © Photographie : Luis Lourenço

Sanctuaire des arts lointains, le musée Barbier-Mueller rencontre un artiste implanté sur le territoire helvétique depuis de nombreuses années, Jacques Kaufmann. C’est l’histoire d’un projet qui naît alors de points communs. Des points de convergence entre les créations de l’artiste d’origine marocaine formé à la céramique sur le sol suisse, et les œuvres de la collection du musée, venues des quatre coins du monde. Mais aussi des divergences, bien sûr, que le musée nous propose de découvrir nous-mêmes. Des liens qui se font et se défont, des similitudes qui sont contredites par des différences, mais au final des œuvres qui se côtoient, malgré les années, les continents, les intentions, les significations, qui les séparent. Écarts et Correspondances c’est avant tout une exposition qui nous démontre que l’art n’a pas de frontières, ni de temporalité.

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ART / EXPO

Une figurine punuk d’Alaska et deux statuettes des Cyclades dialoguent avec « Nombril », 2021, Jacques Kaufmann. Musée Barbier-Mueller © Photographie : Luis Lourenço

Cette exposition est presque une évidence. D’un côté la plus grande collection privée du monde d’arts lointains, de l’autre un céramiste fasciné par l’ailleurs et ses cultures. Si nous avons l’habitude de voir Jacques Kaufmann habiter le musée de l’Ariana, dont il est devenu un résident permanent grâce à son mur de briques qui serpente dans le parc, c’est dans le musée de la Vieille-Ville que nous le redécouvrons. Comme il l’a déjà fait par le passé, le Musée Barbier-Mueller met en relation les arts lointains et primitifs, à des artistes contemporains, mais cette fois-ci l’exposition a une résonance toute particulière. Passionné de voyage, féru de l’ailleurs, amoureux de la découverte, Jacques Kaufmann traduit ses aventures à travers le travail de la terre, et entre en dialogue avec une sélection d’une soixantaine de pièces de la collection du musée. Côte à côte, nous avons parfois du mal à identifier l’art lointain de la création contemporaine, les cartel nous assurant ou non que nous étions sur la bonne voie. Certains se laisseront prendre au jeu de la comparaison, d’autres nieront peut-être toute ressemblance, mais en réalité l’importance ne vit pas là, plutôt dans l’échange, le dialogue qui se construit entre deux arts pas si différents l’un de l’autre. Des associations qui se ressentent parfois sans être comprises.

oblige – réalisées à différents moments de sa carrière, alors que l’artiste s’envolait pour les quatre coins du monde. Arrivé à Genève en 1963, il suit les cours de céramique de l’École des Arts Décoratifs de Genève de 1974 à 1977, comme élève de Philippe Lambercy. Au fil des années ses projets se multiplient, ses voyages aussi, dont il retire une inspiration sans limite qu’il matérialise dans ses céramiques. Écarts et Correspondances place ses œuvres côte à côte avec des objets précieux dont les techniques, mais par-dessus tout, les thématiques, les formes, les sources d’inspiration se rejoignent. Le corps de la femme, omniprésent, des formes organiques, inspirées par la nature, la vie en quelques sortes qui peu importe les siècles s’écoulant, les kilomètres les séparant, inspirent encore et depuis toujours les artistes. Oeuvres du passé, œuvres du présent, ces notions temporelles ne semblent plus capables de contenir aucune valeur. L’art traverse le temps, mais paraît incapable de vieillir, incapable de ne pas se lier au moment présent. Jacques Kaufmann, des artistes anonymes de l’autre bout du monde, leurs œuvres sont différentes oui, mais ils seront tous éternels.

Écarts et Correspondances

Parmi les pièces exposées, des œuvres grecques, romaines, égyptiennes, africaines, mésopotamiennes ou précolombiennes qui font face à 57 oeuvres de Kaufmann, la plupart de petites tailles – espace restreint

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Jusqu’au 2 octobre 2022 Musée Barbier-Mueller 10 rue Jean Calvin, 1204 Genève www.barbier-mueller.ch


EN FAMILLE

CAROUGE LA TÊTE DANS LES ÉTOILES par

AURORE DE GRANIER

Constellation d'étoiles, Aérosculpture, Jean-Pierre David

À Carouge ce printemps on quitte la terre pour une plongée la tête la première dans le cosmos. Pour sa 57ème édition, le Printemps Carougeois donne le ton : départ pour l’univers, entre science et imaginaire. Du 13 au 22 mai, ce sont des concerts, des ateliers, des expositions, des spectacles, qui nous feront plonger dans le cosmos. À travers l’événement devenu emblématique de la Cité sarde, la Ville de Carouge place au centre de ses valeurs une culture pluridisciplinaire accessible à tous avec des événements gratuits ou à moins de 20.-. Découverte d’artistes internationaux, ou alors nouvelle rencontre avec des créateurs locaux, la Ville de Carouge mélange les genres tout en veillant à conserver un fil rouge. Grâce aux arts vivants, aux arts plastiques, aux ateliers créatifs, nous quittons le sol pour nous retrouver la tête dans les étoiles, le temps d’un printemps. Mai 22

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EN FAMILLE

VOYAGE EN APESANTEUR

En entrant sur la Place de la Sardaigne, nous sommes immédiatement plongés dans la thématique de cette saison du festival. Comme en apesanteur au-dessus des pavés, les aérosculptures de Jean-Pierre David nous permettent de déambuler sous un ciel étoilé quelque soit l’heure de la journée. Cette constellation d’étoiles gonflées à l’helium émerveillent, et surprend une fois la nuit tombée grâce au spectacle Intersidéral. Apparaissent alors des cosmonautes, des comètes, Saturne à quelques mètres de nous, et encore de nombreuses surprises qui raviront tous les passants peu importe leur âge. Le ton est donné, l’émerveillement est au rendez-vous. Les arts plastiques s’emparent eux aussi de la thématique, avec deux expositions à la Galerie Séries Rares et à la Galerie Marianne Brand. Le Chant des étoiles de Jean-Michel Bouchardy nous entraîne dans ses dessins à la conquête de la beauté et du bonheur qu’elle procure, tandis qu’Eva von Rohr nous invite à observer la notion de l’infini. Par ses sculptures oloïdes, ou ruban Moebius, la notion du temps semble disparaître, impossible de distinguer le début de sa fin, seule l’harmonie semble compter. LA JEUNESSE À LA CONQUÊTE DE L’ESPACE

Dans son désir de rendre la culture accessible à tous, le festival fait également la part belle aux enfants. Sur toute sa durée, les événements réservés à la jeunesse se multiplient. Le spectacle Une fusée pour pépé entraîne les spectateurs dans une recherche d’un grand-père perdu dans la voie lactée, une représentation touchante qui aborde les grandes questions de la vie. Rumba sur la lune mettra en scène, à travers un spectacle de marionnettes, Rumba la souris, affamée de fromage et d’aventures. Et évidemment, que serait cette thématique céleste sans une apparition du célèbre Petit Prince ? L’après-midi du 18 mai sera consacrée à ce personnage emblématique du rêve et du voyage dans les étoiles. Au programme on retrouvera également des contes, et des ateliers, notamment l’un d’entre eux axé sur la vie dans la Station Spatiale Internationale. De quoi en faire rêver plus d’un de devenir astronaute.

CourtsCarouge, Concours de courts métrages À VOS CAMÉRAS !

Pour la 9ème édition le Printemps Carougeois tiendra son concours de courts métrages, avec comme thématique « La tête dans les étoiles ». Les réalisateurs professionnels ou amateurs sont invités à présenter leurs projets déconnectés de la réalité, nous entraînant loin du quotidien pour nous faire rêver. Le président du jury, François-Christophe Marzal, remettra les prix aux lauréats sélectionnés pour cette édition dont les films seront projetés dans la salle des fêtes le vendredi 13 mai dès 19h. Pépites audiovisuelles au rendez-vous ! MUSIQUE EN ORBITE

Pluridisciplinaire par excellence, le festival n’en n’oublie pas la musique dans sa programmation. Genèse et Infini, tel est le titre du concert qui sera donné par l’ensemble Cosmos, résolument dans le thème. L’ensemble polyphonique nous invite à découvrir le répertoire vocal allant de la Renaissance aux créations contemporaines pour plonger les spectateurs dans une dimension à part entière, où le son devient pour ainsi dire physique. Cosmolitude 2021 est le second événement musical du festival, rassemblant le musicien Jakez Orkeztra, le sérigraphiste Christian Humbert-Droz, et le plasticien Yann Le Borgne. Un drôle de trio qui fait se rencontrer la musique et l’art plastique, et qui accueillera sur scène un événement rare, des sérigraphies réalisées en direct. Le thème de cette rencontre pluridisciplinaire ? Un cosmonaute dans sa fusée, doutant d’avoir fait le plein… Pour connaître la réponse, rendez-vous dans les étoiles, à Carouge !

Le Printemps Carougeois Du 13 au 22 mai 2022 Programmation complète et billets sur www.printemps-carougeois.ch

Une fusée pour pépé, Cie Pierre Caillou

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ESTRELLA MORENTE + ENSEMBLE APPASSIONATO + MATHIEU HERZOG / NICOLE JOHÄNNTGEN HENRY 3 / BILLIE BIRD / QUATUOR BELA + MARC DUCRET / AMAZING KEYSTONE BIGBAND + CÉLIA KAMENI / ANDRÈS GARCÌA AND THE GHOSTS / QUATUOR MODIGLIANI / CHRISTOPH IRNIGER PILGRIM / BOODAMAN / DAVID FRAY + CHIARA MUTI / FRANK BRALEY + MATHILDE CALDERINI + JULES MATTON + CHLOÉ BRIOT + OMER BOUCHEZ + PIERRE GÉNISSON + YAN LEVIONNOIS / MAXIME SANCHEZ + FLORENT NISSE HALF PIG / QUATUOR STRADA + AUDREY VIGOUREUX / FLORIAN FAVRE / I GIARDINI / AMINE MRAIHI NOMAD SPIRITS + BOJAN Z + LYNN ADIB / AQUASERGE + KYRIE KRISTMANSON / L'OCG + LUCIE LEGUAY + MARC COPPEY / YOUN SUN NAH 4TET / CHEMICAL FAME / ENSEMBLE JUPITER + LEA DESANDRE / LAURENT COULONDRE MEVA FESTA 8TET / LUCIE ANTUNES / GARANCE + LALLA MIRA


FESTIVAL

MAPPING : RÊVE ÉVEILLÉ par

MINA SIDI ALI

Certains festivals semblent nous tomber de la lune. Leur singularité nous emporte ailleurs. Telle est la mission relevée chaque année hauts les visuels par le Mapping. Art numérique dont le vidéo-projecteur est le pinceau, notre festival chouchou nous fascine et surprend à chaque projection immersive d’images animées qu’elle soit sur une bâtisse ou un objet. Cette année le festival genevois revient du 19 au 29 mai nous narrer des histoire en jouant des architectures sur lesquelles elles dévoilent ses pépites vidéo-projetées. Son lieu central ? La KZERN, ancienne caserne militaire des Vernets ayant troqué ses armes par des soirées débridées. Close-up sur une programmation qui promet de nous en mettre plein les yeux ! des œuvres inédites. Quant au lieu central, il déménage cette édition à la KZERN, ancienne caserne militaire des Vernets où trois nuits de folie vous attendent. On y trouvera également un dôme géodésique de 12 mètres de diamètre dans lequel il sera possible d’admirer des projections à 360°.

Christian Thellier, Flower Power

Du 19 au 29 mai, un tsunami d’arts technologiques s’empare des lieux culturels genevois avec le Mapping Festival. La manifestation incontournable dans le paysage digital genevois se fraye un chemin entre autres au Musée d’art et d’histoire avec deux performances audiovisuelles : l’installation électrobotanique de de Xavier Gazon mettant en relation plante-humain-environnement OALCO et HYMN des artistes bruxellois Antoine Goldschmidt et Ofer Smilansky. On marquera également d’une croix blanche un trip en réalité augmentée et virtuelle de 50 minutes signé Adelin Schweitzer. Hashtagué #ALPHALOOP, il aborde la thématique du sacré à travers le prisme de la pratique imaginée du techno-chamanisme. Direction l’ABRI, on pourra profiter de trois performances inédites développées en résidence dans les salles. On découvrira également une multitude d’installations, de performances et d’expériences immersives, explorant les limites de la perception, des résidences, des créations in situ, des dispositifs techniques spécifiques et monumentaux dont les artistes se sont emparés pour réaliser Go Out! magazine

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Au fil de l’eau, la manifestation abordera la question des états modifiés de conscience. Introduite par un récit performatif de trip par l’actrice Alexandra Camposampiero, une discussion table-ronde en collaboration avec le Café-philo accueillera Federico Segnaroli, qui dirige des psychothérapies sous LSD aux HUG, Cyril Petignat, secrétaire de la fondation ALPS de recherche scientifique sur les psychédéliques, et David-Alexandre Chanel, artiste qui développe un rituel audiovisuel destiné à induire le “drift” à ses spectateurs. Le belge Xavier Gazon jouera ensuite sur les modulaires de sa composition OALCO en live pour nous mettre en transe, puis les deux artistes genevois Frédéric Post et Fabien Clerc, nous emmèneront dans une performance collective au son des tambours. Enfin, DJ Pong nous guidera vers Pluton avec ses sons intergalactiques. Prêt pour un voyage au-delà des arcs-en-ciel ?

Mapping Festival Du 19 au 29 mai 2022 Inauguration le jeudi 19 mai 2022, de 21h à minuit (entrée par le Bd Jaques-Dalcroze – en face du parking St-Antoine) Samedi 21 mai 2022, jusqu’à 00h30 à l'occasion de la Nuit des Musées 2022.mappingfestival.com


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ARCHITECTURE

LE PAVILLON NOVARTIS : L'ARCHITECTURE AU SERVICE DE LA SCIENCE ET DE L'ART par

AURORE DE GRANIER

L'animation Oculus de Daniel Canogar sur le Pavillon Novartis

Le 30 avril, le Pavillon Novartis ouvrait ses portes et écrivait une nouvelle page de l’histoire du Campus Novartis de Bâle. Ce lieu de rencontre, pensé comme un espace consacré à l’apprentissage collectif portant sur les sciences pharmaceutiques, mais aussi le futur du système de santé, accueillera des réunions et événements, mais également des expositions. Le bâtiment imaginé par AMDL CIRCLE et l’architecte et designer milanais Michele de Lucchi se démarque par son caractère futuriste, tant au niveau de son design architectural que de sa conception. OVNI sur les rives du Rhin, le pavillon a été construit en employant des matériaux et des méthodes ayant toutes pour point commun le désir de durabilité. Mais le plus merveilleux reste sans aucun doute sa façade média lumineuse fonctionnant à l’énergie solaire, qui accueille d’hors et déjà des œuvres numériques, à commencer à l’ouverture du bâtiment par une création de l’artiste espagnol Daniel Canogar. Quand l’architecture se fait lien entre les disciplines. Go Out! magazine

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ARCHITECTURE

© Novartis Schweiz

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ARCHITECTURE

LE PAVILLON NOVARTIS, NOUVEAU LIEU PHARE ARCHI-DESIGN

Le campus Novartis de Bâle s’agrandissait encore un peu plus en avril dernier, avec l’ouverture le 30 de son dernier bâtiment en date, le Pavillon Novartis. Au coeur de ce projet, le désir de rendre la science accessible à tous, de faire entrer le visiteur dans ce lieu futuriste pour lui parler de l’industrie pharmaceutique, mais aussi du futur du système de santé, le faire pénétrer dans un univers où l’apprentissage dans ce domaine n’est plus niche et élitiste, mais ouvert à tous. Pour donner forme à ce rêve, les architectes de l’AMDL CIRCLE, accompagnés du designer milanais Michele de Lucchi, ont imaginé un dôme de bois, de verre et de métal, une structure digne d’un film de science fiction déposée délicatement sur les rives du Rhin, et accessible directement par le St. JohannsHafen-Weg. Divisé en deux étages, le bâtiment a pour objectif de remplir différentes fonctions. Se voulant avant tout espace de rencontre, le rez-de-chaussée du pavillon est constitué d’un vaste foyer central, où à l’avenir se tiendront rencontres et conférences portant sur des thématiques scientifiques, avec une programmation qui si elle n’a pas encore été dévoilée promet d’être riche. Mais ce premier étage est avant tout un lieu d’exposition, le SchoolHub, consacré à la science qui permet d’en explorer les différentes facettes grâce à la réalité augmentée. L’espace a alors été pensé comme un foyer ouvert, aéré, où le bois tient une place de choix. Le bâtiment totalement vitré laissé entrer la lumière naturelle, et offre à l’espace une dimension aérienne et un sentiment d’ouverture. Le premier étage est quant à lui la pièce maîtresse du pavillon, qui accueille l’exposition multimédia Wonders of Medicine. On se laisse guider par la configuration des lieux qui nous entraînent d’un bout à l’autre de l’exposition, nous donnant l’opportunité de découvrir une architecture aussi futuriste, que durable. UN BÂTIMENT DURABLE, TOURNÉ VERS LE FUTUR

Au cœur de ce projet résidait le désir de créer un nouveau lieu qui présenterait les merveilles de la science, sans pour autant impacter négativement la planète par sa construction. C’est pour cette raison qu’AMDL CIRClE et Michele Lucchi ont mis à l’honneur des techniques et des matériaux durables dans ce projet qui n’en perd pas pour autant son caractère architectural résolument futuriste. La première chose que l’on remarque est sa façade. Un dôme de verre impressionnant qui permet à la fois à la lumière naturelle de pénétrer dans le bâtiment, mais aussi l’accueille d’exposition numérique. Cet aspect-ci du projet était capital pour Novartis,

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mais il devait également pouvoir être conjugué avec une construction durable. « La luminosité de cette façade média lumineuse à énergie zéro est assurée par un voile de cellules photovoltaïques et de lampes LED alimentées durablement à l’électricité solaire. L’effet lumineux de la façade est produit par un contraste lumineux minimal avec l’environnement. La lumière ambiante est mesurée en permanence et l’éclairage du bâtiment, légèrement plus intense, est adapté en permanence. Ceci permet de réduire la consommation d’énergie » explique l’équipe Novartis. Au-delà de cette technologie, le bâtiment met également à l’honneur des matériaux durables à l’image du bois qui tient une place de choix dans la conception du pavillon. C’est en effet ce matériau qui a été sélectionné pour réaliser la totalité de la structure. Pour le designer Michele de Lucchi, « la combinaison de matériaux naturels et de technologie est une opportunité de créer un environnement parfait pour les rencontres ». Une conception aussi durable qu’accueillante pour le public, le lieu idéal pour accueillir de l’art. L’ART CONTEMPORAIN À CIEL OUVERT

Si la science est au cœur de ce projet, l’art à la part belle dans ce nouveau bâtiment. Sa fameuse façade lumineuse à énergie zéro a été choisie pour sa capacité d’accueil d'œuvres d’art numériques. Grâce à ses 30’000 LED, elle est capable d’afficher textes et images sans dépenser d’énergie. Au coucher du soleil, tous les jours, la façade est le spectacle d'œuvres pensées expressément pour le lieu pour une période de 30 minutes. Toutes en lien avec la science, elles créent un pont entre ces deux univers et ce grâce à l’architecture du bâtiment. Depuis le 30 avril, le Pavillon est également devenu une galerie à ciel ouvert pour trois artistes européens,Daniel Canogar, Esther Hunziker, et le duo Semiconductor. L’artiste espagnol Daniel Canogar nous propose de découvrir son projet Oculus, une animation abstraite réagissant en temps réel aux changements climatiques. Grâce à un algorithme développé par son studio, Oculus est capable d’analyser les données de différentes bases météorologiques, allant du niveau de dioxyde de carbone dans l’air, en passant par la fonte de la calotte polaire, les anomalies de température, ou encore les incendies. Ces données sont par la suite réinterprétées par des visuels, pour une œuvre qui nous parle de l’urgence climatique, conçue sur un bâtiment pensé de manière durable. La boucle est bouclée.

Pavillon Novartis www.campus.novartis.com/en/novartis-pavillon


SURIMONO

18 MARS – 21 AOÛT 2022, GENÈVE


DESIGN

L'ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR À LA MAIN VERTE par

AURORE DE GRANIER

© Heatherwick Studio

Qu’il s’agisse du domaine du design, de l’architecture, ou de l’architecture d’intérieur, la tendance est au vert. Partout on voit fleurir des plantes luxuriantes, abreuvant notre environnement de chlorophylle. Sur les façades des buildings au milieu de villes qui vivent à 100 à l’heure, au milieu des maisons, dans des espaces de co-working, des restaurants, des lieux tout simplement inattendus, les plantes s’invitent et deviennent un élément de décoration à part entière. Entre apport esthétique et mini poumon vert, le plante design est devenu une discipline en soi. Si la plante verte n’est pas nouvelle en intérieur, aujourd’hui elle n’est plus simplement un bouche-trou sur lequel on expérimente sa main plus ou moins verte, mais un élément de décor à indépendant porteur d’une valeur visuelle. Les décorateurs d’intérieur s’amusent avec leurs coloris extravagants, et les centaines de pots et autres jardinières pensés par des équipes de designers dans l’air du temps. Quand la plante devient la nouvelle star de nos intérieurs.

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DESIGN

Hôtel NoMad à Londres © Photographie : Simon Upton TOUCHES DE CHLOROPHYLLE

La plante d’intérieur n’est pas nouvelle, loin de là. Entre les ficus et les cactus, les orchidées et les plantes grasses, elle a toujours été là, discrète, dans nos intérieurs. Mais depuis quelques années la tendance s’intensifie. Non plus reléguée dans un coin à peu près lumineux pour qu’elle survive, la plante devient la star. Au point que les designers sont toujours plus nombreux à lui imaginer de nouveaux récipients de plus en plus cool pour qu’elles agrémentent à la perfection nos intérieurs. Le studio roumain Andreea Cornila a imaginé des pots en métal sur ressorts, tandis que les londoniens Heatherwick Studio ont imaginé une table basse effet pot de fleurs, alliant les plantes vertes au design d’intérieur. Dans les restaurants, les hôtels, les cafés, même les salons de coiffure - rien qu’à voir What the Flower à Paris, drôle de duo fonctionnel entre salon de coiffure et boutique de plantes - les plantes fleurissent aux deux sens du terme. À Utrecht, aux Pays-Bas, c’est une entreprise qui a demandé au studio Space Encounters d’utiliser des plantes comme

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séparation d’espaces de travail plutôt que du plexiglass. La plante fait désormais partie intégrante de nombreux projets chez les décorateurs d’intérieur. Discrète ou imposante, seule au monde ou entourée de congénères, elle est devenue un accessoire de décoration plus que jamais tendance. Feuilles vertes comme l’herbe, ou alors plus originales, de rouge à blanche en passant par le violet profond, la nature n’a pas de limite et les décorateurs l’ont bien compris. L’hôtel NoMad, situé à Londres, ancienne station de police repensée en hôtel par le studio Roman & Williams, ne lésine pas sur la verdure. Le lobby de l’hôtel, également restaurant, baigne dans la chlorophylle. Dans cette serre XXL des plantes dégoulinent des balcons, tandis que les jardinières débordent et que l’espace au sol est parfaitement divisé par une rangée de fougères qui nous entraînent mentalement en Amazonie. Le reste du décor se contente du minimum, du mobilier étudié mais sans extravagance, des coloris neutres, car le vrai décor est cette forêt sous verre au coeur de Londres.

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DESIGN

BIEN PLUS QU’UNE JARDINIÈRE

Si la plante est le décor idéal - qui demande certes bien plus de maintenance qu’une toile accrochée au mur ou qu’un vase posé sur une table basse - les architectes et designers sont de plus en plus nombreux à penser les espaces selon les plantes, et non plus à les incorporer. Exemple parfait de cette construction à l’intention résolument verte, le Maggie Centre de Leeds, un établissement de santé réservé aux personnes atteintes de cancers. Pour les architectes derrière ce projet, le Heatherwick Studio une nouvelle fois, l’objectif était de créer un espace chaleureux et accueillant, à des années lumières des cliniques froides et immaculées. Les plantes entraient alors en scène dans leur réflexion, « En utilisant uniquement des matériaux naturels, et durables, mais aussi en immergeant le bâtiment dans des milliers de plantes, nous avions une chance de créer un environnement extraordinaire » explique l’architecte et designer Thomas Heatherwick. Pour les scientifiques la question ne se pose plus depuis longtemps : les plantes, aussi bien en extérieur que dans nos intérieurs, possèdent de multiples vertus et impactent positivement notre bien-être. Aide à la concentration, diminution du stress et de l’anxiété, purification de l’air, les spécialistes ont prouvé que d’être en présence de plantes et les contempler avait de nombreux aspects positifs, tant sur notre santé mentale que physique. On imagine alors l’attrait de tels ajouts dans des lieux tels que le Citi Wealth Hub, un centre financier spécialisé dans la gestion de fortune à Singapour qui a commandé au studio Ministry of Design une véranda géante remplie de plantes et d’espaces de travail, et de détente, pour ses employés et les clients qu’ils reçoivent. Il n’y a plus de doute, les plantes sont belles et nous font du bien !

Le Maggie Centre de Leeds © Heatherwick Studio

Le Citi Wealth Hub à Singapour © Ministry of design

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Marco Goecke

BALLET

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Bâtiment des Forces Motrices Partenaires:

Jean-Philippe Dury

ELEPHANT IN THE BL ACK BOX DA N C E C O MPA N Y

22 Billetteries :

64 & more, Bach

C L ASS I Q U E

Komeda, Sakamoto

NIGEL KENNEDY BA ND

19 MAI

Victoria Hall

22 Partenaires:

Billetteries :

Tom Jobim

JA Z Z

24

HOL ANDA T R I O

MAI

Alhambra

22

HAMILTON DE

Partenaires:

Billetteries :

MPB

ROBERTA SÁ &


MODE

AMORPHOSE, QUAND LA MODE SUISSE NOUS FAIT RÊVER par

AURORE DE GRANIER

Amorphose © Riccardo Carraro

Amorphose c’est l’histoire d’un label made in Suisse, où la mode va plus loin que le simple vêtement. En découvrant les collections imaginées par son fondateur Giancarlo Bello, on se laisse entraîner dans un monde onirique, où le vêtement se fait merveille. Tiré du terme anamorphose, la marque nous ramène à l’image déformée, mais qui ici semble être encore plus embellie grâce à la main du jeune designer suisse. En totalité créés à Lugano, ses designs démontrent un attachement profond à la matière, à l’artisanat, et au vêtement capable de raconter une histoire. Des volumes forts, des techniques complexes, une matérialité qui nous donne envie de prendre dans nos bras ces robes volumineuses, de nous réfugier dans ces plissés étourdissants. Pour Go Out !, Giancarlo Bello nous dévoile l’histoire de cette pépite helvétique, son amour pour la mode, et les histoires qu’il souhaite raconter à travers ces créations. Plongée dans une mode de rêve.

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MODE

Amorphose © Graphic Art

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MODE

Quelle est l’histoire que vous avez souhaité raconter à travers votre dernière collection, Kallisto ? Et comment l’avez-vous transposé à vos designs ? Pour ma dernière collection « Kallisto » je me suis inspirée de la nymphe grecque transformée en ourse par Era et qui, avant de mourir, devient la constellation de la grande ourse. Je trouvais très intéressant l’aspiration qui nous guide à l’éternel, pouvoir devenir quelque chose de totalement éphémère mais qui puisse être un guide pour les autres. Je l’ai transféré dans une collection amusante avec des références aux classiques Teddy bears, certaines formes presque aliens et des ciels étoilés réalisés en cristallisant directement la soie. En observant vos vêtements on ressent une véritable matérialité du vêtement. La texture est-elle importante dans votre processus de création ? La plasticité lors de la création à un aspect fondamental. Une robe est choisie souvent pour son esthétique mais pouvoir créer une expérience au touché et en la portant rend le tout plus épanouissant et gratifiant.

Amorphose © Riccardo Carraro

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours et ce qui vous a amené à l’univers de la mode et à la fondation de votre propre label ? J’ai toujours été intéressé par le monde artistique. Jeune j’étais très attiré par le monde de la scène et du théâtre, puis après avoir obtenu mon baccalauréat à Lugano j’ai décidé de m’approcher au monde de la mode en m’inscrivant a l'Institut Polimoda de Florence. Diplômé et après un bref passage en entreprise l’envie de liberté et d’avoir le contrôle de ma création m’ont portés à fonder mon label, amorphose. J’ai sûrement ouvert amorphose un peu trop jeune et ce n'a pas toujours été facile mais en regardant ces 15 années je ne peux être que fier de ce parcours. Était-ce important pour vous que vos créations soient fabriquées de A à Z sur le territoire Suisse ? Oui, je crois que dans une période où le concept de durabilité a un aspect fondamental, la production locale est très importante. D’autant plus que de pouvoir développer et soutenir tous les métiers d’atelier en interne ça n’a pas de prix. Go Out! magazine

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Vos créations sont complexes, presque oniriques, et mettent en avant un véritable artisanat. Est-ce que l’on peut parler d’artification dans le cadre de vos designs ? Souhaitez-vous allez au-delà de la mode avec ces coupes sculpturales, ou simplement élever le vêtement en tant que tel ? Mon objectif depuis toujours est de pouvoir créer des pièces qui dépassent la simple utilité, je ne sais pas si on peut parler d’artification - même si mon côté créateur en serait très flatté ! - mais j’aime que mes pièces puissent raconter une histoire avec l’espoir de rester dans le temps. Même dans les créations les plus simples j’aime ajouter un détail, parfois caché, qui les rendent uniques . Que peut-on vous souhaiter pour la suite ? Pouvoir rester libre et indépendant dans ma création !

Amorphose www.amorphose.net @amorphose


HORLOGERIE

LA MESURE DU TEMPS SELON PATEK PHILIPPE par

AURORE DE GRANIER

Réf 5470P 1/10e Second Monopoussoir Chronographe © Patek Philippe

Patek Philippe innove encore, avec la sortie en avril dernier d’un nouveau modèle à la complication inédite. La Réf 5470P 1/10e Second Monopoussoir Chronographe, est la montre qui repousse une nouvelle fois les limites de l’horlogerie. Conçue par le bureau Patek Philippe « Advanced Research », ce mouvement à remontage manuel épate par sa précision permettant d’afficher 1/10ème de seconde, tout en conservant ce détail durant toute la durée du chronométrage. Une merveille de technologie horlogère, complexe dans sa création, mais qui parvient à garder toute sa lisibilité et son élégance. Cadran en platine, prédominance du bleu marine, détails qui se retrouvent sur les affichages du cadran et la surpiqure du bracelet en cuir, rien n’a été laissé au hasard. Découverte d’un véritable bijou de technicité, qui démontre une nouvelle fois les valeurs de la maison horlogère : l’excellence et l’élégance.

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HORLOGERIE

Réf 5470P 1/10e Second Monopoussoir Chronographe © Patek Philippe LA PERFORMANCE AU SERVICE DE LA PRÉCISION

C’est une sortie à laquelle personne ne s’attendait. Patek Philippe dévoilait en avril dernier sa dernière née, la Réf 5470P 1/10e Second Monopoussoir Chronographe. Pour la marque, la réalisation d’un chronographe-bracelet pour des mesures de courte durée au dixième de seconde est une première, et a été rendue possible par la création d’un mouvement de la plus haute précision. Au total, ce ne sont pas moins de 31 brevets, dont 7 nouveaux spécifiques à ce mécanisme, qui ont été mis en œuvre pour la réalisation de ce projet. À remontage manuel, ce garde-temps compte deux mécanismes de chronographes distincts mais parfaitement synchronisés, contrôlant chacun une aiguille. L’aiguille du 1/10ème de seconde en Silinvar®, que l’on distingue aisément car laquée de rouge, est d’une rapidité impressionnante, mais garde une grande stabilité pour un mouvement fluide et sans à-coups. L’introduction du Silinvar® dans une collection courante est une première pour la marque. Ce composant est un dérivé du silicium, et a été choisi pour ses qualités parfaitement en adéquation avec le monde de l’horlogerie : légèreté, dureté, fluidité, et amagnétisme. Ce matériau est au cœur de la technologie Oscillomax®, développée par le bureau « Patek Philippe Advanced Research » dès 2011, et se retrouve pour la première fois présente dans une collection courante.

UN ÉCRIN À LA HAUTEUR DES COMPLICATIONS

Patek Philippe https ://www.patek.com/fr/collection/ grandes-complications/5470P-001

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QU’IL RENFERME

Se distinguant par sa précision et les nombreuses technologies mises en oeuvre pour sa réalisation, la Réf 5470P 1/10e Second Monopoussoir Chronographe conjugue à la perfection performance horlogère et haute valeur esthétique. Le mouvement complexe pensé par les équipes de Patek Philippe est renfermé dans un boîtier qui lui aussi constituait un véritable défi. Réalisé dans l’un des matériaux les plus difficiles à travailler et des plus précieux, le platine, cette nouvelle création de la maison horlogère cumule les défis. D’une grande élégance, l’écrin en métal est complété par un cadran d’un bleu marine aux reflets faisant rappel à son boîtier. Sur ce fond à la fois sombre et lumineux, les aiguilles et les heures se distinguent par leur coloris rouge. Le bracelet en cuir de veau reprend ces codes, lui aussi d’un bleu marine profond, surpiqué de rouge contrastant. Un écrin élégant et distingué qui renferme une merveille de précision, symbolisant l’alliance de deux valeurs phares de Patek Philippe. Avec cette nouvelle née, la maison horlogère réaffirme sa présence dans le domaine de la mesure de temps de courte durée, et de l’innovation, tout en continuant encore et toujours de nous faire rêver avec ses créations que l’on souhaite déjà voir à notre poignet.


HORLOGERIE

PIAGET, OU L'’EXCELLENCE GENEVOISE par

PAULINE BORGOGNO

Le siège Piaget à Plan-les-Ouates © Piaget

Qui de mieux qu’un illustre orfèvre suisse de l’horlogerie pour célébrer le centenaire de notre édition ? Tout aussi pointu et pionnier que le magazine, partons ensemble à la découverte de l’univers Piaget.

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HORLOGERIE

Le siège Piaget à Plan-les-Ouates © Piaget

C’est l’histoire d’une Maison d’excellence. D’une de celles qui ont à cœur de faire se conjuguer prouesse technique, maîtrise unique et design impeccable. Avec pour devise de « Faire toujours mieux que nécessaire », Piaget n’a jamais failli à son obsession : celle d’atteindre la perfection. NAISSANCE D’UNE SUCCESS STORY

Fondée en 1874 par Georges-Edouard Piaget, alors seulement âgé de 19 ans, la Maison Piaget s’installe dans les hauteurs suisses du Jura. Perchée à 1000 mètres d’altitude, dans un petit hameau du doux nom de la Côte-aux-Fées, l’entreprise artisanale n’est alors qu’à son commencement. Cultivant l’art du beau et du bien fait, Piaget fait rayonner son savoir-faire et dépose son nom en tant que Maison de Haute Horlogerie en 1943. Ce sont désormais les petit-fils du fondateur, Gérald et Valentin Piaget, qui sont aux manettes de la manufacture. Grâce à eux, l’entreprise connaît une seconde naissance avec le nouveau pari de la marque. Celui de proposer une montre avant-gardiste, jusqu’ici jamais vue. TRIOMPHE ASSURÉ

Dans la famille Piaget, audace et technicité ne font qu’un. Le nouveau défi du duo : s’installer dans un nouveau créneau horloger, jamais vu mais surtout techniquement remarquable. Celui de montres aux calibres extra-plats, qui deviendront par la suite des modèles de référence. L’ultrafin s’érige comme la signature de la Maison, et leur concept inédit s’articule autour de mouvements automatiques les plus fins au monde en synergie avec une esthétique racée. Naturellement, la Jet Set s’empare immédiatement de ces prouesses de haute technicité si distinctives.

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ICÔNES D’ÉTERNITÉ

Aujourd’hui encore, les collections Altiplano, Polo, Emperador ou Limelight Gala n’ont plus rien à prouver de leur excellence. Au fil des ans, elles se sont hissées au sommet de la quintessence horlogère, Piaget repoussant toujours les limites de l’extrêmement fin et s’amusant à bouleverser les codes usuels de l’industrie. Plus étonnant encore, la Maison cultive sa volonté du dépassement en étendant ses compétences à celles des domaines du sertissage, de la gemmologie et de l’émaillage. Plus que de défier tout ce que nous connaissons du luxe, Piaget rajeunit son positionnement en mettant l’innovation et la modernisation au cœur de ses préoccupations. CONQUÊTE DE LA GEMME

En parallèle de montres d’exception, le lancement de créations joaillières marque une nouvelle étape identitaire dans l’histoire de la Maison. En 1959, c’est à Genève que de premiers modèles sont dévoilés par Valentin Piaget, 3e du nom. En initiant la pierre précieuse à l’horlogerie, une certaine clientèle de renom – parmi Jackie Kennedy, Elizabeth Taylor et Sophia Loren – s’affichera une Piaget au poignet. Les années 1990 verront quant à elles une nouvelle ligne, Possession, entièrement dédiée à la joaillerie. Une évidence, puisqu’il faut « Faire toujours mieux que nécessaire ». Il ne manquait plus qu’un pas pour que Haute Joaillerie et Haute Horlogerie s’unissent… Et depuis l’union persiste.

Piaget www.piaget.com


ARTISANAT

GRAVÉ DANS LE MARBRE par

PAULINE BORGOGNO

Chanel – Flagship Séoul, Façades et intérieur boutique en pierre de lave patinée noire © Blanc Carrare

Ayant le marbre et le minimalisme pour signatures, Blanc Carrare s’est au fil du temps imposé comme le marbrier façonnier de référence des acteurs de l’architecture et de l’architecture d’intérieur. Découverte.

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ARTISANAT

Louis Vuitton, Escalier hélicoïdal et sols en pierre © Blanc Carrare

Fondé en en 1998 à Niderviller, par Jacqueline LestingiFaure, Blanc Carrare a toujours eu l’amour des beaux matériaux et la perfection comme lignes directrices. Exigeante dès le début, la Maison a choisi de se faire un nom dans un domaine noble, celui de l’intérieur, et a eu pour désir de choisir ses ateliers avec soin. Après la Lorraine, c’est en Suisse que l’entreprise s’est exportée. Plus précisément, c’est dans la plus modeste commune de Farvagny – loin des habituelles grandes villes réputées pour leur lien avec l’univers du luxe – que Blanc Carrare a choisi de développer son expertise. ODE À LA PIERRE NATURELLE

Près de 25 années ont permis à Blanc Carrare d’affiner son savoir-faire et de se revendiquer comme un marbrier d’excellence. Alors avant-gardiste à son lancement, l’attrait pour la pierre naturelle n’est aujourd’hui plus à prouver. La fin du siècle dernier et le début du millénaire faisaient la part belle au design moderne fonctionnaliste ou au futurisme exubérant. On peut penser à des bâtiments et intérieurs très caractéristiques avec leurs couleurs pop assumées – en tout point à l’opposé d’un intérieur tout en sobriété, aux lignes sans artifice et aux matériaux authentiques. Véritable contrepied à la tendance, Blanc Carrare n’a que faire du mouvement en vogue dans l’architecture d’intérieur et prône des valeurs plus profondes. Celles d’un artisanat entièrement articulé autour d’un matériau que la Maison considère comme précieux et intemporel. PASSION ET INNOVATION

Blanc Carrare a su très vite développer de nouveaux outils de transformation ainsi que procédés de façonnage de la pierre naturelle. Par son savoir-faire unique, la Maison s’appuie sur la beauté intrinsèque de la matière

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première, ses aspérités ou encore ses variations colorées pour révéler la personnalité et la force sculpturale de chaque bloc de marbre ou de lave. Des artisans expérimentés mettent toute leur passion à mener à bien des projets qui sont à la fois audacieux et irréprochables. Alliant découpes sur mesure et contrôles numériques, assemblages uniques, finitions et patines exclusives : le savoir-faire traditionnel et industriel de la Maison spécialiste ouvre tout le champ des possibles. LESS IS MORE

Si la marque reste secrète dans sa communication, elle n’en est pas pour le moins gage d’une qualité et d’une précision extrêmes. Blanc Carrare repousse en effet sans cesse ses limites afin de permettre à des créateurs, des architectes ou des designers de donner vie à des réalisations singulières partout dans le monde. Son succès repose sur deux matériaux best-sellers qui défient les âges : le marbre et la pierre de lave. Avec le noir et le blanc pour couleurs – ou non couleurs – dominantes, la Maison sublime ainsi chaque intérieur d’exception, chaque enveloppe d’une pièce de mobilier, chaque forme d’un objet et chaque aura d’un lieu. Leur expertise de la pierre, mais aussi de ses caractères et propriétés individuels, leur permet de transformer ces joyaux de la nature en mobilisant conjointement un savoir-faire artisanal et des techniques industrielles. Du noir de jais profond de la pierre volcanique à la complexité singulière faite d’une multitude de couleurs, de formes et de textures du marbre : faire appel à Blanc Carrare, c’est s’offrir un luxe digne d’une œuvre d’art.

Blanc Carrare www.blanc-carrare.com


RUBRIQUE

WHAT IS GENDER?

Exhibition:

3 > 24 MAY 2022

Artists: Adrien Savigny,

8h00 > 18h00

Cecilia Campeas, Alix Martin, Sabar Nilgun, Amina Belkasmi, Kai Joseph, Christine Berchadsky

Closing event:

TUESDAY 24 MAY 2022

Curator: Gilles Grassioulet

from 5pm

Centre des arts - Ecole Internationale de Genève 62, route de Chêne - 1208 Genève TPG : Tram 12 et 17 - Arrêt Grange-Canal Mai 22

www.ecolint-cda.ch

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STAY COOL

Maurizio Cattelan, Toiletpaper magazine

BLÉ NOIR GALOUPET NESPRESSO TITOUAN CLAUDET KISOQUE DES BASTIONS CLARINS NANOFAT PLEASANT PLANTS

SAMSUNG



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BLÉ NOIR : LA CRÈME DE LA CRÊPE par

MINA SIDI ALI

Délicieusement régressive et totalement contemporaine, la nouvelle adresse de Benjamin Luzuy et Cécilia Flatres - Blé Noir - bouleverse les codes de la crêperie. Le serial entrepreneur et son duo amoureux twistent avec dextérité une recette traditionnelle dont il redore le nappage. Au menu ? Une crêpe aérienne aux saveurs atypiques qui fait cavaler notre bouche comme dans un cartoon de Tex Avery. Direction Carouge pour déguster cette madeleine de Proust revisitée à laquelle il est quasi impossible de résister. Enracinées dans leur terroir mais ouvertes sur le monde, les crêpes ont traversé les temps un peu à l’image du cœlacanthe, ce poisson préhistorique réfugié aux larges des Comorres : sans se prendre la tête sur les différentes théories de l’évolution. Selon les historiens, ce plat daterait de 7 000 avant J.-C ! Aujourd’hui, il existe des recettes provenant des 4 coins de la planète : Pancake en Amérique du Nord, tortilla en Amérique centrale, piadina en Italie, baghrir au Maghreb, blini en Europe de l’Est, injera en Erythrée, filloa en Galicie, dosa en Inde, jian bing en Chine, hirams plattär en Suède, la galette se déguste à toutes les sauces dans le monde entier. Mais pas toujours facile de faire son beurre dans ce business. La crêpe se limite difficilement à un simple assemblage d’éléments disparates. C’est surtout une alliance de goûts, de parfums et de textures. Un challenge relevé avec dextérité par notre chef chouchou Benjamin Luzuy et sa délicieuse femme Cecilia Flatres qui ouvrent un nouveau spot dédié à ce plat dont ils dépoussièrent le genre. Depuis mars dernier - Blé Noir, leur crêperie nous donne l’eau à la bouche. Le duo a investi une institution carougeoise - l’Auberge du Cheval Blanc. Signé Youri Kravtchenko, l’architecte adoré des chefs genevois (le Café de la plage, Le Bologne, Ultra burger, Bánh Mi, etc.), l’espace plaît par son minimalisme ultra design respectant la beauté originel du bâtiment classé, doté de matières brutes et nobles. En cuisine, la recette de ce plat consensuel garde sa base originelle avec une farine bio moulue à la meule de pierre issue du Finistère dont Cecilia est originaire. La singularité réside dans les topings très bien sourcés pour une carte de saison. On soulignera les ingrédients locaux avec entre autres, Lard de Begnins, beurre et gruyère doux (alpage de Semsales), l'œuf du domaine des Matines à Genève et le jambon de Jussy. Go Out! magazine

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Au menu ? On oscille entre une crêpe au sarrasin, sans gluten ou au froment. À la rédaction, on a craqué pour la crêpe aux asperges blanches et aux morilles flambées au cognac ainsi que pour la valaisanne garnie de raclette AOP de Lourtier et de viande séchée. Ça croque, ça coule… et on se régale ! Ultralight, on en déguste 2 avec aisance. Et par pure gourmandise, on se laisse guider par une farandole de version sucrées dont celle au crémeux de pistache des Pouilles ou au chocolat noir Orfève de Satigny…On s’en lèche encore les doigts ! Qui dit crêpe, dit cidre. D’autant qu’ici, elles jouent la montée en gamme avec une sélection suisse et armoricaine à tester les yeux fermés. Le drapeau de la Bretagne flotte désormais sur Carouge et l’appel de la crêpe s’avère aussi puissant que celui du large. ABE.

Blé Noir Ouvert tous les jours sauf le lundi Place de l’Octroi 15, 1227 Carouge Tél. 022 820 29 29


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VIN DIVIN par

AMBRE OGGIER

Château Galoupet cru classé rosé et Galoupet Nomade rosé

Alors que les beaux jours pointent enfin le bout de leur nez, notre envie de boire un bon verre de rosé ne cesse d’augmenter. Il faut dire que « le bon vin réjouit le cœur des hommes » comme dit la Bible, et ça le Château Galoupet l’a bien compris. Racheté en 2019 par le groupe LVMH, le domaine entame depuis une véritable renaissance sous la direction de la pétillante Jessica Julmy, dont l’ambition est de produire des grands vins de Provence qui respectent et subliment l’environnement ainsi que la biodiversité. Après trois ans de recherche et d’essais, le Château Galoupet est fier de présenter ses deux premiers nectars : Cru Classé Rosé & Nomade 2021.

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Situé au bord de la Méditerranée face aux îles du Levant, le Château Galoupet jouit d’une situation exceptionnelle depuis plusieurs siècles. Le domaine apparaît en effet sur l’une des premières cartes de France. Son écosystème unique composé de 69 hectares de vignes et de 77 hectares de bois protégés offre l’opportunité de repenser la viticulture dans son ensemble afin de répondre aux enjeux environnementaux auxquels il est nécessaire de faire face aujourd’hui. Grâce à des collaborations fructueuses avec le Conservatoire des Espaces Naturels Provence-Alpes-Côte d’Azur (CEN PACA) et l’Observatoire Français d’Apidologie (OFA), le vignoble a développé des solutions durables afin de favoriser la biodiversité. Ainsi, pas moins de 200 ruches ont été installées dans le domaine pour profiter de leurs bienfaits et booster de manière naturelle l’écosystème. Très prochainement, une station de fécondation de reines d’abeilles sera mise en place. Dans son souhait de produire des vins plus responsables et moins polluants, le Château Galoupet s’est attaqué au packaging qui constitue en moyenne 40% de l'empreinte carbone d’un domaine. De ce fait, le Château Galoupet Cru Classé 2021 est contenu dans une bouteille en verre ambré recyclé, allégée et scellée au moyen d’un revêtement en cire végétale. Créé à partir d’un assemblage de Grenache, Rolle, Syrah et Tibouren, un cépage implanté uniquement dans la région de la Provence, ce vin se caractérise par ses arômes intenses et sa fraicheur saline.

Galoupet cru classé rosé

Le second vin, le Galoupet Nomade 2021, un rosé plus classique mais tout aussi raffiné, est présenté dans une bouteille plate, hyper légère et confectionnée à partir de plastique récupéré sur les côtes des Océans. Recyclé et recyclable, presque dix fois moins lourde qu’une bouteille classique en verre et incassable, elle est à la fois l’allié idéal de vos prochains apéros au bord du lac et l’allié de la planète. Aussi léger en bouche qu’en bouteille, ce rosé allie des notes délicates de fruits rouges et de pamplemousse avec une touche de salinité. Il n’y pas à dire, Louis Pasteur visait juste lorsqu’il affirmait : « Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres ».

Château Galoupet Cru Classé Rosé 2021 & Galoupet Nomade 2021 Disponible en exclusivité chez www.flaschenpost.ch www.chateaugaloupet.com Galoupet nomade rosé

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GENEVE .ART/ WEEK –END MAI 2022 Samedi 21.05 et dimanche 22.05.22, 11h-18h → www.geneve.art


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NESPRESSO SORT SON DRAPEAU SUISSE par

MINA SIDI ALI

Nespresso allonge son café avec une nouvelle campagne locale intitulée « Intensément suisse » intimement liée à sa patrie d’origine. Ce sont sur ces terres helvètes que sont développés ses cafés, les designs de ses machines et l’intégralité de ses technologies. Normal qu’aujourd’hui, ce pourvoyeur d’or noir ayant débuté avec une dizaine de collaborateurs et qui compte aujourd’hui plus de 2’000 employés hautement qualifiés répartis entre Avenches, Orbes (Vaud) et Romont (Fribourg), dédie une campagne à son berceau originel. Close up sur cette initiative, véritable ode à la Suisse qu’on a découvert le 12 avril dernier au top, au Jungfraujoch. LA SUISSE, BERCEAU DE CRÉATIVITÉ DE NESPRESSO

À ses débuts, start-up, Nespresso est devenue un emblème du savoir-faire suisse à l’échelle internationale. Ce dernier a révolutionné les mœurs en 1986 et a dès lors transformé la consommation du café en créant les capsules éponyme, transformant totalement les modes de consommation de la boisson sur le marché mondial. Plusieurs initiatives les plus innovantes en matière de durabilité ont été développées en Suisse même. Ainsi, c’est le cas du système de recyclage des capsules en aluminium imaginé par la marque il y a plus de 30 ans, ainsi que du service « Recycling at Home ». Un dispositif auquel les suisses ont rapidement adhéré puisqu’environ 69 % des capsules en aluminium sont recyclées aujourd’hui. « Une sensibilité à l’innovation et au développement durable que Nespresso entend faire valoir dans cette nouvelle campagne locale » déclare Irène Balascas, Directrice Sustainability pour le marché suisse. L’expert caféiné décide avec cette campagne de mettre à l’honneur son marché d’origine grâce à une sélection exclusive de cafés s’appuyant sur les goûts et les préférences des consommateurs suisses. Ces packs, exclusivement créés pour la campagne et disponibles pour les systèmes Original et Vertuo, illustrent les différentes régions de Suisse et mettent en lumière les singularités qui font toute la beauté du pays.

de fer de la Jungfrau), ainsi que Dario Cologna, (fondeur suisse au palmarès brillant et quadruple médaillé d’or aux Jeux olympiques d’hiver) qui sont revenus sur leur expérience respective en tant que Suisse dans l’économie à l’échelle locale et internationale et dans le domaine du sport. Des ambassadeurs idoines à une campagne qui met en exergue les racines helvétiques de Nespresso ainsi que les principes fondamentaux qui nourrissent jour après jour, depuis sa création en 1986, l’enseigne caféinée. Pour ce lancement le 12 avril dernier, Go Out ! et plusieurs journalistes ont été conviés à grimper au Jungfraujoch pour vivre une expérience intensément suisse : un voyage mêlant tradition, savoir-faire, durabilité et innovation. Hop Suisse !

DES AMBASSADEURS MADE IN SWITZERLAND

Cette nouvelle campagne 100 % suisse a été lancée à 3’454 mètres d’altitude, au Jungfraujoch. C’est sur ce toit de l’Europe que l’événement s’est poursuivi par une présentation de l’ambassadeur Nicolas Bideau, (directeur de Présence Suisse), Urs Kessler (directeur des Chemins Go Out! magazine

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Nespresso Intensément Suisse www.nespresso.com



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DÉLICES GRAPHIQUES par

MINA SIDI ALI

Titouan Claudet, chef pâtissier au Woodward

Riz au lait à la noix de coco et mangue, fruit de la passion et infusion de combawa, noisette en variation gourmande au sucre soufflé et confit de coing au poivre Voatsiperifery, crémeux chocolat noir à l’anis vert, caramel onctueux à la fleur de sel et sablé cacao : les coeurs clignotent dans nos yeux et notre langue salive trivialement comme le loup dans Tex Avery ! Déguster les pâtisseries de Titouan Claudet de l’Hôtel Woodward s’apparente à une aventure de bouche ineffable aux allures d’hallucinations. Le jeune chef pâtissier – à talonner de très près – nous dévoile sa palette de talents avec des créations aussi calibrées que voluptueuses et conçues avec une délicatesse d’orfèvre. On a rencontré Titouan Claudet, expert en douceur aux desserts allurés feng-shui, précis dans la présentation, pointus dans la saveur et cinglants à chaque bouchée. Go Out! magazine

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Comment est née votre passion pour la pâtisserie ?

dans l’unique restaurant de desserts étoilé du monde : le Sarkara pour une saison. Une expérience très riche à mes yeux, malheureusement écourtée par le COVID. J’y ai retenu son humanité et son exigence que j’essaie de retranscrire ici au Woodward avec mon équipe. Après une saison à gaver mes parents de desserts, j’ai trouvé une opportunité auprès d’Anne-Sophie Pic au BeauRivage Palace où tout s’est très bien passé. J’ai vu une annonce pour le Woodward où je ne savais pas si je devais postuler en qualité de sous-chef ou en chef. J’ai finalement opté pour la deuxième possibilité et cela a fonctionné !

Je suis originaire de Besançon en Franche-Comté, à deux heures de voiture de Genève. Inspiré par ma mamie et ma mère que j’observais mijoter des petits plats, j’ai très jeune développé une passion pour la cuisine en général. Après un BAC économique et social, j’avais envie d’embrasser deux carrières : avocat ou psychologue ! (rires) J’ai très vite saisi que ce n’était pas ma voie. Ainsi, je me suis orienté sur un BTS (CFC en Suisse) cuisine. Suite à cela, j’ai fait plusieurs stages dont un qui m’a beaucoup marqué au Relais Bernard Loiseau, 3 étoiles Michelin encore à l’époque. Il y avait le Chef Pâtissier Benoît Charvet (aujourd’hui chez Bocuse) auprès de qui j’ai fait mes armes. C’est lui qui m’a fait réaliser que la pâtisserie pouvait être fine, élégante, rigoureuse et en adéquation avec mes envies professionnelles. J’avais enfin trouvé ma voie. Benoit Charvet est parti chez Georges Blanc à Lyon et m’a proposé de le suivre. Je suis resté 4 ans à ses côtés. Une expérience très formatrice. J’ai poursuivi 2 ans en Alsace à l’Auberge de l’Ill, maison traditionnelle ancrée dans la culture locale. Puis j’ai rejoint Sébastien Vauxion à Courchevel en qualité de sous-chef,

Qu’est ce qui vous plaît au Woodward ? Les deux restaurants sont sublimes et j’ai l’opportunité d’exprimer ma créativité sur deux terrains différents : l’Atelier Robuchon et le Jardinier. L’ambiance et la cuisine y diffèrent. Ainsi, je ne suis pas cantonné dans un restaurant. J’ai également la liberté de m’affirmer dans la viennoiserie au petit-déjeuner. C’est une opportunité qui ne se présente que rarement. Je suis conscient de ma chance de pouvoir collaborer dans ces très bonnes conditions avec une équipe géniale !

L'hexagone , crémeux chocolat noir à l’anis vert, caramel onctueux à la fleur de sel et sablé cacao

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Mango sticky rice, Mangue au naturel parfumée au fruit de la passion, riz gluant à la noix de coco, mousse légère à la feuille de combawa et croustillant sésame / fleur de sel

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Les viennoiseries graphiques de Titouan Claudet

Vous avez développé une vraie passion pour la viennoiserie et le feuilleté. Ces viennoiseries s’apparentent à de petits bijoux… J’avoue, c’est mon dada ! Je l’ai appris au fil de mes diverses expériences et par moi-même. Je suis fasciné par ce travail de levure vivante et à en obtenir un travail quasi artistique, visuellement satisfaisant. Je suis très content de pouvoir partager avec mon équipe ce travail avec les clients de l’hôtel. Vous avez développé une passion pour les formes géométriques, véritables chefsd’œuvres de précision et de bonheur gustatif. Le résultat est d’une netteté bluffante. Quelle est votre technique ? Pour la petite histoire, il faut savoir qu’au début, on taillait au scalpel ! J’y passais des heures et je rentrais du travail à 3 heures du matin ! Je me suis dès lors inspiré d’une application provenant de l’univers de la couture et des origamis pour la découpe géométrique. J’ai développé une technique afin que toute mon équipe puisse reproduire précisément le même design sur les desserts. On vient poser un chablon sur assiette, ainsi le décor est toujours identique. Ici, cela me tenait à cœur d’avoir une constance dans la qualité du visuel du dessert servi.

beaucoup également le street-artiste Jordane Saget pour ses arabesques et lignes ondoyantes très ornementales. Il y a aussi le graffeur Aaron de La Cruz pour ses œuvres très géométriques. Sinon, je ne renie pas le fait que les autres pâtissiers m’inspirent, je garde toutefois une ligne de conduite stricte : ne jamais reproduire et m’approprier le travail d’autrui. Le sucre est proclamé ennemi numéro un pour la santé. Qu’en pensez-vous de cette tendance à alléger le sucre dans les desserts ? Il est vrai que je ne fais pas de dessert trop gras ni sucré mais clairement mon but n’est pas de dé-sucré ces derniers. Ce qui compte avant tout à mes yeux, c’est l’équilibre entre les goûts, entre l’acidité et le sucre. Avec mon équipe, on travaille surtout les produits locaux pour des desserts qui correspondent à toutes les attentes. Pour les vegan, on ne va pas se limiter à une salade de fruits ou une assiette de sorbets. Dernièrement, on proposait un dessert avec diverses textures autour de la myrtille avec une émulsion citronnelle et là on va passer à une création autour de l’abricot et du curcuma frais. D’ailleurs, on crée des tuiles à base de pulpe de fruit. Votre rêve ou challenge professionnel ? De créer une boutique de viennoiseries !

Qui vous inspire lors de la création de vos desserts ou viennoiseries ? Les desserts de Titouan Claudet

Je suis très inspiré par l’art contemporain. Je suis beaucoup d’artistes sur les réseaux sociaux. Par exemple, pour ma dernière création à la meringue, j’ai été inspiré par le sculpteur norvégien Hakon Anton Fageras. Il crée des coussins froissés en marbre, très réalistes. J’aime Go Out! magazine

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À déguster à l’Atelier Robuchon ou au Jardiner The Woodward 37 quai Wilson 1201 Genève Tél. 022 901 37 00 www.oetkercollection.com/fr/hotels/the-woodward


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Aarau • Basel • Bellinzona • Bern • Brig • Bulle • Carouge • Chiasso • Fribourg • Genève • Gland • Lancy • Lausanne Ligornetto • Locarno • Lugano • Luzern • Mendrisio • Meyrin • Morges • Moutier • Neuchâtel • Onex • Plan-les-Ouates Poschiavo • Rapperswil-Jona • Rolle • St. Gallen • Thun • Vernier • Winterthur • Yverdon-les-Bains • Zug • Zürich

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LE KIOSQUE DES BASTIONS FAIT PEAU NEUVE par

AURORE DE GRANIER

Le Kiosque des bastions pensé par Studio Julia Christ © Photographie : Christophe Voisin

Lieu emblématique de la ville de Genève, le Parc des Bastions avait vu son restaurant fermer ses portes. Après plusieurs mois de travaux, c’est un tout nouveau lieu qui émerge de ce cocon : le Kiosque des Bastions. Un espace complètement repensé par Studio Julia Christ où l’on se perd au milieu des végétaux, une nouvelle équipe, et une carte totalement inédite pour un point de rendez-vous qui risque rapidement de devenir un incontournable. Design et moderne, le Kiosque des Bastions, c’est une brasserie contemporaine où l’on mange bien et où l’on se sent bien. Tout au long de la journée, du brunch du dimanche, au déjeuner en passant par l’afterwork, le diner et les longues soirées d’été, le Kiosque s’annonce comme notre point de rendez-vous favori pour un moment convivial autour d’une cuisine réconfortante et de cocktails originaux. Si vous nous cherchez, vous savez désormais où nous trouver…

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Le Kiosque des bastions pensé par Studio Julia Christ © Photographie : Christophe Voisin

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Le Kiosque des bastions pensé par Studio Julia Christ © Photographie : Christophe Voisin MADELEINE DE PROUST ÉTERNELLE

C’est une histoire qui commence à s’écrire en 1881 quand est construit ce kiosque à musique dans le parc des Bastions, l’un des premiers de la ville. Véritable madeleine de Proust des genevois, le Café restaurant des Bastions était une institution, mais avec la ville qui évolue autour de lui un changement de look était devenu nécessaire. Plus de 140 ans plus tard, le bâtiment continue de vivre et vient tout juste de faire peau neuve avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à l’objectif clair : redynamiser ce lieu emblématique faisant partie intégrante du patrimoine genevois. Si l’espace a été résolument modernisé sous la oulette de Studio Julia Christ, s’inscrivant sans aucun doute dans la veine contemporaine, le lieu fait un clin d'œil à son histoire par son nom, rappelant le kiosque à musique des origines. Une page de plus qui s’écrit au présent. UN BISTROT AU CŒUR DE LA VILLE

Côté cuisine, c’est un retour aux bonnes choses simples qui s’est opéré. Au cœur des valeurs du Kiosque ? Des produits régionaux, et des plats qui évoluent au fil des saisons, pour une cuisine de bistrot aussi simple et réconfortante qu’élaborée et sophistiquée. Les convives pourront se régaler ce printemps de tataki de thon en robe de pavot, de filets de perches du Léman, ou encore de gnocchis aux aubergines et stracciatella de burrata. Sur la terrasse mythique on boit des cafés tout au long de la journée en dégustant Go Out! magazine

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des plats à partager. Enfin, le dimanche au Kiosque c’est brunch. Deux services, le premier à 11h pour les familles, et le second à 13h30 pour une ambiance conviviale et musicale. Le Kiosque c’est aussi un bar où l’on laisse nos papilles se faire séduire par un vin des Grisons ou un cocktail original pensé par les artisans de la maison ! UNE SERRE ART-DÉCO CONTEMPORAINE

Si l’enveloppe reste identique, et conserve l’histoire de ce bâtiment, en pénétrant dans le Kiosque nous nous laissons emporter dans un lieu où l’art-déco se mêle à la perfection au design contemporain. L’espace entouré de verre se transforme en serre, avec partout dans les lieux des plantes qui nous font plonger dans une jungle de chlorophylle. Le verre pastel nous tape à l'œil, tandis que le mobilier à la fois simple et design, élégant, s’adapte à tout type de public. Le pari du Kiosque ? Devenir un incontournable pour chacun, des étudiants aux femmes et hommes d'affaires, des familles aux touristes. Les yeux perdus dans la verdure, nous savons déjà que le pari est réussi. La madeleine de Proust continue d’écrire son histoire.

Le Kiosque des Bastions Parc des Bastions Informations et réservations sur www.bastions.ch


BEAUTÉ

LE SPA CLARINS FAIT PEAU NEUVE par

MINA SIDI ALI

CLARINS Boutique & Skin Spa Genève

Le printemps ronronne, les arbres bourgeonnent, les fleurs éclosent et notre peau ne demande qu’à être purifiée en profondeur afin de lui redonner de l'éclat. Chez Go Out!, c’est chez Clarins qu’on a trouvé notre bonheur en matière de bien-être, depuis qu’on a découvert son SPA à la Terrassière, au coeur de notre cité adorée. Dans ce temple de la beauté, s’y déploie le savoir-faire légendaire de l’enseigne autour de l’art du toucher offrant une véritable immersion sensorielle. Depuis le mois dernier, notre institut chouchou s’est octroyée un lifting. Mai 22

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BEAUTÉ

CLARINS Boutique & Skin Spa Genève

LUMIÈRES SUR LA MÉTAMORPHOSE DE CE HAUT LIEU DU BIEN-ÊTRE GENEVOIS.

C’est direction la Terrassière qu’on est allé découvrir le SPA Clarins récemment rafraîchi. Habilement habillé avec sobriété, ce n’est pas tant le design qui nous a séduit ici mais la philosophie holistique de l’enseigne. En effet, Clarins a de tout temps mis la cliente au centre de son attention. Et sa nouvelle boutique anticipe avec dextérité les besoins de chaque visiteuse. L’échange et l’interactivité y sont primordiaux et quoi de plus normal lorsqu’on s’y rend afin d’être conseillé sur ce qu’il y a de plus précieux: soi-même. Dans ce nouvel écrin, chaque cliente y trouve l’élixir fait pour sa peau, son âge, son lifestyle, quitte à le composer elle-même en mixant les formules, aidé par les conseillères. La qualité et l’expertise de l’équipe Clarins sont les atouts majeurs auxquels la clientèle s’est attachée. Une relation de confiance unique s’établit avec l’experte maison offrant un service professionnel, personnalisé et régulier. Ainsi, sur place, on est vraiment choyé grâce à un éventail de services individualisés quelque soit la requête: du soin express ou long, offert ou payant, avec ou sans rendez-vous !

l’on nomme – l’art du toucher. Ce dernier se trouve au cœur de la philosophie de Clarins qui depuis 1954 célèbre, lors de ses protocoles dispensés en Institut, la science des plantes, la connaissance de la peau, mais aussi le mélange des formules. L’usage de produits dotés des exceptionnels pouvoirs aromatiques et phytothérapiques des huiles essentielles contribuent grandement à l’efficacité des soins. Lors d’un rituel en cabine, le geste est primordial : la partie de la main utilisée, le poids, la pression, la vitesse choisie, tout est parfaitement calculé pour un bénéfice précis au niveau des tissus, du système circulatoire, de la lymphe. Rien n'est laissé au hasard. Le but ultime du soin ? Offrir un moment unique de reconnexion à soi. Et les oreilles des expertes de la boutique sont la clé du succès de cet objectif. Les perles de l’institut proposent une véritable immersion sensorielle à travers ce voyage immobile qui permet de s'échapper du quotidien. Ainsi, chez Go Out ! un rituel en cabine au bénéfice durable est devenu le parfait complément de notre routine bien-être. Moins de matérialisme, plus de sensations et surtout plus de sens : notre nouveau mantra !

LE POUVOIR DE LA MAIN

Pour les massages, ici exit les rituels visage et corps ultra superficiels et machines futuristes voire parfois carrément gadgets, et place à un savoir faire de plus de 60 ans ! Les soins Clarins sont prodigués avec des gestuelles minutieuses, effectuées par des mains expertes. Ce que Go Out! magazine

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CLARINS Boutique & Skin Spa Genève Rue de la Terrassière 23, 1207Genève Tél. 022 735 80 74 boutique.terrassiere@clarins.com www.clarins.ch


#VoyagesSonores ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE saison 2022-23 OSR.CH/abo Grands mécènes

Partenaire de prestige

Partenaire de saison

Partenaire de diffusion

Partenaire Autorités institutionnel subventionnantes

DA & Design : basedesign.com — Photographie : federal.li

JONATHAN NOTT directeur musical et artistique


BEAUTÉ

LE NANOFAT : FLUIDE DE JOUVENCE par

MINA SIDI ALI

Dr Sophie Menkes, Directrice du Centre de Médecine Esthétique et Régénérative de Nescens Clinique de Genolier

Qui n’a jamais fantasmé sur un scénario à la Dorian Gray ou à la Benjamin Button en remontant le temps et inversant le processus de vieillissement cutané ? Le procédé existe, et à travers plusieurs techniques. Profane, on a voulu en savoir davantage sur l’une des plus intrigantes et innovantes d’entre elles : le Nanofat et Microfat. Ici, on puise dans les ressources de sa propre graisse pour restaurer le capital jeunesse de sa peau sur le long terme. Lumières sur cette nouvelle thérapie cellulaire par notre experte en épiderme, la Dre Sophie Menkes, directrice du Centre de Médecine Esthétique et Régénérative de Nescens Clinique de Genolier.

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BEAUTÉ

Il est toujours délicat de demander son âge à une femme. Pour prévenir et soigner le relâchement de la peau du visage, du cou ou des mains, et berner les plus indélicats qui tenteraient de vous assigner un âge précis, que préconisez-vous ?

graisse fine composée de cellules souches et ont réalisé que les résultats sur les petites rides étaient incroyables. Le nanofat était né. C’est en me rendant à un congrès sur la médecine régénérative en 2016 que j’ai eu un coup de foudre pour cette technique. Je suis allée ensuite chez le Pr. Guy Magalon à Marseille me former à la méthode.

Je propose la technique des Nanofat qui corrige les effets néfastes du temps et du vieillissement cutané. Son premier intérêt réside dans le fait qu’il s’agit d’utiliser la graisse de son propre corps en ce sens, cette technique est autologue, sans utilisation de corps étranger. La graisse dont on extrait ensuite la substantifique moelle : un concentré de cellules régénératives appelé Nanofat est prélevée généralement au dessus du genou afin de ne pas laisser de cicatrices visibles. Il s’agit d’une technique de prélèvement et de réinjection graisseuse. La zone traitée s'auto-régénère naturellement et progressivement. Les effets sont naturels et durables et il n’y a pas risque de rejet ni d’effet secondaire.

Vous avez développé votre propre technique avec une anecdote digne de celle de la tarte tatin... Effectivement, car lors de ma formation, je n’avais pas filmé le processus en salle d’opération. Une fois de retour en Suisse, je me procure les kits et arrivée devant la patiente, j’arrive à la conclusion logique que ce produit qui régénère la peau doit pouvoir être disposé sous la peau comme un tapis afin que cette dernière soit intensément hydratée. Ainsi, ce jour-là, j’ai décidé de l’injecter avec une canule sous la peau. J’ai rapidement obtenu de très beaux résultats que j’ai envoyés au bout de 3-6 mois au Pr. Guy Magalon qui, très surpris, s’est déplacé en Suisse afin de constater le rendu très satisfaisant. À ses yeux, personne ne pratiquait la méthode de cette manière. Il m’a de suite proposé de partager ma technique à l’IMCAS, le plus grand congrès pour chirurgiens esthétiques et dermatologues. Le premier jour où j’ai parlé, je ne pourrai jamais l’oublier ! Je me suis fait critiquer par le corps chirurgical esthétique français ! Heureusement, un éminent chirurgien américain - Steve Cohen - m’a approché en me félicitant et m’a fait part de son avis de changer sa technique de travail en s’inspirant de la mienne.

Comment est née cette méthode révolutionnaire ? Elle a été créée en 2013 par deux belges chirurgiens-plasticiens : les Dr. Patrick Tonnard et Alexis Verpaele. Tous deux sont très créatifs en matière de rajeunissement facial chirurgical. Ils travaillaient déjà la graisse pour de la chirurgie esthétique lors de lifting ou lipofilling. Ils avaient cependant besoin d’une graisse plus fine afin de remplir les ridules au-dessus de la lèvre. Ils ont été les premiers à émulsifié (liquéfié) et filtrés cette dernière. Ils ont ensuite injecté cette

© Nescens Clinique de Genolier

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BEAUTÉ

© Nescens Clinique de Genolier

Comment se déroule concrètement la procédure ? Cela se passe dans un bloc opératoire en ambulatoire, et j’ai la chance d’en avoir un flambant neuf à la Clinique Nescens. Lors de la procédure, comme souligné plus haut, on va prélever un très petit volume de graisse au niveau de la face interne du genou - car c’est une très belle graisse dépourvue de fibre - pour pouvoir l’injecter ailleurs. On va photographier la patiente et analyser sa peau et ses volumes. Un prélèvement sanguin sera également réalisé afin de créer du PRP – plasma riche en plaquettes qui sera ajouté aux Nanofat. Cela va permettre aux cellules de mieux s’implanter, proliférer et se différencier en d’autres cellules. Une fois prélevée, la graisse est lavée, puis émulsifiée grâce à une procédure mécanique. Ainsi, dans le cadre d’un nanofat, ce n’est pas le volume graisseux final qui est recherché mais le pouvoir de régénération du contenu. Il n’y a aucune injection de lobule de graisse, ni effet volumateur possible avec ce traitement. En effet, nous savons qu’avec les cellules graisseuses se trouvent les cellules souches contenant des facteurs de croissance. Ce sont ces cellules qui sont injectées. L’effet attendu est un renforcement de l’épaisseur et de la qualité tissulaire, et une néo-vascularisation. Elle s’effectue sans anesthésie générale, selon un protocole que j’ai établi et publié scientifiquement. Est-ce que la procédure est douloureuse ?

de ce dernier. Après le traitement, on peut reprendre le sport dès le lendemain s’il n’y a pas de douleur au niveau des zones donneuses. Évidemment il faut faire attention à tout ce qui pourrait gêner l’implantation des cellules souches. Ainsi, on évitera de fumer, boire à outrance ou prendre des médicaments. Quand perçoit-on les résultats ? Les effets se font ressentir au bout de 3 mois avec l’hydratation de la peau dans un premier temps. Il faut attendre 6 mois à 1 an pour un effet wow et voir les rides et les taches disparaître. Les effets se poursuivent dans le temps. J’ai débuté en 2017 et pour l’instant, les résultats sur les premières patientes continuent de s’améliorer chaque jour. Quelle est la différence entre Nanofat et Microfat ? Le Nanofat ne se contente pas de régénérer les cellules déclinantes, elles améliorent aussi considérablement la qualité de la peau. Quant à la technique du Microfat , elle consiste à restaurer les volumes en comblant notamment les cernes et les plis du visage, avec les petits lobules de graisse qui n’ont pas été émulsifiés.

Tarifs : Nanofat 4900 CHF

Non du tout, le prélèvement est indolore, il est réalisé avec du matériel spécifique grâce à une canule de prélèvement dont l’orifice est millimétrique. La réinjection dure 15-20 minutes. Pour les plus sensibles, nous prévoyons une sédation. La procédure entière dure 2 heures, entre le moment où la patiente arrive au rendez-vous et ressort Go Out! magazine

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Microfat 6900 CHF Les deux combinés 7900 CHF Nescens Clinique de Genolier Rte du Muids 5, 1272 Genolier, Suisse TéL. 022 316 82 00 www.cliniquenescens.com


AVRIL

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MAI 2022

Billetterie : Informations :

PLAN-LES-OUATES

29

Mairie de Plan-les-Ouates* - rte des Chevaliers-de-Malte 3 www.lacourdescontes.ch * t +41 (0)22 884 64 60 du lundi au vendredi


TECHNOLOGIE

UN JARDIN DANS SA CUISINE par

AURORE DE GRANIER

Quel habitant d’un appartement n’a jamais rêvé de voir pousser dans sa cuisine ou sur le rebord de la fenêtre de son salon ses propres légumes ? À l’heure du bio et du fait maison, les projets se multiplient pour faire de nous des apprentis maraîchers à l’échelle de notre deux pièces en centre ville. La start-up zurichoise Pleasant Plants vient tout juste de lancer sa campagne crowdfunding pour son nouveau projet, APPA. Le principe ? Une box qui a la main verte à notre place et qui nous permet à nous citadins de faire pousser nos propres légumes et plantes aromatiques sans aucun effort. Quand le jardinier amateur donne le relais à la technologie. Nous connaissons tous les obligations des cycles des saisons, les contraintes de l’agriculture, les jardinières accrochées au balcon avec de nombreuses plantes dedans, certes mises en terre avec beaucoup d’amour, mais ne donnant désormais plus aucun signe de vie. La start-up zurichoise Pleasant Plants a trouvé la solution pour les citadins qui se rêvent en agriculteurs. Le principe ? Faire pousser, tout au long de l’année, des légumes, fleurs et plantes aromatiques sans avoir à vous en occuper. Derrière ce rêve de jardinier à la main pas très verte se cache l’APPA, pour Automatic Plant Production Assistant, une jardinière connectée qui fournit aux plantes l’eau, les nutriments, et la lumière dont elles ont besoin. Une jardinière - design en plus de ça - qui ne nécessite pas même de terre, grâce à la technologie de l’hydroponie, où les racines sont directement aspergées d’eau et de nutriments nécessaires à leur développement, et accélérant considérablement la pousse de vos plantes.

Derrière ce projet se cache un désir de durabilité résolument dans l’air du temps. Conçue localement par des personnes en situation de handicape au centre APPISBERG, cette jardinière du futur est équipée de LED optimisées en collaboration avec l’institut de recherche suisse Agroscope pour booster la croissance en utilisant peu d’énergie. L’utilisation d’eau est elle aussi drastiquement réduite, les pesticides ne passent pas le pas de la porte, et plus local n’existera pas. Pour les créateurs de la start-up, Jenny Held et Alexander Smirnow, tous deux diplômés de l’EPFZ, ces jardins connectés sont l’avenir en matière de consommation durable et locale, « Pour les personnes qui aiment manger sain et vert, cela devrait être une aubaine. Les jardins d'intérieur automatiques comme l'APPA peuvent contribuer fortement à une production alimentaire plus durable, grâce à la réduction des transports et des émissions de CO2, à la diminution des déchets alimentaires, à la réduction des gaspillages et à la diminution de la pollution des champs par les pesticides » expliquent-ils. Que vous souhaitiez créer vos propres bouquets de fleurs, satisfaire vos envie de cocktails avec de la menthe qui aura poussé à côté de votre plaque de cuisson, ou épater la galerie avec une salade de vos tomates-cerises, l’APPA s’occupe de tout et plus jamais vous ne tuerez vos innocentes plantes.

Pleasant Plants Toutes les informations sur ce projet et son crowdfunding à retrouver sur Peasant Plants, Automated Plant Production Assistant

Go Out! magazine

www.pleasantplants.ch

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TECHNOLOGIE

ULTRA WOW par

AMBRE OGGIER

Samsung Galaxy S22 Ultra

La nouvelle pépite signée Samsung, le Galaxy S22 Ultra, attire tous les regards. Il faut dire qu’avec ses quatre imposantes caméras et son S Pen intégré, le petit dernier de la gamme S22 ne risque pas de passer inaperçu. Ce smartphone hyperpuissant promet de révolutionner la photographie de nuit grâce à des technologies intelligentes et innovantes qui permettent de prendre des photos d’une qualité remarquable même dans des conditions de très faible luminosité. Créatif et performant, ce mobile augmenté saura charmer les amateurs de photographie nocturne ainsi que les autres !

Mai 22

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TECHNOLOGIE

L’année précédente, Samsung nous en avait déjà mis plein la vue avec le Galaxy Z Flip3 qui fonctionnait un peu à la manière d’une madeleine de Proust avec son écran pliable rappelant les téléphones sans fil des années 2010. Cette année, le géant coréen, toujours avide d’innovations audacieuses et de progrès, frappe à nouveau un grand coup avec le Galaxy S22 Ultra qu’on a testé pour vous et qui cumule effectivement les points forts. Comme annoncé, l’atout majeur de ce nouveau smartphone est assurément son quadruple appareil-photo qui réalise des images d’une qualité professionnelle de jour comme de nuit ! L’intelligence artificielle modifie automatiquement l’éclairage afin d’apporter la bonne luminosité et d’éclaircir de manière optimale les photos sombres. Les résultats obtenus lors de vos shooting nocturnes seront aussi surprenants qu’épiques. Ainsi, finies les photos de soirées floues et sur-pixélisées. Avec le Galaxy S22 faire de bonnes photos la nuit ne tient plus du miracle mais de la technologie.

L’autre grande nouveauté du S22 Ultra est l’intégration du S Pen directement dans l’appareil. Rendant hommage à la gamme Note, le stylet incite à la créativité en permettant de prendre des notes en un rien de temps, et de dessiner partout. L’écran de grande taille bénéficiant d’une luminosité éclatante offre un confort de lecture remarquable même en pleine exposition au soleil. Par ailleurs, l’ajout du premier processeur 4 nm garantit des performances optimales et maximales de même qu’une autonomie de batterie inédite. Côté design, l’appareil ne s’éloigne pas de l’esthétique sobre et moderne qui fait la patte de la marque. De format anguleux et linéaire, le S22 Ultra est équipé d’un châssis en aluminium poli renforcé ainsi que d’un verre ultra résistant pour éviter le drame en cas de chute. Quant aux coloris, le mobile se décline en quatre teintes : noir et blanc, pour les plus sobres, ainsi que bordeaux et vert pour une légère touche de couleur. Un smartphone de compétition multi-usages, aussi beau que pro. À découvrir !

Samsung Galaxy S22 Ultra www.samsung.com

Go Out! magazine

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TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

ÉVÉNEMENT

design

Le mardi 31 mai 2022 dès 16h ifage Montbrillant Rue des Gares 10 - 1201 Genève

Atelier de conception de jeux vidéo

Démonstrations de créateurs

Conférence serious games

Présentation des formations en Game Art et Game Prog. En partenariat avec

Places limitées Programme et inscriptions : www.ifage.ch/gaming ifage - Fondation pour la formation des adultes Place des Augustins 19, 1205 Genève | T +41 (0)22 807 30 00 Renseignements : marketing@ifage.ch | www.ifage.ch


RDV PRIS

Maurizio Cattelan, Toiletpaper magazine

YOKO ONO PREMIERS SIGNES COUR DES CONTES MOS_ESPA SALON DU LIVRE EN VILLE HABIBI

POMPISTES


ART / EXPO

DU 27 AVRIL AU 7 MAI 2022 POMPISTES, MANIFESTE ET SAINT JACQUES DE COMPOSHELL Du 27 avril au 7 mai 2022 Galerie Andata Ritorno 37 rue du Stand, 1204 Genève www.andataritornolab.ch

En général, le pèlerinage pour Saint-Jacques de Compostel se fait en marchant, traditionnellement. Mais la tradition laisse place à un humour avec le duo Aline Kundig et Isabelle Piaget qui réalisent ce trajet au départ de Genève, en voiture, avec comme points d’arrêts les stations essence Shell. De ce périple ressort aujourd’hui l’exposition « Pompistes, Manifeste et Saint Jacques de CompoShell », présentée par la galerie Andata Ritorno. Vous l’aurez compris, la station a été choisie pour son symbole, le fameux coquillage qui guide les pèlerins jusqu’au Nord de l’Espagne. De cette aventure en quatre roues, de station en station, ressort un album photographique, à la Hopper, des stations essences dans des lieux banals, désolés parfois, montrant une architecture du quotidien. Pour accompagner ces clichés, une vidéo interdite aux moins de 18 ans qui joue sans retenue sur le cliché érotique gravitant autour du champ lexical de la pompe… On vous laisse découvrir l’essence de cette exposition par vous-même !

© Aline Kundig

JUSQU’AU 29 MAI 2022 YOKO ONO, KUNSTHAUS ZÜRICH This room moves at the same speed as the clouds, Jusqu’au 29 mai 2022 Kunsthaus Zürich,Heimplatz, 8001 Zurich www.kunsthaus.ch

C’est une artiste plurielle qui depuis le début de sa carrière transcrit à travers ses oeuvres les grandes questions qui animent notre société. Le Kunsthaus de Zürich rassemble une soixantaine de ses créations dans une exposition lui étant consacrée, « Yoko Ono, This room moves at the same speed as the clouds ». Sélectionnées par la commissaire d’exposition du musée, Mirjam Varadinis, par Yoko Ono elle-même et Jon Hendricks, son commissaire et ami, les œuvres exposées rassemblent des sculptures, des installations, des films, des photographies, des travaux sur papier. Tant de médiums qu’elle a utilisé pour y faire vivre des idées. Tantôt ironique, tantôt poétique, parfois radicale, ou à l’opposé humoristique, l'œuvre de cette artiste est des plus diverses, mais garde toujours en elle une conviction qu’elle transmet par ses réalisations : s’engager pour la paix dans le monde, et pour les femmes. Plus qu’une rétrospective, c’est une revisite avec le regard du présent sur les créations du passé.

Yoko Ono, Cut Piece,1965

Dec.21 – Jan.22

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ART / EXPO

DU 18 MAI AU 23 JUILLET 2022 PREMIERS SIGNES, ART NOW PROJECTS Du 18 mai au 23 juillet 2022 Art Now Projects 60 rue Ancienne, 1227 Carouge, www.artnowprojects.com

© Emmanuelle Michaux

Les concerts du dimanche 22.05 2022 17h English Chamber Orchestra

Genève, ville de culture www.geneve.ch

Art Now Projects, c’est une nouvelle adresse consacrée à l’art au cœur de Carouge. À la fois galerie et laboratoire, ce nouvel espace se veut comme un lieu d’expérimentations artistiques, accueillant des artistes sélectionnés pour leur approche unique et la poésie de leurs créations. Ce projet porté par Frédéric Elkaïm et Frank Landauer se démarque par son caractère alternatif, et dévoilera la première exposition de sa programmation dès le 18 mai, inaugurée par Premiers Signes d’Emmanuelle Michaux. À la base de cette série d'œuvres se trouve un questionnement : quelle est l’origine de l’art ? L’artiste tente alors de retrouver cette source, explorant les possibles avec des œuvres organiques. De l’or sur des rochers éclaboussés par l’eau, mais aussi des paysans, des enfants, la vie en quelque sorte. Cette première exposition d’Art Now Projects sera également l’occasion de rencontrer Emmanuelle Michaux les 18 mai, 11 et 25 juin, et de faire ses premiers pas dans ce nouveau lieu culturel qui promet de devenir un incontournable.

Giovanni Guzzo, direction Beatrice Berrut, piano Stravinsky, Concerto en ré majeur pour cordes Mozart, Concerto pour piano no 17 en sol majeur, K. 453 Schubert, Symphonie no 5 en si bémol majeur, D. 485 Victoria Hall victoriahall.geneve.ch 0800 418 418 SCÈNE CULTURELLE DE LA VILLE DE GENÈVE


FESTIVAL

DU 29 AVRIL AU 8 MAI 2022 LA COUR DES CONTES Du 29 avril au 8 mai 2022 Plan-les-Ouates Informations et réservations sur www.lacourdescontes.ch

Outil de transmission sans pareil, ayant fait survivre mythes et contes, la voix est à l’honneur durant le festival La Cour des Contes se tenant du 29 avril au 8 mai à Plan-les-Ouates. Cette 24ème édition rassemblera pas moins de 40 événements, pour encore une fois des contes qui sauront ravir tous les publics. Des mythes classiques, aux récits contemporains, en passant par la mythologie, ou encore le voyage initiatique, l’événement nous fait plonger la tête la première dans un monde imaginaire. Humour, frissons, émotions intenses, le festival, au-delà de ses lectures, se sont aussi 23 représentations pensées pour le jeune public, et des ateliers durant le week-end pour les faire entrer dans l’univers des contes. 10 jours pour quitter la réalité et se perdre dans un monde imaginaire qui s’invite dans nos oreilles.

© La Cour des Contes

DU 12 AU 15 MAI 2022 MOS_ESPA, MOTEL CAMPO Du 12 au 15 mai 2022 Motel Campo, Route des Jeunes 13, 1227 Carouge www.mosespa.ch

Le Festival Mos_Espa revient pour sa 15ème édition du 12 au 15 mai pour nous parler de l’imaginaire qui découle de nos corps. Festival qui vient combler un vide culturel, et placer ces créateurs et intellectuels encore en marge sur le devant de la scène, Mos_Espa c’est avant tout une plateforme d’échanges et de réflexions qui place au centre de cette édition la sexualité. Thématique lancée l’an dernier, elle se poursuit et va plus loin : confiance en soi, plaisir, douleurs, rien n’est laissé de côté par les artistes et les experts participants. En entrant dans le festival, nous entrons alors aussi dans l’intimité des artistes plasticiens, écrivains, thérapeutes, musiciens présents sur le festival. 1+5 = Sex c’est aussi un festival participatif, où les visiteurs prennent par à des interventions, des événements improvisés portés par les réflexions menées au sein de la communauté Mos_Espa. Un lieu à part où les tabous tombent et où l’on peut s’exprimer librement, sans peur du jugement !

Mos_Espa, Motel Campo

Dec.21 – Jan.22

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FESTIVAL / THÉÂTRE

DU 18 AU 22 MAI 2022 SALON DU LIVRE EN VILLE Du 18 au 22 mai 2022, Informations et programmation complète sur www.salondulivre.ch

Après deux éditions ayant rencontré un franc succès, le Salon du Livre en Ville réinvestit le centre de Genève du 18 au 22 mai. Si encore une fois les libraires genevois seront de la partie, leurs lieux étant investis par le festival, cette année un nouveau point de rendez-vous a été sélectionné, la Promenade de la Treille. Lieu central du festival, il accueillera lectures, séances de dédicaces, et animations. Durant toute la durée du festival, et ce de 11h à 19h, la promenade sera animée par des événements, qui se déploieront également dans d’autres espaces : la librairie Payot, la Villa Sarasin, la librairie l’Olivier, le Rameau d’or, ou encore l’Uni Bastion. Comme lors des éditions précédentes, de nombreux invités seront au rendez-vous, et parmi eux l’invité d’honneur de cette année, Jean-Luc Bertini. L’auteur de théâtre ayant rédigé la pièce à succès Onysos le furieux porté sur les planches par le Théâtre National de Strasbourg sera présent pour cette édition 2022 au riche programme à retrouver sur www.salondulivre.ch !

Salon du Livre en Ville

DU 19 MAI AU 5 JUIN 2022 HABIBI, THÉÂTRE PITOËFF Du 19 mai au 5 juin 2022 Théâtre Pitoëff, Rue de Carouge 52, 1205 Genève Informations et réservations sur www.ville-ge.ch/culture/pitoeff/

C’est une thématique sensible et actuelle à laquelle s’attelle l’auteure et metteure en scène Silvia Barreiros avec sa pièce, Habibi, qui nous parle de la violence de genre. Portée à la vie par la compagnie Apsara au Théâtre Pitoëff de Genève, Habibi nous raconte l’histoire d’un couple mixte helvético-tunisien où la femme est victime de violences. Jusqu’au jour où s’en est trop, et elle décide de rompre ce cycle infernal, où la violence, la peur, mais aussi l’amour se côtoient. Alors que les années précédentes plus de 50 000 femmes dans le monde sont décédées suite à des violences conjugales, et qu’en Suisse 18’500 infractions de genre ont été répertoriées par la police en 2019, Habibi vient poser le doigt sur un sujet sensible oui, mais nécessaire d’aborder dans une société où l’omerta empêche de nombreuses femmes de parler. Complicité silencieuse de l’entourage, emprise amoureuse, tant de sujets qui sont abordés dans cette création qui nous parle d’une réalité devant laquelle il est interdit de détourner le regard.

Habibi, Silvia Barreiros

Go Out ! magazine

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DANSE • DÈS 14 ANS

L’HOMME À TÊTE DE CHOU GROUPE ÉMILE DUBOIS C JEAN-CLAUDE GALLOTTA IE

© Sophie Martel

JEUDI 12 MAI 2022 • 20H SALLE DU LIGNON

Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie

Ville de Vernier


Clarins des soins Prestige en Suisse1.

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